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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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Nous arrivons maintenant à l'examen objectif de la situation locale de notre enseignement.
Quel chemin parcouru depuis les écoles congréganistes des XVIIIe et XIXe siècle, depuis l'implantation de la première école publique de J.-B. Martini !
Quelle évolution dans tous les domaines : locaux, méthodes pédagogiques, confort, hygiène, valeur de l'Enseignement, organisation générale, etc. !
Peut-on affirmer que la situation actuelle est positive ?
Incontestablement, oui.
Surtout si on tient compte des difficultés énormes qu'il a fallu vaincre, des incompréhensions, des luttes idéologiques interminables, des sabotages, même, comme nous l'avons montré.
Peut-on affirmer que tous les problèmes sont résolus ?
Certainement pas.
Dans la rubrique Perspectives, nous dirons succinctement ce qu'il importe de faire dans un avenir tout proche et ce qu'on peut envisager, mais avec prudence, pour un avenir lointain.
Dans les pages qui suivent, nous faisons le point de la situation scolaire pour chacune des structures d'enseignement existant dans notre commune : enseignement pré-élémentaire (maternelles), enseignement primaire, enseignements spéciaux, enseignements secondaire et technique, enseignement privé.
Une documentation sommaire est donnée pour les œuvres péri- et para-scolaires.
Une fiche par établissement en retrace l'origine, l'évolution et parfois la disparition.
On trouve également une série de sept cartes scolaires montrant l'implantation progressive des écoles dans la commune depuis le début du XIXe siècle.
Depuis la salle d'asile de la rue d'Alsace qui reçut des milliers de petits Seynois dans des conditions inimaginables d'inconfort jusqu'aux onze maternelles d'aujourd'hui, avec leur salle d'accueil, leurs classes largement éclairées et bien chauffées, leur mobilier scolaire moderne, leurs jeux éducatifs, leur personnel qualifié et dévoué, on peut dire que les progrès ont été spectaculaires.
Mais il faut bien souligner que pendant longtemps les plus hauts responsables des problèmes de l'Instruction publique n'ont pas compris toute l'importance qu'il fallait accorder à l'éducation des tout petits.
Sous prétexte que cet enseignement préélémentaire n'était pas obligatoire, l'État n'a pas toujours encouragé la construction des écoles maternelles. Nous le savons bien à La Seyne, puisque certaines écoles ont été construites en totalité aux frais de la Ville.
Trop longtemps, on n'a vu dans la Maternelle qu'une garderie qui n'avait pas besoin d'un personnel spécialisé.
Quelle erreur monumentale !
La vie actuelle, si pleine de difficultés et de contraintes impose souvent aux familles le besoin de deux salaires pour faire vivre la maisonnée.
Dans ces conditions, si le père et la mère travaillent, il faut bien que les enfants soient gardés.
Par qui ?
Par les grands-parents, lorsqu'ils sont encore de ce monde et lorsqu'ils peuvent s'occuper de leurs petits-enfants.
Par des voisins providentiels, mais ce n'est guère pensable de façon systématique.
Seule la collectivité, avec ses écoles, ses restaurants d'enfants, peut résoudre les difficultés des familles. C'est une nécessité qui se pose à travers tout le pays à des centaines de milliers d'enfants qui ne sont pas reçus dans les écoles maternelles faute de place.
Voilà un premier aspect, de caractère très pratique. La vie des parents serait bien améliorée s'ils n'avaient pas ce souci permanent de la garde de leurs enfants.
De deux à six ans, un enfant subit très profondément l'influence de son milieu environnant, c'est l'époque de sa formation émotionnelle.
Dans ce milieu, il doit se sentir aimé et en sécurité.
S'il est séparé de sa mère pour la première fois de sa vie et mis à la Maternelle, il doit y trouver un petit restaurant où ses repas sont adaptés à sa croissance, une salle où il pourra faire une bonne sieste et s'ébattre, ensuite, pour jouer librement.
La joie de vivre dans la bonne santé est un droit pour le petit enfant.
Il doit aussi, dans la maternelle, prendre de bonnes habitudes corporelles de propreté, des habitudes, aussi, de contact social avec les autres. Enfin, il doit y trouver déjà un enseignement qui facilitera des activités de l'esprit, qui excite sa curiosité, son attention, son intérêt et des exercices qui sollicitent parfois son imagination, sa réflexion et qui, en définitive, contribuent à son développement intellectuel. Sans parler des exercices sensoriels où la maîtresse lui fera trouver des rapports de couleurs, de classifications, d'adresse, qui développent ses capacités manuelles et artistiques : dessin, musique, travaux manuels, etc.
Et si on ajoute à cela des exercices d'initiation à la langue, le passage à l'école primaire pourra se faire sans difficultés.
Un tel enseignement, bien dispensé, avec du personnel qualifié doit marquer la vie psychique et intellectuelle de l'enfant pour le reste de son existence.
L'académicien Louis Leprince-Ringuet n'a-t-il pas écrit dans son ouvrage Science et bonheur des hommes que " L'École Polytechnique se prépare à la Maternelle " ?
Nos hommes d'État, les ministres de l'Éducation nationale, en particulier, feraient bien de méditer ces phrases écrites par Henri Wallon (1), qui sut apprécier la pédagogie française des maternelles en ces termes :
(1) " L'école maternelle est une réussite incontestable de la pédagogie française. Y porter atteinte d'une façon quelconque, soit en réduisant le nombre de ses classes déjà insuffisant, soit en la privant des maîtresses éprouvées, ce serait commettre une faute contre les enfants susceptibles de la fréquenter, contre les sources intellectuelles du pays les plus primitives, mais aussi les plus fondamentales. Ce serait la replonger dans un passé dont un de ses mérites essentiels est de nous avoir dégagés ".
Nos onze écoles maternelles travaillent très bien dans le sens bénéfique que nous avons défini pour notre enfance seynoise. Elles reçoivent actuellement 2 438 enfants (voir le tableau qui suit).
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Pierre SÉMARD Léo LAGRANGE Toussaint MERLE Eugénie COTTON Jean JAURÈS Jean-Jacques ROUSSEAU Jean ZAY Édouard VAILLANT Anatole FRANCE Romain ROLLAND Amable MABILY |
11 9 8 7 7 6 6 5 5 4
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402 315 290 220 240 197 210 175 159 132
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Quartier Berthe - CD 63 Avenue Verlaque Quartier Vignelongue - VC 119 38 rue François Villon Rue Boisselin Quartier des Plaines - CD 16 H.L.M. Le Floréal Avenue Tournier 13 rue Jacques Laurent Avenue Henri Guillaume 27 avenue Henri Pétin |
Mme ARRONDEAU Michèle Mme TASSY Michèle Mme CHOLLET Anne-Marie Mme POGGI Antoinette Mme BLANC Monique Mme BONNET Anna Mme AMORY Elisabeth Mme NICOLAS Chantal Mme CHAUSSEREAU Renée Mme AUDIFFREN Thérèse Mme PINGUET Solange |
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Mme DAUBAN Marguerite |
Jardin d'enfants Joliot-Curie - Avenue Fernand Léger, Mar-Vivo : 53 enfants |
Mlle JULIA Catherine |
Avec la limitation de l'effectif à 35 élèves par classe, le nombre de places dans nos établissements ne permet pas de recevoir tous les enfants âgés de deux à quatre ans et c'est bien regrettable. Il y a là une inégalité des chances qu'il faudra bien faire disparaître dans le proche avenir.
Jean Jaurès (1859-1914) : Homme politique fondateur du Parti Socialiste Unifié, Directeur du journal " L'Humanité " - Assassiné le 31 juillet 1914 (voir note n°1, chapitre 5).
Le 12 avril 1901, le Conseil municipal présidé par Julien Belfort vota un crédit de 22 500 F pour la construction d'une école maternelle au boulevard des Hommes sans Peur. A ses débuts, cette école n'eut qu'une classe.
Elle portera le nom de Jean-Jaurès après la mort du célèbre tribun.
En 1920, elle comporte deux classes : 100 élèves fréquentent la première, 53 élèves sont accueillis dans la seconde.
Un projet d'agrandissement élaboré en 1938 ne voit pas le jour.
Le bombardement du 29 avril 1944 la détruit complètement. Elle est reconstituée avec des éléments préfabriqués en 1945.
Trois classes de cinquante élèves chacune y fonctionnent en 1948. Puis, il faut en ajouter deux, puis trois, puis cinq.
En 1951, elle est reconstruite avec six classes. Elle accueille 566 élèves en 1954 après quoi, par la création d'autres écoles, ses effectifs diminuent. Elle reçoit encore 442 élèves répartis dans dix classes en 1963.
En 1969, l'école est reconstruite sur 2 567 m2 rue Boisselin. La création de la maternelle Romain-Rolland au Pont de Fabre va alléger ses effectifs qui atteignent 302 élèves répartis en sept classes.
L'effectif actuel est de 240 élèves.
Cette baisse s'explique par la limitation à trente-cinq du nombre d'élèves par classe. Son secteur de recrutement s'étend du Pont de Fabre aux quartiers Est et au centre de la ville.
Directions successives depuis 1960 :
Eugénie Cotton : Physicienne, Directrice de l'École Normale Supérieure de Sèvres. Présidente de l'Union des Femmes Françaises et Présidente fondatrice de la Fédération démocratique internationale des femmes.
Après l'École Martini, cette école est probablement celle dont les origines sont les plus lointaines dans l'histoire de l'Enseignement à La Seyne.
Son appellation a changé quatre fois au cours de son histoire. Elle a commencé à fonctionner rue d'Alsace au milieu du XIXe siècle - laquelle rue s'appelait alors rue de la Miséricorde - comme salle d'Asile. Une seule maîtresse accueillait jusqu'à CENT CINQUANTE enfants.
Nous avons évoqué, dans le chapitre IV, la maternelle qui fonctionna en 1888 dans la rue d'Alsace avec deux maîtresses et un effectif de 373 élèves, sous la direction de Mme Pons.
À partir de 1902, une seconde maternelle existera, la maternelle Jean-Jaurès - qui ne porte pas encore ce nom - et qui allège la première.
Le 31 octobre 1912, Mme Rose Azibert, directrice de la maternelle, qu'on appelle toujours l'asile, demande la création d'une troisième classe. L'effectif est alors ainsi réparti
En 1933, l'école comporte quatre classes, mais la guerre a chassé l'école. En 1944, les locaux de la rue d'Alsace sont occupés par les services de la Mairie, l'Hôtel de Ville sur le port étant endommagé.
L'école est alors installée dans des préfabriqués implantés sur le terrain du patronage Laïque, rue Renan.
L'école prend alors le nom de Maternelle Renan. La direction en est assurée par Mme Gilmez.
En 1952, une cinquième classe est ouverte. Effectif : 252 élèves.
En 1959, une huitième classe est ouverte avec un effectif de 380 élèves, tandis qu'en 1961, il atteint 424 élèves.
L'école est alors encore déplacée vers l'Ouest et elle devient, en 1969, la Maternelle Andrieu, du nom du propriétaire du terrain sur lequel est édifiée (38, rue François Villon), sur une superficie de 3 315 m2, la nouvelle école.
À la rentrée de 1976, sept classes accueillent 251 élèves. Elle est alors baptisée Maternelle Eugénie-Cotton.
Les enfants prennent leur repas au restaurant municipal central construit rue Renan, sur le terrain jadis occupé par le patronage laïque.
Directions successives :
Anatole France (1844-1924) : Célèbre écrivain français, auteur de nombreux ouvrages. Membre de l'Académie Française (voir note n°3 de l'avant-propos de cet ouvrage)
Cette école n'était prévue dans aucun programme scolaire.
La propriété occupée par l'Orphelinat Saint-Vincent-de-Paul, 13 rue Jacques Laurent, ayant été mise en vente, la Municipalité, saisissant tout l'intérêt du site et des bâtiments, se porta acquéreur. Deux salles de classes existaient déjà au moment de l'acquisition. Depuis, trois autres ont été aménagées.
Le plus grand bâtiment, qui a été séparé de l'école, reçoit un grand nombre d'associations à caractères culturel ou socio-éducatif, qui trouvent là de belles salles de réunion.
L'ouverture de l'école a eu lieu en 1971 avec trois classes.
L'année suivante, cinq classes ont fonctionné (4 au premier étage et 1 au second étage).
En 1973, l'école recevait 203 élèves répartis en cinq classes. Elle reçoit actuellement 155 élèves de 3 à 6 ans.
La diminution de l'effectif s'explique par la limitation à 35 du nombre d'élèves par classe.
Son secteur de recrutement est surtout le centre-ville.
Les enfants peuvent prendre leurs repas dans un réfectoire aménagé au fond du jardin. Ils sont préparés au restaurant scolaire de l'École Martini qui se trouve à quelques dizaines de mètres de là, de l'autre côté de la rue Jacques-Laurent.
Superficie du terrain : 2.100 m2
Direction : Mme Chaussereau
Édouard Vaillant (1840-1915) : Homme politique socialiste membre de la Commune de Paris, a mis au point un programme ambitieux d'Enseignement populaire (voir note n°1, p. 109).
Cette école, sise avenue Charles Tournier, dénommée à l'origine École de La Rouve du fait de son quartier d'implantation, est la troisième école maternelle créée à La Seyne après les maternelles Jean-Jaurès et Léo-Lagrange (aux Sablettes)
Sa construction était urgente. Ce quartier vit en effet la naissance de nombreux immeubles collectifs, dits Immeubles d'État édifiés à La Libération et destinés en priorité aux sinistrés.
En 1950-1951, la population de ce quartier s'accrut très vite. La Municipalité étudia alors le projet d'école maternelle.
Hélas ! la politique d'austérité des gouvernements du moment et le peu d'intérêt que l'on portait alors à l'enseignement préélémentaire obligèrent la Municipalité a une lutte qui dura plusieurs années.
Ce n'est qu'en 1955 qu'aboutit le projet décidé en 1951.
Il fallut refaire les plans et la construction de la cantine fut refusée. Aucun financement d'État ne fut débloqué. C'est à ses frais que la ville construisit l'école. Elle reçut cependant un dédommagement partiel en 1962.
En 1957, l'école fonctionne avec trois classes :
Au total, 96 enfants sous la direction de Mme Mallet.
Sur ce terrain de 3 365 m2, cette école fort bien conçue comportait le hall d'entrée, une salle de jeux, la tisanerie, une salle de repos, le bureau de la directrice, trois salles de classe, une terrasse, des sanitaires, etc.
En 1963, son effectif atteignait 120 élèves. Depuis, des agrandissements ont été nécessaires. Elle fonctionne en 1980 avec cinq classes et un effectif de 175 élèves.
Directions successives depuis 1960 :
Aimable Antoine Mabily (souvent appelé "Amable") (1897-1959) : Directeur d'école, militant ardent de l'École laïque, Conseiller municipal, Adjoint au Maire de Toulon.
Comme nous l'avons indiqué pour les écoles Jules-Verne, Jean-Baptiste Coste, ou Ernest-Renan, cette petite école de quartier fut mise en service en 1961, dans le but de parer à la disparition des classes primaires des Écoles Martini et Curie, du fait de la transformation de ces établissements en Collèges d'Enseignement Secondaire.
Sur un terrain de 2 000 m2 environ, situé 27 avenue Henri-Pétin, un bloc de trois classes préfabriquées fut édifié, auquel s'ajoutèrent deux autres classes et un logement de fonction pour le Directeur.
En 1963, ces classes recevaient 175 élèves de l'enseignement primaire. En 1970, on y comptait 112 élèves répartis en cinq classes, ce qui ramenait la moyenne des effectifs par classe à 22.
En 1973, on remonta à 130 élèves, mais dans les années 75, les effectifs de l'école primaire Mabily furent répartis dans les autres écoles primaires du secteur Ouest de la ville - Jules-Verne, Ernest-Renan et Jean-Baptiste Coste - dont les effectifs étaient en baisse.
Alors la Municipalité, en accord avec l'Inspection départementale primaire et maternelle, proposa la transformation de l'école primaire en école maternelle, ce qui fut accepté par l'administration, d'autant que c'étaient alors les écoles maternelles qui manquaient de locaux.
C'est ainsi que la onzième école maternelle est née à La Seyne.
En 1980, elle accueille 98 élèves dans trois classes.
Des adaptations ont été nécessaires et cette école donne satisfaction aux habitants des quartiers environnants.
Les enfants dont les familles le désirent peuvent prendre leur repas de midi dans le restaurant scolaire Renan situé à cent mètres, où ils se rendent accompagnés par des monitrices municipales.
Directions successives :
Romain-Rolland (1866-1944) : Écrivain dont l'œuvre exalte l'énergie sans violence. Auteur de drames, de biographies d'artistes, de romans. Prix Nobel de littérature en 1916.
Cette école maternelle est située 97 avenue Henri Guillaume, à mi-chemin entre La Seyne et Les Sablettes. Elle porta initialement le nom d'École du Pont de Fabre. Une école primaire avait été prévue à sa place, mais ce projet fut refusé pour insuffisance de terrain.
La superficie recevant cette école maternelle est de 5 790 m2.
L'école a été ouverte en 1969, avec cinq classes et 195 élèves.
L'ensemble des classes est disposé en longueur et en rez-de-chaussée, avec hall d'attente, salle de jeux, salle de repos, cuisine et salle à manger, logement de la directrice (F4), chaufferie, buanderie, atelier etc.
Elle dessert les H.L.M. de la Maurelle et les copropriétés environnantes. Son secteur de recrutement s'étend du quartier Touffany au quartier du Pas de Loup. Sa création a permis d'alléger les effectifs pléthoriques de l'école Jean-Jaurès.
En 1974, l'école accueillait 160 élèves répartis en 4 classes. En 1980, l'effectif atteint 140 élèves répartis en 4 classes, suite aux dispositions dont nous avons déjà fait état de limiter les effectifs à trente-cinq élèves par classe.
Directrice : Mme Audiffren
(ex-Maternelle des Sablettes)
Léo Lagrange (1900-1940) : Député socialiste sous-secrétaire d'État aux Sports et Loisirs (1936 à 1938), il fut l'instigateur de nombreuses réformes pour le développement du sport et du tourisme populaires. Il fut tué au combat au début de la seconde guerre mondiale.
C'est en 1948 que remontent les origines de cette école, lorsque fut créée une classe enfantine qui accueillit 73 élèves à son ouverture. Elle fonctionna dans les préfabriqués installés en 1946.
En 1960, son effectif était de 156 élèves répartis en 4 classes. Il fallut ajouter deux classes en 1963 où l'école accueillait 209 enfants répartis en cinq classes.
La Municipalité envisagea alors la construction d'une école maternelle, car les préfabriqués qui devaient être renouvelés au bout de cinq ans, étaient toujours là dix-sept ans après. Mais il fallut aussi faire face à la croissance des effectifs de l'école primaire.
Des acquisitions de terrains sont faites et le 25 février, la première pierre de la maternelle est posée sur un terrain de 5 148 m2.
En attendant que toutes les structures soient terminées les effectifs ne cessent de croître dans les anciens locaux. De six classes recevant 242 élèves en 1973, l'école passe à huit classes accueillant 280 élèves en 1976.
C'est le 18 Novembre 1978 que la nouvelle école maternelle fut inaugurée. Elle comprend actuellement neuf classes qui accueillent 315 élèves. Les locaux sont très confortables et bien équipés à tous égards, le quartier est paisible et la cour bien ombragée.
Les enfants peuvent bénéficier d'un grand restaurant scolaire, commun avec l'école primaire, qui occupe une superficie de 800 m2.
Directions successives :
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Pierre Sémard (1887-1942) : Cheminot, homme politique, dirigeant syndical éminent, ancien Secrétaire général du Parti Communiste Français (1926) qui fut fusillé par les nazis le 7 mars 1942.
L'origine de cette école remonte à l'année 1947 où elle ne fut qu'une classe enfantine implantée dans le quartier Berthe.
Dès l'ouverture de cette classe, on inscrivit 49 élèves. Rapidement, ses effectifs devinrent pléthoriques et à partir de 58 élèves admis en 1959, les inscriptions furent refusées. Il fallait donc construire.
En 1967, la Municipalité Toussaint Merle acheta un terrain de plus d'un hectare (propriété Elia) et trois préfabriqués de deux classes y furent installés.
L'année suivante, l'avant-projet de construction de huit classes fut adopté. Il fallait aller vite, car des centaines d'enfants attendaient.
En 1969, il fallut ajouter trois classes, une salle d'accueil et le bureau de la Directrice. En 1972, on ajouta encore un préfabriqué de deux classes.
Les onze classes existant en 1973 recevaient 433 élèves. L'année suivante, l'effectif atteignait 444 élèves.
Depuis, pour les raisons indiquées à propos des autres maternelles, l'effectif est en légère diminution.
Cette école de onze classes, construite en préfabriqués légers, doit être reconstruite à proximité (rue Charles Fourier, à l'angle avec l'avenue Gérard Philipe). Le peuplement de la Z.U.P. exige également la construction d'une autre école maternelle dont l'implantation est prévue tout à côté de l'école primaire Germinal.
Directions successives :
Jean-Jacques Rousseau (1772-1778) : Écrivain français d'origine genevoise, il s'est passionné pour les problèmes de l'Éducation. Son ¹uvre a inspiré les conceptions politiques de certains révolutionnaires et son sentiment d'amour pour la nature et pour la rêverie est à l'origine du Romantisme français (voir note n° 3, chapitre 5).
Comme l'école primaire à laquelle elle est accolée, cette maternelle s'appelait d'abord École des Plaines, nom du quartier où elle est implantée.
Son origine est la classe enfantine qui fonctionnait en 1947 avec 46 élèves.
Dans toute la zone comprise entre les Quatre-Chemins du Mai et la route des Sablettes, les lotissements se multipliant, il fallut envisager des projets de grande envergure.
Le sort de l'école maternelle est lié à celui de l'école primaire, le programme de 1967 prévoyant quinze classes mixtes primaires et huit classes maternelles.
En attendant la réalisation de ce projet qui se fera par tranches, la maternelle fonctionne dans des constructions légères en préfabriqués. Elle accueille, en 1972, 85 enfants répartis en trois classes. Deux ans plus tard, les trois mêmes classes reçoivent 125 élèves.
En 1974, la nouvelle maternelle est inaugurée, 1019 avenue Pierre-Auguste Renoir.
Dès lors, avec la multiplication des lotissements dans les quartiers environnants la population scolaire s'accroît rapidement.
En 1975, quatre classes accueillent 161 enfants, en 1976, cinq classes accueillent 175 enfants et en 1980, six classes reçoivent 191 enfants.
Les structures scolaires sont celles que l'on trouve dans les autres écoles maternelles. Quand l'école primaire a été réalisée, trois réfectoires ont été prévus, dont un pour la maternelle. Les élèves qui le désirent peuvent donc prendre le repas de midi à l'école.
Directions successives :
Toussaint Merle (1911-1969) - Instituteur, Maire de La Seyne de 1947 à 1969, Conseiller de la République, Conseiller Général et Député du Var (Voir notice biographique).
Les quartiers ouest de la ville s'étant peuplés rapidement et considérablement à partir des années 60, il fut nécessaire de construire des écoles primaire et maternelle.
Les nouvelles structures devaient permettre également d'alléger les effectifs de l'école Renan, située à proximité du Boulevard Staline.
La construction de cette école maternelle a été combinée avec celle de l'école primaire de manière à utiliser au mieux le terrain d'implantation qui décrit une très forte déclivité.
On accède aux deux écoles par le chemin du Vieux Reynier et la mitoyenneté a permis l'aménagement de deux cours de récréation dont la superficie demeure néanmoins insuffisante.
Un jardin agrémente l'ensemble en bordure de la route La Seyne-Six-Fours.
La pose de la première pierre de l'ensemble remonte à 1970. En 1973, la maternelle fonctionne au 637 chemin du Vieux Reynier, avec quatre classes et un effectif de 158 élèves, mais la construction des grands ensembles de la résidence de Vignelongue crée des centaines de logements d'où résulte une croissance des effectifs scolaires.
Trois nouvelles classes seront nécessaires en 1976. Sept classes accueilleront alors 245 élèves.
Les locaux scolaires sont ainsi répartis
- Quatre classes fonctionnent en bordure du chemin du Vieux-Reynier. Elles sont très bien ensoleillées, équipées et meublées très convenablement.
- Comme dans les autres maternelles, on trouve une salle de repos, et la salle de jeux qui occupe 149 m2 permet des évolutions, les jours de mauvais temps.
Depuis 1976, des travaux d'extension ont apporté quatre nouvelles classes et une salle de jeux de 169 m2 : En 1980, une huitième classe a été ouverte, ce qui a permis de recevoir 290 enfants.
Les élèves dont la famille le désire peuvent prendre leur repas de midi au restaurant scolaire. La cuisine et la salle à manger situées au rez-de-chaussée sont suffisantes pour accueillir à la fois les enfants des écoles primaire et maternelle.
Directions successives :
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Jean Zay : Homme politique, Ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement du Front populaire de 1936. Assassiné par la Milice française le 17 juin 1944.
Cette école est voisine de l'école primaire du même nom et l'ensemble occupe une surface de 2 400 m2.
Le peuplement rapide de la Z.U.P. dans les années 70 a rendu nécessaires ces constructions. L'ensemble école primaire - école maternelle du quartier Berthe ne pouvait plus répondre à tous les besoins nouveaux en raison de la saturation des effectifs et de l'éloignement, pour certains, des structures existantes.
Il fallait doter les grands ensembles du Floréal, du Fructidor et du Vendémiaire, de structures nouvelles.
C'est en 1973 que furent ouvertes conjointement les deux écoles primaire et maternelle, cité Le Floréal, rue Le Corbusier.
C'est avec deux classes seulement que démarra cette dernière. Mais la croissance rapide des effectifs nécessita bientôt la création de deux autres classes.
En 1976, deux nouvelles classes furent ajoutées et, avec six classes, l'effectif était de 240 élèves.
En 1980, l'effectif est de 210 élèves, mais il est à prévoir une augmentation avec l'attribution de nouvelles tranches de logements.
Direction actuelle : Mme Amory
Irène Joliot-Curie (1897-1956) : Fille de Pierre et Marie Curie, épouse de Frédéric Joliot-Curie. Physicienne française qui effectua de nombreux travaux sur l'atome. Sous-secrétaire d'État à la Recherche scientifique (1936). Directrice de l'Institut du Radium (1946). Avec son époux, Prix Nobel de Chimie en 1935.
Cette structure d'accueil a été réalisée par la Municipalité en 1976. Un terrain de 1 500 m2 environ fut mis à sa disposition à la faveur du lotissement de la propriété Gautier, anciennement Clos Vidal, qui s'étendait en bordure de la route des Sablettes, entre le Vieux Chemin de La Seyne et l'impasse René.
Il s'agit d'une réalisation sociale qui se propose d'accueillir des enfants de deux et cinq ans, dont la mère est salariée et cela tous les jours entre sept heures et dix-neuf heures, sauf pendant le mois d'août.
Le bâtiment comprend un hall d'entrée, trois salles de jeux de 60 m2 chacune, deux salles de repos, une cuisine, une salle à manger, un bureau pour le médecin, un bureau pour la directrice. La cour est équipée de jeux collectifs permettant aux enfants de rester presque tout le jour au grand air : bac à sable, tourniquet, toboggan, etc.
Le personnel se compose d'une directrice et de deux éducatrices, aidées de deux femmes de service et de trois auxiliaires. L'effectif est de cinquante enfants.
Les enfants sont accueillis à partir de sept heures le matin et jusqu'à neuf heures. De neuf heures à dix heures trente, ils sont occupés à des exercices divers, adaptés à leur âge. Le repas est pris à onze heures et suivi d'une sieste de midi à quatorze heures. Ensuite, les activités reprennent et à quinze heures un goûter est servi, puis les enfants sont rendus à leurs parents à partir de dix-sept heures, après qu'on leur ait fait une toilette.
Les activités sont variées : travaux manuels, chant, graphisme, poésie, dessin, peinture, gymnastique, jeux, etc. Les enfants sont répartis en trois groupes
Les activités sont graduées en fonction de l'âge.
Cet établissement n'est pas comparable au jardin d'enfants de la ville qui dispense un enseignement semblable à celui de la Maternelle. Il est avant tout une structure d'accueil pour les enfants dont les mamans sont salariées. Les enfants prennent obligatoirement leur repas à l'école.
Du point de vue sanitaire, ils sont suivis par un pédiatre qui visite l'établissement toutes les quinzaines, entre quatorze et dix-sept heures.
Directrice : Mlle Julia
Aristide Briand (1862-1932) : Avocat et journaliste, il fut rédacteur à l'Humanité créée en 1904. Membre, puis secrétaire général du Parti socialiste français. Il fut élu député en 1902 et contribua à faire adopter la loi sur la Séparation de l'Église et de l'État. Il fut vingt fois Ministre et onze fois Président du Conseil et connut la plus longue carrière ministérielle de la IIIe République. Il fut ardent partisan de la Paix, pendant la première guerre mondiale et ensuite, en mettant " la guerre hors-la-loi " et en soutenant les travaux de la Société des Nations.
Si, dans notre monographie, les jardins d'enfants figurent parmi les structures scolaires, c'est tout simplement parce qu'au fil des années, ils ont évolué et sont devenus de véritables écoles maternelles.
Celui de la ville, qui fonctionne dans l'enceinte du jardin public Aristide-Briand, ne présentait pas du tout, à son origine, l'aspect d'une école.
Sa création fut décidée le 16 septembre 1952 par la Municipalité. Au mois de mai de l'année suivante, il fut délimité, aménagé, pour que les enfants de trois à six ans puissent y trouver de la verdure, des fleurs, des jeux et surtout la sécurité.
Ils sont environ 90 à fréquenter le jardin d'enfants en 1959 et 116 en 1968.
Pour les jours de mauvais temps, on construisit par la suite deux éléments préfabriqués qui permirent le fonctionnement de trois sections équipées de matériel didactique. Les exercices sensoriels pratiqués au jardin d'enfants procèdent des mêmes méthodes que ceux que l'on pratique à l'école maternelle.
De véritable classes sont nées. La Directrice, Mme Dauban, qui assure le fonctionnement depuis bientôt trente ans a peu à peu transformé cette création en école maternelle. Elle est aidée dans sa tâche par trois monitrices.
Après leur séjour au jardin d'enfants, les enfants savent lire et écrire.
Avec le dépeuplement du centre-ville, les effectifs sont en diminution. En 1980, on ne compte plus que cinquante enfants.
Cette structure présente un inconvénient c'est qu'en raison de l'exiguïté du terrain, le jardin ne possède pas de restaurant, ce qui oblige les familles à se déplacer quatre fois par jour.
Néanmoins, ce sont de grands services qui sont ici rendus à la population de la ville basse.
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© Jean-Claude Autran 2019