La Seyne-sur-Mer (Var) La Seyne-sur-Mer (Var)

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Construction navale, Forges et Chantiers, histoire des navires (correspondances 2014-2016)



Historique des échanges de messages à propos de :
Attribution du bénéfice d'un bureau de tabac à ma grand-mère
Canons utilisés comme bittes d'amarrage dans les ports 
Croiseur Moncalm 
Gédéon Besseau, matelot du cuirassé Vérité, tué dans l'explosion du cuirassé Liberté - Les autres victimes du cuirassé Vérité 
Lancement du cuirassé Jauréguiberry 
Liste de disparus dans la catastrophe du cuirassé Liberté 
Lucien Savatier, grand ingénieur des F.C.M. et gendre d'Amable Lagane - La frégate La Belle Poule - Le Domaine du Rouët au Muy 
Maquette de la frégate cuirassée Numancia 
Naissance à bord du paquebot Président de Cazalet 
Navires construits pour la Marine russe aux Forges et Chantiers de La Seyne 
Photo aérienne du site des anciens Chantiers navals de La Seyne
Pierre-François Mathieu, créateur des Chantiers Mathieu à La Seyne
Voir également les correspondances des années : 2001-2002, 2003-2004, 2005-2006, 2007-2008, 2009-2010, 2011-2013, 2017-2024





23-29 novembre 2015 : Lancement du cuirassé Jauréguiberry

Q1.

Salut Gérard,

Je n’ai pas l’original de la carte postale du lancement du Jauréguiberry, mais mon père en avait une copie, qu’il avait publiée dans son chapitre sur Saturnin Fabre (Tome II des Images de la vie seynoise d’antan), à côté de celle ou le maire Saturnin Fabre accueille le président Sadi Carnot à cette occasion.

Je t’ai rescanné cette copie avec une haute résolution. Voir ci-joint. Si cela peut t’être utile...

Amicalement,

Jean-Claude Autran

R1.

Bonjour Jean-Claude,

Je te remercie pour ta photo que je n’avais pas et qui complète la mienne que je te transmets. Par contre si tu pouvais m'envoyer celle ou Fabre accueille Carnot ça m'intéresserait.

Bien à toi

GG

Q2.

Bonsoir Gérard,

Tu trouveras ci-joint les copies des deux photos que j’ai retrouvées de l’arrivée à La Seyne du président Sadi Carnot, le 27 octobre 1893, dont l’une avec le maire Saturnin Fabre.

Mon père avait utilisé ces photos dans deux de ses chapitres avec la légende « Le Président Sadi Carnot arrive devant l’hôtel de ville » et, dans le texte de l’un des chapitres « Le Président de la République fut reçu à l'appontement devant l'Hôtel de Ville par M. Saturnin Fabre ».

Cette légende me paraît erronée car l’on voit des mâts de navire pavoisés sur la droite des photos. On ne peut donc pas être devant l’hôtel de ville. Comme on distingue vaguement dans le fond des reliefs du Faron, j’avais ensuite pensé que ce pouvait être sur le côté gauche de « la Caisse ». Mais, d’après ta photo, on voit aussi un navire pavoisé dans les Chantiers, près du Jauréguiberry sur cale et une sorte de tribune d’honneur avec un drapeau tricolore. Ce serait donc plutôt ici, dans les Chantiers, que Saturnin Fabre aurait accueilli le Président.

J’ai d’ailleurs recherché dans Le Petit Var des 28 et 29 octobre 1893 (sur le site des Archives Départementales) comment l’événement était relaté. Je t’adresse d’ailleurs ci-joint les copies (en plusieurs morceaux) que j’ai faites du reportage sur le lancement (il y a peut-être des détails qui pourront t’intéresser sur le navire et sur les noms de toutes les personnalités présentes). Et il semble bien écrit (voir dans la colonne de gauche du petit_var_29_10_1893-3) que le canot du Président, venant de Toulon, « passe devant la darse des ateliers et se dirige vers le quai d’honneur où il est reçu par le maire de La Seyne » (c’est certainement ce quai d’honneur que l’on voit sur les photos et qui se situait donc dans les Chantiers).

Je te laisse examiner tout cela.

Bonne soirée. Amitiés.

Jean-Claude Autran




Le Petit Var, 28 octobre 1893


Le Petit Var, 29 octobre 1893
Le Petit Var, 29 octobre 1893

R2.

Bonjour Jean Claude,

Un grand merci pour toute ta documentation qui va me servir pour mon bouquin sur les cuirassés échantillons à savoir Brennus, Carnot, Charles Martel et Jauréguiberry. Si des fois tu avais quelques photos sur ces bateaux, je suis preneur.

A bientôt, amitié

GG





3-14 novembre 2015 : Photo aérienne du site des anciens Chantiers navals de La Seyne

Q1.

Bonjour Monsieur,

J’ai trouvé cette photo sur le site de Nicky La Seyne.

Seriez vous en mesure de me donner une date de cette prise de vues?

Nous préparons un article sur la grue Titan.

Merci.
 
JLV, correspondant du site meretmarine.com

R1.

Bonjour Monsieur,

Cette photo apparaît sur plusieurs sites et aussi, en version couleur, sur la couverture de la plaquette du Centre de Ressources sur la Construction Navale (C.R.C.N.). Elle n’est jamais accompagnée d’une date précise. Mais, à mon avis, d’après certains éléments qui y figurent, notamment la présence en haut à gauche, d’une plateforme de forage en construction (qui semblerait bien être la plateforme Tourmalines), on doit se situer dans l’année 1979.

J’ai cependant demandé confirmation à mon ami FL, membre fondateur du C.R.C.N. et qui a travaillé aux chantiers à cette époque, de me confirmer cette date de 1979. Je vous tiens au courant rapidement.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Merci pour cette réponse.

La grosse grue au centre est-elle celle qui se trouve actuellement à la base navale ?

Si oui je pense qu’elle a été vendue il y a quelques décennies à la marine?

Je pense que c’est une Titan?

Cordialement.

JLV

Q2b. (à FL)

Bonjour Francis,

Il m’a été demandé (par un certain M. JLV, correspondant du site meretmatine.com – qui prépare un article sur la grue Atlas) si je savais dater exactement la photo aérienne (ci-jointe) du site des anciens chantiers, photo que tu as publiée il y a quelques jours sur ta page Facebook.

A mon avis, compte-tenu de la présence, en haut à gauche, d’une plateforme de forage en construction (qui ressemble à la plateforme Tourmalines ?), on devrait se situer vers 1979. Mais je préfèrerais avoir un avis plus autorisé sur la question.  Aurais-tu des éléments permettant de dater cette photo avec plus de certitude ?

Merci par avance.

Amitiés.

Jean-Claude

R2a. (13 novembre 2015)

Bonjour Jean-Claude !

J'ai mis un peu de temps pour te répondre avec les copains nous avons cherché et trouvé....

Les plateformes de forage sur la photo date des années 81-83. Il s'agit des plateformes Divy Epsilon et Sigma (Photo 82 ou 83)

Mes amitiés

Francis

R2b.

Merci beaucoup pour ces précisions.

Amitiés.

Jean-Claude

R2c. (à JLV)

Bonjour Monsieur,

Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai reçu une réponse de la part d’anciens du chantier naval de La Seyne concernant la datation d’une photo aérienne du site (cf. notre dernier échange des 3-4 novembre dernier).

Pour eux, la photo ne serait pas de 1979 comme je le pensais mais de 1982. La plateforme de forage qui y apparaît est pour eux du type Dyvi Epsilon ou Sigma (construites entre 1981 et 1983) et non Tourmalines (comme je croyais l’avoir reconnu) construite, elle, en 1979.

J’espère que ma réponse ne vous parvient pas trop tardivement pour la parution de votre article.

Par ailleurs, la grue rouge et blanc de la photo correspond bien à celle (10P) qui se trouve actuellement à la base navale. On peut la classer parmi les Titans puisqu’elle a été livrée aux Chantiers de La Seyne vers 1975 par la société Joseph Paris à Nantes (le terme Titan étant un nom déposé pour les grues construites par la société Joseph Paris).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour Monsieur Autran.

Ces indications retrouvées sont parfaites.

C’est quand même bien de fouiller l’histoire de La Seyne.
 
Pour info : L’article a été publié sur mer et marine => Toulon : « Une nouvelle grue à Vauban pour l’ATM [Arrêt Technique Majeur] du Charles de Gaulle »

http://www.meretmarine.com/fr/content/toulon-une-nouvelle-grue-vauban-pour-latm-du-charles-de-gaulle

Mais nous reviendrons évidemment sur ce sujet quand la nouvelle grue arrivera à La Seyne.

Je suis aussi en rapport avec un responsable de l’entreprise Joseph Paris.

Bien cordialement et avec mes remerciements.

JLV

Photo Jean-Louis Vienne - Extrait du site Mer et Marine

« Dans le cadre du prochain arrêt technique majeur du porte-avions français, qui aura lieu en 2017, la plus grande grue de la base navale de Toulon va être remplacée. Dans cette perspective, le Service des Infrastructures de la Défense a passé commande d’un nouvel outillage de forte capacité. Cette grue, capable de lever 120 tonnes à 47 mètres, sera installée au bord des Bassins Vauban, là où le Charles de Gaulle passera en cale sèche. La future « 10B » remplacera en fait la vielle grue 10P (à la structure rouge et blanche), aussi appelée Titan, qui domine avec son imposante silhouette la base navale depuis plusieurs décennies ».

Le Charles de Gaulle derrière la 10P
Photo Jean-Louis Vienne - Extrait du site
Mer et Marine

Var-Matin, 23 novembre 2015





13 octobre 2015 - 30 janvier 2023 : Lucien Savatier, grand ingénieur des F.C.M. et gendre d'Amable Lagane - Frégate La Belle Poule - Domaine du Rouët

Q1.

Bonjour Monsieur,

Je vous félicite de votre travail sur la Seine sur Mer.

J'ai vu sur votre blog que vous vous posiez des questions sur mon arrière grand oncle Lucien Savatier, gendre d'Amable Lagane.

C'est pourquoi je me permets de vous envoyer des éléments biographiques qui sont parus dans le bulletin des anciens élèves de Saint-Joseph de Poitiers.

Je crois qu'effectivement mes cousins qui exploitent le domaine du Rouët ne lui ont pas donné ses fonctions exactes sur leur site.

N'hésitez pas à en publier ce document ou/et tous les extraits que vous voudrez.

Je vous recommande aussi de consulter son dossier de la légion d'honneur disponible sur le lien

http://www.culture.gouv.fr/LH/LH205/PG/FRDAFAN84_O19800035v0955395.htm

Vous souhaitons bonne réception, je vous adresse, Monsieur, l'expression de salutations les plus cordiales.

BS


R1.

Bonjour Monsieur,

Merci infiniment pour votre message et pour toutes les précisions que vous m’apportez. Je ne savais, en effet, pratiquement rien sur les origines, la vie et la carrière de votre arrière grand oncle Lucien Savatier, sinon qu’il était ingénieur, gendre d’Amable Lagane et que ce dernier lui avait confié la « responsabilité de créer, en 1890, un atelier spécialisé pour l'application et l'extension à la ville de l'énergie électrique à l'éclairage électrique et au transport public par tramway ».

Vos documents, ainsi que le dossier de la Légion d’Honneur, apportent donc de nouvelles informations très précieuses en matière d’histoire locale de notre ville de La Seyne sur laquelle je travaille, et notamment des personnalités telles que celle de Lucien Savatier, qui ont apporté une large contribution à notre construction navale, autrefois prestigieuse, aujourd’hui malheureusement disparue.

Je ne manquerai pas, puisque vous m’y autorisez, à publier toutes ces informations sur le “forum” de mon site, à la suite des échanges déjà mis en ligne à propos d’Amable Lagane et sa famille.

Merci encore. Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Monsieur,

J'ai retrouvé le faire part de décès mon arrière grand oncle Lucien Savatier que vous pouvez aussi publier si vous le voulez.

Pouvez vous m'indiquer quand vous aurez publié mes documents quel est le lien ?

Bien à vous 

BS

R2.

Bonjour Monsieur,

Merci encore pour ce dernier document que j'ai mis en ligne à la suite des précédents.

J'ai trouvé les pages publiées par l'Association extrêmement intéressantes, avec cette biographie à la fois très bien documentée et émouvante aussi. D'une part, sur les origines, la formation et la personnalité exceptionnelle de Lucien Savatier qui n'a jamais été spécialement explicitée dans les quelques ouvrages ayant traité de l'histoire des Forges et Chantiers de La Seyne. Seul son rôle dans la mise en place et le développement du service électrique des F.C.M. a été brièvement évoqué. D'autre part sur le rôle essentiel qu'il a joué dans le développement des chars d'assaut français, pendant et après la guerre de 1914-1918, sa rencontre avec le Général Estienne et sa Légion d'Honneur. J'ai découvert aussi dans cette notice nécrologique son lien avec l'Estérel qui explique la présence dans cette région d'une branche de votre famille exploitant le domaine du Rouët.

D'une façon générale, les auteurs de cet exemplaire du Bulletin des Anciens Élèves de Saint-Joseph de Poitiers et de cette notice nécrologique étaient beaucoup mieux informés de la vie de Lucien Savatier et de ses activités professionnelles que ne l'étaient jusqu'ici les spécialistes seynois de la construction navale. Je considère donc comme extrêmement précieux les différents documents que vous avez bien voulu me transmettre.

Je les ai donc  intégralement dans le "forum" de mon site et dans deux rubriques différentes :

- Dans la rubrique "personnalités locales", à la suite des différents échanges relatifs à « Amable Lagane et ses descendants » :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45

- D'autre part, dans un paragraphe spécifique de la rubrique "Construction navale, Forges et Chantiers, Histoire des navires", sous le titre « Lucien Savatier, grand ingénieur des F.C.M. et gendre d'Amable Lagane » :

http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

Je reste à votre disposition pour compléter ou rectifier ce qui a été mis en ligne concernant votre arrière grand oncle si vous y trouviez la moindre erreur ou anomalie.

On pourra également accéder (lien ci-dessous) aux 7 pages de biographie de Lucien Savatier, copiées sour un fichier pdf indexé, un format qui permet aux moteurs de recherches d'accéder - contrairement au format image - au contenu du texte :

http://jcautran.free.fr/forum/photos_forum_2015/lucien_savatier/lucien_savatier.pdf

Avec tous mes remerciements.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3. (6 novembre 2020)

Bonjour Jean-Claude,

J'espère que cette période si singulière ne vous affecte pas trop.

Est-ce ce domaine que vous évoquiez lors de notre dernière réunion à propos du bicentenaire du fort Napoléon?

https://www.chateau-du-rouet.com/le-domaine-histoire.php

Je vous remercie

JCV

R3.

Bonjour Jean-Christophe,

Oui, c’est bien le domaine que j’évoquais. Il est bien mentionné sur leur site que Lucien Savatier « sauva les portes de la cabine-reliquaire de La Belle Poule, qui ornent désormais la chapelle du château. La Cuvée « Belle Poule » évoque ce souvenir ». Par contre, Savatier (1863-1938) n’était pas directeur des Chantiers comme cela est écrit. Gendre du directeur Amable Lagane, il était seulement ingénieur, ou ingénieur-en-chef. Mais c’est bien lui qui avait eu en charge la déconstruction de La Belle Poule en 1888. (Par la suite, il dirigera le développement du service électrique des F.C.M. et jouera un rôle essentiel dans le développement des chars d'assaut français, pendant et après la guerre de 1914-1918).

 L’histoire des portes de la chapelle reliquaire de La Belle Poule est relayée sur d’autres sites, tels que :

https://espaceterroirs.com/magasin/cotes-de-provence-rouge-belle-poule-75cl/ 

Suite à un échange de mails que j’avais eu en 2015 avec M. BS, arrière petit neveu de Lucien Savatier (et cousin des propriétaires actuels du Domaine du Rouet), je l’avais aussi mentionnée, avec l’histoire de la famille Lagane-Savatier, sur différentes pages de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45
http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

On la trouve aussi racontée dans des pages « Notre Histoire » du Var-Matin du 5 avril 2015 (ci-jointes).

Var-Matin, 5 avril 2015


Malheureusement, je n’arrive pas à retrouver sur internet une photo de ces portes. Il me semblait l’avoir vue dans une version précédente du site du Domaine du Rouet, mais impossible de la retrouver aujourd’hui. Peut-être obtiendrait-on cette photo en s’adressant au Domaine ?

J’espère que vous continuez à traverser sainement la période difficile que nous vivons. Prenez soin de vous.

Chez moi, tout va bien pour le moment. Je suis « confiné dans mon jardin » et je n’ai donc pas à me plaindre.

Amitiés.

 Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour Jean-Claude

Merci pour toutes ces précisions !

Voltaire vous accompagne dans votre jardin....

Bonne journée

JCV

Q5. (15 novembre 2021)

Bonjour cher ami et confrère,
 
Suite à notre discussion de Lundi, pourriez vous me transmettre les coordonnées du vignoble où se trouvent les portes provenant de la Belle-Poule ? Disposez vous de documents sur la destruction de la Belle Poule à La Seyne ?
 
Bien amicalement.

BP

R5. (à BP)

Cher ami et confrère,
 
Pardon de n’avoir pas répondu plus vite à votre question.
 
L’adresse du vignoble dont nous avons parlé se trouve : Château du Rouët, route de Bagnols en Forêt, 83490 Le Muy. Responsable : MS (descendant de Lucien Savatier, gendre d’Amable Lagane).

Des renseignements sur le domaine se trouvent dans plusieurs sites internet, tels que :

https://www.routedesvinsdeprovence.com/domaines/chateau-du-rouet/

https://www.vinsetchampagnes.fr/252_rouet

J’ai eu en 2015 une série d’échanges avec BS, arrière petit neveu de Lucien Savatier qui m’a donné de nombreux renseignements sur son ancêtre et sur La Belle Poule, que vous trouverez sur mon site, avec le lien suivant :

http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

Var-Matin a consacré aussi 2 pages en avril 2015 (pdf ci-joint) sur la déconstruction de La Belle Poule et sur les fameuses portes de la chapelle reliquaire qui se trouvent aujourd’hui au Muy.

Amicalement,

Jean-Claude

Q6. (13 janvier 2023)

Bonjour Jean-Claude.

Mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

Je poursuis mes recherches sur la déconstruction de la Belle-Poule et les fameuses portes de la chapelle ardente. J'ai eu plusieurs contacts avec le Musée de la Marine à Paris. Il semblerait que la chapelle ardente ne comportait pas de portes mais uniquement une tenture !! [Voir image ci-dessous] Quelles seraient alors les portes installées au château de Rouet ?

Voilà une énigme à résoudre !

Disposeriez vous de documents provenant de Bernard Savatier ? Pensez vous que les archives des chantiers pourraient nous renseigner ?

Auriez vous les coordonnées de B. Savatier (mail) ?

Bien amicalement.

BP

R6.

Bonjour Benoit,
 
Merci pour vos bons vœux. En retour, je vous présente tous mes souhaits de santé avant tout et de réussite dans la poursuite de vos recherches.
 
Votre question sur La Belle Poule arrive fort à propos, car j’y travaille aussi actuellement dans la perspective de la conférence que j’ai proposée sur « Amable Lagane (1838-1910), grand patron de la construction navale locale » que l’Académie a programmée pour la séance mensuelle du 23 mars.
En épilogue de la vie et de l’œuvre d’Amable Lagane, j’avais prévu de parler quelques instants de la villa La Coquette de Saint-Jean-du-Var et du domaine du Rouët. L’histoire des portes récupérées lors de la déconstruction de La Belle Poule eut constitué une anecdote étonnante et pittoresque.
 
Mais je commençais à avoir quelques doutes car, bien cette histoire des portes de la chapelle-reliquaire soit mentionnée dans différents documents et partagée sur plusieurs sites internet (dont le mien) sans avoir été spécialement authentifiée, elle me semble présenter des anomalies.
- D’une part, la plupart des documents sur la question sont issus des descendants de la famille Savatier concernant le domaine du Rouët et son site internet, sans référence historique précise. A ma connaissance, les ouvrages d’histoire des chantiers de La Seyne n’en font pas mention.
- Ensuite, on a pu lire dans Var-Matin « Notre Histoire » du 5 avril 2015 : « En 1888, les Forges et Chantiers Navals de la Seyne allaient procéder à sa démolition lorsque leur directeur, Lucien Savatier, décida de sauver de la destruction deux portes de la chapelle ayant accueilli le cercueil de l’Empereur dans le bateau. Il décida de les transporter au Muy, dans le château du Rouet que sa famille venait d’acquérir... ». On note déjà une erreur puisque Lucien Savatier a été ingénieur, mais jamais directeur des Forges et Chantiers.
- De plus, si la frégate a bien été déconstruite en 1888 à La Seyne, c’est à peu près à cette époque que Lucien Savatier y est affecté. A ce moment-là, il ignore certainement l’existence du domaine du Rouët, puisqu’il n’épouse Jeanne Lagane (qui en sera co-héritière) qu’en 1892. Ce n’est évidemment pas la famille Savatier qui acquiert le domaine puisque celui-ci est acquis par des ancêtres Berenguier au début du XIXe siècle, puis transmis par les femmes (branches Reverdit, puis Lagane) jusqu’à Lucien Savatier.
- Le chapitre sur l’histoire du domaine reconnaît bien, lui : « Vers 1880, trois générations (Reverdit / Lagane/ Savatier) décident de construire le château dans sa forme actuelle, avec ses bassins (1876) son parc, sa « Grande Maison » avec ses plafonds peints de l'école Italienne (1880), sa chapelle (1898) ».
- Les fameuses portes n’auraient donc été placées dans la chapelle du château qu’environ 10 ans après avoir été récupérées. Où avaient-elle été remisées pendant ce temps-là ?
 
Finalement, c’est dans les pages Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Savatier) de la (nombreuse) famille Savatier que la clé de l’énigme semble apparemment fournie : « Lucien Savatier (1863-1938) qui dans les années 1890 a rajouté la chapelle dont les portes viennent du carré d’officiers de la Belle Poule (1834) la frégate qui avait assuré le retour des cendres de l'Empereur Napoléon Ier depuis l'Ile de Saint Hélène ».
 
Bien qu’aucun source historique vienne à l’appui de cette affirmation, elle semble plus objective que les documents (sans doute avant tout commerciaux) du domaine du Rouët. Et cela corrobore bien les informations que vous avez eus auprès du Musée de la Marine selon lesquelles la chapelle-reliquaire ne comportait qu’une tenture.
 
Le domaine du Rouët semble toujours appartenir à Bernard Savatier (ingénieur agronome, né en 1935), qui a je crois progressivement passé la main à ses fils Martin et Matthieu.
 
J’avais eu en 2015 un échange, relayés sur mon site internet (http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40) avec un descendant Savatier (initiales BS), mais il ne s’agissait pas de Bernard Savatier, mais de Bertrand Savatier, qui se dit cousin des responsables du domaine, donc un neveu ou petit-neveu de Bernard Savatier. Je n’ai pas l’adresse mail de ce dernier, mais celle de Bertrand Savatier est : ().
Vous pourrez peut-être en savoir davantage sur ces fameuses portes auprès de lui sur la base de vos informations du Musée de la Marine.
 
Je vous adresse ci-joint le pdf du document (notice nécrologique) que m’avait adressé Bertrand Savatier sur Lucien Savatier. Il n’y est pas question de La Belle Poule.
 
Je ne sais pas si les archives des chantiers pourraient nous renseigner, car j’ignore où chercher, ces archives étant dispersées sur différents sites : Siège des CNIM, Archives nationales, Centre des Archives du Monde du Travail à Roubaix, Archives municipales de La Seyne,... Mais je dois justement rencontrer le responsable des Archives de La Seyne la semaine prochaine. J’évoquerai la question avec lui.
 
Bien à vous, dans l’attente de la suite de l’histoire...
 
Jean-Claude Autran

Q7.

Bonjour Monsieur,
 
Nous avions correspondu il y a quelques années (octobre-novembre 2015) à propos de votre arrière grand-oncle Lucien Savatier et vous m’aviez aimablement communiqué sur lui d’importants éléments biographiques.
 
Il se trouve que je me vais faire, le 23 mars prochain, une conférence sur Amable Lagane, devant l’Académie du Var, dont je suis maintenant membre associé. En épilogue de la vie et de la carrière d’Amable Lagane, je vais naturellement évoquer son gendre Lucien Savatier, ainsi que le domaine du Rouët.
 
Mais une question se pose à propos de la déconstruction de la célèbre frégate La Belle Poule, dont Lucien Savatier avait été chargé en 1888 aux chantiers de La Seyne, puisqu’il est écrit sur le site internet du domaine que : « Par déférence, [Lucien Savatier] sauva les portes de la cabine-reliquaire [qui avait abrité le cercueil de l’empereur au cours du retour de Sainte-Hélène jusqu’à Cherbourg] qui ornent désormais la chapelle du château. La Cuvée « Belle Poule » évoque ce souvenir ».
(https://www.chateau-du-rouet.com/le-domaine-chapelle.php)
 
Or, la page Wikipedia de la famille Savatier (https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Savatier), donne (note 26) une version différente : « Lucien Savatier (1863-1938) qui dans les années 1890 a rajouté la chapelle dont les portes viennent du carré d’officiers de la Belle Poule (1834) la frégate qui avait assuré le retour des cendres de l'Empereur Napoléon Ier depuis l'Ile de Saint Hélène ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Savatier#cite_note-26
 
En outre, les images ou dessins que l’on possède de cette chapelle ardente (exemple ci-joint), aménagée dans l’entrepont de La Belle Poule (et cela a été confirmé par le Musée de la Marine), ne montrent pas de portes, mais seulement des tentures.
 
Auriez-vous l’explication de cette énigme ? Ou bien, serait-il possible d’avoir le contact avec vos cousins, je crois, qui exploitent le domaine du Rouët pour essayer de connaître l’origine de l’information selon laquelle les portes qui ornent la chapelle de leur château sont celles de la chapelle reliquaire. Vu le symbole fort que représente La Belle Poule, une légende ne se serait-elle pas créée au fil des années au sujet de ces portes ??
 
Je suis désolé de vous importuner sur cette question, mais chacun comprendra que dans ma conférence, je ne peux mentionner que des faits historiquement avérés.
 
Je vous remercie sincèrement pour votre aide.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran





18 juin - 20 juillet 2015 : Croiseur Montcalm

Q1. (à JCA et SM)

Chers Amis, 

Je détiens une maquette du croiseur "MONTCALM", en fer, faite artisanalement à l'échelle 1/100° .

Les superstructures sont à finir, mais je possède de nombreuses piéces et plans.


Pensez-vous qu'un club de passionné ou un musée soit intéressé ?


Ce croiseur ayant été construit au FCM en 1935.

MM

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Je ne m’y connais guère en matière de maquettes de navires et je n’ai pas de contact particulier avec des clubs ou musées susceptibles d’être intéressés.

Je vous conseille cependant d’adresser votre message à Monsieur GG (...) qui est un de mes amis érudit en matière de navires, auteur de plusieurs ouvrages de référence, et lui-même constructeur de maquettes. Sans doute a-t-il de meilleures connaissances que moi parmi les clubs ou associations de passionnés.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci,

Le conseil de m'adresser à GG était le bon.

Il n'était pas preneur lui-même, mais il avait un ami intéressé par cette maquette.

Elle est maintenant entre ses mains.

Cordialement.

MM





20 juin - 2 août 2015 : Canons utilisés comme bittes d'amarrage dans les ports

Q1a.

Cher monsieur Autran,

(...) J'ai vu dans votre site que vous parliez des canons napoléoniens, or un de nos adhérents m'a demandé l'origine des canons qui servaient de bittes d'amarrage dans nos ports et particulièrement à Port-Vendres. Je vous envoie "en primeur" l'article que j'ai écrit et qui paraîtra dans notre nouvelle revue l'année prochaine. Il pourrait vous intéresser.

(...) A bientôt

BB


« Le remplacement du vieux canon de 36 par le canon de 30 plus moderne, à partir de 1838, fit que l’on se retrouva avec un stock impressionnant de vieilles pièces d’artillerie à détruire ou à transformer. La Marine ne savait qu’en faire. Quelqu’un - on ne sait qui - eut la bonne idée de les transformer en de paisibles bittes d’amarrage. Tous les ports de France, d’outre mer et même des colonies profitèrent de cette aubaine. Cela permit de vider les arsenaux de canons obsolètes et d’éviter de les faire transporter jusqu’à une fonderie, ce qui se serait avéré onéreux. Port-Vendres eut son lot de pièces de 36 et en implanta un peu partout dans le port et sur la côte, là où ils pouvaient servir à amarrer un navire » (BB).
Q1b. (à SM)

Salut Pif,

L’un de mes correspondants (de Port-Vendres) me signale que, chez eux, de nombreux canons de 36 en fonte, devenus obsolètes, ont été réutilisés à partir de 1838 comme bittes d’amarrage. Il m’en envoie (ci-joint) des photos. Il ajoute qu’on en aurait utilisé de la même manière dans de nombreux ports de Méditerranée.

J’ai un souvenir lointain et assez flou d’avoir vu de tels objets rouillés dépassant d’un quai, dans l’après-guerre et peut-être encore à une époque assez récente (?). Mais était-ce sur le port de La Seyne, à la “Caisse”, ou sur celui de Toulon ?? Je n’ai pas réussi à en distinguer sur les cartes postales anciennes de notre port.

Te souviens-tu d’avoir vu aussi de telles bittes d’amarrage au bord de certains quais de la région ? Ce qui confirmerait mon souvenir.

Merci par avance.

Claudet

R1a.

Hugh Fox!

Maintenant que tu en parles, il me semble bien que sur le bord des quais (de La Seyne ou de Toulon ou d’ailleurs) j’ai vu de ces canons aux trois quarts enterrés, qui servaient de bittes d’amarrage .

Mais je serais incapable de te fournir le moindre emplacement.

Désolé de ne pas être plus précis.

Amitié

Pif

R1b. (à SM)

Hugh Jeune Homme,

Je reviens une dernière fois sur ces vieux canons en fonte utilisés comme bittes d’amarrage (ou bollards ?).

A force de creuser dans mes souvenirs et de réexaminer “à la loupe” des photos ou des cartes postales anciennes du port de La Seyne [ci-jointes], il m’est apparu que probablement au moins deux de ces parties de canon dépassant du quai sont repérables. Voir flèches rouges. Cela ne fait aucun doute pour l’une, la plus petite où l’on distingue bien le “bouton” du canon.

Et ça correspond aux souvenirs que j’en ai quand ma grand-mère m’amener pêcher les gobis à la “Caisse”. A côté des gros cylindres taillés dans la pierre blanche où des navires s’amarraient, il y avait aussi des objets de forme insolite. Il me semble bien maintenant qu’il y en avait deux différents, un petit et large et un autre plus haut et plus étroit. Ils étaient à la hauteur du visage d’un petit enfant et on n’arrivait pas à y grimper facilement dessus à cause de la forme du “collet de bouton” et de la proéminence du “bouton” (contrairement aux gros cylindres en pierre dont le dessus était plat). Et c’est pour ça qu’ils ont dû se graver durablement dans ma mémoire. On voit bien sur les photos qu’il y a le petit et gros assez près de la Caisse et le plus grand qui était plus près de l’hôtel de ville. Les deux étaient implantés à plusieurs mètres du bord du quai, contrairement aux cylindres de pierre qui étaient plus près et bien alignés. Finalement, ces canons n’ont peut-être été retirés qu’à une époque récente, lorsqu’on a réaligné le quai. On en discerne encore un sur la carte postale couleur qui, vu l’hôtel de ville terminé, est postérieure à 1959. [Mais il y en avait peut-être 3 à l'origine, avec un autre petit et gros près de l’hôtel de ville ??].

Il n’est pas impossible qu’en épluchant d’autres séries de photos, de cortèges se rendant au monument aux morts, on découvre d’autres vues de ces objets insolites. Mais ça n’exclut pas qu’il y en ait eu aussi sur les quais de Toulon ou de Saint-Mandrier. Ou peut-être aussi sur les quais Saturnin Fabre ou François Bernard, mais comme cer derniers ont été complètement disloqués par les mines allemandes le 17 août 1944, il n’y en avait plus de trace après guerre, alors que le quai Hoche et le quai de la Marine avaient été un peu moins endommagés.

A plus tard.

Fox

R1c. (à BB)

Cher Monsieur,

Pardon de répondre avec beaucoup de retard à votre dernier message.

Votre article sur les canons de Port-Vendres m’a vivement intéressé car j’ignorais (ou j’avais complètement oublié) que des canons anciens avaient pu être réutilisés dans les ports comme bittes d’amarrage. Et pourtant, au vu de vos photos, il m’est revenu des souvenirs d’enfance où de tels objets en fonte, plus ou moins rouillés, étaient encore visibles au bord de certains quais, soit du port de La Seyne, soit du port de Toulon. Des amis de ma génération à qui j’ai montré vos photos ont les mêmes souvenirs que moi, sans pouvoir dire exactement où nous les avions vus. C’était à la fin des années 40 ou au début des années 50 et ils ont dû être enlevés soit lors de la réfection des quais qui avaient été endommagés par l’explosion des mines allemandes lors de la destruction des chantiers le 17 août 1944, soit plus tardivement, lorsque le quai nord du port a été réaligné. Mais, à force de réexaminer “à la loupe” des photos ou des cartes postales anciennes du port de La Seyne [ci-jointes, avec flèches rouges], il m’est apparu que deux de ces parties de canon dépassant du quai étaient repérables. Cela ne fait aucun doute pour l’une, la plus petite ; c’est un peu moins évident pour l’autre qui est plus haute.


J’ai pu prendre connaissance sur internet de votre texte sur Petite histoire de la Compagnie de Navigation Mixte. Très intéressant. Avec des explications techniques que je n’avais jamais entendues. Effectivement, j’ai retrouvé dans la liste des navires construits par les F.C.M. et les chantiers qui les ont précédés, que le paquebot Du Trembley, 42 mètres, 70 CV, a été mis en construction en 1850 et mis en service en 1852. Mais, je ne sais pas pourquoi, mon document indique comme compagnie, la “Cie LATH”. Il en est de même pour 6 autres navires construits entre 1850 et 1857. Ce n’est que courant 1857 que le nom de “Compagnie de Navigation mixte” apparaît pour la première fois. Je ne sais pas si vous avez une explication.


Concernant les archives des Forges et Chantiers de la Méditerranée, la question m’a été plusieurs fois posée mais je n’ai jamais su y apporter une réponse vraiment objective et complète. J’ai seulement entendu dire qu’à la fermeture des chantiers les archives ont été dispersées et pas toujours bien répertoriées, en plusieurs lieux (Archives départementales du Var, Société C.N.I.M., Archives du monde du travail à Roubaix, une société privée (?) à Antibes où aucune consultation ne semblait possible, etc.). Sans compter qu’une partie de ces archives a été perdue lors de la destruction des Chantiers par les Allemands le 17 août 1944. Je n’ai pas d’autre précision sur le sujet et je n’ai encore jamais cherché personnellement à les consulter.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher monsieur Autran,

Je vous envoie un article que j'ai écrit pour notre revue sur les origines du nom de la Compagnie de Navigation Mixte et les vapeurs combinées. Pour pouvoir vous l'envoyer par mail, il a fallu que j'enlève les photos.  Vous verrez que c'est la compagnie LATF Louis Arnaud Touaches frères et Compagnie qui devint en 1855 la Compagnie de Navigation Mixte.

Je vous envoie une photocopies du texte de mon livre sur la Compagnie de Naviagation Mixte qui parut en 1985 et qui est depuis longtemps épuisé. Vous verrez que cette compagnie a fait construire beaucoup de ses navires à La Seyne.

Etes-vous allé sur le site de l'APVP (Port-Vendres des Paquebots) :

http://portvendresdpaquebot.monsite-orange.fr  ?

Je vous souhaite bonne lecture et à bientôt.

Cordialement

BB


R2.

Cher Monsieur,

Un grand merci pour votre message et pour vos deux textes remarquablement riches en informations sur la création et l’histoire de la Compagnie de Navigation Mixte, ses programmes de construction, l’histoire de ses nombreux navires, etc., ainsi que sur les détails du procédé des vapeurs combinées. Je réalise mieux l’immensité de vos connaissances et de votre documentation.

J’ai aussi l’explication du sigle de la compagnie LATF, que les auteurs de l’ouvrage « Sillages – Les Pionniers » (Marc Ferrier coordinateur, La Seyne, 1994) ont transcrit de façon erronée LATH ! (voir pages ci-jointes : Constructions navales par les chantiers Taylor, puis par les F.C.M. De 1846 à 1861).

J’ai aussi bien sûr visité votre site portvendresdpaquebot.monsite et vous félicite pour ce travail de mémoire extraordinaire, revues, CD, livres, expositions,... que vous poursuivez, et notamment la page « coïncidences », où j’ai eu le plaisir de trouver le paragraphe – dans lequel je vous remercie d’avoir cité mon nom – relatif à la naissance de Christine Canu à bord du Président de Cazalet.

Je souhaite une bonne continuation pour vos recherches et votre association.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q3.

Cher monsieur Autran,

Merci pour ce que vous me dites à propos de notre association.

Si un jour vous avez besoin de quoi que ce soit sur un navire méditerranéen ou autre : photos, documents, historiques... n'hésitez pas à me contacter. Ce sera avec plaisir.

Vous pourrez toujours avoir des nouvelles de l'APVP en consultant son site que je met régulièrement à jour.

Merci encore pour les coordonnées de CC.

A bientôt

BB


R3.

Trois autres photos du port de La Seyne, l'une prise au début du XXe siècle, avant 1907 (on ne voit pas les rails du tramway), la seconde dans l'entre deux guerres (on y voit encore l'ancien Monument aux Morts  de la guerre de 14-18, détruit en 1943), la dernière après 1959 (on y voit le nouvel hôtel-de-ville), que j'ai récemment découvertes, confirment bien, s'il en était encore besoin, l'utilisation de deux canons, comme bittes d'amarrage, sur le quai Hoche et le quai de la Marine.

JCA





5-20 juin 2015 : Naissance à bord du paquebot Président de Cazalet

Q1.

Bonjour monsieur Autran,

J'ai lu dans votre très intéressant site internet qu'une personne qui était née à bord du Président de Cazalet recherchait des renseignements et des photos sur cet évènement.

Il se trouve que j'ai une photo où on voit le bébé, ses parents et le commandant Roux.

Vous serait-il possible de me mettre en relation avec cette personne ?

Vous ne donnez pas son nom, mais je présume qu'elle s'appelle CC.

Je suis historien maritime, spécialisé dans les armements français de Méditerranée.

En vous remerciant par avance.

Très cordialement

BB

R1.

Bonjour Monsieur,

Suite à votre message, j’ai recherché le nom de la correspondante qui m’avait signalé sa naissance à bord du Président de Cazalet et qui était à la recherche de toute information sur cet événement.

Il s’agit en effet de Mme Christiane Canu, dont les coordonnées étaient à l’époque : 27, rue du Royaume-Uni, 33600 PESSAC (christine-canu@wanadoo.fr).

Elle sera certainement très intéressée de prendre connaissance du document que vous possédez sur sa naissance. Merci de prendre contact avec elle (en espérant que ses coordonnées n’ont pas changé depuis car l’échange de messages avec elle date de janvier 2007).

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran


BB

Q2a.

Cher Monsieur Autran,

Merci infiniment pour l'adresse de Christine Canu. Je vais lui envoyer un mail.

Votre site internet est très intéressant et très complet. Je suis historien maritime, spécialisé dans les compagnies françaises de Méditerranée et j'apprécie les sujets que vous traitez. Peu-être connaissez-vous mes livres : histoire de la Mixte, de la Paquet, biographie de Roger Chapelet etc...

Si vous avez besoin de documments, photographies etc sur ces sujets je suis à votre disposition.

J'ai créé une association "Port-Vendres des Paquebots" destinée à la sauvegarde du patrimoine maritime de ce port.

Vous pouvez en savoir plus en allant sur notre site internet (pas aussi important que le votre)

http://portvendresdpaquebot.monsite-orange.fr

En vous remerciant encore pour votre amabilité.

Très cordialement

BB

Q2b.

Cher monsieur Autran,

Je voulais vous remercier de m'avoir communiqué les coordonnées de CC que j'ai contactée et à qui j'ai envoyé la photographie (voir en pièce jointe) .

Je vais mettre un texte avec la photo dans notre site :

http://portvendresdpaquebot.monsite-orange.fr

Je vous le mets aussi en pièce jointe et vous demande si vous seriez d'accord pour que je cite votre nom.

Encore merci.

Cordialement.

BB


« Il y a quelques années, Claude Nervi devenu depuis un fidèle adhérent de l’APVP, me contacta pour avoir des renseignements sur le paquebot La Marsa de la Compagnie Mixte. Il m’expliqua que sa grand-mère était née à bord de ce navire et m’envoya un extrait d’état civil sur lequel on pouvait lire : 
« Le 5 mars 1906 est née en mer, en vue d’Alger, à bord du paquebot La Marsa, Marcelle Marsa Gangé de sexe féminin de Léopold Maximilien Grangé et de Marie Cazes. »

Il m’expliqua que le capitaine Sizes, commandant du paquebot, fut son parrain et lui donna en deuxième prénom, le nom de son navire (La) Marsa.


Or, depuis très longtemps, je possédais le N° 3 de la revue Nouvelles Mixte de novembre 1956, qui annonçait la naissance, à bord du Président de Cazalet, de la petite CC pendant la traversée et, comme le veut la tradition, le capitaine Roux, commandant le paquebot fut son parrain. Il y avait aussi une photo qui en attestait. Je pensais à l’époque que serait « sympa » si j’arrivais à la retrouver. Le temps a passé.


Le hasard, qui comme on dit fait bien les choses, me fit consulter récemment sur internet, le très intéressant site de Jean Claude Autran qui publiait le courrier que lui avait adressé une dame qui disait être née à bord de ce paquebot et qui cherchait des renseignements à ce sujet, mais son nom n’était pas mentionné. Je pensais tout de suite à Nouvelles Mixte et je contactais Jean Claude Autran qui très gentiment me communiqua les coordonnées de la dame que je contactais et à qui j’adressais la photo. Depuis, CC fait partie de notre association, et comme un fait exprès, la maman de son compagnon habite à 500 mètres de chez moi !


Qui ne croit pas aux coïncidences ?

R2.

Cher ami,

Merci pour votre message et pour la photo - un document exceptionnel et émouvant.

Bien sûr, vous pouvez citer mon nom. Aucun problème.

Je suis allé sur votre site et vous félicite pour cette belle initiative et pour la qualité et le grand intérêt de son contenu.

Bonne continuation de ce travail (et de ce plaisir) de mémoire.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q3.

Cher monsieur Autran,

Je vous remercie pour votre autorisation.

J'ai vu dans votre site que vous parliez des canons napoléoniens, or un de nos adhérents m'a demandé l'origine des canons qui servaient de bittes d'amarrage dans nos ports et particulièrement à Port-Vendres. Je vous envoie "en primeur" l'article que j'ai écrit et qui paraîtra dans notre nouvelle revue l'année prochaine. Il pourrait vous intéresser.

J'ai écrit en 1985, l'Histoire de la Compagnie de Navigation Mixte et le premier navire de la Compagnie, le Du Trembley, fut aussi le premier navire construit par le bassin Taylor qui comme vous le savez devint les célèbres Forges et Chantiers. Mais celà vous devez le savoir, car l'ancienne gendarmerie de La Seyne a été rebaptisée Du Trembley. J'ai fait un article sur ce navire et sur sa machine particulière qui utilisait les vapeurs combinées d'eau et  d'éther.  Plusieurs navires furent dotés de ce système et quelques uns explosèrent ou disparurent. Cette solution était plutôt détonante. Si cela vous intéresse je peux vous l'envoyer.

Savez-vous ce que sont devenues les archives de chantiers ? Je connaissais un collectionneur et historien maritime, qui s'appelait Charles Limonier, et qui avait pu m'avoir des photos de la construction du Kairouan de la Cie Mixte.

A bientôt

BB




10 avril - 5 mai 2015 : Pierre-François Mathieu, créateur des Chantiers Mathieu à La Seyne

Q1.

Bonjour,

J'ai découvert avec intérêt et admiration votre travail. Je cherchais des informations sur l'un de mes ancêtres, Pierre François Mathieu, constructeur de navires à La Seyne.
Pour compléter vos archives (s'il en est besoin), il est né en 1894, en Suisse, et fut d'abord officier dans la garde de Napoléon (d'où une tendance marquée à mettre des "aigles" partout). Il a fait la campagne de Russie dans le 6eme Dragons, à peine âgé de 18 ans...

Il est aussi, après Church, un des précurseurs de la navigation sur le lac Léman. 

Cordialement.

JLB

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour l’information très précieuse que vous me fournissez sur l’origine et le début de carrière de votre ancêtre Pierre François Mathieu. Je pense que c’est en 1794 qu’il était né en Suisse (et non 1894).

Les « Chantiers Mathieu » sont cités par les quelques historiens locaux de la construction navale à La Seyne comme étant parmi les plus novateurs de l’époque et M. Mathieu, comme un entrepreneur audacieux. Il est bien dit que M. Mathieu avait auparavant dirigé une compagnie de navigation sur le Rhône et La Saône, appelée « L’Aigle » ou « Les Aigles », selon les auteurs. Le nom d’Edward Church est également cité, avec la création, en 1826, de la compagnie « Church-Mathieu » (250.000 F), transformée, en 1827, en « Société de Navigation de la Saône à vapeur » (1 million de francs). Mais aucun auteur ne semble connaître l’origine de l’appellation « L’Aigle » ou « Les Aigles ». Vos informations sur le parcours précédent de votre ancêtre dans la garde de Napoléon sont donc très précieuses, et je vais donc les rajouter à mon site internet, lorsqu’il y est question des Chantiers Mathieu, notamment dans le chapitre écrit par mon père (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome5/chapitre_1.html#4).

Merci encore. Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

La date de naissance est bien 1794...

J'ai réalisé à l'usage de mes enfants une petite note sur le métier d'armateur de François Mathieu, lequel semble avoir beaucoup œuvré pour l'adoption des coques en fer...

Je la soumets à votre critique.

Cordialement

JLB

PJ. « MATHIEU DE DRAGON A ARMATEUR »

NB : les Breittmayer qui apparaissent sur ma note étaient les beaux-frères de François Mathieu. Albert, le fils de Jacques Breittmayer, a beaucoup écrit sur la navigation.
Par exemple :

Améliorations urgentes au point de vue des irrigations et de la navigation, 1890
Archives de la navigation à vapeur du Rhône et de ses affluents, 1880-83
Les Canaux d'irrigation dans le Bas-Rhône et les voies navigables de cette région, 1887
Les Chemins de fer en France avant 1848, documents et souvenirs, 1904
La Navigation maritime et les chemins de fer, nécessité de la jonction du Rhône avec nos ports méditerranéens, communication faite à la Société de géographie de Marseille, 1888
Les Premières Années du dock Talabot, (avec une lettre au ″Courrier de Lyon″ sur les ports Sud), 1885
Les Premiers Bateaux à vapeur en France, conférence faite à l'assemblée générale de la Société de géographie de Marseille, le 1er mars 1894,
Le Rhône, sa navigation depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, p, 1904

R2.

Bonjour,

Pardon d'accuser réception de votre texte avec beaucoup de retard. J'en ai pris connaissance avec un grand intérêt et j'y ai appris un grand nombre de choses sur l'histoire et tous les aspects techniques (et politiques) de cette épopée de la navigation à vapeur sur le Léman, la Saône et le Rhône dans les années 1820-1830. Ce sont de nombreux éléments importants que vous avez ainsi rassemblés et que j'ignorais, vu que nos historiens locaux s'étaient limités à la construction navale à La Seyne et n'avaient guère exploré le parcours antérieur de votre ancêtre Mathieu et de ses beaux-frères Breittmayer.

Je n'ai donc pas de critique particulière à y apporter. C'est une très belle démarche de votre part que d'avoir écrit ce texte à l'usage de cos enfants et je vous remercie d'avoir bien voulu me le communiquer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran




4 décembre 2014 : Attribution du bénéfice d'un bureau de tabac à ma grand-mère, veuve de Louis Gautier † par l'explosion du cuirassé Liberté le 25 septembre 1911

Q1. (à MA)

Bonsoir Michel,

Annexé à un mail de juillet 2012, tu m’avais communiqué la copie d’un document de janvier 1913, que tu avais retrouvé aux archives de la Marine, qui mentionnait l’attribution du bénéfice d’un bureau de tabac à [une homonyme de] ma grand-mère. De mon côté, je te disais n’avoir jamais rien retrouvé d’officiel concernant ce bureau de tabac, que je croyais être à Toulon, mais qui était mentionné à Paris.

Cette semaine, en remettant de l’ordre dans un dossier de mes parents que je n’avais sans doute jamais complètement examiné, j’ai finalement retrouvé tous les détails sur ce bureau de tabac : ma grand-mère avait été « Commissionnée Débitante de tabacs à Paris, 27 rue Faidherbe » par le Ministère des Finances (24 décembre 1912). Je te joins la copie recto-verso de ce document et de deux autres pièces explicatives. Elle avait dû prêter serment le 24 janvier 1913. Bien sûr, elle était « dispensée de gestion de ce bureau de tabac et d’obligation de résidence dans la localité où il est situé ». Elle recevait alors une « part de redevance » de 400 francs.

En octobre 1937, même type de document (ci-joint) : son bureau de tabac est désormais à Toulon, 10 boulevard Tessé [près de la gare - c’est bien le souvenir que j’en avais]. Elle perçoit alors 1 000 francs par an.

Ensuite, cette redevance sera revalorisée tous les 3-5 ans, en général après que mon père eut rédigé un courrier [que ma grand-mère signait] à l’attention, au début, du député Michel Zunino, puis du Ministre de l’Economie et des Finances. La redevance va ainsi passer à 5 000 francs en 1946, puis 45 000 F, puis 100 000 F (1958), 1 600 NF (1964), 2 400 F (1967), 3 700 F (1971), 6 500 F (1975), 10 000 F (1978). Ma grand-mère avait alors 89 ans. Elle percevait encore 10 000 F (4 x 2 500 F) par an au moment de son décès à l'âge de 97 ans (17 septembre 1986), car la Direction Générale des Impôts avait demandé à ses héritiers (17 avril 1987) de reverser la somme de 353 F correspondant au trop perçu pour la période allant du 17 septembre (décès) au 30 septembre (fin du 3e trimestre pour lequel elle avait reçu 2 500 F).

Cela s’ajoutait bien sûr à ses petites pensions de “veuve de militaire”, de “veuve hors guerre” et de “retraite des vieux travailleurs”. Evidemment, mon père écrivait des courriers (dont j’ai encore les copies des manuscrits), dans lesquels ma grand-mère “pleure misère” de manière croissante avec son âge, sa santé qui « commence à se détériorer et nécessite des soins de plus en plus attentifs », tout en « espérant que sa requête ne sera pas jugée trop audacieuse »...

Je pensais que tous ces papiers avaient disparu et c’est une divine surprise d’avoir retrouvé tout le dossier.

Voilà ce que je voulais te communiquer, comme suite (et fin) à nos précédents échanges sur ce sujet.

Avec mes amitiés.

Jean-Claude

Documents d'origine de janvier 1913


Transfert du bureau de tabac à Toulon, boulevard Tessé (octobre 1937)

Revalorisation de la part de redevance à 5.000 francs (octobre 1946)


Revalorisation de la part de redevance à 45.000 francs (août 1950)

PS. Aux lendemains de la première guerre mondiale, le métier de buraliste faisait partie des "emplois réservés", ces emplois que l’état offrait aux veuves de militaires, aux invalides de guerre, aux orphelins de fonctionnaires, de policiers, etc. En leur accordant le privilège de tenir un bureau de tabac, l’administration française comptait donner un petit coup de pouce à ces victimes de la guerre. Voir par esemple le site : http://amnis.revues.org/880?lang=en

Par la suite, le 30 janvier 1923 les parlementaires français adoptent une loi sur les emplois réservés aux victimes de guerre dans les administrations et les établissements publics. Cette loi a pour but de favoriser le reclassement social d'un million d'invalides, de 600 000 veuves et 550 000 orphelins. Elle leur accorde un droit de préférence face aux anciens bénéficiaires des emplois réservés que sont les militaires engagés et rengagés, certains fonctionnaires et leurs apparentés.

En fait, députés et sénateurs ne sont pas les inventeurs de l'emploi réservé. Ce système d'embauche préférentielle existait au moins depuis l'époque révolutionnaire. Son principal objectif était alors de favoriser le recrutement des cadres de l'armée en garantissant à eux et à leurs proches une situation stable au moment de la retraite ou en cas d'invalidité ou de décès. La loi de 1923 n'était pas non plus la première à introduire le principe de préférence dans l'accès à ces emplois réservés puisque, en pleine guerre, la loi adoptée le 17 avril 1916 tentait déjà par ce moyen de répondre aux situations critiques de milliers de mutilés. Il n'en demeure pas moins que cette loi de 1923 est sans doute la plus aboutie de toutes les lois relatives aux emplois réservés votées sous la Troisième République. Quoique discutée en urgence sous la pression des mouvements d'anciens combattants qui revendiquent une loi plus juste et plus efficace que celle de 1916, ses dispositions sont d'une ampleur inégalée par le nombre de personnes qui peuvent en bénéficier et d'une précision sans précédent au niveau de sa procédure de recrutement.

R1.

Bonsoir Jean-Claude,

Merci de me rappeler l’impact de ce modeste fichier transmis il y a quelques mois sur un témoignage administratif des conséquences de la tragique disparition de ton ancêtre lors de la catastrophe de la Liberté.
 
Ah quelle joie tu dois avoir de retrouver de tels précieux documents. Chronologiques, didactiques et confirmant l’attribution formelle de ce ‘’bureau de tabac’’ jusqu’à présent encore bien virtuel.

Les imprimés donnent une bonne idée du fonctionnement de cette gérance indirecte et de la part d’allocation reçue trimestriellement par l’attributaire… après qu’elle ait prêté serment !

Beaux documents. Belle compilation qui mériterait une monographie ou un article dans le Filet du Pêcheur a minima.


Je n’ai pas évolué sur la connaissance de cette gestion sociale des ‘’bureaux de tabac’’ malgré les nombreux autres témoignages d’attribution croisés autour des événements tragiques de la Marine au début du XXème. Il y a quelques mois, années, j’avais tenté des requêtes internet et même auprès d’historiens [très rares] de la fiscalité pour approfondir ; mais en vain. Ensuite… je passe trop / très vite à autre chose…

 
(...) Je partage par contre pleinement ta joie et ton enthousiasme sur cette récompense issue de nouvelles investigations dans tes archives familiales. Pour un chercheur c’est aussi un témoignage insolite, humain, social d’un parcours de vie ; les pièces constitutives avec tous ces brouillons de courriers rédigés par ton Père en font le ciment. Pour un descendant direct, c’est certainement une illustration de la pudeur mise par nos aînés à préserver nos sentiments d’injustice. Pour un simple témoin que je suis, c’est une illustration de la gestion administrative très froide d’une allocation qu’on attendrait compensatrice, réparatrice des dommages occasionnés à un citoyen victime du devoir dans l’exercice de l’exécution d’un ordre.
 
Bien amicalement
 
Amitiés autour de toi à ceux qui n’ont pas eu connaissance de mon éloignement provisoire mais nécessaire de la vie culturelle locale.
 
Michel Augier
 
 




29 septembre - 12 octobre 2014 : Navires construits pour la Marine russe aux Forges et Chantiers de La Seyne

Q1.

Bonjour,

Je prépare pour le cahier Histoire de Var-Matin une double page sur les bateaux de guerre russes construits par les chantiers navals. Le site "Marius Autran" est très complet mais j'ai besoin de votre autorisation pour reproduire certains documents mis en ligne. Bien entendu, je citerai la source et mentionnerai le crédit. Qu'en pensez-vous ?

Cordialement

PM

R1.

Bonjour,

Pas de problème. Vous avez mon autorisation de reproduire tout document se trouvant sur le site jcautran.free.fr en mentionnant cette source.

Mais les photos mises sur le site n'ont en principe qu'une "qualité écran" de 72 dpi. Si vous souhaitez une meilleure résolution pour votre publication, dîtes-moi quels documents vous souhaitez reproduire et je peux alors essayer de rechercher des originaux et les scanner de nouveau.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

1000 mercis.

J'aurais besoin des 4 photos suivantes, si cela vous est possible :
- Repro de la couverture de votre ouvrage "Images de la vie seynoise d'antan" couvrant la période fin XIXe.
CHAPITRE PREMIERES ANNEES DES FORGES
- Le cuirassé Césarevitch sur cales avant son lancement
- 1889 : des ouvriers, des femmes, des enfants.
- Le portrait de Dupuy de Lôme

Je suis également à la recherche de toute photo d'archives en lien avec la construction de bateaux russes à La Seyne. (Pour une double page, j'ai besoin d'au moins 3 photos de bateau au total)

Très cordialement

PM

R2a.

Bonjour,

En réponse à votre message, veuillez trouver ci-joint les photos suivantes (toutes ne sont pas de qualité parfaite car mon père n’avait pas toujours les originaux, mais quelquefois une copie ou une photographie de l’original) :

- Couverture du Tome 5 des "Images de la vie seynoise d'antan"
- Cuirassé Cesarevitch sur cales (2 photos, l’une extraite du ivre de mon père, l’autre extraite de l’ouvrage “Sillages”(*)
- Photo “des ouvriers, des cadres, des enfants”
- Portrait de Dupuy de Lôme (2 photos)

Je rajoute deux autres extraits de la revue Sillages : 1) un paragraphe “Le Cesarevitch et le Bayan” et 2) Une liste des navires construits par les Chantiers de La Seyne entre 1900 et 1910, qui mentionne les noms des 7 navires (1 cuirassé, 3 croiseurs, 4 torpilleurs) construits pour la Marine russe pendant cette période.

Je ne suis pas en possession d’autres photos de navires construits pour la Marine russe. On peut évidemment en trouver sur des sites de vendeurs de cartes postales (voir ci-joint, par exemple, le Bayan et l’Amiral Makaroff), mais je ne sais pas si vous avez tout à fait le droit d’utiliser de telles photos, même en vous référant à leur Editeur.

En matière de bateaux russes, je vous signale aussi, si vous ne l’avez pas déjà contacté, que nous avons à La Seyne un grand spécialiste qui est M. GK (...), lui même d’origine russe et qui s’est plusieurs fois rendu en Russie pour précisément faire des études de la Marine russe.

Restant à votre disposition.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3a.

Tous ces éléments me sont très précieux.

R2b.

Bonsoir,

Je viens de retrouver un original de la photo de 1889 "Ouvriers, cadres et enfants" que je vous adresse ci-joint.

Bien à vous.

Jean-Claude Autran

Q3b.

Merci beaucoup.

Bien à vous

PM

Q4.

Bonsoir,

La double page passe dimanche. Je suis encore à la recherche d'une photo des chantiers XIXe, début XXe permettant de les situer dans leur environnement ainsi que d'une photo de chars produits par les chantiers avant la 2nde guerre mondiale. Si vous avez ça en archives...

Bien à vous

PM

R4.

Bonjour,

De telles photos existent, mais je ne suis pas possesseur des originaux. Celles que je vous adresse ci-joint sont extraites (comme certaines de celles précédemment envoyées) du même ouvrage Sillages (Marc FERRIER coordinateur), 1996. Tome 2 - Les Conquérants. Association pour l'Histoire de la Construction Navale à La Seyne sur Mer, 188 p.

- Une photo de l’intérieur des Chantiers avant la guerre de 14-18 (le pont levant n’existe pas encore) avec leur environnement (ville, colline des 4 moulins, fort de Six-Fours)
- Deux photos du char lourd FCM 2C (1917)
- Les caractéristiques des différents modèles de chars construits par les FCM entre 1916 et 1920 (sachant qu’aucun n’a été utilisé pendant la guerre de 14-18, vu qu’ils n’ont été opérationnels qu’après l’Armistice)

A vous de voir si vous pouvez légalement les insérer dans votre article, en faisant référence à l’ouvrage de Marc Ferrier.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Var-Matin, 12 octobre 2014
Var-Matin, 12 octobre 2014






29-31 août 2014 : Gédéon Besseau, matelot du cuirassé Vérité, tué dans l'explosion du cuirassé Liberté - Les autres victimes du cuirassé Vérité

Q1.

Cher Monsieur Autran,

J'ai trouvé par hasard dans le cimetière de Croix-de-Vie (Vendée) lors des obsèques de ma mère, la tombe d'un marin qui périt dans l'explosion du Liberté. Il s'agit de Gédéon Besseau, fils de marin lui-même. Pour vos archives personnelles, je vous joins deux photographies de cette tombe ainsi que son acte de naissance.

Bien cordialement.


PV




R1.

Cher Monsieur Virat,

Merci pour votre message. J'aurais été heureux que nous soyons de nouveau en contact, si la cause n'en avait pas été cette fois-ci le décès de votre mère. J'en suis désolé et vous adresse mes sincères condoléances.

Les documents que vous m'avez adressés sur Gédéon Besseau - victime de l'explosion du cuirassé Liberté alors qu'il était matelot sur le cuirassé Vérité - m'ont particulièrement intéressé. D'autant plus que ce nom ne figurait dans mon relevé des victimes. En effet, la quasi totalité des décès n'avaient été portés à l'état-civil de Toulon que le 21 octobre, et je n'avais pas effectué de relevé suffisamment systématique des actes décès dans les tous premiers jours qui ont suivi le drame, bien que beaucoup de noms avaient déjà été cités dans la presse locale dès les 26 et 27 septembre. Je viens seulement de m'apercevoir qu'il y avait eu trois actes de décès datés du 26 septembre (Bracchet et Le Roy, tous deux appartenant à la Vérité et Caron, de la Liberté) et un autre le 27 (Gédéon Besseau de la Vérité). Il est curieux que les trois seules victimes de La Vérité aient été déclarées dès les 26-27 septembre [ce qui a fait que je les avais omises dans ma liste], les victimes des autres navires, notamment de la Liberté n'ayant été portées à l'état-civil que plus de 3 semaines plus tard. La rapidité de déclaration des victimes de la Vérité tenait peut-être à la position du navire, qui a fait que ce furent que les corps de ses marins qui ont été les premiers à avoir été transportés à l'hôpital Sainte-Anne, à être identifiés et à être ainsi déclarés et mentionnés dans la presse (ci-joints des extraits du Petit Var des 27 et 28 septembre ; l'acte de décès de Gédéon Brachet du 27 septembre). Pour compliquer encore les choses, il y a eu une autre victime de la Vérité, mais par accident à bord du navire, le 24 septembre, donc indépendamment de l'explosion de la Liberté. Il y a eu aussi une autre victime du même cuirassé (le fusilier breveté Latour), décédé beaucoup plus tard, le 7 novembre à l'hôpital maritime, probablement des suites des blessures occasionnées lors de l'explosion du 25 septembre.

Voilà les différents points que j'ai découverts, suite à votre message, sur les victimes du cuirassé Vérité. Cela peut apparaître comme des recherches de détail, mais je tenais à le mettre par écrit pour que ces noms ne soient pas oubliés et pour rendre hommage à la mémoire de ces malheureux jeunes marins, originaires, pour beaucoup du pays breton.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Le Petit Var, 27 septembre 1911
Le Petit Var, 27 septembre 1911
Le Petit Var, 26 septembre 1911

Q1.

Cher Monsieur Autran,

Je vous remercie vivement de votre pensée pour le décès de ma mère (...) et d'avoir pris la peine de prendre de votre temps pour me faire parvenir tous ces détails fort intéressants concernant les marins du Vérité. Si je trouve autre chose je ne manquerai pas de vous en faire part.

Bien cordialement.

PV




31 janvier - 1er février 2014 : Liste de disparus dans la catastrophe du cuirassé Liberté

Q1.

Bonjour, j'ai trouvé sur des journaux les récits sur le cuirassé Liberté avec les noms des personnes disparues.

Bonne Année et santé, mes amitiés.

JPG

PS : Peut être les avez vous déjà vus.

Le Stéphanois, mercredi 27 septemnre 1911 Le Journal du Littoral, 27 septembre 1911

R1.

Bonjour,

Merci beaucoup de me communiquer ces pages de journaux.

Je ne connaissais pas spécialement Le Journal du Littoral ni Le Stéphanois. Mais le contenu du Journal du Littoral semble très proche de celui du Petit Var de la même époque.

Justement, je travaille sur Le Petit Var, dont la collection (de 1880 à 1944) a été récemment mise en ligne sur le site internet des Archives départementales du Var. Ce qui permet, avec de la patience, en zoomant sur l’écran, de parcourir tous les numéros du journal (alors qu’aux Amis du Vieux Toulon, les collections sont souvent très incomplètes). Il y a aussi quelques années de La République du Var, du Toulonnais et de La Sentinelle du Midi.

Si vous n’êtes pas familier de ce site, voici comment faire :

Archives départementales du Var : cliquer sur le lien suivant : http://www.archives.var.fr/article.php?larub=97#.UdkCkha1wg8

Aller ensuite vers le bas de la page d’accueil et cliquer sur le logo “Presse”. A “Titre”, taper Le Petit Var et à “Année” : 1911. Vous accédez à 740 pages numérisées qui couvrent toute l’année 1911.

La catastrophe du cuirassé Liberté apparaît page 543 et suivantes. Ci-joint, 2 extraits copiés depuis l’écran.

Le Petit Var, mardi 26 septemnre 1911

L’article sur les victimes de la Direction du Port se trouve p. 544 (27 septembre), en bas à gauche ; les obsèques sont à la page 559 ; etc.

(...) Amicalement,

Jean-Claude Autran

Q2. (6 et 22 juin 2015)

Bonsoir Monsieur Autran,
 
Je vous contacte de la part de Monsieur PV auquel j'avais adressé un mail suite à la lecture de son blog passionnant sur la tragédie de l'explosion du cuirassé Liberté.
 
En effet, j'effectue des recherches sur ce drame car il se pourrait qu'un ancêtre de ma famille ait péri lors de ce drame. Il n'était pas marin directement sur le Liberté, mais enseigne de vaisseau de 2nde classe sur le cuirassé La Marseillaise.

Or il semblerait que 12 membres de ce vaisseau aient péri lors de l'explosion.
 
Je sais très peu de choses sur mon ancêtre qui s'appelait Pierre André Levasseur, né le 12/10/1888 à Louviers, si ce n'est qu'il se trouvait là, ce jour là... et nous n'avons aucune trace ni aucune mémoire de ce parent. C'est ce qui me fait penser qu'il pourrait avoir péri à cette occasion, et que le souvenir trop douloureux a été petit à petit effacé de la mémoire familiale.

Mais je n'arrive pas à trouver de liste officielle des victimes, qui pourrait confirmer ou pas mes suppositions. Peut-être avez-vous connaissance d'une telle liste ? Son livret matricule (je vous le communique en pièce jointe), ne mentionne pas grand chose, mais j'ai trouvé ce lien http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_levasseur_pierre.htm qui indique qu'il ne figure plus dans les effectifs 1912. 

Je ne sais pas si vous pourrez m'aider pour mes recherches, mais en tout cas, je vous remercie déjà par avance pour l'attention que vous voudrez bien porter à mon mail.
 
Cordialement

OF

R2.

Cher Monsieur,

Veuillez pardonner le retard avec lequel je réponds à vos messages. J’avais commencé à me pencher sur votre question dès réception de votre premier message. Mais j’ai dû m’interrompre ensuite pour donner la priorité à la préparation d’une conférence que je devais faire la semaine dernière. J’ai repris seulement le dossier hier.

Ayant réexaminé la presse locale (Le Petit Var, La République du Var – en ligne sur le site des A.D. du Var) pour la période 15 septembre – 15 octobre 1911, ainsi que les avis de décès du 3e trimestre 1911 pour Toulon et Saint-Mandrier, j’ai retrouvé la liste des victimes identifiées du croiseur-cuirassé La Marseillaise.

Lors des premières obsèques du 3 octobre 1911, les honneurs militaires ont été rendus à 152 marins, dont 12 affectés sur la Marseillaise :

FOND Joseph Marie, matelot s.sp.
MALFOY Victor Charles, matelot s.sp.
MÉHEUX François Laurent, matelot s.sp.
LARANS Armand Augustin, canonnier breveté
QUÉRÉ Hervé, matelot s.sp.
LE GRAND Yves Marie, matelot s.sp.
LE PELLEC François Célestin Guillaume, fusilier breveté
CARVI Joseph, matelot s.sp.
DAGORN Jean Noël Marie, canonnier breveté
GUÉGUEN François Etienne, canonnier breveté
SALAÜN Jean Marie, fusilier breveté
MÉAR Jean Marie, canonnier breveté

Ces 12 noms figurent tous sur le registre des décès de la ville de Toulon à la date du 21 octobre 1911 (n°s des actes : entre 1686 à 1812). Le transfert des cercueils de ces 12 victimes vers leur ville ou village d’origine a été effectué dans les jours qui ont suivi. Mais le nom de votre ancêtre n’en fait pas partie.

Le 7 octobre 1911, une autre cérémonie eut lieu pour les corps non identifiés : 74 cercueils furent conduits au cimetière de Toulon-ouest (Lagoubran) où eut lieu une inhumation collective dans un caveau au-dessus duquel sera édifié par la suite un monument du souvenir aux victimes de l’explosion du cuirassé Liberté. Ce second cortège comportait notamment « 5 victimes de la Marseillaise » dont les noms ne sont pas connus puisqu’il s’agissait de corps non identifiés.

Par la suite, d’autres corps non identifiés seront retrouvés. Un journal du 25 septembre 1912 qui retraça le drame, à l'occasion de son anniversaire, indiqua que la liste des morts s'était allongée depuis, d'une vingtaine de noms et qu'il fallait encore y rajouter un nombre de disparus de l’ordre de 50 à 60. Il se peut qu’il y ait eu encore d’autres marins de La Marseillaise parmi ces derniers, mais je n’ai aucune idée de leurs noms.

Il est malheureusement probable que votre ancêtre Pierre André Levasseur ait fait partie de ces marins non identifiés ou disparus car aucun Levasseur ne figure dans les actes de décès de Toulon, La Seyne ou Saint-Mandrier des années 1911 ou 1912. La date, les causes et les circonstances de sa disparition ne figurent en effet dans aucun des documents que j’ai consultés : pas de mention marginale du décès sur l’acte de naissance du 12 octobre 1888 à Louviers ; rien sur sa fin de carrière postérieurement au 5 octobre 1910 sur son registre matricule ; rien concernant son décès dans les généalogies publiées sur le site Geneanet (exemple ci-joint). J’avais aussi consulté le site de l’Ecole Navale où effectivement, se trouve la mention « ne figure plus dans les effectifs 1912 ».


Je n’ai donc malheureusement retrouvé aucune preuve objective ou officielle de sa disparition.

Logiquement, un appel a dû être fait sur chaque navire au soir ou au lendemain de la catastrophe, afin d’estimer le nombre de marins portés manquants. Sur La Marseillaise, on aurait dû ainsi pouvoir préciser, à côté des 12 premiers qui ont pu être identifiés, le nombre de ceux manquant à l’appel et dont les corps étaient à rechercher. Je n’ai malheureusement aucune information sur le nombre et les noms des marins ainsi disparus. Il n’est pas impossible que ces documents, qui ne semblent pas avoir été publiés dans la presse, soient accessibles aux Archives de la Marine. Peut-être, en leur écrivant, ou en vous y rendant; et avec beaucoup de patience, arriverez-vous à progresser dans cette triste recherche.

Voilà tout ce que je pouvais vous communiquer en réponse à vos questions.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour Monsieur Autran,
 
Je vous remercie énormément pour votre long message et les recherches que vous avez entreprises !

Je vais me renseigner pour savoir comment accéder aux Archives de la Marine et tenter d'avoir des informations par cette voie.
 
Encore merci pour votre aide et vos connaissances inestimables.
 
Cordialement

OF








16 décembre 2013 - 15 avril 2014 : Maquette de la frégate cuirassée Numancia

Q1.

Bonjour,

J'ai trouvé en Espagne à Lérida dans un musée, la maquette du cuirassé Numancia construit à La Seyne FCM en 1863 ;lancement le 19 Novembre de la même année pour la marine espagnole.


JPG

Avec mes amitiés et aussi les voeux les meilleurs pour la nouvelle année.



R1.

Bonsoir,

Je suis heureux de recevoir de vos nouvelles. J’espère que tout va bien pour vous et tous vos proches.

Merci pour la photo de cette superbe maquette. Elle me laisse toutefois perplexe car je ne reconnais pas bien la forme de la coque du navire lorsqu’elle a été lancée aux Chantiers de La Seyne en 1863. Le nombre et la position des sabords sont différents aussi. Voir la première gravure ci-jointe. En outre, on trouve sur internet d’autres photos du Numancia. J’en ai retrouvé une (2e gravure ci-jointe) qui a une mâture et une cheminée ressemblant beaucoup à celle de la maquette de Lérida, mais avec une coque semblable à celle du lancement. Je ne comprends plus très bien, à moins que le navire ait subi des modifications au cours de son histoire.

J’ai un ami extrêmement érudit en matière de navires de guerre à qui je vais poser la question pour essayer de comprendre ces différences.

Je vous adresse toutes mes amitiés et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

Jean-Claude Autran


Q2. (à GG)

Cher ami,

Lors de notre dernière rencontre, je t'avais parlé d'une maquette de la frégate cuirassée Numancia, photographiée par un ami dans un musée d'Espagne (à Lerida). Cette maquette ne me semblait pas correspondre aux dessins que j'avais déjà vus de ce même navire, notamment lors de son lancement aux Chantiers de La Seyne en 1863.

A ton avis, d'après les images ci-jointes, est ce que la maquette peut correspondre au Numancia qui aurait été transformé, ou s'agit-il d'une erreur d'étiquetage au musée ?

Merci par avance.

J'espère que ton voyage s'est bien déroulé. A bientôt pour ta conférence aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

R2.

Salut Jean-Claude

Je viens d'arriver de mon voyage sur le Rhin romantique où nous avons eu un temps superbe.

Pour ce qui est de la maquette de Lerida, il n'y a aucun doute, c'est la Numancia sans modification.

A lundi 14

Bien cordialement

Gérard

Q3. (à JPG)

Cher ami,

Il y a quelques mois, vous m'aviez adressé une photo de la maquette de la frégate cuirassée Numancia que vous aviez prise à Lerida.

J'avais eu quelques doutes sur l'identité du navire car je n'y reconnaissais pas exactement sa forme (tellr qu'elle était lors de son lancement) et je m'étais proposé de demander l'avis d'un collègue grand spécialiste des navires de ce type.

Mon collègue est formel : « Pour ce qui est de la maquette de Lerida, il n'y a aucun doute, c'est la Numancia sans modification ».

Il est vrai que, sur la photo, on ne voit pas clairement la forme de l'étrave qui devrait présenter un éperon arrondi d'après les images précédentes que l'on possède du navire. Mais il semblerait qu'un reflet sur la photo masque ou perturbe un peu la vue que l'on a de l'étrave car l'ombre portée sur la plaque qui supporte la maquette correspond bien à celle de l'éperon arrondi. (Voir photo ci-dessous).

La Numancia a été par la suite fortement modifiée, mais la maquette de Lerida représente bien le navire tel qu'il était à l'origine (position des mâts, nombre de sabords,...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran





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