-
-
-
-
- La Seyne-sur-Mer,
La Seyne-sur-Mer, La Seyne-sur-Mer
-
-
Les
élections à La Seyne-sur-Mer depuis 1945
-
jcautran.free.fr
|
-
- Généralités sur ces
élections régionales et sur le mode de scrutin
- Les 8 listes en présence dans le Var
- Liste
des candidats du département du Var, bulletins de vote,
professions de foi
-
Résultats
- A La
Seyne-sur-Mer
-
Dans le Var
-
Dans l'ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Tendances du scrutin en France
-
Liste des présidents de région après les
élections
- Autres
informations sur les régionales de 1986
Généralités sur ces
élections régionales et sur le mode de scrutin
Les
élections régionales de 1986 sont organisées le 16
mars, le même jour que le premier tour des élections
législatives.
C’est la première fois que ces élections ont lieu
et que les conseillers régionaux sont ainsi nommés au
suffrage universel.
François Mitterrand est au pouvoir depuis 5 ans et la confiance
en son gouvernement s’essouffle dans l’opinion.
Organisé en même temps que les élections
législatives qui ouvriront la voie à la première
cohabitation de François Mitterrand, le scrutin régional
offre également une large prime à l'opposition.
La
majorité subit ainsi un revers qui sera confirmé une semaine
plus tard lors du second tour des élections législatives. L'alliance RPR-UDF obtient la majorité absolue dans dix
régions, contre deux seulement pour l'attelage PS-PCF
(Nord-Pas-de-Calais, Limousin), auxquelles
s’ajoute la Guadeloupe en Outre-Mer. Dans trois
autres (Champagne-Ardenne,
Ile-de-France, Paca), la droite l'emporte bien qu'ayant obtenu une
majorité relative. En Aquitaine, Languedoc-Roussillon,
Haute-Normandie, Picardie et Franche-Comté, où la gauche
se trouve également en majorité relative, l'apport des
voix du Front national fait là aussi pencher la balance à
droite.
Le scrutin est marqué par une abstention de 22,1 %.
Les 8 listes en présence dans le Var
Huit
listes étaient en compétition au scrutin
proportionnel à un tour, 21 conseillers régionaux
étant à
pourvoir pour le département du Var :
- Liste présentée par
le Parti communiste français, conduite par M. Henri CEZE
- Liste présentée
par le Parti socialiste, soutenue par le Mouvement des radicaux de
gauche, conduite par M. Jean-Louis DIEUX, PS
- Liste « Union pour le
renouveau du Var », présentée par le RPR, conduite
par M. René-Georges LAURIN, RPR
- Liste « Opposition
nationale », conduite par M. François LÉOTARD,
Parti républicain
- Liste de la
Fédération nationaliste du Var, conduite par M. Bernard
MAMY
- Liste indépendante
« Réussir le Var autrement », conduite par M.
Raymond NICCOLETTI
- Liste de « Rassemblement
National », présentée par le Front national et
Jean-Marie LE PEN, conduite par Mme Yann PIAT
- Liste écologiste du Var
« Les verts », conduite par M. Michel PIZZOLE
Liste
des candidats du département du Var, bulletins de vote,
professions de foi :
Liste
présentée par le Parti communiste français,
conduite par M. Henri CEZE
- 1 -
Henri CEZE
2 - Rolland MARTINEZ
3 - Yvon ROBERT
4 - Maurice PAUL
5 - Monique
DELL'AMICO
6 - Eugène
RAMPIN
7 - Claude
DELAUNAY
8 - Catherine
SUCRE
9 - Maurice
CONSTANS
10 - Madeleine
BRUN-MAGGIO
11 - Gérard
CASOLARI
12 - Gilbert
AMBARD
13 - Régis
DUFRESNE
14 - Serge
NANNI
15 - Joëlle
BRÈS
16 - Philippe
HIMBER
17 - Jacques
MERCADAL
18 - Claude
GILARDO
19 - Monique
PETEL
20 - Marcel
MIGOZZI
21 - Marcel
DUVAL
|  |
 |  |
Liste présentée par le
Parti
socialiste, soutenue par le Mouvement des radicaux de gauche, conduite
par M. Jean-Louis DIEUX, PS
- 1 -
DIEUX Jean-Louis
- 2 - DURBEC Guy
- 3 - CASANOVA Odette
- 4 - PRADIE Jean-Pierre
- 5 - WERPIN
André
- 6 - MENUT Guy
- 7 - FERRIER
Jean-Paul
- 8 - LONJON
Jean-Paul
- 9 - MAESTRACCI
Gérard
- 10 - OLIVIER Émile
- 11 - VÉRY Réjane
- 12 - TROIN Didier
- 13 - SAURIN Alice
- 14 - ARROU-VIGNOD Yvonne
- 15 - RANDON Georges
- 16 - SERRA Yves
- 17 - FLUCHÈRE André
- 18 - BARBÉRO Marcel
- 19 - BOUILLON-PERRON Jean-Guy
- 20 - GUARINO Jean-Sauveur
- 21 - JANETTI Maurice
|
|
 |  |
Liste
« Union pour le renouveau du Var », présentée
apr le RPR, conduite par M. René-Georges LAURIN, RPR
- 1 -
LAURIN René-Georges
- 2 - BERNARDI Louis
- 3 - BREHANT Jean-Paul
- 4 - HERMET Jean-Louis
- 5 - COINTAT
Alain
- 6 - DE
CANSON Philippe
- 7 - FAEDDA
Louis
- 8 - FREGONESE
Claude
- 9 - BOGI
Marcel
- 10 - BUONAVIA Michel
- 11 - THEVENET Roland
- 12 - BRIEUGNE Fortuné
- 13 - SALPHATI Jean-Charles
- 14 - BERTON Eugène
- 15 - GOETZ Philippe
- 16 - LE DREFF Danièle
- 17 - PONS Georges
- 18 - HASLIN Jean-Pierre
- 19 - ANIEL Jean-Marie
- 20 - HÉRISSON François
- 21 - GOLA Étienne
|
|
 |  |
Liste « Opposition nationale », conduite par M.
François LÉOTARD, Parti républicain
- 1 -
LÉOTARD François
- 2 - PAECHT Arthur
- 3 - COLOMBANI Louis
- 4 - COLIN Daniel
- 5 - CERMOLACCE
Lucien
- 6 - WAGNER
Bernard
- 7 - PERRIN
Daniel
- 8 - PAUL
Jacques
- 9 - HEYMONET
Andrée
- 10 - SEGONY Pierre
- 11 - QUILGARS Joseph
- 12 - HUMMEL Christiane
- 13 - FOUCHER Louis
- 14 - ROUX Jeanne
- 15 - LENOIR Hubert
- 16 - GIRARD-REYDET Sabine
- 17 - JAUBERT Bruno
- 18 - BRUN Michel
- 19 - ARNAL Jean
- 20 - BERNHARD Ferdinand
- 21 - TRUCY François
|
|
 |  |
Liste
de la Fédération nationaliste du Var, conduite par M.
Bernard MAMY
- 1 -
MAMY Bernard
- 2 - MAITRE Jean
- 3 - GAUTHIER Joël
- 4 - DRYJARD
DES GARNIERS Gérard
- 5 - BERGER
Claude
- 6 - BONNAL
Emilien
- 7 - BETEILLE
Alain
- 8 - MOUNIER
Bernard
- 9 - SCHMITZ
Claude
- 10 - MARTIN Lucile
- 11 - DI BATTISTA Hubert
- 12 - POMIES Madeleine
- 13 - RICO François
- 14 - DREANO Daniel
- 15 - FERRANDES Marius
- 16 - BOISSIN Georges
- 17 - BREZILLON Louise
- 18 - BORELLI Alain
- 19 - GALLOT Pierre
- 20 - DE GERIN RICARD Catherine
- 21 - PALA René
|
|
 |  |
Liste
indépendante « Réussir le Var autrement »,
conduite par M. Raymond NICCOLETTI
- 1 -
NICCOLETTI Raymond
- 2 - MORINI Robert
- 3 - GIRAUD Jean
- 4 - PEDEMONTE
Ernest
- 5 - FILLE
Michel
- 6 - VASSALO
Jean-Marie
- 7 - GASNIER
Gérard
- 8 - CHABRIEL
Chantal
- 9 - GALVAGNO
Henri
- 10 - FERRARI Jean
- 11 - MARRO Etienne
- 12 - SOULIER Jacques
- 13 - ROLLAND Alfred
- 14 - THIOLLIER Anne
- 15 - ANTOINE Marius
- 16 - NICOLAS Charles
- 17 - SAUZET Annie
- 18 - ROBIN Joël
- 19 - DESPREZ Pierre
- 20 - SANCHEZ Monique
- 21 - GHIGLIONE Eugène
|
|
 |  |
Liste
de « Rassemblement National », présentée par
le Front national et Jean-Marie LE PEN, conduite par Mme Yann PIAT
-
- 1 -
Yann PIAT
- 2 - Jcan-Louis BOUGUEREAU
- 3 - Robert MICHEL
- 4 - Henri-Gilbert ARION
- 5 - Denis BASTIDE
- 6 - Bernard QUILICI
- 7 - Françoise RIGORD
- 8 - Bernard CARLES
- 9 - Françoise de CORMIS
- 10 - Philippe FERRE
- 11 - Pierre DEQUESNES
- 12 - Sylvain FERRUA
- 13 - Françoise DERRIEN
- 14 - Maurice TERRIEUX
- 15 - Gérard GAUTIER
- 16 - Gilbert MERCADAL
- 17 - Eric de TORQUAT
- 18 - Anne DAMBLAT
- 19 - Pierre LECOMTE
- 10 - Jean-Louis AIGUIER
- 21 - Alain RIVAS
|
|
 |  |
Liste écologiste du Var «
Les
verts », conduite par M. Michel PIZZOLE
- 1 -
PIZZOLE Michel
2 - GOGUILLOT Jean-Claude
3 - OLIVE
Gérard
4 - RABENORO
5 - CLAUSS
Jean-Georges
6 - CHARLIN
Jocelyne
7 - FACON
Robert
8 - VINCENT
Lucien
9 - LAMIZET Paulette
10 - CELLE-SILVESTRI Colette
11 - DINI Claude
12 - GIAMARIOLI Paulette
13 - MONNIER-BESOMBES Émile
14 - RÉMY Jean-Pierre
15 - LEFEBVRE Martine
16 - LE BALLE Suzanne
17 - DEBUC Arthur
18 - MAUREL Olivier
19 - LOPEZ Brigitte
20 - QUEMPER Danielle
21 - TESTA Danielle
|
|
Résultats
Résultats
à La Seyne-sur-Mer
|
Nombre
|
% / inscrits
|
|
Inscrits
|
39 889
|
100,00 %
|
|
Abstentions
|
9 555
|
23,95 %
|
|
Votants
|
30 334
|
76,05 %
|
|
Nombre
|
% / votants
|
|
Blancs et nuls
|
850
|
2,80 %
|
|
Exprimés
|
29 484
|
97,20 %
|
|
Voix
|
% / exprimés
|
|
Liste
François LÉOTARD, UDF-PR
Liste
Henri CEZE, PC
Liste
Jean-Louis DIEUX, PS
Liste Yann PIAT, FN
Liste
René-Georges LAURIN, RPR
Liste
Michel PIZZOLE, Verts
Liste
Raymond NICCOLETTI, Div. g.
Liste
Bernard MAMY, FN-diss.
|
-
8 948
-
6
764
-
5 456
-
4 571
-
2 341
-
684
-
453
-
267
|
-
30,34 %
- 22,94 %
-
18,50 %
-
15,50 %
-
7,93 %
-
2,31
%
-
1,53
%
-
0,90
%
|
Résultats pour le
département du Var
-
|
Nombre
|
% / inscrits
|
|
Inscrits
|
529 456
|
100,00 %
|
|
Abstentions
|
112 562
|
21.26 %
|
|
Votants
|
416 894
|
78,74 %
|
|
Nombre
|
% / votants
|
|
Blancs et nuls
|
12 874
|
3,09 %
|
|
Exprimés
|
404 020
|
96,91 %
|
|
Voix
|
% / exprimés
|
Résultat
|
|
Liste François LÉOTARD, UDF-PR
Liste
Jean-Louis DIEUX, PS
Liste Yann PIAT, FN
Liste
René-Georges LAURIN, RPR
Liste
Henri CEZE, PC
Liste
Raymond NICCOLETTI, Div. g.
Liste
Michel PIZZOLE, Verts
Liste Bernard MAMY, FN-diss.
|
-
137 470
-
92 625
-
66 325
-
42 324
-
42 140
-
9 710
-
9 417
-
4 009
|
-
34,02 %
-
22,92 %
-
16,41 %
-
10,47 %
-
10,43 %
-
2,40 %
-
2,33 %
-
0,99 %
|
-
8 élus
- 5 élus
- 4 élus
- 2 élus
- 2 élus
|
Résultats pour l'ensemble
de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur
-
|
Nombre
|
% / inscrits
|
|
Inscrits
|
3 347 258
|
100,00 %
|
|
Abstentions
|
1 845 298
|
55,13 %
|
|
Votants
|
1 501 960
|
44,87 %
|
|
Nombre
|
% / votants
|
|
Blancs et nuls
|
42 128
|
2,80 %
|
|
Exprimés
|
1 459 832
|
97,20 %
|
|
Voix
|
% / exprimés
|
Résultat
|
|
Listes PS
Listes FN
Listes RPR
Listes UDF-PR
Listes PC
Listes Div. d.
Listes UDF-CDS
Listes UDF rad.
Listes UDF
Listes UDF-PSD
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- -
- -
|
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
-
- %
- - %
|
-
31 élus
- 19 élus
- 17 élus
- 15 élus
- 14 élus
- 7 élus
- 3 élus
- 2 élus
- 2 élu
- 1 élu
|
 |
| Le Monde, 18 mars 1986, p. 26 |
|
| Midi Libre,
18 mars 1986 |
Tendances du scrutin en France
Les élections
régionales du 16 mars 1986 ont vu vingt
régions métropolitaines sur vingt-deux remportées
par la droite :
six régions par le RPR
six régions par l'UDF (Parti républicain)
six régions par l'UDF (Centre des démocrates sociaux)
une région par l'UDF (Parti radical valoisien)
une région par l'UDF (Parti social-démocrate)
Deux régions seulement ont été remportées
par le Parti socialiste : le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin.
-
1998: "Vendredi noir"
Les élections de 1998 sont marquées par une nette
poussée de la gauche et une flambée du Front national.
Très affaiblie après son échec aux
législatives de 1997, la droite ne peut éviter un nouvel
échec - la gauche a la majorité, absolue ou relative,
dans onze régions - qu'avec les voix du Front national.
Malgré l'appel de Jacques Chirac, qui se refuse à toute
alliance avec l'extrême droite, dans bon nombre de conseils
régionaux, l'élection du président tourne à
la foire d'empoigne. La presse parle même d'un "vendredi noir" en
référence aux cinq collectivités
(Languedoc-Roussillon, Centre, Picardie, Bourgogne et Rhône-Alpes
où le scrutin sera annulé en 1999) où les
élus de la droite républicaine ont pactisé avec
les troupes de Jean-Marie Le Pen. En Au final, le RPR-UDF
contrôle 14 régions, contre 8 pour la gauche.
2004: La vague rose
En mars 2004, la droite est littéralement balayée de la
carte des régions. A l'exception de l'Alsace et de la Corse,
l'ensemble des autres régions sont contrôlées par
le Parti socialiste et ses alliés. A l'issue du premier tour
(pour la première fois, l'élection se joue à deux
tours), la situation vire déjà au critique pour la
majorité avec le maintien du Front national dans 17
régions. Contrairement à 1998, aucun accord ne sera
passé avec les troupes de Jean-Marie Le Pen, alors qu'en face,
les listes de gauche fusionnent sans accroc, à de rares
exceptions près. Résultat: au second tour, le PS et ses
alliés frôlent la majorité absolue des voix
(49,9%). Grand gagnant du scrutin, le parti de la rue de
Solférino s'empare logiquement des vingt présidences
acquises à la gauche. Symbole de ce scrutin,
Ségolène Royal s'impose en région
Poitou-Charentes, fief du Premier ministre de l'époque,
Jean-Pierre Raffarin.
Liste des présidents de région après les
élections (d'après
Wikipedia)
22 régions
métropolitaines :
Alsace : Marcel
Rudloff (UDF-CDS)
Aquitaine : Jacques Chaban-Delmas (RPR), puis Jean
François-Poncet, puis Jean Tavernier
Auvergne : Valéry Giscard d'Estaing (UDF-PR)
Basse-Normandie : René Garrec (UDF-PR)
Bourgogne : Raymond Janot (UDF-PR)
Bretagne : Yvon Bourges (RPR)
Centre : Maurice Dousset (UDF-PR)
Champagne-Ardenne : Bernard Stasi (UDF-CDS), puis Jean Kaltenbach ()
Corse : Jean-Paul de Rocca Serra (RPR)
Franche-Comté : Pierre Chantelat (UDF-Parti Radical)
Haute-Normandie : Roger Fossé (RPR)
Île-de-France : Michel Giraud (RPR), puis Pierre-Charles Krieg
(RPR)
Languedoc-Roussillon : Jacques Blanc (UDF-PR)
Limousin : Robert Savy (PS)
Lorraine : Jean-Marie Rausch (UDF-CDS)
Midi-Pyrénées : Dominique Baudis (UDF-CDS), puis Marc Censi (UDF-PR)
Nord-Pas de Calais : Noël Josèphe (PS)
Pays de la Loire : Olivier Guichard (RPR)
Picardie : Charles Baur (UDF-PSD)
Poitou-Charentes : Louis Fruchard (UDF-CDS), puis Jean-Pierre Raffarin
(UDF-CDS)
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Jean-Claude Gaudin (UDF-PR)
Rhône-Alpes : Charles Béraudier (UDF-CDS), puis Charles Millon
(UDF-PR)
4 régions O.-M. :
Guadeloupe : Félix
Proto (PS)
Guyane : Georges Othily ()
Martinique : Camille Darsières (PPM)
Réunion : Pierre Lagourgue ()
 |
Autres
informations sur les régionales de 1986 [Archives J.-C. Autran]
Le Monde, 18 mars 1986, pp. 23-26 :
« La droite a besoin du Front national
pour prendre ou conserver la présidence
dans cinq régions » - « Les
élections aux conseils régionaux, qui ont eu lieu pour la
première fois (sauf en Corse et dans les DOM), le dimanche 16
mars, ont donné des résultats correspondants, globalement
à ceux des élections législatives. On observe
seulement une baisse de participation infime des législatives
aux régionales et de légères différences,
dans certains départements, entre les scores obtenus par une
même formation aux deux élections. Sur les vingt-deux
régions métropolitaines, la gauche n'était
majoritaire que dans six, toutes présidées par le Parti
socialiste. Dans trois de ces régions, la droite est, à
présent, majoritaire. Elle détient la majorité
absolue des sièges en Auvergne, où M. Valéry
Giscard d'Estaing est en mesure de succéder à M. Maurice
Pourchon. Dans deux autres régions, la droite a acquis la
majorité relative des sièges, ce qui lui assure la
présidence au troisième tour de scrutin. Il s'agit de
Midi-Pyrénées, où M. Dominique Baudis
(apparenté UDF), maire de Toulouse, peut prétendre
succéder à M. Alex Raymond, et de
Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où M. Jean-Claude Gaudin,
président du groupe UDF dans l'Assemblée nationale
sortante, devrait prendre la place de M. Michel Pezet. Dans ces trois
régions, donc, la droite peut accéder à la
tête de l'exécutif sans les voix des conseillers du Front
national. Il n'en va pas de même dans le Languedoc-Roussillon,
où le Parti socialiste, jusqu'à maintenant majoritaire
à lui seul, ne l'est plus, mais où la gauche (PS, PCF et
MRG) détient la majorité relatives des sièges.
Seul l'appui de l'extrême droite permettrait à M. Jacques
Blanc, chef de file de la droite, d'être élu à la
présidence. La gauche n'est assurée de conserver que le
Nord-Pas-de-Calais et le Limousin. En Picardie, région
présidée par la droite depuis avril 1985, le PS et le PCF
disposent, à présent, de la majorité relative des
sièges. M. Charles Baur (UDF-PSD) ne pourrait conserver la
présidence qu'avec le soutien des élus du Front national.
De même, en Haute- Normandie, où la gauche dispose de la
majorité relative dans le nouveau conseil, M. Roger Fossé
(RPR) ne pourrait être reconduit à la tête de
l'exécutif, face à M. Laurent Fabius, qu'avec l'appoint
de l'extrême droite. En Franche-Comté, M. Edgar Faure aura
besoin, lui aussi, de l'appui du Front national pour conserver la
présidence. M. Jacques Chaban-Delmas est dans une situation
apparemment identique en Aquitaine, mais l'ancien premier ministre
avait bénéficié, en 1985, de deux voix venues de
la gauche pour accéder à la tête de
l'exécutif. La situation est arithmétiquement, mais non
politiquement, comparable en Corse, où, comme au lendemain de
l'élection de la. première assemblée
régionale, en août 1982, l'alliance des nationalistes et
des autonomistes avec la gauche permettrait au MRG de prendre le
contrôle de l'exécutif, face à une droite déjà alliée au Front
national.
 |
| Le Monde, 18 mars 1986, p. 23 |
Midi Libre,
18 mars 1986 :
Régionales : « Les socialistes ne conservent que le Nord et le Limousin
» - « On retrouve dans les résultats des élections régionales les mêmes
grandes tendances qui se sont dégagées dimanche à l'occasion des
législatives. Ainsi, même si la gauche perd 4 des 6 conseils régionaux
qu'elle détenait, on remarque le maintien, voire la progression, du
parti socialiste sauf dans ses fiefs traditionnels du sud-est et du
Midi et le déclin confirmé du parti communiste.
A droite, on assiste à un rééquilibrage des élus locaux en faveur du
R.P.R. mais la percée la plus spectaculaire, encore plus sensible au
plan régional qu'au plan national est incontestablement celle du Front
National.
U.D.F. et R.P.R. craignaient d'avoir à négocier avec le Front National
dans trois régions où la majorité devait et a basculé de gauche à
droite : Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Languedoc-Roussillon et
Midi-Pyrénées.
Le Front National en arbitre
Mais les amis de Jean-Marie Le Pen font désormais figure d'arbitre dans
six autres régions. Six régions où, jusqu'à présent, la nouvelle
majorité parlementaire dominait seule : l'Aquitaine, Champagne-Ardenne,
Franche-Comté, Ile-de-France, Haute-Normandie et Picardie. Six
présidents, parmi lesquels Jacques Chaban-Delmas (R.P.R.), Bernard
Stasi (U.D.F.-C.D.S), Edgar Faure (U.D.F.) et Michel Giraud (R.P.R.),
qui, s'ils ne négocient pas avec les élus du Front National, devront se
contenter d’une minorité relative pour être reconduits, puis pour gérer
leur région.
Dans trois autres régions, la coalition U.D.F. et R.P.R. n'a qu'un
siège de majorité après la percée du Front National et face à une
gauche qui progresse sensiblement : la Bourgogne, le Centre et la
Lorraine.
En Corse, Enfin, il sera indispensable au R.P.R. et à l'U.D.F. de
maintenir l'accord qui les lie déjà avec le Front National pour
conserver la présidence à la majorité relative. Dans l'île de Beauté,
en effet, l'arbitrage est rendu par les élus autonomistes qui, jusqu'à
présent, n'ont jamais manifesté de préférence partisane entre la droite
et la gauche.
Au sein de la nouvelle majorité parlementaire, le R.P.R. apparaît
gagnant ou du moins rattrape-t-il son retard par rapport à l'U.D.F. Le
parti de Jacques Chirac est en tout cas désormais en mesure de disputer
la présidence de quatre régions : Poitou-Charentes, présidée par René
Monory, Lorraine avec Jean-Marie Rausch, Champagne-Ardenne, avec
Bernard Stasi et Centre avec Maurice Dousset.
Giscard a conquis l'Auvergne
Valéry Giscard d'Estaing, de son côté, a largement gagné son pari de
l'Union en Auvergne. L'ancien chef de l'Etat a, en effet, conquis une
majorité confortable qui lui permet de prétendre à la présidence de ce
conseil régional jusqu'alors détenu par la gauche.
La gauche ne se maintient qu'à la tête de deux régions : le Limousin et
le Nord Pas-de-Calais. Deux présidences socialistes qui toutefois
dépendront de l'attitude du P.C.
L'élection des 22 présidents de conseils régionaux aura lieu vendredi.
-
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