jcautran.free.fr
Historique des échanges de messages à propos de :
5-7 avril 2024 : Môle Callas ?
Q1.
Je refais ma conférence sur la Seyne au XVIIe siècle, aux Amis de la Seyne ce lundi 8 à 16h au collège P. Eluard, et en une fois...
J'ai essayé de poser une question sur votre site : connait on un "môle Callas" entre l'Eguillette et le port ou entre l'Eguillette et Balaguier? On en parle à la fin du XVIIe dans le registre des délibérations et c'est pour y installer une batterie.
Amicalement,
CG
R1.
Bonjour,
Désolé pour vous répondre en retard ; j’ai été absent toute la semaine dernière, sans accès à ma messagerie.
La question d’un « môle Callas » ne me dit absolument rien. Aucun des documents en ma possession n’en fait mention. Mystère.
Je vous dis donc : à demain pour votre conférence.
Amicalement.
Jean-Claude Autran
26 décembre 2023 - 12 janvier 2024 : Marin témoin de la catastrophe du cuirassé Liberté
Q1. [Depuis Geneanet]
j'ai fait quelques recherches sur la catastrophe du vaisseau Liberté à Toulon 1911 et découvert votre site qui m'a appris tout ce que je souhaitais savoir (et même +)
Je suis en possession d'un courrier d'un jeune marin de ma famille, qui raconte à ses parents, le drame tel qu'il l'a vécu (d'un vaisseau proche).
Si cela vous intéresse, je peux vous l'envoyer en PJ.
Je ne sais même pas sur quel bateau était ce jeune ancêtre au moment des faits. Il faudrait que je m'adresse aux Archives de la Marine si nécessaire.
Cordialement.
RH
R1.
Bonjour Madame,
Merci pour votre message et votre commentaire sur mon site et sur les nombreuses pages que j'ai consacrées à la tragédie du cuirassé Liberté dans laquelle mon grand-père avait péri à l'âge de 25 ans.
Naturellement, tout ce qui concerne cette catastrophe m'intéresse encore et je serais heureux de recevoir le courrier de ce jeune marin comme vous me le proposez.
Mon adresse mail est (...). Je vous en remercie par avance.
Quant à retrouver le bateau sur lequel il était, il y a effectivement les Archives de la Marine, mais ce peut être long et fastidieux. Peut-être y a-t-il aussi les Registres Matricules Militaires qui sont généralement accessibles sur le site internet des Archives Départementales. Si vous connaissez la ville et l'année de son recrutement (année de naissance + 20), vous pouvez en principe accéder à sa fiche et peut-être à ses affectations successives.
Bien à vous.
Jean-Claude Autran
Q2.
Bonsoir Monsieur,
je vous remercie de m'avoir répondu. J'en suis très touchée, vraiment.
Depuis que j'ai retrouvé ces documents concernant un cousin germain de
ma grand-mère, je cherche à reconstituer sa courte histoire - il est
"Mort pour la France" en 1919, au Maroc.
Voici le courrier (+ enveloppe) dont je vous ai parlé. Partager ce
genre de documents est aussi un devoir de mémoire, me semble-t-il.
C'est pourquoi je suis heureuse de vous le confier.
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J'ai eu plusieurs ancêtres marins originaires de Dinan (22) . Plusieurs ont sillonné toutes les mers du monde avant 1900.
Pour connaitre leurs états de service, je me suis adressée au SHD de Brest. Le service est payant mais efficace.
On obtient la liste des affectations du marin concerné ; il n'y a plus qu'à les mettre en parallèle avec les dates.
Je vais me renseigner pour savoir si ce jeune marin est enregistré au SHD. de Brest.
Très cordialement.
RH
R2.
Bonjour Madame,
Merci
infiniment pour ce courrier de votre parent. J’approuve moi aussi ce
partage au nom du devoir de mémoire, qui est essentiel.
Mais
ce témoignage, on ne peut plus direct, dépasse en horreur tout ce qu’on
peut imaginer. Les témoignages qui ont pu être publiés par la presse
locale de l’époque était certainement filtrés pour ne pas choquer les
lecteurs. Tandis que ce courrier est de première main et est donc
particulièrement précieux, malgré les détails épouvantables qu’il
rapporte.
A partir du nom et du prénom Louis de votre parent, je me suis permis
de jeter un œil dans les registres matricules du Finistère pour voir si
l’on y trouvait réellement des détails sur ses affectations successives.
Vous trouverez ci-joint la copie des documents que j’ai pu retrouver (mais peut-être les aviez-vous déjà consultés).
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Registre matricule de Louis REUST, p. 668 |
Fiche Mémoire des Hommes de Louis RESUT |
Bien
qu’il soit mentionné Brest comme bureau de recrutement, on le trouve
selon les tables à Brest-Châteaulin, tandis que le registre matricule
de n° 481 se trouve dans la section de Quimper. On peut le consulter
sur le site des Archives du Finistère à partir de : https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/series/medias/collections/R/01R/1R01420?s=FRAD029_1R_01420_0001.jpg&e=FRAD029_1R_01420_0692.jpg
et en allant à la page 668.
Mais
malheureusement, ce document, s’il détaille la carrière militaire
postérieure à 1912, il ne donne aucun détail de navire d’affectation
sur la période 1905-1912 où votre parent était aux Équipages de la
Flotte.
Ci-joint également sa fiche dans la base des Morts pour la France du site Mémoire des Hommes.
Sans doute pourrez-vous en obtenir davantage auprès d’un Service Historique de Brest ou de Quimper.
Bien cordialement.
Jean-Claude Autran
Q3a.
Monsieur,
A mon tour de remercier !
Non, je ne savais pas que ce petit cousin était entré à l'Ecole des mousses à 15 ans (comme son père).
Ni.... qu'il avait quitté la Marine début 1912, très peu de temps après
le drame du "Liberté". Et encore moins qu'il avait tenté de déserter 1
an après les événements. Certains marins ont apparemment eu du mal à
sen remettre, si je ne me trompe. Déjà, dans sa lettre, il évoque sa
peur d'un complot : on ne connaissait pas à l'époque les causes de ces
explosions.
Dans ma famille, on n'a pas conservé de traces de sa rébellion ou de son mal-être, appelons ça comme on veut.
(Le parcours de son père est nettement + vertueux, et les documents abondent à son sujet.)
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Hommage à Louis REUST sur le Monument aux Morts de Tressaint (22). |
Je vais faire la recherche auprès du SHD de Brest. Il faudra un peu de temps, mais je vous tiendrai au courant.
Très cordialement
RH
Q3b.
Me revoilà, Monsieur AUTRAN,
je suis retournée voir le site des Archives du Finistère. Vous m'aviez
indiqué la page 668, mais la page 667 concerne également Louis REUST.
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Registre matricule de Louis REUST, p. 667 |
Ses
états de Service dans la Marine y sont mentionnés. Il était à bord de
la "VERITE" du 1er avril 1911 au 15 février 1912. C'est donc de ce
vaisseau qu'il a assisté à la catastrophe de la "LIBERTE".
D'après votre site, la VERITE se trouvait à proximité de la LIBERTE,
puisque plusieurs rescapés ont réussi à être secourus à son bord le 25
sept 1911.
(Je constate aussi, cf. fiche matricule, que mon "petit cousin" était déjà rebelle dès 1908... au moins).
Très cordialement.
RH
Q3c.
Bonjour Monsieur AUTRAN,
j'ai reçu la réponse du SHD de Brest. Le document qui m'est adressé, confirme ce que nous avions compris.
Très cordialement.
RH
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R3.
Merci pour votre message, ainsi que pour le précédent du 30 décembre.
Oui, les documents sont très clairs et très instructifs. Effectivement, votre ancêtre était bien sur la Vérité, et auparavant sur la Gloire et sur la République, qui étaient tous des sister-ships de la classe Liberté.
Je comprends qu’il ait pu assister de près au drame, puisque Liberté, Démocratie, République et Vérité étaient ancrés parallèlement les uns des autres. Et l’explosion de la Liberté avait aussi entraîné 3 morts sur la Vérité et 24 sur la République qui avait été touchée par torpille sortie de sa rampe.
Votre ancêtre aurait pu croiser mon grand-père maternel Louis Gautier,
qui avait fait aussi la campagne du Maroc et obtenu aussi la médaille
avec agrafe « Casablanca », que j’ai toujours. Louis Reust est mort
pour la France en 1919, tandis que mon grand-père a été tué, hors
conflit, par l’explosion de la Liberté en 1911. Mais s’il en était
réchappé, il aurait été mobilisé comme marin en 1914 et qui sait s’il
n’aurait pas été tué quelques années plus tard en Méditerranée
orientale ? Mais on ne peut pas refaire l’histoire.
Bien cordialement.
Jean-Claude Autran
Q4.
Bonsoir Monsieur,
"Refaire l'Histoire", dans certains cas, ce serait bien tentant, effectivement.
Ce que je retiens, c'est que votre grand-père Louis Gautier a eu une
descendance. Il n'a pas connu sa petite fille, les épreuves qu'a vécues
sa jeune épouse sont particulièrement cruelles et injustes - des vies
gâchées- mais vous êtes là.
La Vie a continué, envers et contre tout. Et vous lui avez bien rendu hommage à ce grand-père.
Louis REUST n'a laissé personne derrière lui. Il ne reste que son nom,
sur le monument aux morts de TRESSAINT ( 22). Personne pour dire
pourquoi, il semblait si belliqueux.
MAIS .... ils ont été si nombreux les jeunes hommes qui ont disparu
sans avoir rien connu d'autre, que l'horreur de la Guerre, des Guerres.
"Refaire l'Histoire" .
Je vous remercie pour vos écrits. Ils sont très intéressants et représentent un énorme travail.
Je retourne à mes modestes recherches et vous salue très cordialement.
RH
15-21 mai 2023 : Chantiers Maritimes du Midi
Q1.
(à BA)
Bonjour Monsieur,
Je cherche quelques informations concernant les anciens Chantiers
Maritimes du Midi à la Seyne sur Mer.
Pouvez-vous m’orienter vers quelques ouvrages, revues…afin que je
puisse visualiser ces anciens ouvrages et connaître l’histoire de ce
terrain situé sur la Corniche Bonaparte entre le Fort Balaguier et le
Restaurant « Le Père Louis ».
Je serai présente à la conférence « De Guillaume le
conquérant…..anglaise » par Sylvie Vignon-Butor à 17 h ce jour.
Merci par avance pour vos renseignements.
Bien cordialement,
MMR
Q1b.
Bonsoir Jean-Claude,
Je te transfère
cette demande de Mme
Ribeirix. Je connais peu de choses sur cette friche... Tu as sans doute
beaucoup plus d'éléments que moi ?
A demain sans doute
pour L'AG.
Bonne soirée.
Amitiés.
BA
R1. (à MMR)
Bonjour
Madame,
Monsieur Argiolas m’a transmis votre demande d’informations sur les
Chantiers Maritimes du Midi.
La principale information (et pratiquement la seule) que je possède sur
l’histoire de ces Chantiers est extraite d’une exposition sur le
quartier Balaguier, réalisée en 2010 lors des Journées du Patrimoine,
par feu notre ami Gérard Jamin, en collaboration avec Christian
Calabrese, de la Maison du Patrimoine.
Sur les 17 panneaux que comptait cette exposition, deux étaient
consacrés à la « vitrine industrielle » du quartier, avec
essentiellement les Chantiers Maritimes du Midi.
Vous trouverez ci-joints le fichier pdf de ces deux panneaux. Je pense
que leur contenu répondra à la plupart de vos questions.
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Extraits des panneaux de l'exposition
sur le quartier Balaguier, 2010 (d'après G. Jamin et C. Calabrese) |
A ma connaissance, le site de ces Chantiers est aujourd’hui encore
propriété des C.N.I.M. et j’ignore totalement quels projets (privés ou
municipaux) seront un jour développés sur cette friche, pourtant située
en un endroit privilégié de notre littoral.
Je vous en souhaite bonne réception.
Bien cordialement.
Jean-Claude Autran
Q2a.
Merci beaucoup Jean-Claude pour ces informations.
Amitiés.
BA
Q2b.
Bonjour Monsieur,
Je vous remercie infiniment pour votre mail concernant les Chantiers
Maritimes du Midi.
Je longe souvent le chemin du Manteau puis le chemin de Gauran et suis
toujours aussi émerveillée par cette vue extraordinaire. Le CMM
m’interpelle à chaque promenade.
Grâce aux deux
panneaux pdf « vitrine
industrielle », je pourrai d’ores et déjà observer cet ancien site
maritime avec plus d’objectivité et de repères historiques.
Je vous en suis
très reconnaissante.
Votre prochaine conférence « Amable LAGANE (1838-1910), Grand patron de
notre construction navale » attire toute mon attention.
Au plaisir de vous écouter très prochainement.
Bien cordialement,
MMR
24 septembre 2022 : 111e anniversaire de la catastrophe du cuirassé Liberté à Toulon
C1.
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Var-Matin, 24 septembre 2022 |
14 - 18 juin 2021 : Témoignage de l'explosion du cuirassé Liberté
Q1.
Bonjour Jean-Claude,
Je te communique deux scans d'une carte-postale acquise sur les sites de collectionneurs reçue ce jour par la Poste. Je te laisse lire le contenu (600 dpi).
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J'ai
immédiatement pensé à toi.
Ce
texte ne résume t-il pas - dès les premières heures de la tragédie - le
déroulé du drame et le contexte de cette époque ? Le retour tardif sur
l'événement aussi...
L'annotation en surcharge, à l'encre
bleue, datée du 6 avril 1978, indique "relue pour la 1ère fois le
6/4/78". Soit, 67 ans après. On peut tout imaginer. Mais la notion de
relecture semble orienter vers une réappropriation de la correspondance
par son/sa destinataire initiale. Dans un âge où le tri s'impose.
Sachant que certaines pièces de notre intimité n'intéresseront pas la
génération suivante, les futures. D'où sa mise en vente sur le marché
du papier de collection.
Que d'émotion.
Je reste en veille active sur ces
sujets. Ils ont occupé cette dernière décennie. Je ne peux les
abandonner. Même si je n'ai toujours pas établi de synthèse ; pris par
la dispersion ! Et surtout pour les liens chaleureux établis lors de
ces parcours de découvreur et d'apprentissage de la recherche sur des
thèmes sensibles ou concernant les invisibles.
Bien amicalement.
Bel
été.
Et
merci pour cet émouvant témoignage destiné à rendre hommage à Serge
Malcor (lu chez toi/FB) sur un lieu désormais encore plus sacré.
MA
R1.
Bonjour
Michel,
Grand
merci pour ton message avec les scans de cette carte postale de 1911.
Extraordinaire
et émouvant ! On
reste sans voix devant cette description fidèle des phases successives
de la catastrophe. Les reporters professionnels n’avaient pas fait
mieux dans le rendu des détails, de l’angoisse et de l’émotion.
Et
extraordinaire que cette carte ait pu encore émerger, intacte, 110 ans
plus tard.
Bravo
pour ta veille active !
Amitiés.
Jean-Claude
31 juillet - 29 août 2018 : Conférence sur les chantiers navals de La Seyne
Q1.
Bonjour cher Monsieur Autran,
Je me permets de vous contacter tout d'abord pour vous
féliciter de conserver et offrir aux autres d'aussi belle manière les
archives de Marius Autran. Mon père, aujourd'hui disparu, a débuté
lui-même sa vie professionnelle il y a bien longtemps à l’atelier
mécanique, à l'âge de quatorze ans... Et il a gardé le lien toute sa
vie avec ses anciens collègues des chantiers.
Ensuite pour vous parler, justement à propos de la mémoire de
ces lieux, d'un travail que je fais dans le cadre d'un groupe de
recherche sur les ports de la Méditerranée et que je vais en partie
exposer en Argentine lors d'un colloque en octobre. J'y parle de la
mémoire des chantiers de La Seyne: leur destruction efface la mémoire
in situ, mais heureusement nous en conservons la mémoire photographique
et de ce fait à présent numérique sur le web, ce que je vais montrer.
Je citerai donc votre site mais je voulais vous demander si vous
accepteriez de me fournir quelques photographies des lieux (ou en
cartes postales par exemple) des origines des chantiers à nos jours,
afin que j'illustre mon diaporama et mon article à suivre pour cette
conférence. Je parlerai plus spécifiquement de l'atelier
mécanique-chaudronnerie, malheureusement lui aussi en cours de
destruction / reconversion. J'ai en outre un autre projet qui pourrait
vous intéresser: un musée virtuel interactif sur ces lieux qui ont fait
l'histoire de La Seyne. Je dirige en effet des étudiants de master et
doctorat en sciences de l'information et de la communication
spécialisés dans les nouvelles technologies numériques et ils sont très
compétents pour tout ce qui est e-redaction et nouvelles technologies.
C'est d'ailleurs avec l'un d'entre eux, David Galli en copie de ce mail
(et doctorant à Toulon) que je vais présenter cette conférence: j'ai
écrit plus haut "j'y parle" et "mon article", j'aurais dû écrire "David
Galli et moi-même y parlons" et "notre article"...
Peut-être pourrions-nous nous rencontrer?
Vous trouverez mon numéro de téléphone ci-dessous. Je pars
quinze jours pour fuir un peu la canicule (et les touristes...), mais
je vous verrais avec plaisir à mon retour si vous en êtes d'accord.
Au plaisir donc.
Bien cordialement,
CG
R1. (26 août)
Cher Monsieur,
Veuillez, je vous prie, pardonner
pour cette réponse si tardive à votre message.
Je vous remercie tout d’abord de
vous être intéressé à mon site internet dans lequel j’ai essayé, depuis
l’an 2000, de de sauver de l'oubli des pans entiers de notre mémoire
collective, car je suis convaincu que c'est sur cette mémoire partagée
que repose notre conscience d'être Seynois.
Toutefois, vu mon âge qui commence
à être bien avancé, avec d’inévitables problèmes de santé, j’essaie
maintenant au maximum de « passer la main » lorsque c’est possible et
je me suis notamment décidé à verser progressivement aux Archives
Municipales tout ce que mon père et moi-même avions accumulé sur
l’histoire de la ville, dont j’ai cependant numérisé une bonne partie.
C’est très aimable à vous d’avoir
pensé à moi pour votre projet de musée virtuel interactif et vous
pouvez naturellement pour cela puiser sans limite dans mon site
internet tout document qui vous paraîtrait utile. Mais,
personnellement, je ne vais plus maintenant me lancer dans de nouveaux
projets et je dois me limiter à boucler les 2-3 conférences pour
lesquelles je m’étais déjà engagé de longue date, et à poursuivre le
tri et le transfert de mes archives.
Concernant les photographies ou
cartes postales que vous souhaitez avoir à propos des chantiers de La
Seyne, j’en ai bien sûr collecté un bon nombre.
Je vais essayer de vous faire
parvenir par WeTransfer les différentes séries de documents dont je
dispose. Je ne suis pas certain qu’ils soient tous libres de droits,
mais si c’est pour montrer dans une conférence, cela ne doit pas poser
trop de problèmes, tant que ça ne fait pas l’objet de publications à
grands tirages.
Dans un premier envoi, vous
trouverez une série de photos originales de l’Atelier Mécanique, prises
en 2008, dont je connais, dans ce cas précis, parfaitement l’origine.
Elles ont été prises par M. Eric Duhayon pour illustrer l’ouvrage des
Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, paru en 2013 : « Contribution à
l’histoire de La Seyne-sur-Mer - Aspects de la vie économique,
politique, culturelle et sportive aux XIXe et XXe siècles ». Dans ce
cas précis, si vous utilisez certaines de ces photos, il conviendrait
de citer M. Duhayon, ainsi que l’ouvrage ci-dessus mentionné.
D’autres série d’envois vont
suivre dans les heures ou les jours qui suivent. Leur source n’est pas
toujours bien connue et ils sont de niveaux de résolution plus ou moins
bons.
J’espère néanmoins que cela pourra
vous être utile et je reste à votre disposition si vous recherchez un
site ou un évènement bien précis.
Bien cordialement, avec tous mes
vœux dans la réussite de vos différents projets.
Jean-Claude Autran
Q2a.
Cher Monsieur Autran,
Merci infiniment pour ce mail et votre envoi par wetransfer.
Cette mémoire des chantiers, c'est en effet la mémoire de La Seyne elle-même, et même d'un peu plus loin: mon père a travaillé à l'atelier mécanique très jeune alors qu'il habitait chez ses parents à... La Farlède (où je suis né d'ailleurs moi-même dans la maison de famille il y a déjà bien longtemps) ! A l'époque, aller de La Farlède à La Seyne, c'était partir au bout du monde, et mon père le faisait chaque jour...
Ce travail que je mène sur la mémoire des chantiers avec David Galli (en copie de ce mail), doctorant à Toulon et lui aussi très fidèle à son histoire familiale et à celle de tous les patrimoines, ce travail donc dépasse largement le cadre de celui de la création d'une visite virtuelle en ligne. Je souhaiterais en parler avec vous si cela peut vous intéresser, pourquoi pas en vous invitant au restaurant dans votre ville un jour où vous seriez disponible.
N'hésitez pas à m'appeler et merci encore pour votre envoi et ceux à suivre, comme pour votre belle fidélité à votre histoire familiale (votre père en l'occurrence) et locale.
Bien à vous et au plaisir.
CG
Q2b.
Cher Monsieur Autran,
Tout d'abord merci infiniment pour vos envois de photographies par wetransfer.
J'ai malgré tout un petit souci avec nombre d'entre elles. Elles ont une très petite définition, de l'ordre de quelques centaines de Ko, et sont difficilement exploitables.
En outre, au vu de cette richesse documentaire, j'aurais envie de vous proposer :
1/ d'en numériser certaines (les cartes postales anciennes en particulier) en haute définition afin de construire un web-parcours sur l'histoire des chantiers. Cette numérisation n'est pas un problème pour nous, nous disposons de l'équipement nécessaire. En outre, j'ai conduit moi-même de gros programmes de numérisation de journaux de mathématiques du XIXème siècle et de la presse généraliste de la IIIème République et j'ai donc l'habitude de ce genre de réalisations. Je pourrai vous montrer à l'occasiont les sites où se trouvent les premières, et les ouvrages que j'ai écrits où se trouvent les deuxièmes (sur la vie et l’œuvre d'Henri Poincaré en particulier).
2/ Justement, puisque je parle de livres, de vous proposer d'en écrire et éditer un ou plusieurs sur cette histoire des chantiers, largement illustrés de vos photographies et de vos cartes postales numérisées. Je dirige une association qui possède une maison d'édition ici, mais j'ai publié des ouvrages chez des éditeurs parisiens que cela pourrait intéresser aussi. Des pistes différentes sont donc envisageables.
Merci encore à vous, en vous souhaitant une bonne journée.
Bien à vous.
CG
6-13 août 2018 : Archives ayant rapport avec l'explosion du 25 septembre 1911
Q1.
Bonjour, je me permet de vous adresser 2 pièces jointes. Mon grand père avait servi sur le cuirassé Liberté, au moment de l'explosion il ne faisait plus parti de l'équipage.
Mais un jour dans la presse il est tombé sur un article mettant en cause la responsabilité du Vice Amiral Jaurès. Il lui donc écrit et voici la réponse qu'il a reçu. Je ne sais pas si ces documentsvous intéresseront, mais je tenais à les porter à votre connaissance.
Mon grand père
s'appelait Léon Roncin.
JYB
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R1a.
Bonjour
Monsieur,
J’accuse réception de votre message et de votre document et je vous
remercie infiniment d’avoir pensé à me le communiquer.
J’ignorais totalement qu’un tel courrier du vice-amiral Jaurès avait pu
exister et je pense qu’il s’agit là d’une pièce historique absolument
exceptionnelle, que je conserve bien précieusement dans mes archives
relatives à la tragédie du cuirassé Liberté – où mon grand-père
maternel avait lui perdu la vie à l’âge de 25 ans.
Merci encore d’avoir bien voulu la porter à ma connaissance
Bien cordialement.
Jean-Claude Autran
R1b. (à MA).
Bonjour
Michel,
Un internaute vient de m’adresser le document ci-joint, qui me paraît
susceptible de t’intéresser.
Je te copie son message complet, qui explique l’origine et le pourquoi
de ce document : (...)
A bientôt sans doute. Amitiés.
Jean-Claude Autran
Q2.
Bonsoir (ou bonjour) Jean-Claude,
Courriel lu
tardivement après avoir bouclé le week-end familial.
En quelques
mots ...
.../... Le cdt Jaurès répond un 12 septembre, donc au mieux en 1912. La
proximité de la date anniversaire pouvait attiser la polémique. Le
procès de Jaurès et son état-major avait eu lieu de mémoire fin
décembre 1911. La polémique subsistait sur les causes exactes de
l'explosion et les termes du procès portaient sur la justification de
son absence, de son congé et autres consolidations de situations
administratives comme la suppléance de son poste au plus gradé ou ...
au plus ancien. Rien sur le fond. Tout sur une certaine forme !
La conscience
professionnelle est mise en avant. L'ignorance des propos du "reporter"
semble le plus grand des mépris à opposer à de tels comportements
toutefois impossible à refuser dans un état démocratique. Jaurès
confirme bien l'appartenance - viscérale - de RONCIN à l'équipage de la
Liberté dans son parcours
d'affectations. Cette proximité indépendante du grade et de la fonction
avait été témoignée par certains articles de presse ; un Jaurès au
grand cœur. Il aurait été intéressant de connaître la missive
d'origine et l'attitude de l'ancien face au Chef mis en cause
injustement ! Comment avait-il manifesté son indignation ?
.../... La 5ème édition du Petit Var
du 25 septembre 1911 donne un RONCIN, Canonnier, Permissionnaire et
transféré sur le Suffren où
les marins de la Liberté à
reprendre le service furent consignés ce matin là.
Le Petit Marseillais (pour partie également dans l'Excelsior) daté du 28 septembre 1911 donne une liste assez complète des effectifs et pour RONCIN : toujours pas de prénom, une inscription maritime effectuée à Auray (Morbihan), et une précision de la spécialité : "canonnier breveté". J'ai noté "Rôle de l'équipage tel que télégraphié de Brest au journal le 27 septembre 1911" comme source de l'information.
Une troisième occurrence dans mon fichier récapitulatif pour une approximation autour du patronyme RONCIN : prélevé dans une "Annexe Journal Officiel de la République datée du 25 oct. 1911 Page 1577", une incertitude sur un canonnier Ronsier / Rontier / Roncin, et voici le long commentaire que j'avais associé à cette ligne : "Cité dans le rapport déposé par LV Couy à propos de l'éclairage. "Nous n’avons pu trouver de torpilleur breveté certifiant la mise en marche le dimanche soir. Nous n’avons pu voir le canonnier Ronsier qui aurait fait fonctionner les ventilateurs.
En tous cas le
second maître Maze a vu le poste central refermé le dimanche au soir."
Aucune fois ce patronyme (au 11 mars 2013) mais deux approchants.
Retourner à l'original. Mais ce serait cynique si c'était une façon de
dire qu'il ne le trouvait pas car dcd dès le premier jour ou peu après
selon une coupure de presse notée à ce fichier et pour le patronyme
approchant Rontier ...".
Difficile d'associer ces éléments à la biographie d'un marin sans avoir le prénom, le matricule et d'autres données administratives.
Mais ton correspondant semblant affirmer le retrait de son grand-père de la sphère de la Liberté, il doit s'agir d'homonymes.
Je n'aurais
donc rien de plus à apporter à son dossier familial.
Toutefois,
sa correspondance est d'un grand intérêt pour apprécier l'état d'esprit
de Louis Jaurès, commandant ayant eu à subir un procès duquel il
sortira acquitté mais pas indemne. Pour "travailler" sur le Léon-Gambetta et son cruel
torpillage et de façon très ponctuelle sur le Suffren
(pour une recherche amicale d'un proche / ma Belle-sœur) et la volonté
mise par l'autorité maritime de ne déclarer sa perte par torpillage que
pour masquer sa vétusté et le risque pris de le transférer en Bretagne
que pour satisfaire de sordides besoins politiques de main d'oeuvre à
"occuper" sur le port de Lorient (selon le livre de Béarn et autres
articles), j'ai appris et retenu que deux grands clans d'officiers
supérieurs s'affrontaient au mépris de leurs équipages et de leurs
escadres. Depuis des décennies. Certainement entre torpilleurs rapides
et flottes de puissants cuirassés... Ecoles... L'histoire de la Marine
et la Grande guerre est très révélatrice de la persistance de ces
luttes intestines entre amiraux en chef et ministres de la Marine,
parfois ayant eu tour à tour l'une et l'autre fonction (Boué de
Lapeyrère, Franchet d'Esperret, ... -/Auganeur, Lacaze, Georges
Leygues, , ...). L'impéritie de certains ne pouvait être dénoncée à
l'époque. Pourtant que de drames à leur faire assumer en partie...
Jaurès, Sénès, Guépin sont autant de commandants d'équipages mutilés
qui ont eu à subir cette impuissance. Au prix de centaines de morts. Tu
connais le sort réservé aux ayants droits des victimes. Les médailles
comme un hochet. .../...
Une lecture
politique de ces catastrophes devrait faire l'objet de publications
sérieuses mettant fin à ses querelles. Hélas, ce ne sont pas les
publications militantes d'un Chômel de Jarnieux [par exemple, et que
"j'aime bien"] ou autres ré éditeurs de proses de leurs ancêtres ou
mentors qui aideront à aller dans ce sens. Comme toujours,
paradoxalement, la Marine ne fait... pas de vague !
Je reconnais avoir beaucoup baissé les bras. Il y a / aurait tant de
choses à faire !
Bien amicaux remerciements pour cette belle pièce.
Belle
poursuite d'un été bien nécessaire à recharger notre énergie ! Et
belles rencontres.
A
très bientôt
Michel Augier
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Diapositive Alex Peiré |
13 juin 2017 : Clichés du Jauréguiberry
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DESCRIPTION DU PRODUIT Ce curieux abécédaire raconte plusieurs drames de la mer, choisis parmi beaucoup d’autres, survenus de l’Antiquité à nos jours. Une approche originale du récit maritime, des mots et des noms qui n’ont rien à voir avec le vocabulaire classique des naufrages ou des grandes catastrophes. Vous lirez des anecdotes piquantes et historiques sur les événements et les hommes. Dans ce livre, on trouvera bien sûr l’évocation des plus grandes catastrophes (de l’échouement de la frégate La Méduse au naufrage du paquebot Afrique, en passant par la disparition du Titanic), des plus grandes tragédies humaines (du séisme de Lisbonne en 1755, des réfugiés climatiques du Vanuatu, ou des migrants de Méditerranée), des combats navals (de la célèbre bataille des Cardinaux en 1759 aux raids meurtriers de la Kriegsmarine), mais aussi et surtout des disparitions qui n’ont fait l’objet d’aucun écho, hors de la sphère locale, mais qui font partie de la triste litanie des accidents de mer. L’auteur, ancien de l’École des Mousses de Brest, quartier maître sur la Jeanne d’Arc de 1962 à 1964, moniteur de voile au Club Med, plaisancier et cadre commercial à Paris (dans la publicité) pendant trente ans, est un passionné d’histoire maritime et de longs-courriers à voiles. Il a notamment écrit deux ouvrages : Quand la mer baisse, les rochers montent, consacré aux superstitions et croyances des marins, et À l’école des Grands Voiliers, une sorte de manuel d’embarquement destiné aux jeunes. |
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© Jean-Claude Autran 2024