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Personnalités locales

 

Liste des échanges de correspondances à propos des personnalités suivantes :

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En outre, des rubriques spécifiques du Forum ont été créées pour les personnalités suivantes :

Edouard Jauffret (Ancien Inspecteur Primaire de l'Education Nationale, né à La Seyne, auteur de romans scolaires tels que Au Pays Bleu, Le Petit Gilbert)
Michel Pacha (Officier de Marine, directeur des phares de l'empire Ottoman, créateur de la station de Tamaris)
George Sand (Femme de lettres française, qui séjourna à La Seyne, quartier Tamaris, du 18 février au 29 mai 1861)
Henri Tisot (Comédien, acteur de théâtre et de cinéma, écrivain, né à La Seyne, ancien élève de Marius Autran, ami de la famille Autran)




3 août 2024 : Jean-Baptiste Coste

Q1.

S.V.P, monsieur: auriez-vous dans vos archives une photo de monsieur Jean-Baptiste Coste ?

J'ai cherché, mais mal, dans vos archives sur le Net ; j'ai téléphoné aux archives de La Seyne mais rien n'a été trouvé.

Je me souviens avoir connu ce monsieur lorsqu'il réintégrait le magasin de chapellerie de sa dame mais j'étais toute jeune enfant !!

J'ai enseigné durant plus de 30 ans dans la petite école qui portait son nom ; j'avais fait venir dans ma classe, monsieur Grisoul, son meilleur ami, afin qu'il évoque ce monsieur devant mes élèves ; ils  avaient écrit par la suite un compte-rendu de cette présentation. Plus tard, quand nous avons décidé d'écrire un journal de classe, nous l'avons, sur les conseils de Madame Silvy, vieille seynoise habitant le quartier et dont le mari avait travaillé dans la même municipalité que ce monsieur, nous l'avions intitulé "Le Petite Echo de Baptistin" en hommage à monsieur Coste. Ce journal a été édité durant plusieurs années.

Aujourd'hui je souhaite incorporer dans un livre où j'ai écrit mes souvenirs de jeune seynoise, les textes de mes élèves et il me manque cette photo.

Merci de prendre le temps de me répondre

Respectueusement

MMG

R1.

Bonjour,

Je n’ai jamais vu de portrait de bonne qualité de Jean-Baptiste Coste.

La seule image en ma possession où il apparaît est un article du Petit Provençal du 20 mai 1935 (ci-joint) qui représente le conseil municipal nouvellement élu [J.-B. COSTE a siégé au conseil municipal de 1935 à 1941]. Il y apparaît au 2e rang, en 4e position, mais ce n’est qu’une image de médiocre qualité et difficilement exploitable.

Le Petit Provençal, 20 mai 1935

Il y a bien une autre image (ci-jointe), de meilleure qualité du conseil municipal avec MM. Mazen et Lamarque, mais où les personnages ne sont pas identifiés et ne sont pas disposés dans le même ordre. (Et je ne suis pas 100 % certain qu’il s’agisse de la même mandature, auquel cas on chercherait vainement à y retrouver J.-B. Coste).

J’ai pensé à une autre solution, celle de la tombe de J.-B. Coste sur laquelle il existe peut-être (?) un portrait. Mais je ne connais pas l’emplacement de cette tombe. Il en a bien une image dans un article de presse de 1985 (à l’occasion du 25e anniversaire de sa disparition) (ci-joint) à partir de laquelle on pourrait tenter de localiser cette tombe, mais il faudrait que je retourne au cimetière pour cela (ou alors voir avec le Conservateur, à partir de la date exacte du décès).

Var-Matin, 8 septembre 1985

Dernière solution : J.-B Coste était ami de MG. Je rencontre de temps en temps le fils de ce dernier, MG, qui a peut-être, parmi les archives de son père une photo où il se trouverait aux côtés de J.-B. Coste ?? A voir à la prochaine occasion.

Espérons que l’une ou l’autre de ces pistes nous conduira à un résultat que vous pourrez exploiter dans votre livre de souvenirs.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2a.

Merci beaucoup pour vos recherches et vos conseils. C'est en effet, MG, client à la librairie de mon mari, qui était venu parler de M. Coste à mes élèves.

Dans ce livre de mes souvenirs seynois, j'évoque plusieurs fois votre papa : à la sortie de ce bouquin, je vous en ferai parvenir un exemplaire.

Cordialement

MMG

Q2b.

L'article de Var-Matin a réalisé des miracles : plusieurs ancien(ne)s seynois ou seynoises m'on téléphoné et parmi ces correspondants, une ancienne collègue, instit à l'école Berthe ; au cours de notre échange téléphonique, après que j'aie eu évoqué le nom de l'école où j'ai enseigné (J.-B Coste), elle m'apprit qu'elle était la nièce de ce monsieur. Oui, elle possède des photos et elle m'en a envoyé une que j'ai placée, pour vous, en P.J. Elle m'a appris aussi que son fils était décédé depuis plusieurs années (il ne reste que la petite-fille qui  s'intéresse peu à sa famille ancienne).

Jean-Baptiste Coste

Sur la tombe, il y a, comme vous me le suggériez, une photo qui doit être pâle sans doute depuis le temps. Cette tombe m'a t-elle expliqué de situe à gauche de la fontaine centrale : prendre l'allée de gauche devant la fontaine, au bout tourner à droite et le monument est proche.

Je lui ai aussi suggéré de déposer cette photo aux archives municipales: son fils devrait s'en occuper.

A bientôt

Cordialement

MMG

R2.

A noter qu'on trouve une biographie détaillée de Jean-Baptiste Coste, rédigée par Jacques Girault, dans le Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois : http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/C/coste_baptistin.html.

Egalement, une biographie de son fisl unique Albert, qui fut également militant syndical : http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/C/coste_albert.html.

D'où l'on peut retrouver l'acte de mariage de Jean Baptiste Léon Coste avec Clotilde Caluri (1917) :

et reconstituer un fragment de la généalogie ascendante d'Albert Coste :


Jean-Claude Autran




21-24 octobre 2021 : Décès de Jean-Claude Caleca

Q1.

Bonsoir Jean-Claude,

 

Ma mère m'a appris ce soir le décès de Monsieur Caleca, que j'avais eu comme professeur ainsi que son épouse et qui surtout était très lié avec mon père. C'est d'ailleurs lui en premier que j'avais informé de la mort de mon père. J'avoue que cette nouvelle m'a bien attristé, à plus d'un titre. Monsieur Caleca était quelqu'un de très discret. Il appelait régulièrement ma mère, quand ce n'était pas elle qui prenait de ses nouvelles. Dernièrement, nous le savions fatigué. Il y a quelques temps, durant le premier confinement, je lui avais proposé de l'aider pour des courses ou autre, sans succès. Je crois qu'il ne souhaitait déranger personne, à son image. Je me permets de vous envoyer ce message, ignorant si vous en êtes informé.

 Ses obsèques se déroulent lundi 15h30, Ntre Dame de Bon Voyage.

Bien à vous

JCV

R1.

Cher ami,

Merci de m’avoir informé de cette triste nouvelle.

Malheureusement, je ne me souviens pas d’avoir croisé ni Monsieur ni Madame Caleca. Je ne devais déjà plus être à La Seyne, quand ils y ont enseigné. (C’est en 1962 que j’ai terminé mes études à Beaussier). Mon père, qui a pris sa retraite en 1966 les a peut-être (?) côtoyés mais je ne me souviens pas non plus qu’il en ait parlé.

En revanche, en cherchant dans mes archives, j’ai retrouvé le nom de Jean-Claude Caleca qui avait présidé l’entente philatélique seynoise dans les années 2011-2018. Peut-être est-ce de lui qu’il s’agit. Les noms de seux enfants, Yves et Mireille Caleca apparaissent dans les distributions des prix de l’Ecole Municipale de Musique dans les années 1968-1972. Il s’agit probablement de la même famille.

Encore désolé de cette triste disparition.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir

C'est exact, et je pensais que vous l'aviez eu comme professeur. Merci pour vos précisions également.

Bonne soirée

JCV





20 mars - 7 avril 2021 : François Croce

Q1.

Bonjour,

Je suis JC une descendante directe de François Croce. J'ai vu sur votre site que vous aviez trouvé des explications concernant le nom de la rue François Croce et je serais curieuse de les connaître. Je vous remercie par avance pour tout renseignement que vous accepteriez de partager avec moi.

Bien cordialement.

JC

R1.

Les explications concernant le nom de la rue François Croce à La Seyne se trouvent dans le lexique des noms de rues, à la lettre C :
http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_c.html
« François Croce : Entrepreneur de maçonnerie (né à Bioglio, Italie, en 1857). Propriétaire (années 1890-1902) dans le quartier de l'avenue des Sablettes et de l'avenue Fort-Caire, il céda à la ville (de même que Louis Antelme) des terrains pour l'ouverture de rues entre la place de La Lune et le chemin de Balaguier. François Croce a été l'un des trois entrepreneurs qui assurèrent la reconstruction de la façade et diverses réparations de l'église paroissiale de La Seyne, en 1890-1891, ainsi qu'à l'édification du presbytère moderne, en 1892, tout cela sous la direction de Paul Page, architecte à Toulon ».
« Rue (longueur 125 m.) se détachant du côté est de la rue Pierre Lacroix et, tournant à angle droit vers le sud, rattrape la rue Antelme. La Bibliothèque municipale Pierre Caminade y est située ». [Ci-joint une vue aérienne du quartier].
« Acceptation gratuite des terrains permettant l'ouverture de la rue enregistrée à la séance du Conseil Municipal du 4 mai 1903 ».
 
La source principale de ces informations est l’Histoire Générale de La Seyne-sur-Mer, de Louis BAUDOIN (1965)
 
Suite à votre message, et pour compléter par curiosité mes connaissances sur François Croce et sa famille, j’ai effectué quelques recherches dans l’état-civil en ligne et sur divers sites de généalogie, ainsi que dans les recensements de La Seyne. (Ce sont peut-être des informations que vous possédez déjà). Vous trouverez en pièces jointes une copie de l’acte de mariage (1883) de Charles Joseph François Croce et de Marie Antoinette Bossuge à Labastide-Rouairoux (Tarn), ainsi que la composition de la famille Croce d’après les recensements de La Seyne de 1906, 1911, 1921, 1926 et 1931.
 
Le couple Croce x Bossuge aurait eu au moins 5 enfants, l’une, leur seule fille, née à Labastide en 1888, les 4 autres garçons nés à La Seyne entre 1890 et 1902, comme cela apparaît sur le recensement de 1906. Dans tous les recensements, la famille habite au n° 4 « avenue des Sablettes », qui deviendra par la suite « avenue Frédéric Mistral ». En 1911, la composition de la famille est identique, sauf que François Croce est donné comme né à « Saint Maur » [Je ne sais pas ce que cela signifie, si c’est une erreur, ou si « San Mauro » est un hameau de Bioglio ??]. En 1921, la famille s’est hélas réduite, car deux des fils (Jean et Joseph) sont Morts pour la France respectivement en 1917 et 1918 (voir leurs fiches Mémoire des Hommes ci-jointes). Les lieux de naissance ne sont pas toujours fiables dans ces recensements, puis qu’on retrouve Saint-Brieuc ! (au lieu de Labastide) pour l’épouse et la belle-mère de François Croce (toujours donné né à Saint Maur).  En 1926, pas de changement pour les 3 enfants restants, aucun n’étant apparemment marié, mais la belle-mère doit être décédée entre 1921 et 1926. Enfin, 1931, dernier recensement auquel j’ai pu accéder, toujours pas de changement dans la famille, le chef de ménage, qui a alors 74 ans, est toujours entrepreneur de travaux publics, sauf qu’on trouve de nouveau Labastide comme lieu de naissance d’Antoinette et Croce « Charles » et non plus François, Charles ayant été retenu cette fois-ci comme le premier prénom de l’état-civil et non le prénom d’usage.
 
C’est tout ce que j’ai pu rassembler comme renseignements (je n’ai pas accès aux registres plus récents). Je ne sais donc pas quand et où François Croce et son épouse sont décédés. Mais puisque vous êtes descendante directe, vous pourrez sans doute me le préciser, de même que vous aurez pu retrouver les prénoms de vos ancêtres dans les recensements que je vous ai joints.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir M. Autran,

Un grand merci pour vos explications et vos recherches. Elles complètent bien mes données.

De mon côté, je peux vous dire que Charles, Joseph, François Croce est décédé le 10 juillet 1938 à la Seyne (je vous envoie ci-joint une copie de son acte de décès) et que son épouse Marie Antoinnette Bossuge est décédée également à La Seyne le 03 octobre 1931 (je viens de demander une copie de l'acte à la Seyne et devrais la recevoir sous peu).

Concernant Croce Jean et Joseph, les deux fils Morts pour la France, j'ai également trouvé leur fiche militaire que je vous joins aussi à ce message. Les mêmes fiches sont accessibles pour les autres hommes de la famille, si vous le souhaitez je pourrais vous les envoyer.

Maintenant il ne me reste plus qu'à contacter l'Italie pour obtenir des informations quant aux ascendants de Charles, Joseph, François Croce.

Bien cordialement,

JC

R2.

Bonjour,
 
Merci pour vos dernières précisions concernant le décès de François Croce et de son épouse, ainsi que des Registres Matricules Militaires de leurs deux fils Morts pour la France. Je dispose maintenant de toutes les informations que je souhaitais obtenir.
 
Je vous adresse encore ci-joint la fiche (extraite du site Mémoire des Hommes) qui relate le décès de Jean Louis Croce, Mort pour la France le 21 août 1917. Vous aviez déjà ces informations, mais il s’agit ici de la fiche manuscrite initiale remplie par le 1er Régiment du Génie. Il n’y a pas de fiche manuscrite équivalente pour André Joseph Pierre Croce, ce dernier étant également reconnu Mort pour la France, mais décédé à La Seyne le 17 octobre 1918, des suites de « maladie imputable au service ».
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour M. Autran,

Désolée pour ma réponse tardive, j'ai énormément de travail en ce moment.

Je vous remercie pour la fiche que vous m'avez envoyée. Je ne l'avais pas.

Bien cordialement,

JC





2-29 janvier 2021 : Marcel Berre, directeur des C.N.I.M. et de la C.I.E.L. (1966-1980)

Recherches en cours





16-21 novembre 2020 : Docteur Adrien Cartier, médecin de marine

Q1.

Cher monsieur

je viens de faire l'acquisition d'un manuscrit d'un médecin de marine de Toulon mais qui avait étudié, vécu et travaillé à la Seyne, où sa famille avait une maison, et sur lequel je cherche des renseignements. Il s'agit du Dr Adrien Cartier, né en 1855 et décédé en 1925.

Il évoque d'ailleurs une famille Autran dans son manuscrit. Peut-être était-ce de votre famille ?

En vous remerciant des renseignements que vous pourriez m'apporter, je vous prie de croire en l'expression de mes sentiments les meilleurs.

JFH

R1.

Cher Monsieur,

Voici les quelques éléments que je peux apporter en réponse à votre message du 16 novembre.

Tout d’abord, le nom du Docteur Adrien CARTIER ne m’était pas connu et ne semble pas avoir été mentionné dans la mémoire familiale.

Cependant, à partir des indices que vous me donnez (il avait étudié, vécu et travaillé à la Seyne, où sa famille avait une maison), j’ai pu effectuer quelques recherches dans mes archives, ainsi que dans les recensements et l’état-civil en ligne, ainsi que dans plusieurs sites généalogiques. Cela m’a permis de confirmer des informations que vous avez déjà, au moins en partie, à savoir :

- Adrien Marie CARTIER est né à Toulon le 16 décembre 1855, fils de Louis Adrien CARTIER, [né à Toulon le 9 décembre 1818], Sous-Commissaire de la Marine, 37 ans et de Baptistine Françoise Paule BOYER, 35 ans. Premier témoin : Jean Baptiste CARTIER, 64 ans, Sous-Commissaire de la Marine en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur.
- A l’âge de 17 ans, on le trouve élève pensionnaire des Frères Maristes (Externat Saint-Joseph), boulevard du 4 Septembre à La Seyne (d’après recensement de 1872).
- Il entre dans la Marine en 1876 (port de Toulon). Chirurgien de 3ème classe le 7 novembre 1876. Médecin de 2ème classe le 15 novembre 1879. En 1881, à bord du croiseur Armorique, Division volante et d'instruction.
- A l’âge de 33 ans, il est médecin de 1ère classe, médecin major de l’Amiral Duperré à Toulon.
- Le 9 janvier 1889, Adrien Marie CARTIER se marie à Pézenas (Hérault) avec Marie Louise Emilie BERTRAND-LAURET, 22 ans, née à Pézenas [après que les bans ont été publiés en décembre 1888 à Toulon].
- Naissance d’un fils (Hervé Émile Gabriel Marie CARTIER) le 19 septembre 1891 à Toulon.
- Décès de son père le 6 mai 1892 à Toulon (50 rue Lafayette). Son père était alors Inspecteur général des services administratifs de la Marine en retraite, Commandeur de la Légion d’Honneur.
- Naissance d’une fille (Simone Paule Lucie Marie CARTIER), le 11 janvier 1895 à Toulon.
- Décès de sa mère le 25 décembre 1897 à Toulon.
- Décès de son fils Hervé, caporal au 58e R.I., déclaré « Mort Pour la France », disparu aux environs de Dieuze, le 19 août 1914.
- Adrien Marie CARTIER meurt à Paris le 11 juillet 1925. Il était alors Médecin Principal de la Marine en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur.

Apparemment, toute sa famille a été essentiellement domiciliée à Toulon. Adrien Marie CARTIER y a été aussi longtemps affecté, mais je n’ai pas retrouvé le déroulement de sa carrière entre son mariage en 1889 et sa mort à Paris en 1925. A-t-il été affecté à Paris à une certaine époque ? Je l’ignore. Je n’ai pas retrouvé non plus de Registre Matricule à son nom à Toulon.

Quant au lien de sa famille avec La Seyne, il existe, mais je n’ai que très peu d’information à ce sujet. Je n’ai pas retrouvé de trace d’une famille CARTIER dans les recensements de La Seyne de 1906, 1911, 1921. Le seul renseignement que j’ai pu trouver figure dans un ouvrage que mon père avait écrit en 1982 sur l’Histoire de l’enseignement à La Seyne, où il est question d’une propriété CARTIER que la ville avait louée pour y construire une école qui portera successivement les noms de Pissin, François Durand, puis Emile Malsert (nom actuel). Cette école se trouvait alors avenue François Durand, qui a été dénommée par la suite avenue Pierre Fraysse et qui se situe au sud-est du centre ancien de La Seyne.

Je ne pense pas que la famille AUTRAN qui est citée dans votre manuscrit ait un lien avec ma famille. Mes ancêtres étaient essentiellement originaires de Marseille et ne sont arrivés et ne se sont véritablement implantés à La Seyne que vers 1910. Et c’était alors une famille pauvre de forgerons et de chaudronniers.

Mais il y avait alors à La Seyne, fin XIXe et début XXe plusieurs autres familles AUTRAN (avec qui je n’ai pas de parenté connue) et qui avaient un rang social plus élevé. En particulier un AUTRAN Victor Marius François (1860-1927) qui avait été Administrateur des Colonies et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il y a davantage de probabilité que ce soit avec ce dernier que la famille CARTIER avait eu des relations ?

Voilà tout ce que j’ai pu rassembler. Je ne sais pas si cela correspond à votre attente. On peut encore, si vous le souhaitez, obtenir davantage de détails sur les ancêtres ou les fratries de la famille de Louis Adrien et de Adrien Marie CARTIER. On peut aussi essayer de retrouver l’adresse précise de la propriété CARTIER à La Seyne dans les matrices cadastrales, mais c’est sans garantie car je ne maîtrise pas bien ce type de recherche.

Vous trouverez ci-joint quelques-uns des actes qui m’ont permis d’obtenir les informations ci-dessus.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher monsieur,

merci pour vos renseignements. Je suis en train de transcrire les 13 cahiers du journal d'Adrien Cartier et ne manquerait pas de vous tenir au courant de la suite de mon travail.

Cordialement.

JFH





1er - 5 mai 2020 : Famille Garron : Joseph Garron et son frère

Q1.


Bonjour

Nous avons reçu un message en mode privé sur notre page facebook

C'est un message émis par Mr AG.

« Heureux de faire partie de vos contacts j'ai fait mes études au CNR de Toulon mon père était musicien à la seynoise avec mon oncle à l'époque j'ai habité Fabregas mon frère jean était très ami avec mr jean ARESE, ils étaient au cnr de Toulon avec mr BALLADA, j'ai su que mr AUTRAN a été président d'honneur de la seynoise j'aimerais avoir son téléphone car j'ai des souvenirs de la famille mon oncle à l'époque était adjoint à la mairie de la seyne avec toussaint MERLE merci à vous si vous pouvez me renseigner sincères amitiés ».

Il n'a pas laissé d'autre moyen pour le contacter, pour le moment j'ai répondu que je transmettais sa demande aux intéressés.

Dites moi ce qu'il convient de faire, et je ferai suivre vos réponses via facebook en message privé.

Bises à vous.

CP

R1.

Bonsoir,
Je vois de quelle famille il s’agit. Joseph GARRON était un ami de mon père. Il avait été conseiller municipal de 1950 à 1971 et adjoint de Toussaint Merle de 1950 à 1953. Je l’ai très bien connu moi aussi et je me souviens qu’avec son collègue IVALIDI ils avaient plusieurs fois effectué de difficiles travaux de jardinage chez mes parents.

Je me souviens que Joseph GARRON avait un frère dont je ne me souviens plus du prénom, et que les deux frères étaient musiciens. Joseph GARRON jouait notamment du trombone. Mais, si mes souvenirs sont exacts, ils jouaient - du moins à une époque - dans les années 50, à l’Avenir Seynois. Je ne me souviens pas s’ils avaient joué à La Seynoise à une autre époque. J’ai deux photos (ci-jointes) de l’Avenir Seynois. Je crois que les frères  GARRON sont reconnaissables, au dernier plan, tout à fait au centre, sur celle des années 50. Je ne sais pas s’ils se trouvaient déjà sur celle des années 30.

Les musiciens de l’Avenir Seynois, années 50
Les musiciens de l’Avenir Seynois, années 30

Mais, de toutes façons, vu mon intérêt pour l’histoire de La Seyne et l’histoire de la vie politique à La Seyne, je serais très intéressé par les souvenirs que M. AG voudra bien me communiquer.

On peut donc lui donner mon mail (...) et mon téléphone (...).

Merci par avance.

Et prenez soin de vous !

Jean-Claude Autran


Q2.

Merci beaucoup Jean-Claude.

Nous espérons que les échanges entre vous deux seront fructueux.

Bises à tous,

FD

Q3.

C'est fait !!

CP

R3.

NB. Aucune réponse. Aucun contact n'a été établi.

JCA









13-18 février 2020 : Disparition de Claude Content

C1.

Le Seynois 2.0, 14 février 2020

C2.

Var-Matin, 14 février 2020

C3. [d'après le site LaSeyne.info du 14 février 2020]

Monsieur Claude Content nous a quittés dans la nuit au 13/02/2020 - Andrée Bonifay: « C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris ce matin que Claude Content, ami (et mon voisin également) nous a quittés cette nuit. Claude Content était le petit-fils de Victor Content à qui un hommage a été rendu il y a quelques mois au Rond-Point du 8 Mai, et dont l'immeuble dans sa rue, à la place de l'ancienne entreprise de peinture porte son nom et a été appelé "Le Victor Content" et inauguré il y a un an environ.
Mais Claude Content était aussi un homme chaleureux et généreux très investi dans son club, et auprès de chacun d'entre nous, ses amis. Et mon voisin depuis 2002. Son beau-frère, Roger Leroux a été pour moi un père, il m'avait tout appris sur la connaissance de la gestion des copropriétés, Claude était un peu comme un grand oncle pour moi. Du moins je le voyais ainsi. Nous avions parlé il y a plus d'un an de lui faire un reportage, mais... en homme discret qu'il était-il ne voulait pas qu'on parle de lui, et c'est bien dommage, parce que cet homme en savait des choses sur la vie, et surtout sur la vie à La Seyne. Ainsi, une page se tourne une fois de plus, et c'est là qu'on se rend compte que nous ne voyons pas assez les gens que nous apprécions, même si, des nouvelles j'en prenais régulièrement. Que votre âme repose en paix Claude. Au revoir ».

C4

Var-Matin, 15 février 2020

Q1. (à FD, 17 février 2020)

Bonjour Fred,
 
Ci-joint, quelques éléments que j’ai pu rassembler dans la matinée sur la biographie de notre Président d’honneur Claude Content.
Jacqueline Padovani devrait apporter ce soir au CA quelques autres compléments.
Je ne pourrai malheureusement pas être là ce soir. Mais je serai aux obsèques demain après-midi.
Amitiés.
Jean-Claude

Claude CONTENT

Elève des Maristes de 1948 jusqu’au bac (1956 environ)
A joué toujours été très impliqué dans la vie et le fonctionnement de l’Institution Sainte-Marie : En été le premier président de l’Association scolaire, puis le président de l’Association Immobilière des Maristes. Il en fut membre bienfaiteur (a souvent fourni gratuitement des peintures lors de la rénovation de l’établissement)
Activité professionnelle : A la suite de son père, il a dirigé les établissements Peintures et Vernis (fondés par son grand-père Victor Content) [Victor Content était une personnalité incontournable à La Seyne, président de plusieurs associations, et notamment membre bienfaiteur de La Seynoise dans les années 1920-1930]

Claude Content a parfaitement su gérer son entreprise, qui n’a jamais été en difficulté. Un directeur adoré par son personnel.

Membre du Rotary Club, qu’il a présidé à son tour pendant une année (ou plusieurs fois une année ?)

Etait Président d’Honneur de La Seynoise depuis 1983. Et membre bienfaiteur à partir de là.

Personnage infiniment gentil, mécène généreux et toujours disponible.

Passionné de chasse (allait chasser en Sologne, en Alsace) et de Jeeps et autres véhicules militaires.

R1.

Merci beaucoup Jean-Claude.

Je ne sais pas si je serai tenu de parler de Mr Content demain mais, si c'est le cas, grâce à toi, je ne serai pas démuni.

Bises,

Fred

Q2.

Bonjour Fred,
Pour info, la salle de La Seynoise, peu après son inauguration en 1922, avait déjà parmi les publicités murales : « Fabrique de couleurs Victor CONTENT ». Le grand-père de Claude CONTENT était alors membre bienfaiteur.
Voir photo ci-jointe
Amitiés.
Jean-Claude



R2.

Merci Jean-Claude,
Bises,
Fred

Q3. (18 février 2020)

Texte prononcé au cimetière, devant le cercueil de Claude Content, avant inhumation

Claude, un dernier adieu, au nom de tous les acteurs de la vie associative seynois.

C’est avec émotion que rappellerai qu’il y a 10 ans, presque jour pour jour, nous étions ici pour te soutenir, car ce jour-là, tu accompagnais ta chère épouse Nanou.

Aujourd'hui, tu vas rejoindre tes ancêtres, ton père Émile, ton grand-père Victor, qui était une personnalité incontournable à La Seyne, un acteur économique majeur, en même temps que président de plusieurs associations, et notamment membre bienfaiteur de la philharmonique La Seynoise.

Tu descends donc d’une famille particulièrement honorable, qui a beaucoup compté à La Seyne et qui a toujours été très impliquée dans beaucoup de domaines de notre ville. Tu en as assuré la continuité et parmi les nombreux secteurs où tu as exprimé ta personnalité, j’en retiendrai brièvement quatre :

Activité professionnelle : A la suite de son père, tu as donc dirigé les établissements Peintures et Vernis (fondés par son grand-père Victor). Tu as parfaitement su gérer ton entreprise, sagement, sainement, avec humanité, car tu as un directeur apprécié, aimé de son personnel.

Élève des Maristes jusqu’au bac, mais pas seulement élève, puisque tu as toujours été par la suite très impliqué dans la vie et le fonctionnement de l’Institution Sainte-Marie : Tu as été le premier président de l’Association scolaire, puis – charge lourde de responsabilités - le président de l’Association Immobilière des Maristes. Tu en as été un membre bienfaiteur discret, car je me suis laissé dire que lors de travaux de rénovation, lorsque tu procurais aux Maristes peintures et autres fournitures, il est souvent arrivé que tu ne les facture pas.

Membre actif et assidu du club de La Seyne du Rotary Club, que tu présidé à ton tour, à deux reprises.

Président d’Honneur de La Seynoise depuis 1983. Et membre bienfaiteur à partir de là. Comme l’avait été ton grand-père.

Dans tous ces domaines et bien d’autres - tu étais aussi ancien combattant : Algérie et Tunisie - tous ceux que tu as côtoyés s’accordent pour dire que tu étais un personnage infiniment gentil, chaleureux, mais discret, faisant confiance aux autres, toujours disponible et généreux- un bienfaiteur, un mécène.

Aujourd’hui, tous se rejoignent pour dire à tes enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, combien nous sommes tristes et émus de ta disparition, et combien nous les assurons de notre affection profonde.

Jean-Claude Autran





8-9 janvier 2020 : Disparition d'Henri Giovannetti

Le rugby seynois a perdu l'une de ses plus grandes figures hier, avec le décès d'Henri Giovannetti. Âgé de 82 ans, ce grand Monsieur amoureux de sa ville et de l'Union Sportive Seynoise s'en est allé après de longues années à combattre la maladie. Henri restera à jamais LA mémoire du rugby local qui n'avait aucun secret pour lui et dont il aimait raconter de multiples récits à travers sa plume virevoltante. Le maire Marc Vuillemot lui a déjà rendu un vibrant hommage (lire ci-contre) et de nombreux témoignages se succèdent via la page Facebook de l'USS.

Var-Matin, 9 janvier 2020


Var-Matin, 9 janvier 2020

  A lire également Promenades seynoises, textes rimés, autres textes et souvenirs sur l'histoire de La Seyne, écrits par Henri Giovannetti





21 septembre - 20 octobre 2019 : Famille de Laurent Caire et château de la Rouve

Q1.

Question orale de MQ.

R1.

Bonsoir Marc,

Ci-joint : 4 photos couleur du château de la Rouve avant sa démolition, que mon père avait dans ses archives.

Ci-joint également un courrier d'un certain M. FOULCHER, de Marseille, envoyé à Yves MICHEL de PIERREDON en 1985. Je n'ai pas pris le temps de tout comprendre, mais apparemment ce M. FOULCHER faisait des recherches historiques sur la famille de sa bele-mère, née Amélie CAIRE. En Annexe au courrier, le testament de Claire Honorine CAIRE veuve de François MILLE et une retranscription du courrier envoyé en 1794 Laurent CAIRE au Ministre Plénipotentiaire britannique dans lequel il chiffre les pertes qu'il a subies.

Cela pourra certainement intéresser les descendants de la famille CAIRE, à moins qu'ils ne les aient déjà ?

Amitiés.

Jean-Claude AUTRAN

Q2.

Bonjour bien cher Ami,

Merci de cette documentation sur la famille CAIRE qui sera bien nécessaire à notre amie OD pour retrouver quelques traces de ses aÏeux en terre Seynoise

Merci pour ton aide avec toute mes amitiés.

Marc

R2.

Je rajoute des liens avec d'autres documents, ainsi qu'avec divers paragraphes écrits par Louis Baudoin et par mon père sur la famille Caire :

- Acte de cession des immeubles des familles Pacha et Caire à la Ville de La Seyne (1958)
- Acte de vente des bois de la Rouve Caire à la Ville de La Seyne (1979)
- Arbre généalogique de la famille Caire (sur Geneanet)
- Le sieur Laurent Caire (extrait de l’Histoire de La Seyne, de Louis Baudoin (1965))
- Le château de la Rouve et la famille Caire (extrait des Images de la vie seynoise d'antan, tome 2, de Marius Autran (1988))
- Laurent  Caire (1731-1800) (extrait des Images de la vie seynoise d'antan, tome 4, de Marius Autran (1992)) 

Q3. (19 octobre 2019)

Bonjour cher Jean-Claude

Je mets en copie la réponse d'une amie pour un travail de recherches auquel tu as eu l'amabilité de participer

Amitiés.

Marc

R3.

---------- Forwarded message ---------

Cher Marc

Je te remercie infiniment  pour la documentation très approfondie que Martine m'a remise ce matin. Bravo pour ce magnifique travail de recherche qui a dû te demander du temps.

Je vais l'étudier avec ma sœur ainée car elle seule a pu discuter avec ma grand-mère qui a vécu pendant sa jeunesse au château de la Rouve, moi j'étais trop jeune pour cela (le père de notre grand-mère, le Baron Herre Wyn, avait loué le château à cette époque).

Si nous faisons d'autres découvertes, je ne manquerai pas de te tenir informé. Merci encore.

Avec toutes mes amitiés

OD

Q4.

Bonsoir chère Amie Merci de ta si aimable réponse, restant à ta disposition pour d'autres renseignements (...).

Amitiés

Marc






18 mai 2019 - 13 mai 2021 : Germain Loro et sa famille - La place Germain Loro

Q1.

Bonjour mon cher Jean-Claude,

Je voudrais te demander si tu connais le nom et l'histoire de la magnifique maison à gauche du centre médico-social, place Loro, qui nous fait tant rêver depuis qu'on est petit !

Je te remercie et je t'embrasse bien fort, ainsi que Yolande et Jean-Victor !

MF

R1.

Chère Michelle,
 
Pardon pour le retard mis à répondre à ta question (j’étais absent de La Seyne depuis une semaine).

La Place Germain-Loro :

Anciennement la place (ou placette) des Capucins (l’ancien couvent des Capucins, fondé en 1621 grâce à Michel Tortel, à la suite de sa guérison de la peste), se situait à l’emplacement actuel de l’Institution Sainte-Marie. Elle deviendra place du Séminaire (le couvent des Capucins ayant servi de séminaire diocésain sous la Restauration) puis place Germain Loro lors de la délibération du Conseil Municipal du 20 Novembre 1909. (Sources Marius Autran)

La belle maison (n° 12), parcelle AM 802, à gauche de l'ancien Centre médico-social a été mentionnée par Louis Baudoin, Marius Autran, plus récemment par PDP, historien et collectionneur de documents anciens. Elle a également été portée à l’inventaire de l’habitat urbain seynois (dossiers AVAP). D’après l’inventaire de l’habitat urbain, cette maison aurait été construite en 1880. D’après Louis Baudoin, il y aurait eu auparavant une verrerie (la verrerie Ferry) à cet emplacement (avant la Révolution et encore après le Ier Empire). Elle figure sous le nom de « campagne Valentin » dans le recensement de 1906. Je ne sais pas qui l’a occupée ensuite, mais dans l’inventaire de l’habitat urbain de 2016, elle est dénommée « Maison Laboroi ».

Maison du 12, place Germain Loro (image Google Map récente)

La maison du n° 10, parcelle AM 804, avait été habitée au début du XXe siècle par le docteur Germain Loro [Personnalité locale, philanthrope et docteur en médecine, chevalier de la Légion d'Honneur] et sa famille, ainsi que par une famille Sicard. On l’appelait alors « villa Loro », bien que dans le recensement de 1906 elle soit encore désignée par « campagne Sicard ». La place s’appelait alors place Séminaire. Elle deviendra place Germain Loro après la mort de ce dernier en 1905 (décision du conseil municipal de 1909). L’actuel bâtiment de l’ex-Centre Médico-Social, au n° 10 de la place, était alors la « Campagne Valentin ».

Après la mort du docteur Germain Loro en 1905), la maison du n° 10 fut occupée quelque temps par sa veuve Marie et par son fils, le docteur Henri Loro (1874-1939), médecin de grande réputation, bien connu des Seynois au début du XXe siècle. On y retrouve encore la veuve Loro en 1921 et 1932, mais Henri Loro n’habite plus là. Elle deviendra en 1952 le « Centre médico-social Danielle Casanova », jusqu'à sa fermeture fin 2005. Après plusieurs années d'incertitude, le lieu sera dédié en mai 2021 aux étudiants pour y suivre des enseignements universitaires à distance (Campus connecté).
 

Maison du 10, place Germain Loro (image Google Map récente)

C’est tout ce que j’ai pu retrouver sur l’histoire de ces maisons.
 
Je t’embrasse.
 
Jean-Claude

NB. On trouvera des informations beaucoup plus précises et complètes sur les familles qui ont habité les différents immeubles de la place Germain Loro sur le site La Seyne en 1900 à la rubrique : http://www.laseyneen1900.fr/2020/07/28/la-verrerie-ferry/

Q2.

Mon cher Jean-Claude,
 
Merci beaucoup pour tes précieuses informations qui nous fait aimer la Seyne encore plus en connaissant son passé ! Je t'embrasse bien fort !

MF

R2.

Autres informations sur la famille Loro (d'après recensements, actes d'état-civil, registres militaires,...)

Recensement de La Seyne (année 1906) :

Au 10, place Séminaire :

Loro Germain, 50 ans, docteur
Loro Marie, 46 ans, s.p., épouse
Loro Claire, 19 ans, s.p., fille (° ≈1877)
Loro Marie, 16 ans, s.p., fille (° ≈1880)
Loro Victoire 14 ans, fille (° ≈1882)

NB. Henri Loro, fils, né en 1874, 22 ans au R 1896, devait être absent (service militaire, service santé de la Marine de 1895 à 1899)

Tombe au cimetière central de Toulon :

Germain Loro 1846-1905
Marie, 1879 – 1942
Victorine Loro : 9 mars 1881 – 17 décembre 1902

 Actes de naissance (1845, à Toulon) et de décès (1905, à La Seyne) de Germain Loro :

Extrait de « La Seyne en 1900 », de Philippe da Prato


Facebook, 17-19 mai 2019 (Epéhémérides d'Henri Ribot et diaporama « La Seyne en 1900 », de Philippe da Prato

- Le 17 mai 1905 disparaissait Germain Loro à l'âge de 59 ans. Personnalité locale, philanthrope et docteur en médecine, chevalier de la Légion d'Honneur (dont il décorera plus tard Cyrus Hugues conseiller général du Var et maire de la commune de La Seyne) qui rendit des services éminents à la population et y a laissé des souvenirs très attachants.

Il était le père d' Henri Loro qui lui aussi fut un médecin de grande réputation au début du XXe siècle (en tant que médecin des forges et chantiers).

18 mai 1898 : naissance de la petite Marie, Place Séminaire... (qui fera plus tard un récit plutôt onirique de la communion de son amie Marie Trotobas)

La Place Germain-Loro : Anciennement la place (ou placette) des Capucins (l'ancien couvent des Capucins, fondé en 1621 grâce à Michel Tortel, à la suite de sa guérison de la peste), se situait à l'emplacement actuel de l'Institution Sainte-Marie.

Elle deviendra place (du) Séminaire (le couvent des Capucins ayant servi de séminaire diocésain sous la Restauration) puis place Germain Loro [qui d’après le recensement de 1901 habitait au 5 [elle porte aujourd’hui le n° 12 (NDJCA)], place Séminaire la Villa Loro (contiguë à la Villa Valentin, et qui deviendra le centre médico-social Danielle Casanova) lors de la délibération du Conseil Municipal du 26 septembre 1905. (sources personnelles et Marius Autran)

Le Dr Germain Loro, médecin des Forges et Chantiers de la Méditerranée, (né le 4 Octobre 1845 à Toulon) en tant qu’aide médecin de la Marine sur l’aviso à hélice Le Pélican, a été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1871 par le ministre de la Marine et des colonies de la Troisième République Léon Martin Fourichon (quelques jours avant la capitulation de Paris et la signature de l’armistice franco-allemand).

Le Dr Germain Loro témoin et protagoniste de l'assassinat de Mme Michel Pacha :
(Journal des débats politiques et littéraires, 28 août 1893, Bibliothèque nationale de France)

Nous avons publié plusieurs dépêches relatant l'assassinat à Sanary (Var) de Mme Michel, femme de Michel Pacha., tuée par un de ses cousins.
Les journaux de la région nous apportent aujourd'hui de nouveaux détails sur ce crime étrange, qu'on ne sait encore à quel mobile attribuer.

Voici le récit du Petit Var du 27 Août 1893 :
Mme Michel Pacha avait l'habitude de se rendre le vendredi de chaque semaine au cimetière de Sanary, où sont inhumés sa jeune fille, morte il y a quelque vingt ans, et son fils, le vicomte de Pierredon mort à Paris, il y a quelques années à peine.

Mme Michel Pacha, est généralement accompagnée, dans ces tristes visites, de Mme B. une de ses proches parentes, et de M. le docteur Loro, de notre ville, un ami de la famille.

Toutes ces personnes, le groupe des femmes devant, pénétraient dans le cimetière. Elles venaient à peine d'y entrer qu'un nommé Antoine Michel, cousin de M. Michel Pacha, établi à Sanary, se présentait et demandait à remettre une lettre à Mme Michel Pacha.

On le laissait s'approcher car rien dans les apparences de cet homme ne faisait supposer une mauvaise intention.

Arrivé près de Mme Michel Pacha, l'individu mettant un revolver à la main, en lâchait deux coups, l'atteignant an bras gauche, un peu au-dessous du coude et au flanc gauche.

Cela avec une telle rapidité que les personnes présentes ne purent prévenir le mouvement. M. le docteur Loro, qui se tenait à quelques pas, n'eut que le temps de l'entrevoir et se précipitait sur le meurtrier, qu'il saisissait à la gorge et entraînait dans la loge du concierge, où il le désarmait, après une courte lutte.

M. le docteur Loro remettait alors l'arme à un sieur Giudici, également présent, et courait vers Mme Michel, qui venait de s'abaisser, défaillante; sentant la gravité de son état, la blessée demandait elle même d'être ramenée à La Seyne.
E

lle fut donc transportée aussitôt à sa voiture qui, filant rapidement, était une demi-heure après de retour au Manteau.

M. Michel Pacha, qui était au château, était prévenu avec les ménagements que l'on conçoit. Devant la gravité de la situation, M. le docteur Loro faisait appeler télégraphiquement son collègue de Toulon, M. Fontan, qui arrivait bientôt.

Mais tous les soins étaient inutiles la malheureuse femme, qui, d'ailleurs, se rendait parfaitement compte de son état, s'affaiblissait de plus en plus et expirait environ une heure après son arrivée au Manteau, et sans une parole amère pour son meurtrier que ces mots :" Mais que lui ai-je fait ?"....

L'arme dont il s'est servi est d'un calibre au-dessus du revolver d'ordonnance. Il y avait encore quatre coups à tirer quand elle lui a été enlevée, non sans danger, par M. le docteur Loro. Et si l'on n'était intervenu promptement, il aurait bien pu faire d'autres victimes encore. Mme Michel Pacha était âgée de soixante-huit ans. C'était, dans la plus haute signification du mot, une noble et sainte femme, à la charité silencieuse, mais inépuisable ; la providence d'une foule de malheureux qui, de Tamaris à Sablettes, la Seyne et Sanary pleureront doublement sa fin tragique.

M. le docteur Henri Loro :

Dans la famille Loro le fils Henri (1874-1939) fut, lui aussi, médecin des Forges et Chantiers de la Méditerranée.



NB. Pour davantage de précisions et d'illustrations sur le Dr Germain Loro et son fils le Dr Henri Loro, voir les pages du site La Seyne 1900 consacées à la famille Loro.

JCA (13 mai 2021)






14 avril 2019, à Montpellier : Disparition du Docteur Richard

C1.

Le maire Marc Vuillemot a souhaité rendre hommage au médecin seynois qui s’est éteint dimanche :

« La Seyne vient de perdre un serviteur qui a tant œuvré pour la prévention sanitaire et l’accès aux soins pour tous.
Le docteur Georges Richard s’est éteint ce dimanche à 92 ans.
Médecin de ville et « pilier » avec quelques autres du centre médico-social municipal Danielle-Casanova dès l’ouverture de ce dispensaire public au début des années 50, conseiller municipal communiste dans les équipes de Philippe Giovannini et Maurice Blanc, Georges Richard aura soigné d’innombrables familles de notre commune et contribué à semer les germes d’une politique locale de santé qui se poursuit encore aujourd’hui.
Savoyard de naissance, skieur accompli, il aura aussi, avec son épouse Andrée qui présida aux destinées des équipes d’infirmières du centre médico-social, fait découvrir les sports d’hiver à plusieurs de nos jeunes concitoyens.
Comme nombre de Seynois, je m’incline avec respect devant la mémoire de cet acteur très engagé de la vie sociale et sanitaire de la commune, et présente à ses enfants Annick et Jean nos condoléances attristées. »

(Le Seynois, 15 avril 2019)

C2.

Var-Matin, 17 avril 2019




10-19 novembre 2018 : Couple Mabily à Fabrégas en 1934-1938

Q1. (via Geneanet)

Bonjour Monsieur,

J'aimerais avoir quelques renseignement sur cette personne. En effet mes beaux parents et un couple d'oncle et tante tous décédés aujourd'hui ont fréquenté dans les années 1934-1938 un couple MABILY à FABREGAS. Nous avons des photos de cette époque où se trouvent certainement le couple MABILY que nous aimerions identifier. Nous possédons également plusieurs tableaux signés A. MABILY ou MABILY dont un représentant la collégiale St Pierre à SIX FOURS. Notre oncle Paul DUCLOS travaillait sur un projet de chantier de construction  sur FABREGAS : chantier abandonné en 1938 à cause des évenements qui s'annonçaient. Il vécut avec son épouse de 1934 à 1938 Villa DUVILLIERS à FABREGAS dont nous avons plusieurs photos. La villa existe t elle encore? Si vous pouvez nous éclairer nous en serions très heureux et je vous remercie à l'avance.

Bien cordialement

MTR

R1. (14 novembre)

Bonjour Madame,
 
En réponse à votre message reçu via Geneanet, je vous communique en fichier Word ci-joint la biographie la plus complète dont je dispose sur Aimable Antoine Joseph MABILY, dit « Amable MABILY ».
 
Je l’ai bien connu car il était un cousin de mon père. Vous trouverez dans sa biographie le détail de son parcours, avec quelques photos prises à différents âges, qui devraient vous permettre de l’identifier sur vos propres photos.
 
Je sais qu’il a toujours eu une grande passion pour la peinture, mais je n’ai jamais vu ses toiles. Il est certain que sa fille adoptive, MDM, elle-même peintre, a dû en conserver. Je suis heureux d’apprendre que vous avez hérité de plusieurs de ses tableaux.
 
Mais j’ignorais qu’il avait fréquenté le quartier de Fabrégas et qu’il y avait des amis qui étaient donc vos beaux-parents et vos oncle et tante. Et je n’ai jamais entendu citer le nom de la villa Duvilliers et ne sait donc pas si elle existe encore.
 
S’il vous était possible de me scanner vos photos de cette villa, ainsi que celles de vos parents où se trouve probablement le couple Mabily, je peux peut-être vous aider à les identifier, eux et la villa. Je vous en remercie par avance et reste encore à votre disposition pour vous aider dans vos recherches.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2. (15 novembre)

Bonjour Monsieur,

Je vous remercie infiniment de tous ces documents. Je vous envoie une première photo où vous pourrez peut être identifier des personnes Je vous en envoie d'autres ces jours ci. Jai pu échanger également avec MDM.

A très bientôt.

Bien cordialement.

MTR

Domaine de Fabrégas , sans doute en 1937
- Jeune femme assise sur la balustrade:?
- 2 éme jeune femme près d'elle:ma belle -mère,  Simone ROUSSET née CATRICE, soeur de Berthe DUCLOS née CATRICE
- femme âgée , en noir ??
- Femme assise ???
- Homme à genoux: Paul DUCLOS, notre oncle
- Femme accoudée à la table: son épouse Berthe DUCLOS, née CATRICE
- Homme debout: ??
- petite fille: Madée CATRICE, 4 ans, nièce de Berthe , fille du frère de Berthe et de Simone: André CATRICE
- petit garçon: mon mari Philippe ROUSSET, 5 ans, neveu de Berthe, fils de Simone et Jacques ROUSSET
- Homme  en partie caché derrière lui: Son pére, Jacques ROUSSET, époux de Simone CATRICE.
la famille Rousset-Catrice et Madée CATRICE n'étaient qu'en vacances à FABREGAS



- homme assis à Gauche : Paul DUCLOS il était architecte;
- femme assise à sa gauche : Berthe DUCLOS, née CATRICE , son épouse
- 2ème femme assise près de Berthe ??
- Homme assis à sa gauche ???
- Femme en tailleur sombre ???
- Femme en partie cachée ???
- Homme en bras de chemises servant à boire ???
- Homme assis en costume sombre ???
- Fillette  robe écossaise ?
- 2ème fillette ??


Est-ce notre peintre Amable MABILY ???
Fabrégas? 1936-1937?

R2.

Chère Madame,
 
Un grand merci pour toutes ces photos.
 
Je suis quasiment certain de reconnaître Amable Mabily sur toutes celles où figurent des personnages. Je vous renvoie ces photos avec une flèche rouge pointant sur celui que je reconnais comme étant Amable Mabily.
 
Le peintre devant son chevalet est aussi très certainement lui – mais je ne sais pas en localiser l’endroit
 
Il est très vraisemblable que son épouse Marcelle, née Méla, figure aussi parmi les personnages des photos, mais je ne n’ai que très peu de souvenirs d’elle et je ne sais pas l’identifier avec certitude. Je soupçonnerais que ce soit celle en tailleur sombre sur la Photo-3, mais je n’en suis pas bien certain.
 
Si vous le permettez, je vais communiquer ces différentes photos à Mme MDM, fille adoptive du couple Mabily, que je connais assez bien. Bien que, née en 1939, et qu’elle n’a connu ses parents adoptifs qu’après 1945, je pense qu’elle pourra sans difficulté confirmer l’identification d’Amable Mabily et préciser laquelle des femmes sur les photos correspond à Marcelle Méla. Peut-être aussi a-t-elle eu connaissance de rencontres de ses parents, à Fabrégas, avec les familles et amis de vos ancêtres ?
 
Je ne suis pas en mesure d’identifier le lieu où ces photos on été prises. S’il est certain que les deux photos de sites sont bien celles du Domaine de Fabrégas avec l’allée de palmiers et la grande bâtisse au fond (le site n’a pas tellement changé depuis), je ne sais pas si les photos de groupe viennent de là (peut-être la photo-1 où l’on pourrait reconnaître l’angle de la terrasse sud et la descente d’escalier actuelle ??), mais quant aux autres photos de groupes, je n’en ai aucune idée. Ce peut-être à une terrasse de bar-restaurant de Fabrégas, ou dans une villa privée. Mais je n’ai retrouvé aucune trace d’une Villa Duvilliers.
 
Je vous tiens au courant dès que j’ai quelque nouvelle information.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran





Domaine de Fabrégas - Allée de palmiers et batisse au fond


Bâtisse du domaine de Fabrégas - Face sud

Q3a.

Cher Monsieur,

Merci vivement de votre réponse. Dans nos albums nous avons trouvé le même cliché annoté "août 1937 les Bruyères VILLARS DE LANS" et donc, d'après votre réponse au sujet des 2 autres photos de format vertical prises à la même époque tout près de Villars de lans, je pense pouvoir identifier le 4ème personnage en partant de la gauche : homme assis, comme étant A. MABILY !

Si MDM peut identifier sa mère adoptive nous aurions ainsi reconstituer l'entourage proche de nos oncle et tante durant ce séjour de 4 ans à FABREGAS dont ils avaient gardé toute leur vie un souvenir enchanté. Je vais vous envoyer des photos des autres tableaux de A. MABILY
bien amicalement

MTR

Q3b.

Bonjour Monsieur
je me permets de vous contacter un dimanche, mais quand on est plongé dans les recherches on ne connait pas les jours!!

J'ai recherché dans les archives du Var le dossier militaire d'Aimable Antoine Joseph MABILY matricule 765 classe 1917.
Je l'ai trouvé : Incorporé au 6 ème Bataillon de Chasseurs à pied à partir du 9 janvier 1916. 
Mais il semble que "Aux Armées le 24/07/1916",  il ait été blessé  dans l'Aisne le 4/10/1918 en avant de COLIGNY, par E. O. pied gauche et genou droit.
Cité à l'ordre du Bataillon : "Agent de liaison auprès du Chef de Bataillon, s'est beaucoup dépensé pour la transmission des ordres. A été blessé en exécutant une mission particulièrement dangereuse".
CROIX de GUERRE, étoile de bronze. Médaille Interalliée.
Après sa blessure  il fut classé au service Auxiliaire par la commission de Réforme de Grenoble du 15-02-1919 .

La maison "DUVILIERS"  citée par notre tante à Fabregas, était peut être la grande villa du domaine mais bapt!sée par elle du nom de la personne qui leur louait, ou tout au moins leur premier point de chute à leur arrivée dans la région.

Nous avons retrouvé ces notes dans un vieil agenda de 1934 qu'elle a utilisé pour noter dépenses et adresses jusqu'en 1975 !!!!

Je vous souhaite une bonne fin de week end.

Bien cordialement

MTR

R4a. (à MDM)

Bonjour Michèle,
 
Le hasard a fait que peu  de jours après vous avoir rencontrée la semaine dernière, j’ai reçu un message d’un internaute de la région parisienne qui me dit avoir des photos et des tableaux de votre père adoptif Amable Mabily. Voici ce que dit ce message :
 
(...).
 
Je vous adresse ci-joint les photos que j’ai reçues et sur lesquelles je pense avoir effectivement identifié Amable Mabily (flèches rouges que j’ai rajoutées). Devrait s’y trouver également son épouse, mais je ne l’ai pas réellement connue et je ne sais pas l’identifier.
 
Pourriez-vous, je vous prie, me confirmer que l’identification d’Amable Mabily est exacte et, si possible, m’indiquer si vous reconnaissez son épouse sur ces photos et à quelle position.
 
Je vous en remercie par avance.
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran
 
PS. Dans une autre message, je vous adresserai les images des toiles signées A. Mabily que cette personne possède

R4b. (à MDM)

Bonjour Michèle,
 
Voici les photos de deux des tableaux signés A. MABILY que possède cette personne (M. Th. Rousset), ainsi que le dos de celui de l’olivier qui indique le don à M. Jacques Rousset.
 
Bien à vous.
 
Jean-Claude Autran





4 septembre - 18 octobre 2018 : Jean Bouvet (28 février 1925 - 26 mars 1999)

Q.

Cher ami,

Je vous adresse quelques documents je pense de nature à vous intéresser. Jean Bouvet fut une des personnalités marquantes de La Seyne et je pense qu'il conviendrait de conserver sa mémoire.

Conservez ce que je vous adresse. Je sais que vous en ferez le meilleur usage.

Bien à vous et à bientôt à l'Académie du Var.

Gabriel Jauffret

PJ. Biographie de Jean Bouvet, actes de décès des 6 victimes du dernier bombardement de La Seyne aux Moulières et aux Plaines (20 août 1944), carnet de cartes postales de l'école Martini (années 1930).

R.

Remercié M. Gabriel Jauffret lors de la séance mensuelle de l'Académie du Var, le 18 octobre.

JCA

Jean Bouvet est né le 28 février 1925 à Toulon. Ses parents étaient originaires d'un petit village près de Barcelonnette, dans les Alpes de Haute Provence.

Son père étant officier d'intendance dans l'armée coloniale, Jean Bouvet fit, enfant, deux séjours au Sénégal ; entre ces deux séjours, son père fut affecté au Tonkin pendant trois ans. Il ne put accompagner ses parents, les médecins militaires l'ayant déconseillé, à cause du paludisme qu'il avait contracté.

Leur cousin, le Père Mariste Adrien Bouvet, était professeur à l'Institution Sainte-Marie de La Seyne-sur-mer. C'est pourquoi, il y fut pensionnaire pendant trois ans. Il partage ses vacances entre ses grands-parents Bouvet à Toulon, ses cousins Laugier au quartier Tortel derrière le collège et les amis Scarron à Saint-Anne d'Evenos. Il était très bon élève. C'est là qu'il acquit les bases de sa culture classique en grec et en latin. En 1938, quand ils repartirent pour le Sénégal, il fut heureux de retrouver sa famille et la liberté. Ses parents choisirent de ne pas rentrer en France pendant la guerre. Aussi, c'est à Dakar qu'il fit mobilisé en 1944.

Sa place de 1er sur 80 en préparation militaire lui donna droit d'être aspirant, chef de section de tirailleurs sénégalais. Normalement, il aurait dû être admis à l'Ecole d'Officiers à Cherchell. Quand il arriva en Algérie avec sa troupe et son ami de lycée Yves Morge, un brave adjudant corse les accueillit et leur dit: « Cherchell ! de quoi, de quoi ! 1ère classe, comme tout le monde ». C'est pourquoi, quand ils furent démobilisés deux ans plus tard, ils étaient caporaux-chef « au combat ». Jean Bouvet en était très fier, comme de sa croix de guerre.

Entre temps, il y eut la Kabylie et l'entraînement commando. Puis les Indes avec l'armée anglaise. Il y fut interprète. Le stage de jungle à Ceylan en qualité de Commando SAS, le stage de parachutisme au Cachemire au pied de l'Himalaya, toujours avec son ami Morge. Tous ces entraînements, en prévision d'un parachutage derrière les lignes japonaises en Birmanie.

Il disait qu'un des plus beaux jours de sa vie était le jour où les Américains avaient largué une bombe atomique sur le Japon, ce qui leur évita la Birmanie.

C'est à Ceylan que fut constitué le commando SASB Ponchardier qui débarqua, avec des bateaux anglais, le premier à Saigon en octobre 1945. Pendant dix mois ce fut la guerre. Le Commandant Ponchardier avait intégré à son commando une assistante sociale : Séverine de Ruellan, qui, entre autre, eut l'idée d'envoyer des colis aux familles. En France encore rationnée, des colis de café, de thé, de riz étaient les bienvenus. Elle se faisait aider par les soldats qui n'aimaient pas« faire la fête ». C'est là que Jean Bouvet et Yves Morge rencontrèrent Michel Ségaert, qui lui, ne venait pas d'Afrique mais du nord de la France. En 1947, ils se retrouvèrent beaux -frères: Michel Ségaert épousa la sœur de Jean Bouvet qui lui épousa la sœur aînée de Michel Ségaert. Quant à Yves Morge, il attendit deux ans pour se marier avec une autre sœur de Michel Ségaert.

Quand le bateau les ramenant d'Indochine arrive à Toulon, Jean retrouve ses parents. Son père commandant en retraite, installé à Siblas s'occupe également de sa propriété du chemin de Carrière à La Seyne.

C'est dans une entreprise d'import-export de cuirs et peaux à Marseille qu'il trouve du travail début 1947. Des peaux de crocodiles mal emballées vont conduire Jean et Yvette Bouvet à Madagascar où ils resteront jusqu'en fin 1955 après maintes aventures.

Ils rentrent s'installer au chemin de Carrière le jour de Noël 1955. Il y a la maison, sans eau, le garage et 8000 m2 de vignes. Pascal a 3 ans et Isabelle naîtra le 16 janvier 1956. Ils ont laissé une petite tombe d'un petit Michel de 2 ans sur les hauts plateaux de Madagascar.

La suite, c'est la vie dure pendant des années. La construction d'un élevage qui, par manque de fonds et par goût est toujours resté artisanal. La réussite, modeste, mais dont la clé a été, dès le départ, le partage des tâches selon les compétences. A Jean, les constructions, la vente, les clients, les enfants. A Yvette, l'élevage, la direction du personnel (des Indochinois retraités de l'armée), la comptabilité, la maison, les enfants.

Jean savait tout faire de ses mains : maçon, électricien, plombier, menuisier, encadreur, dessinateur, graveur; A 42 ans, le jeudi après-midi, il allait avec ses enfants à l'école des beaux-arts à Toulon. Il eut un 1er prix de lithographie en 1972.

Il s' intéressait à beaucoup d'associations : Les Amis du Vieux Toulon, Les Amis de La Seyne ancienne et moderne, les Anciens d'Indochine, les anciens élèves des Maristes, les anciens élèves Van Volhenhoven de Dakar, les anciens du commando Ponchardier, la Royal Bristish Légion, sabença de la valéra.

En 1993. Il eut la joie d'être accueilli membre de l'Académie du Var.

En plus de ses dons d'artisan, d'artiste, de graphiste, il avait celui de l'écriture. Il édita deux albums sur la vallée de l'Ubaye, un sur La Seyne « La Seyne sur mer, jeune cité ». Il collabora à « Rizières et Djebels » revue toulonnaise des anciens de l'Union française, au « Filet du Pêcheur» [dont il dirigea la publication de 1989 à 1992] des Amis de La Seyne ancienne et moderne, à « Entre Nous » des anciens des Maristes. Quand il voyageait, il faisait toujours un récit illustré de photos et de dessins.

Il était heureux d'avoir dépassé les cinq cent œuvres. Il ne s'était mis au portrait que trois ans avant de partir. Les portraits du Pape et de son beau-père sont saisissants. Il avait une façon très personnelle de dessiner avec minutie ; quand il reproduisait un arbre, il y passait des heures. Il se reposait en lisant, il avait toujours deux ou trois livres en cours. Il ne passait pas une journée sans ouvrir un dictionnaire.

C'est le mot « indépendant » qui décrit le mieux sa personnalité. C'est pour être indépendant qu' il choisit de devenir un « paysan ». Même si le temps et l'expérience passant, il s'aperçut que la société lui imposait des contraintes qu'il avait du mal à accepter.

Son portrait serait incomplet si l'on oubliait sa belle voix. Jean chantait dans la chorale de l'Ecole de Musique dirigée par Monsieur Destremau ainsi que dans celle du Collège des Maristes avec Mademoiselle Drelon.

Ses amis et ses voisins évoquent souvent sa façon bien personnelle d'annoncer sa venue en sifflant allègrement.

La plupart de ses nombreux clients étaient devenus des amis, ce qui comptait énormément pour lui.






3-17 novembre 2017 : Jean Picq

Q1.

Bonjour,

Je ne sais si je frappe à la bonne adresse, mais je suis à la recherche de la famille Jean Picq qui a été Ingenieur en Indochine, Algérie (Akbou) et a vécu à Le Cyrène Avenue F leger Mar-Vivo....à La Seyne....

Je suis HR, fils de L'ancien Prefet du VAR, JMR qui fut sous-préfet d'Akbou et ami de Jean Picq de 1959 à 1978... dernières correspondances que je détiens...

Merci, cordialement

HR

R1.

Bonjour Monsieur,
 
Le nom de votre père m’est bien connu puisqu’il fut le premier préfet du Var installé à Toulon, aussitôt après que Toulon fut devenue préfecture à la place de Draguignan en 1974.
 
Concernant votre question sur la famille de Jean Picq, mes recherches n’ont hélas guère apporté de réponses qui puissent vous être utiles.
 
- Mon père avait connu une Mme M. Picq, institutrice à La Seyne, devenue directrice de l’école des Plaines dans les années 80.
- Il y a eu une Mlle BP, élève de l’Ecole Municipale de Musique de La Seyne entre 1982 et 1986.
- Le 17 juin 1996, M. JPP (ingénieur conseil en informatique – qui avait beaucoup voyagé à l’étranger) et sa femme Suzanne ont donné une conférence à La Seyne sur l’Île de la Réunion. Est-ce un début de piste (ingénieur, voyages dans des pays lointains,...) ??
- JPP (s’il s’agit de la même personne) figure sur les Pages Blanches, chemin de Châteaubanne à La Seyne.
- Il y a enfin un AP qui habite au quartier Mar-Vivo, à La Seyne.
 
J’imagine que tout ceci ne va guère vous aider, mais c’est absolument tout ce que j’ai pu retrouver concernant la patronyme Picq dans mes archives et dans celles de mon père.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir,

Grand merci et finalement, j'ai tellement lancé de SOS, que je ne sais plus comment j'ai abouti sur vous. (dites-moi !).
 

J'ai enfin trouvé  un des fils de Jean Picq, qui est l'AP du quartier Mar-Vivo à la Seyne, qui vit à Paris... AFP, avec qui je suis en correspondance.

Je vous remercie et suis en train d'avancer sur mon projet autour d'Akbou (1959/1962) retraçant "guerres d'adultes, vies d'enfants". 


Bien cordialement,


HR





8-11 juillet 2017 : Jean Baptiste Martini

Q1.

Bonjour Jean Claude,
 
Je suis en discussion avec des amis sur le nom de MARTINI. N'y avait t-il pas une rue qui portait le nom de ce personnage seynois qui a donné son nom à notre école. Son nom ne s'écrivait t'il pas MARTINY et qui était ce personnage ?
 
Merci de ton éclairage et bonnes vacances
 
HG

R1.

Salut Henri,
 
Jean Baptiste Martini fut le premier directeur, sous Louis-Philippe (1833-1843), de l'école communale laïque (élémentaire et supérieure de garçons), qui fonctionna dans l'ancien hôtel des finances, ou hôtel de la Dîme. Il fut le véritable créateur de l'enseignement primaire et primaire supérieur à La Seyne. C'est en sa mémoire qu'a été donné son nom à l’école Martini puis, en 1922, à la rue Martini, qui existe toujours au même endroit, à l’est de l’actuel parking Martini.
 
Je ne sais pas pourquoi Monsieur Baudoin, dans son livre, l’orthographie toujours MARTINY. Car il était né : « Jean Baptiste Jauffret Liberté MARTINI » en Arles en 1894. Dans le recensement de La Seyne de 1836, il apparaît :

- Martini Jean Baptiste, 41 ans, instituteur communal
- Mouttet Marie, 30 ans, épouse
- Martini Olimpie, 8 ans, fille
- Martini Julia, 5 ans, fille

Et il meurt à La Seyne le 18 décembre 1852, à l’âge de 58 ans. Il est alors devenu « Inspecteur de l’instruction publique de l’arrondissement de Toulon ». (Ci-joint, son acte de décès. C’est son fils Adrien MARTINI qui lui avait succédé pendant environ un an comme directeur de notre école MARTINI.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

Q2.

Bonjour Jean Claude et merci de ton éclairage sur le nom de Mertini (...). Je suis admiratif de ton minutieux travail de recherche que tu puises certainement des livres de papa Marius.

HG






28 avril 2017 : Paul Boudon

Q1.

Bonjour,

Pour une exposition à Gesnes en Argonne (Meuse), nous faisons des recherches sur Paul Boudon, qui a été enseignant à La Seyne-sur-Mer.

Il était mitrailleur sur un avion qui a été abattu à Gesnes le 18/8/1917.

Sur votre forum anciens camarades de classe, vous avez publié une photo de lui [http://jcautran.free.fr/forum/anciens_camarades_jca1s.html#78B]. Vous publiez également dans le dictionnaire du mouvement ouvrier et social Seynois sa biographie

Lui connaissez-vous des descendants ?

Nous aimerions savoir s'il a été  fait prisonnier et déporté en Allemagne comme le pilote de l'avion André Aignan. Sa fiche matricule indique "disparu dans les lignes ennemies le 18/8/1917" et rapatrié le 18/12/1918". 

Est-il possible de retrouver d'autres documents le concernant sur cette période ?


Félicitations pour tout ce que vous mettez en ligne qui nous a permis de retrouver sa trace à La Seyne-sur-Mer.


Bien cordialement


MG


R1.

Bonjour,
 
J’accuse réception de votre message, mais je regrette de n’avoir personnellement rien de plus précis dans mes archives.
 
En revanche, il est possible que le professeur Jacques Girault possède un dossier plus complet sur Paul Boudon, dossier à partir duquel il avait rédigé la biographie synthétique que vous avez trouvée sur mon site internet. J’ai donc fait suivre votre message à Jacques Girault. Je pense qu’il ne va pas pouvoir répondre immédiatement car les archives de ses notices biographiques se trouvent ici, dans sa maison de La Seyne-sur-Mer, où il ne vient que 3-4 fois par an. Mais il vient habituellement courant mai. Je vous tiendrai donc au courant dès qu’un élément nouveau sera retrouvé sur Paul Boudon.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2. (à JG)

Cher Jacques,
 
Je me permets de te communiquer un courriel de demande d’informations concernant Paul Boudon :
 
(...)
 
Il est possible que tu disposes sur lui, à La Seyne, d’un dossier plus complet à partir duquel tu avais rédigé la notice synthétique mise en ligne sur internet.
 
http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/B/boudon_paul.html
 
Si, à l’occasion d’un prochain passage à La Seyne, tu peux retrouver d’autres précisions sur Boudon qui répondraient à la demande de cette correspondante, merci de me les communiquer.
 
Amitiés à toute la famille.
 
Jean-Claude

R2.

Cher Jean-Claude,

(...) A propos de Boudon, voici le texte que j’avais envoyé mais qui a été modifié sans que je sois averti. Et que je t’avais communiqué sans vérifier. Je t’envoie le bon texte que je te demande d’intégrer dans le site, en suppriamnt  les renvois.

MadameBERTIN sa fille habitait 145 bav de la Résistance “Le Zéthor”. Mais elle ne figure pas sur l’annuaire. Ces personnes peuvent éventuellement écrire. Le seul document est un article de 1965 sur le tunnel.

Amitiés

JG

R3. (18 mai 2017)

Bonjour,
 
Comme je vous l’annonçais dans la réponse à votre message, le professeur Girault a été de passage à La Seyne et a pu consulter ses notes concernant Paul Boudon.
 
Il n’a cependant trouvé que peu d’éléments complémentaires par rapport au texte de la biographie initiale mise sur internet.
 
Je vous envoie cependant la dernière version, légèrement modifiée de la notice biographique, dans laquelle il est bien écrit, sans autre précision : « il fut prisonnier jusqu’à la fin de la guerre en Allemagne ».

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/B/boudon_paul.html
 
Une autre précision cependant : Jacques Girault avait obtenu une partie de ces informations, dans les années 1990, auprès de la fille de Paul Boudon, Madame Bertin, qui habitait alors 145 boulevard de la Résistance, résidence “Le Zéthor”, 83000 Toulon. Il me dit que vous pourriez tenter, à tout hasard, d’écrire à cette adresse pour essayer d’obtenir davantage d’informations. Mais il n’est pas certain que cette Mme Bertin s’y trouve encore, car elle ne semble plus apparaître dans l’annuaire de Toulon.
 
C’est malheureusement tout ce que nous pouvons vous fournir. Nous n’avons aucune trace des autres descendants possibles de Paul Boudon.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour,

Merci beaucoup ainsi qu'à Monsieur Jacques Girault pour votre réponse.

J'ai retrouvé un avis de décès de Madame Blanche Boudon épouse Bertin à Toulon le 13 avril 2015 à  l'âge de 91 ans. Je pense qu'il s'agit de la fille de Paul Boudon.

Je vais essayer de contacter la famille.

Je vous tiendrais au courant si j'obtiens des informations complémentaires.

Bien cordialement

MB








15 mars - 9 avril 2016 : Familles D'Estienne d'Orves et branche Robillard à La Seyne

Q1.

Cher Monsieur,
 
Une recherche via Google m’a conduit jusqu’à vos pages que j’ai lues avec beaucoup d’intérêt.

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/memoires_entre_tombes.html#3

Je suis d’ailleurs impressionné par le travail historique que vous avez réalisé.
 
Ma recherche initiale portait sur le caveau de la famille d’Estienne d’Orves.  Je serais en effet curieux de connaître la physionomie de cette sépulture et les plaques mortuaires si elle en contient. Mon intérêt concerne plus spécifiquement la branche de Robillard à laquelle je suis rattachée par mon grand-père au 4ème degré.
 
Je me permets par conséquent de vous faire part de cet intérêt et dans l’hypothèse où vos pas vous conduiraient à nouveau à la nécropole (il faudrait que les miens soient extrêmement nombreux puisque je suis parisien…), peut-être pourriez-vous prendre quelques clichés des lieux et me les faire connaître ?
 
Je vous remercie de m’avoir lu et vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments cordiaux.
 
YR

R1.

Cher Monsieur,

Pour répondre à votre message, j’ai commencé par effectuer quelques recherches dans mes archives et j’ai effectivement retrouvé la mention du caveau de la famille d’Estienne d’Orves dans le N° 1 des Cahiers Seynois de la Mémoire (janvier 1994) consacré à la nécropole seynoise. La tombe n’y fait l’objet que d’une notice extrêmement succincte et incomplète (copie ci-jointe), mais avec une photo.

Cette notice renvoie toutefois à un passage de l’ouvrage « Histoire de La Seyne » de M. Louis Baudoin (1965), dont je vous ai également copié les pages en question. Plusieurs membres de la famille d’Estienne d’Orves y sont cités et, dans une note de bas de page, le caveau de cette famille y est ainsi décrit : « La nécropole de La Seyne contient un tombeau de la famille des d’Estienne de Saint-Jean d’Orves et des de Robillard-Cosnac, tombeau qui porte les armes de l’illustre famille (aigle bicéphale et 3 étoiles au chef), et qui est situé dans l’alignement des tombes des anciennes et dignes familles de la commune, le long du mur ouest du cimetière ».

Grâce à la localisation de la tombe (allée 3 ouest, concession n° 299), je pense pouvoir me rendre au cimetière dans la semaine et prendre des photos que je vous adresserai aussitôt. Je pourrai aussi demander au Conservateur de bien vouloir me montrer le registre dans lequel figure cette tombe pour avoir la liste complète des personnes qui y ont été inhumées et à quelle date (car tous les noms ne sont peut-être pas gravés sur la pierre tombale).

A très bientôt donc, dès que j’aurai obtenu ces informations.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Cher Monsieur,

Je vous remercie beaucoup pour votre très aimable réponse qui m'a réellement ravi.

Je suis très heureux que vous m'ayez déjà fourni ces informations et que vous envisagiez la prise de ces clichés.

C'est tout à fait généreux et amical de votre part.

Bien cordialement,

YR

R2. (24 mars 2016)

Bonsoir Monsieur,

J’ai pu me rendre au cimetière de La Seyne cet après-midi et, comme promis, prendre quelques clichés que je vous adresse ci-joint.

Le contre-jour de l’après-midi m’a un peu gêné et je n’ai pas réussi à avoir la tombe dans son ensemble avec la croix, mais je pense que les inscriptions de la pierre tombale sont parfaitement déchiffrables.

Je n’ai pas pu non plus rencontrer le Conservateur pour obtenir une copie du livre où doit figurer le détail des personnes inhumées dans cette tombe. Mais je dois y retourner la semaine prochaine pour une recherche sur la tombe d’une autre famille. Je vous recontacterai donc la semaine prochaine. D’ici là, si vous avez d’autres questions sur la tombe, ou des souhaits sur d’autres clichés à prendre, n’hésitez pas à me les poser.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonsoir Monsieur Autran,
 
Tous mes chaleureux remerciements pour cet ensemble de photographies.
 
Vos clichés sont très réussis et permettent en effet de déchiffrer clairement les inscriptions présentes sur la pierre tombale. Grâce à ceux-ci,  vous avez pu m'apporter tout à fait les informations que je recherchais.
 
Si le gardien vous apporte d'autres indications, je serais évidemment très intéressé de les connaitre.
 
Encore merci pour le temps que vous avez bien voulu consacrer à la mise au jour pour moi des caractéristiques de cette sépulture.

Je suis très sensible à votre aide généreuse et bienveillante.
 
Je vous adresse mes amicales salutations,

YR

R3. (8 avril 2016)

Cher Monsieur,

Comme promis, j’ai pu me rendre au bureau du cimetière de La Seyne et j’ai pu obtenir du Conservateur qu’il m’imprime la fiche de concession du caveau de Robilalrd, n° 299, allée 3 ouest.

Vous trouverez ci-joint un exemplaire au format pdf de de document [cliquer sur l'image ci-dessous pour accéder au document complet].

Je pense qu’il vous intéressera car il comporte davantage de noms qu’il n’y en a de gravés sur la pierre tombale, avec, pour la plupart, une date précise de décès ou d’inhumation.

Je vous en souhaite bonne réception.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q4.

Cher Monsieur Autran,
 
Je vous remercie beaucoup pour ces informations qui apportent en effet des éléments plus complets que les seules inscriptions de la pierre tombale.
 
Informations et même un petit mystère puisque je vois une double inhumation à quelques jours d'intervalle en 1961, qui concerne la même personne ! Erreur de transcription des services municipaux sans doute.
 
C'est réellement très aimable à vous d'avoir consacré autant de temps à faire ces recherches pour moi et d'avoir pris soin de la qualité des documents et photographies dont je dispose désormais grâce à vous.
 
N'hésitez pas en retour à me solliciter si vous avez besoin d'un accès de proximité à un site parisien (BNF, Archives nationales, cimetière parisien...). Je me ferai un plaisir de ne pas rester en dette à votre égard !
 
Amicales salutations,

YR




22 mars 2015 - 15 mars  2019 - Raphaël Dubois (2) et sa descendance

Q1a.

Cher Monsieur Autran,

C'est avec un grand que je parcours votre site, tellement riche un vrai bonheur. Je viens vers vous pour vous demander si Raphaël Dubois a laissé une descendance. Si Oui s'il était possible de m’aiguiller vers elle. Ou encore me communiquer le non de quartier, une adresse que peu utiliser pour essayer de trouver sa filiation au niveau des archives service recensement. Je suis doctorante ma recherche est liée à la bioluminescence et à la réhabilitation de la pensée de ce grand monsieur et de son travail de recherche.

Bien cordialement

NMC

Q1b.

Cher Monsieur,

Je viens de retrouver les enfants Dubois  Jean 1898 et Rose 1899. Si vous avez une info  concernant  sa descendance actuelle, je vous serai grée de me contacter.

Bien cordialement

NMC

R1.

Bonjour,

Le nom de Raphaël Dubois revient plusieurs fois dans les documents que je possède relativement à l’Institut Michel Pacha, à Tamaris, qu’il a fondé et dirigé. J’ai un certain nombre de copies ou de références de ses publications scientifiques, notamment sur la bioluminescence. Ci-joint, par exemple, une biographie de Raphaël Dubois parue, après sa mort en 1929, dans les Annales n° 14 (1929-1930) de la Société d’Histoire Naturelle de Toulon.

Je n’avais cependant effectué aucune recherche sur la famille et les descendants de Raphaël Dubois.

Suite à votre message, et étant un peu généalogiste, je mes suis “amusé” à rechercher ce qui pouvait concerner la famille de Raphaël Dubois.

J’ai ainsi retrouver (ci-joint), dans le recensement de La Seyne-sur-Mer de 1906, page 431, la présence de Raphaël Dubois et de sa famille au « quartier Tamaris », avec :
- Dubois Raphaël, profession de l’Université, né en 1849 à Contigny (??) [S’agit-il de Colligny ? commune de la Sarthe ? Sachant que Raphaël Dubois était né le 20 juin 1849 au Mans, Sarthe]
- Lucile, épouse, née en 1873 à Saint-Genis-Laval (Rhône)
- Jean, née en 1898 à Lyon, fils
- Rose, née en 1899 à Saint-Germain-en- ------(?), fille

J’ai ainsi pu retrouver (ci-joint), sur le site des archives de Lyon, l’acte de naissance de Jean Henri Dubois, 16 août 1898, 5e arrondissement, né le 14 août 1898, 27 rue du Juge de Paix, fils de Raphaël Horace Dubois, 49 ans, professeur, et de Lucile Julienne Signet, 26 ans. Les parents ne sont pas mariés à ce moment-là : l’enfant est légitimé lors de leur mariage le 30 septembre 1899 en cette même mairie du 5e arrondissement de Lyon [acte ci-joint]. Jean Dubois s’est marié à Ecuelles (Seine-et-Marne) le 29 octobre 1929 avec Jeanne Marie Sintot. Il est décédé le 12 décembre 1961 à Lyon (5e).

Je ne sais exactement pas où est née Rose Dubois, je n’ai pas pu lire complètement le lieu : Saint-Germain-en- -----? . Si vous arriviez à le déchiffrer, on pourrait aussi retrouver son acte de naissance, ainsi que son mariage éventuel et sa date de décès.

C’est à peu près tout ce que j’ai pu retrouver. Quant à savoir si ces deux enfants de Raphaël Dubois ont eu des descendants et quel fut leur parcours, je n’en ai malheureusement aucune idée, la généalogie descendante étant beaucoup plus difficile à reconstituer que la généalogie ascendante, d’autant qu’on tombe dans des actes de moins de 100 ans qui ne sont pas accessibles en ligne sur internet.

Je n’ai pour l’instant aucune autre piste, aucun site de généalogie ne mentionnant apparemment ni Jean, ni Rose Dubois.

Si vous disposez d’autres pistes, je serais heureux d’essayer de vous aider à aller plus loin dans cette recherche.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran


Extrait des Annales n° 14 (1929-1930) de la Société d’Histoire Naturelle de Toulon
Acte de naissance de Jean Henri Dubois, Lyon (1898)
Acte de mariage de Raphaël Dubois et de Lucile Signet, Lyon (1899)
Recensement de La Seyne, quartier Tamaris (1906), page 431

Q2. (15 mars 2019)

Photos de Jean Dubois, fils de Raphaël Dubois, avec la famille Quiviger, communiquées par M. Marc Quiviger et publiées avec son autorisation.


Jean Dubois, fils de Raphaël Dubois


Louis Marcel Quiviger et Jean Dubois (chapeau)
Louis Marcel Quiviger et Robert de Jouette
Dans l'arrière-plan, le Tam-Tam (au centre) et le lavoir de Saint-Elme (à l'extrémité droite)
Mme Marie Olive Quiviger, épouse Benza-Ramante, Mme Dubois (belle-fille de Raphaël Dubois), Mme Fernande Quiviger




 

11-12 novembre 2014 : Léon Caprino (d'après un échange dans Facebook)

Q1.

Aidez moi. Hier 11 novembre j'ai écrit sur un personnage qui avait fait la guerre de 14. Léon CAPRINO que je n'arrive pas à retrouver.
J’aime

HG

R1.

Il est facile de retrouver Léon Louis Caprino dans l'état-civil de La Seyne (sur le site des Archives Départementales) : il était né le 22 mars 1885 à La Seyne, fils de François Caprino, né à Sillanova di Casale (Italie), menuisier, 26 ans, et de Thérès Bossetti, 30 ans, née à Ponti (Italie), domicilié 5 rue Equerre à La Seyne. Marié à La Seyne le 23 avril 1917 avec Victorine Marie Alexandrine Troubat. Mais il n'y a pas de mention de son décès]. Ensuite, toujours sur le sur le site des Archives Départementales, on trouve que Léon Louis Caprino était de la classe 1905. Ci-joint son registre matricule militaire. Il était menuisier, 1,69 m., yeux marrons, etc. Tous ses services militaires sont indiqués. Je n'ai pas pris le temps de tout déchiffrer, mais on ne parle pas de Verdun. Il est écrit qu'il a été blessé à l'avant-bras gauche par éclat d'obus à Lomme (Nord) le 1er octobre 1918.

Jean-Claude Autran

Q1a.

Merci Jean Claude de ces précisions sur Léon. Certes il n'est pas le seul Seynois rescapé de la grande guerre mais enfant, j'ai eu le grand bonheur de le cotoyer et de l'apprécier. Fou de vélo, il nous racontait ses exploits du Tour de France Peugeot, un tour réservé aux amateurs et indépendants, l'antichambbre du grand Tour. Comme tout les rescapés, de la guerre il n'en parlait pas sauf, pour pester contre les boches lorsque ses crises d'athsme lui prenaient.

HG

Q1b.

LEON CAPRINO sportif seynois rescapé de Verdun. Je l'ai bien connu le brave Léon, étant enfant il nous racontait ses exploits de coureur cycliste spécialiste de la piste du vélodrome de La Seyne. Il nous racontait ses exploits de pédaleur et de sprinter surtout car c'était un teigneux le Léon, un mariole, un gagneur. C'est qu'il n'aimait pas perdre et tout ce nous a raconté était vrai car j'ai pu lire ses aventures et ses victoires bien après dans la presse de l'époque. Nerveux, teigneux, mauvais perdant, il lui arrivait très fréquement de filer le coup de poing suite à un sprint où un Marseillais (il en voulait aux Marseillais) l'avait serré dans un sprint, l'empêchant de gagner. La faute des autres toujours, la faute aux Boches qui l'avaient gazé dans les tranchées, la faute à cette putain de scie qui lui avait cisaillé deux doigts dans son atelier de menuiserie.

Deuxième acte, Léon chasseur. Amoureux fou de la chasse on le voyait pendant la période autorisée se promenait avec son 12 dans le quartier guettant le moindre pinson, le gros bec ou la mésange. Et vouai, il ne chassait pas le gros gibier comme Tartarin de Tarascon, lui il se contentait de peu. Avec lui j'ai appris comment on confectionnait une cartouche avec de la bonne poudre, la poudre T surtout bien meilleure que la poudre noire selon lui. Il avait dû l'apprendre avec les armuriers cotoyés au front. "Vous commencez par mettre la bourre et ensuite les plombs, après vous mettez encore une bourre puis la poudre", "du petit plomb pour les niottis (oiseaux) et surtout toujours se réserver une ou deux cartouches avec du gros plomb, on ne sait jamais", là il redevenait Tartarin.

Léon colérique, gueulard mais toujours brave homme. Les dimanche , au quartier c'était la traditionelle partie de boules et Léon arrivait toujours le prmier faisant taper les intégrales pour sonner le rappel des siestards. Il était bien admis dans les équipes car c'était un fin pointeur sauf quand il lui arriver de faire un écart, un ari comme on disait. Alors il commençait à marronner, à rouspéter à rouscailler contre lui même, contre ces Boches qui l'avaient gazé, ce qui l'empêchait de bien respirer, contre cette maudite machine et même contre les Russes qui étaient proches d'envahir le pays. Le feu couvait et après avoir perdu sa partie de boules il piquait encore sa crise et quittait précipitemment l'assemblée mais le dimanche suivant il était encore là.

HG

R2.

Mon père parle aussi de Caprino dans le paragraphe sur le Vélo-Sport Seynois de son chapitre « 100 ans de sport à La Seyne » (1990) : « Nous avons relevé par exemple dans le numéro d'avril 1904 du journal Le Réveil artistique, les noms des Seynois ayant participé à un circuit de 120 kilomètres courus à travers le département du Var : Lombard, Fabre, Giran, Caprino... D'autres ayant participé la même journée à des courses pédestres Toulon - Hyères (aller et retour). Les temps et les classements nous sont donnés avec précision. Nous apprenons que le circuit de 120 kilomètres a été accompli par notre concitoyen Caprino en 4 h 06 ce qui représente une vitesse de 30 km/heure, performance appréciable en un temps où les vélos étaient lourds et la force musculaire mal utilisée par ignorance de la médecine sportive ». Et, plus loin : « Quelques années après, en 1923, plus exactement, le Vélo-Sport Seynois se donna des dirigeants dynamiques comme Sicard, Don, Mattone, Bertelon. Le vélodrome devint plus tard le Stade Barrel, nom d'un mécène dont le passage à La Seyne fut de courte durée. Il essaya d'impulser les courses sur piste et des sportifs locaux très connus firent accourir pendant quelques années la foule seynoise. Dans nos lointains souvenirs reviennent les noms de Berton, Satragno, Caprino, Grassi, Gamel... Mais le Stade Barrel, privatisé, dura seulement quelques années et cette expérience se termina par un échec. La ville de La Seyne prit alors possession en 1925 du stade et des installations sportives. Une ère prospère s'ouvrit pour le Vélo-Sport Seynois qui organisa de nombreuses compétitions : courses à l'américaine, courses derrière motos, etc. ».

Jean-Claude Autran


25-29 août 2014 : Le docteur Chargé et sa famille

Q1.

Question orale de GJ « qui était le docteur Chargé ? »

R1a.

Voici les premières informations que nous avons pu rassembler sur cette famille seynoise Chargé.

Selon Louis Baudoin (Histoire de La Seyne, 1965, page ), George Sand, lors de son séjour à Tamaris en 1861, « rencontra le docteur Jean Chargé, fils du chirurgien seynois qui soigna Bonaparte en 1793. Le docteur Jean Chargé fut un pionnier de l'homéopathie. Il y eut également M. Mille, bourgeois du voisinage qui compta parmi ses connaissances à Tamaris ».

Toujours selon Louis Baudoin (ibid., page , note 291), ce ne fut pas l'aide-chirurgien de la Marine Hernandez qui soigna Bonaparte de cette blessure, mais un médecin de La Seyne, le docteur Jacques-Mathieu Chargé (E. Davin : Bonaparte au siège de Toulon, 1957).

A propos des cloches de l'église paroissiale Notre-Dame-du-Bon-Voyage, Louis Baudoin précise également (ibid., page ) : « Mises en place pour la Noël 1862, elles ont eu pour parrains et pour marraines (...) - la deuxième (côté est) ; Noël Verlaque, ingénieur en chef des Chantiers navales et Ludovine-Jeanne Pelletier-Ricard (...) - la troisième (côté ouest) : le docteur Alexandre Chargé et Charlotte Daniel.

Dans l'ouvrage Toulon pittoresque : Tamaris, Les Sablettes, de A. Paul, 1901, Impr. cité Montety (Toulon), on trouve la phrase suivante à propos de George Sand : « Tenez ! cette villa, dans ce bouquet de pins parasol, c'est là où elle a séjourné. Cette campagne a appartenu successivement au docteur Chargé, à M. Trucy, avoué, et finalement a été achetée par un parisien. Elle porte toujours le nom de la romancière ».

Nous avons ensuite consulté les actes d'état-civil suivants :

- 26 juin 1804 : naissance à Aix-en-Provence de Anselme Mathieu Jacques Marius Chargé, fils de Mathieu Chargé (né en 1766) et de Thérèse André (née en 1770).

- 9 avril 1810 : naissance à Aix-en-Provence de Alexandre Dominique Chargé, de Mathieu Chargé (signe "Chargé cadet), négociant, 41 ans, et de Thérèse André, son épouse.

- 9 août 1832 : premier mariage, à Marseille, du docteur Alexandre Dominique Chargé avec Sabine Christine Marie Fouquier.

- 15 août 1847 : le Dr Alexandre Dominique Chargé est promu Chevalier de la Légion d'Honneur (cote LH/489/42 dans la base Léonore) et le 12 août 1859, il est promu Officier. A cette date, il est « Docteur en médecine à La Seyne (Var) ». Le document mentionne aussi : « date de décès 31 juillet 1890 ».

- 14 septembre 1848, à Marseille, le Dr Alexandre Dominique Chargé est témoin au mariage d'Antoine Gustave Ganzin et de Marie Henri Fouquier (probablement une parente de son épouse) (Arbre Geneanet des Ganzin) . Une note indique que le Dr a été promu Chevalier, puis Officier de la Légion d'honneur, décoré dans l'ordre du Medjidié en 1863, et qu'il est en retraite à Nice en 1887.

- En ???? : décès de Sabine Christine Marie Fouquier, première épouse de Alexandre Dominique Chargé

- En ???? : (re)mariage de de Alexandre Dominique Chargé avec Julie Thinus.

- 4 février 1861 : naissance à Paris de Marie Jeanne Marguerite Chargé, fille légitime de Alexandre Dominique Chargé, docteur en médecine, officier de la Légion d'Honneur, et de Julie Thinus.

- 3 mai 1866 à La Seyne : (re)mariage de Anselme Mathieu Jacques Marius Chargé [61 ans, propriétaire, domicilié à Hyères, né à Aix-en-Provence le 7 messidor an XII (26 juin 1804), veuf de Marie Françoise Bourgarel, fils de feu Mathieu Chargé (signe "Chargé cadet), (né en 1766), négociant en son vivant, domicilié à Marseille et de feue Thérèse André, son épouse (née en 1770), s.p., domiciliée au même lieu] et de Anne Marie Arnaud [45 ans, née à Macon le 18 septembre 1820, s.p., domiciliée à La Seyne, fille de feu Pierre Arnaud, fabricant en son vivant, domicilié à Lyon, et de Marie Suzanne Charlet, son épouse, s.p., domiciliée au même lieu]. Parmi les témoins : Alexandre Chargé, 56 ans, docteur en médecine, domicilié à La Seyne, frère de l'époux.

- Recensement de La Seyne de 1872, quartier Le Manteau : On trouve Alexandre Chargé, docteur en médecine, chef de ménage, 62 ans, né à Aix ; Thomas [en réalité Thinus] Julie, femme Chargé, sa femme, 47 ans, née à Fontainebleau (S.-et-M.) ; Chargé Marie, leur fille, 11 ans, née à Paris ; 5 domestiques dont 4 Français, nés en différentes régions de France, et 1 Italien.

- 8 décembre 1874 : décès à La Seyne de Jacques Mathieu Chargé [70 ans, propriétaire, né à Aix-en-P., fils de Mathieu Chargé et de Thérèse André], époux de Anna Arnaud.

- 25 octobre 1880 : mariage à Provins (S.-et-M.) de Marie Jeanne Marguerite Chargé, fille légitime de Alexandre Dominique Chargé, docteur en médecine, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, âgé de 70 ans, et de Julie Thinus, 59 ans, demeurant ensemble à la Villa Tamaris, commune de La Seyne-sur-Mer (sic), avec Georges Thomas des Chesnes, Écuyer, Licencié en Droit, Garde-Général des Forêts, Lieutenant de Chasseurs Forestiers, âgé de 24 ans, né le 25 décembre 1855 à Paris.

- 10 janvier 1887 : naissance à Nice de Pierre Thomas des Chesnes, fils de Georges Thomas des Chesnes et de Marie Jeanne Marguerite Chargé. (Ce fils sera † en 1922 à l'âge de 34 ans).

- 31 juillet 1890 : décès à Saint-Raphaël (Var) du docteur Alexandre Dominique Chargé, époux en secondes noces de Julie Thinus, à l'âge de 80 ans.

- Recensement de La Seyne de 1906, quartier Balaguier : On trouve Anna Chargé [Anne Marie Arnaud, veuve de Anselme Mathieu Jacques Marius Chargé], née en 1820 à Macon, chef de famille ; Louise Pierre, née en 1820 à Saint-Marceau, épouse (!).

Autres éléments importants sur le sujet :

- Un ouvrage actuellement en vente chez www.livre-rare-book.com :

Reference : 64859

‎CHARGÉ (Alexandre-Dominique)‎
‎De l'homéopathie. Encore une fois, qu'est-ce que l'homéopathie? Il faut en finir avec elle!‎

‎A Paris, chez J.-B. Baillière 1864 in-8, [4]-142 pages, demi-percaline brune à la bradel, dos lisse orné d'un petit fleuron, pièce de titre, couvertures conservées (reliure moderne), Ouvrage peu courant, écrit en faveur des traitements homéopathiques et élaboré à partir "de l'observation et de l'expérience" du docteur Chargé de Marseille (1810-1890), l'un des homéopathes les plus connus de France, qui avait précédemment publié des Études médicales, ou Mémoire en réponse aux accusations portées coutre la doctrine médicale homéopathique (1838). Pourquoi, dans sa demi-retraite, revient-il sur ces débats irritants? "Le moment est critique écrit-il , parce que d'un côté, l'intolérance, l'insulte, l'outrage, la calomnie sont montés contre nous à leur apogée, et que de l'autre, les disciples de Hahnemann ne sont plus assez étroitement unis, pour faire revivre dans leur éclat, toutes les vérités que Hahnemann nous a enseignées et qui, par leur faisceau, constituent à mes yeux l'excellence, la supériorité pratique de l'homéopathie". Cachets de la bibliothèque du Dr A. Rouy. Quelques rousseurs. Sinon, bon exemplaire. Couverture rigide

‎- Le résumé de cet ouvrage nous apprend donc que c'est bien le « Docteur Alexandre Dominique Chargé », de Marseille (1810-1890) qui fut « l'un des homéopathes les plus connus de France ». Si c'est bien lui que rencontra George Sand en 1861, il ne se prénommait pas Jean. Reste à établir le lien avec le chirurgien qui doigna Bonaparte en 1793.

- Fiche sur le Dr Alexandre Dominique Chargé (1810-1890) dans la Photothèque Homéopathique, préentée par Homéopathe International :

D'après homeoint.org/photo/c/chargea.htm

Fiche dans laquelle il est dit : « Médecin homéopathe français, surtout connu pour son "traitement homéopathique des organes de la respiration (1878). A connu Boenninghausen, Quin, Des Guidi - One of the most important homeopaths of his time, was Napoleon III's physician, being distinguished during the epidemic of cholera ».

Ce qui nous confirme que : 1) Le « Docteur Alexandre Dominique Chargé » est mort en 1890 et que 2) Il a exercé et était connu à Marseille.


En résumé :

- Le couple Mathieu Chargé (négociant) x Thérèse André réside à Aix-en-Provence dans la période 1804-1810, à Marseille par la suite. Ils ont leurs deux enfants à Aix-en-Provence : Anselme Mathieu Jacques Marius  et Alexandre Dominique.

- Le fils aîné, Anselme Mathieu Jacques Marius devient propriétaire, il se marie en (?) avec Marie Françoise Bourgarel dont il est veuf en (?), il réside à Hyères lorsqu'il se remarie (3 mai 1866 à La Seyne) avec Anne Marie Arnaud, née à Macon et domiciliée à La Seyne. Il meurt à La Seyne, toujours propriétaire, le 8 décembre 1874 à l'âge de 70 ans. Sa veuve se trouve encore à La Seyne, quartier Balaguier, en 1906.

- Le fils cadet, Alexandre Dominique Chargé, né le 9 avril 1810 à Aix-en-Provence, devient docteur en médecine. Il se marie
une première fois à Marseille (4e secteur) le 8 août 1832 avec Sabine Christine Marie Fouquier, née le 13 décembre 1801 à Marseille. Son adresse serait alors 8 rue Laffont à Marseille. On ne sait pas s'il a des enfants de ce premier mariage. Plus tard, veuf ? divorcé ?, il se remarie (quand ? où ?) avec Julie Thinus, née le 21 novembre 1820 à Fontainebleau, ils ont une fille, Marie, née le 4 février 1861 à Paris. Mais on ne sait pas quand et combien de temps il a pu quitter Marseille pour Paris (où il aurait soigné Napoléon III), ni les raisons de ses attaches avec La Seyne (il possède la villa Les Tamarins avant Antoine Trucy et il n'a que 51 ans lors du séjour de George Sand). Il est bien « Docteur en médecine à La Seyne » lorsqu'il est promu Officier de la Légion d'Honneur en 1859. Il est domicilié à La Seyne et témoin au remariage de son frère aîné à La Seyne en 1866. En 1874, il est domicilié à La Seyne et vit au Manteau avec sa femme et sa fille. Il est clair que c'est lui qui fut le parrain de la 3e des cloches de l'église Notre-Dame-du-Bon-Voyage lors de leur mise en place à la Noël 1862. Lorsque sa fille se marie à Provins, en 1880, elle réside « avec ses parents à la  « Villa Tamaris » à La Seyne ». Il aurait été « à la retraite » à Nice en 1887. Il meurt le 31 juillet 1890 à Saint-Raphaël (Var) à l'âge de 80 ans).

- Le seul "docteur Chargé" retrouvé à cette époque et qu'ait pu rencontrer George Sand à Tamaris en 1861, n'est pas Jean Chargé mais Alexandre Dominique Chargé (qui avait résidé à Marseille, puis à Paris vers 1860 (??), puis à La Seyne à partir d'une date qu'on ignorela « Villa Tamaris » et ne serait arrivé à La Seyne que peu de temps avant le séjour de George Sand). De plus, ce dernier n'est pas le fils du chirurgien qui aurait soigné Bonaparte en 1793 car son père Mathieu Chargé était négociant, et n'avait que 27 ans en 1793.

- Reste que Mathieu Chargé signait "Chargé cadet" sur les actes de naissance de ses fils. Il aurait donc eu un aîné, qui aurait été peut-être le « chirurgien seynois » « pionnier de l'homéopathie» qui, selon Louis Baudoin, avait soigné Bonaparte en 1793, et qui aurait eu lui-même un fils docteur, prénommé Jean - que George Sand aurait rencontré (??). Mais on n'a trouvé jusqu'ici aucune trace de ce Jean Chargé dans les actes détat-civil ou les recensements de La Seyne.

- Mais, toujours selon Louis Baudoin (qui cite E. Davin : Bonaparte au siège de Toulon, 1957), ce ne fut pas l'aide-chirurgien de la Marine Hernandez qui soigna Bonaparte de sa blessure de 1793, mais « un médecin de La Seyne, le docteur Jacques-Mathieu Chargé ». Là, on ne comprend plus, car le seul Jacques Mathieu Chargé (1804-1874) que nous ayons retrouvé était propriétaire et n'était pas encore né lors du siège de Toulon de 1793. Il est vrai qu'il se prénommait exactement « Anselme Mathieu Jacques Marius », mais son acte de décès mentionne pourtant bien « Jacques Mathieu Chargé ».

- Pour faire cadrer tous les témoignages ci-dessus, il faudrait admettre que : 1) ou bien le docteur que rencontra George Sand était Alexandre (et non Jean) Chargé et qu'il n'était pas le fils du chirurgien qui soigna Bonaparte - mais était lui-même le médecin qui soigna Napoléon III ; 2) ou bien que le négociant Mathieu Chargé aurait eu un frère aîné, chirurgien vers 1793, dont le prénom aurait été aussi Jacques Mathieu, et que ce dernier ait eu un fils prénommé Jean, également médecin à La Seyne vers 1860. On ne retrouve rien de tel dans les recherches réalisées jusqu'ici.

R1b.

En mars 2020, nous avons retrouvé un article du quotidien Le Méridional - La France, sous la plume de A.G. qui résume, d'une autre manière, la vie et l'œuvre du Dr Chargé et son passage à Tamaris.

Le Méridional - La France, 27 avril 1961





25-29 août 2014 : Noël Verlaque et son fils, l'abbé Victor Verlaque

Q1.

Question orale de GJ « qui était l'abbé Verlaque ? »

R1.

Nous connaissons, bien sûr, M. Noël Verlaque, qui fut directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée après avoir été successivement ouvrier charpentier à l'Arsenal de Toulon, dessinateur, contremaître et ingénieur dans les chantiers Mathieu et Lombard qui avaient précédé les F.C.M.

Son nom a été donné à une grande avenue a quartier Les Sablettes et auparavant la place rectangulaire voisine des F.C.M., dite place de la Lune, avait porté le nom de place Noël Verlaque, avant de devenir la place Benoît Frachon, sa dénomination actuelle. Voici le texte de la courte biographie qui a été consacrée à Noël Verlaque dans le tome 5 des Images de la vie Seynoise d'antan de Marius Autran, chapitre « Petite histoire de la grande construction navale ».

Né à La Seyne le 24 décembre 1820, François Noël Verlaque était le fils de Pierre Antoine Verlaque, charpentier, natif de six-Fours, et de Magdeleine Françoise Flandrin. Ouvrier charpentier à l'Arsenal de Toulon, il entra en 1839 aux chantiers de La Seyne comme charpentier, puis dessinateur au service de M. Lombard constructeur naval, puis nommé chef d'atelier par M. Taylor quand ce dernier succéda à M. Lombard. Sorti du rang, il conquit rapidement ses titres de contremaître, puis d'ingénieur, puis ingénieur en chef. En 1856, désigné par M. Armand Behic pour diriger l'établissement agrandi et modernisé, devenu les F.C.M., Noël Verlaque assura donc les fonctions de directeur. L'impulsion qu'il donna aux chantiers, fut déterminante pour la construction navale seynoise. L'excellent technicien se doubla d'un meneur d'hommes qui apporta quelques améliorations aux conditions matérielles de vie des ouvriers. Par exemple en 1858, il fit transformer le réfectoire en cantine, il fit acheter par la société une maison à deux étages face à l'entrée principale des chantiers. Cette maison fut transformée en dispensaire et infirmerie équipée d'une vingtaine de lits. Elle deviendra plus tard une modeste clinique et par la suite elle sera occupée par le comité d'entreprise. Pendant le choléra de 1865, M. Verlaque y mit en fonction une ambulance.

Il semble bien que le patronat de l'époque intrigua pour le pousser à la conquête de l'administration municipale et sa présence dans les instances départementales. Noël Verlaque occupa d'ailleurs, dans les années 1860-1865, les fonctions de Conseiller municipal et de Conseiller général. Il intervint pour réclamer l'aide efficace des pouvoirs publics pour que La Seyne sorte enfin des conditions de vie insalubres que connaissaient ses habitants, avec des logements rares et malsains, l'insuffisance d'eau aux fontaines, les rues malpropres, mal pavées, nauséabondes même, des rivages parfois pestilentiels. Pendant la guerre de 1870, il fit face à d'importantes responsabilités pour la défense nationale.

Malgré tous les services rendus, vers la fin de sa carrière, on lui fit bien des reproches : on l'accusait d'un caractère exécrable. Noël Verlaque prit sa retraite le 1er janvier 1872, après avoir été à la tête des chantiers pendant 17 ans, et fit construire cette belle villa des Sablettes que nous avons bien connue, à quelques mètres de l'actuelle école primaire Léo Lagrange, où il espérait vivre une retraite paisible dans ce quartier à peine peuplé de rares habitations de campagnes et de quelques cabanes de pêcheurs. Cette villa fit cependant bien des jaloux - qui l'appelaient pompeusement le Château Verlaque. il fut même alors accusé de malversations ! Sans doute s'en consola-t-il en exploitant de son mieux, les richesses extraordinaires des immenses espaces marécageux qui entouraient sa demeure et où croissaient les joncs et les siagno protecteurs d'une riche faune aquatique de bécassines, foulques, canards, sarcelles et autres variétés d'échassiers et de palmipèdes - sans parler des anguilles qui en sortaient pour prendre leur bain dans les eaux du Lazaret. Tout cela faisait le bonheur de M. Verlaque grand amateur du gibier d'eau qu'il tirait de ses postes de chasse bien dissimulés. Un beau chien d'arrêt remarquablement dressé se chargeait de rapporter les victimes. Comme les chasses étaient très fructueuses en ce temps-là, M. Verlaque invitait ses amis à de joyeux festins gastronomiques.

Noël Verlaque vécut ainsi aux Sablettes pendant près de 20 ans. Il s'y éteignit le 23 janvier 1893 à l'âge de 73 ans, six ans après sa femme qui disparut à seulement 65 ans le 22 juillet 1887.

Voici ci-après les copies de son acte de naissance (1820), de son acte de mariage (1841) et de son acte de décès (1893).


Noël Verlaque s'était marié à La Seyne le 20 octobre 1841 (alors qu'il est encore charpentier) avec Marie Andrette Gaudin, née à La Seyne le 5 décembre 1822, fille d'un cordier.

Combien d'enfants eurent-ils ? Nous avons pu en  identifier quatre :

1) François Pierre Verlaque, né à La Seyne le 10 décembre 1842
2) Victor Louis Verlaque, né à La Seyne le 12 avril 1844 (acte n° 77)
3) Henriette Adélaïde Andrette Verlaque, née à La Seyne, le 16 décembre 1846 (acte n° 197)
4) Gabriel Victor Constant Verlaque, né à La Seyne le 21 juillet 1849 (acte n° 132)

En ce qui concerne Victor Louis Verlaque

- Son acte de naissance :

Il deviendra abbé, comme en témoigne le texte de M. Louis Baudoin (chapitre 44 de son Histoire de La Seyne) dans le paragraphe relatif au couvent de la Présentation :

« liste des aumôniers qui, à diverses époques, furent attachés à cet établissement ; ce furent :
(...)
— l’abbé Verlaque, fils de l’ancien ingénieur en chef des Forges et Chantiers ; devenu chanoine titulaire de la cathédrale de Fréjus, chevalier de la Légion d’honneur, érudit distingué, il mourut à Tamaris, dans la commune de La Seyne le 11 février 1909.

Son acte de décès :

Une plaque à son nom a été gravée sur la tombe de la famille Verlaque au cimetière de La Seyne, allée 3 ouest.


Il y a naturellement d'autres familles Verlaque à La Seyne, comme cela ressort des recensements successifs de La Seyne, mais dont la parenté avec Noël Verlaque ne nous est pas connue. En particulier :

- Louis Verlaque, né en 1869 au Val (Var), charpentier aux Forges et Chantiers
- Louis Verlaque, négociant en farine et édile seynois à la fin du XIXe siècle [cf. rue Louis Verlaque, ex-quai des Esplageolles]
- Gustave Verlaque, né en 1846 à Six-Fours, marchand de vin, au n° 3 rue Regonfle
- Henri Verlaque, né en 1877 à Toulon, marin, à la rue Victor Hugo
- Casimir Verlaque, né en 1854 à La Seyne, secrétaire (de Michel Pacha ?), au quartier Balaguier
- Isabelle Verlaque, née vers 1880, 26 ans en 1906, et ses deux fils Paul (5 ans) et Fernand (2 ans), au quartier du Manteau, dans le domaine de Michel Pacha (même adresse que Marius Michel et Elodie Céris, épouse Michel).
- etc.




19 novembre 2013 : Michel Havard, tourneur sur bois, arrière-petit-fils de Louis Burgard, maquettiste des F.C.M.

Q.

Cher Michel,


Ton portrait est bien paru, comme prévu, dans le numéro de novembre du magazine Le Seynois, qui est sorti hier.

Avant que tu ne le reçoives dans ta boîte aux lettres, je t’envoie la copie des pages 25 et 26, le magazine étant aussi déjà sur le site internet de la ville :

http://www.la-seyne.fr/joomla/images/stories/laseyne/accueil/seynois/Seynois48.pdf

Amitiés,

Jean-Claude.


Le Seynois, n° 48, novembre 2013





10 octobre 2013 - 23 juin 2014 : Jean Lambert

Q1.

Chers amis,

Voici enfin les documents promis. J'ai eu beaucoup de plaisir à parler avec vous au téléphone et j'aime revivre tous les souvenirs attachés à mon père que vous avez mieux connu que moi. Je ne sais plus très bien ce que je vous ai dit car, en même temps, j'ai parlé à GL plus ou moins des mêmes choses. Donc, si vous avez des questions, quelles qu'elles soient, je serai heureuse d'y répondre.

L'histoire de la traction avant m'a bien amusée.

Très amicalement

PL

Q2. (10 octobre 2013)

Cher Jacques,

La bio actualisée de Paul Pratali est en ligne.

Je profite de cet échange pour t’informer que j’ai eu de nouveau le contact (plus de 50 ans après !) avec la fille de Jean Lambert. Tu te souviens probablement de ce militant communiste, Jean Lambert, qui habitait le boulevard Staline, presque en face de chez nous à la fin des années 50. Ancien Administrateur des Colonies, personnage de haute stature et d’une immense culture, il était très lié avec mon père et lui avait d’ailleurs légué par testament sa collection de livres.

Personnage hors du commun, Jean Lambert avait eu une vie professionnelle très compliquée en raison de ses opinions politiques. Curieusement, il parlait très peu de sa vie familiale antérieure. Atteint d’un grave diabète, perdant progressivement la vue, il avait annoncé [la lecture étant sa passion] qu’il ne supporterait pas de vivre aveugle et qu’il préfèrerait se donner la mort [en cessant de se piquer à l'insuline, il entrerait dans un coma diabétique mortel] si son état s’aggravait. C’est ce qui se produisit lors de son séjour annuel à Saint-Pardoux-la-Croisille en Corrèze, le 1er septembre 1961. (C’était peu avant que nous ne déménagions du boulevard Staline à Châteaubanne). Ce n’est qu’après sa mort que nous apprîmes, par sa sœur, professeur à Nice, que Jean Lambert était marié, séparé de sa femme, et qu’il avait eu une fille - qu’il n’avait pratiquement jamais vue. Peu de jours après, la veuve de Jean Lambert et sa fille (28 ans environ) étaient venues de Paris et nous les avions eues à déjeuner. Nous avions alors commencé à comprendre un peu mieux ce qu’avait été la vie antérieure de Jean Lambert. Mme Lambert était ensuite venue plusieurs fois en vacances à La Seyne dans l’appartement de son mari, mais le contact s’était perdu assez rapidement. Avec mon père, nous étions cependant allé une fois, en 1964, sur la tombe de Jean Lambert en Corrèze.

Mais la personnalité de Lambert avait beaucoup marqué notre vie, et son souvenir était toujours resté présent, notamment du fait que plus de la moitié des livres de mon père venaient de lui, souvent annotés de sa main, avec un certain nombre d’autres souvenirs. Et j’ai naturellement hérité de tout cela, que je conserve avec soin.

C’est pourquoi, il y a 3 ans environ, j’avais décidé de rassembler dans quelques pages de mon site internet, les principaux souvenirs que j’avais encore en mémoire sur Lambert. Voir à l’adresse suivante :

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/autres_biographies.html#lambert

C’était aussi une sorte de “bouteille à la mer”. Car je trouvais regrettable d’être peut-être le seul dépositaire de ces nombreux souvenirs sur Jean Lambert, sachant que sa fille n’avait pratiquement pas connu son père, et que d’éventuels petits-enfants devaient vivre dans l’ignorance de ce que fut et accomplit leur illustre grand-père.

Il y a quelques mois, c’est un petit neveu de Jean Lambert, GL, vivant au Canada, qui, ayant effectué des recherches généalogiques et ayant constaté qu’un grand flou existait sur l’une des branches de leur famille, celle de Jean Lambert, fut ravi de tomber sur mon site où il découvrit qui était ce Jean Lambert. Depuis, nous avons correspondu, il est venu en France sur la tombe de Jean Lambert en Corrèze et, de fil en aiguille, ayant découvert que la tombe était toujours parfaitement entretenue, il a cherché à savoir par qui, et il a finalement eu l’adresse de la fille de Jean Lambert, Paule, âgée maintenant de 80 ans, sans enfant, et vivant aux Etats-Unis. C’est ainsi qu’il a transmis à Paule Lambert par courrier la copie de mon texte d’internet, qu’il lui a donné mes coordonnées et que celle-ci m’a téléphoné il y a un mois et, en 45 minutes de conversation, m’a résumé tout ce qu’elle savait de son père et de sa famille. Elle en avait pas mal appris par mon texte, mais elle en savait quand même beaucoup plus que moi sur la carrière et la vie familiale de son père. Un personnage encore plus complexe et difficile à décrypter que je ne le pensais. Elle m’a ensuite envoyé par courrier les copies de plusieurs photos (que Jean Lambert avait montrées autrefois à mon père, où il apparaît notamment aux côtés de de Gaulle et de Pleven à Abidjan en 1945). Ainsi que de nombreux documents officiels sur les affectations de son père en Afrique, son passage à la France Libre en février 1942, sa condamnation à mort avec saisie de tous ses biens par un tribunal militaire vichyste en septembre 1942, sa réhabilitation par de Gaulle en 1944, puis son limogeage par le même de Gaulle 2 ans plus tard pour avoir désobéi à ses ordres [de Gaulle lui avait attribué un crédit d’un million pour faire construire une église – et Lambert, qui avait toujours soutenu les pauvres et les peuples opprimés, avait fait construire une mosquée à la place...].

Ces derniers documents et photos restent à intégrer à mon site dont plusieurs points concernant des dates et de lieux sont à rectifier, vu que ma rédaction se fondait souvent sur des souvenirs personnels lointains, incomplets et parfois déformés. Je t’envoie cependant 3 photos, l’une de Jean Lambert vers la fin de sa vie, à La Seyne, une autre avec de Gaulle et Pleven (Lambert est le personnage en blanc presque chauve à droite de Pleven), et une 3e photo qui était dans les archives de Jean Lambert mais que sa fille n’a pas pu identifier. Je te l’envoie d’ailleurs pour que tu me dises si tu peux reconnaître le lieu et les élus portant l’écharpe qui s’y trouvent. Paule Lambert pensait que c’était à La Seyne, mais je ne reconnais ni le bâtiment, ni les visages. Peut-être est-ce à Toulon, soit dans les années 30, soit dans les années 40. Mais ce n’est pas certain non plus. Merci de regarder et de me faire savoir au cas où tu aurais le moindre indice sur cette 3e photo.

Amitiés.

Bon retour dans la région parisienne. Je m’en vais demain jusqu’à mardi et ne serai donc pas présent aux obsèques de Paul Pratali

Jean-Claude

Jean Lambert vers la fin des années 50
Avec de Gaulle et Pleven (Lambert est le personnage en blanc à droite de la photo)
Abidjan, 1944
Photo à identifier

R2.

Cher Jean Claude,

Peux-tu écrire pour le Maitron une notice sur JL. Tu connais les règles, écriture au passé, ton neutre, état civil contrôlé, sources.

Je me souviens parfaitement  de lui. Maximum 15 à 20 lignes, signature JCA.

Amitiés

JG

Je ne sais rien sur la photo à identifier.

Q3.

Cher Jacques,

Les bios mises à jour de Pratali, Darves, Peiret sont en ligne.

Comme tu me l’as proposé, je t’adresse ci joint un projet de bio pour Jean Lambert. Je ne sais pas s’il entre tout à fait dans les normes des fiches du Maitron (ton pas suffisamment neutre ?). Merci de corriger tout ce qui te semblera nécessaire.

On pourrait y ajouter une photo (j’en ai plusieurs), comme on l’avait fait pour Lamarque, Passaglia, Meunier et d’autres. J’ai d’ailleurs des photos de bien d’autres personnalités du dictionnaire en ligne (Merle, Bartolini, Zunino, Autran, Pratali, Jouvenceau, Jauffret, Mabily...). Veux-tu qu’on les rajoute sur les fiches du site internet ?

Amitiés,

Jean-Claude

R3.

Cher Jean-Claude,

Il y avait déjà une bio dans le Dictionnaire qui s’arrêtait en 24 (*). Je te la joins. J’ai fait une fusion que je te transmets pour remarques. Je vais la proposer à la place de l’actuelle. Je ne garantis rien car Broué est décédé et il était un des piliers du Maitron. Mais j’ai bon espoir.

Pour les photos, envoie-les moi pour le Maitron et mets les dans le site avec la présentation “Iconographie : T.Merle dans les années 1950”. Inutile de me soumettre les photos, mais j’aimerais les transmettre pour le Maitron.

Merci

Amitiés

JG

(*) LAMBERT Jean, Maurice, Jules

Né le 22 novembre 1898 à Dijon (Côte d’Or), mort le 31 août 1961 à Saint-Pardoux-la-Croisille (Corrèze) ; élève-ingénieur ; militant du Parti communiste.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, Jean Lambert poursuivit, au début des années vingt, ses études à Grenoble (Isère) à l’Institut électrotechnique. D’abord militant à l’ARAC, secrétaire départemental à la propagande en mars 1922, il adhéra bientôt au Parti communiste (au plus tard, en 1922) et s’y distingua par la violence de ses attaques contre le « centre » du Parti représenté dans l’Isère par le docteur Ricard. Quand ce dernier démissionna, il proposa, en décembre 1922, une motion prononçant son exclusion. Il était, à cette époque, secrétaire fédéral adjoint du PC, aux côtés de Guibbert, l’ancien secrétaire départemental de l’ARAC. En mars 1923, Lambert renonça à cette responsabilité pour « raison de force majeure », mais demeura membre du comité directeur de la Fédération.

En mai 1923, il fut inculpé de « provocation de militaires à la désobéissance » pour deux articles publiés dans Le Travailleur des Savoie et de l’Isère des 10 mars et 21 avril, sous le pseudonyme de Louis Savoy. Il aurait alors déclaré à la police, au cours de son interrogatoire, le 13 mai 1923, qu’il approuvait les actes des Vaillant, Bonnot, Caserio.

En 1924, il défendit, dans la section de Grenoble, une motion qui fut adoptée et qu’il présenta ensuite au congrès fédéral de l’Isère, demandant que le Parti communiste considérant le « mauvais rendement » de la « participation aux élections bourgeoises », décide de ne présenter aux élections législatives que des « candidats d’amnistie » là où ils auraient « de grandes chances ». La motion ayant été adoptée au congrès fédéral, il fut délégué au congrès du Parti à Lyon, avec Pierreton, pour la défendre, mais elle n’obtint que leurs deux voix. Au même congrès fédéral, il se prononça contre l’adoption du rapport politique de la direction du parti, critiquant vivement la politique du « front unique » et ce qu’il considérait comme « l’étouffement de l’opposition ».

Jean Lambert disparut ensuite totalement du mouvement ouvrier dans la région. M. Bouchet suppose que ce militant, d’inspiration visiblement anarchiste selon lui, quitta le Parti communiste dès que la situation y fut clarifiée. Mais il est également possible que ce militant aux tendances nettement « gauchistes » comme bien des hommes de sa génération, ait tout simplement quitté Grenoble au terme de ses études afin de chercher un emploi que son rôle politique ne lui laissait guère d’espoir d’obtenir sur place.

SOURCES : Arch. Dép. Isère, 77 M 1. — Le Travailleur des Savoie et de l’Isère, 10 mars, 21 avril 1923, 9 février 1924, et passim. — G. Bouchet, Le PC dans l’Isère 1923-1925, TER, Grenoble, 1972. — Éliane Juquel, Biographies de Militants, TER Grenoble, 1970.
Pierre Broué

Q4.

Cher Jacques,

Merci pour la fusion des notices Lambert. Je n’avais pas pensé qu’une notice existait sur lui pour le début des années 1920. Vu le passé de ce personnage, après tout, ce n’est pas surprenant. Mais je suis à peu près certain que sa famille actuelle doit complètement ignorer les détails rapportés dans cette notice.

Deux petites remarques dans le texte : (...).

Pour le Maitron, je te joins les 2 photos de Lambert “lambert_et_de_gaulle.jpg et lambert_annees_50.jpg, qui vont apparaître aussi dans le site

(...) Amitiés,

Jean-Claude

R4.

Cher Jean-Claude,

Pennetier accepte cette nouvelle version à la place de l'ancienne de Broué.

Merci

Amitiés

JG

Q5a.

Voici la version définitive de la biographie de Jean Lambert. Elle apparaît (avec les deux photos "Jean Lambert dans les années 50" et "Avec de Gaulle en 1944" dans ce site dans la section Mouvement Ouvrier et Social Seynois :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/L/lambert_jean.html

LAMBERT Jean, Maurice, Jules

Né le 22 novembre 1898 à Dijon (Côte d’Or), mort le 31 août 1961 à Saint-Pardoux-la-Croisille (Corrèze) ; élève-ingénieur ; administrateur des Colonies (1927-1945) ; militant communiste.

Jean Lambert naquit dans une famille d’intellectuels. Son père, Charles Lambert (Mouzon, Ardennes, 1866 - Nice, 1960) exerça comme professeur successivement au Puy-en-Velay (Haute-Loire), à Annecy (Haute-Savoie), puis à la Faculté des lettres de Dijon (Côte d’Or), où il devint Doyen, tout en étant par ailleurs très engagé dans la diffusion de l’espéranto. Son frère aîné, Paul, élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, mobilisé en 1914, fut tué au combat le 13 mars 1915. Sa sœur, Odette, était professeur d’histoire à Nice.

Très tôt, Lambert développa des idées révolutionnaires que la mort de son frère renforça encore. Après son baccalauréat latin-sciences-philosophie, il entra à la Faculté de médecine, mais ses études furent interrompues par son engagement volontaire en 1918, comme  médecin auxiliaire au Moyen Congo. Après sa démobilisation, il décida ne pas poursuivre en médecine, ressentant une « aversion pour la mentalité du corps médical… ». Admis à l’Institut électrotechnique de Grenoble, il en sortit avec un diplôme d’ingénieur électricien et électrométallurgiste.

D’abord militant à l’Association républicaine des anciens combattants, secrétaire départemental à la propagande en mars 1922, il adhéra bientôt au Parti communiste (au plus tard, en 1922) et s’y distingua par la violence de ses attaques contre le « centre » du Parti représenté dans l’Isère par le docteur Ricard. Quand ce dernier démissionna, il proposa, en décembre 1922, une motion prononçant son exclusion. Il était, à cette époque, secrétaire fédéral adjoint du Parti communiste, aux côtés de Guibbert, l’ancien secrétaire départemental de l’ARAC. En mars 1923, Lambert renonça à cette responsabilité pour « raison de force majeure », mais demeura membre du comité directeur de la Fédération. En mai 1923, il fut inculpé de « provocation de militaires à la désobéissance » pour deux articles publiés dans Le Travailleur des Savoie et de l’Isère des 10 mars et 21 avril, sous le pseudonyme de Louis Savoy. Il aurait alors déclaré à la police, au cours de son interrogatoire, le 13 mai 1923, qu’il approuvait les actes des Vaillant, Bonnot, Caserio. En 1924, il défendit, dans la section de Grenoble, une motion qui fut adoptée et qu’il présenta ensuite au congrès fédéral de l’Isère, demandant que le Parti communiste considérant le « mauvais rendement » de la « participation aux élections bourgeoises », décida de ne présenter aux élections législatives que des « candidats d’amnistie » là où ils auraient « de grandes chances ». La motion ayant été adoptée au congrès fédéral, il fut délégué au congrès du Parti à Lyon, avec Pierreton, pour la défendre, mais elle n’obtint que leurs deux voix. Au même congrès fédéral, il se prononça contre l’adoption du rapport politique de la direction du parti, critiquant vivement la politique du « front unique » et ce qu’il considérait comme « l’étouffement de l’opposition ».

Dans les années 1922-1925, il fut licencié de plusieurs entreprises en raison de ses opinions politiques. Malgré ses diplômes, il lui devint alors impossible de trouver du travail. Il présenta alors le concours de l’École coloniale où il fut admis major.

A partir de janvier 1927, il quitta la métropole pour l’Afrique noire où il remplit des fonctions d’administrateur des colonies (Tchad, Sénégal, Côte d’Ivoire). Son habileté et sa popularité parmi les populations noires furent reconnues par sa hiérarchie : « M. Lambert a obtenu à Massakory [Tchad] des résultats très remarquables […]. Il a ramené la paix et rétabli l’ordre dans une région mise en coupe réglée par les pillards et les brigands […]. Cette transformation n’a nécessité aucune rigueur inutile, elle a été réalisée grâce […] à une compréhension merveilleusement exacte des moyens à employer. L’intelligence de M. Lambert, sa vaste culture, ses talents administratifs, son admirable conscience professionnelle […] sont dignes de la plus haute considération » (Fort-Lamy, 16 janvier 1931).

Le 10 décembre 1941, alors qu’il était chef de la Subdivision de Touba (Côte d’Ivoire), il entra en dissidence vis-à-vis du régime de Vichy. A la faveur d’une mission d’inspection à la frontière du Liberia, il quitta clandestinement la Côte d’Ivoire et rejoignit les responsables du mouvement démocratique en A.O.F. à Monrovia. Il se rallia à la France Libre, effectua diverses missions secrètes, notamment à Accra et à Lagos, et publia des articles extrêmement virulents anti-allemands et anti-vichystes dans la presse clandestine.

Lambert étant, par ses fonctions, « détenteur de secrets intéressant la Défense nationale et sur la situation militaire, politique et économique de la Colonie », le tribunal militaire de Dakar, le 5 septembre 1942, le condamna « à mort par contumace, avec confiscation de tous ses biens », pour « trahison ».

Réhabilité en 1944 par le général de Gaulle, Lambert reprit ses fonctions en Côte d’Ivoire et reçut la médaille de la Résistance. Désobéissant en août 1945 à un ordre du général de Gaulle, il fit construire une mosquée à Abidjan avec les crédits attribués par le gouvernement français pour la construction d’une église. Il fut expulsé vers la métropole. Il fit valoir ses droits à la retraite, le 30 juin 1948, après avoir gagné un procès en Conseil d’État contre le gouvernement.

Établi successivement à Menton (Alpes-Maritimes), à Marseille (Bouches-du-Rhône), au Beausset (Var), il se retira à La Seyne-sur-mer en 1956. Il poursuivit ses activités militantes, en suivant toujours avec attention la situation de l’Afrique noire. Il fit aussi bénéficier ses camarades ainsi que les élus communistes de La Seyne, de son expérience et de son érudition. Présent à toutes les réunions et à toutes le manifestations (contre le réarmement de l’Allemagne, pour la paix en Algérie, pour la résolution pacifique du problème de Berlin, pour la défense de l’école laïque, pour la défense des ouvriers de la construction navale,…), il accomplit tout seul un voyage en Union soviétique après s’être lancé dans l’apprentissage de la langue russe.

Lambert était marié et père d’une fille.

Au cimetière de Saint-Pardoux-la-Croisille, sur sa tombe, fut inscrit : « Jean Lambert, ami du peuple ».

Iconographie :
Lambert à gauche du général De Gaulle en 1944
Lambert dans les années 1950.

SOURCES : Arch. Dép. Côte-d’Or, 2 E 239/402 — Arch. Dép. Isère, 77 M 1. —  Arch. Dép. Haute-Loire, 6 E 178/236 — Arch. Dép. Haute Savoie, 4 E 3172 — DBMOF, notice par P. Broué. — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé et documents officiels des gouvernements français, tchadien et ivoirien (1936 à 1948) fournis par sa famille à J-C Autran.

Pierre Broué et Jean-Claude Autran

Q5b. (28 novembre 2013)

Bonjour Paule,

J’avais promis de vous faire parvenir de nouveaux textes biographiques de votre père. (...) Vous trouverez donc ci-joint deux textes biographiques destinés au Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier et Social Français (dont il existe une version imprimée et une version en ligne) :

- L’un qui avait été écrit par un historien de la région de Grenoble (Pierre Broué) et qui s’arrête en 1924, l’auteur ayant alors perdu la trace de Jean LAMBERT dans les archives locales.
- L’autre qui prend en compte la suite de la vie de votre père à partir des informations en ma possession, complétées par les échanges que j’ai eus avec Gérard LAMBERT et avec vous, le tout remis en forme dans le style standardisé de ces notices biographiques (écriture au passé, ton neutre, état civil contrôlé, sources) par mon ami historien Jacques Girault (qui habitait autrefois le même immeuble que ma famille et qui avait donc aussi connu votre père à la fin des années 50).

Pendant de nombreuses années, seule la première version de la biographie de votre père avait figuré, sans que nous nous en doutions, dans le Dictionnaire. Jacques Girault a maintenant adressé la version complétée à l’Éditeur pour qu’elle remplace l’ancienne.

Je pense que la première version retiendra particulièrement votre intérêt car elle témoigne des opinions et des actions extrémistes voire anarchistes de votre père à cette époque, sans doute, comme vous me l’avez expliqué, en réaction à la disparition tragique de son frère, puis de sa mère.

La dernière version de la biographie, qui a été mise sur internet, peut toujours faire l’objet de compléments ou de rectifications. Donc, si vous constatez des anomalies ou des oublis, vous pouvez m’en informer pour que nous opérions les corrections que vous souhaiteriez voir apparaître.

Dans cette attente, recevez toute mon amitié.

Jean-Claude Autran


R5a.
(4 décembre 2013)

Bonjour Jean-Claude,
 
Merci infiniment de m'avoir envoyé ces deux biographies qui me sont très précieuses. Comme vous l'avez deviné, cela m'a beaucoup interessée de découvrir ce que faisait mon père avant d'entrer dans la vie de ma mère. Ces informations sont nouvelles pour moi mais correspondent bien à l'état d'esprit qui dut être celui de mon père, esprit de révolte après la mort de son frère dans les tranchées et toutes les pertes de vie qui ont marqué la guerre de 1914. GL me disait aujourd'hui que la moitié de la promotion de Paul a l'ENS y a perdu la vie : 9 élèves sur 18. N'est-ce pas affreux ? N'est-ce pas un gachis abominable et une perte de cerveaux remarquables qui auraient pu apporter beaucoup à la société ?
 
Merci aussi de la photo de votre famille que je viens d'imprimer. Je peux ainsi mieux vous imaginer. Quelle belle famille ? Vous avez l'air très heureux tous les cinq sous le beau ciel de Provence.
 
Merci encore, cher Jean-Claude.
 
Toutes mes amitiés, à vous, à Yolande et à vos trois fils.

PL


R5b. (21 janvier 2014)

Cher Jean-Claude,

J'ai retrouvé des papiers relatifs à mon père, qui sont susceptibles de vous intéresser. Ci-joint les copies :

    1) Récapitalatif des activités de Jean LAMBERT jusqu'en 1945.
    2) Affectations successives en Afrique.
    3) Rapport officiel (par l'administration de Vichy) du passage clandestin de mon père au Libéria.
    4) Jugement par contumace prononcé par le tribunal militaire de Dakar.
    5) Appel lancé à la radio d'Accra.
    6) Demande d'affectation au corps expéditionnaire indochinois (Je n'avais jamais eu connaissance de cette démarche qui semble ne pas avoir abouti).

Il apparaît que mon père s'est aussi engagé volontaire pour combattre dans l'armée française en mai 1940 (il devait avoir une idée derrière la tête), que, dans ce but, il s'est rendu à Sète, mais que cette affectation lui a été refusée et qu'il a été estimé plus utile de lui redonner un poste en Afrique après son congé en France (c'est la période où nous avons vécu ensemble, tous les trois, à Dijon). Il a été alors affecté en Côte d'Ivoire, d'où il s'est enfui pour se rendre au Libéria et rejoindre les Forces Françaises Libres.

En février 1942, il est affecté au Tchad, à Fort-Lamy, et c'est là que les photos ont dû être prises avec de Gaulle.

Les pièces du puzzle se mettent peu à peu en place et, grâce à vous, je commence à avoir une vision d'ensemble et j'en suis ravie.

J'espère que vous n'avez pas été touchés par les inondations qui affectent tout le Var. Ici, nous entrons encore dans une tempête de neige et il fait très froid.

A vous et à Yolande, j'envoie toutes mes amitiés les plus sincères.

PL


Jean Lambert : activités jusqu'en 1945

- Né à Dijon le 22 novembre 1898.
- Baccalauréat en 1914 et 1915.
- Étudiant en médecine en 1915-1916-1917.
- Mobilisé en avril 1917.
- Infirmier de 2e classe, puis médecin-auxiliaire.
- Front des Vosges, puis Macédoine.
- Démobilisé en février 1920.
- Adhère à la section de Dijon du Parti en mars 1920.
- Participe à la lutte pour le rattachement à la 3ème Internationale.
- Arrêté lors de la manifestation contre l'inauguration du monument de Bossuet et condamné par le tribunal de simple police à 5 francs d'amende.
- Licencié ès-sciences en juillet 1921.
- Étudiant à l'Institut Électrotechnique de Grenoble d'octobre 1921 à juillet 1923. Fait partie de la section de Grenoble.
- Secrétaire-adjoint de la Fédération Communiste de l'Isère.
- Condamné en mai 1923 par le Tribunal correctionnel d'Annecy à 800 francs d'amende pour un article paru dans le journal local du Parti, "Le Travailleur de l'Isère".
- Diplômé Ingénieur électricien en juillet 1923.
- En juillet 1923, à sa sortie de l'Institut Électrotechnique, le directeur de l'Institut refuse de le placer à cause de ses opinions politiques.
- S'embauche comme manœuvre dans une usine de produits chimiques de Saint-Fons (banlieue de Lyon).
- Milite à la section de Saint-Fons.
- Secrétaire du syndicat (C.G.T.U.) des Produits Chimiques de Lyon.
- Participe en janvier 1924 au congrès de Lyon du Parti.
- Désigné par le congrès comme membre de la délégation qui devait assister aux obsèques de Lénine. (La délégation n'est d'ailleurs pas partie, les obsèques ayant eu lieu sans délai).
- Mars 1924 : Ingénieur électricien aux "Exploitations électriques à Langres". Milite à la section de Langres.
- Octobre 1924 : Ingénieur chimiste aux usines du "Bi-Métal" à Alfortville.
- Secrétaire-adjoint du rayon d'Alfortville.
- Secrétaire-adjoint de la Fédération des Produits Chimiques (C.G.T.U.).
- Octobre 1925 : Ayant porté la contradiction au nom du Parti à une réunion publique à Alfortville, est renvoyé des usines du "Bi-Métal".
- Ingénieur aux usines de la S.E.V. (Issy-les-Moulineaux).
- Milite à la cellule de l'usine.
- Ayant fait grève le 1er mai 1926, est renvoyé de la S.E.V. le 2 mai.
- Ingénieur-chimiste au Comptoir des Alcaloïdes à Noisy-le-Sec.
- Janvier 1927 : Entre dans l'administration coloniale comme Adjoint des Services Civils de l'A.E.F.
- Affecté aux chantiers du chemin de fer Congo-Océan, a fourni les éléments de la campagne menée par le Parti en 1929 et 1930 contre les abus commis au Congo-Océan.
- A cessé de cotiser au Parti en 1927 car il n'existait pas de section en A.E.F.
- 1930 : Nommé Administrateur-Adjoint des Colonies. Affecté au Tchad.
- 1937 : Affecté au Moyen-Congo. Dénonce officiellement les abus commis par la mission catholique de Franceville et par l'évêque de Libreville, TARDY.
- Mai 1939 : Nommé Administrateur des Colonies.
- Mai 1940 : Rapatrié en France, malade.
- Novembre 1940 : Affecté en A.O.F., en Côte d'Ivoire.
- Août 1941 : Muté de Gagnoa (Côte d'Ivoire) à Touba (Côte d'Ivoire) pour avoir saboté les cérémonies de la "Semaine impériale" de Pétain.
- Décembre 1941 : Abandonne son poste de Touba et gagne le Liberia pour rejoindre les F.F.L. Après un emprisonnement de 15 jours au Liberia, traverse à pied tout le Liberia et s'embarque à Monrovia.
- Février 1942 : Affecté à la mission des Forces Françaises Libres d'Accra (Côte de l'Or) où il est chargé du bulletin d'information de la station de radio.
- Avril 1942 : Demande à partir à l'armée Leclerc. Affectation refusée. Est affecté au Tchad [dont le gouverneur Félix Éboué proclame le 26 août 1942 le ralliement à la France Libre]. Administrateur-Maire de Fort-Lamy, puis chef du département de Batha (Tchad).
- 5 septembre 1942 : Condamné à mort pour "trahison" et à la confiscation des biens par le Tribunal militaire de Dakar.
- Septembre 1943 : Affecté en Côte d'Ivoire par le Gouvernement provisoire d'Alger. Chef du Cabinet du Gouverneur de la Côte d'Ivoire, puis Chef du Bureau des Affaires politiques de la Côte d'Ivoire.
- Août 1945 : Rentre en France en permission de détente. Reprend sa carte du Parti à Dijon. Médaillé de la Résistance Française.

Affectations successives de Jean LAMBERT en Afrique (de 1927 à 1940) :

I° séjour
Février 1927
Janvier 1929
Novembre 1929
Chargé des cultures vivrières des chantiers du chemin de fer Congo-Océan
Congé de convalescence de six mois
Stagiaire à l'Ecole Coloniale
2° séjour
26-5-1930
Juin 1930
Juin 1932
Affectation à l'A.E.F.
Chef de subdivision de Massakory
Congé administratif de 6 mois
3° séjour
Mars 1933
Août 1933
Juin 1934
Décembre 1934
Mars 1936
Chef de subdivision de Ngouri
Adjoint au chef de circonscription du Kanem
Adjoint au chef de circonscription du Mayo-Kebbi
Chef de subdivision de Fianga
Congé administratif de 9 mois
4° séjour
Février 1937
Septembre 1937
Février 1938
Juillet 1938
Avril 1939
Décembre 1939

Chef de subdivision de Franceville
Chef de subdivision d'Okondja
Évacué sur l'hôpital de Brazzaville
Chef de subdivision d'Aboudéia
Chef de département intérimaire du Salamat
Chef de subdivision d'Aboudéia
Évacué sur l'hôpital de Fort-Archambaud : hospitalisé le 5-2-1940

Q6.
(6 février 2014)

Chère Paule,

Encore un grand merci pour tous les précieux documents que vous venez de m’adresser.

La vie et le parcours chronologique de votre père nous sont ainsi connus avec encore plus de précisions. Et tous les détails nouveaux que j’ai découverts me confortent dans l’idée qu’il fut vraiment un personnage hors du commun et animé d’un courage, d’une conviction, et d’un patriotisme extraordinaires.

Vos documents nous font découvrir des choix importants qu’il avait faits (demande d’engagement volontaire en 1940, demande à partir dans l’armée Leclerc en 1942, demande à d’affectation au corps expéditionnaire indochinois en mars 1945), et qui n’apparaissaient pas dans les documents biographiques rassemblés jusqu’ici. Ils nous permettent aussi de bien compléter certaines périodes de sa vie qui étaient encore obscures, à la fois au niveau de ses affectations professionnelles en France (et son activité constante de militant communiste qui dut être classé parmi les « durs » de l’époque), et surtout en ce qui concerne la chronologie de ses affectations en Afrique.

Cela va nous amener à déjà corriger certains points de la notice biographique qui avait été rédigée il y a quelques mois sur votre père en vue du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois. En particulier, pour ce qui concerne ses affectations en 1917-1918 sur le Front des Vosges, puis en Macédoine (la notice faisait état d’une affectation au Moyen-Congo, ce qui ne sera le cas qu’en 1937 - car le Fascicule de Mobilisation - classe 1918 - sur lequel je m’étais appuyé est en fait un document de mobilisation pour la Seconde guerre mondiale et non de 1918).

Je n’ai peut-être pas encore étudié avec suffisamment de soin toutes les dates et tous les lieux de missions en Afrique, mais j’ai encore quelques doutes sur l’épisode de la fameuse mosquée qu’il avait fait construire avec les crédits attribués par de Gaulle. Dans les souvenirs transmis par mon père, il me semble que cela se situait à Fort-Lamy et je me souviens qu’il avait alors des fonctions de « Maire », ce qui est confirmé par vos documents (« Administrateur-Maire » en avril 1942). Et pourtant je ne suis pas certain que les photos avec de Gaulle soient de Fort-Lamy, car il y dans la même série de photos une cérémonie autour du monument funéraire qui rend hommage aux victimes du torpillage du s.s. Dumana le 24 décembre 1943, monument qui se trouve, aujourd’hui encore, à Sassandra, en Côte d’Ivoire. Ces photos (si elles sont toutes de la même série) pourraient donc plutôt dater de la période en Côte d’Ivoire, après septembre 1943.

Je vais voir si l’on peut retrouver le parcours exact de de Gaulle dans cette période. Le gouverneur Félix Eboué avait proclamé le ralliement du Tchad à la France Libre le 26 août 1942. Je ne sais pas si de Gaulle s’est vraiment rendu au Tchad entre août 1942 et septembre 1943, date à laquelle votre père était affecté en Côte d’Ivoire. Et si l’épisode de la mosquée s’était effectivement déroulé à Fort-Lamy, il aurait fallu que de Gaulle y soit passé une première fois pour donner ses directives et une seconde fois pour constater que votre père avait désobéi. Or, il me semble que c’est lors du second passage que votre père avait été limogé et qu’il avait été aussitôt renvoyé en métropole « entre deux gendarmes », comme il le racontait. Ce qui n’a pas pu se produire en 1942 ni en 1943 puisque sa carrière en Afrique s’est poursuivie jusqu’en août 1945.

Peut-être avez vous davantage d’idées sur la question. J’essayerai de vous téléphoner un de  ces prochains jours pour bavarder un peu avec vous sur ce point et sur tous les autres sujets.

Merci de prendre de nos nouvelles au sujet des inondations qui ont, encore une fois, touché certaines parties du département du Var. Mais personnellement, nous ne risquons rien car nous habitons sur une zone un peu élevée. Ce sont surtout les plaines alluviales des rivières du Var et des zones littorales plates qui sont, de plus en plus régulièrement, victimes d’inondations. Mais le phénomène des vagues de submersion est tout de même bien moins importants que sur toute la côte atlantique. Mais ce n’est pas terminé car hier encore le Var a été classé en « alerte orange inondations » et que de fortes pluies sont encore attendues demain. Mais, contrairement à votre région, aucune neige n’est ici prévue et l’hiver pourrait bien se terminer sans qu’il y ait eu la moindre température négative.

Avec toutes nos amitiés.

Jean-Claude Autran


R6. (25 février 2014)

Cher Jean-Claude,

Voici quelques documents qui pourront vous intéresser. N'hésitez pas à me poser des questions, je me ferai un plaisir d'y répondre et je suis heureuse que vous vous intéressiez à la vie de mon père. En fait, vous m'avez appris beaucoup de choses sur lui et j'en suis ravie. Je vous en remercie profondément.

Toutes mes amitiés à vous et à Yolande.

PL


Q7. (9 juillet 2014)

Bonjour Paule,

Veuillez me pardonner d'avoir tant tardé à reprendre contact avec vous après l'envoi de vos derniers documents sur votre père, il y a déjà plusieurs mois. (...).

J'ai enfin trouvé le temps de me repencher sur l'ensemble des documents, copies de courriers et photos, que vous m'aviez adressés en plusieurs envois. Je les ai reclassés par ordre chronologique et je les ai résumés dans une liste qui, bien que comportant encore quelques périodes incertaines, permet d’effecteur un maillage plus précis de la vie de votre père et de mieux suivre, année par année, les péripéties de son parcours professionnel et politique. (Je n'y ai pas fait figurer les questions qui sont d'un ordre familial plus intime). Je vous adresse ci-joint ce résumé. (Naturellement, vous pourriez y relever des oublis ou des erreurs d’interprétation de ma part, que vous remercie par avance de bien vouloir me signaler).

Les deux périodes que je n'arrive pas encore à bien comprendre sont :

1) L'année 1942-1943 où votre père est nommé Administrateur-Maire de Fort-Lamy (sous le régime des Forces Françaises Libres) (*). Mais en octobre 1942, un courrier fait état d'un grave différend entre l'Administrateur-Maire et le Comité de l'Eglise de Fort-Lamy. Des souvenirs que j'avais, il me semblait que l'épisode de la mosquée se situait à Fort-Lamy et que votre père avait alors été limogé par de Gaulle « renvoyé en France entre deux gendarmes ». Je pensais que sa carrière aux Colonies avait pris fin après ce limogeage [mais après tant d'années, peut-être les souvenirs se sont mélangés dans ma mémoire, d'autant que j'avais reçu ce souvenir par l'intermédiaire de mon père qui l'avait peut-être lui aussi inconsciemment transformé ou édulcoré]. Or, bien qu'il n'ait pas été retrouvé de document écrit sur la période octobre 1942 - septembre 1943, il est certain qu'en septembre 1943, votre père est bien « de retour en Côte d'Ivoire et affecté au poste d'Administrateur, Chef de cabinet de M. le Gouverneur de Côte d'Ivoire ». Même s'il avait peut-être été sanctionné pour sa « raideur excessive dans ses rapports quotidiens avec les Européens » [ce télégramme du  29 juillet 1944 n'est pas très explicite : « Solution proposée me paraît bonne... ?], sa carrière a néanmoins continué à un niveau élevé de responsabilités, jusqu'en mars 1947. Peut-être avait-il été muté de Fort-Lamy à Abidjan après cet incident autour de l'église et de la mosquée ? Mais de Gaulle ne devait pas alors lui garder trop de rancune puisqu'il avait accepté de le voir Chef de cabinet du Gouverneur de Côte d'Ivoire et avait aussi signé l'attribution de sa Médaille de la Résistance en 1945.
(*) Il est possible que les photos avec de Gaulle soient de cette époque car j'ai vérifié que de Gaulle (et Pleven) sont venus plus d'une fois au Tchad, premier territoire africain à s'être rallié à la France Libre. Mais il y a probablement certaines autres photos qui sont de Côte d’Ivoire, notamment celles du monument qui rend hommage aux victimes du torpillage du s.s. Dumana, qui se trouve à Sassandra, en Côte d’Ivoire.

2) La période 1947-1949. Que s'est-il passé en 1947 avant cette passation de pouvoirs à M. Charles Claverie ? Est-ce là qu'il a été véritablement limogé ? Sans doute pour ses idées politiques en général, mais y a-t-il eu une cause précise à ce moment-là ? Si je comprends bien, il quitte la Côte d'Ivoire définitivement en mars 1947. Il est présent à Saint-Louis (Sénégal) en 1948 [Il avait dû y récupérer les copies certifiées conformes de sa condamnation à mort - qui portent un cachet de Saint-Louis]. Mais les décrets portant sa révocation ne sont datés que des 28 mars et 21 novembre 1949. Sait-on quelles raisons précises sont invoquées pour qu'il ait été révoqué ? Il avait dû vraisemblablement continuer à percevoir son salaire entre 1947 et 1949 car l'indemnité en réparation du préjudice subi prend en compte une période commençant le 1er avril 1949.

Voilà quelles sont les questions que je me pose encore sur le parcours riche et complexe de votre père.

Peut-être avez vous de votre côté quelques éléments de réflexion ou autres documents qui permettraient de mieux m'éclairer sur les points qui demeurent encore obscurs pour moi. Je serais heureux de poursuivre les échanges avec vous.

Ayant rassemblé tous les éléments disponibles sur la carrière de votre père, je serai alors amené à rectifier sa fiche dans le « Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois », celle-ci ayant été rédigée avant réception des derniers documents détaillant ses affectations successives en Afrique et comportant donc des omissions (Congo, Moyen-Congo) et des erreurs dans la chronologie.

Avec toutes mes amitiés. J’espère que tout va bien pour vous.

Jean-Claude


Voici la liste des différents documents rassemblés sur Jean LAMBERT, reclassés par ordre chronologique, avec le détail des principaux éléments de leur contenu :
(rajoutés en bleu, les documents reçus lors du dernier envoi d'octobre 2014)

- Acte de naissance de Jean LAMBERT à Dijon en 1898 : « Acte de naissance # 1198 du 24 Novembre 1898. LAMBERT Jean Maurice Jules, fils de Charles Henri LAMBERT, 33 ans, professeur, demeurant à Dijon, Marié au Puy (Haute-Loire) le 6 Avril 1892 avec Marie Félicie Carbasse, 26 ans ». Mentions marginales : « Marié le 26 Juin 1926 à Issy-les-Moulineaux (92) avec Anna Jehanne Truitard » et « Décédé à St-Pardoux-la-Croisllle Corrèze - Dijon le 14/9/1961 ».

- Second prix de calcul obtenu en classe de 8e par Jean LAMBERT au Lycée Carnot à Dijon en 1907.

- Document du Secrétariat de l'École de Médecine et de Pharmacie de l'Université de Dijon, daté du 16 février 1918, certifiant que LAMBERT Jean, Maurice, Jules, « est actuellement pourvu de six inscriptions en vue d'obtenir le diplôme de Docteur en médecine ».

- Appréciation et notation de M. LAMBERT, daté de Fort-Lamy, 15 janvier 1931 : « M. LAMBERT a obtenu à Massakory des résultats très remarquables. En cinq mois, il a ramené la paix et rétabli l'ordre dans une région mise en coupe réglée depuis des années par les pillards et les brigands de grand chemin qui l'habitaient. Cette transformation n'a nécessité aucune rigueur inutile, elle a été réalisée par la seule mise en œuvre de sanctions judiciaires et d'une incessante activité, grâce à une compréhension merveilleusement exacte des moyens à employer. L'intelligence de M. LAMBERT, sa vaste culture, ses talents administratifs, son admirable conscience professionnelle, la parfaite dignité de sa vie sont dignes de la plus haute considération et le désignent particulièrement pour un avancement qui n'aura jamais été mieux mérité. M. LAMBERT a droit à un avancement. Je le propose pour le grade d'Administrateur Adjoint de 1° classe ». Code numérique: 20/20.

- Poème intitulé « SANS ELLE » écrit dans la nuit du 11 au 12 avril 1933 par Jean LAMBERT « après son retour en Afrique lorsqu'il eut laissé ma mère en France pour me donner naissance » (PL).

- 1939 ? Fascicule de mobilisation, classe 1918, profession : administrateur-adjoint, grade : médecin auxiliaire, domicilié à Franceville, département du Haut Ogooué (Moyen Congo), affecté au Bataillon de Réserve du Moyen Congo stationné à Brazzaville.

- Formulaire de déclaration pour les personnes pénétrant en territoire français - du lieu de délivrance dans une colonie française (Bangui, A.E.F.). Jean LAMBERT, administrateur de 3ème classe des Colonies. Motif : congé de convalescence (fin avril 1940, 3 mois sauf prolongation, Bordeaux ou Marseille). Fait à Bangui (territoire de l'Oubangui-Chari, A.E.F.) le 9 mars 1940 : « L’intéressé a droit au rapatriement. Une réquisition de passage en 1ère classe lui sera délivrée sur le paquebot de la Compagnie des Chargeurs Réunis qui quittera Pointe-Noire le ( ?) à destination de Bordeaux. A l’expiration de son congé, il aura droit au transport gratuit de sa famille à destination de la Colonie » (Bangui, le 9 mars 1940) ».

- Note confidentielle de 2 pages du Gouverneur de la Côte d'Ivoire (signée H. Deschamps, Abidjan, 7 janvier 1942) à M. le Gouverneur Général, Haut Commissaire de l'Afrique Française, Direction du Personnel, Dakar, relatant en détail « les circonstances dans lesquelles M. LAMBERT, Administrateur-adjoint des Colonies, Chef de Subdivision de Touba, est passé au Libéria », avec notamment le paragraphe suivant : « Il est incontestable - ainsi que je le signalais dans les dernières notes - que M. LAMBERT avait une nette tendance au déséquilibre mental. Provenant du Tchad, il été hanté périodiquement par l'idée de ses camarades demeurés là-bas. Le sort de sa famille demeurée en France paraissait lui importer assez peu. D'un caractère sombre, sujet à des colères brusques, cet Administrateur, qui ne fréquentait personne, n'avait su se créer aucune sympathie. Ses fantaisies dans l'Administration de la Subdivision de Gagnoa m'avaient amené à le muter à Touba, poste moins important, et à lui adresser des observations sévères ». « J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir proposer au Département la révocation de M. LAMBERT, à compter du 8 décembre [1941], date à laquelle il a quitté son poste sans autorisation pour se rendre dans une colonie étrangère ». « D'autre, part, M. LAMBERT étant détenteur, par ses fonctions de Chef de Subdivision, de secrets intéressant la Défense Nationale, et sur la situation militaire, politique et économique de la colonie, il est à présumer qu'il les communiquera aux dissidents qui demandent, à chaque transfuge, un rapport sur ce qu'il a vu, et entendu en territoire français. Il y a donc présomption de trahison ».

- Transcription d'un message radio du 19 janvier 1942 à Monrovia, Libéria : « JEAN LAMBERT CHEZ ARRIVETS MONROVIA LIBERIA NO 46/CC VOUS ADRESSE MES FELICITATIONS LES PLUS VIVES STOP PRESENTEZ VOUS CAPITAINE DE VILMORIN LIBERIA QUI VOUS DIRIGERA SUR POINTE NOIRE OU ETES ATTENDU ». Signé : SICE

- Appel prononcé à Radio Accra le 26 février 1942 : « L'Administrateur LAMBERT parle à la Côte d'Ivoire » (extrait du Bulletin d'informations de l'Afrique Française Libre - N° 45 du 12 Mars 1942) « (...) La raison de mon départ peut se résumer en quelques mots : je ne voulais pas travailler pour les boches. Ce projet de rejoindre la France Libre, je l'avais formé dès la capitulation de juin 1940. Envoyé de France à Gagnoa en décembre 1940, j'ai tout fait pour me faire enlever de ce poste, situé à mon goût beaucoup trop au milieu de la colonie. Dès mon arrivée à Touba, je préparai mon évasion (...). Je m'avoue impuissant à vous décrire l'émotion qui m'a saisi plus tard lorsque j'ai revu enfin le drapeau français flottant librement, ses soldats et des officiers ayant dans le regard leur fierté d'hommes qui savent pourquoi ils se battent, qui ont foi dans un chef n'obéissant qu'à sa conscience de Français (...). Je fais appel à tous mes camarades administrateurs de la Côte d'Ivoire pour qu'ils viennent à leur tour rejoindre les Forces Françaises Libres (...). Le beau café de la Côte d'Ivoire est allé réchauffer les soldats nazis qui essaient en vain d'asservir le peuple russe (...). Quant au coton et aux corps gras, j'espère qu'aucun d'entre vous n'a jamais eu de doute sur leur véritable destination. Ces produits se transforment en explosifs qui tuent les Français Libres en Lybie et les soldats alliés luttant partout contre l'Allemagne (...). Vous avez pu constater l'accueil respectueux réservé à ces boches en Côte d'Ivoire... N'est-ce pas M. l'Administrateur C alors Commandant du Cercle de Sassandra, qui avez trouvé dans cette boue la promotion que vous n'espériez plus ? (...). Depuis que j'ai rejoint les Forces Françaises Libres, j'ai eu bien des occasions de constater que les " collaborationnistes " étaient tombés plus bas que je ne le croyais. Les colonies anglaises d'A.O.F. reçoivent par petits paquets des tracts annonçant la victoire de Hitler et vantant le régime nazi. Ces ordures portent le nom de " French Bulletin ", imprimées à Dakar, elles passent la frontière par les soins des autorités françaises. N'est-ce pas M. l'Administrateur maire de Lomé et M. le Chef de la Subdivision d'Assinie ? (...). Mes camarades de la Côte d'Ivoire, la France vous le demande, ne continuez plus cette besogne dégradante qui répugne à la plupart d'entre vous et que les indigènes ont déjà jugée (...). Venez rejoindre les Forces Françaises Libres, vous aurez la joie de préparer ce jour dont actuellement vous n'osez même pas prononcer le nom : Le jour de la délivrance. Vive le général de GAULLE, vivent nos courageux alliés. Vive la France ».

- Autre appel à Radio Accra : « Lâcheté allemande » : « Comme ils se sont servis des réfugiés pour couvrir leur avance en mai et juin 40. (...) Comme ils se sont servis des petits enfants de France affamés pour détendre le blocus britannique et voler pour nourrir leurs soudards ce que nos alliés destinaient à nos mioches (...). Avec une cruauté toute germanique le général von Stupnagel informé de l'arrivée des avions britanniques a interdit que l'alerte fut donnée. Aves toute sa férocité de boche, il a voulu mettre à profit l'émotion créée par le bombardement des usines Renault pour assassiner quand même au petit jour les vingt otages innocents dont l'agonie morale révoltait le cœur des Parisiens. (...). Réfléchissez à leur stupidité de bêtes à nuque plate (...). Mais ils ne sont pas capables; ces brutes, ces scientifiques du crime, ces organisateurs de massacres en série d'un sentiment d'humanité, même calculé, même intéressé (...). Aujourd'hui, les de Brinon, les Darlan et la pauvre vieillard lui-même qui avait dit " Je reste pour vous protéger " tremblent devant la France et les Français ».

- Ordre de mission des Forces Françaises Libres (Lagos, 28 février 1942) : « Monsieur Jean LAMBERT, Administrateur des Colonies, rallié à la France Libre, se rendra en Gold Coast par les voies les plus rapides pour une mission de courte durée. Dès son arrivée à Accra, il se présentera au Chef de la Mission Française Libre de Gold Coast, et se mettra à sa disposition pour lui fournir tous les renseignements utiles » (Signé : pour le Colonel Adam, absent, le capitaine Tourot, chargé de l'expédition des affaires courantes) - Vu au passage à Accra, du 29 février au 4 mars 1942, le Chef de Bataillon Ponton.

- Jugement par contumace par le Tribunal Militaire de Dakar : " Au nom du peuple français " a rendu le jugement suivant : « Aujourd'hui cinq septembre 1942, le Tribunal Militaire de Dakar, ouï le Commissaire du Gouvernement dans ses réquisitions et conclusions, a déclaré le nommé LAMBERT Jean Maurice Jules, de nationalité française, Administrateur adjoint de 3e Classe des Colonies, Commandant de la Subdivision de Touba, Cercle d'Odienné (Côte d'Ivoire), absent et contumax, à la majorité, coupable de TRAHISON pour avoir, le 11 décembre 1941, en temps de guerre, entretenu des intelligences avec une puissance étrangère ou avec ses agents en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France, en quittant sans autorisation le territoire français (Guinée française) pour se rallier aux troupes dissidentes de l'ex-général de Gaulle en Libéria. En conséquence, le dit Tribunal l'a condamné par contumace, à la peine de MORT, aux frais envers l'État et a, en outre, ordonné la confiscation au profit de la Nation, de tous les biens présents et à venir du condamné, de quelque nature qu'ils soient, meubles, immeubles, divis ou indivis, le tout par application des articles (...) du Code de Justice militaire et de la loi du 5 février 1941. (...) à rembourses sur ses biens présents et à venir, le montant des frais du procès (...). Signalement du nommé LAMBERT Jean Maurice Jules ». En marge figure la mention suivante : " Jugement annulé par arrêt du 8 novembre 1943 de la chambre de révision en A.O.F. (application de l'ordonnance du 6 juillet 1943 portant légitimation des actes accomplis en faveur de la libération de la France"). [Copie certifiée conforme, Saint-Louis, le 14 février 1948].

- Document du Haut Commissariat de l'Afrique Française - Cabinet Militaire - Bureau M.A. - N° 1900/MA.80, 8 septembre 1942 :Audience du Tribunal Militaire Permanent de Dakar du 5 septembre 1942 : « LAMBERT Jean Maurice Jules, ex-Administrateur adjoint des Colonies, ex-Chef de la Subdivision de Touba (Côte d'Ivoire) - CONTUMAX - MORT - CONFISCATION DES BIENS, pour "TRAHISON". A quitté le territoire français pour se rallier aux troupes dissidentes »

- Lettre dactylographiée de Paul-Zahé DOMORO, Commis-Expéditionnaire, de Touba, le 25 septembre 1943 : « Bien cher Monsieur LAMBERT, C'est avec une joie indescriptible que j'apprends l'heureuse nouvelle relative à votre retour à la Colonie et avec le titre d'Administrateur, Chef de cabinet de M. le Gouverneur. Jamais joie n'a été aussi immense dans la profondeur de mon humble cœur que cette nouvelle d'apaisement et de sérénité, qui vient enfin, après tant de soucis, de regrets amers et d'inquiétude qui me furent causés par votre brusque et cruelle disparition en Décembre 1941. Je ne suis pas étonné par votre réussite glorieuse, connaissant la bonté, la droiture et l'intégrité sans pareilles qui vous caractérisent dans le Service, ces nobles qualités qui ne peuvent que vous conduire à une ascension ininterrompue, et mieux encore, le public l'affirmant et Dieu sait, votre disparition ne pouvait être qu'éphémère et donner, comme elle l'a fait, un résultat probant, brillant et bien mérité. Je vous en félicite vivement ! (...) Puisse le Ciel vous bénir dans vos nouvelles fonctions et vous préserver de toutes maladies dans ce séjour colonial. Longue vie et bonne santé ! Voilà des vœux que forme mon cœur pour vous, Bien Cher Monsieur LAMBERT, celui qui reste votre attaché dévoué et pour toujours ».

- Lettre dactylographiée de Jean LAMBERT (« Administrateur de 2ème classe des Colonies, Chef du département du Bas-Chari, Administrateur-maire de Fort-Lamy ») au Comité de l'Église de Fort-Lamy (23 octobre 1942) : « Messieurs, J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 21 octobre 1942. Je regrette profondément que vous ayez cru devoir signer un pareil document. De cette lettre, il résulte : I° Que votre désir de collaboration avec  l'Administration que vous confirmez les termes d'une lettre adressée par vos représentants à l'Administrateur-Maire, lettre qui contenait deux passages inadmissibles pour un fonctionnaire français. 2° Que votre hâte d'avancer les travaux de l'Église - hâte tant de fois exprimée de toutes les manières telles que vous remettez la solution des questions pendantes après ma passation de service à mon successeur. Cette attitude est vraiment curieuse. J'ai, en particulier, peine à croire que tous vos membres auraient accepté de recevoir des lettres écrites sur un pareil ton. Laissez-moi admirer votre action de Haute Propagande en faveur de l'Œuvre qui vous a été confiée. Je ne peux que vous rappeler le dernier paragraphe de ma lettre N° 553 du 15 Octobre 1942. Veuillez agréer, messieurs, l'assurance de mon entière considération ».

- Lettre manuscrite de Mouassi KOUAKOU, Moniteur Auxiliaire de l'École Régionale d'Agboville, d'Agboville, le 22 Octobre 1943 : « Monsieur LAMBERT, je vous souhaite bon retour, bonne arrivée dans notre Colonie. Ce matin, en fouillant le J.O., j'ai été surpris d'apprendre votre arrivée. Il y a surtout du changement dans votre situation ! Je vous félicite pour l'important poste que vous occupez (...).

- Lettre manuscrite de Mory Gadiga, de Touba, le 8 mai 1944 : « Monsieur l'administrateur LAMBERT, je viens respectueusement vous apprendre que je suis arrivé en bonne santé à Touba. L'oncle Gamoussa et toute la famille Gadiga se joignent à moi pour vous remercier de la gentillesse que vous avez subi à mon égard pendant mon séjour à Abidjan. Je vous remercie surtout d'avoir bu de la limonade avec un grand chef, dans vos propres verres, dans lesquels un petit noir comme moi, ne songerait à y boire. Je ne puis faire que vous souhaiter un bon séjour en Côte d'Ivoire. Dieu seul vous récompensera de votre bonté irréprochable. Comme il a le devoir de récompenser tous les bienfaiteurs de l'humanité. Monsieur l'administrateur, nous vous souhaitons une longue et heureuse vie et la réussite de votre bonheur ». Signé de « Votre dévoué Mory Gadiga, demeurant à Touba ».

- Télégramme N° 593/C du 5 juillet 1944 de LATRILLE à GOUGAL, Dakar : « Ai communiqué LAMBERT essentiel de votre 722 le concernant - STOP - Intéressé estime relève poste dans de telles conditions constituerait sanction qui aurait conséquence toute sa carrière - STOP - LAMBERT demande qu’avant toute décision dossier affaire lui soit communiqué pour qu’il puisse au moins connaître les faits qui lui sont reprochés et présenter défense avant d’être jugé - STOP - demande LAMBERT est logique - STOP - Je ne peux croire que votre 722 ait pu être provoqué suite cabale menée par éléments douteux Côte d’Ivoire lors votre dernière tournée ». Signé LATRILLE.

- Télégramme de « Colonies Alger à Gougal  Dakar », du 29 juillet 1944. N° 1549 : « Solution proposée me paraît bonne stop Ce qu'on reproche essentiellement à LAMBERT est raideur excessive dans ses rapports quotidiens avec Européens stop D'autre part je n'entends pas que sa mutation paraisse être un désaveu de la politique suivie par LATRILLE qui est celle voulue par gouvernement. Dans ces conditions je n'ai pas objections au retour de LATRILLE à Abidjan directement stop veuillez bien montrer ce télégramme à LATRILLE.

- Lettre manuscrite de M. Albert Balibié (Bouaké, 5 mars 1945) à M. l'Administrateur : « C'est avec enthousiasme que je viens de savoir que vous êtes dans la Capitale de notre colonie (...) ». Je me presse de vous adresser un bonjour respectueux. C'est un fait que votre haute personnalité voudrait bien admettre puisque, moniteur vétérinaire, je servais sous vos ordres en 1941 à Gagnoa. Vous éprouviez même une certaine satisfaction pour le zèle et le dévouement que je déployais à exécuter vos ordres auprès des planteurs-éleveurs européens et indigènes de cette région. Je me souviens avec plaisir de la poignée de mains toute paternelle que vous m'accordiez pour me dire « au revoir » et de continuer à bien travailler, lors de votre départ pour Toulon. Ce départ, que tous les fonctionnaires noirs regrettaient à cause de votre bonté et de votre savoir commander. Lorsque poussé par votre parfaite clairvoyance des choses, vous entrepreniez le périlleux voyage à travers les mers pour aller collaborer aux côtés du général de Gaulle, le sauveur providentiel de la France qui désespérait, un frisson de peur nous avait traversé ; nous nous demandions si vous n'alliez pas rencontrer malheur ou accident au cours de cette traversée. Soyez sûr, monsieur l'administrateur, que tous mes anciens collaborateurs de Gagnoa et moi, nous bénissons vivement les circonstances qui vous ont fait revenir en Côte d'Ivoire parmi nous. Parti de Gagnoa en septembre 1943, je suis actuellement à Bouaké, nouveau poste d'affectation. Pour finir, je voudrais vous parler de ma situation qui ne s'améliore jamais. J'ai souvent été lésé dans les avancements aux grades élevés de mon cadre. Je ne sais à quoi cela est dû. Cette année, je m'attendais à être moniteur-vétérinaire adjoint de 2e classe pour la promotion de juillet 1945. Je viens d'être encore déçu ; mon nom ne figurait pas au tableau d'avancement. Monsieur l'administrateur, j'ai l'honneur d'avoir recours à votre haute intervention pour ma nomination de juillet prochain. Si vos souvenirs ne sont plus exacts sur moi, veuillez demander des renseignements à Paul Taucogue et à Kouakou qui sont auprès de vous à Abidjan. Je vous adresse une fois de plus, mes souhaits de bonne santé et de bon courage pour les hautes responsabilités du gouvernement ».

- Lettre dactylographiée de l'Administrateur de Ière Classe des Colonies LAMBERT Jean en service à Abidjan (Côte d'Ivoire) à Monsieur le MINISTRE des Colonies à PARIS (Sous le couvert de Monsieur le GOUVERNEUR de la Côte d'Ivoire) : « Monsieur le MINISTRE; J'ai l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance mon affectation au Corps expéditionnaire indochinois dont la constitution vient d'être annoncée par la radio-diffusion française. J'appartiens à la classe 1918. J'ai servi en Macédoine au 10ème Bataillon Indochinois. J'ai le grade de Médecin-auxiliaire de réserve mais je suis volontaire pour servir dans n'importe quelle arme avec n'importe quel grade. Je me permets de rappeler respectueusement les faits suivants : Le 10 Mai 1940, me trouvant en congé en France, j'ai adressé une demande de mobilisation dans une unité combattante de la Métropole. Cette demande a reçu une réponse favorable sous le N° 3997 I/D.S.M. du 31 Mai 1940 dont copie ci-jointe. La réponse m'est parvenue à Dijon au moment des évènements de Juin 1940. Je suis allé me mettre à Sète à la disposition des Autorités Militaires le 19 Juin 1940 pour être incorporé dans une unité combattante. L'annotation portée sur la lettre 3997 en fait foi. N'ayant pu arriver à mes fins, j'ai été envoyé en Côte d'Ivoire (A.O.F.) en tant qu'Administrateur. Le 8 Décembre 1941, j'ai quitté mon poste et j'ai rejoint les Forces Françaises Libres en traversant le Libéria. Pour ce fait, j'ai été condamné à mort par contumax par le Tribunal Militaire de Dakar le 5 Septembre 1942. En 1942 j'ai été affecté à la Mission Française Libre d'Accra puis au Tchad. Je suis revenu en Côte d'Ivoire en Septembre 1943 où j'ai servi comme Chef de Cabinet du Gouverneur puis comme Chef du Bureau des Affaires Politiques et Sociales de la Côte d'Ivoire. Je serais heureux si je pouvais participer à la libération de l'Indochine. J'ajoute qu'étant inscrit en tête de la deuxième liste de la relève en A.O.F., je devrais quitter la Côte d'Ivoire dans quelques semaines ; mon affectation au Corps expéditionnaire d'Indochine ne diminuerait donc pas le nombre des Administrateurs en service en Côte d'Ivoire. Veuillez agréer, Monsieur le MINISTRE, l'assurance de mon profond respect et de mon entier dévouement ». (Vu et transmis à Monsieur le GOUVERNEUR GENERAL de l'A.O.F. pour suite à donner. Cette demande est une preuve supplémentaire de patriotisme fervent et agissant qu'a toujours manifesté l'Administrateur LAMBERT. Je ne puis que m'associer à  des sentiments aussi élevés et je transmets cette demande avec un avis très favorable. Abidjan, le 26 Mars 1945. LE GOUVERNEUR. Signé A. LATRILLE).

- Lettre dactylographiée de Antoine H. ZINSOU, commerçant en produits coloniaux à Abidjan (Côte d'Ivoire), du 12 avril 1945, à Monsieur LAMBERT, Administrateur des Colonies, CHEF DU BUREAU DES AFFAIRES SOCIALES et POLITIQUES à ABIDJAN : « Monsieur et cher PROTECTEUR, Je mets du temps pour vous écrire parce que fou de joie depuis je ne sais exactement pas quoi vous écrire. En me confiant à vous, je ne m'étais pas trompé, car je n'ignore pas votre sollicitude envers vos administrés, plus que jamais, tous ici, en Côte d'Ivoire ont su apprécier votre promptitude à trouver l'heureuse solution à tous les problèmes d'une administration difficile, à la satisfaction de tous les hommes qui sentent et dont la bonne foi n'est pas en doute. C'est dans cet esprit, qu'une fois de plus, je me fais un devoir impérieux de vous adresser l'expression de ma gratitude infinie pour votre efficace et salutaire intervention ayant abouti à maintenir votre auxiliaire Madame ZINSOU sage-femme à son poste de Treichville. Ce faisant, je ne puis cacher, que vous avez contribué à sauvegarder les intérêts supérieurs d'une famille nombreuse dont le CHEF n'entend que servir loyalement la cause française. Comme COLONISATEUR, vous en êtes digne, car les éminents services que vous rendez et dont vous n'avez cessé de rendre jusqu'ici à des malheureux noirs qui s'adressent toujours à vous, seront connus des générations futures. Ma grande joie serait de vous voir un jour en personne afin de pouvoir vous adresser de vive voix mes remerciements. PUISSENT MES VŒUX, faire que dans les temps à venir, je vous revois, soit à la tête de la Côte d'Ivoire, soit à celle de ma colonie d'origine, le Dahomey, afin que je puisse rester éternellement votre protégé. Je vous prie d'agréer, Monsieur et bien Cher PROTECTEUR l'expression respectueuse de mes sincères sentiments ».

- Lettre manuscrite des Elèves Instituteurs, Dabou, 25 Avril 1945 : « Cher Monsieur, Nous venons d'apprendre votre départ en congés et nous tenons à vous remercier de tout cœur. Vous nous avez fait un bien inoubliable et c'est grâce à votre générosité, à celle de Monsieur le Gouverneur, que nous serons désormais instruits en vrais Français et possèderons les plus nobles sentiments patriotiques. Il nous manque des phrases pour vous témoigner cette reconnaissance car elle demeure grande. Nous vous promettons de travailler, d'aimer toute notre vie la Mère-Patrie dont vous êtes les plus nobles représentants. "Courage ! Effort ! Confiance !" ces trois célèbres mots du grand Chef français, le Général De Gaulle, resteront toujours gravés dans nos cœurs. Vous nous avez déjà montré la voie du Courage et de la Confiance. L'Effort seul dépendra de nous. De nos âmes débiles, vous avez fait des âmes justes, des âmes de vrais Français. Grâce à vous et au chef de la Colonie, nous avons le courage total de perpétuer dans les cœurs de nos futurs élèves l'amour de la France, de cette France qui a compris, la première, la valeur de notre race et l'obligation sacrée de respecter et d'accroître cette valeur. Nous avons confiance en vous et nous vous laissons en souvenir la photo de la promotion. Bonne traversée, heureux séjour et prompt retour parmi nous ».

- Décret du 17 juillet 1945 du GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE portant attribution de la Médaille de la Résistance Française à M. LAMBERT Jean, Administrateur des Colonies (...). Le présent décret sera publié au journal officiel de la République Française. Signé C. DE GAULLE (Par le Gouvernement Provisoire de la République Française, Le Ministre des Colonies P. GIACOBBI).

- Ordre de Mission du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française - Colonie de la Côte d’Ivoire du 7 août 1945 :« Rejoindre Dijon, 1 rue Viollet-le-Duc, seul, par voie aérienne et terrestre ».

- Ordre de Mission du Gouvernement Provisoire de la République Française, Ministère des Colonies, du 14 août 1945 : « Le Ministre des Colonies ordonne à M. LAMBERT Jean, Administrateur des Colonies, 1 rue Viollet-le-Duc, Dijon (...) de se rendre en mission à Dijon pour RAPATRIE sanitaire de la COLONIE REJOINT SA RESIDENCE. Moyens de transport : Voie ferrée - Train 57 à 19h05-Ière classe. Date de départ 18 août 1945. Les Frais de mission seront imputés sur le budget colonial Côte d'Ivoire. N° du Passeport 436 délivré à Abidjan le 7-8-1945.

- Décision n° 198 du Gouverneur des Colonies, chef du Service Colonial de Bordeaux (Ministère de la France d'Outre-Mer) (daté du 21.3.1946, vu l'avis du 24.1.1946 du Conseil Supérieur de Santé des Colonies). Décide : « Un congé de convalescence de 3 mois est accordé à M. LAMBERT Jean, Administrateur des Colonies de la Côte d'Ivoire, 18 avenue des Gobelins, Paris, avec effet du 21.11.1945 au 20.3.1946 ».

- Avril 1946 : Retour en Côte d’Ivoire comme Chef du Bureau des Affaires Politiques. Il fait libérer 22 détenus. Cela donnera lieu (voir ci-dessous, en 1948) à un courrier (non daté, non signé) : « Questions posées à M. L’Administrateur des Colonies LAMBERT concernant les conditions dans lesquelles ont été effectuées les libérations conditionnelles de BOUAKE en avril 1946 ».

- Lettre manuscrite de John Kunaké Creppy, notable, secrétaire de la Commune Indigène d'Anécho (Togo) à Monsieur LAMBERT, Administrateur des Colonies, Chef du Cabinet du Gouverneur, Abidjan, Côte d'Ivoire. Anécho, le 7 juin 1946 : « Mon Administrateur et Cher Ami, Votre retour en Côte d'Ivoire, toujours en compagnie de notre cher Gouverneur M. LATRILLE, a provoqué ici une joie sans borne. Les Togolais ont, une fois de plus, souvenance de votre bienveillance à leur égard (...). Le "Bon Apôtre" de la France, en votre haute qualité, ne fait que serrer davantage notre ardent amour à la Patrie et notre loyalisme sans aucune arrière-pensée envers la France, la noble et digne civilisation de la race attardée (...). Je vous souhaite une complète réussite dans vos gestions, surtout une santé de fer qui vous permettra de continuer qui vous permettra de continuer inlassablement la défense des gens de bonne foi et des faibles. Daignez agréer, mon Administrateur et Cher Ami, l'assurance de ma vive gratitude et de mes affectueuses cordialités ».

- 11 juillet 1946 : Lettre dactylographiée de 5 pages de l’Administrateur de 2° classe LAMBERT Jean, Chef du Bureau des Affaires Politiques et Sociales de la Côte d’Ivoire, à Monsieur le Gouverneur de la Côte d’Ivoire à Abidjan, rendant compte de la conférence qui s’était tenue la veille dans son bureau :

« J’ai l’honneur de vous rendre compte des faits suivants :
J’ai appris de source personnelle que le récit de la conférence qui s’est tenue hier 10 juillet au matin dans votre bureau s’était répandu dans Abidjan sous les formes les plus diverses.
Les Services de la Sûreté ont dû ou peuvent vous renseigner officiellement à ce sujet.
Comme ces récits plus ou moins fantaisistes dépasseront certainement le cadre de la Côte d’Ivoire, j’ai tenu à rappeler ci-dessous les faits exacts alors qu’ils sont encore récents et présents à la mémoire de tous.
Depuis plusieurs jours une lettre relative aux attributions d’importation à faire aux coopératives était soumise à votre signature.
Vous aviez bien voulu me demander, en tant que Chef des Affaires Politiques et Sociales, mon avis sur cette lettre.
L’opinion que je vous ai exposée était la suivante :
En mai 1946 vous aviez remis une note à Monsieur le Haut Commissaire demandant par quelle procédure pouvait être incluse la Coopérative des Planteurs Africains parmi les importateurs quoique cet organisme ne possédait pas d’antériorité d’importateur.
Par lettre N° 3976 en date du 3 juin 1946 Monsieur le Haut Commissaire a répondu que l’arrêté n° 276 du 23-1-1946 laissait à votre attribution 25 % des importations à des non antérioritaires et que vous pouviez en attribuer une part à la Coopérative des Planteurs Africains.
Je vous ai alors proposé de répartir ces 25 % de la manière suivante :
17 % à la Coopérative des Planteurs Africains
  2 % à la Coopérative “Les Planteurs du Sassandra”
  6% à la Coopérative des Fonctionnaires
Ce projet rencontra l’opposition absolue du Secrétaire Général et du Chef des Affaires Économiques. Vous avez alors résolu de réunir en votre présence et dans votre bureau le 10 juillet à 9 heures du matin une conférence à laquelle participeraient : Le Secrétaire Général, le Président de la Coopérative des Planteurs Africains, Le Chef de Cabinet, le Chef des Affaires Économiques et le Chef des Affaires Politiques et Sociales.
Je me suis présenté dans votre bureau à 8 h 55. Étaient déjà arrivés le Président de la Coopérative des Planteurs Africains, Le Chef de Cabinet et le Chef des Affaires Économiques. Après avoir salué tout le monde, je suis allé m’asseoir à côté du Chef des Affaires Économiques.
Peu après, arriva le Secrétaire Général qui vous salua ainsi que votre Chef de Cabinet et d’assit.
Le Chef de Cabinet fit un exposé de la question et un échange de vues s’engagea.
Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques déclarèrent qu’ils s’opposaient formellement à l’attribution d’une part quelconque aux 3 coopératives pour les raisons suivantes :
1°- Les statuts de ces coopératives n’avaient pas été modifiés pour en faire des coopératives de consommation.
2°- Ces coopératives n’avaient pas de patente d’importateur.

3°- Les importations devaient, selon eux, être réservées aux maisons de commerce, c’est-à-dire aux organismes achetant ou revendant pour faire un bénéfice, ce qui n’est pas le cas des coopératives (sic).
4°- L’attribution d’un pourcentage quelconque des importations à une coopérative était contraire à la lettre de l’arrêté général n° 270 du 23-1-46.

5°- Que les délais fixés par cet arrêté n° 270 pour les importations des
6°- Que les 25 % réservés aux non antérioritaires avaient déjà été répartis par vous quelques jours auparavant entre 75 commerçants.
Sur le premier point, je répondis qu’il était inutile de modifier les statuts de ces 3 coopératives puisque ces statuts en faisaient déjà des coopératives de consommation.
Le Chef des Affaires Économiques déclara que lui, Chef des Affaires Économiques, avait été tenu dans l’ignorance des statuts de la Coopérative des Planteurs Africains.
Je lui fis observer que les statuts des 3 coopératives en question avaient paru au Journal Officiel de la Côte d’Ivoire ainsi que cela est réglementaire.
Sur le deuxième point, je répondis que la lettre n° 3979 du 3 juin 1946 du Haut Commissaire avait prévu l’octroi d’une patente “pro forma” aux coopératives.
Le Chef de Cabinet demanda alors au Secrétaire Général et au Chef des Affaires Économiques s’ils étaient d’accord pour l’octroi d’une pareille patente aux Coopératives.
Le Chef des Affaires Économiques déclara que cela n’avait pas d’importance et que la délivrance d’une patente ne donnait aucun droit à l’intéressé.
Sur les troisième et quatrième points je fis remarquer que la lettre n° 3979 du 3 juin 1946 du Haut Commissaire était très claire et que cette lettre exposait nettement que l’attribution d’une part des importations pouvait être faite au profit de la Coopérative des Planteurs Africains.
Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques déclarèrent qu’une lettre ne pouvait modifier un arrêté.
Je répondis que cette lettre était un commentaire de l’arrêté n° 270 sur un point particulier, que cette lettre émanait de l’autorité même qui avait signé l’arrêté et que dans ces conditions nous devions nous en tenir aux instructions contenues dans la lettre n° 3979 du 3 juin 1946.
Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques dirent qu’ils maintenaient leur point de vue.
Le Chef des Affaires Économiques ajouta alors que je voulais faire une “Révolution”.
Je lui ai répondu que ce mot ne m’inquiétait pas. J’ai précisé qu’en tant que Chef des Affaires Politiques et Sociales je désirais le développement des coopératives, conformément à la ligne politique actuelle du Gouvernement.
Sur le cinquième point, j’ai répondu que les délais étaient effectivement dépassés pour les importations relatives aux 1er et 2ème semestre 1946 puisque le dernier délai relatif au 2ème semestre était fixé au 1er juin.
Mais considérant que la lettre n° 3979 du Haut-Commissaire était datée du 3 juin 1946 et que le report du droit d’importation pour les coopératives au 1er semestre 1947 ne jouerait, en pratique, que pour les arrivages des derniers mois de 1947, on pouvait demander au Haut Commissaire de prolonger le délai fixé par l’arrêté pour les attributions de 1946.
Je vous avais, d’ailleurs, remis au début de la séance, un projet de télégramme au Haut Commissaire annonçant la répartition que j’avais proposée (17 % à la Coopérative des Planteurs Africains - 2 % à la Coopérative “Les Planteurs du Sassandra” - 6% à la Coopérative des Fonctionnaires) et demandant que cette répartition soit appliquée immédiatement malgré l’expiration des délais. Le projet signalait par ailleurs que vous aviez été saisi de demandes verbales de la part de la Coopérative des Planteurs Africains en janvier et en mai 1946, de demandes verbales de part de la Coopérative “Les Planteurs du Sassandra” et de la Coopérative des Fonctionnaires en mai 1946.
Continuant l’échange de vues, j’ai précisé que l’autorité ayant signé un arrêté pouvait fort bien proroger des délais inclus dans ce même texte. J’ai rappelé que cela s’était déjà produit dans un autres cas en faveur d’une maison de commerce.
Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques maintinrent qu’ils s’opposaient à ce que soit faite une pareille demande de prorogation de délai.
L’échange de vue s’engagea ensuite sur le 6ème point de vue. Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques déclarèrent que le retrait du pourcentage de 25 % aux 75 commerçants non antérioritaires allait provoquer chez les intéressés un violent mécontentement et que d’ailleurs les coopératives n’étaient pas en état d’absorber la totalité des importations qui leur était attribuée.
J’ai répondu qu’il fallait d’abord mettre les coopératives en état d’importer et que tout autre procédé remettrait indéfiniment la question sans jamais rien faire de réel.
Vous avez alors estimé qu’il serait impolitique de mécontenter trop violemment les 75 non antérioritaires, vous avez consulté le Président de la Coopérative des Planteurs Africains. Vous avez pris ensuite mon projet de télégramme précité et vous l’avez modifié de votre main. Vous proposiez ainsi au Haut Commissaire de faire la répartition suivante des 25 % réservés aux non antérioritaires :
6 % à la Coopérative des Planteurs Africains
1 % à la Coopérative “Les Planteurs du Sassandra”
3 % à la Coopérative des Fonctionnaires
les 15 % restant étant réservés aux 75 commerçants figurant sur la liste déjà établie. Vous demandiez en outre que les attributions aux coopérateurs commencent immédiatement malgré l’expiration des délais fixés par l’arrêté n_ 270 du 23 janvier 1946.
En somme le télégramme ainsi conçu ne contenait rein de définitif et soumettait la question au Haut Commissaire.
Dans un but de conciliation le Président de la Coopérative Africaine et moi-même avons déclaré nous rallier au projet de télégramme ainsi modifié.
Le Secrétaire Général et le Chef des Affaires Économiques déclarèrent alors s’opposer à l’envoi du télégramme et maintenir intégralement leur point de vue exposé au début de la conférence. Ils ajoutèrent que votre télégramme allait amener une violente réaction de la part des milieux du commerce et se permirent de déclarer que leur insistance était due à leur souci de “votre situation personnelle”.
J’ai objecté que le mécontentement ne pouvait pas être extrêmement vif. Les 75 commerçants visés figuraient sur une liste datant de 8 jours, ils n’avaient encore rien apporté jusqu’à présent ; de plus la nouvelle rédaction du télégramme ne proposait pas l’élimination des 75 intéressés ; elle se contentait de proposer la diminution du total de leurs attributions de 25 % à 15 %.
Finalement, vous avez tendu une feuille blanche au Chef des Affaires Économiques en lui demandant de rédiger suivant son point de vue le télégramme destiné au Haut Commissaire.
J’ai alors déclaré que les coopératives allaient être ainsi sacrifiées aux maisons de commerce. Le Chef des Affaires Économiques se tourna alors vers moi et me déclara d’un ton furieux que je l’accusais d’être au service d’une maison de commerce.
Simultanément, le Secrétaire Général se leva et se retira. Vous l’avez rappelé ; le Secrétaire Général continua à s’éloigner. Vous avez ensuite envoyé le Chef de Cabinet à sa recherche.
Pendant ce temps, le Chef des Affaires Économiques continua à manifester bruyamment sa colère. Je lui répétai à plusieurs reprises qu’il défendait les intérêts des maisons de commerce. Vous m’avez interpellé violemment en criant à plusieurs reprises “Non, Lambert”. Devant l’aspect que prenait la scène, j’ai déclaré que je préférais me retirer. Je suis sorti au milieu du silence de tous.
Dans l’escalier j’ai rencontré le Secrétaire Général qui remontait à votre bureau en compagnie du Chef de Cabinet. je lui ai dit “Vous pouvez rentrer, c’est moi qui me retire”. Il est passé sans répondre.
J’ignore ce qui s’est passé ensuite dans votre bureau.
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Pour les raisons exposées au début de cette lettre, j’ai tenu à faire le présent rappel des faits exacts dans une pièce officielle.
J. LAMBERT
Administrateur des Colonies

- Procès-verbal de passation de service : « L'an mil neuf cent quarante sept et le dix huit Mars, Nous LAMBERT, Administrateur des Colonies, cessant à la date de ce jour nos fonctions de Chef du Bureau des Affaires Politiques & Sociales avons procédé à la passation de service et à la transmission de toutes les archives appartenant au Bureau des Affaires Politiques & Sociales à M. CLAVERIE Charles, Administrateur des Colonies, Chef du Bureau des Affaires Politiques & Sociales nommé par décision N° 1365 CP du 18 Mars 1947 et qui prend à la date de ce jour ses fonctions. M. CLAVERIE reconnaît avoir reçu toutes les archives et dossiers. La présente passation de service n'a donné lieu à aucune remarque particulière et il il n'a été fait aucune réserve de part et d'autre ». Signé : LE CHEF DU BUREAU RENTRANT / LE CHEF DU BUREAU SORTANT.

- Ordre de Mission du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française - Colonie de la Mauritanie - Bureau du Personnel du 14 août 1947
: «
En exécution des prescriptions du Télégramme Officiel n° 125 du 14 août 1946, Monsieur l’Administrateur LAMMBERT se rendra à Dakar en mission. Départ le 16 août 1947 par la Micheline. M. LAMBERT aura droit aux indemnités prévues par les réglements en vigueur ».

- Décision du 30 mai 1947 : «  Le Haut Commissaire de la République du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française (…) décide : M. LAMBERT Jean, Administrateur de 2° classe en service en Côte d’Ivoire est mis à la disposition du Gouverneur de la Mauritanie ». Signé R. BARTHES. Visé par le contrôle financier, cachet daté du 23 mai 1947.

- Décision du 14 juin 1947 (de Saint-Louis) : Le Gouverneur de la Mauritanie, Officier de la Légion d’Honneur, (…) décide (…) : « M. LAMBERT Jean, Administrateur de 2° classe des colonies, nouvellement affecté en Mauritanie, est nommé Chef du Bureau du Personnel et de l’Administration Générale en remplacement de M. PERHIRIN François, Administrateur-adjoint de 2° classe, appelé à d’autres fonctions ».

- Courrier du 17 mai 1948 [mention SECRET] du Haut-Commissaire de la République, Gouverneur Général de l’A.O.F., à Monsieur le Gouverneur de la Mauritanie - Saint-Louis : « Conformément aux instructions que je viens de recevoir du Département, je vous serais obligé de bien vouloir inviter M. l’Administrateur des Colonies LAMBERT à répondre au questionnaire ci-joint » concernant les conditions dans lesquelles ont été effectuées les libérations conditionnelles de BOUAKE en avril 1946 en Côte d'Ivoire » (Copie conforme transmise à M. LAMBERT « pour notification ». Visé par le Cabinet de la Colonie de Mauritanie le 22 mai 1948) :

1°/ Quelles sont les raisons qui ont poussé M. LAMBERT, alors Chef du Bureau Politique de la Côte d’Ivoire à proposer la libération immédiate de 22 détenus, alors que les dossiers n’avaient pas été examinés et que les pièces nécessaires n’avaient pas été établies ?
2°/ M. LAMBERT ignorait-il que toute libération conditionnelle doit être précédée s’une enquête approfondie ?
3°/ M. LAMBERT ignorait-il que certains intéressés ne remplissaient pas les conditions nécessaires à un libération conditionnelle ?
4°/ M. LAMBERT est-il intervenu de façon pressante auprès du Gouverneur pour que les intéressés soient immédiatement libérés ? Quel a été son rôle et le sens de ses interventions ?
5°/ Quelle part M. LAMBERT a-t-il prise à la régularisation “à postériori” de ces libérations conditionnelles ?

- Certificat de déménagement : « Inventaire des bagages de M. LAMBERT (Jean), Administrateur de 2° classe des Colonies, en déplacement définitif ». Suivent le détail du contenu de chacune de 19 cantines métalliques. Visé par M. le Cdt de [illisible]. Daté du 19 mai 1948 (de Saint-Louis du Sénégal) avec le Cachet de l’Administrateur de la Colonie du Sénégal.

- Réponse manuscrite du 24 mai 1948, depuis Saint-Louis, de l’Administrateur de 2° classe des Colonies LAMBERT (Jean) « à un questionnaire sans références ni date qui lui a été notifié sous transmission n° 404/c du 22 mai 1948 par Monsieur le Gouverneur de la Mauritanie » :

« Avant de répondre séparément aux 5 questions qui me sont posées, je tiens à signaler qu’elles concernent des faits datant de plus de 2 ans et que mes réponses ne sont basées que sur des souvenirs. Il est donc possible que dans ces réponses, je commette involontairement des erreurs partielles dues à l’éloignement des faits ».

Question n° 1. Réponse : « En 1942 ( ?), plus de vingt enfants et tout jeunes gens furent condamnés par le Tribunal de Bonaké (Justice Indigène) pour une série de larcins commis principalement sur le marché de cette localité. Ils furent condamnés en bloc à 7 ans de prison pour “Association de malfaiteurs”.

Vers le temps où ils eurent accompli la moitié de leur peine, quelques-uns des condamnés (2 ou 3) établirent des demandes de libération conditionnelle qui suivirent la procédure régulière. Les dossiers parvinrent au Bureau Politique de la Côte d’Ivoire. Leur examen attira particulièrement mon attention car il en ressortait deux points frappants : d’une part, la sévérité apparent dont il avait été fait preuve à l’égard de jeunes délinquants primaires n’ayant commis que des larcins, d’autre part, le fait que les requérants déclaraient n’avoir pas atteint la majorité pénale au moment de leur condamnation.
Ce fut donc, pour moi, l’occasion d’étudier à fond cette affaire. Les premiers requérants furent mis en liberté conditionnelle après qu’eurent été accomplies toutes les étapes de la procédure habituelle.
Dès ces mises en liberté, plus de quinze familles d’autres emprisonnés de la même affaire écrivirent directement au Chef du Territoire pour demander la même mesure à l’égard de leurs enfants. Toutes ces lettres insistaient sur le jeune âge des délinquants et sur la dureté de la peine infligée.
Le Gouverneur devait, précisément, se rendre en tournée à Bonaké et il fut décidé de constater sur place l’âge apparent des détenus.
Dès son arrivée à Bonaké, le Gouverneur reçut de nombreuses demandes d’audience de parents des jeunes condamnés. Les détenus furent convoqués. Je ne me souviens plus de leur nombre précis. La moitié, au moins, d’entre eux avaient un âge apparent de 17 à 19 ans ; aucun ne dépassait 22 ou 23 ans.
Si l’on tient compte du fait qu’ils avaient été jugés près de 4 ans auparavant et qu’il venaient de subir près de 4 ans de prison (cause de vieillissement prématuré), on pouvait en déduire qu’ils avaient tous été condamnés très jeunes et que beaucoup d’entre eux n’avaient pas, alors, atteint l’âge de la majorité pénale.
Je fis la constatation qu’il n’existait au dossier aucune pièce d’état-civil établissant l’âge des délinquants. Les pièces d’interrogatoire leur donnaient 17 ans ou plus, sans la moindre preuve de cette affirmation.
L’affaire se présentait donc ainsi :
- Plus de 20 enfants et jeunes gens avaient été condamnés à une peine de 7 ans de prison à la suite de larcins divers.
- La condamnation avait été prononcée en bloc, par un même jugement, retenant un délit collectif d’“Association de malfaiteurs”.
- Deux (ou trois) de ces condamnés avaient déjà été remis en liberté conditionnelle, après la procédure habituelle. A cette occasion, les différentes consultations normales avaient été faites ; toutes avaient conclu en faveur de la libération.
- Si l’on avait voulu reprendre toute la procédure pour les jeunes détenus qui restaient en prison, cela aurait demandé plusieurs semaines, pour une formalité superflue puisque tous les avis à recueillir avaient déjà été donnés sur cette affaire. La conséquence aurait été de maintenir en prison pendant tout ce temps ces jeunes condamnés qui avaient déjà accompli une peine bien dure.
- Le dossier avait été examiné à fond.
J’ai donc proposé à Monsieur les Gouverneur de la Côte d’Ivoire de signer sans plus tarder leur mise en libération conditionnelle afin que ces enfants et jeunes gens soient remis immédiatement à leurs familles.
Ce faisant, j’ai agi par un sentiment d’humanité élémentaire ; j’ai été également poussé par le point de vue social de l’affaire : il était de l’intérêt général que ces jeunes gens, tous délinquants primaires, soient enlevés le plus rapidement possible à la promiscuité des prisons qu’ils subissaient déjà depuis trop longtemps
J’ajoute qu’aujourd’hui, au souvenir de cette affaire, j’éprouve toujours les mêmes sentiments ».

Question n° 2. Réponse : « Je ne crois pas ignorer la procédure employée pour les libérations conditionnelles ».

Question n° 3. Réponse : « Je ne me souviens pas d’un fait pareil ».

Question n° 4. Réponse : « Je n’ai pas eu à intervenir de “façon pressante” auprès de Monsieur le Gouverneur qui venait de recevoir les familles. Mon rôle s’est borné à lui expliquer à nouveau l’affaire qu’il connaissait déjà, en y ajoutant le résultat de mes derniers examens des dossiers. En conclusion, j’ai proposé la mise en liberté conditionnelle sans plus tarder des condamnés encore détenus ».

Question n° 5. Réponse : « Je n’ai aucun souvenir à ce sujet et ne vois pas ce dont il peut être question ».

- Bulletin individuel de notes (document "très confidentiel" du Ministère des Colonies - Gouvernement Général de l'A.O.F. - Colonie de la Mauritanie), avec : Nom, prénoms, grade, fonctions (chef des bureaux du Personnel et de l'Administration Générale, Saint-Louis), date d'entrée en service (24 janvier 1927) (...), langues étrangères (allemand, arabe, tchadien), distinctions honorifiques (Condamné à mort (Tribunal Militaire de Dakar 7-9-1942), Médaille de la Résistance), durée des services calculés jusqu'au 30 juin 1948 (en France : 7 ans, 3 mois, 14 jours ; à la mer ou aux colonies : 17 ans, 8 mois; 18 jours ; total : 25 ans, 0 mois, 2 jours).

- Lettre recommandée du MINISTRE DE LA FRANCE D'OUTRE-MER à Monsieur Jean LAMBERT, Administrateur 3° échelon de la France d'Outre-Mer, Route de Marseille, LE BEAUSSET (VAR). Paris, le 15 octobre 1954 : « A la suite de la suppression de 53 emplois d'Administrateurs de la France d'Outre-Mer par voie budgétaire, je me suis vu contraint de procéder à des admissions à la retraite en application des dispositions de l'article 6 du décret du 9 août 1953 relatif au régime des retraites du personnel de l'État et des Services publics. Cette mesure a été appliquée aux administrateurs qui ont déjà attient leur ancienne limite d'âge personnelle ou qui l'atteindront prochainement et qui ont droit à pension d'ancienneté. Seul un critère automatique de date est intervenu dans l'établissement de la liste de ces administrateurs. Né le 22 novembre 1898, vous avez été atteint par cette limite d'âge le 22 novembre 1953. En conséquence, j'ai l'honneur de vous faire parvenir ci-joint, pour valoir notification, copie du décret du 4 août 1954 vous admettant à faire valoir vos droits à une pension de retraite pour ancienneté de services ». Pour le Ministre et p.o. Le Directeur du Personnel L. PECHOUX.

- Décision de la Direction du Personnel, 2° bureau - I° Section, 4 février 1955, Paris : Portant attribution d'une indemnité à un Administrateur de la France d'Outre-Mer réintégré. LE MINISTRE DE LA FRANCE D'OUTRE-MER ; VU le décret du 2 mars 1910 portant règlement sur le solde et les allocations accessoires des fonctionnaires coloniaux et les textes qui l'ont modifié et complété ; VU la décision du Conseil d'État en date du 29 juillet 1953 annulant les décrets du 28 mars 1949 et du 21 novembre 1949 portant révocation de M. LAMBERT Jean, Administrateur de 2° classe des Colonies, pour compter du Ier avril 1949 ; VU l'arrêt du Conseil d'État, en date du 26 mars 1947, au terme duquel un Gouverneur des Colonies (M. GIACOBBI) dont l'admission à la retraite est annulée ne peut prétendre, en l'absence de service fait, à un rappel de traitement mais doit recevoir une indemnité en réparation du préjudice subi ; DECIDE : ARTICLE I - « Il est attribué à M. LAMBERT Jean, Administrateur 3° échelon de la France d'Outre-Mer, une indemnité égale au montant des émoluments qu'il aurait perçu s'il était resté en service dans la Métropole, du Ier avril 1949 au 4 août 1954 ». ARTICLE 2 - « De l'indemnité allouée à M. LAMBERT seront déduits : I°/ Les retenues réglementaires pour pension qui auraient été normalement précomptées sur sa solde de grade du Ier avril 1949 au 4 août 1954. 2°/ Les arrérages de pension et les rémunérations publiques et privées dont M. LAMBERT a bénéficié du Ier avril 1949 au 4 août 1954 ». ARTICLE 3 - « Le montant de l'indemnité revenant à M. LAMBERT, liquidée à la somme de (...), selon décomptes joints, sera imputable au chapitre 031-01 du Budget de l'État (Ministère de la France d'Outre-Mer) ». (Fait à Paris le 4 février 1955. Pour le Ministre et par délégation Le Directeur du Cabinet A. GRIMALD).


Ce qui permet de faire un maillage aussi exhaustif que possible de la vie de Jean LAMBERT, reconstituer son parcours et ses activités avec aujourd'hui davantage de précisions

- 9 février 1866 : Naissance à Mouzon (Ardennes) de Charles Henri LAMBERT, père de Jean LAMBERT. Il sera professeur d'Université, ami de Gaston BACHELARD, exercera successivement au Puy-en-Velay (Haute-Loire), à Annecy (Haute-Savoie), puis à la Faculté des lettres de Dijon (Côte d’Or), où il devint Doyen, tout en étant par ailleurs très engagé dans la diffusion de l’espéranto.

- 29 décembre 1871 : Naissance à Maurs (Cantal) de Marie Félicie CARBASSE, mère de Jean LAMBERT.

- 6 avril 1892 : Mariage des parents de Jean LAMBERT au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

- 27 février 1894 : Naissance de Paul Jean Etienne LAMBERT, frère aîné de Jean LAMBERT, à Annecy (Haute-Savoie).

- 13 octobre 1895 : Naissance d'Odette Pauline Thérèse LAMBERT, sœur aînée de Jean LAMBERT, à Annecy (Haute-Savoie). Elle sera plus tard professeur d'histoire et géographie à Nice

- 22 novembre 1898 : Naissance de Jean LAMBERT à Dijon en 1898 : « Acte de naissance # 1198 du 24 Novembre 1898. LAMBERT Jean Maurice Jules, fils de Charles Henri LAMBERT, 33 ans, professeur, demeurant à Dijon, Marié au Puy (Haute-Loire) le 6 Avril 1892 avec Marie Félicie CARBASSE, 26 ans ». Mentions marginales : « Marié le 26 Juin 1926 à Issy-les-Moulineaux (92) avec Anna Jehanne (Jeanne) TRUITARD » et « Décédé à St-Pardoux-la-Croisllle Corrèze - Dijon le 14 septembre 1961 ».

- 1907 : Jean LAMBERT est en classe de 8e au Lycée Carnot à Dijon et obtient un second prix de calcul.

- 1914 et 1915 : Baccalauréat.

- 13 mars 1915 : Paul Jean Etienne LAMBERT, frère aîné de Jean LAMBERT, 21 ans, élève de l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris, caporal au 20e Régiment d'Infanterie, est tué au combat à Fontenoy-sur-Aisne.

- 1915-1916-1917 : Jean LAMBERT est étudiant en médecine [Un document du Secrétariat de l'École de Médecine et de Pharmacie de l'Université de Dijon, daté du 16 février 1918, certifie que LAMBERT Jean, Maurice, Jules, « est actuellement pourvu de six inscriptions en vue d'obtenir le diplôme de Docteur en médecine »].

- Avril 1917 : Mobilisation comme Infirmier de 2e classe, puis Médecin-auxiliaire.

- Affecté sur le Front des Vosges, puis en Macédoine dans le 10e Bataillon Indochinois.

- 1920 : Démobilisé avec le grade de Médecin-auxiliaire de réserve.

- Mars 1920 : Adhère à la section de Dijon du Parti (socialiste) et participe à la lutte pour le rattachement à la IIIème Internationale.

- Arrêté lors de la manifestation contre l'inauguration du monument de Bossuet et condamné par le tribunal de simple police à 5 francs d'amende.

- Ne poursuit pas ses études de médecine et semble s'être inscrit à la Faculté des sciences car il obtient une licence ès-sciences en juillet 1921.

- Octobre 1921 à juillet 1923 : Étudiant à l'Institut Électrotechnique de Grenoble. Fait partie de la Section de Grenoble du Parti communiste. Devient secrétaire-adjoint de la Fédération communiste de l'Isère.

- 1922 : Décès (vraisemblablement à Dijon) de sa mère. Son père se remariera par la suite et continuera de vivre à Dijon.

- Mai 1923 : Condamné par le Tribunal correctionnel d'Annecy à 800 francs d'amende pour un article paru dans le journal local du Parti, "Le Travailleur de l'Isère".

- Juillet 1923 : Obtient le diplôme d'Ingénieur Électricien. Mais, à sa sortie de l'Institut Électrotechnique, le directeur de l'Institut refuse de le placer à cause de ses opinions politiques.

- S'embauche comme manœuvre dans une usine de produits chimiques de Saint-Fons (banlieue de Lyon), devient Secrétaire du syndicat (C.G.T.U.) des produits chimiques de Lyon et milite simultanément à la Section de Saint-Fons du P.C.F.

- Janvier 1924 : Participe au congrès de Lyon du Parti. Il est désigné par le congrès comme membre de la délégation qui devra assister aux obsèques de LÉNINE. (Mais la délégation ne part pas, les obsèques ayant eu lieu sans délai).

- Mars 1924 : Recruté comme Ingénieur électricien aux "Exploitations Électriques" à Langres. Il milite à la Section de Langres du P.C.F.

- Octobre 1924 : Recruté comme Ingénieur chimiste aux usines du "Bi-Métal" à Alfortville. Il devient Secrétaire-adjoint du rayon d'Alfortville et Secrétaire-adjoint de la Fédération des Produits Chimiques (C.G.T.U.).

- Octobre 1925 : Ayant porté la contradiction au nom du Parti à une réunion publique à Alfortville, est renvoyé des usines du "Bi-Métal".

- Recruté comme Ingénieur aux usines de la S.E.V. (Issy-les-Moulineaux) et milite à la cellule du P.C.F. de l'usine.

- Ayant fait grève le 1er mai 1926, est renvoyé de la S.E.V. le 2 mai.

- Recruté comme Ingénieur chimiste au "Comptoir des Alcaloïdes" à Noisy-le-Sec.

- Dans ces années 1920, il est parfois « médecin marron » : il soigne les plus pauvres sans être médecin diplômé. C’est ainsi qu’il rencontre sa future épouse, alors infirmière, au chevet d’un malade.

- 26 Juin 1926 : Mariage avec Anna Jehanne (Jeanne) TRUITARD à Issy-les-Moulineaux (née le 14 octobre 1898 à Bois-Colombes).

- 1926/1927 : Présente le concours de l'École Coloniale où il est reçu major.

- Janvier 1927 : Entre dans l'administration coloniale comme adjoint des Services Civils de l'A.E.F. Il cesse, à cette date, de cotiser au Parti car il n'existait pas de section en A.E.F.

- Février 1927 : Affecté au Congo, aux chantiers du chemin de fer Congo-Océan (C.F.C.O.) [ligne ferroviaire longue de 510 km environ, à l'écartement de 1,067 m, située dans la République du Congo qui relie le port de Pointe-Noire sur l'océan Atlantique à Brazzaville sur le fleuve Congo. Il fut construit sous l'administration coloniale française entre 1921 et 1934 au prix de nombreuses pertes humaines - 17 000 personnes en raison du travail forcé]. Il y est chargé des cultures vivrières et fournit les éléments de la campagne menée par le Parti communiste en 1929 et 1930 contre les abus commis au Congo-Océan.

- Janvier 1929 : En congé de convalescence de six mois.

- Novembre 1929 : Stagiaire à l'École Coloniale.

- 1930 : Nommé Administrateur-Adjoint des Colonies et affecté au Tchad (26 mai 1930) où il part avec son épouse.

- Juin 1930 : Nommé Chef de subdivision de Massakory où, en cinq mois, il « ramène la paix et rétablit l'ordre dans une région mise en coupe réglée depuis des années par les pillards et les brigands de grand chemin qui l'habitaient » (appréciation élogieuse de son supérieur, 15 janvier 1931).

- Juin 1932 : En congé administratif de 6 mois : rentre en France avec son épouse.

- Mars 1933 : Retourne en Afrique, laissant son épouse en France. Nommé Chef de subdivision de Ngouri, petite ville du Tchad, chef-lieu du département du Wayi, dans la région du Lac.

- 7 juillet 1933 : Naissance de Paule LAMBERT en France.

- Août 1933 : Nommé adjoint au Chef de circonscription du Kanem (nord-est du lac Tchad).

- Juin 1934 : Nommé adjoint au chef de circonscription du Mayo-Kebbi (sud-ouest du Tchad, près de la frontière avec le Gabon).

- Décembre 1934 : Nommé Chef de subdivision de Fianga, petite ville du sud-ouest du Tchad, chef-lieu du département du Mont d'Illi (région du Mayo-Kebbi Est).

- Mars 1936 : Obtient un congé administratif de 9 mois.

- Non daté : Un fascicule de mobilisation « classe 1918, profession : Administrateur-adjoint, grade : médecin auxiliaire, domicilié à Franceville, département du Haut Ogooué (Moyen Congo) » indique qu'il est affecté au Bataillon de Réserve du Moyen Congo stationné à Brazzaville.

- Février 1937 : Nommé Chef de subdivision de Franceville, ville du Moyen Congo (aujourd'hui Gabon), chef-lieu de la province du Haut-Ogooué.

- Septembre 1937 : Nommé Chef de subdivision d'Okondja, chef-lieu du département de Sébé-Brikolo dans la province du Haut-Ogooué.

- Février 1938 : Évacué sur l'hôpital de Brazzaville (actuellement capitale de la République du Congo).

- Juillet 1938 : Nommé Chef de subdivision d'Aboudeïa, chef-lieu de la région de Salamat, au sud-est du Tchad.

- Avril 1939 : Nommé Chef de département intérimaire du Salamat.

- Décembre 1939 : Nommé Chef de subdivision d'Aboudeïa.

- 5 février 1940 : Évacué sur Fort-Archambault (ville du sud du Tchad, aujourd'hui Sarh, sur le fleuve Chari) et hospitalisé. C'est peut-être à ce moment-là que les indigènes lui ont sauvé la vie en le transportant jour et nuit.

- 9 mars 1940 : L'autorité de Bangui (territoire de l'Oubangui-Chari, A.E.F.) lui accorde un congé de convalescence (fin avril 1940, 3 mois sauf prolongation) et l'autorise à revenir en France : Une réquisition de passage en 1ère classe lui est délivrée sur le paquebot de la Compagnie des Chargeurs Réunis qui quittera Pointe-Noire le (?) à destination de Bordeaux.

- Vers 1940 : Son père (avec sa seconde épouse ?) et sa sœur s'installent à Nice.

- 10 mai 1940, se trouvant en congé en France, adresse une « demande de mobilisation dans une unité combattante de la Métropole ». Cette demande reçoit une réponse favorable le 31 mai 1940 qui lui parvient à Dijon au moment des évènements de juin 1940. Il se rend à Sète, à la disposition des Autorités Militaires, le 19 juin 1940 pour être incorporé dans une unité combattante. La précipitation des évènements politiques et militaires fait qu'il est trop tard pour qu'il soit incorporé.

- Décembre 1940 : Retourne de nouveau en Afrique, affecté cette fois en Côte d'Ivoire, comme Administrateur-adjoint de 3ème classe des Colonies et Chef de la Subdivision de Gagnoa. Son comportement y est très critiqué par ses supérieurs [il écrira plus tard qu'il à tout fait pour se faire enlever de ce poste, situé à son goût beaucoup trop au milieu de la Colonie, le projet qu'il avait formé dès la capitulation de juin 1940, étant de passer la frontière et de rejoindre la France Libre]. Il reçoit des observations sévères et le Gouverneur de la Côte d'Ivoire le fait muter à Touba, poste moins important, chef-lieu de la région de Bafing, au nord-ouest du pays, mais proche de la frontière avec la Guinée et non loin de celle avec le Libéria.

- 8-10 décembre 1941 : Arrive à Man en camionnette, prétextant une mission d'inspection à la frontière pour repérer des points de passage de fuyards de Touba vers le territoire de la Guinée, il se rend à M'zo, à Danané (où il passe la nuit du 8 au 9), puis à Ghouhouyé, puis en direction de Danipleu. N'étant pas revenu le 10 au soir, son chauffeur et son interprète rejoignent leur poste.

- 12 décembre 1941 : Le chef de subdivision de Danané est informé que M. LAMBERT était passé au Libéria [via la Guinée ?] et qu'il renvoyait les clés du coffre de Touba « ne laissant ainsi aucun doute sur ses intentions [de rejoindre les F.F.L.] ».

- Après un emprisonnement de 15 jours au Libéria, traverse à pied tout le Libéria et d'embarque à Monrovia.

- 19 janvier 1942 : Arrivé à Monrovia, Libéria, reçoit un radio d'un correspondant (SICE) qui lui demande de se présenter au Capitaine de Vilmorin pour être dirigé sur Pointe Noire [Congo].

- Février 1942 : Affecté à la mission des Forces Françaises Libres d'Accra (Côte de l'Or, aujourd'hui Ghana) où il est chargé du bulletin d'information de la station de Radio.

- 26 février 1942 : Lance un appel à Radio Accra. Cite nommément tous les administrateurs qui collaborent avec les boches, notamment en dirigeant l'exportation au profit de l'Allemagne des principales productions agricoles de la Côte d'Ivoire, et demande à tous ses camarades administrateurs de la Côte de venir à leur tour rejoindre les Forces Françaises Libres. Dans un autre appel extrêmement virulent à la radio, stigmatise la « lâcheté allemande », la « férocité des boches, ces brutes, ces scientifiques du crime, ces organisateurs de massacres en série, incapables d'un sentiment d'humanité » auxquels les dirigeants de Vichy se trouvent associés.

- 28 février 1942 : Ordre de mission des Forces Françaises Libres (Lagos, Nigeria) : « à Monsieur Jean LAMBERT, Administrateur des Colonies, rallié à la France Libre », de se rendre en Gold Coast par les voies les plus rapides pour une mission de courte durée. Dès son arrivée à Accra, il se présentera au Chef de la Mission Française Libre de Gold Coast, et se mettra à sa disposition pour lui fournir tous les renseignements utiles »

- Vu au passage à Accra, du 29 février au 4 mars 1942.

- Avril 1942 : Demande à partir avec l'Armée Leclerc. Affectation refusée. Est affecté au Tchad. Nommé (sous le régime des Forces Française Libres) Administrateur de 2ème classe des Colonies, Chef du département du Bas-Chari (chef-lieu : Fort-Lamy), Administrateur-maire de Fort-Lamy, puis Chef du Département du Batha (Tchad). [On rappelle que le Tchad a été le premier territoire africain à se rallier à la France Libre : Le 26 août 1940, à la mairie de Fort-Lamy, le gouverneur Félix Eboué proclame, avec le colonel Marchand, commandant militaire du territoire, le ralliement officiel du Tchad au général de Gaulle, donnant ainsi « le signal de redressement de l'empire tout entier » et une légitimité politique à la France libre, jusqu'alors dépourvue de tout territoire. René Pleven, envoyé du général de Gaulle assistait à cette proclamation. Le 15 octobre Félix Éboué reçoit de Gaulle à Fort-Lamy, qui va le nommer, le 12 novembre, gouverneur général de l'Afrique Équatoriale Française].

- 5 septembre 1942 à Dakar, Sénégal : le Tribunal Militaire de Dakar qui, vu présomption de trahison pour avoir, le 11 décembre 1941, « en temps de guerre, entretenu des intelligences avec une puissance étrangère ou avec ses agents en vue de favoriser les entreprises de cette puissance contre la France, en quittant sans autorisation le territoire français (Guinée française) pour se rallier aux troupes dissidentes de l'ex-général de Gaulle en Libéria », le condamne par contumace « à la peine de mort et ordonne la confiscation au profit de la Nation, de tous ses biens présents et à venir » [Ce jugement sera annulé par arrêt du 8 novembre 1943 de la chambre de révision en A.O.F. (application de l'ordonnance du 6 juillet 1943 portant légitimation des actes accomplis en faveur de la libération de la France)].

- 1942. Son épouse, sans nouvelle de lui, entreprend de le faire rechercher en Afrique (elle ne sait pas qu'il est sous le coup d'une condamnation à mort) et ces démarches ont failli lui coûter la vie.

- Octobre 1942 : A un grave différend avec le Comité de l'Eglise de Fort-Lamy (D'après courrier du 23 octobre accusant réception d'une lettre du 21 octobre).

- Septembre 1943 : De retour en Côte d'Ivoire et affecté au poste d'Administrateur, Chef de cabinet de M. le Gouverneur de Côte d'Ivoire (d'après le J.O.). Félicité par plusieurs anciens amis indigènes de Touba.

- 5 juillet 1944 : Menacé de sanction (« d'être relevé de son poste ») d'après télégramme du Gouverneur LATRILLE qui évoque des « faits qui lui sont reprochés », un « jugement » et une possible « cabale par des éléments douteux de Côte d'Ivoire ».

- Télégramme de « Colonies Alger à Gougal Dakar », du 29 juillet 1944. N° 1549 : « Solution proposée me paraît bonne stop Ce qu'on reproche essentiellement à LAMBERT est raideur excessive dans ses rapports quotidiens avec Européens stop D'autre part je n'entends pas que sa mutation paraisse être un désaveu de la politique suivie par LATRILLE qui est celle voulue par gouvernement. Dans ces conditions je n'ai pas objections au retour de LATRILLE à Abidjan directement stop veuillez bien montrer ce télégramme à LATRILLE.

- 5 mars 1945 : Se trouve encore à Abidjan (d'après courrier élogieux de l'un de ses anciens collaborateurs de Gagnoa).

- 26 mars 1945 : Écrit au Ministre des Colonies pour demander son affectation au Corps expéditionnaire indochinois. Rappelle qu'il a servi en 1918 en Macédoine au 10ème Bataillon Indochinois ; qu'il a le grade de Médecin-auxiliaire de réserve mais qu'il est volontaire pour servir dans n'importe quelle arme avec n'importe quel grade ; qu'il serait heureux de pouvoir participer à la libération de l'Indochine ; qu'étant inscrit en tête de la deuxième liste de la relève en A.O.F., il devrait quitter la Côte d'Ivoire dans quelques semaines ; que son affectation au Corps expéditionnaire d'Indochine ne diminuerait donc pas le nombre des Administrateurs en service en Côte d'Ivoire. Demande transmise avec l'avis très favorable du gouverneur LATRILLE, « preuve supplémentaire de patriotisme fervent et agissant qu'a toujours manifesté l'Administrateur LAMBERT ».

- Avril 1945 : Est toujours Administrateur des Colonies et Chef du Bureau des Affaires Sociales et Politiques à Abidjan. [C'est vers cette époque qu'il rencontre et se lie d'amitié avec Félix HOUPHOUËT (médecin, puis chef de village, puis administrateur, puis planteur de caoutchouc, cacao, café et syndicaliste agricole). HOUPHOUËT se présente aux élections d'octobre 1945 pour devenir député de Côte d'Ivoire au Parlement français. Jean LAMBERT le conseille et l'aide à être élu [sous le nom de HOUPHOUËT-BOIGNY - boigny, signifiant le bélier], malgré des magouilles locales qui voulaient l'en empêcher. HOUPHOUËT-BOIGNY vouera à Jean LAMBERT une amitié et une reconnaissance indéfectibles].

- 25 Avril 1945 : Départ en congé signalé dans une lettre de reconnaissance des élèves-instituteurs de Dabou (ville proche d'Abidjan) qui lui souhaitent « bonne traversée ».

- 17 juillet 1945 : Décret du Gouvernement Provisoire de la République Française (signé S. de GAULLE et P. GIACOBBI) lui attribuant la Médaille de la Résistance Française.

- 7 août et 14 août 1945 : Ordres de Mission du Gouvernement Provisoire de la République Française, Ministère des Colonies : lui ordonne de se rendre depuis la Colonie de Côte d'Ivoire en mission à Dijon (à sa résidence, 1 rue Viollet-le-Duc) comme rapatrié sanitaire (ou en permission de détente ?), seul, par voie aérienne et terrestre. Reprend sa carte du Parti communiste à Dijon.

- 21 mars 1946 : Le Chef du Service Colonial de Bordeaux lui accorde un congé de convalescence de 3 mois, à Paris, 18 avenue des Gobelins, avec effet du 21 novembre 1945 au 20 mars 1946.

- Avril 1946 : Retour en Côte d’Ivoire comme Chef du Bureau des Affaires Politiques. C'est à cette époque qu'il fait libérer 22 détenus à BOUAKE, ce qui donnera lieu (en 1948) à un courrier et à une demande de répondre à 5 questions concernant les conditions dans lesquelles ont été effectuées ces libérations conditionnelles ».

- Juin 1946 : Toujours en Côte d'Ivoire, en compagnie du Gouverneur LATRILLE. Félicité par plusieurs anciens amis indigènes Ivoiriens et Togolais.

- 10 juillet 1946 : En conférence dans le bureau du Gouverneur de la Côte d'Ivoire, avec le Secrétaire Général, le Président de la Coopérative des Planteurs Africains et le Chef de Cabinet. Il s'oppose vigoureusement au Secrétaire Général et au Chef des Affaires Économiques à propos des parts importations. Ces derniers souhaitent attribuer la totalité des parts d'importation à des maisons de commerce, alors que Jean LAMBERT demande à ce que 25 % des importations soient attribués à des coopératives de planteurs locaux. Devant la tournure que prend la discussion et ne se sentant pas soutenu par le Gouveneur, il quitte la réunion. Des récits plus ou moins fantaisistes de cette réunion s'étant immédiatement répandus dans Abidjan et risquant de dépasser le cadre de la Côte d'Ivoire, Jean LAMBERT rédige dès le 11 juillet un compte-rendu détaillé (5 pages)  « des faits exacts alors qu’ils sont encore récents et présents à la mémoire de tous » de la conférence.

- 18 mars 1947 : Passation de service et à transmission de toutes les archives appartenant au Bureau des Affaires Politiques & Sociales à Abidjan « entre M. Jean LAMBERT et M. Charles CLAVERIE, Administrateur des Colonies, Chef du Bureau des Affaires Politiques & Sociales, qui prend à la date de ce jour ses fonctions ».

- 30 mai 1947 : Affecté en Mauritanie. «  Le Haut Commissaire de la République du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française (…) décide : M. LAMBERT Jean, Administrateur de 2° classe en service en Côte d’Ivoire est mis à la disposition du Gouverneur de la Mauritanie ». Signé R. BARTHES.

- 14 juin 1947 (depuis Saint-Louis) : Nommé Chef du Bureau du Personnel et de l’Administration Générale.

- 14 août 1947 : Ordre de se rendre à Dakar en mission. Départ le 16 août 1947.

- 14 février et 8 juin 1948 : Se trouve à Saint-Louis (Sénégal).

- 17 mai 1948 : Courrier [mention SECRET] du Gouverneur Général de l’A.O.F., l'invitant à répondre à un questionnaire en 5 points concernant la libération conditionnelle de 22 prisonniers en avril 1946 en Côte d’Ivoire.

- 19 mai 1948 (de Saint-Louis du Sénégal) : Certificat de déménagement : « Inventaire des bagages [en vue de déplacement définitif] ».

- 24 mai 1948 (depuis Saint-Louis) : Dans un document manuscrit, il répond, point par point, aux 5 questions du document qui lui a été notifié par le Gouverneur de la Mauritanie.

- Retour en France (dans le courant du mois de juin 1948 ?) : C'est à cette époque que se situe la fin de sa carrière. Il sera limogé en 1949 pour des raisons qui n'apparaissant dans aucun document dont nous disposons, mais qui sont très vraisemblablement liées à ses idées politiques et pour avoir souvent pris le parti des Indigènes contre les Européens, qu'il s'agisse d'attribution de parts d'importation aux planteurs africains (plutôt qu'aux maisons de commerce), de libération de prisonniers en Côte d'Ivoire ou de construction d'une église à Fort-Lamy.

- 30 juin 1948 : Totalise à ce moment-là 25 ans, 0 mois et 2 jours de services, dont 7 ans, 3 mois et 14 jours en France, et 17 ans, 8 mois et 18 jours en mer ou aux Colonies.

- 1948-1949 : Retour en France (dans la maison de son père à Dijon ?? - Son père habite à Nice depuis ≈1940). Il se trouve un certain temps sans salaire, ni retraite.

- Mars 1949 : Se trouve (ou est de passage) à Nice.

- 28 mars et 21 novembre 1949 : Décrets portant révocation de M. LAMBERT Jean, Administrateur de 2° classe des Colonies, pour compter du 1er avril 1949 [seront annulés par une décision du Conseil d'État en date du 29 juillet 1953].

- Février 1951 : Première mention de son adresse au Beausset (Var). De 1951 à 1953 (d'après la datation de ses livres), il évolue entre Le Beausset, Toulon et Nice (et Marseille ? et Menton ?).

- 22 novembre 1953 : Atteint par la limite d'âge (55 ans).

- 15 octobre 1954 : Habite toujours route de Marseille, Le Beausset (Var). Reçoit notification du décret du 4 août 1954 l'admettant à faire valoir ses droits à une pension de retraite pour ancienneté de services.

- 4 février 1955 : Vu la décision du Conseil d'État du 29 juillet 1953 annulant les décrets du 28 mars 1949 et du 21 novembre 1949 portant sa révocation, il lui est attribué une indemnité en réparation du préjudice subi, indemnité égale au montant des émoluments qu'il aurait perçu s'il était resté en service dans la Métropole, du 1er avril 1949 au 4 août 1954, soit (…).

- Mai 1956 : Se trouve (ou est de passage) à Paris.

- 1956 : Achète un appartement à La Seyne-sur-Mer [seule municipalité communiste du secteur de Toulon-Ouest] au 3e étage du 14 bis, boulevard Staline.

- 1959 : Part en voyage seul en U.R.S.S., après avoir appris quelques bases de la langue russe.

- 1960 : Décès de son père à Nice (Alpes-Maritimes). (Sa seconde épouse était décédée auparavant).

- 1960 : HOUPHOUËT-BOIGNY devient Président de la Côte d'Ivoire indépendante. Il va essayer de prendre des nouvelles de Jean LAMBERT. Mais ce dernier était mort quand l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France retrouve sa trace. HOUPHOUËT-BOIGNY fait alors rechercher la famille de Jean LAMBERT pour lui exprimer sa reconnaissance.

- 14 septembre 1961 : Décès à Saint-Pardoux-la-Croisille (Corrèze) alors qu’il passait ses vacances dans une pension de famille. Inhumation au cimetière de Saint-Pardoux-la-Croisille, d’abord dans une fosse commune, puis transféré dans une tombe que sa veuve fera édifier.

- 8 juillet 1983 : Décès de sa sœur aînée, Odette Pauline Thérèse LAMBERT, à Cantaron (Alpes-Maritimes).

- 1989 : Décès (à Paris, Hôpital Saint-Antoine) de son épouse Jeanne TRUITARD. Ses cendres sont répandues au Jardin du Souvenir, au Père-Lachaise. L'ambassadeur de la Côte d'Ivoire assiste aux funérailles sur la demande du Président Houphouët-Boigny, qui envoie une énorme couronne de fleurs. C'est seulement par la suite que sa fille fera apposer une plaque sur la tombe de son père à Saint-Pardoux-la-Croisille (Corrèze) pour les réunir dans le souvenir, mais elle n'a pas vraiment été inhumée dans la même tombe.

R7. (5 octobre 2014, de Lynn, Massachusets)

Cher Jean-Claude,

Veuillez m'excuser d'avoir tant tardé à vous répondre, l'été est passé, je ne sais pas où et je voulais consulter encore des documents avant de vosu écrire.

Merci encore de m'avoir evoyé la chronologie de la vie de mon père. Les choses se rectifient dans mon esprit avec les dates qui se précisent. Alors que je croyais avoir vécu plusieurs mois à Dijon entre mon père et ma mère, je réalise qu'il s'agissait seulement d'un mois, car mon père a été rapatrié en mai 1940, en congé de maladie, et nous a quittés en juin 1940. Il avait été évacué à l'hôpital de Fort-Archambault le 5 février 1940. C'est peut-être à ce moment-là que les indigènes lui ont sauvé la vie en le transportant jour et nuit.

J'essaie de répondre à vos questions. Le décès de Larie Félicie Carbasse Lambert, la mère de mon père, a vraisemblablement eu lieu à Dijon, où ils demeuraient, dans la maison que mon grand-père avait fait construire; mais je n'ai pas de document précis.

L'hospitalisation de mon père à Montpellier n'a eu lieu ni en février 1938, ni en 1940. Elle serait postérieure à son retour en France, mais je n'ai aucune date précise.

Ma mère est décédée à Paris en 1989, à l'hôpital Saint-Antoine, et ses cendres ont été répandues au Jardin du Souvenir, au Père-Lachaise. L'ambassadeur de la Côte d'Ivoire a assisté aux funérailles sur la demande du Président Houphouët-Boigny, qui a envoyé une énorme couronne de fleurs. C'est seulement par la suite que j'ai fait poser une plaque sur la tombe de mon père pour les réunir dans le souvenir, mais elle n'a pas vraiment été inhumée dans la même tombe.

Il manque à coup sûr des documents sur ce qui s'est passé dans la période de 1947. En définitive, il ne semble pas que mon père ait été limogé en 1947, mais en 1949. Il a été affecté en Mauritanie entre ces deux dates. Vous trouverez ci-joint des documents qui le prouvent. Je pense que les lettres concernant la libération des jeunes gens vous intéresseront. Aurait-ce été le prétexte de leur renvoi ? Il avait beaucoup de détracteurs car il défendait les faibles contre les puissants. Ainsi, il s'élevait contre les abus des sociétés commerciales qui lésaient les planteurs africains.

Un certificat de déménagement (copie ci-jointe) avec un inventaire des bagages pour un déplacement définitif est daté du 19 mai 1948. Cela aurait donc marqué la fin de la carrière de mon père.

Les raisons n'en apparaissent pas. Malheureusement, je n'ai pas emporté tous les documents que maman avaient gardés à La Seyne. Lorsque j'ai dû vider l'appartement, très vite avant mon départ pour les Etats-Unis, je n'avais plus de contact avec votre famille, et maman n'était plus en état de participer.

Voilà, cher Jean-Claude, le résultat de mes recherches. Je me perds dans tout cela. Quant à l'histoire de l'église, je n'en avais jamais entendu parler et elle me paraît bizarre. Les dates ne semblent pas non plus correspondre avec le limogeage. Il n'est jamais rentré en France entre 2 gendarmes !

(...) sachez bien que je suis infiniment heureuse d'avoir l'occasion de me pencher avec vous sur la vie de mon père et de savoir combien il a été estimé et aimé.

Paule

Q8. (13 octobre 2014)

Bonjour Paule,

J’ai bien reçu vos deux derniers envois de documents relatifs à la carrière de votre père. Je vous en remercie beaucoup.

Bien des choses se sont en effet précisées peu à peu - par rapport à ce que nous savions il y a un an à peine.

Il est probable que plusieurs points obscurs vont subsister, soit parce que certains documents ont disparu, soit parce que la mémoire des souvenirs (que mon père avait recueillis et qu’il m’avait transmis, il y a maintenant plusieurs décennies !) a peut-être involontairement transformé les faits d’origine. C’est probablement le cas de cette église et de son renvoi “entre deux gendarmes” dont vous n’avez jamais entendu parler. Peut-être que le jour où votre père a conté cette histoire à mon père, peut-il lui a-t-il dit tant de choses ce jour-là que mon père à mélangé plusieurs souvenirs différents (le lieu : Fort-Lamy ? [Un document fait bien état d’un “grave différent avec le comité de l’église de Fort-Lamy”] et aussi car de Gaulle avait dit, je crois, “Monsieur le Maire” ; la date ? 1942 ou 1944 ou ultérieurement ? : le renvoi entre deux gendarmes ?? Peut-être qu’il ne s’agissait pas d’un renvoi en France après la question de l’église mais cela se rapportait-il à une autre sanction (?) à une tout autre date ? Il faut certainement être prudent avant de tirer des conclusions et cela va certainement amener à rectifier la fiche biographique de votre père, rédigée l’année dernière (à partir des documents et souvenirs que nous avions à l’époque) en vue du “Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social”.

Je vais examiner avec soin vos derniers documents et essayer de les intégrer à la chronologie que j’avais essayé d’établir et tenter de l’affiner encore un peu. Toutefois, je ne vais pas avoir le temps d’examiner toutes ces pièces à court terme car je suis actuellement très pris par deux ou trois gros dossiers et conférences à préparer. Je ne pourrai sans doute m’y mettre que début novembre.

Je vous tiendrai au courant quand j’aurais pu vraiment m’y pencher.

Merci encore. Avec toutes mes amitiés.

Jean-Claude

R8. (18 octobre 2014)

Bonjour Jean-Claude,
 
Je viens de trouver votre message et vous en remercie. Je vous souhaite bon courage pour tout ce que vous avez à faire. Ici l'automne est flamboyant et la température est si douce que je vais de ce pas sur la plage pour tenter une dernière (?) baignade dans l'océan.
 
Bien amicalement,

Paule

Q9.

Chère Paule,

Deux mois et demi ont passé depuis vos derniers envois de documents. J'ai été encore plus occupé que prévu et c'est seulement mi-décembre que j'ai pu me repencher sur la chronologie de la vie de votre père.

J'ai examiné soigneusement tous les documents que vous m'avez adressés et j'ai été en effet extrêmement intéressé par les courriers et questionnaires concernant la libération des jeunes prisonniers de Bonaké (Côte d'Ivoire), ainsi que par la transcription détaillée des échanges relatifs à l'attribution des parts d'importation aux coopératives de planteurs locaux. Cette dernière affaire est particulièrement significative de la conduite de votre père au cours de ses années d'Administrateur des Colonies où il a chaque fois que possible défendu les intérêts des Indigènes contre les abus des Européens ou des maisons de commerce. Les derniers documents éclairent aussi parfaitement la période 1946-1948 avec son affectation en Mauritanie qui n'était pas apparue clairement jusqu'ici. Mais cela explique pourquoi certains documents (ainsi que plusieurs ouvrages annotés par votre père) portaient l'adresse de Saint-Louis. Car à l'époque, c'était Saint-Louis du Sénégal - capitale de l'AOF et du Sénégal - qui était la capitale administrative de la Mauritanie.

Vos derniers documents ont donc permis de compléter et d'affiner la chronologie que j'avais précédemment établie. Vous trouverez ci-joint le nouveau document, qui inclut (en rouge) les dernières modifications ou compléments. J'ai tenu à y faire figurer in extenso les textes concernant la libération des jeunes prisonniers et  la réunion sur l'attribution des parts d'exportations. Compte tenu de ces nouvelles informations, il m'est également apparu nécessaire de rectifier la biographie de votre père qui avait été publiée sur mon site internet dans la rubrique "Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois" (projet de texte également ci-joint). Je vais également demander à mon ami Jacques Girault, qui en est le correspondant local, à ce que la biographie soit également rectifiée sur le site national du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier. Je n'ai pas conservé l'histoire de la mosquée de Fort-Lamy pour laquelle nous n'avons pas d'élément historique valide qui serait venu étayer le souvenir de mon père : je n'ai fait que parler de "grave différend avec le comité de l'église de Fort-Lamy" (qui se serait sans doute situé en 1942 et non en 1944 en Côte d'Ivoire comme précédemment supposé).

Car il apparaît de plus en plus probable que le "limogeage" de votre père, acté en 1949, soit dû, non pas à un coup d'éclat ponctuel, mais à la somme d'un ensemble d'évènements ou d'actions qui résultaient des idées qu'il avait défendues depuis toujours et qui, en Afrique, ont consisté en son soutien affirmé aux populations locales, aux faibles, aux opprimés, et sa lutte contre les abus des Européens.

Naturellement, si vous observez la moindre erreur ou anomalie dans cette dernière version des textes, ou si certaines formulations ne vous conviennent pas, n'hésitez pas à m'en faire part. J'effectuerai alors les corrections que vous souhaitez.

Nous voici déjà à la fin de cette année 2014. Je suis heureux qu'en un peu plus d'un an nous ayons pu progresser de façon très significative dans le décryptage de la vie riche et complexe de votre père, bien que certains aspects risquent de ne jamais être élucidés totalement.

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2015 et espère pouvoir continuer à échanger avec vous, qu'il s'agisse de votre famille ou de tout autre sujet.

Avec mes amitiés, ainsi que ce celles de toute ma famille.

Jean-Claude


Voir par ailleurs la biographie de Charles Lambert, père de Jean Lambert




28 mai 2013 - 30 octobre 2015 : Docteur Paul Raybaud

Q1. [Article sur Paul Raybaud dans Le Seynois]

Bonjour Jean-Claude,
 
Je suis ravie que l'article vous ait plu. Merci beaucoup en tous cas pour votre aide.

Bonne idée oui pour parler de Louis Burgard. J'en parlerai à la prochaine conférence de rédaction, mais déjà on peut dire qu'on le fera sans doute pour le prochain magazine, qui va couvrir les deux mois d'été juillet/août. Ce serait bien en effet que vous soyez là. On organisera tout cela. Pour le moment nous sommes en bouclage du numéro de juin.
 
A ce propos, j'ai un petit service à vous demander. Pour les pages mémoire, je fais le portrait du Dr Raybaud, 92 ans, un résistant qui avait pris le maquis et qui a, en son temps dirigé le centre médico social. En fait, j'ai un souci car je n'ai aucune photo de lui, concernant son passé de résistant. Il n'en a pas et je suis très embêtée pour illustrer mon papier. Est-ce que par hasard vous auriez des photos de cette période ? ou bien est-ce que vous connaissez quelqu'un à qui je pourrais m'adresser pour cela ?
 
Si vous avez la moindre idée, faites-le moi savoir.

Un grand merci,

CC

R1.

Bonjour Chantal,

Suite à votre message, j’ai fini par retrouver des photos où apparaît le Dr Paul Raybaud, mais aucune n’est de très bonne qualité. En voici déjà une, extraite d’une plaquette de l’exposition « La Résistance à La Seyne-sur-Mer et dans le Var ». Bien que le document ne soit pas daté, je crois que cette exposition doit être celle du 19 mars 2010.

En fait, il y a eu, ces dernières années (16-17 mai 2009, 19 mars 2010, 26-27 mars 2011), plusieurs journées sur la Résistance, organisées notamment par les associations Les Relais de la Mémoire (...) et le comité local des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), à la salle Apollinaire, avec conférences, vidéos et expositions. Le Dr Raybaud y a été généralement présent, et a dû apparaître dans divers documents photographiques et vidéos créés par RA. Sans doute, si vous le contactez, pourra-t-il vous fournir des photos de Paul Raybaud. Je sais aussi qu’il a créé un DVD “Résistance à La Seyne” en 2007.

J’ai retrouvé aussi une photo du Dr Raybaud (ci-jointe) sur le site internet : http://anacr.laseyne.ouvaton.org/pages/signes.php

Peut-être, l’association Histoire et Patrimoine (...) a-t-elle aussi des documents photographiques dans ses archives.

Il y a enfin peut-être la piste de MDM (...). Sans doute a-t-elle aussi des photos du Dr Raybaud.

Je vais essayer de scanner d’autres documents ou apparaît le Dr Raybaud et de les retoucher car certains sont des coupures de journaux qui ne sont pas excellentes. Je vous les fait suivre dès que possible.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude Autran


Plaquette de l’exposition « La Résistance à La Seyne-sur-Mer et dans le Var », 19 mars 2010

Site internet : http://anacr.laseyne.ouvaton.org/pages/signes.php

R1b.

Bonjour Chantal,

Je ne sais pas s’il n’est pas trop tard pour votre article sur Paul Raybaud, mais je vous fais parvenir ci-joint les deux dernières photos que j’ai retrouvées dans mes archives où se trouve Paul Raybaud.

- Dans celle du 31-1-1973, Paul Raybaud est le 3e à partir de la gauche, assis, en train d’écrire. Le dernier à droite est mon père. L’avant-dernier, Alex Peiré. Je ne sais pas si la photo est de La Marseillaise ou de République.

- Dans celle du 18-12-1977 (Autre Assemblée générale des Anciens Combattants de la Résistance), Pau Raybaud est également 3e à partir de la gauche. L’article est extrait de Var-Matin-République.

Si les photos sont de trop médiocre qualité, ou si elles arrivent trop tard, ce sera du moins pour vos archives.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

PS. Voir également le document vidéo et l'allocution de Paul Raybaud lors de la comémoration à Sainte Croix du Verdon (août 2011) sur le site du Musée Virtuel de la Résistance.


31 janvier 1973

Var-Matin - République, 18 décembre 1977

Q2.

Merci beaucoup Jean-Claude,

En fait, elles ne sont pas vraiment exploitables, c'est ça qui est dommage. A l'impression ça va pas le faire.

Mais impossible de mettre la main sur un portrait de lui. Mais en effet, je les garde volontiers pour nos archives (...).

Amitiés,

CC

R2.

Re bonjour Chantal,

Dommage que ces  photos ne soient pas exploitables. Mais je m’en doutais un peu.

Mais avez-vous bien reçu celles que je vous avais envoyées vendredi ? Elles me semblaient meilleures, mais peut-être pas suffisamment pour vous. Je vous les renvoie à tout hasard au cas où vous ne les auriez pas eues.

Amitiés.

Jean-Claude

Q3.

Merci Jean-Claude.

Je les avais bien reçues oui. Mais l'une est déjà petite et une fois agrandie pour le journal, elle sera pixellisée et l'autre est floue et l'agrandissement n'arrangera rien.

Un grand merci encore pour tout le mal que vous vous donnez.

Amitiés,

CC

Q4. (Facebook, 29 octobre 2015)

Décès, mardi 27 octobre, du docteur Paul Raybaud à l'âge de 94 ans. Il fut l'un des meilleurs médecins et cliniciens que La Seyne ait jamais eu. Il fut médecin-chef du Centre médico-social municipal, depuis sa création par la municipalité Toussaint Merle en 1952 et pendant plus de 30 ans. Né en 1921 à Saint-Zacharie (Var), il fut aussi un grand résistant de 1941 à 1944 et présida la section départementale des Anciens Combattants de la Résistance jusqu'en 2007. Voir la fichie biographique de Paul Raybaud rédigée par Jacques Girault : http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/R/raybaud_paul.html

Jean-Claude Autran

Var-Matin, 29 octobre 2015


Serge Malcor : Durant une bonne vingtaine d'années, nous avons écumé les différentes stations de ski des Alpes avec le Ski Ski-Club La Seyne. Des personnes comme lui, ça ne devrait jamais mourir !

Béatrice Tisserand : Quelle douleur d'apprendre le décès de ce grand Monsieur.

Jean-Claude Autran : Il avait été aussi le médecin accompagnateur de l'expédition du club d'astronomie seynois "Antarès" dans le désert de Mauritanie, pour observer l'éclipse totale de soleil du 30 juin 1973. Et, au retour, il avait eu cette phrase - bien dans son style : « Jamais vu un pays comme ça ! On buvait chacun 4 litres d'eau par jour, et on pissait pas !... ».

Henri Ribot : Un personnage hors du commun !

Michèle Lotto : LA figure médicale du centre médico-social des années 60 et suivantes

Jean-Claude Autran : Il était venu en septembre 2006, avec Josette Vincent et Maurice Oustrières, expliquer ce qu'avait été la Résistance à la classe de terminale de mon fils Jean-Robert.



Et voici l'article que Var-Matin lui a consacré le 30 octobre 2015 :




25 mars 2013 [posté sur Facebook] : Paul Pratali a 100 ans aujourd'hui

C1.

En ce 25 mars 2013, nous avons une pensée pour notre concitoyen Paul PRATALI qui fête aujourd’hui ses 100 ans !

Paul PRATALI fut :
- Mécanicien automobile à La Seyne
- Joueur et champion de moto-ball à La Seyne
- Résistant, militant communiste de la première heure, « cogneur » à l’occasion…
- Conseiller municipal de la « Liste d’union républicaine et antifasciste » conduite par le Docteur Jean SAUVET, maire de La Seyne de 1945 à 1947
- Conseiller municipal avec le maire Toussaint MERLE de 1947 à 1950, premier adjoint de Toussaint MERLE de 1950 à 1953, conseiller municipal sur les listes de Toussaint MERLE de 1953 à 1965
- Beau-père du docteur Jean-Charles BROUDEUR
(informations communiquées par Francisque LUMINET)

Jean-Claude Autran

Quelques photos de Paul PRATALI

 Portrait de Paul PRATALI, à la fin des années 40
Paul PRATALI, premier adjoint (2e à partir de la droite) et Toussaint MERLE, maire de La Seyne (3e à partir de la droite) au stade de la Canourgue (début des années 1950)
L'équipe de moto-ball de La Seyne en 1937
De gauche à droite, sur les motos, Paul PRATALI (24 ans), Loulou MEUNIER (19 ans), PASTORINO, SIMONELLI, NOMADE, GORI
Debout, les dirigeants : André SVILIONIO(?), CONSANI, Louis MEUNIER (père), RAYNOUARD, IMBERT, DUTTO, PASCAL
L'équipe de moto-ball de La Seyne en 1953, devant le local du moto-ball (édifié en 1952 au stade de la Canourgue)
De gauche à droite,
Loulou MEUNIER (35 ans), CHAMPION, DELMAS, Paul PRATALI (39 ans), Aimé DELUY, Charly HERMAN
Une photo de Paul PRATALI (à droite) avec mon père, Marius AUTRAN, le jour du 96e anniversaire de ce dernier (2 décembre 2006). Ils totalisaient alors, à tous les deux, 190 ans…





23-28 février 2013 : Jean Marquet (écrivain) et Bernard Pierre Lacroix (ancien maire de La Seyne)

Q1.

Cher Monsieur,

Je n'ai que votre site, pouvez-vous me communiquer votre adresse postale. Je cherche des informations concernant l'écrivain Jean Marquet.

Je suis un descendant de Bernard Lacroix, Maire de La Seyne 1866-1870, décédé à La Seyne en 1903. J'ai des archives sur la famille

Cordialement

JRL

R1.

Cher Monsieur,

Je n’avais pas jusqu’ici de connaissance bien précise sur Jean Marquet, écrivain né à La Seyne-sur-Mer, mais, en tapant son nom sur google, j‘ai vu qu’une biographie était accessible sur internet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Marquet

Vous y trouverez de nombreuses informations sur lui :

Jean Marquet est un écrivain français né le 4 août 1883 à La Seyne-sur-Mer et décédé le 31 mai 1954 à Nice. Il a travaillé et habité pendant de nombreuses années en Indochine française, a appris les dialectes locaux à son arrivée, et s'est réellement intégré par imprégnation ce qui lui a permis de produire une œuvre riche sur la vie et les mœurs locales. La grande particularité de son œuvre est que le romancier ne se met pas à la place de l'européen étranger mais à celle du paysan indochinois. "Jean Marquet, qui a pénétré l'âme des paysans anamites, qui s'est lui-même fait nhaqué. Jean Marquet a également rédigé des œuvres de mœurs provençales.
Jean Marquet est un écrivain important dans la littérature française coloniale de son époque récompensé à plusieurs reprises pour ses œuvres. Sa précision, son objectivité et son attachement à l'Indochine où il a vécu de nombreuses années, en font une référence d'un grand intérêt historique et sociologique. Grâce à la curiosité, aux connaissances et à la grande précision de Jean Marquet ses romans sont une immersion totale qui livre d'une façon touchante une réalité sans parti pris. Ces mêmes qualités se retrouvent dans ses œuvres pédagogiques ou historiques.
Jean Marquet fait partie des auteurs qui "témoignent d'une conscience réelle de la situation coloniale". etc.

Suivent de nombreux détails sur sa vie, sa bibliographie complète, sa photo, etc.

D’autres sites internet nous renseignent aussi sur Jean Marquet :

http://www.lettresdumekong.fr/a_marquet__jean_1184.htm
http://webmii.fr/Result.aspx/Jean/Marquet
etc.

Je vous adresse également ci-joint une copie de l’acte de naissance de Jean Marquet en 1883 à La Seyne, de son acte de mariage en 1910 à La Seyne également, et de la fiche Mémoire des Hommes de son fils, le lieutenant Georges Marquet, tué au combat en juin 1940. Cette fiche indique toutefois une naissance de Georges Marquet le 13-4-1913 à La Seyne, mais je n’ai pourtant pas trouvé de naissance Marquet dans les tables de l’état-civil de 1913 à La Seyne.

J’ai trouvé aussi que notre ancien historien local, Louis Baudoin, avait écrit une plaquette de 6 pages : « Deux belles figures seynoises de héros : l’écrivain Jean Marquet (1883-1954) et le lieutenant Georges Marquet (1913-1940) », qui doit se trouver dans la bibliothèque de l’association Les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

Dîtes-moi, je vous prie, si vous souhaitez d’autres précisions, et de quelle nature, sur Jean Marquet.

Comme je découvre que vous êtes un descendant de Bernard Lacroix, je serais de mon côté intéressé d’avoir des informations sur lui car, hormis le fait qu’il ait été capitaine au long cours, et maire de La Seyne de 1866 à 1869, il semble que les historiens locaux ne sachent pas grand chose sur lui, d’autant qu’il règne une confusion entre deux personnalités ayant apparemment porté le nom de Lacroix, Bernard et Pierre, et qu’il existe à La Seyne une rue Pierre Lacroix, dont on connaît mal l’origine du nom – à moins qu’il ne s’agisse que d’un seul et même personnage à la suite d’une erreur de transcription de prénom, ou d'un second prénom devenu prénom d'usage.

Je serais heureux que vous puissiez m’éclairer, notamment sur l’état-civil de votre ancêtre Bernard Lacroix.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie beaucoup pour vos informations concernant l'écrivain seynois JEAN MARQUET. Il est clair que je vais prolonger graçe à vous mes investigations.

Au sujet de Pierre LACROIX : Bernard Pierre LACROIX, Capitaine au long-cours, ancien maire de La Seyne, 1866 à 1870, décédé à l'àge de 86 ans. Je crois pouvoir avancer qu'il était l'ainé de deux garçons et deux filles. Nous sommes issus par ma mère du cadet, capitaine au long cours. Il est enterré au fond du cimetière de la Seyne dans un beau tombeau surmonté d'un ange en pierre de 3 mètres, probablement n° 304, anciennes références.

Il s'est occupé, entre autre, d'agrandir le cimetière. La Seyne. La Seyne sortait d'une épidémie de choléra. Il l'a érigé, alors partie d'Ollioules, en canton. A sa mort, sans descendants, il légua ses biens aux veuves et aux orphelins des inscrits maritimes. Son nom figure sur le tableau des bienfaiteurs du Bureau de Bienfaisance de La Seyne.

L'origine est plus intéressante, puisque le premier LACROIX est un enfant trouvé - origine du nom patronymique - abandonné le 3 mai 1790 à l'Hospice de Draguignan, remis ensuite, le même jour, à un couple de tailleur de pierre de La Seyne. Il eut, par la suite, un coonduite brillante dans la marine à la conquête de l'Algérie en 1830. J'ai beaucoup de documents sur ses états de service.

Cordialement

JRL

R2.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message et vos information sur votre ancêtre Bernard Pierre LACROIX pour lequel nous n’avions que des informations très incomplètes, d’autant qu’il y avait souvent confusion entre le nom figurant dans la liste officielle des maires de La Seyne (Bernard LACROIX) et le nom de la rue (Pierre LACROIX).

J’ai effectué quelques recherches dans l’état-civil de La Seyne et dans quelques recensements, en ligne sur internet. Je vous adresse (bien que ces documents vous soient sans doute connus) les copies de ce que j’ai retrouvé (acte de naissance, acte de décès et fragment du recensement de 1836)

J’ai également re-rédigé comme suit le paragraphe concernant Bernard Pierre LACROIX dans le lexique des rues de La Seyne, qui explique l’origine du nom de la rue Pierre LACROIX :

Bernard Pierre Lacroix : Capitaine au long cours et maire de La Seyne (La Seyne, 1818 - La Seyne, 1903). Fils de Pierre Lacroix, natif de Draguignan, capitaine marin (lieutenant de frégate en 1836) qui s'illustra dans la Marine notamment lors de la conquête de l'Algérie en 1830. Comme son père, Bernard Pierre Lacroix devient officier de marine et capitaine au long cours. Maire de La Seyne de 1866 à 1869 (et généralement appelé Pierre Lacroix), il s'attache à relever la ville qui sort de la terrible épidémie de choléra de 1865 et la fait s’avancer dans la voie du progrès et de la prospérité liée à l’évolution générale de l’époque du second Empire. Entre divers travaux, M. Lacroix veilla particulièrement à améliorer le réseau de la distribution d’eau : de nombreuses conduites furent établies en sus de celles existantes et de nouvelles fontaines furent construites. Une pompe à vapeur puisant l’eau de la source de Saint-Jean, proche l’hôpital actuel, fut également mise en service en 1866. D’autre part, de nouveaux terrains furent conquis sur la mer, au quartier des Esplageolles, sur lesquels on édifia la caserne des Douanes avec une nouvelle place publique baptisée aujourd’hui du nom de Ledru-Rollin. C'est également à cette époque que fut agrandi le cimetière et que fut édifié l'obélisque qui évoque le souvenir de l'épidémie de choléra de 1865 (initialement construit place Martel Esprit, il sera déplacé dans l'allée centrale du cimetière vers 1895). Et, coïncidence curieuse, le second monument de la même allée du cimetière, la colonne cannelée surmontée d'une croix (qui deviendra 30 ans plus tard la "colonne Carnot"), que l'on appelait à l'origine simplement "la croix", fut également érigée sous la direction de Pierre Lacroix. Mort en 1903 au quartier du Manteau, sans descendants, il légua ses biens aux veuves et aux orphelins des inscrits maritimes. Son nom figure sur le tableau des bienfaiteurs du Bureau de Bienfaisance.

(Voir à : http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_l.html)

Si vous y trouvez des erreurs ou des oublis importants, merci de me le signaler pour que j’y apporte les rectifications nécessaires.

Dernier point, au sujet de Jean MARQUET, j’ai trouvé que son nom apparaissait dans la liste des membres actifs de l’Union Sportive Seynoise en 1902 :

Marquet Jean - 4 août 1883 - 1 rue Frangipani

Liste que vous pouvez retrouver dans mon site internet dans la section qui traite de l’histoire du sport à La Seyne :

http://jcautran.free.fr/forum/histoire_du_sport.html#13

Le nom de Jean MARQUET est également mentionné dans un chapitre d’ouvrage en cours de publication qui traite de l’Union Sportive Seynoise :

« Jean Marquet, fils d'un capitaine d'armes, aura plus tard une carrière d'administrateur des Douanes et d'écrivain en Indochine ».

A noter que cette Union Sportive Seynoise, au début du XXe siècle, fut dirigée par un autre MARQUET (Victor MARQUET), qui a été initiateur et longtemps entraineur du rugby à La Seyne. Mais je ne pense pas qu’il ait de lien entre ces deux MARQUET puisque Victor MARQUET était né en 1875 en Seine-et-Marne.

Cordialement,

Jean-Claude Autran




18 février 2013 - 13 octobre 2015 - 9 novembre 2020 : Amable Lagane et ses descendants, villa La Coquette (à Saint-Jean-du-Var) et château du Rouët (au Muy) - Lucien Savatier, gendre d'Amable Lagane et la frégate La Belle Poule

Q1. (à JPG)

Cher ami,

(...) J’ai pensé à vous ces derniers jours à la suite du repas annuel de la Société des Sciences Naturelles et d’Archéologie de Toulon et du Var qui s’est tenu samedi 11 février au restaurant de la villa La Coquette à Saint-Jean du Var.

Vous n’ignorez pas que cette villa et son domaine furent la propriété de notre éminent directeur des Forges et Chantiers, Amable Lagane, et qu’il existe tout à côté un « boulevard Lagane ».

Amable Lagane y est décédé le 9 janvier 1910 : acte de décès ci-après.

[J'ai trouvé aussi dans l'Annuaire de Toulon de 1937, page 1028, la mention du boulevard Lagane "de la route de La Garde à la rivière", avec : "villa Coquette", propriétaire : "Veuve Lagane"].

Comme pratiquement personne, à la SSNATV, ne connaissait Amable Lagane et savait qu’il s’était retiré dans cette propriété La Coquette pendant les dernières années de sa vie (et qu’il y est mort le 9 janvier 1910), le président RDL m’a demandé de faire (en fait d’improviser) à la fin du repas un petit rappel historique sur Amable Lagane et sur les Chantiers pendant la période où il les a dirigés. Ce que j’ai fait en quelques minutes.

Mais depuis la semaine dernière, je me suis un peu replongé dans la vie d’Amable Lagane [Jean Antoine Amable Lagane, né à Gourdon (Lot) le 22 janvier 1838] et dans l’histoire de cette villa La Coquette, qui est restée assez longtemps la propriété de la famille Lagane. J’ai d’ailleurs retrouvé dans les archives de mon père une carte de visite datant des années 1970 ou 1980 « M. et Mme Savatier-Lagane » avec deux adresses : « Le Rouet près Le Muy (Var) » et « Villa Coquette, St Jean du Var (Toulon) ».

Amable Lagane avait en effet une fille unique, Jeanne, qui avait épousé en 1898 à La Seyne, Lucien Savatier (1863-1938), ingénieur.

Amable Lagane, âgé
(Membre du C.A. de Forges et Chantiers)
Jeanne Lagane, sa fille,
épouse Lucien Savatier
Lucien Savatier,
ingénieur aux F.C.M.

Le nom de Savatier s’est transmis depuis plusieurs générations, au Muy, où les descendants exploitent aujourd’hui encore un vaste et fameux domaine vinicole “Château du Rouët”, avec notamment sa cuvée “La Belle Poule”.

Dans plusieurs documents publicitaires de ce domaine vinicole, consultables sur internet, une phrase revient, qui a retenu mon attention :

« La Cuvée Belle Poule évoque le navire illustre qui lia son nom à celui de Napoléon Bonaparte. Ce bateau rapatria en 1840 les cendres de l’Empereur de l’île Sainte-Hélène. En 1888, Lucien Savatier, qui développa considérablement le vignoble du Château du Rouët, était également directeur des Forges et Chantiers de La Seyne sur Mer dans le Var. Quand la “Belle Poule” lui fut confiée pour être désarmée, il eut le souci d’en préserver deux portes ayant un caractère historique : celles de la cabine où se trouvaient les cendres de l’Empereur. Ces portes ornent toujours la chapelle du Château du Rouët… »

J’en arrive à ma question. Dans vos recherches sur l’histoire de la construction navale, avez-vous eu connaissance de l’action et des fonctions de ce gendre d’Amable Lagane ? Notamment sur le désarmement de la Belle Poule ? Et ce Lucien Savatier a-t-il vraiment été directeur des Chantiers ? (ou seulement directeur-adjoint ? Ou directeur intérimaire ? Ou alors aurait-il été directeur d’un autre site que celui de La Seyne ?? (Je n’e l’ai jamais vu figurer parmi la liste des directeurs, mais ma liste est peut-être incomplète. Car il me semble que c’est vers 1900 que Amable Lagane a cessé ses fonctions de directeur. Ensuite, je trouve un Fournier, puis Louis Rimbaud (à partir de 1903 ?). Y aurait-il eu aussi ce Lucien Savatier pendant une courte période ??).

Comme vous en savez infiniment plus que moi sur cette période de l’histoire des Chantiers, je vous serait reconnaissant si vous pouviez trouver un instant pour m’éclairer à ce sujet. Je vous en remercie à l’avance.

Bien amicalement,

Jean-Claude Autran

R1.

Cher Ami

Merci pour votre attention (...) de votre communication impromptue.

Je pense avoir résumé mes notes sur A. Lagane dans le livre d'évocations et d'y avoir mentionné la fonction de son beau-fils qui n'a pas été Directeur puisque la succession a été assurée par Léonce Rimbaud alias Louis.

Si ce pouvait être l'occasion de nous rencontrer nous pourrions rechercher ensemble d'éventuels compléments car mon Oncle Rouvier, adjoint de A. Lagane, m'a laissé quelques documents.

Amitié.

JPG

Q2.

Cher ami,

Merci pour votre réponse.

Effectivement, j'avais dû parcourir un peu trop vite ce passage de votre ouvrage. Vous expliquez bien, page 102, que : « Lagane donna la responsabilité à son gendre Savatier, de créer, en 1890, un atelier spécialisé pour l'application et l'extension à la ville de cette énergie nouvelle [l'énergie électrique] à l'éclairage électrique et au transport public par tramway ».

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q3. (à JD) (11 avril 2013)

Cher ami,

(...) Je profite de ce message pour vous poser une question qui concerne le quartier Saint-Jean-du-Var que vous connaissez parfaitement bien. Il s’agit de la villa dite “La Coquette”, 124 avenue Joseph Gasquet. J’ai eu en effet l’occasion de déjeuner récemment au restaurant qui a été ouvert dans cette ancienne villa (avec mes collègues de la Société des Sciences Naturelles). Et je savais, par ailleurs, qu’elle avait longtemps appartenu à la famille Lagane, notamment à l’illustre directeur des Chantiers de La Seyne, Amable Lagane, qui y a vécu les dernières années de sa vie et qui y est mort en 1910. (Il y a d’ailleurs tout à côté un boulevard Lagane). J’ai rassemblé quelques éléments sur l’histoire de la famille Lagane, que j’ai d’ailleurs fait figurer sur mon site internet :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45

Mais, d’après ce que j’ai entendu de la part des propriétaires actuels, cette villa aurait eu une histoire assez trouble pendant l’occupation allemande. Il semble que les archives de cette époque aient été détruites car certaines personnalités locales auraient été compromises par leur action dans cette villa occupée par les Allemands. Des rumeurs dans le quartier auraient laissé entendre que la villa aurait été, ou un lieu d’interrogatoires et de tortures ; ou bien, pour d’autres un lieu de prostitution fréquenté par le haut état-major allemand. Mais ce ne sont que des rumeurs.

Sauf omission de ma part, il ne semble pas que vous évoquiez cette maison dans votre livre sur Saint-Jean-du-Var. Je me permets donc de vous demander si, avec votre connaissance du quartier, vous auriez le moindre élément d’information sur l’histoire, ancienne ou plus récente de cette maison. Ceci pour me permettre de répondre aux questions que mes collègues ne manqueront pas de poser à « l’historien amateur » que je suis, lors du prochain repas en commun que nous aurons probablement dans ce même établissement.

Merci par avance. Avec toutes mes amitiés.

Jean-Claude Autran

R3.

Cher ami,
 
J'ai été très heureux d'avoir de vos bonnes nouvelles. Je me suis décidé à faire réimprimer mon livre  à compte d'auteur puisque Gehess nous a laissés tomber, mais que de tracas ! Innocemment, je me figurais qu'il suffisait de le réimprimer, hélas, c'est beaucoup plus compliqué. Il a fallu une remise en pages par un infographiste et j'en ai profité pour l'habiller d'une couverture moins austère.J'en ai commandé 150 ex pour commencer. Je devrai le recevoir sans tarder et commencer la tournée des libraires.

Pour ce qui est de La Coquette, je n'ai malheureusement pas  d'eau à apporter à votre moulin. Comme beaucoup, j'ai plus ou moins entendu des rumeurs selon lesquelles les allemands y avaient installé leur PC, sans plus de précisions. J'ai téléphoné à Paris à ma sœur ainée qui a travaillé dans les années 50 à La Coquette à une société d'assurances qui s'apelait la PCA, dirigée par maître LEVY. Elle ne sait rien si ce n'est ces mêmes rumeurs qui circulaient à l'époque. Sur internet, je n'ai rien trouvé. Peut-être, à l'association des Amis du Vieux Toulon, cours Lafayette, ont-ils des renseignements ? Ils sont très documentés sur l'histoire de Toulon.

Si jamais je trouvais quelques tuyaux, je vous les transmettrai.

Bon courage !

Bien amicalement

JD

R3b.

Cher ami,

(...) En feuilletant le dernier "MESCLUN" dans lequel j'avais rédigé un reportage sur Saint-Jean-du-Var, j'ai trouvé une information sur La Coquette, qui aurait été vendue par Mr. Lagane à la famille Barbu-Tessier, jusqu'en 1979.

Il est probable que si vous retrouvez la trace de cette famille, elle aurait des renseignements sur la période qui vous interesse et l'occupation de la villa par la Gestapo ?

(...) Dans l'attente de vos bonnes nouvelles,recevez mes bonnes amitiés

JD

Q4.

Cher ami,

(...) En ce qui concerne, les autres points de votre message, je vous remercie pour cette nouvelle précision sur La Coquette. Il me semble, en effet, que les propriétaires actuels de la villa et du restaurant y sont depuis 1979. Il y avait donc eu d’autres propriétaires après la famille Lagane. Mais je ne sais pas exactement en quelle année les Lagane ont vendu. Il me semblait qu’ils en étaient encore propriétaires, du temps où la Kommendantur s’était installée dans la villa (car je possède une carte de visite relativement récente de la famille Savatier-Lagane avec la double adresse “villa Coquette” et “château du Rouet, Le Muy). Je vais donc essayer de retrouver cette famille Barbu-Tessier pour progresser un peu plus dans l’histoire de cette maison.

Et cela nous ramène aux problèmes d’éditions car, précisément, il se tient samedi prochain 1er juin de 9 h 30 à 20 h, dans le parc et les salles du restaurant La Coquette, un salon du livre des auteurs régionaux (...).

Avec toutes amitiés. Peut-être à bientôt.

Jean-Claude

Q5. (13 octobre 2015)

Bonjour Monsieur,

Je vous félicite de votre travail sur la Seine sur Mer.

J'ai vu sur votre blog que vous vous posiez des questions sur mon arrière grand oncle Lucien Savatier, gendre d'Amable Lagane.

C'est pourquoi je me permets de vous envoyer des éléments biographiques qui sont parus dans le bulletin des anciens élèves de Saint-Joseph de Poitiers.

Je crois qu'effectivement mes cousins qui exploitent le domaine du Rouët ne lui ont pas donné ses fonctions exactes sur leur site.

N'hésitez pas à en publier ce document ou/et tous les extraits que vous voudrez.

Je vous recommande aussi de consulter son dossier de la légion d'honneur disponible sur le lien

http://www.culture.gouv.fr/LH/LH205/PG/FRDAFAN84_O19800035v0955395.htm

Vous souhaitons bonne réception, je vous adresse, Monsieur, l'expression de salutations les plus cordiales.

BS


R5.

Bonjour Monsieur,

Merci infiniment pour votre message et pour toutes les précisions que vous m’apportez. Je ne savais, en effet, pratiquement rien sur les origines, la vie et la carrière de votre arrière grand oncle Lucien Savatier, sinon qu’il était ingénieur, gendre d’Amable Lagane et que ce dernier lui avait confié la « responsabilité de créer, en 1890, un atelier spécialisé pour l'application et l'extension à la ville de l'énergie électrique à l'éclairage électrique et au transport public par tramway ».

Vos documents, ainsi que le dossier de la légion d’honneur, apportent donc de nouvelles informations très précieuses en matière d’histoire locale de notre ville de La Seyne sur laquelle je travaille, et notamment des personnalités telles que celle de Lucien Savatier, qui ont apporté une large contribution à notre construction navale, autrefois prestigieuse, aujourd’hui malheureusement disparue.

Je ne manquerai pas, puisque vous m’y autorisez, à publier toutes ces informations sur le “forum” de mon site, à la suite des échanges déjà mis en ligne à propos d’Amable Lagane et sa famille.

Merci encore. Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.

Bonjour Monsieur,

J'ai retrouvé le faire part de décès mon arrière grand oncle Lucien Savatier que vous pouvez aussi publier si vous le voulez.

Pouvez vous m'indiquer quand vous aurez publié mes documents quel est le lien ?

Bien à vous 

BS


R6.

Bonjour Monsieur,

Merci encore pour ce dernier document que j'ai mis en ligne à la suite des précédents.

J'ai trouvé les pages publiées par l'Association extrêmement intéressantes, avec cette biographie à la fois très bien documentée et émouvante aussi. D'une part, sur les origines, la formation et la personnalité exceptionnelle de Lucien Savatier qui n'a jamais été spécialement explicitée dans les quelques ouvrages ayant traité de l'histoire des Forges et Chantiers de La Seyne. Seul son rôle dans la mise en place et le développement du service électrique des F.C.M. a été brièvement évoqué. D'autre part sur le rôle essentiel qu'il a joué dans le développement des chars d'assaut français, pendant et après la guerre de 1914-1918, sa rencontre avec le Général Estienne et sa Légion d'Honneur. J'ai découvert aussi dans cette notice nécrologique son lien avec l'Estérel qui explique la présence dans cette région d'une branche de votre famille exploitant le domaine du Rouët.

D'une façon générale, les auteurs de cet exemplaire du Bulletin des Anciens Élèves de Saint-Joseph de Poitiers et de cette notice nécrologique étaient beaucoup mieux informés de la vie de Lucien Savatier et de ses activités professionnelles que ne l'étaient jusqu'ici les spécialistes seynois de la construction navale. Je considère donc comme extrêmement précieux les différents documents que vous avez bien voulu me transmettre.

Je les ai donc  intégralement dans le "forum" de mon site et dans deux rubriques différentes :

- Dans la rubrique "personnalités locales", à la suite des différents échanges relatifs à « Amable Lagane et ses descendants » :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45

- D'autre part, dans un paragraphe spécifique de la rubrique "Construction navale, Forges et Chantiers, Histoire des navires", sous le titre « Lucien Savatier, grand ingénieur des F.C.M. et gendre d'Amable Lagane » :

http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

Je reste à votre disposition pour compléter ou rectifier ce qui a été mis en ligne concernant votre arrière grand oncle si vous y trouviez la moindre erreur ou anomalie.

On pourra également accéder (lien ci-dessous) aux 7 pages de biographie de Lucien Savatier, copiées sour un fichier pdf indexé, un format qui permet aux moteurs de recherches d'accéder - contrairement au format image - au contenu du texte :

http://jcautran.free.fr/forum/photos_forum_2015/lucien_savatier/lucien_savatier.pdf

Avec tous mes remerciements.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7. (6 novembre 2020)

Bonjour Jean-Claude,

J'espère que cette période si singulière ne vous affecte pas trop.

Est-ce ce domaine que vous évoquiez lors de notre dernière réunion à propos du bicentenaire du fort Napoléon?

https://www.chateau-du-rouet.com/le-domaine-histoire.php

Je vous remercie

JCV

R7.

Bonjour Jean-Christophe,

Oui, c’est bien le domaine que j’évoquais. Il est bien mentionné sur leur site que Lucien Savatier « sauva les portes de la cabine-reliquaire de La Belle Poule,  qui ornent désormais la chapelle du château. La Cuvée « Belle Poule » évoque ce souvenir ». Par contre, Savatier (1863-1938) n’était pas directeur des Chantiers comme cela est écrit. Gendre du directeur Amable Lagane, il était seulement ingénieur, ou ingénieur-en-chef. Mais c’est bien lui qui avait eu en  charge la déconstruction de La Belle Poule en 1888. (Par la suite, il dirigera le développement du service électrique des F.C.M. et jouera un rôle essentiel dans le développement des chars d'assaut français, pendant et après la guerre de 1914-1918).

 L’histoire des portes de la chapelle reliquaire de La Belle Poule est relayée sur d’autres sites, tels que :

https://espaceterroirs.com/magasin/cotes-de-provence-rouge-belle-poule-75cl/ 

Suite à un échange de mails que j’avais eu en 2015 avec M. BS, arrière petit neveu de Lucien Savatier (et cousin des propriétaires actuels du Domaine du Rouet), je l’avais aussi mentionnée, avec l’histoire de la famille Lagane-Savatier, sur différentes pages de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45
http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

On la trouve aussi racontée dans des pages « Notre Histoire » du Var-Matin du 5 avril 2015 (ci-jointes).

Var-Matin, 5 avril 2015


Malheureusement, je n’arrive pas à retrouver sur internet une photo de ces portes. Il me semblait l’avoir vue dans une version précédente du site du Domaine du Rouet, mais impossible de la retrouver aujourd’hui. Peut-être obtiendrait-on cette photo en s’adressant au Domaine ?

J’espère que vous continuez à traverser sainement la période difficile que nous vivons. Prenez soin de vous.

Chez moi, tout va bien pour le moment. Je suis « confiné dans mon jardin » et je n’ai donc pas à me plaindre.

Amitiés.

 Jean-Claude Autran

Q8.

Bonjour Jean-Claude

Merci pour toutes ces précisions !

Voltaire vous accompagne dans votre jardin....

Bonne journée

JCV




17 novembre 2012 11 août 2014 : Jean Joseph Marie Massillon (né à La Seyne en 1802 et arrière grand-père de Louis Aragon), familles Massillon, Toucas et Caffarena, naissance et enfance de Louis Aragon

Q1.

Bonsoir Françoise,

Suite à notre discussion de ce jour, je te fais parvenir ce que j’ai trouvé sur l’ancêtre (de la famille Massillon) de Louis Aragon né à La Seyne. (Je ne sais plus exactement qui était demandeur de cette information au sein de HPS, mais comme je t’ai communiqué un début d’information à 14 heures, c’est à toi que je fais suivre la suite de mes trouvailles).

L’ancêtre en question est Jean Joseph Marie Massillon, né à La Seyne le 22 germinal an X (= 12 avril 1802). Voir acte de naissance ci-joint copié sur les archives de La Seyne en ligne sur internet, année 1802.

Ensuite, 4 fiches qui précisent, génération par génération, la descendance qui amène (via Marguerite Féraud, Marie Joseph Toucas, et Louis Andrieux), à Louis Aragon.

Je reste à ta disposition pour essayer de préciser tout point qui resterait encore obscur sur cette question.

Amitiés. Bonne soirée à toi et à Michel.

Jean-Claude

R1.

Bonsoir Jean Claude,

Merci pour ces recherches qui ont été sollicitées par Madeleine Caminade, je lui transmets les documents

Elle souhaitait connaitre le quartier de La Seyne où Massillon Jean, Joseph, Marie est né : je n'arrive pas à déchiffrer cette information !!!!

Michel se joint à moi pour t'adresser les amitiés, ainsi qu' à ton épouse

FR

Q2.

Bonjour Françoise,

Madeleine Caminade m’a rappelé hier soir. J’ai pu lui donner directement les quelques dernières informations que j’ai obtenues depuis ton dernier message, à savoir :

- Il n’y a pas d’adresse d'écrite sur l’acte de naissance de 1902, pas plus que sur les actes des autres frères et sœurs de J.J.M. Massillon nés entre 1804 et 1809. Il semble qu’à cette époque, le nom de la rue ou du quartier ne soit pas systématiquement mentionné sur les actes comme ce le sera par la suite. Il est seulement parfois indiqué pour la mère « native de La Seyne y domiciliée » ou « y demeurant ».

- Par contre, sur des actes postérieurs (ci-joints), tels que le décès de la mère (Anne Thérèse Aubert), en 1817, à l’âge de 38 ans, il est mentionné « née à La Seyne y domiciliée à la rue du Cours ». De même, sur l’acte de décès du père (Joseph Vincent Massillon), en 1821, à l’âge de 58 ans, on trouve « domicilié rue du Cours ». La famille a donc résidé à ce qui sera plus tard le « cours Louis Blanc », mais on ne peut pas affirmer qu’elle y était déjà à l’époque de la naissance de de leurs enfants, aux premières années du XIXe siècle. Peut-être l’acte de mariage Massillon x Aubert porte-t-il davantage de précision sur les époux et leur adresse à cette époque, mais je ne l’ai pas encore retrouvé. Il ne semble pas qu’ils se soient mariés à La Seyne, ni à Toulon. Recherche à poursuivre.

- Quant à la profession du père de J.J.M. Massillon, qui se trouve sur son acte de naissance et qui est difficile à déchiffrer, il s’agit de « Capitaine de navire marchand ». Dans les actes de naissance des enfants suivants, ce sera « Capitaine marin au long cours ».

Voilà où en sont les recherches.

Amitiés.

Jean-Claude

R2.

Merci Jean Claude pour tes recherches

Amitiés

FR

Q3.

On rappelle que « Louis Aragon, né en 1897, était le fils illégitime d'un haut fonctionnaire de la IIIe République, Louis Andrieux, 57 ans, marié et père de trois enfants. Sa mère, Marguerite Toucas, a 24 ans à sa naissance et travaille au Bon Marché où elle peint des éventails. Sur son acte de baptême, l'enfant est déclaré fils de Jean Aragon [nom donné en souvenir d'un poste d'ambassadeur à Madrid occupé précédemment par Louis Andrieux] et de Blanche Moulin, son épouse. Son parrain est Louis Aubert, un nom d'emprunt dont la signature est de la main de Louis Andrieux. Placé chez une nourrice, l'enfant rejoint sa mère à l'âge d'un an. Pour cacher la faute, il sera présenté comme le fils adoptif de sa grand-mère maternelle Claire Massillon. Louis Aragon est censé avoir pris sa grand-mère pour sa mère, sa mère pour sa sœur et son père pour son oncle jusqu'à l'âge de vingt ans. Quelle aura été l'adhésion effective de l'enfant à cette distribution goldonienne des rôles familiaux ? » (Alain Bouregba, L'enfant et son parent - L'histoire d'une empreinte, Dunod).

Lien entre Jean Joseph Marie Massillon et Louis Aragon :

Jean Joseph Marie Massillon (de la famille du célèbre évêque Jean-Baptiste Massillon - qui ne fut point cardinal, né à Hyères le 24 juin 1663)

Fils de Vincent Joseph Massillon († en 1821 à La Seyne-sur-Mer, rue du Cours) et de Anne Thérèse Aubert († en 1817 à La Seyne-sur-Mer, rue du Cours)
Né le 12 avril 1802 à La Seyne-sur-Mer [il aura 3 frères et sœurs, tous nés Massillon, à La Seyne-sur-Mer entre 1804 et 1809]
Décédé le 28 décembre 1877 à Toulon (27, rue Lafayette)
Profession : Capitaine de frégate, officier de la Légion d'Honneur, puis commandant du port de Toulon
Domicilié à Toulon (en 1871)
Marié avec Marguerite Euphrasine Féraud (1814-1878), dont :
Claire Antoinette Euphrasie Massillon (née à Toulon le 20 février 1851, décédée en 1930), mariée à Toulon le 27 novembre 1871 avec Marie Joseph Georges Ferdinand Toucas (avocat, puis avoué, né à Solliès-Toucas le 11 juin 1847 [fils de Joseph Eugène Toucas [né le 26 juin 1802 à Solliès-Toucas, propriétaire, décédé le 1er septembre 1878 à Toulon] et de Marie Joséphine Elisabeth Biglione [née le 10 août 1818 à Montaren, Gard, décédée à ??? à l'âge de 96 ans (selon Louis Aragon)], domiciliés à Toulon] domicilié à Toulon, 106 rue Nationale (en 1873), décédé en 1930), dont :
Marguerite Eugénie Euphrasie Claire Toucas (née le 1er juin 1873 à Toulon - 1942) x (relation illégitime avec) Louis Andrieux (1840-1931), dont :
Louis Aragon
Né le 3 octobre 1897 à Paris (XVIe) [mais on n'a de certitude ni sur le lieu, ni sur le mois de sa naissance]
Décédé le 24 décembre 1982 à Paris (VIIe)
Poète écrivain

Louis Aragon était donc, par sa mère Marguerite Toucas, un arrière petit-fils de Jean Joseph Marie Massillon, né à La Seyne en 1802

NB. Autres branches Massillon :

- François Lucien Massillon, né le 14 avril 1887 à Toulon, classe 1908, registre matricule n° 1189, ouvrier du port, fils de Stanislas Massillon et de Joséphine Honorine Henriette Blanc, domiciliés à Toulon, 7 rue Augustin Daumas (en 1908).

- Émile Massillon, né en 1835 à Toulon, propriétaire, époux de Jouséphine Nouvelle, née en 1845 à Toulon, habite à La Seyne, quartier Tamaris (recensement de 1906, page 434).

Q4. (8 août 2014)

Cher Ami,

Je viens de relire ce que votre père avait écrit sur Tamaris, Michel Pacha, etc. ce qui est fort intéressant et très complet. Je reviens vers vous sur un point. J’ai eu connaissance par  ma famille proche , de poésies inédites de Louis Aragon du temps où, enfant ou jeune homme, il fréquentait La Garde. Vous savez sans doute que, né en 1897, il était le fils naturel du préfet de police Louis Andrieux – qui ne l’a jamais reconnu – et de Marguerite Toucas-Massillon, d’une famille originaire de Solliès-Toucas.  Or Aragon dit que sa mère, enceinte, était allée cacher son état chez des amis à Tamaris. Je me demande chez qui. Une idée peut-être : Aragon, évoquant ces événements, fait allusion à un jeune homme qui  devait avoir l’âge de sa mère et qui était amoureux d’elle au point de vouloir  l’épouser, prenant en  charge mère et enfant. Elle aurait refusé pour se consacrer exclusivement à son fils. Ce jeune homme, d’après Aragon, aurait été un Caffarena. Un nom que je connais bien, j’ai croisé, à seize ou dix-sept ans, à Mar Vivo, un Pierre Caffarena qui doit avoir mon âge, et aperçu sa sœur Mireille, qui était d’une beauté extraordinaire. C’est une grande famille de Toulon. Votre père fait allusion à un Caffarena qui avait une entreprise de transports ;  il y avait eu à la génération précédente un avocat ou magistrat,  auteur de plusieurs ouvrages.   Les Caffarena avaient-ils une propriété à Tamaris ou aux Sablettes ?  Si par hasard vous aviez une idée là-dessus…

Amicalement.

JJ


PS. J’ai lu aussi un papier amusant, d’un vieux Seynois, sur Pathé-Concert, petite boutique du port où l’on écoutait pour 50 centimes des disques avec des écouteurs. J’ai bien connu l’établissement, l’audition était affreuse, les disques totalement déformés ! Et le dimanche soir, le patron recevait par téléphone le résultat des matches de foot de première division et les inscrivait à la craie sur un tableau. On attendait surtout les performances de l’O.M. !

R4. Cher ami,

Je suis heureux de voir que vous continuez à vous passionner pour des sujets particulièrement intéressants touchant à la fois à l’histoire en général, à l’histoire des familles du terroir seynois et aux personnalités du monde littéraire.
 
La naissance et l’enfance de Louis Aragon me semblent en effet constituer un sujet complexe et qui conserve aujourd’hui encore une grande part de mystère. Je m’y étais un peu intéressé, il y a deux ans, à la demande d’une amie de mes parents et membre de l’association Histoire et Patrimoine Seynois, MC, veuve du poète et homme de lettres seynois Pierre Caminade (...).
 
Mme MC m’avait incité à effectuer des recherches sur les ascendants de la branche Massillon de Louis Aragon, dont elle avait entendu dire qu’ils étaient nés et avaient vécu à La Seyne. J’avais diffusé les résultats de mes recherches (effectuées grâce à l’état-civil et aux recensements de La Seyne mis en ligne sur le site des Archives Départementales du Var) dans le « forum » de mon site à l’adresse :
 
http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#44
 
Suite à votre message, je me suis repenché sur cette question en recherchant les liens ayant pu exister entre Louis Aragon, Tamaris, La Seyne, les patronymes Massillon, Toucas et Caffarena. N’ayant aucune archive personnelle sur ce sujet, j’ai surtout utilisé google, books.google.fr, l’état-civil en ligne, ainsi que des généalogies en ligne.
 
J’ai notamment retrouvé le poème Le temps des cerises, extrait de La Diane Française dont les deux derniers vers sont effectivement :
 
« Un beau printemps tous deux nous n’irons plus descendre »
« Du côté des Toucas ou des Caffarena »
 
Mais je n’ai pas pour l’instant trouvé de lien entre la famille Caffarena et Tamaris. Le nom de Caffarena est effectivement cité par mon père, ainsi que par Louis Baudoin, pour avoir été (Auguste Cabissol et Esprit Caffarena) à l’origine, vers 1880, de la première ligne de transport maritime entre Balaguier et Toulon, antérieurement au service de steam-boats créé par Michel Pacha. Mais cette famille Caffarena est très nombreuse (fragment de l’arbre des frères et sœurs et des enfants de Joseph Esprit Caffarena, ci-joint) et je suis incapable de dire lequel avait pu être amoureux de Marguerite Toucas (car il peut s’agir aussi de l’un des nombreux neveux de Joseph Esprit Caffarena), et lequel était l’ancêtre du Pierre Caffarena que vous avez connu.
 


D'après l’arbre de Gérard Laurans

Ce que je n’ai pas pu trouver jusqu’ici, c’est le lien de certains membres de cette famille avec La Seyne. Dans tous les actes de naissance, de mariage ou de décès que j’ai consultés, on est toujours sur Toulon. Je n’ai trouvé aucun acte Caffarena sur La Seyne. Et, dans les recensements de 1891, 1896, 1901 de La Seyne que j’ai parcourus au niveau des quartiers Tamaris, Le Manteau ou Les Sablettes, je n’ai jamais vu apparaître de famille Caffarena y ayant résidé. Dans le recensement de 1906 que j’avais entièrement retranscrit il y a quelques années, je suis certain que le patronyme Caffarena n’apparaît dans aucun des quartiers de La Seyne.


Je n’ai donc pas aujourd’hui d’élément de réponse à votre question. Mais cela mérite d’être creusé plus à fond en interrogeant notamment de vieux érudits toulonnais (dans l’association des Amis du Vieux Toulon) qui ont peut-être quelques idées. Je vous promets de poursuivre la recherche et de vous tenir au courant, mais pas dans l’immédiat, car je vais être très pris jusqu’à fin septembre par la préparation de plusieurs conférences et de sorties patrimoniales dans le cadre de la Semaine du Patrimoine et du centenaire du début de la Grande Guerre.

Mais, outre la question des Caffarena, j’ai retrouvé plusieurs éléments intéressants dans l’ouvrage de Pierre Juquin, Aragon : un destin français (2012), consultable sur books.google.fr (sur lequel vous êtes probablement tombé aussi). De nombreuses confidences d’Aragon, livrées de-ci de-là tout au long de sa vie sur ses premières années, y sont rapportées, mais il ressort bien, dans le chapitre Le Sphinx n’y comprend rien, que le mystère demeure très grand sur la date exacte et surtout sur le lieu de naissance de Louis Aragon. Pas d’acte de naissance officiel, acte de baptême de complaisance, incertitude sur le lieu exact (« région de Toulon ») où sa mère est venue « cacher son déshonneur ». Est-ce « à Tamaris », ou « dans une propriété de chênes-lièges et de tamaris, chez des amis de sa grand-mère » ? Aragon retournera souvent à la fin de sa vie « au pays de sa mère » et après le décès d’Elsa Triolet résidera deux mois par an à Toulon, au Cap Brun. Mais il aurait aussi parlé de « pays natal… ». Aragon ne serait-il pas ainsi né à Toulon ? Car « on voit mal, en 1897, le jeune Marguerite Toucas, qu’on a expédiée à Toulon ou à La Seyne, pour cacher sa grossesse, revenir accoucher à Paris, après des heures de train inconfortable de l’époque, à la barbe des voisins, d’un bébé qu’on va escamoter aussitôt pour plus d’une an [en nourrice en Bretagne] en attendant de déménager dans un autre beau quartier. Alors, où Aragon a-t-il vraiment ouvert les yeux ? A Paris ? Ou dans la lumière méditerranéenne ? ».
 
Sur ce débat passionnant, je vous quitte. C’est tout ce que je puis vous dire aujourd’hui. Je reprendrai contact avec vous en espérant avoir du nouveau à la fin du mois prochain.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude Autran

Naissance de Jean Joseph Massillon à La Seyne (1802)
Mariage Toucas x Massillon à Toulon (1871)
Naissance de Marguerite Toucas (mère de Louis Aragon) à Toulon (1873)
Naissance de Joseph Esprit Caffarena à Toulon (1866)

Q5.

Cher ami,

Je vous remercie de m’avoir répondu si vite et de façon si circonstanciée. Je ne savais pas que vous-même vous étiez plongé dans le mystère de la naissance d’Aragon. Comme vous, je m’interrogeais sur le lieu de cette naissance : il me paraissait peu probable, à moi aussi,  qu’une jeune femme assez fortement enceinte pour cache son état du côté de Tamaris ait pris par la suite un train, dans les frimas de l’automne, pour aller accoucher à Paris. Mais mes rechrches dans les états-civils de Toulon, La Seyne et environs n’ont rien donné, non plus que les vôtres ou que celles effectuées, comme je l’ai appris, par d’autres « aragoniens ».  Pour les Caffarena, il faudrait que je prenne contact avec le  Pierre Caffarena que j’ai vaguement connu autrefois. Mais il doit avoir mon âge, ou un an de plus…. Et   merci de m’avoir appris que le yacht (voile et vapeur) de Michel Pacha qui a trôné jusqu’à la guerre dans la baie du Manteau s’appelait « Orphée ». Moi, je l’avais toujours appelé le « Michel Pacha »,  depuis le temps où nous faisons le tour de la Corniche, à pied avec le collège, à vélo avec des copains – ou parfois d’aimables copines, celles que l’on  voyait la semaine sur le cours Louis-Blanc, allant à l’école Curie !

Bien amicalement.

JJ



28 juillet 2012 - 25 avril 2020 : François Molinari (La Seyne), Jean André Molinary (Marseille, La Ciotat) et l'expression "Anen cerca Molinari"

Q1.

Seynoise d'origine, j'aime à parcourir votre site qui relate l'histoire de notre cité.

J'ai trouvé la rubrique concernant l'expression "Anen cerca MOLINARI".

Je suis la petite-fille de Mr. MOLINARI François, ancien des chantiers et chef du ponton "ATLAS".

Je possède quelques écrits citant mon grand-père comme étant à l'origine de cette expression.

Si son histoire vous intéresse, vous pouvez me contacter.

Cordialement.

FG

R1.

Bonjour,

L’histoire de votre grand-père m’intéresserait, naturellement. Car, d’après ce que l’on entend dire ou ce qu’e l’on lit, il apparaît que l’origine lointaine de l’expression “Anèn cerca Molinari“ reste encore controversée, vu que plusieurs familles, issues de plusieurs villes (La Ciotat, Avignon, Marseille, Toulon,...), en revendiquent la paternité.

Vous avez certainement pris connaissance de ces différents points de vue dans le “forum” de mon site le paragraphe “A propos de Molinari” :

http://jcautran.free.fr/forum/lexique_provencal.html#14

J’ai d’ailleurs aussi reproduit l’acte de naissance de François Paul Molinari (1894-1959) et je pense qu’il doit s’agir de votre ancêtre, habile grutier aux Chantiers de La Seyne, et spécialiste des situations délicates.

Mais j’ai reçu aussi d’autres témoignages, notamment à propos d’un Molinari beaucoup plus ancien (Jean André Molinari (ou Molinary), né en 1752 à San Remo (Etat de Gênes), mort le 1er octobre 1833 à La Ciotat... qui (d’après les archives du musée de La Ciotat) était venu à La Ciotat à l'âge de 16 ans et qui se serait distingué par une succession d'exploits rendant nom proverbial dans l’expression “va cerca Molinari”..., ceci à la fin du XVIIIe siècle, ou au début du XIXe.

Pour l’instant, j’en suis là. Et je serais donc heureux de recevoir une copie des écrits qui attribuent à votre grand-père l’origine de l’expression. Si vous pouviez les scanner et me les faire parvenir pour que je m’en fasse une meilleure idée, et que, si vous êtes d’accord, je les fasse figurer sur le forum de mon site pour enrichir la discussion sur ce sujet des Molinari et de “Anèn cerca Molinari”.

Je vous en remercie par avance.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à l'origine de l'expression "Anen cerca Molinari".

Je vous fait parvenir par courrier les écrits en ma possession.

Je reste à votre disposition pour tout renseignements complémentaires.

Cordialement.

FG

Extrait de Place de la Lune (Patrick Martinenq, 1983), p. 346.

R2.

Bonjour,

J’ai bien reçu les différents documents sur votre grand-père François MOLINARI. Ils sont tout à fait convaincants. Il m’apparaît certain que, au plan de La Seyne et pour les Seynois, votre grand-père a dû personnellement contribuer à l’origine de cette expression “va cerca Molinari” ou “faù ana cerca Molinari”.

Mais cela ne me semble pas exclure qu’il y ait eu d’autres (ou au moins un autre) Molinari dans d’autres villes. Je pense que celui dont l’existence soit la mieux avérée est celui de La Ciotat (Jean André Molinari, 1752-1833), petit charpentier de marine, patron d’un petit chantier naval, qui avait la réputation, entre Marseille et Toulon, d’homme habile et de génial inventeur. Il se serait notamment illustré vers juin 1775 dans le renflouement du bateau dénommé “La Sartine” qui avait obstrué la sortie du port de Marseille. Du moins c’est ce qu’ont transmis un certain nombre de conteurs dont les récits se retrouvent aujourd’hui sur différents sites internet :

http://www.premiumorange.com/acrft/Billet_hebdo/Billet27.ph [ce lien ne fonctionne plus]
http://avocats.fr/space/sylvie.lore/content/la-sardine-de-marseille--je-pense-a-qui---_1DB08CB8-214D-4F90-BE3D-84AF3C623A08
[ce lien ne fonctionne plus]
http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=1148
http://lepotiermarseillais.over-blog.com/article-va-chercher-molinari-et-vogue-la-sartine-78427135.html
etc.

Mais je dois reconnaître n’avoir jamais vu de véritable document historique à propos de ces récits, et il est possible qu’ils contiennent une certaine part de légendes...

Je vais donc déjà, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, rajouter une copie de vos documents concernant François MOLINARI dans le “forum” de mon site internet, à la suite des précédentes discussions sur le thème “A propos de Molinari”. Cela contribuera à une meilleure information des Seynois (et des internautes lointains) sur ce sujet. Et cela suscitera peut-être d’autres questions et d’autres commentaires.

Avec tous mes remerciements pour m’avoir transmis vos documents. Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

Je ne vois pas d'inconvénient au rajout des documents concernant mon grand-père dans votre rubrique.

Certains Seynois pourront se remémorer une époque qu'ils ont peut-être connue !

D'autre part, je souhaiterais perpétrer la mémoire de mon grand-père dans le cadre soit d'un musée soit d'une plaque commémorative concernant les anciens chantiers.

Pourriez-vous me conseiller où je pourrai m'adresser ?

D'avance merci.

Cordialement.

FG

R3.

Bonjour,

Ceci pour vous informer que les différents documents relatifs à votre grand-père et à l'expression "On va chercher Molinari" sont maintenant en ligne sur internet dans la section "Personnalités locales" du forum de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#43

Par ailleurs, il me semble que ce serait une bonne idée, et ce ne serait que justice, qu'un hommage public soit rendu à votre grand-père sous la forme d'une plaque commémorative, soit dans le cadre du futur musée de la construction navale (mais ce musée est encore loin d'être réalisé), soit à plus court terme sous la forme d'une plaque placée dans le parc de la Navale, comme il en existe déjà plusieurs à l'emplacement des anciens ateliers de nos Chantiers. Je pourrais envoyer un petit mot au Maire, et même lui en parler directement à son retour de congés. Egalement à Francis Lyon, ancien des chantiers et auteur de plusieurs livres sur La Seyne et président de l'Association pour la Création d'un Musée et d'un Centre d'Information sur la Construction Navale (...). Egalement à l'Association pour le Maintien des Intérêts de Anciens de la Navale (AMIANS) : boulevard Toussaint Merle, 83500 La Seyne-sur-Mer.

Je peux envoyer un petit mot à tous ces gens pour leur transmettre votre proposition de plaque commémorative. Mais il faudrait cependant que vous leur fassiez aussi la demande de votre côté car rien ne se fera s'ils ne sont pas saisis d'une demande officielle de la famille. Sachez enfin que ce genre de réalisation prend toujours "un certain temps". Je le sais par expérience. Mais il vaut donc mieux lancer le processus dès que possible.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour,

Merci beaucoup pour l'intérêt que vous portez à mon grand-père et d'avoir mis son histoire sur votre site. J'en suis, croyez moi, très touchée.

L'idée d'une plaque commémorative au parc de la Navale est bonne. Vous me conseillez de contacter Mr. Le Maire, Mr. Françis Lyon et l'Amians. Dois-je leur écrire dés à présent ou attendre votre intervention ? Dois-je les contacter en parlant de vous ?

Nous pourrions, éventuellement, en discuter téléphoniquement.

Si vous êtes d'accord, précisez moi votre numéro de téléphone et les heures où je peux vous appeler sans vous déranger.

Cordialement.

FG

R4.

Bonjour,

Oui, en effet, le mieux est d’en parler directement au téléphone.

Vous pouvez m’appeler au (...), par exemple l’un de ces prochains soirs, entre 18 h et 19 h.

A très bientôt. Très cordialement.

Jean-Claude Autran

Q5. (13 septembre 2012)

Bonjour,

J'adresse ce jour même la demande de plaque commémorative pour mon grand-père à Monsieur le Maire, Monsieur Francis Lyon et l'amians.

Je compte sur votre aimable soutien pour faire aboutir ma requête et vous remercie pour votre participation.

Cordialement.

FG

R5a. (à FG)

Bonjour,

Comme promis, j’ai aussi préparé un courrier pour M. le Maire (qui doit être posté aujourd’hui) dans lequel, après lui avoir résumé le rôle de votre grand-père sur la base des articles de journaux que vous m’aviez adressés - et que je lui joins - je lui propose qu’un hommage public soit rendu à François Molinari et qu’une plaque commémorative soit placée, par exemple, dans le Parc de la Navale.

Copie du courrier est adressée à Francis Lyon, à Yolande Le Gallo (présidente d’Histoire et Patrimoine Seynois - qui s’est engagée aux côtés de Francis Lyon et de ses amis pour que soit créé un Centre de Ressources de la Construction Navale), et, pour mémoire, à l’AMIANS.

A noter que je devrais voir le Maire ce week-end, lors des inaugurations qui vont avoir lieu dans le cadre des Journées du Patrimoine, et encore 1-2 fois le mois prochain. Je ne manquerai donc pas à chaque fois d’attirer son attention sur ce dossier.

Espérons que cela aboutira dans un délai pas trop long.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

R5b. (à M. le Maire)

Cher Marc

Au cours de mes recherches sur les personnalités locales de La Seyne, je me suis récemment intéressé au dénommé François Molinari (1894-1959).
 
Pour de nombreux Seynois, cet habile grutier du ponton Atlas, qui avait le secret des manœuvres savantes, aurait été à l’origine de l’expression bien connue : « Va cerca Molinari ».
 
Il est naturellement probable qu’il y ait eu d’autres (ou au moins un autre) Molinari dans d’autres villes. Je pense que celui dont l’existence soit la mieux avérée est celui de La Ciotat (Jean André Molinari, 1752-1833), charpentier de marine, patron d’un petit chantier naval, qui avait la réputation, entre Marseille et Toulon, d’homme habile et de génial inventeur. Il se serait notamment illustré vers juin 1775 dans le renflouement du bateau dénommé La Sartine qui avait obstrué la sortie du port de Marseille.
 
Il n’en reste pas moins vrai que, au plan de La Seyne et pour les Seynois, François Molinari a dû personnellement beaucoup contribuer au maintien et à la propagation de ces expressions, encore si vivaces dans notre population, telles que « va cerca Molinari », « faù ana cerca Molinari », « en attendant Molinari », etc.
 
Il me semblerait donc juste qu'un hommage public soit un jour rendu à notre François Molinari, par exemple sous la forme d'une plaque commémorative placée dans le parc de la Navale, comme il en existe déjà plusieurs à l'emplacement des anciens ateliers de nos Chantiers.
 
Amicalement,
 
Jean-Claude Autran

PJ. Quelques articles de la presse locale qui m’ont été transmis par Mme FG, petite-fille de François Molinari
 
Copies à : Francis Lyon, Centre de Ressources sur la Construction navale ; Yolande Le Gallo, Histoire et Patrimoine Seynois ; AMIANS

R5c. (à FG)

Bonjour,

Ceci pour vous dire que j’ai bien écrit (courrier électronique sur sa ligne perso) à M. le Maire, avec copies à Francis Lyon, à l’AMIANS et à l’association Histoire et Patrimoine (Mme Le Gallo).

Comme je l’espérais, j’ai ensuite rencontré M. le Maire, le surlendemain, lors de l’inauguration des Journées du Patrimoine. Je n’ai pu lui parler que quelques instants car il était très sollicité ce jour-là. Mais enfin, il m’a dit : 1) qu’il avait bien reçu mon dossier, avec les copies de journaux et 2) que l’idée (d’un hommage public) lui paraissait « très intéressante ». (...), affaire à suivre, à chaque occasion de rencontre. De même avec Francis Lyon, dont je ne connais pas l’avis sur la question, mais que je rencontre aussi assez régulièrement.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q6.

Bonjour,

Merci à nouveau pour votre participation. De mon côté, je n'ai pas transmis de demande à Mme Le Gallo. Dois-je le faire et si oui à quelle adresse ?

Je pense recevoir une réponse des personnes déjà sollicitées dans quelques temps.

Nous verrons ensemble la façon de "relancer" la question.

Les "préliminaires" sont lancés, attendons les réactions...

Cordialement.

FG

R6.

Bonjour,

Oui, je pense que vous pouvez aussi transmettre une copie de votre courrier à Madame Le Gallo, qui est très active dans la préservation du patrimoine seynois, particulièrement celui des anciens chantiers. Son adresse : (...).

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

R8. (24 mai 2013)

Parution de l'article de 2 pages sur François Molinari dans le magazine Le Seynois N° 43 de mai 2013.


Q9. (18 avril 2020, via Geneanet)

Bonjour,

En ces temps de confinement, je fais par curiosité quelques recherches sur l'expression "Aller chercher Molinari", et je constate que beaucoup de Seynois y voient une référence à François Paul, grutier aux chantiers. D'autres y voient plutôt une référence à Jean André, de la Ciotat, plus ancien d'un siècle et demi. Il existe un document qui me paraît intéressant et que je ne vois cité nulle part. L'édition du 17 octobre du Sémaphore de Marseille consacre un article à Jean André, mort 15 jours auparavant. (voir ici, en bas de page 1 et 2 : https://www.retronews.fr/journal/le-semaphore-de-marseille/17-octobre-1833/1191/2949445/1)

Cet article énumère différentes réussites de ce Molinary qui semble avoir été très doué pour tous les travaux de levage, de renflouement ou de mise à l'eau de bateaux (mais curieusement la Sartine n'est pas mentionnée). Il me semble que cela accrédite la thèse que Jean André aurait été à l'origine de l'expression. François Paul, par son homonymie et par son métier aurait donné un second souffle à l'expression.

Bon week-end,

CC

Le Sémaphore de Marseille, 17 octobre 1833


R9.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour la référence à ce précieux article du Sémaphore de Marseille qui, en effet, ne semble avoir été cité nulle part jusqu'ici. Bien qu'il ne mentionne pas La Sartine.

Je pense aussi que l'origine initiale de l'expression "Va cerca Molinari" vient de cette époque, même si certains Seynois descendants du grutier de l'Atlas en sont déçus (ou ne veulent pas y croire).

C'est l'explication que j'avais retenue il y a déjà longtemps dans mon « lexique des termes provençaux et des mots d'ici » :

Chercher Molinàri : Equivalent du provençal cerca Molinari. Jean André Molinari (d'après le musée de La Ciotat), était un habitant de La Ciotat d'origine italienne (San Remo, 1752 - La Ciotat, 1833), et spécialiste fort astucieux du renflouement des bateaux. Sa réputation s'étendait de Marseille à Toulon et on allait le chercher chaque fois qu'on n'arrivait pas à renflouer un bateau soi-même ou plus généralement face à des situations délicates. Une succession d'exploits qui donna lieu à des expressions populaires telles que : « Va cerca Molinàri ! » ; « Anèn cerca Molinàri » ; « En attendant Molinàri », etc.). Mais, la popularité de ce Molinàri était telle que plusieurs villes, d'Avignon à Marseille ou à Toulon, ont revendiqué sa paternité... En ce qui concerne La Seyne, cette revendication est compréhensible car nous avons eu François Molinari (1894-1959), un habile grutier du célèbre ponton Atlas, qui avait le secret des manœuvres savantes et qui, pour les Seynois, a dû aussi beaucoup contribuer au maintien et à la propagation de ces expressions, encore si vivaces dans notre population, telles que « Faù ana cerca Molinari », etc. Sans compter que le chef des services techniques de la mairie de La Seyne, à qui on a fait appel dans les années 1940 à 1960 pour régler bien des situations délicates, s'appelait Aimé Molinari (1903-1977)...

Jean-Claude Autran



31 mai 2012 - 19 novembre 2019 : Lucien Gassier et Henry-Paul Gassier

Q1.

Bonjour,

Pourriez vous m'en dire plus ou me donner la référence de vos sources sur le château de M. Gassier.

En effet, je m'intéresse à cette famille dans le cadre d'une publication.

Bien cordialement,

FDB

R1.

Bonjour,

Après quelques recherches dans mes archives et celles de mon père, voici ce que je peux dire à propos du « Château de M. Gassier ».

1) Dans plusieurs de ses ouvrages, mon père, Marius Autran, mentionne cette villa, souvent appelée par les habitants du quartier : « château de Mar-vivo ». Pour mon père, c’était un souvenir d’enfance car il avait habité ce quartier, et il en avait donc fait état dans le Tome II (chapitre Vieilles pierres seynoises), le tome VI (L’isthme des Sablettes), et le tome VIII (Chapitre mémoires d’entre tombes) de sa série Images de la vie seynoise d’antan.

2) Le château apparaît sur de nombreuses cartes postales anciennes de la baie de Mar-Vivo (ci-joint l’une de ces cartes à titre d’exemple) car il domine nettement la pointe dite de Mar-Vive. Dans un ouvrage à paraître prochainement “Mémoires en images – La Seyne sur-Mer”, par Olivier Thomas et Claudie Chambat, cette carte postale est accompagnée du commentaire suivant : « La belle demeure sur le promontoire qui domine la plage est celle de Lucien Gassier (1867-1942) connue sous l’appellation Le château de Mar-Vivo. Lucien Gassier était ingénieur, architecte et entrepreneur. Il fut également conseiller municipal à partir de 1902. Son entreprise édifia notamment le Pavillon de partage des eaux des Chutes-Lavie à Marseille (classé monument historique).

3) Dans son ouvrage Sablettes-les-Bains (Editions de la Nerthe, 2004), Julien Gomez-Estienne donne quelques détails architecturaux sur le château de M. Gassier (pages 112-113) : « ... L’orientalisme asiatique de la villa de Lucien Gassier est une référence à la légende de la pagode... Le toit terrasse de la villa est scandé de trois dragons apotropaïques... Il nous a été souvent rapporté que Lucien Gassier a séjourné en Indochine et nous pouvons déduire qu’il en a rapporté non seulement les faïences disposées aux angles mais aussi le goût pour un orient rêvé... La porte d’entrée située aux bas de la colline fait elle aussi référence à l’Indochine, elle possède en effet les mêmes caractéristiques que la porte de l’Annam construite dix ans après le Château, pour l’exposition coloniale de Marseille en 1906 ».

4) Une fiche biographique de Lucien Gassier a été rédigée par le prof. Jacques Girault, historien, dans le cadre du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois (http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/G/gassier_lucien.html) :

GASSIER Lucien [GASSIER Baptistin, Lucien].

Né à Toulon (Var), le 27 juillet 1867, fils d'un plâtrier, originaire de Brignoles (Var), L. Gassier, ingénieur civil, propriétaire, architecte, habitait le quartier de Mar-Vivo dans la commune de La Seyne (Var). Il avait été élu conseiller municipal en août 1902 sur une liste complémentaire. Candidat aux élections municipales, le 30 novembre 1919, sur la liste " d'union républicaine et socialiste. Bloc de la gauche ", il obtint 1 215 voix sur 4 760 inscrits, le 30 novembre 1919, et fut élu, au deuxième tour, avec 1 529 voix. Il était membre des commissions de l'hospice et des travaux et de la Commission administrative de l'hospice. Le conseil, juin 1921, le désignait pour la commission intercommunale de l'assainissement. Il avait été désigné comme délégué sénatorial. Membre de la SFIO, réélu, le 2 mai 1925, avec 2 405 voix sur 4 667 inscrits sur la liste " rouge du Cartel ", il était membre de la commission des travaux. Réélu à la commission locale professionnelle, il était spécialisé dans les questions de lotissements au conseil municipal. Il devint commissaire répartiteur suppléant en 1926 et était à nouveau élu comme délégué sénatorial en décembre 1926. À nouveau élu, le 5 mai 1929, sur la liste " socialiste et d'union des rouges ", avec 2 104 voix (avant-dernière position) sur 5 077 inscrits, il était membre de la commission des travaux. Le 7 juin, il devenait délégué au syndicat des communes du littoral varois. Lors de la scission de la fin de 1933, il passa au Parti socialiste de France et ne se représenta pas en 1935.

Il mourut à La Seyne, le 22 octobre 1942.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7.24.3 ; 2 M 7.30.3 ; 2 M 7.31.1 ; 2 M 7.32.3. - Presse locale. - Arch. Com. La Seyne.

5) Lucien Gassier et son épouse apparaissent effectivement dans le recensement de 1906 de La Seyne, page 439, quartier Mar-Vivo (extrait ci-joint).

6) L’acte de naissance de Baptistin Lucien Gassier peut être également trouvé dans les actes de naissance de Toulon de l’année 1867 (copie ci-jointe).

Voilà ce que j’ai pu rassembler comme sources sur le château de M. Gassier et sur sa famille.

Il faut noter enfin, qu’il y a eu plusieurs familles Gassier à La Seyne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Mis à part Lucien Gassier à Mar-Vivo, on retrouve aussi dans le recensement de 1906 :
- Thomas Gassier (né en 1842), son épouse Caroline et sa fille Mathilde, au n° 18 rue Hoche (page 48 du recensement)
- Fortuné Gassier (né en 1863), son épouse Maria et 4 enfants, au n° 34 de la rue Canelle (page 56)
- Rose Gassier (née en 1867, épouse Anatole Giordano) et leurs enfants au n° 9 de la rue Franchipani (page 236)
- Marguerite Gassier (née en 1840 à Toulon, belle-mère d’Albert Chaudron), au quartier des Mouissèques (page 380)

J’ignore s’il existe la moindre parenté avec la famille Gassier qui vous intéresse.

Sans rapport avec les Gassier précédents, il faut noter aussi que le célèbre dessinateur politique de la presse parisienne, Henri-Paul Gassier, a habité à La Seyne dans les années 1940-1950 au quartier Daniel, villa Les Bassets, que sa veuve, peintre, a occupé encore quelques années par la suite (je l’y ai rencontrée avec mon père au milieu des années 50).

Dîtes-moi si cela vous apporte quelque élément intéressant. Sinon, dîtes-moi quelle recherche plus ciblée souhaitez-vous que je fasse.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Cher monsieur,

Je vous remercie vivement pour ce mail fort détaillé et précieux en renseignements.

Je pense effectivement que les Gassier de la Seyne-sur-Mer, viennent d'une branche de Brignoles et du Val.
Ce patronyme, relativement courant dans la région, trouve pour origine la région de Barcelonnette. J'ai établi des relevés sur les registres en ligne pour les 04, 05 et 83. Pour les Bouches du Rhône et le Vaucluse, je suis en cours de dépouillement ; Marseille et Aix sont un "gros morceau" et cela demande du temps.

Je commencé en partant des "branches" Gassier : celle anoblie à Aix en 1777, celle de la famille de Paul Reynaud (Bercelonnette partie au Mexique), et celle à laquelle je suis allié les Gassier (Cavaillon et Aubagne, ayant donné des médecins renommés et des émigrants au Brésil et au Mexique). Toutes ces branches commençaient par un "Hippolyte Gassier" venant de Bercelonnette mais finalement elles ne semblent pas proches parentes. J'ai découvert par la suite des "rameaux" anciens et prolifiques à Brignoles et au Val.

Je vous répondrai plus amplement lorsque les liens seront bien établis.
Dans l'immédiat, et dans la limite des relevés mentionnés ci-dessus, je reste à votre disposition.

Bien cordialement,

FDB
Q2b.
Bonjour,

Je complète mon mail envoyé à l'instant.

Henry-Paul Gassier est en revanche de la famille des Gassier de Cavaillon installés à Marseille et Aubagne (demeure de La Royante, en face du quartier de la Légion étrangère).

Henry-Paul est le fils de Hyacinthe Devaux, lui-même enfant naturel. ce dernier reçut son prénom en souvenir de son père naturel et en pris le nom en devenant plus tard "Devaux-Gassier" puis simplement "Gassier". Cette origine était connue et il fut associé aux affaires familiales comme sous traitant dans le négoce à Marseille.

Rien dans les rares papiers en ma possession ne permet de dire qui est réellement le père car deux frères sont soupçonnés. Cet enfant illégitime vécu dans l'ombre de la famille et de sa réussite sociale. Cela permet de comprendre les orientations politiques extrêmes et légitimes du petit-fils Henry-Paul.

Bien à vous,

FDB
R2.
Bonjour,

Merci pour votre message et pour m’avoir précisé l’objet et l’avancement de votre recherche.

J’avais simplement oublié de vous indiquer que, parmi les fiches du du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois écrites par le Prof. Girault, se trouvait naturellement aussi celle de GASSIER Henri-Paul (DEYVEAUX-GASSIER Henri, Paul, Eugène, dit). Il est probable qu’elle ne contienne rien que vous ne sachiez déjà, mais je vous communique cependant le lien :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/G/gassier_henri_paul.html

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3. (16 mai 2017)

Bonjour,

J'ai en ma possession des plaques de verre négatif des frères Lumières en format 6x9 cm.

Ces photos sont prises au début des années 1900 à la Seyne sur Mer.

Il y en a une qui représente une entrée de domaine avec la dénomination MAR-VIVO.

Je souhaite connaître ce que représente ce nom.

Je mets en PJ la photo retraitée du négatif plaque de verre.


Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,
 
AT

R3.

Bonjour,
 
Merci de m’avoir adressé cette superbe image.
 
Mar-Vivo désigne un quartier situé au sud de La Seyne-sur-Mer, à l’extrémité sud-ouest de la plage des Sablettes. Ce nom provençal « Mar-Vivo », signifie simplement « Mer vive ».
 
La photo que vous m’adressez représente le portail d’entrée de l’ancien « château de Mar-Vivo », situé sur la colline du même nom, et qui apparaît sur de nombreuses cartes postales du début du XXe siècle. Ci-joint : quelques-unes de ces cartes, prises sous différents angles, où ce portail apparaît clairement.

Ci-joint également un ancien plan au 20.000e du quartier où l’on voit la situation de la propriété GASSIER

Le domaine a été la propriété de M. Lucien GASSIER, personnage né à Toulon (Var), le 27 juillet 1867, mort en 1942, fils d'un plâtrier, originaire de Brignoles (Var). Lucien GASSIER fut ingénieur civil, propriétaire, architecte et entrepreneur. Il habitait ce quartier de Mar-Vivo dans la commune de La Seyne. Il fut également conseiller municipal de La Seyne à partir de 1902. Son entreprise édifia notamment le Pavillon de partage des eaux des Chutes-Lavie à Marseille (classé monument historique).
 
Dans son ouvrage Sablettes-les-Bains (Editions de la Nerthe, 2004), M. Julien GOMEZ-ESTIENNE donne quelques détails architecturaux sur le château de M. GASSIER (pages 112-113) : « ... L’orientalisme asiatique de la villa de Lucien GASSIER est une référence à la légende de la pagode... Le toit terrasse de la villa est scandé de trois dragons apotropaïques... Il nous a été souvent rapporté que Lucien GASSIER a séjourné en Indochine et nous pouvons déduire qu’il en a rapporté non seulement les faïences disposées aux angles mais aussi le goût pour un Orient rêvé... La porte d’entrée située aux bas de la colline fait elle aussi référence à l’Indochine, elle possède en effet les mêmes caractéristiques que la porte de l’Annam construite dix ans après le Château, pour l’exposition coloniale de Marseille en 1906 ».
 
Je ne sais pas qui sont les personnages qui posent devant le portail. Peut-être s’agit-il de personnages de la famille GASSIER, mais je n’ai pas de moyen de le prouver.
 
Le quartier a été malheureusement bouleversé en 1943-1944 lors de l’occupation allemande. Les Allemands craignaient un débarquement sur la plage et avaient construit partout bunkers et défenses diverses. Le portail a dû être détruit à cette époque. Plusieurs villas ont été ensuite construites dans les jardins de l’ancien domaine GASSIER. Je pense qu’il reste encore une bâtisse au sommet de la colline, qui doit être un vestige réhabilité de l’ancien château GASSIER. Voir enfin ci-joint une vue par Street View de ce à quoi ressemble aujourd’hui l’emplacement de l’ancien portail qui figure sur le négatif des frères Lumière.

Voir également le paragraphe du forum de mon site où il est question du château GASSIER : http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#27
 
Je trouve extraordinaire qu’il existe encore des négatifs sur verre de l’époque des frères Lumière. On sait que les frères Lumière avaient occupé la villa L’Orientale [toujours visible], située dans le domaine de Michel Pacha au quartier Tamaris et qu’ils y avaient achevé la construction de leur cinématographe avant la réalisation du fameux court-métrage L’arrivée d’un train à La Ciotat (1895). Il m’a été rapporté que par la suite, la villa L’Orientale avait été vendue et que lors d’une réhabilitation, les maçons avaient découvert dans la cave des centaines de plaques de verre (étaient-elles impressionnées ou non ?) et que les maçons ou les déménageurs, ignorant tout de l’histoire de cette villa, avaient tout mis à la benne à ordures ! Je suis heureux que vous soyez en possession de telles plaques de verre qui ont donc pu être préservées.
 
Si vous possédez d’autres plaques de négatifs de La Seyne-sur-Mer ou de l’Ouest-varois que vous souhaitez faire identifier comme celle de Mar-Vivo, je serais heureux d’essayer de vous aider.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour,

Merci pour toutes ces explications.

J'ai en ma possession ces plaques de verres négatives depuis un trentaine d'années.

(...) Je vous envoie par Wee transfert la totalité des photos positives en format tablettes car cela est moins lourd en octets.

(...). Je vous souhaite une bonne soirée.

Bien cordialement,

AT

R4.

Bonsoir Monsieur,
 
Je suis désolé pour ma réponse très tardive à votre envoi de photos. (Un problème de santé en est la cause).
 
Mais, malheureusement, même après avoir consulté plusieurs amis seynois, j’ai été totalement incapable d’identifier quoi que ce soit dans cet ensemble de clichés. Aucun des personnages ne me parle. Et même si certains styles d’habitations ont bien une couleur locale, je ne reconnais pas non plus les lieux. Je n’en trouve pas qui corresponde à des sites de La Seyne ou de sa proche région. (Contrairement à votre premier envoi où j’avais immédiatement reconnu le portail de l’ancien Château Gassier de Mar-Vivo).
 
Vraiment désolé.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q5a. (18 novembre 2019)

Bonjour Jean-Claude,
 
J'espère que vous allez bien. Nous avons une demande sur l'entreprise GASSIER (que vous évoquez dans une de vos discussions sur votre site). Auriez-vous des informations sur le devenir de cette entreprise à La Seyne ?
J'ai fait quelques recherches, mais je ne trouve rien de bien concluant.
 
Bien amicalement
 
AV

Q5b.

Bonjour,

Je travaille a la Société des Eaux de Marseille.
 
J'ai une passion , Le Canal de Marseille. Mon site : lecanaldemarseille.fr ou le canal de Marseille.fr
 
A ce jour je possède plus de 600 cartes postales de l'ouvrage depuis le départ de la prise de Pertuis jusqu'à Marseille.
 
Je suis a la recherche d'ancienne entreprise de la Seyne sur Mer. Ent. GASSIER Lucien et Malaterre.
 
Ces entreprises ont exécuté les travaux dans les années 1800 sur le Pavillon partage des Eaux à Marseille dit le  "LE TORE". Avez vous des photos de l'exécution des travaux ou une adresse des descendants qui pourrait me fournir des documents sur la construction.
 
Dans l'attente de votre réponse
 
Cordialement

JC

R5.

Bonjour Alan,
 
Concernant l’entreprise Gassier, je n’ai malheureusement rien retrouvé de plus précis que ce que j’avais rapporté dans le chapitre « personnalités locales » du forum de mon site :
http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#42
 
L’« entreprise Gassier » est citée de-ci, de-là, mais on  revient presque toujours au pavillon de partage des eaux des Chutes Lavie à Marseille. Je n’ai aucune idée des autres travaux qu’elle a pu exécuter. Elle est parfois citée comme « entreprise varoise », ce qui peut laisser à penser que si Lucien Gassier résidait bien à Mar-Vivo, son entreprise n’était pas nécessairement basée à La Seyne ? J’ai d’ailleurs parcouru les pages de La Seyne que j’avais photographiées dans les  Annuaires du Var de 1913, 1920, 1923, 1932, 1937 et, dans la liste des professions, Lucien Gassier et l’entreprise Gassier n’apparaissent nulle part, ni comme architecte, ni comme ingénieur, ni dans les entreprises, ni dans les travaux publics. Mais je n’ai pas les pages de Toulon ni celles des autres communes voisines.

J’ai cependant retrouvé dans les archives municipales (en ligne) de Salon-de-Provence, années 1936 et 1937, la mention d’une « grève des ouvriers de l'entreprise de travaux publics Gassier » et d’un « courrier du directeur de l’entreprise de travaux publics Gassier demandant au maire d’assurer la sécurité sur les chantiers délaissés à cause des grèves ». Est-ce une autre piste ? Mais je crains que cela ne nous avance guère.

Amicalement. A bientôt sans doute.

Jean-Claude Autran

Q6.

Bonjour Jean-Claude,
 
Merci beaucoup pour votre aide. Je n'avais pas pensé à l'annuaire du Var. C'est le genre de document qu'il manque dans nos collections !
 
J'espère aussi à bientôt.
 
Alan



18-28 mai 2012 : Antoine Figon

Q.

Bonjour Monsieur,

Une piéce jointe pour vos archives, si vous le voulez et si il n'y apas déjà une abondante littéeature sur le sujet.

Cordialement.

MTP

Un seynois « célèbre » : Antoine FIGON

    Il était né à La Seyne le 30 juillet 1757 : sa mère, Anne Peyre, était « de ce lieu », son père, Henri Figon, natif d’Allauch, avait été soldat de marine, puis paysan. Le couple avait trois autres enfants. Pas traces dans les Archives municipales de La Seyne après 1763.

    Antoine FIGON devait devenir tristement célèbre : d’abord à cause de ses « forfaits », ensuite  en « inaugurant »  la guillotine le 16 janvier 1793, place d’Armes à Toulon ( cinq jours avant l’exécution de Louis XVI…).

    Son histoire ne se passera pas dans sa ville de naissance, mais à Toulon, dans le contexte des années révolutionnaires. Enserrés dans leurs remparts où cohabitent mal ouvriers de l’Arsenal, artisans,  commerçants, bourgeois, officiers de la  Marine, Clergé, sans oublier les forçats, les toulonnais vont  vivre des années de haine et de terreur .

    A son incarcération, il  est « âgé d’environ 40 ans, demeurant à Toulon, rue Pomme de Pin » (1) il a été tailleur de pierres, puis perçeur à l’Arsenal,  sans doutes mal ou pas payé, souvent dans la misère.

    Il va participer à sa façon à la Révolution dans le Var : investi par lui-même de missions révolutionnaires  ( encouragé par le parti des Patriotes ?), il parcours avec sa bande les environs de Toulon en se  présentant comme « Commissaire-Député et Capitaine de grenadiers de la Garde Nationale, envoyé de la Société des Amis de la Liberté et de l’Egalité, porteur de lettres signées de Barralier, directeur du jury d’accusation du Tribunal Criminel. Il terrorise le bourgeois et l’aristocrate en ayant recours à « l’assassinat non consommé… », promettant aux plus modestes sa protection contre de l’argent, ….En août 1792 il demande  à la commune de Toulon le paiement de ces journées employées au service de la Nation…..(1)

    Et encore : redresseur de torts, il délivre un prisonnier détenu pour crimes graves, arrange les procès,  organise des « mariages républicains » entre époux de conditions différentes…
cependant, on ne pourra pas lui attribuer un crime « consommé ».

    Certains documents ont disparu ou ne sont plus consultables;  les historiens de cette période, témoins ou non, ont rapporté les faits, décrivant le personnage selon leur propre opinion sur les événements : «  prototype de la brute terroriste,  buveur de sang » (1) ou  bouc émissaire que ses amis jacobins ont sacrifié pour se dédouaner, victime des  idées nouvelles et des querelles et qui, sans elles, serait resté « un homme bon et pieux,… promettant la virilité d’un saint plutôt que celle d’un cannibale… » (3)

    Personnage incontrôlable et compromettant, sa condamnation devait rassurer le « peuple »  toulonnais. . Son avocat, nommé par le Tribunal Criminel, était officier de marine et…jacobin. Jugé le 15, il a été exécuté le 16 janvier 1793.

    Son jugement, publié en 400 exemplaires, se terminait ainsi : « Puisse cet exemple en imposer aux méchants, faire respecter les propriétés et les personnes, rentrer dans le devoir ceux qui s’en sont écartés, nous promettant enfin cette douce tranquillité après laquelle nous soupirons depuis si longtemps » (1).

    Les troupes avaient été  réquisitionnées (2) pour empêcher les réactions de la « populace » en sa faveur : inutile. De nombreux  curieux se trouvaient sur la place du Champs-de-Bataille pour voir pour la première fois fonctionner la guillotine sur un homme.

    Ils auraient encore l’occasion d’être au spectacle.

1. Eugène COULET : « Le tribunal criminel du Var ».
2. J. HENRY : «  Histoire de Toulon depuis 1789 jusqu’au Consulat ».
3. LAUVERGNE : « Histoire de la  Révolution Française dans le département du Var «  .

R.

Bonjour,

Merci pour cette pièce jointe et bravo pour vos recherches inlassables.

Ce nom d’Antoine Figon me disait vaguement quelque chose, mais je n’avais pas tous ces détails sur le personnage. Voilà qui enrichit encore un peu la mémoire locale.

Amitiés,

Jean-Claude Autran




8 mars 2012 - 29 mars 2013 : Louis (Loulou) Meunier

C1. (Courrier à Marc Vuillemot, maire de La Seyne-sur-Mer)

Cher Marc,

Comme tu me l’avais conseillé, il y a quelques semaines, j’ai préparé un courrier exprimant le souhait qu’un hommage public soit rendu à Loulou Meunier, et que j’ai fait signer par une dizaine  de personnalités (anciens élus, historiens, présidents d’associations).

Je t’adresse ce courrier ci-joint avec, en annexe :

- la liste et les qualités des signataires
- une biographie de Louis Meunier telle qu’elle avait été écrite par mon père dans son Tome VIII (2001)

Bien que, compte tenu de l’actualité, j’imagine que cela ne doive pas faire partie de tes priorités du moment, j’espère que ce courrier permettra dès que possible de relancer la question de l’hommage à Louis Meunier.

Amitiés,

Jean-Claude Autran


LISTE DES SIGNATAIRES
(Hommage à Louis MEUNIER)

ARÈSE Jean, Président de la société Philharmonique La Seynoise depuis 1992 et Chef de musique depuis 1958
AUTRAN Jean-Claude, Conseiller historien de La Seyne
BRÉMOND Jacques, Ancien Conseiller municipal (1965-1984)
GIRAULT Jacques, Historien, Professeur émérite de l’Université de Paris 13
HUGONNET Daniel, Militant socio-éducatif, ancien conseiller municipal (1971-1985)
LE GALLO Yolande, Historienne, Présidente de l’association Histoire et Patrimoine Seynois depuis 2000
LUMINET Francisque, Ancien Premier adjoint au Maire (1995-2001), ancien Conseiller municipal (2001-2008)
PADOVANI Jacqueline, Présidente de l’association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne depuis 2000
PASSAGLIA Jean, Adjoint au Maire honoraire (1950-1984), ancien Conseiller municipal (1984-1989)
RICHARD Georges, Docteur en médecine, ancien Conseiller municipal (1971-1984)
VINCENT Josette, Adjointe au Maire honoraire (1950-1984), ancienne Conseillère municipale (1984-1985)

Louis MEUNIER dit « Loulou » (1918-1999)
 

Né le 29 juillet 1918 à La Seyne, décédé le 2 avril 1999 à Toulon ; marié, deux enfants, technicien à l’Arsenal de Toulon, communiste, conseiller municipal de La Seyne (1945-1947 et 1950-1977).

Louis Meunier, dit Loulou, était le fils unique de Louis Meunier père, originaire de Béziers, technicien métallurgiste de haut niveau, venu travailler aux Chantiers navals seynois au début du XXe siècle. Sa mère, Fernande, née Mathieu, était apparentée à une très ancienne famille seynoise, les Martinenq.

Après avoir suivi les cours de l'école primaire François Durand (Émile Malsert aujourd'hui), Loulou Meunier entre à l'École primaire supérieure Martini, mais il doit quitter La Seyne en 1934 pour suivre ses parents à Saint-Nazaire où son père est alors chargé de mettre au point le chauffage central sur le paquebot Normandie en finition sur les Chantiers navals bretons. Ses études interrompues, Loulou entre en apprentissage dans les ateliers de chaudronnerie.

À son retour à La Seyne, on le trouve aux Chantiers navals seynois où il passe son C.A.P. de chaudronnerie, puis à l'Arsenal de Toulon, après avoir réussi son concours de technicien. De 1938 à 1940, il effectue son service militaire au service de la D.C.A. toulonnaise. En 1941, il reprend son travail à l'Arsenal où il exerce son métier à bord des sous-marins. En cette même année 1941, il épouse Odette Marro, fille d'un commerçant seynois.

En juin 1941, il adhère au Parti communiste clandestin et au premier réseau de la Résistance locale au gouvernement de Vichy. Le 17 mars 1942, la police le fait incarcérer, avec une vingtaine d'autres ouvriers de l'Arsenal coupables d'avoir distribué des tracts anti-allemands. Ces citoyens patriotes, irréprochables, étaient alors traités de terroristes par les autorités allemandes.

Loulou et ses camarades connurent alors les cachots de la prison maritime, puis la prison Saint-Roch, puis le départ en Lot-et-Garonne où se retrouvèrent 1 200 détenus gaullistes et surtout communistes à la centrale d'Eysses. Après l'arrivée de ce dernier contingent provençal, sur l'ordre du gouvernement de Vichy, est nommé à la direction un milicien d'origine seynoise, marié à une SS allemande, entouré des hommes du gang Sabiani, de sinistre mémoire, chargé d'appliquer un régime Gestapo, insupportable pour les détenus qui se révoltent le 19 février 1944. La Résistance extérieure avait participé à cette opération audacieuse qui échoua malgré le courage des combattants dont Loulou Meunier faisait partie. Un jugement s'en suivit sur ordre du Tribunal de Vichy qui fit fusiller 12 détenus et enfermer tous les autres sans liaison aucune avec leur famille.

Arrivé au terme de sa détention Loulou fut libéré en avril 1944 pour rejoindre aussitôt le maquis de l'Ardèche et continuer le combat jusqu'à la Libération.

Rentré à La Seyne après les hostilités, il reprend ses activités de militant du Parti communiste et de syndicaliste C.G.T. à l'Arsenal - qu'il poursuivra sans relâche jusqu'à sa retraite.

Dès septembre 1944, Loulou s'engage aussi dans les batailles politiques en participant au relèvement de la ville de La Seyne gravement sinistrée pendant la guerre. Il est ensuite élu conseiller municipal sous la municipalité de Toussaint Merle (1950-1969) et de Philippe Giovannini (1969-1977). Il s’y illustre par son dévouement, sa patience et sa grande capacité d’écoute, notamment dans la délicate gestion de l’office H.L.M. dont la responsabilité lui est confiée.

Un autre volet majeur de la vie de Loulou Meunier est le sport. Il avait commencé sa carrière sportive dans sa prime jeunesse avec le vélo ; il la poursuivra pendant plus de 30 ans avec la moto. A la suite de son père, qui avait fondé le Moto-club seynois en 1928, Loulou participe à des compétitions de sport mécanique, particulièrement le moto-ball, en compétition avec d'autres équipes similaires de Paris, Carpentras, Avignon, Troyes, Marignane, etc. Dès 1938, l’équipe de La Seyne accède à la 2e place au Championnat de Provence. Après les interruptions imposées par la guerre, le moto-ball reprend ses activités avec Loulou comme capitaine de l'équipe. Sélectionné en équipe de France en 1953, il remporte la Coupe du Championnat de France en 1956. Il refuse une deuxième sélection en raison de son âge. Il avait alors 42 ans. On peut dire que Loulou excella dans cette discipline. Il y conquit la célébrité et fut adulé par les foules seynoises venues supporter leur équipe au stade de La Canourgue.
Retraité de l’Arsenal en 1968, puis de la municipalité en 1977, il consacre alors son temps à sa famille et à ses nombreux amis, ainsi qu’à de nombreuses activités de chasse, pêche et jardinage, tout en suivant encore de près la situation politique seynoise, française et internationale notamment au travers de l’association France-URSS.

Marius AUTRAN (2001)

Voir également la biographie de Louis MEUNIER dans le dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois, en ligne sur notre site.

R1.

Le Seynois n° 34 (juin 2012), p. 9.

R2. (à MM)

Chère Michèle,

Je pense que Roland a dû t’informer de la parution d’un article de deux pages sur le moto-ball et sur votre père dans le dernier numéro du mensuel Le Seynois. En attendant l’inauguration de la rue Louis Meunier dont la date, à ma connaissance, n’est toujours pas fixée.

Ce message est simplement pour t’informer que l’article vient d’être mis en ligne sur le site internet de la ville de La Seyne.

On peut y accéder, soit par la page d’accueil (cliquer sur Le Seynois n° 41) : http://www.la-seyne.fr/joomla/index.php

Soit directement par : http://issuu.com/la-seyne-sur-mer/docs/seynois41.

On peut alors le feuilleter en grand format en allant pages 36-37.

Je regrette que l’article contienne encore plusieurs petites erreurs (*) malgré les textes bien vérifiés que j’avais fournis aux journalistes. Encore heureux qu’ils m’aient téléphoné par acquis de conscience à propos de la photo : celle qu’ils avaient retenue et qui a failli être publiée était celle de Louis Meunier père et non celle de Louis Meunier fils. Votre grand-père aurait bien sûr mérité d’avoir aussi sa photo, mais ça n’aurait pas cadré avec le contenu du cadre en rouge « Hommage à Louis Meunier ».

Bises à tous.

Jean-Claude

(*) Conseiller municipal de 1950 à 1977 (et non de 1945 à 1975) ; garage à l'avenue Gambetta (et non Garibaldi) ; Loulou Meunier échappe de peu à la mort après la révolte des prisonniers (et non pas grâce à...), etc.


Le Seynois n° 41 (mars 2013), p. 36-37.



5 mars - 28 août 2012 : Umberto Cresci

Q1.

Bonjour,

En cherchant des informations sur Cresci un anti-faciste italien qui a vecu à la Seyne sur mer, j'ai trouvé (sur internet) une référence dans le chapitre 9 de l'histoire de l'Ecole Martini de Marius Autran.

Je suis moi-même fille et petite fille d'émigrés politiques anti-facistes italiens qui ont vecu à la Seyne sur mer et Cresci était un ami de ma famille que j'ai connu lorsque j'étais enfant.

Avez-vous connaissance de publications qui pourraient m'apporter des informations ?

Je vous remercie par avance

Bien cordialement

OP

R1.

Bonjour,

J’ai moi aussi bien connu Umberto Cresci (1887-1965) lorsque j’étais enfant et adolescent. Mais je n’en ai que des souvenirs personnels, et je ne connais pas de publication historique qui le mentionne. Il était très ami avec mon père qui nous racontait que Cresci était autrefois un anarchiste italien, qui avait lutté contre le régime de Mussolini et qui, arrêté par la police, avait passé (je crois) 11 ans en prison. Je ne suis pas certain de ce chiffre de 11 ans, c’était peut-être encore davantage.

Il racontait avec beaucoup d’émotion certains détails de sa captivité. A une époque, son seul contact avec l’extérieur, son seul ami, était un oiseau qui venait picorer chaque jour quelques miettes de pain qu’il plaçait sur le rebord du hublot de sa cellule et il ne vivait toute la journée que dans l’attente de cette venue de l’oiseau. Et puis, un jour, l’oiseau n’est plus venu... Cresci racontait ça avec des larmes dans les yeux.

Je ne sais pas pourquoi et en quelle année il est venu spécialement à La Seyne-sur-Mer. Dans toute mon enfance, je l’ai souvent croisé. Il était très doux et gentil avec les enfants. Il avait toujours des bonbons dans la poche à leur distribuer. Il nous interrogeait sur nos études, sur les progrès de nos connaissances. Il avait une grande culture et un vocabulaire riche, tout en s’exprimant dans un français assez approximatif avec beaucoup de mots italiens. Il m’avait dit une fois : « Il faut être fier, mais pas orgueilloso ». Et il avait pris beaucoup de recul sur la vie. Il se disait un peu philosophe et dans ses conversations il faisait souvent référence au temps, à l’éternité, à l’univers, etc. Mais sa santé était fragile. Il était souvent malade chaque hiver.

Il avait un fils, Aldo, que mon père connaissait bien, mais que j’ai personnellement très peu connu. (...). Avec son épouse, ils étaient de nature très sensible, et mon père disait que, lorsqu’ils le rencontraient, ils se mettaient souvent à pleurer dans la rue à propos de tel ou tel événement. Mais j’ai très bien connu son petit-fils Christian, qui était extrêmement cultivé, dès l’adolescence, en matière d’archéologie et de paléontologie (à 14 ans, il avait fait des découvertes qui avaient été publiées dans une revue scientifique). (...) il n’est plus jamais réapparu pendant des dizaines d’années, jusqu’à ce qu’on apprenne sa mort, l’an dernier, à l’âge de 69 ans.

Je vous adresse ci-joint deux photos de la tombe familiale Cresci au cimetière de La Seyne (avant le décès de Christian Cresci).

Mais, malheureusement, je n’ai aucune référence historique à vous proposer concernant Umberto Cresci, à part le paragraphe écrit par mon père où vous avez trouvé son nom cité, avec celui d’autres anti-fascistes italiens qui sont passés ou qui sont venus s’installer à La Seyne-sur-Mer.

Peut-être pourriez-vous poser la question à René Merle (...), professeur et historien (lui-même d’origine italienne par sa grand-mère), qui a donné des conférences sur l’immigration italienne à La Seyne et qui est aussi d’une génération qui a très bien connu Umberto Cresci.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Je vous remercie pour toutes ces informations. Je vais poser la question à René Merle.

J'ai un ami italien qui fait une thèse sur le mouvement anarchiste, et il m'a envoyé cette page (en italien) qui correspond donc bien Umberto Cresci.

Encore Merci

Bien cordialement

OP


R2.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour cette biographie en italien de Umberto Cresci. Avec mes souvenirs d'italien du collège, je pense pouvoir assez bien la lire.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonsoir,

J'étais, il-y-a quelques jours, à Arcola, en Italie, village de naissance de ma mère, Iside Pompilia CRESCI, fille aînée de mon grand-père Humberto.

Nous disposons à Arcola d'un appartement ancien qui vit passer nombre membres de notre famille et que mes parents achetèrent en 1960 à Paolo CRESCI, demi-frère d'Humberto.

Il avait aussi un fils que vous citez, Aldo qui eut 2 enfants dont Christian que vous avez connu et une autre fille cadette Flora qui eut 4 enfants dont un jeune fils qu'elle perdra. (Flora épousera Joseph GUERRUCCI, d'une famille seynoise d'émigrés piémontais de Cuneo.)

Je naviguais donc un soir à Arcola sur internet lorsque je tombais, - surpris mais heureux -, sur votre site après avoir tapé: Humberto CRESCI !

Je dispose de nombreux souvenirs sur mon grand-père qui fut pour moi dans ma jeunesse un des éléments importants dans mon initiation à la vie, aux valeurs humanistes, à la liberté de l'esprit, à l'engagement social...

Ses récits des luttes contre le fascisme en Italie, puis dans la Résistance en France ont marqué mon adolescence.

De l'âge de 8 ans à 20 ans, je consacrais le plus de temps possible à l'écouter, à partager avec lui toutes réflexions sur le monde, les hommes et les choses. Il avait une grande culture littéraire, Boccace, Dante, Pétrarque qu’il citait dans le texte. Il citait aussi MARX, et les mécanismes espérés de "baisse tendancielle du taux de profit" n'avait plus de secret pour moi....

J'allais chez-lui, au 40 de la rue D. Rochereau, un trois pièces sous les combles sans eau courante ni toilette comme la plus part des logements de cette même rue à cette époque..

C'est dans cette même mansarde qu'en 1926, ma grand-mère, Silfide avait finalement trouvé à se loger avec ses trois enfants: Aldo, 14 ans, ma mère Iside, 12 ans, et la petite Flora 6 ans.

Elle venait de fuir l'Italie, avec l’aide des camarades Arcolans, en raison des menaces et des violences qui pesaient sur elle et ses enfants en représailles des actes de résistance des groupes anarchistes à la tête desquels se trouvait Humberto avant son emprisonnement pour 13 années.

Elle craignait notamment l'enrôlement d'office de son jeune fils par les "Ballila", les jeunesses fascistes italiennes.

Le choix de se fixer à la Seyne au lieu de l’Argentine – Elle y avait un instant pensé car il y avait une branche de la famille qui s’y était installée - provient de l’existence d’une communauté de « Spézins et d’Arcolans » à la Seyne en lien avec les camarades italiens et surtout de la proximité de l’Italie où elle espérait retourner au plus vite et retrouver son mari.

Il lui fallut déchanter et rapidement trouver du travail pour vivre avec ses enfants et envoyer de l’argent à son époux en prison pour encore une bonne dizaine d’années.

A 14 ans : Aldo entra comme apprentis aux chantiers, (Il avait comme copain d’âge et de tâche celui qui deviendra mon père Jean CERIS), à 12 ans : ma mère fut placée au pair comme bonne à tout faire. Flora, elle, avait 6 ans et fut scolarisée. Ma grand-mère quant à elle, artisane couturière et chemisière fit des travaux de couture deci delà.

Humberto est né le 29 novembre 1887 à CERI, village près d’Arcola. Il est le fruit d’amour illégitimes et sera donc « placé » dès sa naissance après que le père l’ait néanmoins reconnu, d’où son nom de CRESCI et l’existence de ce demi frère. Il ne connaîtra pas ses parents. C’est, selon la tradition familiale, la nonna « Marghé », diminutif de Margarita, qui l’élèvera dans une campagne appartenant au Conte Picedi, seigneur des lieux et des terres locales, à qui il devait être remis les premières récoltes, les premiers légumes, les premiers oeufs !! Il trouvera là les premières raisons d’une révolte qui ne le quittera plus.

Autodidacte il le fut. Les récits de famille font état des lectures de Dante dans les champs, sous les vignes, à l’abri des regards, car lire n’était pas travailler ! Il travaillera néanmoins au chantier de Mugiano à la Spezia. C’est là qu’il rencontrera la lutte collective, la camaraderie des combats, la passion de la justice et de la liberté. Il y acquerra aussi une expérience professionnelle qui lui servira plus tard lorsque, arrivé en France il entrera un moment aux Chantiers. (Et y poursuivra sa passion de la lutte politique et sociale)

Humberto est mort en été 1965. J’avais 20 ans et je m’apprêtais à partir avec des camarades lycéens pour une expédition en Afghanistan. Il m’avait donné ses économies en m’encourageant à m’ouvrir sur le monde et l’humanité comme il me l’avait toujours enseigné. Tout au long de ce voyage initiatique je lui jurais par l’esprit que ces petits sous et ses grandes pensées fructifieraient.

Dans votre mot, vous évoquez Christian CRESCI, fils d’Aldo et Yvonne CRESCI, (il y avait aussi une fille, Arlette, toujours vivante). Christian, lui, hélas est décédé. Il fut ce garçon brillant que vous décrivez, et pour moi un excellent compagnon de jeunesse bien que de 4 ans mon aîné. Nous avons fait pas mal de bêtises avec la passion qu’il avait de fabriquer des pétards et de les faire péter au stade de la Canourgue de l’époque. – il était aussi très fort en chimie ! – A l’âge de 23, 24 ans, bien que marié avec deux enfants (...).

Je dispose de documents sur mon grand–père, ses papiers d’identité, sa carte de Résistant, des courriers en nombres sur sa période de lutte italienne et bien d’autres choses sur sa vie que m’a remis ma mère qui en fut dépositaire, ainsi qu’une partie de sa bibliothèque.

A ma connaissance, au-delà de ses articles de l’époque de l’anarchisme –syndicalisme, il n’écrivit qu’un seul livre, « l’Iconoclaste », Le manuscrit a été longtemps détenu par le Parti communiste de la Seyne. Peut-être qu’il se trouve à présent dans la famille, je vais faire des recherches.

Voilà Monsieur AUTRAN, je suis à votre disposition, si vous le souhaitiez, pour toute suite.

Je n’oublie pas que votre père fut un de mes instituteurs à l’Ecole élémentaire de François Durand. (Avec les frères Jouvenceau, Jaufrais, Mouche…) Plus tard, il sera aussi mon professeur d’Histoire et de Géographie…

Bien cordialement.

JJC

R3.

Cher Monsieur,

Merci infiniment pour votre message et pour les très nombreuses informations que vous m’avez données sur la famille Cresci, que j’ignorais en grande partie.

Auparavant, je n’avais vraiment connu que votre grand-père dans les années 50, et une partie de son passé en Italie qu’il avait confié à mon père. Mais je ne savais rien sur son arrivée en France, ni sur son épouse, si sur le reste de sa famille. Je savais qu’il avait un fils, Aldo, mais je ne savais rien sur ses autres enfants. J’avais noté sur leur tombe le nom de Jean Céris, mais je n’avais aucune idée du lien avec la famille Cresci.

J’ignorais aussi que votre grand-père avait écrit un livre ? Ce serait très important que vous puissiez le retrouver. De même, je pense que tous les documents et courriers à l’époque de son activité anarchiste en Italie doivent avoir une grande valeur et mériteraient peut-être d’être exposés lorsqu’il y a des colloques ou des expositions sur l’immigration italienne à La Seyne.

Et puis, j’avais côtoyé Christian Cresci pendant plusieurs années et nous avions beaucoup échangé en matière de géologie, paléontologie, chimie aussi. Et puis nous nous sommes complètement perdus de vue après l’année du bac, en 1962. Je ne savais même pas à l’époque qu’il avait une sœur (je l’ai appris sur son acte de décès), et j’ignorais qu’il avait lui-même été marié et avait eu deux enfants (bien que certains de nos camarades d’école semblaient s’en souvenir vaguement) avant de tomber gravement malade.

Vous m’avez donc appris énormément de choses sur cette famille, dont la riche histoire et les récits ne pouvaient laisser personne indifférent, et qui m’avaient personnellement laissé des souvenirs très vivaces.

Je vous en suis très reconnaissant.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Vous vous souvenez certainement de mon père lorsqu’il enseignait à Martini (Sciences, Historie, Géographie, etc.). Par contre, vous dîtes l’avoir connu à François Durand, mais il n’a poutant jamais enseigné dans cette école (où effectivement, il y avait les frères Jouvenceau, MM. Mouche, Jauffret, etc.). A La Seyne, mon père a fait toute sa carrière à Martini (1938 à 1960), sauf les dernières années à Beaussier et Curie.




23 août 2011 : Un Mabily peintre ?

Q. (à HR)

Cher Henri,

(...) Autre sujet : suite à notre conversation de mardi dernier à propos d’un tableau de peinture, apparemment du XIXe siècle, signé Mabily, j’ai fait une recherche sur ce patronyme Mabily. J’en ai 129 dans mon arbre généalogique (la plupart de la Seyne ou de Six-Fours), dont certains de mes ancêtres directs, du côté de ma grand-mère paternelle. (Leurs fiches sont accessibles sur mon arbre en ligne Geneanet) :
http://gw2.geneanet.org/jcautran?lang=fr&m=NG&n=mabily&t=N
Mais je n’en ai trouvé aucun dont la profession mentionnée sur les actes d’état-civil soit celle de peintre. Parmi tous ces Mabily de sexe masculin - et dont j’ai pu retrouver la profession - il y a évidemment surtout des manuels : charpentiers (7), cultivateurs (5), marins ou matelots (5), chaudronniers sur fer (3), propriétaires (2), scieur (1), meunier (1). L’un aurait-il pu avoir le hobby de peintre ???

Mais il y avait aussi 2 Mabily "intellos" :
1) Amable Mabily (1897-1959), instituteur, puis directeur d’école, qui était bien peintre à ses heures de loisirs, mais il n’était pas du XIXe siècle et n’a dû peindre qu’à partir de 1930-1935.

2) Florent Mabily (1853-1914), qui était préposé en chef de l’octroi. Mon père en a souvent entendu parler par ses parents. Mais je ne me souviens pas avoir entendu dire qu’il peignait. Mais c’est peut-être une piste.
Amitiés,

Jean-Claude

R.

Un grand merci pour tous ces renseignements que j'engrange avec plaisir. Je transmets à Cathy les infos sur Mabily. Il y a certainement une piste, d'autant plus qu'il n'est pas assuré que le Mabily en question ait été peintre professionnel mais qu'il peut fort bien avoir fait de la peinture son violon d'Ingres.
Amitiés
 
Henri




24 2011 : Photos inédites avec Toussaint Merle

Q.
(Photos diffusées par M. Francisque Luminet, à l'occasion de la commémorations du 42e anniversaire de la disparition de Toussaint Merle)





19 avril 2011 - 14 février 2012 : Saturnin Fabre (acteur de cinéma)

Q1.

Cher Monsieur,
 
je possède des dessins à l'encre signés Saturnin Fabre, et datés de mai 1917 (portraits de poilus du 121 R.I.).

L'artiste est-il un membre de votre famille?
 
En vous remerciant pour les renseignements que vous aurez la gentillesse de me transmettre,

Cordialement

PH

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Le nom de Saturnin Fabre correspond à deux personnes différents, l’oncle (qui fut Maire de La Seyne-sur-Mer de 1886 à 1896), et son neveu, acteur, comédien et personnage à multiples facettes et haut en couleurs, qui emprunta à son oncle ce prénom de Saturnin, considérant qu’il “sonnerait” bien pour sa carrière d’artiste.

Les deux personnages ont fait l’objet de recherches historiques de la part de mon père et de moi-même par la suite, mais aucun n’est membre de notre famille. C’est simplement sur la base de la célébrité de l’oncle en tant qu’homme politique seynois que mon père s’était intéressé à lui :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/saturnin_fabre.html

Concernant les dessins que vous possédez, il ne peuvent être de la main de l’oncle puisque celui-ci est décédé en 1906. Il est donc extrêmement probable qu’ils soient de la main du neveu qui était extrêmement éclectique : comédien, chanteur, musicien, dessinateur,... Ce que je sais un peu de cet homme vient de l’ouvrage quelque peu autobiographique, mais humoristique, provocateur et truculent, qu’il a publié en 1948 (“Douche écossaise”) et aussi d’une biographie que lui a consacrée en 2006 l’un de ses petits-neveux, M. RG, ancien professeur d’université, biographie intitulée : “Saturnin Fabre, homme tourmenté, comédien inclassable, acteur génial”.

L’ouvrage “Douche écossaise” est d’ailleurs illustré de nombreux dessins apparemment à l’encre, signés “Saturnin Fabre”. Je vous adresse la copie de l’un d’eux.

Ainsi vous pourrez voir si la signature ressemble à celle de vos dessins ? Mais je n’ai trouvé que peu de référence à sa mobilisation en 14-18. Il est seulement écrit qu’il fut mobilisé comme soldat brancardier et se retrouva sur le front, notamment en Champagne. Mais il n’est pas fait de référence au 121e R.I.

J’espère vous avoir un peu éclairé.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur,
 
merci infiniment pour votre message, et les précieux éléments que vous m'avez fournis. Je me suis procuré "La douche écossaise", la signature correspond bien, et l'un des dessins est un autoportrait. J'ai pris contact avec RG pour d'éventuelles précisions.
 
En vous remerciant encore.

PH

Q3. (14 février 2012)

 Bonjour,
 
Je suis instituteur retraité originaire des Ardennes et je souhaiterais connaître le lieu de sépulture de l'acteur baroque Saturnin FABRE, le "Benoît Poelvoorde des années 40", décédé le 24 octobre 1961 à l'âge de 77 ans.

Les sites qui lui sont consacrés sur Internet affirment qu'il a été inhumé à Carrières-Sous-Poissy dans les Yvelines.

Selon la municipalité que j'ai contactée, il n'en est rien !
 
J'ai besoin de ces renseignements car j'élabore actuellement un guide des sépultures des personnalités françaises connues du grand public ( ou qui mériteraient d'être connues), ayant marqué l'Histoire de notre pays dans tous les domaines.

A ce jour, j'en ai recensé environ 4000 !
 
Merci d'avance pour vos recherches et votre réponse. Bien à Vous.
 
GM

R3.

Cher Monsieur,

Recevez avant tout mes félicitations pour l’œuvre de mémoire que vous accomplissez. Les sépultures constituent certainement un segment majeur de notre patrimoine et qu’il convient en effet de sauvegarder et de transmettre le mieux possible aux générations à venir.

Concernant Saturnin Fabre, toutes les sources que je possède ou que j’ai pu consulter indiquent en effet qu’il fut inhumé à Carrières-sous-Poissy.

Personnellement, la source la plus fiable que j’aie est l’ouvrage “Saturnin Fabre – Homme tourmenté, comédien inclassable, acteur génial”, écrit par M. RG qui est l’un de ses petits-neveux (ou plutôt le petit-fils de sa cousine germaine, Anna Peri). Ci-joint, une copie de la page 152 de cet ouvrage que m’a offert M. RG, page dans laquelle il est bien indiqué que Saturnin Fabre « fut inhumé à à Carrières-sous-Poissy, dans un tombeau où il avait déjà fait transférer la dépouille de son épouse ».

Même le site Wikipedia de la ville indique, parmi les personnages illustres liés à Carrières-sous-Poissy « Le comédien Saturnin Fabre est inhumé dans le cimetière de la ville ». Voir à : http://fr.wikipedia.org/wiki/Carrières-sous-Poissy

Je ne m’explique donc pas actuellement que la municipalité de cette ville l’ait démenti.

- Ou bien, Saturnin Fabre a été inhumé dans ce cimetière en 1961, mais les descendants de la famille Fabre auraient fait déplacer ses restes plus tard, peut-être pour les regrouper dans une autre tombe familiale ??? Et  cet événement d’ordre privé serait passé inaperçu de tout le monde ??

- Ou bien, au contraire, faute d’héritier de cette branche des Fabre, la tombe aurait été “réputée à l’abandon” par le  cimetière de la ville et aurait disparu ?? Bizarre pour une personnalité illustre comme Saturnin Fabre.

- Ou bien l’équipe municipale (qui, d’après Wikipedia, semble n’avoir pris ses fonctions que depuis 2008) n’est pas au courant de certains points d’histoire de sa commune, ou n’est pas très portée sur l’étude de son passé, étant peut-être d’une génération qui n’a pas du tout entendu parler de Saturnin Fabre. (J’ai connu des exemples similaires dans d’autres villes).

Je pense que pour en avoir le cœur net, vous pourriez essayer de vous rapprocher du Conservateur du cimetière. Car il semble bien établi que l’inhumation de Saturnin Fabre a eu lieu dans cette ville le 26 ou le 27 octobre 1961. Avec une date aussi précise, il doit être facile au Conservateur de retrouver le numéro de la concession de la famille Fabre, la liste des corps s’y trouvant, et les éventuels évènements ultérieurs notamment de transfert d’un corps ou de la fermeture de la concession.

Nous aurions pu essayer de contacter M. Roland GRANIER, qui a peut-être des idées sur la question, mais, après quelques échanges que nous avions eus il à 7-8 ans (il était alors à Aix-en-Provence), j’ai perdu sa trace car il a dû changer d’adresse e-mail et je n’ai plus de moyen de le contacter.

Si, d’une manière ou d’une autre, vous arrivez à tirer l’affaire au clair, je serais heureux que vous m’en informiez car je dois faire précisément une conférence sur Saturnin Fabre dans quelques mois à La Seyne-sur-Mer. [En fait, ma conférence portera sur les deux “Saturnin Fabre” car, si nous venons de parler du neveu, acteur et comédien (dont les prénoms étaient : Charles Saturnin Joseph Hubert), il y avait aussi son oncle : Grégoire Saturnin Fabre, qui était un grand ingénieur des travaux publics et qui fut maire de La Seyne-sur-Mer de 1886 à 1896]. Pour la petite histoire, ce dernier avait depuis longtemps pour nom d’usage “Saturnin Fabre” lorsque son neveu Charles crut bon d’emprunter le prénom de son oncle, pensant que Saturnin “sonnerait” mieux que Charles dans sa carrière de comédien. Et cela avait mis en rage les proches du maire, car cette famille de notables voyait à l’époque d’un mauvais œil la présence d’un comédien parmi elle, surtout avec le même prénom, et surtout un personnage aussi atypique et inclassable que l’était ce neveu...

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran







 

4 mai 2010 - 9 juin 2013 : Charly

Q1.

Bonjour,

Dans le cadre des journées européennes du Patrimoine, nous nous souhaiterions préparer une exposition autour des fortes personnalités sanaryennes, intitulé « Sanary force de caractère » du 12 septembre 2010 au 19 septembre 2010.

Nous recherchons des informations autour du caricaturiste Charly, dont le commerce Publi-Humo était situé au 35 rue Louis Blanqui à la Seyne sur mer. Pourriez-vous me transmettre des informations concernant sa vie et son œuvre ? Nous sommes aussi intéressé par des personnes l'ayant rencontré ou possédant des œuvres de ce caricaturiste.

Je reste à votre disposition pour toute question complémentaire.

Cordialement,

AA

R1a.

Bonjour,

Je n'ai pas connu personnellement Charly, ayant été absent de La Seyne pendant près de 40 ans. C'est mon père, Marius Autran (1910-2007) qui l'avait un peu connu dans les années 80 car il lui avait dédicacé son recueil de croquis (image ci-jointe).

Je pense que l'un des meilleurs contacts que vous puissiez avoir concernant Charly doit être actuellement JD, journaliste à Var-Matin, et écrivain, et qui a une excellente mémoire de La Seyne à l'époque de Charly. Je n'ai pas son adresse électronique, mais il est sur l'annuaire. Vous pourrez le joindre facilement à (...).

Une autre piste pourrait être l'association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne. J'ai précisément une réunion de son Bureau cet après-midi. Je poserai la question et vous tiendrai informée.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1b.

Bonjour,

Suite à mon message de ce matin, je vous communique quelques autres informations sur le dessinateur CHARLY (que j'ai obtenues auprès d'anciens Seynois membres du Bureau des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne) :

1) Un neveu de Charly, M. JP, existe toujours. Il tient un magasin de passementerie au n° 15 de la rue Cyrus Hugues. C'est un monsieur âgé, qui n'a sans doute pas d'adresse électronique mais qui peut être contacté à l'une des adresses suivantes : (...).

Il devrait pouvoir vous fournir de nombreuses informations sur CHARLY.

2) L'un des membres du Bureau des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne a aussi bien connu CHARLY et possède de nombreux objets personnels de CHARLY, notamment son portefeuille, qu'il serait prêt à vous confier le temps d'une exposition. Il s'agit de M. MQ (...).

3) D'après M. MQ, de nombreux dessins de CHARLY seraient actuellement conservés dans l'une des galeries d'exposition du Fort Napoléon à La Seyne. Pour plus de renseignements, il faudrait contacter M. RB, directeur du Centre d'Art Tamaris-Pacha (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Jean Claude,

Je suis un voleur car je fréquente un site sur La Seyne qui s'appelle "Le site non officiel de La Seyne sur mer" où j'ai beaucoup usé des photos qui se trouvent sur les ouvrages de ton père.

J'indique toujours mes sources (Marius Autran) mais, puis je continuer ?

Autre chose qui me parait bizzare, je n'arrive plus à trouver une seule caricature de Charly. Y a t-il embargo de la famille ?

Merci de me répondre Jean Claude et bonne fin de vacances.

Amicalement

HG

R2.

Bonjour Henri,

Bien sûr, tu peux continuer à utiliser toutes les photos des livres de mon père. Il n'y a pas le moindre problème, surtout si tu indiques la source (ce que tout le monde ne fait pas).

Concernant Charly, son fascicule de « 50 croquis pris sur le vif » doit être épuisé en librairie depuis longtemps. Mais je ne suis pas au courant d'un embargo de sa famille. Personnellement, j'ai emprunté 3 de ses croquis de Georgette, Mme Roy et Sénégal (http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#20). Je ne sais pas si j'en avais tout à fait le droit. Je poserai la question à MQ à la prochaine réunion de la Seyne Ancienne et Moderne, le 8/09. Je crois que MQ à dû bien connaître Charly car il possède plusieurs objets lui ayant appartenu. Il devrait au courant s'il y a eu embargo sur les croquis de Charly.

Je te tiens au courant.

Amitiés,

Jean-Claude

Q3. (25 février 2013)

Bonjour,

Je vous envoie une caricature de mon Grand Père Edmond Roustan effectuée par Charly en février 1976.

Mon Grand Père, maintenant décédé, fut trésorier du foyer des anciens de La Seyne, ancien cheminot il a habité la cité PLM puis à sa retraite la cité Max Barel.

Cette caricature révèle le métier de mon Grand Père, sa fonction de trésorier, ses goûts pour la pétanque, le pastis et les voyages et l'attention particulière qu'il portait à son apparence vestimentaire.

En souvenir de Marius Autran, j'ai eu l'honneur de l'avoir comme enseignant et mon père Georges Roux avant moi.

Bien cordialement,

JLR


R3.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre message, et pour les caricatures de votre grand-père réalisées par Charly.

Le nom d’Edmond Roustan ne m’est pas inconnu, mais, ayant été très longtemps absent de La Seyne, j’avoue n’avoir guère de souvenir précis de lui.

Par contre, mon père parlait souvent de la famille Roux (...).

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4. (15 avril 2013)

Bonjour Monsieur,

j'ai trouvé au détour de mes recherches votre adresse sur internet.

Je suis professeur d'histoire, toulonnais et je mène actuellement un travail de recherche sur le caricaturiste seynois Charly.

Je suis à la recherche de tout type d'informations le concernant (proches, personnes croquées à Toulon et à La Seyne qui l'ont connu et qui peuvent témoigner, possesseurs de ses caricatures.... anecdotes...) afin d'étayer mon travail de recherche.

Je lance ma demande à tout hasard comme un bouchon à la mer....

cordialement,

BI

R4.

Bonjour Monsieur,

En réponse à votre message, je peux vous dire que :

1) Ayant été très longtemps absent de La Seyne, je n’ai pas connu personnellement Charly (de son vrai nom Charles Arnaud), dessinateur humoristique (1901-1983). Je sais qu’il avait publié en 1980 un livret de « 50 croquis de Seynois pris sur le vif », ouvrage épuisé en librairie mais qui doit se trouver encore dans les bibliothèques municipales.

2) Je crois savoir qu’une grande partie de ses planches originales se trouvent archivées dans l’une des galeries d’Art contemporain du Fort Napoléon à La Seyne. J’ignore dans quelles conditions on peut y accéder, mais le mieux est de contacter M. JCV, responsable du site (...).

3) Je connais un neveu de Charly qui pourrait apporter son témoignage et qui a peut-être chez lui divers souvenirs ou œuvres. Il s’agit de M. JP (...).

4) Vous pouvez aussi contacter l’ancien adjoint à la Culture de La Seyne dans les années 80, M. MQ, qui, je crois, a très bien connu Charly, qui doit posséder des souvenirs de lui et qui doit avoir aussi quelques anecdotes (...).

5) Je crois aussi savoir que le magazine mensuel Le Seynois prépare précisément, pour son numéro de juin, une page ou un portrait de Charly. Voir pour cela le directeur de la Communication de la ville de La Seyne (...).

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Monsieur Autran,

Je tiens sincèrement à vous remercier pour l'ensemble des informations et pistes de travail et de recherches que vous me donnez dans votre mail.

Je vous prie de croire Monsieur à l'expression des mes sentiments les meilleurs. Je ne manquerai pas de vous faire parvenir, quand ils seront rassemblés, les résultats de mes recherches.

Cordialement,

BI

R5. (9 juin 2013)

Bonjour Monsieur,

Suite à nos précédents échanges, je vous prie de trouver ci-joint deux caricatures de Charly qui ont dû paraître autrefois dans le journal République et que je connaissais pas auparavant. Elles viennent de m’être communiquées par M. AB, membre ancien de la société des Amis de La Seyne et Moderne.

Peut-être les aviez-vous déjà reçues, mais, dans le doute, j’ai préféré vous les transmettre.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.

Monsieur Autran,

Je vous remercie pour l'envoi des deux caricatures de Charly, que je ne connaissais pas.
Le bal travesti à St Elme c'est tout de même très amusant.

J'attends de pouvoir accéder au fonds "Charly" du musée Balaguier mais dont les oeuvres semblent actuellement conservées à la villa Tamaris. Je suis très impatient. (270 oeuvres dont 70 sur La Seyne)

Je tiens à vous dire  également le plaisir que je prends à consulter et à lire les nombreux articles du site consacré aux documents de votre père.

Je suis très intéressé par l'histoire ouvrière et le mouvement social et mon père a été à l'école des chantiers.

Je me permets de vous envoyer 2 caricatures. Si par hasard vous y reconnaissez des figures seynoises ou autres, je suis bien sur "preneur".

Cordialement.

Bon Dimanche.

R6.

Cher Monsieur,

Merci pour votre réponse et pour vos deux nouvelles caricatures.

Malheureusement, malgré mes recherches, je n’ai pas réussi à en identifier les personnages.

Bœuf est un patronyme de plusieurs générations de pêcheurs de La Seyne, Saint-Elme et Les Sablettes, mais je ne sais pas qui a pu être Jean Bœuf.

Sur l’autre caricature, je ne vois pas quel carrossier a pu avoir un nom contenant...henzo. D’après les annuaires du Var de 1950-1960, les carrossiers de La Seyne s’appelaient Fenoglio et Foglino. En ce qui concerne les deux autres personnages qui, apparemment étaient dans la boucherie, je ne les reconnais pas. Ci-joint la liste des bouchers seynois de 1960. Ceux de la caricature sont probablement dans la liste, mais qui ? A l’occasion, je montrerai la caricature à de très anciens seynois qui ont connu mieux que moi cette génération. Je vous tiendrai au courant si j’obtiens quelque réponse.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

D'après l'Annuaire du Var, 1960

Q7. (à JC)

Bonjour Julie,

En vue de la prochaine réunion sur Charly, je vous communique ci-après le lien vers la page de mon site internet où figurent les quelques copies de ses dessins qui m’ont été adressées par différentes personnes :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#36

Je pense que vous trouverez les originaux correspondants dans la collection trouvées à la villa Tamaris-Pacha.

Dans mon lexique des rues de La Seyne, je donne aussi la biographie suivante :

« Charles Arnaud, dit Charly : Dessinateur humoristique (1901-1983) qui s'est popularisé par ses dessins et caricatures de nombreuses personnalités locales et régionales. Il fut un collaborateur bénévole à la revue Vivre à La Seyne-sur-Mer. De la même veine qu'un Dubout, ce caricaturiste a croqué un nombre incalculable de portraits de ses concitoyens. Attaché aux personnages de rue, aux petits commerçants, aux personnalités locales, il a fixé sous son crayon pour l'éternité toute une époque. »

C’est tout ce que je sais sur Charly pour l’instant.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude

R7. (21 décembre 2013)

Inauguration de l'exposition sur les œuvres de Charly (Blog de Marc Vuillemot)






1er mars 2010 : Raphaël Dubois, premier directeur de l'Institut Michel Pacha

Q. (à BA)

Bonsoir Bernard,

1) Pour l’instant, je n’ai rien trouvé concernant le buste (disparu) de Raphaël Dubois à l’Institut Pacha. Je n’ai trouvé (sur internet) qu’une seule photo de Raphaël Horace Dubois (1849-1929). Je te l’adresse ci-joint.


Amitiés,

Jean-Claude Autran



 

17 février - 4 mai 2010 : Père Adrien Bouvet

Q1.

Cher Jean-Claude,

Lors du soixantième anniversaire de la Société des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, nous avions rendu hommage à Pierre Fraysse et à Alex Peiré, fondateurs de la Société. Le Père Mariste Adrien Bouvet, fondateur lui-aussi, avait été cité, mais personne n'avait pu nous parler de lui.

Daniel Hugonnet, qui l'a bien connu, va réparer ce manquement le 12 mars, à la salle Apollinaire. A cette occasion, le Maire remettra la Médaille d'Or de la ville, à titre posthume, au Père Bouvet.

Daniel recherche des documents sur les maristes pour la période 1934 à 1951, en particulier pendant les années d'occupation, lorsque les victimes des bombardements étaient rassemblées aux Maristes, et que le père Bouvet devait s'occuper des familles.

Auriez-vous dans les archives de votre père des informations sur ce sujet ?

Merci de nous aider dans cette recherche.

A très bientôt.

Bien amicalement.

MC et BA

R1.

Bonjour,

Suite à votre message, j'ai effectué quelques recherches dans les documents que je possède, mais j'ai malheureusement très peu de choses sur le père Bouvet.

- M. Baudoin, dans son Histoire de La Seyne, ainsi que dans la plaquette qu'il avait écrite spécialement sur "Les Etablissements "Maristes" à La Seyne-sur-Mer" en 1963, n'aborde pratiquement pas, comme vous le savez, le XXe siècle.

- Mon père, dans son Histoire de l'Enseignement à La Seyne, ne consacre que peu de lignes à cette époque de l'histoire des Maristes : « Dans les années 30, la situation semble s'améliorer, puisque l'effectif se retrouve à 500 élèves. Mais la guerre de 1939-1945 provoquera de nouvelles perturbations. Occupé par les Italiens en 1943, puis par les Allemands entre 1943 et 1944, le bâtiment fut évacué par les élèves ». (Renseignements qu'il avait dû avoir en allant interviewer, à l'époque, le Père Roberton).

Il aborde aussi l'Etablissement à propos des obsèques des victimes du bombardement du 29 avril 1944 : « ... la chapelle ardente aménagée dans la cour du collège des Maristes, ne fut suivi d'aucun autre cérémonial »...

Et aussi dans la fusillade du poste de police du 21 août 1944 : « trois des policiers ne purent échapper à leurs bourreaux. Xavier Franceschini blessé grièvement, Maurice Marcoul et Jacques Brès réfugiés tous deux sur la toiture furent amenés devant le poste et fusillés sans jugement, toutefois après avoir reçu les secours de la religion administrés par le père Bouvet mandé au collège des Maristes, qu'il n'avait pas quitté durant ces évènements dramatiques ».

Je n'ai rien d'autre sur le sujet dans les archives de mon père.

Mais j'ai obtenu récemment un ouvrage qui aurait pu s'avérer précieux : "Une éducation chez les bons pères" écrit par Jacques Jaubert, ancien journaliste parisien et écrivain (avec qui je suis depuis longtemps en relation par internet), ancien élève des Maristes de 1932 à 1942, et fils d'un médecin seynois bien connu du début du XXe siècle. Ce livre, écrit en 1991, a d'ailleurs été remis à la vente depuis quelques mois à Charlemagne - La Seyne).

Ce livre est très intéressant pour l'ambiance, très particulière, qui existait aux Maristes à l'époque, et qui y est décrite en détail de manière extrêmement critique. Mais il ne mentionne pas le père Bouvet, ou alors pas sous ce nom, car les pères, les enseignants et surveillants y sont souvent cités par un pseudonyme ou un surnom. Je viens donc d'écrire à M. Jaubert pour savoir s'il n'aurait pas quelque autre souvenir, qu'il n'aurait pas mentionné dans son livre, sur le père Bouvet et les Maristes des années 1934-1951.

Une autre piste serait que vous contactiez Henri Ribot (...), dont le père a été longtemps concierge des Maristes. Il se peut qu'en tant qu'historien - et ayant connu les Maristes de très près - il ait des documents personnels sur l'Etablissement. Je sais qu'il a un superbe livret de photos de l'époque 1913-1914. Mais peut-être a-t-il bien d'autres documents pour la période qui vous intéresse ?

Dernière piste : les archives de l'Institution Sainte-Marie. Sans doute Daniel Hugonnet y a-t-il pensé. Je ne sais pas ce qu'ils possèdent exactement comme documents, mais je peux me renseigner. Justement, mon épouse a demain soir une réunion aux Maristes, à laquelle assiste en principe le Directeur, M. Loïc Tanvez. Je vais lui faire demander quel type d'archives ils ont sur cette époque, et si elles sont consultables.

Voilà pour l'instant. Je vous tiens au courant de la suite rapidement.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2. (à M. Jacques Jaubert)

Cher ami,

Une conférence est prévue le 12 mars prochain à La Seyne (dans le cadre de l'Association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne) à propos du Père Mariste Bouvet (qui fut co-fondateur de l'Association, en 1949, avec L. Baudoin, P. Fraysse et A. Peiré).

Le conférencier, M. Daniel Hugonnet, ancien élève des Maristes et personnalité locale, nous dit n'avoir finalement qu'assez peu d'informations sur ce Père Bouvet. Personnellement, je ne connais guère que son rôle au moment de l'occupation allemande et des bombardements. Il n'avait pas voulu quitter l'Etablissement à ce moment-là et avait contribué à recevoir les corps de nombreuses victimes dans la chapelle et à donner les derniers sacrements à des mourants et aussi aux policiers fusillés devant le poste de police le 21 août 1944.

Il ne me semble pas que vous citiez le nom de ce Père Bouvet dans votre ouvrage "Une éducation chez les bons", mais vous l'avez peut-être croisé ou connu de réputation. Ou peut-être en parlez-vous sous un autre nom ou surnom ??

Si vous aviez quelque souvenir ou anecdote de cette époque des Maristes (outre tout ce que vous raconté dans votre ouvrage), particulièrement sur ce Père Bouvet, je vous serais très reconnaissant de me les communiquer. Cela permettrait d'enrichir la conférence de M. Hugonnet.

Vous m'aviez parlé également d'un livret des Maristes de 1925. Si vous aviez quelque document analogue sur l'époque des années 1940 (à nous prêter), cela pourrait être également très intéressant.

Merci beaucoup par avance.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

R2a.

Merci pour ces quelques pistes. Daniel est déjà en contact avec les Maristes qu'il connait très bien. Il a obtenu de pouvoir consulter les archives. Je lui transmets votre mail pour qu'il puisse contacter Henri Ribot. C'est très gentil d'avoir écrit à J. Jaubert, peut être aura-t-il quelques documents complémentaires? Merci encore pour votre aide.

Bien amicalement.

MCA

R2b.

Cher ami, voici ce que je puis vous dire sur le P. Bouvet. Je l'ai finalement assez peu connu.

"J'ai eu le Père Bouvet comme professeur de mathématiques en classe de troisième, si mes souvenirs sont exacts. C'était un homme de taille moyenne, avec un visage rond, régulier, surmonté de cheveux très bruns, bien fournis et néanmoins maîtrisés. C'était un temps où l'on maîtrisait ses cheveux. J'ai le souvenir d'une personnalité assez lisse. Il faut dire que j'étais mauvais en maths, au point qu'après quelques zéros en devoirs et leçons, je ne devais plus l'intéresser. Il faut dire que, dans la section latin-grec, ce n'était pas mal porté d'être nul en math. Le bac A, avec langues anciennes, c'était le summum. Le bac B, latin (seulement !) et langue (anglais), c'était déja moins bien. Et le bac C, avec deux langues vivantes ( anglais, italien) c'était, disait-on avec dédain, le "bachot des épiciers". Dame ! il orientait vers les écoles de commerce...l'horreur.

Pour en revenir au P. Bouvet, je crois surtout qu'il était timide devant la trentaine de gaillards de quatorze à quinze ans que nous étions (pourtant, et par force, disciplinés). Nous l'avions surnommé Totolle. Surnom évoquant peut-être cette placidité qui ne quittait pas son visage. Je n'ai jamais eu d'accrochage avec lui, il ne donnait pas prise à l'incident. J'ai appris par un ami qu'à l'époque il devait à peine avoir 29 ans. Cela a été pour moi une surprise de découvrir qu'il était si jeune. Pour nous les pères, engoncés du matin au soir dans leur interminable soutane noire, ne paraissaient pas avoir d'âge !

Il est significatif que dans les notes abondantes que j'avais prises depuis longtemps sur mon passage à l'Institution Sainte-Marie sur divers professeurs et surveillants, je n'ai jamais pensé à mentionner son nom.

Je pense aujourd'hui que cet effacement, cette réserve cachaient une personnalité qui a fait ses preuves par la suite et que nos quatorze ans n'avaient pas pu ou pas su perçevoir.

Le conférencier peut citer ce texte, s'il l'intéresse, en tout ou en partie, ou ne pas l'utiliser du tout, citer mon nom ou ne pas le citer, je lui laisse toute liberté.

Ayez l'amabilité de le lui transmettre.

D'autre part, j'ai téléphoné à mon vieux condisciple Joseph Rivère, mais l'ami Rivère était au courant et m'a dit n'avoir pas connu Totolle. Je ne suis pas arrivé à joindre au autre ancien Maurice Laflache, condisciple de mon frère aîné (disparu); si j'y arrive et qu'il ait des choses intéressantes sur le P. Bouvet, je vous le dirai.

Pour le reste, j'ai quelques documents intéressants sur le collège à mon époque, je vous les communiquerai par poste, avec une "notice explicative".

Jacques Jaubert

Q3.

Cher ami,

Merci beaucoup pour ces informations sur le père Adrien Bouvet. Je les communique au conférencier, M. Daniel Hugonnet. Je pense qu'il y a plusieurs détails qui l'intéresseront.

J'ai appris hier que le père Bouvet était né exactement le 12 mars 1910. C'est pourquoi la conférence a lieu le 12 mars 2010, jour du centième anniversaire de sa naissance.

Merci par avance pour les documents complémentaires que vous voudrez bien m'adresser. De mon côté, je vous ferai parvenir le texte de la conférence lorsqu'il sera publié, dans quelques semaines. Indépendamment de cette conférence, on doit aussi me communiquer un album de photos des Maristes de 1913-1914. Je vous en ferai alors parvenir une copie. Certaines photos (la leçon de gymnastique dans la cour, la plage de Mar-Vivo) sont vraiment spectaculaires par leur qualité... et leur anachronisme.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Marc Vuillemot

Maire de la Seyne-sur-Mer

Vice-Président de Toulon Provence Méditerranée

Jacqueline Padovani

Présidente de l'Association

« Les Amis de La Seyne ancienne et moderne »

ont le plaisir de vous inviter à une réunion animée par Daniel Hugonnet, ancien élève des Maristes,

« Adrien Bouvet, un Seynois méconnu »

A l'occasion du centième anniversaire de la naissance de celui qui fut co-fondateur des « Amis de La Seyne ancienne et moderne », la médaille d'honneur de la Ville sera décernée à titre posthume.

Vendredi 12 mars 2010

à 17h

Théâtre Guillaume Apollinaire

Avenue Docteur Mazen

Entrée libre

Daniel Hugonnet à ceux et celles qui participent à la collecte des informations.

Depuis 3 semaines, nous contactons ceux et celles qui ont connu Adrien Bouvet tout au long de sa vie ou qui peuvent nous renseigner. Les témoignages et informations ont afflué de sa Famille, des Pères Maristes et Diocésains, des Collèges, des Paroisses, des Historiens et Archivistes, et des Anciens Elèves. Il en arrive encore tous les jours.

Une seule zone d'ombre subsiste, celle officielle de son Provincialat, et il serait intéressant d'avoir quelques photos ou écrits de cette période ainsi que des 17 années passées à l'Externat Saint Joseph de Toulon.

Vous trouverez ci-dessous un résumé actualisé de notre premier appel.

Adrien BOUVET, 1910-1989, Religieux Mariste

Co-fondateur en 1949 des « Amis de La Seyne Ancienne et Moderne »

Un Seynois méconnu…

Le 16 août 1989, Adrien Bouvet nous quittait. Il aurait eu 100 ans le 12 mars 1910, moment historique de parler enfin de cet homme arrivé enfant à La Seyne et y finissant sa vie, soit près de 70 ans de fidélité à sa Ville même lorsqu'il la quittait pour remplir des fonctions importantes au service de son Ordre.

Lorsque la Société des « Amis de La Seyne Ancienne et Moderne », académie seynoise créée en 1949, a fêté le soixantième anniversaire de sa fondation en 2009, il ne lui pas été possible de mettre à l'honneur Adrien Bouvet, l'un de ses co-fondateurs. Pourquoi ? Le Fondateur de la Société de Marie, Jean-Claude Colin, écrit : « Faisons le bien comme inconnus et cachés dans le monde ». Ainsi font les Pères Maristes.

Malgré les 50 ans au cours desquels je l'ai côtoyé puisqu'il revenait toujours à La Seyne dans sa famille, il est impossible au petit observateur que je suis de parler de tout et de partout, vu sa puissance d'investissement territorial dans tous les domaines et de ses multiples dons, que ce soit à La Seyne, dans le Var, en France, et dans le Monde.

C'est là où j'ai besoin de vous, qui à un moment de votre vie avez eu la chance de le rencontrer, de connaître sa famille et ses origines, de le suivre au sein de l'Ordre Mariste, de bénéficier de son éminent professorat, de l'avoir apprécié dans sa spiritualité et son ministère sacerdotal, de l'avoir remarqué dans les Associations d'Anciens Elèves, et enfin d'avoir eu connaissance des innombrables accompagnements de malades et de mourants.

Nous avions aussi donné quelques éléments de son parcours.

Professeur de mathématiques à 24 ans à l'Institution Sainte Marie, haut lieu réputé de la préparation à l'Ecole Navale, c'est à 31 ans qu'il devient Supérieur.

En 1943, la Ville est évacuée mais il reste au Collège.

Monsieur le Maire parlera de sa conduite pendant l'occupation au moment de la remise de la Médaille d'Honneur de la Ville, à 17 heures, le 12 mars 2010, Salle Apollinaire.

Une fois la paix revenue, il donne la pleine mesure de sa capacité dans la relance du Collège mais aussi dans le pastoral diocésain, dans l'humanitaire, et dans le culturel. Ainsi, en 1949, aux cotés de Louis Baudoin, Historien de base de la Commune qu'il assistera jusqu'à ces derniers jours, il est un des Fondateurs de l'Association académique « Les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne ».

Après la remise de la Médaille, toute la vie d'Adrien Bouvet sera évoquée avec de nombreux témoins et témoignages écrits.

Q4. (à JCJ)

Salut Jean-Claude,

Au cours de ta scolarité aux Maristes de La Seyne, aurais-tu rencontré le père Adrien Bouvet, qui enseigna les mathématiques. Et aurais-tu quelque souvenir de lui ou quelque anecdote le concernant ?

J'essaye de collecter des souvenirs au sujet de ce Père, en vue d'une conférence qui va être donnée (dans le cadre des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne) vendredi 12 mars à La Seyne, salle Apollinaire, à 17 h, par Daniel Hugonnet, ancien des Maristes et en présence du Maire, Marc Vuillemot, lui aussi ancien élève des Maristes.

Pourquoi cette conférence ? Parc que le Père Bouvet avait été, en 1949, le co-fondateur de l'association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, et que le 12 mars 2010 correspond au 100e anniversaire de sa naissance. Le Maire devrait d'ailleurs lui délivrer, à titre posthume, la médaille d'honneur de la ville (le Père Bouvet, qui n'avait jamais quitté l'Etablissement pendant l'occupation et les bombardements, avait rendu d'éminents service à la Résistance et était venu en aide aux victimes des bombardements dont les corps avaient été rassemblés dans l'enceinte des Maristes).

Si ça t'intéresse et si tu n'as rien de mieux à faire ce jour-là, tu es invité à la conférence. L'entrée y est libre et gratuite. Ci-joints, invitation et texte sur le Père Bouvet. (...).

A bientôt peut-être ?

Jean-Claude

R4.

Salut

J'ai connu le père Bouvet, mais surtout de nom. je ne me souviens pas de l'avoir eu pour prof. J'ai une impression qu'il était prof de classes pour plus âgés que moi. J'ai demandé à mon frère qui est bien plus jeune que moi et il a eu la même réaction. Il se rappelle mais il pense qu' il n'était plus prof à son époque. De même, ma tante connaissait le nom, mais est pratiquement sûre que ce n'était pas un de mes profs.

Je suis donc désolé de ne pouvoir t'aider. Si je le peux j'essaierais d' assister à la conférence (...).

A bientôt

JCJ

R5.

Cher Jean-Claude, Merci pour tout ce que tu fais pour nous aider.

Afin de donner de la matière à Marc Vuillemot qui intervient en premier, je lui fais un résumé de la vie du Père Bouvet.

La partie la plus difficile pour moi, c'est celle de l'occupation. Marius devait être dans le maquis à cette période.

Il semblerait que le Père Bouvet ait approvisionné en vêtements civils (ceux que les Maristes prudents avaient acheté lors du Front Populaire) des militaires français prisonniers à l'Externat Saint Joseph voisin afin qu'ils puissent rejoindre la France Libre, (j'ai un témoin), et que lors de la fusillade du 21 août 1944, dans la confusion du moment, il ait réussi à cacher derrière lui, sans doute à la faveur de l'obscurité et du brouhaha, un quatrième condamné, le plus jeune des quatre.

Par contre, aucun doute sur l'accompagnement des familles des centaines et des centaines de morts installés dans le bâtiment des classes transformé en chapelle ardente tout au long des bombardements.

Pierre Martin te fait dire qu'il a une réponse au sujet d'une "croix dans le massif de Sicié".

A bientôt de te lire. Amitiés.

Daniel Hugonnet

Q6. (A l'attention de M. Bernard Ducher)

Cher ami,

Vous êtes peut-être déjà au courant qu'une conférence va avoir lieu à la salle Apollinaire le vendredi 12 mars à 17 heures, pour honorer la mémoire de l'ancien Père Mariste Adrien Bouvet (Invitation et texte ci-joints).

Cette conférence a lieu dans le cadre des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, dont le Père Bouvet était l'un des co-fondateurs, en 1949.

C'est M. Daniel Hugonnet, ancien élève des Maristes qui doit animer cette rencontre, au début de laquelle M. le Maire doit remettre, à titre posthume, la médaille d'honneur de la Ville au Père Bouvet.

Mais M. Hugonnet est encore à la recherche d'un maximum d'informations sur le père Bouvet, homme discret, sur lequel on sait assez peu de choses. Nous sommes donc une équipe chargée de collecter toutes les informations possibles sur ce Père Mariste.

Je pensais à vous, qui, peut-être (?), l'avez connu au cours de votre scolarité. Je vous serais très reconnaissant, si vous aviez quelque souvenir ou anecdote au sujet du Père Bouvet, de bien vouloir nous les communiquer, à Daniel Hugonnet (...), ou à moi, ou au cours du débat, si vous pouvez venir y assister.

Peut-être aviez-vous eu aussi d'autres informations par votre père, puisque, à la suite de la fusillade du poste de police le 21 août 1944 dans laquelle votre père avait été impliqué, c'est le père Bouvet qui avait administré les secours de la religion aux trois malheureux policier fusillés (et qui aurait, dit-on, dissimulé aux Allemands et donc sauvé un quatrième jeune policier. Vrai ou faux ?).

Un grand merci par avance, si vous aviez quelque information de votre côté sur le Père Bouvet.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7. (à Daniel Hugonnet)

Cher ami,

Merci pour ton message et le texte sur le Père Bouvet.

Pour l'instant, je n'ai malheureusement aucun élément de plus. Tout ce que je savais ou que mon père avait introduit dans ses ouvrages, tu l'as reçu par Bernard et Marie-Claude Argiolas. De même que le courrier de Jacques Jaubert, auteur du livre "Une éducation chez les bons pères".

Depuis ton message, j'ai cependant contacté trois autres anciens élèves des Maristes qui auraient pu connaître ou entendre parler du Père Bouvet. Un seul m'a répondu pour l'instant mais n'avait aucun souvenir précis sur cet homme discret.

J'attends encore des réponses de :

1) Robert Franceschini, fils de l'un des trois malheureux policier tués le 21 août 1944, et auxquels le Père Bouvet avait administré les secours de la religion. Bien que Robert Franceschini n'ait pas connu son père puisqu'il n'avait que deux ans quand celui-ci a été tué, peut-être, dans sa famille, quelques autres détails sur ce drame et le rôle du Père Bouvet auraient pu se transmettre ?

2) Bernard Ducher, fils du policier Henri Ducher, lui aussi présent lors de l'attaque du poste de police le 21 août 1944, mais qui a survécu, ayant été fait prisonnier et ayant pu s'évader ensuite. Bernard Ducher a accompli toute sa scolarité aux Maristes et est toujours resté très attaché à l'Etablissement, qui était sa seconde famille (d'autant plus que son père est mort en 1952 à l'âge de 38 ans), et je suppose que le Père Bouvet lui aura laissé des souvenirs précis.

J'espère donc pouvoir te fournir quelques éléments nouveaux d'ici le 12 mars.

Concernant la "croix dans le massif de Sicié", merci à Pierre Martin. Mais je pense avoir trouvé l'explication il y a quelques semaines (c'était un accident d'un véhicule de la base de DCA du fort du Peyras qui avait fait deux victimes en 1952) - j'avais oublié de retirer ma question et mon "avis de recherche" sur internet.

Amitiés, et à très bientôt.

Jean-Claude Autran

Q8. (à CP)

Cher Claude,

Je suis à la recherche d'un maximum d'informations sur un ancien Père Mariste de La Seyne, pour aider le conférencier (Daniel Hugonnet, dont tu as dû entendre parler).

Il s'agit d'une conférence qui va avoir lieu à la salle Apollinaire le vendredi 12 mars à 17 heures, pour honorer la mémoire de l'ancien Père Mariste Adrien Bouvet (Invitation et texte ci-joints).

Cette conférence a lieu dans le cadre des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, dont le Père Bouvet était l'un des co-fondateurs, en 1949. Mais ce Père (enseignant en mathématiques, puis Supérieur) était un homme très discret et on sait finalement peu de choses sur lui et son action.

Tu pourrais peut-être m'aider en contactant Robert Franceschini (personnellement, je n'ai pas ses coordonnées, ni adresse, ni e-mail) sur la question très précise suivante :

- Le Père Bouvet, qui n'avait pas quitté les Maristes pendant les bombardements de 1943-1944 a rendu de nombreux services à la population (rassemblement des corps des victimes dans la chapelle et les salles de l'Institution, derniers sacrements aux mourants, aide à la Résistance, etc.). Et surtout, lors de la fusillade du poste de police du 21 août 1944 où le père de Robert Franceschini avait été tué, il avait administré les secours de la religion aux trois policiers et, dit-on, il aurait dissimulé aux Allemands et donc évité qu'il ne soit fusillé un quatrième jeune policier.

Nous cherchons une confirmation de ce dernier point. Peut-être n'est-ce qu'une légende. Naturellement, Robert Franceschini n'avait que 2 ans à l'époque, mais, ce drame ayant dû marquer profondément toute sa famille, peut-être a-t-on évoqué dans cette famille, pendant de nombreuses années, des détails, certes douloureux, mais qui ont peut-être échappé aux historiens. (...) je te remercie d'essayer de lui poser la question. Egalement, si pour une raison ou pour une autre il avait, lui ou sa famille, connu le Père Bouvet et en avait quelque détail ou souvenir personnel, nous serions très intéressés qu'il nous les transmette.

Amitiés. Et à vendredi soir.

Jean-Claude Autran

R8a.

Cher Jean-Claude,

Merci pour la qualité de tes recherches.

Saur erreur de ma part, je n'ai pas reçu le courrier de Jacques Jaubert.

J'attends avec un grand intérêt les réponses de Robert Franceschini et Bernard Ducher. Ainsi que celle de Henri Ribot.

Je vais téléphoner à Nannou Gory dont le Père Joseph était intendant à Sainte Marie. Ils étaient 3 au Collège à l'époque, Joseph Gory et les Pères Bouvet et De Sentenac, Econome.

J'ai découvert qu'Adrien Bouvet avait régulièrement le Premier Prix de langue allemande et je savais qu'il parlait parfaitement l'italien, ce qui correspond à l'occupation italienne puis allemande. De là à en déduire...

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

R8b.

Cher Jean-Claude,

Je suis heureux d'avoir eu la réponse de Jacques Jaubert dans la mesure où le texte de la couverture du dos de son livre se termine par "Les "bons pères" nous avaient bien dit que ces gouvernements sans Dieu nous conduiraient à la catastrophe; Et eux, où m'ont-ils conduit ?"

Son propos sur le Père Bouvet me rassure car, 9 ans après Jacques, je n'ai rien vécu, 9 ans durant, de similaire à ce qu'il décrit dans son livre. Il est vrai que j'étais externe.

Dans ce Collège de Sainte Marie qui préparait à l'Ecole Navale et était réputé, l'Elève Bouvet a eu des Pères Professeurs de haut niveau en Mathématiques, Physique et Chimie, et il a suivi leur trace.

Jacques le décrit bien et l'on comprend qu'il n'ai pas parlé de lui dans la mesure où le parti pris était de souligner les difficultés qu'il rencontrait. Avec Adrien Bouvet, il ne pouvait pas en avoir.

Le Père Bouvet devient Professeur Titulaire de Mathématiques Elémentaires à 24 ans et ce jusqu'à 31 ans lorsqu'il est nommé Supérieur de Sainte Marie, le plus gros Collège Mariste de France. Pour lui, la classe de troisième ne devait pas présenter un grand intérêt ce qui explique son comportement bien décrit par Jacques. Il ne m'a jamais paru craindre les élèves.

J'attends avec intérêt les documents annoncés.

Tu peux lui communiquer mon point de vue.

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

R8c.

Cher ami, merci de votre réponse qui accusait également réception de mes documents. Je suis heureux qu'ils vous intéressent. Quant à M. Hugonnet, je le comprends parfaitement, il est bon qu'il y ait des échanges sans acrimonies, comme des réflexions croisées entre les laïcs et les autres, entre ceux qui vont encore à la messe et ceux qui n'y vont plus. J'ai connu d'ailleurs des camarades qui m'ont dit plus tard avoir été paraitement heureux au Collège.

D'autre part, à la suite d'une manip' involontaire, j'ai perdu votre réponse d'hier (ou de ce matin ,) que j'aurais voulu relire, en particulier les réflexions de M. Hugonnet. Pourriez-vous me la renvoyer, si c'est possible ?

(...) Cordialement.

Jacques Jaubert

Q9a. (à DH)

Cher Daniel,

Je pense qu'il s'agit de Jacques Girault (qui travaille effectivement avec Jean-Marie Guillon).

Jacques Girault est historien, plutôt spécialiste du mouvement ouvrier varois de 1920 à 1940. Mais sa culture (et sa documentation) vont évidemment très au delà et il est possible qu'il sache pas mal de choses sur l'occupation. (...).

Tu peux essayer de voir Pratali, mais il je crois qu'il est maintenant bien handicapé (...), mais sur des sujets comme la guerre, l'occupation, la Résistance, il a toujours été intarissable et il doit pouvoir encore en parler.

Par ailleurs, Bernard Ducher m'a appelé et il a fait une réponse écrite à Pierre Martin (qui l'avait aussi contacté de son côté), qui te la fera suivre (...).

Jacques Jaubert m'a adressé par courrier deux superbes livrets des Maristes de 1925-1926 et 1935-1936. Le premier contient beaucoup de photos de classes avec les Pères, mais c'était avant l'arrivée d'Adrien Bouvet. Le second est une brochure décrivant l'Institution et son règlement intérieur. Il n'y a pas de photos de classes ni des Pères. Je dois les scanner et les retourner à Jacques Jaubert. Je pourrai de communiquer quelques photos significatives de l'ambiance à l'époque. Mais peut-être as-tu déjà ce genre de documents ?

J'ai transmis à Jacques Jaubert tes commentaires sur son message. Voici sa réaction :

Cher ami, merci de votre réponse qui accusait également réception de mes documents.Je suis heureux qu'ils vous intéressent. Quant à M. Hugonnet, je le comprends parfaitement, il est bon qu'il y ait des échanges sans acrimonies, comme des réflexions croisées entre les laïcs et les autres, entre ceux qui vont encore à la messe et ceux qui n'y vont plus. J'ai connu d'ailleurs des camarades qui m'ont dit plus tard avoir été parfaitement heureux au Collège.

Cordialement. J. Jaubert

Reste la réponse de Robert Franceschini, que je n'ai pas encore reçue.

A très bientôt.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q9b. (à JJ)

Cher ami,

Un très grand merci pour les deux documents que vous m'avez adressés. Ils sont absolument remarquables. Et c'est toute une époque !

Je vais en scanner un certain nombre de pages et je vous renverrai ces deux livrets aussitôt après.

C'est surtout à titre de souvenir, pour les montrer notamment à mes trois enfants, élèves des Maristes d'aujourd'hui.

Je mettrai peut-être quelques photos de groupe ou de scènes de la vie du collège sur mon site internet pour illustrer le texte sur l'histoire de l'enseignement privé à La Seyne qu'avait écrit mon père.

J'en montrerai naturellement quelques-unes à Daniel Hugonnet, mais je ne pense pas que cela puisse être introduit dans sa prochaine conférence puisque les photos de classe ne sont pas celles de l'époque où le Père Bouvet était enseignant ou Supérieur.

Je communiquerai aussi quelques-unes de ces photos à mon ami Henri Ribot, historien, membre de l'Académie du Var, qui s'intéresse beaucoup aux Maristes car son père a été concierge de l'établissement dans les années 50. Curieusement, Henri Ribot, était lui, élève de l'école Martini et du Lycée Beaussier et il n'a jamais été élève des Maristes. En outre, son père, pour des raisons que j'ignore, a quitté le poste de concierge des Maristes en 1960 pour accepter celui de concierge du Lycée public Beaussier !

Mais je ne communiquerai pas les deux clichés à caractère personnel que vous avez joints.

Dernier point, je vous recopie ci-dessous les réflexions de Daniel Hugonnet, suite au message que vous m'aviez adressé et que je lui ai communiqué :

Cher Jean-Claude,

Je suis heureux d'avoir eu la réponse de Jacques Jaubert dans la mesure où le texte de la couverture du dos de son livre se termine par "Les "bons pères" nous avaient bien dit que ces gouvernements sans Dieu nous conduiraient à la catastrophe; Et eux, où m'ont-ils conduit ?"

Son propos sur le Père Bouvet me rassure car, 9 ans après Jacques, je n'ai rien vécu, 9 ans durant, de similaire à ce qu'il décrit dans son livre. Il est vrai que j'étais externe.

Dans ce Collège de Sainte Marie qui préparait à l'Ecole Navale et était réputé, l'Elève Bouvet a eu des Pères Professeurs de haut niveau en Mathématiques, Physique et Chimie, et il a suivi leur trace.

Jacques le décrit bien et l'on comprend qu'il n'ai pas parlé de lui dans la mesure où le parti pris était de souligner les difficultés qu'il rencontrait. Avec Adrien Bouvet, il ne pouvait pas en avoir.

Le Père Bouvet devient Professeur Titulaire de Mathématiques Elémentaires à 24 ans et ce jusqu'à 31 ans lorsqu'il est nommé Supérieur de Sainte Marie, le plus gros Collège Mariste de France. Pour lui, la classe de troisième ne devait pas présenter un grand intérêt ce qui explique son comportement bien décrit par Jacques. Il ne m'a jamais paru craindre les élèves.

J'attends avec intérêt les documents annoncés.

Tu peux lui communiquer mon point de vue.

Avec mes amitiés.

Daniel

Cordialement, et encore merci.

Jean-Claude Autran

R9a.

Cher Jean-Claude, Il semblerait que l'écrivain Giraud et un prof Jean-Marie Guillon seraient férus à propos de l'occupation. Je n'arrive pas à les joindre. Qu'en penses-tu ?

Je vais essayer de voir Paul Pratali, 96 ans, à ce sujet.

Le fils Gory n'apporte aucun élément en faveur de la version d'un rescapé.

Amitiés.

Daniel Hugonnet

R9b.

Bien reçu le "bis". Merci. Une petite précision pour M. Hugonnet : je n'étais pas pensionnaire à l'Institution Ste Marie, mais externe (très surveillé, 8h-12 h et 13h30-19h15, avec deux messes obligatoires par semaine à 6h50 ! ). Je pense que les pensionnaires, vivant intégralement au collège, supportaient mieux le régime.

Mais il y avait une curiosité : les Bons Pères ne voulaient pas que les externes des classes de baccalauréat, Première et Philo-Math, fussent, rayon discipline, en Première Division, crainte de contacts avec l'extérieur et de passage de courrier, à 17 et 18 ans, l'âge tendre, celui, à l'époque, des premières lettres d'amour. Nous étions donc, une petite dizaine d'externes, cantonnés en Deuxième Division avec des élèves de deux à trois ans plus jeunes, et séparés, dès la fin de la classe, de nos condisciples et copains de notre âge, qui filaient de leur côté.

Dire que, depuis, le collège a admis les filles...

Fin de ma séquence "rétro".

Cordialement.

Jacques Jaubert.

R9c.

Cher Jean-Claude,

Je contacte Jacques Girault.

J'ai eu l'Assistante de vie de Pratali. Je vais essayer de le voir un matin.

J'ai reçu le témoignage de Ducher.

Adrien a été élève de 1923 à 1926, donc en Math-Elém. en 25/26. Et-il en photo sur le livret 25/26 ?

Il était Professeur de Math-Elém. de 1934 à 1941. Est-il en photo sur le livret de 35/36 ?

J'ai beaucoup de photos significatives, mais chacun en a qui le concerne. Tout est intéressant. Tu peux me les envoyer.

Espérons la réponse de Franceschini.

Je suis heureux de la réaction de Jacques Jaubert. J'espère qu'il sera des nôtres. Dans l'histoire qui nous concerne, seule m'intéresse l'humanité du Père Bouvet. S'il n'avait été mariste, elle se serait exercée tout autant dans le monde laïc comme j'ai essayé petitement d'exercer la mienne avec le grand soutien de ton père qui était mon Ami.

Tu peux dire à Jacques que je ne suis qu'un humaniste, militant laïque depuis 1965. Je ne sais pas si je crois en Dieu ou non, disons que j'en ai été imprégné chez les Maristes et que je n'en aurai retenu que l'amour du prochain. L'Appareil Eglise ne m'intéresse pas, mais ses Serviteurs m'intéressent dans leur humanité et je fais des bouts de chemin avec eux.

Et le petit gars que je suis, sans aucun diplôme scolaire, est heureux de travailler efficacement sur 'l'inconnue" Bouvet avec un Universitaire distingué.

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

Q10. (DH à JG)

Cher Monsieur,

Jean-Claude m'oriente vers vous à propos d'un Père Mariste Adrien Bouvet co-fondateur en 1949 des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne. Je vous joins quelques éléments concernant sa vie.

Il semblerait que vous avez des informations à propos de la période de l'occupation de La Seyne par les Italiens, puis les Allemands, et en particulier sur l'épisode du Commissariat de Police. Le Père Bouvet y aurait joué un rôle.

Mr Jean-Marie Guillon se serait aussi intéressé à la question, mais je n'ai pas ses coordonnées.

Pouvez-vous m'aider car le Vendredi 12 Mars, Monsieur le Maire remet à titre posthume au Père Bouvet la Médaille d'Honneur de la Ville pour services rendus. Il aurait eu 100 ans ce jour-là.

Si j'avais quelques renseignements avant, ce serait utile pour l'allocution de Monsieur le Maire.

En vous remerciant par avance, je vous assure de mes sentiments les meilleurs.

Daniel Hugonnet

R10.

Cher Daniel Hugonnet,

Ce vous m'afflige. Le tutoiement me convient ne serait que pour renouer avec nos anciennes habitudes.

J'étais à La Seyne la semaine dernière et j'ai appris que tu devais faire une conférence sur Bouvet ? Je ne pourrais y assister.

Ce que je sais du père Bouvet est bien banal : je me souviens de lui, Mademoiselle Rolland qui était notre voisine de palier au 9 bd Staline m'en avait souvent parlé et je savais quelle avait été son action dans l'équilibre politique de l'association voulu par Baudoin. Mais rien de plus.

Guillon habite Bandol (...). Tu peux te recommander de moi, c'est un bon ami.

Au plaisir de te revoir. Retraité, je me partage entre LS et Châtenay-Malabry.

Amicalement

Jacques Girault

Q11a.

Cher Jacques,

Désolé pour l'affliction dans laquelle je te plonge, mais le travail de nuit "nuit" à la clarté de mon esprit.

Je reprends donc nos anciennes habitudes.

Si je comprends bien, tu n'as rien sur l'occupation de La Seyne.

Je m'adresse donc de ce pas, "pas" pour me venger de ton ignorance sur la question, à Jean-Marie Guillon puisque tu m'ai"guillon"nes sur lui.

Cette Mlle Rolland serait-elle encore en vie ?

Préviens-moi quand tu es à La Seyne.

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

Q11b. (DH à JJ)

Cher condisciple,

Je reçois à l'instant ton message transféré.

Lorsque je suis passé en première à 15 ans, octobre 1947, j'ai refusé de rester en deuxième division alors que je m'entendais normalement avec le Barbu, Père Claude Volin, 40 ans.

J'étais donc en 1ère Division avec le Père Thomasson, 33 ans, et le Père Reymondon, 23 ans. C'était la grande liberté, ils nous envoyaient vendre "L'Homme Nouveau" dans les rues de La Seyne. C'était la dernière année du Père Garde qui n'en pouvait mais, avec la douce complicité du Père Bouvet, 37 ans, Supérieur. Tous les autres Préfets de Division avaient moins de 35 ans.

Et puis, comme je ne supportais pas l'histoire et géographie telle qu'elle était enseignée par le Père Jean Volin, 35 ans, et un Colonel en retraite, je partais directement au cachot avec mes livres et j'étudiais seul. Le Père Garde passait par là, regardait par l'oculus, entrait, me disait "Tiens, vous êtes là", je répondais "Oui, "Pourquoi ? "Si je vais en classe, je vais être mis à la porte tout de suite, alors autant venir directement au cachot." Et il partait en me disant "C'est bien" d'un air détaché. Nous étions des familiers.

Plus sérieusement, la règle fixée par le Fondateur, le Père Colin, qui avait eu des déboires dans son Collège de Belley avec les Externes, était d'en avoir le minimum car ils les estimaient contagieux.

Aujourd'hui, à Sainte Marie, restent 80 internes, garçons et filles, sur près de 900 élèves.

Je te joins quelques pièces. Sans doute, à Vendredi ?

Sentiments confraternels.

Daniel Hugonnet (1939/1947)

R11. (JCA à DH)

Cher Daniel,

Merci pour tes deux derniers messages.

J'ai commencé de scanner le livret des Maristes de 1925-1926. Voici, ci-joint, les 3 premières photos : terminales, premières et secondes. Il est possible, en effet, que le père Bouvet se trouve sur la photo des terminales. Mais vas-tu le reconnaître ? Je vais renvoyer aussi les photos à Jacques Jaubert. Bien que le livret vienne de lui, peut-être ignorait-il que le père Bouvet ait été en terminale cette année-là et peut-être n'a-t-il pas chercher à scruter tous les visages.

Les photos ont été scannées à haute résolution. On peut donc zoomer assez fort pour agrandir les visages.

Malheureusement, le livret de 1935-1936, époque où Adrien Bouvet était enseignant, ne contient pas de photos de groupes d'élèves ni d'enseignants. Il ne contient que du texte de présentation générale de l'Etablissement illustré de photos des bâtiments et du parc.

En complément de l'échange avec Jacques Girault, il est vrai que nous avions une voisine (je dis nous car j'habitais dans le même immeuble que Jacques Girault), Mlle Elise Rolland, qui enseignait aux Maristes dans les années 40 et 50. Ayant quelques années de moins que Jacques Girault, je n'ai pas gardé de souvenir de ce qu'elle a pu dire à Jacques sur la Père Bouvet, qu'elle avait nécessairement dû bien connaître. Mais ce témoin a disparu depuis longtemps : elle était née en 1887 et aurait plus de 120 ans. Elle est décédée, je crois, vers 1967.

Dernier point (pour l'instant) : Jacques Jaubert (...) ne sera certainement pas présent le 12 mars puisqu'il habite la région parisienne.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q12. (JCA à MG)

Bonjour Maryse,

J'espère que tout va bien chez toi.

L'objet de mon message est la collecte de renseignements sur un Père Mariste, le Père Adrien Bouvet, à qui sera rendu hommage vendredi prochain 12 février dans le cadre des Amis de La Seyne et Moderne (dont le Père Bouvet était l'un des co-fondateurs, avec Louis Baudoin et Pierre Fraysse, en 1949). Une conférence sera animée par Daniel Hugonnet, ancien élève des Maristes et la médaille d'honneur de la Ville de La Seyne sera remise à titre posthume au Père Bouvet, qui aurait eu précisément 100 ans ce 12 mars 2010.

Le Père Bouvet (qui a enseigné les mathématiques à la fin des années 30, et est devenu Supérieur au début des années 40), a joué un grand rôle au moment de l'occupation et des bombardements car il n'avait jamais voulu quitter son Etablissement : les corps des victimes avaient été rassemblés dans des salles des Maristes, il était venu en aide aux blessés, avait probablement aidé des Résistants et des prisonniers français, avait donné les derniers sacrements aux mourants et avait notamment administré les secours de la religion aux trois policiers fusillés devant le poste de police voisin des Maristes le 21 août 1944.

Mais le Père Bouvet était un homme très discret, et nous savons finalement assez peu de choses sur lui, notamment des photos où il apparaîtrait. Nous recherchons donc, pour les transmettre à Daniel Hugonnet, un maximum d'informations de la part de ceux qui l'auraient connu ou en auraient entendu parler.

Jacques Girault nous a dit que Mlle Rolland lui avait quelquefois parlé de ce père Bouvet qu'elle avait bien connu. Mais ceci est bien loin...

Et, malheureusement, ton père n'est plus là non plus pour apporter son témoignage.

Mais je me suis dit que, vu qu'il a longtemps enseigné aux Maristes, tu avais peut-être conservé des archives de ton père, du genre Livret des Maristes où sont rassemblées les photos des divisions et des Pères. Peut-être, as-tu quelques documents des années 40 ou 50, qui seraient déjà intéressants en eux-mêmes pour illustrer l'ambiance de l'Etablissement à l'époque, et, par chance des photos où le Père Bouvet se trouverait ??

Voilà ce que je voulais te demander. Merci par avance si tu peux me répondre à ce sujet.

Avec toutes mes amitiés, ainsi qu'à Bernard.

A bientôt j'espère.

Jean-Claude

Q13.

Cher Jean-Claude, Merci pour les photos. Nous les avions et après arbitrage entre deux ressemblances, nous avons opté pour l'une. Bernard se charge de la préparer pour la réunion.

Avec Jacques Jaubert nous n'avons pas les mêmes souvenirs et les mêmes renseignements. Nous ne recherchons pas les mêmes choses.

Ce que je recherche, c'est l'hommage au Père Bouvet et je m'appuie sur tout ce qui peut le permettre.

J'anime une réunion avec de nombreux témoignages. On peut toujours en animer une contraire.

Il est vrai qu'il y a une différence entre un romancier et un historien.

Je ne suis ni l'un, ni l'autre.

Je te livre, à titre personnel, ce que j'ai donné à Marc pour son allocution.

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

R13. (JCA à DH)

Cher Daniel,

J'ai eu quelques éléments de réponse de la part de Robert Franceschini (par l'intermédiaire d'un camarade qui l'a rencontré hier et qui m'a téléphoné ce matin).

Bien que ce soit un sujet sensible (la mort tragique de son père) sur lequel on comprend qu'il n'ait pas trop envie de s'exprimer, il est probable qu'il vienne à la conférence de vendredi avec quelques documents, dont certains apporteraient des éléments nouveaux, pouvant contredire certaines versions de l'épisode de la fusillade du poste de police du 21 août 1944.

Ce que j'ai retenu au téléphone ce sont les points suivants (sous réserve de vérification) :

- l'attaque du commissariat par les Allemands aurait été suscitée par des femmes voulant de venger de certains policiers (?) [Le texte de mon père indique d'ailleurs bien que c'est une femme de ménage prenant son service au Fort Napoléon qui aurait informé les Allemands de la présence de prisonniers allemands au poste de police].

- l'inspecteur Xavier Franceschini aurait été tué par une rafale de mitraillette dès le début de l'engagement alors qu'il était à une fenêtre du 2e étage - il n'aurait pas été véritablement fusillé dans la rue.

- l'inspecteur Franceschini était au 2e étage avec 3 autres policiers, qui se sont rendus.

- mais les Allemands n'étaient pas d'accord entre eux : certains voulaient fusiller ces policiers, d'autres (sentant leur débâcle proche) auraient voulu les garder en otages.

- finalement, deux policiers (Maurice Marcoul et Jacques Brès) sont fusillés et le troisième aurait été épargné (ce serait Le Hir ?). L'un des deux fusillés ne serait pas mort sur le coup et serait mort après son transport à l'hôpital.

- Le Père Bouvet était bien là pour administrer les secours de la religion. [Il est possible que ce soit sur son intervention que le 3e policier ait été épargné, mais je n'en ai pas la preuve pour l'instant].

Il serait important que Robert Franceschini soit là vendredi. Je l'appellerai au téléphone auparavant pour le convaincre de venir, malgré - comme on peut le comprendre - qu'il n'aime pas aborder ce sujet.

A très bientôt.

Jean-Claude

Q14.

Cher Jean Claude,

J'ai 3 versions de la fusillade, celle de Le Hir, celle de Ducher, et celle que tu me mentionnes de Franceschini. Tu sais qu'à cette période, il ne devait rester que 5.000 personnes à La Seyne, toutes les autres ayant été évacuées. Cet épisode a été vécu par plusieurs personnes et tu sais que chacun ne retient de ce qui s'est passé que ce qui l'a concerné.

Je souhaiterais que nous confrontions les 3 versions afin de ne mettre personne en porte-à-faux.

Robert Franceschini et Bernard Ducher sont les fils. Que reste-t-il du coté de Le Hir ?

Quelle que soit la version retenue, ou la synthèse des versions, y aurait-il exagération du rôle du Père Bouvet dans cette affaire ?

Il nous faut régler cette question avant Vendredi. La présence des deux fils serait exceptionnelle.

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet

R14. (JCA à DH)

Cher Daniel,

J'ai retrouvé dans la plaquette "1944-2004 60ème anniversaire de la Libération de La Seyne-sur-Mer", une page (ci-jointe) qui donne une photo et le témoignage de Charles Le Hir. Le rescapé, ce serait lui. Il n'était pas policier en uniforme mais assurait la liaison entre le poste de police et la Résistance.

Les versions Franceschini et Duchet sont quand même assez proches, notamment sur ce dernier point et aussi sur le fait que Franceschini ait été tué dès le début de la fusillade et que seuls Marcoul et Brès aient été fusillés contre le mur (ce qui n'était pas clair dans le texte de mon père "Années dramatiques" de son Tome II).

D'ailleurs, le 2e document ci-joint (Var-Matin - ou République ? - du 20 août 1985) dit bien que le policier Franceschini « a été abattu une balle en plein front ».

Cela ne nous cependant pas d'élément nouveau sur le rôle exact du Père Bouvet.

Je n'ai malheureusement pas le temps d'en faire davantage d'ici demain soir (...).

A demain soir.

Amitiés,

Jean-Claude

Q15a.

Cher Jean-Claude,

Tu m'as envoyé les éléments Franceschini, je t'envoie les éléments Ducher, Bernard a les éléments Le Hir dans le petit opuscule Jean Bouvet qu'il a pris hier au soir chez moi. Merci de les lui demander afin de faire une analyse objective des trois versions qui doivent se compléter.

De Bernard DUCHER,

Attaque du Poste de Police de La Seyne sur Mer par les Forces Allemandes le 21 août 1944

Le Commissaire de Police ayant fait hisser prématurément le Drapeau Tricolore au fronton du Poste de Police alors que la Ville n'était pas encore libérée et un soldat allemand ayant été fait prisonnier et emmené au Poste de Police, le Commandant du Fort Napoléon dépêcha une patrouille pour réduire ce qu'il considérait comme un nid de résistance et procéder à l'attaque du Poste de Police.

Dès leur arrivée, les Allemands se mirent donc à tirer. Les Policiers présents répondirent avec leurs armes de service.et une grenade incendiaire fut lancée par les Allemands au rez-de-chaussée du Poste qui s'embrasa.

Mon Père, le Gardien de la Paix Henri Ducher qui se trouvait à l'étage, l'air devenant irrespirable, sauta, en s'aidant des descentes de gouttières, dans les jardins situés derrière le Poste à l'époque. Il était accompagné d'un collègue dont j'ai oublié le nom. Ils tombèrent cependant quelques centaines de mètres plus loin sur une autre patrouille Allemande qui arrivait en renfort. Ils furent arrêtés mais dirent qu'ils ne se trouvaient pas dans le Poste au moment de l'attaque mais qu'ils s'y dirigeaient pour prendre leur service. Cela leur sauva la vie car ils furent crus par le Commandant de ce détachement. Ils furent tout de même arrêtés et emmenés au Poste.

Lorsqu'ils y arrivèrent, trois Policiers n'avaient pu s'échapper, Messieurs Brès, Marcoul, et Franceschini. L'un avait été tué en se penchant à la fenêtre du 1er étage, les deux autres étaient alignés pour être fusillés.

C'est là qu'intervint le R.P. Bouvet. Il leur administra les derniers sacrements et leur apporta le secours de la religion. Il eut d'autre part un rôle primordial dans le Sauvetage de Monsieur Le Hir qui était un chef F.F.I. et qui se trouvait au Poste pour aider nos libérateurs qui approchaient, faciliter au mieux leur progression et participer au combat. Le R.P. Bouvet parlementa avec le Chef du détachement allemand, lui faisant remarquer que ce Monsieur était en civil et se trouvait au Poste pour de simples formalités et n'avait donc pas participé au combat. Il parvint ainsi à éviter à Monsieur Le Hir le peloton d'exécution.

Monsieur Le Hir, mon père et son camarade furent conduits, mitraillette dans le dos, jusqu'au Fort Napoléon et emprisonnés. Dans la soirée, Monsieur Le Hir commença à parler avec leur garde, lui disant que tout était fini pour eux et lui promettant des avantages lorsqu'il serait fait prisonnier, ce qui ne saurait tarder. Il parvint à le convaincre et les laissa s'échapper tous trois.

Voici ce que me racontait souvent mon Père, le Gardien de la Paix, feu Monsieur Ducher Henri.

Amitiés.

Daniel Hugonnet

Q15b.

12 mars 2010 : Projet d'allocution de Marc Vuillemot, Maire de La Seyne, lors de la remise de la médaille d'honneur de la Cille de La Seyne, à titre posthume, au Père Bouvet.
Civilités, sans oublier les « Révérends Pères » ce qui englobera les Ecclésiastiques présents.

Le 12 mars 1910, naissait à Embrun un enfant nommé Adrien, Sébastien, Marius BOUVET.

Son Père Antoine, étant alors Commis Principal des contributions indirectes, devait faire plus tard l'objet d'une mutation qui fait arriver la famille Bouvet à Toulon en 1920.

Adrien Bouvet, âgé de 10 ans, entre à l'Externat Saint Joseph tenu par les Pères Maristes, Rue Victor Clappier à Toulon. Il y restera de 1920 à 1923. C'est son premier contact avec la Société de Marie.

Une nouvelle mutation éloigne la famille mais le jeune Adrien est mis en pension à l'Internat Sainte Marie à La Seyne. Il y fera, de 1923 à 1926, de brillantes études avec des moyennes de plus de 80 points sur 100 par semaine et de nombreux Premiers Prix à chaque Distribution. Il collectionnera en particulier ceux de Mathématiques, Physique et Chimie, Langue Allemande, ce qui éclaire la suite de sa vie.

A 16 ans et 4 mois, il a son baccalauréat en poche avec mention assez bien et il quitte La Seyne pour faire ses études de philosophie en Belgique puis à Lyon.

Suivront deux années de théologie à Lyon puis à Rome.

C'est nanti d'une licence ès-sciences physiques et d'une licence de théologie, alors qu'il n'est qu'à quelques mois d'en obtenir le Doctorat, que son Ordre le rappelle à La Seyne pour enseigner en classe de Mathématiques Elémentaires. Il a 24 ans.

Son Supérieur le Père Graly, ancien professeur de la même discipline, l'avait remarqué élève et il n'est pas étranger à ce rappel. Il ne le sera pas non plus à son accession au Supériorat du Collége, de 1941 à 1950, et voire plus tard au Provincialat à 43 ans.

Hormis un Supériorat de 1950 à 1953 au Collège de Montluçon, il aura toujours succédé au Père Graly.

En 1959, il est pressenti pour une fonction qui le conduirait à l'épiscopat, mais il choisit de revenir à l'enseignement, à sa famille, à sa Ville, et à son Midi. Ainsi, pendant 17 ans, il sera Préfet des Classes à l'Externat Saint Joseph, sous des Supérieurs dont il a été le Provincial. Sa boucle géographique est bouclée et il prend sa retraite à Sainte Marie en 1976. Il s'éteindra à La Castille le 16 août 1989 à 79 ans.

Les Bouvet ont habité longtemps La Seyne et le Père y aura passé la plus grande partie de sa vie. Il est Seynois.

Il est donc normal qu'il soit honoré par sa Ville, mais pourquoi ne l'a-t-il pas été plus tôt ? Tout simplement parce qu'il ne parlait jamais de lui.

En 2009, lors de la célébration du soixantième anniversaire de votre Association, vous avez parlé de vos Fondateurs, Louis Baudoin et Pierre Fraysse, deux hommes éminents dont le parvis de l'Eglise et une Avenue principale de notre Commune portent les noms.

Mais vous n'avez rien pu dire sur Adrien Bouvet et seul un dessin au trait a donné une vague idée de sa physionomie.

Ce qu'il n'a pas dit de lui, ce que vous ignoriez de lui, il aura suffi de le demander à ceux qui l'on connu. Vous entendrez au cours de la réunion les témoignages qui ont afflué et c'est fort de ceux-ci que je peux dire aujourd'hui pourquoi nous l'honorons et lui remettons la Médaille d'Honneur de la Ville.

Déjà sa biographie est éloquente mais elle n'est que chronologique. De plus, Il ne m'appartient pas d'intervenir par rapport aux mérites d'Adrien Bouvet dans le cadre de ses engagements religieux au sein de la Société de Marie.

Par contre, je peux relever qu'il reçoit la Médaille du Diocèse pour l'aide qu'il apporte au Clergé et qu'en 1949, lors du centenaire du Collège, Monseigneur Gaudel annonce que « Si les règles de la Société de Marie ne s'y opposent pas, il est heureux de le faire Chanoine Honoraire de sa Cathédrale de Fréjus . » Le Père Bouvet a 39 ans.

C'est aussi en 1949, que nait votre Association et ce n'est pas par hasard si Louis Baudoin fait appel à Adrien Bouvet comme co-fondateur dans un esprit d'ouverture qui lui correspondait tout à fait. Ils se sont accompagnés jusqu'à sa disparition.

Mais auparavant, ce qui est relaté par Marius Autran, le Père Bouvet, alors que le Collège a fermé ses portes en 1943, reste Supérieur sous l'occupation italienne puis allemande. Là, sa maîtrise parfaite de l'italien et son aisance en langue allemande, vont lui faire jouer un rôle prépondérant dans la médiation.

La Seyne avait été évacuée et seuls les indispensables y restaient. Peu de témoi-gnages authentiques existent de cette période. Et Adrien Bouvet n'a jamais parlé de ce qu'il avait pu faire. Néanmoins, deux témoignages m'ont été remis, l'un qui relate comment il avait fourni des vêtements civils à des militaires français prisonniers à l'Externat Saint-Joseph proche afin qu'ils puissent rejoindre la France libre, et l'autre qui explique comment il a parlementé avec le Chef du détachement allemand dans le Commissariat de Police voisin ce qui a évité le peloton d'exécution à un quatrième prisonnier.

Sans oublier tout l'accompagnement qu'il a prodigué aux familles qui venaient s'incliner sur les dépouilles des centaines de morts suite aux bombardements successifs. Le bâtiment des classes et les cours étaient des chapelles ardentes.

Q16. (JCA à JJ)

Cher ami,

Encore un grand merci pour vos livrets des Maristes, que je vous retourne ci-joint.

Je les ai scannés et j'en conserve la copie sous forme de fichiers numérisés.

La conférence-débat du 12 mars dernier sur le Père Bouvet s'est très bien déroulée. Je vous en enverrai un compte-rendu détaillé lorsque celui-ci aura paru dans le Bulletin de l'Association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne. Il y avait beaucoup de participants, notamment des Pères Maristes, certains très âgés, ainsi que M. Loïc Tanvez, directeur actuel de l'Institution Sainte-Marie. Quelques membres de la famille Bouvet étaient aussi présents. M. le Maire a remis au Père Mariste le plus ancien la médaille d'honneur de la Ville de La Seyne, destinée au Père Bouvet, à titre posthume, notamment pour les services rendus à la ville et à la Résistance pendant l'occupation et à la Libération.

La vie du Père Bouvet a été racontée en détail grâce aux témoignages des uns et des autres, certains l'ayant bien connu. Les témoignages des Pères Maristes très âgés ont été lus. D'autres ont été présentés par les témoins eux-mêmes. Il a été beaucoup question de Totolle, lorsqu'il enseignait les mathématiques. On a beaucoup parlé aussi du rôle du Père Bouvet dans l'aide apportée aux victimes des bombardements, pour avoir permis aussi l'évasion de militaires français prisonniers des Allemands à l'externat Saint-Joseph, et pour avoir sauvé la vie à un F.F.I. qui fut très près d'être fusillé avec les deux autres policiers lors de l'attaque du poste de police le 21 août 1944.

J'ai montré vos livrets à plusieurs personnes présentes, notamment à M. Tanvez qui a été vivement intéressé par les photos de l'Etablissement. Daniel Hugonnet avait déjà de son côté le livret de 1925-1926 et il pense y avoir reconnu (bien qu'il n'ait pas une certitude à 100 %) le père Bouvet (c'était l'année où il passait son bac) sur la photo A.C.J.F.. Ce serait le plus à gauche de la rangée du haut, juste à côté du drapeau portant une croix de Malte.

Merci encore pour tout.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R16.

Cher ami, je reçois ce matin les documents que vous m'avez retournés et l'aimable lettre qui les accompagnait. Je suis heureux que la conférence-débat du 12 mars sur le P. Bouvet se soit bien passée. J'ignorais en effet sa conduite héroïque pendant la guerre. Mais je ne l'ai pas reconnu sur la photo ACJF. J'ai d'ailleurs échangé quelques propos sympathiques entre anciens avec Hugonnet, n'ayant pas les mêmes souvenirs. Ce qui ne nous a pas empêchés de nous tutoyer sur le net...

J'ai eu un écho de cette cérémonie par mon vieil ami et condisciple Joseph Rivère, qui vit à Janas. Il me dit n'avoir pu se déplacer, rebuté par les difficultés de circulation en centre-ville de la Seyne. Qui aurait pu imaginer cela de mon temps ? Je cite une phrase pittoresque de Rivère : "Le maire PS de La Seyne est un ancien élève du collège, comme le furent à l'époque Scaglia et... Spaggiari, les voies du Seigneur étant impénétrables". Plus que celles des égouts de Nice, aurait-il pu ajouter.

Rivère m'a ajouté amicalement le compte rendu - assez succinct - de la cérémonie dans OUEST VAR. J'en aurai certainement davantage avec le compte rendu que vous avez la complaisance de m'annoncer.

Bien amicalement

Jacques Jaubert

Q17.

Chers Pères et Amis,

Ces remerciements sont envoyés par internet pour les uns, et sur papier pour les autres.

Par ailleurs, si vous êtes intéressés, notre ami Pierre Martin a réalisé une "Passerelle" exceptionnelle regroupant la totalité des interventions et des photos.

Elle est trop importante pour être envoyée par internet. S'il ne vous l'a pas envoyée par la Poste, vous pouvez lui réclamer l'envoi en lui téléphonant au (...) ou par internet à (...).

Avec mes amitiés.

Daniel Hugonnet  

Remerciements
A partir de « Adrien BOUVET, un Seynois méconnu », près de 50 Partenaires ont fait que sa connaissance et sa reconnaissance se sont faites au point, qu'a partir des témoi-gnages d'aujourd'hui, il est devenu un Seynois reconnu et honoré.
Je pense avoir fait mon devoir de mémoire et surtout exprimé mon amitié et ma reconnaissance. Je l'aurais pu faire aussi pour mes Pères De Sentenac et Baudin qui se sont tant impliqués à La Seyne mais, la demande m'étant venue des « Amis de La Seyne Ancienne et Moderne », il s'est agi pour moi « Seynois » né à Lyon de parler d'un « Seynois » né à Embrun.
Nous avons fait un travail d'équipe et il faut remercier :
Le Père Thomasset, Provincial de France, et la Famille Bouvet, qui ont autorisé que la vie d'Adrien Bouvet soit explorée et divulguée.
Les Familles Donnadieu et Carraud, qui nous ont transmis les photos de famille de leur cousin Adrien Bouvet.
Madame Jacqueline Padovani, Présidente des Amis de la Seyne et Moderne qui a tenu à ce qu'un des Fondateurs de son Association ne soit pas exclu de l'hommage rendu pour son soixantième anniversaire.
Bernard et Marie-Claude Argiolas pour le travail exceptionnel fourni en deux semaines afin d'assurer la lecture des témoignages et la mise en images (58 photos).
L'Historien Jean-Claude Autran pour toutes les recherches et vérifications qui ont permis d'authentifier les témoignages.
L'Ancien Elève Pierre Martin, mémoire historique de 75 ans de la vie de Sainte Marie pour tous les témoignages recueillis auprès des très très Anciens.
Les Anciens Elèves Pascal Bouvet puis Bernard Ducher qui ont pris la parole pour présenter les origines de la Famille Bouvet et témoigner de la conduite du Père Bouvet au cours de l'occupation.
Les Pères Maristes Bouche, Drevon, Dumortier, Peillon, Peuchot, pour les témoignages lus de ce qu'ils ont partagé avec le Père Bouvet.
Les Anciens Elèves, Jean Aufort, Jean Brissy, Edmond Campagnac, Abbé José Fabre, Robert Hennebelle, Robert Lapaire, dont les témoignages ont été lus.
Les Professeurs laïcs Bouvier, Davin, Guerrini, pour leurs témoignages lus.
Les Pères Maristes Bourtot, Archiviste de la Société de Marie, Hubert Sibille, Ancien Aumônier du Lycée Beaussier, pour les éléments qu'ils nous ont fournis.
Les Chanoines, Curés, et Abbé, Carli et Porthes, Boyer et Mallard, Dumonté, pour les informations qu'ils nous ont transmises.
Les Historiens Jacques Girault, Jean-Marie Guillon, et Jacques Jaubert, pour les compléments d'informations historiques.
Le Chef d'Etablissement Loïc Tanvez pour l'accès aux archives de Sainte Marie et des Anciens Elèves avec le concours de MM Yves Faure, Jacques Ortéga, et Alain Difraja.
Et aussi Monsieur Gory, ancien Intendant de Sainte Marie, pour son témoignage oral.
Je terminerai en remerciant Monsieur le Maire Marc Vuillemot pour l'hommage rendu au Père Adrien Bouvet ainsi que ses Services pour l'organisation de la réunion.
Les présences des Pères Andraud, Peuchot, et Piton, accompagnés de Monsieur Tanvez, ont été fort appréciées.
Avec mes amitiés. Daniel Hugonnet
A vous tous et toutes,
J'avais commencé la réunion par le premier quatrain mais le temps n'a pas permis de les parsemer comme prévu.
Vous les retrouverez ci-dessous tels qu'ils auraient été appropriés.
Vous les remettrez facilement dans leur contexte.
« Parler du Père Bouvet, c'est parler au présent,
De ce qu'il a semé qui en nous a germé,
De tout ce qu'il a fait en ne rien refusant
Disponible à l'envi et jamais refermé. »
 
« De la Mathématique alors vous distilliez
Des suites de formules savamment alignées,
Le tableau et la blouse recouvertes de craie,
Symphonie noir et blanc empreinte de secrets. »
 
« Collège de Montluçon, vous êtes Supérieur
Vous marquez à nouveau les esprits et les cœurs
Au point que les élèves sur les rives du Cher
Un beau jour de fête vous célèbrent en vers »
 
« Du Provincial de Lyon dépendaient les Missions,
Et c'est par leur Procure que se fit l'impression
D'un livre tout écrit Wallisien Futunien,
Travail remarquable que vous menâtes à bien. »
 
« Si de la hiérarchie vous aviez le respect
Vous saviez rechercher les multiples aspects
De présenter les choses sans lui forcer la main
Et de son adhésion ouvrir le chemin. »
 
« Vous aviez du passé retiré les leçons,
Vous faisiez du présent les plus amples moissons.
Averti du futur, vous saviez le prévoir
Et donner de la vie aux droits et aux devoirs. »
 
«  Vous étiez redoutable dans la compréhension
Des textes de la Loi pour leur application.
De celle de Debré fîtes démonstration,
Laissant même le Recteur pantois d'admiration. »
« Bien que non technicien, vous lanciez le Technique
Qui répondait alors à des besoins réels.
C'était là les prémisses d'orientations nouvelles
Que seul un visionnaire traduit dans la pratique. »
 
« Si les Pères âgés se trouvaient à Belley
C'était bien le berceau mais aussi le tombeau.
Il fallait du soleil, ce n'était que gelées.
Et là pour leurs vieux jours arrivait Mar Vivo. »
 
« Mon Père, si votre main ne serrait pas la mienne,
J'en étais bien surpris, me demandant pourquoi.
Aujourd'hui, j'ai compris, vous attendiez qu'elle vienne
Se poser dans la vôtre pour lui montrer la voie. »
 
« Alors que les sirènes appelaient aux abris
Et que les fumigènes obscurcissaient le ciel,
Les bombardiers, en vagues, s'annonçaient à grand bruit
Pour déverser leurs bombes en sinistres kyrielles. »
 
« Et la terre seynoise, parsemée de cratères,
Au hasard des bombes aveugles et dispersées,
Voyait ses habitants mourir déchiquetés,
Voire même asphyxiés au sein de l'émissaire. »
 
« Ce n'était qu'un tunnel d'écoulement des eaux,
Ce devint un enfer d'où s'échappa mon père.
Beaucoup furent piégés, certains en réchappèrent,
Ce qui était abri devenait un tombeau. »
 
« Quand le souffle de Dieu sur vous s'est répandu,
A son appel profond vous avez répondu.
Ces dons qu'il vous donna, vous les avez rendus
Pour aucun être humain, ils ne furent perdus. »
Fait à La Seyne, pour le centième anniversaire de la naissance du Père Bouvet, le 12 mars 2010.
En souvenir de tout ce que j'ai pu connaitre de lui de 1939 à 1989.
 
Daniel Hugonnet

Q18. (à PAM)

Cher Monsieur,

Daniel Hugonnet m'a signalé que vous aviez rassemblé les différentes interventions et photos présentées lors de la conférence-débat du 11 mars dernier.

S'il vous était possible de me faire parvenir ce document sous la forme la plus simple possible pour vous, je vous en serais particulièrement reconnaissant.

Mes coordonnées sont ci-dessous.

Un grand merci par avance.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

R18a.

Cher Monsieur,

J'ai en effet commis un opuscule sur le Père Bouvet. Il est trop lourd pour passer sur internet C'est bien volontiers que je vous en envoie ce jour un exemplaire par la Poste.

bien à vous

Pierre André Martin

R18b.

Cher Monsieur,

Suite à notre échange de courriel, veuillez trouver ci-joint le petit opuscule que j'ai rédigé à la suite de la journée du 11 mars. C'est plus qu'un plaisir de vous faire cet envoi. C'est un honneur et un hommage à la dynastie d'historiens seynois que vous représentez.

Je ne vous cache pas en effet que, Seynois né en 1927, en face de la Poissonnerie et ayant toujours - ou presque - vécu à La Seyne, j'ai énormément de plaisir à vous lire comme j'ai eu énormément de plaisir à lire votre père.

Ayant fréquenté assidument les plages et les pistes de Sicié, je connais beaucoup de choses sur l'histoire de ce massif depuis l'installation d'un guet au Moyen Âge à l'emplacement de la chapelle, jusqu'à la présence çà l'emplacement du pylone de Télévision du radar de la marine allemande Zug 51. Mais, faute de connaissance géographique, j'ai beaucoup de peine à donner le nom géographique du lieu ou de l'évènement. Je serais très heureux si nous avions l'occasion d'en parler.

En attendant ce plaisir, je vous présente mes amitiés.

Pierre André Martin

Q19.

Cher ami,

Suite à la conférence-débat du 11 mars dernier, un compte-rendudétaillé a été rédigé en grande partie par Pierre Martin, ancien président de l'Association des Anciens Elèves, dans un numéro exceptionnel de la revue Passerelle.

Comme promis, je vous en adresse donc une copie.

Je suis surpris qu'il ne vous ai pas cité parmi les personnes remerciées, puisque vous aviez été parmi les premiers à adresser vos souvenirs sur « Totolle ».

Mais il a apparemment donné priorité aux témoignages des vieux ou très vieux Pères Maristes, qui étaient venus assister à la réunion.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

R19.

Cher ami, j'ai bien reçu LA PASSERELLE que vous avez pris la peine de reproduire. Je suis un peu navré que vous vous soyez donné ce mal, car Martin m'en avait déja envoyé un exemplaire. Il aurait pu vous le dire. Quant au fait de n'être pas cité, peu importe. Evidemment mon témoignage aurait pu montrer, brièvement, ce qu'était "Bouvet avant Bouvet", et comment ce prêtre qui s'est révélé par la suite en devenant supérieur du collège et en déployant tout son caractère dans des circonstances exceptionnelles, avait été, au départ, avant la trentaine, un petit prof' de math effacé, un peu timide, ce "Totolle" dont nous ne pouvions deviner les qualités. Enfin ce n'est pas grave, et tout cela me donne l'occasion d'un contact -toujours sympathique- avec vous.

Justement, j'ai repensé à ce que vous m'aviez dit sur la villa Nerto et l'agence de l'Avenue. J'ai pensé tout-à-coup que cette maison où je suis né avait été bâtie, à l'initiative de mon père, il y a exactement 100 ans (1910-2010). Ce n'est pas un anniversaire bien important mais tout de même cela m'a rappelé bien des souvenirs. Je n'ai retrouvé pour l'instant que deux photos, dont une, pas très bonne, de la façade où l'on voit tout de même le cyprès, emblème de la Provence. Un de ces jours, je rassemblerai tout cela et vous le communiquerai, vous pourrez éventuellement le montrer au directeur de l'agence, si cela l'intéresse toujours.

Amicalement à vous et aux vôtres.

Jacques Jaubert


 

8-13 février 2010 : Emile Malsert

Q.

Je viens de recevoir ce mail. Il est écrit par une seynoise émigrée dans la Drôme.

Amitiés

Henri 

Bonjour,

Il reste encore des Malsert à st Vallier Drome et non Ardèche comme Jean-Claude Autran a mis sur son site. Lui aussi du coté de sa maman ils sont de la Drôme de Saillans.

Je pense que ce sont des personnes de sa famille. Mon fils y est, il est commandant des deux brigades st Vallier et St Rambert d'Albon. Je vais lui demander de se renseigner par curiosité.pas ces jours ci, il sera à l'ile de la reunion,vers fin février.

C'est rigolo le monde est petit.

Bises à vous deux.

EQ

R.

Bonsoir Henri,

Merci de m'avoir fait suivre de message. Je suis depuis longtemps en contact par internet avec cette Seynoise de la Drôme, notamment pour des questions de généalogie : elle m'a fait beaucoup de recherches dans les archives départementales au sujet de mes ancêtres (du côté de la grand-mère maternelle de mon père) de la Drôme.

Son message me fait réaliser que j'avais fait une erreur dans la biographie d'Emile Malsert [Directeur de l'Ecole Martini de 1932 à 1952], qui était né à Saint-Vallier (Drôme) et non dans l'Ardèche comme je le pensais. Mon père avait fait aussi plusieurs fois cette même erreur sans doute du fait que M. Malsert avait travaillé à Aubenas et qu'il avait des attaches familiales dans ce coin de l'Ardèche qu'il adorait. Nous avions donc, sans le vérifier, écrit qu'il était né dans l'Ardèche.

L'erreur a été aussitôt rectifiée sur mon site. Merci à Madame EQ.

Jean-Claude Autran


 

11 février 2010 - 6 juillet 2013 : Sauveur Peter

Q1.

Bonjour,

Je viens de consulter le site relatif à votre père (Monsieur Autran, que j'ai eu comme professeur d'anglais, d'Histoire-Géo, en 6ème, voici quelques ... 60 ans), et plus particulièrement l'encyclopédie des rues de La Seyne. J'ai habité pendant un certain nombre d'années rue François Sauveur PETER (avant que JG ne vienne s'y installer) et j'ai regardé l'origine de son nom. J'ai relevé à ce sujet une petite erreur : François Sauveur PETER est né à La Seyne en 1815 (le 9 mars) et non pas en 1814 (cf les Archives Départementales du Var, actes de naissances 1813-1822, cote 7E133_15, page 144/520).

Voilà qui ne change pas le cours de l'histoire, mais le temps d'écrire ces quelques lignes m'a permis de repenser un peu au temps où je devais faire des devoirs ... d'Histoire, précisément.

Cordialement,

LG

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Votre nom m'est bien connu. Je l'ai entendu prononcer par mon père autrefois, et maintenant par JG à qui je rends régulièrement visite (hier encore) dans la maison qui était auparavant la vôtre.

Vous avez entièrement raison : François Sauveur PETER était bien né le 9 mars 1815. Je rectifie l'erreur dans mon lexique des rues.

J'avais indiqué 1814 d'après la conférence de René Merle : "décembre 1851 à La Seyne" (http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com/article-rene-merle-decembre-1851-a-la-seyne) dans laquelle il indique "Sauveur Peter, 37 ans" (au moment du coup d'état du 2 décembre 1851). J'avais donc simplement effectué la soustraction 1851-37 = 1814. En fait il n'avait que 36 ans et 9 mois à la fin 1851, d'où mon erreur.

Par contre, je ne sais pas quand Sauveur PETER est décédé. Je sais qu'il s'était marié à Claire Julie ASTENGO le 29 janvier 1840 à La Seyne. Il était alors charpentier. Mais ensuite j'ai perdu sa trace dans l'état-civil et je n'ai pas retrouvé son décès à La Seyne. Je sais qu'il a été condamné à la déportation en Algérie en 1852. Peut-être n'en est-il pas revenu (?). Dans les écrits de René Merle, son nom ne figure pas parmi les survivants de la répression au coup d'état lorsque, en 1882, la République se décidera à les honorer.

Au plaisir de vous rencontrer un de ces jours.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2. (à JG) [5 juillet 2013]

Cher Jacques,

D’après mon lexique des rues de La Seyne, voici l’article concernant la rue Sauveur Peter :

François Sauveur Peter : Charpentier seynois, né à La Seyne le 9 mars 1815. Membre du cercle littéraire politisé créé en 1846, il fut dénoncé au lendemain du coup d'État du 2 décembre 1851. Arrêté fin décembre, il sera condamné à la déportation en Algérie (ainsi que Barralier, Louis Bonacorsi, Auguste Carvin, Jean François Coste, Prosper Coste, Auguste Daniel, Joseph Décugis, Pierre Ettore, Pierre Giraud, Jacques Laurent, Célestin Tizot) en janvier 1852.

Acte de naissance de Sauveur Peter

Mais je n’ai jamais retrouvé la date ni le lieu de sa mort.

Trois de ces résistants déportés après le coup d’état ont été honorés par la ville de La Seyne sous la forme d’un nom de rue : Carvin, Sauveur Peter et Jacques Laurent. [Il faut rajouter la rue Joseph Rousset, résistant aussi, mais qui n’a pas été déporté, la rue Jean-Louis Mabily, dont le rôle en 1851 n’a pas été clarifié, ainsi que les rues Cyrus Hugues et Martin Bidouré, qui ont été résistants dans le Var, mais pas à La Seyne].

J’ai également retrouvé dans le “forum” de mon site un échange que j’avais eu avec LG en 2010 :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#33

Amitiés,

Jean-Claude

Q1.

Cher Jean-Claude,

Merci pour cette mise au point. J’avais entendu dire que la conseil municipal avait obtenu que cette rue porte son nom. Mais quand ? La délibération existe-t-elle ? Autre version, il aurait été élu cm républicain mais quand ?

Bref tout ceci pourrait faire l’objet de recherche.

Amitiés à tous

JG



 

3 avril 2009 : Recherche sur Georgette la laitière, et sur Ficelle

Q1.

Encore moi !

Je cherche le nom de Georgette la laitière, et le prénom de Saurin (Ficelle).

Je ne les trouve pas dans les livre de Marius, votre père.

Si vous pouvez me renseigner, encore mille fois merci !

Bien cordialement

GT

R1.

Bonsoir,

Georgette la laitière était de son vrai nom Louise Baroni [1899-1986].

Ficelle, c'était Paul Saurin, ou Paulo.

Ci-joint des photos et des copies d'articles de journaux qui leur ont été consacrés.

Mon père n'a jamais parlé de Ficelle, mais a mentionné Georgette Baroni plusieurs fois, notamment dans son Tome II, chapitre Métiers d'autrefois :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/metiers.html

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci beaucoup.

Je vais regarder de nouveau le TII., mais je ne vois rien dans les "Métiers et travailleurs d'autrefois".

Merci pour ces documents et l'iconographie.

A bientôt, cordialement

GT


 

1er avril 2009 - 29 mars 2022 : Marchande de bois et de charbon de la rue Evenos

Q1.

Cher ami,

Je cherche le nom et le prénom de la charbonnière de la Seyne (Piémontais) qui restait en haut de la rue Evenos, rue parallèle au Cours L. Blanc. Elle appelait son fils "mon petit", alors qu'il avait dépassé les 60 ans...

Nous allions y prendre le charbon.

N'est-ce pas Fine, pour son prénom ?

Je fais un texte dans lequel j'aimerai intégrer son prénom.

Bien cordialement.

GT

R1.

Cher ami,

En réponse à votre message d'hier :

(...) Concernant le prénom de cette charbonnière, je ne vois pas. Je n'ai jamais habité ce quartier et on ne devait pas se servir chez eux. Une personne qui pourrait peut-être vous renseigner est Monsieur L, marchand de vins, qui est maintenant installé place Germain Loro, mais dont la famille a eu son entrepôt rue Etienne Prat pendant des décennies. Il a grandi dans ce quartier où à l'époque tout le monde se connaissait. Peut-être se souvient-il de la Charbonnière. Je ne connaît pas son adresse électronique, mais peut-être pouvez-vous l'appeler à : RL (...).

De mon côté, je contacte immédiatement par e-mail, parmi mes correspondants, une autre famille de ce quartier (M. et Mme L) dont les ancêtres travaillaient dans une huilerie également rue Etienne Prat. Peut-être sauront ils nous renseigner ? Je vous tiens au courant

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2. (à A et R L)

Bonjour,

Vous m'aviez envoyé il y a 2 ans une photo de l'huilerie, rue Etienne Prat, où votre grand-père travaillait.

J'ai une question à vous poser sur ce quartier : rue Etienne Prat / rue Evenos. Peut-être saurez-vous me répondre.

Vous souvenez-vous d'un charbonnier qui était installé par là dans les années 40 ou 50, qui travaillait avec sa mère. Elle appelait son fils "mon petit", alors qu'il avait dépassé les 60 ans...

Est ce que ça vous dit quelque chose? Vous souvenez-vous de son nom et de son prénom ? Est-ce que la vieille mère ne s'appelait pas "Fine" ??

(Je cherche cette information pour un ami, M. GT (...)).

Merci par avance si vous pouviez me renseigner.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2a.

Bonjour,

Quand j'étais petit il y avait un marchand de bois et charbon à l'angle de la rue Etienne Prat et Evenos, là ou il a été démoli le local à l'angle de la rue en face l'ancien magasin de vin de Mr Laboroi.

Cette personne s'appelait Mme Pelozini, mais je nai pas mémoire de Fine...??

Elle travaillait avec son fils et son mari, son fils s'appelait Maurice, elle avait aussi une fille peut-être encore vivante?? Il était avec son père les livreurs de bois et charbon et Mme Pelozini, elle restait au petit entrepôt/magasin où elle vendait parfois des pommes de terres et de l'huile d'olives et même de pépins de raisin. Ah oui, elle vendait aussi les savons de Marseille.

Je me souviens des discussions de ces femmes, quand je rentrais de l'école Ernest Renan où Mme Havard et Mme Merle enseignaient. C'était en 1956/57 environ...

J'ai eu l'occasion de retrouver Mme havard il y a 3/4 ans en maison de retraite à La Seyne, elle se souvenait bien de moi, elle est à ce jour décédée.

Je devrais avoir peut-être des photos d'école, mais c'est un autre sujet .

C'est tout ce que je peux vous dire...

Bonne reception.

Sincères salutations.

AL

R2b.

Bonjour à nouveau

1. d'apres mon épouse, plutot Marie que Fine pour le prénom ou le surnom, mais sous toute réserve.

2. il y avait aussi en bas de la rue Clément Daniel qui fait l'angle avec la rue Etienne Prat un marchand de bois et charbon, en bas à gauche.

3. ci-joint deux photos de pièces de savons de Marseille achetées probablement à Mme Pelozini et que j'ai conservées à la maison. Du coup, j'ai vite pris cette photo. disposez-en si vous le désirez.

Salutations

AL

Q3. (à GT)

Cher ami,

Voici les quelques indications reçues de mes correspondants (A et R L) à propos du marchand de bois et de charbons. (...).

Jean-Claude Autran

R3.

Merci beaucoup,

Je suis en train de composer un poème en Oc (...).

"Maria", puisque c'est son nom, fera l'affaire, plutôt que Fine. Mais Fine pourrait être un personnage fictif. J'ai également pensé à Georgette la laitière et à Ficelle...

Quand je l'aurai achevé , je vous l'enverrai..

Presque 30 ans de travail à Beaussier me collent toujours à la peau... Et l'émission de Vaqui du 21 mars à laquelle nous avons participé, m'a remis en mémoire des souvenirs et des personnes aujourd'hui disparues.

La Seyne reste toujours mon "village"préféré, avant Ollioules, et Signes à présent.

Coralament

GT

Q4. (à AL)

Bonjour,

Merci pour tous ces souvenirs de La Seyne ancienne. Je les ai communiqués à M. GT qui écrit un poème en provençal mettant en jeu quelques personnages d'époque comme Georgette, Ficelle, etc. Il va donc pouvoir y inclure aussi la marchande de bois, Marie, qui sera Maria dans le poème provençal.

(...) Merci également pour les photos de savons. Ce sont de belles pièces de collection. Vous avez vraiment des souvenirs extraordinaires !

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5. (22 mars 2022)

Monsieur Autran, bonjour. Je vous écris ce petit mel pour vous remercier de votre site remarquable et d'une richesse incomparable sur la Seyne sur mer que j'ai découvert depuis peu. Petite fille d'ouvrier des chantiers navals de la Seyne et fille d'un Seynois né Rue Marius Giran, j'ai passé là les plus belles années de mon enfance dans les années 70/80. Votre site ravive tous mes souvenirs, les souvenirs de jours heureux auprès de grands parents adorés dans une Seyne ouvrière, conviviale et pleine de couleurs et de charme. J'ai notamment un souvenir très précis d'une très vielle dame qui vendait du charbon à l'angle de la rue Evenos, Madame Pelosini. Ça ne date pas d'hier !

Encore un grand merci pour ce travail de mémoire et d'émotions.

Sincères salutations,

Mme EM, Toulonnaise de naissance mais Seynoise de cœur depuis toujours.

R5.

Bonsoir Madame,

Merci infiniment pour votre sympathique message. J’ai été très sensible à vos compliments sur mon site.

En fait, c’est mon père qui a été à l’origine de tout, grâce à sa mémoire et aux 10 ouvrages qu’il a écrits sur l’histoire de La Seyne, ville où il était né et où il avait vécu presque tout le XXe siècle et le début du XXIe. Je n’ai fait que continuer ses recherches et son œuvre, notamment grâce à internet.

Je suis heureux que vous trouviez un grand intérêt au contenu du site. C’est un travail de mémoire, mais surtout un « plaisir de mémoire » que je poursuis, pour le mettre gratuitement à disposition de tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à La Seyne.

Concernant la marchande de charbon et de bois à l’angle de la rue Evenos (Mme Pelosini, ou Pelozini ?), vous avez peut-être vu qu’il était question d’elle sur le « forum » de mon site à l’adresse : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#31. Elle vendait aussi, paraît-il, des pommes de terre, de l’huile d’olive et des savons de Marseille…

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.

Monsieur Autran, bonsoir. Je vous remercie de votre gentille réponse et pour le lien sur Mme Pelosini ou Pelosini. J'ai lu les articles du forum avec beaucoup d'intérêt. Mes grands parents paternels Mr et Mme Marius Manzone habitaient rue Marius Giran et cette maison donnait également sur la rue Evenos donc tout à côté du hangar de Mme Pelosini. Ma grand mère allait lui acheter du savon, du charbon et cette brave dame lui donnait toujours deux œufs frais pour moi qui avait 4/5 ans a l'époque au tout début des années 70.

Je me souviens bien du visage de cette gentille charbonnier qui faisait presque partie de la famille puisqu'elle d'origine italienne comme nous.

Vraiment un grand merci pour toutes ces informations. Je vais continuer à lire les articles pour voir si l'on parle de l'oncle de mon père par alliance, Marcel Preyre qui avait un garage mecanique près du port et qui était une figure très connue à la Seyne.

Bonne continuation. Bien cordialement,

Mme EM



 

25-28 mars 2009 : Maurice Jacqué

Q.

Monsieur,

Dans un cadre généalogique, je recherche les descendants de JAQUE MAURICE. Je suis un particulier et j'habite dans le 67, commune de PLAINE d'ou est originaire MAURICE.

Mon grand père et les derniers anciens qui ont connus MAURICE JAQUE se souviennent de son passé dans la marine et son départ pour la SEYNE sur MER, et depuis plus de nouvelle (...), je n'en sais pas plus et mes recherches le concernant sont restées infructueuses, jusqu'a ce que je trouve votre site sur internet qui en fait mention.

Peut etre l'avez-vous connu, ou m'indiquer des personnes qui pourraient m'aider dans mes recherches.

Dans l'attente, je vous prie d'agréer mes cordiales salutations.

TC

R.

Bonjour Monsieur,

J'ai bien reçu votre message mais n'ai guère d'élément permettant de vous éclairer.

Tout ce que je retrouve est la présence de Maurice Jacqué sur une liste de candidats "indépendants" aux élections municipales de La Seyne de 1950. Je n'ai pas retrouvé la composition complète mais je sais que Maurice Jacqué figure en 3e position et il est élu conseiller municipal. Jusqu'en 1953.

http://jcautran.free.fr/histoire_locale/elections/municipales/1950/municipales_1950.html#3

Aux élections municipales de 1953, il figure de nouveau parmi les candidats, en 7e position. Il est indiqué sur le bulletin : "Jacqué Maurice, Conseiller sortant, ancien combattant 1939-45, médaillé militaire". Cette liste n'ayant qu'un seul élu, et il n'est donc plus conseiller municipal.

C'est tout ce que je possède : un simple nom sur des documents d'archives.

Je ne l'ai pas connu et d'ailleurs, ceux qui auraient pu le côtoyer au Conseil municipal et qui seraient encore vivants ont aujourd'hui dans les 85-90 ans.

Mon père, qui a été également Conseiller municipal à partir de 1950 l'a probablement aperçu, mais mon père est décédé depuis plus de 2 ans. Et comme il était d'un parti opposé et que les tensions étaient vives à l'époque, je doute qu'il ait pu avoir des conversations avec lui et ait pu être au courant de sa vie familiale.

Parmi les survivants de cette époque, il y en a 3 que je connais (Mme V, M. P et M. F) et que je rencontre quelquefois, tous très âges, mais à qui je peux poser la question. Je doute que Mme V et M. P, qui étaient sur la liste de gauche et qui étaient bien jeunes à l'époque sachent quelque chose, mais sait-on jamais ? Peut-être avec M. F, qui était sur liste socialiste a-t-on plus de chance de savoir quelque chose ?

Je note donc votre question et vous promet d'essayer de questionner les témoins de cette époque à la prochaine occasion qui se présentera.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

11 février 2009 - 13 mai 2021 : Henri Pétin

Q1.

Cher ami,

Je profite de la venue de notre ami Michel.

Je cherche des renseignements sur la fin de la corderie dont le Député-Maire Henri étin (dont j'ai des liens de parenté !) était co-propriétaire (à la place des "Coop" - Hôtel des impôts).

Comment cette affaire a-t-elle périclité ?

Si vous avez des renseignements, S.V.P.

1000 mercis et "au plaisir de vous voir".

Bien à vous.

JYE

R1.

Cher ami,

Je n'ai pas trouvé pour l'instant d'informations précises sur la corderie dont le co-propriétaire était Henri Pétin.

Je dispose seulement de quelques informations biographiques sur Henri Pétin et sa famille, d'après des actes d'état-civil, des recensements de La Seyne et les informations qui figurent sur sa tombe. Mais si vous avez des liens de parenté avec lui, vous avez très probablement les mêmes informations.

Voici tout ce que je sais :

1) Recensement de 1906 :

Henri Pétin habite au 8 bis boulevard du 4 Septembre

Il est noté : "Né en 1870 à Paris, Négociant Métaux"
Il habite avec 3 fils :
- Charles né en 1893 à La Seyne [qui sera tué le 2 mars 1915 à Rarécourt (Meuse)]
- Fernand, né en 1901 à La Seyne
- Georges, né en 1903 à La Seyne
ainsi qu'avec Maxime Villecroze, né en 1857 à La Seyne, cousin
et Thérésa Villecroze, née en 1848 à La Seyne, cousine

2) Inscriptions sur la tombe :

- Un nom illisible
- Henri Charles Pétin - Ancien Maire de La Seyne - Ancien Député du Var - Décédé le 20 janvier 1911 à l'âge de 41 ans
- J.-B. Pétin, décédé à Nogent sur Marne, le 18 août 1821 à l'âge de 82 ans [père d'Henri Pétin ?]
- Charles Pétin, sergent au IIIe RE D'IN MORT POUR LA FRANCE le 2 mars 1915 à Rarécourt (Meuse) à l'âge de 22 ans
- Marie Jeanne Villecroze, épouse Pétin, décédée à Sanary le 3 janvier 1941 à l'âge de 63 ans

3) Table décennale des naissances à La Seyne 1893-1902 :

- Pétin Charles Maxime Acte 157 du 14 juin 1893
- Pétin Henri Clairin ? Acte 179 du 1er 1901 [= Pétin Fernand ?]

4) Table décennale des naissances à La Seyne 1903-1912 :

- Pétin Georges Elie Maximilien Acte 255 du 11 1903
- Pétin Lucienne Cécile Elise Acte 150 du 16 avril 1908

5) Table des mariages à La Seyne de l'année 1906 :

- Mariage de Henri Charles Pétin le 19 novembre 1906 avec Marie Jeanne Villecroze

6) D'après mon lexique des rues de La Seyne, j'avais noté (mais je n'ai pas pu retrouver la source de cette information) :

« Henri Charles Pétin (1870-1911) : Industriel (l'un des propriétaires de la corderie Abran, située dans ce quartier) - Maire de La Seyne (1904-1908) et élu député du Var contre Pierre Renaudel à l'élection partielle de 1909. Malade, il ne se représentera pas en 1910 et mourra peu après à l'âge de 40 ans ».

Conclusion : cela ne vous apportera pas grand-chose pour expliquer pourquoi la corderie a périclité. Sauf peut-être le fait qu'Henri Pétin ait été malade à l'âge de 40 ans et soit mort à 41 ans. Peut-être aussi ses fonctions de député, à 39 ans, l'avaient absorbé de sorte qu'il n'a plus pu s'occuper sérieusement de l'entreprise ? Et une maladie fatale, peu après, n'a pas dû arranger les choses.

Ceci dit, je ne connaît pas bien la chronologie de l'histoire. Je ne sais pas en quelle année Henri Pétin est arrivé à La Seyne, ni à quelle époque il a possédé cet établissement. J'ai bien trouvé Henri Pétin dans le recensement de 1906 à La Seyne. Mais il n'y avait pas d'épouse avec lui. Il avait pourtant 3 fils, le dernier né en 1903 à La Seyne. Etait-il veuf ou divorcé ? En tout cas, il se marie en 1906 avec Jeanne Marie Villecroze et a une fille en 1908. Mais je n'ai pas trouvé pour l'instant Henri Pétin et sa famille dans le recensement de 1901, ni dans celui de 1896. Du moins, s'il s'y trouve (ce qui est très probable puisqu'il a 2 fils nés en 1893 et en 1901 à La Seyne) il n'habite pas au boulevard du 4 Septembre ni dans le quartier de la corderie. [Les recensements sont accessibles en ligne sur internet, mais c'est un long travail de patience que de balayer les centaines de pages de noms, et je n'ai pas pu y passer beaucoup de temps].

C'est malheureusement tout ce que j'ai pu trouver. Peut-être trouverai-je quelque autre information auprès de Jacques Girault, professeur d'histoire et spécialiste du début du XXe siècle à La Seyne (je pense le rencontrer la semaine prochaine). Peut-être aussi auprès des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne à l'occasion, ou dans leurs bulletins trimestriels dont j'ai un jeu à peu près complet depuis 1980.

Je vous tiens au courant si j'ai du nouveau.

Amitiés. J'espère aussi vous rencontrer un de ces jours.

Jean-Claude Autran

Q2.

Un grand merci

Pour ces renseignements dont j'avais une petite partie, mais vos doc. me sont très utiles, croyez le.

Pour la"petite histoire" (mais l'histoire peut-elle être petite ?) mon père dcd il y a 2 ans (à 98 ans 1/2 !) est le seul à partager sa tombe avec le député maire (mort de typhoide à 41 ans assez rapidement) : comme disait Brassens "mon caveau étant vulgairement parlant plein comme un oeuf" mes cousins l'ont accueilli dans la tombe d'Henri Pétin (originaire des Vosges) : féru d'histoire il a l'éternité pour méditer sur la condition humaine...

Encore merci, à + (à la "revoyure" dès retraite).

JYE

R2a.

Cher ami,

Voici quelques compléments d'informations sur Henri Pétin et sa famille, que j'ai glanés cet après-midi dans les actes des Archives municipales de La Seyne.

- Naissances 1893. « Le 13 juin 1893 à 9 h 30 : naissance à La Seyne de Charles Maxime Lucien Pétin, fils de Henri Charles Pétin, né à Paris, 23 ans, dessinateur ; et de Marie Joséphine Marcelline Boyer, son épouse, 25 ans, née à La Seyne, domiciliée avenue Gambetta ; à noter que l'un des témoins s'appelle Marius Villecroze ». [Acte # 157 du 14 juin 1893].

- Recensement de 1896. Henri Pétin, 26 ans, habite au 14 Avenue Gambetta. Il est : Employé. Il vit avec Marcelline Pétin, 28 ans, épouse, avec Maxime Pétin, 3 ans, fils, et avec Charles Boyer, 70 ans, forgeron, beau-père.

- Naissances 1901. « Le 1er 1901 à 01 h : naissance de Henri Clairin Fernand Pétin, fils de Henri Charles Pétin, né à Paris, 31 ans, représentant de commerce ; et de Marie Joséphine Marcelline Boyer, son épouse, née à La Seyne, domiciliée 68 avenue Gambetta ». [Acte # 179 du 1er 1901]. A noter que le premier témoin est Joseph Barrel, 30 ans, représentant de commerce [qui sera dans les années 1920 mécène, président du Club Sportif - le stade de la Canourgue portera quelques années le nom de vélodrome Barrel - avant d'être impliqué dans un scandale financier autour des chantiers et condamné en 1926 pour malversations]. Mention marginale : Henri Clairin Fernand Pétin est mort le 28 septembre 1971 à Magalas (Hérault).

- Recensement de 1901. Henri Pétin, 31 ans, habite au 68 Avenue Gambetta. Il est : Représentant et Patron. Il vit avec Marie Pétin, 33 ans, épouse, avec Charles Pétin, 8 ans, fils, et avec Maxime BOYER, 74 ans, beau-père. [interversion entre Charles et Maxime ?].

- Naissances 1903. « Le 10 1903 à 18 h 30 : naissance de Georges Elie Maximilien Pétin, fils de Henri Charles Pétin, né à Paris, 33 ans, négociant ; et de Marie Joséphine Marcelline Boyer, son épouse, née à La Seyne, 34 ans, domiciliée 1 rue Thiers ». [Acte # 255 du 11 1903]. Mentions marginales : Georges Elie Maximilien Pétin se marie le 29 mars 1927 à Paris 9e avec Alexandrine Eugénie Augustine Bourdais. Il est mort à Auch (Gers) le 28 mars 1956.

- Décès 1905. « Décès de Marie Joséphine Marcelline Boyer, épouse de Henri Charles Pétin, le 13 juillet 1905 à La Seyne [Acte # 242].

- Recensement de 1906. Pétin habite au 8 bis boulevard du 4 Septembre. Il est noté : Né en 1870 à Paris, Négociant Métaux ; habite avec 3 fils : Charles né en 1893 à La Seyne ; Fernand, né en 1901 à La Seyne ; Georges, né en 1903 à La Seyne ; ainsi qu'avec Maxime Villecroze, né en 1857 à La Seyne, cousin, et Thérésa Villecroze, née en 1848 à La Seyne, cousine.

- Mariages 1906. « Le 15 novembre 1906 à 15 h : mariage de 1) Henri Charles Pétin, né le 16 avril 1870 à Paris (17e), négociant en métaux, veuf en premières noces de Marie Joséphine Marcelline Boyer, fils de Jean-Baptiste Pétin, rentier, domicilié à Nogent-sur-Marne, et de feue Céline François Morice, domiciliée à Paris de son vivant ; et de 2) Marie Jeanne Villecroze, 28 ans, née le 16 avril 1878 à La Seyne, fille de feu Marius Lazare Villecroze, taillandier, et de Gustavie Elisabeth Lucie Eraud, domiciliée à La Seyne, présente et consentante ». [cf. photo de l'acte ci-jointe]. NB. Deux des témoins sont des Villecroze, deux frères de l'épouse.

- Naissances 1908. Naissance de Lucienne Cécile Elise Pétin le 16 avril 1908 [Acte non encore disponible (moins de 100 ans), devrait l'être prochainement].

- Décès 1911. « Décès de Henri Pétin le 20 janvier 1911 à La Seyne ».

 

Tout ceci permet de suivre le parcours de Henri Pétin à La Seyne : 14 avenue Gambetta, puis 68 Avenue Gambetta, puis 14 bis boulevard du 4 Septembre. Et aussi son métier. Mais je suis surpris qu'à aucun moment il ne soit fait référence à la corderie. Il est indiqué qu'il est successivement : dessinateur (1893), employé (1896), représentant de commerce (1901), négociant (1903), négociant en métaux (1905 et 1906).

Mais peut-être avez-vous une explication à cela. Je ne sais pas à quelle époque exactement il fut co-propriétaire de la corderie et quand cette corderie aurait périclité.

J'ai aussi rencontré Jacques Girault hier, mais il n'avait pas de fiche particulière sur Henri Pétin. Ce n'est pas la période qu'il a investiguée (il a plutôt travaillé sur 1920-1940). Il avait seulement noté qu'entre les deux guerres il y avait encore 7 corderies à La Seyne + Toulon, mais on ne sait pas précisément lesquelles à La Seyne.

Voilà pour l'instant. A suivre, si j'ai du nouveau.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R2b. (1er juin 2009)

Cher ami,

Les archives de l'état-civil de La Seyne ayant maintenant été mises el ligne jusqu'à l'année 1911, j'ai pu retrouver et vous adresser ci-joint :

- l'acte de naissance de Lucienne Pétin (1908), fille d'Henri Pétin et de Marie Jeanne Villecroze

- l'acte de décès de Henri Pétin (1911)

On note que, sur ces deux actes, Henri Pétin a la profession d'industriel (alors que sur les actes précédents il était : dessinateur, employé, représentant, négociant, etc.) et qu'il est domicilié quartier Gatonne.

Ça ne vous apportera peut-être pas grand chose, mais c'est tout ce que j'ai pu obtenir au niveau des archives de l'état-civil.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3.

je ne me souviens plus si je vous ai remercié ! ....si ce n'est pas le cas je vous dit avec retard "merci!" de vos doc.que j'ai transmis à mon cousin petit fils du député-maire Pétin (qui m'a répondu ravi de ceux-ci et vs remerciant) : à la fin de ce mois je serais enfin en retraite, j'espère que vu ce qui nous lie nous aurons l'occasion de ns voir (je sais que vs êtes voisin de mon ami de Beaussier = Grisoul).

bien à vous,encore merci.

toutes mes amitiès.

JYE

R3. (13 mai 2021)

Pour davantage de précisions et d'illustrations sur Henri Pétin, voir les pages du site La seyne en 1900 qui lui sont consacrées.

JCA



 

17-21 décembre 2008 : Docteur André Weill

Q.

Salut Claudet,

En "feuilletant" le forum de ton site j'ai été attiré par un courrier où il est question d'une dédicace de ton père au docteur André Weill. C'était le médecin qui a accouché ma mère le 25 janvier 1943. D'après ce que j'ai pu apprendre il devait occuper le cabinet où a ensuite officié le docteur Navatel, dans l'avenue Julien Belfort, à côté de l'ancien commissariat de police. D'après ma mère, il était peut-être juif et aurait pu être arrêté par les allemands (ou s'être enfui) car son cabinet est resté vacant durant quelques mois. C'était paraît-il un docteur très aimable qui avait une grosse clientèle. Si j'avais su que ton père le connaissait j'aurais été heureux de savoir ce qu'il était devenu.

Le bonjour à toute ta tribu.

Pif

R.

Salut Pif,

Concernant ce Docteur Weill, que je n'ai pas connu et dont je ne me souvenais de rien, ton message m'a mis sur la bonne piste.

En m'ayant dit qu'il était peut-être juif et avait pu être arrêté, cela m'a fait souvenir que mon père avait été interviewé il y a quelques années par Mme Andrée Bensoussan, professeur d'histoire, dans le cadre d'une étude qu'elle faisait sur « Les Juifs à La Seyne pendant la 2e guerre mondiale ».

Cette étude ayant été publiée ensuite lors du 4e Colloque Histoire et Patrimoine Seynois (2003) dont j'ai le compte-rendu (qui est également consultable par internet sur le site de l'Association) : http://www.histpat-laseyne.net/Old/Colloque2003.pdf

voici ce que j'ai pu retrouver, entre autres :

« Marius Autran, notre mémoire seynoise, m'a permis d'entrer en relation avec des témoins de cette époque qui étaient alors des enfants, Francine Schil et son frère Jacques-Armand, fille et fils du docteur Weill qui a exercé à La Seyne pendant la guerre...

« ... Le fils du docteur Weill se souvient très bien de l'arrivée des Allemands à Toulon, le 27 novembre. Il avait treize ans alors, il est allé en tramway au lycée à Toulon, et à midi moins le quart, il est convoqué par le proviseur qui le prévient qu'il ne peut plus le garder au lycée : les autorités allemandes qui avaient pris possession du territoire avaient fait savoir qu'aucun élève juif n'avait le droit d'aller au lycée...

« ... Pour Jacques-Armand Weill, son père a dû sa survie à plusieurs facteurs, en premier lieu, au hasard qui fait que dans le Var le quota en médecins juifs autorisés n'était pas atteint. Il a aussi eu l'appui du président du conseil de l'ordre des médecins qui a accompagné son père lors de sa première convocation par la police française le 24 juin 1941, au commissariat spécial de Toulon. Ce qui est sûr c'est que son père a exercé normalement(*) depuis son arrivée en 1940, jusqu'à la Libération ; il m'a donné aussi une autre explication fort intéressante mais que je n'ai pu vérifier : son père aurait eu un soutien actif des Chantiers de La Seyne. Pierre Fraysse et un de ses proches, une personnalité importante de la Résistance, auraient menacé les autorités allemandes d'une action de grève aux chantiers si le docteur Weill était arrêté ; et il ajoute que le jour de la convocation de son père, il y aurait eu une action de grève aux chantiers. En revanche ce qui est confirmé par plusieurs témoignages, c'est la popularité du docteur auprès des ouvriers des chantiers et la reconnaissance des services qu'il aurait rendus à la Résistance en tant que médecin.

(*) Comme tu me dis que son cabinet avait été fermé pendant un certain temps, peut-être avait-il dû quitter son cabinet et exercer dans un autre contexte (détaché auprès des chantiers ?)

Ceci dit, je ne sais pas ce qu'il est devenu ensuite. Mon père devait le connaître ou connaître sa réputation à La Seyne. Il était encore vivant en 1997 lorsque mon père lui a dédicacé un exemplaire de la Seynoise. Mais ensuite je ne sais plus rien et je n'ai rien trouvé sur lui dans les archives de mon père.

Le bonjour aussi à toute ta tribu.

(...) Bonnes fêtes de fin d'année !

Claudet Autran


 

30 août 2007 - 25 mars 2009 : Photos de personnages de La Seyne ancienne : Georgette, Madame Roy, Sénégal, Pedro,...

Q1.

(...) Hier, j'ai récupéré des photos chez Chabert et je te les transmets en courrier-joint.

Je ne sais qui sont ces deux frères charbonniers ni le marchand de glaces des Sablettes.

J'en ai parlé avec Jeannot Passaglia qui n'a su me répondre non plus.

Pourtant ces visages me parlent !....

(...) Adessias.

Pif

Georgette, la laitière
Madame Roy, la marchande de cade
Sénégal
Qui étaient ces frères charbonniers ?

NB. La réponse a été donnée en juin 2010 par M. Daniel Hugonnet (voir à la page Histoire de La Seyne - sujets divers). Il s'agissait des Frères Baudino, valeureux charbonniers, gaillards et sympa, morts bien jeunes. Leur dépôt se situait rue Joseph Rousset. En 1985, le dépôt a été loué à la famille Baudino pour permettre l'installation de l'OMASE

Et ce photographe de la plage des Sablettes ?

R1.

Merci pour les photos !

Claudet

Q2. (24 novembre 2007)

Salut Jean Claude.

Le photograhe sur la plage n'est autre que Pédro. C'est ainsi que tout le monde l'appellait.

Il était d'origine arménienne et il avait la particularité d'exercer deux métiers à la fois. En effet, était cordonnier installé sur la place de la Lune et aussi "photographe".

Son célèbre appareil était installé devant son échoppe et et il servait principalement à photographier les nouveaux embauchés des FCM qui lui étaient envoyés par le bureau du personnel.

A mon entrée au centre d'apprentissage en 1952 j'ai eu l'honneur de passer devant son célèbre objectif.

L'été il installait son appareil sur la plage des Sablettes.

HG

R2a.

Merci beaucoup, Henri, pour cette information (...).

Et, en effet, maintenant que tu le dis, il me semble bien me souvenir de ce Pedro. Il me semble que lorsqu'un élève de Martini avait besoin en urgence d'une photo pour sa licence sportive, Troubat, ou d'autres profs de gym, leur disait : "t'as qu'à aller chez Pedro".

A un de ces jours,

Amitiés,

Jean-Claude

R2b. (à SM)

Salut Pif,

J'espère que tout va bien pour toi et chez toi.

D'après mon ami HG, le photographe de la plage des Sablettes (sur l'une des photos que tu as récupérées chez Chabert) était "Pedro".

Voici ce qu'il m'écrit : (...)

En effet, il me semble maintenant bien me souvenir de ce Pedro. Il me semble que lorsqu'un élève de Martini avait besoin en urgence d'une photo pour sa licence sportive, Troubat disait : "t'as qu'à aller chez Pedro".

A un de ces jours,

Foxie

Q3.

Salut Fox,

Merci pour ta réponse au sujet de Pedro, le photographe des Sablettes. Je ne l'ai jamais côtoyé mais j'en avais entendu parler souvent. Toutefois, il me semble qu'on m'avait dit qu'il était appareillé d'une jambe c'est pourquoi j'ai pensé que c'était quelqu'un d'autre. Il paraît qu'il officiait sur la place de la Lune aussi bien comme cordonnier que comme rebouteux et qu'il ne rechignait jamais sur la proposition d'un travail aux alentours. Un sacré personnage !

J'ai envoyé un mail à Jacky Martin et un autre à Éliane Andreini voilà maintenant une quinzaine et je n'ai obtenu aucune réponse de leur part...?

Mis à part mes problèmes d'ordinateur, dus à une oxydation d'une connexion de la prise téléphonique, la vie se poursuit gaillardement et rampe imperceptiblement vers les fêtes de Noël.

A bientôt de te voir ou de te lire.

Adessias !

Pif

Q4. (18 mars 2009)

Bonjour,

Voici deux photos magnifiques de personnes connus de la Seyne,peut être les avez-vous ?

C'est mon frère des Sablettes qui me les a envoyé.

LA MARCHANDE DE CADE MME ROY
GEORGETTE LA LAITIERE

DQ

R4.

Bonjour,

(...) Merci enfin pour les belles photos de Georgette et de Madame Roy. Mais je les connaissais. Je crois que c'est le photographe Chabert qui les avait prises. Mon ami Serge Malcor me les avait communiquées l'an dernier. Elles sont d'ailleurs sur mon site parmi les "personnalités locales". Avec Sénégal et quelques autres...

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#26

Encore merci pour tout. A bientôt dès qu'il y aura du nouveau.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

21 juin 2007 - 8 septembre 2010 : Marius Jauffret et sa famille

Recherche d'informations
Monsieur Lucien Jauffret
remercie par avance toute personne possédant des informations, photos ou documents sur son grand-père Marius Jauffret,
ancien militant socialiste S.F.I.O. et secrétaire de la Section de La Seyne dans les années 1920-1930,
de bien vouloir prendre contact avec lui. Adressez votre message à : 

Q1. (à M. Lucien Jauffret)

Bonjour Monsieur,

Suite à nos divers échanges, ces derniers mois, à propos de l'ancien Inspecteur Edouard Jauffret et de son acte de mariage à La Seyne, je tenais à vous informer du récent aboutissement des recherches conduites par notre petit groupe d'admirateurs d'Edouard Jauffret et de son œuvre ("Au Pays Bleu", "Le Petit Gilbert", "Gerbes d'Or", etc, ouvrages que vous avez dû connaître lors de vos études primaires, ou parmi les ouvrages d'enseignement utilisés par votre père).

Nous n'avons malheureusement toujours pas pu obtenir de copie de l'acte de mariage d'Edouard Jauffret de 1921 à La Seyne, mais nous avons pu néanmoins bien progresser grâce notamment à divers actes de décès, des archives de cimetières, des archives du Rectorat, etc.

Et surtout, ces 3 derniers mois, tout est allé très vite, la dernière trouvaille étant la découverte que "Le Petit Gilbert", fils unique d'Edouard Jauffret et héros du livre, existait bel et bien et qu'il vivait toujours, à Draguignan.

Voici donc un résumé de tout ce que nous avons appris sur Edouard Jauffret, sa famille, sa carrière et son œuvre.

- Edouard Jauffret a vu le jour à la Seyne-sur-Mer dans une petite maison située « route de Tamaris » (l'actuelle avenue du général Carmille) le 4 octobre 1900. Son père est Joseph Marius JAUFFRET (36 ans) né à Trans-en-Provence en 1864, exerçant la profession de menuisier aux Chantiers ; sa mère est Elisabeth PHILIP (29 ans) née au Muy en 1871, femme au foyer, quelquefois blanchisseuse.

- Si l'on se base sur son livre"Au pays bleu, le roman d'une vie d'enfant" que l'on peut qualifier de livre autobiographique, on ne parle nulle part de petit frère ou de petite sœur ; Edouard aurait été très certainement fils unique. D'après ce livre, on peut penser qu'Edouard JAUFFRET a fréquenté vers 1905-1906 l'école maternelle (alors récemment construite) au boulevard des Hommes sans Peur, qu'il a joué dans les prés des pentes ouest du fort Napoléon, ainsi que dans les rues de la Seyne (« Quartier Neuf ») et sur le port.

- Edouard JAUFFRET habite ensuite (recensement de 1911) avec ses parents au n° 37 « place Verlaque ». Pour les années 1921, 1926 et 1936, ses parents logent toujours à cette même adresse. [Approximativement face à la Porte des Chantiers - La maison n'existe plus aujourd'hui, elle a fait place à un immeuble neuf].

- Edouard JAUFFRET devient instituteur (Ecole Normale d'Instituteurs de Draguignan) et enseigne ensuite dans le Var (...), puis en Seine-et-Oise.

- Il se marie à la Seyne-sur-Mer le mardi 25 octobre 1921 avec Marie Rose Agostini née le 30 juillet 1899 à Prunelli Di Casaconi (Corse).

- Très jeune, Edouard JAUFFRET réussit à devenir Inspecteur de l'Education Nationale. On le retrouve en poste à Corte (Corse), puis à Autun (Saône et Loire). C'est à Autun que va naître son fils unique Gilbert en 1934.

- Malheureusement, Edouard JAUFFRET tombe gravement malade dès 1934. Il est mis en congé en 1935, puis mis à la retraite en 1940. Il souffre pendant des années d'une longue et douloureuse maladie, une forme de tuberculose qui attaque les articulations, la « tuberculose articulaire ».

- Il s'installe alors de nouveau dans le Var, à Draguignan (au quartier Le Petit Plan, 386, chemin de St Jaume), avec sa femme, également enseignante, et son fils Gilbert.

- Edouard JAUFFRET ne peut plus marcher, mais il va passer les dernières années de sa vie à écrire des romans scolaires pour l'apprentissage de la lecture (certains ne seront édités qu'après sa mort), ouvrages qui seront superbement illustrés par les dessins du célèbre Raymond LAMBERT dit RAYLAMBERT :

Au pays bleu : roman d'une vie d'enfant - roman scolaire (cours élémentaire) 1941. Ce livre a connu de nombreuses rééditions puisqu'il a servi au-delà des années 70 dans les écoles primaires.
Petit Gilbert : premier livre de lecture (cours préparatoire) 1942. Il y raconte la vie de son petit garçon : Gilbert né en 1934.
La Maison des Flots Jolis : roman scolaire pour le cours moyen. 1945.
Les belles images : méthode de lecture pour la classe enfantine. 1948.
Gerbes d'or : choix de textes expliqués et commentés. Cours supérieur. Classe de fin d'études primaires, co-écrit avec André Signoret. 1950.

- Edouard JAUFFRET meurt à Draguignan le 19 janvier 1945 à l'âge de 44 ans. Il est inhumé au cimetière de Draguignan. Sa tombe y existe encore.

- Son épouse continuera d'habiter à la même adresse de Draguignan et mourra à l'hôpital de Pierrefeu le 21 juin 1976. Elle repose aux côtés de son époux au cimetière Draguignan.

(...)

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1a.

Cher Ami,

Très touché par votre message, je tiens à vous en remercier.

Je ne vous avez pas abandonné, mais je recherche toujours de documents sur JAUFFRET Joseph, Marius sur la SFIO à La Seyne, c'est à dire savoir qui était mon grand-père JAUFFRET Marius, Baptistin, Joseph ou sur certains actes JAUFFRET Marius, Joseph secrétaire de la SFIO de La Seyne. Par courrier, je vous fais parvenir les documents prouvant que mon grand-père était secrétaire du parti socialiste.

S'il vous est possible de lancer un appel sur votre site, cela me ferait grand plaisir.

Je précise que tous les documents que je vous fais parvenir peuvent être diffusés avec mon autorisation et sous ma responsabilité.

Bien cordialement

Lucien Jauffret

R1b.

Cher Ami,

Je tiens à vous remercier pour votre message reçu ce jour.

Je n'ai pas abandonné les recherches (...).

Lorsque je fais une recherche sur SFIO, je tombe sur votre site et vous est-il possible de m'aider à retrouver la vie politique de mon grand-père ?

Il est dit que Jauffret Joseph, Marius était au parti socialiste, a été renvoyé des chantiers, et était par la suite représentant de commerce. Depuis le début, cela m'intrigue car les renseignements donnés sont exactement ceux de mon grand-père Jauffret Marius, Joseph. Mon grand-père Jauffret Marius, Joseph est né à Toulon le 21 janvier 1883, décédé à La Seyne le 9 décembre 1962.

Son père : Jauffret Joseph, Pierre est né lé 12 juillet 1843 à Châteauneuf-les-Moustiers (Alpes de Haute Provence. Profession : forgeron du port de Toulon.

Sa mère : Castel Adélaïde, Joséphine, née le 16 août 1848 à La Seyne (d'où mes origines seynoises et six-fournaises).

Jauffret Marius, Joseph a épousé à La Seyne le 18 janvier 1908 Françoise, Rosalie Beltrando, née à La Seyne et dont les parents étaient originaires de Limonetto (Italie).

Mon père Jauffret André Pierre est né à La Seyne le 23 mars 1911, Instituteur public, directeur de l'école des Sablettes, il est décédé le 6 septembre 1960 à l'hôpital Chalucet à Toulon.

Pouvez-vous m'aider et savoir qui était mon grand-père par rapport à Jauffret Joseph Marius, sachant que mon grand-père avait in frère Félix Jauffret, né à Toulon, décédé à Hyères.

Par votre site, est-il possible de lancer un appel concernant mon père et mon grand-père.

Je vais passer quelque temps à La Seyne et si vous le souhaitez, je laisse tous mes documents (...) à votre disposition.

Merci pour tout votre travail

Cordialement,

Lucien Jauffret

Photographie de Marius Jauffret jeune
Marius Jauffret, en 1960, à Cotignac (à gauche). Son fils André Jauffret est le 4e en partant de la gauche
Enveloppes de courriers du Parti Socialiste S.F.I.O. adressés à Marius Jauffret, Secrétaire du groupe local de La Seyne
Action du journal "Le Populaire" de Paris délivrée en 1921 à Marius Jauffret
Copies d'une photographie et d'un tableau de Pierre Renaudel que possédait Marius Jauffret
48e Fête Fédérale de l'Union des Sociétés de Gymnastiques de France
Lyon, 22, 23, 24 1926
Groupe de gymnastes de La Seyne. La flèche désigne André Jauffret
L'accompagnateur ne serait-il pas Monsieur Romanet, qui fut le premier Président de l'Union Sportive Seynoise ?
André Jauffret, fils de Marius Jauffret, en uniforme du 3e Régiment d'Infanterie Alpine

Q2.

Cher ami,

Merci pour vos deux messages et pour l'envoi de tous vos documents, par courrier, qui me sont bien parvenus.

Concernant votre grand-père, je vais essayer de vous dire ici ce que je possède comme informations, mais il va falloir que je consulte mon ami historien Jacques GIRAULT, qui est spécialiste du mouvement socialiste dans le Var de 1920 à 1940, pour en savoir davantage.

Il pourrait en effet y avoir eu quelque confusion entre deux personnes s'appelant JAUFFRET et ayant appartenu à la SFIO dans les années 30.

1) Dans les fiches biographiques du mouvement ouvrier seynois que Jacques GIRAULT a rassemblées (fiches qui ont été mises sur mon site internet), on trouve en effet :

(Voir à l'adresse : http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/J/jauffret_marius.html)

JAUFFRET Marius [JAUFFRET Joseph, Marius].

Né le 30 octobre 1864 à Trans (Var), mort le 5 février 1936 à La Seyne (Var)

Ce dont je suis certain c'est que ce Jauffret a été menuisier aux Chantiers, qu'il a épousé Elisabeth PHILIP née au Muy, et que c'est bien celui qui fut le père de notre fameux Inspecteur de l'Education Nationale Edouard Jauffret (1900-1945)

2) Jacques GIRAULT m'a dit avoir aussi une fiche sur un autre militant JAUFFRET :

JAUFFRET Marius Baptistin Joseph, né le 21 janvier 1883, marié le 18 janvier 1908, et mort le 9 décembre 1962.

Il s'agit certainement de votre grand-père, dont la tombe se trouve au cimetière de La Seyne, sur laquelle on trouve gravés les noms de Françoise, née Beltrando (1882-1931), qui devait être son épouse, et naturellement de votre père André JAUFFRET (1911-1960).

Mon père avait bien connu votre grand-père qui habitait chemin des Plaines. Il se souvenait de l'avoir vu quelquefois lors de meetings socialistes à la Bourse du Travail de La Seyne dans les années 30, et chantant l'Internationale, le poing levé.

D'après Jacques GIRAULT, ce Marius JAUFFRET avait aussi intenté un procès aux Chantiers de La Seyne, les accusant d'avoir provoqué la mort, en 1919, du Maire Baptistin Paul (brutalement décédé à Paris, devant le Ministère de l'Industrie, alors qu'il était allé y défendre les intérêts des ouvriers de La Seyne), procès qu'il avait finalement perdu.

Il me semble cependant que l'existence de ces deux JAUFFRET vers la même époque, avec le même prénom d'usage Marius, ait pu être à l'origine de confusion entre les deux fiches biographiques rassemblées par Jacques GIRAULT. Dans la fiche biographique de JAUFFRET Joseph, Marius, mise sur internet, certains éléments (représentant de commerce ; secrétaire de la section socialiste SFIO (1918-vers 1930) puis PSDF (1933) de La Seyne, etc.) semblent en effet davantage correspondre à votre grand-père JAUFFRET Marius Baptistin Joseph. C'est bien ce dernier qui a longtemps occupé des fonctions à la section SFIO de La Seyne et qui fut proche de RENAUDEL. Tandis que l'autre JAUFFRET Joseph Marius, s'il a bien travaillé aux Chantiers comme menuisier, et s'il a peut-être été syndiqué et proche de la SFIO (à vérifier), ne semblerait pas y avoir occupé de fonctions importantes, contrairement à ce que sa fiche biographique indique.

Il faut donc que je revoie Jacques GIRAULT (il va certainement venir à La Seyne en juillet) pour qu'il vérifie s'il n'y a pas eu mélange d'informations entre ses fiches sur les deux Marius JAUFFRET, et que l'on effectue ensuite les corrections nécessaires. On verra également s'il possède d'autres informations plus précises sur votre grand-père, qui pourraient vous intéresser.

Comme vous le souhaitez, je vais également lancer un appel concernant votre père et votre grand-père, pour essayer de rassembler de nouvelles informations sur eux. Ce sera fait lors de la prochaine mise à jour de mon site. Je pourrai reproduire aussi, puisque vous m'y autorisez, un certain nombre de photos et documents que vous m'avez adressés qui concernent votre grand-père, la SFIO à La Seyne, RENAUDEL, etc.

(...) A bientôt sans doute.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2.

Cher Ami,

Merci , votre message est très clair et je confirme qu'il n'y a pas de descendance directe avec Édouard Jauffret.

Toute fois, j'essaie de remonter l'arbre généalogique car à Chateauneuf les moustiers, tous les villageois ou presque portaient le nom de JAUFFRET. Village en ruines et je dois aller à Digne pour rassembler plus de documents.

(...) Ma mère est née PUJARNISCLE nom originaire du pays basque espagnol.

Nous avions comme cousine Alberte Pujarniscle, mais ses prénoms étaient Rose, Angèle. Alberte, s'est mariée avec Raybaud originaire de Cuers. Il est né de cette union Paul Raybaud que vous avez connu, médecin au centre médico-social de La Seyne et Homme de gauche.

(...) Je dois rester à la Seyne les mois de juillet et août et il me serait agréable de vous rencontrer, mais je n'aurai pas de liaison internet.

Cordialement

Lucien Jauffret

Q3.

Bonjour mr Autran. J'ai vu sur votre site qu'on parlé de ma « mère Pujarniscle ». Avez vous de l'info sur la personne qui a écrit cela. Je cherche des renseignement sur la ligne Pujarniscle.

Merci.

FP

R3.

Bonjour,

Il s'agit de l'un de mes amis, Monsieur Lucien Jauffret, habitant actuellement Nice, qui fait des recherches généalogiques sur sa famille.

Il a en effet écrit : « Ma mère est née PUJARNISCLE, nom originaire du pays basque espagnol. » et aussi : « Nous avions comme cousine Alberte Pujarniscle, mais ses prénoms étaient Rose, Angèle ».

Je pense qu'il a bien d'autres renseignements sur cette branche de sa famille. Vous pouvez le contacter de ma part à l'adresse suivante : (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4a.

Cher ami,

Merci pour toutes ces informations.

Je ne pense pas avoir beaucoup de temps dans les prochains jours pour contacter les personnes que vous m'indiquez (j'ai naturellement bien connu Paul Raybaud autrefois, et mon père a toujours gardé des relations avec lui (...)).

Le mieux est peut-être que j'attende votre passage à La Seyne pour faire le point.

Je vais être absent une grande partie de juillet, mais je ne bouge pas de La Seyne de tout le mois d'août. Si vous séjournez à La Seyne, je vous rencontrerai volontiers. Si vous voulez bien m'appeler début août, nous pourrons convenir d'un rendez-vous. Vous pourrez me joindre aux numéros suivants : (...).

A bientôt j'espère.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q4b.

Cher ami,

Effectivement, ayant rencontré Jacques Girault, qui m'a prêté toutes ses notes concernant les deux Jauffret, nous avons acquis la certitude d'une confusion entre les deux personnages y compris dans certaines notes de la Police. Nous avons donc établi deux fiches distinctes suivantes pour, respectivement, votre grand-père Marius Baptistin Jauffret et pour Joseph Marius Jauffret :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/J/jauffret_marius.html
http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/J/jauffret_joseph.html

Comme nous en avions convenu, j'ai également créé un paragraphe consacré à votre grand-père Marius Baptistin Jauffret dans la rubrique "Personnalités locales" du forum de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html

Ce paragraphe contient les textes de nos différents échanges de courriers et un certain nombre de copies des photographies et documents que vous m'avez confiés sur votre famille et que vous m'avez autorisés à publier :

- Photographie de Marius Jauffret jeune
- Marius Jauffret, en 1960, à Cotignac (à gauche). Son fils André Jauffret est le 4e en partant de la gauche
- Enveloppes de courriers du Parti Socialiste S.F.I.O. adressés à Marius Jauffret, Secrétaire du groupe local de La Seyne
- Action du journal "Le Populaire" de Paris délivrée en 1921 à Marius Jauffret
- Copies d'une photographie et d'un tableau de Pierre Renaudel que possédait Marius Jauffret
- 48e Fête Fédérale de l'Union des Sociétés de Gymnastiques de France - Lyon, 22, 23, 24 1926 - Groupe de gymnastes de La Seyne. La flèche désigne André Jauffret
- André Jauffret, fils de Marius Jauffret, en uniforme du 3e Régiment d'Infanterie Alpine

A noter que je conserve aussi les copies de nombreux autres documents confiés par vous, que je n'ai pas mis pour l'instant sur internet, mais dont je donne la liste ci-dessous pour le cas où cela pourrait intéresser certains internautes :

1° Courriers :

- Courrier non signé du 19-8-1914 à M. Marius Jauffret à propos de l'appel aux anciens des classes 87-88 et 90-95 pour le délicat maniement de caisses d'obus de la Caserne de Toulon
- Avis de décisions du 7- et du 14-9-1914 de M. le Sous-Préfet de Toulon à M. le Maire de Six-Fours (objet : attribution d'allocations)
- Courrier du 11-4-1919 du Sous-Secrétaire d'Etat à la Démobilisation à M. Pierre Renaudel
- Courrier du 28-4-1919 de M. Pierre Renaudel à M. Marius Jauffret
- Courrier du 1-2-1925 de la Fédération Socialiste du Var à M. Marius Jauffret
- Courrier du 9-5-1931 de M. Alphonse Gilet, Directeur de l'Ecole Normale de Draguignan, à M. André Jauffret
- Courrier du 25-12-1933 de la Section Socialiste de La Seyne à M. le Secrétaire du Groupe du Parti Socialiste de France
- Courrier du 13-4-? de M. Pierre Renaudel à Marius Jauffret, Secrétaire du Groupe Socialiste de La Seyne
- Courrier du 13-6-1942 de placiers encaisseurs (objet : ravitaillement) à M. le Maire de La Seyne

2) Actes d'état-civil :

- Acte de naissance de Jauffret Marius Baptistin Joseph le 21-1-1883 à Toulon
- Acte de mariage de Jauffret Marius Baptistin Joseph et de Beltrando Françoise Rosalie, le 18-1-1908 à La Seyne
- Acte de naissance de Jauffret André Pierre Jean, le 24-3-1911 à La Seyne
- Acte de naissance de Garro François, le 20-1-1918 à La Seyne
- Acte de mariage de Jauffret André Pierre Jean et de Pujarniscle Marie Gabrielle Célide Victoria, le 23-7-1935 à La Seyne
- Acte de décès de Jauffret Joseph Marius [père de l'inspecteur Edouard Jauffret], le 5-2-1936 à La Seyne
- Acte de naissance de Jauffret Lucien Jean Marius André (*), le 20-10-1938 à La Seyne
- Acte de décès de Jauffret André Pierre Jean, le 6-9-1960 à Toulon
- Acte de décès de Jauffret Marius Baptistin Joseph, le 9-12-1962 à La Seyne
- Acte de décès de Jauffret Lucien Jean Marius (*), le 4-12-1973 à La Seyne

(*) On notera que Jauffret Lucien Jean Marius André (né en 1938) et Jauffret Lucien Jean Marius (1912-1973) sont deux personnes différentes n'appartenant pas à la même famille.

 

Voyez si cette présentation vous convient. Sinon, tout est facilement modifiable. Je reste à votre disposition.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran

R4.

Cher Ami,

Après des déboires informatiques, je peux enfin vous contacter.

J'ai lu avec plaisir le rectificatif apporté sur votre site et, hier j'ai reçu votre courriel.

Je tiens en vous en remercier très chaleureusement.

La synthèse est parfaite et les documents que je vous ai remis peuvent être utilisés sans aucune restriction et avec mon accord.

Je souhaite que mon Père et mon grand-père apparaissent tels qu'ils étaient. Nous n'avons pas le droit de changer leurs idées. Respectons leur vie.

J'ai été contacté par de nombreux Amis. Sachant que je fais des recherches généalogiques, il m'ont indiqué votre site et je viens de recevoir une copie sur papier avec des passages surlignés. Copie entière de votre site.

Quel plaisir de constater que vous êtes lu dans toute la France et à l'étranger.

J'ai aussi reçu un courriel d'Andorre. Merci.

"Si tous les gens du Monde se donnaient la main..."

J'espère, un jour, pouvoir encore apporter ma pierre à votre édifice.

Très Amicalement.

LJ

Q5. (29 décembre 2007)

Cher Ami,

je n'abandonne pas les recherches sur Edouard.

Eventuellement pouvez-vous me donner l'adresse de son fils à Draguignan.

Il me manque encore quelques maillons de la chaine .

Sur la photo, en bas à gauche mon père André et à l'extrême droite sa soeur dcd en 1918.

(...)

LJ

R5.

Cher ami,

Merci pour votre message.

(...) C'est très bien de continuer vos recherches sur Edouard Jauffret.

L'adresse de son fils, Gilbert Jauffret, est : (...). Je vous envoie aussi sa photo.

Il n'y a pas eu récemment de mise à jour de mon site concernant Edouard Jauffret car les nombreuses informations obtenues au printemps dernier devaient rester confidentielles tant que nous n'avions pas l'accord de Gilbert Jauffret de les publier. Cet accord a maintenant été donné et je vais prochainement mettre à jour mon site. Mais déjà, l'un des membres de notre groupe, Roland Le Corff, a résumé sur son site l'essentiel de ce qui a été découvert. Vous pouvez consulter cela à l'adresse suivante : http://www.mes-annees-50.com/edouard_jauffret.htm

Amitiés, et au plaisir de continuer à correspondre avec vous.

Jean-Claude Autran

Q6a. (7 septembre 2010)

Bonjour,

Voilà j'habite dans le Gard sur la colline qui domine le Rhône et la ville d'Avignon; ce village s'appelle Les Angles.

Vous allez me dire quel rapport avec votre grand-père, et pourtant.

Un jour que je grattais dans mon jardin je trouve un trophée : une pièce de forme ovale avec on trou.

Je nettoye cette pièce et grâce à une loupe j'arrive a lire les inscriptions gravées à la main.

D'un côté "antibles " souligné et sous ce trait "349". Sur l'autre face "Jauffret" souligné et sous ce trait "Marius".

Je me demandais comment je pourrais me renseigner pour savoir si ce Marius avait encore de la famille etc.

Puis j'oublie cette médaille, je la ressort par hasard en rangeant, j'en parle en famille dimanche soir mon fils trouve votre site.

Je vous explique ce qui peut paraître bizzare et qui ne l'est pas. Devant le terrain qui est devenu lotissement en 1975 passait ce que l'on appelait le chemin des Issarts qui menait au champ de tir.

Or les militaires en garnison à Avignon montaient au champ de tir des Angles, je le sais par le père d'un ami natif du Lavandou qui y fût militaire .

Donc votre grand-père est passé devant chez moi faire ses exercices de tir. En quelle année ?

MT

Q6b.

Un oubli d'importance.

D'un côté "antibles " souligné et sous ce trait "349". Sur l'autre face "Jauffret" souligné et sous ce trait "Marius" dessous "1883".

MT

R6.

Bonjour,

Merci pour votre message. Tout ce que vous dîtes est intéressant, mais Marius Jauffret (1883-1962) n'a jamais fait partie de ma famille. C'était l'ancêtre d'une famille Jauffret, que mes parents avaient connue autrefois. Le fait que vous ayez retrouvé le nom de Marius Jauffret sur mon site internet vient du fait qu'il y ait eu quelques recherches historiques sur lui, vu qu'il fut un grand militant syndicaliste et socialiste d'avant-guerre.

Je ne connais de ce Marius Jauffret que sa biographie (voir à la page http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/J/jauffret_marius.html). Je ne sais pas du tout s'il a pu faire des exercices de tir dans votre région et quand. C'est possible, mais le patronyme Jauffret est quand même très répandu. Il y en a plusieurs centaines dans le sud-est de la France et il y a donc dû y avoir un certain nombre de Jauffret Marius dans le passé. Que vous dire de plus ?

Je peux encore vous donner les coordonnées de M. LJ, l'un des petits-fils du militant socialiste Marius Jauffret, avec qui j'ai eu quelques échanges. Essayez de le contacter. Sans doute connaît-il mieux que moi les détails du parcours de son grand-père. Voici son adresse : (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7a. (10 juin 2021)

Bonjour,

J'ai vu sur geneneanet.org votre nom avec des parents Jauffret, nés à La Seyne et originaires de Brignoles.

Je n'arrive pas à retrouver la page.

Pouvez-vous m'indiquer si j'ai fait une erreur dans mes recherches ou me confirmer.

Remerciements.

Bien cordialement

LJ

Q7b.

Bonsoir,

Suite à mon dernier message, je retrouve pa page.

Attention aux erreurs et pièges de la généalogie.

(...) Mes prénoms sont : Lucien, Jean, Marius, André.

Je suis issu de Pierre Jauffret, marié à Blanc Marie Agripine, dont 1 fils est mon arrière grand père.

A bientôt

Bien amicalement

Je vous ferai part de mes recherches, très compliquées.

LJ

R7.

Cher ami,
 
Tout a commencé avec une recherche que je poursuis depuis plusieurs années (avec d’autres amis) sur le personnage d’Édouard Jauffret, Seynois, devenu instituteur, puis inspecteur, puis auteur d’ouvrages mythiques « Au Pays Bleu » pour l’apprentissage de la lecture. Ce travail – qui vient d’aboutir à un texte publié récemment par l’Académie du Var – (voir pièce jointe) m’a notamment amené à effectuer des recherches généalogiques approfondies sur cette famille Jauffret, et, pendant que j’y étais à d’autres familles Jauffret amies ayant vécu à La Seyne, dont la vôtre.
 
Pour des raisons « techniques », j’ai rassemblé toutes ces données sur mon propre arbre généalogique [au moins provisoirement, le temps de la durée de mes recherches], car le logiciel utilisé permet des recherches automatiques de parenté entre différents individus, de différentes branches figurant dans le même arbre. C’est ainsi que vous avez dû trouver dans mon arbre une branche Jauffret de La Seyne [celle de la famille des coiffeurs seynois, de père en fils] avec des ancêtres originaires de Brignoles.
 
Mais je n’ai pas actuellement trouvé de parenté entre cette branche Jauffret et ma famille, pas plus d’ailleurs qu’avec la branche d’Édouard Jauffret, ni avec la vôtre. La seule branche Jauffret avec qui j’ai une parenté lointaine, c’est celle de Marie Madeleine Jauffret (1708-1762), épouse de Charles Pons (1705-1743).
 
Le lien qui permet d’accéder à la liste des différentes branches Jauffret mises actuellement sur mon arbre est : https://gw.geneanet.org/jcautran_w?lang=fr&m=S&n=jauffret&p=
 
Concernant votre famille (je réponds ici à votre message sur Geneanet), je n’ai fait figurer que les données en ma possession et en me limitant (pour la période récente) au premier prénom. Je me souviens que vous avez 4 prénoms, d’où la « confusion » avec Jauffret Lucien Jean Marius (1912-1973), qui était d’ailleurs le frère de Marcel Jauffret, coiffeur bien connu de la rue Franchipani.
 
Je sais que vous descendez de Jean Pierre Jauffret (né en 1801 à Châteauneuf-les-Moustiers) et de Marie Agrippine. Mais je n’ai pas trouvé de patronyme Blanc pour cette dernière, qui sur son acte de mariage du 3 novembre 1829 figurait avec ses seuls prénoms, comme « fille naturelle de l’hospice de Draguignan ».
 
Je n’ai pas l’intention de creuser davantage les recherches sur cette branche avec laquelle j’ai peu de chances de trouver une parenté, vu ses origines Bas-Alpines. Mais je reste intéressé par les recherches que vous poursuivez.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q8a.

Cher Ami,

Je souhaitais simplement vous prévenir d'une erreur commises par moi-même et répercutée sur tous les sites.

J'ai commencé en cherchant aux archives de la Seyne, puis avec les archives en ligne. J'ai tous les relevés papier de tous les actes. A Moustiers St Marie, Châteauneuf-les-Moustiers tous prenaient le nom du père ou des parrains. Mariage Jauffret à Jauffret...

Je recherche quelle est la famille Jauffret qui est arrivée la première à Toulon. J'aimerais vous fournir tous les docs en ma possession, ceux qui vous manquent.  Pour moi, Jean-Pierre Jauffret est le fils de Pierre Jauffret et Anne Isnard. Je vais vous faire parvenir mes docs. Je suis pour le partage.

Mon arbre sur généanet n'est pas à jour et a de grossières erreurs. J'ai recommencé sur Heredis.

Sous qq jours je vous envoie la fiche de Blanc Marie Agrippine, veuve de Pierre Jauffret + ............ ...

Bien cordialement et amicalement.

LJ

Q8b.

Bonjour qq docs qui peuvent être utiles

Amicalement

LJ

Q8c.

Cher Ami,

En pièces jointe, veuillez trouver qq docs, très incomplets.

Si vous souhaitez qq photos, je les tiens à votre disposition.

Vous pouvez tout reproduire, cela me fait plaisir.Bonne journée et bonne écriture.

Amicalement

LJ

R8.

Cher ami,
 
Merci pour vos nombreuses copies d’actes d’état-civil de vos ancêtres. Vous avez accompli un travail considérable, mais compliqué s’agissant d’actes fin XVIIIe – début XIXe siècles quelquefois difficiles à déchiffrer. Et aussi par le fait qu’un même prénom puisse se retrouver sur plusieurs générations chez les grand-père, père, oncles, enfants, neveux,...
 
A première vue, j’ai eu quelque difficulté à faire le lien entre « Marie Agrippine », née en 1814 (épouse de Jean Pierre Jauffret, né en 1801) et « Marie Blanc », épouse de Pierre Jauffret. En effet, dans l’acte de décès (1849) d’une Marie Jauffret, mort-née, les parents sont : Marie Blanc, 37 ans, et Pierre Jauffret, 45 ans, ce qui donnerait alors pour leurs années de naissance, respectivement 1812 et 1804. Peut-être les âges portés sur les actes sont-ils approximatifs, mais cela demande une vérification plus approfondie.
 
Je vous promets donc de reprendre cette passionnante étude en détail à partir de vos données et des miennes, dès que je pourrai dégager du temps. (Pour l’instant je suis très occupé, car j’assure après-demain la présidence d’un bureau de vote, ceci pour la première fois de ma vie, et ce qui me demande donc un gros travail de formation afin qu’il n’y ait ni hésitation, ni bavure dans mon bureau...
 
Avec amitiés.
 
Jean-Claude Autran


 



18 février - 21 mars 2007 : Georges Clemenceau et Paul Dutasta

Q1.

Cher monsieur,

je vous présente mes biens sincères condoléances après avoir pris connaissance du décès de votre père. Je n'ai connu de lui que son site mais quelle oeuvre il laisse ! Et quel homme il fut !

Je vous expose la raison de mon message : je suis enseignant au Lycée français de Tokyo et je prépare une thèse (sujet : Clemenceau et l'Asie, s.d. Pr Vaïsse, IEP). Je cherche des informations sur Paul DUTASTA, fils d'Henri.

Etes-vous en contact avec des descendants directs ou indirects de la famille DUTASTA car je cherche des documents et informations supplémentaires sur la relation du fils Paul avec Clemenceau ? (en plus de ce qui a déjà été écrit dans des biographies du Tigre).

Je ne connaissais pas l'hommage sur Dutasta père par Clemenceau en 1889 que j'ai découvert sur votre site. Pour votre information, je vous adresse une copie d'un document vendu sur internet il y a quelques mois (je ne sais qui l'a acheté mais j'ai pu le copier). Il est très intéressant. je ne sais pas non plus si Clemenceau a écrit des articles dans le petit Var comme la lettre semble le prévoir.

En vous remerciant par avance, très cordialement.

MS

R1a.

Bonjour Monsieur,

J'ai bien reçu votre message (pardon pour le retard mis à vous répondre) et vous remercie sincèrement pour vos paroles sur mon père et sur son œuvre.

Merci également pour la copie du document adressé à Clemenceau en 1903.

Je n'ai malheureusement pas d'information à vous apporter concernant le fils d'Henri Dutasta et je n'ai pour l'instant rien trouvé dans les archives de mon père. Je ne pense pas que mon père ait été en contact avec des descendants Dutasta. Le patronyme Dutasta ne semble plus guère exister dans le Var (dans les Pages Jaunes, je n'ai trouvé qu'une "Christiane Dutasta" à Hyères).

Mais je dois rencontrer à la fin de la semaine un ami historien, spécialiste de l'histoire du Var pour la première moitié du XXe siècle. Je lui montrerai votre document, je le questionnerai sur Paul Dutasta et sur des articles qu'auraient publiés Clemenceau dans le Petit Var.

Je vous tiens au courant. A très bientôt.

Jean-Claude Autran

R1b.

Bonjour,

Suite à ma réponse du 26 février à votre message sur Paul Dutasta, j'ai questionné le professeur Girault. Mais sa spécialité étant plutôt le socialisme dans le Var entre 1920 et 1940, il ne possède pas d'information sur d'éventuels descendants de la famille Dutasta. Il vous conseille de poser votre question à M. le Prof. René Merle (http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com), agrégé d'histoire, qui connaît très bien l'histoire du Var, ou encore à Mme Jocelyne Georges (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher monsieur,

Merci pour ces renseignements. Je les contacterai très prochainement.

Bien à vous

MS


17 novembre 2006 - 13 mai 2007 : Saturnin Fabre

Q1.

Monsieur,

Auteur de plusieurs livres sur l'histoire des chemins de fer (dont pour notre région "Le Siècle du Train des Pignes" et "Le Train du Littoral", publiés aux Editions du Cabri), je rédige actuellement un ouvrage sur le "Tramway du Mont-Blanc", qui part de Saint-Gervais en Haute-Savoie.

Le promoteur (malchanceux car finalement écarté au profit d'un autre) de ce chemin de fer exceptionnel était l'entrepreneur varois Saturnin Fabre, qui fut maire de La Seyne. Associé à l'astronome Joseph Vallot il avait élaboré un projet très audacieux pour monter en train jusqu'à proximité du sommet du Mont-Blanc.

J'ai découvert sur le site historique de votre père des informations biographiques intéressantes sur cet entrepreneur, et aussi son portrait.

Etant donné le rôle qu'a joué Saturnin Fabre dans le lancement de cette entreprise, je serais heureux de faire figurer son portrait dans mon futur ouvrage. Serait-il donc possible d'en obtenir une copie, avec l'autorisation de le publier ? Bien entendu l'origine en serait mentionnée.

Je vous remercie par avance pour votre aide, avec mes bien sincères salutations.

JB

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message. Je connaissais ce projet de chemin de fer du Mont Blanc, mais je ne savais pas qu'il y avait eu association entre Saturnin Fabre et Joseph Vallot. Effectivement, on trouve ce projet cité sur internet dans une fiche de bibliothèque du Club Alpin : http://clubalpingrenoble.free.fr/fiche.php?IDtitre=2380

C'est avec plaisir que je vous adresse ci-joint le fichier image de la photo de Saturnin Fabre qui se trouve dans les archives de mon père, et que je vous autorise à utiliser dans votre prochain ouvrage.

En fait, la photo que mon père possède n'est qu'une reproduction - qui lui avait été communiquée par Mme Antoinette CAR, arrière petite-fille de Saturnin FABRE, vers 1987 ou 1988, lorsqu'il écrivait la biographie à laquelle vous faites référence. A noter que, dans cette biographie sur internet, la photographie de Saturnin Fabre a été légèrement retouchée par Photoshop pour masquer certaines parties endommagées. Le fichier que je vous adresse n'a fait, au contraire, l'objet d'aucune retouche, et il inclut aussi la dédicace se trouvant au bas de la photo, qui semble indiquer : "à mon ami ...., signé S. Fabre"

Vous avez peut-être aussi observé que dans la rubrique "Forum" de mon site internet, se trouvaient quelques échanges à propos de Saturnin Fabre (le Maire) et de Saturnin Fabre (son neveu, acteur), notamment avec l'un des descendants de ce dernier (RG) : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#8

Peut-être les échanges de messages de ce forum contiennent-ils quelques éléments pouvant vous intéresser.

En particulier, pouvez-vous confirmer le bruit qui, d'après les propos de RG, a couru dans la famille de Saturnin Fabre, à savoir que celui-ci :

" serait mort à Lyon d'une attaque cérébrale consécutive à un vol de documents industriels commis à ses dépens par un individu qui l'aurait ainsi empêché d'obtenir qu'un projet de percement d'un tunnel dans les Alpes lui soit confié, l'individu en question (dont j'ignore évidemment tout) ayant bien entendu obtenu la maîtrise d'ouvrage à sa place. La chose a été au moins une fois évoquée devant moi par Germaine Fabre-Frugier (sa fille) et plus souvent aussi par ma grand-mère, cousine germaine de Germaine Fabre-Frugier. J'étais alors très jeune (20 ans peut-être) et à cette époque je n'ai naturellement pas pensé à demander plus de précisions... (RG) "

Q2.

Cher Monsieur,

Je vous remercie pour votre aimable et rapide réponse m'autorisant à reproduire le portrait de Saturnin Fabre dans mon futur ouvrage.

Au moment où Fabre et Vallot présentent leur projet de tramway du Mont-Blanc, Fabre se fait domicilier avenue de la Gare à Béziers (Hérault). Avez-vous entendu parler de cette adresse ?

L'épisode évoqué par la fille de l'entrepreneur se rattache effectivement au projet du tramway du Mont-Blanc. Fabre et Vallot avaient élaboré deux variantes de tracés pour ce chemin de fer à crémaillère :

- l'un, assez long et en grande partie à ciel ouvert, partait de Saint-Gervais mais ses promoteurs le jugeaient moins opportun ;

- l'autre, plus direct et presque entièrement en tunnel, partait des Houches et faisait l'objet d'un projet détaillé.

A un certain stade des démarches pour obtenir la concession, ces deux projets furent déposés devant les Ponts et Chaussées de la Haute-Savoie où ils furent examinés, entre autres, par l'ingénieur Henri Duportal.

Quelques années plus tard, comme rien n'était encore décidé, l'ingénieur Duportal, qui se trouvait désormais à la retraite avec le grade d'inspecteur des P & C, présenta son propre projet reprenant le tracé long au départ de Saint-Gervais. Saturnin Fabre ayant du mal à rassembler les fonds nécessaires à son entreprise, ce fut Duportal, bénéficiant de solides soutiens aux Ponts et Chaussées et dans les milieux industriels (notamment l'entrepreneur Couvreux qui avait travaillé aux canaux de Suez et de Panama), qui obtint la concession depuis St.Gervais. C'est la ligne qui fonctionne encore aujourd'hui jusqu'au lieudit " Le Nid d'Aigle " à 2400 m d'altitude.

Saturnin Fabre, convaincu que son adversaire avait profité de ses fonctions aux Ponts et Chaussées pour lui " voler " ses études, en fut très affecté et multiplia les procédures, sans succès. Duportal prétendit de son côté que Fabre avait proposé de lui céder ses droits, avant de se rétracter. Faute de documents probants, et avec le recul du temps, qui croire ?!

J'ai eu en main copie de certaines interventions de Fabre auprès du préfet et du ministre des Travaux Publics pour faire valoir ses droits, avec le soutien de Vallot. Cette polémique sera largement décrite dans le livre.

J'avais aussi entendu parler de Saturnin Fabre, l'acteur, qui fut la vedette d'une comédie intitulée " Gargousse ", tournée en 1938 à bord d'un train à vapeur sur la ligne Nice - Digne des Chemins de fer de Provence. Je m'étais toujours posé des questions sur cette homonymie, dont j'ai enfin trouvé l'explication sur votre site.

Toutes mes félicitations pour le site de votre père, qui est remarquablement documenté. Et merci encore pour votre aide, bien cordialement.

JB

R2a.

Cher Monsieur,

Un grand merci pour toutes ces informations passionnantes et qui enrichissent considérablement la connaissance que nous avions de Saturnin Fabre. Il était surtout pour nous le maire de La Seyne, et même l'un desplus grands maires que la ville de La Seyne ait eu. Mais nous connaissions mal tous les autres aspects de la carrière d'ingénieur de ce personnage.

Malheureusement, je n'ai pour l'instant pas la moindre idée qui pourrait expliquer une domiciliation de Saturnin Fabre à Béziers lorsqu'il avait présenté avec Vallot le projet de tramway du Mont-Blanc. Je vais encore fouiller dans les archives de mon père. Il a encore de vieux papiers inexploités. Je cous contacterai si je trouve quelque chose.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2b.

Cher Monsieur,

Merci beaucoup pour les deux courriers de Saturnin Fabre, que j'ai bien reçus hier par l'intermédiaire de M. RG.

C'est effectivement très intéressant et cela correspond bien au problème de dépossession du projet dont on parlait autrefois dans la famille Fabre. A lire l'argumentation de Saturnin Fabre, cela paraît absolument incroyable et révoltant. Mais quelles ont pu être les réponses faites à ces courriers de Saturnin Fabre par le Ministre et par le Conseil Général de Haute-Savoie ? Quelle argumentation ont-ils bien pu opposer pour que soit finalement confirmée la décision d'attribuer le projet au rival de Saturnin Fabre ? (Il est vrai que Saturnin Fabre parle de « mesquines questions électorales qui semblent primer le droit et la justice ». Et cela ne va pas sans rappeler le contexte de basses manœuvres politiciennes dans lequel - après avoir pourtant accompli pendant 10 ans une œuvre remarquable - Saturnin Fabre avait été finalement battu aux élections municipales de La Seyne de 1896 par un rival qui était certainement loin de posséder son génie et son talent).

Merci encore.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Cher Monsieur,

Merci beaucoup pour les deux courriers de Saturnin Fabre, que j'ai bien reçus hier par l'intermédiaire de M. RG.

C'est effectivement très intéressant et cela correspond bien au problème de dépossession du projet dont on parlait autrefois dans la famille Fabre. A lire l'argumentation de Saturnin Fabre, cela paraît absolument incroyable et révoltant. Mais quelles ont pu être les réponses faites à ces courriers de Saturnin Fabre par le Ministre et par le Conseil Général de Haute-Savoie ?

Cher Monsieur,

Je suis heureux que vous ayez reçu ces documents. Dans les archives qui m'ont été transmises par des correspondants de Haute-Savoie, ces deux courriers de Saturnin Fabre ne semblent pas avoir reçu de réponse, du moins de manière officielle. A cette époque (juin-juillet 1904), "les jeux étaient déjà faits" puisque le conseil général allait accorder dès le mois suivant (août 1904) la concession à son concurrent, l'ingénieur Henri Duportal. Après ces courriers, je n'ai pas connaissance de documents ultérieurs émanant de S. Fabre, qui mourra deux ans plus tard.

Que s'est-il passé en réalité ? On ne le saura sans doute jamais puisque l'on ne peut s'en faire une idée qu'à partir des arguments avancés par les deux parties ! Duportal affirmait de son côté, en indiquant une date précise (que je n'ai plus sous les yeux) que, dès le début de 1902, Fabre, ne parvenant pas à réunir le financement nécessaire, avait proposé de lui céder ses droits, puis s'était ensuite ravisé... Qui dit vrai ?

Quelle argumentation ont-ils bien pu opposer pour que soit finalement confirmée la décision d'attribuer le projet au rival de Saturnin Fabre ?

Les influences politiques, comme celles émanant du milieu des Ponts et Chaussées, ont certainement été prépondérantes dans le choix final. Mais ce sont aussi des considérations d'ordre technique et économique qui ont fait conduit à ce choix. Les deux projets avaient en effet une conception radicalement différente :

1) S. Fabre avait conçu son chemin de fer comme le moyen le plus direct possible pour monter au Mont-Blanc, c'est à dire quasiment tout en souterrain et suivant une déclivité inégalée jusqu'alors dan le monde, afin d'obtenir le trajet le plus court possible. Il n'y aurait eu que quelques "fenêtres" taillées dans le rocher pour faire des arrêts panoramiques, comme sur la partie finale du chemin de fer de la Jungfrau en Suisse. Le trajet étant souterrain, la traction électrique était obligatoire.

2) Tout au contraire, H. Duportal avait conçu une ligne dont l'intérêt était plus le trajet que le but. Il n'envisageait d'atteindre le Mont-Blanc qu'en ultime étape, l'Aiguille du Midi étant le premier terminus visé. Son train était plutôt conçu comme une excursion à part entière, avec un tracé essentiellement à l'air libre, desservant plusieurs sites de séjours et d'excursions (restaurants, belvédères) et suivant des pentes plus modérées.

Cela permettait d'ouvrir la ligne par étapes et d'employer dans un premier temps la traction vapeur, l'électrification ne devenant nécessaire que lorsqu'on percerait les tunnels indispensables à haute altitude.

(Il est vrai que Saturnin Fabre parle de « mesquines questions électorales qui semblent primer le droit et la justice ». Et cela ne va pas sans rappeler le contexte de basses manœuvres politiciennes dans lequel - après avoir pourtant accompli pendant 10 ans une œuvre remarquable - Saturnin Fabre avait été finalement battu aux élections municipales de La Seyne de 1896 par un rival qui était certainement loin de posséder son génie et son talent).

De 1902 à 1904, la mise en concurrence des deux projets s'est faite sur le fond d'une rivalité traditionnelle entre Chamonix (favorisée par le projet Fabre partant des Houches) et St.Gervais (point de départ du projet Duportal). Or, il est frappant de constater que même le député Emile Chautemps (cousin du futur ministre Camille Chautemps) et la commune de Chamonix, qui étaient à l'origine les meilleurs soutiens de Fabre, ont pris parti pour son concurrent dès le début de 1904.

Une réflexion de Chautemps laisse enfin entendre que Saturnin Fabre aurait "lassé" (j'emploie son expression) certains hommes politiques du département en multipliant les projets ambitieux, tels que ceux d'un casino, d'un grand hôtel et d'un tramway à Annecy ? Je n'ai pas toutefois d'éléments précis sur cet aspect de la question.

Merci encore.

Cordialement,

Voilà les quelques réflexions que cette affaire m'inspire : je ne me garderai donc bien de prendre parti sans condition en faveur de l'un ou de l'autre.

Toujours est-il que, même si son projet n'a pas été retenu et s'il s'est senti gravement lésé, avec le recul du temps on peut considérer que Saturnin Fabre est le premier à avoir convaincu ses contemporains de l'intérêt et de la possibilité de gravir en train le massif du Mont-Blanc ! Il est donc indirectement le " père " de l'actuel TMB...

Avec mes meilleurs voeux pour de bonnes fêtes de fin d'année.

Bien cordialement,

JB

R3.

Bonjour Monsieur,

Merci beaucoup pour votre réponse détaillée et documentée à mon message relatif aux lettre de Saturnin Fabre.

Cela m'éclaire beaucoup mieux sur le contexte de cette affaire. Mais, vous avez tout à fait raison, n'ayant en main que l'argumentation écrite présentée par Saturnin Fabre, il est préférable aujourd'hui de ne pas prendre parti sans condition en faveur de l'un ou de l'autre camp.

Merci également pour vos bon vœux. Je souhaite en retour que 2007 vous apporte tout le succès possible dans vos travaux et dans la réalisation de vos projets, et surtout la santé, qui permet de profiter de tout le reste.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour Monsieur,

L'hiver dernier vous m'avez fourni des renseignements intéressants sur l'ingénieur Saturnin Fabre, ainsi que son portrait.

Mon ouvrage sur le Tramway du Mont-Blanc vient de paraître et je vous l'offre volontiers en remerciement de votre aide.

Pourriez-vous me donner votre adresse postale pour vous le faire expédier par l'éditeur ?

Merci, avec mon bien cordial souvenir.

JB

R4.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message. C'est très aimable à vous de me proposer de m'adresser un exemplaire de votre ouvrage.

Mon adresse postale est la suivante : (...)

Malheureusement, mon père, qui avait suivi avec beaucoup d'intérêt nos échanges d'informations à propos de l'ingénieur Saturnin Fabre, n'aura pas eu connaissance de votre ouvrage : il est décédé le 20 janvier dernier à l'âge de 96 ans.

Merci encore par avance,

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Bonjour Monsieur,

Je transmets votre adresse à l'éditeur pour qu'il vous envoie le livre. Vous verrez : le portrait de Saturnin Fabre y est en bonne place !

Sachez qu'en le consultant sur internet j'ai beaucoup apprécié le remarquable travail de recherche qu'avait effectué votre père, autant que son désir de le rendre public au plus grand nombre. Je ne doute pas que son souvenir reste vivace dans la mémoire des gens qui aiment l'histoire et le patrimoine de votre ville, et qu'ils lui sont reconnaissants pour son travail bénévole.

Bien cordialement,

JB

R5.

Bonjour Monsieur,

J'ai bien reçu hier l'exemplaire de votre superbe ouvrage sur le Tramway du Mont Blanc.

Un grand merci, c'est infiniment aimable à vous de me l'avoir adressé et d'avoir mentionné mon nom et celui de mon père à propos des informations que nous vous avions fournies sur Saturnin Fabre.

Je vais le lire avec grand plaisir, d'autant plus que j'aime particulièrement cette région de France, où j'essaie de retourner et passer quelques jours, chaque fois que je le peux.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran


 

25 octobre 2006 - 19 mars 2021 : Cyrus Hugues et pharmacie Armand

Q1.

Repreneurs de la pharmacie ARMAND depuis 1987 et désireux de mettre en valeur notre patrimoine local (projet pour 2007 d'une plaque de façade relatant les grandes lignes de la vie de Cyrus Hugues) nous nous sommes intéressés à la vie de notre illustre confrère et nous nous permettons par la présente de relever une (éventuelle) erreur dans la rubrique "Chronologie de la Seyne d'antan" de votre site.

C'est bien en 1853 et non en 1856 comme indiqué que se situe la fondation de notre officine. Appréciant votre travail sur l'histoire de notre cité, nous serions preneurs de tout renseignement important ou anecdotique relatif à Cyrus Hugues ou à la Pharmacie Armand.

Vous en remerciant par avance, nous vous prions de bien vouloir agréer,

Monsieur, l'expression de nos très respectueux sentiments.

JH

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

En effet, il y avait une erreur dans notre chronologie. Il s'agit bien de 1853 (je me souviens d'ailleurs de cette inscription "maison fondée en 1853" lorsque, étant enfant, je passais tout les jours devant votre pharmacie pour me rendre à l'école Martini).

L'erreur a été immédiatement rectifiée sur notre site internet.

En ce qui concerne des renseignements importants sur Cyrus Hugues, vous devez déjà connaître le site du professeur René Merle : http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com

et notamment les pages qu'il consacre à la biographie de Cyrus Hugues : http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com/article-quelques-precisions-biographiques-sur-cyrus-hugues

qu'il a mentionné de nombreuses fois au cours des conférences qu'il a données lors des commémorations de la résistance au coup d'état du 2 décembre 1851.

Pour ce qui est d'anecdotes sur la pharmacie Armand, je n'en ai pas beaucoup. Tout au plus, peut-on trouver quelques mentions des passages ou des rassemblement de collégiens devant la pharmacie et "place du Marché" dans différents paragraphes de l'histoire de l'école Martini, chapitre 6 :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/martini/chapitre_6.html

Par exemple :

- (vers 1920) « Inquiet des épreuves qui m'attendaient à l'école, je marchais vite, la tête pensive. D'ordinaire, je m'attardais à regarder la vitrine de la pharmacie Armand où étaient exposés des objets curieux : bandages dont je ne comprenais pas bien l'usage, réclames comme celle du Dépuratif Richelet, de la Jouvence de l'Abbé Soury ou encore la silhouette noire qui appliquait de l'ouate sur sa poitrine et qui crachait un jet de flamme traduisant l'effet du thermogène ».

- (vers 1936) « Rappelez-vous, les anciens de Martini, ces petits rassemblements que vous teniez devant la pharmacie Armand, au point de jonction des rues Carvin et Cyrus Hugues !

Tous les jours de classe, c'était le même spectacle. Vous attendiez le passage des jeunes filles qui se rendaient à l'École Curie. On échangeait quelques sourires, on se faisait les yeux doux. (...)

Il arriva que ces libertés, oh ! combien anodines, soient la cause d'un léger retard sanctionné par le patron inflexible qui attendait à l'angle de son bureau.

Un après-midi, quand toutes les classes furent rentrées (cela se passait dans les années 1936), au seuil de la classe de troisième année, M. Malsert frappa discrètement, ouvrit la porte, toisa la classe de son regard pénétrant et déclara simplement : " Messieurs, à partir d'aujourd'hui, le club de la pharmacie Armand est dissous ".

La porte se referma, M. Malsert regagna son bureau. Il n'eut pas besoin de le répéter le lendemain. Le club fut effectivement dissous ».

Si, en feuilletant les archives de mon père, je retrouve encore quelque anecdote, je ne manquerai pas de vous la communiquer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)

Q2. (29 septembre 2018)

Une photo de Jean Armand au volant de son cabriolet...

PDP (La Seyne en 1900)

Cette photo et les suivantes sont la propriété de La Seyne en 1900

R2.

Rare et magnifique ! Je n'avais jamais vu de photo de Jean Armand. Bien que j'aie connu son fils Marcel, né en 1891 à La Seyne, qui a tenu la pharmacie Armand avec son épouse Jeanne, née Labatut, dans les années 40-50-60. Je crois que Marcel Armand n'était que préparateur en pharmacie, et que seule sa femme était pharmacienne diplômée. L'officine s'appelait d'ailleurs à l'origine « Pharmacie Labatut ».

Jean-Claude Autran

Q3.

Et ici très probablement Cyrus Hugues devant sa pharmacie https://youtu.be/nc6kckco6RA

Cette photo est la propriété de La Seyne en 1900

[Cyrus Probace Honoré Hugues (né le 13 novembre 1823 à Tourves, fils de Probace Honoré Hugues, propriétaire exploitant et de Emilie Reine Renoux, pharmacien à Collobrières, puis à La Seyne, mort à La Seyne le 24 février 1896), résistant (à Collobrières) au coup d'état du 2 décembre 1851, condamné à 5 ans de déportation, embarqué sur le Labrador le 9 mars 1852, déporté au camp de Bourkikaen Algérie, maire de La Seyne de 1876 à 1882, conseiller général du Var de 1871 à 1886 - La rue de la Paix, anciennement rue Bourbon, fut rebaptisée rue Cyrus Hugues, le 22 mars 1896]

PDP

R4.

Extraordinaire et émouvant. Je ne sais pas exactement quand la pharmacie Hugues-Armand est passée du n° 15 au n° 14 en face, mais d'après Jean Pélegrin, Marcel Armand était né au 1er étage de sa boutique actuelle Nouveautés. La famille Hugues-Armand devait donc encore habiter au n° 15 en 1891.

Q5.

Marcel Armand naquit le 27 Septembre 1891. Cyrus Hugues veuf depuis 1870 [Il épousa en 1865 Eugénie Marie Armand, qui mourra en couches à l'âge de 27 ans en 1870] devait cohabiter au 15, au dessus de sa pharmacie, avec son beau-frère Jean, sa femme et leur fils Marcel... Ici, Marcel et Jeanne descendant la rue d'Alger...

Cette photo est la propriété de La Seyne en 1900

Ange Foglino évoque la naissance de Marcel, neveu de Cyrus Hugues au 15 de la rue de la Paix, dans l'immeuble de la pharmacie créée en 1853 (Les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne N° 110 – Décembre 2009), nonobstant le fait que la photo représente le 14 (emplacement de l'actuelle pharmacie) et non le 15.

Le Filet du Pêcheur N° 113 (4e trimestre 2009) : Recherche N° 60

A La Seyne, à l'angle ouest (n° 15) de la rue Cyrus-Hugues et de la place, on trouve aujourd'hui le magasin de confections de Jean Pelegrin, qui fut précédé au XIXe siècle par la pharmacie Armand. Cet immeuble fut en 1903 la propriété de l'Abbé Vicard et de Mlle Hortense Vicard qui le vendirent à M. Arnaud, laitier, et dont M. Honoré Pelegrin père fit l'acquisition le 5 mai 1928 (Ephémérides Henri Ribot).

NB.

Il a existé à La Seyne dans les années 1949-1952 une autre pharmacie Labatut au 1 rue Hoche, sans qu'il n'ait été découvert de parenté entre la pharmacienne Mme Jeanne Labatut, épouse Armand, et le pharmacien Robert Labatut.

D'après : http://www.laseyneen1900.fr/2020/12/09/jean-armand/

JCA

R5. (8 avril 2021)

Pour des informations beaucoup plus complètes sur les familles Cyrus Hugues - Jean Armand - Marcel Armand et son épouse Jeanne Labatut (pharmacienne), consulter le site : http://www.laseyneen1900.fr/2020/12/09/jean-armand/, ainsi que la page youtube : https://www.youtube.com/watch?v=nc6kckco6RA

Nous nous limiterons ici à rappeler qu'avant de se marier et de s’installer à La Seyne, Jeanne Labatut (née en 1901 à Soustons, Landes) était pharmacienne à Nogaro (Gers). Il est possible que la photo ci-après où elle apparaît sur le seuil de la « pharmacie J. Labatut » soit celle de Nogaro et non celle de La Seyne. La boutique ne ressemble en effet en rien à celle de la pharmacie Hugues – Armand dont il existe des images de différentes époques.

Pharmacie Jeanne Labatut (future Mme Armand), probablement à Nogaro (Gers)
Pharmacie Armand, 14 rue Cyrus Hugues, La Seyne-sur-Mer

Concernant la pharmacie Robert Labatut, mes sources sont : d’abord l’annuaire du Var de 1950. Cette pharmacie tenue par R. Labatut n’a pas eu une existence très longue car sur les annuaires 1937 et 1956 figurent d’autres noms de pharmaciens au 1 rue Hoche (respectivement Gallet et Florange).
 
Pour le prénom Robert, ma source est la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var dont l’intéressé a été membre pendant quelques années à partir de 1947. Dans les Annales 1948-1949, le prénom Robert est clairement mentionné. Son nom revient de temps en temps dans les bulletins mensuels (exemple : le bulletin de février 1949).
 
Il est possible qu’il n’y aucun lien de proche parenté entre les deux pharmaciens Labatut de La Seyne. Le patronyme Labatut est commun dans le sud-ouest, mais il n’est pas rare dans le Var.

Nous nous limiterons ici à rappeler la généalogie ascendante du couple Marcel Armand x Jeanne Labatut, qui n'a pas eu d'enfant - telle qu'elle a pu être constituée à partir des archives de l'état-civil et des recensements du Var, des Alpes-Maritimes, des Landes et des Pyrénées Atlantiques.


Jean-Claude Autran

PS. Pour davantage de précisions sur Jean Armand, Cyrus Hugues et la pharmacie Armand, voir les pages du site La Seyne en 1900 consacrées à la famille Armand.



24 septembre 2006 - 10 août 2019 : Dominique Jaubert

Q1.

J'effectue des recherches sur la famille de mon arrière-arrière grand-mère Henriette AUTRAN, née vers 1819 et qui a épousé en 1839 Jacques JAUBERT, dont le fils Dominique JAUBERT, mon arrière grand-père a sa rue à La Seyne. La tradition familiale prétend que Henriette AUTRAN était apparentée au poète Joseph AUTRAN.

Le portrait que je possède d'Henriette AUTRAN est charmant. Le Louvre avait demandé à mes parents (qui n'ont pas accepté) de le lui prêter pour une exposition sur les portraits de famille. Il représente une jeune fille en buste au regard spirituel et intelligent.

Si vous pouvez me fournir des informations je vous ferai parvenir une photo de cette "AUTRAN" qui ne figure pas sur votre site.

Merci d'avance pour votre aimable collaboration.

PT

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

J'avais noté un premier message de votre part, en janvier 2006, m'apportant des précisions sur Dominique Jaubert (suite à ma recherche de l'origine du nom du boulevard Dominique JAUBERT à La Seyne), et m'indiquant qu'Henriette Autran était apparentée au poète marseillais Joseph Autran.

Grâce à ces informations, j'ai pu rajouter Henriette AUTRAN à la liste des Autran célèbres (voir à : http://jcautran.free.fr/genealogie/autran_celebres.html)

Je n'ai malheureusement aucune information sur cette famille Autran et je n'envisage pas actuellement de reconstituer la généalogie des Autran de Marseille, car ceux-ci y ont été et y sont encore extrêmement nombreux - et que je n'ai pas de parenté avec les familles Autran de Marseille, mes ancêtres Autran étant tous originaires du Var.

Je reste cependant très intéressé de recevoir une copie de votre portrait d'Henriette Autran, que je pourrai insérer dans la page des Autran célèbres, si vous le permettez. Je vous en remercie par avance.

Voici mes coordonnées : (...)

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Monsieur,

Je viens de faire un grand tour sur votre site et vous prie d'accepter tous mes compliments pour l'important et très intéressant travail que vous faites sur les rues de La Seyne.

J'ai lu aussi avec un grand intérêt les échanges qui sont sur votre forum relatif à ce travail, d'autant plus grand que Dominique Jaubert était l'arrière-grand-père de mon mari. Avocat au barreau de Toulon, il habitait en effet Fabrégas avec sa nombreuse famille mais mon mari ignorait qu'il eût un boulevard à son nom à La Seyne. Dominique Jaubert a écrit plusieurs ouvrages dont un roman historique, "Gestes de Provence" qui montre qu'il possédait, outre une grande culture historique, un réel talent d'écrivain.

Dans les courriers qui le concernent, j'en ai relevé un, daté des 21-23 février derniers, signé "P.T.", discrètes initiales d'un monsieur qui est lui aussi un arrière-petit-fils de Dominique Jaubert. Je souhaiterais beaucoup entrer en contact avec lui pour des questions de généalogie et, si vous avez encore son adresse e.mail, auriez-vous l'amabilité de lui demander s'il veut bien m'écrire à l'adresse de ce courriel, en lui indiquant mon nom ? Il saura peut-être où se situe mon mari dans la famille. Si vous ne l'avez plus, cela n'a pas d'importance. C'était juste une bouteille à la mer !

Encore bravo pour votre travail et toutes vos recherches.

Cordialement

SLJ

21-23 février 2006, au sujet du boulevard Dominique Jaubert

Q.

Monsieur,

Vous effectuez des recherches sur Dominique JAUBERT mon arrière-grand père qui était avocat à Toulon. Issu d'une ancienne famille provençale remontant au Moyen-Age, il était né vers 1840 de Jacques JAUBERT et Henriette AUTRAN. (Je recherche des informations sur cette dernière qui était née en 1819 et s'est mariée en 1839 ou au début de 1840. Elle était apparentée au poète Joseph Autran).

Dominique JAUBERT a publié une douzaine de livres sur l'histoire, l'économie, la politique. Je vous signale notamment : Gestes de Provence et un opuscule La reine Jeanne. Il est mort de la grippe espagnole en 1918.

Bien cordialement,

PT

R2a. (à SLJ)

Bonjour,

En réponse à votre message du 3/10, j'ai bien demandé à mon correspondant, dont les initiales sont P.T., d'entrer en contact avec vous. [Dans les échanges de courriels que je fais figurer sur le "forum" de mon site, j'ai l'habitude de ne pas divulguer les noms, ni les adresses électroniques ou postales, ni bien sûr le téléphone de mes correspondants - je ne mentionne que leurs initiales ou leur "pseudo"].

Je pense néanmoins que je peux maintenant vous communiquer le nom de ce correspondant qui est un arrière petit-fils de Dominique Jaubert. Il s'agit de (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2b. (à PT)

Bonjour Monsieur,

Suite à nos différents échanges concernant Henriette AUTRAN et Dominique JAUBERT, une internaute m'a adressé le message suivant :

Monsieur,

Je viens de faire un grand tour sur votre site et vous prie d'accepter tous mes compliments pour l'important et très intéressant travail que vous faites sur les rues de La Seyne.

J'ai lu aussi avec un grand intérêt les échanges qui sont sur votre forum relatif à ce travail, d'autant plus grand que Dominique Jaubert était l'arrière-grand-père de mon mari. Avocat au barreau de Toulon, il habitait en effet Fabrégas avec sa nombreuse famille mais mon mari ignorait qu'il eût un boulevard à son nom à La Seyne. Dominique Jaubert a écrit plusieurs ouvrages dont un roman historique, "Gestes de Provence" qui montre qu'il possédait, outre une grande culture historique, un réel talent d'écrivain.

Dans les courriers qui le concernent, j'en ai relevé un, daté des 21-23 février derniers, signé "P.T.", discrètes initiales d'un monsieur qui est lui aussi un arrière-petit-fils de Dominique Jaubert. Je souhaiterais beaucoup entrer en contact avec lui pour des questions de généalogie et, si vous avez encore son adresse e.mail, auriez-vous l'amabilité de lui demander s'il veut bien m'écrire à l'adresse de ce courriel, en lui indiquant mon nom ? Il saura peut-être où se situe mon mari dans la famille. Si vous ne l'avez plus, cela n'a pas d'importance. C'était juste une bouteille à la mer !

Encore bravo pour votre travail et toutes vos recherches.

Cordialement

SLJ

Accepteriez-vous, je vous prie, comme elle le souhaite, d'entrer en contact avec elle.

Merci par avance,

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2a. (de SLJ)

Bonjour.

Vous avez absolument raison de jouer la discrétion sur le forum et je vous remercie de votre réponse ainsi que d'avoir contacté Monsieur T. En effet, il est du cousinage de mon mari, mais nous ne le connaissons pas personnellement. Voilà une bonne occasion de le faire.

Encore un grand merci.

Cordialement

SLJ

Q2b. (de PT)

Cher Monsieur,

Je vous remercie de m'avoir mis en contact avec cette cousine issue de germaine par alliance et que je ne connaissais pas. Je dois certainement savoir qui est son mari, mais elle n'en donne pas le prénom ce qui ne me permet pas de le situer.

Merci, bien à vous.

PT

Q3. (à JCV) (10 août 2019)

Cher ami,
 
Lors de notre dernière rencontre au Fort Balaguier, vous vous interrogiez sur le boulevard Jaubert et sur une grande maison qui avait dû appartenir à cette illustre famille.
 
Je croyais me souvenir que ce Jaubert était un amiral. J’ai fait quelques recherches sur cette famille et il ressort que ce Dominique Jaubert, dont le nom a été honoré dans le quartier de Fabrégas, n’était pas amiral, mais avocat, né le 15 décembre 1840 à Brignoles et mort le 21 mars 1918 à Toulon. Il était le fils de Jacques Jaubert et d'Henriette Autran, née en 1819 et apparentée au poète marseillais Joseph Autran [aucune parenté avec moi – mes ancêtres étaient forgerons et non avocats, poètes ou magistrats !]. Dominique Jaubert avait publié une douzaine de livres sur l'histoire, l'économie, la politique, notamment Gestes de Provence et un opuscule La reine Jeanne. Il habitait Fabrégas avec sa nombreuse famille. Il est mort de la grippe espagnole.
 
Mais, comme je le pensais, il y a un lien avec la dénomination du boulevard voisin, toujours au quartier Fabrégas, le boulevard Garnault. D’après un descendant de la famille Garnault, ce boulevard a été ainsi baptisé en mémoire du vice-amiral Henri Jules Noël François Garnault (1820-1906) qui a fait une grande carrière et commandait en particulier la flotte française lors de la prise de Sfax (conquête de la Tunisie). Cet amiral avait un fils, lieutenant de vaisseau Jules Joseph Edouard Garnault (1866-1910), qui avait épousé… Marie Henriette Anaïs Jaubert (1867-1949), la fille de l’avocat Dominique Jaubert. Et la boucle est bouclée.
 
Ce que j’ignore, en revanche, et que vous devez savoir, c’est l’emplacement de cette grande maison qui aurait été celle de la famille Jaubert. Je n’ai pas pu la repérer en me promenant virtuellement dans le quartier avec StreetView. Et les deux seules maisons remarquables du quartier qui ont été inscrites à l’Inventaire du Patrimoine Urbain sont celles des n° 354 et 451B du boulevard Garnault. (Et ce sont des maisons des années 1930, qui ne peuvent pas avoir appartenues aux officiers de marine Garnault, morts en 1906 et 1910). Par ailleurs, je n’ai trouvé aucune maison « classée » sur le boulevard Jaubert.
 
Voilà où j’en suis. On pourra en reparler, si vous le voulez bien, lors d’une prochaine rencontre.
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran



11 août 2006 : Georgette, Madame Roy et Sénégal

C.

Juste un mot pour te faire passer des photos intéressantes.

Serge Malcor

Photos 1 et 2 : Georgette, la laitière
Photos 3 et 4 : Madame Roy, la marchande de cade
Photo 5 : Sénégal, marchand de moules, de frites ou de friandises

[Les caricatures correspondantes sont de Charly « 50 croquis pris sur le vif »].



10 avril 2006 - 3 mars 2014 : Comtesse de Pézenas et sa famille

Q1.

Cher Jean Claude Autran.

Une petite histoire seynoise que votre père doit bien connaître. C'est une histoire à dormir debout mais je voudrais savoir s'il en a connaissance.

Il agit de l'histoire macabre de la comtesse de Pézenas qui mourut à La Seyne il y a deux siècles environ. Sa tombe se trouve dans notre cimetière.

Le soir de sa mort, des malandrins allèrent ouvrir son cercueil pour dérober ses bijoux, or, en bougeant le corps de la malheureuse, celle ci se réveilla. Les voyous, en remuant la "défunte" lui avait fait cracher le noyau de pêche qui l'avait étouffée.

Sa tombe est dans le cimetière et jouxte le mur d'enceinte.

Etonnant comme histoire qui paraît incroyable mais j'en ai toujours entendu parler.

En vous remerciant d'avance de vos renseignements, recevez cher ami mes sincères salutations.

HG

R1.

Cher ami,

Pardon pour le temps mis à vous répondre. Je reçois en ce moment tant de messages que j'ai au moins 15 jours de retard dans mes réponses.

Oui, mon père connaît bien l'histoire de la comtesse de Pézenas. Il l'avait d'ailleurs brièvement rappelée dans le chapitre "Mémoires d'entre tombes" se son Tome 7, paru en 1999 :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/memoires_entre_tombes.html#3

Cette histoire a été souvent racontée, mais il a peut-être une part de légende, qui se serait développée à partir d'un événement véridique mais insolite de personne que l'on aurait crue morte et que l'on aurait enterrée de façon hâtive, alors qu'elle n'était que plongée dans une sorte de coma ?

A noter que cette histoire avait été racontée en détail dans un bulletin municipal "Mieux Vivre à La Seyne" de juin 1984, dont je vous adresse copie ci-joint.

Je vous transmets le meilleur souvenir de mon père, dont la santé se maintient doucement.

Je passerai vous dire un petit bonjour un de ces jours (je vous téléphonerai naturellement auparavant).

A bientôt. Toutes mes amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2. (26 mars 2010)

Je viens de trouver ce document sur la tombe de la comtesse de Pézenas.
http://lovelivethink.wordpress.com/2009/07/24/lhistoire-de-mon-arriere-arriere-arriere-arriere-arriere-grand-mere/

Alors là, je suis "estomaqué", moi qui croyait que c'était une histoire seynoise.

En réalité, la "ressuscitation" a eu lieu à Toulon. Ici elle a été enterrée à sa vraie mort à l'âge de 75 ans.

Amitiés

HG

PS. Vérification faite, M. Autran a bien écrit qu'elle est décédée à Toulon

R2.

Bonsoir Henri,

A propos de la comtesse de Pézenas, le texte que tu as trouvé sur internet correspond assez bien, avec davantage de détails, à ce que mon père avait mentionné dans son Tome VI (chapitre Mémoires d'entre tombes), pages 135-136. La comtesse vivait à Toulon et c'est bien au cimetière de Toulon qu'a été rapportée l'histoire étrange de son premier enterrement et de sa "résurrection". Mais mon père le raconte comme une "légende" que lui avaient transmise ses parents. Je me demande (même s'il y a peut-être eu à l'origine quelque phénomène de mort apparente) si le sujet n'a pas été ensuite un peu romancé.

D'ailleurs, le texte que tu as trouvé ne comporte pas de signature qui pourrait l'authentifier. C'est l'histoire de "mon-arriere-arriere-arriere-arriere-arriere-grand-mere". Mais de qui ? Et en plus, le même texte se retrouve sur un autre site "le petit cabanon", où il est daté cette fois de 2006, avec comme source... L'Almanach de Provence !

Tu peux le trouver en parcourant le site suivant :

http://le-petit-cabanon.forumactif.com/la-memoire-du-cabanon-f3/le-petit-cabanon-n10-ouvert-le-17-12-06-t18-90.htm

Alors ? Histoire vraie ? Légende ?

Mais il est exact que la comtesse, de son nom de jeune fille « Rose Louise Marguerite Vallavieille », née à Toulon en en 1754, est revenue à La Seyne dans sa vieillesse et qu'elle y est morte le 22 août 1829 (voir acte de décès ci-joint que j'ai retrouvé dans les archives de l'état-civil sur internet) et y a été enterrée. Et que ses restes ont été certainement transférés dans sa tombe actuelle, lorsque le premier cimetière situé derrière l'église a été transféré au cimetière de Saint-Honorat, à partir de 1837.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Acte de décès de la comtesse de Pézenas (22 août 1829, archives de l'état-civil de La Seyne sur internet)

Q3. (20 2010)

Dear Sir,

Re: Rose Louise Margueritte de Vallevieille and Laurent Francois Xavier de Pézenas de Bernardy.

I am descended from their son, Auguste Francois Xavier de Pézenas de Bernardy and have recently been researching this branch of my family history.

The younger son, who went on to be Captain of Infantry was Charles. The elder sisters Marie and Therese married M.Charrier-Moissard, future mayor of Toulon and Romain Duranteau, a rear Admiral, and son of Joseph Duranteau of Bordeaux.

Laurent de Pézenas was also, I believe, a distant cousin of Esprit Pezenas, Jesuit scientist.

I have found many dates of births, marriages and deaths (supported by certificates) and would be happy to share these with you, conditional upon appropriate acknowledgement and recognition of my efforts in this regard.

Yours faithfully

RC

R3.

Dear Sir,

Many thanks for your message.

In fact, I am mainly interested in local history, essentially about the city of La Seyne-sur-Mer, Var, France.

That is the reason why I mentioned your ancestor Rose-Louise-Marguerite de Vallavieille, countess of Pezenas, who was buried in 1829 in our graveyard.

As you certainly found it in my internet site (http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#18), it was often said that the countess of Pezenas was buried, very young, after she was believed dead. In fact, it was said she was not dead, but she was just in a state of apparent death because of a fruit stone she had swallowed, and then breathed a sigh of relief in her tumb when a robber (the grave-dogger ?) went to steal her jewelry. She was said to recover, to walk back home, to have a child in 1855, and then to live normally until 1829.

If you had any information about the strange death and "resurrection" of the countess of Pezenas, if you could clarify whether it is a kind of legend or if there is some truth in this extraordinary event, I would be very grateful to you.

But, on the other hand, I am not especially interested in the detailed history or genealogy of the Pezenas family. Many thanks anyway.

Yours sincerely,

Jean-Claude Autran

Q4. (19 février 2012)

Bonjour Monsieur,

Faisant moi aussi quelques recherches généalogique afin de compléter notre arbre, je suis tombée ce matin sur votre site pour lequel je vous remercie, grâce à vous, j'ai une copie de son acte de décés. J'ai bien sur lu le message de ce monsieur qui vit en Angleterre, lequel avait contacté ma fille sur Facebook, cette dernière ayant publié sur son mur l'histoire de la comtesse qui est aussi notre aïeule, je n'y avais pas prêté attention, ignorant le fonctionnement de FB et n'y allant jamais.  Il me manque pas mal d'infos, mon arrière grand-père ayant été déshérité à la suite d'un mariage non souhaité par sa famille  d'une part et d'autre part  ayant été cambriolée, la plupart des quelques papiers de famille en ma possession sont partis avec le meuble dans lequel ils étaient rangés.

 J'ai lu aussi bien sur votre réponse dans laquelle vous lui dites ne pas vous occuper de la généalogie de notre famille. Néanmoins, sauriez-vous si le portait de la jeune femme qui accompagne l'histoire de Rose sur le site dont je vous transmet le lien est le sien ? J'ai contacté la personne qui a le blog, mais je n'ai pas encore reçu de réponse.

http://www.transenprovence.org/article-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-enterree-trois-fois-44037197.html

 Auriez-vous la gentillesse de lui  transmettre mon adresse mail , à nous 2 peut-être pourrons-nous compléter quelques trous.

Veuillez recevoir monsieur mes salutations distinguées.

BM

R4.

Bonjour Madame,

En réponse à votre message, je n’ai malheureusement aucune information nouvelle concernant l’histoire de la Comtesse de Pézenas et de sa famille, par rapport à tout ce qui a été écrit auparavant et que l’on retrouve sur différents sites internet.

En particulier, je ne connais aucune image de la Comtesse. Mais, pour répondre à votre question concernant le portrait couleur de la dame à la guitare qui apparaît sur la page d’accueil du site :

http://www.transenprovence.org/article-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-enterree-trois-fois-44037197.html

Je doute qu’il puisse d’agir de celui de la Comtesse Rose de Pézenas. En effet, on s’aperçoit que le fichier image de ce portrait, lorsqu’on essaie de le copier, s’intitule : « VLBLwguitar-Marquise-de-Mirabeau--1774 ». Et lorsqu’on fait une recherche sur google avec : “Marquise-de-Mirabeau” “images”, on retombe sur ce même portrait dans différents sites, tels que :

http://www.free-cross-stitch-pattern.com/artistic2/engine.php?id=15
http://musique.beaucamps.free.fr/images/galerie/?img=271
http://www.batguano.com/vigeeart36.html

Sites dans lesquels le portrait semble bien être celui de la Marquise de Mirabeau réalisé en 1774 par Mme Elisabeth Vigée-Lebrun, portrait qui se trouve au musée Cognacq-Jay à Paris. Je ne sais pas pourquoi ce portrait, qui ne semble donc pas être celui de la Comtesse de Pézenas, a été placé en tête du site la-comtesse-enterree-trois-fois de transenprovence.org

Concernant le monsieur anglais (Roy Colman <roycolman@hotmail.com>) avec lequel j’ai eu cet échange en mai 2010, pas de problème, je vais lui communiquer votre adresse mail afin qu’il prenne contact avec vous. J’espère qu’à vous deux vous pourrez avancer dans vos recherches.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q5. (15 mars 2012)

Bonjour monsieur,

Je viens juste de trouver votre mail tombé dans mes indésirables.

Merci pour votre aide et pour vos informations, bien jolie marquise de Mirabeau. J'ai été contactée par RC.

Cordialement,

BM

Q6. (23 octobre 2013)

Message adressé au site histoire-généalogie à propos des cas de "mort apparente"

« Mort apparente de la comtesse de Pézenas »
23 octobre 08:28, par jcautran
Bonjour,

On rapporte aussi la mort apparente, vers 1775, à Toulon, de la Comtesse de Pézenas.
Mon père la rappelle dans son chapitre Mémoires d’entre-tombes
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/memoires_entre_tombes.html

« Ne quittons pas le premier secteur sans faire une mention très spéciale à la tombe de Madame Rose Louise Marguerite Vallavieille épouse de M. Pézenas de Bernardy, capitaine des Vaisseaux du Roi.

 Photo de la tombe au cimetière de La Seyne -

Née à Toulon le 29 juin 1754 et décédée à La Seyne le 22 août 1829 à l’âge de 75 ans, cette honorable personne fit l’objet d’une légende que mes grands-parents m’ont transmise dans une version pour le moins étrange.

En 1774, Madame la comtesse Rose de Pézenas, quelques mois après son mariage (elle avait 20 ans), serait morte étouffée par un noyau d’abricot et enterrée au cimetière de Toulon, parée de tous ses bijoux. Les obsèques terminées, un brigand (le fossoyeur ?) vient ouvrir son cercueil pour s’emparer des bijoux. Ayant soulevé la défunte, celle-ci revint à la vie en exprimant un grand cri de soulagement. Littéralement terrorisé, le voleur s’enfuit précipitamment et la soi-disant défunte regagna son domicile.

On apprit peu après qu’elle donna naissance à un bébé superbe. Ce qui donna tout son sens à la légende de farceurs provençaux : ... de l’enfant de Pézenas qu’ero mouart avant d’estre nas ! (qui mourut avant d’être né). »

Cette histoire a été rapportée par d’autres auteurs. Voir sur le forum suivant :
http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#18

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7. (20 février 2014)

Sir,

This short story may be of interest, concerning as it does, another inhabitant of la Seyne, albeit during his time in England.
 
Reference: M. le Marechal-de-camp PILLET, L'Angleterre Vue A Londres et Dans Ses Provinces, Pendant Un Séjour de Dix Années, Dont Six Comme Prisonnier De Guerre; 1815.

"MM. Laborde et Pézenas, officiers de la marine française, prisonniers à Tiverton, eurent le malheur de déplaire à un M. Walker, officier de la marine anglaise, avec lequel ils avaient eu une discussion dans une maison tierce; cet homme les signala quelques jours après, dans un rassemblement, comme des ennemis particulièrement dangereux pour l'Angleterre.
Ayant réuni un certain nombre de personnes, en corps d'émeute dont il se fit le chef, il fut, à leur tête, assaillir MM. Laborde et Pézenas dans leur logement; il les traîna lui-même en prison, où ils passèrent environ vingt-quatre heures;
le magistrat les mit en liberté: mais, comme leur emprisonnement était un guet-à-pens, de l'espèce qu'on appelé en anglais, brisement de la paix du roi, et qu'il donne lieu à des réparations, MM. Laborde et Pézenas demandèrent à rendre plainte; on leur rit au nez: pour toute réponse, on leur déclara qu'ils étaient bien les maîtres de rester en prison, si cela leur convenait, mais que quant à la plainte qu’ils voulaient former, on ne pouvait, pour leur propre intérêt, la recevoir, parce qu'infailliblement elle les ferait assassiner. Ils sentirent tout le mérite de cette observation, et jugèrent qu'ils n'avaient rien de mieux à faire que de sortir du cachot dans lequel on les avait jetés, et de se taire."

Cordialement

RC

R7.

Dear Sir,

Many thanks for this valuable information concerning an inhabitant of La Seyne. However, it seemed to me that further investigation was needed to know exactly which member of the Pézenas family was involved. It seems that the reported events took place in the 1813-1814 years. They could not involve the older Pezenas (Laurent François Xavier de Pezenas de Bernardy), a navy officer (also well known because  of the strange stories spreaded about her wife’s death), who was killed during the French Revolution in 1793. In 1813-1814, it could be one of his three sons who was imprisonned in England. Looking at the death certificates of:

Joseph François Xavier de Pezenas de Bernardy (Toulon, 1775 – Pernes-les-Fontaine, 1853), land owner.
Auguste François Xavier de Pezenas de Bernardy (Toulon, 1783 – La Seyne, 1820), Navy officer
Charles Joseph François Xavier de Pezenas de Bernardy (Toulon, 1789 – Ollioules, 1849), Captain in the French army

it is likely indeed that it is the second one, Auguste, a navy officer, who was involved in the story you reported. However, some doubt is remaining as the biography of the oldest brother is unknown to me. He died very old and even if the certificate indicates “land owner”, he might have been something else when he was younger and perhaps also officer like his brothers (?).

Yours sincerely,

Jean-Claude Autran

Q8.

Dear Sir,
 
Thank you for your reply; I hope that the following may be of some further interest to you.

From the Admiralty records, held at The National Archives (TNA), London, the only officer paroled at Tiverton by the name of Pézenas was Augusté François Xavier, captured aboard Le Formidable, Nov 1805. Whilst the Muster Log of Le Formidable indicates that both Augusté Pézenas [1] and Charles Pézenas [2] served aboard, there is no record of Charles having been taken prisoner of war. This is corroborated by the Legion D'Honneur records of Charles [3] which show no break in service and no period of captivity.
I have little information on the eldest brother, Joseph François Xavier. However, the record of his death does not mention any military service, which one may have expected had that been the case. Furthermore, Joseph was present at the baptism of his niece, Leonide Louise Luce DURANTEAU [4]. At this time he was 32 years of age, listed as proprietaire, with no mention of military service. I am awaiting a document from Toulon which I suspect may provide additional information on Joseph.
Therefore, I believe that the story relates to Augusté François Xavier de Pézenas.

As for the timing of the story, I have found anecdotal suggestions that the event occurred in 1813 or 1814. However, I believe this is too late. Augusté Pézenas broke his parole in February of 1812, returning to service at Toulon later that same year. I understand that, due to the increasing number of officers breaking their parole, the Admiralty planned to relocate those still at Tiverton to Scotland before the end of 1812.

The above can be confirmed through various official records which I have reviewed. I have enquired whether any records of the arrest may have survived but have been advised that, as no criminal offence had been committed, no records would have been kept.
 
[1] http://discovery.nationalarchives.gov.uk/SearchUI/Details?uri=D7155977
[2] http://discovery.nationalarchives.gov.uk/SearchUI/Details?uri=D7156603
[3] http://www.culture.gouv.fr/LH/LH179/PG/FRDAFAN83_OL2137034V005.htm
[4] http://www.archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd2bd22ac8/512dd2bd24b0c
 

Cher Monsieur,
 
Merci pour votre réponse, j'espère que celui-ci peut être de quelque intérêt supplémentaire pour vous.

D'après les registres de l'Amirauté , (conservées aux Archives nationales, Londres), le seul officier libéré sur parole à Tiverton par le nom de Pézenas était Augusté François Xavier, capturé à bord Le Formidable, novembre 1805. Alors que le journal de Muster Le Formidable indique que les deux Augusté Pézenas (
http://discovery.nationalarchives.gov.uk/SearchUI/Details?uri=D7155977) et Charles Pézenas (http://discovery.nationalarchives.gov.uk/SearchUI/Details?uri=D7156603) servi à bord, il n'y a aucune trace de Charles ayant été fait prisonnier de guerre. Ceci est corroboré par les documents Légion d'honneur de Charles ( http://www.culture.gouv.fr/LH/LH179/PG/FRDAFAN83_OL2137034V005.htm ) qui ne présentent aucune interruption de service et sans période de captivité.
J'ai peu d'informations sur le frère aîné, Joseph-François-Xavier. Toutefois, le dossier de sa mort ne mentionne pas de service militaire, que l'on aurait pu s'attendre si cela avait été le cas. En outre, Joseph était présent lors du baptême de sa nièce, Léonide Louise Luce DURANTEAU (http://www.archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd2bd22ac8/512dd2bd24b0c). A cette époque, il était âgé de 32 ans, classé proprietaire, sans mention du service militaire. J'attends un document de Toulon qui je pense peut fournir des informations supplémentaires sur Joseph.
Par conséquent, je crois que l'histoire se rapporte à Augusté François Xavier de Pézenas.

En ce qui concerne le moment de l'histoire, j'ai trouvé suggestions anecdotiques que l'événement a eu lieu en 1813 ou 1814. Cependant, je crois que c'est trop tard. Augusté Pézenas a cassé sa libération conditionnelle en février 1812, la remise en service à Toulon plus tard cette même année. Je comprends que, en raison de l'augmentation du nombre d'officiers de rupture de leur libération conditionnelle, l'Amirauté prévu de déménager ceux qui sont encore à Tiverton en Ecosse avant la fin de 1812.

Ce qui précède peut être confirmé par divers documents officiels que j'ai examinés. J'ai demandé si les dossiers de l'arrestation ont peut-être survécu, mais ont été informés que, comme aucune infraction pénale a été commise, pas de dossiers auraient été conservés.

Cordialement,

RC

R8.

Dear Sir,

Many thanks for making clear this story and congratulations for your erudition.

Yours sincerely,

Jean-Claude Autran

NB. Voir un autre acte de naissance (registre des naissances de Toulon, 1873, acte # 732, page 220/446) : naissance le 4 juin 1873 de Gabrielle Marie Cécile de Pézenas de Bernardy, fille de Édouard Eusèbe Charles Gabriel François-Xavier de Pézenas de Bernardy, né à Ollioules, âgé de 50 ans, propriétaire, domicilié à Toulon 13 boulevard de Strasbourg, et de Antoinette Joséphine Albanelly, son épouse, 38 ans, domiciliée à Toulon. En marge : mariée à Ollioules le 28 février 1908 avec Louis Eusèbe Marie François Dutheil de la Rochère.

Q9. (2 novembre 2014)

Et voilà que Var-Matin, dans ses pages d'histoire du dimanche, à l'occasion de la Journées des Morts 2014, revient sur l'histoire de la comtesse de Pézenas, enterrée vivante à Toulon.


Mais, encore une fois, la peinture censée représenter la comtesse de Pézenas nous paraît être celle de la Marquise de Mirabeau réalisée en 1774 par Mme Elisabeth Vigée-Lebrun, portrait qui se trouve au musée Cognacq-Jay à Paris.

Jean-Claude Autran





9 décembre 2005 - 13 novembre 2014 : Chanoine Chateminoy

Q1.

Monsieur,

Je viens de découvrir votre site et ses richesses.

Ma famille (CHATEAUMINOIS) est en Provence depuis l'an 1470 environ et à Toulon depuis la Révolution. Une de ses branches - du nom voisin de Chateminoy - a donné à La Seyne un curé que j'ai connu dans les années 1950 : le chanoine Chateminoy, officier de la Légion d'honneur et qui fut curé de cette paroisse paraît-il, pendant une quarantaine d'année. Dépositaire des archives de ma famille, je serais intéressé par des traces de son passage à La Seyne. Auriez-vous quelque chose à m'indiquer à ce sujet ?

D'avance je vous remercie de votre réponse, et, vous prie de recevoir, Monsieur, l'expression, de mes sentiments les plus distingués.

OC

R1.

Monsieur,

J'accuse réception de votre message du 9 décembre.

J'avais effectivement entendu parler du chanoine Chateminoy, dans mon enfance, au début des années 50, notamment par ma mère, aujourd'hui décédée. J'ai donc communiqué votre message à mon père mon père, Marius Autran, aujourd'hui âgé de 95 ans, qui n'a que quelques souvenirs très anciens du chanoine Chateminoy. Il m'a dit l'avoir personnellement rencontré en 1944 lorsque, étant responsable à La Seyne du Front National de la Résistance, le chanoine Chateauminoy lui avait été présenté par le Dr Jean Sauvet, également responsable de la Résistance, et qui sera Maire de La Seyne entre 1945 et 1947. Il se souvient que le chanoine Chateminoy s'était personnellement beaucoup engagé dans la Résistance à cette époque. Mon père me dit se souvenir du chanoine comme d'un homme agréable, bon vivant et très solide physiquement. Il ne sait pas combien de temps, ni à quelle époque exactement, il fut curé de La Seyne. Il lui semble aussi se souvenir (mais information à prendre avec des réserves...) que le chanoine serait devenu aveugle vers la fin de sa vie.

Mon père avait également entendu parler du chanoine Chateminoy par le mari d'une cousine, Jean Ganzin, qui aurait effectué le service militaire (ou aurait été mobilisé ?) avec lui. Mais il ne connaît pas de témoin survivant de cette époque.

Je regrette donc de n'avoir que ces quelques éléments à vous fournir. En fait, ma famille de La Seyne ne fréquentait pas particulièrement l'église et n'a donc pas enregistré beaucoup d'informations concernant le chanoine Chateminoy. Il faudrait arriver à trouver d'autres témoins ayant appartenu au milieu catholique seynois dans les années 40 et 50. Si, à l'occasion de rencontres avec des personnes âgées susceptibles de l'avoir connu, j'arrive à rassembler de nouvelles informations sur le chanoine Chateminoy, je ne manquerai pas de vous les communiquer au fur et à mesure.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci, Monsieur, de votre prompte réponse à mon message.

Il me donne déjà la cause probable de son grade dans la Légion d'honneur. Et merci encore pour les éventuelles informations à venir.

Bien cordialement,

OC

R2.

Le livre de Monsieur Louis Baudoin, Histoire générale de La Seyne-sur-Mer, publié en 1965, indique, page 424 (dans la liste des ecclésistiques placés à la tête de la paroisse de La Seyne :
« CHATEMINOY Fernand-Marie : précédemment curé de Cuers (Var), curé de La Seyne le 10 octobre 1935 ; s'est retiré à Toulon pour raisons de santé, au cours de l'été 1956 ».

Jean-Claude Autran

Q3. (29 mai 2014) (à DH)

Bonsoir Daniel,

Comment vas-tu ? Ton informatique est-elle actuellement opérationnelle ?

Je t’adresse ci-joint une photo ancienne, non datée, sur laquelle figurerait (3e à partir de la gauche), le chanoine Chateminoy. Peux-tu confirmer que c’est bien lui ?

Je la tiens de Marie-Paule Giraudo, petite-fille de Marius Pezet (6e à partir de la gauche, premier rang, sur la photo), qui fut soldat de 14-18, gravement blessé, puis employé aux Chantiers, licencié après la grève de 1919,  puis secrétaire de l’Amicale des mutilés de guerre, puis bénévole très impliqué dans le sport à La Seyne, des années 40 aux années 70.

Je t’embrasse. A bientôt sans doute.

Jean-Claude

R3.

Je n'ai que 2 personnes sur la photo.

Bises.

DH

Chanoine Chateminoy (3e à partir de la gauche) [à confirmer], Marius Pezet (6e à partir de la gauche)

Q4. (13 novembre 2014)

Bonsoir Daniel,

J'ai retrouvé un autre cliché du chanoine Chateminois, extraite d'un film 16 mm tourné par par Alex Peiré. Il vient de donner la bénédiction au navire bananier Djoliba avant son lancement.

Jean-Claude


Q4.

Voir également la bographie du chanoine Chateminoy sur le site internet du diocèse de Fréjus-Toulon :

Fernand Chateminoy (1882-1971)


Fernand Marie ChateminoyCelui qu’on nommera plus tard le chanoine Fernand-Marie Chateminoy naquit sous le nom de Marie-Godefroy le 20 avril 1882 à Saint-Saturnin-lès-Apt, fils d’Alfred Chateminoy, propriétaire. En 1881, son père avait épousé à Vidauban (où son jeune frère Louis-Célestin s’était lui-même marié l’année précédente) une Lorguaise, Augustine-Antoinette-Honorine Duranton. La famille s’étant établie à Hyères, c’est pour le diocèse de Fréjus que le jeune homme entra au séminaire et fut ordonné prêtre le 22 septembre 1906. Il fut affecté d'abord comme surveillant au petit séminaire de Brignoles, puis deux ans après nommé vicaire au Luc où il resta dix-huit mois avant de poursuivre des études à Rome où il fut reçu en 1910 docteur en droit canonique à l’université de l’Apollinaire.

De nouveau dans le diocèse, il exerça pendant douze ans comme vicaire à la paroisse Saint-Louis de Toulon et autant d'années à la paroise voisine de Sainte-Marie. Ce temps fut douloureusement affecté par la première guerre mondiale pour laquelle l'abbé Chateminoy fut mobilisé en août 1914 ; il se distingua alors pour son dévouement et son esprit de sacrifice, se portant volontairement comme aumônier à tous les points exposés, ce qui lui valut la croix de guerre 14-18. Libéré en mars 1919, il poursuivit son ministère marqué par un engagement actif auprès des jeunes : c'est lui qui, en accord avec le Père Sevin, fonda la première troupe scoute de Toulon et qui, avec la collaboration de l'abbé Sagia, fonda le Patronage de Montéty.

En 1934, il fut nommé curé de Cuers où il ne resta qu'un an an puisque le 16 octobre 1935, il devenait curé-doyen de La Seyne. En 1938, il est distingué comme chanoine honoraire de Fréjus.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, engagé comme aumônier divisionnaire de la 30° D. I. A, il a été l'objet d'une citation à l'ordre de la division : « Après avoir servi avec le plus grand dévouement comme aumônier de régiment au cours de la guerre 1914-1918, a repris du service à 58 ans comme aumônier divisionnaire. Parcourant sans cesse les premières lignes, a puissamment contribué à développer et à entretenir le moral de la troupe s'est toujours trouvé avec les éléments avancés lors des coups de main ou des embuscades dangereuses. A dû être évacué à la suite d'un accident (fracture de la jambe) sans doute imputable à la fatigue excessive résultant de ses séjours prolongés aux avant-postes ».  Là encore, il mérita la croix de guerre 39-40 et fut promu chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.

De retour dans sa paroisse, il ne quitta jamais son poste, même au plus fort des bombardements et s'engagea personnellement beaucoup dans la Résistance. Proche des paroissiens, homme de caractère qui s’efforçait d’être doux, agréable, bon vivant et très solide physiquement, il réussit même à établir après la guerre des relations correctes avec la municipalité communiste, presque amicales. Il se retira à Toulon pour raisons de santé, en juillet 1956 après 21 ans de présence à la Seyne. Le chanoine Chateminoy meurt à Toulon le 4 octobre 1971. Ses obsèques furent célébrées à la cathédrale.




9 décembre 2005 - 23 novembre 2006 : Charles Moiroud

Q1.

Bonjour, je m'appelle CS. Je suis actuellement à la recherche d'informations sur mon arrière grand-père Monsieur Moiroud Charles, dont le nom apparaît sur votre site. Je tente en effet de retracer la vie de mon aïeul, mais je n'ai eu pour le moment accès qu'à des archives personnelles qui, bien qu'instructives, laissent cependant en suspens de nombreuses périodes de sa vie.Le travail d'archives et de mémoire que vous présentez sur votre site est remarquable et exceptionnel, c'est pourquoi je me permet de vous contactez dans l'espoir que vous ayez quelques renseignements puissant me permettre d'avancer dans mes recherches.Je serais intéressée par n'importe quel type de documents ou de témoignages, qu'ils soient oraux, militaires ou civils.

Si cela est possible, je souhaiterai prendre contact avec vous:

CS

R1.

Bonsoir,

Je n'aurai que très peu d'informations à vous communiquer à propos de votre arrière grand-père, Monsieur Moiroud Charles. Son nom a été retrouvé dans les archives de mon père, sur un bulletin de vote des élections législatives du 2 janvier 1956, dans le Var.

A l'époque, les élections avaient lieu selon un scrutin de liste proportionnel au niveau départemental. M. Charles Moiroud était candidat sur la liste du Docteur Louis PUY: « Liste d'Union des Indépendants, Indépendants-Paysans et A.R.S. présentée par le Centre National des Indépendants, Indépendants Paysans et de l'Action Républicaine et Sociale et par le Groupement National des Indépendants d'Action Démocratique et Paysanne (non apparentée) ».

La composition de la liste était la suivante :

- Docteur PUY Louis, Député sortant, Secrétaire Général du Groupe A.R.S. de l'Assemblée Nationale, Ancien Combattant, Croix de Guerre 1939-1945
- GIRAUDON Louis, Conseiller municipal de Draguignan, Exploitant agricole à Carcès, Ancien Combattant 1914-1918, Engagé volontaire, Secrétaire de la Sté d'Agriculture du Var, Administrateur de la Caisse d'Épargne de Draguignan, Président de l'Amicale des Anciens Marins de Draguignan
- MOIROUD Charles, Officier supérieur en retraite, Chevalier de la Légion d'Honneur, Président de diverses Associations d'Anciens Combattants et jeunes Combattants du Var
- NONNON André, Commerçant, Ancien Combattant, Engagé volontaire
- FILIPPI Henri, Engagé volontaire, Ancien Combattant Campagnes de France et d'Allemagne, Ouvrier aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de La Seyne (Var)

Cette liste n'avait eu qu'un seul élu : le docteur Louis PUY.

Je vous adresse ci-joint la copie du bulletin de vote où figure le nom de M. Charles Moiroud. [cf. adresse : élections législatives de 1956].

C'est malheureusement tout ce que je peux vous dire. Mon père, Marius Autran, 95 ans, qui fut longtemps adjoint au Maire de La Seyne, m'a dit n'avoir malheureusement pas connu personnellement M. Moiroud.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Je vous remercie d'avoir pris le temps de me communiquer les informations que vous possédiez au sujet de Monsieur Charles Moiroud. Je tenterai de contacter les candidats de la liste sur laquelle il fugurait : sauriez-vous s'ils sont toujours vivants ? D'autre part, je sais que mon arrière-grand-père était président de l'association Rhin et Danube de la région : celle-ci existe-t-elle toujours et dans ce cas sauriez-vous à quel endroit je pourrai m'adresser ? Ou bien existe-t-il encore d'autres associations d'anciens combattants dans la région ? J'ai en effet essayé de trouver ces informations par le net mais sans succès.

Enfin existe-t-il un centre d'archives militaires dans le sud de la France consultable par le public ? A ma connaissance, les seules archives de l'armée de terre consultables se situent à Paris et je ne peux pas m'y rendre.

Ces renseignements sont ,je l'avoue, très précis et je ne vous demanderai pas de faire de recherches : cela prend du temps et je ne voudrais pas abuser du votre. Mais pourriez-vous demander à votre père s'il se souvient de quelquechose ou vous-même avez vous en tête des informations à ce sujet?

Cordialement,

CS

R2.

Bonjour,

Je crains, malheureusement, de ne pas pouvoir beaucoup vous aider.

Il y a peu de chances qu'il y ait de survivant parmi les candidats de cette liste des élections du 2 janvier 1956 (il y aura 50 ans dans quelques jours). Le Docteur PUY est décédé voilà 40 ans, en 1965, et je n'ai pas trouvé de trace des autres dans les Pages Jaunes dans la région de Toulon. Il est possible qu'ils aient des descendants et que ces descendants aient conservé des archives de leur père (comme je l'ai fait moi-même avec mon père), mais comment les retrouver ? Je n'ai aucune piste.

En effet, mis à part le docteur PUY qu'il a parfois entrevu, mon père ne se souvient d'aucun des autres candidats - après autant d'années. Cela s'explique aussi du fait que mon père n'avait pas de fonction départementale mais uniquement locales, à La Seyne, qu'il n'était pas spécialement du même bord politique, et qu'il n'avait donc certainement pas eu de relations avec les membres de la liste du Parti Indépendant.

Concernant l'Association Rhin et Danube, elle existe encore. Au niveau national, son siège (trouvé sur internet) est à l'adresse : Association Rhin et Danube, 20, Rue Eugène Flachat, Paris 17e.

Au niveau local, ne n'ai malheureusement pas trouvé l'adresse de la section de Toulon. Mais elle existe certainement car j'ai trouvé sur le bulletin municipal de La Seyne, dans le n° de juin 2005 qui relate la commémoration du 8 mai 1945, la présence à la cérémonie "du Président de la Section locale de La Seyne de l'Association Rhin et Danube, M. Raymond BORLA". Mais je n'ai pas trouvé les coordonnées de ce dernier. Peut-être pourriez-vous essayer de vous adresser aux mairies de Toulon et de La Seyne pour contacter le Responsable des Associations de leur ville, qui devrait pouvoir vous communiquer l'adresse du siège local de l'Association Rhin et Danube. Peut-être le siège local, ou le siège national, a-t-il encore des archives sur la période des années 50 où votre arrière grand-père était président ?

Concernant des archives militaires régionales qui soient ouvertes au public, je ne connais guère que les Archives de la Marine : Place d'armes, passage de la Corderie, 83800 Toulon. Mais cela ne doit pas couvrir l'Armée de Terre, et je ne sais pas non plus si la période des années 50 est consultable.

Donc, je regrette infiniment de ne pas pouvoir mieux vous renseigner. Peut-être avec Rhin et Danube arriverez-vous à obtenir quelques informations plus précises ?

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Je pense que vos indications et vos conseils me seront certainement utiles dans la poursuite de mes recherches. Je vous remercie très sincèrement d'avoir pris la peine de vous documenter.

Cordialement,

CS

Q4.

Bonjour,

C'est par hasard que je suis tombé sur une demande de renseignements faite en décembre 2005 sur votre site internet. Un certain "CS" vous demandait des documents sur Charles MOIROUD.

Serait-il possible de faire parvenir à "CS" mon adresse e-mail ?

Charles MOIROUD étant mon grand père, j'ai en effet de nombreux écrits et photos sur sa vie.

Merci

SM

R4.

Bonjour,

En réponse à votre message, je vous communique les coordonnées de l'internaute qui (décembre 2005) cherchait des informations sur M. Charles Moiroud. Il s'agit de : (...)

Je pense qu'elle appréciera que vous preniez contact avec elle et que vous lui communiquiez vos informations.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Un grand merci pour la rapidité de la réponse ainsi que pour votre gentillesse.

Cordialement

SM


8 décembre 2005 - 21 octobre 2007 : Général René Carmille et capitaine de vaisseau Louis Poudra

Q1.

Cher Monsieur,

Comme promis je vous donne deux brèves informations tirées de la rédaction en cours de la biographie de mon père et concernant plus particulièrement Toulon et sa région.

I° - Le lieutenant Carmille est détaché en juin 1911 au Service Géographique de l'Armée pour lui permettre de remplir une mission importante de contre-espionnage. Ce Service effectue des relevés topographiques dans la rade de Toulon et sur toutes les collines avoisinantes où l'on accède à cheval : Mont Faron, Cap Sicié, Le Coudon, Saint-Mandrier, etc..

René Carmille participe avec grand intérêt et application à ces travaux topographiques exceptionnels. En 1911, il s'agit, dans la région de Toulon, d'effectuer les premières mesures précises en position et en altitude des points géodésiques. Ces mesures servent à l'établissement de toutes les cartes de la base navale de Toulon et sont très peu modifiées jusqu'à l'utilisation des satellites.

II° - Une note manuscrite de René Carmille, de huit pages, rédigée en 1923, a pour titre « Visite du port de Toulon - Considérations succinctes sur la défense des côtes ».

René Carmille estime que le système antérieur à 1914 de petites batteries nombreuses au bord des côtes doit être abandonné.

À sa place, il préconise un système de défense complètement différent, probablement considéré révolutionnaire à cette époque :

Pour la défense de la bande côtière, René Carmille préconise l'installation de quatre gros ouvrages, au cap Sicié, à Cépet (Saint-Mandrier), à Giens et à Porquerolles.Cela est en grande partie réalisé à partir de 1936, à la différence que l'île du Levant est préférée à Porquerolles.

René Carmille propose d'installer des unités lourdes et mobiles nettement à l'arrière du dispositif côtier, proposition non retenue.

En 1943, les Allemands utilisent et renforcent le dispositif côtier, mais ne retiennent également pas la proposition de René Carmille concernant le dispositif à l'arrière de la côte. S'ils avaient établi un tel dispositif, les Alliés n'auraient pas aussi vite conquis cette région, attaquée par derrière !"

III° - Impasse Poudra

"Il s'agit de l'un de mes arrières-grands-pères, le capitaine de vaisseau Louis Poudra qui a acquis en 1877 la propriété "les Charmilles" qui s'étendait jusqu'au chemin Napoléon. Mon arrière-grand -mère, décédée en 1935, a vendu progressivement diverses parcelles. L'impasse Poudra a été créée au cours de ces ventes pour conserver l'accès à une petite parcelle enclavée ,vendue plus tard, lorsque j'avais 7 ou 8 ans.

La famille Poudra comprend depuis plusieurs générations des officiers et des commissaires de la Marine, ainsi que des juristes. Avant d'acheter "Les Charmilles", la famille de Pierre Poudra possédait une propriété à La Garde" et des appartements à Toulon".

Il pourrait être suggéré à la municipalité de La Seyne de modifier l'appellation en :

Louis Poudra, capitaine de vaisseau
1838- avril 1892

Je vous prie d'agréer, avec ma sympathie, l'expression de mes sentiments les meilleurs

RC

R1a.

Cher Monsieur,

J'ai bien reçu les informations que vous m'avez adressées, tirées de la biographie de votre père, et je vous en remercie vivement.

Vos informations sur la dénomination impasse Poudra m'ont été également très précieuses et m'ont permis de compléter immédiatement mon lexique des rues, puisque cette dénomination était pour moi encore inexpliquée.

J'ai transmis également ce fragment de votre courrier, avec votre suggestion de modifier l'appellation en :

Louis Poudra, capitaine de vaisseau : 1838 - avril 1892

à Monsieur le Maire de La Seyne.

Nous verrons quelle suite va être donnée. Je vous transmettrai la copie de la réponse que ne manquera pas de m'adresser Monsieur le Maire.

Dans cette attente, et en vous remercie encore pour vos intéressantes informations, recevez, Cher Monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments.

Jean-Claude Autran

R1b.

Cher Monsieur,

Suite à votre suggestion de modifier la dénomination de l'impasse Poudra en "impasse Louis Poudra, capitaine de vaisseau (1838 avril 1892)", suggestion que j'avais transmise de votre part en décembre dernier à M. le Maire de La Seyne, voici la réponse qui m'a été faite

Cher Monsieur,

Votre courrier du 13 décembre, à propos de l'impasse POUDRA, dont vous souhaiteriez qu'elle soit complétée du prénom, de la qualité, de la date de naissance de décès de votre arrière grand-père a retenu toute mon attention.

Je suis pour ma part tout à fait favorable à votre proposition ; il faut pour cela que je la soumette au Conseil Municipal car une délibération est nécessaire.

J'engage donc la procédure adéquate et si rien ne s'y oppose, je serais heureux de rendre l'hommage qui est dû à votre parent.

Croyez, Cher Monsieur, à l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Signé : Arthur PAECHT

M. le Maire semble avoir fait une légère confusion puisque la lettre m'est adressée, mais que son texte s'adresse en fait directement à vous, arrière petit-fils de Louis Poudra.

Aussi, si vous vouliez bien me communiquer votre adresse postale, je pourrai, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, la transmettre à M. le Maire pour qu'il communique désormais directement avec vous.

Avec également tous mes vœux pour 2006, de santé avant tout, et de réussite de vos projets en cours, recevez, Cher Monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur,

Je vous remercie sincèrement de votre démarche auprès de Monsieur Paecht et de son résultat. Mon adresse postale est : (...)

Avec toute ma sympathie pour votre attachement à la mémoire de l'histoire de LA SEYNE, où j'ai vécu tant d'heureuses vacances d'été et parfois de P vous

souhaite également une très bonne nouvelle année.

Robert Carmille

R2. (à Monsieur le Maire de La Seyne-sur-Mer)

Objet : Dénomination «impasse Poudra»

Monsieur le Maire,

Vous avez bien voulu répondre à mon courrier du 13 décembre relatif à une proposition visant à améliorer la dénomination de l'impasse Poudra, proposition que je transmettais de la part de M. Robert CARMILLE, fils du Général René CARMILLE.

Vous m'avez fait observer en post-scriptum que le courrier annoncé n'était pas joint à ma lettre. C'est simplement parce que toute ma correspondance avec M. Robert CARMILLE s'était faite uniquement par courrier électronique. La demande faite de ce dernier avait donc été simplement recopiée dans le corps de ma lettre et non jointe à celle-ci (comme vous pourrez le constater sur la copie de mon courrier).

M. Robert CARMILLE m'a cependant communiqué son adresse personnelle, que je vous indique ci-après, pour le cas où vous seriez amené à le contacter (notamment si l'hommage à son arrière grand-père Louis POUDRA était accepté par le Conseil Municipal).

M. Robert CARMILLE (...)

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes sentiments très distingués.

Jean-Claude AUTRAN

Q3.

Cher Monsieur,

Je vous remercie d'avoir aussi rapidement complété la rubrique "Impasse Poudra".

Une seule rectification : Capitaine de vaisseau (1838-1892), grand-père de l'épouse du Général Carmille.

Pour votre information personnelle :

Le capitaine de vaisseau Louis Poudra a deux fils Émile et Pierre et une fille Marguerite dont la fille Madeleine épouse René Carmille.

Émile Poudra a un fils Louis qui bien après la Libération fut bâtonnier du barreau de Toulon. Au cours des années 1970, il achète un terrain au Mourillon dont il fit un lotissement "Poudra".

RC

R3a.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message et vos nouvelles précisions sur votre famille.

La rectification : "Louis Poudra, grand-père de l'épouse du Général Carmille", a été immédiatement effectuée sur mon site internet.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R3b. (9 février 2006 : Réponse de M. le Maire de La Seyne)

Cher Monsieur,

Vous m'aviez fait part il y a quelques temps de votre souhait de renommer l'impasse POUDRA.

Après renseignements pris auprès de mes services, il apparaît que cette voie relève du domaine privé et qu'à ce titre les propriétaires y ayant accès, peuvent lui donner le nom de leur choix sans que le conseil municipal ait à en délibérer.

Souhaitant avoir répondu à votre attente.

Je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Arthur PAECHT

R3c. (à M. Robert Carmille)

Cher Monsieur,

Suite à votre suggestion de compléter la dénomination de l'impasse Poudra, à La Seyne, en "impasse Louis Poudra, capitaine de vaisseau (1838 avril 1892)", vous trouverez, ci-joint, la copie de la réponse qui m'a été faite par M. le Maire de La Seyne.

Je ne sais pas quelle suite vous penserez pouvoir donner à cette question.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4. (20 octobre 2007)

Cher Monsieur,

Je fais actuellement une recherche documentaire sur René Carmille grand résistant mort pour la France et voudrais entrer en contact avec son fils Robert. Google m'a orienté vers votre site, que, tout en n'étant pas originaire de La Seyne, j'ai trouvé fort passionnant.

Vous dites connaitre les coordonnées de Mr Robert Carmille, si vous pouviez me permettre de le contacter ce serait formidable et je vous en remercie par avance.

Bien cordialement.

RA

R4.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message et pour vos commentaires sur mon site internet.

J'ai eu, en effet, plusieurs contact avec M. Robert Carmille, il y a environ deux ans. Voici l'adresse électronique que je possédais de lui à cette époque. Mais je n'ai plus eu de contact depuis. (...).

A toutes fins utiles, je vous communique aussi l'adresse d'un petit-fils du Général Carmille, M. AC (...) avec qui j'avais eu aussi quelques contacts en 2003, et qui m'avait notamment adressé une copie d'une photo de son grand-père.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Cher monsieur,

Je vous remercie de votre promptitude et de la précision de vos informations qui sont à l'image de votre site. (...)

Je vous souhaite une grande réussite dans vos recherches.

Bien à vous.

RA


27-29 novembre 2005 : Désiré Reynaud

C.

Bonjour Mr Autran,

Je me présente, je suis Francis Reynaud fils du Dr Felix Reynaud et petit fils de Mr Désiré Reynaud.

J'ai vu sur l'historique des rues de la seyne qu'il vous manquait une date.

Je me permet devous apporter une petite précision sur la date du décé de mon grand père: 1976.

en espérant que ca vous soit utile

amicalement

FR

R.

Bonjour Monsieur,

Merci beaucoup pour votre message et pour la précision que vous m'apportez sur la date de décès de votre grand-père.

J'ai aussitôt rajouté cette date manquante sur l'historique des rues de La Seyne.

J'ai d'ailleurs un peu connu votre grand-père dans les années 50, puisque mon père siégeait au Conseil municipal avec lui entre 1953 et 1959. Mon père évoquait souvent le courage de Désiré Reynaud, lorsque, en août 1944, il avait fait face, presque seul (puisque la plupart des Seynois avaient quitté la ville), sur le port de La Seyne, aux soldats allemands qui occupaient les chantiers.

Vous avez d'ailleurs pu voir que votre grand-père était cité (avec tous ses co-listiers) sur la page de mon site consacrée aux élections municipales:

http://jcautran.free.fr/histoire_locale/elections/municipales/1953/municipales_1953.html#3

Merci encore. Cordialement.

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran, 95 ans !)


24-25 octobre 2005 : Général Albert Moullet

Q.

Monsieur,

j'ai découvert votre site et comme vous ètes de la Seyne sur mer je me permet de vous demander si vous pourriez m'aider à trouver la famille du général MOULLET Albert. Ce général qui est décédé à la Seyne sur mer; Il avait épousé une dame, Marguerite GABORY et de leur union était né une fille qui née en novembre 1944.

Pouvez-vous m'aider ? Je vous remercie par avance.

GM

R.

Bonjour,

Je ne vois vraiment pas comment vous aider. Ma famille, bien qu'étant seynoise de longue date, n'avait jamais entendu parler du décès de général MOULLET à La Seyne, ni du nom de Marguerite GABORY.

C'est au niveau du service d'état-civil (hôtel de ville, quai Saturnin Fabre, 83500 La Seyne sur Mer) qu'il faudrait, si vous êtes un membre de cette famille, que vous fassiez une demande écrite. Il faudrait cependant que vous connaissiez l'année de décès, au moins approximative, pour qu'ils vous fassent une recherche d'acte. Ayant cet acte de décès, vous pourrez sans doute remonter à la date et au lieu de naissance. Et à partir de l'acte de naissance, en consultant les mentions marginales, vous pourrez, de proche en proche, retrouver la date et le lieu de mariage, etc., et peut-être le nom d'autres membres de la famille parmi les témoins.

C'est un travail de longue patience, mais c'est ainsi que l'on procède habituellement.

Personnellement, nous ne possédons aucun de ces renseignements et ne pouvons malheureusement pas vous aider.

Cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)


5-10 septembre 2005 : Recherches sur l'ancien maire de La Seyne Bernard Lacroix

Q1.

Bonjour,

Votre site est étonnant. Je suis à la recherches d'informations sur un ancien maire de La Seyne, nommé B.Lacroix (sans doute au 19° siècle), dont la (belle) tombe se trouve au cimetière de la commune, et sur les membres de cette famille Lacroix qui s'installa sans doute au début du 19° siècle (un enfant trouvé, devenu marin, qui fit le tour du monde, et termina capitaine d'un vaisseau de la marine nationale). Pouvez-vous venir à mon secours?

Félicitations pour votre site. Je connais un peu l'histoire de La Seyne (celle des Chantiers, et celle de Michel Pacha, deux histoires bien différentes). Les parents de ma belle-famille travaillaient aux Chantiers...

Merci à vous,

RG

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et vos commentaires sur notre site.

Nous n'avons, malheureusement, que très peu d'informations sur Bernard Lacroix dans nos archives personnelles et familiales.

Tout ce que nous savons est extrait de l'Histoire Générale de La Seyne sur Mer écrite par Louis Baudoin en 1965, notamment, page 582 :

« Sous l'administration de M. Bernard Lacroix, qui avait succédé en 1866, à M. Esprit Martel, la ville de La Seyne continuait à s'avancer dans la voie du progrès et de la prospérité liée à l'évolution générale de l'époque.

Entre divers travaux, M. Lacroix, qui était un ancien capitaine au long-cours, veilla particulièrement à améliorer le réseau de la distribution d'eau à travers notre cité ; de nombreuses conduites furent établies en sus de celles existantes et les habitants virent, avec plaisir, apparaître de nouvelles fontaines (1869). »

Suivent d'autres paragraphes sur les travaux entrepris à La Seyne sous l'administration de M. Lacroix.

Il y a aussi dans l'Histoire de l'Ecole Martini, que mon père a écrite en 1982, le paragraphe suivant :

« Un véritable courant se développera, irrésistible, en faveur d'un enseignement public, laïque, mettant fin aux divisions religieuses dont le pays avait tant souffert. (...) En novembre 1867, la Municipalité dirigée par le Maire Bernard Lacroix demanda que les heures d'études du soir ne soient plus payées par les familles. Elle interdit même les cours d'adultes de l'école congréganiste qui tirait des bénéfices par ce moyen. »

C'est tout ce que j'ai pu retrouver pour l'instant. Et nous ne savons rien sur la famille de Bernard Lacroix.

A mon avis, vous aurez plus de chance de retrouver de l'information auprès des Archives Municipales. Y sont conservées toutes les délibérations du Conseil Municipal, et pour la période 1866-1869, vous devriez pouvoir retrouver des détails sur l'élection du maire Bernard Lacroix, son action, ses discours, les débats au sein du Conseil, et pourquoi son départ après seulement 3 ans. Egalement, si la tombe indique les dates et lieux de naissance et de décès (à La Seyne), vous pourrez retrouver, dans le même local des Archives Municipales, les actes de l'état-civil (naissances, mariages, décès) du XIXe siècle, qui vous permettront sans doute de reconstituer une partie de la généalogie de la famille de Bernard Lacroix.

Pour cela, il vous faut préalablement prendre rendez-vous auprès de la personne responsable des Archives Municipales, Mlle Adeline Luminet : Villa Tamaris-Pacha, avenue de la Grande Maison, 83500 La Seyne-sur-Mer. Tél. 04 94 06 84 12).

Si vous avez pu progresser dans vos recherches, merci de m'en informer. Cela m'intéresse aussi de compléter mes connaissances sur cette période de l'histoire de la ville.

Cordialement.

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)

Q2.

Rebonjour,

Très sincèrement merci pour tous ces renseignements. Je suis confus, parce que votre site est, semble-t-il, submergé, et que vous prenez le temps de me répondre d'une façon aussi précise et précieuse. C'est un ami, qui n'a pas d'outillage informatique, dont l'ancêtre fut ce maire Bernard Lacroix, qui recherchait des renseignements. Il s'est adressé à moi, parce qu'il savait que ma belle-famille - du nom de Guilhon - était originaire (la plupart ont travaillé aux Chantiers) et vit toujours à La Seyne. En fait, la consultation de votre site m'a beaucoup ému. Il fait vraiment ressortir, contrairement à beaucoup de sites sur les communes, que La Seyne n'est pas uniquement une suite de rues, mais forme une communauté humaine. Les Chantiers ont cimenté la commune,

Encore merci, avec mes sentiments les meilleurs,

RG


23 juillet 2005 - 19 janvier 2020 - 16 décembre 2022 : Louis Burgard et sa famille

C1.

Mon cher Jean-Claude,

Une page de l'histoire s'en va avec ma mère qui est décédée le 20/07/2005.

(...) Ton site extraordinaire, je t'enverrais plus tard un article sur Louis Burgard qui a été publié dans la revue de généalogie GAG 83.

A bientôt.

MH

R1.

Cher Michel,

(...). Je suis désolé pour cette triste nouvelle. On a beau se dire que sa mère est arrivée jusqu'à 95 ans, il n'empêche qu'une mère c'est une mère ; on n'en a qu'une et après son départ, il n'y a plus personne pour nous rappeler ce que nous étions, ce que nous faisions dans notre prime enfance.

(...). Merci pour tes compliments sur mon site. A très bientôt.

Amitiés.

JCA

C2a.

Cher Jean-Claude

(...) J'ai publié dans la