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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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La Carte scolaire n° 7 illustre bien les progrès considérables de cet ordre d'enseignement.
Les efforts accomplis ont permis de faire face au développement rapide de la commune, en particulier quant au peuplement des quartiers périphériques.
Les tableaux comparatifs et les graphiques concrétisent ces progrès d'une manière vivante. On peut ainsi constater que :
Ainsi, les grands ensembles des quartiers périphériques, comme Berthe (École Maurice-Thorez I et II), Les Plaines (École Jean-Jacques Rousseau), Les Sablettes (École Léo-Lagrange I et II), reçoivent des milliers d'enfants dans des locaux spacieux et confortables. Tous les équipements pédagogiques, culturels et sportifs sont mis à leur disposition.
Les enfants qui le désirent - et ils sont nombreux - peuvent prendre leur repas de midi au restaurant scolaire.
Ainsi, des trajets dangereux sur des routes encombrées leur sont évités.
Les conditions d'accueil et d'enseignement n'ont plus rien de comparable avec celles que les vieux Seynois ont connues dans les écoles Martini, Clément-Daniel et François-Durand.
L'extension des locaux a été telle que la moyenne par classe varie de vingt-cinq à trente élèves. Le temps des effectifs pléthoriques semble révolu.
L'enseignement primaire qui demeure le pilier de tout l'édifice scolaire a connu dans le passé une longue période de stabilité.
Depuis les lois du XIXe siècle qui l'ont établi jusqu'en 1940, c'est-à-dire pendant un demi-siècle, on n'a pas constaté, à l'échelle nationale, de changements profonds dans les structures.
Dans l'évolution démographique, pour la même période, les variations ont été minimes, ce qui s'explique par les perturbations des deux guerres mondiales.
Cependant, cet enseignement primaire dépend de plusieurs administrations. On l'a défini comme un service public départemental qui fonctionne dans des locaux municipaux et avec des fonctionnaires de l'État.
Chaque division administrative a sa part de responsabilité dans la marche de l'enseignement du premier degré.
Il en est ainsi depuis environ un siècle.
Depuis la loi Guizot, le département a la charge de former les éducateurs. Institutrices et instituteurs ne sont devenus des agents de l'État que vers la fin du XIXe siècle. À partir de là, les finances communales ont été quelque peu allégées.
Néanmoins, c'est la commune qui supporte les plus lourdes charges pour le fonctionnement de l'enseignement élémentaire. C'est à elle que reviennent les achats de terrain pour les constructions scolaires du premier et second degré. Elle doit souvent assumer en outre, la construction des locaux, l'entretien, le chauffage, l'éclairage, le matériel d'enseignement, les assurances, les logements des enseignants - indemnités ou logements de fonction - les équipements, sportifs, le transport scolaire, etc.
L'État apporte, il est vrai, des subventions, mais nous avons vu que leur pourcentage s'amenuise au fil des années. Nous avons également vu que la T.V.A. récupère tout ou partie des sommes allouées par l'État.
On pourrait, mais cela nous conduirait trop loin, montrer la part contributive importante des communes pour l'enseignement du second degré, dont l'État devrait avoir seul la charge.
Quand on examine dans les budgets de la Ville de La Seyne, la part des dépenses consacrées à l'Éducation nationale, on se rend compte que la fameuse règle d'or de Jules Ferry est très largement appliquée.
L'organisation de l'enseignement élémentaire a fait ses preuves. Articulée de telle sorte que les enseignants sont indépendants de l'autorité communale qui doit se préoccuper avant tout des locaux, avec les inspecteurs départementaux qui assurent la liaison de l'administration d'État avec les responsables locaux, elle a donné l'exemple d'une grande stabilité et aussi d'une grande efficacité.
S'il y avait encore vers la fin du XIXe siècle des faiblesses dans la scolarisation, on peut affirmer que maintenant, 96 % des enfants bénéficient de l'enseignement élémentaire, ce qui veut dire que les parents en ont bien compris la nécessité.
La proportion d'illettrés est aujourd'hui minime. On estime qu'à l'échelle nationale, elle avoisine les 3,4 %.
Les conceptions pédagogiques ont évolué lentement et les réformes au fil des années n'ont pas tellement bouleversé l'enseignement primaire.
Des instructions nouvelles ont paru en 1923, 1938, puis en 1945. Elles n'ont pas modifié les structures. On retrouve toujours les cours préparatoires, les cours élémentaires et les cours moyens.
Le cours supérieur a été transformé en classe de fin d'études à partir du moment où l'on s'est rendu compte des demandes croissantes d'enfants désireux de poursuivre leurs études à l'école primaire supérieure et, plus tard, au collège. Cette classe a donc eu un caractère nettement pratique.
Dans leur ensemble, les programmes scolaires n'ont guère changé. Cependant, il a bien fallu les alléger, car certaines notions étaient périmées (Rappelons-nous ces problèmes sur les mélanges, les alliages, les monnaies d'or et d'argent, etc.).
Il a fallu non seulement l'alléger, mais encore rendre plus vivant l'enseignement par des méthodes actives, attrayantes, sans oublier de partir toujours du concret, de l'observation, de l'expérimentation, pour en arriver à la déduction et au raisonnement qui développent l'intelligence.
Les manuels scolaires ont été améliorés. De plus en plus, ils ont été agrémentés par des illustrations agréables, notamment en Sciences et en Géographie. À partir de 1920, on a vu apparaître les premières illustrations en couleur.
Le choix des textes a été orienté vers des lectures instructives, adaptées au monde moderne, au lieu de s'en tenir aux lectures moralisantes d'autrefois.
Une réforme importante, enfin, a été de créer des classes de perfectionnement. Nous en comptons douze dans nos écoles primaires, réparties dans tous les groupes scolaires.
Cette nécessité est apparue pour réduire les retards scolaires. Il faut malheureusement constater qu'un tiers des enfants ne sont pas dans la classe correspondant à leur âge.
La cause ? Elle réside essentiellement dans les différences de milieux sociaux d'origine, mais aussi dans les inégalités de structures.
Pour lutter contre ce fléau des retards scolaires, il sera nécessaire d'envisager autre chose que les classes de perfectionnement.
La mise en place des services d'orthophonie, de psychologie scolaire, est certes d'une grande nécessité et d'une grande utilité. Mais ces mesures sont loin de répondre aux nécessités d'une autre école, une école davantage liée à la vie moderne.
Pendant plusieurs décennies, l'enseignement primaire a joué un rôle important dans notre pays. Indiscutablement, l'ignorance a reculé. Mais les timides réformes dont il a été l'objet sont loin de permettre son adaptation aux conditions de la vie actuelle.
Dans la rubrique Perspectives, nous développerons sommairement quelques idées de progrès qui donneront, du moins nous l'espérons, aux enseignants, aux responsables de l'Éducation nationale et aux hommes politiques, matière à réflexion.
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Maurice -Thorez II |
18, dont 2 perf. |
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Quartier Berthe, VC 9 de Saint-Jean |
Monsieur CABANTOUS Lucien |
Maurice-Thorez I |
18, dont 1 perf. |
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Quartier Berthe, VC 113 de Berthe |
Monsieur BLANC André |
Toussaint-Merle |
17, dont 1 perf. |
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Quartier Vignelongue, VC 119 |
Monsieur MAGAJA André |
Jean-Jacques-Rousseau |
16, dont 1 perf. |
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Quartier des Plaines, CD 16 |
Madame ANGELINI Janine |
Émile-Malsert I |
15, dont 1 perf. |
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Rue La Fontaine |
Monsieur MANDRILLON César |
Émile-Malsert II |
15, dont 1 perf. |
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Chemin de l'Évescat |
Madame RAVEZIÉ Madeleine |
Léo-Lagrange II |
12 |
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Avenue Noël Verlaque |
Monsieur PONDACCI Henri |
Germinal |
12, dont 1 perf. |
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Groupe H.L.M. Le Germinal |
Madame MURONI Solange |
Léo-Lagrange I |
11 |
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Avenue Noël Verlaque |
Monsieur GARNIER Georges |
Ernest-Renan II |
10, dont 1 perf. |
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216, avenue de la Commune de Paris |
Madame JOUAS Irène |
Ernest-Renan I |
9 |
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Rue Alphonse Daudet |
Monsieur POGGI Jean-Baptiste |
Martini |
8 |
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13, rue Jacques Laurent |
Monsieur VOGIN Michel |
Jules-Verne |
7 |
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2, rue Jules Verne |
Madame SCHIVO Edmonde |
Plein-Air |
7, dont 2 perf. |
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La Dominante |
Monsieur HUIART Désiré |
Jules-Vallès I |
5, dont 1 perf. |
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Avenue de la Corse Résistante |
Monsieur ANGELINI Luc |
Jules-Vallès II |
5 |
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Avenue de la Corse Résistante |
Madame VERDUCCI Bernadette |
Jean-Baptiste-Coste |
5 |
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64, chemin Aimé Genoud |
Madame MONDAMERT Élise |
Jean-Zay |
5 |
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Groupe H.L.M. Le Floréal |
Monsieur CAMPANA Jacques |
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Maurice Thorez (1900-1964) : Secrétaire général (1930-1960), puis Président (1960-1964) du Parti communiste français, dirigeant du mouvement ouvrier, ancien ministre et vice-président du Conseil des Ministres.
Cette école s'appelait à l'origine École Berthe du nom du quartier où elle est implantée.
Avant la guerre de 1939-1945, la nécessité de construire une école dans ce quartier se fit sentir. La cité des cheminots était très peuplée et les quartiers ruraux de Berthe, Farlède, Saint-Jean, Peyron, aux terres très fertiles, étaient habités par de nombreuses familles de cultivateurs dont les enfants parcouraient à pied plusieurs kilomètres pour fréquenter l'école primaire la plus proche, c'est-à-dire l'école Martini.
La Municipalité, présidée par le Docteur Mazen, délibéra le 27 mai 1938 sur un projet d'école pour filles et garçons.
Ce projet ne vit pas le jour.
Il fallut attendre la Libération avec la Municipalité présidée par le Docteur Sauvet, pour que soient installées quatre classes en préfabriqués, sur un terrain voisin de la cité des cheminots.
Dès 1946, on y accueillait 165 élèves répartis en trois classes. En 1947, cette école comptait cinq classes dont une classe enfantine et elle était mixte.
Mais en 1952, les effectifs vont croître rapidement, atteignant 198 élèves et, en 1958, 277 élèves.
Il est bien évident que la création de la Zone Urbaine Prioritaire qui devait englober tous les quartiers précités, entraîna la croissance considérable de la population de ce secteur.
En 1961, il fallut construire quatre classes supplémentaires et, en 1963, les deux écoles garçons et filles totalisent 576 enfants.
Le 11 septembre 1963, l'équipe municipale dirigée par Toussaint Merle adopte le projet de l'école actuelle qui se réalisera en deux tranches de douze classes chacune. Mais il sera nécessaire de la compléter en 1971.
La première tranche comportait une salle de cantine de 460 m2, un préau et dix classes.
La seconde tranche, terminée en 1967, ajoutait à cela au rez-de-chaussée deux classes et un bureau, plus un préau, aux premier et second étages, huit classes. On y ajouta deux classes préfabriquées et un gymnase de 1160 m2.
La tranche supplémentaire de 1971 apporta encore un bâtiment avec deux classes en rez-de-chaussée, un bureau, un préau, une chaufferie ; au premier étage, on trouve une classe et deux salles annexes plus une salle de travaux manuels et au second étage, quatre classes.
Aujourd'hui, l'emprise au sol de l'ensemble est de 19 335 m2 et l'école a changé de nom depuis 1973 pour s'appeler Groupe Scolaire Maurice-Thorez.
Les effectifs des deux écoles devenues mixtes, sont passés en huit années de 630 à 1.057, puis à 1 115 élèves en 1976. (Il y avait alors 21 classes dans chaque école).
Actuellement, le groupe scolaire Maurice-Thorez comprend :
Le total de 929 élèves fait apparaître une diminution des effectifs par rapport à 1976. Cela est dû à la construction de l'école primaire du Germinal, située elle aussi dans la Z.U.P. et qui reçoit 310 élèves.
Le personnel des deux écoles se compose de deux directeurs, de trente-six institutrices et instituteurs, auxquels s'ajoutent un rééducateur en psychopédagogie et un rééducateur en psychomotricité.
Ces écoles sont bien équipées à tous égards et permettent aux enfants de la Z.U.P. de recevoir un enseignement de qualité dans de bonnes conditions matérielles.
Directions successives :
Classes mixtes de 1946-1947 :
M. Francis Blanc
École de Filles :
Mlle Neaud
École de garçons :
- M. Orcier
- M. Lavagne
- M. Miroy
Groupe scolaire Thorez I :
Groupe scolaire Thorez II :
- Mlle Neaud
- M. Aubert
- M. Cabantous Lucien
- Mme Schmitt
NB.
A la fin des
années 1980, le groupe scolaire Maurice Thorez a
été rebaptisé, d'une part École
André Malraux (avenue Louis Pergaud), d'autre
part École Jean Giono (rue
Jean Vilar). En août 2010, il est décidé de fusionner les deux groupes
scolaires Malraux et Giono en une seule structure dénommée groupe scolaire Lucie Aubrac. L'inauguration a eu lieu le 30 mai 2011.
En 1938, la municipalité projeta la construction d'une petite école de quartier aux Plaines.
En raison de la guerre, ce projet n'aboutit pas. Cependant, les enfants des quartiers environnants - Janas, Pas-du-Loup, les Moulières, l'Oïde, Bastian, etc. - devaient franchir des kilomètres chaque jour pour se rendre à l'école Martini ou à la petite école des Sablettes.
En 1945, le Municipalité de la Libération fit installer des préfabriqués sur des terrains bordant la route de Six-Fours aux Sablettes, à mi-chemin entre la route de Janas et celle du Pas-du-Loup.
Entre 1945 et 1948, fonctionna donc une école de trois classes, avec un effectif de 121 élèves.
En 1949, les écoles de garçons et de filles sont regroupées avec un effectif de 170 élèves. En 1959, le nombre des classes passe à six, avec 235 élèves.
Dans cette période, les quartiers environnants se peuplent à une cadence rapide et il est nécessaire d'obtenir des classes supplémentaires, d'autant que deux ans plus tard, l'effectif atteindra 257 élèves (148 filles et 109 garçons). La Municipalité achète alors des terrains (propriétés Ott-Poggio) et le 28 avril 1967, le Conseil municipal adopte le programme de constructions scolaires suivant :
En outre, sont prévus :
Ce programme a été réalisé en trois tranches. Aujourd'hui, l'école est mixte et comporte une demi-pension avec cuisine, réserve et deux salles à manger, plus une salle à manger pour les maîtres.
Pour réaliser cet ensemble, la Municipalité a dû faire l'acquisition de 15 569 m2 de terrain.
L'école primaire comporte dix-sept classes dont une de perfectionnement et l'effectif au ler janvier 1980 était de 426 élèves.
Le gymnase prévu dans le programme n'est pas encore réalisé et nécessitera une quatrième tranche de travaux.
Directions successives :
- Mlle Tixier (1945-1947) *
- M. Blanc (1947 à 1970)
- M. Basse
- Mlle Tixier
- Mme Simi
- Mme Picq
- Mme Angélini Janine **
* Jusqu'au départ de Mme Picq, deux directions à l'école des Plaines.
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Située aux confins Ouest de la commune, en bordure de la Route Nationale 559, entre La Seyne et Six-Fours, cette école fut rendue nécessaire par le peuplement rapide des quartiers Châteaubanne, Saint-Jean, et Vignelongue.
À partir de 1960 et dans les dix années qui suivirent, des immeubles collectifs comme Le Bercail, La Commandante ou la Résidence de Vignelongue furent édifiés et représentent aujourd'hui plusieurs centaines de logements.
La Municipalité fit l'acquisition de la propriété Mérogno (8 576 m2) pour construire en même temps une école primaire et une école maternelle. Le projet initial prévoyait dix classes pour les garçons, autant pour les filles et cinq classes maternelles.
L'architecture de cet ensemble est complexe, car il a fallu utiliser un terrain à forte déclivité et à peine suffisant pour y faire fonctionner deux écoles.
Les bâtiments comprennent un rez-de-chaussée inférieur, un rez-de-chaussée supérieur et un bloc à deux étages - cinq classes par étage - pour l'école primaire. La salle à manger et la cuisine se trouvent à l'étage inférieur. Au rez-de-chaussée supérieur, on trouve deux classes polyvalentes, un préau, un bureau de direction, une salle d'attente, une salle des maîtres et un bloc sanitaire.
En 1974, une extension fut nécessaire et le bâtiment principal fut prolongé du côté de la cour Ouest.
Au premier étage de ces nouveaux locaux se trouve un appartement de type F4 pour la direction.
La cour a reçu quelques installations sportives qui demeurent insuffisantes.
Les effectifs étaient alors de 323 élèves.
En 1975, ils passent à 442 élèves avec seize classes et en 1980, avec dix-sept classes, dont une de perfectionnement, ses effectifs se stabilisent à 437 élèves.
Directions successives :
Noms précédents :
Émile Malsert : Voir notice biographique en fin d'ouvrage.
L'acte de naissance de cette école est une délibération municipale du 29 Octobre 1910, prise par la Municipalité Jean Juès, dans le but d'alléger les effectifs des classes de garçons de L'école Martini et des classes de filles de l'école de la rue Clément-Daniel.
Il est alors décidé de créer un groupe scolaire à l'avenue Fort-Caire, ancien nom du Fort Napoléon.
Mais les crédits manquent pour construire. Aussi la Ville loue-t-elle l'immeuble occupé par l'ancienne épicerie Fleury, qu'elle achète ensuite et répare pour y faire fonctionner deux classes provisoires.
En 1914, quatre années ont passé et les effectifs ont grandi. Il faut créer des classes nouvelles et un projet de construction de huit classes est envisagé, mais faute de crédits, il est ramené à quatre classes - deux de garçons et deux de filles.
L'année suivante, la Municipalité Baptistin Paul délibère pour une location à bail de la propriété Cartier, appartenant aux hoirs Pissin - d'où le nom d'école Pissin que cette école portera longtemps.
[Guy Victor Marie Pissin,
né à La Seyne le 2 octobre 1913, décédé à Cannes le 28 septembre 1993
(fils de Joseph Mathieu Marie Louis Pissin, rentier, né à Cotignac, et
de Marie Thérèse Paule Caylus, née à Hyères), fut autorisé à changer
son nom de Pissin en Cartier par décret du 10 janvier 1972 inséré au Journal Officiel du 16 janvier 1972].
Cet immeuble est situé en bordure de l'avenue François-Durand - anciennement avenue Fort-Caire. En 1916, il abritera huit classes ; trois autres classes seront construites en 1918 et l'immeuble sera alors transformé en école.
Après la première guerre mondiale, les effectifs augmentent sans cesse. Des agrandissements sont réalisés en 1921, 1928, 1931 et 1936. En 1937, on compte huit classes dans l'école de garçons et autant dans l'école de filles.
En 1940, un projet d'agrandissement est étudié, pour recevoir quatre cents garçons et quatre cents filles. Ce projet ne verra pas le jour sous la Municipalité de Vichy.
C'est le 29 avril 1944 qu'un bombardement détruit l'école partiellement, tandis qu'il rase complètement la maternelle Jean-Jaurès.
Dès lors il faudra louer un immeuble, route de Balaguier, pour recevoir des élèves de l'école François-Durand.
En 1948, la Municipalité Toussaint Merle étudie un projet d'ensemble comprenant dix classes pour les garçons, autant pour les filles et cinq classes pour une maternelle.
Pour le réaliser, on utilise un crédit de sinistre attribué à la Ville, après la destruction du Patronage laïque rue Renan. Une certaine confusion s'ensuivra, quant à la dénomination de l'école qui sera rebaptisée école Ernest-Renan. Ce sont les textes administratifs qui doivent être incriminés à ce propos.
Cette confusion cessera avec la construction d'une école Ernest-Renan.
La réalisation de l'ensemble du projet fut laborieuse. Elle dura trois ans, mais après quelques modifications, ce ne furent pas vingt-cinq classes, comme prévu, qui furent construites, mais vingt-neuf classes.
En 1958, l'école de garçons comportait quinze classes et accueillait 492 élèves. Avec dix-huit classes, l'école des filles en recevait 611.
Dans les années 1960-1961, l'effectif des deux écoles dépassait encore le millier d'élèves.
Aujourd'hui, le groupe scolaire est devenue mixte ; il a été divisé en deux groupes qui portent le nom de M. Émile-Malsert. Les deux directions ont été maintenues.
Un important restaurant scolaire, avec une vaste cuisine et deux salles à manger reçoit chaque jour des centaines d'enfants.
Indépendamment des salles de classe disposées à la périphérie des cours de récréation, cette école comporte des logements de fonction et des locaux pour l'Inspection départementale de l'Éducation nationale.
Cet ensemble scolaire, limité par les rues Pierre-Fraysse, Jean-Macé, La Fontaine, boulevard Jean-Jaurès et chemin de l'Évescat, s'étend sur une superficie de 8 500 m2 environ. Il est l'un des plus importants de la ville.
Directions successives :
Malsert I :
- M. Rebouillon
- M. Bourjac
- M. Porte
- M. Mouré
- M. Robert François
- M. Southon
- M. Tachet Henri
- M. Mouche
- M. Mandrillon César
Malsert II :
- Mlle Casoni
- Mme Villevieille
- Mme Gan
- Mme Peyron
- Mme Agnelly
- Mme Berson
- Mme Brémond
- Mme Ravezié Madeleine
- Mme Cabantous
(Ancienne école primaire des Sablettes)
Rappelez-vous ! Nous avons dit dans la première partie de notre ouvrage que de 1833, point de départ de l'Enseignement public à La Seyne, jusqu'en 1950, deux écoles seulement ont été construites dans notre commune. Pour être plus précis, il faut dire deux classes.
La première construction fut décidée lors d'une délibération prise le 12 avril 1901, qui consacra un crédit de 22 500 F pour l'édification d'une école maternelle au boulevard qui portera le nom de Jean-Jaurès quelques années plus tard.
La seconde, décidée par le Conseil municipal le 28 décembre 1901, devait être le point de départ d'une école mixte dans le quartier des Sablettes. La Municipalité de l'époque vota à cet effet un crédit de 18 000 F et une seconde classe devait être construite, si les effectifs l'exigeaient.
Cette école ne fonctionna qu'à partir de 1902 sur l'isthme des Sablettes, à gauche de la route allant sur Saint-Mandrier, à quelques mètres de la station d'essence qui se trouve aujourd'hui au carrefour. Le rivage de la petite mer atteignait presque le mur d'enceinte de l'école.
La Municipalité présidée par Julien Belfort avait compris la nécessité d'implanter une école dans un quartier appelé à un développement certain.
L'école était à proximité du hameau de Saint-Elme dont les familles de pêcheurs étaient nombreuses au début du siècle, mais elle pouvait desservir également les quartiers de Tamaris, du Pas-du-Loup, de Fabrégas, de Mar-Vivo et même des Plaines.
En ce temps-là, la marche ne faisait peur à personne, pas même aux enfants.
Ceux des élèves qui habitaient à deux ou trois kilomètres de l'école apportaient leur repas froid et l'hiver, la directrice, Mme Mangini, autorisait les élèves à réchauffer leur gamelle de soupe sur le poêle de la classe.
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Entre 1910 et 1920, deux classes fonctionnèrent avec deux divisions chacune : un cours préparatoire et un cours élémentaire dans la classe des petits, deux cours moyens dans la classe des grands.
Pour la préparation du Certificat d'Études Primaires, il fallait aller à Martini.
En 1925, le nombre des classes passa de deux à quatre. À partir de là, l'école va connaître des vicissitudes incroyables.
Ses effectifs crurent de telle façon, au fil des ans, qu'en 1937, il fallut utiliser d'autres locaux. Pour la première fois, le Château Verlaque, ancienne propriété bourgeoise sise entre les Sablettes et Tamaris, recevra des écoliers. Deux classes y seront détachées et l'on appellera aussi cette petite école, École du Crotton, du nom d'un ancien lavoir public qui se trouvait à proximité.
En octobre 1943, sous l'occupation allemande, le commandement militaire estimant qu'un débarquement étant possible sur la plage des Sablettes, l'école constituait une gêne pour les champs de tir et elle fut rasée.
Les enfants seront alors entassés dans les premier et second étages du Château Verlaque, ainsi que dans une villa louée par la Municipalité.
À la Libération, l'école ne sera pas reconstruite sur son emplacement d'origine. En 1946, des préfabriqués offerts par les services de l'Urbanisme seront édifiés en face du Château Verlaque et utilisés pour les filles. Les garçons demeureront dans des salles du Château qui se délabrera peu à peu.
Dans l'un des éléments préfabriqués, sera créée en 1948 une classe enfantine qui est à l'origine de l'école maternelle. Lors de son ouverture, elle accueille 73 élèves.
Puis, les effectifs progressent. En 1958, ils sont de 182 garçons et 165 filles, soit 347 élèves. En 1958, ce sont 504 élèves - 184 garçons et 320 filles - qui fréquentent cette école.
Entre 1959 et 1961, la Municipalité acquiert un terrain important - 17 000 m2 - sur lequel le plan de rénovation scolaire prévoit de construire vingt classes primaires et cinq classes maternelles.
En 1961, les effectifs sont de 357 filles, 210 garçons, et 151 élèves pour la Maternelle, soit un total de 718 enfants.
Le projet de vingt classes a été réalisé en deux tranches. La maternelle fut inaugurée en 1967. La cantine de 59 m2 s'avéra insuffisante, aussi fallut-il construire plus tard un véritable restaurant scolaire de 834 m2 qui accueille chaque jour 650 enfants.
En 1973, les écoles de ce quartier ont changé de nom. Elles ont pris celui de Léo Lagrange, Ministre du Gouvernement du Front populaire de 1936 qui se distingua par son action en faveur du sport et de la jeunesse.
En 1980, la situation des effectifs est la suivante :
Le groupe scolaire de l'enseignement primaire atteint un millier d'élèves et quand on sait qu'à moins d'un kilomètre de là est né le Collège des Sablettes qui reçoit 790 élèves, on comprend que les vieux Seynois aient peine à imaginer cette concentration de 1760 enfants et adolescents dans ces quartiers qui n'en comptaient que quelques dizaines au début du siècle. Qu'en sera-t-il en l'an 2000 ?
Nos édiles y pensent certainement.
Directions successives (depuis l'origine) :
- Mlle Regimbaud
- Mme Mangini
- Mlle Suzini
- Mme Abal
- Mme Cassini
- Mme Jubelin
- Mme Cros
- Mme Girard
- M. Fondacci
- M. Costa
- M. Jauffret André
- M. Méla
- M. Jeannot
- M. Bottero
- M. Baron
- M. Garnier Georges
Cette école primaire porte le nom de l'ensemble H.L.M. en bordure duquel elle a été construite.
On l'a ouverte en janvier 1978 avec huit classes. Sa construction était une nécessité absolue dans la Z.U.P. et elle a permis de décharger un peu les effectifs du groupe scolaire Maurice-Thorez dont elle est voisine.
Son style moderne, ses couleurs vives, son confort intérieur en font une belle école aimée des enfants en ce quartier en pleine évolution.
Elle a été dotée d'un restaurant scolaire, d'une bibliothèque, d'un atelier et d'une salle d'accueil remarquables.
Malheureusement, en raison de la croissance des effectifs, la bibliothèque et l'atelier sont utilisés actuellement comme salle de classe.
L'école comporte douze classes dont une de perfectionnement, pour un effectif de 310 élèves répartis en trois cours préparatoires, trois cours élémentaires première année, deux cours élémentaires seconde année, deux cours moyens première année et deux cours moyens seconde année. Tous ont des effectifs par classe inférieurs à trente élèves. La classe de perfectionnement reçoit quinze élèves.
Le restaurant scolaire rend de très grands services aux familles puisque près de la moitié des élèves y prennent leur repas de midi.
L'école n'est pas dotée d'un plateau d'évolution pour les cours d'éducation physique, qui ont donc lieu dans la cour, mais elle dispose d'une salle spécialement aménagée pour les jours de mauvais temps.
Malheureusement, pour faire face à la croissance des effectifs, il n'est pas possible, faute de terrains disponibles, de prévoir une extension des locaux. Aussi, la Municipalité envisage-t-elle la construction d'une troisième école primaire dans la Z.U.P.
Direction actuelle : Mme Muroni Solange
N.B. Dénomination actuelle : École Peyron, 159 avenue Antoine de Saint-Exupéry.
Ernest Renan (1823-1892) : Écrivain qui a consacré son œuvre à l'histoire des langues et des religions. Il a exprimé sa foi dans l'avenir des Sciences. Académicien français (voir note 7, chapitre 4).
À ses débuts, cette école a fonctionné au point de rencontre de la rue Ernest-Renan et du Boulevard du Quatre-Septembre.
Sur son terrain d'implantation, existait, depuis 1912, un patronage laïque qui fut converti en hôpital militaire pendant le conflit de 14-18.
En 1920, il redevint patronage laïque, puis il reçut les classes des écoles Curie et Martini, à titre provisoire, pendant certaines périodes d'avant-guerre où les effectifs de ces deux écoles étaient devenus pléthoriques.
Le 29 avril 1944, l'établissement, comme bien d'autres dans La Seyne, disparut sous les bombardements libérateurs des Américains.
Le sinistre financier auquel la Ville pouvait prétendre fut utilisé à reconstruire l'école François-Durand gravement endommagée.
À la Libération, on édifia donc sur ce terrain des éléments préfabriqués qui reçurent une école de garçons et une école maternelle. L'école de garçons venait de la rue Clément-Daniel et les enfants de la Maternelle de la rue d'Alsace. L'administration municipale, après la destruction de l'Hôtel de Ville, fut en effet dans l'obligation d'utiliser les locaux de la rue Messine pour le service de comptabilité et les Services techniques, tandis que les locaux de la rue d'Alsace abritèrent jusqu'en 1959, le Maire, le Conseil municipal et le Secrétariat général.
L'école Ernest-Renan fonctionna donc pendant plus de dix ans dans cette rue qui lui a donné son nom, sous la direction de MM. Robert et Bertolucci.
À partir de 1960, les vieilles structures de Curie et de Martini éclatent, conduisant la Ville à construire des écoles primaires.
C'est ainsi qu'en 1962, dix classes s'ouvrirent à proximité du boulevard Staline et l'usage s'établit d'appeler cet ensemble, École du boulevard Staline.
Il était normal cependant de revenir à son appellation première, puisque cette école reçut toutes ses classes de garçons de l'école Renan.
En 1965, s'achevait une seconde tranche de dix classes destinées aux filles.
Par la suite, l'école devint mixte, mais les deux directions furent maintenues.
L'école actuelle comprend deux bâtiments dans le prolongement l'un de l'autre et parallèles à l'avenue de la Commune de Paris.
On y trouve, au rez-de-chaussée, quatre classes, deux préaux, deux chaufferies, et deux bureaux. Au premier étage, comme au second, s'alignent huit classes. Le terrain montant vers le Sud a permis après dénivellement de construire six logements, trois garages, un gymnase et un plateau d'évolution d'une superficie totale de 2 769 m2.
L'ensemble du groupe scolaire occupe 5 935 m2. Cette surface n'a pas permis de construire des cours de récréation spacieuses ni d'installer un restaurant scolaire.
Mais le restaurant scolaire Renan se trouvant à quelques dizaines de mètres de là, les enfants qui le désirent peuvent y prendre leur déjeuner.
Il faut se rappeler que c'est dans les années cinquante, suite à l'ouverture du boulevard Staline, reliant le boulevard du Quatre-Septembre avec la R.N. 559, que se sont développées des résidences individuelles et collectives des quartiers Saint-Jean, Châteaubanne, Daniel, etc. Les effectifs scolaires de ce secteur connurent donc une croissance spectaculaire.
L'école de garçons Ernest-Renan avait à l'origine 240 élèves. Cinq ans plus tard, ils étaient 360. L'année scolaire 1970-1971 apporte à cette école 362 élèves, tandis que l'école de filles en comptait 301.
Le premier janvier 1980, on compte 252 élèves pour Renan I et 258 élèves pour Renan II qui comporte une classe de perfectionnement.
Directions successives :
- M. Robert
- M. Bertolucci
- M. Prosperini
- M. Bouffard
- Mme Brémond
- Mme Benhamou
- M. Poggi
- Mme Poncet
- Mme Cochet
- Mme Ravestein
- Mme Kaioun-Alteau
- Mme Jouas Irène
Jules Verne (1828-1905) : Auteur de nombreux romans d'aventures remarquables par leur anticipation scientifique.
Lorsque fut réorganisé l'enseignement secondaire et que l'on sépara du Lycée Martini et du Collège Curie les classes primaires qui y étaient jusque-là adjointes, il fallut construire des écoles primaires dans le Centre-ville dès 1961. Ce fut le cas de l'école primaire Jules. Verne.
C'est le 12 décembre 1962 que le projet fut adopté d'édifier sur un terrain communal de 2 200 m2 environ, cinq classes en préfabriqués, en rez-de-chaussée et un étage.
L'école, ouverte à l'origine pour n'accueillir que des filles eut un effectif de 165 élèves en 1963. Puis, les quartiers environnants se peuplant, il fallut, en 1966, prévoir une extension et deux classes légères furent ajoutées à l'ensemble.
Cette petite école, qui recrute ses élèves dans la partie de la commune comprise entre les quartiers Peyron, Brégaillon et la basse ville, apporte de grandes satisfactions aux familles.
Durant l'année scolaire 1979-1980, l'école a fonctionné avec 7 classes ainsi réparties :
Ces structures accueillent 167 élèves. La moyenne des classes est de 28-29 élèves pour les cours élémentaires et descend au-dessous de 25 pour les autres classes. Une suppression de poste est prévue pour la rentrée 1980.
Les possibilités d'extension sont faibles, compte tenu de la superficie du terrain.
Les enfants qui le désirent peuvent prendre leur repas au restaurant municipal Ernest-Renan, sous la conduite d'accompagnatrices.
Directions successives (depuis l'origine) :
Jean-Baptiste Martini (1794-1852) : Premier directeur de la première école publique de La Seyne.
Toute la première partie de cet ouvrage étant consacrée à l'histoire de l'École Martini, il n'est pas utile de revenir sur son historique, sinon pour rappeler quelques dates et statistiques qui donneront une idée, de façon synoptique, de son évolution, puis de son déclin.
Acte de naissance : délibération du conseil municipal du 5 juillet 1833 (en application de la loi Guizot)
Comprend une école primaire et une école primaire supérieure, effectif 30 élèves, un seul maître qui assume aussi les fonctions de directeur : M. Jean-Baptiste Martini. Elle fonctionne d'abord rue de la miséricorde qui sera plus tard baptisée rue d'Alsace. En 1835, deux adjoints sont nommés au directeur. En 1836, ses locaux sont transférés à l'Hôtel de la Dîme.
Quelques dates importantes
- 1850 : Loi Falloux, l'école est dirigée par les frères chrétiens - Effectif 50 élèves - L'école primaire supérieure est supprimée.
- 1865 : L'école est à nouveau dirigée par des laïcs - Directeur : M. Terrin. Sous l'Empire libéral, l'école prend son essor - Effectif : 250 élèves - Un directeur, deux adjoints et deux sous-maîtres. Construction annexe côté ouest.
- 1881-1882 : Vote des lois laïques - L'établissement prend de l'extension : Effectif : 659 élèves (552 à l'école primaire et 107 à l'école primaire supérieure) - Dix maîtres. Direction : M. Hugues.
- Fin XIXe siècle : Effectif 850 élèves, alors que l'école ne devrait en recevoir que 620. Treize classes à l'école primaire trois classes à l'E.P.S. - Direction : M. Rouffié.
- De 1914 à 1925 : Stagnation des effectifs - 1924 : naissance de l'école pratique, première structure seynoise d'enseignement technique. - Depuis la création de l'École François-Durand (garçons et filles) les effectifs de l'école primaire sont en baisse.
- 1932 : M. Émile Malsert prend la direction de l'école Martini qu'il gardera jusqu'en 1952.
- 1941 : l'École Martini devient Collège Moderne et Technique.
- 1945 : Naissance de l'enseignement classique.
- 1951 : Création d'un poste de secrétaire. Des agrandissements sont nécessaires, mais la place manque. Au fil des années, on a agrandi les ateliers du côté Nord, face au presbytère, on a construit et surélevé vers la rue Jacques-Laurent, on a installé des baraques dans la cour.
1952 : L'école compte 29 classes, 16 professeurs, 12 institutrices et instituteurs, 8 maîtres auxiliaires (ateliers, sport, musique). Ses effectifs atteignent 843 élèves. Juste avant le départ de M. Malsert, les deux directions primaire et secondaire ont été séparées. M. Longeon assurera alors la direction du primaire. Puis, avec la nomination de M. Grac, la direction redevient unique.
- 1959 : L'école devient un monstre avec 1 410 élèves. La vie scolaire y est insupportable.
- 1960 : Ouverture du Lycée classique moderne et technique du quartier Beaussier. Martini va vers sa fin. L'école primaire se réduit à 8 classes. Les directions sont successivement assurées par Mmes Silvy, Ravel, Ravezié et M. Bracco. La cour nord est utilisée par la Ville comme parking. Les vieux locaux sont encore utilisés pendant quelques années par l'École Municipale des Beaux-Arts, l'École Municipale de Musique, des associations d'Anciens Combattants et des cours d'alphabétisation. Un restaurant scolaire y fonctionne également.
- 1976 : Démolition des vieux bâtiments. Les dernières classes primaires sont transférées au stade municipal en attendant la construction neuve.
- 1980 : Une résurrection avec la nouvelle École Martini qui comporte dix classes.
Une nouvelle École Martini
École primaire composée de dix classes disposées en terrasses et qui a été construite en bordure de la rue Jacques-Laurent.
Compte tenu de l'environnement, elle a posé des problèmes difficile d'implantation et d'accès, mais ses lignes résolument modernes s'intègrent avec bonheur dans ce quartier en complète rénovation. Les arêtes des salles, des paliers, des terrasses, s'harmonisent parfaitement avec les formes cylindriques des deux tours du parking et le grand prisme du clocher avoisinant, dont les lignes inchangées, demeurent un témoin fidèle des siècles passés.
Avec ses dix classes, l'école comprend :
Le préau, au rez-de-chaussée et la cour occupent une surface de plus de 1 000 m2.
Les conditions de confort et de sécurité ont fait l'objet d'études très poussées. Toutes les précautions ont été prises pour limiter les bruits à l'intérieur des classes : l'isolement phonique aux bruits aériens a été réalisé.
L'école, chauffée au gaz, est accessible par un cheminement passant entre la seconde tour du parking et l'ancienne cité d'urgence Cavaillon, cheminement qui aboutit à la rue Martini.
Cette école, de conception moderne, accueille 224 élèves du centre-ville et c'est un ancien élève de l'ancienne école Martini, M. Georges Vogin, qui la dirige avec talent.
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C'est une école spécialisée qui reçoit des enfants de nature fragile, déficients physiques ou convalescents et qui ne peuvent pas suivre des cours dans des classes normales. Grandement appréciée par les familles, elle rend des services considérables. C'est le service de la médecine scolaire qui y affecte les enfants qui la fréquentent.
Historique
C'est par une délibération du 14 avril 1950 que la Ville décide d'acheter le Château Blanc sis au quartier Daniel, au lieu-dit La Dominante. Les élus envisagent d'y installer un centre de dépannage, c'est-à-dire une école accueillant les enfants de familles en difficulté (chômage, maladie, divorce, etc.).
Les formalités et les travaux ont duré six ans. (Rappelez-vous les luttes sévères évoquées dans le chapitre VIII de la première partie).
Ce n'est que le 27 mars 1956 que l'école put être créée, avec deux classes, que M. Désiré Huiart, directeur spécialisé, aidé de son épouse prirent en charge et ouvrirent le 7 janvier 1957. L'inauguration eut lieu le 19 janvier 1957 et ce fut une innovation non seulement pour La Seyne, mais aussi pour tout le Var.
Développement
Les deux premières classes totalisaient 48 élèves. Pour en permettre l'extension, la Municipalité fit l'acquisition de terrains importants. C'est ainsi que l'ensemble occupe aujourd'hui une superficie de 23 320 m2.
Au bâtiment central qui date de 1900 et qui comportait une cuisine, un réfectoire et la chaufferie, ont été ajoutés, entre 1959 et 1965, trois préfabriqués de deux classes chacun, un préfabriqué comportant une salle de repos, la salle de gymnastique psychomotrice d'une superficie de 200 m2 et une cantine de 245 m2.
À la rentrée de 1963, l'école recevait 76 élèves répartis en trois classes. Deux ans plus tard, ils sont 81 enfants à fréquenter cinq classes, dont deux de perfectionnement.
À la rentrée de 1980, l'école accueille 109 élèves répartis dans sept classes :
Horaires
Ils sont spécialement aménagés pour le cas des élèves qui fréquentent cette structure :
La quote-part des familles, pour le repas de midi, le petit- déjeuner et le goûter est de 6,50 F : Le transport gratuit des enfants est assuré par des cars municipaux.
L'école bénéficie en outre d'un service d'orthophonie d'une demi-heure par semaine et d'un service semblable de psychologue.
Le personnel est renforcé par trois monitrices municipales.
Jules Vallès (1832-1885) : Écrivain, auteur de Jacques Vingtras, roman en trois parties (l'Enfant - le Bachelier - l'Insurgé) - Membre de la Commune de Paris.
Depuis 1910, nous l'avons vu, les quartiers Est de la ville étaient desservis, du point de vue scolaire, par les seules Écoles François-Durand.
Après 1920, le besoin en constructions d'écoles se faisait déjà sentir dans cette partie de la commune où les effectifs scolaires étaient vraiment lourds (voir fiche de l'École Émile-Malsert).
Après 1944, la situation devient intenable, d'autant que les quartiers de La Rouve, Mouissèques, et Balaguier, reçurent d'importantes constructions H.L.M. en compensation des sinistres de guerre.
Ce fut seulement en 1955 que naquit une école maternelle à La Rouve (voir École maternelle Édouard Vaillant dans le chapitre Écoles Maternelles). Le plan de rénovation scolaire avait prévu dans ce quartier une école primaire.
Il faudra attendre avril 1963 pour que l'école primaire soit ouverte sur un terrain de 6 423 m2, acquis par la ville et avec quatre classes en préfabriqués et une vieille bâtisse.
Au début, cette école s'appelle École de Balaguier. On l'appelle aussi École de La Rouve.
Cette école desservait des quartiers immenses qui s'étendent entre l'École François-Durand et l'École des Sablettes, en passant par Balaguier, Tamaris et l'Évescat.
On dut faire fonctionner une école de filles et une école de garçons de quatre classes chacune, dans les cinq préfabriqués contenant chacun deux salles.
En 1973, l'organisation est la suivante :
Jules-Vallès I - Effectif : 118 élèves
Jules-Vallès II - Effectif : 112 élèves
Les constructions d'H.L.M. s'étant multipliées dans le voisinage de l'école - en particulier le Mont-des-oiseaux - les effectifs ont continué leur croissance.
Ainsi, en 1980, ce sont 256 enfants que les deux écoles accueillent, ainsi répartis :
Depuis 1969, M. Angélini et Mme Verducci assurent la direction de ces deux écoles magnifiquement exposées, proches de la mer, qui méritent des structures plus complètes. La cour y est suffisante pour y pratiquer du sport et les enfants peuvent prendre leurs repas à l'école, dans une cantine qui prépare également les déjeuners de l'école maternelle voisine.
Une reconstruction de l'école est envisagée sur ce même terrain.
Directions successives (depuis 1963) :
Jules-Vallès I :
- M. Méla
- M. Baron
- M. Angélini
Jules-Vallès II :
- Mme Panosetti
- Mme Southon
- Mme Boukhezer
- Mme Verducci Bernadette
Jean-Baptiste Coste (1893 - 1960) : Dans l'exercice de la Municipalité Mazen, il fut conseiller municipal et ardent défenseur de l'École, animateur infatigable de l'Amicale laïque. Il présida la Délégation cantonale pendant de nombreuses années. Voir la biographie détaillée de Jean-Baptiste Coste.
On se souvient que dans les années 60, la Réforme de l'Enseignement amena à dissocier les écoles primaires des collèges.
Pendant plus d'un siècle, les directeurs de l'école Martini, furent en même temps directeurs de l'école primaire et de l'école primaire supérieure. La même situation existait au cours complémentaire de la rue Clément-Daniel et au Collège Curie.
De plus, dans cette période d'accroissement des effectifs scolaires, il fallait créer des écoles nouvelles et trouver des ressources pour des constructions légères qu'il fallait édifier rapidement.
En 1961, sur un terrain de 2 640 m2, fut édifiée une petite école en éléments préfabriqués, comportant quatre classes et sise tout à côté des grands ensembles de l'Institution Sainte-Marie.
Deux ans plus tard, il fut nécessaire d'ajouter une cinquième classe. L'effectif de l'école était alors de 168 élèves.
L'année suivante, et de 1970 à 1974, le nombre des classes resta le même. L'effectif, lui, diminua, pour se stabiliser autour de 125 élèves.
Aujourd'hui, aucun changement notable n'est à signaler. Au 1er janvier 1980, les cinq classes recevaient 128 élèves.
Aux éléments préfabriqués s'ajoute un logement de fonction et, dans ce quartier tranquille, le travail est profitable aux élèves.
L'école ne possède pas de restaurant scolaire, mais les enfants vont prendre leur repas de midi à la cantine Ernest-Renan. Pendant leur trajet, les enfants sont encadrés par du personnel municipal.
Directions successives :
- M. Fracchia
- M. Bottero
- M. Mouche
- M. Peres
- Mme Mondamert Élise
NB. Les effectifs étant tombés à 70 élèves (2007-2008) et les prévisions étant de 53 élèves pour 2008-2009, l'école Jean-Baptiste-Coste a fermé ses portes en juillet 2008 (source : Var-Matin du 3/7/2008).
C'est le développement et le peuplement rapide de la Z.U.P. qui a rendu nécessaire la construction de cette école. Il en va de même pour l'école maternelle du même nom.
L'ouverture a eu lieu en 1973. Cette école est de plain-pied.
En 1974, on note un effectif de 107 élèves répartis en cinq classes disposées dans le prolongement les unes des autres.
En 1978, un bâtiment de deux classes a été rajouté à l'ensemble.
La cour est spacieuse, couverte en partie par un préau de forme pyramidale.
Un réfectoire a été installé où les enfants reçoivent les repas préparés à la cuisine commune aux deux écoles primaire et maternelle.
L'originalité de cette école est qu'elle est composée de cinq cours préparatoires.
Au 1er janvier 1980, les effectifs étaient de 95 élèves répartis en cinq classes, soit une moyenne de 19 élèves par classe.
Si le personnel enseignant trouve un avantage certain avec une telle moyenne, par contre, il rencontre de réelles difficultés à cause de la forte proportion d'enfants d'origine étrangère qui ne connaissent pas les rudiments de la langue française.
Sur une centaine d'élèves, en 1979-80, on notait 29 étrangers, ce qui représente près de 30 % des effectifs.
Il semble que, le peuplement de la Z.U.P. se poursuivant, les effectifs aillent de nouveau en croissant, mais les possibilités d'extension de l'école existent avec d'importantes superficies de terrains disponibles aux alentours de l'école.
Direction actuelle (depuis l'origine) : M. Jacques Campana.
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