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3-4 février 2024 : Fleur de bord de route

Q1.

Bonjour Jean Claude,

En me promenant sur la corniche de Tamaris j'ai trouvé au bord d'une decharge de vieilles palmes... cette fleur. Je t'enverrai en fin de matinée le feuillage de celle-ci.

La touffe de ces fleurs risque de disparaitre si le service des espaces verts vient enlever les palmes et nettoyer les abords de ce renfoncement. J'aimerais te montrer cet espace. Il me semble que cette plante est une variante sauvage ou de jardin de l'oxalis ?

Amities de MRB

R1.

Bonsoir Marie-Rose,

Oui, il doit s'agir d'un Oxalis, qui pourrait bien être l'Oxalis pied-de-chèvre (Oxalis pes-caprae L.). Ci-joint, une autre photo trouvée sur internet.

Elle est décrite comme : « Originaire d'Afrique du Sud, elle s'est dispersée dans toute l'Europe méditerranéenne, devenant envahissante ».

Curieusement, elle porte aussi le nom d’Oxalis des Bermudes ! Je ne me souviens pas de l'avoir rencontrée. Mais si elle est vraiment envahissante, il ne devrait pas y avoir trop de risques de la voir disparaître.

Amitiés.

Jean-Claude






16-17 octobre 2023 : Les chênes du Var

Q1a.

Bonjour Jean-Claude,

Je te transfère ci-après le mail d'une personne qui s'adresse à nous...

J'espère que la journée de samedi s'est bien passée, et que tu as trouvé les livrets que Christian t'a déposés vendredi.

Bises !

JO

Q1b. (Message à l'attention de  Jean-Claude AUTRAN)

Cher botaniste et conférencier,

Ingénieur senior confirmé et randonneur des versants côté Six-Fours, je rencontre souvent des chênes, rouvre sans doute. Ils se dressent de part et d'autre du vallon de Roumagnan, du Rayolet, du Bouchou...

Mais les plus beaux s'alignent sur le versant nord de Tante Victoire, en bas de Pépiole.

Ce roi de la forêt ne figure pas dans votre document (procuré lors de votre dernière conférence à Six-Fours) alors qu'il semble adapté à la sécheresse prolongée.

Peut-être mérite-t-il une étude particulière ?

Bien cordialement.

JPB

R1.

Cher Monsieur,

Il existe une dizaine d’espèces de chênes dans le Var. Mais le véritable chêne Rouvre (Quercus Robur, qui est très commun dans les forêts du centre ou du nord de la France et qui recouvre les espèces Q. sessiliflora et Q. peducunlata) y est absent ou très peu représenté (seulement quelques localités dans l’Estérel).

Le véritable chêne Rouvre a des feuilles d’un vert franc et glabres sur les deux faces.

Le chêne dont vous parlez et qui remplace le Rouvre dans nos régions du sud-est est certainement le chêne pubescent ou chêne blanc (Quercus pubescens). C’est celui qui figure dans mon document, pages 33-34. Comme le Rouvre, il a des feuilles à lobes arrondis, mais, à la différence du Rouvre, ses feuilles sont cotonneuses, blanchâtres, sur leur face inférieure.

Je ne suis pas certain qu’il soit le mieux adapté aux sécheresses prolongées car (à la différence des chênes verts ou des chênes-liège) on le trouve sur des versants ou vallons où il existe une certaine humidité. D’ailleurs, avec les sécheresses prolongées de ces dernières années, un certain nombre d’exemplaires sont morts en forêt de Janas (d’après le garde-forestier).

Ci joint : quelques planches extraites du dernier ouvrage d’Inflovar (Atlas-catalogue de la flore vasculaire du Var) qui décrit les différentes espèces de chênes et autres Fagacées du Var avec leur localisation géographique.

J’espère avoir répondu à votre question.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur,

Un grand merci pour votre retour rapide et son contenu fort bien documenté.

Effectivement, après examen comparatif entre les photos et un échantillon avec glands prélevé la semaine dernière, il s'agit bien du chêne pubescent, rouve pour les vieux sujets.

Ce sont bien de nombreux vieux sujets qui sont alignés le long de ce qui semble être un ancien canal pentu se jetant dans la Reppe, au droit du gué de Pépiole. Nous (Les Amis du Patrimoine de Six-Fours), prospectons actuellement le site autour de vestiges jugés intéressants. Si le cœur vous en dit, nous serions preneur de votre expertise.

Bien cordialement.

JPB





8 juillet - 28 août 2023 : Plante invasive

Q1.

Bonjour Jean Claude, à la suite de l’article paru sur le journal de la ville en Janvier dernier sur une plante invasive : repéré cet hiver au bois du fort Napoléon,j'ai vu ses fleurs il y a quelques jours, sur un buisson complètement recouvert par la plante. En cherchant sur mes livres de plantes, j'ai vu que ce n’est pas un kapokier grand arbre dont les fruits contiennent de la bourre alors que le fruit de cette plante contient des centaines de graines minuscules, volantes... 

Peut-être as tu déjà vu cette plante et connais tu son nom ?

Amitiés

MRB

Vivre à La Seyne, janvier-février 2023, n° 15, p. 30

R1.

Bonsoir Marie-Rose,
 
Hélas, je ne connais que trop cette liane invasive, dont je suis victime dans mon jardin depuis une douzaine d'années.
 
Il s'agit de Araujia sericifera, appelée également Araujia porte-soie, Araujia blanchâtre, plante cruelle ou Faux-Kapok.
 
Sur de nombreux sites internet (voir aussi photo jointes), elle est décrite comme :

« Plante grimpante à tiges volubiles, originaire des taillis et lisières de forêts d'Amérique du Sud, dont la rusticité peut atteindre -10°C. Les tiges très ramifiées contiennent un latex blanc toxique et corrosif, elles sont très vigoureuses, de croissance rapide, et s'enroulent sur tout support, y compris végétal, parfois jusqu'à l'étouffer.

« Les feuilles persistantes, opposées, simples, lancéolées, ondulées, mesurent 10 cm de long, et arborent un vert un peu glauque tandis que le revers est feutré de poils fins.

« Les boutons floraux blancs à rosés s'épanouissent en fleurs de 2 à 3 cm de diamètre, à 5 pétales à marge ondulée, à base tubulaire renflée, en clochette oblongue, blanches à rose pâle, réunies par 2 à 6 formant des grappes de 5 à 10 cm de long. Elles sont parfumées et contiennent un pollen gluant qui attire les insectes. Malheureusement, c'est ici que son nom trouve son explication : cette plante est cruelle puisqu'elle piège et tue les insectes pollinisateurs tant utiles pour la biodiversité.

« La fructification post-floraison donne naissance à des fruits ovoïdes de 10 cm de long, côtelés, à l'intérieur desquels se trouvent de longues soies, d'où le nom d'Araujia porte-soie, et des graines à aigrettes qui se propagent très facilement au gré du vent et dont la durée germinative est de 5 ans » (D'après LeMonde.fr).

J’ai eu la surprise de découvrir un jour, dans un haie, un de ces curieux fruits ovoïdes, sans que j’aie remarqué la liane qui le portait. Mais il était trop tard. Des centaines de graines avaient déjà été disséminées, et chaque année, même si je traque la plante dans les haies ou les arbres, même si j’arrache toutes les jeunes pousses que je vois sortir de terre, elle réapparait toujours et, comme sa croissance est très rapide, je ne peux plus m’en défaire car j’ai toujours des fruits et des graines qui se resèment. Comme j’ai 3000 m2 de jardin, je n’arrive pas à tout contrôler, il en sort toujours une quelque part. L’ennui c’est que, lorsqu’on coupe ces lianes, il en dégouline un latex très abondant, collant et qui serait corrosif et dangereux pour les yeux.
 
Voilà, je t’ai tout dit sur cette plaie que l’on subit désormais sans trop savoir comment s’en débarrasser. Car je n’ai pas lu qu’elle ait des propriétés utiles.
 
Je t’espère en bonne santé.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude


Q2.

Merci Jean Claude pour ces détails sur la plante. Je l’avais signalée aux amis botanistes dès la promenade de janvier 2023.

Bonne soirée malgré cette petite peste, le bois Napoléon en est infesté.

Amitiés.

MRB

R2.

Bonjour Marie Rose,

Permets-moi de revenir sur cette plante invasive, l'Araujia sericifera.

Nous venons de découvrir qu'un secteur d'une de nos haies de lauriers-tin et de bambous en était complètement envahi. Un fléau !

Il a fallu se battre pendant deux heures, et jusqu'à 5 mètres de hauteur pour arriver à l'éradiquer momentanément. Et il était temps, car la plante avait produit des dizaines de fruits, prêts à semer leurs graines que nous avons pu retirer en espérant de ne pas en avoir oublié !

Ci-joint une photo de cette « production » (avant qu’elle ne passe au container, pour incinération) et une de l'intérieur d'un fruit.

Amitiés.

Jean-Claude





29 juin - 2 juillet 2023 : Publication de Paul Veyret « Insectes rares, nouveaux ou intéressants pour le Département du Var »

Q1.

Cher Monsieur Autran,

I'm looking for the following work by Paul Veyret : (1945): Insectes nouveaux, rares ou intèressants pour le Dèpartement du Var   (Annales de la Societe d'Histoire Naturelle de Toulon Tome 24 1941/1945).

Do you have the PDF? If not, please, send me the PDF of : Veyret, P. Insectes rares ou nouveaux pour le département du Var (1955)

Many thanks in advance for your precious help!!!

The Librarian

CM

R1.

Dear CM,

Please find enclosed the pdf of « Insectes rares ou nouveaux pour le département du Var (Annales SSNTV n° 7, 1955, pp. 71-78) », by Paul Veyret.

Also, the pdf of « Insectes nouveaux, rares ou intéressants pour le Département du Var (Annales SHNT n° 24, 1941/1945, p. 36) », but is unclear whether the author(s) is Paul Veyret or P. Hervé and P. Veyret.

You might be also interested in : « Insectes rares, nouveaux ou intéressants pour le Département du Var (Annales SHNT n° 21, 1937, pp. 151-156) », by P. Veyret and P. Hervé).

Kind regards.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Jean-Claude,

Many thanks for your kindness!!!

CM







11-21 avril 2022 : Identification d'une fleur en forêt de Janas

Q1.

Bonjour Jean Claude, j’ai besoin de ton aide et de tes connaissances en botanique. J'ai vu cette fleur deux fois à deux endroits différents. La première fois au cours d’une sortie botanique avec notre ami Jean Claude Burgard, et ce jour-là jean Claude m’avait trouvé le nom que j’ai oublié depuis. La sortie du mois c’est le 13 04 après demain. Merci de m’apporter ton aide.

Amitiés de Marie Rose.

R1.

Bonsoir Marie-Rose,

Je n'ai jamais aperçu cette plante à Janas et je ne la connais pas. J'ai cru un instant que ça ressemblait à une Aphyllante (espèce des terrains calcaires qu'on n'a d’ailleurs jamais trouvée à Janas). Mais vu les feuilles ça ne peut pas être ça.

J'ai alors soumis tes photos au site Pl@ntnet et il m'a ressorti avec une probabilité très élevée (voir le résultat ci-joint) une Amaryllidacée du genre Iphéion ou Etoile du printemps Tristagma uniflorum ou Ipheion uniflorum).

Ça ne peut pas être une plante autochtone. Elle semble originaire d’Amérique du Sud. A mon avis, c’est une plante échappée d’un jardin d’ornement qui s’est resemée dans la forêt. Je ne sais pas si c’est le nom que Jean Claude Burgard t’avait donné ?

Amitiés.

Jean-Claude


Q2.

Merci Jean Claude, les échappées de jardin ne sont pas rares à Janas, à la fin de la piste Macchi très près de la barrière à gauche dans le creux du fossé, nous avons deux années de suite trouvé un magnifique serpentaire ! Cette fois, je note le nom de la petite plante pour m’en souvenir. J’espère que nous nous retrouverons à la fête de la forêt le 21 mai à Janas.

Amitiés de Marie Rose

Q3.

Merci Jean Claude, depuis ta réponse un autre ami de Janas confirme tes recherches. Ce qui est curieux c’est de trouver cette fleur à trois années de distance dans de lieux distants de deux à trois cents mètres, les premiers près du ruisseau coulant le long de la piste Macchi à hauteur de l’aire de jeux et la dernière près de l’entrée de la piste de Santo Estello, vers le sanctuaire du même nom. Bizarrerie de la nature !!!

Amitiés de Marie Rose






1er - 2 juillet 2021 : Décès de Roger Garbolino-Riva

Q1.

Bonjour,

Je suis la fille de Roger. Malheureusement Roger est décédé. Je cherche à contacter ses amis de la botanique. J'ai trouvé beaucoup de livres, documents, flore qui pourraient peut-être intéresser quelqu'un. Je n'ai pas trouvé de noms précis que je puisse relier à ses sorties botaniques qu'il faisait avec beaucoup de plaisir.

Peut-être que vous connaissez des personnes qui l'ont connu et vous pourriez nous mettre en relation.

Merci de votre aide

NGR

R1.

Chère Madame,

Je suis vraiment désolé d’apprendre cette bien triste nouvelle.
 
Je connaissais Roger depuis une dizaine d’années. J’avais fait des sorties botaniques avec lui, où il m’avait initié à la connaissance de certaines plantes rares. Je le regretterai beaucoup.
 
Il avait longtemps travaillé avec la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var. C’était dans les années 1980-2000. Je ne sais pas s’il en était toujours membre et si la plus jeune équipe qui dirige actuellement la Société va se souvenir de lui. Mais à propos des livres, flore et documents, vous pouvez commencer par contacter le président actuel, M. EG (contact@ssnatv.fr), en lui demandant de faire suivre l’information aux responsables successifs de la section botanique (MM. YM, BG, JCO), les plus anciens d’entre eux ayant certainement connu Roger.
 
J’ai aussi rencontré Roger à des conférences des Amis du Vieux Six-Fours. Je ne sais pas non plus s’il en était encore membre, mais vous pouvez informer la présidente actuelle, Mme YH (...) qui n’a peut-être pas connu Roger, mais en lui demandant d’informer oralement la présidente-fondatrice, Mme MRB qui, elle, botaniste, l’a forcément bien connu. Je crois d’ailleurs qu’il y a une réunion de l’association demain soir.
 
Avec encore toutes mes condoléances attristées.
 
Cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Merci beaucoup d'avoir partagé ces souvenirs de mon père. C'est un côoté de sa vie que je connais mal. Je vais contacter les personnes que vous suggérez.

NGR






7 mai 2020 : Identification d'un arbuste

Q1.

Bonjour Jean Claude

J’espère que tout va bien. J’ai besoin de tes lumières. Peux-tu me dire le nom de cet arbuste qui s’impose ds le jardin ?

Bises à toute la famille

MP


R1.

Bonsoir Mireille,
 
Oui, merci, tout va bien ici. J'espère qu'il en est de même de votre côté - et que les activité professionnelles restent gérables.
 
J’ai du mal à répondre avec certitude sur le nom de l’arbuste, car la photo que j’ai reçue est de très petite taille, ce qui ne me permet pas de zoomer pour examiner les feuilles en détail. Il pourrait d’agir d’un jeune Erable negundo (https://fr.wikipedia.org/wiki/Acer_negundo), espèce envahissante. Mais si tu pouvais m’envoyer une photo de plus grande taille (au moins 300 Ko), je pourrais peut-être me prononcer avec davantage d’assurance.

Bises.

Jean-Claude

Q2.

Merci pour ta réponse ultra rapide. Ça y ressemble (...). J’irai chez maman samedi et referai la photo.

Plein de bises

MP




27 novembre 2019 - 23 janvier 2020 : Maison Nérée Boubée, Comptoir central de sciences naturelles, à Paris

Q1.

Bonjour,

Votre site jcautran.free.fr est très intéressant et évoque la Maison Nérée BOUBEE qui a été dirigée par mon père Jacques POUTIERS de 1942 à 1968. J’ai connu dans ma tendre enfance Monsieur Nérée BOUBEE.

Jacques Poutiers Rémy collection papillons Maison Boubée (août 1961)
Milicent Wasserman et Jacques Poutiers Maison Boubée, Paris
Jacques Poutiers -  squelettes d'animaux Maison Boubée (août 1961)


C’est lui qui a considérablement développé la clientèle de ce magasin en France et dans le monde pour le matériel d’enseignement et de recherche. Il a publié beaucoup de livres et notamment de Grands professeurs du Muséum d’histoire Naturelle qui venaient à la maison à Bagneux (92)

Je me souviens d’une famille de botanistes les DENIZOT (Michel) qui venaient souvent à la maison et nous allions chez eux à Mennecy (91).

Si vous voulez en savoir plus, j’ai quelques documents que j’ai sauvés en 2014 lors du décès de mon père .

Bien à vous

JYP

R1.

Cher Monsieur,
 
Je vous dois des excuses pour avoir omis de réagir en temps utile à votre message du 27 novembre concernant les établissements Boubée.
Je suis très honoré qu’un membre de la famille qui a dirigé cette illustre maison Boubée ait jugé intéressantes les quelques lignes que je lui consacre dans mon site internet à propos de mon herbier.
 
Cela m’amène à vous décrire avec davantage de détails tout l’intérêt que j’ai pris pour la maison Boubée depuis mon adolescence.
Ma mère et mon père enseignaient les sciences naturelles au collège de La Seyne-sur-Mer entre 1950 et 1965, et ils commandaient régulièrement de petits matériels ou échantillons pour illustrer leurs cours. C’est ainsi que j’ai découvert à la maison les catalogues Boubée : « Instruments, appareils et matériels de laboratoire » et « Collections d’histoire naturelle ». Entré moi-même au collège, je me suis successivement passionné pour la botanique (en classe de 6e ), puis pour l’entomologie (5e), puis, et avec encore plus de fougue, pour la géologie et la paléontologie (en 4e).
Je passais alors énormément de temps à feuilleter ces catalogues (au détriment des textes littéraires que j’étais censé étudier...). Je rêvais de posséder tout ce qu’ils contenaient et à plusieurs reprises j’avais commandé des collections basiques de 25 roches, 25 minéraux, 25 fossiles,... qui venaient enrichir mes modestes collections de départ. Je n’avais pas beaucoup d’argent de poche, alors je commandais, parfois sans le dire, avec la mention « envoi contre remboursement » et alors, quand le colis arrivait, mes parents étaient obligés de payer au livreur.
 
Mon rêve de découvrir un jour les vitrines de la maison Boubée « place Saint-André des Arts – place Saint-Michel » se maintenait, mais Paris était loin.
Les années passèrent et, à partir du lycée, je m’étais un peu détourné des activités de naturaliste, mes études m’ayant amené vers d’autres domaines. Mais si mes collections de minéraux et de fossiles existaient toujours, mes collections d’insectes avaient été détruites par des parasites et mon herbier de 300 plantes (surtout de type méditarranéen) commencé au collège était peu présentable faute de soins et de manque de méthode pour le réaliser.
Me voilà un jour étudiant à Paris en 1965. Pris par mes études, j’avais oublié Boubée ! Bien qu’ayant parfois parcouru ce secteur de Paris, je n’ai pas souvenir d’être passé devant ces fameuses vitrines.
Tout de même, vers 1972, alors marié, habitant la banlieue sud, des promenades en forêt m’avaient fait découvrir une flore très différente de celle du sud de la France. Je recommençai alors à collecter des plantes, à les faire sécher et c’est là alors que je ressentis le besoin d’avoir un matériel de professionnel. La solution était : Boubée. Je me rendis alors, pour la première fois, à la boutique Boubée et je pus obtenir : papier bulle, papier gris pour sécher les plantes, bandes adhésives, boite à botanique (une pièce devenue rare aujourd’hui), loupe, etc. Et c’est alors que (était-ce le 31 juillet 1972 ou le 31 juillet 1973 ?), le modèle de loupe que je voulais était en rupture de stock. Je proposai à la vendeuse de me le commander. Elle me dit : « mais nous fermons ce soir ». Je lui dis : « je ne suis pas pressé, vous me le commandez et je le prendrai en septembre ». Elle me répond : « Mais nous fermons ce soir. Ce n’est pas la fermeture annuelle, la maison Boubée ferme définitivement ses portes ce soir ! ». Ainsi, après tant d’années passées à rêver de ce Comptoir central d’histoire naturelle, après des années à m’en être désintéressé, le jour où j’entre enfin dans cette « caverne d’Ali Baba », c’est précisément le jour où elle cesse d’exister !
 
Bien sûr, par la suite, je retrouvai Boubée rue Monge, mais ce n’était plus le même esprit de naturaliste qui y était animé depuis un siècle. Je pus retrouver encore quelque temps du papier bulle, des étiquettes,... Ce qui me permit de poursuivre mon herbier toujours avec du matériel de professionnel du type Boubée. De 300 plantes récupérées de mon herbier du collège, je suis passé à 1800 aujourd’hui. Mais, rue Monge, finies les ventes de roches, minéraux ou fossiles au détail, ceux-là même qui correspondaient aux programmes scolaires. On y trouvait maintenant des minéraux d’ornement, des géodes venant du Maroc ou du Brésil, des cristaux enchâssés dans des blocs de résine transparente… Ce n’était plus le Boubée de mes rêves. Et puis cet établissement disparut aussi. Je ne sais pas s’il s’est reconstitué quelque part ailleurs. J’ai retrouvé une maison nommée Begenat dans le Calvados, qui semble proposer des collections et du matériel de laboratoire. Je ne l’ai jamais encore expérimentée. Je ne sais pas s’il en existe d’autres. Le vieil esprit de naturaliste, et le petit matériel historique, mais classé vieillot aujourd’hui, que j’ai connu a peut-être complètement disparu aujourd’hui.
 
Heureusement que j’ai conservé un exemplaire des précieux catalogues de Boubée, datés de 1963, les derniers qui aient paru peut-être sous ce format. Et je suis surpris, en les feuilletant de nouveau, de la modicité du coût des collections qui était pratiqué à l’époque : 28 F pour une collection de 25 fossiles, 29 F pour une collection de 25 roches. J’imagine que Boubée devait avoir des correspondants (bénévoles ?) pour récolter les dizaines de roches ou de minéraux dans les régions où on pouvait les trouver, les identifier, les fragmenter pour fournir des morceaux de dimensions déterminées. Les fossiles, il fallait les dégager proprement. Cela devait demander un travail considérable, et pour un prix de vente finalement très peu élevé. Mais quant à proposer des herbiers à la vente, je ne comprends plus. C’est un travail considérable que d’étaler une plante de manière esthétique, de la faire sécher en changeant plusieurs fois les papiers absorbants, puis de l’apprêter sur un papier bulle, avec des bandes adhésives, les étiqueter une par une, etc. Et tout cela pour 65 F l’herbier de 100 plantes !
 
Vraiment, la maison Boubée me faisait rêver pour tout cela.
 
Je n’ai pas connu Michel Denizot. Mais je possède l’atlas des fossiles de Georges Denizot aux Editions Boubée. Peut-être sont-ils de la même famille. J’ai bien connu M. Guy Colas, professeur au Muséum de Paris, mais qui avait des attaches familiales à La Seyne-sur-Mer, et qui avait notamment écrit (1944) le Petit atlas des insectes aux Editions Boubée également.
 
Pardon pour toutes ces élucubrations, mais j’avais envie de mettre un jour par écrit, et de faire partager, ces souvenirs qui ont beaucoup marqué mes jeunes années et que je n’oublierai jamais.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran







6-8 juillet 2019 : Jardin du Las

Q1.

Bonjour Bernard,
 
Suite à notre visite au Jardin du Las, je vous communique ci-dessous la liste des arbres ou arbustes intéressants que j’ai pu identifier :
 
Arbres remarquables

Cèdre bleu de l’Atlas
Tulipier de Virginie
Brachychiton à feuilles de Peuplier
Ginkgo biloba (1 mâle et 1 femelle)
Sequoia sempervirens
Un arbre non identifié (fruits en forme de poire allongée)

Autres arbres ou arbustes ± exotiques ou inhabituels dans la région de Toulon

Palmiers : Chamaerops humilis, Phœnix des Canaries
Mélia Azederach
Magnolia grandiflora
Arbre de Judée
If à baies
Micocoulier austral
Oranger
Érable jaune du Japon
Marronnier d’Inde
Bougainvillée
Grenadier

Arbres ou arbustes communs, mais de taille exceptionnelle en raison de la proximité du Las

Platane
Pin d’Alep
Pin parasol
Tilleuls
Ailante
Troène
Sureau noir

 
Vous souhaitiez ensuite avoir une liste des jardins exotiques ou remarquables de Toulon et sa région.
Pour Toulon, les trois les plus importants me semblent être, outre celui du Las, le Jardin Alexandre Ier et le Jardin d’Acclimatation du Mourillon
Pour La Valette, j’ai trouvé le Jardin de Baudouvin et celui du domaine d’Orves
Ci-joints : un extrait d’une plaquette Balade dans les parcs et jardins TPM 2012 qui mentionne ces jardins, ainsi que quelques documents divers sur ces jardins.
 
Chacun de ces jardins fait aussi l’objet de descriptions plus ou moins détaillées sur des sites internet tels que :

https://toulon.fr/toulon-pratique/article/jardin-alexandre-1er
https://toulon.fr/toulon-pratique/article/jardin-d-acclimatation
http://aufilduvent65.over-blog.com/2014/04/le-remarquable-jardin-de-baudouvin-la-valette-du-var.html
https://www.parcsetjardins.fr/jardins/777-domaine-d-orves
etc.

 
J’ai aussi retrouvé des chapitres des Annales de la Société des Sciences Naturelles et d’Archéologie de Toulon et du Var de 1965 et 1966 qui fournissent respectivement des historiques détaillés du Jardin Alexandre Ier et du Jardin d’Acclimatation du Mourillon. Je vous adresse ci-joint les pdf des extraits de ces Annales numérisées.
 
Concernant les sources de la vallée du Las (Baume, Saint-Antoine, Ragas,…), j’ai retrouvé quelques documents intéressants, notamment dans d’anciennes Annales de la S.S.N.A.T.V. Mais je n’ai pas terminé mes recherches. Je vous envoie tout ce que j’aurai rassemblé d’ici 48 heures.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude Autran

R1.

Bonsoir,

Un très grand merci pour toutes ces utiles informations. Vraiment très gentil de votre part.

Amitié

BS





4 mars 2018 : Identification d'une fleur au cap Nègre

Q1.

Mon cher Jean-Claude,

j'ai pris ce cliché d'un tapis de fleurs près de la batterie du cap Nègre, à Six-Fours, ce dernier samedi 3 mars. Te serait-il possible de me donner leur nom exact, s'il te plaît ?

Un grand merci

Henri Ribot

R1.

Bonsoir Henri,
 
Il s’agit de la pâquerette annuelle (Bellis annua), espèce limitée au pourtour méditerranéen - contrairement à sa sœur Bellis perennis, qui est très commune dans toute la France. Bellis annua n’est pas très répandue, sauf en quelques sites, surtout dans les pelouses littorales, où elle sort en masses très denses en février-mars. C’est le cas chez nous au Petit Gaou ou au cap Nègre. Ci-joint une photo que j’avais prise aussi au cap Nègre en mars 2010, ainsi que la fiche Tela-botanica de l’espèce : http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-74994-synthese.

J’espère qu’on pourra faire notre première balade botanique samedi prochain, si la pluie s’arrête d’ici là. Celle programmée le 3 mars, j’ai préféré la faire reporter vu le retard global dans la floraison par rapport à un mois de février normal et vu le froid et la neige qui étaient annoncés pour la dernière semaine, qui n’ont rien arrangé.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude





28 février - 2 mars 2017 : Identification d'une fleur (Freesia blanc)

Q1.

Bonjour, parcourant en vtt le sentier des douaniers au Cap Sicié, j'ai découvert ce parterre de fleurs.

Je voudrais savoir leur nom. Merci.

Cordialement

JPG


R1.

Bonjour,
 
Cette fleur m’a donné un peu de fil à retordre car, finalement, ce n’est pas une plante poussant naturellement dans le massif (contrairement au Narcisse douteux qui lui ressemble de loin, qui fleurit en ce moment, et avec lequel je l’avais d’abord confondue.
 
Mais votre fleur semble bien être un Freesia blanc (Freesia alba, ou lactea) qui a été introduit dans la région et qui y a proliféré. Je ne sais pas comment il est arrivé sur le sentier des douaniers. Peut-être des graines ont été apportées par le vent, ou, plus probablement, il a été planté volontairement par des promeneurs. D’ailleurs, réflexion faite, il me semble avoir vu d’autres variétés de Freesias près de l’antenne de N.-D. du Mai, ainsi que devant le « dolmen » de La Lèque du Brusc où une sorte de jardinet semblait avoir été aménagé.
 
Ci-joint quelques autres photos de Freesia blanc, trouvées sur internet, et qui ressemblent beaucoup au vôtre.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran










14-18 janvier 2016 : Flore du massif de Sicié

Q1.

Monsieur,

Mon épouse et moi avons assisté avec beaucoup d'intérêt à votre conférence sur la flore du massif du Cap Sicié.

Grâce à vous nous avons appris beaucoup de choses sur ce massif que nous connaissons pourtant déjà bien pour en parcourir souvent les innombrables sentiers et pistes.

A chacune de nos prochaines sorties, nous aurons une pensée pour vous
quand nous découvrirons une fleur ou une plante nouvelle, ou quand nous reconnaitrons celles que vous nous avez fait découvrir ou redécouvrir.

Nous vous remercions vivement pour votre exposé et la gentillesse avec laquelle vous avez partagé votre savoir et votre temps.

Bien cordialement.

RDSJ


R1.

Madame, Monsieur,

J'ai été très touché par votre message et la gentillesse de vos propos. Bien que n'étant qu'un amateur en la matière (je n’ai jamais enseigné la botanique à l’Université), je suis très heureux si j'ai pu vous apprendre quelque chose.

Vous pourrez, si vous le souhaitez, participer à l’une des balades à thème botanique dans le massif de Sicié, que je conduis chaque année au printemps avec la Maison du Patrimoine de La Seyne (je vous communiquerai les dates lorsqu’elles seront fixées).

D’ici là, je serais heureux de vous faire parvenir un exemplaire de ma brochure en couleurs « Aperçu de la végétation de la forêt de Janas et du massif de Sicié ». Il faudrait pour cela que vous vouliez bien me communiquer une adresse postale.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran





 

21-27 novembre 2015 : Identification d'un arbuste d'ornement inconnu

Q1. (à MD)

Bonjour Monsieur,

Vos coordonnées m’ont été communiquées par Mme JC. Je travaille en effet souvent avec la Maison du Patrimoine, notamment dans l’organisation, chaque année au printemps, de balades à thème botanique. (Vous avez peut-être eu en mains la plaquette que j’ai écrite à ce sujet : « Aperçu de la végétation de la forêt de Janas et du massif de Sicié »).

JC m’a dit que vous aviez de solides connaissances en botanique et que vous pourriez sans doute m’aider dans l’identification d’un arbuste d’ornement de notre ville.
 
Il s’agit d’un arbuste d’environ 80 cm de hauteur en, à fleurs de couleur jaune foncé et à floraison d’automne (septembre à décembre). Il a été notamment planté depuis plusieurs années au bord de plusieurs routes dans le secteur de l’avenue Auguste Renoir et du giratoire de la poste des Plaines. (Deux photos ci-jointes de la floraison actuelle)

J’ai été incapable d’en identifier l’espèce, ni même la famille à laquelle il appartient.

Si vous pouvez m’aider dans cette identification, je vous en serais très reconnaissant.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1.

Bonjour Monsieur AUTRAN,

Je m'excuse de la réponse tardive mais voici les renseignements que je peux vous fournir.

Cet arbuste s'appelle CASSIA FLORIBUNDA, il resiste à la sécheresse comme au froid jusqu'à moins 5 degrés, se plante dans n'importe quel type de sol même aride avec une exposition plein soleil.
 
Il peut atteindre 2 m de haut et 2 m de large. Peut être utilisé en isolé, massif ou haie et nécessite aucun entretien, floraison de mars à décembre.

Voilà j'espère que ces informations vous seront utiles et n'hésitez à me recontacter si besoin.

Cordialement.

MD

Q2.

Cher Monsieur,

Un grand merci pour toutes ces précisions sur cet arbuste CASSIA FLORIBUNDA, que j’observe depuis plusieurs années, que je n’avais jamais réussi à identifier et dont je ne me doutais pas qu’il appartenait au genre CASSIER, famille des Césalpiniacées.

Au plaisir de vous rencontrer un de ces jours.

Cordialement.

Jean-Claude Autran





10-13 janvier 2015 : Datte de mer et chantier de la grande jetée

Q1.

Salut Pif,

Je ne sais pas si tu as vu dans un Var-Matin de la semaine dernière un article [ci-joint] sur la grande jetée et la date de mer qui serait menacée pas les futurs travaux. Le professeur Nardo Vicente, des Embiez, se dit « heureux d’apprendre que la date se reproduisait dans la rade ». Pourtant, les dattes étaient nombreuses à ton époque (il me semble que tu mentionnais - dans La Mer et les Filles - tes expéditions vers la grande jetée pour récupérer des dattes à la barre-à-mine). Cela veut-il dire qu’il y en avait beaucoup autrefois (j’en ai d’ailleurs un exemplaire venant des rochers de la corniche de Tamaris), qu’elles se seraient raréfiées et auraient disparu (?) et qu’elles seraient de nouveau en train de revenir ?

Lithodomus lithophagus (collection J.-C. Autran)
(...) Adessias.

Fox

Var-Matin,

R1.

Salut Fox !

Ça faisait longtemps que je n’avais eu le loisir de lire autant de contre-vérités dans un article de presse !

La datte est interdite sur les roches de la jetée depuis au moins l’entre deux guerres et son commerce (visible) a toujours été anecdotique. Toutefois il est envisageable d’admettre que les premières dattes sont arrivées sur la jetée non pas parce qu’elles étaient déjà dans la rade mais parce qu’elles ont trouvé dans les rochers de celle-ci un habitat idéal. Les roches calcaires des carrières de sainte Marguerite ne sont certainement pas étrangères à cette colonisation.

Quant à la destruction de la jetée, si on peut imaginer quelques dynamitages dans les temps passés, il faut tout d’abord songer à environ 150 années de tempêtes de vent d’Est qui ont effondré les rochers aux endroits les plus fragiles.

Il suffirait de remettre des roches calcaires sur les roches existantes pour que la population continue de survivre.

(...)

Pif





6 décembre 2014 - 20 septembre 2015 : Exposition « Les botanistes et la flore du Var » au musée de Balaguier

Le Seynois n° 55, novembre-décembre 2014, p. 33

Carton d'invitation à l'exposition

M. Julien GOMEZ-ETIENNE, Conservateur du Musée de Balaguier, M. François DUSOULIER, Conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulon et du Var, Mme Florence CYRULNIK, Conseillère municipale Déléguée au Patrimoine
Une vue de l'assistance
Photos prises lors du vernissage de l'exposition (13 décembre 2014) [1,2 : JCA ; 3 : JD]

Var-Matin,




21 octobre 2014 - 3 mars 2017 : Identification d'un arbre avec des fruits rouges ?

Q1.

Bonjour.

J'ai trouvé un arbre avec ses fruits rouges (les photos) entre Néoules et Rocbaron, pouvez vous me donner son nom svp. (il fait 4m à 5m de hauteur), la feuille ressemble en plus gros à la feuille du noisetier et au toucher, à la feuille du figuier. MERCI AVEC MES AMITIES .

 JPG

R1.

Bonsoir,

Je ne vois pas de quel arbre il s’agit, mais, à mon avis, ce que vous avez photographié, ce n’est ni une fleur, ni un fruit, c’est certainement une galle, c’est-à-dire une excroissance tumorale produite sur les tiges d’un arbre, suite à des piqûres d'animaux parasites (acariens ou insectes appartenant notamment au genre Cynips).

Je ne sais pas de quel insecte il s’agit précisément sur vos photos, car, selon l’insecte et selon l’arbre, ça peut prendre des formes très variables, mais beaucoup sont rouges. J’en ai quelquefois chez moi sur un chêne (photo) et, en cherchant à galle, vous en trouverez de nombreuses autres photos sur internet. Mais je n’en ai trouvé aucune qui ressemblait exactement à celle de vos photos.

Mais je ne m’y connais pas assez pour vous dire exactement comment celle que vous avez photographiée se nomme.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2. (2 mars 2017)

Bonjour et merci.

Il y a quelques temps de ça, Je vous ai envoyé une photo de cette fleur. C'était la fleur du Boussonetia. L'écorce de cet arbre sert à faire du papier.

Amicalement

JPG

Fleur du Boussonetia ou Mûrier à papier (Rocbaron, Var)

R2.

Bonsoir,
 
Merci pour cette précision. Je ne connaissais pas du tout ce type de fleur de Boussonetia ou Mûrier à papier. Je corrige donc ce que je vous disais à l’époque, pensant qu’il s’agissait d’une galle d’un arbre ! Autant pour moi !
 
Amitiés.
 
Jean-Claude Autran





29 septembre - 19 octobre 2014 : Découverte d'un nouveau Chêne chevelu dans la forêt de Janas

Q1. (29 septembre 2014) (à SM)

Salut Pif,

Ci-joint quelques clichés, après avoir zoomé, des branches et glands du chêne chevelu récemment découvert à l’intersection des pistes 907 et 909. Outre les glands, la forme des feuilles, dentées, avec des dents portant de petites pointes, est particulièrement caractéristique.

R1.

Merci pour ces clichés de ce chêne chevelu découvert. Les glands sont vraiment superbes.

SM

Q2. (18 octobre 2014)

Quelle belle récolte hier en forêt de janas ! Mais, au fait, qui peut dire de quoi il s'agit ?

JCA

NB, BT, CC et HR aiment ça.

R2. (Echange sur Facebook)

CC : AAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!! Tu m'en as laissé au moins !!!!!!!

HG : Des glands

JCA : J'ai ramassé tout ça pour les présenter à la prochaine exposition de botanique au Musée de Balaguier (décembre 2014-septembre 2015). Il en reste encore dans le caniveau sous le chêne et il continue d'en tomber. Je n'ai pas montré l'échelle de l'image mais les plus gros atteignent les 5 cm de diamètre. Et en séchant, les écailles vont s'écarter et ils vont encore apparaître plus larges.

BT : Quels beaux glands de chênes chevelus!

JCA : Oui, il s'agit bien de ce que nous avons l'habitude d'appeler "chêne chevelu". Mais je n'ai jamais été certain à 100 % du nom de l'espèce dont il s'agit. La plupart des auteurs parlent naturellement de Quercus cerris, mais les photos qu'ils donnent pour les glands et les feuilles ne correspondent pas exactement à ce qu'on observe à Janas. Il n'est pas impossible que nous ayons plutôt affaire à l'espèce (ou sous-espèce) Quercus ægilops ("Valonia oak"), encore appelée Quercus Velani ou Quercus macrolepsis, et qu'il faudrait alors dire "chêne à grandes écailles" plutôt que "chêne chevelu".

Q3.

Cette cagette de glands doit être exposée au musée de Balaguier dans le cadre de l'exposition « Les botanistes et la flore du Var », du 13 décembre 2014 au 20 septembre 2015. Selon M. Morvan, association Inflovar, rencontré lors de la préparation de l'exposition, il s'agit bien de Quercus ægilops ("Valonia oak"), encore appelée Quercus Velani ou Quercus macrolepsis, et non de Quercus cerris], sous-espèce Quercus ithaburensis Decaisne subsp. ithaburensis, c'est-à-dire Chêne du Mont Thabor.

Ce chêne a été autrefois utilisé par l'homme : On a retrouvé sur les sites archéologiques de Gesher Bnot Ya'akov et de la grotte de Kébara des fortes indications de consommations humaines de glands de Quercus ithaburensis datant du paléolithique. Il a été traditionnellement utilisé par les locaux, aussi bien pour son bois que pour ses vertus médicinales. Il n'a cependant pas été cultivé. Selon Jared Diamond, la raison vient du fait que l'amertume des glands est un caractère contrôle par un grand nombre de gènes, contrairement par exemple aux fruits de l’amandier, ce qui rendait sa culture compliquée. En outre (d'après l'ouvrage Le monde des teintures naturelles, de Dominique Cordon, chez Belin), les glands de CHêne Velani, ou vélanèdes, ont été utilisés pour leurs propritétés tinctoriales :

Epoque de la récolte : « Les glands et leur cupule mûrissent en fin d'été et sont récoltés fin août à la main sur les basses branches. Ceux des branches hautes sont gaulés et mis à sécher afin d'éviter que leurs tanins soient lessivés par les pluies d'automne ou altérés par la fermentation. Dans les bonnes années, un grand chêne adulte peut donner entre 200 et 400 kgs de vélanèdes, mais la production est très irrégulière. Au milieu du XIXe siècle, il s'en exportait annuellement de Smyrne 2 500 tonnes. Actuellement, ce tanin est surtout exporté sous forme d'extrait dont les principaux producteurs sont la Turquie et la Grèce (Mytilène, Eleusis et Lesbos).

Principes tinctoriaux : «






20 septembre 2014 : Identification d'un fruit

Q1.

Bonjour Jean Claude,

j'ai eu le grand plaisir d'observer comment ce matelas de posidonies déposé par la tempete sur la cale de mise à l'eau avait fait fuir des possesseurs de jet-skis !

Pourrais-tu m'indiquer STP le nom de l'arbre porteur de ces fruits (arbre rencontré sur le chemin sous le fort de Peyras) ?

Cordialement

CC


R1.

Bonjour Claude,

Merci pour la photo de cet impressionnant matelas de posidonies

Les fruits que tu as photographiés me semblent être ceux du “Sorbier domestique” ou “Cormier” (Sorbus domestica), qui donne des fruits de 2-3 cm, comestibles, légèrement sucrés, roussâtres à maturité, appelés “cormes". Cet arbre est assez commun dans certains endroits, un peu humides, de la forêt de Janas. Ci-joint la photo que j'avais prise d’une branche de cet arbre, avec des fruits, dans un vallon du côté six-fournais.

Cordialement,

JCA





24 mai 2014 : Lavande à Janas

Q1.

Un de mes amis, marcheur et véritable écolo m'a rendu visite hier et m'a dit que sur les hauteurs de Janas on pouvait trouver une vaiété de lavande. Est ce exact ?
 
Bon anniversaire

HG
R1.

Bonjour Henri,


Bien sûr qu’il y a une espèce de Lavande dans tout le massif de Sicié et plutôt sur les hauteurs, la Lavande Stœchas, qui est parfois appelée Lavande Stéchade, Lavande papillon, Lavande à toupet ou Lavande des îles d'Hyères. (voir ci-joint quelques photos de ses fleurs que j’ai faites ces dernières années). Elle est très odorante et pousse essentiellement sur les sols siliceux (Maures, Iles d’Hyères, presqu’île de Giens, massif de Sicié).


Le nom de Stœchas viendrait du grec stoïchas qui signifie aligné. Mais on ne sait pas si ça vient de la disposition (alignée) de ses fleurs - ou si c’est lié à sa présence sur les îles d’Hyères (que les Grecs appelaient les îles Stœkhades, parce qu’elles leur apparaissent alignées.


Nous allons justement partir pour la 3e et dernière sortie botanique de la saison, où nous allons justement rencontrer encore pas mal de Lavandes Stœukhas en fleurs.

Amitiés.

Jean-Claude

Q2.


Je savais que mon ami disait la vérité mais j'ai vite pensé à toi. Ce collègue, d'Ollioules travaillait avec moiau chanter et c'est le portait même du vrai écologste. Chaque semaine il fait sa touurnée vélo et lorsqu'l passe dans le coin il vient me voir. C'est un pur et il fait aussi de la marche, Vallée des mervelles, Gros cerveau, et il est allé jusqu'au mont blanc. A l'étranger auss il est allé marcher au Népal. Super type que j'ame à recevoir
 
Amitiés

HG



10-12 mai 2014 : Parasite du ciste ?

Q1.

Bonjour,

Hier matin j'ai fait une petite rando au départ du Col de Garde vers le Mont Caume par le sentier situé derrière la citerne.

J'ai pensé à vous en découvrant la plante jointe en photo.

N'étais-ce pas la plante parasite que vous m'aviez montré  ?

Si c'est la cas le ciste est situé devant la grotte en milieu de parcours. Si ça vous intéresse je pourrai vous y accompagner.

Bonne journée.

GF

R1.

Bonsoir,

Merci pour votre message et vos photos.

Il s'agit bien du parasite du ciste, plante sans chlorophylle, dont nous avions parlé : Cytinet hypociste, ou Cytinelle (Cytinus hypocistis L.).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cytinelle
http://kanlaipoulorondaidan.fr/flore_bonnier/pages/277-cytinus_hypocistis.htm

Habituellement, la plante est classée rare. Mais, cette année, au cours des sorties botaniques d’avil-mai, il en a trouvé en quantités en plusieurs endroits du massif de Sicié (photos ci-dessous). Alors que, certaines années, on a de la peine à en apercevoir une.

Je vous adresse d’ailleurs, le petit livret que j’ai préparé en vue des sorties botaniques organisées par la Maison du Patrimoine de La Seyne et qui présente les plantes caractéristiques du massif de Sicié avec des photos couleurs pour les principales d’entre elles. [Voir également ci-dessous dans ce même forum].

Amitiés. Au plaisir de faire une balade à une prochaine occasion.

Jean-Claude

Q2.

Bonjour et merci pour vos livrets que je garde et ferai partager à ma belle-soeur.

A bientôt pour de nouvelles découvertes !

GF






22-23 avril 2014 : Quel est le nom scientifique de la patate douce ?

Q1.

Quel est le nom scientifique de la patate douce ?

SM

R1.

Salut Serge,

Pour les botanistes, la patate douce est une Ipomée (Ipomœa batatas), famille des convolvulacées.

Tu peux avoir plus de détails sur des sites tels que :

http://www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/legumes-exotiques/patate-douce/comment-ca-pousse
http://nature.jardin.free.fr/grimpante/nmauric_ipomea_batatas.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patate_douce
etc.

Adessias

Claudet



9 février 2014 : Identification de plantes (2)

R1. (à AF)

Bonjour,

Suite à notre conversation botanique d’hier, je me suis rendu sur le chemin forestier que vous m’avez indiqué. Ci-joint une photo d’une plante mauve à aspect de jacinthe que j’y ai trouvée en plusieurs endroits. Est-ce bien celle que vous avez repérée ?

Si oui, ce n’est pas une liliacée mais une orchidacée relativement commune dans notre massif en janvier-mars, qui s’appelait autrefois Loroglossum longibracteatum et que les botaniste ont rebaptisée aujourd’hui Barlia robertiana, ou, en français, Orchis à longues bractées, Orchis géant, Loroglosse, Barlie, etc.

Description : Plante très robuste de 20 à 80 cm, à tige épaisse, teintée de rouge. Grandes feuilles charnues vert brillant, étalées à dressées. Inflorescence en épis cylindrique assez dense comportant un grand nombre de fleurs (plusieurs dizaines). Fleurs à odeur d'iris. Le périanthe est courbé en avant en casque. Les sépales sont roses teintées de vert et sont ponctuées de rose ou de rouge sur leur face interne. Les pétales sont verts. Le labelle est trilobé, le lobe médian étant lui-même séparé en deux long bras. La partie supérieure est étroite et épaisse, les lobes du labelle sont étalés et ondulent sur leur partie externe. Le centre du   blanc, tacheté de pourpre, les bords sont roses à violet, teinté de vert. Éperon court recourbé vers le bas.
Milieu : milieux de pleine lumière à mi-ombre : garrigues, lisières forestières, bords des chemins et des routes.
Fréquence : commune
Remarques : Une des premières orchidées à fleurir dans la garrigue.

(Mais si ce n’est pas la plante en question, merci de me l’indiquer, je retournerai faire une recherche plus approfondie pour essayer de trouver celle que vous avez repérée).

Vous avez sans doute remarqué, au bord du même chemin (mais aussi en de nombreux endroits de la forêt), une autre plante commune à floraison hivernale novembre à mars, mais dont la fleur est très curieuse : l’Arum arisarum, ou Capuchon. Photo ci-jointe également.

Enfin, une autre plante à floraison de janvier-février, beaucoup plus rare, quasi endémique, c’est l’Ail Petit-Moly (3e photo ci-jointe), que l’on ne trouve guère que sur quelques mètres carrés, à droite de la route goudronnée qui monte de l’aire des Mascs à N.-D. du Mai à 150-200 mètres après avoir passé la barrière. Elle est difficile à apercevoir. Les fleurs sont blanches veinées de violet et s’épanouissent au ras du sol. Les feuilles sont vert glauque comme celles du poireau sauvage mais sont étalées au sol et non dressées comme celles du poireau. Malheureusement les sangliers font maintenant des ravages et semblent en aimer les bulbes de sorte que la plante risque de disparaître d’ici peu de notre massif.

Au plaisir d’échanger de nouveau avec vous si vous vous interrogez sur d’autres questions de botanique.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran




8 février 2014 : Identification de plantes (1)

Q1.

Bonjour,

Un petit quizz pour vous avec cette plante trouvée le long du sentier bord de mer de la Lèque. Pourriez-vous me dire de quelle plante il s'agit ?


Sinon je pense qu'hier soir vous avez pu voir Thalassa avec un passage de la botaniste Laetitia Hugot qui présente une plante endémique en Corse du Sud le
Centranthus trinervis sur le massif granitique de la Trinité. (...).


Bon week-end

Cordialement

GF

R1.

Bonjour,

Ça me paraît être les fruits d’une asperge sauvage (Asparagus acutifolius). La plante produit de minuscules fleurs jaunâtres en automne, qui donnent des fruits ensuite. Verts au début, il deviennent noirs en janvier et tombent ensuite. On ne les voit plus quand la plante produit de nouveau ses jeunes pousses comestibles en février-mars-avril. Mais votre photo est spectaculaire par le nombre de fruits serrés qu’on y voit.

Vous pourrez en trouver quelques exemples sur internet en tapant : asparagus – fruits – images [image ci-jointe], ainsi que des explications détaillées sur le site suivant :

http://www.lakko.fr/asparagus-acutifolius.html

Je n’ai malheureusement pas vu Thalassa, mais je sais par les livres qu’il existe un Centhrantus spécifique de la Corse, et que je n’ai jamais vu. Alors qu’ici, dans le Midi méditerranéen, nous en avons trois autres : le plus répandu est le C. ruber, mais il y a aussi le C. angustifolius sur les crêtes des massifs, et un autre, plus petit, à plus petites fleurs roses ou blanches, de type Valériane, le C. Calcitrapa (que je n’ai trouvé que dans l’Hérault, jamais encore dans le Var).

Pour en rester dans nos collines, avez-vous déjà trouvé des crocus sauvages, spécifiquement méditerranéens (Crocus versicolor) ? [Image ci-jointe]. On peut les observer en février ou début mars sur les crêtes ou faces nord du Bau de 4 Ouro. J’envisage d’y aller un de ces jours (si le temps le permet...) dans la dernière semaine de février, surtout pour ramener quelques bulbes et essayer d’en implanter dans mon jardin. Si vous êtes disponible, je vous propose de m’accompagner. (Mais si vous avez une autre idée que celle-ci de balade intéressante, pourquoi pas aussi). Je vous contacte vers les 22-23 février pour voir si on peut s’entendre sur une date.

Crocus versicolor

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour et merci pour vos réponses !

Je reste un peu bête de ne pas avoir su reconnaître la plante de l'asperge !

Pour Thalassa si vous avez un abonnement avec un box il est possible de revoir l'émission dans les 7 jours qui suivent sa diffusion en mode "replay". (C'est mon cas avec l'abonnement à Free sur ma freebox).

Je suis partant pour le 22 ou 23 février !

Cordialement

GF




13 décembre 2013 : Un site de Ferula communis dans le massif de Sicié

Q1.

Bonjour


J'ai lu que vous aviez observé des pieds de Ferula communis sur le cap Sicié forêt de janas.


Je travaille actuellement sur cette plante potentiellement toxique chez les herbivores et je prélève des petits morceaux de feuilles dans lesquels nous dosons le férulénol et les hydroxycoumarines.


Pourriez vous m'indiquer le plus précisément possible où je peux trouver cette plante et l'importance de la densité de cette plante dans le massif du cap sicié (1 ou 10 ou 100 pieds par station d'un hectare environ)


Je vous remercie par avance de votre réponse


GG

R1.
Bonsoir,

J’ai bien observé des pieds de Ferula communis sur un site bien précis du massif du cap Sicié. Je crois que la plante est très peu répandue dans ce massif car elle préfère les sols calcaires, ce qui n’est pas le cas du massif de Sicié. Je l’ai observée au bord de la Corniche Varoise, de part et d’autre de la route qui permet d’accéder par un tunnel à la station d’épuration dite Amphitria. La photo aérienne ci-jointe indique avec des flèches la position du site. Il est vraisemblable que la plante ne soit pas autochtone et qu’elle ait été apportée avec des matériaux de remblai qui ont été nécessaires lors de la construction de la route d’accès au tunnel au début des années 1990.

Ci-joint également quelques photos du site principal, prise du parking en direction de la mer, avec des flèches indiquant quelques-unes des touffes de plantes, telles qu’elles sont en ce moment (photos de ce matin). Egalement, une autre photo d’une plante en fleurs prise il y a 3 ans au même endroit, au mois de mai.

Le site ci-dessus (du moins ce qu’on en voit depuis la route) ne doit pas dépasser quelques centaines de m2. Peut-être s’étend-il un peu plus bas sur les pentes qui descendent vers la mer, mais sur des zones plus difficiles d’accès. A mon avis, le nombre de pieds ainsi visibles ne doit pas dépasser la centaine.

Vous n’ignorez certainement pas que la plante est beaucoup plus répandue sur les massifs calcaires environnant Toulon, notamment les pentes sud du Mont Faron, Le Revest, la colline de la Petite Garenne à Ollioules, etc.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran


Q2.


Merci pour cette station isolée et toute les précisions pour la localiser, je la prélèverai dès que possible


Il est vrai que la plante est largement représentée sur le Faron mais on la trouve également dans les Maures et sur les collines de HYERES

Merci et bonne soirée

Très cordialement

GG






20-25 mai 2013 : Identification de deux fleurs (Echanges sur Facebook)



EM : Encore du velours et des épines

MB aime ça.

SA : Coronille et j'hésite entre la lavande ou la bourache, peut être aucune des deux.

EM : Lavande papillon, ou lavandin, et si je fais confiance à mes lointains cours de biologie végétale (loins, très loins) lavandula stoecas ou qq chose comme ça. pour la coronille je doute. j'aurais simplement dit argelas, ceux qui déchirent bien le mollets.

SA : La coronille a une odeur bien particulière c'est comme ça que je la reconnais et la lavande papillon à l'état sauvage quel délice!!!!

EM : Ouais, mais j'ai (presque) plus d'odorat.

SA : Pffffffff tu dois fumer alors!!

EM : Même pas, ni la moquette, ni rien.

SA : C'est bizzare!!!

EM : Pour les fleurs je vais demander à docteur Jean-Claude Autran

JCA : Oui, à gauche, c'est bien notre superbe Lavande Stœchas (ou Lavande Papillon, Lavande à grandes fleurs, Lavande des îles d'Hyères, etc.), ou, en provençal Queirelet ou Keirelet. Et à droite, l'arbuste épineux à fleurs jaunes, c'est le Genêt épineux (de son vrai nom Calycotome épineux), ou, en provençal, Argelas, Argeiras, Genèsto pounchudo,...

EM : Merci Jean claude.

SA : La prochaine fois que j'ai une question sur le nom d'une plante dans la colline je sais à qui demander!!!!!!!!

EM : Jean-Claude est un vrai pro.






30 octobre - 9 novembre 2012 : Identification de quelques fleurs du Var

Q1.

Cher Jean-Claude,

Les semaines ont passé et le message enthousiaste de remerciements que je voulais t'envoyer après ta conférence du 20 septembre est resté voeu pieux, désolée.

Sache que je me suis régalée de voir les trésors que tu as répertoriés dans le massif de Sicié et de t'entendre à ce sujet.

A mon retour je suis allée sur ton site pour trouver les photos de ces plantes et arbres, je les ai imprimés sur papier et ai rajouté les commentaires que j'avais notés en cours de conférence pour me faire un mémo illustré, je suis ravie !

Comme tu es un botaniste de référence pour moi, je me permets de t'envoyer une photo que j'ai faite dans le sud du Verdon sur laquelle je n'arrive pas à mettre un nom : cette fleur t'inspire-t-elle et peux-tu me dire de quoi il s'agit ?  j'ai cherché partout en vain.

Je t'embrasse et te souhaite un bel automne pour tes promenades en forêt.

Amicalement

CT

Veronica Teucrium L.

R1.

Bonsoir Christine,

A première vue, cette fleur (4 pétales en croix de couleur mauve, 2 étamines qui s’écartent) est une véronique.

Parmi les nombreuses espèces de véroniques (32 espèces en France), celle-ci me paraît être Veronica Teucrium ou Véronique Germandrée. Ceci d’après la forme des pétales qui sont plutôt en pointe (la plupart des véroniques ont des pétales arrondis) et d’après la forme dentée des feuilles. Voici en pièce jointe une photo de cette espèce copiée sur internet. Le mauve y est plus foncé que sur ta photo et l’épi de fleurs y est plus allongé. Ton exemplaire devait être en tout début de floraison car l’épi est encore très court. J’ai vu aussi que cette Veronica Teucrium était une espèce assez complexe qui comportait plusieurs sous-espèces pouvant différer sensiblement sur la couleur des fleurs ou la forme des feuilles. Donc, pas étonnant que la tienne soit d’un mauve plus pâle.

Tu sais déjà sans doute que la plante doit son nom à Sainte Véronique, qui aurait essuyé le visage du Christ lors du chemin de croix et que le linge aurait conservé une image du visage du Christ (d’où le nom en grec Vero Nikôn, la Vraie Image – la fleur de Véronique ayant 4 pétales en croix et 2 étamines pouvant figurer deux yeux). Ce linge aurait ensuite guéri l'empereur Tibère de la lèpre...

Je reste à ta disposition pour toute autre essai d’identification de fleurs. Ce n’est pas toujours facile à partir d’une seule photo car l’identification requiert souvent d’analyser la fleur, le fruit, la forme et la disposition des feuilles sur la tige, les feuilles de la base, les racines, etc. Et qu’on a rarement tout ça sur une photo qui ne représente qu’une partie de la plante (la fleur en général) et à une époque donnée. Mais avec plusieurs flores et plusieurs livres de photo, on y arrive quand même assez souvent.

Bises.

Jean-Claude

Q2a.

Oui, merci, c'est exactement ça !!! j'ai regardé sur Internet les images de véroniques germandrées et trouvé exactly the right one ! Comme je suis contente de pouvoir enfin mettre un nom dans ma documentation (je t'envoie ma photo agrandie et celle d'Internet pour comparaison).

Merci aussi pour tes explications concernant Ste Véronique dont je n'avais gardé qu'un vague souvenir.

Enfin merci de rester disponible pour mes points d'interrogation en botanique !

A bientôt, cordialement,

CT

Q2b.

Cher Jean-Claude,

J'ai encore besoin de tes lumières pour deux fleurs de la forêt des Maures prises en octobre, sur lesquelles je n'arrive pas à mettre de nom : la jaune serait-elle une inule visqueuse ? quant à la mauve, impossible d'en trouver trace dans mes bouquins ou sur Internet...

Tout va bien pour toi, où en es-tu de tes projets ? De mon côté, j'ai fait plusieurs sorties champignons et ai photographié des puiants, des russules rouges, roses et oranges magnifiques.  J'ai terminé mon livre de conte illustré pour ma petite fille (l'histoire d'Aréthuse, la nymphe transformée en source avec photos et dessins) enregistré sur le site informatique MonAlbumPhoto comme mon éditeur est en faillite.  Le résultat est très réussi mais impossible de produire ce livre à plusieurs exemplaires cela revient trop cher.  Désormais je renoncerai à la gloire et à ses pompes pour une version plus intimiste !

Dans l'attente de tes trouvailles botaniques, merci d'avance,

Cordialement,

CT

Inula viscosa (L.) Aiton

Aster sedifolius L.

R2.

Bonsoir Christine,

Concernant tes deux fleurs, il me paraît à peu près certain que la jaune est l’Inule visqueuse (Inula viscosa) qui fleurit en principe de juillet à octobre. Tu as sans doute remarqué ses feuilles collantes, visqueuses et son odeur forte très particulière, agréable pour certains, désagréable pour d’autres. Ci-joint une image classique, prise parmi d’autres, de l’inflorescence de cette Inule.

L’autre plante à fleurs mauves est un Aster qui a été appelé autrefois Aster âcre (Aster acris) et qui est dénommé aujourd’hui Aster à feuilles de Sédum (Aster sedifolius). Il fleurit en octobre-novembre dans les terrains siliceux et on le trouve en ce moment assez facilement dans la forêt de Janas. Ci-joint une photo de la plante.

Sinon, tout va bien. Je ne suis allé qu’une fois aux champignons, faute de temps libre... Il y a eu une sortie importante ces derniers jours mais je n’ai ramené que des bolets des pins, qui sont quand même comestibles faute de mieux.

J’ai aussi réédité un autre livre de mon père, à compte d’auteur puisque mon éditeur (Géhess) a disparu, et j’essaie actuellement de l’écouler comme je peux. Il s’agit de l’Histoire de l’Ecole Martini (et de l’enseignement à La Seyne de 1789 à nos jours). Bravo aussi à toi d’avoir pu terminer ce livre de conte illustré pour ta petite-fille.

Je t’embrasse. A un de ces jours. Tu peux m’envoyer d’autres photos si tu veux.

Jean-Claude

Q3.

Merci beaucoup pour l'identification de mes photos, c'est tout à fait ce que j'ai vu dans les bois. Nous y sommes retournés hier, la journée était parfaite tant pour l'ensoleillement que la beauté automnale et j'ai pu faire de belles photos - souvent manque de lumière - mais il n'y a pas eu de nouvelle poussée de champiignons, quelques vieux pissacans et des coulemelles desséchées. J'attends maintenant les safranés et les sanguins dont je me régale à faire des bocaux pour l'apéro !

(...) A bientôt, je t'embrassse

CT



3-5 octobre 2012 : Identification d'un fruit à pointes

Q1.

Ave Fox,

(...) Par contre une copine a récupéré une sorte de carpophore au pays Basque et aimerait savoir le nom de l'arbre qui produit cette sorte de fruits.

J'ai naturellement pensé à toi.

Merci d'avance.

Pif

R1.

Ave Pif,

(...) Concernant ce fruit bizarre en boule portant des pointes, j’ai failli te répondre que je séchais complètement, malgré de nombreuses recherches croisées sur internet pour trouver une image approchante. On aurait dit un fruit composé de renoncule dont les carpelles en boules se terminent souvent par des pointes recourbées, mais aucune renonculacée n’est un arbre. On aurait pu penser à une galle, mais aucune galle n’a exactement cette forme. Et le fait que tu parlais aussi de “carpophore” m’avait aussi perturbé. Finalement, au moment où j’allais renoncer, j’ai pensé aux boules de platanes et en cherchant sur google “fruit platane pointes”, je suis retombé sur des images de “platane d’Orient” qui ressemblaient à tes photos. Plus précisément, il pourrait bien s’agir du Liquidambar ou “Ambre liquide”, arbre d’origine américaine qui est maintenant souvent planté en France (voir par exemple Liquidambar sur wikipedia) :

« Aussi appelé Copalme d’Amérique, Styrax américain (bien que le liquidambar n’ait aucun lien avec le genre styrax) ou noyer satiné, le liquidambar (du latin liquidus et de l’arabe ambar pour "Ambre liquide") doit son nom à l'ambre liquide qu'il produit. Il s'agit d'une résine à l'odeur de cannelle appelée "styrax" et utilisée dans les parfums. »

« Arbres larges, aux feuilles caduques, palmées de 3, 5 ou 7 lobes et à l'odeur balsamique. Les fleurs apparaissent au mois de mai mais sont assez sensibles au gel tardif. Les inflorescences sont globuleuses de couleur vert-jaune. Les fruits sont des boules composées de multiples capsules contenant les graines ailées, caractéristiques suivant l'espèce »

Ci-joint quelques images de fruits et de feuilles de Liquidambar. Je pense que ça ressemble beaucoup. Il y a quelques Liquidambars plantés à Six-Fours, de part et d’autre de la route qui va entrer dans Reynier en venant des Sablettes. A l’occasion, comme ce doit être la saison, je regarderai s’ils portent bien les mêmes fruits.

A un de ces jours

Ton ami Fox



23 décembre 2011 : Identification de deux végétaux

Q.

Bonjour Jean-Claude,

Pourrais-tu m'identifier ces 2 végétaux si tu a le temps.

Je te remercie par avance et à bientôt.

CC

R.

Bonjour Christian,

Le second végétal (FLORE 26.JPG) est un Pistachier Lentisque avec ses fruits (rouges virant au noir à la fin de l’automne). On le reconnaît aussi à son nombre pair de folioles (pas de foliole terminale comme on le voit bien à droite de la photo. Je t’envoie une photo de cette même plante prise mi-novembre au Gros Cerveau.

En ce qui concerne le premier (FLORE 8 JPG), c’est de toute évidence une ombelle d’ombellifère avec tous ses fruits. Mais j’ai un peu plus hésité n’ayant pas la forme et le nombre de divisions des feuilles. Mais en allant sur internet, avec la forme des fruits (arrondis en haut et en bas, un peu renflés, portant de fortes côtes, mais pas d’ailes, avec un seul style), ça ressemble beaucoup à la Berce Spondyle (Heracleum Spondylium), grande plante (8 à 15 décimètres) à fleurs blanches en été, poussant dans les prés ou au bord des chemins. Voir d’ailleurs la photo des fruits que j’ai copiée sur le site internet : http://domenicus.malleotus.free.fr/v/berce_spondyle.htm?reload_coolmenus

A ta disposition si tu en as d’autres.

Amitiés.

Jean-Claude


16 août - 9 septembre 2011 : Garrigues, maquis et végétation de La Verne

Q1.

Bonjour Jean Claude,

(...) J'ai lu ton texte sur la géologie locale, très savant pour quelqu'un sans bonnes bases de géologie-minéralogie !

Serait-il intéressant de regrouper dans  une courte section certains aspects "utilitaires", tels que: minéraux utiles, exploitables ou exploités; carrières; incidences sur les constructions (notamment la station d'épuration, creusée dans des roches...) ; résistance aux éventuels tremblements de terre (comme le 7 juillet dernier); érosion et effritement des falaises, et problèmes des sentiers de randonnée; rapports avec nappes phréatiques et cours d'eau; incidence sur la végétation, y compris sous-marine... ?

Cordialement

CC

R1.

Bonjour Claude,

Merci pour ton message, et pour avoir lu si vite mon texte. Je ne sais pas s’il est vraiment très savant ; j’attends encore l’avis de deux collègues spécialistes de géologie et de pédologie de la région toulonnaise.

Tes suggestions sont intéressantes. Je vais voir si j’ai suffisamment d’éléments pour y répondre. Je vais en parler également au coordinateur de l’ouvrage (HR), que je dois justement rencontrer ce soir puisque nous avons encore une “soirée littéraire” (une trentaine d’auteurs de l’Ouest-varois y présentent leurs ouvrages) sur le port de Sanary, de 18 h à minuit, devant l’hôtel de ville.

(...) Amitiés,

Jean-Claude

Q2.

Bonjour Jean Claude,

j'ai fini de lire ton chapitre sur la végétation. Très complet et explicatif. Les phénomènes de dégradation (parfois naturelle ? par incendies ou maladies ?) de la forêt présentent quand même l'avantage de créer de nouveaux paysages et de laisser le champ libre à de "nouvelles" plantes (cistes...). Le maquis résulte-t-il toujours d'une dégradation ? je pense au maquis de Port Cros, que je parcourais déjà (par les rares chemins existants) en 1947-48.

Il serait intéressant d'utiliser ton chapitre pour mettre des panneaux explicatifs dans certains biotypes de Sicié et de Janas. La création d'un jardin botanique avec quelques biotypes serait plus longue et coûteuse, mais constituerait une vitrine attractive pour La Seyne.

Les pins poussant sur mon terrain [La Verne] et dans la pinède publique (en bordure de mer) me paraissent être des pins maritimes et non des pins d'Alep (dont tu écris qu'ils poussent sur toutes les pentes dominant la mer).

Il y a dans mon "jardin" de grands buissons (secs en été, fleurs jaunes au printemps) qui essaiment rapidement. Je me demande s'il s'agit du calycotome épineux ou du genêt d'Espagne...

(...) A bientôt

CC

R2.

Bonjour Claude,

Merci pour ta lecture attentive de mon chapitre “Botanique”.

Voici mes réponses aux différents points que tu abordes :

1) Je pense aussi qu’une forêt dense et continue (telle qu’elle devait être sur nos collines à l’époque romaine et peut-être encore au Moyen Âge) constitue un milieu “fermé” qui n’est pas favorable à la biodiversité. Les défenseurs et les gestionnaires de l’environnement préfèrent avoir un certain nombre de zones “ouvertes” pour justement accroître considérablement la diversité végétale et animale. Mais c’est sans doute par un déboisement intelligent qu’on y arrive le mieux. Les incendies créent aussi des zones “ouvertes”, mais ne sont pas forcément de bons moyens pour y arriver, surtout pour la faune. Je pense aussi que le maquis est une formation végétale qui se développe, essentiellement en terrain siliceux, lorsque la forêt (chênes-lièges, chênes verts) disparaît. C’est en principe un stade de dégradation, mais, à l’inverse, ce pourrait être un stade précédant le retour à la forêt originelle - si l’homme cessait d’intervenir par déboisement ou incendies.

2) L’idée de panneaux explicatifs n’est pas nouvelle pour la forêt de Janas. Il y a eu des tentatives, il y a une dizaine d’années, notamment celle de l’Association des Amis de Janas et du Cap Sicié, dont je fais maintenant partie. Des panneaux explicatifs sur les principaux végétaux et les milieux naturels ont été placés sur un “sentier découverte” dit aussi de “Belle Pierre”. Mais le problème est de les entretenir et de les maintenir car, à peine posés, il se trouve de tristes individus, qui - sans doute dérangés par toute initiative qui pourrait élever le niveau culturel des gens - arrivent avec leurs bombes à peinture pour rendre les panneaux illisibles, ou avec des cigarettes pour les brûler. Et l’Association n’a pas les moyens de toujours tout réinstaller, vu le montant annuel (280 euros !) de la subvention municipale qu’elle perçoit.

3) Les pins de ton terrain et des environs sont bien des pins d’Alep (je l’ai encore vérifié pas plus tard que ce matin vers 7 heures lors d’un petit footing). Il y a aussi 2-3 pins parasols plantés dans des propriétés un peu plus en amont de ton chemin, à droite en remontant. Mais je ne pense pas qu’il y ait de pins maritimes dans le secteur. On n’en trouve guère que dans certains vallons de la forêt de Janas, et encore souvent malades, victimes de plusieurs types d’insectes (alors qu’ils étaient autrefois dominants dans nos forêts, surtout dans les Maures).

Le pin maritime a des “aiguilles” de 10-20 cm et des cônes de 12-20 cm. Tu peux vérifier que, chez tes pins d’Alep, les aiguilles sont de moitié plus courtes (6-10 cm), et les cônes également (8-12 cm).

4) Je n’ai pas fait attention ce matin, mais je pense que tes grands buissons doivent être des Luzernes arborescentes (Medicago arborea L.), une espèce commune dans les quartiers sud de La Seyne proches du littoral. Elle est souvent plantée comme espèce ornementale (j’en ai dans mon jardin, voir photo ci-jointe), mais les graines se resèment facilement et elle prolifère un peu partout dans les jardins ou sur les rochers littoraux (Embiez, Cap Nègre,...).

Amitiés,

Jean-Claude

Q3.

Merci Jean Claude pour ces précisions botaniques.

Luzerne arborescente ? Les feuilles des arbustes de mon jardin sont trilobées et les graines en forme de disque plat (1 cm de diamètre) légèrement tire-bouchonné, avec un trou au milieu.

Concernant les maquis denses comme ceux de Port-Cros ou de Corse : est-il certain qu'il y avait auparavant des forêts ? Certains terrains pauvres ou venteux n'ont peut-être jamais porté de forêt ? N'est-ce pas le cas pour la garrigue au-dessus de Montpellier ?

(...) Amicalement

CC

R3.

Bonjour Claude,

Luzerne arborescente : la description que tu en donnes est tout à fait exacte. Arbuste de 1-4 m., tiges ligneuses dressées, gousses formant 1 tour de 1-1,5 cm. Je te renvoie deux photos de ce Medicago arborea L., l’une prise dans mon jardin, l’autre sur les rochers du littoral du Cap Nègre à Six-Fours.

Concernant les maquis, il s’agit en principe d’un stade dégradation de la forêt sur les sols siliceux, notamment ceux des Maures, de l’Estérel, de la Corse. Est-ce qu’il y avait vraiment des forêts partout, comme sur les îles essentiellement rocheuses telles que Port-Cros, je ne pourrais pas l’affirmer, mais c’est bien possible. Il me semble qu’il y a encore beaucoup de chênes-liège, de chênes verts et de chênes blancs à Port-Cros.

Je crois savoir que c’est vrai aussi pour la zone de garrigues au nord de Montpellier, si me réfère à un stage que j’avais suivi un peu avant mon départ à la retraite, à Montpellier (extrait ci-joint de mes notes : “Avant la garrigue”).

Avant la garrigue, on avait une épaisse forêt de chênes blancs (plus que de chênes verts), qui a commencé d’être exploitée il y a 4 000 ans par des peuples (?) venus de l’Est, et qui y ont introduit le cheval, le mouton, l’orge, et qui savaient fabriquer des céramiques.

Peu à peu des clairières ont été ouvertes. Le sol à nu plus les orages ont favorisé l’apparition de garrigues. La nécessité de tracer la voie Domitienne est due au fait qu’on avait partout des forêts. Les Romains ont poursuivi la destruction de la forêt pour y développer le vignoble (quoique Néron les aient fait régresser car ils concurrençaient les vins Italiens…).

Ensuite les Wisigoths ? On ne sait pas grand-chose.
Puis, l’explosion démographique de l’époque Romane (pas de famine, pas d’épidémie pendant 100 ans).
Les moines ont développé oliviers et vignes.
Mais le pays reste très forestier (chasse) jusqu’à la fin du Moyen Âge.

L’exploitation de la forêt s’accélère alors :
- pour faire de la chaux à partir du calcaire
- pour fabriquer le verre, beaucoup de bois est nécessaire
- à cause des moutons

De sorte que la forêt est réduite à zéro vers 1860.
Or la population du LR double entre 1830 et 1860 !
On va encore développer l’olivier, le blé, le pois chiche, le figuier, le mouton, le cheval. Toute la zone (de l’actuelle garrigue) est alors mise en culture à 100 % (on trouve partout, aujourd’hui, des traces de restanques, de murets, etc.).

Or cette histoire, qui datait de 4000 ans, va s’inverser en 1952 et s’arrêter en moins de 10 ans, en 1961.

Cette garrigue actuelle n’a donc rien de naturel, c’est la conséquence des activités humaines ; elle découle de la fin de la surexploitation de la région. Ceci pour 5-6 raisons indépendantes mais concourantes :

1) L’arrivée du tracteur en 1953. Le cheval va reculer, d’où un bouleversement des chemins de transport dans les bois, de la culture de l’orge, de l’épandage du fumier. L’organisation du réseau de chemins change : contrairement au cheval, le tracteur ne permet plus d’accéder aux cultures sur les pentes.

2) La disparition totale du charbon de bois au profit du pétrole en 1955-1956.
Auparavant, cette activité était tenue par des Italiens. On coupait les chênes verts tous les 20 ans pour faire des « blaques ». Aujourd’hui, les chênes verts ont 40 ans, la dernière coupe étant de 1960.

3) Le gel de 1956. L’olivier, surabondant, disparaît quasiment. Des milliers d’hectares sont détruits en 48 heures. Il faudra 40 ans pour s’en remettre quelque peu.

4) Des phénomènes sociaux : les villes grandissent. Le travail se déplace vers la ville. Plus assez de bergers, qui préfèrent des emplois tertiaires. Désertification de la main d’œuvre potentielle.

5) Avec la Communauté Européenne, on a la concurrence des moutons anglais, puis néo-zélandais. De 400 000 brebis dans l’Hérault en 1940, on est passé (actuellement) à 35 000. Or le mouton contribuait à maintenir un espace ouvert, et donc une biodiversité. Il empêchait le kermès de tout recouvrir, avec pour conséquence une perte de biodiversité.

6) Disparition du lapin (introduit par les Romains), avec l’introduction de la myxomatose en 1952, et son arrivée dans l’Hérault en 1954. Auparavant, le lapin était surabondant (Un chasseur a pu en tuer jusqu’à 600 en un jour). Seule alimentation carnée de l’homme de la région (le mouton étant trop cher). Le lapin va disparaître à 98 %.

Donc : en moins de 10 ans, tracteur + gel + myxomatose + pétrole + CEE : plus rien ne marche de ce qui avait fonctionné depuis 4000 ans !

Conséquence : l’apparition de la garrigue, qui n’a rien de naturel.
Avec les plantes que le mouton a délaissées : thym, asphodèle, euphorbe,…

Les plantes de la garrigue sont le résultat (en négatif) de plusieurs contraintes : résistance au mouton, à la chaleur, à 100 jours de sécheresse, aux incendies. D’où les genévriers, cistes, asphodèles, euphorbes, nerpruns, filaires, rosa, asperges, pistachiers, muscaris, orchidées, plantes à feuilles en rosettes, etc.
Notes prises en 2001 lors d'un stage de botanique méditerranéenne auprès des Ecologistes de l'Euzière (Hérault)

En ce qui concerne la pêche, mes projets sont reportés à l’an prochain. Pendant la période où le temps a été calme et idéal, le moteur de mon zodiac a été en réparation. Et quand il a été prêt, le vent a commencé à souffler. On n’a pu sortir qu’une fois avec un de mes fils, et même dans la rade, on a eu beaucoup de peine, à cause des vagues, à le mettre à l’eau et ensuite à le tracter sur la remorque. On n’est pas prêts de recommencer.

Dernier point : je suis très occupé en ce moment avec la préparation de deux conférences que je vais faire, l’une à Toulon le 14, l’autre à La Seyne, le 19, sur le sujet de la commémoration des 100 ans de l’explosion du cuirassé Liberté en rade de Toulon (25 septembre 1911), sujet que je ne connais que trop bien, mon grand-père maternel ayant été tué ce jour-là à l’âge de 25 ans (ci-joint, l’annonce de ma conférence de La Seyne dans Var-Matin). Mais tu ne seras peut-être plus à La Seyne à cette date. Dans le cadre du week-end du patrimoine, je participe aussi, le samedi 17 à 10 heures, à l’inauguration des nouvelles plaques de rues du centre ville, avec les noms occitans d’origine (Var-Matin du 7 septembre).

Peut-être à bientôt. Sinon à ta prochaine venue à La Seyne, par exemple pour parcourir en détail le sentier des crêtes ou des falaises, de La Lèque (dolmen) à N.-D. du Mai ?

Amicalement,

Jean-Claude

Q4.

Bonjour Jean Claude,

merci  pour l'identification définitive de la luzerne arborescente et pour ton texte sur la garrigue.

Je compte partir demain ou mercredi et regrette de ne pouvoir assister à ta conférence. Si tu écris un texte à ce sujet, envoie-moi les références ou une copie STP.

J'ai encore débroussaillé mon jardin (le terrain derrière) aujourd'hui, avec l'aide d'un jeune...pompier. Quand je reviendrai pour quelques jours en octobre, il faudra que je trouve quelqu'un avec un camion pour amener le gros tas de branches et de mauvaises herbes à une déchetterie. Dans la partie la plus éloigné de mon terrain, il y a de nombreuses racines de ronces. Penses-tu qu'il serait efficace et acceptable de les arroser de RoundUp ou d'un autre herbicide ? Il faudrait aussi qu'à l'occasion tu me conseilles en matière de plantations sur ce terrain.

(...) Meilleurs souhaits pour tes nombreuses activités.

Amicalement

CC

R4.

Bonjour Claude,

(...) Sinon, je termine la préparation de mes conférences. La première est pour demain. Je t’adresserai naturellement le résumé en 6-7 pages, avec les figures, tel qu’il paraîtra en octobre dans le bulletin de l’association des “Amis de La Seyne Ancienne et Moderne”.

Si tu repasses en octobre, peut-être pourra-t-on se rencontrer et prendre le temps d’une balade.

A propos de ton jardin, je pense que tu dois pouvoir te débarrasser des ronces avec du RoundUp, mais je pense qu’il est surtout efficace sur des tissus en pleine croissance, donc au printemps ou en été. Sur des racines, ou en période de repos de la végétation, ça risque de ne pas faire grand chose. Enfin on pourra en reparler lors de ton prochain passage.

Amicalement,

Jean-Claude Autran




12-14 août 2011 : Insectes du massif de Sicié

Q.

Bonjour Christian,

(...) Ton message me fait penser que je t’avais mis de côté un petit “chêne chevelu” que j’avais réussi à faire germer dans un pot de fleurs, pour te le donner à une prochaine occasion (il me semblait que ça t’aurait intéressé d’en avoir un). Mais, comme je ne t’ai pas revu aux dernières réunions de l’Aurore de la République, ce chêne t’attend toujours chez moi. J’ai aussi un CD-ROM que je t’avais promis (suite à nos quelques échanges sur les insectes de la région) qui contient toutes les publications de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, que j’ai numérisées de 1946 à 2000.

JCA

R.

Bonjour Jean-Claude,

Je te remercie pour ta proposition qui me va droit au cœur, je vais laisser passer le mois d'août et je te contacterai sûrement en septembre.

Je suis allé il y a trois semaines voir le chêne chevelu du sentier des écoliers, les trois quarts des jeunes glands sont au sol, peut-être en raison d'une très forte pluie dans le secteur. C'est dommage.

J'ai fait pas mal de photos d'insectes ce printemps, je t'en envoie trois  : Une cigale dont j'ai pu voir la métamorphose et son passage à la lumière, un joli et assez rare petit papillon et un magnifique spécimen de libelloïde.

A bientôt et encore merci pour ta proposition.

Amitiés,

CC

Métamorphose de cigale
Spilosoma menthastri
Ascalaphe soufré


7 juin 2011 : Leis èrbas de Siciech sus la ret (Les herbes de Sicié en ligne sur internet)

(Extrait du magazine municipal Le Seynois, N° 24 (juin 2011), page 36

Traduction :

Les herbes de Sicié en ligne

Qui n’a pas vu les touffes de lavande stoechade au Cap Sicié au mois d’avril? Il a tellement plu, puis il y a tellement fait soleil qu’au printemps cette année les fleurs de cette lavande ont vite fleuri et de bonne heure au Cap Sicié. La garrigue s’en est trouvée colorée à côté du blanc des cistes le jaune lumineux du calycotome épineux.
Le tout nous compose une toile impressionniste, le parfum en plus. Jean-Claude Autran nous y accompagna et il faut en profiter car la campagne sera vite sèche alors qu’il y a tant à découvrir. La merveilleuse Helléborine rousse qui fait la belle au détour d’un chemin dérobé en est un exemple. Même chose du discret Arisarum que nous découvrons dans une vallée ombreuse.
Toutes ces plantes sauvages, Jean-Claude Autran en est passionné depuis ce temps où collégien il sortait avec sa classe pour une leçon de choses avec comme professeur son père, Marius. « J’avais collectionné les premiers éléments de mon herbier, je l’avais complété ensuite avec d’autres que j’avais trouvés dans notre jardin de Bastian. De stages en sorties botaniques, jamais je n’ai oublié cette passion. »
nous dit-il, dans cette maison du quartier Bastian où retourna vivre le chercheur en agronomie, une fois à la retraite.
Nous le savons, il anime le grand site de la connaissance historique et naturelle de la Seyne, monsieur Autran. Il ajoute maintenant une flèche de plus à son carquois : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/loisirs/flore_sicie.html
L’herbier de sa jeunesse demeure dans ses armoiries et il nous en donne maintenant un autre télématique, avec photos, en français, latin et occitan.
Chaque fois qu’il est possible de le faire, J.-C. Autran ajoute le nom en langue régionale, en graphie mistralienne car il écrit, lui, aux herbes qu’il rencontre. “En cela, le “Tresor” m’aide bien, on y trouve bon nombre d’espèces”. Souvent, “le Tresor nous apprend qu’une plante sauvage, se disait herbe de…”, il y en a bien trois cent comme ça. Le site que vient de mettre en ligne l’ethnobotaniste Josianne Ubaud est également une aide précieuse pour qui veut réussir son lexique botanique occitan, et surtout conserver l’esprit des noms. (http://josiane.ubaud.pagesperso-orange.fr/Lexic%20de %20%20botanica.pdf)
Le site internet de J.-C. Autran concerne bien sûr la zone de la Seyne qui est schisteuse et où poussent des espèces particulières comme le myrte.
En langue occitane, le caractère particulier d’une herbe a permis à nos anciens de les nommer. C’est par exemple le cas de l’herbe du moulin qui en français se dit tout autrement: le nombril de Vénus. Une manière sans doute bien différente de penser la nature.
Adieu Cap Siciech, J.-C. Autran rentre chez lui et nous fait visiter son jardin. Sur un tas d’agglos spéciaux, il cultive d’autres plantes méditerranéennes. A côté de ce mur fleuri, se cache entre les arbres un modeste Styrax. L’arbre qui nous vient de l’orient fait des fruits si durs, les alibofis, que le parler populaire s’en est servi pour qualifier une particularité masculine que ma mère me défend de nommer ici, les alibofis !

Servici de la lenga occitana en Provence-Aups-Costa d'Azur
servlengoc.paca@free.fr
Pèire BRECHET
http://c-oc.org/ieo/provenca
http://c-oc.org/ieo/provenca/pedagoc



15-23 mai 2011 : L'aliboufier

Q1.

Cher ami,

Suite à notre récente conversation autour de l’aliboufier de mon jardin, je viens de recevoir un texte de 8 pages (Bulletin n° 1 des Chroniques du Patrimoine, association présidée par M. Raoul Décugis) consacré entièrement à l’aliboufier.

Je vous en adresse ci-joint une copie pensant que cela pouvait vous intéresser.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

PS. Dans ma famille, on utilisait plutôt l'expression : « M'a roumpu leis alibofi »...

R.

Ah ben oui, alors. Mais il faut se méfier de ce à quoi nous mènent les alibofis. Voyez DSK ;-))
 
Merci, sérieusement, je vais voir ce texte dès que j'aurais réussi à épuiser mon programme de travail un peu trop fourni cette semaine.
 
Cordialement
 
MN

Q2a.

Pendant qu'on y est on peut aussi parler de l'arbuste des forêts calcaires appelé Baguenaudier (Colutea arborescens L.), dont l'un des noms (très) vulgaire est « arbre à couilles » en raison de ses gousses renflées en vessie, à maturité. Photo ci-après.

JCA

Q2b.

Plus sérieusement, j'en profite pour illustrer cet échange par quelques photos d'Aliboufiers (Styrax officinalis L.). 

Floraison du superbe Aliboufier que j'avais réussi à faire pousser dans mon jardin de Saint-Jean de Védas (Hérault) à partir de graines recueillies dans le parc de l'Agro de Montpellier (photo du 8 mai 2003)


Un aliboufier en fin de floraison dans les bois, près de Solliès-Ville (juin 2010)
Un autre aliboufier en fleurs au Domaine des Quatre Frères (commune du Beausset) (juin 2010)
L'Aliboufier de mon jardin (photo de Michel Neumuller, 25 avril 2011)
L'Aliboufier de mon jardin, avec ses fruits formés (alibofi...) (1er juillet 2010)

JCA




1er mars 2011 : Deux araignées du massif de Sicié

Q1.

(...) Je te remercie Jean-Claude, je vais voir avec Serge.

Ci-joint 2 photos prisent cet été sur le chemin des écoliers : une Argiope lobée et une Thomise.

Tu peux les mettre sur ton site dans ta nouvelle rubrique faune et flore si tu en as besoin. (je les ai en meilleure définition si nécessaire).

Amitiés,

CC

Argiope lobée
Thomise

R.

Merci, Christian,

Pour ces belles photos. Je ne connais pas grand chose aux araignées, mais, après vérification, j'ai vu qu'on disait en principe : Argiope lobée.

Amitiés.

Jean-Claude



24 février - 3 mars 2011 : Quelques plantes curieuses du massif de Sicié

Q1.

Bonjour,

Juste un petit mot pour vous dire que j'ai fait deux petites rando dans notre massif bien aimé !


(...) Pourriez-vous m'envoyer une photo et me redonner le nom de cette plante parasite endémique au massif que vous m'aviez montré en montant à Notre Dame du Mai dans le brouillard !

GF

R1.

Cher ami,

Merci pour ces dernières nouvelles.

(...) Je pense que la plante parasite et relativement rare dont vous parlez est le Cytinet hypociste (Cytinus hypocistis), plante curieuse, sans chlorophylle, qui parasite les racines de cistes. Je vous en envoie deux photos, l’une lorsque la plante sort de terre, l’autre lorsque les fleurs commencent à s’ouvrir. Voir aussi dans les pages botaniques de mon site internet, dans la section “la cistaie” (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/loisirs/flore_sicie.html#cistaie).

Amitiés, à bientôt.

Jean-Claude Autran

PS. Celle de gauche, je l'avais envoyée à Var-Matin l'an dernier comme photo-devinette curieuse. Mais il ne l'ont jamais retenue.

Q2.

Bonsoir,

Merci pour votre réponse. C'est bien cette plante ! Je me rappelle aussi que vous m'avez parlé d'une espèce endémique, c'est elle ?

A bientôt.

GF

R2.

Bonjour,

(...) Concernant les plantes dons nous avions parlé, il y avait, d’une part, le Cytinet hypociste, plante parasite (et toxique) rose, puis à fleurs jaunâtres [ci-dessus]. Et d’autre part, deux plantes, peut-être pas vraiment endémiques, mais très peu répandues sur la côte méditerranéenne. Ce sont :

- l’Ail Petit-Moly (Allium Chamaemoly)
- la Romulée de Colonna (Romulea Columnae)

Ces dernières semaines, j’ai pu enfin les observer et les photographier (photos ci-jointes) grâce à un ami botaniste de Six-Fours qui m’a conduit sur les lieux.

Ail Petit-Moly (Allium Chamaemoly)
Romulée de Colonna (Romulea Columnae)

L’Ail Petit-Moly peut être trouvé sur la droite du chemin (...). Il fleurit dès les premiers jours de janvier, jusqu’à fin février.

La Romulée de Colonna se trouve principalement sur (...). La floraison se situe en général dans la seconde quinzaine de février. Mais elle est très courte et on peut la rater si on n’y vas pas voir 3-4 fois par semaine. Il y a aussi une 2e espèce (ou sous-espèce) de Romulée, celle-ci à fleurs mauves, la Romulée de Rolli, qui apparaît après la première, sur les mêmes sites. Mais cette année, on ne l’a pratiquement pas vue.

A bientôt.

Jean-Claude


 

4 avril 2010 - 20 février 2011 : Association "Découverte Sainte-Baume"

Q1.

Bonjour,

Je suis Mr AC de marseille, membre de l'association "Découverte Ste-baume". Je m'occupe de la mise en ligne d'une banque de données sur la flore, faune du territoire du futur parc régional de la Ste Baume que nous soutenons.

Votre site étant très intéressant, pour illustrer en images les galeries de photos de la flore, je vous demande une autorisation pour ajouter des photos de la flore de votre site,d'espèces rares et protégées par exemple (...) ?

En échange je vous enverrai des photos pour votre site, et mettrai un lien sur notre site .

Cordialement

AC

R1.

Merci de pardonner le retard avec lequel je réponds à votre message du 4 avril.

Je vous félicite pour votre action de soutien du futur parc de La Sainte-Baume. Je suis moi aussi très attaché à ce lieu.

Concernant les photos de plantes ou de fleurs que j'ai publiées sur mon site, je vous donne l'autorisation de les reproduire, à l'exception de quelques-unes. Je m'explique : j'ai créé cette section de mon site seulement en décembre dernier et je suis encore en train de la faire beaucoup évoluer au cours de ce printemps 2010 en ajoutant de nouvelles photos ou en en remplaçant certaines par des photos de meilleure qualité.

La quasi-totalité des images que j'ai mises en ligne à l'origine, je les prises personnellement ces dernières années dans la forêt de Janas ou le massif du cap Sicié (...). J'espère pouvoir refaire des photos de ces plantes prochainement (...).

Merci de m'indiquer l'adresse de votre site. Je pourrai, moi aussi, si vous le permettez, mettre un lien de mon site vers le vôtre.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Bonjour Mr Autran,

Merci de votre cooperation, regardez donc notre site en cliquant sur le lien ci dessous :

http://www.ecomusee-sainte-baume.asso.fr/

Je m'occupe de la flore, et je suis administrateur. J'ai recherché l'ail chamaemoly a Carro et à l'étang de Bolmon mais pas vu cet hiver, il a fait très froid et j'y suis pas allé cause neige et verglas je circule à moto. Par contre j'ai bien trouvé le lavatère maritime vue en adret du Baou des 4 h au dessus de Toulon, photos ci jointe.

Lavatera maritima vu en adret du Baou de 4 Ouro
Cordialement

AC

Q2b.

Bonsoir,

Suite à votre cooperation pour vos photos, le président de Découverte Sainte-Baume, Mr. PD, va vous envoyer gratuitement le cd "flore de l"ubac de la haute chaîne de la Sainte Baume", contenant beaucoup de mes photos.

Donnez-moi votre adresse pour que vous puissiez le recevoir par la poste.

PS. Savez vous à qui appartient le domaine de Roboeuf au pied nord du Mont Caume ?? Pour demander une autorisation d'y aller pour voir la flore et la faune de l'etang. Merci.

Cordialement

AC

R2.

Bonjour,

Toutes mes excuses pour le retard avec lequel je réponds à vos deux derniers messages.

Tout d'abord, bravo pour votre site, passionnant et extrêmement bien documenté, et de structure plus "professionnelle" que le mien.

Deuxièmement, c'est très aimable à vous de me proposer de m'envoyer votre CD "flore de l"ubac de la haute chaîne de la sainte baume". Je vous en remercie sincèrement par avance. Voici mon adresse postale : (...).

Troisièmement, merci pour la photo du Lavatère maritime en adret du Baou de 4 heures (ou de 4 Ouro...). Je l'ai effectivement déjà rencontré en cet endroit. Je vois cette plante beaucoup plus fréquemment sur la crête de Notre-Dame du Mai et du Sémaphore de Sicié et sur les falaises sud. Mais je crois, sauf erreur de ma part, qu'en certains points de le côte (Saint-Mandrier, Cap Nègre à Six-Fours), on trouve aussi l'autre espèce, à fleurs plus foncées et à feuillage moins blanchâtre (Lavatera Olbia) [photo ci-jointe].

Lavatera olbia vu côté sud de la presqu'île du Cap Nègre, à Six-Fours
Quatrièmement, concernant le Domaine de Roboeuf, je ne sais pas personnellement pas du tout à qui il appartient. Apparemment, le domaine se trouve dans la commune d'Evenos. Peut-être pourriez-vous obtenir l'information auprès de la mairie d'Evenos. Le domaine est suffisamment important est connu pour qu'on puisse vous l'indiquer facilement. Voyez sur le site http://mairie.evenos.free.fr/. Peut-être pouvez-vous poser la question par e-mail. C'est en effet une bonne idée d'aller y voir la flore et la faune.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3a.

Bonjour,

J'ai renvoyé votre message avec votre adresse à la direction du site Découverte Ste baume, je vais voir avec la mairie d'Évenos, la commune d'Évenos est la commune la plus riche en flore du périmètre du futur PNR.

Pour connaître précisément toute la flore et la faune communale du midi de la France, aller sur le site SILENE dirigé par le Conservatoire de Porquerolles.

Ci-joint une photo de Salvia lavandulifolia, la sauge d'Espagne que j'ai découverte à la Ste Baume en juin 2006 sur les béguines, un seul pied qui embaume le camphre ! Cette plante n'est connue jusqu'a présent en France que dans les Pyrenées Orientales et en Catalogne !

Des découvertes sont possibles de plantes nouvelles pour la région, par exemple sur le plateau d'Agnis, Siou Blanc, etc dans les endroits les plus reculés.

Cordialement

AC

Je vous tient au courant pour Robœuf

Q3b. (SILENE : Système d'Information et de Localisation des Espèces Natives et Envahissantes)

Conservatoire Botanique de méditerranée <http://www.silene.eu/index.php?cont=accueil>
Accueil Flore <http://flore.silene.eu/index.php?cont=login&amp;event=checkUser&amp;mod=utilisateur>
ide </index.php?cont=accueil&amp;args=presentation>
Conservatoires </index.php?cont=accueil&amp;args=conservatoires>
Partenaires scientifiques </index.php?cont=accueil&amp;args=partenaires>
Contact <mailto:contact.flore@silene.eu?subject=SILENE Flore - Contact>
 
RECHERCHE PAR TAXON Permet d'obtenir la liste des observations et leur localisation pour un taxon donné. </index.php?cont=application&amp;event=init>
RECHERCHE CARTOGRAPHIQUE Permet d'obtenir la liste des taxons sur un territoire donné. </index.php?cont=application&amp;frameInit=APPLICATION_MAP>
SIGNALER UNE OBSERVATION Permet la saisie d'observations de terrain. Autorisation nécessaire. <javascript:;>

Demander une identification <mailto:contact@cbnmed.fr?subject=[SILENE] - Demande d'identification>

Nombre d'observations par département

ALPES-MARITIMES 251 475
AUDE 157 880
BOUCHES-DU-RHONE 102 487
GARD 75 127
HERAULT 175 237
LOZERE 23 247
PYRENEES-ORIENTALES 87 385
VAR 245 256
VAUCLUSE 185 066

2006 - 2010 SILENE Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles, Conservatoire Botanique National Alpin

R4a.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre riche et superbe CD "flore de l"ubac de la haute chaîne de la Sainte Baume" et vous en remercie très sincèrement.

Pas courrier, je vous adresse ce jour un chèque pour m'abonner à votre journal semestriel "Pays Sainte-Baume".

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

R4b.

Bonjour,

Suite à un précédent échange de messages à propos du Domaine de Robœuf, pour y voir la flore et la faune de l'étang, j'ai eu hier soir une information que je vous communique, grâce à un ami randonneur qui possède une maison pas très loin de là, au Broussan.

Il m'a dit que le domaine de Robœuf appartient au comte d'Estienne d'Orves.

En principe le domaine est strictement fermé au passage des randonneurs (surtout pour éviter que certaines personnes indélicates ne dégradent le site avec déchets, moto-cross, etc.).

Mais il pense que, pour des études de la flore et de la faune, il n'y aurait pas de difficulté à obtenir une autorisation de passage. Il faudrait pour cela s'adresser à un gardien qui se tient en principe dans une cabane à l'entrée ouest du domaine.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5a.

Bonsoir,

Je vous remercie de ces renseignements, j'ai trouvé un numero de tel sur les pages blanches de l'annuaire, j'ai laissé un message.

Cordialement

AC

Q5b.

Bonsoir jean claude,

Je suis allé aujourd"hui decouvrir le dmaine de Robœuf : magnifique, avec de nouvelles espèces, le propriétaire et le garde sont très gentils.

Amicalement

AC

R5.

Bonsoir André,

Merci pour ces bonnes nouvelles - et pour cette superbe collection de photos de fleurs.

Il me semble, avec quelques ?, reconnaître :

P1320469 : Bonjeania hirsuta
P1320530 : Serapias cordigera
P1320537 : Brunella vulgaris ?
P1320553 : Plantago major
P1320559 : Ranunculus bulbosus ?
P1320568 : Serapias cordigera
[P1320593 : Lacerta viridis]
P1320598 : Holcus lanatus ?
P1320651 : Silene gallica
P1320661 : ???

Mais vous, ou vos collègues, devez bien connaître aussi ces espèces.

Amicalement,

Jean-Claude Autran

Q6.

Bonsoir Jean-Claude,

Voici la réponse de YM, un botaniste pro de Toulon.

Il y aussi des arbres remarquables dans le domaine.

Amicalement

AC

Bonjour André,

Je te donne les noms (plantes) dans l'ordre des photos :

Dorycnium hirtum (devenu lotus), Serapias vomeracea, Prunella vulgaris, Plantago major, Ranunculus monspeliensis (je crois), Serapias vomeracea, Carex flacca, Silene gallica, Delp. staphi.....

Tes données sont toujours les bienvenues, merci André.

SALUTATIONS AMICALES

YM

R6.

Bonjour,

L’an dernier, vous m’aviez demandé l’autorisation de publier certaines photos d’espèces rares qui apparaissaient sur mon site internet (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/loisirs/flore_sicie.html).

Je n’avais pu répondre entièrement à votre demande car certaines de ces photos ne m’appartenaient pas.

Par contre, cette année, j’ai le plaisir de vous autoriser à reproduire les photos de ces espèces, que j’ai pu refaire moi-même, après qu’un ami botaniste de Six-Fours (M. RG), m’a montré plusieurs des sites où elles pouvaient être trouvées.

Il s’agit de :

- l’Ail Petit-Moly (Allium Chamaemoly), qui se trouve, à Six-Fours, au bord du sentier de l’aire des Mascs à N.-D. Du Mai ainsi que sur la presqu’île du Petit Gaou (floraison : de début janvier à fin février)
- la Romulée de Colonna (Romulea Columnae) qui se trouve également (sur seulement quelques m2) sur la presqu’île du Petit Gaou (floraison : mi-février, ne dure que quelques jours)

A noter que la Romulée de Rolli (Romulea Rollii) apparaît sur les mêmes sites que la Romulée de Colonna, et remplace progressivement cette dernière vers la fin du mois de février).

Je vous adresse ci-joint quelques photos de ces deux espèces rares, que je vous autorise à reproduire, en mentionnant leur origine.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Ail Petit-Moly (Allium Chamaemoly)
Romulée de Colonna (Romulea Columnae)

Q7.

Bonsoir
 
Merci pour ces belles est precieuses photos, la floraison a commencée, j'ai vu des Barlia de Robert, violettes, Crocus versicolor sur le mont Olympe aujourd'hui.
 
Bien amicalement,

AC

PS. Si vous pouvez trouver le Lotus tetranologolobus (enfin un nom comme ça) espèce protegée qui nous manque, un grand merci


 

31 mars - 7 avril 2010 : Tortue d'Hermann

Q. (à CJ, GT, RM, JCA, RT)

Braveis amics Varés

Me fau escriure aquestei temps un article sus la polida tortuga "d'Hermann", que resta au vòstre. M'avisi que l'Hermann siguèt un naturalista parisenc que trabalhèt en 1789 sus d'imatges de la bèstia. Mai avans eu, devié ben estre sonada per lei Provençaus, aquela tortuga, estènt que la manjavon. E coma alòr ?

Segur comencèri per n'en parlar ambe lei professionaus dau Vilajon dei tortugas, a Gonfaron. Mai, marrida suspresa, son de Parisencs tot plen de bònei volontats, mai inhorants d'aquò (e de la cultura dau pais ont vivon pasmens de còps despuèi vint ans). De n'en parlar leis a tremolats dins son orguelh de scientifics, e me demandèron de leis assabentar, se pòdi.

Vòstrei responsas e contacts seràn fòrça benvenguts.

MN

Ra.

Adieu,

En provençau, sabi pas...

En italian, si parla de tartaruga di terra ò de testuggine greca (per oposicion à la testuggine franca, qu'es aquela d'aiga). (Vocabolario Zingarelli).

RT

Rb.

Adieu,

Lo BESTIARI D'OCCITÀNIA de l'amic BARSÒTTI (que sabiéu plus onte siguèsse dins ma biblioteca...) dona p.108:

""L'ordre des chéloniens est désigné sous le générique populaire: tartuga. Tartuga de mar, s'applique à la caouanne caretta et aussi à la tortue luth Dermochelys coriacea. Tartuga de tèrra désigne la tortue d'Hermann Testudo Hermanni et la tortue mauresque Testudo graeca."

Confirma çò qu'aviéu trobat alhors...

RT

Rc.

Pasmens, la testuggine greca (tambèn dicha testuggine moresca) es pas aquela de Hermann: http://it.wikipedia.org/wiki/Testudo_graeca

Confirmacion dins http://www.testudines.org/Articulos/Ficha-de-Especie/Testudo-graeca-LINNAEUS,-1758.aspx

Es interessant aqueu site per lei tartugas italianas: http://digilander.libero.it/rapsite/wildanimals/tartarughe%20italiane.htm

Se cresèm http://www.naturamediterraneo.com/testuggineterrestre/, la greca e Hermann son esquasi parieras:

"nota: La T. comune è piuttosto simile alla T. greca, tuttavia è possibile distinguerla in base alle seguenti caratteristiche:

ha la parte terminale della codaprotetta da un astuccio corneo;

non ha ai lati della coda glisperoni caratteristici della T. greca;

la placca sopracaudale è divisa indue parti da una linea di sutura, a differenza dell'unica placcasopracaudale della T. greca;

raggiunge al massimo i 25 cm dilunghezza, contro i 30 cm della T. greca

il carapace è caratterizzato da unacolorazione più chiara."

Mai totjorn ren sobre lo nom qu'avién avant d'aquela classificacion...

Bessai que lei gents disién simplament "tartuga"... ò "tartuga terrèstra":

" Rettile appartenente alla famiglia Testudinidi, noto anche come testuggine di terra."

(http://www.liceoariosto.it/unpodiparco/sitiambienti/florafaunaboscosgiustina.htm).

Coralament,

RT


21-22 février 2010 : Calcaire à étoiles

Q.

Bonjour Jean Claude,

Je viens de lire tes pages sur la flore de la forêt de Janas (j'avais pas vu auparavant). J'y reviendra souvent car j'apprends beaucoup.

C'est l'occasion pour moi de te poser une question sur une petite tige de "calcaire" que nous appellions étoile et que nous trouvions dans le sol.

C'était dans les Alpes de Haute Provence, du côté de Digne les bains. En colonie de vacances c'était un de nos jeux préféré, "chercher des étoiles".

Je n'ai jamais su de quoi il s'agissait mais, connais tu ce phénomène ?

A mon avis il doit peut être s'agir d'une calcification de certaines racines enfouis depuis des millénaires.

Depuis, j'ai appris aussi que la recherche de ces "étoiles" avait été interdite par les autorités scientifiques.

Connais tu ce phénomène ?

Amitiés

Henri

R.

Bonjour,

Ces étoiles sont des restes d'animaux marins que l'on nomme crinoïdes, ou encrines, qui vivaient fixés au fond de la mer à la période du Jurassique. Ces animaux étaient constitués d'une longue tige formée d'articles empilés (comme les vertèbres d'une colonne vertébrale) et terminées par une sorte de "fleur". Aujourd'hui, on les appelle "lis de mer".

Les étoiles que l'on retrouve aujourd'hui sont des articles de tiges de crinoïdes fossilisés. On les trouve sous forme d'articles empilés ou isolés (étoiles), dans les roches calcaires de différentes régions. On appelle aussi ces calcaires "calcaires à entroques".

Tu trouveras plus d'explications sur divers sites internet en cherchant : calcaire, étoiles, entroques, encrines :

http://www.sion.cg54.fr/Sion/DefautBureau.aspx?Onglet_ID=994
http://www.geoforum.fr/index.php?showtopic=3941
http://mdecg54.fr/forum/viewtopic.php?t=1482
etc.

Amitiés,

Jean-Claude



 

29 avril 2009 : Détermination d'une plante et d'un insecte

Q1.

Salut à toi Ô fox !

Une amie vient de me communiquer deux photos pour lesquelles elle désirerais avoir quelques précisions.

Connaissant la virtuosité avec laquelle tu apprivoise les bouquins de flore et de faune presque aussi bien que que je reconnais mon incompétence, pourrais-tu faire ces deux déterminations?

La fleur semble bien être le grand muflier mais le papillon, je n'ai jamais vu un truc pareil.

Le temps a l'air d'évoluer vers le beau. Peut être que nous pourrons aller dans Janas la semaine prochaine...

Merci d'avance !

Pif

R1a.

Salut, cheune homme,

La fleur est bien celle du muflier majeur, Antirrhinum majus, Gueule de Loup ou Gueule de Lion, commun au mois d'avril dans les endroits rocailleux, arides ou les vieux murs. Il doit s'agir de la sous-espèce A. latifolium dont les fleurs sont jaunâtres, contrairement à l'autre sous-espèce A. eu-majus dont les fleurs sont rouge-pourpre, tâchées de jaune.

Par contre, pour la bestiole, pour l'instant je sèche. Je n'ai jamais vu non plus un truc pareil. Si c'est vraiment un papillon, il est vraiment atypique, avec des ailes qui ressembleraient à celles d'un criquet. Pourtant, les antennes sont bien celles d'un papillon de jour... Conclusion : je vais justement à la réunion de la Société des Sciences Naturelles lundi 4 mai. J'apporterai la photo. Je connais un spécialiste qui aura certainement la réponse.

Pour la sortie à Janas (...).

A bientôt.

Claudet

PS. Je n'ai pas pu aller à la journée des auteurs, samedi dernier à Charlemagne, j'étais à Montpellier. Je regrette car il y avait plein de gens que je voulais justement voir et l'occasion était unique. Mais ce sera pour une autre fois.

R1b.

Salut Serge,

Le spécialiste en entomologie de la SSNATV n'a mis qu'un dixième de seconde à identifier cet insecte : c'est un Ascalaphe, ordre des Névroptères (assez proche du fourmilion).

In y en a trois espèces communes dans le Var. Ci-joint l'article (*) que mon collègue entomologiste avait publié sur la question dans les Annales de la SSNATV en 2005.

A demain.

Fox

(*) Trois Ascalaphes communs dans le Var…
Libelloides cocajus - Denis et Schiffermüller (=Ascalaphus libelluloides - Schaeffer)
Libelloides longicornis (=Ascalaphus longicornis) - Linné
Libelloides ictericus (=Ascalaphus ictericus) - Charpentier
(NEVROPTERES PLANIPENNES - ASCALAPHIDAE)


 

10 avril 2009 - 23 mai 2011 : Des repounchous à Janas

Q1.

Salut, Pif,

Hier matin, j'ai fait de nouveau un saut aux asperges. Ça commence à être la fin, mais il y en avait encore pas mal. Photo ci-jointe.

Mais où est l'erreur dans la photo ?

Réponse : sur le dessus du tas, ce ne sont pas des asperges, mais des « repounchous ». Du moins, c'est le nom que les aveyronnais donnent à cette liane, dont ils raffolent (puisque chez eux, du moins dans les haies des paysages à bocage, il y en a énormément, alors qu'il n'y a pas d'asperge sauvage), qui est le Tamier commun, Tamus communis (Famille des Dioscoréacées), autrement dit l'Herbe-aux-femmes-battues. Les jeunes pousses, même avec quelques petites feuilles, sont comestibles, comme nos asperges, quoi que légèrement plus amères, en vinaigrette ou en omelette.

C'est une plante donnée pour relativement rare au bord de la Méditerranée, mais j'en ai trouvé un certain nombre de pieds au bord du chemin rocailleux qui va de l'oratoire de Sainte Estelle au Sémaphore : à 30 mètres à gauche en montant, après avoir traversé le groupe de poiriers sauvages, puis encore 100 mètres plus haut, à gauche et à droite, il y en a un grand nombre. J'en avais trouvé aussi un pied l'an dernier dans le vallon de Roumagnan. Il ne semble pas que les gens d'ici les ramassent.

Suivent quelques photos : des pousses, de la partie inférieure de la liane avec les jeunes feuilles, puis de la plante plus âgée et de ses fruits à l'automne (ces deux dernières photos piquées sur internet).

(...) Adessias

Claudet Autran

R1.

Avé Fox !

Les pousses que tu as récoltées sont peut être des repounchous en Aveyron mais ici je n'ai jamais entendu dire que ça se mangeait. Notre Rampoutchou est une sorte de radis qui pousse à la fin de l'été ou au début de l'automne. C'est le raiponce et nous en faisons de succulentes salades. Ils sont assez difficile à extraire du sol car la racine pivotante est souvent entre des cailloux rendant délicat son extraction. On mange les feuilles et la racine sans les séparer, directement avec une vinaigrette aillée en accompagnement des brochettes de rigaous. J'avais deux coins dans la forêt de Janas mais l'un est à présent sous les déblais de la corniche varoise et l'autre.... J'ai eu le malheur de le montrer un jour à Claude Giraud qui l'a complètement nettoyé.

Félicitations pour le nouveau chêne chevelu, j'espère que tu me le montreras bientôt.

Ce matin j'étais au dessus du vallon de la belle pierre avec les amis de Janas. Nous y avons trouvé un font Croutado qui est certainement la vraie source de la belle pierre. Il ne reste plus grand chose de la voûte mais nous allons essayer de le retaper même si elle ne coule que pour les oiseaux.

D'accord pour un virée dans Sicié la semaine prochaine. j'attend les minots (le ban et l'arrière ban) pour ce week end et je te souhaite un bon voyage dans la région parisienne auprès de ton petit fils.

Tiens moi au courant à partir de mardi matin !

Bisous à tous.

Pif

Q2.

Salut Serge,

Ci-joint une copie des pages relatives à la Raiponce - Répounche dans un livre sur Les Salades Sauvages, écrit par des écologistes du Languedoc.

Est-ce bien ça le Rampoutchou "sorte de radis qui pousse à la fin de l'été ou au début de l'automne", dont tu parlais ? Comme le livre concerne surtout le Languedoc, je ne suis pas certain qu'en Provence on parle bien de la même plante.

A noter que les texte dit aussi que d'autres plantes sont consommées sous ce même nom de Répounche, notamment dans l'Aveyron, le Tamier commun, que j'ai trouvé le mois dernier à Janas.

Si ton Rampoutchou est bien la Campanula rapunculus, je pense qu'il en existe encore à Janas ou à Sicié, et même dans mon jardin il y en a toujours eu (bien que mes exemplaires ne soient pas de grande taille et soient peut-être d'une variété à moins grosse racine que ceux des gisements que tu connaissais et qui ont disparu). A suivre.

Adessias.

Claudet

Extrait de "Les salades sauvages", Les Écologistes de l'Euzière, 3ème édition, 2003

R2.

Salut Fox,

La photo est bien celle du rampouchou. Si tu en vois des exemplaires dans Janas, laisse les grandir jusqu'à octobre et de préférence appelle moi quand tu comptes les ramasser...

Je monte à La Faurie à partir de jeudi, pour une dizaine de jours en espérant trouver quelques morilles.

Adessias.

Pif

Q3. (23 mai 2011)

Salut fox,

Il faudrait que je retourne sous le sémaphore afin de revoir les installations ayant précédé l'implantation des premiers radars.

(...) Une belle photo des rampouchous trouvée par hasard sur un site sur le Jonquet.

Merci de me répondre rapidement.

Adessias.

Pif

R3.

Salut Pif,

Si tu veux, mercredi matin c'est possible. (...).

Merci pour la photo de rampouchous. Si on parle bien de la même plante (Campanula rapunculus), j'en ai justement en fleurs dans mon jardin sous un olivier. Tu pourras les voir mercredi pour comparer.

A bientôt.

Fox


 

24 février 2009 : Quelle est cette fleur ?

R. (à Serge Malcor)

La fleur dont je n'ai pu retrouver le nom d'espèce cet après-midi sur les pentes du Sémaphore, qui a des feuilles ressemblant au romarin, c'est bien un Phagnalon, famille des composées. Plus exactement c'est le Phagnalon des rochers (Phagnalon saxatile). Voir photo ci-jointe, tel qu'il est lorsqu'il est en floraison.

A +

Claudet







3-4 novembre 2008 : Chenille du Sphinx du Pin

Q1.
(à JT, responsable de la Section Entomologie à la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var)

Demande d'identification de la chenille photographiée ci-après dans mon jardin au quartier Bastian à La Seyne-sur-Mer


R1.


Bonjour cher ami,

La chenille dont vous m'avez remis la photo hier lors de la réunion mensuelle de la Société est celle de "Hyloicus pinastri - Linné" (SPHINGIDAE) - / "Le Sphinx du Pin". Sa couleur est assez variable, elle est parfois vert clair surtout à un stade plus jeune. Elle peut atteindre une longueur de 8 cm à l'approche de la nymphose.

Bien cordialement.

JT



19 juin 2008 : Quel est ce curieux poisson ? (2)

Q.

Salut Pif,

... Dernier point, à mon tour de te poser une question d'identification, de poisson cette fois. J'ai pêché le mois dernier aux Mouissèques un autre étrange poisson (photo ci-jointe). Ce n'est pas le gobie bleu, mais il est très particulier et je ne vois pas ce que c'est. Mais toi, tu as dû certainement voir ça.

A bientôt, Pif !

Claudet Autran

R.

Salut Fox,

Tout d'abord un grand merci pour la rapidité et la précision de ta réponse au sujet des trois photos de fleurs.

Tu as pêché une blennie Basilic.

C'est un des nombreuses variétés de cette espèce qui se rencontre couramment sur les rivages de Méditerranée.

On l'appelle Bavarelle, Baveuse, Baveque et même parfois Barbarelle à cause du mucus qui recouvre son corps.

Ici beaucoup l'appellent Baboite, certainement en raison de son côté effronté.

C'est un poisson particulièrement asocial avec ses congénères mais qui accepte plus facilement la cohabitation avec des sarans ou des gobies dans son gîte.

On peut passer une demi-heure à observer ses comportements sans se lasser...

Tu trouveras tous les renseignements que tu désires en tapant "blennies" sur Google.

Est-ce que tu possède mon répertoire des poissons de la baie des Sablettes ?

Avec un peu de chance je verrais peut être "l'arlésienne de Mar Vivo" durant les fêtes de la Saint Pierre.

Bon grand prix de Magny Cours !

A bientôt.

Pif


 

25 janvier - 1er février 2008 : Recherche d'informations sur les mollusques du Var

Q.

Bonjour,

Dans le cadre des inventaires de biodiversité, le parc national de Port-Cros m'a confié la tâche de faire une synthèse des données disponibles sur les mollusques des îles d'Hyères et du Var. Je souhaite d'une part recueillir tout type d'information sur les mollusques, y compris des signalements très anciens et d'autre part, pour mieux comprendre les prospections naturalistes antérieures, je cherche également des informations sur plusieurs personnes. Pouvez-vous m'aider?

Il me semble qu'à l'époque gréco-romaine, certains bateauxtransportaient des coquillages (murex pour en extrairela pourpre, grande nacre pour son byssus et la fabrication de tissusde luxe, coquillages divers pour leur nacre et les bijoux, ouarapède géante voire des huîtres pour l'alimentation ?). J'ai entendu dire que des coquillages auraient été trouvés dans une épave près de Porquerolles ou de Port-Cros. Auriez-vous des données sur le sujet ? Savez-vous à qui je pourrais m'adresser pour avoir des informations sur d'éventuels signalements de coquillages trouvés dans ou sur les épaves des côtes du Var?

L'Abbé Ollivier est connu pour avoir été un très bon naturaliste, avoir collecté de nombreux spécimens et mis ses collections dans un musée local à Porquerolles; où était ce musée? Que sont devenues les collections? Il semble avoir publié un travail sur Porquerolles. Auriez-vous la référence de cette publication?

Emile Jahandiez, botaniste éminent et naturaliste de terrain, a publié le livre "Les îles d'Hyères, Monographie des îles d'Or". Il a récupéré et donné la collection de mollusques l'Abbé Ollivier à l'Institut Michel Pacha, sans doute vers 1900. Quels liens avait-il avec l'Abbé Ollivier ? Habitait-il Porquerolles ? Que sont devenues les autres collections du Musée de l'Abbé Ollivier ?

Par avance un grand Merci pour d'éventuelles pistes, références bibliographiques ou autres infos sur ces sujets ...

Bien cordialement,

PN

R.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message, mais je ne suis pas certain d'avoir réponse à toutes vos questions.

1) Il a été souvent mentionné que la rade de Toulon était riche en murex et que, les Grecs, les Romains, et même les Phéniciens « rapportaient chez eux ces murex pour en tirer la pourpre ». De même pour la nacre et les byssus d'autres mollusques. Je n'ai que très peu d'informations sur les épaves et leur éventuelle cargaison en coquillages, mais je peux vous donner les coordonnées d'un de mes très proches amis, ancien pharmacien, qui a longtemps consacré ses loisirs à l'archéologie sous-marine, qui a exploré bon nombre d'épaves entre Porquerolles et marseille, et qui a beaucoup contribué à des revues d'archéologie sous-marine. Je pense qu'il pourra vous renseigner car il a aussi beaucoup d'ouvrages dans ce domaine.

Vous pouvez le contacter de ma part. Je suis certain qu'il se fera un plaisir de vous répondre rapidement. Il s'agit de M. SM. Son adresse électronique est : (...).

2) Je n'ai actuellement pas de réponse sur vos questions concernant l'Abbé Ollivier et Emile Jahandiez. Il faut que je prenne le temps de rechercher dans mes archives. J'ai en particulier la quasi-totalité des Annales de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var [dont je suis membre] de 1946 à nos jours, ainsi que celles des Sociétés d'Histoire Naturelle antérieures (de 1910 à 1944). [J'ai d'ailleurs commencé à numériser ces documents et je dispose d'une version numérisée pour la période 1946-1989].

Dans un rapide sondage que j'ai fait, j'ai retrouvé une biographie de Jahandiez, écrite au lendemain de sa mort, en 1938, mais je n'ai pour l'instant trouvé que des références concernant la botanique. Il est question de ses études sur les Iles d'Hyères, mais je n'ai pas pu, pour l'instant, retrouver la référence bibliographique correspondante. Le catalogue des ouvrages se trouvant dans la bibliothèque de la Société des Sciences Naturelles n'indique aussi pour Jahandiez que des références de botanique.

De même pour l'Abbé Ollivier, je n'ai rien trouvé dans mes premières recherches rapides. Il me faut donc prendre le temps de feuilleter toutes ces anciennes Annales où il est possible que se trouve quelque élément de réponse à vos questions. Je vous tiens donc au courant de mes recherches dans les meilleurs délais.

J'ai aussi trouvé sur le site suivant : http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx/ap/fiche.xsp?id=FR%20AD01300AP_000000046&q=sdx_q0&n=2&x=rsimple.xsp la mention d'un don fait en 1903 par l'Abbé Ollivier aux Archives Départementales des Bouches-du-Rhône. Y a-t-il un rapport avec les collections auxquelles vous vous intéressez ?

A bientôt certainement. Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

14 décembre 2007 - 14 janvier 2008 : Identification d'une vertèbre de poisson

Q1.

Salut Claudet,

Une amie du club des amis de Janas m'a apporté une vertèbre d'une dizaine de centimètres de haut qui a priori ressemble à une vertèbre de poisson de grande taille (Le canal médulaire est absent).

Connais-tu quelqu'un à la société de sciences naturelles susceptible de me fournir une réponse ?

La pièce en question est visible chez moi mais si tu veux la montrer à quelqu'un, je te la lègue volontiers.

Ici ça commence à devenir le gros chantier avec la construction de la crèche et le montage de l'arbre de Noël en plastique. Le tout est prévu pour ce week-end !

J'ai fini par avoir une réponse d'Éliane Andreini et une autre de Jackie Martin. C'était bref dans les deux cas, mais avec une promesse de m'écrire plus longuement dans quelques temps.

Je viens de reprendre contact avec André Montagnié. Nous devrions nous revoir après les fêtes. Affaires à suivre...

En espérant te voir ou te lire très bientôt.

Adessias

Pif

R1a.

Salut Pif,

Je vais préciséément au Conseil d'Administration de la SSNATV cet après-midi. Je passe chez toi avant d'y aller pour t'emprunter la vertèbre. Je te tiens au courant.

Claudet

R1b.

Bonjour Pif,

Je ne suis pas très avancé après ma réunion à la SSNATV. Certains m'ont affirmé qu'il ne pouvait s'agir (d'après la forme hémisphérique des côtés de la vertèbre) que d'un poisson cartilagineux, type requin. Mais un autre n'a pas écarté la possibilité d'une vertèbre de baudroie (certaines atteindraient 1,5 ou 2,0 mètres) - qui n'est pourtant pas de type cartilagineux. On m'a conseillé d'en envoyer une photo à Monsieur Patrick Lelong, directeur du musée des Embiez. C'est ce que je vais sans doute faire.

(...) Je vous souhaite aussi d'excellentes fêtes de fin d'année. En attendant de se revoir pour se raconter comment ça s'est passé.

Claudet Autran

Q2.

Salut Fox,

(...) As-tu des nouvelles de "ma vertèbre" ?

Pif

R2.

Salut Pif,

(...) Pour ta vertèbre, comme convenu, je l'ai photographiée et j'ai envoyé les photos à P. Lelong, Directeur du Conservatoire des Embiez (celui qui m'avait déjà répondu au sujet du "serpenton imberbe" pêché à Saint-Elme en septembre). J'attends sa réponse, qui ne devrait plus tarder.

Claudet

Q3. (à PL)

Cher Monsieur,

Veuillez m'excuser de vous importuner de nouveau à propos de l'identification d'un animal marin (je vous avais déjà sollicité en septembre dernier pour l'identification d'un "serpenton imberbe", Dalophis imberbis).

Ci-joint : deux photos d'une vertèbre de poisson, trouvée le 15 décembre dernier sur la petite plage de l'anse de Balaguier à La Seyne.

Hauteur de la vertèbre : 49 mm. Diamètre sans les arêtes : 35 mm. Largeur entre les pointes extrêmes des arêtes : 75 mm.

Mes amis de la Société des Sciences Naturelles de Toulon n'ont pas su identifier de quel poisson elle pouvait provenir. Pour les uns, il s'agit d'un poisson cartilagineux de type squale, tandis que d'autres n'excluent pas qu'elle provienne d'une baudroie de grande taille ?

Merci si vous pouviez me donner votre avis. Avec mes excuses pour le dérangement.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R3.

Bonjour,

Cette fois je sèche, désolé,

Cordialement,

Patrick Lelong (Institut océanographique Paul Ricard, Ile des Embiez, Le Brusc)

Q4.

Salut Pif,

Ci-dessous, la réponse de Patrick Lelong.

(...)

Que dire de plus. Je te rapporterai la vertèbre à la première occasion. Si tu trouves un autre spécialiste capable d'avoir un avis ?

Claudet


26-27 novembre 2007 : Quelle est cette araignée ?

Q1.

Ave Claudet,

Je viens de recevoir quatre photos d'une araignée que je considère comme une épeire.

Malgré mes recherches dans mes (rares) bouquins sur ces bestioles je ne parviens pas à trouver un individu semblable.

Auras-tu plus de chance que moi ?

Pif

R1.

Salut Chef,

C'est sur internet que je pense avoir trouvé la réponse à ta question : Il s'agit de l'Epeire diadème (Araneus diadematus). Voir notamment le site suivant :

http://champignon.champyves.free.fr/FicsHtml/I_EpeireDiademe1.htm

Avec les photos qu'il donne (voir ci-joint), il n'y a guère de doute à avoir.

Description : « L'épeire diadème est une araignée aux couleurs assez diverses mais généralement de tonalités jaunes oranges ou brunes avec tous les dégradés possibles, mais reste toujours facilement reconnaissable grâce aux taches blanches sur la partie supérieure de l'abdomen formant une croix plus ou moins complexe, origine du nom vernaculaire et scientifique. Les pattes sont épineuses et rayées de brun et de blanc. La femelle de taille assez imposante, peut atteindre 15 à 20 mm de long, avec un abdomen très rebondi. Le mâle, bien plus petit et fin, ne dépasse guère 10 mm ».

En classe de 5e (avec Laure), il me semble que le modèle d'arachnide qu'on étudiait était l'Epeire dorée. Actuellement, on appelle plutôt cette dernière Epeire fasciée. J'en revois régulièrement quelques spécimens dans mon jardin au printemps.

Voir photos sur : http://champignon.champyves.free.fr/FicsHtml/I_EpeireFasciee.htm

Je n'ai pas de livre spécialisé sur les arachnides avec des photos de bonne qualité, mais, dans un vieux livre de 5e que ma mère utilisait, j'ai quand même bien retrouvé cette Epeire diadème avec sa croix blanche à la première page du chapitre sur les araignées. Sur le Larousse 2000, également, en cherchant à Epeire, ils donnent le photo d'une Epeire diadème.

Bonne journée. A bientôt sans doute.

Claudet

Q2.

Bonjour,

En surfant, je suis tombé sur la question : 26-27 Novembre 2007 : Quelle est cette araignée ?

il y a, pour moi, encore une autre candidate, cousine de l’Araneus diadematus, c’est l’Araneus pallidus... que l’on trouve plutôt dans le midi... typique avec ses deux bosses sur l’abdomen

Voilà,

Bonne journée

RL (blog araignées : http://richardunord6.skynetblogs.be/)

R2.

Bonjour,

Merci pour votre message. Vous avez certainement raison. Ce que vous avez trouvé sur le “forum” de mon site n’est qu’un échange entre les petits amateurs que nous sommes, et, au vu de quelques photos d’Araneus pallidus sur internet, je me range bien volontiers à votre opinion. Je vais donc rectifier ce qui était écrit.

Félicitations aussi pour la richesse de votre blog Araignées de Waterloo et forêt de Soignes.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

24-27 septembre 2007 : Quel est ce curieux poisson ? (1)

Q1.

Salut Pif,

Samedi, nous avons pêché un curieux animal de 35-40 cm dans le port de Saint-Elme (photos ci-jointes). Un animal vorace et agressif, enfoui dans la vase, dans une longue galerie dont il ne dépassait que la tête. On a cru d'abord que c'était un gros ver de vase, mais c'est pourtant un poisson.

L'animal a vu ou senti l'esque qu'il a aussitôt attaquée, et il a pu être pris à l'hameçon. Mais il a fallu tirer fort pour l'extirper de sa galerie.

Après 2 jours au frigo, il était encore bien vivant.

Qu'est-ce que ça peut être à ton avis ? Et est-ce comestible ? Un petit congre ? Mais enfoui dans la vase, est-ce possible ? Merci par avance de ton avis sur la question.

(...) A bientôt sans doute.

Jean-Claude

R1.

Salut Fox !

Je n'ai jamais rencontré un tel engin !

Ça ressemble vaguement à une lamproie mais je viens de regarder sur les sites internet où je n'ai trouvé aucun spécimen vraiment approchant.

La mâchoire supérieure fait pourtant songer à un parasite des poissons avec cette avancée capable de former un cercle parfait avec la mâchoire inférieure. La concentration des viscères près de la bouche fait penser également à cette espèce de poissons. Il ne semble pas avoir de nageoires très développées ce qui est aussi un facteur renforçant la thèse de l'animal "transporté".

Personnellement je téléphonerais et je ferais un saut à l'aquarium des Embiez avec cette trouvaille qui est peut être bien un poisson tropical égaré en Méditerranée.

Merci de me tenir au courant des suites que tu ne manqueras pas de donner à cette trouvaille.

Adessias.

Pif.

Q2. (Message à embiez@institut_paul-ricard.org-)

Bonjour,

Samedi 22 septembre, j'ai pêché un curieux animal de 35-40 cm dans le port de Saint-Elme (photos ci-jointes). Un animal vorace et agressif, enfoui dans la vase, dans une longue galerie dont il ne dépassait que la tête. On a cru d'abord que c'était un gros ver de vase, mais c'est pourtant un poisson.

L'animal a vu ou senti l'esque qu'il a aussitôt attaquée, et il a pu être pris à l'hameçon. Mais il a fallu tirer fort pour l'extirper de sa galerie.

Après 2 jours au frigo, il était encore bien vivant.

Qu'est-ce que ça peut être à votre avis ? Et est-ce comestible ? Un petit congre ? Mais enfoui dans la vase, est-ce possible ? Et il n'a pratiquement aucune nageoire de visible.

Merci par avance si vous pouviez me donner votre avis sur la question.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2b. (à SM)

(...) Concernant le poisson (ou le serpent de mer ?), il est en cours d'identification aux Embiez d'après mes photos (on attend le retour du conservateur, M. Lelong, qui est absent jusqu'à jeudi). On planche aussi sur ces photos à la Société des Sciences Naturelles de Toulon (j'aurai peut-être une réponse lundi). Quelle affaire !

Jean-Claude Autran

R2a.

Bonjour

J'ai transmis votre message au Dr. Patrick Lelong, Conservateur des aquariums de l'Institut. Il est absent jusqu'à jeudi, mais il ne manquera pas de vous répondre à son retour.

Cordialement

Le Secrétariat

R2b.

Bonjour,

Il s'agit très probablement du "serpenton imberbe", Dalophis imberbis, que l'on peut voir de temps en temps, la nuit surtout, sur les fonds sableux où il s'enfouit complètement. Je pense que vous pouvez le manger, mais quand à son goût .... je ne sais pas... mais tenez-moi au courant.

Cordialement,

Patrick Lelong (Institut océanographique Paul Ricard, Ile des Embiez, Le Brusc)

Q3.

Cher Monsieur,

Un grand merci pour votre aide rapide et efficace à la détermination de ce poisson.

Effectivement, les photos et la description de qui sont données en cherchant à "Dalophis imberbis" sur internet

http://www.fishbase.org/Photos/PicturesSummary.cfm?StartRow=3&ID=1789&what=species

correspondent très bien à l'animal que j'ai pêché.

Je communiquerai aussi ce nom à la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, dont je fais partie, et où l'on n'avait pas pu jusqu'ici me renseigner.

Il est pour l'instant au congélateur. Quant à le consommer, je ne sais pas.

Sa forme de serpent, ou d'orvet, ne doit pas le rendre très attirant dans l'assiette, mais nous verrons...

Merci encore,

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R3.

Salut Claudet,

Et bravo d'avoir pu te renseigner sur l'origine de ce pseudo-serpent.

Effectivement il a des ressemblances avec les anguilles mis à part la bouche et la dentition.

As-tu remarqué qu'il ne possédait pas de nom français ?

Je viens de parcourir les cinq premières pages d'internet sans avoir pu y dénicher une photo aussi précise que la tienne.

De toutes manières et jusqu'à preuve du contraire je considère ta trouvaille comme un fait rare sinon exceptionnel dans la région.

Il aurait une place dans ta rubrique sur la pèche et les poissons. Je suis persuadé que les gens d'ici qui ont capturé ce type de poisson ne doivent pas être nombreux.

Personnellement, je vais l'ajouter à mon répertoire des poissons de la baie des Sablettes.

Je t'envoie la copie de la lettre D où il figure désormais.

Adessias !

Pif


17 février 2007 - 28 octobre 2015 : Le Myrte, la liqueur de Myrte, le bois de Myrte dans la confection des gireliers

Q1.

Bonjour

Voici, sur mon blog un petit article sur  LE  MYRTE

Vos observations et suggestions sont les bienvenues

Toutes mes amitiés

JPB

R1.

Bonjour,

Merci de m'avoir indiqué votre article sur le Myrte : http://lubalpi.free.fr/Lycos/Myrte-blog

Il est très bien fait et les photos sont très belles.

A noter qu'un autre intérêt du myrte, en dehors des usages vous citez (phytothérapie, liqueur), est l'emploi des rameaux dans la confection des nasses appelées gireliers, qui sont conçues pour la pêche des girelles. Ces gireliers sont fabriqués en osier, mais l'ouverture en entonnoir, dont les détails de fabrication sont très importants pour que les poissons y entrent, est en principe faite de brins de myrte. Les pêcheurs prétendent que si on utilise un autre bois que le myrte, le girellier ne « pêche » pas, ou beaucoup moins. Et encore, je crois que les brins de myrte doivent être cueillis dans certaines conditions et à une saison bien précise.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Merci pour votre réponse et les précisions sur les gireliers.

Me permettez vous d'en faire état dans l'article du blog en citant l'auteur et en mettant un lien vers votre site.

Je le communique déjà à mes amis

Auriez vous par hasard une photo de girellier

Merci

Toutes mes amitiés

JPB

Q2b. (à SM)

Salut Serge,

En mai dernier, lorsque tu tenais à Janas le stand sur les plantes médicinales, je crois que tu avais une fiche sur les propriétés et usages du Myrte.

Pourrais-tu me renseigner (pour que je puisse répondre à l'un de mes correspondants) sur :

1) la recette de la liqueur de myrte (si ce n'est pas ultra secret ?)
2) l'utilisation des tiges de myrte pour la fabrication des gireliers

(utilise-t-on le myrte pour confectionner uniquement la bouche d'entrée ? Ou peut-on l'utiliser pour confectionner la totalité du girelier à la place de l'osier ou d'un autre bois ? Et n'y a-t-il pas une saison précise pour cueillir les tiges de myrte si l'on veut que le girelier "pêche" ?

Merci par avance. Amitiés.

Claudet

R2a. (de SM)

Salut Claudet,

En ce qui concerne les gireliers et leur fabrication je suis loin d'être un spécialiste mais je sais que les gireliers tout comme les gobiers "qui font pêche" sont uniquement fabriqués à partir du myrte.

Le "ventre" avec de longues tiges et la "pachole" avec des sous-rameaux plus fins. On doit couper les branches de myrte à la nouvelle lune et quand la sève est descendue (durant les mois d'hiver).

Je ne crois pas que des gireliers soient fabriqués à partir d'osier ou d'autre bois dans la région. Par contre, beaucoup de gens croient que c'est de l'osier parce que c'est tressé.

J'avais rencontré la fille d'un ancien pêcheur de Saint Mandrier qui m'avait raconté tout ça.

Je vais essayer de reprendre contact début mars, au cours de la réunion du bureau des amis des Janas. Je te tiendrai au courant.

Pour la liqueur de myrte, ce n'est pas bien compliqué mais ma recette est empirique :

Cueillir les fruits après les premières gelées (ordinairement au cours du mois de décembre) et les mettre à macérer dans l'alcool à 90 durant trois mois. (Environ 1 kilo de baies pour 3 litres d'alcool)

Filtrer afin de récupérer le liquide.

Faire un sirop de sucre avec 500 g de sucre pour un litre d'eau et l'ajouter progressivement afin d'obtenir la douceur désirée.

Pour rabaisser le degré alcoolique, il est possible d'ajouter alors la quantité d'eau désirée à partir de ce moment-là.

Certains procèdent directement avec de "l'aïgo ardent" mais l'extraction des saveurs est, à mon avis, moins subtile. De plus, en fonction de la climatologie de l'automne, on risque d'obtenir un trop faible degré alcoolique après adjonction du sirop.

Selon les années, il est possible de procéder à deux macérations successives des baies. La seconde devant alors durer plus longtemps.

Cette année (2006), les myrtes n'ont pas subi de gelée dans la forêt des Janas. Elles donneront certainement une liqueur quelconque.

Personnellement je n'en ai pas ramassées mais avec ce que j'avais récupéré en 2005, je suis paré pour au moins deux années.

Tu en as dégusté, il me semble, à La Désirée, au printemps dernier !

(...) Adessias.

Pif

R2b.

Bonjour,

Pas de problème, vous pouvez faire état de tous nos échanges sur le myrte et les gireliers dans votre blog.

Pour compléter la discussion sur ces sujets, je vous communique d'ailleurs ci-dessous quelques précisions que je viens de recevoir de mon ami Serge Malcor, ancien pharmacien de Toulon, qui possède une fiche sur les propriétés et les usages du myrte. Voici ce qu'il vient de m'écrire :

1) En ce qui concerne les gireliers et leur fabrication je suis loin d'être un spécialiste mais je sais que les gireliers tout comme les gobiers "qui font pêche" sont uniquement fabriqués à partir du myrte.
Le "ventre" avec de longues tiges et la "pachole" avec des sous-rameaux plus fins. On doit couper les branches de myrte à la nouvelle lune et quand la sève est descendue (durant les mois d'hiver).
Je ne crois pas que des gireliers soient fabriqués à partir d'osier ou d'autre bois dans la région. Par contre, beaucoup de gens croient que c'est de l'osier parce que c'est tressé.
J'avais rencontré la fille d'un ancien pêcheur de Saint Mandrier qui m'avait raconté tout ça.
Je vais essayer de reprendre contact début mars, au cours de la réunion du bureau des amis des Janas. Je te tiendrai au courant.
2) Pour la liqueur de myrte, ce n'est pas bien compliqué mais ma recette est empirique :
Cueillir les fruits après les premières gelées (ordinairement au cours du mois de décembre) et les mettre à macérer dans l'alcool à 90 durant trois mois. (Environ 1 kilo de baies pour 3 litres d'alcool)
Filtrer afin de récupérer le liquide.
Faire un sirop de sucre avec 500 g de sucre pour un litre d'eau et l'ajouter progressivement afin d'obtenir la douceur désirée.
Pour rabaisser le degré alcoolique, il est possible d'ajouter alors la quantité d'eau désirée à partir de ce moment-là.
Certains procèdent directement avec de "l'aïgo ardent" mais l'extraction des saveurs est, à mon avis, moins subtile. De plus, en fonction de la climatologie de l'automne, on risque d'obtenir un trop faible degré alcoolique après adjonction du sirop.
Selon les années, il est possible de procéder à deux macérations successives des baies. La seconde devant alors durer plus longtemps.
Cette année (2006), les myrtes n'ont pas subi de gelée dans la forêt des Janas. Elles donneront certainement une liqueur quelconque.

A bientôt,

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R2c.

Re bonjour,

J'ai oublié, hier, de vous envoyer des photos de gireliers.

En voici deux pour votre information : girelier_1.jpg et girelier_2.jpg

Mais je ne sais pas si vous avez le droit de les faire figurer sur votre blog car ces photos ont été respectivement copiées à partir de deux sites internet suivants : http://pieds-noirs.info/pni/article.php3?id_article=223 et http://www.peche-guilfish.com/shop/index.php?id=2331

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3a. (27 Juin 2007)

Bonjour Monsieur AUTRAN,

Objectif: pérenniser par l'image la fabrication d'engins de pêche méditerranéens en vannerie.

Dans le domaine "pêche et engins de pêche" je suis à la recherche d'informations sur la fabrication artisanale des gireliers, nasses, garbelles en osier, myrte etc ...

Outre le côté documentaire, mon souhait serait de pouvoir réaliser un film vidéo amateur sur cette technique de vannerie.

En conséquence je suis à la recherche d'une personne sachant encore pratiquer cette technique ancestrale dans le Var.

Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer une piste ?

Par avance merci.

Cordialement.

AG

Q3b.

Bonjour Monsieur AUTRAN,

Dans le prolongement de mon projet concernant la "pérennisation" de la fabrication de gireliers ou autres nasses en myrte,

Je viens d'explorer deux sites internet où il est question de "techniques de fabrication" :

corsicanostra.free.fr/travaux de la mer.htm

ajaccio.fr

Bien que relativement succint le detail est cependant intéressant.

Je ne manquerai pas de vous communiquer ultérieurement d'autres éventuelles "trouvailles".

Cordialement.

AG

Q3c. (à SM)

Salut Serge,

Comment va ?

L'un de mes correspondants cherche une personne qui pratiquerait encore dans le Var la fabrication artisanale de gireliers, nasses, garbelles en osier, myrte. (Je crois que c'est pour en faire une video).

Aurais-tu des informations à ce sujet ? Merci par avance.

Fox

R3a.

Adiou Claudet,

Je vais tâcher de retrouver le nom du fabricant de gireliers. Il habite vers le fort Napoléon mais j'ai oublié de marquer son nom et son adresse...

(...) Le bonjour à toute ta tribu.

Adessias.

Pif

R3b.

Bonsoir,

Pardon pour le retard à vous répondre. Je ne connais personne qui pratique la technique de fabrication des gireliers, mais, en interrogeant autour de moi, j'ai trouvé un ami qui pourrait avoir une piste, à La Seyne sur Mer, d'un fabricant artisanal de gireliers et qui, à son avis, accepterait d'être filmé. Mais il n'a plus l'adresse exacte en tête et me demande quelques jours de délai pour interroger quelqu'un de son entourage qui doit pouvoir la lui retrouver.

Je vous tiens au courant.

A bientôt, dès que j'ai du nouveau.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4a.

Bonjour Monsieur AUTRAN,

Merci pour votre aimable réponse: rien ne presse car je ne puis être libre pour la réalisation du "projet gireliers" que pendant le mois d'octobre prochain.

En attendant je continue mes recherches et ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Cordialement.

AG

Q4b. (30 Août 2007)

Je viens d'avoir un coup de fil au sujet de la personne qui fabrique les gireliers.

Il s'agit de monsieur AV qui habite (...).

Mais il paraîtrait que vous vous connaissez déjà !

Pif

R4.

Merci, Pif, pour l'adresse du fabricant seynois de gireliers.

Je l'ai transmise à mon correspondant qui souhaitait faire une sorte de reportage sur les gireliers en lui demandant de prendre contact directement avec M. V.

Je connais en effet la famille V. J'ai dû les rencontrer 1-2 fois à une inauguration ou à une journée Histoire et Patrimoine.

Mais c'est surtout avec MV que j'ai eu des échanges. Son mari, physiquement, je ne m'en souviens guère. Sa famille connaissait bien mon père, comme le montre un de ses messages ci-dessous

Fox

Q5.

Bonsoir,

J'ai pu avoir l'adresse de la personne qui, à La Seyne-sur-Mer, fabrique encore des gireliers. Il s'agit de :

Monsieur AV (...)

Vous pouvez prendre contact avec lui de ma part (mon père le connaissait bien) ou de mon ami Serge Malcor, qui le connaît aussi.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R5.

Bonjour,

Merci d'avoir mené à bien les recherches concernant la fabrication des gireliers.

Pour l'instant je suis encore en Savoie où je passe tous mes étés et une partie de l'automne.

Dès mon retour dans le Midi vers le 15 octobre je m'empresserai de prendre contact avec Mr AV et ne manquerai pas de vous tenir informé.

Cordialement.

AG

Q6. (11 janvier 2008) à AG et à SM

Bonsoir,

Je ne sais pas si vous avez réussi à faire votre reportage sur la fabrication de gireliers auprès de M. AV.

Mais peut-être serez-vous intéressé par les coordonnées d'une seconde personne qui, à La Seyne-sur-Mer, fabrique des gireliers. Il s'agit de M. PP, capitaine du port de Saint-Elme.

Voir la copie ci-jointe d'un article paru hier dans Var-Matin

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R6a.

Bonjour,

Merci pour cette seconde piste à propos des "créateurs de gireliers". C'est très aimable à vous et encore merci.

Dans quelques jours je vais m'organiser pour rencontrer MM. AV et PP ainsi que vous-mêmes si vous le permettez.

Cordialement.

AG

R6b.

Salut Fox,

(...) Merci pour l'article sur le nouveau capitaine de port de Saint Elme que je ne connais que de vue. Au printemps dernier, il a remplacé Julien, un petit gars que j'ai vu naître mais qui actuellement s'est rapproché de son domicile en prenant la direction du port de La Madrague de Giens.

En tant que capitaine de port, il aurait tout de même pu ajouter qu'il est interdit d'avoir à bord d'une embarcation plus de deux gireliers.

C'est la raison pour laquelle quand nous faisons une pêche aux gireliers, nous prenons deux ou trois kayaks en remorque et autant de personnes que de bateaux...

Je ne connaissais pas l'usage du lentisque à la place du myrte, mais il est vrai que c'est un bois aux caractéristiques semblables.

(...) Grosses bises à toute la maisonnée et à bientôt.

Adessias.

Pif

Q7.

Bousoir Pif,

(...) A propos des gireliers, j'ai aussi été surpris de voir citer le lentisque pour leur fabrication. Mais je me demande si le capitaine du port connaît suffisamment nos arbustes de la garrigue ou du maquis. Il prétend que nos anciens appelaient le lentisque "daladéou". Or, à ma connaissance, et à celle de Frédéric Mistral, le daladèu (ou daradèu, daladèr, daradèr, daradèl, aladèr, alavèr, etc. etc.), c'est le filaria, ou phillaria, ou filaire (avec ses espèces bien connues : aladèr mascle, filaria à feuilles étroites ; gros aladèr, filaria à large feuilles). Le lentisque (Pistachier Lentisque), en provençal, tout le monde s'accorde pour dire que c'est lou lentiscle. Filarias et lentisques se côtoient souvent dans nos bois, mais les premiers sont des oléacées, les seconds des térébinthacées. Rien à voir entre eux, ni avec le myrte, ni avec l'osier. Alors, finalement, lequel des deux utilise-t-il en réalité ? Et lequel est un bois fait pour la mer ? Je n'en sais rien. Il faudra lui demander. (...)

Claudet

Q8. (9 février 2013)

A noter aussi la page de Var-Matin datée du 9 février 2013, consacrée à : « BO, le dernier des tresseurs de nasses » - A 79 ans, le pêcheur du Lavandou veut transmettre son savoir faire. Alors, il va donner des cours, de la cueillette du myrte et du jonc, jusqu'à la pêche, en passant par le façonnage... ».

JCA

Q9. (17 juillet 2013)

A noter enfin deux autres articles retrouvés dans Var-Matin, l'un à la page de Bandol, le 6 juin 2011 : « HS, tresseur de gireliers », qui utilise « le mélandrier, originaire d'Amérique du nord » et « cuilli de lune ». Dans un autre ariticle, paru dans l'édition de Var-Matin du 17 juillet 2013 : « Girelier, une passion en voie de disparition », avec la photo du même Henri Suquet, avec « l'un de ses gireliers fabriqués à partir de myrte », là il est question d'utiliser un partage entre « la gineste, la myrte et le mélancier ; et non pas l'osier ». Alors, faut-il lire mélandrier ou mélancier ?? (Mélancier semble être une forme vieillie de l'Amélanchier, tandis que Gineste semble correspondre à notre Spartier à tiges de Jonc (ou Genêt d'Espagne)).

JCA

Q10. (18 octobre 2015)

Cher J.Claude,

(...) Tu trouveras ci-joint quelques photos de girellier (l’orthographe 1 l ou 2 l !)  que fait mon mari Baby, il y a fort longtemps nous en avions discuté au temps où ton père était vivant, actuellement il les confectionne en myrtes et en tamaris qui demeure un bois imputrescible .

Bien à toi et bon dimanche.

A bientôt

MV

R10.

Bonjour Michèle,

Pardon pour le retard avec lequel je réponds à ton dernier message.

Merci pour les photos de gireliers. Je savais que ton mari en fabriquait. Il y a quelques années déjà, lors d’échanges avec différentes personnes intéressées par les gireliers, son nom m’avait été communiqué par mon ami Serge Malcor.

A la suite de quoi, plusieurs autres fabricants de gireliers varois avaient été identifiés : l’un (PP, de Saint-Elme) utilisait myrte et lentisque (ou filaire ?). Un autre (HS, de Bandol) utilisait myrte, « mélandrier » (ou « mélancier ») et « gineste ». On n’a pas trop su à quoi correspondaient les noms de ces deux derniers végétaux. « Mélandrier » aurait pu peut-être correspondre à l’amélanchier et « gineste » au genêt d’Espagne (?). Un autre (BO, du Lavandou), utilisait myrte et jonc...

Tous ces échanges d’informations avaient été mis dans le “forum” de mon site à la page : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/forum/peche.html#8

Mais je ne connaissais pas encore l’usage du tamaris que fait ton mari.

Avec amitiés.

Jean-Claude



29 janvier - 2 février 2007 : Définition de biocénose et d'écobiocénose

Q1.

Monsieur,

en consultant l'une de vos pages "sciences naturelles" je suis tombé sur un article qui faisait référence au Pr Molinier et à la notion d' "écobiocénose" et d' "écobiocénotique"

n'ayant pu trouver de définition de ces deux termes, je vous serais reconnaissant de m'éclairer à ce sujet

bien cordialement

ADL, géographe

R.

Bonjour,

Vous avez pu constater que le terme biocénose (ou biocœnose) existe bien dans les dictionnaires : Association végétale et animale équilibrée dans un même lieu, qui est leur biotope. « Le biotope et sa biocénose constituent ensemble un écosystème». « Les restes de végétation climacique isolés ont pu jouer dans la formation de biocénoses originales ». «L'étude des associations animales (biocénose) et des groupements végétaux et animaux (holocénose) », etc. Ce terme dérivant du grec bios, vie, et koinos, ce qui est commun, qui participe à une communauté.

Par contre, la définition des termes écobiocénose ou écobiocénotique ne s'y trouve pas. Ces termes semblent avoir en effet été créés par le Professeur Roger Molinier (Faculté des Sciences de marseille) au milieu des années 60 dans ses études sur l'équilibre et les interactions entre communautés d'êtres vivants et milieu naturel.

Mais on trouve, dans différents fascicules des Annales de La Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var (SSNATV), les explications suivantes :

Ecobiocénose : « Communauté en équilibre plus ou moins durable qui regroupe des végétaux et des animaux ainsi que des facteurs physiques et chimiques non intégrés au vivant. L'écobiocénotique a pour objet l'étude des écobiocénoses ». Ce terme dérive du grec oikos, maison, bios, vie, et koinos, commun.

Et également, d'après le Prof. Pierre Vignes : « L'Écobiocénotique, science jeune et dynamique dont le Professeur Roger MOLINIER de la Faculté des Sciences de marseille est le promoteur, et qui a pour objet d'inventorier et d'interpréter les écobiocénoses (c'est-à-dire les communautés d'espèces vivantes et de facteurs physiques et chimiques dont les interactions aboutissent à un état d'équilibre temporaire), trouve dans les milieux portuaires un remarquable champ d'action ». (Bull. SSNATV, N° 162, 1966).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

cher Monsieur

un grand merci pour vos explications

bien cordialement

ADL


9 janvier 2007 : Forêt de Sicié

Q.

Bonsoir Serge,

(...) Je te joins aussi un article paru hier sur la flore de la forêt de Sicié. Là aussi, la plume du journaliste A.W. apporte quelques surprises. Je passe sur le laurier-thym (sic) dans les aromatiques !!! Mais la muscade dans notre forêt ? Tu as entendu dire ?

Et comme essences « pas ordinaires » : cerisiers sauvages, figuiers, amandiers ! Et le pistachier thérébente (sic) classé comme fruitier !

Au fait, connais-tu l'emplacement de ce lentisque de 1 m de diamètre ?

(...) A bientôt.

Claudet


25 octobre 2006 : Quel champignon !

Q.

Salut Pif,

Faute de safranés, cèpes ou girolles, il n'a poussé qu'une seule espèce de champignon dans mon jardin. Et quel champignon ! Je t'en envoie les photos. Je pense que tu le connais très bien. Il est inoubliable, son odeur incommode à plusieurs mètres, et il attire les mouches bleues.

Autre sujet, (...).

(...) A bientôt.

Claudet

R.

Avant d'ouvrir ton texte je songeai à une morille blanche. Spécimen assez rare mais de plus en plus fréquent avec le "réchauffement". Une sorte de seconde "floraison" du mycélium comparable à celle de certaines plantes (J'ai vu des fleurs et même des cerises presque mûres, en octobre, à côté de ma pharmacie).

Il se passe souvent le même phénomène au printemps avec les girolles, les safranés ou les cèpes qui, nettement moins parfumés, émergent à la suite d'un hiver plus doux que de coutume.

Il est évident qu'avec l'odeur, j'ai rapidement obliqué vers ce satyre puant (Phallus impudicus) dont je n'avais encore pas aperçu la moindre trace dans la forêt de Janas. J'en ai rencontré assez fréquemment dans le massif des Maures en recherchant les cèpes.

(...) Donc à très bientôt.

Adessias

Pif


2-4 août 2006 : Nom provençal de papillon

Q1.

Bonjour!

Merveilleux travail que vous faites là.

J'ai une question à laquelle vous pourrez peut-être répondre "en sens inverse de votre lexique.

Comment s'appelle le "moro sphynx" ou "moro colibri" que j'appelle "bonne nouvelle" qui reste en vol stationnaire bruyant devant les fleurs (lavandes par ex.). il a sûrement un nom comme le "caprican".

C'est un papillon.

Merci d'une réponse

Cordialement

AMA

R.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message, mais je ne pense pas pouvoir répondre avec toute la précision que vous souhaitez. En effet, le Trésor dóu Felibrige de Frédéric Mistral, auquel je me réfère généralement, ne semble pas donner beaucoup de noms occitans pour les espèces de papillons. Certes, papillon se dit parpaioun (ou parpaiou, parpalhoun, parpalhou, etc., selon les régions), le papillon de nuit est le parpaioun de nue, le papillon du ver à soie est le parpaioun de magnan. Mais je ne trouve pas l'équivalent du nom de genre Sphinx. Le seul Sphinx que j'ai trouvé est le Sphinx à tête de mort (Acherontia atropos), que Mistral traduit par parpaioun-dóu-diable. Je ne sais pas si les noms des autres Sphingidae, du moins des plus courants tels que le Moro sphynx, ont leur équivalent occitan ?

Votre question est donc un peu trop "pointue" pour mes connaissances. Je vais néanmoins la poser sur le "forum" de mon site. Il n'est pas impossible que quelqu'un sache un jour y répondre. Je pourrai également poser la question à la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, dont je fais partie, à la prochaine réunion (2 Octobre). Il y a d'excellents entomologistes, qui ont peut-être leur idée sur la question. Je vous tiendrai alors au courant.

Cordialemennt,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci de votre réponse même si elle ne m'apporte pas la solution. Ma mère provençale et parlant provençal l'appelait "bonne nouvelle", nom que j'ai aussi trouvé sur un forum de photo, donné par un jeune homme sur un forum de photo, car il semble que le moro colibri soit un sujet délicat et enthousiasmant pour les photographes!

Moi aussi j'appelle parpaïoun dou diable le sphynx à tête de mort! car c'est un redoutable prédateur pour mes abeilles...

Cordialement

AMA


30 juin - 2 juillet 2006 : Moules rouges

Q1.

Salut Fox,

Depuis ce matin je cherche désespérément le véritable nom de la moule rouge...

Impossible d'y mettre la main dessus, pourtant il me semble bien l'avoir dénichée dans les sites internet.

Peut être qu'avec ta science et tes nombreux livres tu pourras me fournir ce renseignement.

Merci d'avance !

Adessias.

Pif

R1.

Salut Pif,

J'aurais aimé te répondre avec le maximum de rigueur, mais finalement ça n'a pas été très facile car cette appellation de "moule rouge" doit être extrêmement locale.

En effet, une recherche sur google à "moule rouge" + mollusque (ou + bivalve), en essayant avec les mots au singulier ou au pluriel, n'amène à presque rien de pertinent (à part que je retombe sur le site-marius-autran).

Autrefois, dans ma collection de coquilles, j'avais noté pour la moule rouge "Modiola barbata", ceci d'après une très vieille faune de France, qui décrit à peu près l'espèce dont nous parlons, mais qui ne donne pas le nom vulgaire de "moule rouge".

Mais, par contre, en cherchant sur google à "modiolus" ou à "modiola", on tombe sur plusieurs sites qui décrivent quelques espèces de ces bivalves :

http://perso.orange.fr/christian.coudre/modiole.html
http://sadl.uleth.ca/nz/collect/faodocs/import/www.fao.org/docrep/x0169f/x0169f7k.htm
http://www.biopix.eu/Photo.asp?Language=fr&PhotoId=32966
http://www.mercapesca.net/index.php?IDIOMA=FRA&MPRIN=MER&MSEC=MER.PEX&PLANA=2&ACCIO=DJB

etc.

En conclusion, je pense que notre moule rouge doit être nommée aujourd'hui soit "Modiolus modiolus", soit "Modiolus barbata". En français ou en canadien, ce serait une "modiole barbue".

Tu peux essayer à ton tour sur internet avec "Modiolus barbatus", ou "Modiolus modiolus", ou "Modiola barbata", etc. Avec ta connaissance des fonds marins, sans doute pourras-tu affiner la réponse un peu mieux que moi.

Au fait, l'espèce existe-t-elle encore dans la rade de Toulon ou a-t-elle complètement disparu ?

A bientôt

Fox

Q2.

Salut Fox,

Je te remercie pour tes recherches et tes renseignements au sujet de notre fameuse moule rouge. Son nom latin est, je pense, Modulus barbatus mais je me souviens avoir un jour trouvé une photo sur un des sites internet....

C'est une espèce à mi-chemin entre les moules et les arches.

Il paraît qu'il en reste quelques-unes dans la rade, mais le gars qui me l'a confié ne donnerait pas ses amers, même si on le prive de pastaga jusqu'à la fin de l'été. Ce qui est sûr, c'est que les gisements que j'exploitais, entre le fort de l'Aiguillette et l'arrivée de la route de Balaguier ou encore devant la villa mauresque, en sont à présent vidés.

(...) Adessias

Pif


17-18 mai 2006 : Détermination d'un arbre (Melia Azederach)

Q1.

Salut Fox,

Juste un mot pour te transmettre le scanner d'une feuille très composée et une grappe de fleurs d'un arbre situé en face de l'hôpital de La Seyne.

Les fleurs sentiraient modérément le lilas et auraient à peu prés les mêmes caractéristiques.

Qu'est-ce-c'est ?

J'ai récupéré quelques fruits (probablement de l'an passé) mais avant de me lancer dans des initiatives périlleuses, je préfère me référer à ta science.

Adessias

Pif

R.

Salut Pif,

Ton arbre, actuellement en fleurs, est un arbre d'ornement qui est planté le long de plusieurs routes ou chemins de La Seyne et de la région du Midi. On en trouve un grand nombre le long de l'avenue P.-A. Renoir, près de l'école J.-J. Rousseau où je passe tous les jours. Ce n'est pas un arbre autochtone. Il a été amené d'Inde en Europe en 1656.

Il s'agit du Melia Azederach, famille des Méliacées. Noms vulgaires : Margousier, Pater Noster, Lilas de perse, Arbre aux chapelets, Arbre aux perles d'Inde, etc.

Tu peux voir sa fiche sur plusieurs sites internet, tels que :

http://aquat1.ifas.ufl.edu/melaze.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Méliacée
http://www.arbolesornamentales.com/Meliaazederach.htm
http://www.plantyfolia.com/fiches106-120/page8.php
http://www.chlorischile.cl/cursoonline/guia9/melia.htm
etc.

(…) A très bientôt.

Fox

Q2.

Hugh Foxie,

Merci pour ta détermination rapide et précise.

Les tortues dédaignent les fèves par contre pour les salades, pas de problème.

(...) Adessias.

Pif


15-18 mars 2006 : Traduction de noms de fleurs en provençal

Q1.

Bonjour

Je me permets de vous écrire car je me marie le mois prochain et suis a la recherche des traductions des fleurs suivantes en provençales :

- AGAPANDUS
- ANTHURIUM
- LIMONIUM
- EUSTOMA
- DELPHINIUM
- ZANTEDECHIA

Meme si il n y a pas de traductions pouvez vous svp me le donner au plus proche, vu que le thème de mon mariage est la provence je ne peux garder ces mots

Merci beaucoup de m'aider

Cordialement.

SB

R1.

Bonjour,

C'est un exercice difficile que vous me proposez, car plusieurs de ces fleurs n'ont été introduites ou ne sont connues en France que depuis peu d'années et sous leur nom latin. On ne peut donc pas retrouver leurs noms traduits, tels quels, dans les dictionnaires classiques de Provençal tel que celui de Frédéric Mistral avec lequel je travaille généralement, et qui date de 1873.

Je peux cependant tenter de faire des traductions littérales en partant des noms communs ou des noms vulgaires de ces fleurs. Voici ce que ça pourrait donner (mais ça n'engage que moi !) :

AGAPANDUS

Je crois que le nom latin est plutôt Agapanthus [Agapandus semble être une variante utilisée surtout par les Allemands] : Agapanthus umbellatus ou Agapanthus africanus, ou Agapanthe en français.

Les noms vulgaires de cette fleur étant : Lis du Nil, ou encore Tubéreuse bleue, on pourrait traduire en provençal par : Liri-de-Nil, ou Tuberouso blu.

ANTHURIUM

Noms vulgaires : Langue de feu ou Flamant rose : d'où les traductions : Lengo-de-fue, ou Becarut rose.

LIMONIUM

C'est un genre botanique complexe, dont une partie des espèces ont été renommées en Statice ou en Armeria. Certaines Statice sauvages (comme Statice limonium) sont appelées saladelles (en provençal Saladello). Quant aux Limonium cultivés, certains ont été appelés immortelles bleues, ce qui se traduirait par Saureto blu, ou Inmourtalo blu.

EUSTOMA

On dit aussi en latin Lisianthus, ou Lisianthus Bali ou Eustoma grandiflora. J'ai trouvé comme nom français : Campanule du Texas, ce que je traduirais par Campaneto-de-Texas.

DELPHINIUM

En français : Dauphinelle, ou Pied-d'alouette. Donc : Pèd d'aulouseto.

ZANTEDESCHIA

Zantedeschia aethiopica ou Zantedeschia africana. Ce sont les Callas des fleuristes, aussi connus sous le nom de pieds-de-veau. Donc je traduirais par Pèd-de-vedèu.

Voilà, sous toute réserve, ce que je peux vous proposer de mieux.

Meilleurs vœux de bonheur.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

merci beaucoup de votre travail, un grand grand merci vous m'avez bien aider

Cordialement.

SB

Q3.

Re-bonjour,

Sans abuser de vos services pouvez vous m'aider svp j'ai encore qq noms de fleurs qui m'échappent, par avance merci énormément.

iris bleu,
rose
arum
anémone
renoncule
tulipes
hortensia

vous m'êtes énormément utile et vous remercie par avance de votre aide.

Recevez monsieur mes salutations distinguées ou plutot tres distinguées.

SB

R3a.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message, mais je n'ai pas pu encore vous répondre en raison d'un déplacement de plusieurs jours.

Je serai de retour lundi et essayerai de vous envoyer ces traductions mardi 4 avril.

Cordialement,

JCA

R3b.

Bonjour,

Comme promis, voici quelques traductions ou tentatives de traduction des noms de fleurs que vous m'avez adressés (d'après le dictionnaire de Frédéric Mistral). Il y a parfois plusieurs traductions possibles. J'ai donné aussi quelques exemples d'utilisation de ces noms, en les associant à différentes couleurs ou différentes espèces.

Iris : iris, coutelet, glaujou. L'iris bleu est iris blu ou encore coutelas (l'iris germanique) ; flambo correspond à l'iris des marais.

Rose : roso. (roso roujo : rose rouge ; roso blanco : rose blanche ; roso jauno : rose jaune ; roso de Junoun : lis blanc ; roso d'ase : pivoine, etc.

Arum : Les formes sauvages semblent se nommer gouet, comme en français. Les formes cultivées sont plutôt les callas, ou pieds-de-veau : pèd-de-vedèu, ou encore figueiroun.

Anémone : anemouno. (anemouno di flouristo : anémone couronnée ; anemouno di bos : anémone des bois ; anemouno di prat : anémone des prés, etc.

Renoncule : Le nom générique est ranouncle. Selon les espèces, on dit aussi boutoun-d'or, loup-pauto, lagagno, cabro-gaio, jaunoun, etc.

Tulipe : tulipo, ou tulipan (tulipe sauvage) ; tulipo jauno : tulipe jaune ; tulipeto : petite tulipe ; tulipoun : anémone à fleurs rouges, etc.

Hortensia: ourtènsia

J'espère que l'une ou l'autre de ces traduction vous inspirera. Bonne chance.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Merci beaucoup vous m'avez bizn dépanner.

Cordialement.


3-8 mars 2006 : Demande d'autorisation de lien (ripisylve de Sainte-Musse)

Q.

Bonjour,

Sur notre site internet, nous avons mis un lien vers votre site web (le lexique provençal plus précisément).

Notre site reprend un peu l'histoire de Sainte Musse et a pour but de défendre la ripisylve de Sainte Musse, avec une pétition en ligne :

http://saintemusse.free.fr

http://saintemusse.free.fr/petition.htm

Cela vous dérange-t'il ? Si oui, nous l'enlevons.

Très cordialement

PB

R.

Bonsoir,

Bravo pour votre site. Merci pour votre message et merci d'avoir établi un lien avec le mien (lexique provençal). Je n'y vois aucun inconvénient.

Autre question, connaissez-vous la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, ses travaux et ses publication ? (J'en suis membre depuis 1958). Je pense que votre démarche et votre site intéresseraient cette Société.

Vous pourriez peut-être faire communiquer l'adresse de votre site à son Président (jeanclaude.peguin@wanadoo.fr) et à l'administrateur de leur site internet (ssnatv@mageos.com).

Merci par avance,

Cordialement,

Jean-Claude Autran


7-13 février 2006 : CD-ROM de la Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var

Q.

Je me permets de vous écrire pour vous féliciter de votre fantastique travail. Je connaissais votre site mais je viens de découvrir le travail que vous avez réalisé dans le cadre de la SSNATV.

Etant spéléologue, depuis mon adolescence, je me suis intéressé à toutes les publications qui traitaient de prêt ou de loin à la spéléologie, à l'hydrogéologie et aux sciences de la nature. À l'âge de 15 ans, j'ai dévoré les annales de la SSNATV que j'empruntais à la bibliothèque municipale.

Il y a peu, j'ai décidé de devenir membre de la société notamment pour retisser ce lien perdu entre la communauté spéléologique et la SSNATV. C'est là que j'ai découvert votre fabuleux travail de numérisation des annales ! M'étant frotté à la chose dans la cadre de mon travail spéléologique, je suis à même de mesurer le travail titanesque que vous avez réalisé.

J'ai pu en quelques seconde pu retrouver l'ensemble des publications réalisées par mes prédécesseurs et notamment parcourir un article que je cherchais depuis longtemps.

Merci pour votre travail qui est le gage de la transmission du savoir aux générations futures.

Cordialement

PM

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre aimable message et vos commentaires sur le travail que j'ai réalisé pour la SSNATV.

Il resterait encore à numériser les quelques numéros d'Annales qui ont été retrouvés pour la période 1900-1944, mais ce sera un travail très lourd vu la mauvaise qualité de la typographie. Et il ne semble pas, en ce qui vous concerne, qu'il y ait eu beaucoup d'articles de spéléologie de publiés pour cette période, du moins dans ces Annales.

Cordialement, au plaisir de vous rencontrer lors d'une prochaine réunion.

Jean-Claude Autran


15-16 novembre 2005 : La Seyne dans les publications de la Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var

C1.

Salut Pif,

(...) Ce message est surtout pour t'informer de quelques nouvelles pages qui pourraient t'intéresser sur mon site internet.

Comme j'ai terminé de numériser la totalité des Annales et des Bulletins de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, et que j'ai mis sur le tout sur un CD-ROM que j'ai remis à la Société, j'en ai extrait tous les articles, notes, compte-rendus de sorties, etc, qui mentionnaient les noms de La Seyne, Sicié, Janas, Tamaris, etc. Et j'ai eu l'autorisation du Président de mettre tous ces textes sur mon site.

On peut y accéder en allant à : Archives Familiales, puis : passe-temps favoris, puis : sciences naturelles, ou encore en cliquant directement sur le lien ci-dessous :

/loisirs/ssnatv.html

Les articles sont classés par discipline : botanique, géologie, histoire, archéologie, biologie marine, etc.

(...) Salut Pif, j'espère que tout va bien pour toi. A un de ces jours, très certainement.

Claudet.

R.

Hugh Fox,

Toutes mes félicitations pour les renseignements que tu viens d'ajouter sur ton site !

Je viens tout juste de terminer l'exploration de toutes les archives de la SSNTV et je regrette le manque de précision quant-au lieu exact où avaient été observés ces Quercus Aegilops.

Sur la falaise même, entre Sicié et Fabrégas, les chênes sont assez rares et mis à part quelques espèces de faible taille, je n'ai jamais remarqué de chênes chevelus.

A mon avis, il devait s'agir d'un des chênes de Bramas (Ou d'un de ses ancêtres) car le chemin qui menait du sémaphore au col de Bramas (Il descendait dans le vallon des feuillus, nommé ainsi par François Macchi) et arrivait alors au niveau du "refuge"où il se séparait en deux (Un sentier partait vers le Mai et un autre franchissait le col et rattrapait la route militaire de la pointe du cap Sicié qui contournait le fort Peyras mais qui, par le Bau Rouge reliait déjà Fabrégas à la corniche varoise.

J'avais trouvé, dans la partie Six-fournaise de la forêt de Janas, deux ou trois châtaigniers de belle taille. Je ne sais s'ils ont survécus au temps et aux incendies. Les connais tu ?

Je cherche toujours des renseignements sur la source du Rayolet qui prend naissance sur le flanc Nord du Montanié et qui suit le talweg à l'Ouest de l'aire des Masques avant de trouver la plaine au quartier Tallian et d'aller finir sa vie après la Repentance au lieu dit "le Rayolet", dans le Sud de la Coudoulière.

Cette rangée de cyprès le long de l'actuelle piste à incendie n'est pas venue là par le fait du hasard !

Dès que le temps deviendra plus favorable, je retournerai prospecter dans cette zone.

(...) Adessias !

L'ours des plages

Q2.

(...)

- Les chênes chevelus : je pense aussi, d'après leur itinéraire retour, que la SSNTV parle uniquement des chênes de Bramas.

- Je ne sais pas grand chose sur le Rayolet, et je ne connais pas les châtaigniers dont tu parles sur le versant six-fournais de Janas. Je me souviens de vestiges d'un lavoir avec un ou deux gros platanes, mais je nes ais plus quel sentier il faut prendre pour y tomber dessus sans se tromper. Je connais assez mal cette partie de la forêt et ça m'intéresserais d'aller y faire un tour approfondi. Si tu veux qu'on y fasse un tour ensemble dès que ça aura un peu séché. Je passerai te voir dès que possible pour en parler.

Alors, à très bientôt.

Foxiie


24-28 avril 2005 : Tourterelles et perruches

Q1.

bonjour,

je vous écrit pour demander un petit conseil. je viens de faire une volière dans mon jardin, et je souhaiterai savoir si les tourterelles et les perruches s'entendent bien entre elles ? Puis-je les mettre ensemble, et si oui est-ce que les perruches peuvent vivre dehors?

merci de me répondre

VM

R1.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message sur mon site jcautran.free.fr,

Mais la spécialité de notre ce site, c'est essentiellement l'Histoire de La Seyne-sur-Mer (Var), et nous n'avons aucune compétence sur les oiseaux et les volières. Nous n'avons aucune idée sur la cohabitation éventuelle de perruches et de tourterelles.

Je vous recommande de rechercher de tels conseils sur les sites internet consacrés à ces oiseaux en faisant une recherche avec élevage + tourterelle + perruche + cohabitation. Vous retomberez sur de nombreux sites, tels que :

http://elevage-oiseaux-agapornis-cacatoes-livre-oiseaux.editions-prin.fr/

http://www.nosvolieres.com/forum/viewforum.php?f=2&sid=8959194a62092ab406671fa28c1f146d

http://pageperso.free.fr/showtheme.pl?theme=10&valid=Accepter&st=60&offset=8

http://www.vivazoo.com/oiseaux/fiches/2/proposezvotrefiche/Rossignol+du+Japon.html

etc. etc.

Cordialement,

JCA

Q2.

je vous remercie infiniment d'avoir donner suite à mon message.

merci au revoir.

VM


23-28 avril 2005 : Association "Vespiland

Q.

Bonjour Monsieur Autran,

J'ai créé une association "Vespiland" (en 2003) qui a pour objectif de faire mieux connaitre le monde des insectes et le rôle qu'ils jouent dans notre société. Ils sont aussi exemplaires dans de nombreux domaines et le but de cette association est aussi d'aborder les questions d'environnement, d'économie d'énergie en prenant l'univers des insectes comme référenciel (d'une certaine manière on peut dire qu'ils sont dans le développement durable depuis plusieurs centaines de millions d'années !).

L'objectif de Vespiland est de créer une infrastructure permanente de pédagogie, étude, animations.. sur l'Entomologie.

La SSNATV accepte d'apporter sa caution scientifique à cette association Vespiland.

J'ai aussi créé un site http://www.vespiland.com pour cette association qui explique la démarche mise en oeuvre par Vespiland dans le cadre d'animations évènementielles, scolaires, grand public..

Dans ce site Vespiland j'ai développé une section sur les économies d'énergies avec entre autre une thématique sur les anciens Chantiers de la Seyne sur Mer.

J'ai établi un lien avec votre site Marius-Autran dans la rubrique: "L'énergie/ L'énergie autrement/ Mémoire/ Positive"

Ce lien est installé et vous pourrez le visionner sur le site Vespiland. Dans l'éventualité ou vous ne souhaiteriez pas que ce lien aparaisse tel que sur le site actuellement et dans le contexte de sa présentation, n'hésitez pas à me le faire savoir et je le retirerai de la présentation sur la page.

Meilleures salutations

JM

R1.

Bonjour.

Merci pour votre message et un grand bravo pour votre site, que j'ai trouvé remarquablement construit, à vocation pédagogique et grand public, pour la connaissance du monde des insectes.

Merci également d'avoir créé un lien entre votre site et le mien. Bien que mon site soit un peu marginal par rapport aux thématiques du vôtre, cela ne me dérange pas, bien au contraire.

Cordialement, sans doute à bientôt, à l'une des prochaines réunions de la SSNATV.

JCA


22 avril 2005 - 11 mai 2013 : La Verne, arbre ou roseau ?

Q1. (Article de Var-Matin, dans la page de La Seyne, 22 avril 2005)

 

R1.Var-Matin - A l'attention de J.D.)

Bonjour,

Suite aux questions posées dans votre article du 22 avril : « La Verne, arbre ou roseau ? » je me permets de vous proposer les commentaires suivants :

1) J'avais depuis longtemps noté dans les pages de mon site internet consacré aux rues et quartiers de La Seyne : http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_u_v.html cette inscription pour le moins curieuse concernant La Verne, qui se trouve sur la station de pompage à proximité du cours inférieur de l'Oïde :

« La Verne signifie Aunes (roseaux) ».

En effet, dans aucun ouvrage de Provençal, il ne semble exister de relation entre aunes et roseaux. Selon le dictionnaire de Frédéric Mistral et dans d'autres ouvrages de toponymie, le mot aune correspond à l'arbre aune, ou aulne. De même, le mot verne nous renvoie aussi à l'aulne, mot qui a comme vous le dîtes, une racine celtique ou gauloise vern, et qui se nomme en provençal vèr, vèrn, vèrnhe, verno, vernho, etc., et également aune.

2) Les noms de lieux dérivant de vern semblent toujours associés à des régions humides où poussent (ou poussaient ?) des aulnes. C'est le cas de La Verna et La Vernea (Alpes Maritimes), les Vernades (Var), la chartreuse de La Verne (Var), Laverne, Lavergne, La Vergne, etc. [et le mot vèr, ou vergne, signifie aussi marécage, en Rouergue].

3) Sur les quatre espèces d'aulnes de la flore française, deux ne se trouvent que dans les montagnes, une uniquement en Corse, mais la quatrième, l'aulne glutineux, ou verne, est une espèce actuellement commune dans toute la France (entre 0 et 1200 m), mais uniquement au bord des cours d'eau. Cet aulne n'est donc pas rare dans le Var ; on le trouve auprès de plusieurs cours d'eau du Centre Var, et aussi près de la Verne, rivière des Maures, expliquant la dénomination de la Chartreuse de La Verne.

4) Nous avons cependant vainement cherché des aulnes auprès du cours de l'Oïde [même avant apparition des feuilles, on devrait le reconnaître facilement à cette saison, grâce à ses chatons mâles allongés et ses cônes femelles, ressemblant à de minuscules pommes de pin de 1 cm], alors qu'on y trouve encore en abondance des frênes, des ormes, des sureaux, des peupliers, des figuiers, des mûriers noirs, etc.

5) L'hypothèse la plus probable pour expliquer le nom du quartier reste bien la présence ancienne d'aulnes ou vernes, mais ces arbres ayant maintenant disparu, soit parce que les lieux ne sont plus suffisamment humides (l'Oïde d'aujourd'hui reste pratiquement à sec, même après de grosses pluies, alors qu'au XIXe et au début du XXe, chacun sait que l'Oïde, ou ses affluents, alimentaient des lavoirs et faisaient tourner des moulins à huile), soit parce que ces aulnes auraient été exploités jusqu'à leur disparition [on s'est longtemps servi du bois d'aulne pour faire des sabots et des meubles ; et il a été aussi employé par les charrons et par les charpentiers pour les constructions qui doivent demeurer sous l'eau].

6) Alors, pourquoi un seul et pourquoi au féminin ? Un seul, parce qu'en toponymie, notamment provençale, on semble quelquefois assimiler le nom de l'arbre avec un nom de lieu planté de ces arbres. Exemples : Le Baguier (BdR), L'Avelan (Var), Le Rove (BdR) [et La Rouve ? à La Seyne], Tamaris (à La Seyne), etc.

Et pourquoi féminin ? Il n'y a pas de mystère ; simplement, le nom de cet arbre, en provençal, verno (terminaison -o), est du genre féminin, tout comme la platano, la figuiero, la piboulo, etc.

Cordialement,

JCA

NB1. Ce commentaire n'a jamais été inséré dans Var-Matin, et n'a jamais fait l'objet de réponse.

NB2. Postérieurement à l'envoi de ce commentaire, nous avons découvert plusieurs exemplaires d'aulnes dans la forêt de Janas, le long de ruisseaux (non permanents), à la fois du côté de La Seyne et du côté de Six-Fours (Francillon, Rayolet). Mais il semble s'agir d'arbres plantés ou naturalisés et non autochtones car appartenant apparemment à l'espèce Alnus cordata - l'aulne de Corse (ou à une espèce hybride cordata x glutinosa ?) d'après la grosse taille des cônes, la forme des feuilles et leur caractère régulièrement denticulé sur les bords (voir photo ci-dessous). Il était dit que cet aulne était exclusivement Corse, le long des cours d'eau. Mais il existe maintenant dans les catalogues de pépiniéristes, et il se rencontre donc aussi sur le continent où il est souvent planté et parfois naturalisé. « Peu exigeant sur les qualités du sol et à croissance rapide il présente un intérêt tout particulier pour habiller rapidement des terrains nus, comme les aires de repos d'autoroute où on le rencontre fréquemment ».



R2. (11 mars 2013) (à M. le Maire de La Seyne)

Monsieur le Maire et cher ami,

    Permettez-moi de vous soumettre la question suivante de la part de l’association des Amis de Janas et du Cap Sicié - qui m’a désigné pour vous écrire eu égard à mes modestes connaissances en langue provençale et en botanique :

    Il existe en effet, depuis plusieurs années, au quartier de La Verne, près de l’extrémité nord du boulevard Garnault, un petit bâtiment (station de pompage : photo ci-jointe) sur lequel se trouve peinte une curieuse inscription :

        « En provençal la Verne signifie : Aunes (roseaux) »

Photo J.-C. Autran, 2013

    La décoration de ce bâtiment ne manque pas de sens artistique mais reste néanmoins totalement erronée en matière de botanique et de langue provençale.

    En effet, à notre connaissance, le roseau, en provençal, n’a jamais été désigné par aunes, mais bien par cano, canavèro, ou canèu. Tandis que Verne (en provençal verno, ou encore averno, vergno, etc., mais également aune) désigne l’aune, ou aulne (Alnus glutinosa), arbre qui croît au bord des eaux. Nombre de lieux en France (Verne, Vernette, Lavergne, Les Vergnes, la chartreuse de La Verne, etc.) ont cette même étymologie.

    En aucun cas, aune ou verno, n’ont donc de rapport avec le roseau. Ils désignent toujours l’arbre aune ou aulne. Cet arbre, qui est fréquent, par exemple, au bord du ruisseau proche de la chartreuse de la Verne, et dont on trouve aussi quelques exemplaires dans des lieux humides de la forêt de Janas, ne semble cependant plus exister dans le quartier de La Verne. Il est vraisemblable qu’il y fut fréquent autrefois, mais qu’il ait disparu, soit en raison de la surexploitation de son bois, soit parce que le cours inférieur de l’Oïde n’est plus aujourd’hui suffisamment humide.

    Il nous paraît donc logique que cette inscription inexplicable du boulevard Garnault soit rectifiée, car elle heurte le bon sens des Provençaux et induit en erreur les promeneurs.

    Nous vous remercions de bien vouloir porter attention à notre demande et vous prions, Monsieur le Maire, d’agréer l’expression de nos sentiments amicaux.


Jean-Claude Autran
pour Les Amis de Janas et du Cap Sicié


PS. Il semblerait que cette même demande de rectification ait été adressée aux municipalités précédentes (voir Var-Matin, 22 avril 2005), sans qu’il lui ait jamais été donné satisfaction.


Articles relatif à Aune et à Verno dans Lou Tresor dou Felibrige de Frédéric Mistral
Article relatif à Verne dans Les noms de lieux de l'Ouest Varois de H. Ribot et A. Peretti (2009)

Q3. (18 mars 2015).

Et le débat continue sur Facebook : (Var Tamaris Sur Mer)

(...) BM : mais savez-vous pourquoi la Verne ?

SS : La verne ou aulne qui est un roseau non ?

Boris Meyer La vergne ou Vergne… Déjà au début du XVIIe siècle les rares habitants de ces quartiers et leurs rares visiteurs désignaient les lieux de ces rivages par le milieu naturel : sable qui donna Sablettes, Mar Vivo désignant la mer vive du large, La Verne par l'existence d'un végétal, le verne, qu'on nomme aussi vergne ou aulne, répandu dans le cours inférieur du ruisseau de l'Oïde

Origine des quartiers de La Seyne
Ce site donne accès à l'histoire de La Seyne sur Mer (Var), au travers du tome 8 de l'ouvrage
jcautran.free.fr

Var Tamaris Sur Mer oui c'est bien cela l'origine du nom

SS : Je n'ai rien inventé c'est marqué sur une facade de maison en allant à la verne

(...) BM : Pas une façade si les souvenirs de ma dernière balade sont exacts. Mais une sorte de bloc proche d’un relais E.D.F.

Jean-Claude Autran : L'inscription existe bien sur un bâtiment qui est une station de pompage, boulevard Garnault. Mais elle est totalement erronée et Les Amis de Janas et du Cap Sicié essayent de la faire corriger depuis 10 ou 15 ans ! Sans succès. L'artiste qui l'a faite n'en a pas envie. Les habitants du quartier non plus. Et pourtant, c'est une aberration : ni "verne", ni "aunes" n'ont de rapport avec le roseau, mais désignent l'arbre aulne, ou vergne, ou verne. Voir les échanges qu'il y'a eus sur ce sujet avec Var-Matin et avec le maire de La Seyne dans le forum de mon site : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/forum/faune_et_flore.html#5. Comme il y aussi un tag sur le bâtiment, le maire m'a même dit en plaisantant qu'il n'y avait plus qu'à faire revenir le taggeur pour qu'il continue à barbouiller le bâtiment et fasse enfin disparaître l'inscription...

VTSM : Merci pour cette précision !

BM : C'est exactement mon souvenir, merci monsieur Autran.

SS : La façade d'un relais. Oui exact


Q4. (*) Que dit-on, d'ailleurs, de l'étymologie du mot "verne" dans l'ouvrage La Chartreuse Notre-Dame de la Verne en Provence (Miraille Maurel, 1973) ?
« C'est l'arbre, l'aulne [Alnus glutinosa], qui est à l'origine du nom. Il est encore appelé vernela verno en provençal ».







19 novembre 2004 - 15 novembre 2008 : Espèce rare de chêne dans la forêt de Janas

C1a. (à Serge Malcor).

Salut à toi, Ours (et Ecrivain) de Sicié,

Suite à notre conversation d'hier soir, j'ai retrouvé le bulletin de la Société de Sciences Naturelles de Toulon qui mentionnait le gland de chêne chevelu de Janas :

Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var

BULLETIN N° 215. - 32e ANNÉE. 3e et 4e TRIMESTRES 1976

…………………………………………..

SÉANCE MENSUELLE DU 7 NOVEMBRE 1976

……………………………………

2.) Un gland inhabituel.

M. Raymond NARDI transmet à la Société, de la part de M. Guy COLAS, l'observation faite, dans la forêt de Janas, de quelques exemplaires d'un chêne chevelu que l'on pourrait, à première vue, considérer comme Quercus cerris L. Un gland de ce chêne, présenté en séance, est remarquable par l'originalité de sa cupule, de 6 à 7 cm de diamètre sur 5 à 6 de haut, couverte d'écailles longues, linéaires et tortillées, et qui pèse, sèche, 35 à 40 grammes.

Il s'agit plutôt, cependant, de Q. Aegilops Mill. - Q. Velani Oliv., dont il n'existe que de rares pieds en Provence (signalé à Évenos et à Grasse).

On retrouve sur certains sites internet quelques descriptions et photos de cette espèce de chêne. Voir à :

http://crdp.ac-besancon.fr/ressourc/flore/flore/Fagaceae/especes/quercus_cerris.htm

http://www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/quercerr.htm

Concernant le Daphné Gnidium, tu en trouveras aussi la description sur les sites suivants :

http://perso.wanadoo.fr/steven.piel/garou.html

http://crdp.ac-besancon.fr/ressourc/flore/flore/Thymeleaceae/especes/daphne_gnidium.htm

Salut Pif, à un de ces jours.

Fox (ou Foxygène)

C1b.

Salut Pif,

En baladant en famille par l'un des sentiers que nous avions empruntés ensemble la semaine précédente (au départ du parking, puis en montant à droite), je suis tombé sur deux chênes situés environ 200 mètres avant les deux sous lesquels nous avions recherché des glands chevelus, également du côté du thalweg et à hauteur d'une grosse souche coupée.

Ces deux autres chênes ont des feuilles proches de celles des trois autres que tu m'as montrés au départ de la montée au sémaphore (c'est-à-dire dentées avec de petites arêtes), et l'un d'eux avait encore une grosse cupule chevelue mais le gland avait dû tomber et on ne l'a pas retrouvé.

Je ne dis pas que les deux chênes que tu m'as montré n'étaient pas des chevelus (puisqu'on y avait vu des petits glands mal formés), mais peut-être les deux autres chênes que j'ai trouvé un peu plus en aval sont d'une autre espèce ou sous-espèce. Peut-être (?) les deux que tu m'as montrés sont des Quercus Cerris et les deux autres que j'ai trouvés sont des Quercus pseudo-suber. Il faudrait revoir s'ils perdent ou non leurs feuilles à l'automne (le Cerris les perd assez tôt, le pseudo-suber les garde jusqu'à la fin de l'hiver).

Mais je ne sais pas lesquels correspondent à ce que la Société des Sciences Naturelles désignait par Q. Aegilops Mill. - Q. Velani Oliv. car aucune de ces appellations n'est citée dans mes nombreuses flores de France.

Je vais essayer de t'envoyer la photo du gland que j'ai trouvé, mais je ne sais pas si tu vas pouvoir l'ouvrir (les dernières fois que je t'ai envoyé des images il y avait eu des problèmes). Je t'envoie donc les photos sur un second message, après celui-ci. Tu me diras si tu as pu les ouvrir (...).

Claudet

C1c.

Essai d'envoi des photos de glands de chêne chevelu.
Jean-Claude Autran

R1.

Salut Foxygène !

Ton mot me fait douter au sujet des arbres que je t'ai montré, surtout quand tu me parle d'une souche à proximité de tes investigations.

Je me souviens qu'il y a une vingtaine d'années, il y avait alors trois de ces arbres et que l'un d'entre eux à été sacrifié pour les besoins de la piste forestière. C'était celui situé le plus à droite, de l'autre côté du chemin actuel. Sa souche devait avoisiner les 20 cm de diamètre et ne dépassait le sol que de quelques centimètres.

Je me demande actuellement si je t'ai bien montré les vrais chênes chevelus ou si tu en as découvert d'autres.

Ceux que je t'ai montré sont ceux sur lesquels j'avais récupéré les glands que j'avais essayé de faire germer l'an passé, mais quand j'avais eu connaissance de cette espèce (par un client de la pharmacien pour qui j'étais allé récupérer quelques glands), je les voyais plus imposants.

Peut être s'agit-il de ceux dont tu me parle ?

Je vais y retourner un de ces jours pour vérifier tout ça ! Si tu es interressé fais le moi savoir !

L'ancien garde forestier, monsieur Macchi, m'en avait aussi montré un au croisement avec la piste qui va rejoindre le chemin des crêtes. (Celui qu'on laisse sur la droite lorsqu'on suit la piste de Bagna Camiso). Mais l'agrandissement de la piste a eu raison de cet arbre qui se trouverait actuellement au milieu de la bifurcation.

Les photos sont très bien sorties mais le texte reste illisible.

Amitiés à tous.

Pif

Q2. (24 Octobre 2005).

(...) Toujours à Janas, j'ai pu trouver 4 autres glands de chênes à gland chevelu. Je t'avais dit que j'en avais trouvé un sur le sentier qui monte vers Bagno Camiso, mais j'en ai trouvé 4 autres, tombés à terre, au pied de l'un des 3 chênes que tu m'avais montrés près de la route de la corniche, côté Sémaphore. Ils venaient uniquement du chêne le plus au sud, et tous semblaient être tombés d'une même branche exposée au sud-est. Il ne semblait plus en rester sur l'arbre. Je les ai photographiés et maintenant replantés en espérant que l'un au moins va germer (mais ils semblaient déjà attaqués par des vers). Il me semble aussi que les 2 groupes de chênes n'appartiennent pas à la même espèce, ou sous-espèce (voir photo ci-jointe). La forme des feuilles et la forme du chevelu de la cupule du gland ne sont pas absolument identiques.

Claudet

Chênes à gland chevelu de la forêt de Janas
A gauche : branche de l'un des chênes du sentier qui monte vers Bagno Camiso
A droite : branche de l'un des 3 chênes situés près de la corniche varoise, au départ du sentier du Sémaphore

Q3.

Salut Pif,

(...) Enfin, dernier épisode des chênes à gland chevelu de Janas, (mes glands n'ont toujours pas germé en pots), mais j'ai trouvé un vieux compte-rendu de sortie (1936) à Janas de l'ancienne Société d'Histoire Naturelle de Toulon, qui mentionne déjà ces chênes avec quelques nouvelles explications sur leur origine. Je te le recopie ci-dessous :

Une dizaine de membres ont parcouru les bois de Janas, près La Seyne, et sont revenus par le chemin qui longe la falaise depuis le cap Sicié jusqu'à l'anse de Fabrégas. Le groupe a retrouvé la station de Quercus aegilops, le Chêne Velani. M. Jahandiez a pu réunir les précisions suivantes sur cet arbre :

« Ce chêne remarquable originaire d'Orient, de Grèce et du Sud de l'Italie, aurait été introduit, de semis, dans la forêt communale de La Seyne en 1850 par l'inspecteur des forêts Vincent qui participa si largement aux reboisements du Faron où il introduisit aussi cette espèce une dizaine d'années plus tard, et que nous avons vue sur les crêtes en 1914. Avant ces dates, le Q. aegilops a été cultivé au jardin botanique de la Marine à Toulon d'où il fut transporté en 1849 à celui de St-Mandrier.

« Ce chêne a été confondu quelquefois avec le Q. Cerris L. « qui existe spontané dans l'Ouest et l'Est de la France. Ces deux arbres possèdent des feuilles caduques ou marscescentes et sensiblement différentes, mais c'est surtout leur fructification qui permet facilement de les distinguer.

« Dans le Q. aegilops les cupules très grosses atteignent souvent 4 à 6 cm. et plus de diamètre, elles sont couvertes d'écailles longues de 15 à 20 mm., larges de 3 à 4 mm. ; le gland ombiliqué dépasse à peine d'un tiers la cupule, plus large que longue.

« Le Q. Cerris possède des cupules hémisphériques, larges de 2 à 3 cm., hérissées d'écailles étroites, molles, presque filiformes, étalées ou recourbées ; le gland dépasse d'une moitié la cupule.

« Les larges cupules du Q. aegilops, riches en tanin, sont l'objet d'un commerce assez important sous le nom de Vélanèdes, nous en avons vu, il y a longtemps, des centaines de sacs sur les quais de Smyrne ; on les utilise pour la tannerie et la teinture en noir. Ses glands sont consommés en Grèce et en Asie-Mineure, de même que ceux du Q. ilex L. var. Ballota DC, en Espagne et dans l'Afrique du Nord, ils entrent aussi, torréfiés, dans la préparation du Racahout, en mélange avec du sucre et du chocolat ».

(Extrait des Annales N° 20 de la SHNT, pp. 19-20 - 1936).

Salut Pif, j'espère que tout va bien pour toi. A un de ces jours, très certainement.

Claudet.

R3.

Hugh Fox,

Toutes mes félicitations pour les renseignements que tu viens d'ajouter sur ton site !

Je viens tout juste de terminer l'exploration de toutes les archives de la SSNTV et je regrette le manque de précision quant-au lieu exact où avaient été observés ces Quercus Aegilops.

Sur la falaise même, entre Sicié et Fabrégas, les chênes sont assez rares et mis à part quelques espèces de faible taille, je n'ai jamais remarqué de chênes chevelus.

A mon avis, il devait s'agir d'un des chênes de Bramas (Ou d'un de ses ancêtres) car le chemin qui menait du sémaphore au col de Bramas (Il descendait dans le vallon des feuillus, nommé ainsi par François Macchi) et arrivait alors au niveau du "refuge"où il se séparait en deux (Un sentier partait vers le Mai et un autre franchissait le col et rattrapait la route militaire de la pointe du cap Sicié qui contournait le fort Peyras mais qui, par le Bau Rouge reliait déjà Fabrégas à la corniche varoise.

(...) Adessias !

L'ours des plages

Q4a. (1er mai 2005) : Chêne à gland chevelu

Salut Pif,

Que dis-tu de ma plantation ?

Fox

Q4b. (15 avril 2007)

Salut Pif,

Je ne t'avais plus donné de nouvelles du chêne à gland chevelu qui avait poussé fin 2004 à partir du seul gland qui avait bien voulu germer. Il a passé un assez bon été 2006 et il va maintenant sur ses 30 mois. Voir photo ci-jointe.

Adessias

Claudet

C5. (15 Novembre 2008)

Pour mémoire : article publié dans Var-Matin dans la page de Six-Fours le 15 Novembre 2008.
Mais ce n'est pas une vraie découverte ! Vu que ces chênes ont été signalés en plusieurs endroits de la forêt de Janas depuis des décennies (voir ci-dessus).
En outre, d'après le Professeur Marcel Barbero, il s'agirait plutôt de l'espèce Quercus ægilops que de l'espèce Quercus cerris. Ces chênes auraient été plantés pour tester leur intérêt dans le reboisement de la forêt de Janas, mais l'idée fut abandonnée en raison de leur croissance lente et de leur hauteur qui ne dépasse pas quelques mètres.

Quoi que, personnellement, nous n'excluons pas qu'on ait affaire à deux formes légèrement différentes selon le site. Ainsi, les 4 exemplaires situés à gauche de la piste conduisant à la montée de Bagno Camiso sont certainement du type aegilops, tandis que les 6 ou 7 qui se trouvent près de la Corniche Varoise (à hauteur de Bramas, au départ de la piste la plus à l'ouest montant au Sémaphore) semblent avoir des caractères les rapprochant du type cerris (hybride ? ou sous-espèce ?). A noter que 3 de ces chênes sont du côté droit en montant. Ils sont alignés dans une direction nord-sud et espacés de'environ 5 mètres. Le plus au sud a 5 troncs, le suivant a 2 troncs et le plus au nord un seul tronc dont la base est presque au contact de celui d'un chêne liège. Il existe (au moins) trois autres exemplaires de ces chênes, plus petits, du côté gauche de la piste. En hiver, il est facile de les distinguer parmi les autres chênes puisque, eux, perdent leurs feuilles, contrairement aux chênes verts et aux chênes-liège. Et aussi, on les reconnaît grâce aux quelques rares glands chevelus qui restent accrochés aux branches tout l'hiver (photo ci-après).

Jean-Claude Autran

C6. (10 avril 2009) (à SM)

(...) Autre chose, j'ai trouvé hier un autre chêne à gland chevelu, près de la corniche varoise (de l'autre côté de la route par rapport au parking de Bramas). On en connaissait déjà 3 au départ et à droite du même sentier qui amène à Sainte-Estelle (plus quelques autres plus petits un peu plus haut à gauche). Mais il y en a un quatrième, beaucoup plus gros, peut-être le plus gros de cette espèce dans tout le massif, situé entre les 3 premiers et la route. La période est encore propice en ce moment pour les repérer car ils débutent leur floraison, avec l'apparition de leurs jeunes feuilles vert-jaune. Par rapport aux autres chênes (vert et liège, qui ont gardé leur feuillage persistant) et aux chênes blancs qui (du moins à cet endroit) sont un peu plus tardifs, on repère très facilement et de très loin les chênes chevelus. Mais d'ici huit jours, on ne les distinguera plus aussi facilement des autres.

Jean-Claude Autran

Voir la suite des échanges sur ce sujet ci-dessus



 

28 décembre 2003 - 4 février 2004 : Echanges à propos de la faune et de la flore locales

C1.

Salut jeune homme !

(...) Le Morvellous est une sorte de pissacan, le bolet gluant, dont le mucus tache les mains et les doigts, quand on retire la cuticule du champignon.

Le Morvellois, par contre est une Volvaire (Famille proche des amanites) dont le pied blanc et surtout le chapeau grisâtre est recouvert d'une matière gluante (les vestiges de la volve ?). Il y en a un rodou près du sentier, entre la cheminée et la pierre de l'autel ! (...)

Bois fumant : Nom donné au bois des "lianes" de clématite (Clematis vitalba) dont les nombreux canaux de sève une fois séchés formaient de merveilleuses cigarettes (ou cigares).

Nous fabriquions également des pipes avec les cannes de Provence (Arundo donnax) et on les remplissait avec des feuilles d'armoise séchées. C'était idéal pour vomir le repas de midi ! (...)

Cigale de mer : Ce n'est pas la galathée qui est un décapode possédant des pinces et qui vit dans les roches. La cigale est un décapode sans pinces (comme la langouste) dont la paire d'antennes s'est transformée en deux excroissances larges qui lui donnent la physionomie d'une cigale. Il existe la grande Cigale de mer qui peut atteindre les neuf cents grammes (j'en ai capturé une bonne demi-douzaine sur le tombant des Deux Frères), et le Cigalon qui atteint péniblement les dix centimètres et qui se complaît dans les herbiers de posidonies. C'est lui qui est très estimé pour décorer la bouillabaisse.

Escargot de mer : L'escargot de mer possède une coquille analogue à celle de ses cousins terrestres. (J'en possède quelques exemplaires.) La limace est le Nudibranche (Branchies nues).

Gabian : Exclusivement le goéland. La mouette se nomme la gabianello. Elle a tendance à remplacer petit à petit le gabian, depuis qu'on a fermé leur cantine préférée : L'émissaire.

Liche : Cette espèce de poissons n'a rien à voir avec les requins ! C'est un scombridé de la sous famille des carangues. Poisson plus proche du thon et du maquereau. (j'ai eu l'occasion d'en harponner deux et je peux te certifier que j'ai fait du ski nautique sous marin derrière ces monstres) ! (...)

Tu as certainement plus raison que moi pour le pinsot (surtout si le pin sylvestre ne pousse qu'à partir de 800 mètres), toutefois il y a très peu de pins maritimes, non plus dans ce coin (serait-ce une embuscade des chenilles processionnaires, qui les affectionnent particulièrement ?). Les pins les plus fréquents dans la zone qui jouxte la source, du côté du Brusc, doivent être des pins d'Alep mais mes connaissances botaniques sont très rudimentaires. Celui qui a donné son nom à la source était peut être un pin maritime. Est-il mort de vieillesse ou par la voracité des chenilles ? Nous ne le saurons probablement jamais.

Serge

R1.

Salut Serge,

(...)

- bois fumant : j'ignorais l'histoire des lianes de clématite, mais tu as forcément raison ; je ne me souviens que des tiges desséchées d'asphodèle que des gamins devait aller chercher sur certains versants de collines (pas moi car je ne sortais jamais, c'était plutôt les Fouraignan et compagnie), mais je ne sais plus s'ils les prenaient dans les pentes de Janas qui avaient autrefois brûlé, ou si c'était sur les collines calcaires, Baou de 4 Ouro, Croupatier, où il y en a beaucoup. Mais je me rappelle quand même des P4 de chez Henric.

- cigale de mer : il y avait bien confusion de ma part avec galathée (vieux souvenir erroné d'un cours de zoologie d'Agro). J'adopte donc ta définition. Mais le grand Larousse assimile aussi la cigale de mer au genre Scyllare des crustacés décapodes.

- escargot de mer : ce que je me représente bien pour en avoir en collection c'est la Natica millepunctata, qu'on appelait dans ma famille « limace de mer », mais elle a bien une coquille (comme on désignait souvent limaces certains genres d'escargots terrestres - les limaces vraies étant alors les « limaces sans coquilles »). Il faudra qu'on en reparle car je ne sais plus à quoi ressemble ce que tu appelles Nudibranche. En attendant, j'ai retiré le terme trop ambigu d'escargot de mer pour ne laisser que celui de limace de mer.

- liche : évidemment, tu sais mieux que moi de quoi il s'agit puisque je n'ai jamais plongé et que ma connaissance du sujet n'est que livresque. Je m'étais référé d'une part à un vieux fascicule de la faune de France qui, pour liche, renvoyait au « genre Scymnus (Scymnus lichia), voisin du requin ». D'autre part, à un site du Centre d'Etudes et de Recherches Ethnologiques qui fournit les noms latin, commun et vernaculaire des poissons pêchés sur les côtes varoises. Au cas où tu ne connaîtrait pas ce site, voici son adresse :

http://cerev.online.fr/tableaupoissons.htm

Pour eux, la liche, c'est Trachynotus glaucus (je ne sais pas à quelle classe de poissons ça correspond).

Je m'étais donc permis de proposer pour liche : « Nom de divers poissons de mer de grande taille, etc. ». Mais comme ces faunes ou ces listes sont probablement faites par des généralistes ou des théoriciens qui ne connaissent pas forcément les côtes seynoises, je me fie donc entièrement à toi si tu penses que ce que nos pêcheurs ou plongeurs appellent la liche, c'est un « scombridé des la sous-famille des carangues ».

Jean-Claude

C2.

Salut Fox,

(...) Tu avais un peu raison avec ta liche (Scymnus lichia ou requin liche) qu'on peut rencontrer en Méditerranée. Squale à cinq fentes branchiales, dépourvu de nageoire anale et sans aiguillon devant les nageoires dorsales. Je n'en ai jamais rencontré !

Les véritables liches, de la famille des Carangides, sont des proches parents des petits chinchards, du poisson pilote (Naucrates ductor), du tassergal et des carangues. la taille est de 1 m pour Lichia Amia et de 30 à 70 cm pour L. Vadigo et L. glauca.

La petite Cigale ou Cigalon est Scyllarus arctus quand à la grande cigale c'est Scyllarides lactus qui peut atteindre la taille de 45 cm.

Pour les escargots et les nudibranches, j'attends ton prochain passage car il y a aussi le lièvre de mer qui est une variété de limace de taille conséquente (jusqu'à 30 cm). Je ne croit pas en posséder de diapos.

Serge

R2.

Salut Serge,

La liche : merci pour tes nouvelles précisions et les noms latins des principales espèces.

Gabian - gabianello : J'ai suivi ta distinction. Mais je ne suis pas entré dans les mots savants car le genre Larus, dans la Faune de France semble couvrir 7 ou 8 espèces de mouettes ou goélands, tandis que Lou Trésor dou Felibrige utilise gabian à la fois pour les goélands (dont le grand gabian, Procellaria puffinus, ou Puffinus cinereus ? qui sont des pétrels) et les mouettes, tout en distinguant bien cependant la gabianolo, ou mouette rieuse (Larus ridibundus).

Ton vieux Fox

C3.

Salut à toi Fox,

Je me souviens avoir entendu dire "Machotte" comme synonyme de grande cigale de mer. Mais ce terme était employé par un camarade de plongée originaire de l'Aude.

Masque désigne bien la Castagnole de notre côte, malheureusement dans mes livres je ne trouve sous ce vocable que l'hirondelle de mer (Brama Rayi) qui peut atteindre des dimensions allant jusqu'à 1 m. Nos masques dépassent rarement les 10 cm et possèdent une queue bifide très prononcée mais de longueur similaire. Elles sont de teinte gris noirâtre et se tiennent constamment aux environs des tombants rocheux en bancs diffus. Leurs alevins ont une allure plus effilée et une livrée d'un magnifique bleu phosphorescent ; ils fréquentent en groupe les anfractuosités rocheuses et semblent compter sur leur couleur et leur effet de groupe pour dissuader les prédateurs. Est-ce le même poisson, à l'état juvénile, ou une autre variété ?

Ton vieux Pif


30 juillet 2003 : La sibeque

 
Q1.
 
Bonjour,

Vous m'aviez gentiement renseignée l'autre fois sur la cassie, cette fois ci je me pose une question sur le terme "sibeque" dont j'ignore l'orthographe exacte, connaissez vous l'explication de ce terme pour désigner l'apéro ?

Merci d'avance pour votre réponse.

Bien amicalement,

JMP

 

R1.
Bonjour,

Depuis que votre message m'est parvenu, j'ai fait un certain nombre de recherches dans tous mes dictionnaires ou lexiques de langue régionale. Malheureusement, je ne trouve rien qui ressemble au terme sibeque, en relation avec le sens d'apéro.

Je ne vois rien d'intéressant qui débute par sib-. Par contre, commençant par cib- on trouve, en provençal, cibèquo ou civèco, mais cela désigne la chevêche, petite chouette, on encore le capricorne. La racine cib- conduit aussi à civeto/cibeto : cive, civette, ciboulette ; ou cebeto, petit oignoin, plantes odorantes ou aromatiques, mais je ne vois pas le rapport avec un apéritif.

 
Si vous pouviez me préciser le contexte d'utilisation de ce mot sibeque, ou me suggérer d'autres orthographes ou homonymes possibles du mot, je pourrai encore essayer de chercher. Mais, pour l'instant, je ne vois vraiment pas comment vous aider davantage.

Cordialement,

 
JCA
 
 
Q2.
 
Bonjour,

Merci pour vos recherches. Vous m'avez donné un élément qui pourrait être une réponse. Si le terme désigne des plantes odorantes ou aromatiques, ne serait ce pas du au fait que le pastis est à base de ces plantes très odorantes justement ? pourriez vous m'indiquez vos références pour cette information s'il vous plaît ? je la trouve particulièrement interessante car je ne sais pas chez vous, mais chez nous le terme cibeque désigne surtout le pastis et puis l'apéro par déformation ensuite.

Bien cordialement,

JMP

R2.

Bonjour,

Mes sources concernant la racine cib [dont je disais qu'elle conduit à civeto/cibeto : cive, civette, ciboulette ; ou cebeto, petit oignon, plantes odorantes ou aromatiques] sont simplement Lou Tresor dóu Felibrige - Dictionnaire Provençal-Français, de Frédéric Mistral.

Il y est dit textuellement : CIVETO, CIBETO (languedocien, gascon) (du roman sivela). Substantif féminin. Cive, civette, espèce d'ail, v. ceboulo. Racine cebeto.

Mais (bien que ne sachant pas de quelle région vous êtes exactement), je ne vois cependant pas de rapport entre ces plantes utilisées en cuisine et l'arôme du pastis, qui est plutôt à base d'anis, pour lequel, en provençal, on dit anis, anisse, et qui donne la famille de termes anisa, anisado, aniseto, anisetaïre, etc. Donc pour moi, le rapport avec sibeque (que je ne trouve cité dans aucun des lexiques provençaux que je possède) n'est pas clair du tout. Mais peut-être qu'en cherchant encore et en interrogeant des anciens nous arriverons à une piste sérieuse.

Bon courage.

Cordialement,

JCA


27 mai 2003 : Plante la cassie

Q.

bonjour,

je trouve votre lexique très intéressant et c'est une très bonne initiative.

j'organise des visites sur un sentier aménagé ("paroles de végétaux") à côté de notre exploitation agricole au cours desquelles j'explique les traditions provençales à travers les végétaux. je ne manquerai pas de parler de votre site car ça peut intéresser les gens.

Dans une de ses nouvelles où il est question de la tradition du "mai" et de la "maïo" la belle de mai, Paul Arène évoque une plante qui s'appelle la cassie, sauriez vous de quelle plante il s'agit ?

je vous remercie par avance de votre réponse.

bien cordialement,

JMP

R.

Bonjour,

Voici quelques éléments de réponse à votre question sur la cassie, trouvés sur internet :

- Cassie, Cassier, Mimosa de Farnèse (Acacia farnesiana Willd.) : Amérique centrale (St Domingue)

- Cassier de Java (Cassia javanica) : Java, Malaisie

Les parfumeurs en utilisent deux espèces : l'acacia decurrens et l'acacia farnesiana, également appelé cassie. Le premier, aux notes riches et florales, se marie bien aux parfums floraux, alors que le second développe, outre ses facettes fleuries et chaudes, des notes poudrées et fruitées. Dès 1906, Caron utilise le decurrens dans un parfum baptisé Mimosa. Par la suite, on retrouve cette fleur dans Mimosa pour moi, de l'Artisan parfumeur, créé par Anne Flipo (Charabot), et dans les créations de Diptyque. Il est également présent dans les notes florales de Vacances, de Jean Patou, Private Collection, d'Estée Lauder, Champs Elysées, de Guerlain, Amarige, de Givenchy... Le farnesiana est présent quant à lui dans Une fleur de Cassie, de Dominique Ropion chez Fréderic Malle, Amazone, d'Hermès...

Grâce à son climat exceptionnel, à l'abri protecteur des vents que lui fait sa ceinture de collines, Le Cannet est, sur la Côte d'azur le centre le plus important de l'exploitation de l'arbre à Cassies (acacia farneziana, mimosa de Farnèze). On le nomme Cassier dans le pays, cette désignation peut être cause d'erreur car ce nom est généralement appliqué par les botanistes à l'arbre là fruits purgatifs qui produit la casse. (Cassia fistula [Cassier, Faux séné, Averse dorée, Casse, Canéfier ; nom latin : Cassia fistula - famille : Caesalpiniaceae, Fabaceae]). Le nom le Cassier est encore donné par abréviation au Cassissier espèce de groseiller (ribes nigrum), les fuits servent à faire la liqueur connue sous le nom de Cassis.

L'Arbre à fleurs de cassies est, de tous les arbres à parfums, l'un des plus délicats et des plus impressionnables aux modifications brusques de la température. La culture en pleine terre est donc le signe indicateur le plus irréfutable des avantages climatériques que présente notre localité.

On compte qu'un arbuste, dès sa quatrième ou cinquième année, produit de 500 à 750 grammes de fleurs ; cette récolte va en augmentant rapidement jusque vers la dixième année; après quinze ans, ]es arbustes doivent être remplacés.

Le prix de la fleur de cassie varie entre, cinq et dix francs le kilo dans les années moyennes; il s'est élevé à dix-huit et vingt francs, à la suite de gelées. On dit même que les première fleurs de cassies récoltées dans la région, ont été achetées au prix fantastique de quatre- vingt francs le kilo.

Les fleurs de cassies sont livrées à la parfumerie qui en retire une essence suave par le procédé de l'enfleurage, ou par des moyens divers. C'est d'ailleurs l'unique parfum que la chimie moderne n'ait pas encore réussi à imiter. Les fleurs de cassies sont aussi vendues en fleurs coupées et écoulées en petits bouquets, sur tout le littoral, a Nice, Cannes et marseille principalement; la délicatesse de cette fleur ne permettant que très difficilement un tranport lointain. A l'état de fleurs sèches on en fait des sachets odorants.

Cordialement,

JCA


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