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Elections régionales du 15 mars 1998

Autres élections régionales : 1974, 1980, 1986, 1992, 1998, 2004, 2010, 2015

 

Généralités sur ces élections régionales et sur le mode de scrutin
Les élections dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Les 11 listes du département du Var
Noms des candidats du département du Var, bulletins de votes, professions de foi
Résultats des élections du 15 mars 1998
A La Seyne-sur-Mer
Dans le Var
Dans l'ensemble de la région

Composition du Conseil régional (1998-2004)

Tendances du scrutin en France

Autres documents sur les élections régionales de 1998


Généralités sur ces élections régionales et sur le mode de scrutin :

En France, depuis 1986, les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct tous les six ans, au scrutin de liste. Ils sont rééligibles. Ils élisent le président du conseil régional qui, depuis 1982, dispose du pouvoir exécutif, est autorisé à recruter du personnel pour constituer ses services, et est donc chargé de faire voter et exécuter les décisions budgétaires.

Le président du conseil régional est élu à la tête du conseil régional d'une région. Il préside l'exécutif de cette collectivité territoriale.

Le mode de scrutin pour les élections régionales de 1998 (comme ceux de 1986 et de 1992) a été défini par la loi de 1985. Il s'agit d'un scrutin proportionnel à un seul tour, suivant la règle de la plus forte moyenne. Chaque département forme une circonscription et élit sa propre liste : les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés. Ils sont attribués selon l'ordre de présentation sur la liste.

Si ce mode de scrutin permet une représentation plus fidèle du corps électoral, il en favorise l'émiettement et permet plus difficilement l'émergence de majorités stables. À partir des élections suivantes, le mode de scrutin sera modifié afin de permettre de dégager des majorités : loi de 1999, sous le gouvernement Jospin, qui modifie les élections régionales pour un scrutin de liste à deux tours avec une prime majoritaire égale à un quart des sièges.

Les élections régionales de 1998 ont lieu le 15 mars 1998, le même jour que le premier tour des élections cantonales.



Les élections dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur :

 La région dispose de 123 conseillers régionaux, avec la répartition départementale suivante :
Alpes-de-Haute-Provence : 5
Alpes-Maritimes : 28
Bouches-du-Rhône : 49
Hautes-Alpes : 4
Var : 23
Vaucluse : 14
Selon les départements entre 5 et 12 listes étaient en compétition, soit au total 1376 candidats pour la région, dont 253 pour le Var

Les 11 listes du département du Var :




Noms des candidats du département du Var, bulletins de vote, professions de foi : (documents complets non retrouvés, recherche en cours)



Liste de la gauche plurielle, conduite par Christian MARTIN (PS)

Candidats du département du Var
 
1. Christian MARTIN
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15.
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17.
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19.
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23.



Liste du Front national, conduite par Jean-Marie LE CHEVALLIER

Candidats du département du Var
 
1. LE CHEVALLIER Jean-Marie
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
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14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste RPR-UDF, conduite par François LÉOTARD (UDF)

Candidats du département du Var
 
1. LÉOTARD François
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
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13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste divers droite (1), conduite par Bruno AYCARD (RPR diss.)

Candidats du département du Var
 
1. AYCARD Bruno
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste Chasse-Pêche-Nature-Traditions (CPNT), confuite par Marc MEISSEL

Candidats du département du Var
 
1. MEISSEL Marc
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
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11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste divers gauche, conduite par Guy DURBEC (PS diss.)

Candidats du département du Var
 
1. DURBEC Guy
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.




Liste Génération Écologie, conduite par René CAVANNA

Candidats du département du Var
 
1. CAVANNA René
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.




Liste du Mouvement écologiste indépendant (MEI), conduite par Michel PIZZOLE

Candidats du département du Var
 
1. PIZZOLE Michel
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
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15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.




Liste des Régionalistes, conduite par Gérard TAUTIL

Candidats du département du Var
 
1. TAUTIL Gérard
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste divers droite (2), conduite par Jean-Marie MURE-RAVAUD

Candidats du département du Var
 
1. MURE-RAVAUD Jean-Marie
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.



Liste du PF, conduite par Daniel BARBARROUX

Candidats du département du Var
 
1. BARBARROUX Daniel
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.






Résultats des élections du 15 mars 1998


Résultats à La Seyne-sur-Mer


Nombre
% / inscrits

Inscrits

41 198
100,00 %

Abstentions

-
-  %

Votants

-
-  %

Nombre
% / votants

Blancs et nuls

  -
- %

Exprimés

20 207
- %
 


Voix
% / exprimés


Liste Christian MARTIN, gauche plurielle
Liste Jean-Marie LE CHEVALLIER, FN
Liste François LÉOTARD, RPR-UDF
Liste Bruno AYCARD, div. d. (1)
Liste Guy DURBEC, div. g.
Liste Michel PIZZOLE, MEI
Liste René CAVANNA, GE
Liste Marc MEISSEL, CPNT
Liste Gérard TAUTIL, Rég.
Liste Jean-Marie MURE-RAVAUD, div. d. (2)
Liste Daniel BARBARROUX, PF
6 870
6 737
3 679
   569
   502
   406
   403
   366
   322
   182
  176

34,00 %
33,34 %
18,21 %
 2,82 %
  2,48 %
 2,01 %
 1,99 %
 1,81 %
 1,59 %
 0,90 %
 0.87 %


Résultats par bureau (Archives de Francisque Luminet)






Résultats pour le département du Var



Résultats pour 
l'ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur


Nombre
% / inscrits

Inscrits

2 939 819
100,00 %

Abstentions

1 240 858
42,21 %

Votants

1 698 961
57,79 %

Nombre
% / votants

Blancs et nuls

68 050
4,01 %

Exprimés

1 630 911
95,99 %

Résultats en voix et en sièges :


NOUVEAU CONSEIL (123) : 14 PC, 1 MDC, 26 PS, 2 PRG, 4 div. g., 2 Verts, 19 UDF, 16 RPR, 2 div. d., 37 FN.
CONSEIL SORTANT : 10 PC, 18 PS, 12 div. g., 2 écol., 3 GE, 1 MEI, 29 UDF, 17 RPR, 30 FN, 1 siège vacant (prés: Jan-Claude Gaudin, UDF-DL, a. min., m. de Marseille, n.s.r.p.)


Le Monde, 17 mars 1998

Tendances du scrutin en Paca (d'après Le Monde, 17 mars 1998)

DEUX GAGNANTS, un perdant : ainsi peut se résumer, brutalement, le bilan du scrutin régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le premier gagnant est indéniablement la gauche plurielle, puisque le député et maire socialiste d'Arles, Michel Vauzelle, est en position de devenir le prochain président de la région. La progression des listes de gauche, en pourcentage des voix exprimées, est pourtant loin d'être nette : si elle est sensible par rapport à 1992 dans les Hautes-Alpes et dans le Vaucluse, la gauche dans son ensemble maintient ses positions dans les Bouches-du-Rhône, le Var et Alpes-de-Haute Provence et régresse nettement dans les Alpes-Maritimes.

Mais la présence, le plus souvent, de listes unies lui permet de renforcer nettement sa représentation au conseil régional : elle gagne un siège supplémentaire dans les Hautes-Alpes, un dans le Vaucluse, deux dans le Var et un dans les Bouches-du-Rhône. En outre, ce scrutin confirme l'implantation dans leurs départements respectifs de Michel Vauzelle, Elizabeth Guigou dans le Vaucluse et Jean-Louis Bianco dans les Alpes-de-Haute-Provence, dont le conseil général pourrait basculer à gauche au soir du second tour des cantonales. Au total, avec 45 élus auxquels s'ajoutent les 4 élus des listes socialistes dissidentes conduites par Lucien Weygand, l'ensemble de la gauche progresse de neuf sièges par rapport au conseil sortant et se trouve ainsi en position de majorité relative.

Majorité très relative, cependant, face au second gagnant de ces élections régionales, le Front national. En progression par rapport aux régionales de 1992 comme aux législatives de 1997 dans tous les départements de la région, le parti d'extrême droite consolide son fief provençal. Dans les départements du Var, des Alpes-Maritimes, du Vaucluse et des Bouches-du Rhône, il enregistre ses quatre meilleurs résultats, au plan national, en recueillant plus du quart des suffrages exprimés. Dans ces mêmes départements, il devance désormais la droite RPR-UDF, à l'exception des Alpes-Maritimes. Dans ce département, en effet, la liste conduite par Jean-Marie Le Pen n'améliore pas son score de 1992 et est devancée aussi bien par la gauche que par la droite RPR-UDF. Pour le président du FN, ce résultat est d'autant plus décevant que son mouvement progresse partout ailleurs dans la région, notamment dans les Bouches-du-Rhône, au plus grand bénéfice de son principal rival, Bruno Mégret. Au total, avec 37 élus, soit une progression de 7 sièges par rapport au conseil sortant, le Front national fait désormais jeu égal avec la droite (37 élus également). Son chef de file dans les Bouches-duRhône, Bruno Mégret, a pu, dès l'issue du scrutin, se féliciter de « l'excellent score » obtenu par son mouvement et affirmer, à juste titre, que le FN est « le premier parti politique » de la région, puisqu'il compte onze élus de plus que les socialistes. En outre, les résultats de plusieurs élections cantonales confirment l'implantation du FN dans les villes qu'il a conquises il y a près de trois ans. A Marignane, le maire Daniel Simonpieri manque d'un rien l'élection dès le premier tour. Dans le canton de Vitrolles, Alain Cesari recueille plus de 38 % des suffrages, devançant de près de 20 points son concurrent socialiste, tandis que le RPR est éliminé. A Orange, l'épouse du maire FN, Marie-Claude Bompard, arrive en tête, devant le RPR et le PS.

Le grand perdant de ce scrutin est évidemment François Léotard. Le chef de file de la droite RPR-UDF, arrivé en troisième position dans son propre département, le Var, voit également la droite devancée par le FN dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Au total, par rapport au conseil sortant, la droite perd onze sièges de conseillers, mais cette hémorragie touche presque exclusivement !'UDF (en baisse de dix sièges). Pour M. Léotard, président de l'UDF, la défaite est cinglante. Sa candidature annoncée pour l'élection du président de région a tout d'un baroud d'honneur.




Composition du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1992-1998)

Documents complets non retrouvés: recherche en cours 

- Alpes-de-Haute-Provence (5) : Jean-Louis Bianco (PS), Daniel Spagnou (RPR), Mireille d'Ornano (FN), ----- 
- Hautes-Alpes (4) : Christian Graglia (PS), Alain Bayrou (UDF-DL), -----
- Alpes-Maritimes (28) : Patrick Allemand (PS), Christian Estrosi (RPR), Jean-Marie Le Pen (FN), -----
- Bouches-du-Rhône (49) : Michel Vauzelle (PS), Lucien Weygand (PS diss.), Jean-François Mattei (UDF-DL), Bruno Mégret (FN), -----
- Var (23) : Christian Martin (PS), François Léotard (UDF), Jean-Marie Le Chevallier (FN), -----
- Vaucluse (14) : Elisabeth Guigou (PS), Marie-José Roig (RPR), Jacques Bompard (FN), -----




Tendances du scrutin en France

Les deux premières élections régionales avaient vu la droite remporter toutes les régions métropolitaines sauf le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin. Dans la majorité d'entre elles, elle dispose d'une majorité mais dans certaines, la droite gouverne avec le soutien implicite (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bourgogne) ou explicite (Languedoc-Roussillon) du Front national.

Ces élections de 1998 sont les premières depuis la dissolution et les législatives surprises de 1997 qui ont mené la gauche plurielle au pouvoir. Le président Jacques Chirac, affaibli par sa défaite, est contesté par une partie de sa majorité : certains sont d'avis de s'allier avec l'extrême droite tandis qu'au contraire d'autres s'y opposent vigoureusement, qualifiant le FN de parti xénophobe et d'antidémocratique. Alain Madelin, notamment, défend l'alliance avec le FN, tandis que François Bayrou, Philippe Séguin ou Nicolas Sarkozy s'y opposent.

En face la gauche poursuit sa dynamique en présentant presque partout des listes d'union. De plus, elle est favorisée par un retour de la croissance économique, une baisse du chômage et le succès de ses premières mesures (35 heures, PACS) (Wikipedia).


Source : Wikipedia

LA GAUCHE plurielle n'a pas véritablement confirmé, aux élections régionales et au premier tour des cantonales, dimanche 15 mars, sa victoire des législatives de 1997. Elle a recueilli en métropole, selon les résultats calculés par Le Monde, 36,48 % des suffrages exprimés, c'est-à-dire 5,77 points de moins qu'il y a neuf mois. Une partie de cette perte a bénéficié à l'extrême gauche, qui a obtenu 4,38 % des voix, notamment au profit de Lutte ouvrière, et qui, pour la première fois, a des élus dans les conseils régionaux. La droite, avec 35,85 %, reste stationnaire par rapport aux précédentes élections, tout comme le Front national qui, cependant, progresse en nombre d'élus.

Ces résultats ne permettent qu'à deux conseils régionaux de disposer de majorités absolues : le Limousin pour la gauche, les Pays de la Loire pour la droite. Les socialistes et leurs alliés communistes et Verts obtiennent une majorité relative dans neuf régions, dont l'Île-de- France - même si Edouard Balladur a résisté à l'offensive de la gauche à Paris - et Provence-Alpes-Côte d'Azur, où le Front national fait jeu égal avec la droite. Celle-ci a plus d'élus que la gauche dans six régions, dont l'Auvergne et la Bretagne. Dans quatre autres régions enfin, dont Rhône-Alpes, les deux camps sont pratiquement à égalité.

Cette situation nourrit le débat, à droite, entre ceux qui souhaitent une « recomposition » pour résister à la pression du Front national et regagner une crédibilité électorale, comme l'a fait Edouard Balladur dimanche soir, et ceux qui, à l'image de Philippe Séguin, président du RPR, et de François Léotard, président de l'UDF, mettent en avant une nécessaire « refondation » des partis existants autour de leurs « valeurs ». A gauche, Lionel Jospin estime que le gouvernement est « conforté » par ces résultats. Il a appelé à la « clarté » dans l'élection des présidents des conseils régionaux, vendredi 20 mars (Le Monde, 17 mars 1998).



Au soir du 15 mars, si la gauche est arrivée en tête dans douze régions sur vingt-deux, elle n'est pourtant pas assurée d'en avoir la gestion. L'élection des présidents de régions le vendredi suivant en décidera.

Seules les régions Limousin et Pays de Loire connaissent une majorité absolue. Dans toutes les autres régions, la majorité n'est que relative voire à égalité (Poitou-Charentes, Franche-Comté). L'alliance avec le FN peut faire basculer douze régions à droite. L'intervention du président de la république Jacques Chirac sur sa majorité aboutit à la limiter à cinq régions (Rhône-Alpes, Picardie, Languedoc-Roussillon, Bourgogne et Centre). Cette alliance fait d'autant plus scandale qu'elle prive des listes de gauche arrivées en tête de leur victoire. La presse et la gauche nomment le vendredi 20 mars, jour de l'élection des présidents de région « le vendredi noir » (Wikipedia).

Conséquences : « Le vendredi noir » conduit de nombreux électeurs de gauche à se mobiliser et de droite à s'abstenir deux jours plus tard, lors du second tour des élections cantonales le 22 mars 1998, donnant ainsi la victoire à la gauche dans de nombreux cantons et inversant souvent les tendances observées au 1er tour.

En Franche-Comté, Jean-François Humbert (UDF) élu, sans son accord, avec l'appoint des voix du FN, démissionne immédiatement et est réélu avec les voix de la gauche. Comme Marc Censi en Midi-Pyrénées, plusieurs leaders de droite élus Président avec l'appoint des conseillers régionaux FN s'y refusent et démissionnent aussitôt. De l'autre côté, Charles Millon, Jacques Blanc et Charles Baur sont exclus de l'UDF pour s'être alliés avec l'extrême-droite.

En Rhône-Alpes, la confusion est grande, une partie des élus UDF se désolidarise du président Charles Millon. Son élection sera invalidée par le conseil d'état et Anne-Marie Comparini (UDF) sera élue présidente en 1999 avec les voix de la gauche et des élus de droite réfractaires à l'alliance avec le FN. Cet épisode est à l'origine de la division de la droite lyonnaise conduisant à sa défaite aux élections municipales de 2001.

La gestion de nombreuses régions par des majorités relatives conduit celles-ci à la négociation voire au marchandage permanent et les fragilise beaucoup. Aussi pour dégager des majorités stables et pour éviter la réédition du « vendredi noir » les gouvernements Jospin en 1999 et Raffarin en 2003 modifient le mode d'élection des conseils régionaux. On passe d'un scrutin proportionnel de liste à un tour dans le cadre départemental à un scrutin proportionnel de liste à deux tours dans le cadre régional avec une prime à la liste arrivée en tête, sur le modèle des scrutins municipaux.

En désaccord avec François Bayrou, Démocratie Libérale (DL) d'Alain Madelin, qui soutient les quatre présidents UDF élus avec les voix du FN, quitte la confédération qu'est l'UDF. 30 de ses députés quittent le groupe parlementaire UDF pour former le groupe DL à l'Assemblée Nationale. C'est le début de l'éclatement de l'UDF.

Liste des présidents de région après les élections :


Région Mars 1992 Mars 1998
Alsace
Marcel Rudloff (UDF-CDS)
     Adrien Zeller (UDF-PR)
Adrien Zeller (UDF)
Aquitaine Jacques Valade (RPR) Alain Rousset (PS)
Auvergne Valéry Giscard d'Estaing (UDF-PR) Valéry Giscard d'Estaing (UDF)
Basse-Normandie René Garrec (UDF-PR) René Garrec (UDF, puis DL)
Bourgogne Jean-Pierre Soisson  (Réformateurs)
     Jean-François Bazin (RPR)
Jean-Pierre Soisson (UDF, avec le concours du
    FN, puis app. DL)
Bretagne
Yvon Bourges (RPR) Josselin de Rohan (RPR)
Centre Maurice Dousset (UDF-PR)
Bernard Harang (UDF, avec le concours du FN)
    démissionne après quelques jours
     Michel Sapin (PS)
     Jean Germain (PS)
     Alain Rafesthain (PS)
Champagne-Ardenne
Jean Kaltenbach (RPR) Jean-Claude Étienne (RPR)
Corse Jean-Paul de Rocca Serra (RPR) José Rossi (UDF, puis DL)
Franche-Comté Pierre Chantelat (UDF-PR) Jean-François Humbert (UDF,
    avec le soutien tacite de la gauche)
Guadeloupe
Lucette Michaux-Chevry (RPR) Lucette Michaux-Chevry (RPR)
Guyane Antoine Karam (PSG) Antoine Karam (PSG)
Haute-Normandie Antoine Rufenacht (RPR)
     Jean-Paul Gauzès (RPR)
Alain Le Vern (PS)
Île-de-France Michel Giraud (RPR) Jean-Paul Huchon (PS)
Languedoc-Roussillon Jacques Blanc (UDF-PR) Jacques Blanc (UDF, avec le concours du FN,
    puis DL)
Limousin
Robert Savy (PS) Robert Savy (PS)
Lorraine Gérard Longuet (UDF-PR) Gérard Longuet (UDF puis DL)
Martinique Émile Capgras (PCM) Alfred Marie-Jeanne (MIM)
Midi-Pyrénées Marc Censi (UDF-PR) Martin Malvy (PS)
Nord-Pas de Calais Marie-Christine Blandin (Verts)

Michel Delebarre (PS)
    Daniel Percheron (PS)
Pays de la Loire
Olivier Guichard (RPR) François Fillon (RPR)
    Jean-Luc Harousseau (UMP)
Picardie Charles Baur (UDF-CDS) Charles Baur (UDF, avec le concours du FN)
Poitou-Charentes Jean-Pierre Raffarin (UDF-PR) Jean-Pierre Raffarin (UDF, puis DL)
    Dominique de la Martinière
    Élisabeth Morin-Chartier (UMP)
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Jean-Claude Gaudin (UDF-PR) Michel Vauzelle (PS)
Réunion Camille Sudre (Free Dom)
     Margie Sudre (Free Dom)
Paul Vergès (PCR)
Rhône-Alpes Charles Millon (UDF-PR) Charles Millon (UDF-DL, avec le concours du        FN, puis DVD)
    Anne-Marie Comparini (UDF, avec le
    concours de la gauche, après l'invalidation
    de Charles Millon)


 



Commentaires sur les élections présidentielles de 1998 en France [Source : Archives Jean-Claude Autran]

 

- Le Monde, 17 mars 1998 : A la Une : « La gauche obtient la majorité des sièges dans dix régions » - « Deux électeurs sur cinq n'ont pas voté - La gauche plurielle (36,48 %) recule de 5,77 points par rapport à 1997 - L'extrême gauche (4,38 %) obtient pour la première fois des sièges - La droite (35,85 %) et le Front national (15,27 %) restent stables - A gauche, majorité absolue en Limousin et relative dans neuf régions ; à droite, majorité absolue en Pays de la Loire et relative dans six régions ».

Le Monde, 17 mars 1998

- Le Monde, 17 mars 1998 : pages 2-5 : La confiance introuvable - Un scrutin de faible intensité - La gauche et la droite en situation d'équilibre dans les régions - Les élections régionales permettent à la majorité plurielle d'espérer la présidence d'une dizaine d'assemblées sur vingt-deux en métropole. La droite obtient un résultat moins mauvais qu'elle ne le craignait malgré le niveau élevé du vote en faveur du Front national - Deux électeurs sur trois n'ont pas voté - Ile-de-France : joie contenue à gauche tandiq qu'à droite on encaisse le choc - Les dirigeants de la droite divergent sur les leçons à tirer de ce nouvel échec - Rhône-Alpes : l'imperturbable silence de Charles Millon - L'union n'a pas porté tous les fruits que la majorité en attendait - La gauche plurielle a libéré un espace pour l'extrême gauche - Provennce-Alpes-Côte d'Azur : la détresse de François Léotard - La présidence du Nord-Pas-de-Calais disparaît de l'horizon des Verts - Le Front national s'incruste dans le paysage politique - Le droite bretonne entre dans l'ère de la majorité courte - Les dissidences au sein de la droite lui ont permis de sauver quelques sièges » ; pages 6-8 : les résultats en Ile-de-France ; pages 29-55 : les résultats des élections régionales (et cantonales) - « Abstention record (42 %) pour un scrutin régional - Dans douze régions, la gauche a plus d'élus que la droite - La présidence d'au moins quatre assemblées peut basculer dans un camp ou dans l'autre ».




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