La Seyne-sur-Mer (Var)   La Seyne-sur-Mer (Var)

Retour à la page d'accueil du Site

Forum du site

jcautran.free.fr

Retour à la page d'accueil du Forum


Histoire des monuments seynois
et « vieilles pierres seynoises »

 
Historique des échanges de messages à propos de :
Balaguier et l'Amiral Thevenard
Balaguier, Bonaparte et Charlotte Middleton
Bâtiment des Archives Municipales et siège de la Franc-Maçonnerie
Batterie de Brégaillon
Batterie de la Montagne 
Batterie des Hommes sans Peur
Batterie du Jonquet - "Maison du pendu"
Bicentenaire du Fort Napoléon 
Chapelle du Sacré-Cœur à Balaguier 
Château de La Rouve - Laurent Caire 
Château de La Tourelle, à Brégaillon
Domaine de Fabrégas
Château et batterie de la Petite Garenne
Château Gassier à Mar-Vivo 
Citadelle de La Seyne ?
Clinique des Chantiers
Cloches de l'église N.-D. de Bon Voyage 
Erreur de date sur le Monument du Souvenir Français 
Façade du bâtiment de la Philharmonique La Seynoise (rénovation de la) 
Fontaine de la rue Cauquière 
Fresque de Vasarely sur la façade de l'hôtel-de-ville 
Histoire de l'hôpital de La Seyne
Histoire de la construction du kiosque à musique 
Histoire du Monument aux Morts 
Histoire et photos du Fort Napoléon 
Immeuble du n° 2 place Perrin 
Installations du Cap Sicié, Sémaphore, Batterie du Cap-Vieux (le "troisième canon")
Marathon de danse dans la salle Comédia 
Muraillette (la)
Notre-Dame de la Présentation - Ancien couvent qui appartenait aux F.C.M. 
Notre-Dame de Mar-Vivo - Ancien établissement des Maristes 
Obélisque du cimetière 
Oratoires de Janas
Orgue de l'église Notre-Dame de Bon Voyage
Photo mystère : porche de la cour nord de l'ancienne École Martini 
Pont du chantier en construction
Puits du Fort de Balaguier
Renseignements sur le Fort Caire
Stade Barrel
Statue de la Marianne de la Mer (qui vient d'être restaurée) à côté de Balaguier 
Théâtre de La Seyne
Transfert de l'hôtel des postes
Vestiges antiques de la rue Emile Zola
Vestiges et curiosités qui ont trait au patrimoine local seynois
Vierge de la rue Cyrus Hugues 
Villa Notre-Dame des Pins, au quartier L'Evescat
Villa « Pyrotechnie » ou « Maison du Commandant » 




13 février 2021 : Chapelle du Sacré-Cœur à Balaguier et cloches de l'église N.-D. de Bon Voyage

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

Je te transfère ce mail, reçu ce matin.

Si tu peux répondre à ces interrogations, merci de me faire part de ces éléments, et je les ferai parvenir à Monsieur SP.

Amitiés.

BA

« Bonjour M. le Président,
Lors d'un passage récent sur la corniche Tamaris, j'ai aperçu cette ancienne chapelle dont voici deux vues.
Édifice de la seconde moitié du XIXe s., mais de quelle chapelle s'agit-il ? son patronyme, son histoire ? date d'édification ?
Il est situé à la hauteur du 56, avenue de la Corse Résistance et on l'aperçoit lorsqu'on est sur le bord de mer. A votre avis, est-il possible d'y accéder pour faire des photos ?
J'ai hérité d'une documentation sur les églises et chapelles du Var et la complète avec notes et photos.
Merci d'avance de votre aide !
Bien cordialement »
SP

NB. La doyenne (datée 1689) des cloches seynoises domine le clocher de N.-D. de Bon Voyage, à photographier ainsi que les 4 de l'église, si la visite la visite vous intéresse on pourrait y aller ensemble !

R1.

Bonsoir Bernard,

Je connais bien cette ancienne chapelle privée, qui se trouve sur une propriété mitoyenne de celle de Jean Arèse, effectivement au 56bis avenue de la Corse Résistante. J’en avais pris plusieurs photos (ci-jointes) depuis la maison de Jean Arèse vers 2012.




Il s’agit de la chapelle dite du Sacré Cœur, dont un petit historique avait été donné par notre regretté Gérard Jamin, dans une exposition qu’il avait organisée sur le quartier Balaguier en 2010. Parmi les 17 posters de l’exposition, ci-joint la copie de celui (n° 13) qui mentionne cette chapelle en quelques lignes. C’est l’historique le plus complet que je connaisse sur cet édifice.

La chapelle est aussi très brièvement mentionnée (4 lignes) dans l’ouvrage Les monuments religieux de l’Ouest-toulonnais (de Gérard Delattre et Pierre Saliceti), de la série Cahiers du Patrimoine Ouest Varois, n° 5/6, tome 2, page 409. Ils disent simplement : style roman composite, fin XIXe ; elle mesure  7 m sur 6 m ; Elle appartenait, à l’époque de la publication (2002), à la propriété Vieillefosse et auparavant à la propriété Demandolx.

Lorsque je l’avais photographiée en 2012, Jean Arèse disait que la propriété venait d’être revendue à un jeune couple qui avait entièrement réaménagé et modernisé l’intérieur pour en faire leur habitation. Depuis, je n’ai aucune idée de ce qu’ils en ont fait. Je ne sais pas si ce sont toujours les mêmes propriétaires. Je peux demander à l’occasion à Jean Arèse s’il les connaît et s’il ne serait pas opposé à ce qu’on fasse des photos depuis chez lui, où il y a beaucoup plus de recul que de la petite parcelle qui entoure la chapelle. La façade ne doit pas être facile à prendre car il doit y avoir des arbres qui la masquent en partie.

C’est tout ce que je peux en dire. A noter que c’est l’une des 3 chapelles du quartier Balaguier, puis qu’il y a aussi celle du Fort (exposition sur le bagne de Toulon à l’intérieur) et celle appelée Notre-Dame de Balaguier (qui est aussi décrite sur le même poster de Gérard Jamin).


A propos des cloches de l’église N.-D. du Bon Voyage, j’imagine que ton correspondant connaît bien l’ouvrage de Louis Baudoin, qui en fait la description suivante :

Les cloches actuelles, au nombre de quatre, datent du second Empire. Elles furent fournies en 1862 par Émile Baudouin, fondeur à Marseille, qui déposa les anciennes. Mises en place pour la Noël 1862, elles ont eu pour parrains et pour marraines, le chanoine Eugène Vian étant alors curé de la paroisse :

— la première cloche, la plus importante (côté nord) : Marius Estienne, maire de La Seyne, et Anna-Maria Armand ; cette cloche sonne, chaque jour, l’Angélus et les offices ; elle est sous le vocable de la Bienheureuse Vierge Marie ;
— la deuxième (côté est) : Noël Verlaque, ingénieur en chef des Chantiers navals, et Ludovine-Jeanne Pelletier-Ricard ; elle est sous le vocable de saint Joseph ;
— la troisième (côté ouest) : le docteur Alexandre Chargé et Charlotte Daniel ; elle est sous le vocable de la Bienheureuse Marie-Magdeleine ;
— la quatrième (côté sud) : le docteur Pierre-Étienne Combal et Mélanie-Magdeleine Lombard-Daniel.

Les cloches primitives avaient été remplacées en 1787 par le sieur Reynaud, de Toulon, qui avait reçu en paiement les trois vieilles cloches enlevées plus la somme de 3.551 livres 5 sols (acte passé par la communauté de La Seyne le 12 avril 1787).

Note de bas de page : Une cinquième cloche domine le clocher, au-dessus de la sirène. Elle porte le millésime de 1689, avec l’inscription suivante : « Des orages et des tempêtes, délivrez-nous Seigneur ! Marie, mère de la Grâce, priez pour nous ! Sébastien Geneval m’a fait : 1689 ».

Amitiés.

Jean-Claude

Q2.

Merci beaucoup Jean-Claude pour toutes ces infos. Que tes connaissances sont précieuses !!! Encore merci pour ton aide. Je vais donc communiquer tout cela à notre interlocuteur en lui précisant que tu es à l'origine de ces infos.

Bonne soirée. Amitiés.

BA





27 décembre 2020 - 11 janvier 2021 - 23 mars 2022 : Villa « Pyrotechnie » ou « Maison du Commandant »

Q1.

Bonjour Monsieur,

Nous venons d’arriver à La Seyne-sur-Mer et, cherchant des informations sur la maison que nous habitons, je suis tombée sur votre site passionnant, mais n’ai rien trouvé au sujet de ma recherche.

Nous avons été logés (par l’armée) à la “villa pyrotechnie” dont l’accès se fait par une contre-allée qui sort du port de Brégaillon. Personne ne connaît cette maison peu facile d’accès. Il nous a fallu un mois pour que les services de la mairie nous trouvent ... Je me dit qu’elle a forcément une histoire. Il y a des vestiges d’un faste important : ponton (avec son épave), écurie, fontaines, cloches anciennes....


Si vous avez quelques photos ou histoire, cela ma plairait


Bonne fin de week end,


Bonne année 2021


ALL

R1.

Bonjour,

Je n’ai effectivement rien écrit, ni mon père, sur la « villa pyrotechnie ».

Je crois comprendre qu’il s’agit de la maison située à l’extrémité sud-ouest du domaine de la Pyrotechnie, dite aussi « villa du Commandant ». Je ne l’ai jamais approchée, mais je me souviens que l’un de mes fils (il y a une douzaine d’années) y avait été invité par l’un de ses camarades de lycée qui était le fils d’un directeur de la Pyrotechnie et qui y était logé à l’époque. On y pénétrait par un petit portillon métallique vert à partir de ce qui était à l’époque une contre-allée de la route de Brégaillon.

Je vous envoie ci-joint une vue actuelle (par Street View) de cette entrée pour vérifier que nous parlons bien de la même maison.

Pour l’instant, je n’ai pas retrouvé de texte sur l’histoire de cette villa, sauf une mention et un dessin dans l’ouvrage « L’Arsenal de Toulon » de R. Kerfridin et B. Cros. Ci-joint la page en question de ce livre.

Mais je vais me renseigner auprès d’un ami et confrère et l’Académie du Var, M. BP, qui a été aussi directeur de la Pyrotechnie et maintenant, depuis sa retraite, historien de la Marine, et qui a certainement des précisions sur l’histoire de votre villa. Je vais lui poser la question et vous tiendrai informée de sa réponse.

Bien cordialement. Bonne fin d’année.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Monsieur,

C’est bien cette maison et n’hésitez pas à passer si cela vous tente! Je vous montrerai les lieux!

Mille mercis

ALL

R2. (à BP)

Cher ami,
 
J’espère que vous avez traversé sainement l’épisode compliqué que nous vivons et je vous adresse tous mes vœux de santé et de retour à une vie normale dans le courant de cette année 2021, notamment dans le cadre de l’Académie.
 
Je profite aussi de ce message pour vous questionner sur un sujet que vous devez bien connaître :

Une de mes correspondantes internet me dit habiter (être logée par l’armée, en fait) à la “villa pyrotechnie” dont l’accès se fait par une contre-allée qui sort du port de Brégaillon. Comme elle y a découvert d’importants vestiges : ponton (avec son épave), écurie, fontaines, cloches anciennes..., elle pense que cette maison a forcément une histoire intéressante.

Je ne sais pas répondre à cette question (Je n’ai retrouvé qu’un dessin dans l’ouvrage sur l’Arsenal de Toulon (R. Kerfridin et B. Cros), mais j’imagine que vous devez en savoir bien davantage.

A l’occasion (rien d’urgent), pourriez-vous, je vous prie, me communiquer quelques informations que vous auriez, ou me donner le lien avec des articles ou rapports que vous auriez déjà écrits sur la question.


Je vous en remercie à l’avance.


Amicalement.


Jean-Claude Autran


Q3.

Cher Monsieur Autran, cher ami,

Je vous adresse également mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Qu'elle vous apporte beaucoup de bonheur et vous permette de réaliser vos projets.

Je vous avoue que je suis assez dérouté par votre question. Si en effet, la "villa" à laquelle vous faites allusion est bien celle que je crois, les personnes qui y habitent doivent en connaître plus ou moins connaître l'origine ou du moins la raison pour laquelle l'armée, ou plutôt la marine, les y loge. Ceci étant dit, je ne connais pas votre correspondante.

Si la maison est effectivement accessible par une contre allée qui part du rond point aménagé au nord de la sortie du port de commerce de Brégaillon, et s'il s'agit d'un logement des Armées, je n'en vois qu'une seule, construite dans un parc arboré entre la route de La Seyne à Toulon et le bord de mer. C'est le logement du "Commandant de la Pyrotechnie", ou plutôt aujourd'hui du directeur de l'Etablissement principal des munitions Provence-Méditerranée. Lors de mon commandement de la Pyrotechnie, je n'y ai pas logé.

C'est une belle maison à étage. Il doit effectivement y avoir une fontaine dans le parc, ainsi qu'une ancienne écurie. Sur la façade de la maison se trouve une ancienne cloche dont j'ignore l'histoire.

Cette bâtisse, prévue pour le logement du commandant de l'École, était incluse dans le projet initial du transfert de l'Ecole centrale de Pyrotechnie du rivage de Castigneau (où elle était construite depuis fin 1839) vers Brégaillon du fait du creusement de la darse de Missiessy. Le creusement de la darse s'est étalé sur plusieurs années à partir de 1861-1862 et l'Ecole de Pyrotechnie a pu rester à Castigneau pendant que l'on commençait de creuser la darse au nord et que le rivage était aménagé pour y accueillir l'entrée de la future darse et y installer le fameux pont tournant pour la voie ferrée entre La Seyne et le parc à Charbon notamment.

Les matériaux provenant du creusement de la darse et du chenal d'accès ont été transportés à Brégaillon pour former un terre-plein d'environ 150 mètres de large de l'autre côté de la route de La Seyne et de la propriété d'Estienne d'Orves. L'École s'est installée sur ce terre-plein à partir de 1867 et y a prospéré. Le commandant de l'École n'a pas tout de suite bénéficié d'un logement dans cette partie située à l'extrême sud de l' École. Le coût de la construction a été jugé trop élevé et on a dû lui proposer de louer une villa dans les environs. On a aménagé dans cette partie un champ d'épreuves et on y a installé des cabanes pour le stockage des produits les plus sensibles. Très rapidement cependant on a jugé que la présence du commandant à proximité immédiate de son établissement relevait du bon sens et la bâtisse a été construite, de même que l'écurie. Du coup, le champ d'épreuves et les baraques ont été déplacés entre la porte principale de la Pyrotechnie et la poudrière de Lagoubran, assurant ainsi le calme et la sérénité du commandant et de sa famille !

Le premier commandant à habiter ce logement était probablement le chef d'escadron du corps d’artillerie de la marine et des colonies Jean Baptiste Dufaure qui conserva la fonction jusqu'en 1871.

Voilà ce que je peux vous dire en quelques mots. Si vous souhaitez ou si votre correspondante souhaite plus d'informations, je suis prêt à développer un peu.

Bien amicalement. Portez vous bien.

BP

PS : je n'ai pas retrouvé dans le livre que vous avez cité de dessin de la bâtisse en question :  page 131 ou 133, il s'agit du bâtiment de direction.

R3a. (à BP)

Cher ami,

Un grand merci pour votre réponse aussi rapide et aussi bien documentée.


Nos parlons bien de la « Villa du Commandant ».


L’ouvrage de R. Kerfridin et B. Cros en fait mention page 142. Elle n’est pas visible sur le dessin ; il est seulement écrit qu’elle se trouve « dans la verdure, en arrière-plan ».


Je ne connais pas personnellement ma correspondante. (...).

 
Je suis certain que tous les détails historiques et chronologiques que vous donnez (qui m’ont d’ailleurs appris beaucoup de choses), suffiront amplement à satisfaire la curiosité de ma correspondante.
 
Merci encore et, j’espère, à bientôt.
 
Prenez soin de vous en attendant.
 
Jean-Claude Autran

R3b. (à ALL)

Bonsoir Madame,

Comme promis, j'ai demandé à mon confrère BP, ancien directeur de la Pyrotechnie, de m’envoyer ce qu’il savait sur votre maison, dite aussi « Villa du Commandant ». Ci-dessous le texte de sa réponse, reçue ce matin.

 
Si la maison est effectivement accessible par une contre allée qui part du rond-point aménagé au nord de la sortie du port de commerce de Brégaillon, et s'il s'agit d'un logement des Armées, je n'en vois qu'une seule, construite dans un parc arboré entre la route de La Seyne à Toulon et le bord de mer. C'est le logement du "Commandant de la Pyrotechnie", ou plutôt aujourd'hui du directeur de l'Etablissement principal des munitions Provence-Méditerranée. Lors de mon commandement de la Pyrotechnie, je n'y ai pas logé.
C'est une belle maison à étage. Il doit effectivement y avoir une fontaine dans le parc, ainsi qu'une ancienne écurie. Sur la façade de la maison se trouve une ancienne cloche dont j'ignore l'histoire.
Cette bâtisse, prévue pour le logement du commandant de l'École, était incluse dans le projet initial du transfert de l'Ecole centrale de Pyrotechnie du rivage de Castigneau (où elle était construite depuis fin 1839) vers Brégaillon du fait du creusement de la darse de Missiessy. Le creusement de la darse s'est étalé sur plusieurs années à partir de 1861-1862 et l'Ecole de Pyrotechnie a pu rester à Castigneau pendant que l'on commençait de creuser la darse au nord et que le rivage était aménagé pour y accueillir l'entrée de la future darse et y installer le fameux pont tournant pour la voie ferrée entre La Seyne et le parc à Charbon notamment.
Les matériaux provenant du creusement de la darse et du chenal d'accès ont été transportés à Brégaillon pour former un terre-plein d'environ 150 mètres de large de l'autre côté de la route de La Seyne et de la propriété d'Estienne d'Orves. L'École s'est installée sur ce terre-plein à partir de 1867 et y a prospéré. Le commandant de l'École n'a pas tout de suite bénéficié d'un logement dans cette partie située à l'extrême sud de l' École. Le coût de la construction a été jugé trop élevé et on a dû lui proposer de louer une villa dans les environs. On a aménagé dans cette partie un champ d'épreuves et on y a installé des cabanes pour le stockage des produits les plus sensibles. Très rapidement cependant on a jugé que la présence du commandant à proximité immédiate de son établissement relevait du bon sens et la bâtisse a été construite, de même que l'écurie. Du coup, le champ d'épreuves et les baraques ont été déplacés entre la porte principale de la Pyrotechnie et la poudrière de Lagoubran, assurant ainsi le calme et la sérénité du commandant et de sa famille !
Le premier commandant à habiter ce logement était probablement le chef d'escadron du corps d’artillerie de la marine et des colonies Jean Baptiste Dufaure qui conserva la fonction jusqu'en 1871.
Voilà ce que je peux vous dire en quelques mots.
 
Je pense que ceci devrait contribuer à satisfaire votre légitime curiosité sur l’histoire de la maison que vous habitez. Je retiens votre proposition de la visiter un jour. Cela m’intéresserait beaucoup. Mais, pour l’instant, je sors très très peu. Nous verrons, dans quelques semaines en espérant une amélioration de la situation sanitaire. Je reprendrai alors contact avec vous.
 
Bonne année 2021. Qu'elle vous apporte beaucoup de bonheur et vous permette de réaliser vos projets.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour Monsieur,

Mille mercis, l’invitation tient toujours dès que possible.


N’hésitez pas à revenir vers moi ! (...)


ALL


Q5. (30 janvier 2022)

Bonjour monsieur

Toujours disponible si vous voulez venir voir la maison!

ALL

R5a.

Bonjour Madame,

Merci pour votre message.

Oui, les mois ont passé depuis notre dernier échange. Je ne vous avais pas oubliée, mais nous avons vécu une période un peu compliquée.

Je suis toujours intéressé pour venir voir la maison. D’ici début mars, mon agenda est très incertain pour diverses raisons familiales, et je me propose donc (et je le note) de reprendre contact avec vous vers le 8 mars pour convenir d’une date pour les jours suivants, si vous êtes disponible à cette époque.

Merci encore pour votre invitation. A bientôt.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

R5b.

Bonjour Madame,

Je reprends contact avec vous comme promis pour la visite de la villa Pyrotechnie et son environnement, si cela est toujours possible.

Mes disponibilités dans les prochains jours sont : vendredi 18, mardi 22, mercredi 23, jeudi 24, ou encore mercredi 30, jeudi 31, vendredi 1er

A toutes ces dates, je suis disponible le matin ou l’après-midi.

Merci de m’indiquer la date et l’heure qui vous arrangeraient le mieux.

J’imagine que l’accès doit se faire par le portail métallique au nord de la sortie du port de Brégaillon. Mais on ne doit pas pouvoir se garer à proximité. Je pense que je devrai me garer à quelque distance dans le secteur de Brégaillon et me rapprocher à pied.

Encore merci par avance.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.
Bonjour monsieur,

Mercredi 23  le matin quand vous voulez. Je dépose ma fille au collège à 8H30. je suis disponible après.

L'accès se fait par le portail sur la contre-allée qui sort de Brégaillon effectivement.


Il y a un interphone sur le portillon, et je vous ouvrirai le portail pour que vous vous entriez en voiture. Ce sera plus simple pour vous.


A mercredi


ALL


R6.
Bonsoir Madame,

Merci pour votre réponse.


J’ai bien noté la date du 23 mars. Je serai là entre 9 h 30 et 10 heures.


A mercredi donc.


Cordialement.


Jean-Claude Autran








21-24 avril 2020 : Bicentenaire du Fort Napoléon

Q1.

Bonjour Jean-Claude

Hier au hasard du rayon en faisant mes courses (voir doc attaché). J'avais déjà remarqué il y a quelques mois cette cuvée, j'avais bien vu la frégate en arrière-plan mais je pensais que le domaine s'était "approprié" cette histoire... avant bien entendu de recevoir vos précisions !

Je travaille à un article pour Le Seynois en ligne, le sujet étant le bicentenaire du fort Napoléon. Avec votre autorisation, je souhaiterais apporter ces précisions dans le cœur du papier, en vous citant bien entendu. Seriez-vos d'accord ?

Merci pour votre intérêt

Bien à vous

JCV

R1.

Bonjour Jean-Christophe,

J’avais déjà consommé de cette cuvée, du moins en rosé…

Je vous donne naturellement mon autorisation de publier tout ce que vous voudrez parmi les précisions que j’avais apportées sur La Belle Poule.

Amicalement.

Jean-Claude Autran

Q2a.

Merci Jean-Claude

JCV

Q2b.

Bonjour,

Quelques nouvelles du haut de la colline Caire, 82 mètres d'altitude précisément !

Bonne journée !

https://www.leseynois.fr/bicentenaire-du-fort-napoleon-2021-annee-historique/

https://www.leseynois.fr/bicentenaire-du-fort-napoleon-2021-annee-historique/?fbclid=IwAR3SbxTvpZawRQc4HZZ_PVMPLQsGhXUJ7ZAt4R4vZBWv5_CxcoP6M_pfjAE 

JCV

Q3. (6 novembre 2020)

Bonjour Jean-Claude,

J'espère que cette période si singulière ne vous affecte pas trop.

Est-ce ce domaine que vous évoquiez lors de notre dernière réunion à propos du bicentenaire du fort Napoléon?

https://www.chateau-du-rouet.com/le-domaine-histoire.php

Je vous remercie

JCV

R3.

Bonjour Jean-Christophe,

Oui, c’est bien le domaine que j’évoquais. Il est bien mentionné sur leur site que Lucien Savatier « sauva les portes de la cabine-reliquaire de La Belle Poule,  qui ornent désormais la chapelle du château. La Cuvée « Belle Poule » évoque ce souvenir ». Par contre, Savatier (1863-1938) n’était pas directeur des Chantiers comme cela est écrit. Gendre du directeur Amable Lagane, il était seulement ingénieur, ou ingénieur-en-chef. Mais c’est bien lui qui avait eu en  charge la déconstruction de La Belle Poule en 1888. (Par la suite, il dirigera le développement du service électrique des F.C.M. et jouera un rôle essentiel dans le développement des chars d'assaut français, pendant et après la guerre de 1914-1918).

 L’histoire des portes de la chapelle reliquaire de La Belle Poule est relayée sur d’autres sites, tels que :

https://espaceterroirs.com/magasin/cotes-de-provence-rouge-belle-poule-75cl/ 

Suite à un échange de mails que j’avais eu en 2015 avec M. BS, arrière petit neveu de Lucien Savatier (et cousin des propriétaires actuels du Domaine du Rouet), je l’avais aussi mentionnée, avec l’histoire de la famille Lagane-Savatier, sur différentes pages de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#45
http://jcautran.free.fr/forum/chantier_navires_2014_2016.html#40

On la trouve aussi racontée dans des pages « Notre Histoire » du Var-Matin du 5 avril 2015 (ci-jointes).

Var-Matin, 5 avril 2015


Malheureusement, je n’arrive pas à retrouver sur internet une photo de ces portes. Il me semblait l’avoir vue dans une version précédente du site du Domaine du Rouet, mais impossible de la retrouver aujourd’hui. Peut-être obtiendrait-on cette photo en s’adressant au Domaine ?

J’espère que vous continuez à traverser sainement la période difficile que nous vivons. Prenez soin de vous.

Chez moi, tout va bien pour le moment. Je suis « confiné dans mon jardin » et je n’ai donc pas à me plaindre.

Amitiés.

 Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour Jean-Claude

Merci pour toutes ces précisions !

Voltaire vous accompagne dans votre jardin....

Bonne journée

JCV






29-31 octobre 2019 : Fontaine de la rue Cauquière

Q1.

Bonjour,

Notre service est contacté par M. BRUNO, adjoint du quartier Centre / Est au sujet d'une ancienne fontaine, située au niveau du n° 4 de la rue Cauquière. Cet édifice est en très mauvais état. Il n'avait pas été proposé à l'inventaire du patrimoine du PLU car, notamment, nous n'avions pas d'information à son sujet.

Après discussion avec une riveraine, j'ai appris que cette fontaine possédait encore sa pompe il y a quelques années. Sur le côté, se situait un abreuvoir pour les animaux. Il en reste un morceau. Je n'ai trouvé ni photo, ni information sur cette petite fontaine.

Pour que la mise en sécurité de la construction ne soit pas traduite par une démolition, il est nécessaire de réaliser une petite étude, et, pourquoi pas, de proposer un projet de restauration.

Auriez-vous quelques informations à me fournir : type de fontaine, historique, photos, dessins... ?

Merci d'avance pour aide et très bonne journée à vous.

Bien cordialement,

NM

R1.

Bonjour,
 
Je n'ai malheureusement aucun élément précis, ni dans ma mémoire, ni dans mes archives, pour répondre à votre question. Je connais mal ce quartier de la ville et j'ignorais totalement l'existence d'une ancienne fontaine au n° 4 de la rue Cauquière.
 
A noter que M. Baudoin, dans son Histoire de La Seyne (note n° 107), mentionne l'existence d'un puits communal à la rue Cauquière. C'est tout ce que j'ai pu retrouver en rapport possible avec votre question, mais cela ne vous avance guère. Désolé.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude AUTRAN

Q2.

Je suppose que "le puits le plus connu" selon les termes de L. Baudoin est bien cette fontaine, mais le mystère ne s'éclaircit guère...

Bonne journée et à bientôt,

NM

R2. (4 août 2021)

« D’après les recherches* de Valentin Lapointe, jeune stagiaire qui a travaillé pour la mairie de la Seyne et qui s’est emparé de ce projet de recherche, le puits daterait d’avant la séparation de la Seyne-sur-Mer d’avec Six-Fours en 1657 et s’appelait, à l’époque, le “puits de Pobou”, ou le puits du peuple, en provençal ».

Lire la suite sur le site internet de la ville de La Seyne :

https://www.la-seyne.fr/la-mysterieuse-fontaine-de-la-rue-cauquiere/?fbclid=IwAR1pXLrkOqDu1OYM4dRunTLLl813LgllpmkE8rypBDe79dIbH2qw854tY7A

Jean-Claude AUTRAN






21-28 mai 2019 : Histoire de l'hôpital de La Seyne

Q1.

Bonjour Jean Claude,

Dans le cadre d’une étude sur les équipements médico-sociaux de la Ville de La Seyne sur mer, après la Libération, je suis à la recherche de l’année d’installation de l’hôpital avant l’extension des bâtiments actuels.

Selon des informations recueillies, je déduis que la création est antérieure à 1945, date à laquelle la municipalité Sauvet reconstruit les pavillons sinistrés.

As-tu des pistes pour répondre à cette question concernant l’histoire de l’hôpital de La Seyne ?

Avec mes remerciements

FR

R1.

Bonjour Françoise,
 
L’hôpital de La Seyne (quartier Peyron) a été construit en 1903-1905 (sources : Marius Autran et Maison de l’Habitat/Inventaire/PLU). L’architecte était Paul PAGE. Il a été entièrement restructuré et étendu en 1995.
 
Auparavant, l’hôpital (Hôtel-Dieu) se trouvait rue Clément Daniel/rue Messine depuis 1691.
 
Il faut rappeler aussi qu’en 1898 de nouveaux bâtiments avaient été construits quartier Gatonne dans le but d’y accueillir l’hôpital. Mais l’Etat en décida autrement. Une fois terminés (1899), les bâtiments serviront en fait de caserne pour l’Infanterie Coloniale et l’actuel terrain de sport Paul Hubidos était alors le terrain de manœuvre de l’Infanterie Coloniale. Ce n’est donc qu’en 1905 que l’hôpital quittera les vieux bâtiments de l’Hôtel-Dieu pour aller au quartier Peyron. Et ce n’est qu’en 1931 que les bâtiments de la Gatonne accueilleront l’école de filles (qui était hébergée depuis 1846 dans l’ancien Hôtel-Dieu, rue Clément Daniel), qui deviendra le Collège Curie.
 
Je reste à ta disposition si tu souhaites plus de précisions, ou pour des questions sur un autre sujet.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude Autran


Chronologie :
1691 : Naissance de l'Hôtel-Dieu rue Clément Daniel et de sa chapelle (rue Messine).
1842 : Première école de filles (pensionnat de la sainte-Trinité) dans un immeuble attenant à l’Hôtel-Dieu.
1858 : Construction de l’hôpital rue Clément Daniel - qui n’est en réalité que l'amélioration de l'ancien Hôtel-Dieu tenu par les soins des sœurs Trinitaires.
1890-1896 : Construction d’un nouvel hôpital au quartier La Gatonne qui est mis en service en 1898.
1899 : La ville doit vendre à l’Etat l’ensemble des bâtiments de l’hôpital à l’Etat, qui va y loger le 4e d’Infanterie de Marine. Les services hospitaliers, qui n’auront fonctionné à La Gatonne que de 1898 à 1999, retournent dans la vieille demeure de la rue Clément Daniel.
1903-1905 : Construction de l'hôpital du quartier Peyron qui remplace l'Hôtel-Dieu de la rue Clément Daniel. Le bâtiment qui comporte une horloge au sommet de son toit (architecte : Paul Page) est toujours visible aujourd’hui. De nos jours, le Centre Hospitalier Intercommunal Toulon - La Seyne-sur-Mer est situé à l’ouest de cet ensemble de bâtisses. L’année 2012 a vu la disparition de la maternité qui serait transférée à Toulon.
1928 : la ville de la Seyne rachète la caserne de la Gatonne pour en faire une école. En 1931, la commune y transfère l’école de filles de la rue Clément Daniel qui deviendra alors l’école Marie Curie. En 1947, l’école Marie Curie devint le collège communal Marie Curie.








18 avril 2019 - 31 août 2022: Histoire du Monument aux Morts

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

(...) Question subsidiaire : sur une des photos, datée de 1946, on voit une partie du monument aux morts  de la guerre de 14 sur le port (le sujet étant situé devant!). Aurait-il survécu, au moins en partie, à la guerre ? !

JG

R1.

(...)

A propos de l'ancien Monument aux Morts (ci-dessus), voici les notes manuscrites retrouvées dans les archives de Marius Autran :

- 11 novembre 1924 :

    * Remise du "Monument" à la Municipalité. Les travaux avaient été effectués sous la direction de M. Rimbaud, Directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée (F.C.M.).
    * Le 11 novembre 1924, deux cérémonies eurent lieu pour l'inauguration officielle :
          • L'une à 10 h à l'église de LaSeyne avec la participation des familles des Victimes de la Guerre.
          • L'autre à 15 h 30 au "Monument". Discours de M. Rimbaud au nom du "Comité du Monument de la Ville"

En 1943-1944 : L'armée d'occupation allemande avait ordonné de le détruire en partie, car l'ensemble de la "Statue" se trouvant au-dessus du "socle" empêchait leurs batteries "anti-aériennes" installées à proximité, de manœuvrer normalement.

- 3 janvier 1961 : Décret approuvant la reconstruction du Monument aux Morts de La Seyne (Var), publié au Journal Officiel du 7 janvier 1961, page 311.

- 8 mai 1962 : Inauguration du Monument aux Morts actuel.

NB. Les Allemands n’avaient détruit que les parties hautes du monument. Le socle parallélépipédique (ainsi que des fragments de la sculpture sud) était resté en place, entouré de sa grille d’origine, comme on peut le voir sur les deux images ci-jointes qui datent des années 50. Lors des cérémonies patriotiques, les gerbes étaient déposées au pied de ce socle, jusqu’en 1962 où le nouveau monument (inauguré le 8 mai 1962) remplaça les vestiges de l’ancien.

Socle de l'ancien Monument aux Morts, en 1952

Monument aux Morts actuel, inauguré le 8 mai 1962 :

JCA

Q2. (31 août 2022).

Bonjour Jean-Claude

Un article sur le monument commémoratif (...)

Le Petit Varois, octobre 1947 ?

Bien amicalement.

CM

R2.

Bonjour Claude

La photo de la destruction du socle du monument au morts m’a beaucoup surpris. Il s’agit bien du MAM de La Seyne, môle de la Paix (on reconnaît à droite la balise tribord de l’entrée du port). Mais le socle dont il est question sur cet article de 1947 apparaît toujours sur des photos ultérieures (ci-dessous), preuves qu’il n’a pas été détruit. On voit même sur la photo couleur de 1952 le bas de la statue de la face sud qui subsiste alors que le haut a été rasé. Les travaux de destruction auraient-ils été interrompus aussitôt que commencés ? Et le socle conservé, restauré et protégé de nouveau par la grille d’origine de l’ancien MAM ? Il est surprenant que l’article dise que « le nouveau MAM est prêt à être mis en place » ! Alors que la décision de reconstruction ne sera voté que le 18 août 1960 (voir ci-dessous) et le nouveau monument inauguré le 8 mai 1962, soit 15 ans après la parution de cet article. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
 
Merci encore. Cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Socle de l'ancien Monument aux Morts, en 1952


Marché du nouveau Monument aux Morts (Délibération municipale du 18 août 1960)

Q3.

Quand les plaques des noms des Morts pour la France ont-elles été posées autour du monument de 1962 ?

Nous n'avons pas retrouvé de délibération municipale relative à un marché de gravure de ces plaques.

A partir de diverses photos datées de cérémonies patriotiques au Monument, on peut essayer de déterminer à partir de quelle date des plaques avec les noms gravés sont visibles.

Mieux vivre à La Seyne, septembre 1984
Var-Matin, 2 mai 1995
Var-Matin, 12 novembre 1995
Le Journal de La Seyne-sur-Mer - N° 16 - Du 27 avril au 11 mai 2000
Le Journal de La Seyne-sur-Mer - N° 18 - Du 25 mai au 8 juin 2000
Maurice Oustrières, président de l'ANACR devant le monument aux
morts, lors d'une céremonie commémorative [date non précisée, certainement très antérieure à l'an 2000]
Fenêtre sur Seyne n° 11, juin 2002
8 mai 2002, 57e anniversaire du 8 mai 1945
Photo JCA, mai 2005

Les plaques ne sont clairement visibles qu'à partir de la cérémonie du 11 novembre 1995. Elles ne semblent pas avoir encore été posées pour l'hommage aux déportés du 30 avril 1995. Elles auraient donc été posées courant 1995. Nous n'avons pour l'instant trouvé aucune mention de cette pose, ni dans un article de presse, ni dans un bulletin municipal pour déterminer si cela a eu lieu dans les derniers mois de la municipalités, ou dans les premiers mois de la municipalité Paul (élue le 18 juin 1995).

Recherche à poursuivre.

Q4.

De nouvelles plaques mises à jour seront fixées 27 ans plus tard : voir à http://jcautran.free.fr/forum/victimes_des_guerres.html#37

Photos S. Durban, 2 décembre 2022






10-11 septembre 2018 : Fresque de Vasarely sur la façade de l'hôtel-de-ville

Q1.

Question orale de MQ.

R1.

Bonjour Marc,
 
Suite à ton appel, j’ai retrouvé seulement deux bulletins municipaux qui mentionnaient la fresque Vasarely, dont je t’adresse ci-joint les pages en question :
 
• Le plus important (La Seyne Magazine, septembre 1988), qui donne le détail de l’œuvre et la date de son inauguration (17 septembre 1988).

• Un autre (Fenêtre-sur-Seyne, décembre 2007), qui n’évoque sur une demi-page que la rénovation de la façade de l’hôtel-de-ville sous Arthur Paecht.

L’œuvre est également mentionnée dans la fiche « Hôtel de ville » (ci-jointe) de l’inventaire des éléments patrimoniaux de La Seyne qui, elle, fait état de son « installation en 1989 pour commémorer le bicentenaire de la Révolution Française ». La date d’inauguration (septembre 1988) est pourtant incontestable.

Je ne crois pas avoir autre chose par ailleurs.
 
Bien à toi.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour.

Merci pour cette documentation sur la facade Vasarely. Je transmet le tout au journaliste de Var-Matin.

Amitiés.

MQ


Var-Matin, 22 septembre 2008





31 mai - 2 juin 2018 : Immeuble du n° 2 place Perrin

Q1.

Bonjour monsieur j’espère que je ne vous dérange pas

J’ai vraiment beaucoup aimer votre internet c’est très intéressant

Je suis à la recherche d’une photo un des plants d’un immeuble as La Seyne sur mer 2 place Daniel Perrin ( immeuble d’angle avec local commercial mutuelle du var ) auriez vous svp des photos de l’époque on un plant de l’immeuble

Dans le cas on vous n’avez pas connaissez vous svp le nom de l’architecte qui a construit cette immeuble

Je vous remercie

Bien cordialement.

MG

R1.

Bonjour Monsieur,

J’ai bien enregistré votre message et je vois de quel immeuble vous parlez. Mais mes connaissances ni mes archives ne sont pas suffisamment précises pour répondre à vos questions sur le plan de l’immeuble ou sur l’architecte qui l’a construit ou l’année de construction.

Tout ce que j’ai pu retrouver (voir images ci-jointes) est une ancienne photo noir et blanc des années 80 où l’on voit l’immeuble depuis le haut de la rue Parmentier, et également une image d’il y a 3-4 ans prise par le système Street View depuis l’angle entre la place Perrin et la rue Parmentier, où l’on distingue bien l’entrée de la mutuelle du Var EMOA.

 

C’est tout ce que j’ai pu retrouver pour l’instant. Si au hasard de mes recherches je retrouve d’autres images ou précisions sur l’immeuble en question, je ne manquerai pas de vous les communiquer.

Cordialement.

Jean-Claude Autran







17-18 mai 2017 : Notre-Dame de Mar-Vivo - Ancien établissement des Maristes

Q1.

Carte postale publiée sur Facebook

Château et Pointe de Mar-Vivo

(...) Je suis d'accord sur ces lieux. À l'Estanco sur la plage de Mar-Vivo Hervé a des photos du Mar-Vivo à l'époque où il y avait un Casino dancing que l'on voit ici dans les années 1930/40 du temps de la jeunesse de mes parents.

ML

R1.

Chère cousine, le bâtiment au bord de la plage, avec 6 arcades, que l'on voit sur plusieurs cartes postales, n'est pas le casino. C'était l'établissement des Maristes de Mar-Vivo, construit en 1900 pour les bains de mer des élèves, et détruit par les Allemands en 1944. Le casino dont tu parles était tout à côté (voir carte postale ci-jointe qui mentionne effectivement ce casino. On y voit une terrasse avec des parasols). En fait, cet établissement des années 1930 n'a jamais vraiment fonctionné en tant que casino de jeux car il aurait été concurrent de celui des Sablettes. Le propriétaire du Casino des Sablettes avait donc eu l'idée de racheter la chapelle du Sacré-Cœur de Mar Vivo et de faire appliquer une loi napoléonienne interdisant l’établissement de « tripot » à moins de 100 m d’un lieu de culte... Ce qui avait permis d’empêcher la construction de ce casino concurrent sur la plage de Mar-Vivo ».

Jean-Claude Autran

Notre-Dame de Mar-Vivo et le Casino

Notre-Dame de Mar-Vivo et le Casino

Notre-Dame de Mar-Vive








3-4 mars 2017 : Château de La Rouve - Laurent Caire

Q1.

Bonjour Jean Claude,
 
Une personne a ouvert un sujet sur le château de la Rouve aujourd'hui démoli. Je crois avoir lu que ce château appartenait à une vieille famille seynoise dont le propriétaire s'était acoquiné avec la municipalité royaliste de Toulon en 1793. Est ce vrai ?
 
Merci de ta réponse
 
Amitiés.

HG

R1.

Bonjour Henri,
 
Oui, le plus ancien propriétaire du château de la Rouve était bien Laurent CAIRE, (1731-1800), riche négociant toulonnais, qui fut Premier consul de Toulon avant la Révolution et probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne. Accusé d'avoir pactisé avec les Anglais en 1793, il put sauver sa vie en fuyant vers l'Italie et mourut à Livourne en 1800.
 
Ci-après, le paragraphe écrit par mon père dans son chapitre « Vieilles pierres seynoises » :

(…) portons nos regards à l'opposé vers l'immense quadrilatère : Les Mouissèques - L'Éguillette - Balaguier - Tamaris. Au centre d'une vaste étendue évaluée en 1793 à 76 hectares fut édifié au début du XVIIIe siècle une importante maison de maître appelée le Château de la Rouve, entourée de nombreuses dépendances : maison de ferme, pressoir, moulin à huile, écuries, etc...
Près d'un tiers des terres étaient réservées aux cultures fruitières, à la vigne, à l'olivier et aux cultures maraîchères. On y trouvait même dans les coins les mieux exposés des orangers, des citronniers, des câpriers. Comme à la Chaulanne et à La Goubran y poussaient aussi les mûriers permettant l'élevage des vers à soie. Le reste du domaine était couvert de bois : des pins d'Alep, des chênes verts et des chênes liège.
Le plus ancien propriétaire Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais, eut de nombreux descendants. Il fut Premier consul de Toulon avant la Révolution et probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne.
Accusé d'avoir pactisé avec les Anglais en 1793, il put sauver sa vie en fuyant vers l'Italie. Sa femme et ses quatre enfants le rejoignirent. Toulon repris aux Anglais et aux royalistes traîtres à la France, les Républicains seynois mirent à sac la propriété de la Rouve pendant que son maître mourait à Livourne. Sous l'Empire, la famille Caire revint et reprit possession de ses biens mais le père décédé, la succession fut laborieuse. Claire Honorine Caire, arrière petite fille du fondateur de ce domaine épousa François Mille.
Vers la fin du XIXe siècle, quand Michel Pacha fonda la station touristique de Tamaris, il acheta la plus grande partie des terres de la Rouve aux familles Caire et Mille. L'ancien château situé à proximité du Mont des Oiseaux a été détruit tout récemment pour satisfaire aux nécessités de l'urbanisation de ce quartier.
Du magnifique domaine du riche consul toulonnais, il ne reste donc plus rien.

Il semble que les descendants Caire aient de nouveau occupé le château sous l’Empire, mais ils ne purent jamais récupérer auprès des Anglais le préjudice subi (estimé 1.550.000 livres) lors du pillage de toutes les propriétés de Laurent CAIRE (car il n’avait pas que le château de la Rouve, il avait des centaines d’hectares d’exploitations et de forêts et plusieurs immeubles à Toulon). Voir ci-joint les copies de plusieurs courriers entre des descendants Caire et ceux de Michel Pacha, le testament de Claire Honorine CAIRE, veuve de François MILLE, ainsi que le courrier de Laurent CAIRE au ministre de Sa Majesté Britannique dans laquelle il évalue toutes ses pertes à la suite du siège de Toulon.
 
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

Q2.

Merci de ces précisions. Dans ma jeunesse je me souviens avoir vu les ruines de ce château.

HG

R2.

Oui, mon père avait récupéré quelques photos de ce château avant sa destruction. Je les avais publiées il y a quelques années dans le chapitre "Quartiers de La Seyne" du forum de mon site. Mais je les remets ci-dessous :

JCA


Trois vues de l'ancien château de La Rouve


Carte au 1/20 000e des quartiers est de La Seyne (vers 1930) avec localisation probable de l'ancien château de La Rouve






 
1er - 9 décembre 2015 : Histoire et photos du Fort Napoléon

Q1.

Monsieur,
 
Je suis éducateur sportif, chargé de la réalisation de plaquettes pédagogiques. Ces dernières illustreront un parcours de découverte et d'observation du paysage autour du fort, à destination des établissements scolaires de la ville.
 
Au fil des mes recherches, j'ai découvert votre formidable site internet, mine d'informations si détaillée que l'on y passe des heures sans s'en rendre compte. Afin d'illustrer au mieux mes plaquettes, je me permet de vous solliciter pour 2 choses:
 
- les données présentes sur votre site sont - elles libres de droit, et/ou m'autorisez vous à les utiliser partiellement pour affiner mes propos (je ne manquerais pas de citer leur auteur ou votre site internet, à votre convenance).
- enfin, disposez vous de photos ou plans du Fort Napoléon (anciennes ou récentes) afin d'illustrer une de mes plaquettes.
 
Encore bravo pour la mise en ligne de l'ensemble de vos documents et pour le travail impressionnant que cela représente.
 
Cordialement
 
GG

R1.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message - et pour prendre autant d’intérêt à mon site internet.

En réponse, je vous confirme que les données présentes sur ce site sont libres de droit et je vous autorise donc à utiliser tout ce qui peut vous sembler utile en citant simplement la source.

En ce qui concerne les plans du Fort Napoléon, je n’ai pas réussi à retrouver grand chose de précis, ni de bien original dans mes archives, par rapport à ce qui circule (cartes postales anciennes de la cour intérieure ou de l’entrée, photos aériennes,...) sur internet : voir ci-joint.

Je vous adresse aussi [fort_napoleon_1.pdf] un plan de l’ancienne redoute anglaise de 1793, extrait de la plaquette « Les chemins de Bonaparte » parue en 2012, mais ce plan n’a qu’une valeur historique et n’a plus rien à voir avec le plan du fort actuel qui date de 1811-1812.

Egalement, quelques textes historiques [fort_napoleon_2.pdf et fort_napoleon_3.pdf] extraits respectivement de « Regards sur deux terroirs – La Seyne et Saint-Mandrier » (Cahiers du Patrimoine Ouest Varois n° 14, paru en 2012) et de l’Histoire de La Seyne de M. Baudoin (1965), qui vous seront peut-être utiles pour resituer le fort actuel dans le contexte de la prise de Toulon (1793) et de sa reconstruction au début du XIXe siècle.

Rappelons enfin que le fort Napoléon, fortifié par les Allemands durant la dernière guerre, capitula le 26 Août 1944, qu'il devint une réserve à munitions de tous calibres, constituant un danger permanent pour la population seynoise. La Municipalité dirigée par Toussaint Merle à partir de 1947 finit après une lutte perspicace, par faire admettre au Pouvoir la nécessité d'évacuer le fort d'un stock de projectiles désaffectés mais néanmoins redoutables. Ce n’est que depuis 1971-1973 que le fort Napoléon est devenu un édifice à caractère culturel. Il a été désarmé et il est revenu à la ville de La Seyne-sur-Mer qui a procédé à d'importants travaux de restauration. Ouvert au public depuis 1984, le fort Napoléon abrite deux espaces d'exposition dédiés à l'art contemporain :
- “La Tête d'Obsidienne” présente des expositions promouvant la création actuelle sous toutes ses formes. Les Galeries du Fort accueillent la création contemporaine régionale.
- Chaque été, depuis 1985, le fort s'ouvre à la musique et sert de cadre à un festival de jazz et un festival de musique cubaine.
- En décembre, c'est au tour des fêtes calendales de prendre place dans les casemates et dans la cour.

Vous avez également « Quelques mots d’histoire » sur le site internet de la ville de La Seyne :

https://www.la-seyne.fr/culture-et-patrimoine/histoire-de-la-seyne.html

Pour terminer, et pour que vous puissiez compléter les quelques informations données ci-dessus, je vous recommande de contacter de ma part Mme BT (archéologue attachée à la Maison du Patrimoine de La Seyne - e-mails : (...) qui effectue chaque année des visites guidées du site du Fort Napoléon, et qui a, je crois, rédigé une plaquette à l’attention des visiteurs et des scolaires et qui pourrait sans doute vous communiquer des plans plus détaillés du fort et du massif environnant.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran


Q2.

Bonjour,
 
Hn grand merci pour vos documents, je vais essayer s'il n'est pas trop tard pour les graphistes, d'intégrer au mieux vos données.
 
Cordialement
 
GG







10-12 février 2014 : Photo mystère

Bonsoir Jean-Claude,

Voici la photo du "bâtiment mystère". Ce n'est pas d'une grande qualité, mais c'est toujours mieux que la photocopie montrée hier. L'original grand format (60 x 60) est pour le moment dans mon bureau. Si besoin je reprendrai la photo, mais en extérieur, pour que le flash ne se déclenche pas.

Je n'ai pas l'adresse mail de JP. Peut-être pourriez-vous lui transmettre mon message ?

En vous remerciant,

Bonnes recherches et à ce soir peut-être.

NM

R1.

Bonsoir Nathalie,

Finalement, il n’y a aucun doute sur cette photo. Il s’agit bien du porche se trouvant dans la cour nord de l’ancienne école Martini, dite “cour des petits”. Ce porche permettait d’accéder à un espace se trouvant sous la terrasse nord dont on voit la rambarde au-dessus du porche, sur toute la largeur de la photo. Des salles de classes donnaient sur cette terrasse. On ne les voit pas, vu l’angle de la photo, on ne voit que les fenêtres des salles de classe du 1er étage.

Ci-joint une photo couleur de cette cour (et du porche) lorsqu’elle était devenue un parking public dans les années 70. Bien qu’elle ne soit pas très nette, on retrouve, en zoomant, de nombreux détails communs entre cette photo et la vôtre.

Anciennement, ce porche ne devait pas être muré (voir autre photo d’une classe, vers 1907-1908, avec l’instituteur, M. Aillaud, qui sera beaucoup plus tard Président de La Seynoise). Sur cette photo, il semble que l’espace sous la terrasse soit ouvert, sans porte. Par la suite, l’accès sera sans doute partiellement muré avec aménagement d’une porte à deux battants pour créer un local fermé. Je ne sais plus quelle était la destination de ce local, mais à la fin des années 50, je l’ai connu comme salle du ciné-club de l’école. Mais je n’ai plus aucun souvenir des armoiries de La Seyne et des autres motifs circulaires et hauts-reliefs.

Je pense qu’on doit pouvoir retrouver des anciens élèves de l’école Martini qui ont mieux connu que moi la “cour des petits” et qui pourraient nous donner plus de détails.

A très bientôt. A ce soir sans doute à La Seynoise.

Amitiés.

Jean-Claude

Cour nord de l'École Martini lorsqu’elle était devenue un parking public dans les années 70

Classe de M. Aillaud, vers 1907-1908, devant le porche de la courd nord de l'École Martini

Q2.

Merci Jean-Claude pour vos recherches. Je pensais bien qu'avec vous, cette photo ne resterait pas un mystère bien longtemps !!!

Bonne journée et à très bientôt.

NM


17-27 mai 2013 : Batterie de la Montagne

Q1.

Conversation avec MPS au sujet de l'emplacement de l'ancienne Batterie de La Montagne et du projet de dénomination « rue de la batterie de la Montagne »

R1a.

Bonjour,

Comme je vous l’avais promis, vous trouverez ci-joint les informations que j’ai pu rassembler à propos du véritable emplacement de la « batterie de la Montagne » que Bonaparte avait temporairement utilisée à partir du 19 septembre 1793.

D’après le texte de Louis Baudoin (1965) et les recherches beaucoup plus récentes et approfondies effectuées par Henri Ribot, il ne fait pas de doute que cette « batterie de La Montagne », qui avait été établie à une altitude de 65 mètres, ne pouvait que se situer sur la colline dite de la Garenne [nommée Piédardant sur une carte au 1/20 000e, alors que l’on situe aujourd’hui Piédardant beaucoup plus à l’ouest], la seule à correspondre à cette altitude d’après les cartes et plans du secteur. (Car la colline de Brégaillon ne dépasse pas les 15-20 mètres).

J’ai figuré par une flèche rose la progression de Bonaparte depuis Montauban (trop éloignée pour que ses boulets atteignent la rade) vers La Petite Garenne (batterie de La Montagne), puis vers la hauteur Brégaillon (batterie des Sans-Culotte), à proximité de l’ancienne chapelle N.-D. du Carmel, aujourd’hui disparue. Par la suite, quelques pièces seront descendues au bord de la baie de Brégaillon (emplacement de l’ancien chantier Les Abeilles).

Il faut en conclure que plusieurs des emplacements de batteries figurés sur le plan montré par M. LP lors de sa dernière conférence salle Apollinaire, sont erronés (il y a manifestement inversion entre batterie de Brégaillon, qu’il situe à l’ouest, et celle de la Montagne, qu’il place au bord de la rade !). Il semble aussi y avoir, plus au sud, des inversions de noms dans le secteur des batteries Hommes-sans-Peur, des Jacobins et des Braves.

A mon avis, vous n’avez pas à vous fier à ce plan du siège de 1793 (qui avait été, je crois, établi à l’occasion d’une conférence donnée en 1898 - bien avant les recherches approfondies de nos historiens de La Seyne). Il n’y a pas de doute que le chemin qui longe l’ancien château de la Petite Garenne et l’actuel dépôt d’Emmaüs puisse avoir une dénomination qui fasse référence à la « batterie de La Montagne ».

Je reste à votre disposition pour creuser encore ce sujet si vous l’estimez nécessaire.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Carte de La Seyne nord au 20 000e
Carte au 25 000e actuelle avec progression des Bonaparte depuis Montauban jusqu’à Brégaillon
Photo du « château de la Petite Garenne »
Vue aérienne du secteur avec flèche sur le château de la Petite Garenne
Carte extraite du guide Planète avec indication de l’altitude 65 mètres et des entrepôts Emmaüs

R1b.

Je vous envoie également le scan du plan du siège de 1793, dont M. LP m’a prêté une copie, ainsi que le zoom sur la zone erronée des batteries de Brégaillon et la Montagne.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran





13 novembre 2012 - 19 décembre 2013 - 7 février 2020 : Histoire de la construction du kiosque à musique

Q1.

Bonjour,

Tout d'abord, toutes mes félicitations pour ce site.

C'est avec plaisir que je l'ai parcouru.

Je vous contacte au sujet de la rubrique "Avis de Recherche" Questions diverses.

Je n'ai pas de réponse particulière à apporter à la question n° 2, mais plutôt une autre question en rapport avec la carte postale de la place Ledru Rollin, à propos du kiosque à musique que l'on aperçoit.

J'aimerais réunir un maximum de détails à son sujet.

Il a été édifié par M. Louis Bellone qui fut mon grand-père maternel et dont l'atelier de ferronnerie se trouvait à cet époque sur la commune de La Seyne sur Mer.

Je vous saurai gré de poster sur le site et dans votre bulletin trimestriel Le Filet du Pêcheur, une question ouverte, afin de recueillir toute information relative au kiosque de la place Ledru Rollin.
 
Vous remerçiant par avance pour votre diligence,
 
Sincères salutations.
 
JLO

Page : Avis de Recherche :
5) Questions diverses sur l'histoire de La Seyne [que nous posons par ailleurs dans Le Filet du Pêcheur, bulletin trimestriel de l'Association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne]
Question(s) n° 2 : (Le Filet du Pêcheur N° 115, juin 2010)

La place Ledru-Rollin à l'époque de la construction du kiosque à Musique. Quels étaient les bâtiments qui l'entouraient ?
On sait que, du côté nord, il y avait la Caserne des Douanes.
Du côté Est, le Cercle des Travailleurs (aujourd'hui, la Police Municipale).
Mais quels étaient les bâtiments du côté Ouest ?
M. Baudoin (p. 755) y mentionne plusieurs cafés - qui existent encore - et un centre départemental médico-social - qui semble correspondre à l'actuel bâtiment des Archives Municipales, lequel, selon M. Baudoin, abrita le « Cercle des Montagnards » à la fin du XIXe siècle. Mais on ne reconnaît pas la forme actuelle de ce bâtiment sur les anciennes cartes postales de la place Ledru-Rollin (photo ci-jointe, sur la gauche).
Première question (n° 2A) : Qui peut nous renseigner sur son histoire, sa date de construction et les modifications qu'il a subies ?
CARTE POSTALE KIOSQUE PLACE LEDRU ROLLIN
http://jcautran.free.frarchives_familiales_ecrits_divers_marius_autran/avis_de_recherches.html

R1.

Bonjour Monsieur,

J’accuse réception de votre message concernant l’ancien kiosque à musique de La Seyne-sur-Mer.

Mon père avait déjà rassemblé un certain nombre d’informations sur ce kiosque, qui figurent dans un paragraphe qui lui est consacré (dans le chapitre 4 de son Histoire de le Philharmonique La seynoise), dont je vous adresse une copie ci-joint et qui est aussi accessible sur le site internet de La Seynoise : http://seynoise.free.fr/histoire_seynoise/chapitre_4.html#9

Je peux essayer de recueillir encore davantage d’informations sur ce kiosque, notamment sur les détails de sa construction (puisque mon père n’était apparemment au courant qu’il fut édifié par M. Louis Bellone). Il sera donc posé une question ouverte dans le prochain Filet du Pêcheur (parution fin décembre 2012), ainsi que sur mon site internet.

Question posée dans Le Filet du Pêcheur N° 124-125 de décembre 2012 :
L’ancien kiosque à musique de la place Ledru-Rollin a été inauguré le 14 juin 1903 sous la municipalité Julien BELFORT. Il a été édifié par M. Louis BELLONE, ferronnier à La Seyne. Le petit-fils de ce dernier, M. Jean-Louis OLIVIER, souhaiterait recueillir un maximum d’informations (d’ordre administratif, financier ou technique) sur la construction de ce kiosque. Merci à ceux qui pourraient nous communiquer de telles informations.

Peut-être pourrai-je également obtenir quelques informations en faisant effectuer une recherche par les Archives Municipales, dans les délibérations municipales des premières années du XXe siècle, puisque c’est sous la municipalité de Julien Belfort (1900-1904) que fut édifié le kiosque. Peut-être y trouvera-t-on des éléments d’ordre administratif, financier ou technique.

Je ne pourrai toutefois m’en occuper que courant décembre car je consacre actuellement la majeure partie de mon temps à la préparation d’une conférence assez difficile que je dois donner le 26 novembre prochain.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Monsieur Autran bonjour,
 
Je tiens à vous remercier d'avance pour votre diligence.
 
Dans l'attente de vous lire,
 
Bien cordialement.
 
JLO

R2.

Cher Monsieur,

Suite à votre message du 13 novembre dernier, je vous informe qu’un « avis de recherche » concernant la construction du kiosque à musique de La Seyne a bien été posté :

- dans le numéro de décembre 2012 (qui vient de paraître) du bulletin Le Filet du Pêcheur, rubrique « Questions-Réponses», page 27 (ci-joint copie de la page)
- sur mon site internet, dans la section « avis de recherches » : http://jcautran.free.fr/documents_divers/avis_de_recherches.html
- également dans la section “forum” de mon site, rubrique « Histoire des monuments seynois » : http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#32

Les recherches au niveau des archives municipales (délibération du Conseil pour l’année 1903) sont en cours. J’ai rendez-vous le 3 janvier prochain pour faire le point.

Pour l’instant, encore aucune réponse, mais je ne manquerai pas de vous tenir au courant dès qu’un élément nouveau me sera communiqué

Dans cette attente, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Monsieur Autran bonsoir,
 
Je vous remercie pour ces informations.
 
Je profite de l'occasion, à mon tour pour vous souhaiter ainsi qu'à votre famille, de bonnes fêtes de fin d'année.

Dans l'attente de vous lire,
 
Bien cordialement.
 
JLO

R3.

Cher Monsieur,

Comme prévu, j'ai fait le point des recherches aux Archives municipales le 3 janvier dernier.

Nous avons pu retrouver dans le dossier classé 1D23 trois délibérations du Conseil municipal de La Seyne relatives à la construction du kiosque à musique. Malheureusement, nous n'y avons pas retrouvé le nom, ni le rôle exact joué par M. Louis Bellone dans cette construction. Voici en effet ce que mentionnent ces délibérations :

- CM du 30 septembre 1902 (# 109)

« Vote de la somme de 3300 F pour la construction d'un kiosque pour la musique sur une place de la ville » - « Monsieur le Maire donne connaissance au Conseil des plans et devis relatifs à à la construction d'un kiosque pour la musique. Il ajoute que la commune comptant plusieurs sociétés musicales et chorales civiles et une musique militaire, la construction de ce monument qui constituerait un embellissement pour la ville lui paraît s'imposer. Le Conseil, ouï l'exposé de M. le Maire ; vu les palns et devis dont il s'agit ; considérant que la ville compte plusieurs sociétés musicales et chorales civiles et une musique militaire et que la construction du kiosque précité qui constituerait un embellissement pour la ville, s'impose ; délibère : approuve les plans et devis dressés par M. le directeur des travaux communaux ; vote la somme de 3300 F,00 pour la construction duit kiosque qui sera construit sur l'une des places de la ville ; dit que cette somme sera prise sur les fonds libres de l'exercice courant ; décide que ces travaux seront exécutés par voie de l'adjudication publique ; et de même suite, Monsieur le Maire donne lecture... [autre sujet : élargissement du CV n° 1 dit de Balaguier],...

- CM du 21 février 1903 (# 237)

« Vote de la somme de 1645 F, 35 pour l'achèvement du kiosque destiné aux musiques » - « Monsieur le Maire remet au conseil un devis s'élevant à la somme de 1645 F, 35 pour travaux supplémentaires à effectuer au Kiosque destiné aux musiques, en achèvement sur la place Ledru-Rollin, consistant en une barrière avec balustrade en fer pour son entourage et à l'installation de l'éclairage au gaz. A cet effet, il donne une lettre de l'adjudicataire actuel lequel déclare accepter le rabais de 3 % qu'il a déjà consenti sur les autres travaux. M. le Conseiller Divisia demande que ces travaux supplémentaires soient mis en adjudication et que les entrepreneurs de la ville soient seuls admis. M. l'Adjoint Antelme partage l'esprit de M. Divisia ; il est aussi d'avis de faire travailler les industriels de la localité, mais, pour que le kiosque soit terminé au plus vite, il demande qu'ils soient effectués, pour cette fois, par l'adjudicataire actuel. Après discussion, M. le Maire propose de soumettre ces travaux seulement à un marché de gré à gré pour gagner du temps. Le Conseil, ouï l'exposé qui précède, ouï la proposition de M. le Conseiller Divisia, ouï celle de M. l'Adjoint Antelme et de M. le Maire, considérant que l'on doit avantager autant que possible les entrepreneurs de la localité,...

- CM du 2 mai 1903 (# 289)

« Restitution par anticipation des cautionnements de 800 et 110 F à M. Canal Antoine, adjudicataire des travaux de construction d'une école maternelle boulevard des Hommes sans Peur et d'un kiosque pour la musique » - « Lettre de M. Canal, entrepreneur, sollicitant le remboursement par anticipation de deux cautionnements, fournis par lui, en sa qualité d'adjudicataire pour la construction de l'école maternelle boulevard des Hommes sans Peur et pour l'édification d'un kiosque destiné aux musiques ».

Il ne semble pas exister d'autre délibération relative au kiosque, ni au moment de son inauguration (14 juin 1903), ni postérieurement à celle-ci.

Et, dans les délibérations ci-dessus, on ne trouve donc mentionné que le seul nom de l'adjudicataire des travaux, M. Antoine Canal, entrepreneur.

Il est donc très vraisemblable que l'adjudicataire ait eu la mission de sous-traiter et de coordonner les interventions de plusieurs autres corps de métiers, terrassements, béton, ferronnerie, toiture, éclairage au gaz, plantations autour de l'édifice, etc. Votre grand-père a donc dû intervenir comme ferronnier, mais son nom ne semble pas être apparu au niveau du Conseil municipal.

Voilà ce que j'ai pu trouver pour l'instant. Je vais encore essayer de rechercher dans les archives de la philharmonique La Seynoise qui sont parfaitement conservées. Peut-être y trouverai-je d'autres indications à propos de la construction de ce kiosque à musique. Par ailleurs, nous verrons dans les prochaines semaines s'il y a eu des réponsesà l'avis de recherche publié dans le bulletin des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

Je continuerai à vous tenir au courant des progrès de cette recherche.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

PJ. Copie de quelques fragments des délibérations précitées

Q4.

Monsieur Jean-Claude Autran bonsoir,

Je vous remercie pour les éléments que vous avez réunis concernant le kiosque à musique de la place Ledru-Rollin.
 
Dans l'attente de nouvelles précisions complémentaires à découvrir,
 
Bien cordialement.
 
JLO

Q5. (17 décembre 2013)

Bonjour Monsieur,
 
J'ai peur que cela ne vous soit pas d'une grande aide mais je vous le signale tout de même.

Sur Ebay à "cartes postales- La Seyne" existe une carte postale, sans doute antérieure à la vôtre. La photo prise  sous un angle un peu différent (plus à droite en faisant face au kiosque) vous aidera peut-être.

Merci et bravo pour votre travail.
 
FP

R5.

Bonsoir Monsieur,

Merci de m’avoir signalé cette carte. Elle a été, en effet, prise d’un angle différent de celui des autres cartes que je connaissais. Et cela permet de bien voir le côté de l’escalier d’accès au kiosque. L’image, après avoir zoomé, apparaît aussi d’excellent qualité.

Merci encore. Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q6.

Bonjour Monsieur,
 
Ravi d'apprendre que la carte postale que je vous ai signalée a eu un intérêt pour vous.

Nouveaux arrivants à La Seyne (ce qui explique notre intérêt pour les cartes postales anciennes de cette ville), nous avons fait l'acquisition d'un loft construit à l'intérieur d'un hangar. Ce hangar est situé rue François CROCE au numéro 11 ( nouvelle numérotation).

Ou pourrais-je trouver des informations sur l'utilisation passée de ce hangar ?
Peut-être, de votre coté, avez-vous des informations concernant ce lieux ?

Vous en remerciant par avance.

Bien cordialement.
 
FP

Q7. (7 février 2020)

D'après le dessin de Noël Guigou ci-après, la destruction du kiosque aurait eu lien en 1966.

JCA






1er novembre 2012 - 1er janvier 2013 : Erreur de date [maintenant corrigée] sur le Monument du Souvenir Français

Q1.
(à JCA et MQ)
Bonsoir tous les deux.

Il m’aura fallut descendre un bon whisky avant de me jeter à corps perdu dans mes albums de cartes. Je me devais d’éclairer nos lanternes. Et si le cœur vous en dit de transmettre au journaliste qui a cité le monument érigé aux victimes de la catastrophe de la « Liberté »…
 
Donc, à propos de la pseudo erreur de la mention "7" sur le monument du cimetière de La Seyne-sur-mer commémoratif de la catastrophe de la "Liberté" (et surtout suite à la publication dans Var-Nice-Matin daté du samedi 3 nov. 2012), je vous propose un petit rectificatif. En deux phases.
 
Les illustrations ci-après justifieraient s’il le fallait l’usage de l’abréviation 7bre au seuil de ce XXème siècle encore immergé dans les fantaisies graphiques du précédent sinon en référence à l’Antiquité ! en lieu et place de 9 dans une suite de chiffres pour mentionner une date (25 7bre 1911 = 25/09/1911). Equation satisfaisante pour ce qui me concerne.
 
Si septembre et le neuvième mois des calendriers grégorien et julien, il n’était que le septième du calendrier romain.

Souvent dans la mort et les épreuves violentes, le réflexe du retour aux plus anciennes racines, aux plus classiques, est une réassurance des acteurs du deuil, un respect aussi de ces chers disparus sacralisés, sanctuarisés, immortalisés en quelque sorte. Il n’est ainsi pas rare de voir associés du texte où le U sont des V ; par exemple.
 
Je pense donc que le graveur / tailleur de pierre et marbrier de son état n’a peut-être fait qu’oublier de graver – en position d’exposant – les trois lettres qui auraient permis une déduction plus systématique de la date réelle. J’ai bien réalisé une photo en son temps… mais où est-elle ? (Je ne suis pas allé consulter les pages en ligne de Jean-Claude ; peut-être est-ce en ligne ! tts mes excuses.)
 
Maintenant je n’oserais pas évoquer la troisième phase de mon intervention. Je confonds en effet presbytie et myopie. Et à nos âges la lecture d’un texte – fut-il gravé dans la pierre – n’est plus chose aisée pour nos précieux yeux que de savants ustensiles optiques aident parfois à identifier l’image que notre cerveau vieillissant interprète un peu trop de façon fantaisiste car une grande partie de ses capacités ont été mobilisées pour extraire nos lorgnons de cette putain de notre poche.

Aussi, ne me prononcerais-je pas sur les passeurs de mémoire qui sont parvenus à convaincre un journaliste de traiter d’un sujet qui ne passionne plus les foules. Seulement les futurs animateurs des foyers des anciens !
 
Allez, je m’en retourne à mes pantoufles.

Peut-être à samedi prochain chez Yolande Le Gallo & HPS, à l’Evescat, pour un show-girls ! Georgette la Laitière et les Pyrowomen à l’affiche !
 
Amitiés et aussi solidarité !
 
Michel Augier
R1a.
Bonjour Michel,

Pardon pour le retard à réagir à ton message du 11 novembre. (Je pensais te voir lors du colloque HPS de samedi pour en parler de vive voix). Mais le second article paru ce matin au sujet de l’erreur sur la date du 25-7-1911 m’amène à te préciser ce que je sais de cette question, et de ce que j’avais fait de mon côté.

1) Bien qu’ayant pris plusieurs photos du monument au cours des dernières années (y compris celle - ci-jointe - projetée lors de mes conférences de l’an dernier), j’avoue à ma grande honte n’avoir jamais relevé cette erreur pourtant évidente. Peut-être qu’en lisant sept, on pense inconsciemment à septembre et ainsi, connaissant tellement cette date du 25 septembre, ça ne m’avait jamais choqué.
2) Il y a quelques mois, une vieille dame des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne qui écrit souvent à l’association pour faire part de souvenirs divers ou faire des suggestions, nous a fait part de cette erreur [que j’ai alors seulement réalisée] et nous demandant d’agir pour la faire corriger. J’avais alors préparé un projet de courrier à l’attention du Président du Souvenir Français. Finalement, les semaines ont passé et ce courrier (avec photo de la plaque à l’appui) je ne l’ai envoyé que le 27 octobre [ci-joint] juste à temps pour qu’il arrive avant la cérémonie du 1er novembre devant la stèle du Souvenir Français.


Ce jour-là, j’y étais et j’ai pu échanger quelques mots avec l’ancien Président (Roger Heurtault) du Souvenir Français qui m’a dit être au courant de l’erreur sur la plaque. Je n’ai pas pu approcher l’actuel président (Christian Durand).

Le même jour paraît dans Var-Matin l’interview de Marc Quiviger sur le cimetière et notamment la comtesse de Pézenas.

3) Deux jours plus tard, 3 novembre, paraît ce petit article dans Var-Matin au sujet du 25-7-2011. Je me suis d’abord demandé si c’était une conséquence de mon courrier au Souvenir Français, qui aurait été lu par un journaliste ?


4) Je rencontre Marc Quiviger à l’A.G. de La Seyne Ancienne et Moderne le 8 novembre et, ayant abordé cette question, il m’a dit que c’était lui qui était à l’origine de l’article du 3 novembre. Ayant autrefois travaillé sur le cimetière et publié un Cahier à ce sujet, il était au courant de l’erreur et en avait parlé à la journaliste J. Poilllot le jour de la visite qu’ils avaient faite au cimetière. Celle-ci l’avait rapportée dans cette rubrique (N)on-dit.

5) Ce matin, je découvre ton point de vue dans Var-Matin au sujet de ce 7bre devenu 7. Ce qui confirme ce que j’avais écrit dans ma lettre du 26 octobre. Mais, d’après ma photo ci-jointe, il est cependant clair que les lettres bre en exposant de 7 ne se sont pas effacées, elles n’ont manifestement jamais été gravées sur cette plaque-ci.



6) A moins que... Cette plaque n’ait été regravée à une époque relativement récente. Sur une ancienne photo de la stèle du Souvenir Français, on voit en effet que le monument avait une allure différente. La plaque en question portait alors un crucifix (ci-joint une photo que j’avais prise pour le livre de mon père de 1987). Malheureusement, je n’ai pas retrouvé de gros plan de la plaque de l’époque. Il est en effet curieux que des noms de victimes d’une explosion de 1969 à l’école de Pyrotechnie aient pu être rajoutés sur la même plaque, au-dessus (sous le crucifix ?) des noms des victimes de 1890, 1896 et 1911, avec la même police de caractères et apparemment le même état de vieillissement de la gravure. Par contre, si la plaque a été regravée entièrement avec le rajout des noms des victimes de 1969, c’est peut-être là que le 25-7bre-1911 (avec un bre tout petit en exposant) serait devenu 25-7-1911, le graveur n’ayant pas vu (ou ayant oublié) les petites lettres bre de la plaque d’origine. L’erreur ne remonterait alors peut-être pas à un siècle comme je le laissais penser dans ma lettre, mais seulement à 20 ou 25 ans ?
Photo (JCA) du monument du Souvenir Français prise en 1987
Monument du Souvenir Français, d'après Les Cahiers de la Mémoire (1994)
Mais je ne sais toujours pas (et j’avais posé aussi la question à M. Heurtault) si cette plaque a pu être effectivement regravée récemment. M. Heurtault n’était sûr de rien à ce sujet.

Voilà où j’en suis. Nous pourrons en reparler samedi.

Amitiés,

Jean-Claude

R1b. (1er janvier 2013)

Cher Michel,

Un grand merci pour tes voeux. (...).

PS. La plaque 25-7-1911 a été corrigée !!! Voir ci-joint

(Photo J.-C. Autran)






12 octobre 2012 : Rénovation de la façade du bâtiment de la Philharmonique La Seynoise

Q1.

Bonjour M. AUTRAN,

MM. ARESE et BEGNI ont rencontré le service Communication cette semaine. Il a été question de l'article prévu dans "Le Seynois" concernant Hugo GONZALEZ. Les travaux réalisés seront aussi évoqués et cet article est l'occasion d'un nouvel appel aux dons. "Le Seynois" devrait aussi indiquer l'adresse du site internet de La Seynoise.

Serait-il possible alors de créer une rubrique "travaux" sur notre site internet ? On pourrait y mettre les photos avant-après, et même insérer des photos sur ce qui est prévu (gros plan sur le chauffage, les toilettes, et tout ce qui est particulièrement "vieillot"...).

Bon courage, je sais que vous ne manquez pas d'occupations !!

A bientôt

NM

PS : Vous trouverez ci-joint à tout hasard des photos que j'avais fait pour le travail. L'idéal serait de les retoucher un peu (voitures et ombres). En principe, un photographe de la Mairie devrait aller sur place. A suivre donc...
La façade récemment rénovée du local historique (salle Aillaud) de la philharmonique La Seynoise, 7 rue Gounod
et, à droite, l'article que consacre le magazine Le Seynois, n° 37 (novembre 2012), p. 6, à cette rénovation, financée en partie par la ville de La Seyne
NB. Erreur dans l'article sur l'adresse du site internet de La Seynoise. Il faut lire : http://seynoise.free.fr
R1.
Bonsoir Nathalie,

Merci pour les informations données dans votre message.

Bien sûr, on peut créer une rubrique “travaux” sur le site de La Seyne de La Seynoise et y mettre un certain nombre de photos “avant” et “après”. Je vais m’y attacher dès que possible.

On pourrait peut-être aussi (à discuter au prochain C.A.) l’intituler “La salle" ou “Le local historique” de La Seynoise. On y ferait un bref rappel de son histoire (le local fait partie du patrimoine historique de la ville de La Seyne) avec 1-2 photos anciennes, volontairement vieillottes, et montrer comment la salle est en train d’évoluer à l’intérieur comme à l’extérieur.

Merci de me communiquer au fur et à mesure les photos dont on pourra disposer.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude Autran



21-22 septembre 2012 : Vierge de la rue Cyrus Hugues

Q1.

Bonsoir Henri

(...) Sur un tout autre sujet, ton message m’a fait souvenir d’une question que tu m’avais posée il y longtemps à propos des vieilles rues ou vielles maisons de La Seyne. Tu avais mentionné une curiosité à rechercher qui se trouvait autrefois au-dessus du magasin Phildar, rue Cyrus Hugues. Je ne l’avais jamais retrouvée à l’époque, d’autant que l’immeuble actuel de Phildar est une reconstruction de l’après-guerre. Mais, il y a quelques, jours, j’ai aperçu rue Cyrus Hugues, seulement une ou deux maisons plus haut que Phildar, une statuette dans une niche, entre le 1er et le 2e étage d’une maison. Je t’en adresse les photos ci-joint. N’est-ce pas, par hasard, la curiosité à laquelle tu pensais ?

Amitiés.

Jean-Claude

R1.

Oui c'est bien cette vierge mais quelle tristesse de voir l'état cet immeuble.

Il faudrait en parler à Mme Cyrulnik, mais... ça ne l'intéressera pas, comme l'obélisque.

HG





24 août - 18 décembre 2012 : Statue de la Marianne de la Mer (qui se dégradait - maintenant restaurée) au musée de Balaguier

Q1.

Bonjour

Une petite info : à côté de Balaguier il y a la sculpture  de  ciment  réalisée par J.-P Rousselot il y a très longtemps.

J.-P. Rousselot était mon professeur de  volume aux beaux-arts. Aujourd'hui  je pense  que cela est dommage de laisser détruire cette œuvre, pour les raisons artistiques de la chose et pour les raisons affectives vis à vis de la personne.

A qui  devons-nous nous adresser pour  demander une restauration de cette pièce ??

Je pense que le coût aujourd'hui est assez minime, à savoir  meulage des fentes apparentes, protection  du  ferraillage par un  liquide type rustol ou autre, injection de résine  pour accrochage des  parties cassées et rebouchage au ciment de même couleur, enfin au mieux.

Je connais les  problèmes lies aux coût des entretiens vis à vis de la mairie. J'estime  2 à 3 matinées de travail...

Comment faire, qu'en pensez vous Julien ??

Coût estimé : meulage, résine, ciment rustol, 50 euros  de matériel et 1 prise électrique, un tuyau d'eau et  3 matins de bricolages.

Une réparation  même modeste est préférable à une deterioration totale dans 2 ou 3 ans. Mais je  pense que cela ne depend pas de Balaguier ???

Je vous joins les photos  détaillees de la  sculpture.

Merci  d'avoir pris le temps de lire ce mail.

Cordiales amitiés

A&RA


R1.
Bonsoir,

Pardon pour le retard à vous donner signe de vie à propos de vos photos de cette statue qui se dégrade.

Mais c’est pour vous dire que, il y 2-3 jours, j’ai pu approcher quelques instants Madame Cyrulnik, adjointe à la Culture et au Patrimoine, et que j’en ai profité pour lui montrer quelques-unes de vos photos que j’avais préparées et que j’avais sur moi.

Elle m’a répondu qu’elle était parfaitement au courant de ce problème et qu’elle s’en occupait. Peut-être avait-elle été mise au courant par Julien Gomez-Estienne ? (...). Mais j’ai cru comprendre que, même s’il s’agit d’un petit travail de restauration, ce n’est sans doute pas dans ses priorités vu le nombre de gros dossiers qu’elle a à traiter par ailleurs, avec les faibles moyens dont la ville de La Seyne dispose.

Voilà ce que je voulais vous dire. Peut-être avez-vous eu d’autres échos de la part de Julien ? Je vous tiendrai au courant si j’en sais davantage.

Amicalement,

Jean-Claude Autran
Q2a. (21 novembre 2012) (à JGE)
Objet : restauration de Marianne de la mer     
           
Mode operatoire réalisé :
meulage des fentes
trépanations des grosses parties
extraction des fers rouillés
reconstruction des parties  trops abimées
reconstruction des parties manquantes
injection de produits sicka d'immobilisation de la rouille
étanchéité à l'air des fers en contacts avec celui-ci
injection de résines d'accrochage sicka
peinture  aux résines sur les  zones à reconstruire
construction des morceaux
rebouchage des fentes
remise en état  de couleurs  uniformes
ponçage pour aspect
finition au kärcher de la zone de travail et du pied en pierres
imprégnation de sicka conservado pour repouser toute humidité et  embruns marins

Je vous passe le reste des photos la liste ci-dessus ne  pense que signifier un mode opératoire pour cette sculpture, mais peut être adapté à d'autres au cas où vous  restaureriez des sculptures à Balaguier.

Amicalement

A&RA

A samedi matin a l'inauguration de l expo bagne,mais nous nous verrons nous passerons donc demain pour finir
Q2b.
Bonsoir

Voilà, nous avons  pratiquement termine la restauration de "Marianne de la mer", la tâche a été assez compliquée car à chaque   fente dans la sculpture les découvertes étaient  très   tristes, à savoir  morceaux de  béton qui ne tenaient plus, fers  trop  corrodés, obligé de couper et remplacer, pièces à reconstituer complètement, la  partie arrière de la tête, le côté gauche de la tête, une partie de la hanche, le bas à  gauche, enfin ce n'est pas grave, c'est fait et nous sommes très heureux  que cela soit fait,  il aurait été dommage de la laisser tomber en ruine.

Je vous adresse les photos des phases de la restauration de cette sculpture, demain nous devons encore intervenir pour    vraiment  l'imprégner d'un produit sica  qui repousse l'humidité et préservera des altérations des embrums humides, près de la mer.

Je passerai  au primtemps avec votre accord  une autree couche et cela  pourra se faire avec le produit déjà acheté.
 
Je vous passe donc quelques photos afin de  boucler le dossier et  de justifier l'intervention.

Je vous laisse  seul juge de passer ce mail à Mme Cyrulinck  et le soin de la remercier   d'avoir pu suivre  cette demande.

Nous sommes très heureux de l'interet que porte  notre ville et ses gestionnaires choisis pour  la culture et l'art en général.

Recevez  cher mr toutes nos salutations.

Le bl des fournitures a ete remis a mr Laic  ce jour par l'hôtesse d'accueil de Balaguier.
Q2c.
Bonsoir

Je vous joins les messages adressés à mr Gomez et entre nous, Michèle merci d'avoir comme tu as si bien  dis  "ouvert la fenêtre  de ce qui sommeille en soi" il y a près de 50 ans.

Renée et moi, émus avec une grande pensée  pour J.-P. Rousselot, ce matin face à la rade.............

Merci à J.-C. Autran pour les interventions auprès des élus.

Amicalement

A&RA


R2.
Chers amis,

Merci pour toutes ces photos.

Un grand bravo pour votre implication dans cette restauration et pour votre efficacité.

Le résultat apparaît tout à fait remarquable.

Amitiés. A bientôt.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour 

Je vous adresse en pièce jointe  le  petit mot  de  remerciements (concernant la restauration de  la sculpture de JP ROUSSELOT, LA MARIANNE DE LA MER  de la part de  MR  LE  MAIRE par l'intermediaire  de Mme  CYRULNK, Adjointe au maire déléguée au patrimoine et à la culture, qui a éteé très  réactive  et concernée par les problèmes d'art dans notre ville et que nous remercions vivement.

Ainsi que MR  JULIEN GOMEZ-ESTIENNE et son équipe.

Amitiés et salutations.

A&RA

PS. Toujours à votre choix de diffuser ou non, le principal étant de ne  déranger  personne, ni dans un sens ni un autre.

R3a.

Chers amis,

Merci pour ces copies d'articles de journaux anciens. (...)

En ce qui concerne la Marianne de la Mer, j'ai bien sûr rajouté aux textes et photos déjà diffusés, cette belle lettre de reconnaissance et de remerciements pour votre engagement particulièrement efficace dans la restauration de cette statue historique. C'est tout à votre honneur.

Encore merci pour tout.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

R3b.

Et pour terminer, une copie de l'article de Var-Matin du jeudi 3 janvier 2013 et de celui de La Marseillaise du 7 janvier 2013.

Jean-Claude Autran


Var-Matin, 3 janvier 2013
La Marseillaise, 7 janvier 2013



31 mai 2012 - 14 juin 2017 : Château Gassier à Mar-Vivo

Q1.

Bonjour,

Pourriez vous m'en dire plus ou me donner la référence de vos sources sur le château de M. Gassier.

En effet, je m'intéresse à cette famille dans le cadre d'une publication.

Bien cordialement,

FDB

R1.

Bonjour,

Après quelques recherches dans mes archives et celles de mon père, voici ce que je peux dire à propos du « Château de M. Gassier ».

1) Dans plusieurs de ses ouvrages, mon père, Marius Autran, mentionne cette villa, souvent appelée par les habitants du quartier : « château de Mar-vivo ». Pour mon père, c’était un souvenir d’enfance car il avait habité ce quartier, et il en avait donc fait état dans le Tome II (chapitre Vieilles pierres seynoises), le tome VI (L’isthme des Sablettes), et le tome VIII (Chapitre mémoires d’entre tombes) de sa série Images de la vie seynoise d’antan.

2) Le château apparaît sur de nombreuses cartes postales anciennes de la baie de Mar-Vivo (ci-joint l’une de ces cartes à titre d’exemple) car il domine nettement la pointe dite de Mar-Vive. Dans un ouvrage à paraître prochainement “Mémoires en images – La Seyne sur-Mer”, par Olivier Thomas et Claudie Chambat, cette carte postale est accompagnée du commentaire suivant : « La belle demeure sur le promontoire qui domine la plage est celle de Lucien Gassier (1867-1942) connue sous l’appellation Le château de Mar-Vivo. Lucien Gassier était ingénieur, architecte et entrepreneur. Il fut également conseiller municipal à partir de 1902. Son entreprise édifia notamment le Pavillon de partage des eaux des Chutes-Lavie à Marseille (classé monument historique).

3) Dans son ouvrage Sablettes-les-Bains (Editions de la Nerthe, 2004), Julien Gomez-Estienne donne quelques détails architecturaux sur le château de M. Gassier (pages 112-113) : « ... L’orientalisme asiatique de la villa de Lucien Gassier est une référence à la légende de la pagode... Le toit terrasse de la villa est scandé de trois dragons apotropaïques... Il nous a été souvent rapporté que Lucien Gassier a séjourné en Indochine et nous pouvons déduire qu’il en a rapporté non seulement les faïences disposées aux angles mais aussi le goût pour un orient rêvé... La porte d’entrée située aux bas de la colline fait elle aussi référence à l’Indochine, elle possède en effet les mêmes caractéristiques que la porte de l’Annam construite dix ans après le Château, pour l’exposition coloniale de Marseille en 1906 ».

4) Une fiche biographique de Lucien Gassier a été rédigée par le prof. Jacques Girault, historien, dans le cadre du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois (http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/G/gassier_lucien.html) :

GASSIER Lucien [GASSIER Baptistin, Lucien].

Né à Toulon (Var), le 27 juillet 1867, fils d'un plâtrier, originaire de Brignoles (Var), L. Gassier, ingénieur civil, propriétaire, architecte, habitait le quartier de Mar-Vivo dans la commune de La Seyne (Var). Il avait été élu conseiller municipal en août 1902 sur une liste complémentaire. Candidat aux élections municipales, le 30 novembre 1919, sur la liste " d'union républicaine et socialiste. Bloc de la gauche ", il obtint 1 215 voix sur 4 760 inscrits, le 30 novembre 1919, et fut élu, au deuxième tour, avec 1 529 voix. Il était membre des commissions de l'hospice et des travaux et de la Commission administrative de l'hospice. Le conseil, juin 1921, le désignait pour la commission intercommunale de l'assainissement. Il avait été désigné comme délégué sénatorial. Membre de la SFIO, réélu, le 2 mai 1925, avec 2 405 voix sur 4 667 inscrits sur la liste " rouge du Cartel ", il était membre de la commission des travaux. Réélu à la commission locale professionnelle, il était spécialisé dans les questions de lotissements au conseil municipal. Il devint commissaire répartiteur suppléant en 1926 et était à nouveau élu comme délégué sénatorial en décembre 1926. À nouveau élu, le 5 mai 1929, sur la liste " socialiste et d'union des rouges ", avec 2 104 voix (avant-dernière position) sur 5 077 inscrits, il était membre de la commission des travaux. Le 7 juin, il devenait délégué au syndicat des communes du littoral varois. Lors de la scission de la fin de 1933, il passa au Parti socialiste de France et ne se représenta pas en 1935.

Il mourut à La Seyne, le 22 octobre 1942.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7.24.3 ; 2 M 7.30.3 ; 2 M 7.31.1 ; 2 M 7.32.3. - Presse locale. - Arch. Com. La Seyne.

5) Lucien Gassier et son épouse apparaissent effectivement dans le recensement de 1906 de La Seyne, page 439, quartier Mar-Vivo (extrait ci-joint).

6) L’acte de naissance de Baptistin Lucien Gassier peut être également trouvé dans les actes de naissance de Toulon de l’année 1867 (copie ci-jointe).

Voilà ce que j’ai pu rassembler comme sources sur le château de M. Gassier et sur sa famille.

Il faut noter enfin, qu’il y a eu plusieurs familles Gassier à La Seyne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Mis à part Lucien Gassier à Mar-Vivo, on retrouve aussi dans le recensement de 1906 :
- Thomas Gassier (né en 1842), son épouse Caroline et sa fille Mathilde, au n° 18 rue Hoche (page 48 du recensement)
- Fortuné Gassier (né en 1863), son épouse Maria et 4 enfants, au n° 34 de la rue Canelle (page 56)
- Rose Gassier (née en 1867, épouse Anatole Giordano) et leurs enfants au n° 9 de la rue Franchipani (page 236)
- Marguerite Gassier (née en 1840 à Toulon, belle-mère d’Albert Chaudron), au quartier des Mouissèques (page 380)

J’ignore s’il existe la moindre parenté avec la famille Gassier qui vous intéresse.

Sans rapport avec les Gassier précédents, il faut noter aussi que le célèbre dessinateur politique de la presse parisienne, Henri-Paul Gassier, a habité à La Seyne dans les années 1940-1950 au quartier Daniel, villa Les Bassets, que sa veuve, peintre, a occupé encore quelques années par la suite (je l’y ai rencontrée avec mon père au milieu des années 50).

Dîtes-moi si cela vous apporte quelque élément intéressant. Sinon, dîtes-moi quelle recherche plus ciblée souhaitez-vous que je fasse.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Cher monsieur,

Je vous remercie vivement pour ce mail fort détaillé et précieux en renseignements.

Je pense effectivement que les Gassier de la Seyne-sur-Mer, viennent d'une branche de Brignoles et du Val.
Ce patronyme, relativement courant dans la région, trouve pour origine la région de Barcelonnette. J'ai établi des relevés sur les registres en ligne pour les 04, 05 et 83. Pour les Bouches du Rhône et le Vaucluse, je suis en cours de dépouillement ; Marseille et Aix sont un "gros morceau" et cela demande du temps.

Je commencé en partant des "branches" Gassier : celle anoblie à Aix en 1777, celle de la famille de Paul Reynaud (Bercelonnette partie au Mexique), et celle à laquelle je suis allié les Gassier (Cavaillon et Aubagne, ayant donné des médecins renommés et des émigrants au Brésil et au Mexique). Toutes ces branches commençaient par un "Hippolyte Gassier" venant de Bercelonnette mais finalement elles ne semblent pas proches parentes. J'ai découvert par la suite des "rameaux" anciens et prolifiques à Brignoles et au Val.

Je vous répondrai plus amplement lorsque les liens seront bien établis.
Dans l'immédiat, et dans la limite des relevés mentionnés ci-dessus, je reste à votre disposition.

Bien cordialement,

FDB
Q2b.
Bonjour,

Je complète mon mail envoyé à l'instant.

Henry-Paul Gassier est en revanche de la famille des Gassier de Cavaillon installés à Marseille et Aubagne (demeure de La Royante, en face du quartier de la Légion étrangère).

Henry-Paul est le fils de Hyacinthe Devaux, lui-même enfant naturel. ce dernier reçut son prénom en souvenir de son père naturel et en pris le nom en devenant plus tard "Devaux-Gassier" puis simplement "Gassier". Cette origine était connue et il fut associé aux affaires familiales comme sous traitant dans le négoce à Marseille.

Rien dans les rares papiers en ma possession ne permet de dire qui est réellement le père car deux frères sont soupçonnés. Cet enfant illégitime vécu dans l'ombre de la famille et de sa réussite sociale. Cela permet de comprendre les orientations politiques extrêmes et légitimes du petit-fils Henry-Paul.

Bien à vous,

FDB
R2.
Bonjour,

Merci pour votre message et pour m’avoir précisé l’objet et l’avancement de votre recherche.

J’avais simplement oublié de vous indiquer que, parmi les fiches du du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier et Social Seynois écrites par le Prof. Girault, se trouvait naturellement aussi celle de GASSIER Henri-Paul (DEYVEAUX-GASSIER Henri, Paul, Eugène, dit). Il est probable qu’elle ne contienne rien que vous ne sachiez déjà, mais je vous communique cependant le lien :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/G/gassier_henri_paul.html

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3. (16 mai 2017)

Bonjour,

J'ai en ma possession des plaques de verre négatif des frères Lumières en format 6x9 cm.

Ces photos sont prises au début des années 1900 à la Seyne sur Mer.

Il y en a une qui représente une entrée de domaine avec la dénomination MAR-VIVO.

Je souhaite connaître ce que représente ce nom.

Je mets en PJ la photo retraitée du négatif plaque de verre.


Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,
 
AT

R3.

Bonjour,
 
Merci de m’avoir adressé cette superbe image.
 
Mar-Vivo désigne un quartier situé au sud de La Seyne-sur-Mer, à l’extrémité sud-ouest de la plage des Sablettes. Ce nom provençal « Mar-Vivo », signifie simplement « Mer vive ».
 
La photo que vous m’adressez représente le portail d’entrée de l’ancien « château de Mar-Vivo », situé sur la colline du même nom, et qui apparaît sur de nombreuses cartes postales du début du XXe siècle. Ci-joint : quelques-unes de ces cartes, prises sous différents angles, où ce portail apparaît clairement.

Ci-joint également un ancien plan au 20.000e du quartier où l’on voit la situation de la propriété GASSIER

Le domaine a été la propriété de M. Lucien GASSIER, personnage né à Toulon (Var), le 27 juillet 1867, mort en 1942, fils d'un plâtrier, originaire de Brignoles (Var). Lucien GASSIER fut ingénieur civil, propriétaire, architecte et entrepreneur. Il habitait ce quartier de Mar-Vivo dans la commune de La Seyne. Il fut également conseiller municipal de La Seyne à partir de 1902. Son entreprise édifia notamment le Pavillon de partage des eaux des Chutes-Lavie à Marseille (classé monument historique).
 
Dans son ouvrage Sablettes-les-Bains (Editions de la Nerthe, 2004), M. Julien GOMEZ-ESTIENNE donne quelques détails architecturaux sur le château de M. GASSIER (pages 112-113) : « ... L’orientalisme asiatique de la villa de Lucien GASSIER est une référence à la légende de la pagode... Le toit terrasse de la villa est scandé de trois dragons apotropaïques... Il nous a été souvent rapporté que Lucien GASSIER a séjourné en Indochine et nous pouvons déduire qu’il en a rapporté non seulement les faïences disposées aux angles mais aussi le goût pour un Orient rêvé... La porte d’entrée située aux bas de la colline fait elle aussi référence à l’Indochine, elle possède en effet les mêmes caractéristiques que la porte de l’Annam construite dix ans après le Château, pour l’exposition coloniale de Marseille en 1906 ».
 
Je ne sais pas qui sont les personnages qui posent devant le portail. Peut-être s’agit-il de personnages de la famille GASSIER, mais je n’ai pas de moyen de le prouver.
 
Le quartier a été malheureusement bouleversé en 1943-1944 lors de l’occupation allemande. Les Allemands craignaient un débarquement sur la plage et avaient construit partout bunkers et défenses diverses. Le portail a dû être détruit à cette époque. Plusieurs villas ont été ensuite construites dans les jardins de l’ancien domaine GASSIER. Je pense qu’il reste encore une bâtisse au sommet de la colline, qui doit être un vestige réhabilité de l’ancien château GASSIER. Voir enfin ci-joint une vue par Street View de ce à quoi ressemble aujourd’hui l’emplacement de l’ancien portail qui figure sur le négatif des frères Lumière.

Voir également le paragraphe du forum de mon site où il est question du château GASSIER : http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#27
 
Je trouve extraordinaire qu’il existe encore des négatifs sur verre de l’époque des frères Lumière. On sait que les frères Lumière avaient occupé la villa L’Orientale [toujours visible], située dans le domaine de Michel Pacha au quartier Tamaris et qu’ils y avaient achevé la construction de leur cinématographe avant la réalisation du fameux court-métrage L’arrivée d’un train à La Ciotat (1895). Il m’a été rapporté que par la suite, la villa L’Orientale avait été vendue et que lors d’une réhabilitation, les maçons avaient découvert dans la cave des centaines de plaques de verre (étaient-elles impressionnées ou non ?) et que les maçons ou les déménageurs, ignorant tout de l’histoire de cette villa, avaient tout mis à la benne à ordures ! Je suis heureux que vous soyez en possession de telles plaques de verre qui ont donc pu être préservées.
 
Si vous possédez d’autres plaques de négatifs de La Seyne-sur-Mer ou de l’Ouest-varois que vous souhaitez faire identifier comme celle de Mar-Vivo, je serais heureux d’essayer de vous aider.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour,

Merci pour toutes ces explications.

J'ai en ma possession ces plaques de verres négatives depuis un trentaine d'années.

(...) Je vous envoie par Wee transfert la totalité des photos positives en format tablettes car cela est moins lourd en octets.

(...). Je vous souhaite une bonne soirée.

Bien cordialement,

AT

R4.

Bonsoir Monsieur,
 
Je suis désolé pour ma réponse très tardive à votre envoi de photos. (Un problème de santé en est la cause).
 
Mais, malheureusement, même après avoir consulté plusieurs amis seynois, j’ai été totalement incapable d’identifier quoi que ce soit dans cet ensemble de clichés. Aucun des personnages ne me parle. Et même si certains styles d’habitations ont bien une couleur locale, je ne reconnais pas non plus les lieux. Je n’en trouve pas qui corresponde à des sites de La Seyne ou de sa proche région. (Contrairement à votre premier envoi où j’avais immédiatement reconnu le portail de l’ancien Château Gassier de Mar-Vivo).
 
Vraiment désolé.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

 

3 juillet 2010 - 24 décembre 2012 : Pont du chantier en construction

Q1.

Merci. En retour p.j .cordialement

MTP

R1.

Bonjour,

Merci beaucoup pour cette image rare.

Et, dans le fond, on voit encore plusieurs moulins sur la colline des 4 Moulins !

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2. (22 décembre 2012)

Cher ami, je trouve dans mes papiers de famille une vue de la Seyne sur carte postale, assez curieuse car il semble y avoir deux tourelles de fer alors que moi-même, et vous aussi, n'avons connu que le pont transbordeur à un pilier. N'y avait-il pas encore la voie de chemin de fer ? La  carte doit dater, d'après le texte au revers, de 1915 environ. Je vous l'envoie.

(...) Amicalement.

JJ

R2.

Cher ami,

Un autre exemplaire de cette même photo (voir ci-dessus) m'avait été adressé il y a deux ans par une responsable de l’association Histoire et Patrimoine Seynois avec comme explication : « Le pont du Chantier en construction ».

Il semble bien, d’après les différentes images qu’on a du pont terminé (voir les sites internet consacrés au pont et à son histoire : http://laseyne.fr.st.free.fr/pontg.htm, http://www.lepontlevant-laseyne.com, etc.), que le pont soit bien constitué de deux piliers parallèles, qui n’apparaissent reliés que lorsque la voie ferrée centrale a été ajoutée. La carte doit en effet dater de 1915. « Les FCM commandent le pont à la Société Daydé en 1913. Les plans sont réalisés en 1914. En 1915, les éléments sont forgés dans les ateliers de Creil (dans l’Oise), le montage débute, mais la guerre de 14-18 retarde considérablement les travaux. Le 30 avril 1917, les essais officiels avant la mise en service ont lieu. »

(...) Amicalement. En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année.

Jean-Claude Autran


 

26 mai - 7 juin 2010 : Théâtres de La Seyne

Q1.

Monsieur, un vieux Seynois me parle de ses souvenirs quand il était élève au conservatoire de musique où il avait comme collègue Gilbert SILLY dit BECAUD et ce pourquoi je vous interpelle et qu'il me parle d'un café nommé " comédie bar ou comédia bar " avec à coté un théâtre mais ne sait plus sur quelle place il se situait ... il me parlait de la " place Noël VERLAQUE " mais il semblerait qu'elle n'existe pas...

si vous pouvez m'aider je vous en remercie...

CI

R1.

Bonjour,

En réponse à votre message, je pense que vous faites allusion à une ancienne salle de spectacle de La Seyne, créée en 1891 sous le nom d'Eden-Théâtre (photo ci-jointe), qui a pris le nom de Comédia après la guerre de 1914-1918.

« Cette salle permit pour la première fois aux Seynois d'assister à des spectacles de qualité. Pendant plus d'un demi-siècle, cette structure apporta à la population seynoise de grandes satisfactions par l'extrême diversité des spectacles qu'elle lui offrit : opéra, opérettes, pastorale..., et les amateurs de bel canto ne manquaient pas d'applaudir les ténors de l'époque, Ansaldi en particulier, ou des chanteurs de variétés comme Mayol, ou des comiques troupiers avec les Ouvrard, Dranem, Fortuné,... Mais le Comédia fut pulvérisé par une bombe lors du bombardement du 29 avril 1944. » (extrait du Tome II des Images de la vie seynoise d'antan de Marius AUTRAN).

Ce théâtre se situait place Noël Verlaque, qui bordait les anciens Chantiers, familièrement appelée « Place de la Lune ». Le nom de cette place a changé plusieurs fois dans l'histoire. Actuellement, c'est la place Benoît Frachon. Le Comédia se situait exactement au n° 15 de la place, là où se trouvent aujourd'hui les bureaux de l'office H.L.M.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Voir également la rencontre-débat consacrée aux anciennes salles de spectacle de La Seyne lors des Journées du Patrimoine de septembre 2013, dont le résumé a été publié dans le Bulletin de liaison N° 128 de la Société des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2013_conference_salles_de_spectacle/salles_de_spectacle.pdf


Une vue de l'intérieur de la salle

La salle détruite après le bombardement du 29 avril 1944

Une



 

7-8 mai 2010 : Clinique des Chantiers

Q1.

Cher Monsieur,

Pourriez-vous me dire quel était le nom de la clinique qui se trouvait place de la Lune en 1955 ? s'agissait-il de la clinique des Métallurgistes ?

Je vous remercie d'avance de votre réponse.

Je consulte toujours votre site régulièrement (et j'y passe beaucoup de temps à chaque fois !).

Très cordialement

DBP

R1.

Bonjour,

Je pense qu'il s'agissait de la "clinique des Chantiers", qu'on avait aussi appelée, il me semble "clinique Méditerranée". Jusqu'à la fin des années 50, c'était la clinique où opérait le Docteur Tolance.

La bâtisse a été détruite en 2005, malgré l'opposition de plusieurs associations, pour permettre le réaménagement du quartier et la constructions de nouveaux ensembles immobiliers.

Vous en trouverez un historique sur le site de l'association Histoire et Patrimoine Seynois : http://www.histpat-laseyne.net/Cahiers/Manaranche05.shtml

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur,

Je vous remercie beaucoup des précisions que vous m'apportez. (...).

Le lien que nous sommes nombreux à avoir avec vous est précieux !

Très cordialement

DBP


 

27 avril - 9 mai 2010 : Notre-Dame de la Présentation - Ancien couvent qui appartenait aux F.C.M.

Q1.

J'habitais à la Présentation c'est un ancien couvent qui appartenait au c n i m (savoir si il existe une adresse où je pourrai retrouver des photos d'archives ou des contacts avec les locataires) car nous étions tous amis. merci d'avance.

MS

R.

Bonjour,

J'ai longuement réfléchi à votre question, mais je n'ai malheureusement que peu d'élément de réponse.

Concernant l'ancien couvent, il existe bien sûr quelques vieilles photographies ou cartes postales (ci-jointes), mais elle sont du début du XXe siècle, notamment lorsque les Maristes y ont été déplacés, pendant la guerre de 14-18.

Le Couvent de La Présentation : Une partie de la façade sud
(Carte postale, éd. A. Bergeret. Collection M. Autran)
Les Forges et Chantiers de la Méditerranée, avec, au second plan, le couvent de La Présentation
(Photo extraite de l'ouvrage L'Institution Sainte-Marie, 1849-1999, de Louis-Jean, Association des Anciens Elèves, 2007)
Les Maristes installés à La Présentation pendant la guerre de 1914-1918
(Photo extraite de l'ouvrage L'Institution Sainte-Marie, 1849-1999, de Louis-Jean, Association des Anciens Elèves, 2007)
Ensuite, je sais que le bâtiment a été acquis par les F.C.M. (mais je ne sais pas en quelle année) pour y loger des personnels. D'après ce que j'ai lu, c'est dans les années 70 que la Municipalité en fit l'acquisition pour le raser et construire sur le même terrain le Foyer Jean Bartolini personnes âgées, qui existe encore actuellement. Un groupe d'H.L.M. "La Présentation" a également été construit sur le même domaine, au Sud du Foyer Jean Bartolini.

Sur l'époque que je vous avez connue, je n'ai retrouvé aucun document. Depuis la fermeture des chantiers de La Seyne, les archives de la Société auraient été dispersées entre les Archives Départementales du Var à Draguignan, les archives de la société NORMED qui se trouvent au Centre des Archives du Monde du Travail (CAMT) à Roubaix, et semble-t-il un 3e site, une société d'archivage privée, qui se trouverait à Sophia-Antipolis. Je ne sais pas du tout où pourraient se trouver des documents sur l'époque qui vous intéresse et sur les locataires de la Présentation.

Il existe aussi l'Association du Maintien des Intérêts des Anciens de la Navale Seynoise (http://perso.orange.fr/amians/) qui doit aussi posséder quelques archives, mais la gestion de ces archives ne doit pas être leur principale préoccupation car leur problème n° 1 est le traitement des dossiers des anciens travailleurs des chantiers, et particulièrement tous ceux victimes de l'amiante.

Vous pouvez cependant leur poser votre question en adressant votre message à : amians@wanadoo.fr.

Je vais aussi mettre votre question sur le "forum" de mon site internet. Peut-être que quelqu'un saura un jour y répondre.

Je ne peux guère vous en dire plus pour l'instant.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci pour votre dévouement, je continue à chercher de mon coté et suivre vos conseils merci encore, à très bientôt j'espère!!!!

MS

Q3. (23 novembre 2012)

Cher Ami,

Je sais que mon père, le Docteur André Jaubert, dont vous aviez bien voulu me communiquer une brochure sur l’hygiène pour la population des Chantiers, a, en 14-18, dirigé un hôpital auxiliaire mentionné comme « hôpital complémentaire n°4 », à La Seyne, créé pour les nombreux blessés de la guerre. Revenant sur sa vie, je me suis demandé où se trouvait cet hôpital. Il me semble avoir vu, en cherchant sur Internet les hôpitaux de guerre, que c’était à l’institution Sainte-Marie, ou sur les terrains de l’Institution.  Auriez-vous quelque élément à me donner là-dessus ?

(...).

Cordialement.

JJ

R3.

Cher ami,

Il est exact que l’Institution Sainte-Marie avait été réquisitionnée comme hôpital militaire pendant la guerre de 1914-1918. Et, pendant ce temps, les élèves restants avaient dû s’installer à l’ancien couvent N.-D. de la Présentation (fermé en 1905), au quartier des Mouissèques. Le fait que cet hôpital complémentaire soit celui qui ait porté le n° 4 est confirmé dans l’ouvrage : Histoire de l’I.S.M. édité par l’Association des Anciens Elèves (1849-1999).

Ainsi, il y est écrit page 144 : « Le collège était donc devenu l’Hôpital complémentaire N° 4. Après avoir reçu des malades et des blessés français, il est très rapidement affecté aux troupes russes ».

Et aussi, en 1917 (page 147) : « La Révolution russe devait avoir au collège des conséquences tragi-comiques, que le père Graly racontait en ces termes en 1921 : “Cet hôpital nous amena des hôtes glorieux, mais pas tous également désirables. Comment s’expliquer que d’une maison catholique par nature, on ait fait un hôpital russe ? Cela nous valut un avant-goût de la République soviétique prônée de nos jours. Un hystérique présidait au Soviet du moment”... ».

Monsieur Baudoin, dans sa plaquette sur les sanctuaires du pays seynois, confirme bien que : « Nombre de demoiselles du pays fréquentèrent, à La Seyne, le couvent du quartier de Mouissèques qui leur donnait une excellente formation.. Après sa suppression, ses locaux reçurent diverses utilisations, pendant la guerre de 1914-18, ils abritèrent des classes de l'Institution des Maristes convertie, elle-même, en hôpital militaire bénévole. Ensuite l'ancien couvent fut acquis par les Chantiers navals pour y loger leur personnel ».

(...) Merci encore pour votre message. Cela est toujours agréable et instructif de vous lire.

Cordialement.

Jean-Claude Autran


 

19 février 2010 - 24 avril 2015 : Château de La Tourelle, à Brégaillon

Q1.

Salut Serge,

(...) Dans ce message, je voulais surtout te poser une question sur le quartier de Brégaillon, que tu as bien mieux connu que moi dans les années 50. Je t'adresse ci-joint une carte postale (que mon père avait publiée) intitulée "Château de La Tourelle - Brégaillon". Est-ce que tu te souviens de cette structure - qui ne dit plus exister aujourd'hui ? Il semble qu'elle se situait près du rivage à l'époque. Vu le bouquet d'arbres à droite, ça aurait pu être sans le virage, où le rivage est aujourd'hui comblé, avant le début du mur de la pyrotechnie. Mais je n'en suis pas certain car, sur les anciennes cartes de La Seyne au 20.000e, je ne trouve rien qui ressemble à une telle construction à cet endroit. Aurais-tu une idée sur l'emplacement de ce "château" et éventuellement son histoire ?

Au fait, merci pour ta réponse sur la pyramide de Latouche-Tréville à Saint-Mandrier.

A un de ces jours.

[Et la pluie continue !!]

Fox

R1.

Dis Fox,

Je sais qu'il ne faut pas le faire quand on conduit, mais va à Brégaillon et gare ta bagnole sur la partie où les motos école font des gymkanas. Tu regardes la colline et tu vois le "château de la tourelle" pratiquement identique à la photo que tu m'as transmis.

Bonne journée.

Pif

Q2a.

Merci Pif,

Je ne croyais pas que ce "château" était encore là. Je ne l'avais jamais remarqué à cet endroit en passant en voiture, surtout que je ne passe guère par là que dans le sens Toulon-La Seyne, et, en roulant, je ne vois que le mur à droite de la route, sans distinguer ce qu'il y a au-dessus. Mais j'y retournerai à la prochaine occasion et prendrai le temps de me garer en face.

En plus, je ne le recherchais pas exactement à cet endroit sur les anciennes cartes. Effectivement, il y a bien une construction sur la carte au 20.000e, mais elle n'a pas la forme que l'on croit en voyant le château de la carte postale. D'ailleurs, en zoomant avec google.earth, on voit bien la structure actuelle, avec le dôme circulaire, mais il y aussi une piscine devant sous des palmiers, et une grande terrasse à l'arrière.

Heureusement que tu m'as donné facilement cette identification car j'allais gaffer en proposant la carte comme "énigme" à résoudre pour le bulletin de La Seyne Ancienne et Moderne. A partir de cette année, je pose ainsi dans chaque bulletin une question (dont je n'ai pas la réponse) en comptant sur les lecteurs pour aider à la résoudre.

Ce trimestre-ci, je pose la question de savoir où sont passées les plaques des noms des victimes de la guerre de 14-18 sur l'ancien Monument aux Morts. Ces plaques auraient été démontées avant les bombardements de 1943-1944 et mises à l'abri dans l'église paroissiale. Mais nul ne semble savoir ce qu'elles sont devenues depuis.

Une autre question que je voulais poser, c'était sur la croix et la stèle DCA du chemin du Sémaphore. Mais entre temps, on a eu la réponse. Idem pour l'avion anglais écrasé contre les falaises de Sicié.

Je pense alors poser une autre énigme : quels étaient exactement les bâtiments qui se trouvaient du côté ouest de la place Ledru-Rollin du temps du kiosque à musique [En face du Cercle des Travailleurs, qui est lui du côté est]. Louis Baudoin en parle dans son livre (pp. 755-756), mais ça n'est pas très clair pour moi car il y aurait eu : 1) l'actuel bâtiment des archives municipales (mais on ne reconnaît pas sa forme sur les anciennes cartes postales) et 2) un "immeuble historique" qui aurait abrité la loge maçonnique, mais je n'arrive pas à comprendre où il était exactement, ni ce qu'il en reste.

D'ailleurs, si tu as des questions de ce type dont tu cherches une réponse, merci de me les transmettre, je pourrais les faire étudier par les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne. Il y a parmi le public quelques très vieux Seynois et aussi quelques bons historiens qui pourraient être utiles.

Adessias. Bonne nuit.

Claudet Autran

Q2b.

(Photo J.-C. Autran, 19 Avril 2010)
Mouais, c'est bien le château de La Tourelle, mais la végétation a un peu poussé depuis la carte postale noir et blanc du début du XXe siècle. Et on peut ne pas remarquer le château en passant rapidement.

Jean-Claude Autran

Q2c.

Trouvé dans les archives de mon père un article sur le Château de Btégaillon, dit La Tourelle, signé de Noël Guigou. Je ne sais pas si c'est extrait d"un Bulletin municipal et ce n'est pas daté.

Q2d.

J'ai retrouvé la date : c'est un article de la rubrique "Au fil de l'histoire seynoise" de Noël Guigou, publié dans le Bulletin municipal d'octobre 1981, page 10.



 

5 février 2010 : Bâtiment des Archives Municipales et siège de la Franc-Maçonnerie

Q.

Bonjour Annick,

J'ai reconstitué en partie l'historique du bâtiment des Archives municipales grâce à une plaquette que mon père possédait : « Histoire de la Loge Le Triomphe de la Concorde et de la Franc-maçonnerie seynoise », écrite par Lucien L'HUILLIER en 1986.

Sur la photo ci-jointe, extraite de l'ouvrage de L. L'HUILLIER, il est clair que l'immeuble abritait (jusqu'à sa rénovation complète en 2006-2007) le Centre médico-social départemental.

D'après l'histoire de La Seyne de M. BAUDOIN (page 755) : « Ajoutons que, vers la fin du XIXe siècle, l'immeuble où est aujourd'hui le centre départemental abrita le Cercle des Montagnards, club politique avancé dont les orateurs prononcèrent parfois des discours enflammés au balcon, avec porte-fenêtre, disposé sur la façade nord ; les douilles métalliques que l'on y aperçoit encore embrassaient la hampe du drapeau de ce cercle que l'on faisait flotter les jours de commémoration et de fête ».

Ensuite, d'après L. L'HUILLIER, l'immeuble aurait été le siège de la Loge Les Frères Ecossais, laquelle, en 1923, se serait refondée dans la Loge Le Triomphe de la Concorde.

Je ne sais cependant pas de quand date la construction du bâtiment, ni à quelle occasion il serait devenu propriété du Conseil Général.

Quant à l'Immeuble Historique dont parle M. BAUDOIN (page 756), il aurait bien été à l'emplacement que vous m'avez désigné, à gauche depuis votre balcon, au tout début de la rue Faidherbe : C'était autrefois « un grand et vieux bâtiment à trois entrées dont une comporte une fort belle porte, à entablement élégant, bâtie en pierres de taille soignée. Cette porte, depuis longtemps murée, est ornée de motifs sculptés et parlants : équerre et compas avec le millésime 1789. Indéniablement, cet édifice présente un intérêt historique local. C'est là, en effet, que fut installé, à la veille de la Révolution, le siège de la loge philosophique de Saint-Jean sous le titre du Triomphe de la Concorde fondée vers 1786 ». Mais, d'après L. L'HUILLIER, l'immeuble aurait été complètement reconstruit (postérieurement à la publication de M. BAUDOIN) et seuls quelques motifs auraient été photographiés ou, pour certains, récupérés et conservés à la Loge seynoise.

Voilà où en sont mes recherches. A bientôt.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R.

Merci Jean-Claude,

A l'occasion, si vous pouviez me prêter le livre sur la maçonnerie (...).

A tout bientôt et excellent week-end

ARDF


 

7 mai - 9 juillet 2009 : Oratoires de Janas

Q1a.

Salut Serge,

Encore merci pour la balade de mardi - et la découverte (ou la re-découverte) de tous ces témoins de notre glorieuse histoire.

Le site internet qui donnait les noms, les photos, les prières, etc. de chacun des 10 oratoires a dû fermer depuis 1 an ou 2.

L'adresse était : http://perso.wanadoo.fr/assomption.six-fours/

Aujourd'hui, cette adresse ne mène plus à rien. Et je ne trouve pas d'autre site six-fournais équivalent qui donne la liste exhaustive et explicative des oratoires.

Heureusement, j'avais (en 2003, je travaillais encore) imprimé sur papier la plupart des pages de ce site assomption.six-fours, que je pourrai te faire passer (ou te scanner si j'ai le temps dans les prochains jours).

Mais, si je résume ce document :

« Cette route R.1. était appelée jadis le chemin des Oratoires. Elle était jalonnée de vieux oratoires autrefois au nombre de 12, huit restent visibles actuellement (un calvaire breton et un neuvième oratoire, celui de Ste-Estelle, portent à 10 le nombre de stations possibles) et viennent de retrouver en 1964 une nouvelle jeunesse.

- Le premier, dédié à la Médaille Miraculeuse : sous un couvert, du côté est de la route, en entrant dans la forêt.
- Le deuxième, dédié aux Saints Anges Gardiens, à quelques centaines de mètres du premier, tourne le dos à la route
- Le troisième, dédié à Saint-Louis, roi de France, à 100 mètres du précédent, au-dessus de la route
- Le quatrième, dédié à Sainte Marie-Madeleine, en contrebas de la route, à trois cents mètres sur le chemin forestier qui rejoint Janas
- Le cinquième, dédié à Saint-Michel, le plus imposant de tous, situé au bord de la route, avant un virage en épingle à cheveux
- Le sixième, dédié à Sainte-Anne, sur un plateau, à 300 mètres du précédent
- Le septième vient d'être restauré à l'entrée de l'Aire des Masques [D'après la suite du document, ce serait celui de Sainte-Roseline]
- Le huitième, dédié à Saint-Joseph, sur le terre-plein au pied de l'ancien "Farot" et de la chapelle ».

Est-ce que tu t'y retrouves avec cette liste ? Est-ce que ce serait celui de la Médaille Miraculeuse qu'on aurait raté (*) ? Pour moi, ce n'est pas encore tout à fait clair, j'ai encore un décalage quelque part par rapport à ma carte et il faudra que j'y retourne vérifier et compléter mes photos.

(*) D'après un article de Var-Matin du 11-11-2006 signé A.W., il serait « au carrefour du chemin des Barelles et du chemin de N.-D. du Mai ». Mais je ne m'en souviens plus et il ne figure pas sur mes cartes.

PS. En pièce jointe, photo prise en contrebas de la chapelle N.-D du Mai, au départ de la piste vers le Sémaphore. Est-ce là le puits ou la citerne dont tu parlais ?

A +

Fox

Q1b.

Re-salut, Serge,

Tu trouveras le plan des sentiers de Janas, avec quelques erreurs et oublis, sur le site LaSeyne.info à l'adresse :

http://laseyne.info.free.fr/janas.htm

Bonne journée.

Fox

R1.

Voilà enfin la liste des oratoires remis en état par les Cigalouns Seinen !

Celui de la médaille miraculeuse a l'air de se trouver vers le croisement de la route du mai avec le chemin des Barrelles.

Celui de Marie-Madeleine doit se situer sur l'un des deux sentiers qui mènent à Janas, mais je n'y ai jamais fait attention.

Celui qui est à l'arrivée sur l'aire des masques (et que le document suppose être celui de Sainte Roseline), je l'ai en photo mais je dois avoir un bug dans l'ordinateur car depuis avant hier je n'ai pas pu transférer mes photos et par conséquent je n'arrive pas à lire ce qui est écrit dans la niche (il n'y pas de plaque extérieure).

En ce qui concerne celui de Saint Joseph je crois qu'il a abrité quelques temps la vierge noire qui à présent orne le fronton de la chapelle. Il est d'ailleurs parfois appelé "oratoire de la vierge noire".

Nous n'avons donc rien raté mais nous ne sommes pas descendus assez bas pour trouver la médaille miraculeuse et la sulfureuse marie madeleine n'était pas exactement sur notre chemin.

Finalement ceux qui prenaient la montée de bagna camiso rataient tous les oratoires !

La citerne que tu as prise en photo fait bien partie de "la fontaine des toulonnais". Dans les roumias situés dans le sud il y avait une galerie de quelques mètres mais depuis il a été ouvert la piste incendie et peut être que plus rien d'autre n'est apparent.

Adessias

Pif

Q2.

Salut Serge,

Ce matin, comme j'ai de plus en plus de peine à tenir un long footing, j'ai tenté la marche rapide et j'ai réussi à abaisser mon chrono à 35,0 minutes entre la clairière de Janas (terminus du bus) et la terrasse de N.-D. du Mai.

Mais j'ai mis deux fois plus de temps en descendant car je suis retourné voir de près quelques oratoires.

Mis à part Saint Joseph et Sainte-Estelle qui sont hors du chemin, il me fallait en retrouver sept.

Je n'en ai retrouvé que six.

En descendant, à partir de l'aire des Mascs, on a bien successivement :

- Sainte-Roseline
- Sainte-Anne
- Saint-Michel Archange
- Sainte-Marie-Madeleine (là, il m'a fallu chercher un peu plus car l'oratoire est en contrebas de la route, et même à l'écart du chemin forestier qui, depuis le carrefour Francillon, rejoint la clairière de Janas en coupant le CRAPA. L'oratoire (photos ci-jointes) est au milieu du bois et si l'on cessait de débroussailler 1-2 ans, il disparaîtrait complètement).
- Saint-Louis
- Saints Anges Gardiens

Reste le plus au nord, celui dit de la Médaille Miraculeuse, que je n'ai pas retrouvé.

Il est écrit qu'il est "sous un couvert, du côté est de la route, en entrant dans la forêt". J'ai bien regardé sur plusieurs centaines de mètres, du côté est, sans succès. Peut-être est-il dans une propriété privée et difficile à apercevoir depuis la route ? Affaire à suivre.

Si tu as une idée sur la question...

A plus tard,

Claudet Autran

R2.

T'es pas un peu fada !

T'as pas senti qu'il commence à cogner dur le Zé ?

Pour l'oratoire de la Médaille Miraculeuse, j'ai eu des renseignements tous assortis d'un tas de baratins mais malheureusement donnant deux

lieux différents !

Il en ressort qu'il est vers le croisement du chemin des Barelles ou en continuant à descendre vers La Seyne par le chemin des oratoires.

J'y ai fait un passage à vitesse très réduite mais je n'ai rien trouvé.

Il se peut qu'il soit à présent dans une propriété. Je vais essayer de voir le gars qui m'a fait connaître la borne de séparation des communes, comme il a une propriété juste là et que c'est un grand chasseur il devrait connaître.

A plus !

Pif

Q3a. (25 Juin 2009)

Salut grand chef !

Je ne suis pas superstitieux mais,... Le 25 m'a souvent porté chance.

Je suis parti ce matin à VTT - puisque le chemin est maintenant fermé aux voitures - avec un de mes fils pour rephotographier deux oratoires (Saint-Louis et Anges gardiens) dont j'avais utilisé les fichiers pour le Tome I de mon père et que j'avais pour cela convertis en noir et blanc en détruisant par erreur mes photos couleurs d'origine. Et je me suis dit qu'en remontant le chemin des oratoires, on allait peut-être enfin localiser l'oratoire n° 1. Et j'ai trouvé un oratoire à hauteur du poney club, du côté est du chemin, après y être passé dix fois devant sans le remarquer. Et pourtant il est bien visible, surtout dans le sens de la montée. Photo ci-jointe. En fait, il n'y est pas vraiment question de « Médaille miraculeuse » puisqu'il y est écrit : « Notre Dame de Bonne Garde, au moment de monter vers votre sanctuaire, nous nous recommandons à vous. Aidez nous à monter vers le ciel ».

A noter que, sur les 10 oratoires actuellement répertoriés et récemment restaurés, 8 figurent sur les cartes des sentiers de la forêt de Janas, et 2 ne figurent apparemment pas : celui de la Médaille Miraculeuse et celui de Sainte Marie-Madeleine.

(...)

Claudet Autran

Q3b.

Tous comptes faits, je vais mettre sur le site la liste complète des oraatoires de Janas, avec les photos que j'ai prises, ainsi que divers textes empruntés (après quelques corrections) à l'ancien site http://perso.wanadoo.fr/assomption.six-fours/ aujourd'hui inaccessible. Naturellement, si ce site réapparaît un jour, je retirerai de mon site les textes qui lui appartiennent.

Origine des oratoires :

« L'origine des oratoires remonte certainement dans le principe à l'initiative des édicules (œdicula ou sacella) élevés par les Anciens. On sait que les chemins des Anciens étaient accompagnés de ces petits monuments religieux que l'on appelait œdicula. Les petites chapelles ou oratoires que l'on rencontre sur nos chemins rappellent ce souvenir.

« Les Anciens entendaient par œdicula, dans les maisons des particuliers, ce que dans les mêmes lieux nous entendons, nous, par chapelle. L'édicule était une niche dans laquelle on renfermait des statues.

« Le rapport est certain entre l'édicule païen et la petite chapelle chrétienne sans que pour autant l'une soit la dérivée de l'autre.

« Au Moyen Âge encore, des petites chapelles ou oratoires furent érigées pour accomplir un voeu, pour perpétuer le souvenir d'un miracle pour attirer les bénédictions du ciel et... les visites des Pèlerins.

La route des oratoires :

(Notes extraites du livre « Six-Fours les plages » de François Jouglas, pages 114 et 88)

« Cette route R. 1 était appelée jadis le chemin des Oratoires. Elle était jalonnée de vieux oratoires, autrefois au nombre de douze, huit restent visibles actuellement (un calvaire breton et un neuvième oratoire : celui de Ste Estelle situé en contrebas de la chapelle, vers la Seyne, portent à 10 le nombre de stations possibles) et viennent de retrouver (en 1964), une nouvelle jeunesse. Le premier, dédié à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, situé sous un couvert du côté est de la route, en entrant dans la forêt. Le deuxième, dédié aux Saints Anges Gardiens, à quelques centaines de mètres du premier, tourne le dos à la route actuelle. Le troisième, dédié à Saint Louis, roi de France, à cent mètres du précédent, au-dessus de la route, entouré de beaux pins maritimes. Le quatrième, dédié à Sainte Marie-Madeleine, en contre-bas de la route, à trois cents mètres sur le chemin forestier qui rejoint Janas. Le cinquième, dédié à Saint Michel, le plus imposant de tous, situé au bord de la route, avant un virage en épingle à cheveux. Le sixième, dédié à Sainte Anne, sur un plateau, à trois cents mètres du précédent. Le septième vient d'être restauré à l'entrée de l'Aire des Masques. Le huitième, dédié à Saint Joseph, sur le terre-plein au pied de l'ancien "Farot" et de la chapelle. »

« Un célèbre pèlerinage a lieu tout le mois de mai à Notre-Dame de Bonne Garde. La route est jalonnée d'oratoires comportant une niche qui était vide de ses saints depuis la Révolution. Pour savoir s'ils vont se marier dans l'année les jeunes gens lançaient trois pierres dans la niche, si elles restaient c'était de bon augure. Le jeu était assez difficile car les niches étant déjà pleines de pierres, celles jetées roulaient et il était rare que les trois restent ».

(Les oratoires ayant été restaurés en 1964 et les niches ayant retrouvé leurs saints, cette coutume, qui dura plus d'un siècle, a disparu).

L'aire des "Masc" ou "Masques" :

« L'origine de l'aire des "Masc" ou "Masques" est la suivante : les Pénitents Gris ou "frères Bourras" allant à la Chapelle du Cap Sicié, en pélerinage de nuit, passaient par cet endroit vêtus d'une cagoule et munis d'une lanterne qui éclairait leur visage seulement, faisant penser à un défilé de masques... ».

NB. Outre le fait que masco signifie sorcière en provençal (les Pénitents vêtus d'une cagoule auraient pu être assimilés à des sorciers...), il existe (selon M. Marcel Barbéro), une autre explication de ce terme Masc ou Masque du fait que cette aire se situait dans une zone d'intense exploitation des chênes-lièges. C'était donc un lieu où l'on entreposait les écorces de liège mâle (les mascles). Cette Aire des mascles, serait ensuite devenue l'Aire des Masques... (Il existe d'ailleurs un col de l'Aire des Mascles, dans les Alpes de Haute-Provence).

Photo
Localisation
Inscription
Prières
1) Oratoire de la Médaille Miraculeuse

 

Sous un couvert, du côté est de la route, à hauteur du Poney Club (altitude 105 mètres environ).

Autrefois dénommé : « Oratoire de Simian », du nom du propriétaire de la bergerie qui se situait à proximité.

NB. L'origine de la dénomination actuelle : « Oratoire de la Médaille miraculeuse » ne nous apparaît pas clairement au vu de l'inscription, ou de l'image de Notre-Dame se trouvant dans la niche.

 
Notre Dame de Bonne Garde
Au moment de monter
vers votre sanctuaire
nous nous recommandons à vous
Aidez nous à monter vers le ciel

 

Dieu notre Père, au moment de commencer notre pèlerinage, nous nous tournons dans la direction de l'oratoire de la Médaille Miraculeuse pour prier, par l'intercession de Sainte Catherine Labouré, la voyante de la rue du Bac : Donne-nous de vivre dans l'intimité plus étroite avec la Mère du Christ, et mets en nous ses dispositions à l'écoute silencieuse et à l'accueil de ta volonté.

Notre père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant, et dans les siècles des siècles, Amen.

2) Oratoire des anges gardiens

 

En continuant sur le chemin des Oratoires, côté ouest, environ 150 mètres après le château d'eau, à l'altitude 125 mètres environ. Particularité : il tourne le dos à la route actuelle.

 
O mon ange qui veillez sur moi
O mon ange ayez pitié de moi
Tous nos anges gardiens qui voyez la face du Père des Cieux
Soyez nos protecteurs
à tous les instants de notre vie
Merci

 

Dieu notre Père, nous voici rassemblés devant l'Oratoire des Saints Anges. Permets, nous t'en prions, que leur présence au milieu de nous, nous garde dans le recueillement et la prière, et oriente nos cœurs vers la réalité de la foi.

Pater, Ave, Gloria.

3) Oratoire de Saint Louis, Roi de France

 

En continuant sur le chemin des Oratoires, côté ouest, environ 150 mètres après le précédent, à l'altitude 130 mètres.

(Oratoire restauré par les soins de Mademoiselle Angelini).

 

Saint Louis Roy de France qui nous avez fait l'honneur de visiter nos contrées débarquant à Hyères en 1254, passant par Solliès-Ville, couchant à Rougiers, pèlerinant à la Sainte-Baume, priez Dieu pour nous afin que le peuple de France garde une foi inébranlable au Christ et à son Église. Car il n'y a pas d'autre nom sous le ciel par lequel nous puissions être sauvés

(prière dite en 1998)

 

Dieu notre Père, tu as appelé Saint Louis à vivre la fidélité de son baptême au cœur de l'histoire de son temps par l'exercice du pouvoir et le souci de la justice, le service des pauvres et la piété. Donne-nous de suivre son exemple, en témoignant de notre foi sur tous les fronts de l'histoire contemporaine, selon ce que ta volonté nous inspire et avec le secours de ta grâce.

Pater, Ave, Gloria.

4) Oratoire de Sainte Marie-Madeleine

 

En continuant sur le chemin des Oratoires, sur environ 400 mètres, prendre le chemin forestier qui, à partir du carrefour de "Francillon", rejoint la clairière de Janas. Parcourir environ 200 mètres. L'oratoire se trouve sur la gauche, plus ou moins caché sous des arbustes (altitude 125 mètres environ).


 

Dieu notre Père, nous te rendons grâces d'avoir donné comme patronne à la Provence, Sainte Marie-Madeleine, apôtre des apôtres et témoin de la résurrection. Permets qu'à sa prière et avec son secours bienveillant nous nous efforcions de vivre la grâce de notre baptême et ses exigences dans une conversion toujours plus profonde de notre cœur.

Pater, Ave, Gloria.

5) Oratoire de Saint Michel-Archange

 

A partir du carrefour de "Francillon, continuer à monter le chemin des Oratoires sur environ 350 mètres. L'oratoire de Saint Michel-Archange, le plus imposant de tous, se trouve au bord de la route, côté ouest, juste avant un virage en épingle à cheveux (altitude 160 mètres).

(Oratoire restauré par les soins de Mademoiselle Angelini).

 
St Michel Archange
Prince de la Milice céleste
Chef rayonnant de gloire
Ne nous tenez pas en oubli
Mais ici et en tout lieu, sans cesse, priez pour nous
Le Fils de Dieu

(Fête de St Michel)

 

Dieu notre Père, nous te louons pour la Création du monde invisible. Que les anges nous attirent sans cesse vers les réalités d'en haut, et que Saint Michel, le chef des milices célestes, nous entraîne à lutter contre les forces spirituelles qui font obstacle à la rédemption.

Pater, Ave, Gloria.

6) Oratoire de Sainte Anne

 

Continuer à monter sur environ 400 mètres. L'oratoire se trouve côté ouest, à l'altitude 200 mètres, vers le milieu d'une longue ligne droite du chemin.

(Oratoire restauré par Monsieur Dubey et statue de Sainte Anne d'Auray).


 

Dieu notre Père, nous te louons pour Sainte Anne et Saint Joachim, les parents de la Vierge Marie. En les offrant à notre vénération, tu nous rappelles que la mère du Christ est fille de notre humanité, et tu montres son appartenance au monde d'Israël. Ravive en nos cœurs, nous t'en prions, le respect et l'amour de ces générations de la première alliance, qui sont nos ancêtres dans la foi, et donne-nous de nous souvenir avec déférence de tous ceux qui nous ont transmis la vie, et les valeurs spirituelles qui lui donnent son prix.

Pater, Ave, Gloria.

7) Oratoire de Sainte Roseline

 

Au bord du chemin, côté est, juste avant l'arrivée à l'aire des Mascs (altitude 210 mètres).

(Oratoire restauré par les soins de Mademoiselle Angelini en 1964).


 

Dieu notre Père, nous te rendons grâces d'avoir donné à notre diocèse la bienheureuse Roseline de Villeneuve. Entrée dans l'ordre cartésien à 25 ans, elle devint 12 ans plus tard, et pour le reste de sa vie, prieure de la chartreuse que son frère Hélion avait fondée à Celle-Roubaud dans notre département. Elle sut allier une intense vie de contemplation à une grande intelligence des réalités politiques. Consultée par les hommes d'action et de gouvernement, elle les fit profiter de son discernement, pour le plus grand bien des communautés dont ils avaient la charge. Donne-nous de l'imiter avec les moyens que ta grâce nous dispense, en vivant tous nos engagements dans ce monde les yeux fixés sur le Christ.

Pater, Ave, Gloria.

8) Le Calvaire

 

A l'altitude 315 mètres, au départ de la montée finale à la chapelle Notre-Dame du Mai.

(Sculpté en 1951, il a été acheminé à bord de « La Jeanne » en 1952, offert au diocèse qui l'édifia en 1969).


 

Dieu notre Père, nous voici parvenus au pied de ce calvaire. En le contemplant, permets que nous découvrions dans la croix de ton fils ressuscité, la Pâques offerte à tous les hommes, au-delà de leurs douleurs présentes, et puisque ce monument est un calvaire breton rapatrié de Tunisie pour être érigé en ce haut lieu de notre Provence, donne-nous comprendre que la croix du Christ est ce point mystérieux où convergent et se rencontrent toutes les différences qui font l'humanité.

Pater, Ave, Gloria.

9) Oratoire de Saint Joseph

 

Sur le terre-plein (altitude 340 mètres), au pied et du côté est de l'ancien faro et de la chapelle de Notre-Dame du Mai.

Autrefois dénommé « Oratoire de la Vierge Noire ».

(Restauré par les soins de l'abbé Thomas, curé en 1964. C'est devant cet oratoire que fut célébrée la sainte messe le 14 septembre 1964 après laquelle l'abbé Thomas bénit de là-haut, collectivement, les sept oratoires restaurés par Mademoiselle Angelini et Monsieur Dubey, avec le concours des Associations des Oratoires. Il a été de nouveau restauré en 2000).

 
Saint Joseph, Epoux de la Vierge Marie
Père adoptif de Jésus Christ
Protège l'Église et toutes les familles du monde

 

Dieu, notre Père, tu nous as donné Saint Joseph à ton Église pour qu'il la protège comme un père. Que ta bienveillance nous aide à mieux comprendre et aimer nos pères, tous ceux que tu nous as donnés dans l'ordre de la création, et dans l'ordre de la rédemption, pour nous communiquer ton amour. Nous te prions pour eux, et spécialement pour notre évêque.

Pater, Ave, Gloria

10) Oratoire de Sainte Estelle

 

Au niveau du carrefour de la piste Macchi avec la Corniche varoise (parking de Bramas), traverser la Corniche et prendre le sentier le plus à l'ouest en direction du Sémaphore. L'oratoire se trouve à environ 600 mètres à droite (altitude : 195 mètres), à côté d'un groupe de poiriers sauvages, et avant que le chemin ne devienne un sentier rocailleux difficile à gravir.

Autrefois dénommé : « Oratoire de Biscuit ».

(Restauré en 1994 par les soins des Cigaloun Segnen).

 

Aquest oratòri dedica a Santo Estello patrouno doú felibrige

Es esta rebasti per
Lei cigaloun segnen
Emé l'ajudo doú municipe e tamben
Benesi lou 12 de jun 1994
Carle scaglia èro lou counse

 

Dieu notre Père, nous voici parvenus au terme de notre pèlerinage et nous regardons vers Sainte Estelle dont le nom signifie étoile : que notre vie reste un cheminement vers l'étoile du salut.

Pater, Ave, Gloria.

Je pense que cela clôt maintenant cette recherche.

Mais, pendant qu'on y est, on peut aussi rappeler l'exsitence, au bord du chemin des Oratoires, près du petit parking du Château d'eau (altitude 115 mètres) de la pierre de séparation La Seyne - Six-Fours que tu m'avais montrée, et qui avait déjà fait l'objet d'un article dans Var-Matin du 26 Juin 2008.

Jean-Claude Autran

R3.

Avé Fox,

Merci pour cette foule de renseignements sur les divers puits de l'émissaire et pour la "découverte des oratoires manquants.

Finalement on a tendance à vouloir se compliquer la vie et à passer à côté des évidences.

Je peux toutefois t'apporter quelques renseignements complémentaires au sujet de calvaire breton car une ancienne enseignante de Malsert (qui a eu mon Olivier parmi ses nombreux élèves) avait enseigné en Tunisie (Mademoiselle Vieu Christine)et a fait des recherches sur les origines de ce calvaire.

Tu le trouveras même en photo "in situ" à la Pêcherie de Bizerte.

Je vais essayer de te scanner tout ça en espérant que mon scanner veuille bien retarder son agonie programmée de quelques heures !....

La Pêcherie (village)

Située à quelque 4 km à l'ouest de Bizerte, La Pêcherie doit son nom aux pêcheries qui s'y pratiquaient là, avant la venue des Français. Depuis, ce lieu est devenu le centre civil de la base navale de la Baie Ponty. (...) En septembre 1952, arrive un calvaire breton, sculpté par Monsieur Ruz, dans le granit de Kerventon. Le 30 novembre, Monseigneur Fauvel, évêque de Quimper et du Léon, préside une fête grandiose en l'honneur de ce calvaire. Celui-ci était en réalité l'œuvre de tous les Bretons de Tunisie qui, par leurs dons, en couvrirent les frais en totalité. Pour la circonstance, Bretons et Bretonnes revêtirent leurs pittoresques costumes et, lorsqu' l'évêque bénit tous les Bretons, ceux-ci répondirant d'une seule voix : Da feiz ou tadou, koz (A la foi de nos vieux pères, toujours nous tiendrons, jamais la renierons). Monseigneur Gounout et Monseigneur Perrin étaient présents.

(Documents fournis par MM. MA, de Bizerte, et SF, de Ferryville).

Pourquoi n'as tu pas mis une photo de l'oratoire Sainte Estelle ? Déjà qu'il est tout seul dans son coin, c'est pas sympa de ta part ! Je ne sais pas pourquoi mais les anciens seynois le nommaient oratoire de biscuit.

Il y avait aussi un oratoire, quand on monte par l'actuelle piste Macchi, avant de parvenir à l'ex-refuge de Bramas, sur la droite de la piste. Je pense qu'il n'a pas dû résister à un bulldozer lors de l'agrandissement de la piste ou de la création de la route de la corniche merveilleuse. Il était consacré à Saint Antoine de Padoue.

(...) Tiens moi au courant pour le 8 juillet en bas du marché.

Amitiés.

Pif

Q4a.

Salut Pif,

L'oratoire Sainte Estelle, il n'était pas sorti de ma mémoire, mais dans ma dernière promenade aux oratoires, je m'étais épargné d'y remonter pensant l'avoir déjà pris en photo il y a 2-3 ans. Mais, lorsque j'ai voulu rajouter le paragraphe des oratoires à mon site, impossible de retrouver le fichier de Sainte Estelle, d'où l'absence provisoire d'image au niveau de l'oratoire n° 10. J'ai donc envoyé hier matin un de mes fils avec son VTT et la carte de Janas (pendant que j'étais à la pêche) pour me photographier cet oratoire. Il m'en a pris une quinzaine de photos, sous tous les angles. Je t'en envoie quelques-unes, dont celle qui figure dès aujourd'hui sur le site. Voilà, c'est réparé.

Mais je ne sais pas pourquoi on a pu le nommer oratoire du biscuit.

Comme tu le rappelles, il y avait certainement d'autres oratoires. M. Baudoin en mentionne un certain nombre, plus ou moins en ruines lorsqu'il a écrit son Histoire de La Seyne en 1965. Certains ont été restaurés, pour arriver aujourd'hui à une liste "officielle" de 9 oratoires + le calvaire breton, mais d'autres ont dû complètement disparaître.

Mais, pour moi, tout n'est pas très clair sur leurs dates de restauration. En effet, l'ancien site internet assomption.six-fours indique que ces oratoires « viennent de retrouver en 1964 une nouvelle jeunesse », ce qui est certainement vrai pour plusieurs d'entre eux. Mais celui de Sainte Estelle n'a été restauré qu'en 1994 par les Cigaloun Segnen. Et, d'autre part, si je compare les photos que j'avais prises de celui des Anges gardiens et de celui de Saint-Louis pour illustrer la première édition du Tome I des Images de la vie seynoise d'antan de mon père (parue en 1987 - mes photos datent donc de 1986 ou 1987), on note qu'à cette époque ces oratoires étaient loin d'être dans leur état actuel : pas de croix (pour celui des Anges gardiens), pas d'inscription sur la façade, pas de grille, niche ouverte où l'on pouvait encore jeter des pierres, pierres brutes et non jointoyées comme aujourd'hui, etc. Il y a donc eu, au moins pour ces deux oratoires, une restauration "relativement" récente, en tout cas très postérieure à 1964. D'ailleurs, dans son Tome I (1987), mon père écrivait : « Ils sont aujourd'hui très dégradés », et : « Quelques vestiges, toujours en place sur la route du Mai, permettent au promeneur d'imaginer les scènes de pieuses dévotion dont le chemin des oratoires fut le témoin ».

Merci, par ailleurs, pour tes documents scannés avec la photo "in situ" du calvaire breton à La Pêcherie de Bizerte. J'ignorais complètement cette partie de l'histoire.

(...) Amitiés.

Claudet Autran

Q4b.

D'ailleurs, pour compléter utilement la discussion, autant reproduire ici le paragraphe (pp. 773-777) du livre de M. Baudoin « Les oratoires du terroir seynois ».
LES ORATOIRES DU TERROIR SEYNOIS

Chacun connaît ces humbles monuments de pierre, généralement bâtis avec des matériaux du pays, pilons surmontés d'une niche que l'on rencontre encore parfois le long de vieux chemins ou à l'angle d'un mur, à un carrefour ; le plus souvent, sur les voies de pèlerinage ou aux abords d'une antique chapelle. D'autres fois, élevés en l'honneur d'un saint de quartier ou de contrée.

Ce sont les oratoires 48.

48. Une association existe, en Provence, pour la conservation et la restauration de ces petits édifices religieux. C'est la Société des « Amis des Oratoires », qui a son siège à Aix (Bouches-du-Rhône), 3, avenue Saint-Eutrope. Son président actuel est M. Pierre Irigoin. Bien qu'ils fussent surtout héritiers des « Montjoies », les oratoires pourraient bien être de lointaines survivances des édicules religieux de la campagne gallo-romaine devenue chrétienne surtout ceux consacrés à la protection des foyers et des champs ou commémorant quelque notable souvenir

Ils ont succédé, vraisemblablement aux tas de pierres amoncelées que nos pèlerins du Moyen Âge édifiaient sur leur route pour la jalonner, érigeant une croix de bois sur le dernier de ces monticules avant d'être parvenus au terme de leur pieux voyage. Ils appelaient ces tas de pierres des « Montjoies », terme que l'on retrouve encore dans la toponymie du pays de France.

Ils sont émouvants et rustiques les oratoires qui, plus tard, les ont remplacés car ils nous disent la foi de nos pères, leur espérance religieuse.

En terre seynoise, leurs survivants sont peu nombreux ; ils semblent l'être davantage en terroir de Six-Fours, centre religieux principal du territoire autrefois.

Voici la liste de ceux que nous avons pu situer dans notre propre commune de La Seyne :

Oratoire de Saint-Jean : encore existant et en bon état. Il a fait l'objet d'une réfection récente. Sa niche contient une statue de saint Jean-Baptiste. Il se trouve au lieu dit Saint-Jean au débouché, sur la R.N. n° 559, du chemin de Gavoty ou de Berthe conduisant vers le Camp-de-Laurent et la route d'Ollioules.

Ancien oratoire du polygone de Janas (ruiné) : se trouve à l'ouest du champ de foire du Mai et à proximité de l'ancien polygone abandonné de l'infanterie de marine. Il était placé sur un chemin de pèlerins utilisé par les Seynois pour rejoindre la voie des pèlerinages de la communauté de Six-Fours à la chapelle de Notre-Dame-de-Bonne-Garde de Sicié.

Oratoire de Sainte-Anne : disparu depuis peu d'années. Il était dédié à la mère de la Vierge et construit sur un rocher qui dominait le chemin s'élevant depuis le stade de la Canourgue. Cet oratoire et le massif rocheux qui le supportait ont été arasés à une date récente pour élargir cette route qui va aux quartiers Touffany, Pont-de-Fabre et Sainte-Messe.

Oratoire de Saint-Honorat : disparu. Se trouvait à l'angle du chemin vicinal ordinaire n° 2 de La Seyne à Notre-Dame-de-Bonne-Garde, et du chemin dit de Domergue. Dédié au saint protecteur du quartier qui porte son nom, fort honoré en Provence et fondateur du monastère de Lérins.

Oratoire du vieux chemin du Mai au quartier des « Gabrielles » : dans le délicieux chemin creux, ombragé de chênes, conduisant des Moulières à la forêt communale de La Seyne, jadis voie des pèlerins de cette ville et de Toulon à Notre-Dame de Sicié. Cet oratoire doit encore se trouver à la hauteur de l'entrée d'une bastide donnant sur ledit chemin, placé bien en vue des gens allant au Mai.

Malheureusement, cette « traîne » pittoresque a été comblée, il y a quelques années, par les déblais provenant du creusement de l'émissaire commun du tout-à-l'égout qui va se déverser entre le cap Sicié et la pointe dite le « Cap-Vieux », en haute mer, au bas des falaises du massif ; ces travaux furent effectués après la guerre 1939-1945.

De ce fait, l'oratoire en question n'est plus guère visible des passants, d'autant plus qu'ils sont obligés de suivre uniquement, désormais, la grande route des voitures allant à Janas.

Il était encore assez bien conservé mais la niche bouchée ne contenait plus sa statue que nous présumons avoir été celle de saint Joseph.

Oratoire de l'Hôpital : disparu aujourd'hui. Il était constitué par une haute niche incorporée dans le mur d'angle d'une propriété (campagne Tambon) située avant d'arriver à l'entrée est de l'hôpital régional de La Seyne.

La niche en question, surmontée d'un toit en bulbe, était en forme de berceau monté sur pilastres ; entourée de cyprès, elle renfermait un groupe Vierge à l'Enfant pouvant remonter au XVIIe siècle. Cet ensemble intéressant a été détruit, avec sa muraille, par l'un des bombardements de la dernière guerre ; il n'en est resté qu'un fragment important (partie inférieure) qui a été recueilli et conservé par la propriétaire des lieux.

Oratoire du chemin dit des Oliviers (au quartier des Plaines) : c'était, avant 1939, un pilon ayant sa niche ruinée se trouvant sur la bifurcation reliant, avant d'arriver au Pas-du-Loup, la route des Sablettes à celles de Fabrégas, du Mai et de Reynier.

Ce chemin a subi des améliorations mais, en retrait de la route, dans un champ voisin et en bordure de ce dernier, on a le plaisir de constater que ledit oratoire a été complètement restauré ; sa niche contient une statue de la Vierge Marie ornée de fleurs. Il nous faut féliciter la personne qui a fait réparer cet oratoire ; c'est un excellent exemple à suivre, autant au point de vue religieux que pour le maintien des traditions de notre Provence, pour la sauvegarde de ses monuments, de ses souvenirs.

Oratoire de Saint-Marc : disparu de nos jours. Au quartier des Tortel, au début même du chemin conduisant de la route de Donicarde audit quartier. Comme l'indique son vocable, il était consacré à saint Marc, l'un des évangélistes. Le souvenir de cet oratoire est conservé par une inscription portée par une plaque de marbre fixée sur le coin de la façade d'un villa voisine : « Sancte Marce ora pro nobis » (saint Marc, priez pour nous) ; la villa elle-même porte d'ailleurs le nom de « Villa Saint-Marc ».

L'initiative de cette plaque est due à un digne ecclésiastique qui habitait la villa Saint-Marc il y a une cinquantaine d'années.

Oratoires aux abords de l' « Aire des Mascs » (l' « Ièro des Masco ») : dans le massif de Sicié, à proximité du replat situé à l'intersection du chemin des pèlerinages, de Six-Fours à la chapelle, et de celui des pèlerins de La Seyne montant directement du Mai. C'est le lieu dit « l'Aire des Sorciers », fort désert autrefois sans doute, à mi-chemin de « la Bonne-Mère », aujourd'hui devenu un « parking ».

Ces oratoires étaient en ruine ; il n'en reste que le souvenir.

Oratoires du Champ-de-Mai : ces monuments se trouvaient autrefois sur le chemin des pèlerins, montant, malaisé, dit de « Bagno-Camiso » (mouille chemise), reliant le lieu de foire de Janas au plateau de « l'Aire des Mascs » dont nous venons de parler.

Ledit chemin était surtout fréquenté par les gens venant de La Seyne et de Toulon.

D'autres oratoires ruinés subsistent encore sur la section supérieure du chemin (aujourd'hui route) conduisant à la chapelle Notre-Dame. Cette route est empruntée par les voitures et par quelques courageux piétons et le parcours fait partie de la vieille voie des pèlerinages de Six-Fours mais il est commun aux pèlerins et touristes de toute la contrée ou étrangers.

Oratoire dit « de Simian » : il précédait l'ancienne bergerie de ce nom. Situé toujours sur le même chemin de Six-Fours à Notre-Dame, mais avant que ce dernier ne pénètre dans la forêt communale ; il a été restauré récemment avec soin, sa niche abritant une jolie statuette coloriée de la Sainte Vierge.

Plus haut, dans le bois, on rencontre encore deux autres oratoires dont les pilons sont debout mais dont les niches sont dégradées.

Oratoire dit « de Bramas » : sur le sentier allant de Janas au sémaphore de Sicié ; un autre monument, à trois cents mètres environ, était appelé - on ne sait pourquoi - « oratoire de Biscuit » ?

Oratoire dit « de la Vierge Noire » : on voit ses vestiges immédiatement au bas de la croupe supportant la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Garde, à la naissance d'un sentier qui, venant du sémaphore, vient y aboutir. Tout proche, on aperçoit la base d'un autre pilon qui émerge des broussailles ; ce sentier était également utilisé par les pèlerins en provenance du littoral oriental et de Saint-Mandrier.

Nota : Postérieurement à la rédaction de ces lignes, plusieurs oratoires du terroir ont été très bien restaurés par les soins de personnes dévouées, dont M. Louis Janvier, délégué des « Amis des Oratoires » à Toulon, Mlle Angelini, également de cette ville, et M. Dubey, de Six-Fours. Œuvre ayant reçu le concours de la paroisse de ce lieu.

Je pense que l'on peut alors tirer les conclusions suivantes :

1) Ce texte écrit vers 1964 mentionne un peu plus d'une quinzaine d' « oratoires du terroir seynois », mais la liste donnée ne peut être exhaustive vu que certains sont à l'époque dans des états très variables de dégradation ("pilon qui émerge des broussailles") ou ont quelquefois disparu, et que, parfois (Aire des Mascs, Champ-de-Mai), il est question d'oratoires (au pluriel) sans savoir quel en était le nombre.

2) Ces « oratoires du terroir seynois » ne se trouvent apparemment pas tous sur la commune de La Seyne puisque l'aire des Mascs et le tronçon du chemin situé entre l'actuel oratoire Saint-Louis et l'aire des Mascs appartiennent à la commune de Six-Fours.

3) Six oratoires se situaient hors de la forêt de Janas :

- Oratoire de Saint Jean (existant en 1964, mais aujourd'hui ?? Je n'arrive pas à localiser l'endroit et il n'apparaît pas sur les cartes au 1/20.000e de 1930).
- Oratoire de l'hôpital (disparu).
- Oratoire de Saint Honorat (disparu, il devait se situer à l'emplacement de l'actuel arrêt du bus n° 84 "Cimetière sud").
- Oratoire de Sainte Anne (détruit vers 1960, il devait se situer à l'emplacement du parking de l'actuelle maison de retraite Saint-Honorat).
- Oratoire de Saint Marc (disparu, il devait se situer au bas de l'actuel chemin Aimé Genoud).
- Oratoire dit du chemin des Oliviers (restauré dans les années 50 ? Serait visible dans une propriété privée ? Vers l'actuelle pharmacie avant d'arriver au Pas-du-Loup ?)

dont 4 qui ont complètement disparu et 2 qui pourraient être encore recherchés aujourd'hui (?).

4) Environ une douzaine se situaient dans la forêt de Janas ou à ses abords dont :

a) Ceux qui n'appartiennent pas à la liste des 10 "officiellement" répertoriés et restaurés d'aujourd'hui (voir photos ci-dessus) :

- Oratoire du vieux chemin du Mai au quartier des Gabrielles : encore assez bien conservé en 1964, niche bouchée aurait contenu une statue de Saint Joseph ? Mais aujourd'hui ? A hauteur de l'entrée d'une bastide ?
- Oratoire du Polygone de Janas : à proximité de l'ancien polygone abandonné de l'infanterie, apparaît "ruiné" en 1964.
- Oratoires du Champ de Mai (combien ?) : se trouvaient autrefois sur le chemin des pèlerins dit de "Bagno-Camiso".
- Oratoire dit de Bramas (devait se trouver à proximité de l'ancien "refuge" de Bramas, aujourd'hui démoli.

b) Ceux qui semblent pouvoir entrer dans la liste des 10 :

- Oratoire dit de "Simian" : il devrait correspondre au n° 1 actuel (celui de la Médaille miraculeuse), en face du Poney-club.
- Deux oratoires situés plus haut que le précédent, "dont les pilons sont debout mais dont les niches sont dégradées" : ceux-ci devraient correspondre respectivement au n° 2 (Anges gardiens) et au n° 3 (Saint Louis).
- Les oratoires "aux abords de l'Aire des Mascs" ; "en ruine" en 1964, "il n'en reste que le souvenir". Ceux-ci devraient certainement inclure le n° 7 (Sainte Roseline). Il y en aurait-il eu d'autres dans ces abords ? M. Baudoin rattachait-il à ce groupe le n° 5 (Saint Michel-Archange) et le n° 6 (Sainte Anne), pourtant situés sensiblement plus bas que l'Aire des Mascs ?
- L'oratoire dit de "Biscuit", situé au-dessus de celui de Bramas en allant vers le Sémaphore : il s'agit bien de l'oratoire actuel de Sainte Estelle (n° 10).
- Oratoire dit "de la Vierge Noire" : il s'agit bien du n° 9 (Saint Joseph), qui aurait autrefois abrité la statue de la Vierge Noire, actuellement placée dans la chapelle Notre-Dame-du-Mai. Mais le pilon qui apparaissait autrefois à proximité est-il toujours visible ??

Finalement, on retrouve à peu près nos oratoires actuels, sauf le n° 4 (Marie Madeleine) que M. Baudoin ne mentionne pas, et avec une incertitude pour les n° 5 et n° 6.

Il est évident qu'il y en avait plusieurs autres qui ont aujourd'hui complètement disparu, sauf peut-être celui des Gabrielles qui pourrait être recherché.

De même pour ceux du chemin des Oliviers et de Saint Jean.

Voilà un but pour les prochaines balades...

Jean-Claude Autran

Q5. (14 Août 2009)

Salut Pif,

J'ai vérifié dans le livre de M. Baudoin. En 1965, il mentionne déjà un oratoire qui doit être celui de Ste Estelle (« à 300 mètres au delà de celui de Bramas ») sous le nom d'oratoire de Biscuit. Donc, il devait exister (il ne dit pas dans quel état il se trouvait) en 1965, bien avant sa restauration de 1994 par les Cigaloun Segnen.

Mais on ne sait pas pourquoi un oratoire a été construit dans ce vallon, qui était à l'époque un cul-de-sac. Peut-être à cause du ruisseau et d'une source qui doit se trouver un peu en amont de l'oratoire.

Je t'envoie aussi la copie d'un fragment de la carte au 20.000e du massif de Sicié, qui date des années 1930. C'était bien avant que la corniche ne soit ouverte, et bien avant l'ouverture au bulldozer du chemin Ouest qui monte selon un tracé en arc de cercle de Bramas au Sémaphore. Sur cette carte au 20.000e, on ne trouve pas trace de l'oratoire Ste Estelle (mais la plupart des autres oratoires ne sont pas indiqués non plus). Toutefois, on trouve le tracé de l'ancienne route qui montait de Bramas au Sémaphore selon une direction globalement nord-sud, avec quelques lacets, route qui correspond à une partie du chemin le plus direct qui de Bramas rejoint aujourd'hui le Sémaphore en passant dans le sous-bois. Et on peut voir que, du premier lacet de cette ancienne route, se détachait un sentier en pointillé, vers le sud-ouest, sentier qui aboutissait au fond d'un vallon, à la cote 190, là où doit se trouver approximativement notre oratoire Ste Estelle. C'est dont par là qu'on devait autrefois atteindre l'oratoire (et la source ?).

Carte au 20.000e du massif de Sicié (feuille de Toulon n° 6), vers 1930
(...) A plus tard.

Claudet

R5.

Ave Fox,

Effectivement, je savais que l'oratoire de sainte Estelle se nommait également "de biscuit" et par conséquent qu'il était bien antérieur à la reconstruction des cigalouns segnens. Il y des moments comme ça où je dois avoir des cases qui sont en réfection dans mon cigare.

Il me semble que l'oratoire de Bramas qui était encore visible dans les années 70 était dédié à Saint Antoine de Padoue.

Sur ton fragment de carte qui m'a fait retomber dans ma période Éclaireur de France. J'ai bien reconnu tous ces sentiers qui à l'époque étaient les seules possibilités de parcourir cette zone.

Effectivement les oratoires ne semblent pas y figurer toutefois à la côte 120, dans l'ouest du "champ de Mai", à peu près à l'emplacement de la route appelée actuellement "chemin des oratoires" il y a la mention "calvaire" sur la droite du sentier qui doit être la première trace de la future route. Comme l'emplacement de ce calvaire est pratiquement à la "frontière" entre les territoires de La Seyne et de Six Fours, ça pourrait correspondre à l'un des deux oratoires (St Louis et les anges gardiens).

L'ancien chemin du sémaphore empruntait effectivement le talweg de l'actuelle piste des feuillus avant de rester sur la crête de la couale. par contre on voit bien les sentiers menant vers la batterie de Jonquet (maison du pendu) ainsi que celui qui descend vers les sources du trône ou du sommier.

Le sentier qui descend à la pointe du cap figure également ainsi que celui qui passait dans la falaise au dessus de la baie de notre dame et dont une dérivation montait à la chapelle. Par contre, ce sentier sur lequel on trouvait la source des canonniers allait jusqu'à la batterie du cap Vieux et ça, ça ne semble pas figurer sur cette carte.

Adessias !

Pif

Q6. (13 Mars 2011)

Monsieur Autran bonjour,

Seynois de naissance, admirateur de l’œuvre de votre père je la feuillette de temps en temps.

Dernièrement, alors que je consultais l’histoire des oratoires mon attention s’est portée sur celui de SAINT-ROSELINE  N°7.
et je lis: “ oratoire restauré par les soins de Mlle ANGELINI en 1964 “.

En fait c’est moi qui ai restauré cet oratoire bénévolement.

J’ai fait ma communion solennelle en 1954 à l’église de La Seyne avec Mr Le Curé ?, qui en 1964 ce même curé était à l’église de SIX-FOURS. Grand, mince, portant des lunettes, se déplaçant à vélo.

Vous sachant toujours à la recherche du moindre détail qui vous fait avancer dans l’historique de notre ville, je me suis permis de vous faire parvenir ce fait

Je vous en souhaite bonne réception et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées
 
MP

R6a.

Bonjour,

Merci pour votre message.

La source des informations que j’ai mises sur mon site internet à la rubrique des oratoires était, à l’origine (en 2003), un site internet de la Paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Six-Fours (http://perso.wanadoo.fr/assomption.six-fours/index.htm). C’est là que j’avais trouvé, pour l’oratoire Sainte-Roseline, la mention : « Oratoire restauré par les soins de Mademoiselle Angelini en 1964 ».

Ce même site internet attribuait aussi à Mademoiselle Angelini la restauration d’autres oratoires : St Michel Archange et St Louis ; à Monsieur Dubey, la restauration de celui de Sainte-Anne ; à l’abbé Thomas celui de Saint-Joseph. Il était également question d’une messe célébrée le 14 septembre 1964, devant l’oratoire Saint-Joseph, après laquelle l’abbé Thomas « bénit de la haut, collectivement, les sept oratoires restaurés par Mademoiselle Angelini et Monsieur Dubey, avec le concours de l’Association des Oratoires ».

Voilà l’information que j’au cru bon d’utiliser (en indiquant sa source), sachant qu’entre temps le site assomption.six-fours a cessé de fonctionner (bien que son adresse soit toujours mentionnée sur certains sites internet de la ville de Six-Fours). Par la suite, des informations concernant N.-D. du Mai et les Oratoires ont été reprises sur le site de M. Claude Metairie (http://claude.metairie.pagesperso-orange.fr/NDM/index.htm), mais sans donner tous les détails qui figuraient sur l’ancien site assomption.six-fours.

Suite à votre message, j’ai réexaminé un autre ouvrage, celui de Louis Janvier “Inventaire des oratoires du Var” (1982). On y retrouve à peu près les mêmes informations (voir ci-joint la copie de la page 47 où il mentionne Sainte-Roseline), mais avec des différences (Sainte-Roseline, restauré en 1965, donc postérieurement à la messe de 1964 !) et des erreurs (Sainte-Roseline, située dans le chapitre de La Seyne ; Saint-Joseph, placé dans Six-Fours ; Sainte-Estelle, oublié, etc.).



Conclusion, je veux bien vous citer comme étant celui qui a restauré l’oratoire de Sainte-Roseline, mais pouvez-vous me préciser l’époque de votre intervention. Etait-ce avant 1964, ce qui signifierait qu’il aurait été retravaillé ensuite ? Ou était-ce après l’époque 1964-65 où, semble-t-il, plusieurs des oratoires ont été restaurés avec le concours de l’Association des Oratoires ? Merci de me donner cette précision de date.

Concernant le curé de l’église de La Seyne vers 1954 (grand, mince, portant des lunettes, se déplaçant à vélo), je le revois en effet très bien moi aussi. Mais je ne me souviens pas de son nom. Je vais essayer de le savoir, car je suis en contacts fréquents avec M. Hugonnet, qui est un ancien des Maristes, et qui est remarquablement érudit sur tous les prêtres, curés, vicaires, diacres, chanoines, etc. de La Seyne au XXe siècle. Il pourra certainement me dire le nom du curé de 1954.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

R6b.

Le curé de l’église de La Seyne vers 1954 (grand, mince, portant des lunettes, se déplaçant à vélo) pouvait être, d'après M. Hugonnet, soit le Père Baudin, soit le Père Dumontet. Mais après réflexion, M. Hugonnet a pensé qu'il s'agissait très certainement du Père Dumontet. Ce dernier vit toujours, il a 85 ans environ et se trouverait, semble-t-il, à Six-Fours.

JCA

Q7. (21 septembre 2014)

Bonjour Monsieur,

Peut-être connaissez vous déjà notre association "Connaissance et Sauvegarde des ORATOIRES" qui étudie les petits patrimoines religieux, et restaure des oratoires. Voyez notre site http://www.les-oratoires.asso.fr qui illustre nos études et nos activités. Nous avons créé un site d’inventaire, la Base de Données http://www.oratoires.com qui a pour but de recenser le petit patrimoine religieux, ouvert à tous, et destiné aux amateurs et curieux du patrimoine, étudiants, historiens, chercheurs et collectivités. Nous ne pouvons malheureusement pas être présents partout, et en plus de nos adhérents sur certains départements, nous avons recours à des contributeurs. J’ai remarqué votre rubrique intitulée Oratoires-de-Janas.pdf, et votre site Internet http://jcautran.free.fr, avec des oratoires et croix qui m'intéressent. Aussi je vous demande si vous accepteriez de nous fournir les photos des édifices qui m’intéresseraient et de nous autoriser à les publier sur le site Internet de Base de Données. Bien entendu l'auteur et l'origine des photos et des textes seraient cités, et des liens internet créés pour renvoyer à votre site dans une totale transparence de propriété, (vos documents restent bien sur votre propriété) comme vous pouvez le voir sur notre site pour de nombreux oratoires dans beaucoup de départements, etc..

Dans l'attente de votre réponse, recevez Monsieur mes cordiales salutations.

FL (Président et Webmestre de Connaissance et Sauvegarde des Oratoires)

R7.

Bonjour Monsieur,

Pardonnez, je vous prie, le retard avec lequel j’accuse réception de votre message.

J’avais entendu parler de votre association mais je ne connaissais pas votre site internet que je viens maintenant de visiter et dont je vous félicite pour sa richesse et la qualité et le sérieux des recherches historiques qu’il a fallu mener pour l’alimenter.

Il n’y a aucun problème pour que je vous communique les photos des 10 oratoires, numérotés de 1 à 10 (dont un - le n° 9 - n’est pas  véritablement un oratoire mais un calvaire breton), tels qu’ils apparaissent dans la petite plaquette que vous avez trouvée sous forme de fichier pdf dans mon site internet (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2014/chemin_des_oratoires.pdf). Cette plaquette avait été rédigée par mes soins, avec la collaboration de M. Christian Calabrèse et Mme Béatrice Tisserand, et publiée par la Maison du Patrimoine de La Seyne-sur-Mer en vue des Journées du Patrimoine 2014, au cours desquelles plusieurs promenades patrimoniales ont été organisées sur le chemin des oratoires de Notre-Dame-du-Mai.

Vous trouverez ci-joint les meilleures photos que j’ai prises de chacun des 10 oratoires, que vous pouvez donc publier dans votre Base de Données et donner comme origine « Jean-Claude Autran, Maison du Patrimoine de La Seyne-sur-Mer ». Vous les recevrez en deux envois car ce sont des fichiers assez lourds.

Vous pouvez utiliser également les textes de notre plaquette pour ce qui est de la description ou de la localisation de chaque oratoire, et du texte de l’inscription gravée.

En ce qui concerne les textes des prières associées à chaque oratoire, c’est un peu plus compliqué car je n’en suis pas le propriétaire. Ces textes de prières avaient été publiés, il y a plus de 10 ans, sur le site internet http://perso.wanadoo.fr/assomption.six-fours/ et je m’étais permis alors de les copier pour mes archives. Ce site a ensuite disparu. Peut-être a-t-il évolué sous d’autres noms comme http://metairie.claude.free.fr/NDM2/page19.htm ou http://six-fournais.com, qui mentionnent aussi les oratoires six-fournais, mais je n’ai jamais retrouvé les textes des 10 prières publiés quelque part. En attendant, je les ai donc repris sur mon site (et sur la plaquette des oratoires de N.-D. Du Mai) dans un esprit de sauvegarde et je suis prêt à les en retirer si un site six-fournais les publiait de nouveau. Donc je préfèrerais qu’ils ne soient pas publiés en faisant référence à mon site car je n’en suis pas propriétaire.

J’ai noté aussi que sur votre Base de Donnés, un certain nombre des oratoires dont je vous adresse mes photos, notamment ceux de Six-Fours, figurent déjà, avec des clichés pris par M. GL. Vous verrez si mes photos apportent quelque chose de plus, si vous devez les joindre à celles de M. GL ou si ces dernières suffisent pour décrire l’oratoire. Une autre série de noms d’oratoires apparaissent dasn votre Base de Données en recherchant dans la commune de La Seyne, sans leur photo. Cette liste correspond à celle de ma plaquette, mais plusieurs sont donnés aussi comme appartenant à Six-Fours (voir les photos de M. Loridon). Il faudrait donc revoir leur affectation, soit à Six-Fours, soit à La Seyne, ce qui n’est pas si simple (avec un côté polémique) car la limite Six-Fours/La Seyne est très proche du chemin des oratoires de N.-D. du Mai et, selon les sources, certains sont revendiqués par une commune ou par l’autre, car cela se joue à quelques mètres près. Si celui de la Médaille miraculeuse, celui de Sainte Estelle et celui de Saint-Joseph sont clairement du côté seynois, peut-être une étude plus fine à partir de cadastres anciens serait nécessaire pour préciser la position de Saint Michel, des Anges Gardiens ou de Saint-Louis. Dîtes-moi si vous avez besoin de toutes ces précisions pour votre Base de Données.

Je reste à votre disposition.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q8a.

Bonsoir Monsieur,
 
Je vous remercie beaucoup pour votre réponse positive, vous avez vous aussi fait un travail admirable de précision.
Les fiches qui existaient avec des photos de G. Loridon ou autres avaient été faites par mon prédécesseur, décédé en avril dernier à 91 ans, et il manquait de rigueur dans les derniers mois de sa vie; notamment les photos venant de 40000 clochers, devaient être dégagées du timbre par leurs soins, mais il ne l’a pas demandé! on lui pardonnera.
Je vais donc tout reprendre en m’appuyant sur votre travail, et pour les délimitation entre les communes, dans l’immédiat je considère le croquis qui est dans votre étude, quitte à creuser le sujet à l’avenir.
J’ai beaucoup de travail actuellement, fiches à créer sur le Luxembourg, le 05, le Piémont, et celles de vos photos qui comblent un grand vide.
Je vous préviendrais quand j’aurais fais une ou deux fiches, afin d’avoir votre acceptation ou vos remarques.
Je respecterais votre demande concernant les prières.
 
Très cordialement
 
FL
 
P.S. Je vous joins notre Bulletin de mai, et le spécial sur mon prédécesseur.

Q8b.

Bonjour monsieur Autran,
 
J’ai un souci car j’ai deux oratoires de la Médaille Miraculeuse, mais très différent suivant les photos, la vôtre et celles de Gérard Loridon.
J’ai laissé les deux fiches sur le site, les photos de GL ne sont pas dans les 10 du chemin, connaissez vous cet oratoire à La Seyne, peut-être a-t-il confondu?
J’ai lu dans le Forum de votre site qu’il y avait d’autres oratoires disparus ou que l’on a oublié! srait-ce l’un de ceux-là?
Votre éclairage me sera très précieux.
En vous remerciant
Bien cordialement
FL

Q8c.

Re-Bonsoir,
 
J’ai trouvé, il a bien fait une erreur, il s’agit en fait de l’oratoire du saint Enfant Jésus situé à Six-Fours, sur le boulevard Reynier (cf Louis Janvier Oratoires du Var)
Bien cordialement
FL

R8.

Bonsoir,

Donc, apparemment plus de problème pour cet Oratoire de la Médaille Miraculeuse. Il est clair que celui dont je parle se situe bien à La Seyne, côté est du chemin des Oratoires, face à l’une des entrées du ”Poney Club des Oratoires”. On l’appelle aussi “Oratoire de Simian”, du nom du propriétaire de la bergerie qui se trouvait en ce même lieu. Par contre, l’origine de la dénomination “Médaille Miraculeuse”, même si elle a été retenue par les historiens locaux, n’est pas évidente au vu de la niche et du texte de la plaque (photos ci-jointes), puisqu’il n’y est question que de la Vierge Marie ou de Notre-Dame-de-Bonne-Garde. Le terme Médaille Miraculeuse n’apparaît que dans le texte de la prière : « Dieu notre Père, au moment de commencer notre pèlerinage, nous nous tournons dans la direction de l'oratoire de la Médaille Miraculeuse pour prier (...) ».

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran



 

4 juin 2002 - 26 juin 2010 : Batterie du Jonquet - "La maison du pendu"

Q1.

Connaît-on l'origine du nom "la maison du pendu" située sur le chemin des Douaniers au Cap Sicié ?

SP

R1.

Bonjour,

Curieusement, la même question vient de nous être posée il y a quelques jours par M. P., responsable du "Contrat de Baie".

La réponse qui a été faite par Marius Autran (grâce aux informations fournies par C. Ciampi, sergent aux Pompiers de La Seyne) est la suivante :

Il existait autrefois (il y a plusieurs décennies) un retraité de l'Armée, qui vivait isolé dans une maison bâtie quelque part entre le Jonquet et le Cap Sicié. Cet homme, connu pour être dépressif, finit un jour par se pendre dans sa maison. D'où le nom de "Maison du pendu" qui avait ensuite été donné à cette maison, notamment par les Pompiers qui avaient été appelés pour ramener le corps. La maison a aujourd'hui disparu, mais des ruines de construction seraient encore visibles.

C'est tout ce que j'ai pu savoir.

A noter cependant, qu'il a eu au XX° siècle plusieurs autres personnes à La Seyne qui se sont pendues, et que le nom de "maison du pendu" a pu être donné à d'autres maisons que celle-ci. Il y aurait ainsi, dit-on, une autre "maison du pendu" vers Lagoubran ou la Pyrotechnie.

Cordialement,

JCA

Q2. (18 Février 2009)

Salut Pif !

Ces derniers jours, je suis allé 3 fois dans le massif de Sicié :

1) pour voir s'il y avait des asperges. Elles doivent être plus en retard que l'an dernier car je n'ai rien aperçu, rien de rien, pas même des tiges coupées que des gens qui m'auraient précédé auraient pu cueillir. En tout cas, je me suis pelé et je n'ai retiré le bonnet de laine qu'en fin de matinée.

2) pour refaire des photos en vue de la nouvelle édition des bouquins de mon père : 2 Frères, Peyras, N.-D. Du Mai, tour sarrasine, etc. Ce matin, il faisait nettement moins froid et je pense qu'on pourra faire la sortie projetée à la "Maison du Pendu" prochainement. La semaine prochaine ? (Je n'ai aucun rendez-vous et ce sont les vacances scolaires).

Mais donc, ce matin, je suis allé un peu explorer ce coin, d'après ce que tu m'avais expliqué sur cette "Maison du Pendu". J'ai pris les 2 photos ci-jointes.

Peux-tu me dire si c'est bien ça ? Depuis que j'entends parler de cette maison, je n'avais jamais réussi à la voir. Si c'est celle-là, j'ai pu l'atteindre par un vague sentier qui traverse les éboulis. Je ne sais pas s'il y en a un meilleur mais je me suis quand même emmerdé pour y arriver et j'ai glissé deux fois. Enfin, c'est faisable avec un bâton pour se retenir.

(...)

A bientôt.

Claudet Autran

R2.

Salut Claudet,

Il s'agit effectivement de "la maison du pendu" qui est en réalité les vestiges de la batterie du Jonquet créée en même temps que la batterie Notre Dame (vers 1806). On voit toujours les restes des fortifications ainsi que les les deux maisons (la poudrière et l'habitation). Mis à part quelques pans de murs écroulés elle semble être restée en état depuis les années 80. Si le temps continue à respecter cette trêve nous pourrions nous y rendre la semaine prochaine. J'ai hâte de refaire des photos de ces bâtiments !

(...) Adessias.

Pif

Q3a.

Salut Pif,

Je ne sais pas si tu es familier de Google Earth. J'y ai jeté un coup d'œil à propos de la maison du pendu et je n'avais pas réalisé qu'on la voyait aussi bien. Voir la copie d'écran ci-jointe, avec : en haut à gauche, la table d'orientation, à droite, le sentier du littoral et, en bas à droite, la mer.

A cet après-midi, vers 13 h 30.

Fox

Q3b.

Voici quelques autres photos de cette fameuse "maison du pendu" et de son environnement.
Vue générale du site face aux Deux-Frères : la poudrière (à gauche), le logement des canonniers (à droite) et l'emplacement de la batterie (mur de pierres en arc)
La poudrière (encore en partie couverte de sa voûte et de ses tuiles), avec vue sur les différentes criques rocheuses, jusqu'aux Sablettes
Vestiges du logement des canonniers, devenu plus tard la "maison du pendu"
(La maison avait gardé sa poutre faîtière, ses chevrons et ses tuiles jusque dans les années 70)
C'est là qu'était venu habiter le personnage, qui un jour se pendit en utilisant cette poutre
L'intérieur de la "maison du pendu" et les Deux-Frères
L'emplacement des canons de l'ancienne "batterie du Jonquet"
Le mur de soutènement sud de la plateforme de l'ancienne batterie
Jean-Claude Autran

Q4. (24 Juin 2010)

Bonjour Monsieur

M'étant mis à la recherche de "la maison du pendu" du Jonquet, je vous joins les deux vues que j'ai prises mais qui se situent très nettement plus bas que la batterie dont vous faites état.

Qu'en pensez vous.

Meilleures salutations.

JD

Q4b. (à SM)

Salut Pif,

Tout va bien ?

Je te fais suivre une question que je viens de recevoir et pour laquelle j'ai besoin de tes lumières.

Ce monsieur JD a lu sur le sentier du littoral le panneau d'une halte (photos ci-jointes) qui s'appelle "maison du pendu" et il l'air de penser que la dalle de béton qui se trouve là correspond à cette maison du pendu. Ce que je ne crois pas puisque tu m'as enseigné que la vraie "maison du pendu" correspondait au logement des canonniers de la batterie du Jonquet.

Mais j'ai oublié ce à quoi correspondait cette dalle de béton (un ancien casernement ?) et pourquoi le balisage du sentier du littoral mentionnait "maison du pendu" à cet endroit ?

Merci de m'éclairer.

A bientôt.

Fox-y-gène

R4a.

Bonjour Foxygène !

Le terme "maison du pendu" n'a été mentionné que dans les années 90. Je n'avais alors jamais entendu parler de cette macabre découverte.

(...) C'est un ancien copain de classe de sixième, (qui habitait alors à Janas, tout près de la maison forestière et qui après sa retraite d'ingénieur des eaux et forêts est revenu dans la région) qui m'a révélé que son papa lui avait raconté que entre les deux guerres il avait été découvert par des chasseurs un pendu dans l'ancienne batterie dite du Jonquet. Comme cette masure possédait encore sa charpente et ses tuiles dans les années 80, c'était très possible.

Le sentier qui passe actuellement tout près de la batterie n'a été tracé que dans les années 90 pour permettre aux randonneurs de monter vers le sémaphore sans se fourvoyer sur le sentier plus ou moins éboulé qui va à la pointe du cap et qui monte ensuite au sémaphore. A l'époque il fallait, pour atteindre cet endroit monter par le col de Bramas, le sentier des feuillus puis basculer sur le flanc maritime de la coualo. Un sentier anecdotique descendait pourtant déjà dans l'éboulis, à droite de la batterie mais il était alors beaucoup plus facile de le descendre que de remonter par là. Il aboutissait à environ cinquante mètres dans l'ouest des bâtiments de la cantine de l'émissaire.

Les reste de construction dont fait partie la dalle de béton sont ceux de la cantine édifiée durant les travaux de percement de l'émissaire pour les terrassiers qui chaque jour descendaient jusqu'au pain de sucre pour creuser la falaise ou coffrer le tunnel. Ces bâtiments en brique existaient encore en assez bon état dans les années 1955/1960, je me souviens y avoir passé de fabuleuses nuits, à la lueur d'un feu de camp et de quelques guitares en compagnie notamment de Paule Giloux, de Maurice Merle et peut être aussi d'Henri Ribot. Si les toitures étaient alors totalement détruites, les murs étaient encore debout et des tomettes tapissaient le sol. A cette époque il était encore possible de descendre jusqu'à cette esplanade avec une voiture.

En ce qui concerne la pancarte indiquant la maison du pendu, à mon avis elle désigne la direction du sentier et pas les ruines de la cantine.

Je ne sais si je t'ai éclairé mais je pense que je t'ai dit tout ce que je sais.

Adessias.

Pif

R4b. (à JD)

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Pour répondre avec précision à votre question, j'ai de nouveau consulté mon ami Serge Malcor, écrivain et spécialiste du massif du Cap Sicié, qu'il a arpenté pendant plusieurs décennies.

1) Je confirme que la "maison du pendu" correspond bien au casernement, actuellement en ruines (alors qu'il avait encore sa charpente et ses tuiles jusque dans les années 80), de la batterie du Jonquet, à côté d'un autre bâtiment plus petit qui était la poudrière.

2) Cette maison est peu visible depuis les sentiers qui parcourent le secteur. On ne peut guère y accéder, et avec quelques difficultés (traversée d'un éboulis) que depuis les extrémités sud des 2 derniers lacets qui relient la "table d'orientation est" au sentier du littoral (voir copie ci-jointe d'une image Google Earth). D'ailleurs, si vous allez sur Google Earth et si vous zoomez suffisamment sur ce secteur vous pourrez facilement apercevoir, faisant face aux Deux Frères, la poudrière et les ruines du casernement.

3) Il existe effectivement un panneau du sentier du littoral qui indique "maison du pendu", mais ce n'est probablement qu'un repère par lequel on a désigné le point d'intersection entre le sentier de N.-D. du Mai et le sentier du littoral (d'ailleurs déconseillé aux promeneurs au sud de ce point), et rappelant aux promeneurs qu'on est dans le secteur de cette mystérieuse "maison du pendu" - qui est hors de tout sentier balisé. [Il arrive aussi que ceux qui dessinent les panneaux indicateurs des sentiers ne soient pas de bons connaisseurs des lieux... Voir par exemple le nombre d'erreurs et d'inversions de directions sur les panneaux du GR 99 entre Le Revest et Siou Blanc].

4) D'après Serge Malcor, la dalle de béton que vous avez photographiée est ce qui reste de la cantine édifiée durant les travaux de percement de l'émissaire commun (années 40 et début des années 50) pour les terrassiers qui travaillaient au creusement puis au coffrage du tunnel. (A cette époque il était encore possible de descendre jusqu'à cette esplanade avec une voiture). Ces bâtiments en brique existaient encore en assez bon état dans les années 1955/1960. Si les toitures étaient alors totalement détruites, les murs étaient encore debout et des tomettes tapissaient le sol.

5) Enfin, le terme "maison du pendu" n'aurait été mentionné que dans les années 90. Serge Malcor en a eu connaissance par un ancien copain de classe de sixième, (qui habitait alors à Janas, tout près de la maison forestière et qui après sa retraite d'ingénieur des eaux et forêts est revenu dans la région) qui tenait l'histoire de son père. Celui-ci avait raconté qu'entre les deux guerres il avait été découvert par des chasseurs un pendu dans l'ancienne batterie dite du Jonquet. Il s'agissait, paraît-il, d'un retraité de l'Armée, devenu dépressif, qui était venu s'isoler dans ce bâtiment, et qui avait fini par s'y pendre. L'histoire s'est également transmise au sein des pompiers de La Seyne, dont les plus anciens l'avaient entendue raconter par leurs prédécesseurs des années 30, qui avaient été appelés pour décrocher et transporter le corps du pendu.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

13-15 janvier 2009 : Ancien Stade Barrel

Q.

Bonjour,

Sur votre site et dans les noms correspondant vraisemblablement à des personnages locaux ou des propriétaires de quartier. Mais qui étaient-ils exactement ?

Je vous informe qu'à l'origine, l'actuel stade Baquet a été crée par mon grand-père Joseph Barrel qui en a fait don a la mairie, je vous joint une carte postale de l'époque.

Cordialement

GB

R.

Merci Monsieur, pour ce rappel d'information et pour cette belle carte postale.

En effet, mon père, Marius Autran, dans son chapitre sur l'Histoire du sport à La Seyne :

http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/cent_ans_de_sport_a_la_sey.html

avait bien mentionné le rôle joué par votre grand-père Joseph Barrel en tant que : Mécène seynois (cession de terrains pour l'agrandissement de la piste du vélodrome), Président d'honneur de l'Union Sportive Seynoise, pour l'inauguration du Parc des Sports en 1921. D'où les dénominations de Vélodrome Barrel et de Stade Barrel qui avaient été données à l'époque.

Par contre, dans mon « lexique des noms de rues, chemins places, quartiers et édifices publics de La Seyne », j'avais effectivement omis de mentionner le nom de Joseph Barrel dans les noms de personnalités, ainsi que comme ancienne appellation de ce qui deviendra plus tard « stade de la Canourgue », puis « stade Antoine Scaglia ».

Cet oubli est maintenant réparé. Le nom de votre grand-père apparaît dans :

http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/rues/rues_annexe2.html
http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/rues/lexique_rues_b.html

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

15 décembre 2008 - 24 février 2009 : Puits du Fort de Balaguier

Q1.

Bonjour, Monsieur Jean-Claude Autran ,

La raison qui m'amène à vous écrire est un peu originale ; en plus je crains fort que vous ne sachiez que répondre à la question bizarre que je vais vous poser, car j'ai longuement consulté ce que dit monsieur vote père sur le Fort de Balaguier sans trouver à satisfaire ma curiosité un peu saugrenue !

Voilà : je tiens un blog sur Over-blog et j'habite depuis peu La Seyne ; donc, je prends pas mal de photos concernant les promenades que je fais dans les environs et je commnique quelques photos et quelques renseignements sur mon blog (avec plus de fantaisie que de vérité documentaire, je l'avoue, le but prioritairement de m'amuser). Il y a quelques jours, je suis allée avec mon mari visiter le Fort de Balaguier, et entre autres photos, j'ai pris celle-ci (je vous la joins), et je me demande ce que c'est : comme vous voyez, ce n'est pas une question de fond sur les bases historiques de ce Fort , dont monsieur votre père parle avec une érudition étonnante mais c'est quand même une question de"fond" marin, si je peux me permettre ce jeu de mots puéril... Qu'est-ce donc que ce trou qui, semble t-il, rejoint la mer ? Et qu'est-ce qui brille au fond ? Il me semble que ce sont des pièces de monnaie ; existe t-il donc une croyance quelconque qui s'attache à ce lieu, semblable à celle qui fait scintiller la Fontaine de Trevi, ou sont-ce tout simplement des capsules de bouteilles de bière ? (ce qui me décevrait beaucoup !)

Je suis désolée par le contenu de ma question qui peut-être vous semblera dérisoire, mais si vous pouvez y apporter une réponse , ça me rendra un grand service , et peut-être que votre père sera heureux dans sa tombe qu'un petit secret s'attache encore à cette construction !!

Voici l'adresse de mon blog : http://www.contact812.over-blog.com, je vous joins la photo et vous pourrez la retrouver sur mon blog si vous le désirez dans le petit article intitulé "Le trésor du Fort".

En attendant une réponse par mail ou sur mon blog, je vous prie d'agréer, Monsieur, mes cordiales salutations !

JC

R1a.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre message, mais, malgré mes recherches, je n'ai pas d'élément sérieux de réponse à votre question.

J'ai déjà vu cette sorte de puits, avec apparemment des pièces de monnaie qui y ont été jetées, mais je j'en connais pas la signification, et je ne l'ai pas trouvée dans les différents ouvrages ou articles de journaux anciens qui traitent du fort de Balaguier. Il paraît peu vraisemblable qu'il s'agisse d'un vrai puits car, vu la proximité de la mer, l'eau y serait certainement saumâtre. Donc je ne sais pas. Quant aux pièces qui y ont été jetées, je ne crois pas que cela soit à relier à une croyance qui s'attacherait à ce lieu particulier. Je crois plutôt que c'est une tendance assez irrésistible des visiteurs à jeter des pièces de monnaie (ou peut-être des rondelles ou des objets divers), et parfois en faisant un "vœu", à chaque fois qu'il se trouve une cavité, citerne, réservoir, etc. où se trouve une eau limpide.

Mais je vais essayer de me renseigner sur ce "puits" et vous tiendrai au courant. Je rencontre assez souvent M. Julien Gomez-Estienne, directeur du musée, et je lui poserai la question à la prochaine occasion.

A bientôt, lorsque j'aurai du nouveau.

Bonnes fêtes de fin d'année, en attendant.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Mon père a eu un élève nommé GC dans les années 56-57, qui était, je crois, le fils du Secrétaire Général de la Mairie. Appartiendriez-vous à cette famille ?

Bravo aussi pour votre blog et vos superbes photos. (...).

R1b.

Bonjour,

Concernant votre question (15 décembre 1008) sur le "puits" du fort de Balaguier, voici la réponse que je viens d'obtenir de M. Julien Gomez-Estienne, conservateur du musée de Balaguier : « Ce qu'on voit au fond de ce puits est une source d'eau douce, qui existe depuis les origines du fort. C'est cette même source d'eau très pure qui aurait donné le nom de Balaguier, de bello aigo, belle eau ». Lorsque le fort était en activité, le puits constituait une réserve d'eau qui était alimentée à la fois par la source et par les eaux de pluie qui étaient récupérées sur la voûte de la tour. Cela doit correspondre à la citerne de 20 000 litres que mentionne Vauban dans son rapport de 1679.

Donc, contrairement à ce que je pensais, ce trou ne communique pas avec la mer et l'eau n'y est pas saumâtre comme on aurait pu s'y attendre, mais au contraire très pure.

Voilà les informations que M. Gomez-Estienne m'a données.

Cordialement.

Jean-Caude Autran



 

5 décembre 2007 - 9 avril 2013 : Vestiges antiques de la rue Emile Zola

Q1.

Ayant longtemps habité rue REYER, j'aimerais avoir des renseignements inédits sur les vestiges antiques découverts sous la maison de M. CONTENT.

Cordialement.

BM

R1.

Bonjour,

Je ne pense pas posséder de renseignement réellement inédit sur les vestiges dont vous parlez. Voici ce dont je dispose :

D'après l'Histoire de La Seyne de Monsieur Louis Baudoin :

Chapitre VII : Rome pénètre en Gaule - Les années de la domination romaine

Paragraphe Vestiges et témoignages (page 58) : « Quartier du Peyron, sur le vieux chemin de Toulon, au nord-ouest de la ville (aujourd'hui rue Emile Zola) : dallages ou mosaïques assez rustiques, signalés par des auteurs anciens, à l'emplacement de la villa moderne de M. Emile Content, industriel ; à cet endroit existaient des moulins à vent au XVIIIe et XIXe siècles.

Et, en note : « A propos de ces vestiges du Peyron, le notaire Jean Denans signalait, en 1713, que des gens âges du pays avaient bien connu des ruines audit endroit. D'autre part, l'abbé H. Vidal, dans son Essai sur l'histoire de Toulon (page 44), raconte qu'en 1825 il vit au Peyron des vestiges qui lui semblèrent d'une origine antique, « dans une prairie, dit-il, à quelque cent pas en sortant de La Seyne pour venir à Toulon » ; on apercevait, ajoute-t-il, des sortes de fosses au fond pavé de mosaïques et des briques antiques en abondance dans des murs de clôture à proximité ».

Personnellement, je n'ai aucune information autre que celle ci-dessus.

Peut-être pourriez-vous en apprendre davantage en consultant un spécialiste de l'Antiquité du terroir seynois. Je pense en particulier à Monsieur Henri RIBOT qui a réalisé de nombreuses recherches sur les sites archéologiques de la région et qui a donné de nombreuses conférences sur ces sujets. (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Postérieurement à cet échange, nous avons consulté M. Claude Content, qui a confirmé avoir toujours entendu mentionner l'existence de ces vestiges sous les établissements de son père, et de son grand-père, mais qui n'est en possession d'aucun document ou preuve matérielle.

Q2. (9 avril 2013)

Bonjour,

je vous avais écrit pour la villa antique sous les établissements V.Content.

Je vous adresse aujourd'hui mes remerciements pour le travail gigantesque que vous avez fait, et le bonheur que vous nous faîtes partager.

Cordialement.

BM



 

6-7 décembre 2007 : Domaine de Fabrégas

Q.

Salut Fox,

Je suis en train de rechercher vainement des informations sur le "château" de Fabrégas, celui qui possède une allée de palmiers et dans le domaine duquel doit se trouver le bassin avec de l'eau certainement en provenance des Moulières.

As-tu des renseignements sur ce domaine, aussi bien sur son passé que pour le futur ?

Je n'ai rien trouvé sur ton site, mais je cherche probablement mal.

J'espère que tout le monde va bien par chez toi et que les fêtes de fin d'année se préparent avec tout le faste requis.

Ici, c'est le début des "grandes manoeuvres" avec les décorations qui se préparent à déferler sur les portes et les fenêtres...

A bientôt.

Pif

R.

Salut Pif,

Il y a eu, je crois, deux échanges rapportés sur mon site à propos de la grande maison du domaine de Fabrégas.

Le premier, c'était avec toi en décembre 2003, dans la section "Questions diverses" du Forum : http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html#12

« La propriété située à droite avant Fabrégas (allée de palmiers) n'a pas appartenu à un ancien maire de La Seyne, mais à un ancien sous-préfet de Toulon des années 1920-1930 nommé Louis Gozzi. Gozzi avait été deux fois candidat de doite (« Républicain socialiste anticartelliste ») à la députation dans la deuxième circonscription de Toulon, sans jamais être élu. En 1928, il avait été battu de peu par Pierre Renaudel, dans une quadrangulaire où on trouvait Gozzi, Renaudel, Gabriel Péri et Simon (d'où le jeu de mots d'un électeur socialiste de l'époque « Si mon Renaudel périt, Gozzi est élu ». Et en 1936, il avait encore été battu, mais par Jean Bartolini. »

Le second, c'était en mars-avril 2006, avec une étudiante qui travaillait sur le domaine de Fabrégas. Voir la section "quartiers de La Seyne" du Forum: http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html

Il était dit notamment : « Je n'ai pas retrouvé d'information sur l'origine de la grande maison située au bout de l'allée de palmiers. Il est connu qu'elle a appartenu à M. Louis Gozzi, sous-préfet de Toulon dans les années 1920. Mais je ne sais pas si c'est lui qui l'avait construire et qui avait fait aménager le domaine et les réseaux hydriques, ou si tout cela existait avant ».

Je n'ai pas eu d'information nouvelle depuis sur ce "château". Il me semble (?) qu'il a été acquis par la ville, mais je ne sais pas quelle en est ou quelle en sera la destination. Je n'ai rien trouvé d'écrit à ce sujet. Vu de la route, il me semble qu'il y a une inscription sur la porte, mais je n'ai jamais essayé de m'en approcher pour la lire.

* Rectificatif : D'après Var-Matin du 3 Février 2009 : Le « Domaine de Fabrégas » était inscrit au patrimoine du Conseil Général du Var, qui annonce sa mise en vente
Le bassin est toujours là. Il était autrefois alimenté par un canal provenant des Moulières. La canal est encore visible par endroits sous la végétation, mais il est obstrué. Le bassin doit rester alimenté par des sources sur la flanc Est du Plan d'Aub (*).
* Rectificatif : Selon Céline Chicharro, responsable du domaine et auteure de l'historique du domaine de Fabrégas, le bassin n'est pas alimenté par des sources mais, régulièrement, par des camions de pompiers de La Seyne qui maintiennent ainsi une réserve d'eau en cas d'incendie.

Je pense qu'il existe une personne capable de mieux te renseigner, c'est M. PP, qui est en charge du projet de réhabilitation du lavoir et des moulins des Moulières et du vallon de l'Oïde. Il a tout un dossier sur le quartier, depuis Les Moulières jusqu'à l'Oïde et Fabrégas. Peut-être connais-tu ce monsieur. (...) on peut l'interroger au (...), ou le rencontrer les samedis matins au local de la Société Nautique de la Petite Mer (dont il fait aussi partie) entre 10 h 30 et 12 h environ.

(...) A très bientôt sans doute.

Foxygène


 

2 octobre 2007 - 15 mars 2009 : Vestiges et curiosités qui ont trait au patrimoine local seynois

Q1.

Cher ami. Je reprends contact avec toi afin de te faire une proposition.

Ne pourrions nous pas un après midi à ta convenance faire une virée dans la ville et ses quartiers afin de photographier certains vestiges et curiosités qui ont trait au patrimoine local.

Naturellement il faut que tu possèdes un numérique mais je crois savoir que c'est le cas.

Certaines choses ont disparues comme la noria qui se situait à Balaguier et il serait dommage que dans le temps d'autres prennent la même direction.

Voilà l'idée farfelue qui me hante depuis longtemps et que je voudrais mettre en application.

Les services culturels de la mairie pourraient aussi s'occuper de ça.

Je te laisse réfléchir au sujet car rien n'est pressé.

Amitiés

HG

R1a.

Cher ami,

Merci pour ta suggestion. C'est en effet une très bonne idée. Et on en avait déjà un peu parlé l'année dernière.

Cette semaine je vais être encore très occupé par la conférence et le diaporama sur mon père, que je vais présenter samedi 20 au Clos Saint Louis. Ensuite, je serai beaucoup plus libre. Je reprends contact avec toi vers le 22 pour fixer un jour possible, de beau temps de préférence pour pouvoir prendre les meilleures photos.

A bientôt.

Amitiés,

Jean-Claude

R1b. (24 mai 2008)

Cher ami,

A partir de la liste des maisons et curiosités diverses de la vieille ville, que tu m'avais fournie, j'ai pu enfin faire le petit tour qui était prévu et prendre pas mal de photos.

J'ai notamment suivi l'itinéraire suivant : rue Berny, église, rue Jacques Laurent, cours Louis Blanc, poissonnerie, rue Marius Giran, rue Cyrus Hugues, rue Marceau. J'ai trouvé et photographié la plupart des cusiosités que tu m'avais indiquées, sauf rue Cyrus Hugues (près de Phildar) et rue Marceau (près de Chabert).

Voici quelques photos ci-dessous :

8, Rue Berny : porche avec date de 1668
Façade de l'église : armoiries de La Seyne
Rue Jacques Laurent : plaque indiquant Les Moulières, Le Mai
Sur le marché, cours Louis Blanc, première maison « aux têtes » au n° 53 (façade bleue)
Sur le marché, cours Louis Blanc, deuxième maison « aux têtes », au n° 55 (façade verte)
Poissonnerie, au départ de la rue Marius Giran : maison « avec têtes »
Ancienne poste, face à La Frégate : belles armoiries
En haut, à droite, les mêmes armoiries, telles qu'elles étaient sur la façade de l'ancien Hôtel des Postes, rue Hoche, au début du XXe siècle
Certaines de ces "vieilles pierres seynoises" avaient été mentionnées dans l'histoire de M. Baudoin ou dans la brochure du Colloque de 2006 d'Histoire et Patrimoine Seynois.

J'ai pris un certain nombre d'autres photos de vieilles maisons au hasard des rues, que je te communiquerai dans un prochain envoi.

Pour ce qui est des dates que je n'ai pas trouvées dans les rues Marceau et Cyrus Hugues, elles ont peut-être disparu, ou alors je n'ai pas bien observé. On pourra en reparler.

J'espère que les premiers jours de juin on pourra faire cette petite sortie du côté de Balaguier, Tamaris, Evescat, etc.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour J. Claude.

J'ai bien reçu les photos qui sont trés réussies.

La plaque indiquant les Moulières et la date 1656 à la rue Berny auraient besoin d'un sérieux coup de neuf.

Notre visite des lieux extérieurs ne pourra pas avoir lieu ce mois ci (...). Nous reparlerons donc de ça, un peu plus tard.

Merci encore pour les photos et à bientôt

Amitiés.

Henri

R2.

Bonjour Henri,

Je pensais à toi tous les jours pour faire cette visite ensemble. Vu le temps pluvieux qu'on n'a pas cessé d'avoir, je pensais qu'il fallait attendre encore un peu. (...). Ce sera donc après ton retour. D'ici là le beau temps sera certainement revenu.

En attendant, je t'adresse quelques autres photos que j'ai prises en ville, avec parfois des dates anciennes. Certaines sont classiques et ont été montrées par L. Baudoin ou par Histoire et Patrimoine :

5, rue Baptistin Paul (date : 1659)
11, rue Baptistin Paul
Vierge à l'angle rue République - Poissonnerie
Fontaine derrière la poissonnerie (date : 1839)
37, cours Louis Blanc (date : 1681)
Vieille maison rue Cavaillon
Rue Clément Daniel (maisons de 1736 et de 1858)
 

Amitiés. (...)

Jean-Claude

Q3. (31 Octobre 2008)

Une liste complémentaire de monuments et curiosités qui ont trait au patrimoine seynois :
- La fontaine Wallace du hameau des Sablettes. Quelle est son origine ?
- Le portail aux lions du domaine de Michel Pacha
- La boîte aux lettres de la Poste de Tamaris créée par Michel Pacha
- Un banc en pierre, imitation bois, entre un portail et la Poste de Tamaris
- La villa l'Orientale de Tamaris (à 300 m de la mer, en remontant depuis le banc en pierre ci-dessus. Y a-t-il encore le panneau d'origine « Villa l'Orientale » ? Villa occupée par les frères Lumière vers 1895 ; aurait appartenu beaucoup plus tard à un chirurgien de la Clinique du Cap d'Or ?
- L'ancienne plaque de la batterie des Hommes-sans-Peur, apposée par le Souvenir Napoléonien vers 1930, se trouverait dans les jardins du musée de Balaguier.
- Le bassin des Moulières (une photo existe dans Seyne.info)

Sur un tout autre sujet :

C'est bien un matelot Six-Fournais, Robert Guillemard, qui aurait tué l'Amiral Nelson à Trafalgar. Un tronçon de la route de Six-Fours au Brusc porte son nom, ainsi qu'une rue de Toulon, le long de l'Arsenal.

Voir le site historique consacré à l'Amiral Nelson : http://www.histoire-empire.org/persos/nelson/nelson.htm

« La bataille de Trafalgar fait rage autour du Victory.  Juché dans les hauts du Redoutable (commandant Lucas), le matelot français Robert Guillemard, fusilier d'origine provençale  repère facilement, au milieu de la fumée et des débris du pont du Victory, un petit homme mince, arpentant la dunette. Une silhouette fragile, bien connue de tous, dont la manche droite de la vareuse était rattachée au gilet. Les nombreuses décorations qui constellent l'uniforme, suffisent à lever le moindre doute quant au grade de leur détenteur. Guillemard ajuste son tir : la balle pénètre par l'épaule gauche, fracture l'acromion, la seconde et la troisième côte, traverse le poumon puis sectionne une branche de l'artère pulmonaire et écrase la moelle à la hauteur de la 6ème vertèbre dorsale. (Note : la balle endommage également la petite  de marine en or que porte l'amiral. Cette  se trouve aujourd'hui au château de Lapalisse - près de Moulins).

HG

R3. (15 Mars 2009)

Bonjour Henri,

J'ai enfin eu le temps d' à peu près terminer la série de photos de vieilles pierres seynoises que tu m'avais indiquées il y a déjà quelques mois.

Ci-joint, les photos de :

- La fontaine Wallace des Sablettes (place Jean Lurçat) [fontaine qui aurait été amenée au hameau des Sablettes par l'architecte Pouillon au début des années 50, visible paraît-il sur de vieilles cartes postales, mais qui aurait été déplacée assez récemment à son emplacement actuel].

- Le bureau de poste (tagué) Michel Pacha et sa curieuse boite aux lettres

- La villa L'orientale où ont séjourné les frères Lumières, avec son panneau d'entrée.

- Le portail aux lions du domaine de Michel Pacha

- Un banc de pierre, aujourd'hui très dégradé, au bas de l'avenue Auguste Plane.

- Ce qui reste du bassin des Moulières, c'est-à-dire à peu près rien. Le site a l'air de s'être beaucoup dégradé ces dernières années si l'on en juge par la série de photos qui avait été mise il y a quelques années sur le site internet Six-fournais :

http://solimages.arkasdogs.com/Six-Fours-La-Seyne/Paysages/laseyne/Lavoir-des-Moulieres/imgcol/imgcol_1/

Je me demande si on verra un jour ce site restauré,... de même que la réhabilitation des moulins et le sentier de randonnée du vallat de l'Oïde... dont on parle depuis de nombreuses années.

La fontaine Wallace des Sablettes (place Jean Lurçat)
- Le bureau de poste (tagué) Michel Pacha
et sa curieuse boite aux lettres
- La villa L'orientale où ont séjourné les frères Lumières, avec son panneau d'entrée
Le portail aux lions du domaine de Michel Pacha
Un banc de pierre, aujourd'hui très dégradé, au bas de l'avenue Auguste Plane.
Ce qui reste du bassin des Moulières
Il resterait encore à rephotographier le médaillon George Sand et à rechercher la plaque des Hommes sans Peur qui se trouvent dans le musée de Balaguier.

Amitiés. A un de ces jours.

Je travaille actuellement activement à la réédition des Tomes I et II des Images de la vie seynoise d'antan de mon père, qui devraient sortir avant l'été, avec une page de présentation du Maire !

Jean-Claude



 

13 juin 2007 - 23 juillet 2018 : Obélisque du cimetière

Q1.

Cher Jean-Claude

Une affaire de cimetière encore vas tu penser mais je veux parler cette fois de l'obélisque érigé dans notre cimetière pour rendre hommage aux nombreuses victimes des épidémies de choléra à La Seyne.

Cet obélisque fut dressé d'abord sur la place Martel Esprit au centre ville mais, en 1865 il fut décidé de le démonter pour l'installer dans le cimetière.

La raison était que l'on donnait des bals sur cette place et que l'endroit n'était pas trop indiqué pour honorer nos nombreux morts.

D'après la lecture de cette anecdote dans l'oeuvre de M. Autran cette histoire est bien expliquée aussi, 150 après, puisqu'on ne danse plus sur cette place et que cette colonne est vraiment une trés belle oeuvre. Ne pourrions nous pas demander à notre municipalité de faire faire à cette colonne le chemin inverse ???.

Idée farfelue peut être, mais notre ville n'étant pas trop riche en monuments pourrait permettre à ses habitants de s'enrichir d'une belle tranche d'histoire locale.

Amitiés

HG

R1.

Réponse orale à HG : Ta proposition de faire replacer cet obélisque place Martel Esprit a été transmise oralement le 30 Juin 2007 à M. Gabriel Jauffret, Premier adjoint, qui m'a promis de la transmettre à M. le Docteur Paecht, Maire de La Seyne.

Jean-Claude Autran

Q2a. (6 septembre 2008)

Cher ami,

C'est encore moi qui viens te solliciter pour une idée que tu jugeras certainement farfelue mais... tant pis. Pourrais tu demander, lors de ta visite chez l'adjointe, s'il ne serait pas possible de replacer sur la place Bourradet (son emplacement d'origine) l'obélisque se trouvant actuellement dans le cimetière et qui rend hommage aux nombreux morts des épidémies de peste.

Dans son livre, Mr Baudoin trouvait mal à propos ce déplacement et pourquoi ne pas profiter du remodelage de cette place pour la replacer. Je trouve qu'elle serait mieux à cet endroit.

Bon week-end Jean Claude.

Amitiés

HG

Q2b. (19 septembre)

Bonjour Jean Claude

J'avais lancé une petite adresse à la nouvelle adjointe au patrimoine afin d'essayer de faire revenir le fameux obélisque à son emplacement d'origine c'est à dire la place Bourradet.

As tu rencontré Mme Cyrulnik et comment va elle oeuvrer pour sauver le patrimoine existant ?

Amitiés Jean Claude et à bientôt

Var-Matin, 21 octobre 1996

R2. (20 septembre)

Bonjour Henri,

(...) Concernant les noms de rues, je suis bien allé à la réunion de la commission extra-municipale mardi dernier (...) :

- dans toute la vieille ville : rajouter des plaques avec les anciens noms des rues (petit filadou, pavé d'amour, tonnellerie, prieur, presbytère, marché aux herbes, grand môle, la lune, etc. etc.) en graphie mistralienne et en graphie occitane

- idem pour les quartiers : un panneau explicatif avec armoiries provençale et occitane indiquant l'origine du nom du quartier

et donc beaucoup de travail accompli pour préparer tout ça. (...).

Naturellement, j'ai parlé de la plaque Moulières - Janas qui se dégrade. L'adjoint a conservé la photo que j'avais prise et a promis d'étudier la question. Mais il craint que si les services techniques s'en occupent, ils n'aillent pas se donner la peine de la restaurer, ils risquent de l'enlever et d'en mettre une neuve à la place !

Concernant le quai du port, entre l'hôtel et le pont levant, personne ne se souvient qu'il ait jadis porté un nom. Ma question a été enregistrée pour voir si on pourrait lui en donner un, dans le cadre du programme actuel d'attribution de quelques nouveaux noms. Sont en cours de discussion : le "Quai des chantiers navals" (le long du parc de la Navale), et les noms de quelques nouvelles personnalités à caser quelque part : Gaston Beltrame, Victor Gélu, Martin Bidouré, Pierre Arata, Michel Petrucciani, etc.

Concernant enfin la question de l'obélisque, cela ne ressort pas de la commission des noms de rues ; c'est une question de patrimoine à voir avec le Maire ou avec Mme Cyrulnik. Je n'ai pas revu Mme Cyrulnik ces derniers mois. Je pourrai lui poser la question à la prochaine occasion (je l'avais déjà fait au 1er adjoint l'année dernière, qui devait en parler au Maire - sans résultat). Mais je ne suis guère optimiste vu ce que l'on entend dire sur la limitation drastique des dépenses de la ville que le Maire impose actuellement.

A suivre.

Amitiés,

Jean-Claude

Q3. (20 septembre)

Bonjour Jean Claude,

(...) La plaque de la rue J. Laurent par exemple ne nécessite que l'utilisation d'une échelle, une brosse métallique et d'un peu de peinture. C'est vrai que ça nécessitera le travail d'une équipe de municipaux et là, c'est "vachement" dur à obtenir.

Non, je pense que cette plaque doit rester où elle se trouve.

Pour le lavoir des Moulières, j'ai vu ce matin sur le journal que Mme Cyrulnik s'en occupait, acceptons-en l'augure quand à l'obélisque, j'avoue que c'est une histoire un peu compliquée et plus onéreuse.

Combien j'aimerais avoir (avec d'autres) un entretien avec notre adjointe.

Merci quand même de t'être déplacé pour ces démarches à la mairie (...).

Amitiés.

HG

R3. (21 septembre)

Bonjour Henri,

Ça n'a pas traîné, j'ai rencontré ce matin Madame Cyrulnik. J'étais allé suivre le circuit botanique au massif de Sicié commenté par Marcel Barbéro dans le cadre des Journées du Patrimoine. Et Madame Cyrulnik y était aussi.

J'ai donc pu lui poser la question à propos de l'obélisque du cimetière.

Au départ, elle m'a parue un peu agacée et m'a dit : « je travaille sur ce dossier depuis assez longtemps et je n'ai pas attendu l'article de Var-Matin pour m'en occuper ! ». (Si je comprends bien, la proposition de déplacement de l'obélisque que j'avais fait transmettre, de ta part, au Maire, l'année dernière, avait dû suivre son cours - et dans mon dernier message j'ai peut-être été mauvaise langue en écrivant : "je l'avais déjà fait au 1er adjoint l'année dernière, qui devait en parler au Maire - sans résultat").

Madame Cyrulnik serait personnellement plutôt favorable à ce retour de l'obélisque, dont elle connaît bien l'histoire. MAIS, selon elle, le dossier est complexe car c'est une grande partie de la place Bourradet qui est en cours de réhabilitation et les choix ne sont pas encore tous arrêtés. En particulier, la ville a acquis l'ancienne imprimerie pour en faire quelque chose, qui n'est pas encore décidé. De plus, une autre question se pose, celle du déplacement du Monument aux Morts ! Ceci parce que beaucoup semblent se plaindre de ces longues cérémonies autour du Monument actuel (dont la plupart ont lieu en plein été) sous le soleil, sans ombre, et qui rassemblent surtout des personnes âgées. Et la place Bourradet pourrait peut-être accueillir ce Monument aux Morts s'il était déplacé. Mais il faut garder à cette place Bourradet une certaine cohérence. Par exemple, selon ce qui sera décidé pour cette place, notamment le devenir de l'ancienne imprimerie, s'il s'y tenait des activités festives, cela pourrait à la rigueur cohabiter avec l'obélisque, mais pas avec un Monument aux Morts.

Voilà le dossier, plus complexe qu'il n'y paraissait, que m'a exposé Madame Cyrulnik. La mairie est donc en train d'étudier ces différentes possibilités et de peser le pour et le contre. (...).

C'est tout ce que je peux dire pour aujourd'hui.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

PS. Voir aussi l'article de Var-Matin du 20 Septembre 2008, page 9, qui, à propos des Journées du Patrimoine 2008, traite de la réhabilitation des maisons du XVIIe siècle de la place Bourradet, ainsi que l'article de Var-Matin du 26 Octobre 2008, page 8, qui précise les décisions, maintenant prises, au sujet du programme de rénovation de trois bâtiments de la place Bourradet, dont les travaux doivent débuter le 3 novembre 2008.

Je rappelle aussi le paragraphe écrit par mon père dans son chapitre « Vieilles pierres seynoises » du tome 2 des Images de la viie seynoise d'antan :

« En la dépassant, toujours dans le même prolongement, s'élève un autre monument de quelques années plus ancien.
« Il s'agit d'un obélisque érigé primitivement sur la place Martel Esprit après la terrible épidémie du choléra de 1865 qui conduisit au cimetière plusieurs centaines de Seynois en l'espace de quelques semaines. La municipalité du moment avait voulu rendre hommage aux actes de dévouement et de courage exemplaires pendant la rude épreuve.

« En 1883, l'obélisque fut transféré à son emplacement actuel. Sur sa face Nord, on peut lire l'inscription suivante :
" En souvenir des actes de dévouement, de courage et de charité accomplis pendant la désastreuse épidémie de 1865 ".
La Seyne reconnaissante
Le 1er Mai 1866 »

Q4. (3 mars 2011)

Bonjour Jean Claude,
 
Je viens de me replonger dans la lecture de ton site et je me suis intéressé d'abord à la place Bourradet. Curieusement personne ne parle de l'épisode de l'obélisque. (je suis têtu mais c'est peut être mon ascendance bretonne).
 
Revenons à notre Empereur à présent et à la bataille du fort. Je pense que pour rechercher le lieu des sépultures il faudrait fouiller dans un livre ou une revue qui relate la création des chantiers et la construction de l''atelier des turbines. Je réfléchis toujours à la chose.
 
Charles Tillon à présent. Ce leader du parti communiste était bien venu à la fête du PC à Janas dans les années 50. J'étais tout jeune mais je m'en souviens très bien et  j'avais été frappé par ses talents d'orateur et sa voix puissante.
 
Amitiés

Q4. (à HG)

Cher Henri,

En réponse à ton message :

L’épisode de l’obélisque de la place Bourradet est mentionné dans le “forum” de mon site dans le paragraphe : histoire des monuments seynois (http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#12). Mais il n’y est question que des échanges que nous avions eus à ce sujet en 2008, de l’article paru dans Var-Matin, ainsi que de la conversation que j’avais eue avec Mme Cyrulnik. Mais depuis septembre 2008, à ma connaissance, il ne s’est plus rien passé sur ce dossier et aucune suite n’a été donnée aux suggestions de retour de l’obélisque sur la place Bourradet.

(...)

Jean-Claude Autran

R4.

Juin-juillet 2018 : La suite des échanges sur ce sujet, sur Facebook

HG :Je vais lancer une campagne pour le retour de l'obélisque en ville. Pourquoi alors avoir accepté un monument aux morts en ville ? Je suis vache mais les élus d'alors ne l'aurait certainement pas accepté et si l'obélisque ne peut pas être placé à son endroit initial je pense qu'il ne manque pas d'endroit ailleurs. De plus cela ferait une belle leçon d'histoire (locale) pour nos petits écoliers.


HG : Monsieur le maire, la balle est dans votre camp et je vous signale que son transfert, avec les engins et camions grues modernes serait un jeu d'enfant

JCA :  Peut-être un jeu d'enfant pour toi, mais aujourd'hui, le devis d'une telle opération, avec le respect de toutes les normes de toutes sortes, risque de dépasser le budget dont dispose la ville pour l'entretien de toutes les rues et chemins pour toute l'année 2018. Et je sais de quoi je parle.

JPF : ‪ Historiquement, il n'a rien à faire là où il est! J'ai complètement changé d'avis: tu as raison Henri !‬‬‬

HG : Merci LULU, nos ancêtres ont déconné et déjà à l'époque ça avait fait du bruit mais ils ne savaient pas qu'il y aurait bien après deux terribles qui on fait des millions de victimes et l'on a dressé des monuments partout

HG : J'attends des avis, des POUR de préférence. Il ne faut pas que Paris seul ait le sien. Naturellement il mérite un bon coup de Karcher pour le nettoyer et un enduit pour le protéger

JCA : Une étude a été lancée pas plus tard que le mois dernier, sur la rénovation de la place Martel Esprit. Mais l'hypothèse d'un retour de l'obélisque n'a même pas été évoquée parmi les différents projets. Si tu veux continuer à te battre, je te souhaite bon courage...

Var-Matin, 20 avril 2018

JGT : Sans commentaire ???

HG : J'aimerai connaitre si dans cette commission beaucoup de gens connaissaient réellement cet épisode Mr Baudouin sur l'histoire de notre ville, et si l'avis qu'a donné l'avis qu'a donné a été évoqué ? Lui était catégoriquement contre ce transfert au cimetière et on peut l trouver un autre emplacement que la place Bourradet que je n'ai plus vu depuis 25 ans. Les sites ne manquent et pourquoi pas au centre d'un de nos ronds points et si pour certaines personnes cet obélisque évoque la mort il faut transférer notre monument aux morts au cimetière aussi.

JC : Henri, beaucoup de monuments aux morts sont dans les cimetières maintenant, ici c'est comme ça, content ou pas !

DP : Coucou Henri, comme tu me l'as demandé, voici l'Obélisque de Marseille. 2 photos. La plus ancienne lorsqu'il était situé sur la place Castellane et la seconde , après son déplacement au rond Point de Mazargues. Marseille est la ville qui, paraît-il, déplace le plus ses monuments. Mais on en dit tant sur Marseille !!!!!!‬‪‬‬‬‬‬ 

DP :‬‬‪ En 1811, commandée par François Michaud architecte et directeur des travaux publics de la ville pour célébrer la naissance du Roi de Rome. Copie de l'Obélisque de Louxor. Œuvre du sculpteur Penchaud en pierre de Cassis. Il a été déménagé en 1911 au Rond Point de Mazargues en un seul bloc pour permettre sur la place Castellane l'installation de la fontaine offerte par Monsieur Cantini. Donc l'Obélisque est maintenant installé à la fin du boulevard Michelet et au début du boulevard qui mène vers Luminy et la Gineste. Voilà tu sais" presque" tout !!!‬‪

23 juillet 2018 :

HG : Et nous gens très instruits on l'a collée au cimetière. "Il faudrait aussi y envoyer nos monuments aux morts".

HG : Lorsque le conseil municipal a décidé de déplacer ce monument au cimetière aucune des deux guerres mondiales n'avait eut lieu mais personne n'a demandé le transfert de nos monuments au morts dans les cimetières



 

18 juillet 2006 - 15 décembre 2013 : Orgue de l'église Notre-Dame de Bon Voyage

Q1.

Bonjour,

J'ai habité à Mar Vivo de 1986 à 1993, année où je suis parti en Polynésie française. Affecté à Tahiti par la Marine, je pensais revenir au bout de 2 années.

J'ai été organiste à ND de Bon Voyage de 1990 à 1993 et ai organisé, en 1992, avec l'association des concerts classiques le centenaire des grandes-orgues MADER de la Paroisse. Avant de quitter La Seyne, j'ai réuni, dans un fascicule l'historique des orgues qui ont existé à ND de Bon Voyage. J'ai un exemplaire ici à Tahiti et un exemplaire avait été remis au père Lalanne avant mon départ.

Je reste attaché à La Seyne-sur-mer et pense revenir d'ici 3 ans dans ma maison de Mar-Vivo. J'apprécie beaucoup de passer du temps à La Seyne, et sur les orgues quand je reviens en vacances.

A Tahiti, je continue à pratiquer l'orgue (offices et concerts) sur des instruments numériques. J'ai monté le projet d'un orgue numérique de très bonne qualité à la cathédrale de Papeete (3 claviers, 60 jeux et 9 enceintes externes).

Votre site est très intéressant, mais je n'ai pas vu de place pour un orgue qui a son petit frère à la chapelle des Maristes.

A bientôt et mille pensées pour cette cité de La Seyne

MB

R1.

Bonjour,

Je suis désolé pour le retard à vous répondre : j'étais en congé et je n'ai pas pu consulter ma messagerie pendant quelques jours.

Je ne connaissais pas dans le détail votre si forte implication dans la pratique de l'orgue et je suis très honoré de recevoir ce message de votre part. J'ai pu également retrouver des mentions de votre activité sur plusieurs sites internet et notamment une photo de l'orgue de N.-D. De Bon Voyage sur le site : http://didber.club-blog.fr/cheznous/2006/04/marc_boulagnon_.html

Il est vrai que, dans ses ouvrages, mon père (Marius Autran) n'a jamais donné beaucoup de détails sur les grandes orgues de la Paroisse de La Seyne. Il en parle seulement brièvement dans les conclusions de son Histoire de La Seynoise (voir à http://jcautran.free.fr/oeuvres/seynoise/conclusions.html#10).

Mais, dans son Histoire de La Seyne-sur-Mer (1965), Monsieur Louis Baudoin avait déjà consacré plusieurs pages (pp. 189-192) à l'histoire des orgues de la Paroisse de La Seyne, sans parler toutefois de leur restauration de 1965, intervenue postérieurement à la publication de son ouvrage. Je pense que vous devez connaître cet historique de M. Baudoin (sinon, je peux vous le faire parvenir).

A noter que j'ai eu longtemps comme professeur de musique au collège Martini de La Seyne, Mlle Monique Toumsin, qui était aussi la titulaire de l'orgue dans les années 60. J'avais d'ailleurs assisté à un concert d'orgue, en 1967, où Pierre Cochereau avait donné un récital sur l'orgue récemment restauré et où Monique Toumsin avait joué deux morceaux en introduction de la soirée (j'en ai conservé le carton d'invitation et le programme).

Par contre, je n'avais pas réalisé que l'orgue de la chapelle des Maristes (bien que je connaisse un peu cette chapelle pour avoir actuellement deux de mes enfants scolarisés au Lycée Sainte-Marie) était un "petit frère" de celui de la Paroisse.

Concernant le fascicule historique que vous avez rédigé, pouvez-vous me dire (mis à part les deux exemplaires que vous mentionnez) s'il a été plus largement diffusé lorsque vous avez quitté La Seyne ? Est-ce que les Associations Histoire et Patrimoine, ou Les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne l'auraient dans leurs archives ? Si voulez bien, je peux rajouter ce titre sur mon site à la liste des ouvrages traitant de l'histoire de La Seyne. Vous serait-il possible de m'adresser pour cela une image scannée de sa couverture ?

Merci encore pour votre message. J'espère que nous pourrons continuer à communiquer, et nous rencontrer un jour lorsque vous reviendrez à La Seyne.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude,

Des problèmes de restauration de mon ordinateur ne m'ont pas permis de vite te répondre.

Le fascicule que j'avais réalisé en deux exemplaires n'a pas été diffusé et la Paroisse a dû, après mon départ le ranger dans un carton. Je vais faire une copie ici et te l'expédier (il me faudrait ton adresse) ou le scanner et l'envoyer en plusieurs fois.

L'histoire de l'orgue Mader de 1892 à 1993 a été une succession d'abandon et de déboires qui ont pris naissance avec un article qui a dû lancer la restauration faite par Costa sous l'égide de Pierre Cochereau. L'orgue, dans son malheur n'a pas été électrifié (décès du facteur d'orgues parisien que P. Cochereau avait désigné), mais a perdu une partie de son buffet et sa tuyauterie a été mise au goût du jour : un orgue intégralement romantique transformé en un instrument néo-baroque. C'était à la fois du mauvais goût esthétique et auditif (disparition de toute la boiserie qui était à la fois un élément de décoration et d'acoustique - le son était amorti).

Actuellement il y a un écho très important qui interdit pratiquement toute virtuosité sous peine d'entendre les notes précédentes s'estomper sur plusieurs mesures suivantes. En effet, avant la grande restauration de l'église, il semble que l'intérieur était très chargé et les pierres de l'édifice recouvertes d'un stuc (plâtre) qui faisait dire à certains qu'elle ressemblait à une église bavaroise. D'avoir supprimé l'ensemble des décors en bois naturels et d'avoir mis les pierres à nu a donné à cette église l'allure d'un hangar. C'est ma première impression lors de mon premier contact à l'occasion d'un concert de Pierre Saorgin ; je suis parti d'ailleurs à la fin de la première partie car l'acoustique déformait les oeuvres baroques ou classiques de grande virtuosité (concertos, toccata...).

Bref, si je m'étend sur ce sujet, je vais y passer la nuit et te faire bailler !!!!

Merci si tu peux m'envoyer la partie "orgue" de Monsieur Baudoin.

Je te prépare le scan de mon fascicule et je te l'expédie. Je l'ai fait à partir des éléments du conseil de fabrique de la Paroisse concernant les anciennes orgues et d'un fascicule sur la restauration par Costa en 1967.

Je me permets de te tutoyer, car à Tahiti, on ne connaît pas le vouvoiement...... comme chez les anglais.

Si tu as l'occasion de rencontrer (ils habitent tous à Mar Vivo ou sur la corniche de Tamaris) un des adjoints à la Mairie, Mr. Christian BATLLE qui est un très grand ami, Mr RIMBAUD, organiste à Mar Vivo, Luc BONNARDEL, un pianiste professionnel et qui m'a remplacé à l'orgue en 1993 (ses idées trop avancées pour mettre en place un festival autour de l'orgue et des rapports difficiles avec des éléments de la Paroisse l'ont poussé à abandonner la tribune), transmets-leur mes amitiés.

En principe je devrais revenir dans ma maison des "ex" 2 Chênes en 2009. Si l'orgue de la cathédrale de Papeete venait à me retenir plus longtemps, je serai de passage en 2008.

En attendant, toutes mes amitiés et merci de m'avoir répondu.

MB

R2.

Cher ami,

Merci pour ton message et toutes ces précisions que j'ignorais plus ou moins sur l'orgue de la Paroisse, et tous ses problèmes.

Je serais très heureux de recevoir ton fascicule. Si tu préfères l'envoyer par courrier, voici mon adresse :

Jean-Claude Autran

2170 chemin de La Seyne à Bastian

83500 La Seyne-sur-Mer

De mon côté, j'ai scanné et transformé en fichier Word les pages du livre de L. Baudoin qui traitent de l'histoire de l'orgue de la Paroisse. Elles se trouvent dans le fichier ci-joint orgue_baudoin.doc.

LES ORGUES DE L'ÉGLISE PAROISSIALE

[Extrait de L'Histoire Générale de La Seyne-sur-Mer, par Louis Baudoin (1965), pp. 189-192].

Le premier orgue - 1810-1811

Le premier instrument musical de ce nom, installé dans notre église Notre-Dame, fut confectionné par les sieurs Jean-François-Marie Borme et Charles-Ferdinand Gazeau, facteurs d'orgues de la ville de Marseille ; le sieur Gazeau résidait, à ce moment-là, à Toulon.

- Le montant de la dépense, selon devis préalablement établi, s'élevait à la somme de 3.650 livres. Ce devis, daté de La Seyne le 30 novembre 1810, était divisé en cinq principaux articles.

L'accord ayant été réalisé sur les conditions présentées par les hommes de l'art, MM. Borme et Gazeau s'engagèrent envers Messire J.-A. Sénès, curé doyen de La Seyne, et envers le Conseil de fabrique de la paroisse à fournir un orgue conforme au devis. Cet engagement fut souscrit à La Seyne le 10 décembre 1810.

D'autre part, le 3 janvier 1811, le sieur Louis Curet, menuisier de son état, s'engagea, sous la garantie du sieur Gazeau, à fabriquer le buffet dudit orgue pour le prix forfaitaire de 1.000 francs (francs-or).

Le 17 août 1811, l'instrument était achevé de fabrication. MM. Borme et Gazeau adressèrent alors une lettre à Messire Sénès et aux fabriciens pour leur demander d'en faire effectuer la réception dans les délais les plus courts et, si possible, avant la fin du mois d'août, étant donné, disaient-ils, qu'ils devaient quitter notre région incessamment.

On s'empressa de leur donner satisfaction. Le rapport d'expertise du bel instrument, destiné à augmenter la beauté et la solennité des cérémonies religieuses dont le peuple seynois avait été privé durant plusieurs années (on était au lendemain du Concordat), fut rédigé par le sieur François-Sauveur Escot, organiste de la paroisse Saint-Louis, de Toulon, expert qui avait été nommé à cet effet par M. Sénès et les fabriciens de la paroisse Notre-Dame.

Après diverses vérifications et essais, le sieur Escot produisit son rapport, daté de La Seyne le 29 août 1811 ; ce rapport aboutissait à des conclusions très favorables et prononçait la recette de l'orgue construit par MM. Borine et Gazeau. Le règlement définitif de cette fourniture fut effectué rapidement ainsi qu'en témoigne la déclaration signée le 26 octobre 1811, par laquelle le sieur Gazeau donne quittance finale aux fabriciens « de la paroisse de la ville de La Seyne ».

Les réparations de 1812

On est surpris d'apprendre qu'au cours de l'année suivante des réparations urgentes, exigeant un démontage complet d'un orgue qui était neuf, se révélèrent nécessaires. Selon ses constructeurs, cela était dû à une insuffisance d'entretien.

Quoi qu'il en fut, elles furent exécutées sans tarder et le paiement, après recette, intervint bientôt comme l'indique la déclaration de quittance établie, en double exemplaire, à La Seyne le 14 juin 1812.

Le deuxième orgue - 1846-1848

En fait, ce deuxième orgue fut le produit d'importants travaux de restauration conjugués avec diverses augmentations qui furent apportés à l'appareil existant.

Pour ces travaux, un devis détaillé fut établi, à la date du 25 novembre 1846, par le sieur Bertrand Imbert, facteur d'orgues à Paris, mais résidant à Marseille, rue de la Providence, n° 4. Ce devis envisageait notamment la fourniture d'une soufflerie, d'un grand sommier, d'un jeu de cymbales en étain et de vingt-quatre tuyaux pour compléter la grosse flûte de huit pieds. Le montant de la dépense était estimé à 5.600 francs-or, prix d'une véritable remise à neuf équivalant à la fourniture d'un nouvel instrument.

A ce devis fut ajouté. un supplément qui prévoyait la livraison d'un clavier de pédale dit « à l'Allemande », en bois de chêne, cet accessoire devant remplacer un ancien clavier de pédale de fabrication défectueuse ; on y ajouta deux claviers à main plaqués en ivoire. D'autres accessoires devaient, également, être fournis suivant ce devis supplémentaire dont le montant total était chiffré à 5.800 francs-or ; cette dernière estimation fut, toutefois, établie bien après celle des principaux travaux, c'est-à-dire à la date du 1er janvier 1848.

L'entrepreneur Imbert prenait les engagements suivants :

- garantie des travaux pendant dix années et prise en charge, durant ce laps de temps, des réparations découlant de dérangements de fonctionnement, l'entretien de l'instrument demeurant confié à ses soins ;

- mis en harmonie générale de l'orgue à la satisfaction des clients, exécution fidèle des travaux confiés pour les prix convenus.

De leur côté, le chef et les administrateurs de la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Voyage s'engageaient à payer au sieur Bertrand Imbert, des revenus de la Fabrique, les prix arrêtés de commun accord, savoir :

- la somme de 5.600 francs aux termes ci-après : 1.400 francs après la confection de l'orgue ; les 4.200 francs restants en divers règlements de 1.000 francs chacun, lesquels devaient avoir lieu à la fin du mois de janvier de chacune des années suivantes jusqu'à entier paiement de la somme de 5.600 francs ;

- la somme de 5.800 francs à régler par un premier paiement à la fin du mois de janvier suivant l'entier règlement des 5.600 francs du devis primitif du 25 novembre 1846 ; les autres règlements devant intervenir les années suivantes, toujours à la même époque, et comporter chaque fois la somme de 1.500 francs.

La convention entérinant l'exécution de la deuxième partie des travaux résulta d'une délibération des administrateurs de la paroisse de La Seyne en date du 2 janvier 1848. Cette convention contint cependant la réserve suivante : « Enfin ledit sieur Imbert s'oblige à finir lesdits travaux avant le premier janvier 1849, moins « le Récit » dont la confection est ajournée, d'un commun accord, jusqu'à temps opportun si la Fabrique jugeait à propos de ne pas faire exécuter « le Récit » dont le prix est de 2.720 francs. Cette somme serait déduite des susdits 5.800 francs moyennant une indemnité de 200 francs. »

La convention fut signée par les parties contractantes le 2 avril 1848. Figurent à ce document les noms suivants : Michel Isnard, Combal, Héraud, Garaudy, Daniel, Deblieu (chanoine, curé doyen), membres du Conseil de Fabrique ; Imbert, facteur d'orgue.

L'orgue actuel - 1891-1892

Les années avant passé et les orgues de notre église paroissiale étant à bout de souffle il devint impérieux de les remplacer par un nouvel instrument plus conséquent. Ces nouveaux orgues furent l'oeuvre du maître François Mader, de Marseille, qui par son devis du 28 mars 1891 avait remis la description technique de l'installation et indiqué le montant de sa soumission.

Cet orgue, composé de vingt-huit jeux, dont douze au « grand orgue », onze au « Récit » et cinq « aux pédales », serait fourni pour le prix global de 25.000 francs, soit environ 7 millions de la monnaie 1960.

Il était stipulé, en l'article 6 du devis descriptif, sous le titre « Harmonie et tuyaux » que :

« La mise en harmonie des jeux sera soignée et appropriée à l'acoustique de l'église. Les jeux tels que : violoncelle, salicional, voix céleste, flûte de 8 et flûte de 16 seront munis de freins harmoniques leur permettant d'attaquer avec netteté et promptitude.

« Les tuyaux, au nombre de 1686, seront, pour ceux en métal, en étain poli, les autres en bois du Nord, bois résineux ne se laissant jamais attaquer par les vers. Les tuyaux de montre seront en étain fin, poli et bruni. »

Son inauguration (9 octobre 1892)

Installé et recetté dans le courant de l'année 1892, le nouveau grand orgue de l'église paroissiale de La Seyne fut solennellement inauguré le dimanche 9 octobre de la même année, à trois heures du soir.

La cérémonie fut présidée par Sa Grandeur, mgr Mignot, évêque de Fréjus et de Toulon.

A cette occasion, des invitations avaient été lancées la veille à un certain nombre de personnalités, et en particulier au maire de La Seyne, conseiller général, M. Saturnin Fabre, ainsi qu'aux membres du Conseil municipal de la cité (lettre du 8 octobre de M. le doyen Jauffret).

Une nombreuse assistance remplissait le temple ; elle goûta avec bonheur et satisfaction les magnifiques accents et la majestueuse harmonie des beaux morceaux de musique sacrée qui furent répandus à travers les nefs de notre église paroissiale par l'instrument remarquable du maître Nadar153.

__________

153. On envisage (en 1963) la réfection indispensable de l'orgue inauguré en 1892.

Je note les amitiés à transmettre à l'occasion à MM. BATLLE, RIMBAUD, BONNARDEL. Luc BONNARDEL est d'une famille apparentée à celle de mes cousins. Je ne connais pas M. RIMBAUD, mais j'ai une copine qui est très impliquée dans la Paroisse de Mar-Vivo et qui doit certainement le connaître.

A bientôt, dans un prochain échange de mail. Et au plaisir de te rencontrer à ton retour en France.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Salut Jean-Claude,

Je te remercie pour les renseignements sur les orgues de NDBV. Tu les retrouveras dans mon fascicule que j'ai réalisé à partir des archives de la Paroisse (Conseils de Fabrique) et de l'historique de la restauration de COSTA fait par le père ABELE.

La question qui me vient à l'esprit, c'est sur la durée de vie des deux instruments : moins de 50 ans. C'est surprenant pour des orgues à tuyaux et plusieurs facteurs peuvent être évoqués :

- fabrication bâclée (fin de la fabrique Bormes et Gazeau ?) et recherche d'un profit facile aux dépens de la qualité des matériaux employés ?

- problème du climat et de la proximité de la mer : humidité et sel marin ? On en revient à un manque d'entretien éventuel de l'instrument.

- pas de véritable organiste, responsable de l'instrument et pas seulement pour y jouer dessus ? Pas de visite périodique et intervention du facteur d'orgues ?

Cette négligence perdurait lors de la restauration de 1988/89 : pas de contrat d'entretien avec le facteur d'orgue (je l'ai fait établir en 1990 ou 1991 entre la Mairie et M. JYves Cabourdin, facteur de Carcès), la visite de bon fonctionnement après un an (gratuite) n'a pas été demandée. Avant de partir pour Tahiti, j'avais fait établir un devis par M. Cabourdin pour le remplacement du ventilateur (fourniture du vent dans les soufflets) et des visseries en cuir. J'avais remis ce devis à l'adjoint à la Culture de l'époque qui apparemment en a fait des boulettes. J'ai, après des contacts avec lui, décidé de le considérer comme un gros "0" dans ce domaine. Mais cette remarque n'engage que mon point de vue personnel !!!

Alors, y a-t-il un mauvais esprit (à Tahiti on dirait un tupapau) autour des orgues de NDBV. Je pense que c'est peut-être dû plus aux personnes qu'au matériel :

- madame TOUMSIN, amie de Pierre Cochereau a chassé une certaine Madame MERCILLER (Luc a joué sa messe d'enterrement),

- monsieur PICARD qui avait monté l'association autour de l'orgue s'est fâché avec tout le monde et a abandonné l'orgue pourtant restauré (même si ce terme cachait plus un simple coup d'aspirateur selon les termes de certains).

C'est par pur hasard que j'ai atterri sur la tribune de NDBV. J'habitais Mar Vivo depuis 1986 et on me rapportait régulièrement que ce n'était pas la peine d'aller demander à jouer. Un jour, à la gare de Lyon à Paris, un médecin qui chantait à la chorale de Ste-Jeanne-d'Arc à Toulon (où j'ai été organiste) me dit qu'il n'y a plus d'organistes à NDBV. Je me suis présenté au père CARLI qui m'a reçu comme un sauveur, car il était remplacé par le père Jean-Marcel LALANNE, lui-même musicien. Et voilà comment je me suis retrouvé à la tribune. A partir de ce moment, j'ai fait des recherches sur la restauration (la Mairie, semble-t-il n'a pas mis le budget nécessaire à une véritable restauration) et le contrat d'entretien, j'ai pris contact avec l'Association des concerts classiques et celle des amis des orgues de Toulon (Mme Turrizianni), ce qui a permis d'ouvrir la tribune aux concerts. C'est par cette ouverture que j'ai pu lancer le centenaire de l'orgue en 1992.

Je t'envoie par la poste mon "rapport".

Amicalement et à bientôt.

MB

R3.

Cher ami,

Je viens de recevoir ton rapport sur les Grandes Orgues de Notre-Dame de Bon voyage. Un grand merci. Je vais prendre le temps de l'étudier et je pourrai le rajouter à la liste des "Documents divers sur l'histoire de La Seyne-sur-Mer" que j'ai mise sur mon site internet, et en faire également état dans les échanges de messages qui se trouvent dans le "forum" de mon site dans la section "Histoire des monuments seynois".

C'est vraiment dommage que l'histoire de ces orgues aient été une telle succession d'abandons et de déboires. Je n'avais jamais réalisé l'ampleur des problèmes que tu rapportes, n'ayant jamais été directement impliqué dans la Paroisse, et ayant été aussi pratiquement absent de La Seyne durant ma vie professionnelle entre 1965 et 2004. Quant au "mauvais esprit" autour des orgues de NDBV ?? Peut-être, en effet, est-ce dû en grande partie aux personnes, mais je n'ai pas d'élément précis de réponse à cette question.

Merci encore. Toutes mes amitiés. A bientôt sans doute.

Jean-Claude Autran

Q4. (Var-Matin, 15 décembre 2013) : Marc Boulagnon veut sauver l'orgue de l'église Notre-Dame du Bon voyage à La Seyne

Marc Boulagnon propose de mettre « bénévolement » à la dispostion de la municipalité et de la paroisse, ses connaissances d'organiste, pour sauver le célèbre « Mader ».

Marc Boulagnon est un spécialiste des orgues en général, et en particulier de celui de Notre-Dame du Bon Voyage. Pour lui, il est urgent de lui porter secours.

Son expérience parle pour lui. Du moins c'est ce qu'il espère. Marc Boula gnon est féru d'orgue depuis ses 16 ans. Un érudit visiblement. Et autodidacte. Il est capable de discourir des heures durant d'anches, de buffet, de chanoine, de pédalier, de machines Barker... Il a posé ses doigts sur à peu près tous les modèles de la région. Et, de 1990 à 1993, il a joué sur l'orgue de l'église Notre-Dame du Bon voyage, à La Seyne. Il a notamment participé activement à l'organisation de la fête du centenaire de l'orgue en 1992, plusieurs concerts et quelques auditions.

"Valoriser l'histoire des orgues"

Sa carrière professionnelle l'a ensuite conduit en outre-mer. Aujourd'hui à la retraite, il a récemment posé ses valises à La Seyne. Et, tout naturellement, il a voulu prendre des nouvelles du " plus grand orgue varois fabriqué par le célèbre facteur d'orgue François Mader ". " Sa partie instrumentale est d'ailleurs classée monument historique depuis 1981 ". Des documents et des informations à son sujet, il en a des pages entières… Son but à présent, c'est de participer à sa sauvegarde. Il tient à préciser qu'il interviendrait " bénévolement bien sûr, comme [il] l'a toujours fait ". Dans le but avoué, certes, de pouvoir y rejouer un jour, peut-être.

Des idées à la pelle

Alors il s'est tourné vers la paroisse (affectataire) et la municipalité (propriétaire). Mais il s'est vu éconduire : " Je n'ai même pas le droit d'y accéder pour prendre des photos… " Loin de verser dans l'amertume, il tient cependant à faire connaître ses propositions, et espère qu'il pourra être associé au projet de restauration qui est engagé… Parmi ses idées : " Sensibiliser, grâce à ses nombreux contacts, des mélomanes ou des mécènes en France et à l'étranger ". Il se propose aussi de "faire une conférence qui pourrait se dérouler dans l'église avec des projections ", ou encore de " faire venir des organistes reconnus " Bref, faire en sorte de " vulgariser et valoriser l'histoire des orgues en général, plutôt que de la cacher, au risque de les voir disparaître ".

"Des procédures à respecter"

A la Ville, et en particulier au service culture, on connaît déjà Marc Boulagnon. Françoise Manaranche, la directrice, si elle ne doute pas de ses compétences, estime que ce passionné est " un peu pressant ". " Il y a un projet de restauration, mais il n’en est qu’au tout début. Un diagnostic a été fait il y a environ un an… De toute façon, l’un des principaux problèmes, c’est de trouver des financements. "

Elle comprend son" désir de jouer ", mais argue que " l’orgue n’est pas en assez bon état, qu’il ne faut pas le bousculer. Pour l’heure, seul un agent municipal y est autorisé… " Et puis, il y a des " procédures à respecter " : " L’orgue est classé à l’inventaire des monuments historiques. Il faut l’avis de l’ingénieur en chef. Et Marc Boulagnon n’est pas, à ma connaissance, le référent du ministère de la Culture. "



 

17 septembre 2005 : Batterie des Hommes sans Peur

Q (à HG).

Cher ami,

Suite à notre dernière rencontre, je vous adresse une image de la plaque qui se trouve actuellement à l'entrée de la propriété Donnart, rue J.-J. Rousseau.

 

En fait, il ne s'agit pas d'une nouvelle plaque indiquant l'emplacement de l'ancienne batterie des Hommes sans Peur, mais d'une simple indication du nom de la propriété : "Clos de la Batterie des Hommes sans Peur".

J'ai bien noté que nous pourrions sortir ensemble un de ces jours au quartier de Tamaris. Je vous ferai signe dès que possible, je pense courant Octobre où j'aurai un peu plus de temps.

Je vous donnerai aussi un exemplaire du livre de mon père sur La Seynoise, qu'il a encore en stock.

A bientôt. Toutes mes amitiés.

JCA

R.

Merci de votre recherche et de la photo. Je confirme qu'une plaque presque identique et dont un fragment se trouve au musée de Balaguier avait été posée dans les années 20 par le Souvenir napoléonien. Elle est d'ailleurs photographiée dans le livre de Baudouin ou l'un de ceux de votre père.

A bientôt.

HG


 

25 août 2005 - 20 septembre 2013 : Marathon de danse dans la salle Comœdia

Q1.

Bonjour Monsieur,

J'ai appris qu'un marathon de danse se serait déroulé à La Seyne, peut-être dans la salle "Comédia".

Pouvez-vous m'apporter des renseignements sur cet évènement.

Merci d'avance.

SB

R1a.

Bonjour,

Veuillez pardonner le retard mis pour réagir à votre question.

C'est que j'ai essayé d'interroger quelques personnes âgées de mon entourage, et j'ai recherché dans tout ce que j'avais comme documentation sur la salle Comédia.

Malheureusement, je n'ai trouvé nulle part d'information relative à ce marathon de danse dont vous parlez.

Il est tout à fait possible que cela ait eu lieu, mais je ne peux pas vous le confirmer par un quelconque témoignage ou document.

Si je trouve un jour cette information (dans les nombreuses archives non encore triées de mon père), je vous la transmettrai.

Cordialement,

JCA

R1b. (20 septembre 2013)

Bonjour,

Vous aviez parfaitement raison. En recherchant dans des journaux des années 1930, on retrouve bien une série d'articles consacrés à ce marathon de danse, avec un suivi au jour le jour de cette attraction, qui a ainsi dépassé les 330 heures en 1936.

Le Petit Provençal, articles datés respectivement des 1er, 2, 7, 12, 15 et 19 juillet 1936

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

9-16 juillet 2005 : Château et batterie de la Petite Garenne

Q1.

Bonjour Marius et Jean Claude Autran.

Attenant au dépôt vente d'Emmaüs sur l'avenue longeant la voie ferrée à La Seyne, se trouve une belle maison de caractère abandonnée ou servant de logement au personnel d'Emmaüs.

Il y a quelques années encore on pouvait y voir sur la terrasse, des boulets de l'époque napoléonienne et cette maison, je l'ai lu dans un de vos livres aurait une histoire et aurait appartenu à un célèbre homme politique (tristement célèbre) : Antoine Laval.

Je m'y suis rendu avec un ami il y a peu et les boulets ont disparu.

Pourriez-vous m'indiquer si cela est véridique ou... que ma mémoire flanche.

Merci d'avance et recevez mes amitiés sincères.

HG

R1.

Cher ami,

A propos de votre question sur cette vieille maison attenante au dépôt-vente d'Emmaüs, voici ce que je peux vous dire après avoir consulté mon père et fait quelques recherches dans le livre de M. Baudoin.

1) Je pense qu'il s'agit de l'ancienne maison de maître (on disait aussi le Château) construite à proximité de la hauteur de La Garenne, au nord de la gare de La Seyne, domaine qui appartint longtemps à la famille David. Bonaparte y avait fait établir une batterie (batterie dite de La Montagne) en 1793 et, sur son emplacement, M. Baudoin indiquait qu'on avait pu y retrouver quelques boulets de canons (qui avaient dû en effet être conservés sur une terrasse). Je ne connais pas très bien ce quartier, mais, vu les bouleversements que le domaine a connus, il est très probable que ces boulets aient maintenant disparu.

2) Par contre, je n'ai pas retrouvé que ce domaine ait pu appartenir à l'homme politique Pierre Laval. La propriété qui avait été achetée par Pierre Laval, lorsqu'il était propriétaire du Petit Var (comme cela est rapporté par M. Baudoin et par mon père) c'est l'ancien château de La Chaulane, aujourd'hui disparu, qui se trouverait au milieu de la cité Berthe, près de l'emplacement de l'actuelle école primaire Jean Giono.

Voilà tout ce que j'ai pu trouver pour répondre à votre question.

(...)

JCA

Q2a.

Bien cher ami,

J'ai bien reçu avec grand intérêt votre message qui donnait des précisions sur l'ancienne propriété de Laval.

Naturellement je serais très heureux de vous recevoir dès votre retour de vacances et vous donne pour cela mon numéro de téléphone (...).

Bonnes vacances et à très bientôt. Recevez toutes mes amitiés.

HG

Q2b.

Cher J. Claude Autran

Je vous importune à nouveau puisque ayant habité Tamaris dans ma jeunesse je voudrais aborder quelques réflexions concernant ce quartier.

Est ce bien à la villa l'Orientale que les frères Lumière s'étaient installés avant de s'établir à La Ciotat ?

Il y avait un énorme trou que nous appelions la carrière (mes parents avaient fait construire à côté) et c'est certainement de là que furent extraits les blocs pour construire les immenses villas.

La grande maison de Tamaris, achevée il y a peu de temps, fut pendant de longues années occupée par de très nombreuses familles seynoises qui ne trouvaient pas où se loger et je connais des personnes qui l'ont occupée.

Ma grand mère paternelle, nouvellement arrivée d'Italie (Buti) fut employée chez Michel Pacha comme femme de ménage et habitant Les Mouissèques elle se rendait à son travail à pieds, traversant le bois de La Rouve.

Le chenal qu'avait fait draguer M. Pacha pour le passage des vapeurs longe la corniche jusqu'aux Sablettes et combien de fois l'avons-nous traversé à la nage pour aller "chasper" les praires en face du bâtiment de la biologie.

La fontaine Wallace qui se trouve aux Sablettes et dont il ne reste que peu de spécimen en France doit aussi être un héritage de M. Pacha.

Voilà des éléments qui serviront de sujets à notre future rencontre. Mais je ne vous demande pas de me répondre et c'est pour ne pas oublier que je vous soumets dés à présent ces éléments de discussion.

Je vous prie d'accepter pour vous et votre père mes plus sincères salutations.

Amitiés.

HG


 

4 Juin 2005 : Transfert de l'hôtel des postes

Q.

Salut à toi, Ô foxygéne !

Je suis à la recherche de la date de transfert de la poste dans ses locaux de l'avenue Garibaldi. Je me souviens des bâtiments du patronage des Maristes, au carrefour de l'avenue de Donicarde et du boulevard du 4 septembre où la poste avait été hébergée dans les années cinquante mais je n'ai pu retrouver la fin de cette période.

C'est peut être sur les bouquins de ton père mais je n'ai pas réussi à trouver le chapitre.

Serge


 

31 mars 2005 : La citadelle de La Seyne ?

Q.

Bonjour

J'ai trouvé dans ma généalogie un Commandant de la Citadelle de la Seyne qui exercé en 1742 : Jean Henry LAVECHEF-DU-PARC né au Pecq dans les Yvelines à fait souche à la Seyne et à Sisteron en épousant une de LATIL .

Je ne vois pas de trace de la citadelle appelée ainsi sur votre cité, a t elle changé de nom, à quoi correspond donc cette citadelle

En attendant votre réponse

Cordialement

S

PS. bravo pour ce site bien complet sur votre famille est son berceau.

R.

Bonjour,

Je ne connais pas, en effet, de citadelle à La Seyne-sur-Mer.

Mais j'ai comme l'impression (comme vous parlez de Sisteron) que la citadelle en question serait plutôt celle de Seyne-les-Alpes (Alpes de Haute-Provence), construite par Vauban à la fin du XVIIe siècle, et qui existe toujours : voir sa description les sites internet suivants :

http://www.crt-paca.fr/fre/GP/avoir/dossier?DOSID=6148
http://www.provenceweb.fr/f/alaupro/seyne/seyne.htm

Qu'en pensez-vous ?

Cordialement,

JCA


 

3-6 mars 2005 : Batterie de Brégaillon

Q.

Bonjour Monsieur,

au cours de mes recherches sur la vie de mes ancêtres, j'ai visité votre site concernant " L'encyclopédie des rues et quartiers de La Seyne sur mer". A la ligne "Brégaillon (batterie de), j'ai retrouvé presque in extenso, une note trouvée aux archives de la Marine issue du registre " Etats des services des Officiers. Troupes d'Artillerie de Marine 6eme 1/2 brigade". Cela concerne directement mon aïeul qui a participé en tant que Capitaine D'artillerie à la prise de Toulon en 1793. Vous faites référence à un "Rapport du 14 Novembre 1793". Pouvez vous me donner des informations sur ce document ? Je joins l'image en ma possession, je suis impatient de la suite. Merci de bien vouloir me contacter, pour information, j'habite  Sanary sur mer.

Cordialement,

JD

R.

Merci pour votre message.

Les informations relatives à la "batterie de Brégaillon", ou dite aussi "batterie des Sans-Culotte", ont été tirées de l'ouvrage de Monsieur Louis Baudoin : "Histoire Générale de La Seyne-sur-Mer (1965), pp. 349-350 et p. 359. La description et l'action de cette batterie ont été fournies par le rapport du 14 novembre 1793, signé par : « Le Commandant de l'Artillerie : Bonaparte » et adressé au Ministre. M. Baudoin indique (page 350, note 269) que ce rapport se trouve aux « Archives de la Guerre ». C'est tout ce qu'il en est dit.

Je n'en sais malheureusement pas davantage et je ne possède aucun document plus détaillé sur cette batterie et les hommes qui ont participé à la bataille. Peut-être pourriez-vous rechercher dans les documents exposés au Musée de Balaguier sur la prise de Toulon, ou poser la question à :

M. Julien Gomez-Estienne
Conservateur du Musée du Fort Balaguier et des Archives Municipales
Musée du Fort de Balaguier
924 Corniche Bonaparte
83500 La Seyne-sur-Mer

qui pourra peut-être vous orienter sur une meilleure piste.

Cordialement,

JCA



30 octobre 2004 - 19 septembre 2015 - 24 avril 2023 : Villa Notre-Dame des Pins au quartier de L'Evescat

Q1.

Cher Jean-Claude Autran,

Je me permets à nouveau de vous solliciter pour des recherches que j'effectue sur Maurice Tranchant de Lunel et sa demeure familiale : Notre Dame des Pins au quartier de l'Evescat (avec un décor orientaliste et une fumerie d'opium).

Il aurait été également propriétaire d'un des quatre moulins de Domergue ?

Avez-vous des renseignements sur ces acquisitions ?

Peut-être avez-vous déjà reçu la même demande de Pierre Chanel qui travaille sur Cocteau et a qui j'avais communiqué votre site internet.

(...) En vous remerciant par avance, recevez mes sincères salutations et toutes mes félicitions pour la générosité de votre site.

NB (Maître de Conférences en Histoire de l'art contemporain, Université d'Aix-en-Provence)

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et veuillez excuser pour le retard.

Concernant M. Tranchant de Lunel, je ne peux malheureusement pas vous apporter d'information plus complète, pas plus que mon père que je viens de consulter sur ce sujet.

Le peu que nous savons vient du chapitre sur l'histoire des moulins dans l'Histoire de La Seyne de M. Baudouin, page 786 : « ... Le troisième moulin en venant au nord (n° 987 du plan cadastral)... appartint à Jean-Baptiste Baille... Après la guerre de 1914-1918, la tour de M. Baille - qui de toutes ses soeurs était la mieux conservée - fut acquise par M. Tranchant de Lunel, précédemment surintendant des beaux-arts au Maroc. En homme de goût et en véritable artiste, le nouveau propriétaire du vénérable moulin le fit délicatement restaurer et le rendit habitable sans enlever à sa tour en maçonnerie son cachet de vieilles pierres et son caractère ancien. A l'heure actuelle, il est encore en parfait état et sert de logement à une famille ».

Nous n'avons rien d'autre en mémoire sur M. Tranchant de Lunel et ses autres demeures. (Il est vrai que mon père a encore beaucoup d'archives éparses notamment en coupures de journaux anciens, mais tout ceci reste peu accessible faute de classement. J'espère avoir un jour le temps de remettre en ordre et d'indexer ce petit patrimoine).

D'autre part, je n'ai pas encore été contacté par P. Chanel.

(...)

Cordialement,

JCA

Q2.

Tous me remerciements pour vos précieuses informations.

Je ne manquerai pas de vous communiquer le résultat de mes recherches sur Tranchant de Lunel.

Nous avons à La Seyne un hôte prestigieux avec la chance que sa demeure existe encore. Un orientaliste dont les traces de sa vie au Maroc sont encore visibles.

Bien cordialement

NB

Q3.

Cher monsieur,

J'ai bien connu Jo de Lastic, la fille de M. tranchant de LUNEL qui est morte vers 1996.

Je connais la biographie de cet homme hors du commun. Et j'avais visité (il y a 50 ans) l'habitation de M. Tranchant de Lunel à Tamaris : c'était une véritable cour des miracles orientale. Savez-vous ce qu'il est advenu de ce mobilier incroyable ?

TDL est le concepteur de la mosquée de Paris, il a accueilli Jean Cocteau à Tamaris. C'est un écrivain, un aquarelliste remarquable, digne de Delacroix : il a peint de nombreux monuments, à Ispahan, au Maroc.

Je sais où sont la plupart de ses œuvres.

Sa fille m'a demandé d'en faire une exposition... je ne l'ai pas encore fait.

Salutations

MC

R3a. (à MC)

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Les seules informations que nous possédions sur Maurice Tranchant de Lunel viennent d'un paragraphe de « l'Histoire Générale de La Seyne sur Mer », écrite par Louis Baudoin en 1965, à la page 786 (chapitre sur les anciens moulins à vent) :

« ... Le troisième moulin en venant au nord (n° 987 du plan cadastral)... appartint à Jean-Baptiste Baille... Après la guerre de 1914-1918, la tour de M. Baille - qui de toutes ses sœurs était la mieux conservée - fut acquise par M. Tranchant de Lunel, précédemment surintendant des beaux-arts au Maroc. En homme de goût et en véritable artiste, le nouveau propriétaire du vénérable moulin le fit délicatement restaurer et le rendit habitable sans enlever à sa tour en maçonnerie son cachet de vieilles pierres et son caractère ancien. A l'heure actuelle, il est encore en parfait état et sert de logement à une famille ».

Je sais cependant qu'une jeune enseignante en Histoire de l'art contemporain, à l'Université d'Aix-en-Provence, a fait des recherches sur Maurice Tranchant de Lunel et sur sa demeure familiale au quartier de l'Evescat (elle m'a contacté il y a quelques mois à ce sujet). Je ne sais pas où elle en est de ses recherches, mais je peux vous mettre en contact avec elle. Il s'agit de Mlle NB (...)

Je pense qu'elle vous apportera des informations intéressantes, et réciproquement.

Cordialement,

JCA

Q4. (27 mars 2009)

Bonjour,

J'ai été en contact avec Marius Autran il y a environ 3 ans. J'apprends malheureusement qu'il est décédé en 2007.

Je m'intéresse à l'architecte et peintre orientaliste Maurice Tranchant de Lunel, qui a habité dans une des dépendances du domaine de Michel Pacha, vers les années 1925.

Enfant je me souviens avoir visité vers 1946 son ancienne demeure (il est mort en 1932) où il avait rassemblé les souvenirs de ses expéditions à travers le monde, notamment du Maroc (il était directeur des Beaux-Arts de 1912 à 1922)

Il devait s'agir d'une des dépendances du domaine Michel Pacha ; laquelle ? il y a reçu notamment Jean Cocteau.

Architecte, aurait-il construit des villas à Sanary, en liaison avec les projets de Michel Pacha ? (1900-1905).

Pouvez-vous ou quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur ce sujet ?

Merci par avance

MC

R4.

Bonsoir,

Je me souviens très bien des échanges que nous avons eus il y a 3 ans. (Vous aviez écrit sur le site de mon père, Marius Autran, mais, comme il était très âgé - il est mort à 97 ans - c'est moi qui assurait sa correspondance).

Tous les échanges qui ont eu lieu à propos de Maurice Tranchant de Lunel entre 2004 et 2007 ont été reproduits sur le "forum" de mon site dans la rubrique "Personnalités locales" : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#9

Vous pouvez donc y retrouver tout ce qui avait été échangé entre les différentes personnes qui s'intéressaient à Maurice Tranchant de Lunel.

Jean Cocteau est bien venu dans une villa du quartier de Tamaris, je crois que c'est la Villa Blanche, mais elle est en dehors du domaine de Michel Pacha. Mais je n'ai pas entendu dire que Cocteau ait rencontré Tranchant de Lunel dans cette villa. Il était plutôt question de la maison de Tranchant de Lunel, Notre-Dame des Pins, au quartier de L'Evescat (qui ne faisait pas non plus partie du domaine de Michel Pacha).

Mais je ne suis pas un spécialiste de Tranchant de Lunel. Je n'ai fait que relayer les différents échanges d'informations des uns et des autres. Le mieux est que je vous communique les coordonnées de tous ceux qui y ont apporté leur contribution sur mon site :

- Mme NB (...), Maître de conférences en Histoire de l'art contemporain, Université d'Aix-en-Provence, qui a fait des recherches sur Maurice Tranchant de Lunel et sur sa demeure familiale au quartier de l'Evescat à La Seyne.

- M. JGL, chercheur au Cedej (Le Caire) (...) et qui travaillait récemment à une notice biographique de Maurice Tranchant de Lunel pour un dictionnaire biographique d'orientalisme publié par l'EHESS, Paris.

- M. SA (...), Professeur à l'Université de Marrakech, qui réédite le livre Au pays du Paradoxe de Tranchant de Lunel, et qui a rassemblé des informations biographiques sur l'auteur.

- M. AM (...), qui a effectué une recherche sur un écrivain né à Dunkerque, Pierre Herbart, dont le biographe Maurice Imbert a fait mention d'un séjour à La Seyne, dans la famille Tranchant de Lunel, à la fin des années 1930.

Je ne sais pas non plus si Tranchant de Lunel a pu construire des villas à Sanary en liaison avec les projets de Michel Pacha. Ce dernier fut maire de Sanary entre 1865 et 1872. Il en redevient maire brièvement en 1892 mais démissionne en 1894. Je ne sais pas si dans les dernières années de sa vie il avait initié des projets à Sanary.

Concernant enfin le décès de Tranchant de Lunel, je ne sais pas pourquoi un certain nombre de sites internet mentionnent dans sa biographie les dates : né en 1969 et mort en 1944 ??

Je pense que c'est auprès de Mme NB que vous trouverez le maximum de réponses à vos questions.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Merci de votre réponse ;

Effectivement M. Tranchant de Lunel habitait à Notre-Dame des Pins, que j'ai visitée avec sa fille, étant jeune.

Je suis à l'origine de la plupart des informations qui circulent sur le web, y compris sa biographie que j'ai approfondie récemment. J'ai été en contact avec NB, mais je ne connais pas les 3 autres personnes que vous mentionnez. Je les contacterai après la video-conférence que je dois faire à l'Université Inter-âges de la Haute Auvergne

Comme il s'agit d'une personnalité de La Seyne, je pourrais vous faire part du résultat de mes recherches.

En tout cas, merci pour ces précieuses informations

Bien cordialement

MC

Q6. (14 janvier 2012)

Une personne recherche des infos sur une maison dénommée "Notre Dame des pins" et qui accueillait des filles mères. Le seul indice, cette maison était situé à La Seyne mais n'avait aucune vocation légale. En PJ l'article de cette personne. Par avance, merci.

JR

« Bonjour,
Je souhaiterais obtenir quelques renseignements enfin si cela vous est possible. Voilà, ma mère est née à La Seyne-sur-Mer le 17/08/1950 dans une institution nommée "Notre-Dame des Pins". Cette institution, de ce que l'on en sait, accueillait les "filles-mères" afin de les faire accoucher et ensuite de faire adopter les enfants. De ce que l'on en sait, cela n'avait rien de légal car l'institution n'a jamais été reconnue par l'Etat. Donc, aucune archive qui pourrait nous indiquer la moindre information sur les parents de ma mère. On a une adresse (de la dite institution) qui aujourd'hui est une habitation et un nom signalé sur la marge de l'acte de naissance de ma mère. C'est tout. Si je viens vers vous, c'est pour savoir si quelqu'un de votre entourage ou vous même avez déjà entendu parler de cette institution, vu que vous êtes habitant de La Seyne-sur-Mer. Merci pour votre collaboration »
EG

R6.

Cher ami,

Concernant Notre-Dame des Pins, je connais une ancienne villa qui porte ce nom, et qui existe toujours, située, je crois, près de l’ancien “Vieux Chemin des Sablettes” (actuellement avenue Henri Guillaume), entre la route des Sablettes et l’Evescat. Je crois qu’elle n’est pas bien visible de la route. J’en ai entendu parler à plusieurs reprises (conférences de Nathalie Bertrand, professeur d’histoire de l’art contemporain) car elle a été la résidence, entre 1920 et 1932, d’une personnalité célèbre, Maurice Tranchant de Lunel, peintre, orientaliste, architecte des monuments historiques de Maroc et concepteur présumé de la mosquée de Paris. Venu se retirer à La Seyne en 1920, il avait décoré Notre-Dame des Pins à l’Orientale. Je crois qu’une partie des décorations subsistent (...). Maurice Tranchant, qui avait des mœurs un peu spéciales..., avait aussi installé une fumerie d’opium à Notre-Dame des Pins. Et il y aurait reçu notamment Jean Cocteau. Il fréquentait aussi Paul Morand, Jean Giraudoux, François Mauriac, Christian Bérard (mais je ne sais pas si tous ces gens sont vraiment venus à Notre-Dame des Pins). En fait, cette propriété appartenait à la femme de Maurice Tranchant et c’est là qu’il est mort en 1932.

Ensuite, je ne sais plus grand chose. Je crois me souvenir que la villa aurait été conservée par la veuve de Maurice Tranchant (jusque dans les années 40 ?), qu’elle aurait été vendue ensuite.

Mais je n’ai jamais entendu parler d’une institution qui accueillait les filles-mères dans les années 50. C’est tout à fait possible mais je n’ai aucun élément à ce sujet.

Je vais essayer d’en savoir davantage. Je vais contacter Nathalie Bertrand, et un autre historien qui, il me semble, s’est intéressé aussi à Notre-Dame des Pins et en a parlé dans une conférence sur Balaguier. Je vous tiens au courant.

(...) Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q7. (à NB)

Bonjour Nathalie,

Pardon de vous déranger pour une petite question.

Dans vos recherches et lors de votre dernière conférence sur Maurice Tranchant de Lunel, vous aviez plusieurs fois évoqué la villa Notre-Dame des Pins (décor orientaliste, ancienne fumerie d’opium, visite de Cocteau, etc.). Je crois me souvenir que vous aviez rencontré le propriétaire et essayé de visiter la villa.

A cette occasion, auriez-vous entendu dire que cette même villa aurait pu, dans les années 1950, abriter une institution non-officielle qui accueillait discrètement des filles-mères jusqu’à leur accouchement et qui essayait ensuite de faire adopter les enfants ?

C’est un ami qui me pose cette question (question également apparue dans un forum de LaSeyne.info) - que je me permets de vous faire suivre, ne sachant pas y répondre.

Merci par avance si vous avez la moindre information.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

PS. Je me demande si M. GJ ne s’était pas également intéressé (pour une raison que j’ai oubliée) à cette même villa Notre-Dame des Pins ?

R7.

Bonjour Jean-Claude,

Je suis en effet au courant de ces recherches et plusieurs choses m'interpellent.

Vous avez bonne mémoire car en effet Notre Dame des Pins est le nom de la propriété de Tranchant de Lunel. Je n'ai jamais entendu parler d'une institution pour les filles-mères mais au regard des dates, il faut vérifier car la propriété a été vendue aux propriétaires actuels dans les années 50.

En tout cas il serait intéressant de poursuivre les investigations. Je pense m'en occuper dans les prochains jours et vous tiens au courant.

Donc à bientôt,

Amitiés

NB

Q8. (17 septembre 2012)

J'ai lu dans un des" FILET du PÊCHEUR" que vous effectuiez des recherches sur la "villa des Pins" avenue H. Guillaume. Je crois savoir que cette bastide a été longtemps habitée pat la famille de MP (...) ; actuellement cette demeure est toujours en possession des enfants de cette famille dont l'aîné JN habite vers Montpellier mais vient de temps à autres séjourner dans cette maison de famille et la seconde, ALB, habite Toulon.

Je vais tâcher de téléphoner à cette dernière si j'arrive à la joindre pour lui poser votre question ; si j'ai du nouveau je vous en informerai !

MMG

R8.

Bonjour,

Merci beaucoup d’essayer de nous aider au sujet de cette maison. J’avais effectivement entendu vaguement parler de la famille de MP à propos de cette maison, mais je ne savais pas du tout s’il existait des descendants de MP et si la maison leur appartenait toujours. Si vous avez un contact avec eux, c’est parfait, et je vous remercie beaucoup par avance.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q9.

Je viens de téléphoner à ALB. Elle et son frère JNP possèdent de nombreuses archives concernant la "villa des pins" avenue Henri Guillaume. Elle a été contactée à ce sujet il y a quelques temps par Mme FC (mais où cette dame a-t-elle engrangé les renseignements fournis ?). Anne est tout à fait d'accord pour vous informer le plus exhaustivement sur ce lieu ; je lui ai expliqué qui vous étiez ce qui l'engage encore plus dans sa démarche.

(...) Cordialement

MMG

R9.
Chère Madame,

Un grand merci pour vous être occupée si promptement de cette question. J’ai bien noté les coordonnées de ALB et je ne manquerai pas de la contacter (...).

Je ne savais pas que Mme FC s’était aussi intéressée à cette maison. Je crois que d’autres personnes comme GJ, NB, et peut-être NB avaient, elles aussi, essayé d’en savoir plus sur l’histoire de cette maison (surtout à l’époque ou Tranchant de Lunel l’habitait). Mais, jusqu’ici, il ne semble pas qu’elles aient obtenu d’information précise sur la période d’après les années 50. Le contact que vous m’apportez est donc extrêmement précieux.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


Q6. (11 janvier 2013)

Cher monsieur, profitant d'un voyage à Cannes, je souhaiterais m'arrêter à Tamaris vendredi 18 janvier dans l'après-midi, et visiter (si je la reconnais) la maison où a habité Maurice Tranchant de Lunel.

Peut-être pourrions-nous nous rencontrer? J'essaie de joindre NB, mais n'ai pas encore réussi à la contacter.

Cordialement

MC

R6a.

Cher Monsieur,

Merci de votre message et de m’informer de votre passage par ici ce vendredi 18.

Je suis disponible ce jour-là et je serais très heureux de vous rencontrer. La maison Notre-Dame-des-Pins existe toujours (ci-joint photo actuelle) au n° 432 avenue Henri Guillaume. Un ami, ancien adjoint à la Culture, de la ville de La Seyne me l’a montrée l’an dernier car jusque-là, je n’avais jamais su la localiser. Je crois savoir : 1) qu’elle appartient depuis 1950 environ aux héritiers de la famille PINTARD (...) ; 2) que la plus grande partie du mobilier de Tranchant de Lunel a été malheureusement dérobée il y a quelques années ; 3) que la famille ne réside pas à Notre-Dame-des-Pins et n’y vient qu’occasionnellement (...).

Notre-Dame des Pins (carte postale ancienne extraite, avec autorisation, de l'ouvrage Mémoires en Images - La Seyne-sur-Mer, de Claudie Chambat et Olivier Thomas, 2012)
Notre-Dame des Pins (photo de 2012)

Je peux, si vous l’estimez utile, vous amener dans le quartier et vous montrer la maison de l’extérieur (...). Mais je n’ai pas personnellement la possibilité de vous faire visiter l’intérieur de la maison.

(...) Je ne sais pas quel moyen de transport vous utiliserez pour venir à La Seyne, mais, si cela peut vous rendre service, je peux vous attendre avec ma voiture à l’endroit de votre choix, ou vous proposer de passer chez moi de manière à ce que nous puissions faire le point et allions ensemble voir la maison.

Ci-dessous, mon adresse et mon téléphone. N’hésitez pas à m’appeler pour décider de la meilleure manière de nous rencontrer.

Bien cordialement. Sans doute à bientôt.

Jean-Claude Autran
R6b. (13 février 2013)

Voici ce qui ressort des différents échanges que nous avons eus à ce sujet, notamment avec les propriétaires actuel de la villa Notre-Dame des Pins :

1) La villa a été acquise le 17 novembre 1950 par M. Michel PINTARD, ingénieur, polytechnicien, futur directeur des Forges et Chantiers de La Seyne, directement à Mme la comtesse Paule Marie Josèphe ("Jo") TRANCHANT, veuve de LASTIC, fille de Maurice TRANCHANT de LUNEL. Il n'y a donc pas eu de période intermédiaire, qui aurait été mal connue, entre le passage de la maison de la famille TRANCHANT à la famille PINTARD, pendant laquelle une certaine "Institution non officielle" aurait pu être accueillie dans la maison Notre-Dame des Pins.

2) Le nom de Notre-Dame des Pins a pour origine une ancienne statue de la Vierge à l'Enfant, située à l'angle sud-est du corps principal de la maison, en direction du clos Saint-Louis, résidence d'été des évêques de Toulon (L'Evescat).

3) Le quartier environnant, depuis le clos Saint-Louis jusqu'à la route des Sablettes (actuelle avenue J.-B. Ivaldi) a été longtemps appelé "quartier Notre-Dame des Pins" et l'arrêt de bus situé au carrefour entre les actuelles avenue Henri Guillaume et avenue J.-B. Ivaldi se nommait autrefois "Notre-Dame des Pins".

4) D'après les propriétaires actuels de la Villa Notre-Dame des Pins, il aurait existé, dans les années 1950, une pouponnière au niveau du chemin Louis Rouvier. Il n'est donc pas impossible que c'est là que se soit située cette Institution qui accueillait des filles-mères et que les naissances dans cette Institution aient été déclarées à l'adresse "Notre-Dame des Pins", le nom du quartier, sans que cela ait le moindre rapport avec la villa des familles TRANCHANT, puis PINTARD, qui, seule aujourd'hui, porte encore ce nom de "Notre-Dame des Pins".

Jean-Claude Autran

PS. Article de Var-Matin annonçant la conférence de M. Gérard Jamin sur la villa Notre-Dame des Pins dans le cadre des Journées du Patrimoine 2015

Var-Matin, 19 septembre 2015

Q7. (23 avril 2023)

Bonjour,

Un grand merci pour votre visite.

Ci-joints :

- Conférence de Gérard Jamin à la journée du patrimoine 2015 sur l'histoire de la maison
- Une photo de la façade (Notre Dame des Pins, 432 Avenue Henri-Guillaume)

Très cordialement

JNP

R7.

Bonjour,

Un grand merci à vous pour ces précieux documents, suite à votre sympathique accueil.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran




 

25 octobre 2004 : Renseignements sur le Fort Caire

Q.

bonjour je suis à la recherche de renseignement sur le fort caire principalement des plans avec côtes (intérieure et extérieure) pour le confectionner au plus juste en 3 dimensions.

votre site est magnifique et contient une multitude de renseignement intéressant sur la vie seynoise merci et bonne continuation

CV

R.

Bonjour,

Merci pour votre aimable message.

Je n'ai malheureusement pas pu retrouver le plan avec cotes du fort Caire que vous recherchez. Il me semble l'avoir vu quelque part mais je ne sais plus où.

Peut-être pouvez-vous essayer de voir s'il n'est pas exposé au musée de Balaguier. Ou sinon demander à M. Julien Gomez-Estienne, actuel Conservateur du Patrimoine Seynois, dont le bureau est aussi au Musée du Fort de Balaguier, 924 Corniche Bonaparte, 83500 La Seyne sur Mer.

Je vais aussi poursuivre les recherches dans les archives de mon père. Si je trouve ce plan, je ne manquerai pas de vous le communiquer aussitôt.

Cordialement,

JCA


 

24 Mars 2004 - 14 Octobre 2007 : La Muraillette

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

As-tu quelques renseignements sur l'origine du vocable "la muraillette" ? S'agirait-il d'une petite muraille qui endiguait les débordements du lit du vallat de Vignelongue, qui traversait la route de la gare et le chemin de Toulon ? Serait-ce une clôture quelconque au fin fond du quartier Peyron ? Est-ce que ça pourrait avoir un rapport avec les vestiges romains découverts rue Émile Zola, vers les établissements Victor Content ?

As-tu des renseignements sur les différents occupants et propriétaires des siagnes qui s'étendaient des limites de la pyrotechnie jusqu'au port de La Seyne. Je ne retrouve que les Abeilles (chantier de démolition navale), au premier virage à gauche. Les établissements de l'Air Liquide sur le bord de la route nationale et l'usine à câbles juste avant les esplageolles. Mon père possédait un terrain marécageux, avant la guerre, là où s'est bâti le grand hangar des CNIM mais j'aimerais en savoir un peu plus sur ces propriétaires du bord de rade, aux endroits où j'allais avec les frères Rosenblatt et André Tamburi entre autre débusquer les têtards, les rainettes et les hippocampes, sans parler des anguilles et des sangsues.

SM

R1.

Salut, Pif,

(...) Par contre, j'ai peu d'éléments concrets pour répondre à tes questions sur la Muraillette et sur les propriétaires du bord de la rade entre Brégaillon et l'usine à câbles. J'ai posé la question à mon père et il n'a rien su me dire de précis. Les hypothèses de petite muraille ou de vestiges romains dont parle L. Baudouin sont plausibles, mais nous n'avons aucun élément objectif pour les conforter. Mon père me dit que Victor Content connaissait très bien l'histoire de son quartier. (...). C'est peut-être lui qu'il faudrait consulter.

Peut-être à bientôt (...).

Claudet

Q2. (11 Octobre 2007)

Bonjour Jean-Claude Autran,

(...) S'agissant de l'avenue de la Muraillette, il s'agit tout simplement d'un petit muret d'environ 60 cm de haut sur une quarantaine de large qui bordait la voie et évitait aux piétons et voitures de tomber dans le vallat qui est aujourd'hui recouvert et longe l'ancien chemin sur la droite lorsqu'on chemine d'Est en Ouest (ma source : mes souvenirs d'enfant y résidant et Giuseppe Banti [voisin de mes parents, tous aujourd'hui décédés], ancien "cantonnier" communal, tailleur de pierre municipal car on avait besoin de ce savoir-faire pour, notamment les bordures de trottoirs, en particulier sur "Le Cours" où étaient gravés les numéros des emplacements des revendeurs que l'on a conservés encore aujourd'hui sur la partie du bd du 4 septembre). En provençal : muraia (ou muraio) = mur -> muraillette (muraieta ou muraieto = petit mur, muret).

(...).

Bien à vous.

MV

R2.

Cher ami,

Merci beaucoup pour toutes vos informations sur l'origine des dénominations de (...) et de l'avenue de La Muraillette.

(...)

Jean-Claude Autran


 

27 juillet 2003 - 3 juillet 2010 : Installations du Cap Sicié, Sémaphore, Batterie du Cap-Vieux

R1.

Bonjour Serge,

De retour à Montpellier, je te communique les quelques informations que j'ai pu trouver sur l'histoire et la datation des ouvrages du cap Sicié et du Sémaphore.

Dans le chapitre "Balaguier" de son Tome I, mon père raconte ce qu'il sait des canons de la batterie du Cap Vieux :

« Autour de deux canons montés sur leurs affûts, des discussions s'engagent. Une inscription mentionne : Modèle 1786 - Canons du Cap Sicié. Le guide explique qu'il s'agit là des deux pièces en provenance du Cap Vieux, sur les pentes orientales de Notre-Dame de Bonne Garde, où Bonaparte fit installer une batterie en prévision d'un débarquement éventuel sur la presqu'île de Sicié opéré par des unités venant du grand large.

(Il y avait bien à l'origine 3 canons, mais 2 seulement ont été récupérés. On ignore ce qu'est devenu le troisième)

(Voir à : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/balaguier.html#23)

Ces canons furent récupérés par la Marine nationale en 1973 grâce aux manoeuvres délicates d'un hélicoptère. Ce n'est pas seulement la provenance qui fait l'objet des discussions. Les canons portent en peinture blanche l'inscription Liberté - Égalité. Le mot Fraternité aurait-il été oublié ? Il ne figure pas pour la simple raison que la devise républicaine ne fut complétée que plusieurs années après la Révolution ».

Une photo de la batterie du Cap Vieux, avec les 3 canons encore en place, a été donnée page 24 dans l'Histoire du Vieux Six-Fours de François Jouglas (1963). Je t'adresse cette image en pièce attachée cap_vieux.jpg.

Canons de la batterie du Cap Vieux, avant leur transfert au Musée de Balaguier
(Extrait de l'Histoire du Vieux Six-Fours de François Jouglas (1963)
Dans le chapitre "Métiers" de son Tome 2, mon père a écrit le paragraphe suivant sur le Sémaphore et les guetteurs :
« Vers le début du XIXe siècle, après la découverte du télégraphe aérien de Claude Chappe, un poste d'observation fut établi en 1821 au surplomb du Cap Sicié à 330 mètres d'altitude qui devint le Sémaphore, nanti d'un puissant télescope chargé de signaler tous les passages de navires, les accidents de la navigation, l'approche de navires ennemis en cas de guerre, etc...

Cette construction détruite par les bombardements de la Libération en 1944, n'a pas été remplacée. Les postes de guetteurs ont disparu. Ceux de nos concitoyens chargés de cette fonction ont passé une grande partie de leur vie au sommet du promontoire sauvage de Sicié dans des conditions quasiment monacales. En ce temps-là, les congés étaient rares et les distractions monotones. Pendant la mauvaise saison, les intempéries obligeaient notre guetteur à se claquemurer, le regard toujours rivé vers l'horizon infini.

Il attendait deux personnages au moins chaque semaine. Le préposé au ravitaillement qui gravissait les pentes de Sicié en passant par le chemin sinueux de Bramas. Le dimanche, généralement, sa femme et ses enfants lui rendaient visite et passaient la journée avec lui. Ils lui apportaient des nouvelles de la ville, quelques journaux et aussi des gâteries.

À la belle saison, beaucoup plus supportable, notre guetteur quittait par moments le télescope, observait le chemin de Bramas où aurait pu se profiler une sinistre silhouette de gendarme ou d'un inspecteur de l'administration. Il se hâtait ensuite de poser des pièges et des lacets pour améliorer son ordinaire. Toutes les petites ressources naturelles ne lui échappaient pas : salade sauvage, champignons, asperges... Dans une certaine période, les guetteurs furent autorisés à élever quelques animaux de base cour... Et le temps passait plus agréablement. La saison touristique lui procurait quelques attraits supplémentaires et les visites de promeneurs d'origines lointaines lui apportaient des nouvelles extraordinaires qui retenaient toute son attention ».

(Voir à http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/metiers.html#2)

Il y aurait donc eu une construction à fonction de sémaphore dès 1821. Je ne sais pas cependant si la bâtiment détruit en 1944 était exactement celui d'origine ou s'il y avait eu entre temps des modifications, rénovations ou agrandissements ?

A noter que l'un des guetteurs du Sémaphore qui a tenu ce poste pendant le premier quart du XXe siècle était un ami de la famille de ma grand-mère et s'appelait Castelain. Je ne sais pas si cette famille a encore des descendants qui auraient conservé des souvenirs sur le Sémaphore ?

Dans le livre de L. Baudoin, pages 20-21 :

« C'est sur le dos de notre Cap-Vieux d'aujourd'hui, sur une sorte de petit plateau, que Bonaparte installa en 1794, après le siège de Toulon, une batterie destinée à défendre ce point, cependant peu abordable, de nos rivages.

L'ouvrage est depuis longtemps en ruine ; il fut nommé aussi « batterie de Notre-Dame » à cause de la chapelle qui, de très haut, le domine du nord. Sur son esplanade dorment encore, dans l'herbe, les canons qui l'avaient armée, portant le millésime de l'année 1793 au cours de laquelle ils furent fondus ainsi que l'inscription « Liberté, Egalité » (*).

(*) Le troisième terme, « Fraternité », de la devise républicaine mise en vigueur en 1792, ne figure pas généralement sur les documents ou sur les objets des temps révolutionnaires, même après 1793. La devise elle-même en est parfois absente ou remplacée par une autre mention. Quant au terme « Fraternité », il n'aurait été ajouté qu'en 1848 (IIe République).

Non loin de là se trouvent deux sources, connues des pêcheurs et des excursionnistes, qui se nomment « la Fontaine des Canonniers » et « la Fontaine du Pinsot » (du pin sylvestre), et non « du Pinson » comme elle est parfois appelée ».

Mais je n'ai rien trouvé pour l'instant sur l'histoire et la date des installations militaires se trouvant sur la pointe rocheuse de Garde Vieille. Elles ont dû jouer un rôle en 1944, mais je ne sais pas ce qui s'y trouvait auparavant.

Voilà ce que je peux te communiquer pour l'instant. Mon père ne se souvient de rien de plus que ce qu'il a écrit. Si je trouve d'autres détails je ne manquerai pas de te les communiquer.

Amitiés. Bon courage pour poursuivre le travail que tu as entrepris. Et bonnes vacances, d'ici que je revienne à l'automne. Je te ferai signe.

Jean-Claude

Q2.

Salut Claudet,

Merci de m'avoir retransmis tes fichiers qui me sont parvenus correctement, aussi bien sur le mail qu'en fichier World attaché.

Je me permets de te signaler trois petits points sur lesquels je ne suis pas d'accord avec ce que tu m'écris :

- Les mentions "Liberté" et " Egalité" ne sont pas peintes sur les fûts mais bel et bien en relief sur le fût d'un seul des trois canons. Ces mentions faisaient donc partie du moule comme la date de fonderie.

- J'ai réussi à retrouver un monsieur Wendling dont le père a été le dernier gardien du sémaphore. C'est monsieur Quiviger qui le connaît mais il m'a dit qu'il ne possédait aucun renseignement sur les constructions.

- Au sujet de la Pointe de la Garde Vieille, ce n'est pas le cap Sicié mais la pointe la plus proche des Deux Frères, d'où part une série de rochers nommée "La Chaînette" qui la relie, sous l'eau, par une douzaine de mètres de fond, au Frère Nord.

Cette confusion dans la toponymie provient des cartes marines établies sous Vauban (approximativement), où le cartographe a dû tracer le rivage depuis Les Sablettes, lieu où les deux pointes se confondent.

La Garde Vieille provient du fait que sur le sentier des douaniers, au-dessus d'elle, des constructions abritaient une partie de la garnison du cap Sicié. Garnison qui veillait et qui était en relation avec le cap par l'intermédiaire d'une maisonnette en amont sur l'arête. La garde veillait, puis elle a subi une de ces modifications si courantes sur les retranscriptions des sites et est devenue Vieille.

Un peu comme le Cap Vieux, qui de Cap de la vigie s'est vu tout à coup vieillir sous la plume d'un gratte-papier peu enclin à retranscrire fidèlement ce qu'il lisait.

Voilà pour aujourd'hui, je vais maintenant me replonger dans mes histoires qui n'ont que des liens très fins avec le réel mais qui présentent l'avantage de m'amuser.

La chaleur est toujours aussi torride dans la journée mais les nuits ont perdu deux ou trois degrés ce qui permet un semblant de trêve. Heureusement que le Jonquet existe et que l'eau est à 28° dans la mer et seulement à 5° dans le pastis.

Amitiés

SM

R2.

Salut Serge,

Merci pour ton message et tes trois points de précision sur Sicié et le Sémaphore.

- Concernant les canons, tu as entièrement raison en disant que les inscriptions sont en relief (je ne sais pas quelle source mon père a pu utiliser pour écrire qu'elles étaient peintes en blanc - Peut-être a-t-on repassé l'inscription en blanc pour mieux la faire ressortir lorsqu'on a exposé les canons à Balaguier ?). Ces canons, je me souviens les avoir vus une seule fois à leur emplacement d'origine lors d'une sortie (avec Christian Cresci) de la Société des Sciences Naturelles qui nous avait menés du Brusc à Fabrégas. Nous avions pique-niqué à la fontaine du Pinsot et le compte-rendu de la sortie [rédigé par le colonel Augustin Giraud] que j'ai retrouvé (Mai 1958) indique : « les plus alertes de notre groupe suivent le sentier de chèvres qui conduit, à mi-pente des falaises sud du Mai, à l'ancienne batterie édifiée par un replat sur l'ordre de Bonaparte, en 1794. Il était alors chargé, après la reprise de Toulon, de la réorganisation de la défense du littoral provençal. On trouve là, allongés par terre, 3 canons de fonte de gros calibre. L'un d'eux porte encore, assez visible, l'inscription « Liberté - Égalité - Creusot - 1793 ».

- Concernant les gardiens du Sémaphore, je n'ai pas entendu parler de M. Wendling, dernier gardien. Il est probable que celui (Castelain) que ma famille connaissait ait été en poste avant M. Wendling. J'ai parlé du premier quart du XXe siècle, mais peut-être était-ce même à une époque plus ancienne, car si ma grand-mère en parlait, il est possible que l'information provenait de sa mère (mon arrière-grand-mère) donc peut-être de la fin du XIXe siècle ?

(...)

Jean-Claude

R3.

Salut Claudet,

J'ai trouvé ton mot en rentrant de vacances, hier au soir, et je t'en remercie.

(...) ma photo des trois canons de la batterie de la vigie, et la photo du plus petit, après le prélèvement des deux exemplaires qui se trouvent actuellement au musée de Balaguier.

Le bonjour à toute ta famille et à bientôt.

Amicalement.

Serge

Q3.

(...) Merci beaucoup aussi pour les photos des canons. Le troisième est donc resté un certain temps seul après le déplacement vers Balaguier des deux premiers (vers 1975 ? 1980 ?). Puis un jour, il a disparu. Et on n'a jamais su ce qu'il était devenu. C'est bien ça ?

Jean-Claude

Q4.

Salut Claudet,

(...) J'aurais quelques renseignements à te demander car je n'arrive pas à les trouver sur internet :

Sur le chemin qui serpente du col de Bramas jusqu'au sémaphore il y a une croix en fer surmontée de l'inscription D.C.A. et une plaque de marbre blanc est scellée avec deux noms (J. Serra et ?) et une date (...3. 3. 53) dont il manque certainement le premier chiffre (une partie de la plaque est brisée). As tu des renseignements sur ce qui a pu se dérouler ?

[Réponse : voir à http://jcautran.free.fr/forum/faits_divers.html#28]

(...) Connais tu la raison de la création du Refuge de Bramas ? Il a été rasé au printemps dernier.

J'espère que je ne t'importune pas trop avec mes questions et je compte bien te lire ou te voir prochainement (Je serai dans les Alpes pendant le week-end de la Toussaint).

Amitiés et merci d'avance.

Serge

Q5. (24 Juin 2010)

Bonjour Mr Autran

Tout d'abord un grand merci pour la réponse trés détaillée que vous m'avez envoyée ; me voila fixé sur ce point. (...). Je connais également la batterie du cap Vieux (vues jointes) et l'histoire de ses canons que j'ai retrouvé à Balaguier.

Il se peut que mon nom vous soit familier puisque je suis le frère de JD, auteur de "St Jean du Var quand j'étais minot", chez Géhess, et dont le stand était à côté du vôtre lors de la dernière fête du livre ; ce dernier me charge de vous transmettre ses amitiés.

Vous souhaitant bonne réception et dans l'attente du plaisir de vous lire.

JD, Toulon

R5.

Bonjour,
(...) J'ai aussi quelques photos de sites et de vestiges historiques, mais sans doute moins que vous. J'ai bien reçu toutes vos photos de la batterie du Cap Vieux, dont les canons ont été enlevés, je crois vers 1975. Un de mes amis, qui a aussi beaucoup parcouru le massif de Sicié m'avait d'ailleurs envoyé ses photos des 3 canons, encore en place, puis du troisième canon, seul, après que les deux premiers ont été transportés à Balaguier. Mais ce troisième canon a disparu un jour et, officiellement, on ne sait pas ce qu'il est devenu. Certains ont peut-être des idées sur la question mais personnellement, je ne l'ai jamais su. Vous pouvez retrouver ces photos de canons, dans une autre section de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#3

(...) Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran


 

10 mars - 15 avril 2002 : Balaguier et l'Amiral Thevenard

Q1.

Monsieur,

Dans le tome I de votre excellent ouvrage sur la vie seynoise d'antan, plus précisément dans le chapitre consacré à Balaguier, sous la rubrique intitulée "Reprise de Toulon" vous réservez un paragraphe au vice amiral Thevenard de Pierron, inspecteur général des fortifications, qui recommandait la construction d'un fort. Vous indiquez ensuite qu'après la construction de ce premier fort, a été édifié le fort Napoléon.

Il n'y a certainement pas eu plusieurs amiraux ou vices amiraux du nom de "Thevenard" à cette époque. Or, je ne connaissais jusqu'ici qu'un vice amiral Antoine Thevenard (1733-1815), un de mes aïeuls, qui avait été ministre de la marine sous Louis XVI et qui a ensuite servi sous la révolution, sous le directoire, qui était sénateur en 1810 et qui a ensuite été nommé pair de France et qui, à sa mort, a été enterré au Panthéon. Compte tenu de ses états de service, son nom a été souvent cité dans de nombreuses études. Son nom apparaît, notamment, dans le Larousse du XXème siècle en six volumes de 1933, comme dans un Larousse antérieur en huit volumes.

Je pense donc qu'il s'agit bien du même vice amiral que celui que vous citez dans votre ouvrage. mais je ne m'explique pas ce nom de "Thevenard de Pierron" que vous indiquez.

Auriez-vous l'obligeance de me faire connaître votre point de vue à cet égard ?

En vous remerciant vivement de la suite que vous pourriez donnez à ce courrier, je ne peux que vous féliciter pour la richesse de vos apports d'historien sur cette période si mouvementée et difficile à saisir; et vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

YDT

R1.

Monsieur,

Merci pour votre message et pour l'intérêt que vous portez à notre site internet consacré à l'Histoire de La Seyne sur Mer.

(...) Nous avons très bien compris votre question, mais nous n'avons pas encore pu rassembler d'élément de réponse satisfaisant. En effet, mon père a écrit ce chapitre "Balaguier" il y a maintenant plus de 15 ans. Il a utilisé à l'époque un certain nombre de sources historiques qu'il a parfois empruntées (mais il ne se souvient pas toujours à qui), ou qu'il possédait lui-même, mais qui ont été depuis transmises à une Association du Patrimoine.

Cela fait que nous n'avons pas pu, pour l'instant, retrouver le document dans lequel était mentionné "Thevenard de Pierron, inspecteur général des fortifications", et auquel mon père s'était référé à l'époque.

Il est extrêmement probable qu'il s'agit du même vice-amiral Thevenard, que vous avez l'honneur de compter parmi vos aïeux (et que nous avons aussi retrouvé dans le Larousse en 20 volumes du XIXe siècle). Mais, naturellement, nous voudrions bien retrouver le document d'origine (qui, peut-être, était lui-même erroné ?) à partir duquel mon père avait recopié le nom de "Thevenard de Pierron". C'est ce que nous continuons à rechercher. Ne l'ayant pas retrouvé dans la bibliothèque de mon père, nous avons transmis la demande à la Conservatrice du Patrimoine du Musée de Balaguier, car nous tenons absolument à fournir une réponse précise à votre question.

Nous reprendrons donc contact avec vous dès que nous disposerons d'une information fiable.

Dans cette attente, recevez, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.

JCA

Q2.

Monsieur,

Permettez-moi d'abord de vous féliciter pour avoir eu le courage de poursuivre l'oeuvre exceptionnelle réalisée par votre père dans la connaissance de cette partie d'histoire négligée jusqu'à lui par les autres historiens et, pourtant si riche d'enseignements.

Je tiens à vous remercier tout particulièrement pour la rapidité avec laquelle vous avez bien voulu me répondre sur un sujet bien restreint par rapport à l'étendue des matériaux que votre père a eu à consulter pour ses travaux et je comprends fort bien que vous n'ayez pas encore été en mesure de trouver l'origine de l'information que votre père nous fournit.

Très cordialement,

YDT

R2.

Cher Monsieur,

Suite à la question que vous m'avez posée le 10 Mars dernier, je pense avoir retrouvé l'une des sources qu'avait dû utiliser mon père (Marius Autran) lorsqu'il avait rédigé la partie de son chapitre "Balaguier" où il mentionnait le mémoire rédigé par votre ancêtre, le Vice Amiral Thévenard.

Cette source paraît être "l'Histoire Générale de La Seyne sur Mer" (1965), de Louis Baudoin (de l'Académie du Var et de l'Institut Historique de Provence), page 379 (que je reproduis ci-dessous).

Malheureusement, nous n'avançons guère car la source historique précise utilisée par Louis Baudoin n'est pas indiquée.

« ..., les représentants du peuple ayant autorisé la Marine à prélever à Mulgrave les bois nécessaires à son service, les parapets, qui en étaient revêtus, s'écroulèrent et il fallut procéder, plus tard, à l'édification d'un nouvel ouvrage sur les ruines de ce qui avait été « Le Petit Gibraltar » de 1793 car les bois et autres matériaux que la Marine avait laissés furent, paraît-il, enlevés par les habitants de La Seyne pour leurs propres besoins.

Quant aux forts de la tour de Balaguier et de l'Eguillette, qui avaient peu souffert, leur remise en état fut rapidement effectuée.

Le chef du Génie Meynadier disait au ministre : « La batterie retranchée située au pied de la tour de Balaguier est en bon état ainsi que la tour ; on a construit un four à rougir les boulets.

« Il est essentiel de continuer l'entretien du pied des deux batteries rasantes, par des contre-jetées en grosses pierres... » (rapport du 22 octobre 1795)

Mais, peu de temps après le siège de Toulon, le gouvernement avait prescrit au Vice-Amiral Thévenard de Pierron, inspecteur général des fortifications, de rédiger un mémoire sur la situation des deux rades. Ce haut fonctionnaire établit le travail qui lui était demandé le 16 Ventôse an II (6 mars 1794); il concluait à l'insuffisance des défenses de la presqu'île de Balaguier et à la nécessité d'y remédier en construisant un fort puissant sur le sommet même du massif du Caire, à l'endroit où les Anglais avaient édifié leur 4 Petit Gibraltar ». Ce fort, ajoutait l'inspecteur général, étant établi selon le système de l'ancien inspecteur Michaud et soutenu par deux batteries parfaitement retranchées situées sur les hauteurs, en arrière, dominant les ouvrages existants de Balaguier et de l'Eguillette.

Ainsi serait établi l'équilibre dans les défenses de la Petite rade. D'autre part, l'Inspecteur de Pierron signalait la nécessité de fortifier l'île des Embiez pour défendre la rade du Brusc et interdire un débarquement sur la côte ouest en commune de Six-Fours... »

Louis Baudoin mentionne donc le "Vice-Amiral Thévenard de Pierron" et plus loin "l'Inspecteur de Pierron". J'ai pensé un moment qu'il y avait pu y avoir, d'une part, un inspecteur de Pierron (inspecteur général des fortifications du port de Toulon) et, d'autre part, le Vice-Amiral Thévenard et qu'une confusion avait pu être faite entre leurs noms par Louis Baudoin. Mais comme le Vice-Amiral Thévenard avait reçu, d'après le Larousse du XXe Siècle, le commandement du port de Toulon, il est possible qu'il était bien lui-même cet inspecteur général des fortifications. Mais je n'ai pas les éléments pour l'affirmer.

J'ai posé par ailleurs, par téléphone, la question à un responsable du Service Historique de la Marine de l'Arsenal de Toulon. Celui-ci, qui connaissait de mémoire l'Amiral Thévenard et son passage à Toulon, m'a promis de rechercher davantage de précisions dans ses archives personnelles sur les Places-Fortes (qu'il a photocopiées à Vincennes dans les archives du Génie). Il doit me rappeler...

Voilà où j'en suis.

Je ne manquerai pas de vous communiquer tout élément nouveau dans la progression de cette recherche.

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Cher Monsieur, l'assurance de mes sentiments les plus cordiaux.

JCA

Q3.

Monsieur,

Je ne saurais trop vous remercier pour l'excellent travail que vous avez fait et par lequel vous avez réussi à entrouvrir le voile qui recouvre encore le mystérieux nom accolé au nôtre. Je penche comme vous pour votre seconde interprétation : dans l'ouvrage Louis Baudouin, le nom du « Vice-Amiral Thévenard de Pierron », et sa qualité « inspecteur général des fortifications » cités dans la première phrase du paragraphe concerné ont été abrégés dans le paragraphe suivant pour de venir « l'inspecteur de Pierron ». Mais l'origine de ce nom « de Pierron », qui n'est reproduit dans aucun des documents que nous avons pu consulter, concernant notre aïeul, reste inconnu. Cela nous permet d'avancer, néanmoins. Votre père, remarquable historien, a trouvé dans cet ouvrage, inconnu de nous jusqu'ici, cette information qui vous permettra peut-être d'aller encore plus loin.

Ce sont ces énigmes historiques qui font tout le charme de la découverte progressive de la vérité qu'on ne peut atteindre qu'après une sorte de jeu de piste avec l'espoir que les lacunes pourront être comblées en consultant une masse de documents qui, avec un peu de chance, se répondent les uns aux autres et donnent finalement la solution.

Un certain nombre de jeux vidéo modernes s'apparentent à cette recherche, étant fondés sur le même principe. Mais, ce qu'entreprennent les passionnés d'histoire s'inscrit dans la réalité, de sorte qu'on n'est jamais certain d'aboutir au résultat tandis que, dans le virtuel on est toujours assuré du succès à la seule condition de bien jouer.

Avec toute ma reconnaissance.

YDT


 

11 janvier - 28 mars 2002 : Balaguier, Bonaparte et Charlotte Middleton

Q1.

J'étais intéressé de lire la rumeur au sujet de Napoléon et de Charlotte Middleton et leur liaison à Balaguier en 1793. Avez-vous toutes autre informations sur Charlotte Middleton et son rapport avec Napoléon ou la famille de Clary?

Bien à vous

JW

R1.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message et pour l'intérêt que vous avez pris à notre site internet : jcautran.free.fr

consacré à différents aspects de l'histoire de La Seyne-sur-Mer (Var).

J'ai essayé d'avoir de plus amples informations sur la rumeur d'une liaison entre Napoléon Bonaparte et Charlotte Middleton, qui est rapportée dans le chapitre Balaguier écrit par mon père Marius Autran.

Mais, comme il s'agit d'un chapitre écrit il y a plus de 15 ans, mon père n'a pas pu immédiatement retrouver la source historique qu'il avait utilisée à l'époque, bien qu'il se souvienne très bien de l'avoir lu quelque part. Je lui ai donc demandé de continuer à rechercher les informations qu'il pourrait avoir sur Charlotte Middleton, dont Bonaparte aurait fait la connaissance dans la maison des Clary à Marseille.

Si mon père ne retrouve pas ces informations, je m'adresserai à d'autres historiens de La Seyne, ou encore au Conservateur du Patrimoine, qui a organisé récemment une exposition sur le fort de Balaguier.

Cela peut prendre un certain temps, mais, je n'oublie pas votre question. J'espère pouvoir vous renseigner avec le maximum de détails.

Cordialement

JCA

Q2. (à RM)

A propos de l'histoire de La Seyne (rassure-toi, je ne vais certainement pas te déranger à chaque question que je reçois...), j'en ai cependant une bien précise qui me pose quelques difficultés et sur laquelle tu as peut-être une idée. Elle touche, dans le chapitre de mon père "Balaguier", au passage de Bonaparte le 17 Décembre 1793 où, blessé lors de l'attaque du Fort Caire, il aurait passé la nuit suivante à Balaguier en compagnie d'une "Charlotte Middleton" (qu'il aurait connue antérieurement à Marseille dans la famille Clary). On ne sait pas trop si la relation était galante ou si Charlotte Middleton lui aurait servi d'infirmière. Un visiteur étranger du site (...) me dit être surpris par cette histoire - qui n'est peut-être qu'une rumeur - et me demande des détails, ainsi que sur les relations Middleton-Clary. Or, mon père ne sait plus (le livre ayant été écrit en 1986) quelle était la source historique de ce récit. Aurais-tu entendu raconter ce détail de l'histoire ? Ou sais-tu qui pourrait avoir l'information (par exemple, aurais-tu les coordonnées électroniques ou téléphoniques de Carole Gragez qui avait je crois organisé il y a peu de temps une exposition sur Balaguier). Merci par avance (...).

Amitiés,

JCA

R2a. (de RM)

Bonjour Jean Claude (...),

Sur les amours de Napoléon, je suis sec... On lui en a tant prêtés ! Peut-être l'info. est-elle dans le topo (...) (adjoint à la culture sous Scaglia), que je n'arrive pas à retrouver, sur cette période... Je vais titiller les vénérables de l'Académie du Var...

RM

R2b. (de RM)

(...) Je n'ai toujours rien trouvé sur les aventures seynoises de Bonaparte... Mais je ne désespère pas. Je n'ai pas non plus trouvé dans mes listes de coordonnées électroniques de Carole Gragez.

Amitiés

RM

Q3.

Cher Monsieur,

Merci de votre réponse aimable à mon enquête au sujet de Napoleon et de Charlotte Middleton. J'espère écrire un roman au cours du siège de Toulon, et j'avais fait de la recherche sur Internet. Votre website est très intéressant, et je suis curieux pour connaître quelque chose des origines de Charlotte Middleton, de sorte que j'aie pu l'inclure dans mon histoire.

J'espère que je ne vous ai pas mis à beaucoup de dérangement. Veuillez excuser mon français faible.

Cordialement,

JW

R3a.

Cher Monsieur,

Je ne vous ai pas oublié, mais je n'ai malheureusement rien trouvé de solide concernant votre question (Janvier 2002) sur la liaison qu'a pu avoir (notamment au fort de Balaguier) Napoléon Bonaparte avec Charlotte Middleton, qu'il aurait rencontrée antérieurement chez les Clary à Marseille.

En fait, les historiens professionnels que j'ai consultés sur cette question pensent qu'il s'agit plutôt d'une légende locale. D'ailleurs, ils m'ont indiqué qu'aucun document historique n'avait été retrouvé pour attester du passage de Bonaparte dans le fort de Balaguier. Dans le passé, le guide du musée de Balaguier était fier de montrer aux visiteurs une chambre où, selon lui, Bonaparte aurait séjourné la nuit du 17 décembre 1793 (et c'est peut-être à partir de ces récits quelque peu imaginaires que mon père aurait mentionné Charlotte Middleton dans son chapitre), mais il s'agirait donc plutôt d'une rumeur, d'une légende locale, comme il en existe bien souvent sur les personnages célèbres.

Je suis donc désolé de ne pas avoir pu vous apporter davantage d'éléments historiques valides. Dans le cadre d'un roman, il vous est sans doute possible d'imaginer ce qu'aurait pu être le séjour de Bonaparte le 17 Décembre à Balaguier (après qu'il fut gravement blessé lors de l'attaque de la redoute Mulgrave), mais il faut savoir que, selon les historiens modernes, rien ne permet de valider que ce séjour a effectivement eu lieu.

Il me resterait encore à explorer la bibliothèque des "Amis du Vieux Toulon", riches en ouvrages anciens (...).

Cordialement,

JCA

R3b.

Cher Monsieur,

J'ai enfin retrouvé la source utilisée par mon père au sujet de Charlotte Middleton, mais nous ne sommes guère plus avancés car le texte, signé de Jacques LEBON, Conservatuer du Musée de Balaguier s'appuie sur « une solide tradition locale », sans citer pour autant de source historique.

Il est ainsi écrit : « Une solide tradition locale veut que le capitaine d'artillerie Bonaparte, promu général de Brigade (à titre provisoire) après le succès de la bataille, coucha au fort de Balaguier. On dit même, mais que ne dit-on pas, qu'il y aurait été rejoint par la jeune Charlotte Middleton, qu'il avait connue à Marseille dans la maison des Clary, sous le costume d'un jeune officier ; elel aurait servi les pièces d'artillerie de la Batterie des "Hommes sans peur". (Extrait de Musée naval de Balaguier à Tamaris La Seyne-sur-Mer, de Jacques Lebon, in : Regards sur le Var, 1982, pp. 73-74).

Mais rappelons que Bonaparte venait d'être grèvement blessé la nuit précédente au cours de l'attaque de la redoute Mulgrave, et aussi que les historiens modernes n'ont jamais retrouvé la moindre preuve que Bonaparte ait mis le pied dans le fort de Balaguier.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

P.S. Un article intitulé « Charlotte Middleton à Toulon en 1793 » est paru dans la revue Le Fureteur, Paris, février 1957, pp. 61-64.



NB. Autres pages à consulter sur notre site : Grande Maison Tamaris Pacha (dans les pages consacrées à Michel Pacha et Tamaris)


Retour à la page d'accueil du forum

Retour à la page d'accueil du site



Marius AUTRAN et
Jean-Claude AUTRAN
jcautran.free.fr


Accès aux oeuvres complètes
de Marius AUTRAN
Biographie
de Marius AUTRAN
Biographies familiales
et autobiographie de Marius AUTRAN
Pages généalogiques
Forum du site
Encyclopédie des
rues de La Seyne
Lexique des termes
provençaux
Dictionnaire du
Mouvement ouvrier et social seynois
Documents divers sur l'histoire
de La Seyne
Les élections à La Seyne depuis 1945
Chronologie de
l'histoire de La Seyne
La Seyne de A à Z
Archives, souvenirs et écrits divers
de Marius AUTRAN
Archives, souvenirs et écrits divers
de Jean-Claude AUTRAN
Avis de recherches
Informations
légales sur le site

© Jean-Claude Autran 2023