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Histoire et géographie des quartiers de La Seyne


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Villa Sabine aux Sablettes

NB. Un chapitre spécial du forum est consacré à la Forêt de Janas et au Massif de Sicié





22-24 février 2023 : Recherche sur la villa Les Iris à Tamaris

Q1.

Bonjour
 
Je viens de découvrir votre site. Je recherche des photos anciennes ou des éléments historiques sur la villa Les Iris située à Tamaris.
 
Bien cordialement
 
ERS

R1.

Bonjour,
 
Je n’ai que très peu d’éléments en réponse à votre message.
 
Ma principale source pour l’histoire des villas de l’époque Michel Pacha est habituellement la thèse de doctorat en architecture de Mme Nathalie BERTRAND, actuellement professeure à l’Université d’Aix-Marseille I. Sur la cinquantaine de villas en question, Nathalie BERTRAND en a étudié et photographié en détail au plan architectural une vingtaine. Malheureusement, la villa Les Iris ne figure pas parmi celles qu’elle a retenues.

Je sais seulement (mais je ne vous apprendrai peut-être rien) que :
    - La villa est encore visible au n° 1413 de l’avenue Henri Guillaume (vue Google Street ci-jointe).
    - D’après le dossier de la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager Balaguier-Tamaris-Les Sablettes, je sais seulement que cette villa fait partie     des constructions réalisées sur l’ancien domaine Godinot (voir plan ZPPAUP ci-joint et localisation de la villa, numérotée 77).
    - Qu’elle est mentionnée dans la succession de Michel Pacha pour une surface de 2351 m2 (Thèse de Nathalie Bertrand).
    - Qu’elle ne figure pas (contrairement à beaucoup d’autres villas) parmi celles qui ont été proposées à la location du temps de Michel Pacha (Thèse de Nathalie Bertrand).
    - Qu’on trouve sur internet une aquarelle (ci-jointe, non datée et soumise à droits d’auteurs) de cette villa.
 
C’est malheureusement tout ce que je sais. Je ne connais aucune photo ancienne de la villa. Je regrette de ne pas pouvoir vous renseigner davantage.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran



Q2.
Bonsoir

Je vous remercie beaucoup pour tous ces éléments.

Bien cordialement

ERS




16-18 juillet 2023 : Villa Sabine aux Sablettes

Q1.

Bonsoir

Nous sommes une famille anglaise et nous sommes en vacances a la Cote d'Azur. A mercredi nous allons visiter Les Sablettes parce que mon arriere grand-pere habitait là en 1914. Il travaillait comme constructeur au Chantier naval a Toulon. Nous cherchons une maison qui s'appelle Villa Sabine. Nous avons une adresse Villa Sabine Les Sablettes La Seyne. Je ne connais pas le nom de la rue.

Vous connaissez Villa Sabine ?

Est-ce-que vous nous aidez ?
 
Merci bien

RB

R1.

Bonjour,

Désolé, je ne connais pas de Villa Sabine aux Sablettes.

Peut-être s’agit-il du nom d’une villa ayant existé du temps de votre arrière-grand-père, mais aujourd’hui disparue ? Il faut savoir que le quartier des Sablettes a été presque entièrement détruit par les Allemands et 1943-1944 et reconstruit à partir de 1950 selon une architecture totalement différente.

Puisque vous venez aux Sablettes, je vous conseille de poser la question à l’Office du Tourisme, qui se trouve tout près de la plage, au 2334 corniche Georges Pompidou , 83500 La Seyne-sur-Mer - Tél : 04 98 00 25 70.

Cordialement et bonne visite.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour

Merci bien pour votre reponse.

Nous allons visiter l'Office du Tourisme aux Sablettes.

Cordialement

RB





9 février 2023 : Origines du quartier Saint-Georges

Q1a. (à Madame Lachaud)

Madame LACHAUD,

Dernièrement nous sommes rencontrés dans les locaux de la mairie où je vous ai demandé un rdv relatif à notre quartier St Georges.

En effet, le collectif St Georges, fort de 120 sympathisants, s'interroge sur les origines de leur quartier.

Le but de cette interrogation est en fait de créer un logo qui s'apparente à son origine.

C'est pourquoi, j'ai l'honneur de bien vouloir, selon vos disponibilités, de programmer un RDV.

Chère Madame LACHAUD, veuillez recevoir l'expression de mes salutations distinguées.

Pour le collectif St Georges.

UD

P.M.

Nous travaillons déjà en étroite collaboration avec Madame Gues, Monsieur BECCARIA et Madame SINQUIN.

Bien à vous.

Q1b. (à JCA)

Bonsoir Jean-Claude,

J'espère que tu vas bien, nous n'avons plus tellement d'occasions de nous croiser ces derniers temps.

Aurais-tu quelques informations sur ce quartier que je pourrais communiquer à ce Monsieur ?

Par avance, je t'en remercie !

Bises

JO

R1.

Bonsoir Julie,

On n’a guère d’éléments sur l’histoire de ce quartier dont l’urbanisation est récente. Ce que je peux en dire c’est qu’il fut autrefois une terre essentiellement agricole : vignes, vergers, oliviers, potagers, artichauts (voir le cadastre napoléonien, le plan au 20 000e de ≈1930, ou encore celui au 50 000e des années 50).

Cadastre « napoléonien » (1829)
Plan au 20.000e (≈1930)
Plan au 50.000e (1950)

J’ai bien connu la partie sud de ce quartier, à partir de 1950, car mon grand-père Simon Autran y avait sa petite propriété, nommée Lei gari, en bordure du chemin de Mar-Vivo aux Deux Chênes (à peu près en face de l’actuel Institut Médicalisé de Mar-Vivo), et qui est devenue après sa mort ma maison de vacances, du temps où j’habitais Paris, entre 1967 et 1978. Après quoi, la propriété a été vendue et la maison détruite. C’est là que le quartier a commencé à changer.

Maison Lei Gari de Simon Autran (1978)
Maison actuelle au 253 chemin de Mar-Vivo aux Deux-Chênes

Mais je ne sais pas exactement à quelle époque et pourquoi le quartier a pris le nom de Saint-Georges. Le nom n’apparaît sur aucun plan ancien (le premier plan en ma possession où le nom apparaît est celui de 1998-1999), ni dans aucun des recensements que j’ai pu consulter.

A mon époque le quartier en question était constitué de 3 ou 4 grandes exploitation agricoles (de 6 ou 7 hectares chacune), qui appartenait notamment, au nord-ouest à la famille Garron ; au centre à la famille Ristorto, dont l’ancêtre était immigré italien ; au sud-est à la famille Audibert, dont les descendants furent les Tessore, puis les Raybaud ; au nord-est, je ne sais plus. Voir le plan au 20 000e annoté.

Plan au 20.000e annoté

Dans les années 1950 à 1978 où je peux en parler, ces hectares étaient plantés de vignes, vergers, potagers et surtout artichauts (chez les Ristorto). Il y avait de nombreux puits où l’eau était abondante. J’ai encore retrouvé une photo de 1967 où l’on voit un troupeau de brebis passer sur le chemin de Mar-Vivo aux Deux Chênes...

J’ai retrouvé deux photos (ci-jointes), de 1968, vues de chez mon grand-père, l’une vers le nord (terres et maison Ristorto), l’autre vers le nord-est (artichauts Ristorto et le « gros pin » des Raybaud). Ces derniers avaient déjà commencé à réduire leur activité agricole à partir de 1965 en créant dans leur colline un camping , qui a fonctionné une dizaine d’années pour laisser la place à l’actuel Institut Médicalisé de Mar-Vivo.

Propriété et maison de la famille Ristorto (1968)
Artichauts des Ristorto et propriété des Raybaud, avec Le Gros Pin (1968)

De 1980 à 2004, je n’y suis guère revenu, sans doute attristé de savoir la propriété de mon grand-père rasée (maison, garage, arbres, puits,...) [voir Maison ancienne et Maison actuelle, à l’angle de l’avenue Saint-Georges], de sorte que je ne sais pas trop dater la période exacte d’urbanisation du quartier et de la création du réseau routier qui a remplacé certains petits chemins des propriétés agricoles.

Sur le plan de 1998-1999, on ne trouve guère que le tracé de l’actuelle avenue Saint-Georges (sans que le nom de Saint-Georges n'y figure encore) et les emplacements numérotés (carrés bleus) du Domaine Saint-Georges (76), du Clos du Loup (12), des Maisons de la Plage (75), du Vieux Puits (56) et du Bosquet de Fabrégas (5).

Extrait du plan de la ville de La Seyne, 1998-1999

Il semblerait donc que l’urbanisation ait commencé vers le début ou le milieu des années 1990 (sous réserve de vérification, car je n’étais pas là à l’époque et n’ait aucun document officiel pour l’attester). Et le premier plan où le nom de Domaine Saint-Georges apparaît est celui de 2005.

Plan (éd. Planète) de 2005

Il est difficile de superposer la voirie actuelle avec les tracés de chemins, en pointillé, des anciens plans. La seule certitude que j’ai c’est l’existence de la grande maison Ristorto, toujours visible, bien que remaniée, au centre du quartier, au 342 avenue Saint-Georges (voir l’image Street View récente, à comparer avec ma photo de 1968). Cette maison, peut-être la plus ancienne du quartier, car elle a dû succéder à une ancienne bastide visible sur la cadastre napoléonien (parcelle #1015). Les matrices cadastrales précisent que ce lot appartenait à un Louis Bonnaventure Daniel, commissaire de marine en retraite, et qu’on y trouvait : vignes, oliviers, verger, aire,...

Ancienne maison Ristorto, remaniée, au 342 avenue Saint-Georges

L'ancienne bastide (parcelles 1011-1019) sur le cadastre napoléonien

Matrices cadastrales des parcelles 1010-1016

Famille Ristorto, quartier Les Plaines, au recensement de 1931, page 306/433

En revanche, je ne sais rien du devenir des autres anciennes fermes. Je n’ai pas retrouvé la trace de celle des frères Garron (au nord-ouest). Joseph Garron (1911-1991) l’a longtemps exploitée comme « maraîcher » et fut aussi conseiller municipal de 1950 à 1965.

Famille Garron, quartier Les Plaines, au recensement de 1931, page 307/433

Avec (beaucoup de) patience, on pourrait retrouver l’origine des propriétés et les anciennes cultures des autres parcelles du domaine Saint-Georges. Mais est-ce si important ?

A noter aussi, que le nom Saint-Georges (ou ZAC ST GEORGES)  ne semble être cité dans aucune délibération municipale avant 2001, mais qu’il apparaît dans les 3 délibérations suivantes entre octobre 2001 et décembre 2003 :

11 octobre 2001 : CLASSEMENT DE LA VOIRIE DITE PRIMAIRE DE LA ZAC SAINT GEORGES
19 septembre 2002 : AUTORISATION DE DEPOT D'UN PERMIS DE CONSTRUIRE, POUR LA SNC ZAC SAINT GEORGES, D'UN BATIMENT DE 250 M2 BRUT DE DECOFFRAGE SUR LA PROPRIETE COMMUNALE AZ 689 - SISE ZAC SAINT GEORGES
CLASSEMENT DANS LE DOMAINE PUBLIC COMMUNAL DE LA VOIRIE DITE PRIMAIRE DE LA ZAC ST GEORGES
23 décembre 2003 : MARCHE DE TRAVAUX - AMENAGEMENT VC N° 212 - CHEMIN DE MAR VIVO AUX DEUX CHENES DE LA ZAC ST GEORGES AU SANTA MONICA

Finalement de quand date la dénomination, et qui l’a choisie ? Je ne sais pas. Etaient-ce les habitants des premières résidences ? Y avait-il un Collectif à l’époque ??
Et enfin, pourquoi a-t-on choisi Saint-Georges ?? Nous avions déjà à La Seyne les vieux quartiers Saint-Antoine, Saint-Honorat, Saint-Jean, Saint-Joseph de Gavarry, Saint-Lambert, Sainte-Messe, Saint-Roch etc. qui correspondent parfois à l’emplacement d’une chapelle, ou au nom d’un saint patron. Est-ce que Saint-Georges ferait référence à Georgeos (= qui travaille à la terre, en grec), compte tenu du passé agricole du quartier ??? Car je ne vois pas le lien avec le célèbre Saint-Georges qui, du côté de Beyrouth, aurait autrefois délivré du dragon la fille d’un roi...

Je ne sais pas si cela répond suffisamment à la demande, mais je n’en sais pas plus à ce jour. Dis-moi si les recherches méritent d’être poursuivies sur des points davantage ciblés.

Bises.

Jean-Claude
 
PS. Il est vrai que l’on se croise plus rarement qu’avant. Mais je reste prêt à collaborer de nouveau sur des balades (botanique, nature, géologie, histoire,...), si un thème du genre « Un printemps à Sicié » revenait à l’ordre du jour.
On me voit moins aussi parce que je me suis un peu redéployé vers l’Académie du Var, au détriment d’autres associations seynoises. Je suis d’ailleurs candidat aux prochaines élections de l’Académie pour un « fauteuil » de membre titulaire et je donne un conférence en principe le 23 mars, qui constituera mon « examen de passage »…

Q2.

Bonjour Jean-Claude

Mille mercis pour cette réponse détaillée, je n'en attendais pas tant, et pense que M. Demoutiez sera très satisfait.

Je suis bien contente que ton engagement auprès de l'Académie du Var ouvre de nouvelles perspectives pour toi.

Je travaille actuellement sur une modeste expsosition dont le thème est l'héritage italien de La Seyne, et m'appuie sur ta conférence pour les éléments historiques. La municipalité ne m'a pas demandé de reconduire les balades de printemps, et je manque de temps et de personnel pour m'y consacrer. Je vais tout de même tente d'organiser 2 ou 3 sorties au mois d'avril-mai, j'espère trouver la disponibilité.

En espérant avoir le plaisir de te croiser bientôt,

Bises !

JO




27 août 2022 : Histoire du quartier Farlède

Q1.

Bonsoir Monsieur,

Pouvez m'aider. Je suis en train de travailler sur mon arbre et mes grands parents maternels sont nés à La Seyne. Ma famille est la famille Garella et Giavello.

Je cherche un quartier "Farlede" et plus encore, l'emplacement de la campagne Delphine.

Savez de quel côté de La Seyne se trouvait ce quanrtier??

Merci pour votre retour.


Valérie

R1.

Bonjour, le quartier Farlède se situe au nord-ouest de la commune de La Seyne, au sud de la voie ferrée et en limite de Six-Fours. Il comprend une partie de la Z.I. qui se prolonge vers le quartier des Playes. Ce nom de quartier n’est plus guère utilisé aujourd’hui ; on ne le retrouve plus guère que dans le nom du « chemin de la Farlède », qui relie le lycée Langevin au rond-point de l’Europe et au brd de Léry. On y trouve les entreprises Cap Couleurs, FootPrint, Le Saint Barth,...

Je n’ai aucune idée de l’emplacement de la campagne Delphine. Ce nom n’apparaît pas dans les recensements de 1906, ni de 1931 que j’ai consultés en ligne. Il y a peu de chances de retrouver cette campagne aujourd’hui car le quartier, autrefois 100 % agricole est aujourd’hui à 100 % zone industrielle et commerciale.

Mais je ne sais pas à quelle époque vivaient vos grands-parents. Les patronymes Garella et Giavello apparaissent à plusieurs reprises dans les recensements, mais ils habitaient à l’opposé de la ville (quartiers Mouissèques, Saint-Antoine, Fort Caire). Si vous me précisez quelques dates de naissance ou de mariage, je peux essayer de rassembler des indices plus précis.

Cordialement.

Jean-Claude Autran






18-22 mai 2022 : Vestiges d'une exploitation minière à Fabrégas ?

Q1.

Bonjour,

Nous n'avons plus guère eu l'occasion de nous rencontrer pour travailler sur l'inventaire patrimonial du PLU, mais le recensement se poursuit peu à peu malgré les aléas divers qui ne cessent d'interrompre cette tâche. Actuellement, il s'agit plutôt de compléter ponctuellement les informations contenues dans les fiches, mais certains éléments nouveaux sont étudiés pour un éventuel complément (division de la fiche sur les moulins pour intégrer les autres moulins de la ville, ajout de la fontaine de la rue Cauquière qui semble bien présenter un intérêt historique - et, pour laquelle, nous avons obtenu un petit budget pour la valorisation -, quelques jolies maisons...).

Je vous contacte au sujet des vestiges d'une exploitation minière que vous m'aviez signalés. Vous serait-il possible de les situer, même approximativement, sur un plan du cadastre ou une vue aérienne ?

En vous remerciant par avance, je vous souhaite une très bonne journée.

Bien cordialement,

NM

R1.

Bonjour Nathalie,

Concernant l’exploitation minière présumée que je vous avais signalée il y a quelques années, vous trouverez ci-joint des essais de localisation sur une ancienne carte au 50 000e des années 50, ainsi que sur une carte au 20 000e des années 30. Cette zone que j’ai tenté de localiser recouvre un certain nombre de vestiges : entrée de galerie, murée au bout de quelques mètres, zones d’effondrement du sol, puits (d’aération ?) estimé à 26 mètres de profondeur (situé près du haut du sentier remontant vers le Plan D’Aub), fragment de rail de largeur correspondant aux rails de wagonnets de l’époque,...).

J’ai dit exploitation présumée car on n’en a retrouvé aucune trace dans des archives (mais on était dans une propriété privée et les travaux n’avaient sans doute pas à être déclarés à la Ville). D’autre part, ce n’est l’avis que de seulement deux géologues, certes éminents (PL et JPC), mais qui n’est pas nécessairement partagé par d’autres connaisseurs du massif.

Traditionnellement, les vestiges de galeries avaient été attribués à des travaux de captage d’eau, qui aurait alimenté le réservoir.... Pour les géologues, ce versant est très sec, on n’y décèle aucune source, les fractures du sol ne seraient pas liées à une érosion due à un passage d’eau ; et d’ailleurs, l’eau nécessaire aux cultures du domaine avait dû être amenée par le petit canal depuis Les Moulières, et qui était autrefois relié au réservoir.

Cette exploitation (fin XIXe ? Début XXe ??) aurait été tentée pour retrouver une veine de minerai de cuivre dans l’étage de grès permiens, par analogie avec l’exploitation fructueuse qui avait été réalisée de l’autre côté de la rade (mine de Cap Garonne) dans les grès de la même époque permienne. L’idée était plausible. Mais l’ennui est que l’on ne retrouve pas à Fabrégas [sauf dans une pierre du mur de la ferme des Moulières – dernière image) de déblais de roche portant des restes de minerai (alors qu’on en retrouve encore en abondance dans les haldes de Cap Garonne, même plus de 100 ans après l’arrêt de l’exploitation de la mine (1917). A Fabrégas, dans la mesure où il y a bien eu tentative d’exploitation, elle a dû être infructueuse et interrompue, mais il y a eu quand même des travaux imposants vu la profondeur du puits de 26 mètres (dont l’entrée, autrefois simplement masque par une simple plaque de fonte a été récemment rendue inaccessible par un amoncellement de broussailles épineuses).

Vous trouverez ci-joint une série de photos datant de 2015, de la galerie, du puits (notamment avec la venue sur place de Mme Florence Cyrulnik et de M. Marc Quiviger), d’une zone d’effondrement du terrain, d’un vestige de rail.

C’est tout ce que j’en sais. J’avais aussi demandé à un autre géologue spécialiste des mines varoises, de faire des recherches sur cette exploitation présumée. Il n’a rien trouvé.

Je précise aussi que la galerie, aujourd’hui murée, a certainement servi d’abri anti-aérien, au moment des bombardements de 1944 (le dernier, celui du 20 août, avait fait 6 morts dans le quartier).

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran


Q2.

Bonjour Jean-Claude,

Merci beaucoup pour ces nouvelles informations et toutes ces photos. Je vais un peu modifier le texte de ma fiche car en effet, le champ des possibilités semble plus vaste que prévu.

Vos plans sont suffisants pour matérialiser l'emplacement approximatif sur le plan du PLU.

Encore un grand merci pour votre aide et très bonne journée à vous.

Bien cordialement,

NM






22 mars - 19 avril 2022 : Identification de cartes postales anciennes de divers quartiers

Q1.

Bonjour Jean-Claude,
 
Nous avions parlé ensemble des cartes postales que nous essayons de repérer sur le territoire.
 
Sur le 2Fi8, j'ai un blocage. je vois bien que le point de vue est aux alentours de Antarès ou un peu plus au Sud, mais je ne connais pas cette ruine (d'un moulin j'imagine). La connaissez-vous ?

Sur la 2Fi235, on pense qu'il s'agit de Saint-Mandrier, sur le quai Jean Jaurès à la plage du Canon. Vous en pensez quoi ?

La 2Fi237, on pense qu'on se trouve dans la baie du Lazaret, mais l'horizon est très perturbant. Une idée ?

Dans la 2Fi321, je n'ai jamais su où se trouvaient les restaurants liés au Mai...

La 2Fi365, pour nous c'est à Saint-Elme, mais impossible de localiser avec précision l'endroit d'où la photo est prise.

La 2Fi369, on pense que c'est le château Vert Bois à Saint Mandrier mais impossible de trouver le point de vue. Une idée ?

Si vous avez des idées, c'est très volontiers ;)
 
Amicalement.

AV

R1.

Bonjour Alan,
 
Je vais vous répondre en plusieurs fois, car certaines cartes que je connaissais (et qui m'étaient déjà apparues énigmatiques) vont demander des recherches un peu plus approfondies pour pouvoir proposer une réponse incontestable.
 
1) L'image 2Fi8 a été utilisée par mon père dans le Tome II des Images de la vie seynoise d'antan, chapitre « Vieille pierres seynoises ». Il s'agit d'une vue depuis la colline des « 4 Moulins », où figure, au premier plan à gauche, l'un des 4 moulins, en ruine.

A noter que le timbre de la carte postale, type Semeuse camée 20 c lilas-rose, a été émis en 1926.

Rappelons que les 4 moulins figurent nettement, alignés nord-sud, sur le cadastre napoléonien. Dans son Histoire de La Seyne, Louis Baudoin, page 787 et photo page 305 – ci-jointe) écrit « Quant au quatrième moulin à vent de la fameuse colline, le plus septentrional, il était la propriété de la commune de La Seyne et fonctionnait, comme moulin banal, pour le service collectif des habitants. Portant le n° 988 du plan cadastral, il fut transformé à la fin de sa carrière et servit de bergerie pour abriter des moutons : grandeur et décadence d'un fier moulin d'autrefois. Sa tour ruinée domine encore, de nos jours, le paysage seynois ». C'est bien ce dernier qu'on voit au premier plan à gauche sur la carte postale.

Actuellement, il est encore visible, mais encore plus ruiné. Voir une photo que j'ai prise en 2010 (DSC03885), ainsi que (DSC03882), celle du 3e moulin, qui a été conservé et transformé en maison d'habitation. Ils se trouvent au point le plus haut, et côté ouest, du chemin Aimé Genoud (altitude 58 mètres). Pour mémoire, le 1er moulin (le plus au sud) appartenait au meunier à farine Esprit Bonaventure Mabily (l'un de mes quadrisaïeuls). Il a complètement disparu, ainsi que le 2e. L'observatoire Antarès se trouve au sommet du chemin des Eaux, à environ 500 mètres au nord-ouest des 4 moulins.

2) Je ne situerais pas l'image 2Fi235 (pêche à l'issaugue) à Saint-Mandrier, mais plutôt sur la corniche du Bois Sacré (actuellement Philippe Giovannini). Je me réfère à une autre carte postale (ci-jointe) datée de 1903 dont la légende est « Le Bois Sacré » et qui représente les mêmes lieux pris sous un angle légèrement différent. Cela doit se situer à quelques centaines de mètres à l'ouest du virage de l'Eguillette, mais je suis incapable de préciser l'endroit exact car les bâtiments, les jetées ou estacades visibles sur la carte ne semblent pas correspondre à ce qui ressort des autres documents en ma possession (plan de 1930, photos aériennes de 1950), la configuration des lieux et des installations ayant dû être complètement remaniée avec la construction du dépôt de charbon et de carburants « Ozo », puis Total, qui devait se situer dans ce même secteur.

3) La légende de l'image 2Fi321 « Toulon – Le Mail » aurait pu prêter à confusion. Mais il ne semble pas exister de site ancien à Toulon nommé Le Mail. On est donc très certainement ramené au « Mai » dans la forêt de Janas, que les éditeurs de cartes situent à Toulon ou aux « environs de Toulon ». D'autant que d'autres cartes postales anciennes de la fête du Mai (j'en joins deux, parmi d'autres) montrent sous des angles différents ces toiles de tente abritant des restaurants, avec des drapeaux apparemment tricolores. Je n'ai pas connu cette époque. Dans les années 50, je n'ai pas conservé le souvenir de restaurants. La fête se situait dans la clairière entourée de grands pins parasols, toujours présents, côté nord du ruisseau, là où se trouve un parking non aménagé, au départ du CRAPA. A mon époque, il y avait surtout une fête foraine, des attractions pour enfants. Les gens pique-niquaient surtout au sol, sous les pins environnants. Où se situaient donc les restaurants visibles sur ces cartes postales anciennes ? Sur la carte portant le timbre 10 c rouge, on aperçoit à droite une passerelle sur le ruisseau – qui pourrait être à l'emplacement de l'actuel passage sur le « ruisseau », à sec (il n'y pas d'autre ruisseau que celui-ci). Les grandes toiles abritant les restaurants pourraient donc (à mon avis, compte tenu aussi de la direction des ombres des personnages) se situer sur les légères pentes, côté sud du ruisseau, où se trouve aujourd'hui le parking où les bus de la ligne Janas effectuent leur demi-tour. On voit que ce secteur était à l'époque couvert de pins maritimes au tronc rectiligne, aujourd'hui disparus, un seul pin parasol côté gauche, sur lequel s'appuie le restaurant « tenu par Daniel » (déjà ?) et des frênes ou des peupliers blancs le long du ruisseau (toujours présents aujourd'hui).

Pour les autres images, notamment cette énigme sur « Les Carmiers », ma réponse va suivre, prochainement.
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude,
 
Merci pour ces premières précisions.
 
2Fi8 : comme je ne suis jamais allé voir la ruine de ce moulin, je n'arrivais pas à la localiser avec Google Maps. Grâce à vous, maintenant je les vois très bien, comme une évidence !
 
2Fi235 : C'était notre première idée, mais les repères étaient tellement perturbés qu'on ne savait plus trop. Mais maintenant que vous me poussez dans cette direction, j'ai l'impression de reconnaitre en arrière plan de haut de la Maison avant occupée par la SNSM, devenu Les Lofts de L'Éguillette au 1047 de la corniche. Les 3 petites ouvertures en haut et possiblement l'emplacement des 2 cheminées.
 
2Fi321 : Oui, pour moi c'était bien Janas (j'aurais dû préciser) mais je n'arrivais pas du tout à situer l'emplacement de ces "aménagements". Maintenant, j'arrive un peu plus à situer. Ça restera approximatif (mais c'est toujours mieux que de la placer en plein milieu de la forêt !)
 
En parlant de Janas, sauriez-vous situer le puits de Janas que l'on peut voir dans la 2Fi183 ?
 
Encore merci pour votre aide....et j'attends avec impatience la suite ! ;)
 
Amitiés

R2a.

26 mars

Bonjour Alan,
 
Pour le « puits », ou la « fontaine de Janas », la réponse est facile. Il se trouve au bord, côté droit, de la piste Macchi, en allant vers le sud et après avoir dépassé les constructions du camping. Voir copie d’une carte au 25.000e, à l’extrémité de la flèche rouge. Ce puits d’une dizaine de mètres, devait exister tel quel au XIXe siècle. Dans mon enfance, on pouvait encore faire arriver l’eau dans la vasque en pompant au moyen d’une barre métallique, comme on le voit sur la carte postale 2Fi183. Depuis l’ensemble s’est dégradé, le système a été démonté et l’accès au puits verrouillé. Voir les deux photos que j’ai prises en 2009. A noter qu’au milieu des années 50, la Marine, avec l’autorisation de la Ville, avait édifié un petit bâtiment sur l’arrière du puits afin d’amener l’eau puisée dans la nappe jusqu’au fort de Peyras. Je ne sais pas si cela fonctionne encore (et s’il y a encore de l’eau dans le puits…).




 A noter qu’il existait autrefois un puits de style analogue (que certains avaient d’ailleurs confondu avec celui de Janas), nommé le puits de Jacob (carte postale ci-jointe), et qui se trouvait dans les bois de la Rouve qui jouxtait celui du Fort Napoléon. Ce puits a été endommagé, puis détruit par le bombardement italien du 10 juin 1940 et celui du 29 avril 1944. Il se trouvait à l’emplacement de l’actuelle école maternelle des Collines de Tamaris.

 A suivre…
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

R2b.

Bonjour Alan,
 
L’identification de la carte 2Fi369 « Baie du Palmier » ne semble pas poser de difficulté si l’on se réfère à des cartes ou documents anciens. Car plus rien ne subsiste aujourd’hui des éléments de la carte postale. Il faut imaginer que la route La Seyne – Saint-Mandrier (CD 18) suivait autrefois le bord du rivage entre Saint-Elme et le Pin Rolland (voir carte au 20.000e ci-jointe). Actuellement toute l’anse de Pin Rolland a été comblée (terrains de tennis et stade Marcel Bodrero), et on a encore gagné vers le nord avec l’IMS 300 et le port Pin Rolland.


A mon avis, la vue a dû être prise selon la direction de la flèche rouge sur la seconde carte au 20.000e. Il devait y avoir un palmier remarquable dans la courbe du CD 18  aux environs du point de départ de ma flèche rouge. Ce palmier avait dû donner localement son nom au hameau et à la baie. Le nom subsiste dans la voirie moderne (voir plan récent du CD 18 et de la RD 18), la contre-allée (ou la piste cyclable ?) s’appelant encore Le Palmier.



 
Il est clair que la construction sur le flanc de la colline à gauche du tronc du palmier correspond au château de Vert Bois (flèche rouge). On voit le départ de la route de Saint-Mandrier, qui desservait aussi, plus haut et à droite, le château. On voit à gauche du départ de la route un grand mur (ou une jetée ?). Il est possible que les bâtiments de l’ancien Lazaret soient sur la gauche de ce mur, en dehors du champ de la photo. Voir la carte 2Fi365. On devine, entre le palmier et la route en face, le plan d’eau plus ou moins asséché qui est nommé Baie du Palmier sur la carte postale.


 
A suivre (pour l’énigme de) la carte 2Fi365 « Les Carmiers ».
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

R2c.

Bonjour Alan,
 
Venons-en à cette carte 2Fi365 « Les Carmiers près Toulon ».

J’avais déjà, dans les archives de mon père une photocopie de très mauvaise qualité d’une carte postale intitulée « Sablettes – Les Carmiers » (ci-jointe) qui montre une vue proche de la 2Fi369 (le palmier), mais avec un angle de vue plus étendu sur la gauche.

Il y aussi un tableau de Vincent Courdouan (ci-joint) qui montre ce même palmier et dont la légende a été reprécisée par Philippe da Prato (site La Seyne en 1900) : « Rade de Toulon, vue des Sablettes… (vue du Pin Rolland, en fait des carmiers) ».

A mon avis, dans la 2Fi365, on serait donc encore au bord de la baie du Pin Rolland (ou du « Palmier), mais la vue serait prise du sud, ou du sud-ouest de la baie, en direction du nord-est, comme j’ai essayé de le flécher sur la carte au 20.000e ci-jointe. Mais il y a au moins 20 ans d’écart entre la carte postale et le plan. On n’y voit pas le château de Vert Bois, qui est, ou caché par les maisons, ou en dehors du champ. Mais on retrouve à gauche le long mur (ou la jetée ?) aperçus sur la 2Fi369, ainsi que, très probablement, les bâtiments de l’ancien Lazaret (photo ci-jointe, où l’on voit notamment un bâtiment à 6 ou 7 fenêtres qui pourrait être celui visible dans le lointain sur la carte postale ?). Il n’était plus Lazaret depuis 1895, mais sans doute déjà occupé par la Marine. On voit aussi un long mur qui remonte la colline (visible aussi sur le plan au 20.000e. Ce mur doit encore exister aujourd’hui pour délimiter le domaine où se trouvent les cuves à mazout.





Mais pour moi, l’énigme demeure dans la dénomination « Les Carmiers » dont je n’ai jamais pu (et dont je ne peux toujours pas) expliquer l’origine.

J’ai pensé à une époque que ce pouvait être une erreur de transcription faite par l’éditeur de la carte postale à partir du mot « les canniers », car on est dans une zone marécageuse ou les roseaux devaient pousser, comme le long de la plupart de nos littoraux marécageux. Les toponymes canet, cannet ou cannier ne sont pas rares dans la région bien que, pour Saint-Mandrier le piège est qu’il existait autrefois un Château des Canniers, au bord de l’anse des Roseaux, mais qui se trouvait à l’opposé de la presqu’île, à son extrémité est, actuellement terrain militaire.
 
Je n’ai pas d’élément permettant de prouver une éventuelle confusion Canniers – Carmier et je n’ai pas d’explication pour ce terme Carmiers. Il n’apparaît pas dans l’ouvrage d’Henri Ribot (pourtant proche de l’exhaustivité) sur les noms de lieux de l’ouest-varois. Carmier est un patronyme français -bien que peu répandu dans le sud-est - et on aurait pu penser qu’une famille Carmier ait habité ces lieux, d’où une dénomination familière « Les Carmiers » pour ce petit hameau du palmier. Mais dans les recensements du début du XXe siècle, sauf oubli de ma part, je n’ai pas trouvé de trace de Carmier.
 
Je vais cependant essayer d’avoir l’avis d’Henri Ribot sur la question.
 
A bientôt.
 
Jean-Claude Autran

Q3.

5 avril

Bonjour Jean-Claude,
 
Désolé de répondre si tardivement, ces dernières semaines je suis soit en formation....soit en vacances ;)
Je suis encore en formation jusqu'à mercredi mais je ne pouvais plus retarder ma réponse.
 
Merci beaucoup pour toutes vos réponses. Elles sont hyper complètes et détaillées. Avec ça je peux terminer d'identifier ces documents pour les localiser ensuite sur ma carte.
 
Encore merci et si je tombe sur d'autres mystères, je reviendrais vers vous !
 
Bonne journée et à très bientôt
 
Amitiés

AV

R3. (à HR)

Cher Henri,

Suite à notre conversation d’hier, je t’adresse comme promis les quelques images du quartier Pin Rolland, côté baie du Lazaret, qui ont pour légende « Les Carmiers ». Il y a longtemps que j’avais cette énigme en tête. Peut-être auras-tu une explication de ce toponyme, à moins que ce ne soit une erreur de transcription commise par l’éditeur de cartes postales. Merci par avance.

(...)

Amitiés.

Jean-Claude

R4.

Bien reçu.

Au vu de la situation, je penche pour une orthographe fautive. Il y a aujourd'hui, un restaurant de Saint-Eme à l'enseigne de "Le Cannier". Il est possible que "carmier" soit une écriture fautive de "cannier" qui, manuscrit maladroitement ait pu être retranscri "carmier". Le cas est fréquent d'erreurs de ce type surtout quand les transcripteurs ne sont pas locaux. Pour mémoire, il y a le Cannier à Saint-Mandrier (anse de roseaux), mais situé à l'est de la presqu'île de Cépet. toutefois, le pluriel qui me turlupine : pourquoi "les Carmiers" comme si c'étaiit un nom de famille ? D'autant plus que le cliché central et le tableau désignent plutôt un espace se trouvant du côté de Tamaris. Je poursuis ma recherche.

HR

Q5.

Bonjour Jean-Claude,
 
J'espère que vous allez bien. (...) J'avais repris toutes vos explications pour les cartes postales, comme toujours c'est terriblement riche et bien documenté. Encore merci pour toute cette aide.

Et d'ailleurs, en voilà 2 nouvelles ;) Les 2 dernières de nos fonds, après elles seront toutes localisées :
 
2Fi90 : Cette carte nous donne beaucoup de mal, depuis très longtemps. Une idée peut-être ? Personnellement, je pense que les inscriptions sur la façade ont été rajoutées sur la photo...
 
2Fi166 : Je pense que la photo est prise depuis ce qui est aujourd'hui le parking devant l'Avriron Seynois sur l'Isthme. Le bâtiment que j'entoure me semble être le même.

Qu'en dites-vous ?

(...)

AV

R5.

Bonjour Alan,

Merci pour votre message. (...).
 
Concernant les deux dernières cartes postales :
 
1) Celle de Fabrégas qui montre ce bar « Chez Marius Blanc » doit (à mon avis) se situer sur le côté ouest de la route (simple chemin empierré à l’époque) qui descend de l’actuel giratoire des Deux-Frères vers la plage de Fabrégas. Ceci d’après la colline de droite qui paraît être celle où se trouve l’ancienne batterie de Fabrégas (alt. 102,9) et d’après la pente du chemin d’où arrive le véhicule. Comme on ne voit pas la plage et que le terrain n’est pas plat comme cela serait si l’on était près du Domaine de Fabrégas, je pense qu’on doit se situer à mi-hauteur, vers là où se trouve l’actuel restaurant Il Gusto Trattoria (voir quelques vues de Google Street prises successivement en descendant depuis le giratoire jusqu’à ce restaurant). La configuration des lieux me semble compatible – malgré l’urbanisation qui empêche toute vue dégagée de la colline – avec la carte postale ancienne. Par ailleurs, bien que je ne sois pas retourné sur les lieux, il est probable que la maison de cet ancien bar n’existe plus telle quelle aujourd’hui. Il faut rajouter que l’enseigne « Chez Marius Blanc » se retrouve bien, dans la catégorie Buvettes-Bars, au quartier Fabrégas, uniquement dans les annuaires de La Seyne de 1920 et 1923 [Ce qui ne prouve pas qu’il n’existait pas auparavant, car cette même carte postale figure, page 30 dans le livre « Mémoire en Images – La Seyne-sur-Mer » de Claudie Chambat et Olivier Thomas, qui la datent, eux, de vers 1900]. Mais je ne l’ai pas retrouvée dans celui de 1913, ni celui de 1932. Par la suite, les restaurants successifs de Fabrégas (Pignol, Ceccaldi, Daniel) se situeront au bord de la plage, jusqu’à ce que « Il Gusto » s’ouvre, je pense, à proximité de l’ancienne « Fabrégas-Station » de Marius Blanc.

 
2) La photo couleur de la corniche de Tamaris. Je l’estime (voir angle entre les deux flèches sur la carte au 20.000e) prise vers le milieu des années 50 (bien que les photos couleur à l’époque ne devaient pas être encore très répandues).

On est à l’emplacement de l’ancien embarcadère des liaisons par bateaux vapeurs Toulon – Les Sablettes, détruit en 1943-1944, qui aussitôt après-guerre avait été occupé par des appontements sauvages de petits pêcheurs. Mon grand-père y avait sa barque (qui est peut-être une de celles se trouvant sur la photo !), de 1945 à 1955 environ. Par la suite, les barques ont été déplacées vers l’actuel port de la Petite Mer, une large portion de l’isthme a été comblée vers le nord et l’angle entre la corniche et la route de l’isthme s’est trouvé déplacé depuis le Provence-Plage jusqu’à l’actuel giratoire de l’appel du 18 juin, soit environ 200 mètres vers le nord. Voir ci-joint une photo que j’avais prise en 2014, à peu près dans le sens de la vôtre, mais avec un plus grand angle.

Sur votre photo, on voit effectivement plusieurs bâtiments qui sont encore reconnaissables aujourd’hui, mais noyés au milieu de toutes les constructions récentes. A l’extrême-droite, on reconnaît la Grande Maison. Ce qui me perturbe, c’est (flèche rouge avec ?) qu’on ne distingue pas La Pagode (qui est pourtant datée des années 40), à moins qu’elle ne soit masquée par des arbres. La Pagode est aujourd’hui quasi mitoyenne de la maison qu’habitait la famille Bicais (845 corniche Georges Pompidou) et où Nathalie Bicais avait son atelier de sculpture, maison qui ne doit dater que des années 60.




(...) A très bientôt.
 
Jean-Claude Autran

Q6.

(...)  Super, merci pour vos réponses. C'est vrai que la zone de Fabrégas a tellement changé, qu'il est difficile de se retrouver. Je pensais de mon côté que les petits palmiers que l'on voit sur la carte étaient ceux que l'on pouvait encore trouver à la pointe du domaine. Mais les photos aériennes des années 30 et 40 ne permettent pas de se faire de certitude sur le volume des maisons.
 
(...)  Encore merci
 
Amitiés

AV






6-22 mai 2020 : Exposition sur l'héritage de Fernand Pouillon, Château de Belcastel, Aveyron

Q1.

Appel téléphonique

R1.

Bonjour,

Ci-joint le fichier pdf de plaquette dont je vous ai parlé.

Bien à vous. J’attends de vos nouvelles.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

J’ai bien reçu le PDF et il y a des photographies qui serait idéales pour notre expositions. Pouvez vous regarder si vous avez les photos des pages 8, 13, et 14, et en quelles qualité (300 DPI min, pour verifier la resolution d’une photo faire : {command} + i   

Je vous remercie de votre aide !

CM (L'Héritage de Fernand Pouillon, Château Belcastel, 12390 Belcastel)

R2.

Bonjour,

Désolé pour le retard de ma réponse.

Malheureusement, après avoir passé en revue mes archives sur le sujet, je n'ai pas retrouvé de document de qualité suffisante pour satisfaire votre demande.

Bien sûr, je dispose de dizaines d'articles de presse sur la reconstruction des Sablettes par Pouillon, mais les images ne sont que de la qualité des journaux.

J'ai aussi quelques images numérisées de-ci de-là dans des brochures ou des cartes postales (voir quelques exemples ci-joints), mais aucune ne me semble de qualité acceptable.

Je vous rappelle qu'il y a eu régulièrement à La Seyne des expositions de documents  sur la reconstruction des Sablettes et l'architecture du « hameau Pouillon », notamment en 2006, 2012, 2016, organisées par la Maison du Patrimoine (ci-joint celle de 2012). Je ne saurais donc vous recommander, de vous rapprocher de la Maison du Patrimoine de La Seyne (...) ou directement de ma part avec le graphiste (...), qui doit avoir dans son ordinateur toutes les photos à haute résolution de toutes les expositions qui ont été organisées par eux. S’agissant que d’une seule photo que vous recherchez pour Les Sablettes, je ne pense pas qu’ils vous fassent de difficulté.

Bien cordialement. Bonne continuation.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour Mr Jean-Claude Autran,

Je souhaitez tout d’abord vous remercier pour votre aide, nous allons utiliser une des photos que vous m’avez envoyé pour l’exposition (la qualité est suffisante normalement)!

Vous êtes donc convié au vernissage, le 25 juin prochain qui aura lieu au château de Belcastel!
Voici une petite présentation du projet…

Si, nombreuses et diverses sont les manifestations concernant FERNAND POUILLON et son oeuvre, notre association "l'Héritage de Fernand Pouillon", propose cette année, pour rendre hommage à ce grand architecte,  un évènement inédit, sous le titre du FUTUR COMPOSE 2020.

Aujourd'hui, il est incontestable, alors que certaines de ses réalisations sont classées patrimoine du XX° siècle, que l'oeuvre de ce célèbre architecte, longtemps décrié de son vivant par la machine médiatique, est l'objet d'un profond intérêt autour de la Méditerranée ou s'entremêlent l'image de l'homme, réflexions techniques et esthétiques.

L'originalité du FUTUR COMPOSE 2020 et des évènements qu'il réunit,  tient en plusieurs points essentiels :

- Croisant l'art et l'architecture avec la participation de SC, plasticien photographe mondialement connu, nous entendons interroger sur l'appropriation sociale et le devenir de l'Architecture.

- La majeure partie des évènements étant centrés sur Belcastel en Aveyron et plus particulièrement le Château de Belcastel, qui fut restauré par Pouillon et où il vécut ses dernières années, nous proposons au public un parcours intime, essentiellement audio-visuel, qui lui est dédié, permettant de découvrir autant l'homme qu'il fut que l'architecte, et notamment l'amateur d'art ou le romancier. Sa famille et ses anciens collaborateurs, particulièrement son petit fils Jonathan Pouillon-Kugel ont largement apporté leur contribution à cette présentation.

- Enfin, fidèles à l'esprit et aux préoccupations de Fernand Pouillon qui a toujours priorisé les considérations de ceux à qui il destinait ses constructions, nous nous sommes attachés à ce que le FUTUR COMPOSE 2020 s'adresse en priorité au grand public faisant écho aux interrogations propres à l'appropriation sociale de l'Architecture, plus que jamais d'actualité. Faisant écho aux évènements centrés sur Belcastel, des conférences et projections en d'autres lieux, et même la programmation d'un oratorio permettront d'engager échanges et réflexions entre grand public et professionnels.

- Enfin, Belcastel, petit village en Aveyron où la tombe de Fernand Pouillon se trouve dans le cimetière du village, est labellisé parmi les plus beaux villages de France. Le village et le Château cumulent chaque année plus d'une centaine de milliers de visiteurs;

Aussi, nous espérons que cette première présentation vous engagera à nous apporter votre soutien en relayant dans vos colonnes cet évènement LE FUTUR COMPOSE 2020 auprès d'un public aujourd'hui confiné, mais dans l'impatience de jours meilleurs.

Le vernissage du FUTUR COMPOSE 2020, aura lieu le 25 juin prochain à partir de 10h 00 Nous vous adresserons ultérieurement une invitation, mais dans l'attente, réservez nous votre date. Vous pouvez prendre contact avec notre secrétariat si vous souhaitez qu'un hébergement soit mis à votre disposition. L'après midi sera réservé à un entretien avec la presse.
 
J’espère à bientôt,

Bien cordialement.

CM

R3.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour la présentation détaillée, et particulièrement attrayante, de votre projet.

Je suis heureux que vous ayez pu trouver une photo qui vous convienne.

C’est très aimable à vous de m’inviter au vernissage du 25 juin. Hélas, je dois faire un petit séjour en chirurgie cardiaque à partir des 18-19 juin. Et même si ce n’est a priori pas bien grave, je n’imagine pas pouvoir me déplacer dans les jours qui suivront. Je ne suis d’ailleurs plus tout jeune…

Je suis désolé de manquer cet évènement, mais vous comprendrez certainement mes raisons.

A une autre fois peut-être ?

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour Mr Autran,

Je suis contente que cela vous plaise et le 25 juin prochain sera une très belle journée !
Evidement je comprend bien et vous avez raisons de pas prendre de risques. Comme vous dites une prochaine fois avec grand plaisir!
Vous êtes le bienvenue au Château si vous souhaitez nous rendre visite dans la saison.

Prenez soin de vous,

Au plaisir de faire votre rencontre,

CM






13-19 août 2018 - Théâtre de la Nature à Balaguier [Copie d'une suite d'échanges sur Facebook - après correction des innombrables fautes d'orthographes, absence d'accents ou de ponctuations et langage dégradé, qui caractérisent ce genre d'échanges - dans l'instant - à partir de smartphones...]

Q1.

Au détour d'une brocante en Ardèche : le Fort de Balaguier comme je ne l'avais jamais vu.

EM

 
Q2.

La Brocante a encore sévi !...

PP


Q3.

C'est clair que c'est un point de vue très original.

GG

Q4.

J'ignorais qu'il avait eu un théâtre "de nature" à cet endroit.

EM

Q5.

Ben moi aussi. Comme quoi on ne connaît jamais assez sa propre ville.

GG

Q6.

Puits sans fond.

EM

Q7.

Tout à fait Éric.

GG

Q8.

Oui c'est le théâtre de la Villa blanche.

JGE

Q9.

Ça alors !

MM

Q10.

J'espère que tous ceux qui travaillent sur les Archives de la Seyne sur Mer vont nous archiver ce document rarissime qui illustre cet endroit tel qu'il était il y a beaucoup d'années en arrière !

PS

Q11.

Je pique.

AB.

Q12.

Bonjour. Carte postale années 1930-1945 avec l'artillerie de la première guerre côté défense Est du fort. La Villa Blanche domine ce site. Bonnes vacances.

MQ

Q13.

Merci Marc.

EM

Q14.

Wouah !

LMM

Q15.

Si j'avais su, la dernière fois que j'y suis allé pour Bayamo Baya...

PP

Q16.

Superbe !!

JC

Q17.

Génial l'Ardèche !

Mais super de retrouver des archives d'aussi bonne qualité.

AG

R17.

J'ai trouvé à peu près la même, colorisée, dont le timbre (10 c rouge, semeuse fond plein) la daterait plutôt de 1906.

Jean-Claude Autran

Q18.

Pour les historiens : à quoi correspond ce Théâtre de la Nature ?

LP


Q19.

Juste une envolée lyrique à mon avis... Un peu comme un bon orateur dans un discours politique...

PDP

Q20.

Ha ha !... mais je pense qu'il y a quand même une part de réalité...

LP

R20.

En zoomant sous le bouquet d'arbres de gauche (à l'intérieur de la courbe du mur), on dirait bien qu'il y a des gradins.

JCA

Q21.

En effet on devine des gradins... Un lieu culturel de plus en moins...

LP

R21.

Un autre exemplaire, de meilleure qualité. On voit nettement mieux les gradins. Le timbre semeuse 5 centimes vert a été émis en 1907.

JCA

Q22.

A-t-on un exemple de manifestation culturelle ou festive à cet endroit ?

LP

R22.

Je ne sais pas. J'ai un peu feuilleté quelques numéros du Petit Var sur internet pour juillet 1910, mais je n'ai rien trouvé. Peut-être avec beaucoup de temps et de patience, on tomberait sur une annonce ou un programme... Et je n'ai aucun autre document d'histoire culturelle de La Seyne qui mentionne ce théâtre.

JCA

Q23.

Merci pour votre réponse.

LP

Q24.

Je n'en avais jamais entendu parler.

EM

Q25. (15 août 2018)

Je n'arrive pas à bien décrypter la petite construction qui est au premier plan au centre avec une espèce de fronton. Ça pourrait ressembler à un guichet d'entrée, mais placé face aux gradins c'est étonnant.

EM

R25.

Il est possible que ce soit un guichet car l'entrée du théâtre n'était certainement pas derrière les gradins, ni à leur droite car le mur est ininterrompu. L'entrée devait se trouver derrière le bouquet d'arbres de droite et peut-être dans la partie du virage de la route en dehors de la photo. C'est d'ailleurs dans ce virage que se trouve l'entrée actuelle du domaine de la Villa Blanche. Ci-joint une photo récente du terre-plein, là où se trouvaient autrefois les gradins. A gauche, la falaise.

JCA

Q26.

La Nature sans le théâtre https://youtu.be/-vL_L30IFlw

PDP

Q27.

Aujourd’hui ni nature ni théâtre !

LP

Q28.

Epoustoubouriffant !!!

BT

Q29.

Le Théâtre de la Nature... A la manière de...

« La traversée Toulon Sablettes-les-bains s’avéra mouvementée à cause de ce méchant Mistral qui tourmente souvent les eaux de la rade. Par bonheur un brave batelier de notre steam-Boat « Le Manteau » me proposa de l’alcool de menthe qu’il avait dans le coffre à pharmacie du bord. A peine avions-nous accosté à cet appontement du Manteau, venant des Sablettes, que déjà les langoustes s’invitaient dans nos assiettes, dans ce merveilleux établissement où se presse toute la bourgeoisie des environs et de villégiature. Plus tard, après le concert pendant lequel une cantatrice nous interpréta l’air de Mignon à la mode (« Connais-tu le pays où fleurit l’oranger »), nous continuâmes de nous divertir quelque pas plus loin dans ce petit théâtre de verdure fort justement nommé « Théâtre de la Nature » dont l’entrée se trouve près du fort de Balaguier… »

PDP (La Seyne en 1900)

Cartes postales [propriétés de La Seyne en 2000]

Q30. (16 août 2018)

Trouvé ! à voir sur La Seyne en 1900 : https://www.facebook.com/laseyneilya100ans/?hc_location=ufi.

PDP

Q31.

Bravo !

LP

Q32.

Super. JGE confirme que c'était le théâtre de la Villa Blanche. Ce serait bien de connaître la programation.

EM

Q33.

J'ai bien un jeton du casino du Manteau mais pas encore de ticket d'entrée de ce "fameux" théâtre... encore moins d'affiches des spectacles... mais peut-être sur les murs de la ville, en bas du Marché... à voir. Existence du théâtre approximative et selon les dates sur les cartes postales de 1909 à 1924...

PDP

R33.

Le théâtre de la Villa Blanche ? En effet ce théâtre se trouve bien dans la domaine de la Villa Blanche, propriété d'Edouard Bourdet, auteur dramatique, et de sa femme Denise, qui y avaient accueilli Marccel Achard, Louis Jouvet, Jean Giraudoux, Jean Cocteau,... qui y avaient écrit ou joué un certain nombre de pièces de théâtre (cf. exposition sur Balaguier de Gérard Jamin et Christian Calabrese en 2010). On pourrait donc imaginer qu'ils avaient fait aménager un théâtre pour y faire répéter et jouer leurs œuvres. Il n'y a qu'un hic, c'est que les Bourdet n'avaient acquis la Villa Blanche qu'en 1922 ou 1923. Or ce théâtre de la nature apparaît sur des cartes postales de 1906-1910, alors que la domaine de la Villa Blanche était encore la propriété des Chantiers du Midi... La recherche reste donc encore à poursuivre.

JCA

Q34.

Des infos supplémentaires sur La Seyne en 1900.

Cartes postales [propriétés de La Seyne en 2000]

PDP

R34.

Merci de nous faire connaître des cartes postales ou phototypies que je trouve très instructives. D'après les timbres, on est entre 1903 et 1909. On y voit la Villa Blanche en haut de la falaise. Elle n'a pas bougé et seule la structure du bâtiment a été remaniée depuis. On y voit le casino du Manteau et la propriété qui en est mitoyenne côté est. La maison qui s'y trouve avec un étage à 3 fenêtres et un comble à une fenêtre avec toiture à double pente semble être encore visible aujourd'hui (cf. image Google Street), entièrement rénovée mais en gardant le même gros œuvre. Son entrée est sur la corniche, le long du bâtiment de l'ancien casino. Il ne s'agit cependant pas du même édifice que celui à fronton triangulaire, visible sur les cartes postales du théâtre de la nature, ce dernier, beaucoup plus petit, se trouvant, lui, au milieu du terre-plein. Le plus intéressant est peut-être l'entrée du domaine de la Villa Blanche, située dans le virage, comme elle est aujourd'hui, entre des rochers qui ont été depuis ou arasés, ou noyés dans la maçonnerie du mur actuel. Et il y a au-dessus de cette entrée une inscription à peine lisible (mais n'est-ce pas, si je ne m'abuse, « Théâtre de la Nature » ??). Tout cela serait très cohérent avec ce que nous avions soupçonné précédemment. Et il y aussi, encore un peu plus à l'est, en plein virage, un panneau « Restaurant ». Mais est-ce un restaurant qui aurait été dans la même propriété ? Ou une annonce du restaurant du Père Louis situé à faible distance, dans l'anse de Balaguier ? Il me semble qu'on a bien avancé, mais reste à connaître la fonction de ce Théâtre de la Nature et sa programmation de l'époque.

JCA

Image Google Street, 2018

Q35. (18 août)

Ce que j’ai écrit sur La Seyne en 1900, déductions d’après les cartes postales : Le Théâtre de la Nature (suite) :

Venant de Toulon par le steam-boat on peut voir à droite du fort un établissement ayant pu être un chantier de construction navale(chantier du Midi), d'abord avec une tonnelle en 1904 puis maçonné, puis contigu le terrain en question arboré de pins. Probablement un peu avant 1908 il devient le Théâtre de la Nature, ceinturé par une palissade de bois, dont l'entrée se fait entre deux gros rochers visibles de loin. Avant cette date il est vacant(on dirait une excavation), son pourtour est pierreux ainsi que tout l'environnement du casino et une pancarte vante la qualité du restaurant du Père Louis de Balaguier. A mon avis l'exploitation de ce théâtre en plein air est régie par le Restaurant Casino ouvert en 1905, peut-être pour des concerts en plein air (cf la "réclame" de l'établissement).

PDP

Cartes postales [propriétés de La Seyne en 2000]

R35.

Oui, il semble logique que ce théâtre de plein air soit lié au Casino du Manteau, comprenant restaurant, danses et spectacles, seul établissement culturel du secteur.

Toutefois, en fouillant un peu mieux dans les panneaux de l’exposition sur Balaguier de 2010, notamment dans le panneau « Un terreau culturel riche », j’ai retrouvé ce passage :

Au THEATRE
- En 1908 un théâtre de la nature est inauguré au pied de la Villa Blanche : « L’inauguration du théâtre de la nature de Tamaris, avec Mr et Mme Sylvain dans ELECTRE, au milieu d’un site pittoresque parmi les cyprès, les oliviers et les pins a été un gros succès. Le nouveau théâtre peut recevoir 4000 spectateurs » (Le Journal, 8 juin 1908).

Le Journal, 8 juin 1908

Grâce à ce précieux indice de date, j’ai pu aller rechercher dans Le Petit Var et dans La République du Var et Le Petit Var du 8 juin 1908, où j’ai effectivement trouvé l’article ci-joint, qui attribue la création de ce théâtre à l’initiative hardie de Mlle Blanche Dalbe [soprano dramatique, qui est signalée à partir de 1897 à l’opéra de Genève].

La République du Var, 7 juin 1908 La République du Var, 8 juin 1908 Le Petit Var, 8 juin 1908

Et dans La République du Var de la veille, dimanche 7 juin 1908, l'inauguration du théâtre est bien annoncée, avec semble-t-il, un public essentiellement toulonnais venu par bateau.

Il est encore question de Mme C. Blanche Dalbe et de ce théâtre dans La Vedette (Marseille), le 21 mai 1908 :

La Vedette (Marseille), 21 mai 1908










31 mai - 4 juin 2018 : Formation de l'isthme des Sablettes

Q1.

Bonjour,

Je suis spéléologue et réalisateur de documentaires. J'ai notamment produit un gros travail sur le Las et la vallée de Dardennes en terme d'études, de films et de publications (www.maurel.tv et ou www.speleh2o.com).

Je connais votre site qui est une référence. Je consulte aussi régulièrement le fabuleux travail de numérisation que vous avez réalisé pour la SSNATV (dont j'ai été membre pendant plusieurs années). C'est une mine d'or…

Je suis en train de réaliser un petit film pour le compte du Mouvement d'Action pour la Rade de Toulon sur la la Petite Rade.

Comme dans chaque projet que je mène ; la passion l'emporte et je me suis mis à mener des investigations au sujet de la presqu'îles de Saint-Mandrier et surtout la création de l'Isthme des Sablettes.

J'ai trouvé votre article sur le sujet (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome6/chapitre_1.html).

J'ai découvert que le comblement entre les Sablettes et Saint-Mandrier est récent (c'est relatif…) au vu des des données historiques. Je recherche des données et surtout d'éventuelles publications scientifiques sur le sujet.

J'ai réussit à faire des croisements d'information au niveau historique mais je n'ai rien trouvé sur internet au sujet de la création de l'Isthme.

Connaitriez vous des publications ou des chercheurs qui auraient travaillé sur le sujet ?

Je trouve que c'est un beau sujet de recherche qui permettrait de comprendre pas mal de choses au niveau de l'évolution de la rade en terme de sédimentologie et de courantologie.

J'ai fait une recherche cartographique sur le géoportail de l'IGN. Une comparaison entre les images satellites d'aujourd'hui et des années 50 est assez édifiante et montre l'emprise de de l'homme sur la mer.

Vous trouverez, ci-joint, la comparaison.

Merci de votre réponse.

Bien à vous.

PM




R1.

Bonjour,
 
Merci pour votre message. Je suis heureux que mon travail de numérisation des Annales de la SSNATV vous ait été utile.
 
Je n’ai que peu d’informations précises sur l’époque de création de l’isthme des Sablettes. Il y en a cependant au moins une qui est citée dans le texte d’une conférence de Henri Ribot, archéologue et historien, qui se fonde sur la carte dessinée en 1639 par Honoré de Bonnefous et dont « ...l’élément majeur est sans conteste l’existence d’un bras de terre qui relie Tamaris à Cépet et vient de transformer celle-ci en presqu’île ». [Extrait de Henri Ribot : « Du Six-Fours antique au Toulon militaire. Henri Ribot : La place et l’évolution du paysage seynois »] (conférence au colloque Histoire et Patrimoine Seynois de novembre 2011, pp. 15-21, chapitre accessible à la page internet https://www.histpat-laseyne.net/regards_n12.html
 
J’ai entendu plusieurs fois Henri Ribot expliquer oralement la création de l’isthme, mais je ne sais plus à quels documents historiques il se référait. Il était certain que des documents de 1600 mentionnaient encore « l’île de Cépet ». Peut-être aussi un document de 1620 ? Et l’on sautait ensuite à la carte de Bonnefous où l’isthme apparaissait formé en 1639, date après laquelle on ne parlait plus que de la « presqu’île de Cépet ». L’isthme se serait donc formé entre 1620 ? et 1639, mais la voie de circulation sur l’isthme ne viendra bien sûr que plus tard.
 
Je ne dispose pas de document plus précis et je ne saurais trop vous recommander de poser la question des éventuelles publications et documents d’archives sur le sujet directement à Henri Ribot (...).
 
Merci beaucoup pour les images comparant le littoral entre 1950 et aujourd’hui. C’est effectivement très édifiant. J’ai d’ailleurs vu passer cette comparaison (mais c’est sans doute la même source IGN que la vôtre) sur le site LaSeyne.info (http://www.laseyne.info/index.php/news/601-la-seyne-sur-mer-vue-du-ciel-aujourd-hui-et-par-rapport-a-1950).
 
Je vous souhaite enfin de réussir à faire progresser les connaissances sur l'évolution de la rade en termes de sédimentologie et de courantologie, qui constitue en effet un très beau sujet de recherche.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.


Bonjour,

Un grand merci pour votre réponse. Je vais questionner Henri que je connais bien.

Bonne journée.

Bien à vous.

PM







13-14 août 2018 : Digue sous-marine à la plage de Mar-Vivo

Q1.

Cher Monsieur,
 
Bravo pour votre site. Nous recherchons des informations sur la construction de la digue sous-marine brise-lames située à 200 m au large de la plage de Mar Vivo. Elle aurait été construite pour protéger la plage: quand, par qui, nous ne savons pas.
 
Nous nous demandions si vous aviez des informations sur le sujet. Il est question de la réaménager.
 
En vous remerciant à l'avance.
Bien cordialement.
 
MM & AD

R1.

Bonsoir,
 
Merci pour votre message et pour le bravo à mon site.
 
Concernant la digue sous-marine que vous évoquez, je ne dispose pas de beaucoup d’informations ni de souvenirs personnels, n’étant pas à La Seyne à cette époque. Ce dont je dispose, c’est seulement de quelques articles de Var-Matin qui évoquent régulièrement le problème de la perte de sable de la plage de Mar-Vivo, articles que j’ai récupérés de-ci de-là dans d’anciens journaux et que je vous adresse ci-joints en fichiers pdf. Vous les connaissez peut-être déjà pour la plupart.

- Var-Matin, 8 août 1999 : Mar-Vivo, la fragile
- Var-Matin, 8 juillet 2010 : Mar-Vivo manque de sable
- Var-Matin, 20 juillet 2011 : L'Estanco, un resto les pieds dans l'eau... malgré lui
- Var-Matin, 16 août 2014 : La plage de Mar-Vivo, ce ''trop'' petit coin de paradis
- Var-Matin, 25 juin 2016 : Mar-Vivo : le sable est revenu, les sourires aussi
- Var-Matin, 4 juillet 2016 : L'état de la plage de Mar Vivo ? « Un scandale »
- Var-Matin, 21 juin 2017 : Réensablement de Mar Vivo : un nouveau grain de sable

Le seul article qui donne une année précise pour la construction de cette digue est le Var-Matin du 8 août 1999. Il mentionne l’année 1992.

Var-Matin, 8 août 1999

Par qui ? Une réponse est donnée dans une interview de Raphaëlle Leguen dans le Var-Matin du 8 juillet 2010 : « La commune avait édifié il y a une vingtaine d'années une digue au large de Mar-Vivo pour protéger la plage de la houle, explique la première adjointe. Celle-ci s'est avérée efficace, mais s'est enfoncée au fil du temps dans les sédiments. Un renforcement de cet ouvrage est ainsi envisagé ».
 
Je n’ai rien de plus et je n’ai notamment rien trouvé dans les publications municipales des années 1992-1994. Il faut dire que la parution des bulletins municipaux avait été très irrégulière ces années-là, sans doute en raison des difficultés de la municipalité de l’époque.
 
Je vous souhaite à tous bon courage dans la poursuite de votre action et surtout dans sa réussite.
 
Bien cordialement,
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Merci. C'est très sympa de votre part et votre site est une véritable bible, ce qui m'aide beaucoup. Selon un des articles de 1996, je me demande si il a eu une ou deux digues, la première ayant été détruite. Je vous communiquerai le fruit de mes investigations.

Bien  à vous.

AD





16-20 avril 2018 : Hôtel de la Plage, aux Sablettes

Q1.

Photo reçue de M. Claude Content (archives de son grand-père, Victor Content). Identification demandée à M. Marc Quiviger.


R1.

Cher Ami,

Après renseignements aupres de differentes personnes il s'agit bien de l'hôtel de la Plage situé avant la deuxième guerre sur l'emplacement actuel du Provence Plage 'Reconstruction Pouillon'.

L'hôtel de la plage appartenait à la famille VIDAL qui était la tante et la marraine de mon Ami Daniel Viglietti, Maire à vie de Fabrégas-en-Provence.

Au plaisir.  Avec toutes mes amitiés.

MQ

Q2.

Merci Marc, pour toutes ces précisions.
 
C’est un peu ce que je pensais, mais faute d’image de bonne qualité de cet hôtel je n’avais pas pu en avoir la certitude. Bien qu’on ne distingue pas bien les ombres sur la photo, je pense qu’elle a été prise sous un auvent côté plage (voir flèche sur le plan des années 30 ci-joint). Car, de l’autre côté, toutes les cartes postales intitulées « Sablettes - Terminus des tramways » montrent une façade du restaurant au ras de la voie et donc aucun recul pour prendre une telle photo de groupe.
 
J’ai souvent entendu parler de l’établissement de la famille VIDAL Mon grand-père a habité non loin de là, impasse René, et était mitoyen d’une propriété agricole de la famille VIDAL. C’est dans leur restaurant que devait avoir lieu le banquet de mariage de mes parents en 1932, s’il n’avait été décommandé la veille suite au décès accidentel d’un jeune cousin. Mais j’ignorais qu’il y avait un lien avec la famille VIGLIETTI.
 
Amitiés. A très bientôt.
 
Jean-Claude





5 décembre 2017 : Exposition sur Paul Page à la Maison du Patrimoine

Q1.

Bonjour Jean-Claude comment vas-tu?

Je viens vers toi aujourd'hui pour te demander une aide, je suis actuellement en train de préparer l'exposition de l'été prochain consacrée à Paul Page et malheureusement je ne dispose que de peu de documents sur cet architecte (sa vie, son œuvre) ou sa collaboration avec Michel Pacha, j'ai consulté les ouvrages de Nathalie Bertrand et l'ai contacté récemment mais peut-être as-tu des trésors cachés dans tes archives?

Bref, merci de regarder ce que tu peux avoir, à l'occasion et sans urgence, et j'espère quand même te voir prochainement (même fortuitement à Botanic!)

Bise et prends soin de toi et des tiens.

BT

R1.

Bonjour Béatrice,

Je ne pense pas avoir de documentation bien originale sur Paul Page dans mes ouvrages, brochures ou archives diverses - par rapport à ce que tu as dû trouver auprès de Nathalie Bertrand ou sur internet.

Je t’adresse cependant ci-joint un fichier Word dans lequel j’ai rassemblé (un peu dans le désordre) tout ce que j’ai pu retrouver sur Paul Page et son œuvre. J’ai simplement fait des copier-coller des paragraphes de textes ou Paul Page est mentionné, avec naturellement pas mal de redondances.

Si je tombe sur d’autres documents par la suite, je te les ferai parvenir au fur et à mesure.

A très bientôt (je passe pour le CA de La Seyne Ancienne et Moderne jeudi matin).

Bises.

Jean-Claude


Paul Page : sa vie, son œuvre, sa collaboration avec Michel Pacha


- Modernisation de la façade de l’église Notre-Dame-de-Bon-Voyage (extrait de l’Histoire de La Seyne, de Louis Baudoin (1965) et de L’église paroissiale de La Seyne, de Louis Baudoin (1974))
(…) L’imposante façade actuelle de notre église n’est pas celle que, durant de nombreux lustres, connurent des générations de Seynois car sa physionomie présente ne remonte guère qu’à une soixantaine d’années.
En effet, antérieurement à sa transformation, l’édifice n’offrait aux regards qu’une architecture fort simple, d’un type répandu dans la Provence du XVIIe siècle ; la façade d’alors comportait trois oculi et était couronnée d’un fronton triangulaire avec entablement classique ; le tout fournissant un ensemble très sobre de lignes et d’aspect.
Vers l’année 1888, de grosses réparations s’imposaient à diverses parties de l’édifice qui est bâtiment communal et leur exécution était envisagée par le Conseil municipal de La Seyne. C’est alors que le nouveau propriétaire du quartier de Tamaris, qu’il venait de transformer et d’embellir, M. Michel-Pacha, offrit à la commune de contribuer financièrement aux travaux de réfection et d’amélioration de l’église (lettre du 9 juin 1890). Ses propositions furent acceptées. La décision du Conseil intervenue à ce sujet fut approuvée par le préfet du Var en juillet 1890. Les travaux furent exécutés de 1890 à 1891 sous la direction de M. Paul Page, architecte à Toulon, et, à la suite de leur exécution, notre façade prit la physionomie majestueuse qu’on lui voit aujourd’hui, avec sa grande rosace, son porche central orné de personnages sculptés, les encorbellements de ses corniches, son allure plus élancée que jadis.
(…) L’édification du presbytère moderne, établie par les plans de M. Paul Page, fut confiée à M. François Croce (adjudication du 15 juin 1892, approuvée le 28 juin par le préfet du Var). La réception provisoire des travaux fit l’objet d’un procès-verbal en date du 3 mars 1893, dressé par des représentants de la municipalité.

- L’Eden-théâtre-concert de La Seyne (1891) (extrait de l’Histoire de La Seyne, de Louis Baudoin (1965)
Baptisé ainsi lors de sa fondation, cet établissement fut construit en 1891 sur la bordure méridionale de la place Noël-Verlaque, dite de « la Lune », par un Seynois, Louis Abran. À son achèvement, la solidité de l’édifice ainsi que ses diverses installations furent vérifiées par une commission composée de MM. Paul Page, architecte ; Lyon, conducteur des travaux communaux, et Hugues, entrepreneur de travaux publics.

- Inventaire des éléments patrimoniaux de La Seyne (2015) :

Balcon, immeuble réalisé par Paul Page, rue Hoche

 


- Les monuments religieux de l’ouest-varois, tome 2 (Delattre et Salicetti, 2002)
(Eglise N-D. de Bon Voyage) (…) En 1892, des travaux étant encore nécessaires, Marius Michel, dit Michel Pacha, qui réside au quartier de Tamaris, propose de les prendre à sa charge, et construit la façade actuelle (adjudication du 15 juin 1892, réception des travaux le 3 mars 1893, suivant les plans de l'architecte Paul Page, comme pour l'église de Sanary).

- Ephémérides du 1er octobre (d’après Henri Ribot) : 1er octobre 1863 : ARCHITECTURE - Naissance à Genève (Suisse), de Paul PAGE, futur architecte à Toulon, expert près les tribunaux à qui l’on doit de nombreux immeubles de Toulon, ainsi que d’autres à Sanary. C’est lui qui a construit l’église de Sanary et terminé la façade de celle de La Seyne.

- Ephémérides du 10 novembre (d’après Henri Ribot) : 10 novembre 1889 : Obsèques du fils de Michel Pacha à Pris (…). Monsieur MICHEL s'engagea à reconstruire à ses frais [le tombeau familial au cimetière de Sanary]. Il sera reconstruit à gauche en entrant, et le logement du fossoyeur en partie à droite et au-dessus de la porte. Ce tombeau est celui que nous voyons aujourd'hui dans un enclos au fond de ce qui est aujourd'hui l'ancien cimetière. L'architecte en fut Paul PAGE, né à Genève (Suisse), le 1er octobre 1863, architecte à Toulon, expert près les tribunaux. Le sculpteur en fut Possi.

- Expo Michel Pacha à Sanary (Nathalie Bicais, 2014) :

 


- Michel Pacha et les réalisations (Nathalie Bicais, 2015) :
A Sanary (…) Dès 1865 il acquiert une propriété située quartier Pierredon y ayant bâtisse de maître sans étage supérieur. Son Architecte Paul Page ne la transformera que beaucoup plus tard et Michel Pacha ne l’habitera pratiquement pas, car sa première femme Marie-Louise ne souhaite pas s’installer à Sanary, la seconde, Marie-Rose ne l’épousera qu’après son installation définitive à Tamaris.
(…) A la fin du XIXème siècle Marius Michel dit Michel Pacha ancien maire et bienfaiteur de la commune décide d’offrir à sa ville natale une nouvelle église. Elle est construite sur les plans de l’architecte Paul Page à l’emplacement de la précédente, du XVI° fortement délabrée, ce qui génère une certaine opposition. Elle est bénie de 31 juillet 1892.

- Film sur Michel Pacha (Guy Fournié, 2018) :
De retour, MICHEL Blaise, devenu MICHEL PACHA, est élu maire de Sanary. Lui aussi a saisi la portée de ce tourisme qui se développe sur les côtes varoises. Il aménage la station de Tamaris à La Seyne. Il a recours aux services d'un architecte orientaliste de Saint-Raphaël, Paul PAGE, qui n'a jamais quitté l'Europe. Il multiplie dans sa ville natale édifices sociaux et religieux, les honneurs affluent (…).

- Var-Matin, 21 septembre 2013 :
L’Institut Michel Pacha : Le bâtiment à l'élégante façade mauresque est dessiné par Paul Page, dépositaire du style oriental de Tamaris. ·L'institut est officiellement inauguré en 1899, huit ans avant la mort du "Pacha".

- Vieilles Maisons Françaises, n° 229, septembre 2009 :
Achevé en 1900, l'Institut de biologie marine, conçu par l'architecte Paul Page, s'élève en bord de mer. Son décor extérieur, avec la multiplication des ouvertures en arc outrepassé, en fait l'un des édifices les plus orientalisants de Tamaris.

- Regards n° 9 (C.R. du Colloque HPS du 15 novembre 2008 :
L’édifice est du style ottoman voulu par Michel Pacha sur sa façade côté mer seulement, les plans étant réalisés bénévolement par Paul Page, l’architecte de Michel Pacha, aidé par Hirsch, architecte de la ville de Lyon.

- Thèse de Nathalie Bertrand (2000) :
1) Paul Page : Architecte orientaliste
Né à Mathod en Suisse le 1er octobre 1863, il décède le 22 août 1923.
De sa jeunesse nous savons peu de chose, de même que la date et les conditions de son installation en Provence, peut-être la mort prématurée d'un père horloger (en 1864). La petite commune de Pierrefeu (Var) devient sa patrie d'adoption. En 1887, il épouse Sylvie Chambeiron (1864-1944) originaire du village, et il est naturalisé français.
Formation et réalisation :
Il n'a pas suivi l'Ecole des Beaux-Arts mais se forme à Saint-Raphaël auprès de l'architecte Pierre Aublé qui l'initie à l'Orientalisme [Pierre Aublé (1842-1925), architecte installé à Saint-Raphaël qui participe avec Félix Martin aux grands travaux d'urbanisme de la ville]. En effet Pierre Aublé, originaire de Rhodes, marque certains édifices de Saint-Raphaël du style néo-byzantin dont l'église Notre-Dame-de-la-Victoire-de-Lépante (1887), dédiée à la célèbre bataille navale. La rencontre de Paul Page avec Michel Pacha semble décisive pour ce goût de l'Orient que Paul Page personnalise puisqu'il ne fera jamais le voyage. Domicilié à Pierrefeu son cabinet est à Toulon : nous lui connaissons trois adresses successives. En 1892, 115 cours Lafayette, 1921 rue Revel et en 1923 avenue Vauban. A la différence de François Roustan, aucun titre honorifique et une seule fonction supplétive : expert auprès des tribunaux de Toulon.
Tout oppose les deux architectes (formation, cursus, et choix stylistique), à l'exception de la réalisation d'un nombre important d'immeubles de rapport à Toulon dans les années 1890. Certaines des constructions de Paul Page sont parmi les plus beaux immeubles de Toulon dont celui édifié place Puget où l'architecte a opté pour la toiture mansardée que le Second Empire avait remise au goût du jour. Ce parti se retrouve sur d'autres édifices et caractérise en partie ses réalisations toulonnaises. Nous avons progressivement établi un premier inventaire de ces constructions. Il apparaît une extrême diversité des programmes et des styles. Géographiquement la majeure partie des édifices est située à Pierrefeu, La Seyne, Sanary et Toulon.
L'orientalisme se retrouve seul à Tamaris et à Pierrefeu où Paul Page adopte le style pour une résidence personnelle.
A la Seyne-sur-Mer et Sanary, c'est par l'intermédiaire de Michel Pacha qu'il obtient un certain nombre de commandes. En 1890, Michel Pacha offre à la commune de la Seyne une contribution financière pour les travaux de réfection et d'embellissement de l'église paroissiale Notre-Dame-du-Bon-Voyage construite entre 1674 et 1682. Paul Page est responsable du chantier et signe une façade d'inspiration néo-romane agrémentée de sculpture dans la veine des églises du Midi comme Saint-Paul de Nîmes (1838-1851), de Charles Questel.
A Sanary, il surmonte la façade de l'Hôtel de Ville d'un fronton et d'une horloge (œuvre de Obodey, horloger à Morez) et d'un édicule en bronze recevant une cloche. Au vocabulaire classique du bâti (consoles, frontons triangulaires et guirlandes maniéristes), il oppose une réalisation métallique légère avec quelques références aux dômes orientaux. A Pierrefeu, il construit le bureau des postes et télégraphes (1907). Simple bâtisse provençale sur deux niveaux avec pour seul décor une boîte aux lettres en fonte. Il construit également le sanatorium de l'hôpital de Pierrefeu (1893-1894).
C'est effectivement dans l'orientalisme que Paul Page semble se réaliser avec le plus d'individualité. Il adopte ainsi le style pour son cabanon à Pierrefeu.

2) Paul PAGE (1863-1923)
Notice biographique.
Né le 1er octobre 1863 à Mathod, Suisse.
Décédé le 22 août 1923 à Toulon.
Père horloger décédé en 1864.
Famille :
- 1887, mariage avec Sylvie Maria Chambeiron (1864-1944) à Pierrefeu.
Enfants :
- Elie Auguste, né en 1892 à Toulon, mort à Pierrefeu en 1987.
- Jules, né le 2 mars 1888 à Pierrefeu également architecte, inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille en 1905.
Lieux de résidence :
- 1887 : Pierrefeu.
- 1923 : 6, avenue Vauban.
Adresses professionnelles :
- 1907 : 115, cours Lafayette, Toulon.
- 1921 : 16, rue Revel, Toulon.
Formation :
Il ne semble pas avoir suivi l'Ecole des Beaux-Arts. Il se serait formé dans l'agence de Pierre Aublé, architecte à Saint-Raphaël.
Carrière :
Expert auprès des Tribunaux.
Œuvres :
- Eglise de Sanary
- 1890 : fronton de l'horloge de l'hôtel de ville de Sanary.
- 1890/1891 : Notre-Dame du Bon Voyage, l’église communale de la Seyne-sur-mer.
- 1891 : immeuble de rapport, 3 rue Colbert, Toulon.
- 1894 : La Koubba, hameau de la Portanière, Pierrefeu.
- 1900 : Institut de Biologie Marine, Tamaris, la Seyne-sur-mer.
- 1907 : Hôtel des Postes, Pierrefeu.
- immeuble de rapport, 16, avenue Hoche, la Seyne-sur-mer.
- Tombeau de Michel Pacha à Sanary.
Œuvres attribuées :
- On lui attribue l'orientalisation du Château Michel Pacha dans les années 1880.
- Le sanatorium de l'hôpital psychiatrique de Pierrefeu.
- L'ancienne école communale du hameau de la Portanière, Pierrefeu (aujourd'hui gîte rural).
- Le Cottage, maison de village, Pierrefeu.

- Tamaris, entre Orient et Occident (Nathalie Bertrand) :
PAUL PAGE
Né à Mathod en Suisse le 1er octobre 1863, il décède le 22 août 1923. La date et les conditions de son installation en Provence s'expliquent peut-être par la mort prématurée d 'un père horloger (en 1864). La petite commune de Pierrefeu (Var) devient sa patrie d'adoption. En 1887, il épouse Sylvie Chambeiron (1864- 1944), originaire du village, et il est naturalisé français.
Il n'a pas suivi d'école des beaux-arts mais se forme à Saint-Raphaël auprès de l'architecte Pierre Aublé qui l'initie à l'orientalisme. En effet, Pierre Aublé, originaire de Rhodes, marque certains édifices de Saint-Raphaël du style néo-byzantin, dont l'église Notre-Dame-de-la-Victoire-de-Lépante (1887), dédiée à la célèbre bataille navale. La rencontre de Paul Page avec Michel Pacha semble décisive pour ce goût de l'Orient que Paul Page personnalise bien qu'il n'ait jamais fait le voyage. Domicilié à Pierrefeu, il exerce à Toulon : en 1892, 115, cours Lafayette, en 1921, rue Revel et en 1923, avenue Vauban.
Certaines des constructions de Paul Page sont parmi les plus beaux immeubles de Toulon, dont celui édifié place Puget où l'architecte a opté pour la toiture mansardée que le Second Empire avait remise au goût du jour. Un premier inventaire de ses constructions laisse apparaître une extrême diversité des programmes et des styles. Géographiquement, la majeure partie des édifices est située à Pierrefeu, La Seyne, Sanary et Toulon. L'orientalisme se retrouve seulement à Tamaris et à Pierrefeu où Paul Page adopte le style pour une résidence personnelle.
A La Seyne-sur-Mer et Sanary, c'est par l'intermédiaire de Michel Pacha qu'il obtient un certain nombre de commandes.
En 1890, Michel Pacha offre à la commune de La Seyne une contribution financière pour les travaux de réfection et d'embellissement de l'église paroissiale Notre-Dame-du-Bon-Voyage, constn1ite entre 1674 et 1682. Paul Page est responsable du chantier et signe une façade d'inspiration néo romane agrémentée de sculptures dans la veine des églises du Midi comme Saint-Paul de Nîmes (1838-1851), de Charles Questel.
A Sanary, il surmonte la façade de l'hôtel de ville d 'un front on et d'une horloge (œuvre d'Obodey, horloger à Morez) et d'un édicule en bronze recevant une cloche. Au vocabulaire classique du bâti (consoles, frontons triangulaires et guirlandes maniéristes), il oppose une réalisation métallique légère avec quelques références aux dômes orientaux. A Pierrefeu, il construit le bureau des postes et télégraphes (1907), simple bâtisse provençale sur deux niveaux avec pour seul décor une boîte aux lettres en fonte. Il construit également le sanatorium de l'hôpital de Pierrefeu (1893-1894). C'est effectivement dans l'orientalisme que Paul Page semble se réaliser avec le plus d'individualité. Il adopte ainsi le style pour son cabanon à Pierrefeu.
Parallèlement au chantier de l'hôpital de Pierrefeu, Paul Page construit comme pied-à-terre une petite résidence secondaire sur un terrain de la propriété agricole de sa belle-famille. La maison est construite au milieu des vignes et des oliviers, et n'entretient aucun rapport paysager avec la Méditerranée. Au contra ire, l'environnement de la Provence rurale crée un contraste étonnant. Il s'agit d'un petit édifice qui n 'est pas une habitation permanente mais une résidence provisoire dans l'esprit des cabanons et bastidons, et son implantation rappelle les maisons de vigne. Le salon de plan carré (6 mètres sur 6) surmonté d'une coupole à huit pans évoque le marabout, lieu de sépulture de forme cubique des saints de l'islam. La coupole, koubba en arabe, donne son nom à la maison. Les éléments architectoniques et décoratifs sont d'une extrême diversité. Des merlons couronnent l'édifice principal, les ouvertures sont des arcs outrepassés avec quelques fenêtres rectangulaires, des persiennes et des "trous de serrure". Sur la blancheur de l'édifice se détache la polychromie éclatante des frises de céramique ou des motifs peints.
Cette réalisation de Paul Page est un jalon important pour son œuvre future. Michel Pacha a-t-il connu ce cabanon qui aurait motivé son choix pour l'Institut de biologie marine ? Avec certitude, La Koubba constitue un exercice préparatoire pour l'édifice de Tamaris où se retrouvent des éléments identiques.

Notice biographique
Famille : 1887 : mariage avec Sylvie Chambeiron (1864-1944) à Pierrefeu. Enfants : Elie Auguste, né en 1892 à Toulon, mort à Pierrefeu en 1987 ; Jules, né le 2 mars 1888 à Pierrefeu, également architecte, inscrit à l'école des beaux-arts de Marseille en 1905.
Carrière : expert auprès des tribunaux.
Œuvres : 1892 : église de Sanary ; 1890 : fronton de l'horloge de l'hôtel de ville de Sanary; 1890-1891 : Notre-Dame-du-Bon-Voyage, église commun ale de La Seyne-sur-Mer ; 1891 : immeuble de rapport, 3, rue Colbert, Toulon ; 1894 : La Koubba, hameau de la Portanière, Pierrefeu ; 1900 : Institut de biologie marine, Tamaris ; 1903 : établissement thermal de San Salvadour, Hyères ; 1907: hôtel des postes de Pierrefeu ; immeuble de rapport, 16, avenue Hoche, La-Seyne-sur-Mer ; tombeau de Michel Pacha à Sanary ; sanatorium de l'hôpital psychiatrique de Pierrefeu ; ancienne école du hameau de la Portanière, Pierrefeu.

- Inauguration de l’Institut Michel Pacha (extrait de Marius Michel Pacha, le bâtisseur, de Jean-Pierre Renau, 2006)
« Sur l'emplacement du pavillon sud, un échafaudage est dressé, d'où tombe une corde supportant une large pierre de taille prête à être mise en place. Dans une autre pierre déjà posée est creusé un trou rectangulaire. C 'est là qu'on logera le coffret de bois doublé d'une boîte de plomb où seront enfermés l'acte de donation de M. Michel Pacha, la copie des décrets ministériels autorisant la fondation de l'établissement ainsi que les noms des premiers donateurs et des pièces de monnaie. Elle renfermera en outre une magnifique médaille en vieil argent, grand module, que M. Collignon (président de l'Association) a remise à M. Dubois au début de la cérémonie et que M. Dubois fait sceller comme pièce commémorative dans la pierre angulaire de l'Institut ». Ce sera ensuite l'architecte de Michel Pacha, Paul Page, responsable du chantier de l'Institut, qui remettra la truelle d'argent au président de l'Association chargé d'officier.
(…) On découvre alors une création architecturale particulièrement originale, une construction où Marius Michel a pris toute sa part. Non content de financer le terrain et une partie de la construction, il a aussi proposé son architecte préféré, Paul Page, pour imaginer le bâtiment. Et il lui a personnellement « soufflé » le style qu'il souhaitait voir mis en œuvre : une construction qui rappellerait les palais d'Istanbul.

Hyères - Domaine de San Salvadour [source : internet]
département : Var
commune : Hyères
appellation : Domaine de San Salvadour
auteurs : Auguste PARENT, Paul PAGE (architectes)
date : 1869-1975, 1922
protection : Inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 23 août 1990
label patrimoine XXe : Circulaire du 1er mars 2001
L'établissement hospitalier actuel est composé de deux parties. Le château, construit et décoré au XIXe siècle (architecte Auguste Parent) est vendu en 1902 par son propriétaire ruiné à sœur Candide. Celle-ci décide d'en faire un établissement sanitaire. Dans la partie basse du domaine, en bord de mer, elle crée un sanatorium pour les enfants issus des classes moyennes, qu'elle finance en créant un lieu prestigieux de cure thermale, favorisé par la toute récente desserte par chemin de fer. Enfin, pour accueillir la clientèle de son établissement thermal, elle fait construire un hôtel de cinq étages, accolé au château ; l'architecte régional Paul Page en fournit les plans. Pendant quelques années, San Salvadour attire une clientèle raffinée qui apprécie le luxe de l'hôtel et son parc. Mais, dès 1907, sœur Candide est confrontée à d’énormes difficultés financières et le domaine est vendu. Dans l'entre-deux guerres, San Salvadour est occupé par les troupes marocaines et américaines, puis abandonné. L'hôtel est ouvert jusqu'en 1918. Depuis 1922, il est géré par l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (…).






4 octobre 2016 - 5 septembre 2020 : Histoire du quartier Barban

Q1.

Bonjour Jean Claude, j'aurai des choses à te dire encore pour préparer une future promenade vers le quartier Barban, quartier de ma jeunesse.

- Abri construit par les hommes du quartier, puits profond de 6-7 m et galerie qui sort à plusieurs m. On voit encore le mur qui en interdit l'accès.
- La colline de Pignet où les Allemands avaient une batterie (batterie qui a détruit la maison de nos amis)
- La ferme des Passini (fils) avec écuries, chevaux qui est aujourd'hui devenue club du tennis municipal et la ferme du père.
- Le grand chêne aujourd'hui classé.
- La ferme des Oddone avec ses vignes et les vendanges que nous y faisions. Mme Oddone qui déscendait chaque jour en ville avec son charreton pur vendre ses légumes sur le marché.
- La maison de l'ancien champion cycliste Léon Caprino qui nous racontait ses exploits.
- L'emplacement de la fameuse maison qui a été démolie et qui selon moi devait servir de fumerie d'opium aux riches résidents de Tamaris.
- L'emplacement de la cuisine des soldats italiens qui eux étaient très gentils avec nous, gosses et qui avaient peur des Allemands

 Tous ces vastes terrains bâtis aujourd'hui de luxueuses villas étaient de vastes champs.
 
Je pense que celà pourrait intéresser quelques personnes et se trouve dans un espace de 800 m environ par la route.
 
Voilà une balade qui pourrait se faire au printemps prochain, qu'en penses tu ?

Amitiés.

HG

R1.

Bonjour Henri,

(...) Concernant le quartier Barban, ce sont de nombreux souvenirs qui te touchent de très près et sur lesquels tu pourrais évidemment apporter de précieux témoignages. Je vais donc en parler à Julie pour voir ce qui peut être organisé. C’est évidemment moins prestigieux que la corniche de Tamaris et il y a moins de vestiges accessibles vu le développement de l’urbanisation et des propriétés privées. Enfin, on va voir.

Bonne journée. A un de ces jours Henri.

Jean-Claude

Q2a.

Pour le quartier Barban aussi expliquer le campement des soldats italiens et un peu plus loin celui des allemands, des italiens qui se cachaient lorsqu'ils entendaient le bruit des camions allemands passer sur la route et l'emplacement de la belle villa de l'époque Pacha qui devait être une fumerie d'opium. De toute façon je pensai organiser cette sortie que dans quelques mois, au printemps prochain. Je te souhaite alors de bien préparer tes prochaines conférences et de faire de merveilleux voyages en Suisse et en Suède, mais ......couvre toi bien
 
Bonne journée et à bientôt
 
Amitiés
 
Henri

Les vendanges au quartier Barban (photo H.G.)

Q2b. (27 mai 2017)

Bonjour Jean Claude, ceci est le programme de la dernière sortie que je souhaiterai faire au quartier Barban avec quelques amis.
 
Le RDV aurait lieu à un endroit situé 200 m environ avant les tennis. Fenêtre de la chambre d'ou l'on voyait les avions bombarder Toulon et La Seyne, le fameux puits et sa galerie longue de 30 m environqui aboutissant dans un champ plus loin. Une amie d'enfance un peu plus âgée s'en souvient pour y être descendue elle même et elle pourrait nous en parler.
Ensuite direction du club de tennis qui était alors la ferme de ses parents avec les écuries et les chevaux. Victor le papa qui était cultivateur nous emmenai promener parfois avec la charrette et le "cheval du dimanche", au Mai ou bien une fois à Ollioules voir passer le tour de France.
Méchants allemands sur la colline de Pignet qui ont fait sauter la maison de nos amis et "gentils italiens" qui nous donnaient des castagnes.
On en reparlera J. Claude lorsqu'on on se verra dans quelques jours c'est une sortie qui demande une bonne préparation. Bon week end Jean-Claude et à toute ta famille.
 
Amitiés.      Henri
 
PS. Pourquoi n'écrirai tu pas quelques pages sur cet épisode, moi je ne m'en sent pas capable

R2.

Ce programme est bien celui que nous avions envisagé depuis plusieurs mois. Il me semble que tout était prêt pour que la balade se fasse le 28 avril. Mais j’avais été informé au dernier moment par Julie Castellani que c’était reporté à une date ultérieure.
 
Je vais relancer Julie pour qu’elle essaie de coordonner une nouvelle balade (date qui convienne à tous, disponibilité de la voiture). Je ne crois pas que ça puisse se faire à très court terme car Julie est occupée à plein temps, et toute seule, à la préparation d’une exposition sur l’histoire de l’Atelier mécanique que la Mairie lui a demandée.
 
J’ai prévu d’aller en ville demain matin et j’irai la rencontrer pour lui reposer la question de la balade Barban. Nous te tiendrons au courant.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude
 
PS. Je ne sais pas grand-chose et je n’ai pas d’archive sur l’histoire du quartier Barban. Le peu que j’en sais, c’est toi qui me l’a dévoilé dans les différents messages que tu m’as envoyés et ce que tu m’as raconté quand je suis allé chez toi. Tout ce que je peux faire comme texte sur cet épisode, c’est de rassembler tous nos échanges dans la rubrique « Quartiers » du Forum de mon site. Il pourra donc y avoir une rubrique « Histoire du quartier Barban » avec tout cela. Et on pourra y rajouter des photos quand nous aurons fait la balade.

Q3. (30 mai 2017)

Bonjour Jean Claude,
 
Je ne suis pas pressé du tout, nous avons jusqu'à septembre pour organiser cette sortie (...).

HG

Q4. (19 août 2020)

Bonjour Monsieur Autran,

Je me permets de vous contacter par mail. Je vous ai envoyé un message via Facebook mais je ne sais pas si vous l’avez reçu.

Je m’appelle (...), j’ai acheté une maison quartier Barban il y a 3 ans, plus précisément sur le Chemin d’Artaud à Pignet.

J’ai appris récemment par un voisin que, peut-être, au cours de la 2nde guerre mondiale, des campements (allemands?) étaient installés là où notre maison est construite actuellement.

Je suis très intéressée par l’histoire et très curieuse de connaître l’histoire du terrain où est aujourd’hui ma maison. J’ai en effet la sensation que nous sommes sur un lieu chargé d’histoire et je rêve d’en savoir plus.

Suite à des recherches faites sur internet, je suis régulièrement tombée sur votre nom ainsi que celui de votre papa.

Nous serions ravis avec mon mari de pouvoir vous rencontrer si vous aviez quelques informations à nous donner sur le passé de notre terrain et du quartier qui nous entoure. Nous aimerions vraiment connaître le passé et pouvoir le transmettre à nos enfants.

De plus, nous avons un puits dans notre terrain et celui de notre voisin pourrait correspondre à votre description concernant un tunnel.

Nous avons aussi de grands « trous » en forme de lit de rivière dans notre terrain, notre voisin nous affirme qu’il s’agit d’anciennes tranchées...

Vous êtes le bienvenu pour venir constater tout ça par vous-même.

Je vous laisse mon mail et mon numéro en cas de besoin : (...)

Je vous remercie infiniment par avance et vous souhaite une bonne journée.

Bien cordialement

ADH

R4.

Chère Madame,

C'est avec beaucoup de retard que je réponds à votre message. Veuillez m'en excuser.

Malheureusement, au risque de vous décevoir, malgré toutes mes recherches, je n'ai pas retrouvé d'archive particulière sur le quartier Barban, mis à part ce qui apparaît dans les échanges que vous avez dû trouver sur le forum de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#79

En effet, en 2016-2017, j’avais eu plusieurs échanges avec un vieil ami, aujourd’hui décédé, Henri Giovannetti, qui avait habité le quartier Barban dans sa jeunesse, années 45-50, et qui avait conservé plusieurs souvenirs précis (vestiges de la guerre, fumerie, fermes,…) – qu’il aurait voulu faire partager avec des amis, notamment dans le cadre d’une visite officielle, par exemple pendant les Journées du Patrimoine. Car il était sans doute l’une des rares personnes à avoir conservé de tels souvenirs.

Malheureusement, Henri Giovannetti était atteint d’une maladie qui le clouait sur fauteuil roulant, et l’organisation d’une telle visite, plusieurs fois envisagée, avait dû être reportée. A partir de 2017, sa santé n’ayant cessé de décliner, cette visite n’a jamais pu avoir lieu et il est malheureusement décédé le 8 janvier dernier.

Si l’histoire que je rapporte dans le Forum de mon site donne bien la liste des vestiges dont Henri se souvenait, je connais très mal le quartier (mis à part les courts de tennis) et n’ai aucune idée de leurs emplacements. Je me demande d’ailleurs si tout ce que mentionnait Henri reste encore visible, car ses souvenirs étaient très anciens et il avait peut-être tendance à croire que (vu son handicap qui l’empêchait de sortir depuis des décennies) tout ce qu’il avait vu autrefois n’avait pas bougé, alors que l’urbanisation a dû bouleverser bien des sites. Les tranchées ou puits dont vous parlez pourraient faire partie de ces vestiges dont la liste a été donnée, mais je serais bien incapable de dire auquel des souvenirs d’Henri ils pourraient correspondre.

Je regrette de ne pas pouvoir vous en dire davantage.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran






12-14 octobre 2016 : Photos de l'émissaire commun

Q1.

Bonjour,

Je me permets de vous solliciter car je travaille à la rédaction d'un ouvrage sur l'histoire de l'assainissement à Marseille pour la société SERAMM (service d'assainissement de Marseille), depuis la construction du réseau à la fin du XIXème siècle jusqu'à aujourd'hui, à travers ses ouvriers, ses métiers, ses équipements ou ses extensions successives sous l'impulsion des entités qui l'ont géré. Nous avons entamé le travail de recherche d'illustrations potentielles, mais il manque des photos des outils de l'époque telles que les toupines et torpilleurs. j'ai vu sur votre site internet dans le chapitre "toupines, torpilleurs, émissaire commun" du tome I que vous en aviez. Serait-il possible d'utiliser ces images afin de les intégrer au livre SERAMM  ? si oui, sous quelles conditions ? 

je vous remercie par avance pour votre retour,

Cordialement

LP

R1.

Bonjour,

Vous pouvez naturellement utiliser pour votre ouvrage les illustrations de mon site internet concernant les toupines et les torpilleurs en mentionnant simplement la source : soit « site internet jcautran.free.fr », soit, si vous préférez « Collection privée Marius Autran ».

Comme les images tirées du site sont à faible résolution, vous trouverez ci-joint des fichiers scannés avec une meilleure résolution.

Si vous souhaitez recevoir tout autre type de document sur la construction de l’émissaire commun Toulon – La Seyne, je reste à votre disposition (j’ai en ma possession un exemplaire de toutes les photos prises pendant la construction, ainsi que les copies des cahiers de calcul du concepteur de cet émissaire, M. Alex Peiré).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Un grand merci pour ce retour. Votre collection est incroyable.

Pouvez-vous m'indiquer une période pour ces photos ?

Nous illustrons uniquement la construction sur Marseille mais je reviendrai vers vous si besoin.

Bien cordialement

LP

R2.

Bonjour,

Je pense que ces photos peuvent être datées de la « Belle Epoque » (1900-1910), si l’on peut dire... La carte du “Torpilleur” a un timbre type Blanc 5c., émis en 1900. J’ai vu passer une carte identique qui portait un cachet de 1903. Celle du “Lavage des toupines” a un timbre type Semeuse 5 c. qui a été émis en 1907. Elle doit donc être de 1907-1910.

Cordialement.

Jean-Claude Autran




27-30 mars 2016 : Peinture de paysages seynois

Q1.

Bonjour Monsieur Autran,

Je suis seynois d'adoption, depuis maintenant 53 ans ( j'ai 71 ans), ma femme est  seynoise de souche, née à Tamaris. J'adore cette ville et en ce moment je fais des peintures sur des paysages seynois, notamment des paysages marins magnifiques comme

les Mouisséques, Balaguier, le Manteau etc ...tous aussi merveilleux. J'envisage de faire une exposition sur tous ces endroits mais j'aimerais aussi y associer, à chaque peinture contemporaine seynoise, une peinture ancienne du même endroit.

Je vous écris donc pour vous demander l'autorisation de réaliser des peintures en copiant des photos anciennes appartenant à votre site.

J'attends votre réponse avec impatience.

Cordialement

RE

R1.

Cher Monsieur,

Votre initiative d’exposer des peintures contemporaines seynoises, associées à des peintures anciennes des mêmes endroits, me paraît excellente.

C’est avec plaisir que je vous autorise à copier toute image, photo ou autre document qui se trouve sur mon site internet.

Je serais très heureux de visiter votre exposition le moment venu.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie beaucoup Monsieur AUTRAN pour votre accord qui m'a fait extrêmement plaisir. Je vais pouvoir me mettre au travail, notamment sur les peintures anciennes car j'ai déjà quelques tableaux sur la côte seynoise d'aujourd'hui.

Si vous voulez voir ces tableaux, je vous donne l'adresse d'un de mes sites que vous pouvez visiter:  http://www.artquid.com/robert-esnay

C'est avec un grand plaisir que je vous accueillerai à cette exposition et je ne manquerai pas de vous prévenir dés qu'elle aura lieu.

Encore un grand merci pour m'avoir répondu si rapidement.

Cordialement

 RE







23-26 février 2016 : Carte ancienne de la rade de Toulon

Q1.

On se casse les dents sur cette carte. Tu connais ?
 
Amitiés

HG


R1a.
(à HG)
 
Bonjour Henri,

Cette carte correspond à un relevé ancien (et très approximatif) des côtes le presqu’île de Sicié et de la rade de Toulon. Les terres sont en blanc et les mers en verdâtre.

Elle est certainement antérieure à 1650 puisque Saint-Mandrier apparaît comme une île avec le futur isthme en cours de formation.

Je n’en sais pas plus. J’ai demandé à Henri Ribot (qui la connaît certainement) s’il peut nous en fournir une datation plus précise et son origine.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude

R1b.
(à HR)

Bonjour Henri,

Mon ami Henri Giovannetti m’a fait passer cette carte que tu connais certainement. L’isthme des Sablettes semble en cours de formation et on doit donc se situer avant le milieu du XVIIe siècle.

Mais connaît-on l’origine de cette carte et une datation plus précise ? Merci par avance de bien vouloir me renseigner.

Amitiés.

Jean-Claude

Q2a.

Pour ce qui est de la carte, elle ne me paraît pas aussi ancienne. En effet, si l'isthme des Sablettes est déjà formé - il l'était déjà en 1639 -, en revanche, le Lazaret est en place (1658), l'enceinte du Toulon de Vauban est achevée dans ses grandes lignes, la tour de l'Eguillette est mentionnée (Le fort fut construit de 1674 à 1685), l'hôpital de St Mandrier (en 1672).

Une date postérieure à 1670 paraît logique.

 
Amitiés
 
HR

Q2b.
(à HG)

Bonsoir Henri,

A propos de ta carte ancienne de la rade de Toulon et de la presqu’île de Sicié : selon Henri Ribot, elle serait un peu moins ancienne que je ne le pensais, il la daterait d’après 1670. Voici exactement ce qu’il en dit :

« Pour ce qui est de la carte, elle ne me paraît pas aussi ancienne. En effet, si l'isthme des Sablettes est déjà formé - il l'était déjà en 1639 -, en revanche, le Lazaret est en place (1658), l'enceinte du Toulon de Vauban est achevée dans ses grandes lignes, la tour de l'Eguillette est mentionnée (Le fort fut construit de 1674 à 1685), l'hôpital de St Mandrier (en 1672).

Une date postérieure à 1670 paraît logique».

Amitiés.

Jean-Claude






 

1er - 6 mars 2015 : Histoire du quartier Mar-Vivo

Q1.

Bonjour Monsieur,

J'essaie de retracer l'histoire de MARVIVO, et, d'aprés ce que j'ai lu sur le site de votre Père et bien sur le votre, vous déclarez n'être pas trés alimenté sur le sujet.

Vous voudrez bien donc trouver en document attaché les personnes constituantes du lotissement Blanc Picard.

Merci de me dire si je peux vous être utile et, à quoi.

Bonne fin de soirée.

JE

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci beaucoup pour votre message et pour le document pdf qui lui est joint.

Il est exact que mon père, dans ses différents volumes traitant de l’histoire locale, n’a jamais écrit de chapitre spécifiquement intitulé « Mar-Vivo ».

Il connaissait cependant assez bien ce quartier, y ayant passé une partie de son enfance (ses grands parents Aubert y avaient, entre 1908 à 1930, une grande propriété entre les actuelles allée des Cyprès et rue F. Cléry). Puis, son père Simon Autran y avait habité de 1928 à 1962 sur le chemin de Mar Vivo aux Deux Chênes) et de tous les quartiers de La Seyne, c'est peut-être celui d'où il avait conservé les souvenirs les plus vivaces.

Le mot "Mar Vivo" figure d’ailleurs de très nombreuses fois dans les textes qui composent mon site internet et ce quartier est mentionné avec plus ou moins de détails dans les chapitres suivants :

    Les Audibert : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/les_audibert.html
    Histoire des quartiers : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/origine_quartiers.html
    L'isthme des Sablettes : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome6/chapitre_1.html
    http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome6/chapitre_2.html
    http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome6/chapitre_3.html
    http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome6/chapitre_4.html
    Baie du Lazaret : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/baie_du_lazaret.html
    Sicié : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/sicie.html
    Janas, le Mai : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/janas_le_mai.html
    Forum quartiers de La Seyne : http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html
    etc.

Mon père est décédé en 2007 et, personnellement, je n’ai pas pour l’instant de travail en cours sur le quartier Mar-Vivo. Je vous remercie cependant beaucoup pour le précieux document des années 1926-1935 concernant le lotissement Blanc Picard que vous m’avez adressé. Si je suis amené à m’intéresser un jour de plus près à ce secteur du quartier Mar-Vivo, je ne manquerai pas de me référer à ce document et je reprendrai alors contact avec vous si nécessaire.

Avec mes remerciements.

Cordialement.

Jean-Claude Autran




17 novembre 2014 - 30 avril 2015 - 21 novembre 2019 : Histoire du Quartier Châteaubanne

Q1.

Cher Jean-Claude,
 
Merci pour ta missive et l'article du journal qui l'accompagne sur ce 21 août 1944.

(...) C'est ainsi qu' à l'été 1955 nous quittâme la campagne Châteaubanne et nous installâmes en ville pour prendre le chemin du Collège Martini pour l'année scolaire 1955-1956 et les suivantes.
 
Au sujet de l'origine ou l'ancienneté de l'appelation Pêle-Mêle, je ne pourrais rien en dire. Par contre je ne crois pas non plus, comme M Francisque Luminet d'ailleurs, à la déformation pied- noire de PLM car j'ai toujours entendu parler de Pêle-Mêle et, plus grands nous allions quelques fois nous promener par là-bas et le nom était déjà écrit sur la façade d'une maison (un commerce?) du hameau.

A l'époque, nous habitions au quartier Saint Jean à la campagne Châteaubanne comme on disait à l'époque et ce n'était pas trop loin surtout que nous, petits campagnards, étions habitués à courir et marcher ou prendre la bicyclette de notre mère quand elle ne travaillait pas. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'à l'été 1955 que nous sommes allés habiter en ville.

Toujours dans la même veine, il existait, j'en entendais parler, un chemin dénommé Chemin Cinq. Pour moi, il partait de la route La Seyne- Bandol et conduisait au Carrefour de Pêle-Mêle (après avoir dépasser le bar Valentin au Quartier Saint Jean direction Bandol).

Ma sœur dit que la route La Seyne- Bandol qui passait (et passe) devant l'hôpital s'appelait alors la Route des Quatre Chemins. Je ne sais plus.

Pour revenir au Chemin Cinq, aujourd'hui je ne suis plus sûr qu'il se trouvait là où je le situais.

En saurais-tu plus?
 
Au revoir et bon courage pour ta tâche d'ampleur herculéenne
 
RF

R1.

Cher Robert,

Merci pour ton message et pour ces rappels, toujours vivaces au fond de nous, de ces années 50 qui nous a vus connaître la petite école, puis passer dans la grande (Martini). C’était en effet le temps de l’examen d’entrée en 6e. Mes parents m’en parlaient déjà quand j’étais au cours élémentaire, mais ça me paraissait alors tellement loin ! (j’avais encore 3 ans devant moi avant d’y être !) que je ne m’en souciais guère. Et puis ce jour est arrivé. Et puis bien d’autres après. Il me semble que ces toutes premières années de primaire me paraissaient à l’époque interminables. Même le temps entre le début de classe et la récréation me semblait interminable... Et puis, tant d’années ont passé depuis. Et aujourd’hui, on ne voit plus passer les jours ni même les semaines. Et les années semblent défiler comme les mois d’autrefois...

Concernant le Pêle-Mêle, il est aujourd’hui clairement établi que l’appellation est ancienne puisqu’un établissement, sorte de bazar, où l'on trouvait de tout, en vrac, donc « pêle-mêle », existait déjà dans l’entre deux guerres et nous savons aussi que c’est la famille Traversa qui l’avait construit et tenu, comme en a témoigné la petite-fille Laure Traversa. A propos, le rond-point où se trouvait le Pêle-Mêle (aujourd’hui rond-point Georges Beauché) va prendre prochainement l’appellation “place Pêle-Mêle” (voir le bulletin municipal d’octobre 2014).

Je ne savais plus que tu avais habité le quartier Châteaubanne. A cette époque, je ne connaissais pas cette dénomination de quartier et je ne l’ai apprise que lorsque nous y avons déménagé fin 1961 (au 279 chemin du Vieux Reynier), là où mes parents vécu le restant de leurs jours. Mon père y a passé plus de 45 ans et on l’avait parfois surnommé “l’homme de Châteaubanne”. Aujourd’hui, le quartier est méconnaissable, presque toutes les maisons des années 50 et 60 ayant été rasées pour faire place à des immeubles de 4 ou 5 étages dans les années 2008-2009.

Tu mentionnes le Chemin Cinq. C’est aussi une dénomination que j’avais complètement oubliée mais que l’on utilisait en effet autrefois. Ça m’est revenu à la lecture de ton message (et je vais le rajouter à mon “Encyclopédie” des rues et chemins de La Seyne). Autrefois, j’avais même un doute sur l’orthographe du mot car, selon la manière que les gens avaient de le prononcer, je me demandais si c’était le Chemin Cinq ou le Chemin Saint ? Mais c’était bien le Chemin Cinq car j’ai retrouvé dans un vieux document que m’a transmis un ami des archives, une liste des anciens chemins (copie ci-jointe) qui mentionne bien, parmi les Chemins d’intérêt commun, le chemin N° 5 dit « de La Seyne à Ollioules, part de la grande route n° 16 après le quartier Saint-Jean ». Ce document, bien que malheureusement non daté, doit avoir été écrit à mon avis vers 1920 (car il mentionne le nom de l’avenue Henri Pétin, ancien maire, décédé en 1911). Et donc, le Chemin Cinq était bien celui qui partait de la départementale 559 au quartier Saint-Jean et allait vers Ollioules en passant par le carrefour du Pêle-Mêle en croisant la route descendant des Playes qui allait vers la gare de La Seyne. C’était le seul chemin que l’on pouvait prendre lorsque nous allions – à pied – à Ollioules, notamment pour la “bataille de fleurs” qui avait lieu chaque année au printemps. Tu retrouveras ce tracé sur le plan ci-joint que j’ai reconstitué en superposant deux cartes au 1/20.000e de La Seyne centre et de La Seyne nord, qui doivent dater des années 1930. Il n’y avait alors aucun rond-point, pas d’avenue de l’Europe, 4-voies qui aujourd’hui relie le nouveau rond-point de Vignelongue à la route d’Ollioules en passant derrière le centre commercial Auchan. Mais, sur les plans ou cadastres actuels, ces anciens numéros de chemins ont souvent disparu et cette appellation chemin Cinq ne se trouve plus que dans la mémoire des vieux Seynois.

Par contre, la « route des Quatre Chemins », ça ne me dit rien de précis. La route qui passe devant l’hôpital s’appelait apparemment le chemin n° 16, mais elle sortait du centre-ville, depuis l’avenue Gambetta en empruntant les actuelles avenue Dr Mazen et boulevard Etienne Peyre. On aurait pu penser que les “Quatre Chemins” correspondaient à l’actuel rond-point du 8 mai (ancien rond-point de la gare) où il y a effectivement 4 routes qui en partent. Mais on voit cependant sur le plan au 1/20.000e ci-joint que le tracé de l’actuelle RD 559 n’existait pas à l’époque entre ce “rond-point de la gare” et l’hôpital. Donc, je ne sais rien dire de plus à propos de cette route des Quatre Chemins. Je ne l’ai jamais vu écrite sur un document. Mais peut-être la trouvera-t-on un jour ?

Avec toutes mes amitiés.

Jean-Claude Autran

Plan de La Seyne-Nord au 1/20 000e (années 1930)

Q2.

Cher Jean-Claude,
 
Tes explications et cartes sont très intéressantes. J'avais oublié l'existence des abattoirs municipaux !

Cela me permet de compléter le plan du Quartier Saint Jean de l'époque, (bien avant 1955 et la percée du Boulevard Staline comme on l'appelait). Le dessin au nord de la route Bandol-La Seyne est plus indicatif que précis et les échelles de grandeur du plan ne sont pas respectées. Mais ce qui est plus grand je l'ai représenté plus grand.

Entre parenthèses, ce percement du boulevard nous raccourcissait le trajet si dangereux par la grand' route: celle Bandol- La Seyne passant par l'Hôpital, sinueuse, étroite bordée d'arbres et de fossées entre le bar-épicerie de Valentin et ce même hôpital. Ce plan du quartier avec la campagne Châteaubanne au centre, je l'ai fait comme prolongement de l'arbre généalogique de mes ancêtres que je lègue comme témoignage à mon fils et ses descendants.

Arbres généalogiques avec présentation des vies de chacun quand je les connais. D'où la présence de ce plan et d'autres, ici à La Seyne et au village en Corse. Pour qu'ils n'oublient pas d'où ils viennent, de Corse et où ils sont et des liens familiaux entre ceux venus sur le Continent et ceux restés en Corse.

Sur ce plan que j'ai dessiné avec le logiciel appache openoffice 3, au cas où tu ne pourrais le voir, j'ai prolongé le Chemin du Vieux Reynier jusqu'à la descente longeant la Campagne Châteaubanne. Nous ne l'appelions pas comme ça et ne sais plus le nom que nous lui donnions: montée du Col d'Artaud, montée de Vignelongue ou autre. Si tu en savais plus sur son vrai nom?

Votre arrivée à toi et tes parents en 1961 vous a fait des témoins majeurs de la transformations du quartier. Qui aurait pensé que le nom d'une campagne donnerait le nom d'un quartier ?
 
La campagne Châteaubanne appartenait à Mme Barthélemy (orthographe non garantie) et fut rachetée par M Cézanna qui la lotit. Le premier à construire sa maison, de ses propres mains fut M Dalès maçon de métier (orthographe non garantie) là où se trouvait le puits-lavoir qui fut démoli et conserva le puits dont il refit la margelle:c'était très beau. Les autre suivirent au fil des ans comme tu le sais : Les Schneider, Fatticci (commerçant en bonbons sur le marchè de la ville), François, Mme Nadia, Cezanna...

Puis, avant 1967, ce fut au tour de la maison de la sœur de ma mère Clémentine, (qu'elle était belle cette maison !) a être détruite et remplacée par un immeuble.

Avant, la Grand' route fut élargie au détriment de la Campagne.

Plus tard, après 1967, la maison de ma mère et sa sœur Agnès fut détruite. Il ne reste plus, comme vestige que 'la maison' des Donati et des Brun qui n'y habitent plus depuis fort longtemps. Je comprends la réaction de ton père face à la destruction du collège Martini. J'ai éprouvé le même désarroi devant la destruction de la Campagne et de 'notre ancienne' maison. Pourtant, pour la maison, c'était peut-être nécessaire car il y avait un puits à l'intérieur et une grange attenante avec son ratelier pour le foin. Je ne te parle pas de l'humidité que l'on ressentait l'hiver!

Mais d'avoir abattu le palmier de la cour intérieure !

J'espère ne pas trop interférer dans ta passionante œuvre et celle de ton père. Mais en parlant de la campagne, des transformations, c'est de l'histoire de la ville que l'on parle et on fait revivre nos parents et les voisins.
 
Amicalement

RF

R2.

Cher Robert,

Un grand merci pour ton message et toutes les précisions qu’il contient. Je ne réalisais pas que tu vais une telle mémoire et une connaissance aussi fine de l’histoire de ce quartier Châteaubanne, que je n’ai découvert que bien après toi.

Ton plan me remet en mémoire des noms, des sites, des vestiges qui étaient souvent sortis de ma mémoire. Il est vrai que mes parents avaient un peu parlé du quartier, de ce qu’ils savaient de son passé, lorsque nous nous sommes installés. Mais j’avais alors 17 ans et n’y avais pas prêté grande attention. On prétendait que le nom de Châteaubanne provenait des activités de l’ancienne ferme, où paraît-il on élevait autrefois beaucoup de chèvres ou bêtes à cornes. Et que l’on trouvait parfois des cornes en creusant le sol, là où des carcasses avaient dû être enterrées. D’où le “château des cornes” qui était devenu Castèu bano. Mais c’était sans doute bien avant notre époque car, d’après Henri Ribot, le nom de “Castaubanne” apparaît sur des cartes dès l’an 1778.

C’est très bien que tu aies reconstitué ce plan. Je me souviens très bien des noms de Griffa, Tua, Rulfo, j’ai un vague souvenir de l’éolienne, mais je ne me souviens pas de Barthélemy, ni de Donati, ni de Brun, ni de Dalès (ou Dallest ?). Quand nous sommes arrivés, la villa Cesana était déjà construite, il y avait les lotissements Cesana et Riboni, il y avait les familles Fattici, Schneider, et, du même côté que mes parents, il y avait déjà Zunino, puis Jouvhomme, Giraud, Pons et Guiol,... mais je n’ai aucun souvenir de ce qu’avait pu être auparavant la campagne Châteaubanne.

Le chemin du Vieux Reynier, c’est un nom qui existait depuis longtemps, c’est le chemin qui  était emprunté pour aller à Reynier avant que ne soit ouverte la départementale 559. On trouve aussi le nom de “chemin de Six-Fours à La Seyne” sur les anciens cadastres. Ce chemin formait un angle droit après 200 mètres de montée et conservait le même nom, tandis que celui qui continuait à monter tout droit était beaucoup plus étroit et, avant de devenir l’actuel “chemin de Châteaubanne”, s’appelait peut-être montée de la Colle d’Artaud. Mais je n’en suis pas certain.

Tu trouveras ci-joint quelques fragments copiés du cadastre dit “napoléonien” de 1829 qui donne une idée de ce qu’étaient les constructions, les chemins et vallats à cette époque. Ces documents sont accessibles en ligne sur le site internet des Archives Départementales du Var, que tu connais sans doute déjà : http://www.archives.var.fr/arkotheque/consult_fonds/index.php?ref_fonds=6

Ci-joint également des photos aériennes du quartier, datant des années 1955 environ, sur lesquelles tu reconnaîtras (bien que ça ne soit pas très net) les structures qui existaient à ton époque. Ces images ont été copiées depuis un site de photos aériennes du littoral :
http://sextant.ifremer.fr/fr/web/photos-anciennes-littoral/geoviewer?url=https://www.ifremer.fr/sextant_doc/photos_anciennes/Contexte/paca.xml

A suivre... Je suis bien d’accord que c’est très important de faire revivre l’histoire de notre ville, de notre quartier, avec nos familles et leurs voisins.

Avec mes amitiés.

Jean-Claude Autran

Quartier Saint-Jean (cadastre dit “napoléonien” de 1829)
Quartier Châteaubanne (cadastre dit “napoléonien” de 1829)
Photos aériennes des quartiers Saint-Jean et Châteaubanne (1955)

Q3. (25 novembre 2014)

Cher Jean-Claude,
 
Puisque tu apprécies ces plans sommaires, en voici d'autres de Châteaubanne. Tranquillise-toi, je ne t'en enverrai pas d'autres. Même pas les 27 noms de lieux que traverse la route pour aller du village en Corse à la plaine orientale. Cela je le réserve à mes descendants et bien d'autres choses. D'ailleurs Il n'y a plus que les vieux et les chasseurs qui les connaissent.
 
Une remarque sur le plan du rez-de-chaussée de notre maison de Châteaubanne : j'ai mis la cheminée de ma tante contre la cloison du couloir car je ne sais où la mettre ailleurs. Je crois me souvenir que ma mère nous disait de ne pas trop nous approcher de cette cloison pour ne pas nous 'brûler' l'hiver en passant. Cela te semble-t-il plausible comme emplacement?
 
Pour la petite histoire, je me souviens qu'il y avait le long des routes et chemin des calvaires. Le seul dont je me souvienne de l'emplacement, est celui vers le Vallon des Signes car il était à moitié démoli lorsque j'y passai : il l'avait démoli pour élargir la route. Cela m'avait choqué. Nous habitions toujours la Campagne me semble-t-il.

Je me rappelle aussi des châteaux-d'eau vers le Nord. De plus, ma mère nous interdisait ainsi qu'à mes cousines d'aller dans la colline; c'est ainsi que nous appelions celle située en montant au col d'Artaud. Elle nous disait qu'il y avait des loups et cela nous remplissait d'effroi et la nuit nous faisions des cauchemars ! Elle nous l'interdisait aussi car il y avait un château-d'eau, en fait un très grand réservoir cylindrique, plein à raz-bord comme je le constatai plus tard et non sécurisé. Lors des transhumances, nous voyions des troupeaux de brebis envahir notre champ et y paître. Il le faisait avec l'autorisation de notre oncle, le mari de ma tante Agnès.
 
Je connais, aussi assez bien la campagne de Mr Tua car nous y allions tous les jours l'embêter ; c'était un vieux veuf sans enfants. Et il supportait avec une patience d'ange nos déraisons ! On montait sur son kaki et en mangions le plus possible. On entrait chez lui comme dans un moulin. Quand j'y pense ! L'atelier que je mentionne sur sa propriété était une menuiserie et je le revois toujours y œuvrer.

Merci pour tes plans. Je n'aurais pas cru que la campagne de Mr Tua fût aussi grande. Je connaisais sa partie Est mais n'étais jamais allé à l'Ouest de sa propriété.
 
C'est bien que ton père ait mis un lexique de la langue provençale parlée à La Seyne. Cela incitera certains, il faut l'espérer, à l'apprendre. Nous, à la maison nous parlions le corse, langue que parle mon fils. Je ne comprends pas trop le provençal. Les seules et rares fois que je l'entendais était lorsque Mme Demichelis, vieille lavandière, montait à la Campagne. Elle ne parlait pas le français et arrivait, malgré tout à se faire comprendre. Elle habitait derrière l'école Curie.

Si tu vois des erreurs, n'hésite pas à me le dire. Tu sais la mémoire est ce qu'elle est et ce sont des souvenirs d'enfant avec son regard d'enfant que je présente. J'ai été trop long.
 
Avec mes amités
 
RF

R3.

Cher Robert,

Merci pour ton dernier message et pour tous ces souvenirs que tu as su fixer sous la forme de plans extrêmement détaillés. Bravo pour tout. Je n’ai jamais eu tellement l’idée de faire de même, sauf à de rares occasions comme pour mon premier studio en résidence universitaire, ou pour le premier laboratoire où j’ai travaillé. Pour tous les autres lieux où j’ai vécu, il reste quelques photos, mais même pas toujours. Ce n’est parfois que quand on est partis et que les lieux ont été vendus ou démolis qu’on réalise qu’on n’a pas pris de photos et que le décor intérieur ne subsiste que dans nos mémoires, sans pouvoir transmettre ces précieuses images à nos descendants.

J’ai quelques réponses aux questions que tu poses :

- A propos de la cheminée, ce que je peux dire, c’est que l’emplacement me paraît tout à fait plausible. Mais comment pourrai-je en dire davantage, ne pouvant pas partager ta mémoire des lieux ?

- Ton souvenir de calvaires (ou d’oratoires ?) est extrêmement intéressant. Il y en a eu d’assez nombreux autrefois à La Seyne, mais beaucoup ont disparu. Ceux qui subsistent sont pour la plupart ceux du “chemin des oratoires” ou “chemin de N.-D. du Mai”, qui sont à la limite La Seyne-Six-Fours, plus deux autres un peu en dehors de ce tracé, celui de Sainte-Estelle, et celui de Saint-Joseph [voir ci-joint la plaquette que j’ai rédigée récemment pour les Journées du Patrimoine]. Dans son Histoire de La Seyne, Louis Baudoin énumère une série d’autres anciens calvaire ou oratoires (à Saint-Jean, à Tortel, à Saint-Honorat, à l’hôpital, au chemin des Oliciers,...), mais il ne parle pas de quoi que ce soit dans le Vallon des Signes. Rien de tel n’est porté sur la carte au 20.000e dans ce secteur. Est ce que tu te souviens s’il était de grande ou de petite taille ? Hélas, avec l’élargissement des chemins, plusieurs de ces édifices ont été rasés et une autre partie, non entretenus, se sont dégradés et ont fini par disparaître. Heureusement que la dizaine de ceux de N.-D. du Mai ont fait l’objet d’une campagne de restauration en 1960-64 et sont encore en bon ou très bon état.

- Pour ce qui est des châteaux d’eau du col d’Artaud, je trouve dans la chronologie de La Seyne écrite par mon père, que « deux réservoirs avaient été construits à la Colle d’Artaud en 1937 » et « un troisième en 1972 ». Ils n’apparaissent sur le plan au 1/20.000e que je t’avais envoyé car il est des années 30, mais les 3 réservoirs apparaissent bien sur un plan au 25.000e récent (ci-joint). C’est vrai qu’à ton époque, il ne devait pas être sécurisé du tout. Aujourd’hui, ce doit être différent, et le secteur doit être entouré de hautes clôtures métalliques de protection, mais qui n’empêcheraient pas des individus malveillants d’entrer et d’empoisonner l’eau si telle était leur intention. Je passe souvent près des réservoirs du Plan d’Aub, près des Moulières. Ils sont protégés, mais le grillage a été plusieurs fois découpé et des individus se sont certainement amusés à y pénétrer. Mais les réservoirs de la Colle d’Artaud ne devaient être pleins à ras bord qu’après la saison des pluies car, jusqu’au milieu des années 70, arrivés en juillet ou en août, il était parfois nécessaire de procéder à des coupures d’eau dans la journée et je me souviens que mon père s’inquiétait des pluies qui n’arrivaient pas et du faible niveau des réservoirs car, en août, il était parfois le seul adjoint présent à la mairie et que c’était à lui de signer la décision des coupures d’eau...


- Je vois où se trouvait la campagne de M. Tua, mais je ne la visualise plus. Je me souviens seulement que, au tout début que nous habitions Châteaubanne, alors qu’il n’y avait encore que peu de maisons de construites, nous avions un chat qui allait se promener un peu partout, parfois assez loin, et qu’il était allé un jour « jusque chez Tua », avait dit ma mère. Les kakis, ça s’écrit bien ainsi. L’arbre, on l’appelle le kaki, ou plaqueminier.

Je pense avoir fait le tour des différentes questions.

A plus tard. Amitiés.

Jean-Claude

Q4. (5 décembre 2014)

Cher Jean-Claude,

(...) Effectivement c'était des oratoires que je voulais parler; mais vas savoir pourquoi, je les ai toujours appelés calvaires. L'oratoire dont je te parlais n'était pas au Vallon des Signes (décidément!) mais vers Vigne Longue, sur la route ou pas loin de celle qu'on appelle maintenant avenue des anciens combattants d'Indochine. Je me demande ce que viennent faire les anciens (combattants) d'Indochine dans ces lieux qui à l'époque étaient champêtres et paisibles. Il ressemblait à l'oratoire de Notre-Dame de la médaille Miraculeuse à Janas
 
Pour revenir brièvement à M Tua, il avait dans sa vaste demeure un gramophone. Bien souvent il le mettait en marche après y avoir placer un de ses nombreux disques en cire 78 tours et il en sortait une voix trémolante des chansons du début du siècle. Il ne voulait pas et avec raison  qu'on y touchât, (j'adore l' imparfait du subjonctif et tu as dû le remarquer). Il était attentif et dès que la voix vagissait et se faisait trainante en decrescendo, il tournait la manivelle; (c'était l'électricité de l'époque pour les gramophones : du jus de coude ou plutôt de poignet).

Dans cette vaste salle du rez-de-chaussée, il y avait beaucoup de choses. Il y avait aussi un grand escalier qui conduisait à l'étage. Mais je ne suis jamais monté à l'étage. Nous étions déraisonnables mais pas à ce point. On respectait son intimité. La campagne de M Tua, pour une part, était à l'emplacement de la clinique du Cap d'Or et sa maison au niveau des bâtiments de la clinique, les bâtiments du haut.
 
Gérer les pénuries d'eau, c'est sûr que c'était une responsabilité pour ton père. Nous nous n'avons jamais manqué d'eau. On la prenait dans le puits-lavoir en bas du champs de Châteabanne.Une petite trotte de quelques dizaines de mètres. Quand je dis nous, c'est notre mère qui y allait quand nous étions trop jeunes. Elle puisait l'eau grâce à un seau accroché à une corde qui passait dans une poulie. On ne se servait pas du puits intérieur à la maison car les racines du figuier voisin y plongeaient et on disait que cela suffisait à empoisonner l'eau. Je ne sais toujours pas si c'est vrai. Si nous n'avons jamais manqué d'eau, on voyait au niveau d'eau du puits si l'eau était à son maximum ou à son étiage.
 
Tout ce que je raconte là se retrouvait bien entendu ailleurs dans les lieux et le vécu des gens. Les transformations de Châteaubanne se retrouvent sur toute la commune. On dirait, sauf pour le centre-ville, qu'une autre ville et une autre commune ont surgi. Cela par la grâce des urbanistes et de la DDE qui souvent ne respectent pas les apports du passé. Bien sûr il fallait loger les gens; mais ne pouvait-on pas le faire autrement?

Ma question est singulière surtout quand elle survient quand tout est achevé.

Merci pour les cartes et les adresses web. Cela me permet de me remémorer et de découvrir l'histoire de notre commune bien que je n'y habite plus depuis fort longtemps.

(...)  Bonne journée et à bientôt.
 
Robert

R4. (9 décembre 2014)

Cher Robert,

(...) Concernant l’oratoire dont tu as gardé le souvenir, c’était peut-être celui que M. Baudoin situait à Saint-Jean dans son ouvrage publié en 1965 :

Oratoire de Saint-Jean : encore existant et en bon état. Il a fait l'objet d'une réfection récente. Sa niche contient une statue de saint Jean-Baptiste. Il se trouve au lieu dit Saint-Jean au débouché, sur la R.N. n° 559, du chemin de Gavoty ou de Berthe conduisant vers le Camp-de-Laurent et la route d'Ollioules.

Mais personnellement je n’en garde pas de souvenir (et les anciennes cartes que je possède ont omis de l’indiquer) bien que j’aie dû le côtoyer quand nous empruntions ces routes à bicyclette en direction de Six-Fours dans les années 1950. Il a dû, comme plusieurs autres, être malheureusement détruit lorsqu’on a élargi la départementale 559. A noter que la carte des années 1930, lorsqu’on y regarde de près, mentionnent pourtant bien une éolienne et un puits sur le côté sud de la route, près de là où on a aujourd’hui la clinique du Cap d’Or.

Mais il y aurait tant à dire sur les bouleversements de notre ville... C’est vrai qu’il n’y a que le centre ancien qui n’a pas changé, question immeubles, mais il n’est quand même plus aussi vivant (surtout les après-midi) que ce qu’on a connu. Et ne parlons pas des soirs ou des nuits où certains coins ne sont plus guère fréquentables avec les guetteurs, dealers et autres revendeurs...

Comme il n’est guère en notre pouvoir de changer les choses, j’ai le plus souvent envie de me replonger (et de rester) dans le passé ô combien attachant que nous avons connu. Ainsi, tu parlais des troupeaux de brebis qui envahissaient parfois votre champ. Et il est bien vrai (peu de Seynois d’aujourd’hui arriveraient à le croire) qu’il y avait des troupeaux de brebis et des chèvres un peu partout. Même quand nous habitions Châteaubanne vers 1961-63, le voisin Rulfo avait encore des brebis qu’il surveillait dans son pré les après-midi. Une fois, alors que mon père prenait la bicyclette pour aller enseigner à Martini, Rulfo lui disait qu’il l’enviait d’aller remplir une tâche plus noble que la sienne. Et mon père répondit : « Il n’y a pas de sot métier » et il avait rajouté (comme il était en fin de carrière et commençait à être fatiguer de supporter les élèves dans l’ambiance du collège de l’époque) : « Je préférerais encore garder les brebis » - ce que Rulfo ne pouvait évidemment pas comprendre. Je me souviens maintenant aussi qu’il y avait des brebis au quartier Bastian dans la parcelle qui appartenait à la famille Lubonis, qui jouxte celle où j’habite aujourd’hui. Et j’ai aussi une photo de 1967, prise lorsque je venais en vacances dans l’ancienne maison de mon grand-père, chemin de Mar-Vivo aux Deux Chênes, avec un troupeau de brebis qui passait sur la route, là où aujourd’hui on a la maison de retraite médicalisée Le Golfe, avec des lotissements tout autour...

Oui, il y aurait encore tant à dire.

Amitiés. A plus tard.

Jean-Claude

Q5. (12 décembre 2014)

Cher Jean-Claude,
 
Je connaisais très bien ces Deux Chênes où habitait ton grand-père ; j'emploie l'imparfait car la dernière fois que j'y passai et cela remonte à plus d'une dizaine d'années l'endroit avait tellement changé que j'eus du mal à le reconnaître (après moultes hésitations).

(...) Je me souviens que Mr Rulfo que noux appelions Riolfo (que je vis plus tard sur un journal écrit Ruolfo) mais que nous appelions surtout Sissou (avec accent tonique sur le Si). Il passait devant notre portail et descendait et remontait sur un chariot trainé par un de ses chevaux de labour (je crois qu'il en avait deux) le fouet à la main ; je ne sais où il allait en descendant.

Il avait une fille et un valet de ferme à moins que ce ne fût son fils qu'on prénomait Titin; il le faisait travailler comme un damné. Sa fille apparaisait de temps en temps dans notre champ et voulait nous 'pouponner'; ce qui nous emplissait d'effroi. J'ai dû monter une fois ou deux dans sa ferme où il vivait aussi avec sa femme.
 
Mon oncle avait une chèvre, parfois deux et nous jouions avec elles et les cabris et bien sûr nous avions tous des poules et des lapins.
Ma mère ou noux-mêmes faisions sortir nos poules dans le champ et elles n"allaient jamais hors du champ; pourtant il était mal clôturé, il y avait des trous par-ci par-là dans le grillage (en fait du fil de fer barbelé) quand il n'était pas éventré. Et derrière le lavoir-puits du bas il n'y en avait pas; la route Bandol-La Seyne passait en contre bas de la propriété. Le seul muret qui existât était celui de la montée du chemin du Vieux Reynier. Le soir elles revenaient à notre écurie-poulailler picorer le grain que nous leur jetions ou la repasse que nous leur avions préparée (la repasse je crois que c'était surtout le matin) et se perchaient sur l'échelle qui menait au grenier (la grange) ou sur le ratelier au-dessus de la mangeoire ou sur les pieux horizontaux fichés dans les murs.
 
Effectivement il y avait d'autres puits : un dans le champs de Griffa et une pompe déversait à flots son eau dans les sillons de culture. Toute la famille, lui sa femme et leur fille Rosette s'affairaient dans ce vaste potager tout en longueur. Je crois que sur la partie haute il avait une vigne. Tous les jours ils transportaient sur un charreton à bras leurs légumes qu'ils vendaient sur le marché en passant par le Boulevard Staline quand il fut construit.

Il y avait aussi un puits dans le champ contigu à son jardin dans le Chemin du Clair Logis. Et certainement d'autres...
 
La belle-mère de ma tante Virginie s'était remariée ou accompagnée avec un Rocchia. Je le précise car si ma mémoire est bonne j'ai lu sur ton site que ton père leur avait acheté un morceau de terrain au quartie Bastian. D'ailleurs un de ses arrières petits fils s' est fait construire une maison dans ce même quartier.
Comme quoi le monde est petit et la commune de La Seyne encore plus...
 
Je revoyais aussi sur ce même site les photos de ton père le long de sa vie. Quoi de plus saisissant que ces portraits successifs, du tout plus jeune âge à l'homme mûr et à la vieillesse en passant par toutes les étapes des transformations physiques et parfois morales.

Nous changeons et pourtant nous nous sentons et sommes toujours le même individu. L'invariant, c'est peut-être la conscience ou alors le souvenir de soi qu'on conserve. Rien ne se perd rien ne se crée disait Lavoisier, tout se transforme. La Mort n'est peut-être qu'une transformation.

Le problème est de savoir vers quoi ou en quoi.

Cela me fait penser à la notion du temps chez les enfants où une heure, une journée ont des airs d'éternité comme tu l'évoquais dans une de tes précédentes missives.

Mais je m'arrêterai là.

Amitiés.
 
Robert

R4. (22 janvier 2015)

Cher Robert,

Malgré la pesanteur des souvenirs, et les difficultés du moment présent, que cette nouvelle année soit tournée vers l'avenir et soit une année d’espoir. Que 2015 t'apporte, ainsi qu’à tous tes proches, tout ce que tu désires le plus, mais avant tout une bonne santé.

Pardon de ne pas avoir répondu plus tôt à ton dernier message, un message, comme les précédents, riche en informations et en souvenirs précis.

(...) Sur le quartier Châteaubanne, nous avons chacun de notre côté des souvenirs qui nous reviennent et qui complètent ce que nous avons échangé précédemment. J’ai bien connu la famille Rulfo (nous, on tendait à en simplifier la prononciation en “Ruffo”). Le père s’appelait Marius. C’est pour ça qu’on l’appelait parfois Sissou (ou Cissou ?), qui est un sobriquet pour Marius (mon père aussi était parfois appelé Cissou par certains de ses amis, tandis que sa mère l’appelait “yus”, et ma grand-mère maternelle “mariu”).

Quand nous sommes arrivés dans le quartier en 1961, on voyait encore Rulfo passer avec son chariot, mais il me semble qu’il n’avait plus qu’un cheval à l’époque. Naturellement, il avait aussi un troupeau de brebis et quelques chèvres. Je suis entré une fois dans leur hangar, près de la route, un matin où ils nous avaient appelés pour voir le chevreau venait de naître et qui commençait déjà à courir. Mais je ne suis jamais entré dans leur maison.

La fille (Paulette) nous faisait un peu peur car certains soirs elle avait des crises de folie et ameutait le quartier. Tantôt elle avait des gestes doux et elle pouvait presque participer à la conversation, mais d’autres fois elle était violente et méchante, avec un vocabulaire essentiellement ordurier. Elle était devenue énorme à la fin de sa vie, diabétique, je crois. Une fois, elle était tombée à la renverse dans le jardin et elle avait accusé son voisin (Novelli ?) de l’avoir poussée pour la faire tomber et elle le traitait de tous les noms. Alors que le voisin protestait de son innocence, car il était de son propre côté du grillage et n’avait pas pu la toucher. Le voisin racontait aussi qu’il avait été horrifié par ce qu’il avait involontairement aperçu (la grosse Paulette ne portant pas de sous-vêtements...). On disait que ses problèmes de déséquilibre mental dataient de sa naissance. On disait que sa mère avait voulu se débarrasser du fœtus par des procédés douteux de l’époque qui avaient échoué et la fille était quand même née, mais handicapée. Et ses parents ont porté cette croix toute leur vie, surtout le père qui est mort bien après la mère. Mes parents l’avaient aussi côtoyé pendant 35 ans depuis l’autre côté du chemin.  Et le hasard a fait que Paulette est morte 3 jours avant ma mère et qu’à la minute même où le corps de ma mère (morte à l’hôpital) avait été ramené à sa maison, M. Rulfo partait accompagner sa fille au cimetière.

Quant au valet de ferme, que j’ai aussi brièvement connu, il me semblait que c’était un frère, simple d’esprit, de M. Rulfo, qui le faisait travailler comme un esclave, surtout à bêcher la terre. Il se tenait souvent au bord du muret de pierres dominant le chemin et mon père qui passait à bicyclette s’était arrêté quelquefois et avait essayé d’engager la conversation en provençal avec lui (il ne parlait que le provençal). Mais c’était quasiment impossible. Mon père lui parlait du temps (lou tèm), et l’autre répétait lou tèm, lou tèm, et puis ça devenait tèm, tèm, putain, putain,...

Il me semble qu’il y avait une autre branche de la famille Rulfo, qui avait une grande ferme au bord du chemin de Brémond (qui existe toujours et qui est encore la propriété de descendants qui habitent loin et ne s’en occupent plus, et pourtant il y a là pas mal d’hectares qui ont une valeur inestimable). Je ne sais plus si c’était un frère de M. Rulfo ou un cousin. Mon père le connaissait car il lui avait un jour racheté un vieux pressoir à raisin, qui a au moins 100 ans et qui orne toujours ma terrasse.

Voilà ce qui me revient aujourd’hui de cette ancienne époque.

A plus tard, si d’autres souvenirs me reviennent en mémoire.

Amitiés.

Jean-Claude

Q5. (23 janvier 2015)

Cher Jean-Claude,
 
Je te remercie pour tes bons vœux et te présente les miens de bonne et heureuse année et surtout de santé.

(...) Merci pour les précisions sur la famille Ruolfo. Je dis précisions car tes informations recoupent et complètent même ce que je savais. J'avais oublié le prénom de leur fille. Je me rappelle aussi du fils ou valet de ferme mais ne m'étais jamais aperçu qu'il ne parlait que le provençal. Il faut dire qu'il était guère causant et maintenant je comprends pourquoi. C'est vrai que depuis l'hiver 1955-1956, je ne me souviens plus de les avoir revus. En fait depuis que nous avons quitté la campagne pour aller habiter en ville à l'avenue Garibaldi. Je ne savais pas que Sissou (ou Cissou) était un sobriquet pour Marius.
 
Un peu plus haut, dans la montée du Col d'Artaud, sur la droite, après les Ruolfo, il y avait la famille Carlotti, en fait l'oncle et la nièce. Ils habitaient une petite bâtisse, très petite. On aurait dit qu'elle était faite de briques et vue de la montée elle semblait peu adaptée pour l'hiver. La nièce Françoise Carlotti était employée à la mairie de La Seyne et originaire de Vico (Corse). Au début il n' était pas facile de la comprendre, car elle parlait le parler de Vico ou de ses environs. Puis nous nous sommes habitués. Comme quoi.
 
Au-dessus de la propriété de Mr Tua, à moins qu'ils aient acheté  un morceau de son terrain, il y avait les Duhem le long du Chemin du Vieux Reynier. Ton père a dû les connaître. Le fils Michel allait aussi à l'école Ernest Renan et nous étions dans la même classe pour l'année scolaire 1954-1955. J'ai passé deux ans à cette école. Il passait son temps, avec d'autres, à démonter son pupitre durant la classe ; pupitre situé bien entendu au dernier rang. Je montais souvent chez eux car ils m'invitaient "au gâteau" que la mère faisait. Auparavant, on allait ramasser les petits pois ou le raisin, parfois il y avait la sœur de Michel, plus âgée ; ensuite on mangeait ce delicieux gâteau et j' en avais une grosse part. J'ai fini par comprendre le Lorrain, qu'ils parlaient entre eux.
 
Je crois me rappeler aussi où habitaient les grands parents de Claude Pratali. C'est inouï, il est monté habiter chez eux, si j'ai bien compris à l'étage, quand nous, nous allions habiter la ville. Un peu comme tes parents aussi. A quelques années près.
 
La fille des Donati, Geneviève, nos plus proches voisins me disait qu'il y avait aussi la famille Nicolas. Je m'en rappelle peu.

Il faut dire que toute ma scolarité de primaire, sauf les deux ans à Ernest Renan, j'étais interne. Donc, même si elle est plus jeune que moi, elle a peut-être plus de souvenirs.
 
Et puis la famille Griffa, travailleurs acharnés dans leur jardin. Eux-aussi faisait "trimer" leur fille Rosette. Ils ne s'épargnaient pas eux-mêmes non plus. Pour une raison obscure, ils auraient déshérité leur fille unique.
 
Il y avait Mr Jules, un vieux petit bohomme qui habitait un tout petit deux-pièces construit à partir de cloisons en bois au rez-de-chaussée de la maison de ma tante Clémentine et mon oncle Louis, au fond de la campagne Châteaubanne. Je me souviens de lui et de son pantalon troué au derrière; ce qui nous faisait bien rire nous enfants. Il passait son temps à faire son jardin et à chanter "j'irai revoir ma Normandie, c'est le pays qui m'a donné le jour...". Puis un beau jour on ne le revit plus. Puis on nous annonça qu'il était mort à l'hôpital de La Seyne: ce fut ma première prise de conscience de la mort.
 
Mr Tua mourut bien après, alors que nous n'étions plus à la Campagne. Je ne sais plus quand. Je me souviens d'être allé plus tard sur sa tombe, en pleine terre au cimetière de La Seyne, près de l'Allée Centrale. Cinq ans après, il n'y avait plus rien. Ces tombes en pleine terre n'existaient plus. Il y avait des caveaux neufs. Plus de trace de Mr Tua.

Pour sa mort, j'ai appris qu'étaient venus des parents d'Italie et d'Argentine. Sa propriètés fut vendue et se trouve la Clinique du Cap d'Or et autres bâtiments. Je ne sais pas au juste. Je n'y suis plus allé. Que seront devenus ses outils, sa menuiserie, son pressoir à vin, ses cuves et son grammophone et ses disques en cire et ses puits... Que seront devenus tous ces puits qui indiquaient la présence d'une habitation ? Ils y sont toujours enfouis sous le béton, ignorés des nouveaux habitants.
 
Je m'arrête là ...
 
Bonne soirée
 
Robert

R5. (30 janvier 2015)

Cher Robert,

Encore un grand merci pour les informations et le précieux document que tu m’as transmis. (...).

Pour en revenir à des sujets plus légers, je peux rajouter quelques autres éléments sur la famille RULFO. J’ai cherché à savoir qui était ce valet de ferme, que je pensais être un frère, beau-frère ou demi-frère de Marius RULFO. Mais je n’ai pas obtenu de réponse probante.

J’ai fait quelques recherches dans les archives de l’état-civil et voici ce que j’ai trouvé concernant cette famille RULFO de La Seyne :

1) Le père de Marius RULFO s’appelait RULFO Jean Antoine. Il était né le 27 avril 1859 à Frabosa Soprana (Province de Coni, Piémont, Italie), journalier, puis charretier
Il avait épousé Madeleine LANSA (née en 1866, également à Frabosa Soprana)
Ils étaient domiciliés à La Seyne, quartier Daniel
 
Ils ont eu 2 enfants :
            - RULFO Joseph Georges, né à La Seyne le 6 mars 1891, mais  décédé à La Seyne le 9 septembre 1892 (16 mois)
            - RULFO Marie Madeleine Catherine, née à La Seyne le 5 avril 1894
 
2) Madeleine LANSA meurt le 11 avril 1894 à La Seyne, quartier Daniel, à l’âge de 27 ans
 
3) Jean Antoine RULFO, veuf, a alors (non marié) 3 autres enfants avec Laure GALFETTI, née le 2 décembre 1868 à Millesimo (Italie), elle-même veuve de Léon Henri Amédée PELLAT
 
            - RULFO Laurent, né à La Seyne le 19 juillet 1901, route de Reynier - Marié à Six-Fours le 24 octobre 1925 avec Marine Louise Georgette ≈BORRELY
            - RULFO Adeline Marie Françoise, née à La Seyne le 16 janvier 1904, route de Reynier - Mariée à La Seyne le  20 janvier 1972 avec Philibert Victor Ferdinand PASQUALI
            - RULFO Marius Raoul Laurent, né à La Seyne le 26 avril 1907 - Marié à Grasse le 28 décembre 1929 avec Laure SIMON
 
        Ces 3 enfants seront « reconnus et légitimés » le 14 mars 1908 lors du mariage de leurs parents à La Seyne.

On retrouve bien notre Marius RULFO, né en 1907, bien qu’il n’y ait aucune mention marginale dans l’acte mentionnant sa date de décès, comme cela se devrait. Mais je n’ai pas pu savoir qui était ce “valet de ferme”. Ce ne peut être un demi-frère de Marius RULFO, le seul (Joseph) étant décédé à l’âge de 16 mois. Il y aussi un frère (Laurent), né en 1901. Mais j’ai tendance à penser qu’il s’agit du frère qui avait la ferme chemin de Brémond. Alors, je n’ai pas pu savoir qui était le “valet de ferme”. Un cousin ? Ou alors un demi-frère, du côté de la seconde épouse de Jean Antoine RULFO, qui était veuve elle aussi (???). Je ne sais pas si je trouverai un jour la réponse. Mais ce n’est pas vital, c’était juste de la curiosité. Il m’est difficile d’en savoir davantage sur les descendants car les archives de moins de 100 ans ne sont, en principe, pas consultables.

Concernant les autre familles du quartier que tu cites, j’en ai connu certaines, mais sans avoir retenu grand chose sur elles :

- Carlotti, Donati, Jules : ça ne me dit plus rien
- Duhem : oui, je me souviens de leur maison et de Michel Duhem, bien que je n’aie jamais été en classe avec lui. D’après es archives, il était entré en 6e en 1955, mais il avait dû suivre le collège technique car il ne figure pas parmi les élèves de mon père
- Griffa : je le revois assez bien, mais pas leur fille Rosette, ni pourquoi il l’auraient déshéritée ??
- Pratali : j’ai bien connu, bien que je ne situe plus leur maison. J’ai été au CM2 avec Albert Pratali, mais ensuite il était allé en technique et je ne l’ai jamais plus revu. Par contre, son frère aîné Claude, je l’ai bien connu au milieu des années 60, puis perdu de vue 40 ans, puis retrouvé à mon retour à La Seyne (nous avions fait entre 2006 et 2012 quelques repas ensemble avec quelques anciens de Martini-Beaussier).
- Tua : j’en ai souvent entendu parler, mais je vois plus son visage. Que sont devenus tous ses outils, cuves, pressoir,... et ses puits... ?? Mystère. C’est bien triste de penser que ces précieux puits se trouvent aujourd’hui sous le béton, ignorés des nouveaux habitants. C’est comme le puits de mon grand-père (chemin de Mar-Vivo aux deux Chênes), 14 mètres de profondeur. Quand la propriété a été vendue, les nouveaux propriétaires ont tout rasé, toutes les constructions et tous les arbres. Je n’ai jamais su si le puits avait été recouvert ou bouché, ou s’il était encore là, masqué par les murs de la nouvelle propriété. Mais ne tombons pas trop dans la nostalgie, ça ne nous avance guère.

A plus tard. Avec toutes mes amitiés. Même sur des sujets où l’émotion nous étreint encore, il est toujours très intéressant d’échanger avec toi.

Jean-Claude

Q6. (31 janvier 2015)

Cher Jean-Claude,

(...) Merci pour les informations sur la famille Rulfo. Je ne connaissais pas, avant que tu ne m'en parles dans une de tes précédentes lettres, l'existence de ce frère de Marius Rulfo.
 
Monsieur Jules a dû mourir dans les années 1950. Il avait une sœur Madame Dulas qui fut atteinte par un tir de DCA allemande : elle n'avait pas entendu retentir la sirène. Elle fut enterrée le 14 juillet 1944. Dans sa lettre à ma mère, mon père, lui racontant la tragédie, lui dit que M Jules fut très affecté par la mort de sa sœur.

Les Donati sont partis habiter La Seyne dans les annéees 1953 me semble-t-il.

Quant à Michel Duhem, effectivement il est entré en 6e au collège technique.
 
C'est triste de détruire, sans nécessité, des paysages anciens. Quant aux puits, pourquoi les boucher alors qu'il suffit de les couvrir? Je me demande quel impact peut avoir un puits bouché, donc où l'eau ne circule plus, sur l'hydrographie du lieu.
 
Grâce à toi, j'ai pu resituer des lieux comme Le Vallon des Signes, Vigne Longue, le Chemin du Vieux Reynier, ainsi que le Chemin Cinq. Cela, avec le temps, était devenu flou dans ma mémoire.
 
A plus tard et bonne soirée.
 
Robert

Q7. (18 avril 2015)

Bonjour Jean-Claude,
 
(...). Sur Internet j'ai lu l'article de "Var Matin" sur "Le bon vieux temps des cinémas de La Seyne-sur-Mer" dans lequel tu es d'ailleurs cité.

Cela me rappelle le temps des cinémas de plein air.

Et, justement, le bar-épicerie de Valentin au quartier Saint Jean, organisait sur sa terrasse, des séances de cinéma.

On assistait, parfois et toujours fébrilement à la mise en place de l'écran blanc de projection et de la caméra avec son long ruban de film. Les rangée de chaises étaient alignées et le soir venu commençait la projection, sous les étoiles, avec pour assistance, les voisins des campagnes environnantes. Les enfants n'étaient pas les derniers à s'y présenter.C'étaient des films de caps et d'épées ou des films de cowboys.

On entendait le "ronronnement" de la caméra au milieu des spectacteurs. L'entracte était mis à profit pour mettre une autre pellicule sur le projecteur et pour donner du tonus au bar de Valentin. Sur cette même esplanade avait lieu les bals pour les différentes fêtes et en particulier pour les fêtes de la Saint Jean.

Ce sont des instants inoubliables.

Par contre, à la campagne, on ne faisait pas "de feux de la Saint Jean". Il faut dire que l'habitat était plutôt dispersé et il n'y avait pas beaucoup d'enfants. Les seuls enfants, à part ma sœur et mes deux cousines et moi-même, étaient Geneviève Donati et Rosette Griffa. Cette dernière était plus âgée et ne jouait pas avec nous. Elle était toujours dans le jardin de son père et ensuite, comme elle travaillait à l'extérieur, on ne la voyait pas souvent.

Michel Duhem et Pierre Brun sont venus après. Je les ai connus à l'Ecole Ernest Renan.

Et puis, le bois était pour les cuisinières. Le charbon n'est venu qu'après, comme les bouteilles à gaz.

Je pense qu'à Marvivo aussi il devait y avoir un cinéma de plein air.
 
Je me demande si ce sont toujours les Valentin qui tiennent ce bar et si l'épicerie existe toujours. Lui tenait le bar et sa femme l'épicerie.

Les Riolfo, en fait leurs descendants, habitent-ils toujous là ?

Et la fille des Griffa ?
 
Puis quand nous avons habité la ville, on allait au cinéma "L'Odéon". On n'avait pas tant de pas à faire car on habitait en face; au second étage du 14 avenue Garibaldi.

Sur la photo du journal je crois reconnaître le ciméma "Le Rex" situé sur le port de La Seyne. On y allait aussi. C'est d'ailleurs là qu'avait lieu la remise des prix de fin d'année scolaire.

Maintenant, c'est la librairie "Charlemagne" qui occupe les lieux.

Je ne me souviens plus trop d'être aller au cinéma "Le Comœdia". Je pense que nous n'habitions plus La Seyne. Nous sommes partis à Toulon l'année 1964.
 
Bien à toi et bonne journée.
 
RF

R6.

Bonjour,

Merci de me faire encore partager quelques-uns de tes souvenirs.

(...)  Mais il est vrai qu’il y avait aussi des projections en plein air dans certains bars comme le bar Sain-Jean, ou en intérieur. (...).

Le bar Saint-Jean existe toujours, au 119 boulevard Maréchal Juin. Mais il ne doit plus faire épicerie. Il est seulement classé « bar, brasserie » et je ne sais pas par qui il est tenu. Il y a toujours des Valentin à La Seyne, notamment un ou deux qui étaient en classe avec moi à Ernest Renan et dont les parents avaient une grande propriété agricole juste sur l’arrière de notre immeuble du boulevard Staline. Depuis, la propriété a été entièrement lotie mais apparemment ces descendants Valentin habitent encore le site de l’ancienne ferme, avenue Joseph Santéri et rue François Cresp. Mais je n’ai jamais su quelle était leur parenté exacte avec les Valentin du bar Saint-Jean situé non loin de là.

Du côté de Châteaubanne, je ne sais pas du tout s’il y a eu des descendants Griffa. Sur les Pages Jaunes, il n’y a qu’un « N. Griffa » à La Seyne, sans aucune mention d’adresse. Et chez les Rulfo, il n’y aucun descendant de nos voisins de la famille de Marius Rulfo puisque leur fille unique Paulette n’a pas eu d’enfant. Du côté des Rulfo du chemin de Brémond, je ne sais rien, sinon que leur descendance semble toujours posséder cette grande propriété entre les quartiers Gavet et St Joseph de Gavarry, mais n’habite plus là et ne s’en occupe apparemment plus. Sur les Pages Jaunes, il reste un Rulfo à La Seyne : Rulfo Georges, lot Lou Souleou d'Or, 860 chemin d’Artaud à Pignet. Mais je ne sais pas quelle parenté avec le Rulfo dont nous avons parlé précédemment.

Voilà tout ce que je peux dire pour ce soir.

A une autre fois, si d’autres souvenirs nous reviennent.

Amitiés.

Jean-Claude

Q7. (20 novembre 2019)

Voilà la maison de la famille [AUTRAN]. Celle de JOUVHOME n’était pas encore construite.

Bonne réception

JLZ

R7.

Bonsoir,

Merci beaucoup. Ce devait être vers la fin de l'été 1961 ! La photo a été prise depuis le jardin, devant votre maison. Je crois reconnaître une jardinière en pente, bâtie, sur la gauche. Mais les personnages, je ne suis pas certain de les reconnaître (il y a si longtemps). N'était-ce pas votre père et Joseph Jouvhomme qui jouaient aux boules chez vous ?

Bien cordialement

Jean-Claude Autran

Q8.

Oui accroupi c’est mon père, mais je ne reconnais pas le second.

JLZ







18 juillet 2014 - 17 février 2016 : Textes et images sur le quartier Fabrégas

Q1.

Au cas où tu ne l'aurais pas déja lu : La Seyne sur mer - Fabrégas : texte et images communiqués par Madame MMG, arrière petite-nièce de LP qui fut à l'orgine, par son travail et sa volonté, de l'aménagement du quartier de Fabrégas.
 
Bonnes vacances

HG

http://solimages.arkasdogs.org/Six-Fours-La-Seyne/Paysages/laseyne/Fabregas.html

R1.

Merci Henri. Oui, je l'avais déjà reçu par ailleurs.

C'est un document très précieux, qui nous renseigne de façon très vivante sur ce quartier excentré et sur « cette anse d'une éternelle et touchante originalité » à partir de l'histoire vécue de l'une de ses principales familles.

J'y ai ainsi trouvé l'origine de l'appellation « chemin de la Sauvageonne » que je n'avais encore jamais pu élucider. La Sauvageonne était le nom de la petit bâtisse acquise par Lucien Pignol au-dessus de la plage et qu'il avait baptisée ainsi en référence de sa fille Augusta, dite « Doudou », qui était, semble-t-il
livrée toute la journée à elle-même, ses parents, quelque peu laxistes, étant grandement occupés à servir la clientèle du restaurant, et qui laissèrent « la bride souple » au sujet de l’éducation de la fillette.

Bien sûr, le texte renferme quelques approximations en matière de botanique (je ne pense pas qu'il y ait des térébinthes par ici - il ne pousse qu'en terrain calcaire - mais seulement des pistachiers lentisques) et surtout dans le domaine de la géologie du quartier, où les affirmations légendaires l'emportent souvent sur les données scientifiques reconnues. Ainsi « la terre, composée d’argile et de minerai de fer offrait aux passants un spectacle bien insolite d’une roche et d’un sol grenat dont on pourrait croire qu’il contenait de la bauxite (...). Il faut quand même rappeler que les grès et schistes rouges de Fabrégas, que l'on retrouve aux Moulières, à Mauvéou, aux Playes, au Pradet, et dans toute la dépression du centre Var empruntée par la voie ferrée Toulon - Fréjus, appartiennent à l'étage permien (fin de l'ère primaire) - alors que la bauxite ne s'est formée qu'au crétacé supérieur (200 millions d'années plus tard !). Les grès rouges permiens, s'ils avaient été exploitables pour le fer ou l'aluminium, cela se saurait, car dans le Var on en a des quantités colossales sur des épaisseurs atteignant parfois 1000 mètres. Apparemment, leur composition n'a jamais permis d'exploitation rentable de quoi que ce soit. En outre, pour extraire le fer d'un minerai, il faut des installations industrielles importantes (hauts-fournaux) et, pour extraire l'aluminium de la bauxite, par le procédé d'électrolyse, il faut de puissantes installations hydro-électriques à proximité de grands barrages et permettant de délivrer des courants de 16 000 ampères. Comment imaginer cela (des usines de la taille des F.C.M.) au hameau de Fabrégas ? Tout cela ne peut être que de la légende.

Et cela nous amène au rappel très intéressant des différentes hypothèses sur l'origine du nom de Fabrégas, sachant cependant que la plupart sont fantaisistes et que la seule qui, à mon avis "tienne la route" est celle proposée par Henri Ribot avec la racine latine « faber », le « forgeron », qui aurait donné « fabrega » soit « forge ou forger, atelier de forgeron », non pas en référence à de la sidérurgie, mais à un probable atelier de réparation des navires, car bien des navires ayant subi des avaries pour avoir voulu (ou n'avoir pas pu) passer le cap Sicié par conditions de mer difficiles ont dû se mettre à l'abri dans l'anse de Fabrégas pour s'y faire réparer.

Venons en maintenant à la question du sable de la plage de Fabrégas, qui « contrairement aux plages voisines, a une couleur grise dont l’originalité peut s’expliquer par l’observation de la roche ferrugineuse dont les bras tentaculaires et tortueux l’abritaient jalousement : la décomposition de son minerai de fer par la corrosion de la salinité de la Méditerranée en est la cause ». Ce qui faisait dire aux Seynois qui ne la boudaient pas malgré son aspect austère que ce sable avait un pouvoir fortifiant vu sa composition ».
Personnellement, j'ai aussi cru longtemps que le sable gris ou noir de Fabrégas provenait de l’oxydation des grès rouges environnants. Mais, comme je devais écrire le chapitre Géologie de La Seyne et de Saint-Mandrier pour le dernier livre d’Henri Ribot dans la série “Regards sur un terroir”, j’ai consulté sur cette question du sable de Fabrégas un professeur de géologie de l’Université de Marseille, qui a travaillé sur la presqu’île de Sicié. Et j’ai alors rectifié mon texte pour écrire la phrase suivante « ... le sable noir de certaines plages du secteur a pour origine ces phyllades noirs et gris violacés [dits de la Grande Calanque] qui, très friables, ont été entraînés vers le nord-est par le courant côtier et se sont surtout déposés dans l’anse la plus marquée de la côte, celle de Fabrégas ». [Si la couleur du sable de Fabrégas devait venir de l'oxydation des roches rouges du secteur, on aurait aussi du sable gris du côté de Carqueiranne ou du Pradet où l'on trouve les mêmes grès permiens, ce qui n'est pas le cas].

Amitiés.

Jean-Claude Autran
 
Q2. (17 février 2016)

De retour de notre balade à Fafrégas, j'ai recherché, sur internet, s'il existait une trace de la fameuse "Emilienne" dont mon papa me parlait.
J'ai simplement trouvé les écrits ci-dessous qui sembleraient prouver qu'elle a bien vécu dans le secteur...
Bonne soirée et à bientôt.
Amicalement.
FG

Ce terrain défriché n'est t-il pas celui où se trouvait une vieille batisse en ruine et qu'on appelait l'Emilienne ???

Réf. (site LaSeyne.info, 27 août 2008) : Je ne connais hélas pas les noms des lieux de cette forêt, (Emilienne n'était-il pas le nom d'une lavandière fort bavarde ?) mais dans le coin, il y avait un moulin à huile (dont il ne reste que quelques pierres), un moulin à farine (un restant de murs enfoui sous les broussailles). Un petit ruisseau coulait dans un ouvrage cimenté sur lequel il y avait encore du cresson il y a quelques années.
Lors des constructions édifiées au dessus du niveau du lavoir, tout un tas de cochonneries y ont été jetées.
C'est un ancien garde-champêtre, hélas plus de ce monde qui nous a fait connaître tout ça.

R2.

Bonsoir,

Merci pour votre message qui confirme bien votre souvenir d’une Emilienne et d’une bâtisse “L’Emilienne” dans ce quartier. Ça m’intéresse beaucoup car je ne me souviens pas d’en avoir entendu parler.

Dans son chapitre sur Les Moulières (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/moulieres.html), mon père avait cité les noms d’une douzaine de lavandières dont il se souvenait. Mais il ne connaissait pas les prénoms de toutes. Peut-être Emilienne était-il le prénom de l’une d’elles ??

J’ai recherché dans le recensement de 1906 s’il y avait une Emilienne dans le secteur. Je n’en ai pas trouvé au « quartier des Moulières », mais il y en a eu une (Emilienne Piffard, née en 1903) au « quartier de l’Oïde ». Je n’en sais pas plus. Peut-être aura-t-on la réponse un jour. Il faudrait lancer un autre « appel à témoins »...

Comme promis, je vous adresse ci-joint la copie de la page de Var-Matin du 30 janvier dernier sur Edouard Jauffret dont je vous ai parlé hier, où se trouve mon « avis de recherche » sur ce personnage.

A plus tard, à l’occasion d’une autre balade.

Amitiés.

Jean-Claude





1er juillet 2014 - 14 octobre 2016 : Chapelle et quartier Saint-Joseph de Gavarry

Q1.

Mon cher Jean-Claude bonjour.

En recherchant sur Internet des informations concernant la chapelle disparue de Saint Joseph de Gavarry, je suis tombé sur le site des Amis de la Seyne Ancienne et Moderne dont votre nom paraît dans les contacts (celui de Bernard ARGIOLAS également)

Habitant depuis toujours dans ce secteur, je m'intéresse beaucoup à son passé et cette chapelle en fait partie. Dernièrement, une personne connaissant bien les lieux m'a informé de la présence d'une pierre taillée posée à l'extrémité Nord/Est de la propriété GINOUX, lieux où se trouvait probablement cette chapelle. Cette pierre est d'ailleurs bien visible à partir du chemin de Brémond aux environs du N° 194.

Il serait bien, pour l'histoire de notre commune en général et pour son patrimoine en particulier, de faire des recherches plus approfondies sur ce vestige. Pourrions nous nous rencontrer afin d'en discuter de vive voix. Je me tiens à votre disposition pour une entrevue.

Amicales salutations.

JCB, président du CILLSOS

R1.

Visite sur place et examen des anciennes cartes

Carte de La Seyne au 1/20 000e (années 1930)
Cadastre "napoléonien", zone nord-est du chemin de Brémond
Cadastre "napoléonien", zone sud-ouest du chemin de Brémond

Q2. (à HR)

Cher Henri,

Une question qui me revient à l’esprit et que j’ai oublié de te poser lors de notre dernière rencontre.

Aurais-tu une idée de la localisation exacte de l’ancienne chapelle Saint-Joseph de Gavarry, dont parle M. Baudoin dans son Histoire de La Seyne :

« Il en subsistait encore quelques restes de murs il y a une vingtaine d’années. Cette chapelle se trouvait dans une propriété rurale sise dans le sud-ouest de La Seyne, à deux kilomètres et demi environ de cette ville, entre le quartier Brémond et les Quatre-Chemins de Gavet. Elle tirait son vocable d’ailleurs du nom d’un ancien propriétaire du domaine, riche négociant seynois, Pierre Guigou, surnommé « Gavarry », qui la fit construire en 1664 et la mit sous le titre de Saint-Joseph ».

Je pensais jusqu’ici que cette chapelle aurait pu se situer dans le vallon où se trouve aujourd’hui le lotissement Saint-Joseph de Gavarry, là où existait ces dernières années un chenil bien connu des habitants du quartier.

Mais un Seynois qui a toujours habité le quartier (M. Bardelli, président du Comité d’Intérêt Local Sud et Ouest de La Seyne) a récemment attiré mon attention sur une grosse pierre taillée, visible de la route, située sur une parcelle jouxtant le chemin de Brémond côté sud-ouest, près du n° 194. Cette pierre (photo), en calcaire blanc, sans doute Trias moyen, comme les maisons des quartiers Evescat et Michel Pacha, n’est certainement pas arrivée toute seule sur ce terrain, elle doit peser plusieurs centaines de kgs. Sur des plans ou des cadastres des années 1930-1960, aucune construction n’apparaît sur cette parcelle. Mais, sur le cadastre dit napoléonien, une construction figure clairement (voir copie du plan ci-jointe) très exactement là où nous avons repéré la pierre taillée. Il est possible que d’autres vestiges existent sur la parcelle, mais nous n’avons pu le vérifier en raison des nombreuses ruches qui y sont actuellement installées et qui en rendent l’accès impossible. Nous y retournerons dès que les ruches seront déménagées.

Pierre taillée, visible de la route, située sur une parcelle jouxtant le chemin de Brémond côté sud-ouest, près du n° 194

Mais, en attendant, je voulais avoir ton avis sur la localisation possible de cette ancienne chapelle, si tu as des documents plus précis que ce que Louis Baudoin affirmait dans son livre.

Je t’en remercie par avance.

Amitiés.

Jean-Claude

R2.

J'ai lu avec intérêt ton courriel et observé les deux clichés l'accompagnant.
 
Comme ça, sans rechercher outre mesure mais il faut aller plus avant, je pense que la chapelle devait être associée à la bastide. Pour ce qui est du bloc parementé en calcaire, il s'agit à l'évidence d'un élément ayant appartenu à un édifice d'importance. On ne peut négliger la chapelle, mais il y a aussi la bastide ou tout autre dépendance de celle-ci.

Je dois avouer que j'ai quelquefois des pb avec le cadastre dit napoléonien. En effet, à Sanary, par exemple, existe depuis bien avant la révolution le château de la Millière qui appartint à l'origine à un noble marseillais qui a d'ailleurs donné son nom au bâtiment puis au quartier. Lorsque l'on observe attentivement le plan cadastral de 1829, cette bastide - ou ce château - n'apparaît pas. Je pense que son statut de terre noble - elle avait été cédée à Millière par le comte de Vintimille, la dispensait de payer l'impôt foncier et donc, à ce titre, de figurer sur le cadastre. Peut-être est-ce cela que l'on rencontre à St Joseph de Gavarry ?

Des prospections conduites sur le terrain seraent du plus haut intérêt.

Tiens-moi au courant.

Pour ma part, je vais rechercher dans les archives du Centre archéologique du Var s'il y a quelque chose de nouveau concernant ce quartier.
 
Amitiés

HR

Q3. (à JCB)

Cher Jean-Claude,

Suite à notre discussion et à notre visite concernant l’emplacement possible de l’ancienne chapelle Saint Joseph de Gavarry, j’avais aussitôt communiqué nos interrogations et la photo de la pierre taillée à mon ami HR (...) il m’a répondu par le message suivant :

J'ai lu avec intérêt ton courriel et observé les deux clichés l'accompagnant.

Comme ça, sans rechercher outre mesure mais il faut aller plus avant, je pense que la chapelle devait être associée à la bastide.

Pour ce qui est du bloc parementé en calcaire, il s'agit à l'évidence d'un élément ayant appartenu à un édifice d'importance. On ne peut négliger la chapelle, mais il y a aussi la bastide ou tout autre dépendance de celle-ci.

Je dois avouer que j'ai quelquefois des pb avec le cadastre dit napoléonien. En effet, à Sanary, par exemple, existe depuis bien avant la révolution le château de la Millière qui appartint à l'origine à un noble marseillais qui a d'ailleurs donné son nom au bâtiment puis au quartier. Lorsque l'on observe attentivement le plan cadastral de 1829, cette bastide - ou ce château - n'apparaît pas. Je pense que son statut de terre noble - elle avait été cédée à Millière par le comte de Vintimille, la dispensait de payer l'impôt foncier et donc, à ce titre, de figurer sur le cadastre. Peut-être est-ce cela que l'on rencontre à St Joseph de Gavarry ?

Des prospections conduites sur le terrain seraient du plus haut intérêt.

Tiens-moi au courant.

Pour ma part, je vais rechercher dans les archives du Centre archéologique du Var s'il y a quelque chose de nouveau concernant ce quartier.
  
Amitiés
  
HR

Je ne suis pas allé voir si les ruches avaient été déplacées mais, dès que cela sera possible, il sera intéressant d’explorer plus complètement le terrain comme le conseille HR. Peut-être aussi trouvera-t-il quelque chose de son côté au Centre Archéologique du Var.

Je reste à votre disposition.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

R3.

Bonsoir Jean-Claude.

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai pris connaissance de votre message ainsi que de la réponse de votre ami HR.

Je pense que les abeilles se trouvent toujours sur le site mais dès qu'elles auront été enlevées, nous ferons en sorte de nous retrouver sur place pour une recherche plus approfondie de cette chapelle. Par contre je ne suis pas tout à fait de l’avis de HR concernant une éventuelle construction accolée à la bastide et pouvant servir de lieu de culte. Sur l’ancien plan cadastral que serait alors le carré que l’on voit dans le secteur de la pierre taillée ? Mais son raisonnement sur la possibilité de la situer en un lieu hors de la vue pour échapper à l’impôt n’est pas non plu dénué de bon sens. Dans tous les cas, il faut que nous mettions tout en œuvre pour découvrir quelque chose de concret qui ne pourra plus être contesté à l’avenir. Puisque votre propre père disait qu’il restait encore quelques fragments de l’édifice au début du vingtième siècle, nous devrions pourvoir trouver encore des traces puisque la propriété n’a que peu changé.

Merci d’avoir tenu parole pour ma proposition mais croyez bien je ne doutais pas de votre implication à rechercher une trace de notre patrimoine.

A bientôt.

Bien amicalement.

JCB

Q4. (30 octobre 2015)

Courrier du Comité d'Intérêt Local La Seyne Ouest et Sud à M. le Maire de La Seyne-sur-Mer

Bonjour Marc.

Tu trouveras ci-joint une lettre officielle concernant la chapelle Saint Joseph de Gavarry aujourd'hui disparue et presque oubliée dans la mémoire des hommes. Un quartier de notre commune porte le nom de cette ancienne chapelle aussi, cette lettre a pour but de donner un point de départ aux recherches pour lesquelles nous comptons beaucoup sur les services de la ville afin de faciliter leur mise en oeuvre. Par ailleurs je souhaiterais que nous rencontrions élus et agents municipaux concernés pour faire le point sur cette question.

Dans l’attente et espérant une réponse favorable, je te renouvelle toute mon amitié.

JCB


Q5. (16 septembre 2016)

Marc bonjour.

Le 30 octobre 2015 nous t'avions envoyé une lettre référencée N°20151030/84-CILLSOS/JCB concernant la Chapelle Saint Joseph de Gavarry (voir pièces ci-jointes). Dans un courriel, ton adjointe chargée du patrimoine nous avait répondu avoir pris connaissance de notre lettre et qu'elle allait voir avec les services concernés pour y donner une suite. Or, à ce jour, nous n'avons plus aucune nouvelle de ce dossier. Les journées du patrimoine aidant, nous venons rappeler notre bon souvenir pour que ce dossier ne se perde dans les dédales administratifs car nous espérons cette fois-ci une sérieuse prise en compte de celui-ci. Comme d’habitude, tu le sais, nous nous tenons à la disposition de tes services et des élus pour en discuter de vive voix et afin de faire le point sur ce dossier.

Attendant ta réponse et comptant sur l’attention toute particulière que tu voudras bien accorder à notre nouvelle demande, je te renouvelle mon amitié sincère.

JCB

Pièces jointes :


R5. (21 septembre 2016)

De FC au CILLSOS

Je prends connaissance de votre mail à Monsieur le Maire daté du 16-09-16 accompagné d'une lettre indéchiffrable.

C'est à votre association et à ses chercheurs privés de se mettre au travail pour monter un dossier d'archives et des recherches sur place, comme l'a fait la Fédération MART et Paul PIGNON dans sa brillante étude.

Vous pourriez obtenir une autorisation pour les archives municipales.

Mais il n'existe pas encore de service municipal d'archéologie pour intervenir sur une parcelle privée.

Bon courage. On se retrouvera quand votre dossier sera plus élaboré.

Cordiales salutations,

FC

Q6.

De JCB à VV (copie à CJ et MV)

Bonjour Virginie.

J'ai pris connaissance de cette réponse de madame FC et je ne comprends pas ce qu'elle veut dire dans "lettre indéchiffrable" Jusqu'à présent tous nos courriers étaient lisibles... Par ailleurs, nous prenons sa réponse comme une fin de non recevoir et cela nous indispose quelque peu. Comment une élue, qui plus est chargée du patrimoine, peut-elle être si peu intéressée par nos recherches ? Qu'entend-elle par dossier plus élaboré ?

Merci de bien vouloir nous apporter votre lumière.

Cordialement à vous,

Pour le CILLSOS, le président JCB

Q7. (12 janvier 2017)

De JCA à DR

Bonjour Denise,

Comme promis, je t’adresse ci-joint quelques informations et plans anciens sur le quartier Brémond :

1) Le plan au 20.000e, qui date des années 1930, détaille la zone qui s’étend entre le quartier St Joseph de Gavarry et la limite avec Six-Fours. La chapelle ne figure pas sur ce plan. La partie ouest du chemin de Brémond qui rejoint l’actuel chemin de La Seyne à Bastian n’est pas encore une route, elle figure en doubles traits discontinus.

La majeure partie de cette terre semblait à l’époque cultivée en vignes (voir légende de la carte) matérialisées par des / / /, ainsi qu’en jardins et vergers (j’ai vu lors d’une visite qu’il y subsistait notamment des oliviers).

2) Le cadastre napoléonien (≈ 1829, sans doute ± mis à jour par la suite) montre à peu près la même zone, avec les numéros des parcelles. La chapelle se trouvait au n° 90 (36 m2) , enclavée dans la parcelle n° 89, comme l’indique la matrice cadastrale des lots n° 81 à 112 ci-jointe. On y voit aussi la bastide (qui existe toujours au n° 83 et une aire au n° 84). Nous avions pu constater qu’autour de cette bastide se trouvaient des vestiges de systèmes d’irrigation (puits, bassins, canalisations, noria ?) dont je peux fournir les photos, si nécessaire. Il est indiqué que la plupart des parcelles de cette zone sont plantées de vignes (3,62 ha). Y figurent aussi : oliviers et labours.

Je n’ai pas pu obtenir pour l’instant la matrice cadastrale des lots 49 à 80, mais j’ai celle des lots 17 à 48 (ci-jointe), les plus à l’ouest. A noter qu’il y a existé un moulin à vent sur la parcelle n° 31.

Voir aussi la photo aérienne de la zone est du quartier, datée de 1955.


Je ne sais pas si tout cela te sera vraiment utile, mais c’est à peu près tout ce que j’ai trouvé sur ce quartier.

Dis-moi si tu veux que j’essaye de creuser plus loin tel ou tel aspect particulier.


Amicalement.

Jean-Claude Autran

R7. (20 janvier 2017)

Bonjour Jean-Claude,

Il semble qu’il y ait très peu d’information et que ce terrain n’est jamais vraiment été classé en zone agricole.

Merci beaucoup pour ces éléments qui sont une intéressante première approche pour me faire une idée du dossier.

Grâce à toi j’en sais un peu plus !

Amitiés,

Denise






21-23 juin 2014 : Puits de Jacob à La Rouve

Q1.

Bonjour J. Claude,

Quelqu'un a mis sur facebook une vieille photo du puits de Jacob. Mon père me parlait de ce puits, a t-il une histoire ?
 
Amitiés

HG

Q2. (à SM)

Salut Pif,

(...)

- Deuxièmement, je voulais te demander si tu avais entendu parler du puits Jacob, à la Rouve, que quelqu’un a mis sur Facebook hier (voir vieille carte postale ci-jointe). Moi, ça ne me dit rien, ou alors j’ai totalement oublié. Ça ressemble à la fontaine de Janas, avec un bassin à côté. Mais vu ta spécialité dans l’hydrographie de la ville, peut-être en as-tu entendu parler ou sais-tu le localiser. Merci par avance.

Adessias.

Claudet

R2.

Hugh Fox!

En ce qui concerne cette photo (que j’avais déjà vue), malgré une certaine ressemblance avec la fontaine de Janas, c’est bien l’ancienne fontaine de La Rouve. Bien que le bois de chênes ait disparu au profit des immeuble HLM je reconnais bien ce chemin qui partait du bord de la rade et qui montait vers le bois sacré en contournant la zone des combustibles appelée « Pin de Grune ».
A mon avis, elle a dû être démolie quand le chantier de construction a débuté.

De plus la pompe de la fontaine de Janas était juste au dessus des deux bassins et la route qui menait au sémaphore, via Bramas, passait devant la construction.

Je suis en train de rechercher des photos pour illustrer ma future conférence qui aura lieu le 8 décembre. Ça ne va pas être évident ! (Sujets envisagés : Contes et légendes de Sicié ou les divers accidents de Sicié « Joyeux, Tarzan,l’avion Anglais, les militaires en Prairie, etc.).

À très bientôt.

Pif

R3.

Bonjour Henri,

Personnellement, je ne me souviens pas de ce puits. Ce n’était pas mon quartier. J’ai donc envoyé la photo à SM (qui connaît mieux que moi l’hydrographie de La Seyne) et il m’a répondu ce qui suit :
« En ce qui concerne cette photo (que j’avais déjà vue), malgré une certaine ressemblance avec la fontaine de Janas, c’est bien l’ancienne fontaine de La Rouve. Bien que le bois de chênes ait disparu au profit des immeuble HLM je reconnais bien ce chemin qui partait du bord de la rade et qui montait vers le bois sacré en contournant la zone des combustibles appelée « Pin de Grune ». A mon avis, elle a dû être démolie quand le chantier de construction a débuté ».

Mais je n’en sais pas plus sur l’histoire de ce puits, et je ne sais pas bien le localiser sur les anciennes cartes : près de l’ancien « château de La Rouve » ?? Du côté du Pin de Grune ?? Et d’autres parlent de immeubles appelés Collines de Tamaris ?? (*)

Je vais essayer de creuser un peu plus la question, notamment avec HR.

Amitiés.

Jean-Claude

(*) Commentaires Facebook (21 juin 2014) :

DM : Il était pas loin du château de la rouve dans le bois du fort napoleon

JB : Je pence il été vers le bois sacre
21 juin, 12:17

MM : Le bois sacré semble etre plutôt cote tamaris que coté fort Napoléon.
21 juin, 12:42

MP : Le puits de jacob !

DE : Je pense aussi au fort Napoléon ! Tte mon enfance
21 juin, 14:25

AP : Tout ca pour y faire les collines de tamaris c'est affreux le terrain de jeux de mon enfance !!!!
21 juin, 15:24

AM : A l'emplacement du lotissement des collines de tamaris c'était le rdv des enfants du quartier début 1970 encore merci

Q4.

On trouve dans le bulletin trimestriel n° 77 (4e trimestre 2000) des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne l'Avis de recherches n° 28 relatif à ce puits :

Et les précisions suivantes dans la réponse (bulletin trimestriel n° 78, 1er trimestre 2001) :

On pourrait dont, tentatively, localiser ce puits comme indiqué dans le plan au 20.000 des années 1930 ci-dessous :

Jean-Claude Autran



19-18 mai 2014 : Puits en ville... et pàti au fond du jardin

Q1.

Bonjour J. Claude, gosse j'allais chez une dame amie qui habitait sur le cours L. Blanc en haut, à gauche en montant tout près où il y eu plus tard une pharmacie.
 
Je me souviens qu'ily avait près de l'entrée de la maison un puits. Peut être était que ce puits était la conséquence des épidémies de peste, les gens ne voulant pas boire de l'eau venant de l'extérieur. Qu'en penses tu ?
 
Amitiés

HG

R1.

Bonjour Henri,

Je n’ai jamais eu connaissance  de ce puits, près de l’entrée d’une maison du cours Louis Blanc. Mais je  crois savoir qu’il y avait des puits à l’intérieur de certaines maisons du cours Louis Blanc (et des autres rues parallèles). Mon père avait habité quelque temps (vers 1920) avec ses parents au n° 38 cours Louis Blanc, en face  de Gil. Il me disait qu’il y avait une pompe manuelle dans la maison avec  laquelle on tirait de l’eau du sous-sol. Mais c’était une eau plus ou moins saumâtre, qui pouvait être utilisée pour le nettoyage des sols ou peut-être la lessive, mais qui n’était pas buvable. La pompe remontait même parfois  des vers de terre...

Donc, je ne crois pas qu’il y ait pu avoir un lien avec l’épidémie de peste, l’eau de la nappe située sous le cours Louis Blanc, en plein centre ville, surtout à l’époque où il n’y avait aucune canalisation pour collecter les eaux de pluie et les eaux usées, devant présenter autant de risques que celle des puits environnants.

Il me semble que, au moment du choléra, les gens faisaient davantage confiance à  des puits très éloignés du centre ville : Fabrégas, Le Brusc, La Verne,...  On cite en particulier le puits Godinot, creusé précisément en 1865 dans le quartier du Crotton (voir article  ci-joint).

Amitiés.

Jean-Claude


Q2.

Histoire de puits. Pendant la guerre nous avons dû nous éloigner des Mouissèques et sommes allés habiter au quartier Barban. Nous n'avions pas l'eau " à la pile " et nous allions tirer cette eau au puits. Quel boulot surtout pour les jours de lessive où il fallait remplir le bassin. Les WC aussi étaient dehors........ c'était le moyen âge et j'ai vécu tout ça. Puisque je te parle des WC, un petit détail qui peut te faire sourire. Le papier toilette n'existait pas encore ou peut être dans les foyers riches alors le papier journal faisait l'affaire. Savamment découpé en rectangles réguliers le bloc était dans le cabinet et faisait l'affaire et on a survécu quand même.
 
Je marrête là car ça commence à sentir mauvais.
 
Amitiés.

HG

R2.

Bonjour Henri,

Je n’ai pas connu la guerre à La Seyne car je suis né à Méounes le 24 mai 1944, après quoi ma famille avait passé l’été 1944 réfugiée à Montmeyan et je ne suis arrivé à La Seyne (dans la maison de mon grand-père à Mar-Vivo) que fin septembre 1944 (mes parents devant assurer la rentrée des classes le 1er octobre). A Mar-Vivo, ma famille avait de l’eau à volonté grâce à un puits de 14 mètres. Mais les WC (le pàti) étaient dehors, dans le sous-bois. Et mon grand-père qui a vécu là jusqu’à sa mort en 1962 n’a jamais connu autre chose que ce pàti, avec, en effet, des journaux découpés en guise de papier toilette. Je me rappelle que mon grand-père passait pas mal de temps dans ce pàti, car une fois installé sur la planche trouée, il commençait à s’occuper en relisant des journaux ou des revues qui étaient empilées, ce qui lui faisait parfois oublier pourquoi il était venu s’asseoir là. Et une fois, il disait qu’il était tombé sur un article tellement incroyable (une histoire de milliards d’années-lumière) que ça lui avait coupé l’envie et qu’il avait dû repartir sans succès...

J’ai ensuite habité cette même maison, avec ma petite famille, pendant les périodes de vacances, et nous avions encore le pàti dans le jardin en 1967. Ce n’est qu’en 1968 que la maison a été raccordée à la canalisation d’égout. Et mes cousins, quartier Touffany, ont eu aussi le pàti au milieu du jardin jusqu’au milieu ou à la fin des années 60. Et régulièrement, il fallait vider la suèio avec une boite de conserve clouée au bout d’un manche, et avec çà ils fertilisaient les rangées de légumes ! Je ne sais pas pourquoi ces pâti avaient souvent un trou d’aération en haut de la porte, en forme de losange. Ou alors des plaisantins écrivaient sur la porte le nombre “100” (qu’il fallait décoder par la signification “sent”...). Mais le moins drôle c’est que le papier journal était recouvert d’encres noires dont on ne savait pas à l’époque qu’elles pouvaient être cancérigènes à cause du frottement au niveau de parties sensibles du corps. Et si nous avons survécu, pour la plupart, certains à l’époque ont eu quand même de graves problèmes de cancer, ou de “mauvais mal...” à cause des encres de papier journal.

Bonne journée, Henri. A un de ces jours.

Merci également pour le diaporama sur les anecdotes insolites sur Paris. C’est très instructif car beaucoup de ces anecdotes sont mal connues et souvent pas connues du tout.

Jean-Claude




10-12 octobre 2013 : Chemin Aimé Genoud, aire de battage et projet immobilier

Q1.

PDP m'a parlé de la corderie, d'une famille Abran, et d'une aire de battage. Il semble qu'un bande de terrain le long du Chemin Aimé Genoud sur une longueur de 200 m en soit les traces et que des constructeurs s'y intéresseraient alors qu'elle ne figurerait pas au cadastre et serait donc du domaine public. ?

DH

R1.

Cher Daniel,

(...) Quant à la corderie, la famille Abran en possédait une qui était je crois située à l’emplacement des anciens Coopérateurs du Midi (“avenue Charles Gide”, ex-”boulevard de la Corderie”), et une autre située place de la Lune. Mais y a-t-il un rapport avec l’avenue Aimé Genoud ? (extrait du cadastre ci-joint : l’avenue Aimé Genoud est nord-sud, au centre de l’image). Il y a très bien pu y avoir une aire à battre le grain, comme il en reste encore quelques-unes dans la commune. Mais la seule bande de terrain qui ne soit pas déjà urbanisée semble se trouver près du sommet du chemin Aimé Genoud, côté ouest, là ou se trouvent les ruines du 4e moulin, le plus au nord (voir photo aérienne ci-jointe).

A bientôt sans doute. Bises.

Jean-Claude

Chemin Aimé Genoud : Cadastre de 1829 et vue aérienne actuelle

Q2.

Cher Daniel,

Bonjour et merci d'avoir enquêté et interrogé Jean-Claude Autran sur cette sordide affaire de projet immobilier au 119 chemin Aimé Genoud. Il y répond de mémoire probablement et je l' en remercie...

En fait le litige portera (car pour l'instant le tribunal administratif n' est saisi que pour la dangerosité potentielle de cet immeuble vis à vis du trafic -automobiles et écoliers- et l' urbanisme local l' a curieusement validé) sur un imbroglio cadastral dont l' origine remonte à la naissance de la ville, ce qui a eu le mérite de me faire réouvrir les livres et les sites sur l' histoire de la Seyne... et concerne la "margelle" du cadastre napoléonien c.à.d l' aire de foulage aux pieds du blé venant du moulin des Tortels, hameau des premières heures de la Ville (1580)...

Etant enfant, j' y venais jouer avec JD ma voisine actuelle (qui possède des archives remontant à 1875 !), il me souvient même qu'elle était encore en partie dallée (l'aire de battage, pas la voisine !)...

Il y est question du sieur Abran qui dirigeait maints ateliers de cordes et de corderie, dont sur la place "de la lune", de Donicarde au centre Hermès actuel, dans la montée Aimé Genoud (en lieu et place de l' actuel  "Jean Baptiste Coste"), dont l' immense propriété allait du chemin des eaux au chemin rural 132 (Aimé Genoud aujourd'hui) sur lequel elle débouchait par ce fameux "chemin commun" objet de tous nos courroux et future scène de crime...

De même, l'intérêt est porté aux moulins à vent, témoins de l' émancipation de la ville vis à vis de Six-Fours qui ne l' entendait pas de cette oreille, dont les Quatre Moulins, et le moulin des Tortels sus-cité...

Quoi qu'il en sera, l 'Histoire suivra son cours...

(...) Amitiés.

PDP

R2.

Mêmes images, mais avez zoom sur la zone dite « à la Margelle »

Section nord du chemin Aimé Genoud : Cadastre de 1829 et vue aérienne actuelle



11 août 2013 : Exposition « La Seyne côté ports » à la Maison du Patrimoine

« La Seyne côté ports », c'est à voir jusqu'au 7 septembre à la Maison du patrimoine, place Bourradet.

L'exposition a lieu dans le cadre du concours international « Mémoire des ports de Méditerranée » lancé par la Fédération du patrimoine maritime méditerranéen (FPMM) et dans lequel la Ville est candidate. Le vernissage a eu lieu vendredi soir, en présence des acteurs du projet. La municipalité en premier lieu, qui a porté la candidature seynoise par l'intermédiaire de sa direction de la culture et du patrimoine.

Tous les acteurs ayant contribué à la candidature de La Seyne au concours « Mémoire des portes de Méditerranée » se sont réunis vendredi soir, à l'occasion du vernissage à la Maison du patrimoine.
Var-Matin, 11 août 2013

Sur les 26 dossiers parvenus à la FPMM, quinze sont toujours en lice, dont celui de La Seyne. Il s'agissait de réaliser dix panneaux présentant un état des lieux du patrimoine portuaire en évoquant le passé, le présent et l'avenir des ports.


Une approche scientifique

La Seyne a eu fort à faire avec ses 12 ports, « un port tous les deux kilomètres » soulignait le maire Marc Vuillemot vendredi soir. Les équipes de Florence Cyrulnik, adjointe au patrimoine et à la culture, ont pu mener un travail scientifique, grâce au concours de nombreux acteurs.

« On a travaillé pendant un et demi avec des associations, des professionnels, des passionnés, des collectionneurs, des historiens, des professeurs » indique Julie Castellani, directrice du service. « Le contenu scientifique a toujours été discuté. Toutes les informations ont été vérifiées. C'est toute la richesse du projet. »

Une expo, un film

Un documentaire audiovisuel, visible dans l'arrière-salle de la Maison du patrimoine, accompagne les dix panneaux illustrés de l'exposition. Le film fait le tour des ports à travers les activités humaines qui ont cours dans les différents sites. On y voit des gens qui racontent, des gens qui travaillent, des gens qui expliquent.

« Cette exposition veut montrer tout ce qu'on a fait de prestigieux sans s'attarder sur le côté passéiste », précise Florence Cyrulnik. « Elle explore aussi l'idée que l'enjeu maritime est très fort pour La Seyne. »

Marc Vuillemot regarde ce travail dans sa globalité. « Merci de nous faire découvrir, apprendre, connaître... Ce projet ne sera peut-être pas retenu, mais peu importe - enfin ce serait mieux quand même. Ce qui se sera passé là, sera l'élément d'un puzzle, d'une construction réalisée ensemble. »

La candidature seynoise restera exposée jusqu'au 7 septembre dans les locaux de la place Bourradet. La Maison du patrimoine accueillera par la suite chacune des autres candidatures dans ses murs, de Piano di Sorrento aux Iles Kerkennah, en passant par Villefranche-sur-Mer, Hyères, La Ciotat, Marseille ou encore Palavas-les-Flots.

En novembre, les 15 expositions seront regroupées à l'hôtel de région à Marseille. Le palmarès sera proclamé le 21 novembre à l'occasion de la clôture des Journées régionales de la mer. La remise des récompenses aura lieu ce même jour.





20-21 novembre 2012 : Localisation des anciens lavoirs des Moulières

Q1.

Bonjour

Je ne suis Seynois que depuis une dizaine d'années, mais je suis passionné par l'histoire de cette commune. Je suis donc tombé tout naturellement sur l'œuvre de votre père qui est une source inépuisable d'informations. Je vous remercie de la faire vivre, en particulier au travers du site Internet.

Je cherche actuellement la localisation exacte du Lavoir des Moulières, dont j'ai pu apercevoir quelques photos dont un lien sur votre site : http://solimages.arkasdogs.com/Six-Fours-La-Seyne/Paysages/laseyne/Lavoir-des-Moulieres/index.htm. Ce lavoir est fréquemment évoqué dans l'histoire de La Seyne et je sais que certains Seynois souhaiteraient le voir réhabilité.

Je ne suis pas parvenu à le situer précisément, pourriez-vous m'aider ?

Merci

Bien Cordialement

SA

R1.

Bonsoir,

Merci pour votre message et vos commentaires sur l’œuvre de mon père et sur mon site internet.

Je vous adresse ci-joint une copie de la carte au 25000e du secteur des Moulières. Les anciens lavoirs se situent exactement à l’extrémité de la flèche rouge. Il vous suffit de prendre la route dite de Janas. A partir du rond-point situé sur l’avenue P.-A. Renoir, vous parcourrez environ 600-650 mètres. Avant d’arriver à l’entrée (à gauche en allant vers la forêt de Janas) du lotissement Les Chênes de Janas, vous verrez, à gauche également, une sorte de dépôt de matériaux. Essayez de vous garer par là. Vous verrez que la route franchit un ruisseau, le Capus, qui vient de la droite et descend vers le vallon de l’Oïde à gauche. Les lavoirs se trouvaient au bord de ce ruisseau, à quelques dizaines de mètres de la route de Janas.

En fait, l’hydrographie du lieu est très compliquée. Ce n’est pas le Capus qui alimentait les lavoirs. Ce sont d’autres sources, dont on voit les puits de captages, et qui, autrefois abondantes, ne coulent maintenant que pendant quelques jours après de fortes pluies. Il y a aussi le ruisseau de Janas qui rejoint le vallon de l’Oïde une centaine de mètres en aval des lavoirs. Je vous joins un extrait du cadastre napoléonien où j’ai inscrit la localisation des lavoirs, du Capus et du ruisseau de Janas, et qui donne une idée précise des différents cours d’eau, sources, lavoirs, moulins, aqueducs, qui existaient autrefois en ce lieu et dont il ne reste que des vestiges. Une histoire très riche qu’il serait bien de pouvoir expliquer aux promeneurs en réhabilitant les lieux.

Egalement, un lien vers le site internet de la ville de La Seyne, qui contient un schéma des anciennes installations du domaine des Moulières :

http://www.la-seyne.fr/joomla/component/content/article/49-accueil-environnement/2017-domaine-de-fabregas.html

Reste une petite incertitude pour accéder actuellement au site des lavoirs. Rien n’est vraiment aménagé et il faut descendre comme on peut dans des broussailles. J’ai aussi entendu dire qu’un voisin avait plus ou moins placé des barrières pour décourager les visiteurs (?). En cas de difficulté, vous pouvez aussi vous garer dans l’allée du lotissement des Chênes de Janas et accéder au ruisseau au niveau de la barrière pour véhicules qui se trouve au bas de cette allée. Aussitôt après la barrière, le chemin piétonnier franchit par un pont une sorte de canyon assez profond où coule le ruisseau de Janas. A partir de là, vous pouvez aussi atteindre le vallon des Moulières sur votre gauche. Au delà de la barrière se trouvent plusieurs chemins. En montant à droite on atteint le réservoir d’eau du Plan d’Aub. A gauche, on longe le vallon de l’Oïde jusqu’à Fabrégas. 

Bonne visite. Je reste à votre disposition si vous avez besoin de davantage de précisions.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

NB. Le site http://solimages.arkasdogs.com/index que vous mentionnez n'est pas le mien. Mon site internet est : http://jcautran.free.fr

Q2.

Merci beaucoup, j'irai voir tout ça dès que possible

Bien cordialement

SA




29 septembre 2012 : Nappe phréatique du quartier Sainte-Anne

Q1.

Bonjour,

Je ne sais pas si vous pourrez répondre à ma question. La commune projette de faire un immeuble avec des garages en sous-sol sur le terrain mitoyen de ma maison située impasse Musso(en haut de l'avenue Frédéric Mistral).

Je me demande si ce projet va porter préjudice à la nappe phréatique qui alimente les puits du quartier.

Connaissez vous une carte de cette nappe phréatique?

Je vous remercie de me lire et de me renseigner si possible.

Cordialement.

MP

R1.

Bonsoir,

Je suis vraiment désolé, mais je n'ai strictement aucune compétence pour répondre à votre question. Je comprends bien votre inquiétude et votre souhait d'avoir des informations fiables au sujet de cette nappe phréatique, mais je ne suis pas du tout capable de vous éclairer.

Je connais assez bien l'histoire de La Seyne, un peu sa géographie, sa flore, la géologie superficielle du pays, mais quant à savoir ce qui se passe dans le sous-sol au niveau des nappes, j'en suis incapable.

Seul un géologie professionnel pourrait peut-être répondre à cette question. J'en connais qu'un dans la région qui s'occupe des études de sols avant construction d'immeubles dans des secteurs où le sous-sol est fragile. C'est M. CB (...). Vous pouvez essayer de le contacter.

Encore désolé, mais ce n'est pas du tout ma partie.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie pour votre réponse très rapide.

Cordialement.

MP


4-10 septembre 2012 : Cartes postales anciennes de Coste-chaude, du Pas du Loup et de Fabrégas

Q1.

Bonjour Monsieur,

Quel bonheur de découvrir votre site.

Ma mère Augusta va féter ses 90 ans et pour l' occasion je souhaiterais trouver d'anciennes cartes postales des lieux de sa jeunesse .
Il s' agit des sites de Coste-chaude, Fabrégas et en particulier du Pas du Loup car elle était la fille de Marius et Justine Veillon, Justine étant l'épicière du Pas du Loup de 1930 à 1950.

Vu l' ampleur de votre travail je souhaite pouvoir compter sur votre aide pour trouver les documents que je recherche et vous remercie d'avance .

Cordialement

DM

R1.

Bonjour,

Je ne peux malheureusement répondre que de façon très incomplète à votre demande.

Il existe de nombreuses cartes postales anciennes de La Seyne, mais il s’agit toujours de quartiers ayant eu un intérêt touristique, ou culturel, ou économique : Tamaris, Les Sablettes, Mar-Vivo, Fabrégas, Les Deux Frères, Balaguier, Le Port, Les Chantiers, les Maristes, le Marché, etc.

En ce qui concerne Fabrégas, il a été publié de nombreuses cartes. J’ai les copies de quelques-unes que je vous adresse ci-joint. Mais il en existe beaucoup d’autres que vous pouvez visionner sur internet en tapant : « cartes postales Fabrégas » sur google ou en allant sur des sites de ventes de cartes postales :

http://www.ebay.fr/sch/sis.html?_nkw=CARTE%20POSTALE%20SEYNE%20MER%20FABREGAS%20&_itemId=290549271766
http://leveque.jeanluc.free.fr/images/cartes_postales_traction/album/slides/83%20Fabregas%20La%20Plage.htm
http://collections.delcampe.fr/page/item/id,0183657812,language,F.html
http://www.google.fr/search?q=%22carte+postale%22+Fabrégas&hl=fr&client=safari&rls=en&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=K3JNUOW6DKiw0QWe8YDoBQ&ved=0CD8QsAQ&biw=1366&bih=788
etc.

Mais, pour les autres quartiers comme Coste-chaude, ou le Pas du Loup (et de même pour tous les autres quartiers tels que Bastian, Mauvéou, Brémond, Barban, Rouquier, Les Plaines, Donicarde, etc.), je n’ai jamais trouvé la moindre carte postale les concernant. Il y a peut-être eu des photos prises par des familles y ayant habité, mais je n’en possède aucune.

Pour Le Pas du Loup, je peux cependant vous donner les coordonnées de M. DM, qui a été propriétaire de l’Auberge du Loup, et qui est l’arrière petit-fils de M. AM, qui a tenu l’établissement dit Martin qui a précédé l’Auberge du Loup. Vous pouvez contacter M. DM de ma part à : (...). Peut-être a-t-il des photos anciennes du quartier qui pourraient vous intéresser.

Je regrette de n’avoir aucun autre élément pouvant vous aider.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie pour les précieux documents que vous me communiquez . J' y glane qques pièces ; je suis également entrée en contact avec M. DM. Il faut persévérer.....

Merci encore ; à une prochaine fois sans doute

Cordialement

DM

R2a. (17 septembre 2012)

Bonjour,

En réponse à votre premier message, je vous disais, il y a quelques jours, que je ne connaissais aucune carte postale du Pas du Loup. Le hasard a fait que, samedi dernier, lors de l’inauguration des Journées du Patrimoine, j’ai découvert qu’un agrandissement d’une carte postale du Pas du Loup (Ets Apollinaire Martin, qui a précédé l’Auberge du Loup) était justement exposée au 1er étage de la Maison du Patrimoine. En me renseignant auprès de la responsable de la Maison, j’ai appris que ce tableau avait été précisément offert à la ville de La Seyne par la famille Magnetto, comme cela est inscrit sur la légende du tableau, mais qu’on ignorait si l’original de la carte existait encore.

Je vous communique donc ci-joint les photos que j’ai prises du tableau et de sa légende.

Mais vous en apprendrez sûrement davantage auprès de M. DM.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran


R2b. (à MMG)

Bonsoir,

Voici quelques-unes des photos, que j’ai prises cet après-midi, à partir du tableau de l’auberge du Loup.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Grand Merci pour ces envois de photos (...).

MMG



2-8 août 2012 : Posidonies et sable gris de Fabrégas

Q1.

Bonjour J. Claude,
 
Encore une idée qui vient de germer dans mon esprit et sachant que c'est un peu ta partie, je te soumets ma dernière illumination.
 
Fabrégas et son sable gris (origine volcanique) a aussi la particularité d'être envahi par ces algues marrons d'où ma question: Ces posidonies ne pourraient elles pas être exploitées pour un usage quelconque ?.
 
Depuis le temps  le cas a dû être étudié mais, la technologie avançant à grands pas, il serait sage de revoir la question.
 
Amitiés
 
HG, Professeur Tournesol

R1.

Bonjour Henri,

Je ne m’y connais pas particulièrement en posidonies, mais il me semble qu’il y a eu dans le passé des utilisations diverses en tant que compost, emballages, isolant thermique ou litière pour les animaux.

Mais, actuellement, ce n’est plus si simple car (si j’ai bien compris ce que j’ai lu) :

1) d’une part, l’accumulation de ces posidonies donne une mauvaise image aux baigneurs, qui les prennent pour de la pollution - alors que c’est le contraire, c’est un signe de bonne santé des fonds marins.
2) mais, d’autre part, ce sont elles qui préservent un peu les plages de l’érosion en amortissant les vagues lors des tempêtes et, en les éliminant, on favorise la disparition du sable. Mais, sur les plages d’intérêt touristique, on choisit quand même de les éliminer à certaines saisons.
3) les “banquettes” de posidonies contiennent une faune et des nutriments utiles à la chaîne alimentaire.
4) j’ai vu qu’on parlait de s’en servir après broyage, mélangées à du sable, pour renforcer des dunes ou des cordons littoraux, mais, pour une véritable utilisation industrielle, il faudrait de très grosses quantités de posidonies sèches, dont on ne semble pas pouvoir disposer aujourd’hui.
5) dernière difficulté, si autrefois les posidonies n’étaient mélangées qu’à du sable ou des coquilles, aujourd’hui, elles contiennent une telle quantité de déchets (plastiques de toutes sortes, verre, seringues,...) que tout ce qu’on en fait est de les entasser, de les enterrer, ou de les ré-immerger au large...

Voir, pour plus de détails, à : 

http://www.varmatin.com/article/la-seyne-sur-mer/fabregas-plage-a-proteger-envers-et-contre-tout.198762.html
http://www.ramoge.org/Documents/documents%20ramoge/Posidonia_ramoge.pdf

http://forums.futura-sciences.com/jardinage/222102-compostage-de-posidonie.html
http://www.bandol.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=73&Itemid=1050

D’autre part, désolé de te contredire, mais le sable gris de Fabrégas n’est pas d’origine volcanique (contrairement à certaines affirmations fantaisistes que l’on lit sur internet). Il n’y a jamais eu de volcan dans le coin, et les quelques minuscules coulées basaltiques qui se sont épanchées il y a plus de 250 millions d’années, sont infimes par rapport à la masse de schistes du massif et n’ont pas pu contribuer à la couleur du sable ni de Fabrégas ni d’aucune autre crique. Personnellement, je croyais que le sable noir de Fabrégas provenait de l’oxydation des grès rouges environnants. Mais, comme je devais écrire le chapitre Géologie de La Seyne et de Saint-Mandrier pour le dernier livre d’Henri Ribot dans la série “Regards sur un terroir”, j’ai consulté sur cette question du sable de Fabrégas un professeur de géologie de l’Université de Marseille, qui a travaillé sur la presqu’île de Sicié. Et j’ai alors rectifié mon texte pour écrire la phrase suivante « ... le sable noir de certaines plages du secteur a pour origine ces phyllades noirs et gris violacés [dits de la Grande Calanque] qui, très friables, ont été entraînés vers le nord-est par le courant côtier et se sont surtout déposés dans l’anse la plus marquée de la côte, celle de Fabrégas ».

Amitiés,

Jean-Claude

Q2.

Jean Claude, j'avais lu ce paragraphe sur WIKIPEDIA (http://fr.wikipedia.org/wiki/Plage_de_sable_noir) mais comme je n'y comprend rien je l'ai cru.
 
J'ai trouvé super émouvant le chapitre que tu as consacré au regretté Henri Tisot. Je l'ai très bien connu dans la cour de Martini, il avait un  an de plus que moi et, il y a trois ans, après avoir lu un de mes écrits en vers (je n'arrive pas à m'appeller poète) il m'a téléphoné.
 
Son vouvoiement m'a un peu surpris et c'est alors que je lui ai dit que nous nous connaissions. Bien sûr il ne s'en souvenait pas mais, avec l'aide d'amis communs (notamment Denise Habans) il m'a invité à lui rendre visite dans une villa du Brusc et madame Tisot mère était là.
 
Dès qu'il me vit il me reconnut tout de suite et il lut à l'assemblée réunie un poème où je raconte le Cours L. Blanc.
 
Plus tard nous avons eu des conversations téléphoniques et il m'envoya même un de ses livres.
 
Voilà, je vais me replonger dans les pages que tu lui a consacré...
 
Amitiés

Anecdote. C'était en 1948-49 je pense et dans la classe du célèbre Mr Vacchero, homme d'une grande sévérité qui avait la triste réputation d'être méchant et violent même.
 
Moi qui avait eu la chance d'aller à l'école dans mon village en Bretagne, sachant bien lire et écrire j'avais gagné un concours de lecture et la majorité de ceux qui ne savaient pas, étaient collés, genoux par terre et quand la lecture finie, ils eurent droit chacun à une giffle bien appliquée. Moi, j'eu droit à une pièce de .... sous pour aller m'acheter un chou à la crème chez Tisot.
A mon retour j'ai dû manger ce gâteau devant toute la classe.
 
Aujourd'hui, je trouve cet exercice pédagogique vraiment ignoble car la plupart de ces élèves ne connaissaient presque rien à la lecture, ayant passé pour la plupart ces années de guerre à garder les vaches et les troupeaux dans la Loire ou l'Ardèche.

HG

R2.

Merci Henri,

Pour ces différents commentaires.

Je me souviens bien que tu avais eu quelques échanges avec Henri Tisot, notamment à partir de la parution de son livre où il te cite avec « Le temps échappé ». L’une des dernières fois que je l’ai rencontré (il avait accepté de venir dîner chez nous, avec Marc Vuillemot et Jacques Girault) quelques mois avant sa disparition brutale, il m’avait d’ailleurs demandé de tes nouvelles.

Merci pour l’anecdote sur M. Vacchero. Je ne l’ai jamais eu comme maître, mais ce que tu racontes ne me surprend pas connaissant la réputation qu’il avait.

Enfin, concernant les sables gris ou noirs de Fabrégas, je maintiens ce que j’ai écrit, et je sais qu’il a plusieurs sites sur Fabrégas qui propagent des théories fantaisistes sur ces sables, tel que : http://www.zag-rider.com/2011/08/17/fabregas-2011-les-sables-noirs-de-la-plage-de-fabregas/ ou http://solimages.arkasdogs.com/Six-Fours-La-Seyne/Paysages/laseyne/photoseyne5.htm. Il est certain que des sables noirs peuvent être d’origine volcanique, comme à la réunion ou à Hawaï, mais ce n’est pas le cas de la plage de Fabrégas.

Amitiés,

Jean-Claude




25 février - 15 mars 2012 : Reconstruction des Sablettes

Q1.

Document qui me semble intéressant : LA_RECONSTRUCTION_DES_SABLETTES.PPS [diaporama]

Bisous de Marie-Claude

MCG

R1.

Bonjour Marie-Claude,

Merci de m’avoir envoyé ce document, extrêmement intéressant. Mais je l’avais déjà reçu, je ne sais plus de qui (de Daniel Hugonnet peut-être), il y a quelques mois.

En retour, pour rester dans le contexte des Sablettes, ci-après un lien à cliquer pour entendre la chanson “Des Sablettes à Tamaris”, chantée je crois par Alibert, avec le déroulement d’un diaporama sur Les Sablettes et Tamaris.

http://www.youtube.com/watch?v=dTH4Ej6NZmY&feature=email

Bonne réception. (Mais tu connais peut-être déjà ?)

Bisous de Jean-Claude
Q2.
Souvenirs : LA_RECONSTRUCTION_DES_SABLETTES.PPS [diaporama]

GD
R2.
Cher ami,

Merci pour ce document. Je le connaissais depuis quelques semaines car il a circulé entre plusieurs de mes correspondants seynois. Mais il est vraiment extraordinaire et c’est sympathique d’avoir pensé à me le faire partager aussi.

Amitiés,

Jean-Claude Autran
Q3.

Jean claude bonjour


Je viens de le recevoir de Belgique d'amis qui venaient toutes les années en vacances chez moi lorsque j'habitais a Mar Vivo et j'ai pensé a toi

Cordialement

GD

20 janvier 2012 - 29 mai 2018 : Hôpital de La Seyne au quartier Peyron

Q1.

Bonjour Jean-Claude

Je cherche à identifier précisément cette carte postale pour l'ouvrage dont je vous ai parlé que nous élaborons avec CC.

Je pense qu'il s'agit de l'hôpital de la Seyne du quartier Peyron (construit de 1903 à 1905).

Confirmez-vous cette information ? Ces bâtisses existent-elles toujours de nos jours ?

OT


R1.

Bonjour Olivier,

Je vous confirme qu'il s'agit bien de l'hôpital de La Seyne au quartier Peyron. Une bonne partie des anciennes bâtisses existent toujours, comme le montrent les deux vues récentes copiées de Google Street, vues prises vers le nord depuis l'avenue Maréchal juin au niveau du nouveau commissariat de police.

Le bâtiment central, avec son horloge, est toujours là, de même que le bâtiment de gauche et la galerie couverte qui les relie. Par contre, le bâtiment de droite, ne semble pas avoir été conservé, ou alors il a été remanié et abaissé d'un niveau.

Naturellement, il y a eu une extension considérable des installations avec la construction du nouvel hôpital George Sand qui jouxte l'ancien hôpital côté ouest (voir autre vue aérienne de l'ensemble des bâtiments, par Google Earth).

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie pour votre rapidité et pour vos informations précieuses.

Olivier

Q3. (28 mai 2018)

Bonjour Jean-Claude, je viens vers toi aujourd'hui car j'ai une petite question concernant l'hôpital St Jean de La Seyne. Dans le cadre de la prochaine exposition Paul Page, Florence me demande sur les conseils de Julien de rajouter dans les œuvre de Paul Page à La Seyne l'hôpital de La Seyne.

J'ai été faire un tour devant les bâtiments anciens mais je n'ai pas de trace d'une éventuelle signature, penses-tu que cette réalisation soit possible et attribuable à Paul Page ?

Merci  beaucoup de ton aide

Amicalement.

BT

R3.

Bonjour Béatrice,
 
En décembre 2017, je t’avais envoyé un fichier Word contenant tout ce que j’avais pu rassembler sur les œuvres de Paul Page dans la région. Effectivement, l’hôpital de La Seyne n’y était pas mentionné.
 
Entre temps, j’ai retrouvé dans une délibération du Conseil municipal de La Seyne (du 23 mai 2013, relative à la dénomination « allées Paul Page » à Tamaris), le paragraphe biographique suivant :
 
« Paul PAGE - 1863-1923 - Architecte suisse, formé à l'orientalisme. Contribue à la réalisation de la station de Tamaris pour Michel Pacha où il utilise le style néo-mauresque. A la Seyne, il réalise son œuvre majeure, l'Institut Michel Pacha, mais aussi la restauration et l'embellissement de l'actuelle école des Beaux-Arts et de l'église Notre Dame de Bon voyage dont il signe la façade néo-romane, ainsi que l'hôpital de notre ville, remarquable exemple de l'architecture hospitalière du début du XXe.
 
[http://www.la-seyne.fr/images/stories/laseyne/voselus/101215095653_RAA_N9_NOVEMBRE_2015.pdf]
 
Je ne connaît pas la source historique de cette dernière affirmation, mais j’imagine que celui qui a rédigé la délibération a dû s’appuyer sur une archive municipale. Peut-être pourras-tu remonter cette piste avec Alan Virot ? L’hôpital ayant été édifié entre 1903 et 1905, l’intervention de Paul Page dans les plans de l’édifice a dû se situer vers 1902-1903. Cela devrait apparaître dans les délibérations budgétaires de cette époque de la municipalité Julien Belfort.
 
Si de mon côté je retrouve davantage de précisions (dans la presse locale ?), je te les communiquerai aussitôt.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

Q4.

Jean-Claude merci infiniment pour ta réponse, je suis plus sereine pour inclure ceci sur mes panneaux.

Très bonne journée ensoleillée et à très bientôt

BT



14 janvier 2012 - 13 février 2013 : Institution "Notre-Dame des Pins" au quartier de l'Evescat ?

Q1.

Une personne recherche des infos sur une maison dénommée "Notre Dame des pins" et qui accueillait des filles mères. Le seul indice, cette maison était situé à La Seyne mais n'avait aucune vocation légale. En PJ l'article de cette personne. Par avance, merci.

JR

« Bonjour,
Je souhaiterais obtenir quelques renseignements enfin si cela vous est possible. Voilà, ma mère est née à La Seyne-sur-Mer le 17/08/1950 dans une institution nommée "Notre-Dame des Pins". Cette institution, de ce que l'on en sait, accueillait les "filles-mères" afin de les faire accoucher et ensuite de faire adopter les enfants. De ce que l'on en sait, cela n'avait rien de légal car l'institution n'a jamais été reconnue par l'Etat. Donc, aucune archive qui pourrait nous indiquer la moindre information sur les parents de ma mère. On a une adresse (de la dite institution) qui aujourd'hui est une habitation et un nom signalé sur la marge de l'acte de naissance de ma mère. C'est tout. Si je viens vers vous, c'est pour savoir si quelqu'un de votre entourage ou vous même avez déjà entendu parler de cette institution, vu que vous êtes habitant de La Seyne-sur-Mer. Merci pour votre collaboration »
EG

R1.

Cher ami,

Concernant Notre-Dame des Pins, je connais une ancienne villa qui porte ce nom, et qui existe toujours, située, je crois, près de l’ancien “Vieux Chemin des Sablettes” (actuellement avenue Henri Guillaume), entre la route des Sablettes et l’Evescat. Je crois qu’elle n’est pas bien visible de la route. J’en ai entendu parler à plusieurs reprises (conférences de Nathalie Bertrand, professeur d’histoire de l’art contemporain) car elle a été la résidence, entre 1920 et 1932, d’une personnalité célèbre, Maurice Tranchant de Lunel, peintre, orientaliste, architecte des monuments historiques de Maroc et concepteur présumé de la mosquée de Paris. Venu se retirer à La Seyne en 1920, il avait décoré Notre-Dame des Pins à l’Orientale. Je crois qu’une partie des décorations subsistent (...). Maurice Tranchant, qui avait des mœurs un peu spéciales..., avait aussi installé une fumerie d’opium à Notre-Dame des Pins. Et il y aurait reçu notamment Jean Cocteau. Il fréquentait aussi Paul Morand, Jean Giraudoux, François Mauriac, Christian Bérard (mais je ne sais pas si tous ces gens sont vraiment venus à Notre-Dame des Pins). En fait, cette propriété appartenait à la femme de Maurice Tranchant et c’est là qu’il est mort en 1932.

Ensuite, je ne sais plus grand chose. Je crois me souvenir que la villa aurait été conservée par la veuve de Maurice Tranchant (jusque dans les années 40 ?), qu’elle aurait été vendue ensuite.

Mais je n’ai jamais entendu parler d’une institution qui accueillait les filles-mères dans les années 50. C’est tout à fait possible mais je n’ai aucun élément à ce sujet.

Je vais essayer d’en savoir davantage. Je vais contacter Nathalie Bertrand, et un autre historien qui, il me semble, s’est intéressé aussi à Notre-Dame des Pins et en a parlé dans une conférence sur Balaguier. Je vous tiens au courant.

2) Concernant ce Monsieur Pegulu, je n’ai pas souvenance que mon père en ait parlé dans un de ses ouvrages. Je ne vois pas où ça peut être. J’ai la totalité des ouvrages de mon père, numérisés, et la recherche par informatique de ce nom ne donne rien. Le seul Pegulu que je connaisse avait un atelier de métallurgie à La Seyne. J’ignore s’il y avait un lien avec un Pegulu enseignant.

Là aussi, je vais me renseigner, auprès du prof. Jacques Girault, qui travaille à l’établissement de biographie des enseignants seynois. Peut-être a-t-il entendu parler ce ce Pegulu enseignant. Je vous tiens au courant aussi.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2. (à NB)

Bonjour Nathalie,

Pardon de vous déranger pour une petite question.

Dans vos recherches et lors de votre dernière conférence sur Maurice Tranchant de Lunel, vous aviez plusieurs fois évoqué la villa Notre-Dame des Pins (décor orientaliste, ancienne fumerie d’opium, visite de Cocteau, etc.). Je crois me souvenir que vous aviez rencontré le propriétaire et essayé de visiter la villa.

A cette occasion, auriez-vous entendu dire que cette même villa aurait pu, dans les années 1950, abriter une institution non-officielle qui accueillait discrètement des filles-mères jusqu’à leur accouchement et qui essayait ensuite de faire adopter les enfants ?

C’est un ami qui me pose cette question (question également apparue dans un forum de LaSeyne.info) - que je me permets de vous faire suivre, ne sachant pas y répondre.

Merci par avance si vous avez la moindre information.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

PS. Je me demande si M. GJ ne s’était pas également intéressé (pour une raison que j’ai oubliée) à cette même villa Notre-Dame des Pins ?

R2.

Bonjour Jean-Claude,

Je suis en effet au courant de ces recherches et plusieurs choses m'interpellent.

Vous avez bonne mémoire car en effet Notre Dame des Pins est le nom de la propriété de Tranchant de Lunel. Je n'ai jamais entendu parler d'une institution pour les filles-mères mais au regard des dates, il faut vérifier car la propriété a été vendue aux propriétaires actuels dans les années 50.

En tout cas il serait intéressant de poursuivre les investigations. Je pense m'en occuper dans les prochains jours et vous tiens au courant.

Donc à bientôt,

Amitiés

NB

Q3. (17 septembre 2012)

J'ai lu dans un des" FILET du PÊCHEUR" que vous effectuiez des recherches sur la "villa des Pins" avenue H. Guillaume. Je crois savoir que cette bastide a été longtemps habitée pat la famille P dont Monsieur était directeur des chantiers Navals de La Seyne; actuellement cette demeure est toujours en possession des enfants de cette famille dont l'aîné JN habite vers Montpellier mais vient de temps à autres séjourner dans cette maison de famille et la seconde, ALB, habite Toulon.

Je vais tâcher de téléphoner à cette dernière si j'arrive à la joindre pour lui poser votre question ; si j'ai du nouveau je vous en informerai !

MMG

R3.

Bonjour,

Merci beaucoup d’essayer de nous aider au sujet de cette maison. J’avais effectivement entendu vaguement parler de la famille P à propos de cette maison, mais je ne savais pas du tout s’il y avait des descendants de M. P et si la maison leur appartenait toujours. Si vous avez un contact avec eux, c’est parfait, et je vous remercie beaucoup par avance.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. A propos de l’échange que nous avons eu sur le pont du chantier, Gustave Eiffel et la société Daydé, j’ai encore des incertitudes. Car si certains sites internet n’hésitent pas à parler de “la Société Daydé de Gustave Eiffel”, d’autres (comme M. JPG, qui vient d’écrire un ouvrage sur la construction navale à La Seyne) contestent vivement ce lien. Selon lui, Eiffel ne serait jamais venu à La Seyne (sauf peut-être pour rendre visite à sa mère, en maison de retraite à Tamaris à l’époque de Michel Pacha...). Par ailleurs, je ne trouve pas de mention de Daydé dans la carrière de Eiffel. La société Daydé créée en 1877 semble avoir toujours été indépendante des Ets Eiffel, du moins jusqu’à leur fusion, en 1964..., ce qui donnera naissance plus tard à Eiffage. Daydé n’a pas réellement participé à la construction de la Tour Eiffel. Et Eiffel n’aurait nullement participé au “pont Daydé” de La Seyne. Mais, je vais continuer mes recherches pour avoir davantage de certitudes sur la question...

Q4.

Je viens de téléphoner à ALB. Elle et son frère JN possèdent de nombreuses archives concernant la "villa des pins" avenue Henri Guillaume. Elle a été contactée à ce sujet il y a quelques temps par Mme Cyrulnik (mais où cette dame a-t-elle engrangé les renseignements fournis ?). Anne est tout à fait d'accord pour vous informer le plus exhaustivement sur ce lieu ; je lui ai expliqué qui vous étiez ce qui l'engage encore plus dans sa démarche.

Cependant elle et son mari partent demain en Australie pour 6 semaines ; si vous voulez bien, vous pourrez la joindre à la mi-novembre au (...).

Cordialement

MMG

R4.

Chère Madame,

Un grand merci pour vous être occupée si promptement de cette question. J’ai bien  noté les coordonnées de AL et je ne manquerai pas de la contacter après la mi-novembre.

Je ne savais pas que Mme Cyrulnik s’était aussi intéressée à cette maison. Je crois que d’autres personnes comme GJ, NB, et peut-être NB avaient, elles aussi, essayé d’en savoir plus sur l’histoire de cette maison (surtout à l’époque ou Tranchant de Lunel l’habitait). Mais, jusqu’ici, il ne semble pas qu’elles aient obtenu d’information précise sur la période d’après les années 50. Le contact que vous m’apportez est donc extrêmement précieux.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R4b. (13 février 2013)

Voici ce qui ressort des différents échanges que nous avons eus à ce sujet, notamment avec les propriétaires actuel de la villa Notre-Dame des Pins :

1) La villa a été acquise le 17 novembre 1950 par M. Michel PINTARD, ingénieur, polytechnicien, futur directeur des Forges et Chantiers de La Seyne, directement à Mme la comtesse Paule Marie Josèphe ("Jo") Tranchant, veuve de LASTIC, fille de Maurice TRANCHANT de LUNEL. Il n'y a donc pas eu de période intermédiaire, qui aurait été mal connue, entre le passage de la maison de la famille TRANCHANT à la famille PINTARD, pendant laquelle une certaine "Institution non officielle" aurait pu être accueillie dans la maison Notre-Dame des Pins.

2) Le nom de Notre-Dame des Pins a pour origine une ancienne statue de la Vierge, située à l'angle sud-est du bâtiment principal de la maison, du côté du clos Saint-Louis, résidence d'été des évèques de Toulon (L'Evescat).

3) Le quartier environnant, depuis le clos Saint-Louis jusqu'à la route des Sablettes (actuelle avenue J.-B. Ivaldi) a été longtemps appelé "quartier Notre-Dame des Pins" et l'arrêt de bus situé au carrefour entre les actuelles avenue Henri Guillaume et avenue J.-B. Ivaldi se nommait autrefois "Notre-Dame des Pins".

4) D'après les propriétaires actuels de la Villa Notre-Dame des Pins, il aurait existé, dans les années 1950, une pouponnière au niveau du chemin Louis Rouvier. Il n'est donc pas impossible que c'est là que se soit située cette Institution qui accueillait des filles-mères et que les naissances dans cette Institution aient été déclarées à l'adresse "Notre-Dame des Pins", le nom du quartier, sans que cela ait le moindre rapport avec la villa des familles TRANCHANT, puis PINTARD, qui, seule aujourd'hui, porte encore ce nom de "Notre-Dame des Pins".

Jean-Claude Autran



27 décembre 2011 - 17 février 2012 : Carte postale ancienne du "col d'Artaud"

Q1.

Bonjour,

En vous souhaitant nos meilleurs vœux, nous vous adressons une vue du col d'Artaud.

Prise de ????

Datée de ????

Quelle est cette route à droite qui monte ?

En plus, c'ets juste l'angle de vue de chez moi.

Je suis parti avec l'image balader dans les quartiers mais cela fait bizarre un bonhomme avec un papier qui regarde chez les gens.

Voilà, j'ai "trouvé" sur le net cette photo, alors pour son usage je vous en laisse le choix.

Amicalement

ARL.


R1.

Bonjour,

Merci pour vos bons vœux. A mon tour de vous souhaiter aussi le meilleur pour la nouvelle année. Que 2012 vous garde en forme. Et profitez des moments heureux, ils passent bien vite !

Votre photo de la vue vers le fort de Six-Fours est très intéressante et, vu l’allure du Fort, effectivement, elle paraît avoir été prise exactement de l’est en regardant vers l’ouest. Je ne suis pas allé sur place pour essayer de me repérer, mais il semble que ce soit depuis le chemin de Châteaubanne, à hauteur lotissement Le Val d’Artaud. Le chemin qui monte à droite pourrait être le chemin qui s’appelle aujourd’hui le chemin du Vallat, mais je n’en suis pas très sûr car, en examinant un plan au 1/20.000e (de 1930 environ) je ne repère pas bien la colline boisée qui est à droite sur la photo. Je vous envoie une copie de ce plan pour vous laisser vous repérer aussi. D’autre part, je ne distingue pas bien la route départementale de La Seyne à Six-Fours, qui existait pourtant à l’époque. Peut-être passe-t-elle au niveau du groupe de maisons en bas à gauche de la photo, qu’on retrouve aussi sur le plan au 20.000e.

Voilà pour ces quelques réflexions. Si vous arrivez à trouver d’autres repères je suis preneur. Mais j’irai un de ces jours sur place pour essayer de mieux comprendre.

Amitiés, et encore bonne année 2012.

Jean-Claude Autran

Q2a.

Bonjour,

Cet après-midi nous sommes allés par les chemins de notre ville à la recherche du passé.

Et bien voilà, la photo en question n'est ni prise de la montée du club Antarès, ni du chemin de Donicarde à Domergue, ni de Tortel, mais est bien prise de l'est vers l'ouest, la vue est prise des Quatres-Moulins, j'ai juste entre les immeubles actuels pu prendre le même cliché à savoir beaucoup plus construit. Je prépare cela et j'écris un nouveau message.
 
J'ai retrouvé la maison Marjolaine à la montée du col, celle de l'épicerie du col, la maison de l'apiculteur en montant le chemin qui va rejoindre le centre aéré.

Et la cerise sur le gâteau... J'ai rencontré les habitants de la maison blanche à gauche au centre, et j'ai pu receuillir un peu d'histoire, je vous joint cela ecrit sur la photo.

beaucoup de maisons existent encore je les ais flechees.

Bonne réception, bon usage.

Amicalement

Si besoin d'info ne pas hésiter à me téléphoner.

ARL

Q2b.

Bonjour

Je vous adresse en p j les photos que j'ai prises des 4 Moulins hier.

Difficile à prendre sans rentrer dans les propriétés, mais cela est fait.

Donc on distingue bien sur la photo noir et blanc d'epoque ce cube vers en bas à gauche ; on le retrouve sur ma photo à peu près au même endroit et je l'ai photographié tout près dans la ruelle ; devant il y a un mur en agglos (photo 4), c'est au 355 chemin de Donicarde.

Sur la photo anciene il y a aussi une maison avec une petite surélévation, c'est celle dont je vous ais parlé hier et qui figure presque au centre de ma photo ; accès par le même chemin. C'est la fameuse maison donnée à l'époque aux Pères Maristes pour acceullir les enfants pensionnaires pendant les vacances dont les parents etaient aux colonies. (Propos recueillis hier pendant notre balade, mais c'est la 1ère fois que j'entends parler de cela à la ville.

J'ai cherché sur le net : il y a une dame, Mme de la Souchère qui aurait été aux colonies et qui a habité La Seyne, un de ces fils de 13 adoptif, il semblerait, serait décédé à La Seyne et elle enterrée également à La Seyne.

D'après les propos recueillis hier, la propriétaire de cette maison est celle qui aurait passé cette maison aux Peres Maristes, Mme de la Souchère ; elle était très liée aux plantations d'hévéas en Indochine, alors pourquoi pas être dans le sujet des colonies ??

Et ensuite, un peu à gauche, il y a sur l'ancienne photo une maison en 2 parties très verticale ; C'est la photo de cette maison seule au milieu des arbres qui devrait appartenir d'après les infos recueillies à Mme Balloco de la seyne ?? (photo 5).

Bonne réception

Amicalement

ARL

R2.

Bonjour,

Merci beaucoup pour vos derniers messages, vos photographies et toutes les explications.

Dans mon premier commentaire, j’étais complètement à côté de la plaque. Voyant le fort de Six-Fours si grand sur la photo, je pensais qu’elle avait été prise de beaucoup plus près et je croyais que la colline de gauche était celle où se trouve une tour en ruines. Mais il est vrai je n’arrivais pas bien à expliquer la colline boisée de droite, que je ne reconnaissais pas sur mon plan. C’est ça le problème quand on ne va pas voir sur place.

Donc, grâce à vos recherches patientes dans le quartier, tout s’explique maintenant. Vue des 4 moulins, la colline de gauche est donc celle (altitude 83 m) qui est juste au sud du “col”, et la colline de droite est la colle d’Artaud (altitude 93 m) où se trouvent aujourd’hui les réservoirs d’eau. 

Ce que je croyais être la départementale La Seyne-Six-Fours (!) est effectivement le chemin de Donicarde. Et ce que j’avais pris pour le chemin du Vallat est la montée au col, l’actuelle “avenue des gendarmes d’Ouvéa”. J’avais vraiment tout faux. Et le pire est que j’ai autrefois habité ce même chemin (1948-1950) sur la droite en montant, à environ 200 mètres du début de la montée, villa “Les Glycines”, qui existe encore. Mais il y avait à l’époque beaucoup beaucoup moins de maisons qu’aujourd’hui et ça ressemblait vaguement à la photo des contreforts de Six-Fours.


Et puis bravo et merci pour toutes ces identifications d’anciennes maisons. Vous m’avez appris beaucoup de choses, notamment cette maison donnée au Pères Maristes, dont je ne connaissais pas l’histoire. Elle aurait donc appartenu à cette Madame de la Souchère. Vous l’avez trouvée sur le net. Je ne sais pas sur quel site, mais il se trouve que sur le forum de mon site, il y a quelques paragraphes sur cette famille, suite à une échange avec un monsieur qui cherchait des informations sur le passage de cette famille à La Seyne, et que j’ai pu renseigner grâce à un très ancien élève des Maristes (JJ) que je connaissais, et qui avait été au collège aves plusieurs de ces fils adoptifs.

Voir à : http://jcautran.free.fr/forum/enseignement_et_ecoles.html#61

Merci encore pour avoir fait aussi bien avancer la “recherche du passé”.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Je parcours le site et je suis très heureux que les photos concernant la rte du col d'artaud ont contribué à enrichir le site.

Je ne sais pas si c'est de mon côté, ordinateur ou autre, mais la photo commentée avec les indications écrites qui expliquent les lieux, n'apparaît pas complètement à l'écran, rien de grave, est i c'est le cas pour vous aussi, je pensais qu'il était bon de vous le dire.

Merci

Amicalement

ARL

R3.

Bonsoir,

(...) Par ailleurs, j’ai vous que vous aviez trouvé vos photos du “col d’artaud”. Je me suis aperçu effectivement que certains commentaires manuscrits du haut étaient coupés sur la photo scannée que j’ai reçue. Mais ce n’est pas bien grave.

Recevez aussi toutes mes amitiés.

Jean-Claude Autran

Q4. (16 février 2012)

Salut Foxygène,

En parcourant le forum j'ai trouvé une personne (ARL) qui cherchait d'où avait été pris la photo de la Colle d'Artaud.

Le chemin qui se dessine entre les deux collines est l'actuel chemin de "col d'Artaud". On y voit le grand mur de soutènement au dessus duquel est situé l'ouverture de l'émissaire.

Les deux collines sont donc, à droite La Dominante et à gauche la colline  de Barban.

La photo a du être prise depuis l'extrémité ouest de la colline des Isnard et le vallon en dessous est celui de la Donicarde. Mon Dieu que ça a changé !

(...) Adéssias.

Pif

R4.

Salut Pif,

Je ne vous savais pas malades ces derniers jours, mais suis heureux que ce soit terminé.

De notre côté, la semaine de froid et de neige n'a pas eu de conséquence fâcheuse, sinon qu'elle coïncidait avec une semaine chargée en assemblées générales, repas annuels et apéros divers, d'où je suis sorti indemne sauf en ce qui concerne ma ligne. Et avec la nécessité de faire quelques efforts pour pouvoir entrer de nouveaux dans mes vêtements, qui eux n'ont pas suivi.


En ce qui concerne les photos de la Colle d'Artaud, elles m'ont été envoyées par (ARL) (...).

Les photos couleurs actuelles, ont été prises de la colline des 4 Moulins, entre les immeubles, avec donc la vue sur le vallon de Donicarde et effectivement à gauche la colline de Barban et à droite La Dominante.

Ce qui permet de penser que la photo noir et blanc qui apparaît sur le forum de mon site : http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#60

a été prise également de cette colline des 4 Moulins. Comme on y voit en effet le mur de soutènement qui entoure le puits de l’émissaire, on peut penser qu’elle ne peut pas être antérieure aux années 40, mais elle ne doit pas être non plus très postérieure à 1950 vu la très faible urbanisation qu’on y observe.

Je te renvoie ces deux photos sous leur format initial pour que tu puisses mieux zoomer dessus, d’autant que la seconde photo, celle qui est annotée par les Lieutaud, semblait incomplète sur mon site. Je l’ai maintenant renvoyée et elle a l’air d’apparaître correctement. Je te renvoie aussi la carte au 20.000e des années 1930 pour que tu puisses vérifier l’angle de prise de vue et la position des quelques maisons de l’époque.

A bientôt peut-être, si tu a d’autres précisions à apporter sur la configuration de ce quartier de La Seyne.

Claudet



17-24 décembre 2011 : Saturnin Fabre et le quartier des Moulières

Q.

Bonjour Jean Claude,
 
Encore une idée farfelue mais............ J'ai lu sur un livre de Marius ou peut être celui de Baudoin que la source des Moulières s'était tarie juste au moment ou Saturnin Fabre avait fait creuser un puits dans sa propriété de Cachou.
 
Et si c'était vrai ? Peut être qu'en rebouchant ce puits (qui ne doit plus servir) on pourrait voir à nouveau de l'eau couler au bassin.
 
Allez, c'était la dernière de l'année et je te souhaite ainsi qu'à toute ta famille de bonnes fêtes de Noël.
 
HG

R.

Bonjour Henri,

Il me semble aussi qu’on avait accusé Saturnin Fabre d’avoir trop puisé dans la nappe pour arroser ses terres, ce qui aurait pu entraîner la baisse du débit de la source des Moulières.

En effet, si M. Baudoin ne traite que très peu de Saturnin Fabre, c’est bien mon père qui en parle dans le chapitre “Saturnin Fabre” de son Tome 2 :

« ... Le courrier du Maire enregistrait chaque jour des pétitions suscitées surtout par les adversaires de la Municipalité Barré.
« À la séance du Conseil du 27 janvier 1886, ce dernier fit comprendre à ses collègues qu'il n'irait pas jusqu'au bout de son mandat. Excédé par les attaques incessantes du Parti Ouvrier animé par les Jeunesses socialistes, déçu profondément par l'indifférence des pouvoirs de tutelle incapables de faire face aux besoins d'une population grandissante, à La Seyne comme ailleurs dans la région toulonnaise, Alphonse Louis Barré avait retardé sa démission à cause d'un procès fait à la Municipalité à travers la personne de son conseiller Fabre.
« Ce dernier était accusé d'avoir asséché les lavoirs des Moulières à proximité desquels il avait fait l'acquisition d'importants terrains sur lesquels il avait creusé un puits pour l'arrosage de ses légumes. Nous avons apporté toute la lumière sur cette affaire dans notre récit Les Moulières au temps jadis du Tome I des Images de la vie seynoise d'antan. »

Le chapitre “Les Moulières” du Tome 1 dit ainsi :

« ... Il n'était pas encore Maire quand il fit l'acquisition de son domaine rural mais il fut l'objet de la jalousie de ses adversaires politiques qui pressentaient chez lui des aptitudes à devenir un personnage important de la Région et ignoraient systématiquement ses libéralités en faveur de la commune.
« N'avait-il pas offert d'alimenter les lavoirs des Moulières, en période de sécheresse ? Dans nos précédents récits, nous avons longuement évoqué le procès injuste qu'on lui fit et dont ses adversaires furent déboutés.
« N'avait-il pas fait don à la commune de terrains importants pour l'établissement d'un chemin reliant la route de Janas au Chemin de N.-D. du Mai ? Un chemin qui existe toujours et dessert le lotissement du Cap Sicié dans sa partie Nord-Ouest (CR 128).
« N'avait-il pas envisagé d'alimenter en eau la ville de La Seyne en puisant dans les réserves de la nappe phréatique des Moulières dont une partie se trouvait dans son propre domaine ? »

Donc, juridiquement la question avait été tranchée et Saturnin Fabre n’avait pas été jugé responsable à l’époque. Mais la question reste peut-être plus complexe qu’il n’y paraît car au lieu des lavoirs confluaient plusieurs cours d’eau : le ruisseau de Janas, le ruisseau de Capus (qui passe sous la route de Janas) et les sources des Moulières proprement dites, dont l’eau jaillissait directement du substrat et était captée par plusieurs puits (toujours visibles) en amont des lavoirs. Je ne sais pas si on peut affirmer aujourd’hui que l’eau de ces sources provenait de sous la propriété de Saturnin Fabre ou de beaucoup plus loin.

D’autre part, il me semble que la baisse du débit des sources a été progressive au cours du dernier siècle (mon père avait connu encore de nombreuses bugadières aux Moulières dans son enfance, vers 1914-1922). Ensuite, les incendies, le déboisement et l’urbanisation, ont fait que l’eau des fortes pluies s’infiltre moins dans la nappe et ruisselle plus vite qu’auparavant vers la mer. Et il y eu aussi la responsabilité de l’émissaire commun, qui passe précisément sous les sources et qui, à l’époque, avait fait disparaître nombre de puits dans les quartiers sous lesquels il avait été creusé. Et la baisse du débit des cours d’eau frappe tout le massif, très en amont des Moulières (le ruisseau de Janas par exemple) et on ne peut pas tout attribuer au puits de Saturnin Fabre.

Donc, il me semble que ça reste un sujet de discussion. Il y a des gens qui y travaillent encore (Paul Pignon, Fédération MART, Henri Ribot, etc.) et écrivent des rapports de temps en temps. Peut-être la synthèse de tout cela nous fournira un jour la réponse définitive à cette question.

En attendant (...). Bonne lecture, et encore bonnes fêtes de fin d’année, en attendant 2012.

Amitiés,

Jean-Claude


12-14 août 2011 : Quartier Berthe

Q.

Bonjour Jean-Claude,

J'ai besoin d'un renseignement, sais-tu pourquoi le quartier Berthe s'appelle ainsi et depuis quand ?

Je te remercie par avance.

Amitiés,

CC

R.

Bonjour Christian,

Il me semble (pour l'avoir entendu raconter récemment par Henri Ribot), que le quartier Berthe s’appelait à l'origine Saint-Jean-de-Berthe, du nom de la chapelle qui se trouvait autrefois au bas de la pente Nord-Est de la colline du vieux Six-Fours. M. Baudoin en parle (pp. 144-145) et cite la date de 1659. La chapelle était encore visible, mais « en ruine » au début du XIXe siècle.

A l'origine, ce quartier Saint-Jean-de-Berthe devait se trouver partagé entre les territoires de Six-Fours et de La Seyne. (Voir d’ailleurs la localisation de l’actuel chemin de Saint-Jean, ainsi que du camping Saint-Jean, qui sont dans la commune de Six-Fours).

Ensuite, l'extension des terres agricoles a dû se faire vers les zones plates et fertiles côté Est. On trouve ainsi au XVIIe siècle la bastide de la Grande terre de Saint-Jean-de-Berthe. Le centre de gravité du quartier Saint-Jean-de-Berthe a dû se déplacer peu à peu vers l’Est, sur les terres seynoises.

Et à partir du XIXe siècle, Saint-Jean-de-Berthe a dû aussi être dissocié en Saint-Jean et en Berthe. Sur la « cadastre napoléonien », on trouve Saint-Jean indiqué au Sud du vallat de Vignelongue, et Berthe indiqué plus au Nord et à l’Est, au centre de la ZUP actuelle. Au XXe siècle, les cartographes ont placé Saint-Jean vers l’extrémité Ouest du boulevard de Stalingrad, et Berthe près des actuels groupes Prairial et Germinal, donc très loin de l’origine du quartier de la chapelle Saint-Jean-de-Berthe, qui était à Six-Fours.

Voilà ce que j’ai cru avoir compris. Mais Henri Ribot pourrait sans doute te donner un avis plus autorisé sur la question.

Amitiés.

Jean-Claude




31 juillet - 1er août 2011 : Bâtiments abandonnés, baie de Balaguier

Q1.
Bonjour,

je me permets de vous questionner car je suis tombée par hasard sur votre site et c'est une mine d'infos pour les gens comme moi qui découvrent cette région !

Depuis que je suis arrivée à Tamaris, je passe régulièrement par la baie de Balaguier que j'adore et surtout devant des bâtiments abandonnés dans cette baie (entre les 2 forts Balaguier et Eguillette)

je me demandais à quoi ils correspondaient ? et si vous pourriez me renseigner...

- un hangar sur le bord de la corniche
- et plus en retrait un immense hangar dont il ne reste que les murs

d'avance MERCI pour votre éclairage !

VL
R.
Bonjour,

En réponse à vos interrogations concernant les bâtiments abandonnés de l’anse de Balaguier, je vous adresse ci-joint deux pages, copiées à partir des posters d’une exposition qui avait eu lieu au fort de l’Eguillette à l’occasion des Journées du Patrimoine 2010. La qualité des documents reproduits n’est pas excellente, mais en zoomant vous devriez pouvoir à peu près tout relire.

Vous y trouverez notamment qu’il s‘agit des vestiges des anciens Chantiers Maritimes du Midi, qui à partir de 1917 et pendant une quarantaine d’années, y ont construit des navires de petit tonnage. A la fin des années 1950, on pouvait encore voir, lors d’un lancement de bateau, un prolongement des cales passant par dessus la route de la corniche.

Les C.M.M. sont devenus ensuite propriété des C.N.I.M. en 1966. Et le sont toujours actuellement. Les activités se sont poursuivies au ralenti (formation professionnelle, chantier de réparations) jusqu’à leur fermeture définitive en 1981.

La reconversion du site fait toujours l’objet de discussions, sans solution en vue, du fait de la complexité du dossier (propriété des CNIM avec une partie sur le domaine maritime et une partie sur le domaine militaire). C’est dommage compte tenu du cadre admirable de l’anse de Balaguier, mais nous risquons de ne pas voir la situation évoluer avant bien des années.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

PS. Ces deux copies de posters vous sont adressées à titre confidentiel. Elles sont la propriété intellectuelle de MM. Jamin et Calabrese, qui ne les ont pas encore publiées. Merci de ne pas les diffuser.
Q2.
Bonjour

C'est très gentil de votre part pour votre réponse rapide et instructive...

Je vais lire ça et croiser le doigts avec vous pour qu'un beau projet naisse un jour !

MERCI


VL




12-13 juillet 2011 : Histoire de Balaguier

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

je suis en train de rédiger l'histoire contemporaine du fort de Balaguier.

A tout hasard, auriez-vous les sources des écrits de votre père pour la période 39-45 ?

Bien amicalement,

JGE
Nous n'y reviendrons pas longuement. Disons simplement qu'au lendemain de cette journée de deuil national, Toulon et La Seyne n'étaient plus qu'un camp nazi grondant de moteurs de tanks, d'avions, de camions, de motos.

Pour la première fois depuis la Révolution française, la ville était occupée par une armée étrangère.

Balaguier allait subir la même humiliation qu'en 1793 alors que des Français venaient de livrer Toulon aux Anglais.

Cependant, l'année suivante, surtout après la capitulation allemande de Stalingrad, l'espoir changea de camp. Mais avant la délivrance, d'autres épreuves terribles devaient frapper les populations de notre terroir ce furent les bombardements de novembre 1943, de mars 1944 et surtout celui du 29 avril de cette même année qui frappèrent cruellement notre ville de La Seyne.

Le salut arriva du côté de l'Est. L'armée du général de Lattre de Tassigny fit son entrée à Toulon le 18 août au matin. Après une semaine de durs combats, les principaux forts de la région furent réduits au silence. Il y eut de nombreuses redditions.

Le 26 août, la libération de notre littoral était totale, mais l'un des derniers îlots de résistance aura été le Fort Napoléon où l'ennemi s'était fortement retranché.

Une compagnie de tirailleurs sénégalais fit son entrée à La Seyne à 17 h. Une reconnaissance vers la baie du Lazaret fut aussitôt organisée en passant par la route de Balaguier devenue aujourd'hui avenue Esprit Armando vers la ville, avenue de la Corse Résistante à l'opposé. Parvenue au bord de la mer, à la rencontre de la corniche près du Père Louis, la Jeep du lieutenant Maurier encadrée de chars légers prit position.

Rien ne se manifesta du côté de l'Éguillette. Du côté de Balaguier un sous-officier choisi parmi les 19 Allemands capturés à La Seyne par les F.F.I. fut envoyé en vue de parlementer avec la garnison. A-t-il tenté de le faire ? On ne sait trop.

Mais, tout à coup, des coups de feu partirent du fort.

Alors la réplique fut foudroyante : un obusier, les premiers chars, la Jeep, tout le monde concentra les feux sur la citadelle et ses abords.

Une brèche énorme fut faite dans le mur d'enceinte. Le feldwebel (adjudant) commandant la garnison n'insista pas. Il savait que la situation de l'armée allemande (ou plutôt ce qu'il en restait) était désespérée. Il fit hisser le drapeau blanc. Les blindés français se dirigèrent vers le fort pour empêcher la garnison de faire sauter les munitions. Une trentaine de soldats et de matelots se rendirent, offrant immédiatement aux libérateurs un stock de vivres appréciable.

JGE
R.
Bonjour Julien,

Oui, la difficulté avec les récits-portraits-souvenirs de mon père est qu’il ne cite pas toujours ses sources avec suffisamment de rigueur ou de précision.

Toutefois, en ce qui concerne ce passage concernant Balaguier lors des combats de la libération de La Seyne, je pense que sa source principale a été le livre de Paul Gaujac (1984) “La bataille et la libération de Toulon”. Ci jointes, les copies de la 1ère et de 4ème de couverture, ainsi que de la page 311 où se trouvent une bonne partie des éléments que mon père a utilisés dans son chapitre sur Balaguier. Au cas où vous voudriez lire les pages précédentes et suivantes du chapitre intéressant La Seyne, je pense que l’ouvrage doit se trouver assez facilement dans les bibliothèques. Sinon, je peux vous scanner toutes les autres pages du chapitre, si vous le souhaitez.

Il est possible que mon père ait utilisé d’autres sources, telles que des articles de journaux parus lors des 40e, 50e, 60e, etc. anniversaires de la libération de La Seyne. En particulier, il y a des éléments de son texte qui ne semblent pas provenir du livre de Paul Gaujac (la brèche énorme dans le mur d’enceinte, par exemple). Mais je n’ai pas retrouvé pour l’instant dans mes archives de passage qui contienne d’autres précisions sur les combats autour de Balaguier.

Amicalement,

Jean-Claude Autran



Q2.

Bonjour,

Merci pour toutes ces infos.

A très bientôt

JGE





8 juin - 14 septembre 2011 - 10 décembre 2022 : Le « bois du Chinois »

Q1.
Enfin quelqu'un qui n'avait pas perdu la mémoire !!!  cordialement.

MTP




R1. (à MTP)
Bonjour,

Merci beaucoup pour cet article de Jean Bouvet que je ne connaissais pas. Mais savez-vous de quel document ou revue cette page “chronique seynoise” a été extraite ? Et de quelle année ?

En tout cas cela apporte bien des précisions sur cette fameuse dénomination “bois du Chinois” que j’avais souvent entendue sans en connaître vraiment l’origine. J’ai transmis aussi cet article à NL, qui avait autrefois habité ce quartier et qui m’avait déjà questionné au sujet de ce “bois du Chinois”.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q2.
Désolée : il s'agit d'une revue municipale (mandat du Dr. Paecht) que je viens de déposer au local d'HPS... mais que je retrouverai la semaine prochaine. A bientôt donc.

MTP
R2. (à NL)
Bonjour Nicole,

Suite à des conversations que nous avions eues sur ce sujet, voici un article que vient de me communiquer M.-Th. Pinkas.

A l’occasion, tu me diras ce que tu en penses.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3.
Chers ami(e)s---,

Merci pour cet article qui contient beaucoup plus de renseignements que je n'aurais pu en donner. J'ai connu Mr Chang pour être souvent allée jouer dans ce bois avec les autres enfants du quartier Lafranc ou Ste Messe. Deux rochers plantés droit(c'est ainsi que je les vois dans mon souvenir) servaient de support à nos cabanes. Nous avons aussi été ces voisins proches lorsqu'il est venu habiter chez Genevièvre Fabre (dans le quartier on l'appelait Ginette). J'ai le souvenir d'un homme discret, affable et bienveillant pour les enfants parfois bruyants que nous étions et qui venaient déranger sa quiétude. Il a été aussi un voisin qui aimait partager ses "recettes " de jardinier et ses souvenirs avec mon Père, ancien des FCM  lui aussi. Je me souviens de les avoir vu bavarder ensemble mais je n'ai jamais participer à leurs conversations,je le regrette maintenant ,il avait sûrement beaucoup de choses à raconter...

Avec toutes mes amitiés.

NL
R3. (14 septembre 2011)
Bonjour, l'article du "Bois du Chinois" se trouve dans "La Seyne Magazine", n° 3, de mars 88.

Cordialement.

MTP

Q4.
Bonjour,

C'était donc sous la municipalité de Charles Scaglia

JCA

R4. (30 juillet 2020) : Site La Seyne en 1900 :
La Révolte Des Petits Pains Ronds En 1918 (Des Chinois Aux Chantiers Seynois)
R5. (9 décembre 2022)
Bonjour,

Vous avez certainement entendu parler du « Bois du Chinois », où se situe actuellement l’immeuble Le Panoramix. Cf. Bulletin municipal de mars 1988, page 13.

Jean-Claude Autran
Q5.
Rien trouvé sur les archives de la Seyne (https://www.archives.la-seyne.fr/documents-numerises/registres-de-deliberation) mais peut-être y allez-vous par un autre accès ?
Cordialement.

PDP
R5.
Bonjour,
 
D’anciens Seynois du quartier Laffranc ou Sainte-Messe, surnommaient « le bois du Chinois » le versant sud-ouest du chemin de La Seyne à Bastian occupé aujourd’hui par l’immeuble Le Panoramix.
 
Cette histoire a été rappelée dans une chronique de Jean Bouvet (ci-jointe) extraite du bulletin municipal n° 3 de mars 1988, page 13, auquel on accède par le site des Archives municipales, mais à la rubrique : Documents numérisés / magazine municipal
 
https://www.archives.la-seyne.fr/documents-numerises/magazine?arko_default_61fce12790a0f--ficheFocus=&arko_default_61fce12790a0f--filtreGroupes%5Bmode%5D=simple&arko_default_61fce12790a0f--filtreGroupes%5Bop%5D=AND&arko_default_61fce12790a0f--filtreGroupes%5Bgroupes%5D%5B0%5D%5Barko_default_61fce1837fd1e%5D%5Bop%5D=AND&arko_default_61fce12790a0f--filtreGroupes%5Bgroupes%5D%5B0%5D%5Barko_default_61fce1837fd1e%5D%5Bq%5D%5B%5D=1988%7C2022&arko_default_61fce12790a0f--filtreGroupes%5Bgroupes%5D%5B0%5D%5Barko_default_61fce1837fd1e%5D%5Bextras%5D%5Bmode%5D=slider&arko_default_61fce12790a0f--from=0&arko_default_61fce12790a0f--resultSize=25&arko_default_61fce12790a0f--contenuIds%5B%5D=17017&arko_default_61fce12790a0f--modeRestit=arko_default_61fce1b749a8c
 
Bien à vous.
 
Jean-Claude Autran
Q6.
Merci !

J’ai retrouvé le texte de Jean Bouvet, dont j’avais la copie mais que j’avais zappé dans cette évocation des ouvriers chinois. En le relisant j’ai appris ce qu’étaient les baraques Adrian. Dans le petit film on en voit la construction par les chinois eux-même.

Dans mon souvenir je confondais l’emplacement du bois du chinois (où j’allais quelquefois jouer) avec le terrain en haut de Gavet où habitaient les Reynaud (le cardiologue au tragique destin dont le cabinet se trouvait au Quadridge et dont l’épouse était chinoise).

Assisterez-vous à la conférence de Mme Gervais cet après-midi ?

Cordialement.

PDP








5-6 mai 2011 : Domaine de Fabrégas (3)

Q1.
Bonjour Mr Autran,

Je suis étudiante en paysage en dernière année d'études.

Mon sujet de diplôme concerne le Domaine de Fabrégas, et j'aimerai avoir plus d'informations sur le quartier des Moulières, je sais que PP a étudié cette zone et a publié un ouvrage.

Pourriez-vous me transmettre ses cordonnées afin que je puisse le contacter.

Je vous remercie,

Cordialement

VC
R1.
Bonjour,

Merci pour votre message. C’est très bien de vous intéresser aux Moulières et à Fabrégas.

Les coordonnées que j’ai de M. PP sont les suivantes : (...)

Je crois qu’il habite maintenant le village de Signes, dans le Var, mais je ne connais pas son adresse postale.

Au cas où vous n’arriveriez pas à entrer en contact avec lui, vous pouvez vous adresser également à la Fédération MART (Mouvement d'Actions pour la Rade de Toulon et le littoral varois) (http://www.federation-mart83.org/index.html), notamment à M. JE (...).

Concernant Le Domaine de Fabrégas (et aussi Les Moulières), j’imagine que vous êtes déjà au courant de l’existence d’un rapport  rédigé par Mlle CC en février 2010 : “Le domaine de Fabrégas – Présentation synthétique de l’historique de cette propriété”. Si vous ne l’avez pas eu, je pense que vous pouvez vous le procurer auprès de la mairie de La Seyne-sur-Mer – Pole Aménagement du Territoire – Service Architecture et Paysage, pour qui CC l’a réalisé.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Voir également la page consacrée au domaine de Fabrégas et aux Moulières sur le site internet de la ville d eLa Seyne.
Q2.
Je vous remercie pour votre réponse rapide et pour les informations. Je suis en contact direct avec CC.

Votre site internet est vraiment intéressant, bonne continuation.

Cordialement,

VC



3-10 décembre 2010 : Ancienne batterie des Cannets

Q1.

J'ai retrouvé les images des bâtiments derrière le haut mur le long de la corniche.
 
Sur le site" non officiel de La Seyne sur mer" à La Seyne sur mer. Céoucécoi.
 
Signature de Prétorius
 
Bonne recherche

HG

R.

Cher Henri,

Merci pour la référence de la page céoucéquoi du “site non officiel” de La Seyne.

Ce bâtiment semble bien se situer dans l’ancienne batterie des Cannets, que l’on peut voir de près depuis le jardin de Jean Arèse.

Ça m’a fait penser qu’aux dernières Journées du Patrimoine, il y avait une expo sur le quartier Balaguier au fort de l’Eguillette, exposition qui consistait en une quinzaine de posters, avec photos et textes, confectionnés par GJ et CC. J’avais pu obtenir une plaquette avec les reproductions réduites de ces posters.

J’ai commencé à les scanner pour te les envoyer. Ci-joint, les 4 premières pages avec 2 pages sur “présentation du quartier” et 2 pages sur “vitrine militaire”. C’est sur la 4e page que se trouve mentionnée l’ancienne batterie des Cannets, avec quelques photos.



(...) Amitiés.

Jean-Claude

PS. J'avais déjà photographié la poudrière, avec la date de 1861, depuis la maison de Jean Arèse (voir ci-dessous).

Q2.

Merci Jean Claude pour toutes ces précisions sur Balaguier et sur la batterie des Cannets. J'y ai appris que le terrain le long du mur a une superficie de 1850 mètre carrés et c'est précisément ce terrain (appartenant à la marine) que Mr Gallian, responsable du fort de l'Eguillette et des citernes de mazout faisait pousser des légumes avec mon père.
Au diable l'avarice, pour l'arrosage il tirait des manches à incendie depuis le fort et se servait de l'eau de celui ci. Nous avons des photos de cette époque dans l'album de famille ou l'on nous voit sur ce terrain précisément et sur la terrasse du fort.
 
Amitiés
 
HG



3-4 octobre 2010 : Le puits du Croûton

Q1.

Ci-joint renseignement sur le puit du Croûton,

A bientôt.

PP


R1.

Merci beaucoup. Très intéressant.

Amitiés.

Jean-Claude Autran


18 décembre 2009 - 5 janvier 2010 : Le Pas du Loup

Q1.

Cher Monsieur AUTRAN,

Mes ancêtres, arrière-arrière-grand-père coté maternel, immigrés Piémontais achetèrent à Coste chaude une propriété en 1892.

Sur le plan cadastral de l'époque il est mentionné le vallat du lou, modeste ruisseau récoltant les eaux pluviales lequel se jette à Mar Vivo à hauteur de l'allée Marie.

Le Lou étant le nom du ruisseau, je pense que l'appellation Pas du Loup n'est que la déformation de Passage du Lou à une époque ou la traversée se faisait à gué.

J'ai bien connu votre père qui m'enseigna différentes matières, avec un parfait éclectisme mais toujours avec compétence et autorité, au collège Martini de la sixième à la troisième.

A me lire vous vous dites que l'on à du se croiser! c'est vrai, mais le léger écart d'âge (je suis de 44) et des tropismes amicaux différents ont fait que nous ne nous sommes jamais fréquenté.

J'ai retrouvé votre père à la SNPM association dont mon père RO (décédé en 2007) fut avec GM entre autres l'un des fondateurs. Leurs deux bateaux se trouvaient à côté.

C'était un robuste pécheur plaisancier à l'ancienne qui partait dans la rade aux avirons...

Voilà Jean-Claude pèle-mêle, de l'histoire locale, des souvenirs, de la nostalgie, que je dédie, tu en es d'accord, à la mémoire de nos pères.

Amicalement

DO

R1a.

Cher ami,

Merci pour ton message. Il est vrai que nous n'avons pas été ensemble, mais ton nom m'est bien connu, ainsi que celui de ton père. Mon ami et proche voisin, Michel GRISOUL, m'a parlé aussi plusieurs fois de toi.

J'ai un certain nombre de choses à te dire en réponse à ton message, mais je ne vais pas avoir le temps immédiatement, car je pars demain matin pour la neige avec ma famille à la première heure.

Je te répondrai plus longuement après mon retour (le 26 décembre).

A bientôt, donc.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

R1b.

Cher ami,

Comme convenu, je réponds un peu plus longuement à ton message du 18/12, étant maintenant rentré de vacances.

Il est vrai qu'on n'a pas été en classe ensemble. Je suis moi aussi de 44, mais j'ai gardé, jusqu'en terminale, un an d'avance. Ce qui fait que tu as dû me suivre, à un an près. Mais ton nom m'est évidemment familier, d'après les cahiers de notes de mon père, et aussi grâce à d'autres camarades que je croise maintenant et avec qui tu as été en classe. En particulier Michel Grisoul, qui est mon plus proche voisin au quartier Bastian. Mais aussi Michel Havard, Claude Lercari, Raymond Denans, etc.

J'avais lu l'avis de décès de ton père, en 2007, 2 mois après le décès du mien, et l'article que Var-Matin lui avait consacré. Mais je ne me souviens pas de l'avoir connu, ayant été moi-même absent de La Seyne pendant près de 40 ans.

J'ai ainsi perdu de vu la plupart de mes camarades de l'époque et ce n'est qu'avec mon départ à la retraite, et mon retour à La Seyne en juillet 2004 que j'ai commencé à renouer des liens avec un certain nombre d'entre eux, de plus en plus nombreux au fil des années. Nous avons récemment constitué un petit groupe d'anciens de Martini et de Beaussier, qui nous sommes réunis, quelquefois à 7 ou 8, au bas du marché, quelquefois plus nombreux dans un restaurant des Sablettes. Tu pourras trouver leurs noms et leurs photos sur mon site internet à l'adresse : http://jcautran.free.fr/forum/anciens_camarades_jca1s.html

Egalement, dans mes souvenirs de classe (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/archives/scolarite/scolarite_jcautran.html#12), tu pourras trouver quelques photos de camarades. Peut-être tu t'y retrouveras aussi (car il y a beaucoup de visages que nous n'avons toujours pas identifiés).

Si tu veux, je communiquerai ton nom aux responsables de notre petit groupe (Michel Ferrand et Claude Pratali) et tu pourras être informé des prochaines rencontres qui auront lieu.

Concernant ta remarque sur le vallat du Lou, je n'ai pas d'opinion définitive sur la question. Ce que tu dis est entièrement en accord avec un passage du Tome VIII écrit en 2001 par mon père sur l'origine des quartiers seynois et concernant le « Pas du Loup ».

« ... un vieux seynois nommé Merenda me montra, il y a déjà plus d'un demi-siècle, une très vieille carte où figurait un modeste cours d'eau en provenance de Sicié, longeant la route actuelle des Plaines et qui portait le nom de Lou. Ce ruisseau qui exista certainement, fut couvert obligatoirement pour assurer le passage de la route départementale. Mais l'écoulement des eaux fut tout de même assuré par un ruisseau à ciel ouvert le long de la routes des Sablettes, côté gauche, lequel passait sous le boulevard de Mar Vivo à son début, pour déboucher vers l'allée Marie et la plage entre Mar Vivo et Les Sablettes, ce qui posa pendant longtemps des problèmes de pollution des rivages surtout au moment des grandes pluies d'automne.
Quand les ouvriers de la voirie couvrirent le Lou, ils dirent : « Nous allons faire le passage du Lou ».
Au fil des années, la déformation du langage donna le Pas du Loup (cette fois avec un p à la fin)
D'où le nom du quartier. »

Cependant, si l'on observe le cadastre dit « napoléonien » (en fait de 1829 environ), qui est maintenant mis en ligne sur internet, on trouve déjà (copie ci-jointe) mentionné le quartier et le vallon de « Pas du Loup ». Alors, je ne sais pas trop. Si l'on se réfère au récent ouvrage d'Henri Ribot sur les Noms de Lieux de l'Ouest Varois, on trouve que Lou ainsi orthographié dériverait de Lauve ou Lause, pierre plate. Ce terme de Lou existe à Six-Fours, mais ça ne semble pas correspondre avec celui de La Seyne. Par contre, Loup et Loubière dériveraient du nom et du gîte de l'animal (ou plus rarement d'un surnom de personne, loup étant alors pris dans le sens d'homme avare). Ribot cite pour l'ouest varois : Loubière (La Cadière), le Cros du Loup Le Castellet), la barre du Cros du Loup (Le Beausset - Le Castellet), le Pas du Loup (Evenos et La Seyne), etc.

Alors, je ne sais pas quoi en conclure. Il est toujours difficile d'avoir des certitudes en matière de toponymie car on est souvent en présence de plusieurs hypothèses, toutes plus ou moins plausibles.

Au plaisir de te revoir et de reparler de tout cela et de bien d'autres choses.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Le quartier du Pas du Loup d'après le cadastre dit « Napoléonien »


2 novembre - 6 décembre 2009 : Les Moulières

Q1.

Cher Jean-Claude,

(...) J'ai revu un professeur de géologie à la fac de sciences de Marseille (qui travaille également dans un laboratoire de la même fac), donc un enseignant-chercheur, l'une des espèces classées en voie de disparition par notre Hénaurme président. Il était en train de faire des prélèvement sur la propriété de mes beaux-parents à Solliès-Toucas lorsque je l'ai rencontré par hasard. En fait, depuis plusieurs années, à la suite des travaux réalisés en 2000 par les spéléos du Var, il a pris le relais et de temps à autre, je le vois descendre dans la galerie souterraine de la source captée qui traverse la proprété. Sachant qu'il était intéressé par tout ce qui touche les lieux, je lui ai annoncé la sortie de mon livre - qu'il a acheté dans la foulée -. Puis nous avons bavardé autour de son travail du moment : en fait, tous les ans, il pratique des analyses chimiques de l'eau afin d'établir des statistiques. J'ai récupéré en plein vol cetteoccasion pour m'ouvrir à lui des différents problèmes des Moulières et tout particulièrement de celui de l'origine des eaux qui y sourdent. Il est d'accord pour effectuer un prélèvement et - gratuitement, dans le cadre de sa propre recherche - d'en faire l'analyse.

Voilà, ce me semble, un point très important.

Si, de plus, je peux le mettre sur le coup de l'analyse géologique du massif de Sicié en liaison avec Bercovici, ce sera quelque chose de positif pour nos propres projets. J'espère que cela te donne envie d'aller encore plus loin (tes propres recherches sur la géologie du site vont donc dan sle bon sens).

Autre élément intéressant : la récolte exhaustive des plantes poussant sur le terrain. Peut-être aurons-nous la chance de trouver des reliquats de l'exploitation agricole ancienne (ferme), mais aussi des espèces botaniques ne poussant que sur ce type de sol et dans un contexte hautement humide. Il faudra mettre sur le coup des botanistes (je pense à l'équipe du Foyer Pierre Singal, mais aussi à MRB qui connaît bien le massif ; toi aussi ?)

Dans quelques temps, je vais provoquer une réunion autour des travaux à réaliser sur les Moulières. J'espère que nous aurant toutes le réponses aux nombreuses questions que nous nous posons. La suite de la sortie sur le terrain en quelque sorte.

Puis, j'envisage, dans un second temps, de réunir tous ceux qui sont susceptible de participer au n° 14 des Cahiers du Patrimoine qui portera sur La Seynesur-Mer et Saint-Mandrier.

Je te tiens au courant de la suite des événements.

Le 14 a lieu le colloque annuel d'Histoire et Patrimoine Seynois de YLG. Je ne pourrais pas y être, mais RH me représentera. Y seras-tu ?

Coordonnées de RH : (...).

A suivre donc.

Amitiés

HR

R1.

Cher Henri,

En réponse à ton message du 2 novembre, je te confirme que :

1) Je serai bien présent, comme chaque année, au colloque annuel d'Histoire et Patrimoine du 14 novembre. Je demanderai qui est RH pour pouvoir le rencontrer.

2) Très bien pour ta rencontre avec ton professeur de géologie. L'origine des eaux des Moulières est en effet un point capital à expliquer. A priori, vu que la presqu'île de Sicié est séparée de la Provence calcaire par l'importante dépression qui va de Brégaillon à Sanary, je n'imaginais pas que les eaux des Moulières puissent arriver de très loin en passant par dessous cette dépression. Mais sait-on jamais ? Le trajet souterrain des eaux est parfois surprenant. Ça me rappelle l'histoire d'un coléoptère des eaux souterraines, très rare, et qui avait été trouvé seulement en deux exemplaires, presque simultanément, l'un dans un puits du Beausset, l'autre dans un puits de Mar-Vivo (celui de la famille Jauffret). Lu dans des Annales de la SSNATV vers 1960.

3) Concernant l'analyse géologique du massif de Sicié, il me semble qu'on dispose déjà de pas mal de documents et qu'il ne doit pas être nécessaire de tout recommencer. Mais je ne suis qu'un amateur en la matière et l'avis de CB est peut-être différent. Peut-être que CB, qui a longtemps étudié le coin, n'est plus tout à fait d'accord avec certains travaux qui ont fait autorité dans les années 60, tels que la thèse de Claude Gouvernet ?

4) Concernant le domaine de la botanique, je n'y suis également qu'un amateur, mais je serais très intéressé de participer à la récolte et l'identification exhaustive des plantes qui poussent sur le terrain des Moulières. Je suis loin d'avoir le niveau de gens comme Marcel Barbero, mais je pense connaître assez bien la flore locale [voir le nouveau chapitre que je suis en train de mettre sur internet, avec les noms et les photos couleur des espèces caractéristiques, à partir des relevés qu'avait faits autrefois le prof. René Molinier : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/archives/loisirs/flore_sicie.html].

Dans tous les cas, tiens-moi au courant des prochaines réunions que tu pourras organiser sur ces différents thèmes.

(...) Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2.

Chers amis,

Nous allons effectuer notre seconde journée sur le terrain des Moulières à La Seyne ce prochain dimanche.

L'objectif de cette journée est de réaliser le relevé en plan du maximum de structures visibles aux Moulières. Nous verrons sur place comment s'organiser à ce sujet.

A la demande de M. Pignon, le rendez-vous est pris à 9 h en un point différent de la fois dernière.

En venant de Six-Fours, arrivé au rond-point à priorité à gauche qui préccède le RV de la dernière fois, prendre la route de Janas. Tout de suite après, il y a sur le droite des magasins et des zones de stationnement (cf plan).

Pour ceux qui pourrons passer la journée, penser à apporter de quoi manger.

Amitiés à tous

HR

PS.

- Ci-après, les comptes-rendus de presse (Var-Matin du 7 novembre 2009) de notre première sortie du 27 octobre sur le site des Moulières.

- Voir également la page consacrée au domaine de Fabrégas et aux Moulières sur le site internet de la ville d eLa Seyne.

Var-Matin, 7 novembre 2009
Jean-Claude Autran, Henri Ribot, 7 novembre 2009 (Archives H. Ribot)

 

27 août 2009 - 13 juillet 2016 : Renaissance d'une exploitation agricole ? - Menaces sur l'aire de battage de Mauvéou

Q1.

27 août à 18 heures : Rencontre avec la Presse sur le site de l'ancienne ferme de la famille Lubonis.
Var-Matin du 31 août 2009

R1.

Aire de battage.

Je viens de lire le sujet de VAR MATIN sur l'aire de battage qui m'a vivement intéressé.

Dans ma jeunesse au quartier Barban, sous le bois de Pignet la famille Adorno avec qui nous étions amis possédait une aire de battage.

Y est elle encore ? je ne saurai l'affirmer mais en tout cas, la lecture de cet article m'a vivement intéressé.

A bientôt Jean Claude, je pense qu'on aura certainement des choses à nous dire.

Amitiés

HG

Q2. (Conversation)

R2. (13 juillet 2016)

Bonjour Denise,

Quelques photos, comme promis.

Amicalement.

Jean-Claude

Détail du sol de l'aire de battage (photo de 2008)

Q3a.

Merci beaucoup J.Claude pour ces photos.

Désolée de ne pas vous avoir remercié à Balaguier mais je ne les avais pas encore vues.

Je ne sais pas très bien à quoi je vais arriver, je crains que le résultat ne soit pas à la hauteur de nos espérances.

Bon été,

Bien cordialement,

DR

Q3b. (23 septembre 2016)

Jean-Claude,

Je me suis renseignée à l’Urbanisme. Le permis a été signé et le directeur est au courant du début des travaux.

Donc, tout est en ordre !

Pour notre aire de battage elle va être sauvée mais, hélas, a minima comme je vous l’ai expliqué l’autre jour.

Amitiés,

Denise

R3.

Bonsoir Denise.

Merci pour cette information.

A l’occasion, je vous tiendrai au courant de l’avancement des travaux, particulièrement lorsqu’ils s’approcheront de l’aire de battage...

Amitiés.

Jean-Claude




 

26 juillet 2009 : Cartes postales du port de La Seyne

Q.

Mon cher Jean-Claude

Ci-joint deux cartes postales de la mairie et du port de La Seyne

La carte postale de la mairie a été envoyée le 27/03/1934 par Toussaint BURGARD à son frère Félix (mon grand père maternel) résidant à cette date à Bagnolet.

Le texte au verso de la carte évoque un acte de vente, probablement la vente de la maison de Louis BURGARD, leur père à Monsieur GUICHON, beau-fis de Monsieur DECUGIS.

Bonne réception

Michel Havard

R.

Cher Michel,

(...) Merci, par ailleurs, pour ces deux belles cartes postales. Je connaissais bien sûr des cartes du port et de la mairie d'avant guerre, mais je n'avais jamais vu celle de la mairie sous cet angle, avec la publicité BYRRH sur l'immeuble de 5 étages. Il me semble que cette publicité est restée longtemps lisible après guerre sur ce fameux immeuble, après destruction de la mairie et des maisons voisines.

A très bientôt.

Jean-Claude


 

27 juin 2009 - 8 novembre 2014 : L'émissaire commun, son tracé, l'histoire de sa construction, la cérémonie en hommage aux victimes de la tragédie du 11 juillet 1944

Q1. (à AG)

Cher ami,

J'avais bien apprécié votre conférence sur Alex Peiré lors d'une des dernières réunions des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

La parution du résumé dans dernier numéro du "Filet du Pêcheur" m'a fait repenser à une question que j'avais à vous poser au sujet de l'émissaire commun.

Vous aviez notamment montré la photo de l'emplacement de chacun des puits utilisés pour le creusement de l'émissaire (Colle d'Artaud, Moulières, Gabrielles, Bramas). Or, si je connais bien trois de ces puits, je n'ai jamais exactement retrouvé celui des Moulières, pourtant situé à proximité de chez moi. Je suppose qu'il se trouve aux abords des anciens lavoirs et à proximité de la route de Janas, mais je ne suis pas arrivé à le localiser. Pourriez-vous, je vous prie, m'adresser une copie de la photo que vous avez présentée, ou alors m'indiquer son emplacement exact.

Je vous en remercie par avance.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1.

Cher ami,

Je vous fais parvenir la photo du puits des Moulières.

Son emplacement:

le long de l'avenue Renoir, entre le garages Renault et Citroën...

Je reste à votre disposition pour d'autres renseignements...

Mes amitiés

AG

Q2.

Cher ami,

Merci beaucoup pour la photo et les informations sur ce puits des Moulières.

J'ai pu enfin le retrouver après y être passé devant des centaines de fois sans le remarquer ! En fait je le recherchais plus au sud, au niveau des anciens lavoirs, en raison d'une erreur sur une carte des archives de mon père, erreur qui s'est d'ailleurs perpétuée dans la récente réédition de son Tome I.

Mais j'aurais dû m'en apercevoir car, quand on reporte sur une carte la distance entre le puits n° 1 et le puits n° 2 (1865 m), ou entre les puis n°3 et le puits n°2 (1333 m), on tombe bien au niveau de l'actuelle avenue Auguste Renoir, et non au niveau des lavoirs. De même, la carte d'origine publiée dans la brochure d'Alex Peiré montre bien le puits des Moulières près de la route de Six-Fours aux Sablettes.

Merci encore.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

PS. Voici les documents extraits de la brochure d'Alex Peiré : L'émissaire commun.

Et voici les photos des puits dont je dispose aujourd'hui :

Entrée de l'émissaire (telle qu'elle était à l'époque de la catastrophe du 11 juillet 1944) (Extrait de Var-Matin du 11 juillet 2006)


Puits n° 1 (de la Colle d'Artaud)


Puits n° 2 (des Moulières) (tel qu'il était avant les travaux de reconstruction de l'automne 2010)


Puits n° 2 (des Moulières) (actuel)


Puits n° 3 (des Gabrielles)


Puits n° 4 (de Bramas)

Débouché de l'émissaire à Sicié (photo de 1984)

Débouché de l'émissaire à Sicié (photo de 2005, avec la station d'épuration Amphitria)

R2. (à SM)

Salut Pif,

J'ai enfin retrouvé et photographié le puits des Moulières (puits n° 2 de l'émissaire commun), que nous avions cherché en revenant de notre dernière sortie à Janas.

Je l'ai retrouvé grâce à M. AG dont j'avais entendu la conférence sur Alex Peiré (et qui avait montré les photos des 4 puits, dont celui des Moulières).

En fait, il n'est pas là où je le cherchais, il n'est pas au niveau des anciens lavoirs, comme je le croyais en raison d'une erreur sur une carte des archives de mon père, erreur qui s'est d'ailleurs perpétuée dans la récente réédition de son Tome I.

Il se trouve au bord de l'avenue Auguste Renoir (où je passe à peu près chaque jour depuis des années, sans l'avoir jamais remarqué !). Mais j'aurais dû m'en douter car, quand on reporte sur une carte la distance entre le puits n° 1 et le puits n° 2 (1865 m), ou entre les puis n°3 et le puits n°2 (1333 m), on tombe bien au niveau de l'actuelle avenue Auguste Renoir, et non au niveau des anciens lavoirs. De même, la carte d'origine publiée dans la brochure d'Alex Peiré montre bien le puits des Moulières près de la route de Six-Fours aux Sablettes.

Tu trouveras la photo de ce puits, ainsi que celle de tous les autres, dans la rubrique "Quartiers" de mon forum, à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#47

Tu trouveras aussi toutes les photos des oratoires, avec leur localisation, et les prières qu'on avait coutume d'y faire, à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#46

Si tu trouves quelque anomalie dans les descriptions ou les localisations, merci de m'en informer pour que je rectifie.

A un de ces jours.

Jean-Claude Autran

Q3. (8 novembre 2014)

Voir par ailleurs le détail de la cérémonie rendue le 8 novembre 2104, au n° 80 boulevard de Stalingrad (début du tracé souterrain) en souvenir des victimes de l'émisaire commun lors du bombardement du 11 juillet 1944, avec également :

Rappel de la tragédie du 11 juillet 1944 (d'après Marius Autran, Images de la vie seynoise d'antan, tome 2, éd. GRAICHS, 1988)
Septembre 2014 : M. Serge Feraud, président de l'association "La traversée de l'espoir", qui a travaillé aussi 10 ans dans l'émissaire commun, prend l'initiative de faire apposer une plaque commémorative : « En souvenir des 101 personnes disparues tragiquement le 11 juillet 1944 dans l'émissaire commune ».
Texte de l'allocution de Jean-Claude Autran lors de la cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative : Histoire de la construction de l’émissaire commun
Quelques images de la cérémonie
In memoriam : liste des 101 victimes du 11 juillet 1944 (avec le N° de l'acte décès à l'état-civil de La Seyne)
Quelques autres articles de presse relatifs à la catastrophe de l'émissaire commun (archives J.-C. Autran)
Rapport présenté au Comité d'Hygiène de l'Arrondissement de Toulon par le Docteur Vidal (Comité de protestation contre le projet d'assainissement de la ville de Toulon)
« L'Assainissemen dé La seyno », chanson composée contre l'administration Saturnin Fabre, chantée au siège de la Jeunesse socialiste

Q4.

Quelques autres titres de presse et autres documents relatifs à l'émissaire commun, puis à la station d'épuration Amphitria (archives J.-C. Autran)

- Rapport de M. le Docteur VIDAL, présenté à la séance du 27 mai 1895 au Comité d'Hygiène de l'Arrondissement de Toulon, Ed. Ville de La Seyne, « Comité de Protestation contre le projet d'assainissement de la ville de Toulon », 14 pages et 1 carte.
- Plaquette « L'émissaire commun », par Alex PEIRÉ, extrait du Bulletin de l'Académie du Var, séance du 4 mai 1966, publié en 1967, 27 p.
- La Marseillaise, 20 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (I) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) ».
- La Marseillaise, 21 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (II) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) - Une galerie criminellement affectée comme abri par une autorité incompétente ».
- La Marseillaise, 22 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (III) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) - Enfin on pensa à déboucher le puits de la Colle d'Artaud... ».
- Chapitre « Toupines, torpilleurs et émissaire commun » dans l'ouvrage de Marius AUTRAN : Images de la vie seynoise d'antan, tome 1, Ed. GRAICHS, 1987.
- Var-Matin, août 1998 : « Au temps du « torpilleur » - Juqu'en 1945, notre ville fut la risée de la région du point de vue sanitaire. En effet, le ramassage des excréments humains s'effectua trop longtemps par des poyens rudimentaires ; la toupine et le torpilleur étant des objets indispensables pour la nauséabonde collecte - Poubelles voisinat avec les toupines - Excréments ou tu meurs - Le torpilleur immortalisé par le caricaturiste Charly » (article de Dominique Baviéra).
- Var-Matin, 4 février 2005 : « Cap Sicié : une usine exemplaire - L'usine de dépollution des eaux usées d'Amphitria a reçu hier un diplôme récompensant les efforts réalisés dans le domaine de l'environnement. Elle sera désormais auditée chaque année - Un gigantesque chantier, de Châteaubanne à l'usine - A la pointe de la technologie - Pour Gilles Vincent, président du Sirttemeu mais aussi vice-président de l'agglomération chargé de l'environnement, la démarche menée à Amphitria « s'inscrit tout à fait dans notre politique de contrat de baie ».
- Var-Matin, 4 avril 2005 : « Châteaubanne : Un chantier sans précédent - La Générale des eaux va procéder à un curage des 6,5 km de canalisations souterraines qui mènent à Amphitria. Un chantier nocturne qui durera au moins un an et demi - 4 600 tonnes de déchets - Eviter les débordements ».
- Var-Matin, 9 février 2006 : « Auguste Renoir : Canalisation d'eaux usées : le grand chantier - A hauteur du puits des Moulières les grands travaux ont commencé - Rétablir les effluents - Presque plus de rejets en mer ».
- Var-Matin, 7 avril 2006 : « Les Moulières - Canalisations effondrées : diagnostic encourageant - Le 27 janvier, un tronçon de canalisation s'était effondré sous terre, à hauteur de l'avenue Auguste-Renoir. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les équipes de Véolia ont pu y accéder pour connaître l'ampleur des dommages - Un programme de chantier à établir ».
- Var-Matin, 20 juin 2006 : « Portes ouvertes : Amphitria, eau claire et transparente pour le public - Respect de la nature - A Amphitria, le cycle de l'eau est respecté sans détériorer la faune ni la flore de la Méditerranée ».
- Var-Matin, 29 août 2008 : « Incident à La Seyne : 10 000 m3 d'eaux usées rejetées en mer - Un local électrique a pris feu hier à l'aube, provoquant pendant huit heures la panne de la station d'épuration high-tech Amphitria - Un risque minime, très vite pris en compte - Cinquante ans de rejets directs en mer - Analysée toute la journée, l'eau de baignade a conservé le drapeau vert - Neuf stations varoises doivent se remettre aux normes ».
- Var-Matin, 24 septembre 2008 : « Les eaux usée traitées au Cap Sicié bientôt... recyclées - Ressources : Le Sirttemeu entend réutiliser cinq millions de m3 d'eau usées traitées par an pour différents usages comme l'arrosage des espaces verts - Dans un département en proie, année après année, à la sécheresse, la réutilisation de cinq millions de mètres cubes d'eau par an pourrait s'avérer incroyablement profitable - Remplir les réservoirs incendie de Janas - Un traitement supplémentaire - De rares précédents, dont un à Sainte-Maxime - La page de l'incendie [29 août 2008] définitivement tournée ».
- Var-Matin, 12 octobre 2008 : « Amphitria : entrée libre, visite guidée et commentée - Environnement : depuis hier, la station d'épuration du Cap Sicié a ouvert ses portes au public [200 visiteurs hier]. L'opération se poursuit aujourd'hui - Un film comme entrée en matière - Avec des écouteurs - En traversant les différentes salles du site, le public a découvert les dessous d'une station d'épuration hors normes ».
- Var-Matin, 12 décembre 2008 : « Assainissement : Vers le bout du tunnel au puits des Moulières - Des travaux dès février - Traitement de l'air et désodorisation - Les représentants de la commune, du Sirttemeu et de Véolia ont présenté les travaux prévus à des riverains peu nombreux, mais très concernés ».
- Var-Matin, 19 décembre 2008 : « L'assainissement passe chez TPM, qu'est-ce que ça change ? - Né en 1940, le Syndicat intercommunal de la région toulonnaise pour le traitement et l'évacuation en mer des eaux usées (SIRTTEMEU) disparaît le 1er janvier - Depuis 1997, la station d'épuration Amphitria, au Cap Sicié, traite les eaux usées de toute l'aire toulonnaise en rejetant une eau propre à plus de 96 %. Ici Gilles Vincent au pied de la station en 2005 ».
- Le Seynois N° 24, juin 2011 : « Le puits réhabilité - Des travaux réalisés à 46 mètres de profondeur - Depuis plus de cinq ans, les équipes se relayent sur ce chantier complexe - Suite aux effondrements survenus en janvier 2006, des travaux d’urgence avaient été conjointement réalisés par les communes de La Seyne-sur-Mer, Six-Fours et le Syndicat Intercommunal de la Région Toulonnaise pour le Traitement et l’Evacuation en Mer des Eaux Usées (SIRTTEMEU) afin de rétablir le service public d’assainissement collectif. En octobre 2009 (quelques mois après le transfert de la compétence assainissement à TPM), la communauté d’agglomération a réalisé les travaux définitifs consistant à remplacer les ouvrages effondrés en améliorant leur conception. Ce chantier complexe a nécessité beaucoup de compétences et d’investissements de la part des entreprises qui sont intervenues - Le puits des Moulières est désormais opérationnel grâce aux travaux entrepris par la Communauté d’agglomération. Les différents acteurs de ce vaste chantier se sont récemment retrouvés sur le site afin de marquer la fin des opérations ».
- Brochure couleur de 16 pages A5 du Sirttemeu : « Amphitria - Station d'épuration du Cap Sicié - Traiter pour protéger l'avenir dans un environnement exceptionnel totalement préservé - Evenos - Ollioules - Le Revest - Saint-Mandrier - La Seyne - Six-Fours - Toulon ».
- Dépliant couleur de 6 pages A4 de Sirttemeu et de Générale des Eaux région Sud-Est : « Traitement des eaux usées : à la pointe de la technologie - Le mot du président Gilles Vincent - Une intégration environnementale réussie grâce à des technologies compactes - Le traitement des eaux, des boues et des fumées - Les chiffres clés d'Amphitria ».
- « A la recherche d'Amphitria », bande dessinée de 10 pages A4 couleur, dessinée par Benoît du Peloux, Générale des Eaux.



 

25 février 2009 - 9 mars 2012 : Auberge du Loup

Q1.

Monsieur,

J'ai lu la rebrique des quartiers et suis très satisfait de voir tout le travail effectué par votre père. Je me permet de vous écrire pour vous signaler certain détail qui pourrait être modifié. Je suis le propriétaire de "l'Auberge du Loup", donc je parle du pas du loup. Je suis l'arrière petit fils de monsieur Apollinaire Martin et bien sûr c'est sympa d'avoir développé un historique sur l'établissement dit Martin jusqu'en 1950 après devenu l'auberge. Je vous signale que j'ai 62 ans et que ma mère, petite fille de Monsieur Martin, est toujours vivante avec ses 96 ans et a toute sa tête avec des souvenirs encore précis. Bien sur je suis la quatrième génération et avec ma mère il se pourrait que l'on apportent de nouvelle réponses à certaines et peut-être non connu. Je suis à votre disposition étant à la retraite j'ai du temps disponible. Merci de votre réponse et recevez Monsieur mes salutations distinguées.

DM

R1.

Bonjour Monsieur,

Veuillez excuser le retard avec lequel je réponds à votre message. J'ai dû passer beaucoup de temps ces dernières semaines avec la réédition des premiers ouvrages de mon père et j'ai pris beaucoup de retard dans ma correspondance.

En fait, plutôt que de vous écrire, j'ai pensé pouvoir vous rencontrer directement à l'Auberge du Loup. J'y passe très souvent devant et je m'y suis arrêté il y a quelques jours espérant y faire votre connaissance. Mais on m'a expliqué que vous n'habitiez pas là, seule votre mère résidait dans une villa à l'arrière. J'y suis allé et ai sonné, mais personne ne m'a répondu. J'ai réalisé alors que vous m'aviez dit qu'elle était très âgée et peut-être n'a-t-elle pas entendu.

Ceci pour vous dire que je vous remercie pour votre message et suis heureux d'avoir eu le contact avec l'arrière petit-fils d'Apollinaire Martin, que mon père cite effectivement dans ses Images de la vie seynoise d'antan, d'après les souvenirs de son enfance et ceux de ses grand-parents avec qui il avait passé plusieurs années au quartier Mar-Vivo.

Je vous remercie pour votre proposition de me fournir des réponses à des questions concernant votre quartier.

Actuellement, je n'en aurais qu'une à poser : c'est d'avoir votre avis sur ce qui concerne l'origine du nom Pas du Loup. En effet, dans son chapitre sur les quartiers de La Seyne, mon père avait écrit les phrases suivantes :

« L'aménagement d'un carrefour fut nécessaire dont les abords immédiats furent à l'origine d'un quartier appelé Pas du Loup.

« Y avait-il un rapport avec l'animal sauvage ? Mes ancêtres de l'avant-dernier siècle m'avaient appris qu'on redoutait en forêt de Janas la présence d'une espèce appelée loup-cervier et dans la même époque celle des cerfs dans les collines d'Ollioules dont la hauteur du Gros Cerveau tirerait paraît-il le nom. Tout cela paraissait relever d'une certaine fiction.

« Par contre, un vieux seynois nommé Merenda me montra, il y a déjà plus d'un demi-siècle, une très vieille carte où figurait un modeste cours d'eau en provenance de Sicié, longeant la route actuelle des Plaines et qui portait le nom de Lou. Ce ruisseau qui exista certainement, fut couvert obligatoirement pour assurer le passage de la route départementale. Mais l'écoulement des eaux fut tout de même assuré par un ruisseau à ciel ouvert le long de la routes des Sablettes, côté gauche, lequel passait sous le boulevard de Mar Vivo à son début, pour déboucher vers l'allée Marie et la plage entre Mar Vivo et Les Sablettes, ce qui posa pendant longtemps des problèmes de pollution des rivages surtout au moment des grandes pluies d'automne.

« Quand les ouvriers de la voirie couvrirent le Lou, ils dirent : « Nous allons faire le passage du Lou ».

« Au fil des années, la déformation du langage donna le Pas du Loup (cette fois avec un p à la fin)

« D'où le nom du quartier. »

Je sais qu'il y a souvent des hypothèses différentes et contradictoires en ce qui concerne l'origine des noms de lieux et qu'il est parfois difficile d'avoir une explication absolument certaine. Mais, à votre avis, peut-on confirmer le texte de mon père sur le nom de ce ruisseau, le Lou, dont le nom serait devenu ensuite le Loup ? Ou bien avez-vous d'autres explications sur l'origine du nom de votre quartier.

Merci par avance si vous pouvez me renseigner.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

PS. Nous sommes presque de la même génération, je dois avoir 2-3 ans de plus que vous, mais votre nom ne m'est pas inconnu. A quelle école primaire étiez vous ? Peut-être nous sommes-nous côtoyés dans les années 50 ?

Q2. (6 mars 2012)

Conversation

R2.

Cher ami,

Suite à notre rencontre lors du dernier repas Maristes, j’ai retrouvé le texte du message que vous m’aviez adressé il y a maintenant 2 ans (février 2010) :

« Monsieur,
 
« J'ai lu la rubrique des quartiers et suis très satisfait de voir tout le travail effectué par votre père. Je me permet de vous écrire pour vous signaler certain détail qui pourrait être modifié. Je suis le propriétaire de "l'auberge du loup", donc je parle du pas du loup. Je suis l'arriere petit fils de monsieur Apolinaire Martin et bien sur c'est sympa d'avoir développé un historique sur l'établissement dit Martin jusqu'en 1950 après devenu l'auberge. Je vous signale que j'ai 62 ans et que ma mère petite fille de Monsieur Martin est toujours vivante avec ses 96 ans et à toute sa tête avec des souvenirs encore précis. Bien sur je suis la quatrième génération et avec ma mère il se pourrait que l'on apportent de nouvelle réponses à certaines et peut-être non connu. Je suis à votre disposition étant à la retraite j'ai du temps disponible. Merci de votre réponse et recevez Monsieur mes salutations distinguées. 
 
«Signé :    DM


Message auquel j’avais répondu quelques temps plus tard (mars 2010) : [c’est ce message que vous n’apparemment jamais reçu]

Bonjour Monsieur,

Veuillez excuser le retard avec lequel je réponds à votre message. J'ai dû passer beaucoup de temps ces dernières temps avec la réédition des premiers ouvrages de mon père et j'ai pris du retard dans ma correspondance.

En fait, plutôt que de vous écrire, j'ai pensé pouvoir vous rencontrer directement à l'Auberge du Loup. J'y passe très souvent devant et je m'y suis arrêté il y a quelques jours espérant y faire votre connaissance. Mais on m'a expliqué que vous n'habitiez pas là, seule votre mère résidait dans une villa à l'arrière. J'y suis allé et ai sonné, mais personne ne m'a répondu. J'ai réalisé alors que vous m'aviez dit qu'elle était très âgée et peut-être n'a-t-elle pas entendu.

Ceci pour vous dire que je vous remercie pour votre message et suis heureux d'avoir eu le contact avec l'arrière petit-fils d'Apollinaire Martin, que mon père cite effectivement dans ses Images de la vie seynoise d'antan, d'après les souvenirs de son enfance et ceux de ses grand-parents avec qui il avait passé plusieurs années au quartier Mar-Vivo.

Je vous remercie pour votre proposition de me fournir des réponses à des questions concernant votre quartier.

Actuellement, je n'en aurais qu'une à poser : c'est d'avoir votre avis sur ce qui concerne l'origine du nom Pas du Loup. En effet, dans son chapitre sur les quartiers de La Seyne, mon père avait écrit les phrases suivantes :

    « L'aménagement d'un carrefour fut nécessaire dont les abords immédiats furent à l'origine d'un quartier appelé Pas du Loup.

    « Y avait-il un rapport avec l'animal sauvage ? Mes ancêtres de l'avant-dernier siècle m'avaient appris qu'on redoutait en forêt de Janas la présence d'une espèce appelée loup-cervier et dans la même époque celle des cerfs dans les collines d'Ollioules dont la hauteur du Gros Cerveau tirerait paraît-il le nom. Tout cela paraissait relever d'une certaine fiction.

    « Par contre, un vieux seynois nommé Merenda me montra, il y a déjà plus d'un demi-siècle, une très vieille carte où figurait un modeste cours d'eau en provenance de Sicié, longeant la route actuelle des Plaines et qui portait le nom de Lou. Ce ruisseau qui exista certainement, fut couvert obligatoirement pour assurer le passage de la route départementale. Mais l'écoulement des eaux fut tout de même assuré par un ruisseau à ciel ouvert le long de la routes des Sablettes, côté gauche, lequel passait sous le boulevard de Mar Vivo à son début, pour déboucher vers l'allée Marie et la plage entre Mar Vivo et Les Sablettes, ce qui posa pendant longtemps des problèmes de pollution des rivages surtout au moment des grandes pluies d'automne.

    « Quand les ouvriers de la voirie couvrirent le Lou, ils dirent : « Nous allons faire le passage du Lou ».

    « Au fil des années, la déformation du langage donna le Pas du Loup (cette fois avec un p à la fin)

    « D'où le nom du quartier. »

Je sais qu'il y a souvent des hypothèses différentes et contradictoires en ce qui concerne l'origine des noms de lieux et qu'il est parfois difficile d'avoir une explication absolument certaine. Mais, à votre avis, peut-on confirmer le texte de mon père sur le nom de ce ruisseau, le Lou, dont le nom serait devenu ensuite le Loup ? Ou bien avez-vous d'autres explications sur l'origine du nom de votre quartier.

Merci par avance si vous pouvez me renseigner.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


Voilà où nous en étions il y a 3 ans.

Entre temps, un ancien élève de mon père (DO) m’avait également questionné sur l’origine du “Pas du Loup” car ses arrière-arrière-grands-parents avaient acheté à Coste Chaude et sur un plan cadastral de 1892, il y avait écrit “vallat du Lou”. Ce à quoi j’ai renvoyé la même référence au texte de mon père sur le “passage du Lou”. Mais aussi, mon étonnement d’avoir retrouvé sur le cadastre dit “napoléonien” de 1829 environ (copie ci-jointe) les appellations Le Pas du Loup et Le vallon du Pas du Loup. Et je lui disais alors que je ne savais plus très bien quoi conclure car il était toujours difficile d'avoir des certitudes en matière de toponymie, étant souvent en présence de plusieurs hypothèses, toutes plus ou moins plausibles.


Voilà ce que je voulais vous dire. Si vous avez d’autres précisions ou d’autres commentaires sur ces sujets, je serais heureux que vous me les communiquiez. Ou sinon, on en reparlera à l’occasion d’un prochain repas en commun.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3.

J'ai bien reçu cette fois votre réponse, le plan du cadastre de 1828 est extrait je pense d'un plan cadastral plus global pour en faire une situation plus précise pour savoir si les départementale sont déja faites. Il est vrai que si à cette époque le passage du lou n'est pas fait ou pas prévu, l'explication du nom du quartier à cet ouvrage est discutable. Je parlerai un peu à ma mère ces jours ci. Si vous voulez un de ces jours avoir une petite entrevue avec elle aucun problème. Mes salutations. Mon téléphone (...).

DM


 

17 juillet - 21 août 2008 : La Gatonne

Q1.

Cher Monsieur

Il me semble que le chemin de la gatonne s'appelait en fait: "quai" de la gatonne, auriez-vous souvenir de cela et une eventuelle explication?

Cordialement

BM

R1.

Salut Fox !

Je constate avec effroi que tu es à l'épreuve des wawarons des marécages canadiens. Ils ne sont pas venus à bout de ta carcasse.

Je vais donc persévérer dans mon amitié jusqu'au prochain défi que tu voudras bien relever.

Ton correspondant a dû faire une erreur de lecture et a certainement interprété le "qu" de quartier comme une abréviation de quai.

Déjà que le ruisseau "la gatonne" se prélasse à quelque 200 mètres du dit chemin, il serait difficile de transformer ses rives en quai, mis à part pour des bateaux de papier.

Je pense que même si on remonte à une époque où l'homme (et les cartographes) n'existait pas encore, ce type de terroir fait d'argile et de quartz lavé n'a pas dû souvent voir la mer.

Je viens de mettre sur rails la version définitive de Sicié qui se nommera "Sicié. "nostro coualo" avec toutes les photos, les dessins et les annexes et sans la majorité des fautes d'orthographe. je compte sur une parution vers le mois d'octobre. (...).

Tu passes quand tu veux !

Adessias !

Pif


 

5 juillet 2008 - 2 juillet 2009 : Explication de quelques noms de lieux

Q1.

Cher Monsieur

Très intérressé par votre site, je vous adresse quelques suggestions sur les noms de lieux suivants :

CACHOU : à rapprocher de "gache", substantif verbal de l'ancien occitan gachar, guetter ; désigne un ancien poste de guet, ce qui est le cas : une table d'orientation serait construite sur les ruines d'une tour sarrasine.
CHATEAUBANNE : du gaulois et pré-gaulois "ban", pointe.
TOUFFANY : petit bosquet d'arbres serrés.
GATONNE : à rapprocher de "gâtine", terre marécageuse, humide.
PARADIS : métier à foulon, d'ailleurs une carrière d'argile à Cachou.
FABREGAS : fabrégoulié/falabrégué, designent le micocoulier, peut-être qu'il y a un rapport ?
LA SARDINE : "saudena" en latin designe une saulaie, mais je ne sais pas si il y a ces arbres dans ce quartier !

Voilà, ce ne sont que quelques suggestions, quelques "pistes" pour ceux qui, comme moi, sont curieux des noms de notre ville.

Pour ma part, je recherche toujours des informations inédites sur les vestiges trouvés sous la maison de M. VC, rue E. Zola. Egalement la date de construction du château blanc (école Plein Air), et aussi pourquoi l' origine du vallon des signes a changé dans votre site, il me semble qu'avant vous parliez plutôt de "siagnes".

Je vous remercie encore pour votre site très bien documenté.

Cordialement

BM

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci pour vos suggestions sur les noms de lieux seynois. Je vais les étudier avec soin et également en faire part à la prochaine réunion de la Commission municipale "Identité Provençale et Occitane", qui travaille actuellement sur la toponymie de La Seyne sur Mer, avec le projet d'apposer de nouvelles plaques de rues et de quartier avec des noms provençaux et occitans.

Je vous ferai part de nos réflexions suite à vos suggestions.

Concernant les vestiges trouvés sous la maison de M. VC, rue E. Zola, je n'ai rien de nouveau (nous avions déjà eu un échange à ce sujet en décembre 2007).

Peut-être pourriez-vous contacter M. CC, qui apparemment habite toujours à cette adresse : (...).

ou je lui poserai la question la prochaine fois que je le rencontre (...).

Concernant le Château Blanc, je ne sais pas. La décision d'en faire une école de Plein Air avait été prise en 1950, mais il avait fallu 6 ans pour que le projet se réalise. Auparavant, ce "château" appartenait, je crois, à la famille B. Mais je n'en sais pas plus. Il faut que je fasse des recherches et je vous tiendrai au courant si je trouve quelque chose.

A propos du Vallon des Signes, je ne me souviens pas d'avoir changé le texte de mon site à ce sujet. Il me semble que c'est l'explication que mon père avait retenue dans son chapitre sur les quartiers de La Seyne. Je ne pense pas que ce soit moi qui ait parlé de siagnes puisqu'il s'agit de plantes marécageuses qui ne se trouvent pas dans ce vallon au milieu des bois et des collines.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur

Je vous remercie vivement d'avoir pris de votre temps pour me répondre.

Si vous avez l'occasion de poser quelques questions à M. Content j'en serais très heureux.

Ma famille est originaire de Sardaigne et est arrivée à La Seyne au début du siècle dernier, mes grands-parents habitaient 11 Rue Ernest Reyer. Ma mére, institutrice à Renan, est citée dans un des livres de votre père.

Actuellement à Tours, (le Nord!), j'ai la nostalgie de la "Grande Bleue".

Cordialement

BM

R2. (2 juillet 2009)

Bonjour Monsieur,

J'ai eu l'occasion de poser votre question à M. CC, qui est, bien sûr, au courant des découvertes rapportées dans l'Histoire de La Seyne de Monsieur Louis Baudoin :

Paragraphe Vestiges et témoignages (page 58) : « Quartier du Peyron, sur le vieux chemin de Toulon, au nord-ouest de la ville (aujourd'hui rue Emile Zola) : dallages ou mosaïques assez rustiques, signalés par des auteurs anciens, à l'emplacement de la villa moderne de M. Emile Content, industriel ; à cet endroit existaient des moulins à vent au XVIIIe et XIXe siècles.

Et, en note : « A propos de ces vestiges du Peyron, le notaire Jean Denans signalait, en 1713, que des gens âges du pays avaient bien connu des ruines audit endroit. D'autre part, l'abbé H. Vidal, dans son Essai sur l'histoire de Toulon (page 44), raconte qu'en 1825 il vit au Peyron des vestiges qui lui semblèrent d'une origine antique, « dans une prairie, dit-il, à quelque cent pas en sortant de La Seyne pour venir à Toulon » ; on apercevait, ajoute-t-il, des sortes de fosses au fond pavé de mosaïques et des briques antiques en abondance dans des murs de clôture à proximité ».

Mais il ne possède malheureusement aucune information nouvelle, ni plus précise par rapport à ce que M. Baudoin avait rapporté dans son livre.

C'est donc tout ce que nous savons aujourd'hui sur cette question.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

2 juillet 2008 - 9 novembre 2012 : Château de La Chaulane (2)

Q1a.

Bonjour.

J'ai bien connu Marius Autran. Je l'ai côtoyé au PCF. J'ai étais élu communiste à la Garde.

J'ai habité à "LA CHAULANNE" de 42 a 47. En tenant compte que nous avons été expulsés de décembre 1943 à septembre 1944. Je pense que l'emplacement de la Chaulanne n'est pas le bon. Il est très près de la gare de triage.

Je vous ferai parvenir une photo de la Chaulanne juste avant sa destruction.

Bien cordialement

YR

Q1b.

RE bonsoir.

En 1942-47 J'avais de 8 à 13 ans je logeais au dernier étage là où se trouve la terrasse.

Il n'y avait pas à l'époque une grande allée de platanes. Juste 4 ou 5 devant la maison.

Bien à vous.

YR

R1.

Merci beaucoup pour votre message, vos photos de classe et la photo de La Chaulane avant sa destruction.

Les photos de classe sont d'une remarquable qualité. Année 1946 : école de la rue Messine. Savez-vous qui était l'institutrice ? Et savez-vous identifier quelques noms des camarades de classe ? Je pourrais publier cette photo sur le "forum" du site jcautran.free.fr. Peut-être certains s'y retrouveront ? Idem pour l'année 1943. Etait-ce aussi l'école de la rue Messine ?

Concernant la Chaulane, votre photo est un document rare et extrêmement précieux qui permet de se faire une idée précise de la bâtisse. Jusqu'ici, je n'avais pu obtenir qu'une photo noir et blanc et pas très nette (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/chaulane.html#8).

Votre témoignage direct sur la localisation du « Château » de La Chaulane est également très précieux. Dans son chapitre « De La Chaulane à la ZUP » (1999), mon père l'avait fait figurer sur un plan du quartier, mais je ne sais pas d'après quel souvenir ou témoignage. Par la suite, j'avais aussi indiqué la localisation sur une carte au 1/20 000e de 1933, à un endroit qui paraissait plausible (on y voyait plusieurs bâtiments, des bassins, une source. Dans mes pages sur les rues de La Seyne, j'avais aussi déduit, en superposant cartes anciennes et plans actuel : « Le Château de la Chaulane, aujourd'hui disparu, se trouvait exactement à 100 mètres au sud-ouest de l'intersection formée par les actuelles rues Louis Pergaud et Jean Vilar, près de l'emplacement de l'actuelle école primaire Jean Giono ».

Votre témoignage me fait donc maintenant sérieusement douter.

En effet, si l'on se réfère à l'histoire de La Seyne de M. Baudoin, pp. 728-730, on lit : « Le centre du fief, avec son manoir seigneurial (sans doute pour qui connaît la Provence, une grosse bastide forte mais embellie aux XVIII° et XIX° siècles) était placé dans le triangle formé par les routes de Toulon à Sanary, d'Ollioules à La Seyne et le triage S.N.C.F. ». Or la propriété fléchée par mon père est nettement hors de ce triangle. Et M. Baudoin rajoute : « Deux chemins donnent accès à la Chaulane : l'un partant de la route de La Seyne à Ollioules, près du lieu dit « le Pêle-Mêle » au sud ; l'autre, à l'est, rejoignant une ancienne voie de terre débouchant sur la route de Sanary à Toulon, etc. ».

Cette description des accès semble alors correspondre à une ancienne propriété située à 400 mètres au nord du Pêle-Mêle (routes formant un petit triangle à l'altitude 10,7), à l'est de l'actuel magasin Auchan, et à 200 mètres du triage. Cela nous amènerait à situer La Chaulane un peu à l'est de la concession Renault, au sud de l'avenue Jean Bartolini et donc près des bâtiments Floréal C3 et E7.

Cette propriété doit apparaître sur le « cadastre napoléonien », Section B, du Camp de Laurent, 1ère partie (1829), parcelles 248 et 249, au 1/4 supérieur du centre de la feuille (extrait ci-joint).

Cela correspond-il à ce que vous pensez ? Voir sur les différentes autres cartes ou plans que je vous adresse ci-joint.

Si vous êtes d'accord, je vais m'empresser de rectifier la localisation erronée donnée en plusieurs endroits de mon site.

Merci encore pour votre photo et vos commentaires.

Jean-Claude Autran

Quartier Berthe, d'après une carte au 1/50 000e de 1958
Quartier Berthe, d'après une carte au 1/20 000e de 1933
« Cadastre napoléonien », section B, du Camp de Laurent, 1ère partie (1829)

Q2.

Bonjour.

En 1946 à la rue Messine, je pense que c'était Mme ROBERT qui est sur la photo en l'absence de Madame MERLE. Son mari était le directeur. Je n'ai aucun lien de parenté. Toussaint avait commencé puis il a été élu. En cour d'année nous sommes allés à l'école devant la cité PLM avec BLANC, le père de Monique JARDET comme directeur.

La photo de 1943 est prise à l'école Ernest RENAN qui était en face de l'école Curie sur le boulevard du 4 septembre.

Sur le cadastre Napoléonien, c'est un peu illisible mais je crois deviné les N° de parcelles 248 & 249.

J'ai coché l'emplacement de la Chaulanne.

La photo a été prise en 1958. Le château d'eau que vous voyez sur le toit n'a jamais servi. Il n'y avait ni eau ni WC dans la maison.

Pour les noms , je me souviens de certains.

J'ai un programme pour isoler les visages. Mais je suis pas très bon. Si vous voulez passer chez moi. Je vous recevrai volontiers.

Impossible de vous avoir au téléphone au N° 08 75 43 04 17 mon téléphone à moi est le : 04 94 75 18 82.

Bien Amicalement

YR

R2.

Bonjour,

Merci pour ces informations.

(...). Concernant La Chaulane, merci pour vos précisions. L'emplacement paraît maintenant clairement établi grâce à votre témoignage. J'ai rectifié l'erreur sur mon site.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q3. (6 novembre 2012)

Bonjour monsieur AUTRAN

je vous avais contacté à l'occasion de l'exposition sur la Banane en octobre dernier

Depuis janvier l'ancien quartier du Floréal s'est doté de noms de rue et de résidence. Une des rue a été nommée " rue de la chaulanne pour garder quelques traces du temps d'une terre dédiée à l'agriculture .

Nous réalisons actuellement des panneaux de signalisation qui seront posés à l'occasion de l'inauguration du secteur en décembre .

Nous aimerions utiliser 2 photos (que je vous adresse en pieces jointes)  pour le panneau du secteur du floréal qui marquera le carrefour rue de la chaulane

Nous aimerions avoir votre autorisation de les utiliser et pour ce faire nous aimerions savoir si avez des clichés de meilleurs qualité

Dans l'attente de votre réponse je vous prie d'agréer monsieur AUTRAN mes sincères salutations

NB, chargée de mission CUCS

R3.

Bonjour,

Oui, bien sûr, je me souviens de vous et des contacts que nous avions eu l’année dernière.

Vous pouvez naturellement utiliser les photos de mon site, en précisant toutefois leur source d’origine, que je vous rappelle ci-dessous.

Concernant le château de la Chaulane, les seules photos que je possède [voir dans les échanges ci-dessus et ci-dessous] sont malheureusement de médiocre qualité et je ne peux pas vous en envoyer de meilleures susceptibles d’être agrandies.

- Il y a celle en noir et blanc que vous avez, que je vous renvoie, telle que je l’ai reçue de Madame LT (...) (de la famille TRAVERSA qui tenait autrefois l’établissement du “PELE-MELE”, tout près de l’actuel FLORÉAL)
- Une autre photo couleur du château, prise sous un autre angle, qui m’a adressé Monsieur YR (...), qui a habité au dernier étage du château dans les années 1942-1947.

Concernant la photo de la cité du FLORÉAL, elle a été extraite d’un bulletin municipal de La Seyne (octobre 1967, page 23). Je vous en renvoie un exemplaire rescanné à 300 dpi.

Je reste à votre disposition pour essayer de vous fournir toute autre information ou document qui vous serait utile.

Cordialement,

Jean-Claude Autran



 

20 avril - 13 mai 2008 : Quartier Bois sacré

Q1.

Bonjour, je suis DG, l'auteur de "la demoiselle du port" paru chez De Borée en 2007. Ce livre parle de l'arrivée d'un Piémontais à La Seyne en 1872 et de ses aventures avec un seynois et un jeune de Six-Fours, celui d'avant le fort.

Je vous joins une brochure.

Je viens de finir le deuxième roman que je ne vais pas tarder à envoyer à mon éditeur, De Borée est une maison d'édition nationale en relation avec le "grand livre du mois" et France Loisirs.

J'aurais besoin d'éléments sur Bois Sacré à l'époque de la construction du port, des chantiers de démolition Van Acker et des réservoirs du Lazaret.

Pourriez-vous m'indiquer des sources ?

Je vous remercie par avance

Bien cordialement

Daniel

R1.

Bonjour,

Pardon pour le retard à vous répondre.

Je n'ai malheureusement que très peu d'informations sur le « Bois sacré ».

Les seuls éléments que j'ai pu retrouver, je les ai tirés de l'ouvrage La Mer et les Filles de Serge Malcor (2007), et de L'Histoire de La Seyne de Louis Baudoin (1965). Vous les avez peut-être déjà, mais vous trouverez scannés, dans le fichier ci-joint bois_sacre.doc, les fragments de ces ouvrages qui traitent des quartiers se situant entre Bois sacré et Balaguier.

Je vous communique l'adresse électronique de Serge Malcor (...) - qui connaît mieux que moi les rivages seynois - au cas où vous voudriez le contacter directement. Peut-être a-t-il d'autres précisions sur ce quartier.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour, merci pour les infos, ne vous inquiétez pas, faites comme vous le pouvez. Je suis invité quelquefois à des matinées littéraires, êtes-vous intéressé ? Après tout, vous êtes la continuité d'une certaine mémoire seynoise et pas des moindres ! Quant à Serge Malcor, je le connais bien depuis des années, c'est notre voisin et la famille de ma femme a bien connu la sienne. C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Il sera surpris de savoir que mon livre a eu plus de succès que je ne l'aurais imaginé moi-même ! A titre d'info, j'ai été édité à 5000 ex pour 2007/2008 et il s'en est vendu 4400 entre novembre et décembre ! J'en suis le premier surpris ! Aussi, si le succès se confirme, j'espère pouvoir renvoyer l'ascenceur à ceux qui ont fait vivre notre ville à travers leurs récits quels qu'ils soient, et l'œuvre de votre père est une véritable encyclopédie. Par chance, j'ai encore des mémoires vivantes autour de moi, si peu hélas, mais je les écoute, j'espère qu'ils se retrouveront et que je ne déformerai pas top leurs propos.

Merci pour votre aide et à bientôt j'espère.

Bien cordialement

DG


 

17-20 avril 2008 : Recherche de résidences

Q1.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre site sur les rues de La Seyne, il est très complet et facile à naviguer.

Je dois faire un travail pour une enquête et j'ai très peu d'information, entre autre, uniquement le nom des bâtiments.

Pourriez vous m'aider à trouver les adresses ci-dessous ? Je ne sais pas si ce sont des résidences, lotissements ou autres...

* gavet
* le four à chaux
* le monte carlo quartier bellevue
* le pas du loup, 188
* route du mai

Merci beaucoup

MO

R1.

Bonjour,

En réponse à votre message, voici ce que je peux vous fournir comme renseignements :

* Gavet : c'est le nom d'un quartier situé de part et d'autre du chemin de La Seyne à Bastian, au niveau des numéros 1400-1500. C'est dans ce quartier que le chemin de La Seyne à Bastian passe par un col, pour redescendre vers Six-Fours, aussitôt après un carrefour multiple (à 6 voies). Le nom de Gavet entre dans le nom d'un chemin (chemin de Fabre à Gavet) qui relie précisément les quartiers Pont de Fabre et Gavet. Mais je ne connais pas de résidence ou de lotissement portant le nom de Gavet. Le nom de Gavet figurait autrefois dans le nom du "Chenil de Gavet" (au n° 1445 chemin de La Seyne à Bastian), mais qui, toujours à la même adresse semble être devenu aujourd'hui le "Chenil de Bastian". Si l'on vous a dit "Gavet", tout court, c'est à mon avis le nom du quartier (autrefois, avant l'explosion de l'urbanisation, on situait bien des maisons uniquement en donnant comme adresse le nom du quartier), et le bâtiment recherché doit se trouver soit vers les numéros 1400-1500 du chemin de La Seyne à Bastian, soit vers les numéros 800 à 1000 (environ) du chemin de Fabre à Gavet.

* Le Four à chaux : D'après le "Guide Planète", il existe un lotissement "Four à Chaux" à La Seyne, au début de la route de Janas. Quand on prend la route de Janas, en partant du rond point de l'avenue P.-A. Renoir, ce serait le second lotissement à gauche, après le lotissement Le Monastier, aux environs du numéro 120, route de Janas.

* Le Monte Carlo, quartier Bellevue : Le Monte Carlo est une résidence située au quartier Bellevue, dont l'entrée doit se situer (d'après les Pages Jaunes) au numéro 26, chemin de Bellevue.

* Le Pas du Loup 188 : Le Pas du Loup est le nom d'un quartier qui se situe de part et d'autre de l'extrémité sud de l'avenue Salvador Allende, avant d'atteindre le rond-point Salvador Allende, c'est-à-dire, il me semble au niveau des numéros 600 à 750 environ. Je ne pense donc pas que le 188 corresponde à un numéro de l'avenue Salvador Allende, car il se situerait alors dans les quartiers La Maurelle ou Pont de Fabre, c'est-à-dire beaucoup plus au nord du Pas du Loup. Mais il pourrait s'agir d'un numéro 188 d'une rue qui rejoint l'avenue Salvador Allende, par exemple le chemin des Oliviers. Il existe en effet dans les Pages Jaunes des bâtiments portant une adresse du type "Pas du L., 188 chemin des Oliviers".

* Route du Mai : C'est une dénomination ancienne, mais encore très usitée, pour la Route de Janas (la forêt de Janas étant aussi appelée la forêt du Mai).

J'espère vous avoir rendu service. Je reste à votre disposition si vous souhaitez d'autres éclaircissements.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci beaucoup ça m'aide énormément.

MO


 

17 mars 2008 - 6 novembre 2013 : Carrefour du Pêle-Mêle et château de la Chaulanne

Q1.

bonjour,

je viens de parcourir votre site,

en ce qui concerne le "PELE MELE" vous dites :

"Pêle-Mêle (carrefour du)

Pèle-Mêle vient peut-être (?) de la déformation de PLM, le carrefour étant situé sur la route de la gare de chemin de fer appartenant alors (avant la création de la SNCF) au réseau PLM (Paris-Lyon-Méditerranée).ancienne appellation populaire du carrefour (devenu aujourd'h un rond-point) situé sur le chemin de Lagoubran aux Playes, à l'intersection avec le chemin de La Seyne à Ollioules, à proximité des centres commerciaux Auchan et Leclerc.

Voir rond-point Georges Beauché, dénomination actuelle, donnée le 27 janvier 1998."

il se trouve que c'est mon grand père qui a construit le bâtiment du Pêle-Mêle avant la guerre 39.45 et celui ci a été détruit pendant la guerre, il l'a donc reconstruit après.

Il a lui même baptisé ce bâtiment de ce nom parce qu'on y trouvait de tout : épicerie, boulangerie, pompes à essence etc....

et il a construit a cet endroit car il disait que La Seyne s'agrandirait jusque là.

J ai des photos de l'epoque.

j avais aussi une photo du chateau de la chaulanne si cela vous interesse je peux la chercher

si vous voulez plus de renseignements je peux les demander a ma famille

bonne continuation

LT

R1.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre message et pour cette explication du nom du carrefour Pêle-Mêle. Cette explication est, en effet, beaucoup plus plausible que celle (PLM ?) que mon père avait autrefois mentionnée.

J'ai donc modifié en conséquence la rubrique Pêle-Mêle dans mon Lexique des rues de La Seyne, en mentionnant que c'est à vous que je devais l'explication.

Vous me dîtes que vous avez des photos de l'époque. Je serais très intéressé d'en recevoir une copie si cela était possible. De même pour le château de La Chaulanne, car je ne connais pas de photo de cet ancien château. Et même les associations sur l'Histoire et le Patrimoine Seynois ne semblent pas en posséder.

Ce serait donc très important si vous pouviez en retrouver une, et je vous serais très reconnaissant de me la faire parvenir.

Merci par avance. Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Désolée du retard de la réponse, mais j'ai eu un peu de mal à retrouver les photos.

Je vous envoie donc 2 photos du Pêle-Mêle, et une photo du château de la Chaulanne, sur cette dernière on voit au premier plan la ferme, et derrière c'est l'arrière du château.

je vous souhaite une bonne continuation.

LT

Les 3 photos ci-dessus nous ont été aimablement fournies par Madame LT

R2.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour ces photos.

Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je pourrai les faire figurer sur le forum de mon site (dans la section sur l'histoire et la géographie des quartiers de La Seyne) : http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html en signalant bien que c'est à vous que je les dois.

Je suis certain que cela intéressera beaucoup de ceux qui consultent mon site. La photo du château de la Chaulanne est certainement très rare. Même mon père, qui avait écrit tout un chapitre sur la Chaulanne (et qui avait connu le château dans sa jeunesse) n'en possédait aucune photo.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Je ne vois aucun inconvénient, vous pouvez mettre les photos en ligne, mais ce n'est pas la peine de préciser qu'elles viennent de moi.

Ce serait bien même qu'il y ait des personnes qui se reconnaissent sur la photo du pêle mêle.

Pour le château de la Chaulanne, je sais qu'on ne trouve absolument rien sur lui, même dans les archives de la mairie, j'étais allée voir, c'est bien dommage d 'ailleurs.

Je vous souhaite une bonne continuation

Cordialement

LT

Q4. (décembre 2011) [question posée dans Le Filet du Pêcheur (bulletin trimestriel des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne] n° 121, décembre 2011)

Le carrefour du Pêle-Mêle : « Les anciens Seynois utilisaient couramment cette dénomination à propos du carrefour entre le chemin de La Seyne à Ollioules et le chemin des Playes à Lagoubran (actuellement rond-point Georges Beauché). Mais nous avons entendu deux explications différentes de cette dénomination « Pêle-Mêle » :
- Pour certains, il s'agirait d'une déformation de « P.L.M. », car le chemin des Playes à Lagoubran longeait la ligne de chemin de fer de l'ancienne compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Méditerranée) et la cité des familles de cheminots s'appelait la cité P.L.M. Il nous a même été dit que cette déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » était le fait de l'accent pied-noir, lors de l'arrivée à La Seyne de nombreux rapatriés d'Afrique du Nord, donc du début des années 60.
- Mais pour d'autres, « pêle-mêle » était le nom d'un établissement très ancien, sorte de bazar, où l'on trouvait de tout, en vrac, donc « pêle-mêle » : épicerie, boulangerie, pompe à essence, etc. Voici d'ailleurs une photo, non datée, mais qui semble de la fin des années 40, qui nous a été envoyée par la petite-fille du patron de cet établissement « Au Pêle Mêle ».

Quelqu'un peut-il donc nous apporter davantage de preuves de la véritable origine et l'ancienneté du nom de ce carrefour du « Pêle-Mêle » ?

R4. Réponses publiées dans Le Filet du Pêcheur N° 122, mars 2012)

Réponse de M. Francisque LUMINET (9 janvier 2012), avec témoignage sur la naissance de la cité Berthe :

• NON : la déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » due à la prononciation avec l’accent pied-noir, lors de l’arrivée dans ce quartier de nombreux rapatriés d’Afrique du Nord, donc, au début des années 1960, ne tient pas.

• Tout d’abord, parce que la photo (formidable) reproduite en page 18 le démontre ; en effet, la dénomination « AU PÊLE-MÊLE » inscrite au fronton avec la tenue vestimentaire des gens présents sur cette photo, font dater cette dernière de bien avant les années 1960.

• Par contre, « les volets me parlent ». Dans les années 1962-1963, René MERLE et moi (lui habitant Saint-Antoine et moi Tamaris, impasse George SAND), partions pour une randonnée à vélo. En passant devant le bar « pêle-mêle », Charly (ROUSSEAU, le tenancier, mon conscrit) était sur le pas de la porte de son établissement. Nous nous arrêtons et discutons avec lui. Parenthèse, je pourrais presque affirmer que les volets de l’établissement de Charly, à cette époque, ce jour-là, étaient les mêmes que ceux de la photo du Filet du Pêcheur ; sauf que tous les gonds n’étaient pas fixés et qu’ainsi, pour certains, les volets « pendouillaient de travers ». Charly se désolait ce jour de 1962 ou 1963 : l’établissement travaillait peu ; il est vrai qu’entre autres, les habitants de la grosse et nouvelle « cité Berthe » étaient plutôt attirés par le bar-restaurant « LE VAROIS » situé face à la cité SNCF et ne traversaient pas la route pour venir au bar « pêle-mêle ». A ce moment-là, il n’y avait aucune H.L.M. au nord de la route LA PYRO → LES PLAYES. L’emplacement actuel du Floréal était encore en champs ; il y avait la maison de maître entourée de ses beaux arbres ; et puis le puits (si je peux me permettre d’écrire) ; et puis le troupeau de moutons de M. RAMIN ne devant pas pénétrer sur les aires cultivées et qui fut donc libéré de cette interdiction lorsque les espaces furent gelés (d’utilisation s’entend), par la suite. Bref : Charly pensait à vendre ; je précise que l’épouse de Charly était née Simone TRAVERSA. C’est alors que, ce jour-là de 1962-1963, René MERLE fit comprendre à Charly qu’il était envisagé de construire des H.L.M. juste derrière le pêle-mêle. Charly écouta, je pense, cette future embellie.

• Et la cité se construisit.

• Dans le même temps, Charly et Simone et leur famille entreprirent des travaux importants qui virent la naissance/renaissance de trois établissements côte à côte : le bar Pêle-Mêle de Charly ROUSSEAU et Simone TRAVERSA, l’épicerie DHO (mais Mme DHO n’était-elle pas une fille TRAVERSA ?) et la boulangerie Dédé TRAVERSA.

Et les trois établissements ont beaucoup travaillé depuis les premières attributions d’appartements du FLORÉAL, le 1er juillet 1965. Ma famille faisait partie des 148 premières attributions (bâtiment A, B, C1, C3 et D) en tant que famille expulsée (bien que payant son loyer) d’un appartement d’une villa de Tamaris. Nous n’étions que cinq ou six familles “métropolitaines” parmi ces 148 premières attributions ; le complément était constitué de familles rapatriées d’Afrique du Nord ; elles seront, je crois me souvenir, 456 sur les 706 familles qu’a compté le FLORÉAL dans sa totalité. Au moment de ces premières attributions, il n’y avait aucun commerce dans le FLORÉAL : pas de futur MONTLAUR de la famille COZZANI ; pas de future boulangerie MONDINO ; pas de marchand de journaux BRUNO, qui fut le premier à s’installer ; et, en face du Pêle-Mêle, pas non plus de MAMMOUTH ; pas d’école primaire (maternelle + élémentaire) au cœur du FLORÉAL (écoles Jean ZAY) ; pendant quelques années, les élèves du FLORÉAL traversent la route pour aller aux écoles BERTHE (Maurice THOREZ) ; le « C.E.S. BERTHE » ne sera décidé que pour la rentrée 1969 et fin de construction avec mise en service au printemps 1970.

Dédé TRAVERSA faisait la tournée de pain et de journaux, avec son fourgon, dans le FLORÉAL ; l’épicerie DHO était florissante ; et le bar PÊLE-MÊLE de Charly ROUSSEAU et Simone était le centre du « Monde Floréal ». Les grandes surfaces venues s’installer à proximité ont modifié les chiffres d’affaire du trio commercial du PÊLE-MÊLE

• Et lorsqu’on s’imagine ces quartiers BERTHE, LÉRY, FARLÈDE d’une époque très antérieurs, animés par des dizaines d’exploitations agricoles et maraîchères, la gare de tri SNCF et sa cité, l’éloignement de tout autre commerce, le nombre de travailleurs sur place, OUI, précédemment, bien précédemment à 1965, comme le démontre la photo page 18 du « Filet du Pêcheur » n° 121, les gens avaient besoin de trouver TOUT leur nécessaire dans ce lieu au carrefour des voies routières les y amenant ; ce tout, pêle-mêle, dans le même magasin. D’où le nom juste et justifié.

Q5. (6 novembre 2013)

Bonjour,

Félicitations pour les renseignements et travaux que vous realisez

Petite precision sur le bar du " pele mele "

Il a donne son nom au carrefour dit du pele mele.

A partir des années 1946, j'accompagnai mon père le long des chemins. Nous ramassions de l'herbe pour les quelques lapins que nous avions.

Nous nous dirigions ainsi vers le carrefour du "Pele Mele"

C'était un repère pour itinéraires des deplacements.

JF, ancien élève à Martini, maternelle, primaire, secondaire de 1945 à 1955



 

6 décembre 2007 - 2 mars 2010 : Domaine de Fabrégas (2)

Q1.

Salut Fox,

Je suis en train de rechercher vainement des informations sur le "château" de Fabrégas, celui qui possède une allée de palmiers et dans le domaine duquel doit se trouver le bassin avec de l'eau certainement en provenance des Moulières.

As-tu des renseignements sur ce domaine, aussi bien sur son passé que pour le futur ?

Je n'ai rien trouvé sur ton site, mais je cherche probablement mal.

J'espère que tout le monde va bien par chez toi et que les fêtes de fin d'année se préparent avec tout le faste requis.

Ici, c'est le début des "grandes manœuvres" avec les décorations qui se préparent à déferler sur les portes et les fenêtres...

A bientôt.

Pif

R1.

Salut Pif,

Il y a eu, je crois, deux échanges rapportés sur mon site à propos de la grande maison du domaine de Fabrégas.

Le premier, c'était avec toi en décembre 2003, dans la section "Questions diverses" du Forum : http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html#12

« La propriété située à droite avant Fabrégas (allée de palmiers) n'a pas appartenu à un ancien maire de La Seyne, mais à un ancien sous-préfet de Toulon des années 1920-1930 nommé Louis Gozzi. Gozzi avait été deux fois candidat de doite (« Républicain socialiste anticartelliste ») à la députation dans la deuxième circonscription de Toulon, sans jamais être élu. En 1928, il avait été battu de peu par Pierre Renaudel, dans une quadrangulaire où on trouvait Gozzi, Renaudel, Gabriel Péri et Simon (d'où le jeu de mots d'un électeur socialiste de l'époque « Si mon Renaudel périt, Gozzi est élu ». Et en 1936, il avait encore été battu, mais par Jean Bartolini. »

Le second, c'était en mars-avril 2006, avec une étudiante qui travaillait sur le domaine de Fabrégas. Voir la section "quartiers de La Seyne" du Forum: http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html

Il était dit notamment : « Je n'ai pas retrouvé d'information sur l'origine de la grande maison située au bout de l'allée de palmiers. Il est connu qu'elle a appartenu à M. Louis Gozzi, sous-préfet de Toulon dans les années 1920. Mais je ne sais pas si c'est lui qui l'avait construire et qui avait fait aménager le domaine et les réseaux hydriques, ou si tout cela existait avant ».

Je n'ai pas eu d'information nouvelle depuis sur ce "château". Il me semble (?) qu'il a été acquis par la ville, mais je ne sais pas quelle en est ou quelle en sera la destination. Je n'ai rien trouvé d'écrit à ce sujet. Vu de la route, il me semble qu'il y a une inscription sur la porte, mais je n'ai jamais essayé de m'en approcher pour la lire.

* Rectificatif : D'après Var-Matin du 3 Février 2009 : Le « Domaine de Fabrégas » était inscrit au patrimoine du Conseil Général du Var, qui annonce sa mise en vente

Le bassin est toujours là. Il était autrefois alimenté par un petit canal provenant des Moulières*. Le canal est encore visible par endroits sous la végétation, mais il est obstrué. Le bassin doit rester alimenté par des sources sur la flanc Est du Plan d'Aub.

[* Rectificatif : d'après M. Paul Pignon (conversation du 6-12-2009), le petit canal n'a jamais été raccordé à ce bassin de Fabrégas (un mur très ancien l'en empêche), il tournait à gauche et servait à l'irrigation des propriétés du côté nord (bergerie Magnetto). Le bassin de Fabrégas était et est encore alimenté par un puits, avec réservoir souterrain de 30 m3, situé côté ouest, sur le flanc de la colline du Plan d'Aub. La carte au 20 000e de 1930 sur laquelle le petit canal des Moulières apparaît clairement relié au bassin de Fabrégas serait donc erronée].

Je pense qu'il existe une personne capable de mieux te renseigner, c'est M. Paul Pignon, qui est en charge du projet de réhabilitation du lavoir et des moulins des Moulières et du vallon de l'Oïde. Il a tout un dossier sur le quartier, depuis Les Moulières jusqu'à l'Oïde et Fabrégas. Peut-être connais-tu ce monsieur. (...) On peut l'interroger au (...), ou le rencontrer les samedis matins au local de la Société Nautique de la Petite Mer (dont il fait aussi partie) entre 10 h 30 et 12 h environ.

(...) A très bientôt sans doute.

Foxygène

Q2. (27 Février 2010)

Cher Jean Claude....

La presse de cette semaine nous a appris que le magnifique domaine de Fabrégas avait été cédé (vendu) à la ville de La Seyne par le Conseil Général du Var.

Les terres agricoles devraient être mises en valeur et rendues à leur affectation d'origine. Quelle chance que ce domaine ne soit pas tombé dans la main des promoteurs et quelle chance aussi pour les Seynois qui pourront profiter de cet endroit incomparable et à son riche passé.

J'espère que notre mairie s'appuiera sur les historiens locaux qui connaissent trés bien ce site et les nombreux vestiges du passé seynois, suivez mon regard.

Amitiés Jean Claude

HG

R2.

Bonsoir Henri,

Merci pour ton message. Je pense que la mairie ne manque pas d'informations sur le domaine de Fabrégas. Il y a une personne qui m'a contacté pour avoir l'autorisation de mentionner ce qui se trouve dans mon site, et qui est en train de terminer un gros rapport sur l'histoire du domaine et de tous ses propriétaires successifs (j'en aurai une copie un de ces jours, que je te ferai parvenir). Il y a aussi les travaux coordonnés par Paul Pignon pour la Fédération M.A.R.T. et pour T.P.M., en vue de réhabiliter le site des Moulières, les lavoirs et les moulins, ainsi que le vallon de l'Oïde (un sentier balisé entre la forêt de Janas et la mer pourrai peut-être voir le jour, si les moyens financiers le permettent).

A bientôt.

Jean-Claude

NB.    Depuis cet échange de messages, bien des choses se sont passées sur le domaine de Fabrégas :

La seyne se voit décerner (encore) les "rubans du patrimoine"
Article    - 27/09/14    - condition pour que le bonheur et le développement économique revienne. Pour qu'un élan, qui verra une population se diversifier, sans exclusion, un enrichissement du quartier ne laissant…
http://www.marcvuillemot.com/article-la-seyne-se-voit-decerner-encore-les-rubans-du-patrimoine-124657796.html
Pari gagné pour la corniche merveilleuse
Pari gagné pour la corniche merveilleuse
Article    - 02/08/13    - qui a permis la visite de la station d'épuration des eaux usées, à l'équipe du Domaine de fabrégas qui a fait découvrir ses espaces agricoles et forestiers, aux responsables de…
http://www.marcvuillemot.com/article-pari-gagne-pour-la-corniche-merveilleuse-119358249.html
Et pourtant, elle tourne !
Et pourtant, elle tourne !
Article    - 21/09/13    - exploitation qui était faite du milieu, avec deux visites spécifiques, celle du Domaine de fabrégas et celle de la station d'épuration Amphitria. Et un pique-nique convivial le midi et des…
http://www.marcvuillemot.com/article-et-pourtant-elle-tourne-119501084.html
La seyne, actrice du changement agricole ?
La seyne, actrice du changement agricole ?
Article    - 07/11/14    - de l'aménagement durable de la commune, et Céline Chicharro, responsable du Domaine de fabrégas, conviés à Brignoles pour présenter l'avancée de ce projet lors d'une rencontre de…
http://www.marcvuillemot.com/article-la-seyne-actrice-du-changement-agricole-124952973.html
Domaine de fabrégas : ce que nul n'avait réussi avant
Domaine de fabrégas : ce que nul n'avait réussi avant
Article    - 31/10/12    - Domaine de fabrégas : ce que nul n'avait réussi avant - Hier mardi se déroulait le point annuel de l'avancée du travail que j'ai engagé depuis trois ans pour sauver les 50 hectares du…
http://www.marcvuillemot.com/article-domaine-de-fabregas-ce-que-nul-n-avait-reussi-avant-111929819.html
Domaine de fabrégas : premières jeunes pousses d'un… Bio projet
Domaine de fabrégas : premières jeunes pousses d'un… Bio projet
Article    - 18/12/13    - Domaine de fabrégas : premières jeunes pousses d'un… Bio projet - Lorsqu'on circule en direction de la plage de fabrégas, dans la dernière ligne droite, on remarque depuis quelques…
http://www.marcvuillemot.com/article-domaine-de-fabregas-premieres-jeunes-pousses-d-un-bio-projet-120220088.html
Objectif de mise en culture à fabrégas : décembre
Objectif de mise en culture à fabrégas : décembre
Article    - 04/05/13    - Objectif de mise en culture à fabrégas : décembre - Sauf imprévu, le calendrier sera tenu. Le comité de pilotage du projet de remise en culture de la partie agricole du Domaine de …
http://www.marcvuillemot.com/article-objectif-de-mise-en-culture-a-fabregas-decembre-117557354.html
Domaine de fabrégas : des détenus prennent part au projet
Domaine de fabrégas : des détenus prennent part au projet
Article    - 05/11/13    - Domaine de fabrégas : des détenus prennent part au projet - Qui n'a pas entendu un jour un grincheux râler à un comptoir de bistrot en disant, parlant de personnes ayant commis des actes…
http://www.marcvuillemot.com/article-domaine-de-fabregas-des-detenus-prennent-part-au-projet-120971628.html


Domaine de Fabregas : ça y est, le paysan est installé ! (d'après le blog de Marc Vuillemot, 1er juillet 2014)

Temps fort, avec beaucoup de monde, ce samedi, au Domaine de Fabregas. Il me revenait le plaisir de remettre solennellement à Bruno Oberti, le paysan bio retenu par un jury, les clefs de son exploitation.  En présence de Mireille Peirano, vice-présidente de Région chargée de l'agriculture et de la mer, de Gilles Vincent, conseiller général, de François Fouchier, délégué régional du Conservatoire du littoral, de nombreux collègues élus, d'associations et de concitoyens, l'occasion m'était donnée de rappeler les enjeux du projet, les partenariats, et le chemin parcouru en quatre ans pour ce projet désormais unanimement reconnu... 

“Ce n’est pas une coquetterie que de dire ma fierté aujourd’hui.

“Il y a quelques années en arrière, sans imaginer ce moment, je désespérais de voir disparaître ce domaine que les natifs seynois, les amoureux de Fabregas ont toujours connu. Chacun s’est demandé ce qu’il allait devenir… Tous étaient pessimistes… et à juste titre ! Je ne reviendrai pas sur les divers projets immobiliers antérieurs auxquels nous avons échappé, mais je vous dirais qu’avec plusieurs amis nous avions, dans nos rêves, imaginé plusieurs possibilités qui préserveraient le site, sans savoir alors que les circonstances nous donneraient le loisir d’y réfléchir concrètement.

“Lorsque m'est revenu l’honneur de conduire les destinées de la ville, en 2008, ce dossier est naturellement remonté parmi les plus emblématiques. Et la décision de mise en vente du Conseil général, obligé de réaliser des actifs pour faire face à ses difficultés budgétaires, a hâté les choses.

UNE DÉMARCHE PARTENARIALE EXEMPLAIRE

“Et nous avons eu la chance de trouver alors des acteurs du service public impliqués, motivés, hardis, ambitieux… Ceux du Conservatoire du Littoral qui ont tout de suite mesuré l'enjeu et décidé d'acheter la propriété. Ceux du Département qui ont compris l'importance de vendre au Conservatoire plutôt qu'à un investisseur privé. Et ceux de la commune, chargée de la gestion, qui y ont d'entrée investi toute leur énergie, leur savoir-faire, et leur imagination.

“Et, donc, aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape : la remise des clefs à Bruno Oberti, notre exploitant agricole. Il a été choisi après qu’un appel à projet national a été lancé, et nous avons signé une convention à usage agricole.

“Pour en arriver là, il a fallu faire renaître le Domaine de Fabregas, ce désormais joyau du patrimoine naturel, historique et humain de notre commune. Il reste un rare exemple des anciennes campagnes agricoles offrant, après nettoyage et défrichage, une mosaïque de paysages, un aperçu remarquable des anciens lavoirs, moulins, canaux d’irrigation, puits, de la façon dont l’eau, bien précieux s’il en ait, était retenue, captée, conduite et répartie.

“Je veux le redire. Sans la décision essentielle du Conservatoire du Littoral, propriétaire, rien n’aurait pu se faire. S’il nous a fait confiance et accompagnés, c’est que le projet de faire de ce magnifique domaine de près de 67 hectares un lieu ouvert à tous de découverte, de développement des sensibilités au à l’éco-gestion de la forêt et enfin à la production agricole qui soit durable et profitable, a séduit. Et cette dynamique partenariale est envisagée dans bien des domaines, nous le verrons.

DES PRODUITS BIO POUR LES RESTAURANTS SCOLAIRES ET LES PARTICULIERS

“Ainsi ce sont 9 hectares de friches qu'il est possible de remettre en culture biologique, avec d’abord une première parcelle de 3 hectares et demi sous l’objectif de valoriser une démarche de circuits courts notamment, je l’ai dit, avec notre restauration collective. Et Bruno s’emploiera aussi à faire vivre un point de vente directe, sur site, à destination des particuliers.

“D’ores et déjà, à côté, une régie municipale développe un verger et un rucher pédagogique.

“Tout cela a d’ailleurs valu à la ville d’être repérée comme « actrice du changement agricole » par l’Agence régionale pour l’environnement et l’écodéveloppement (ARPE), ainsi que le Réseau bio de Provence Alpes-Côte d’Azur.

UN LIEU D'INSERTION PROFESSIONNELLE ET DE FORMATION

“C’est que nous avons aussi l’ambition, outre la préservation de l’environnement forestier littoral, la valorisation du patrimoine, de réaliser des chantiers d’insertion sociale et professionnelle, d’agir tout au long de la chaine agricole, de la production à la consommation. Nous nous positionnons comme un lieu de formation et de transmission des savoir-faire agricoles. Nous voulons soutenir une politique foncière au regard de la disparition des terres agricoles : c'est qu'il ne reste que cinq exploitations paysannes sur notre commune.

“Nous contribuons avec ce domaine à accroître la biodiversité. Je ne reviendrai pas en détail sur le programme d’actions développées depuis maintenant 4 années. Vous l’avez tous de vos yeux vu. Juste un mot peut-être pour indiquer que de la moutarde blanche a été plantée comme un engrais vert pour piéger les nitrates et rendre le sol de nouveau fertile.

“Voilà, je ne saurais terminer sans remercier nos partenaires le conservatoire du littoral, la DRAAF, la DDTM, la Région, le Département, la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée, la Chambre d’Agriculture du Var, l’association AGRIBIOVAR, ITANCIA le fonds de dotation pour la protection de la nature.

UNE SACRÉE MISSION ! ET MÊME UNE... MISSION SACRÉE !

“Oui, les choses avancent à Fabregas, dans une belle coopération, avec les encouragements des institutions publiques, de vous, mes concitoyens qui toujours plus nombreux venez découvrir, comprendre et même participer aux opérations conduites sur le domaine. A La Seyne, il y avait les constructions navales et plus marginales les productions maraîchères… les deux ont cédé… désormais il y a peu de foncier agricole mais nous disposons d’une belle réserve d’idées et de volontés pour que nos enfants découvrent encore ce qu’est une exploitation agricole.

“Eh bien, Bruno ! Te voilà en charge d’une sacrée mission, voire d’une mission sacrée : expliquer à nos enfants qui ne manqueront pas avec leurs professeurs de venir visiter sur le domaine ce que c’est qu’un légume bio, un légume produit sans excès, au rythme de la terre, et qui n’aura voyagé que de quelques centaines de mètres pour être dégusté dans les assiettes des restaurants scolaires.

"Je suis donc très fier de te remettre ces clefs.”



 

11-14 octobre 2007 : La Muraillette (2)

Q.

Bonjour Jean-Claude Autran,

(...) S'agissant de l'avenue de la Muraillette, il s'agit tout simplement d'un petit muret d'environ 60 cm de haut sur une quarantaine de large qui bordait la voie et évitait aux piétons et voitures de tomber dans le vallat qui est aujourd'hui recouvert et longe l'ancien chemin sur la droite lorsqu'on chemine d'Est en Ouest (ma source : mes souvenirs d'enfant y résidant et Giuseppe Banti [voisin de mes parents, tous aujourd'hui décédés], ancien "cantonnier" communal, tailleur de pierre municipal car on avait besoin de ce savoir-faire pour, notamment les bordures de trottoirs, en particulier sur "Le Cours" où étaient gravés les numéros des emplacements des revendeurs que l'on a conservés encore aujourd'hui sur la partie du bd du 4 septembre). En provençal : muraia (ou muraio) = mur -> muraillette (muraieta ou muraieto = petit mur, muret).

(...).

Bien à vous.

MV

R.

Cher ami,

Merci beaucoup pour toutes vos informations sur l'origine des dénominations de (...) et de l'avenue de La Muraillette.

(...)

Jean-Claude Autran


 

2-16 octobre 2007 : Renseignements sur la cité SNCF

Q.

Ayant vécu mon enfance et ma jeunesse à la citée SNCF (né le 05 05 1962) j'ai connu un temps où il n'existait que ma cité composée de paisibles cheminots et la fameuse banane.Les alentours étaient composés de cultures maraichères ou de champs abandonnés.C'était l'époque des locomotives à vapeur que l'on m'amenait admirer au dépot.

Les maisonnettes de la cité SNCF étaient composées de 4 logements. Chaque cheminot disposait d'un terrain d'environ 200m2 sur lequel il cultivait des légumes.

A cette époque les enfants ce la cité SNCF allaient jouer dans les environs et plus particulièrement dans la colline située de l'autre côté de la voie ferrée. Pour s'y rendre,nous empruntions le tunnel situé à l'extremité de la cité.

Pendant mon adolescence et jusqu'à ma 23 ème année, notre point de ralliement était le bar " Le Varois" situé en face de la cité SNCF, il s'uffisait de traverser la route.

Je me souviens que depuis l'age de six où sept ans nous conversions souvent entre enfants à propos des nouvelles constructions ( FLOREAL, PRAIREAL, MECIDORE...) que l'on voyait se rapprocher inexorablement de notre paisible petite cité où il faisait si bon vivre.

Nous avions conscience que tous ces apports massifs de populations souvent étrangères poseraient un problème à long terme, mais nous étions incapables d'analyser les raisons de ces craintes, cela relevait surtout d'une intuition (bon sens).

Aujoud'hui, je vis en CORSE, à BASTIA. Je vais rendre visite à mes parents qui habitent toujours à la Seyne sur mer ( La commandante).

Chaque voyage me laisse un gout amer. J'ai beaucoup de mal à reconnaitre mon quartier : le bar le Varois a disparu ainsi que le terrain de football.

Le tunnel qui menait à la colline où nous aimions nous amuser a été condanné.

La colline à pratiquement disparue mangée par l'autoroute.

Mon collège Henri wallon ainsi que mon lycée Paul LANGEVIN ont été rasés.

Tout cet amalgame de cités est vraiment très laid comparé aux souvenirs des lieux qui sont restés dans ma mémoire.

Bref, tous cela n'est pas très joyeux néanmoins je reste attaché à ces lieux où j'ai tant de souvenirs.

Je souhaiterais si cela est possible obtenir des renseignements concernant cette cité ainsi que des photos sur la cité elle même ainsi que les environs. Toutes les époques m'interressent.

Je vous remercie pour tout et je vous félicite pour votre site internet.

DN

R.

Bonjour,

En réponse à votre message, je n'ai que peu d'informations sur la cité SNCF, et sur le quartier qui fut le berceau de votre enfance. Mon père n'a pas laissé d'écrit très précis sur ce quartier et je n'ai pas, pour l'instant, pu retrouver grand chose dans ses archives.

Je vous adresse cependant en pièces jointes, la copie du texte "Mémoire du quartier de la gare", avec quelques photos, écrit par Mme Martine Darré, d'après la conférence faite par Mme Marie-Claude Argiolas en novembre 2005 au Colloque annuel Histoire et Patrimoine Seynois.

Vous pouvez aussi trouver ce texte sur internet dans les publications de l'Association HPS à l'adresse :

http://www.histpat-laseyne.net/col2005/2005Darre-2.shtml

Je n'ai pas d'autre information, mais peut-être pouvez-vous adresser votre demande de renseignements à l'Association ci-dessus (...) qui peut-être possède d'autres documents sur la cité SNCF dans ses archives.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

24 août 2007 : Photos aériennes de La Seyne (photos de 1960 adressées par Michel Ferrand)

R1.

Un grand merci, Michel, pour ces 4 superbes vues aériennes de la rade de Toulon, du port de La Seyne et des Chantiers, de l'isthme des Sablettes. Je pense qu'elles doivent dater du milieu des années 60. On redécouvre La Seyne de notre jeunesse, telle que nous l'avons connue avant l'explosion de l'urbanisation.

Je les ai mises sur le forum de mon site, dans la rubriques "Quartiers de La Seyne", mais je n'ai pu les mettre qu'avec une faible taille d'image (500 x 600 environ). Tandis que les originaux que tu m'as envoyés sont d'une remarquable qualité. On peut zoomer dessus sans problème et se replonger dans notre vieille Seyne, rue par rue, maison par maison. C'est extraordinaire.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2.

Avec plaisir, mais les photos (cartes postales de format "poster"A3), sont de 1951, si mes souvenirs sont exacts.

Je vérifierai chez mon fils qui les a récupérées de sa Grand Mère maternelle.

Amitiés

Michel

R2.

Cher ami,

Il me semble, à certains détails, que ces photos sont postérieures à 1959-60. En particulier, l'hôtel de ville de La Seyne y apparaît dans son état actuel. Or il a été construit en 1957-58 et inauguré en janvier 1959. Merci par avance si tu arrives à en retrouver la datation exacte.

Amitiés,

Jean-Claude


 

22 juillet - 8 août 2007 : Photo ancienne du port de La Seyne

Q1.

Bonjour,

J'aimerai faire un cadeau à mon gendre qui voudrait pour son anniversaire une photo ancienne du port de La Seyne sur mer en noir et blanc et de forme rectangulaire. Vous pouvez peut-être m'indiquer ou je pourrais trouver cette gravure.

Je vous remercie d'avance

Mes salutations et bravo pour le site de votre papa.

PT

R1.

Bonjour,

Ce genre de tableau, qui est un agrandissement de carte postale ancienne, a effectivement existé. Mes parents en avaient acheté un vers 1975, dont j'ai hérité. Mais je ne sais plus du tout où ils se l'étaient procuré. Peut-être chez un photographe de La Seyne ? Ou peut-être lors d'une exposition vente de cartes postales ?? Je suis désolé de ne pas pouvoir vous renseigner avec précision.

Je vous envoie néanmoins en pièce jointe une photo numérique que j'ai prise de ce tableau. Peut-être avez-vous les moyens de le faire imprimer en grand format puis de le faire encadrer ? Si vous souhaitez recevoir une image à plus haute résolution pour le faire tirer à un format poster, je peux essayer d'améliorer encore la photo numérique et de vous envoyer le fichier. Tenez-moi au courant.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir,

Je vous remercie infiniment de votre gentillesse. J'ai mis la photo sur ma clé USB et je vais aller la faire développer chez photo price et je verrai bien le résultat. Je pense qu'avant je vais essayer de l'imprimer pour voir ce que ca donne.

Mon beau fils va être vraiment content. Mille fois merci, ma famille est aussi une très ancienne famille de la Seyne sur mer, c'est la famille Moutte, mon père avait eu un diplôme de la part de la mairie pour être une des plus anciennes familles de la Seyne. Maintenant mon père est décédé et je n'ai jamais pu remettre la main sur ce fameux diplôme, il l'a sûrement égaré. Mais tant pis l'essentiel c'est que je sache qu'il est existé.

Encore merci pour la photo, très cordialement,

PT


 

22 septembre 2006 - 25 novembre 2012 : Ancienne usine de produits toxiques au quartier Peyron ?

Q1a.

(...) Avez vous entendu parler à La Seyne en face des pompiers actuels où il y avait les cars, qu il y a eu longtemps une usine d'un produit très toxique et mortel qui fabriquait de l'arséniate de plomb. C'est une sorte d'arsenic et le tout à ciel ouvert et avec tout ce que l'on peut imaginer comme infiltrations des résidus de produits... Ceci est une information vraie, je pense, je devrais trouver le nom de l'usine.

ARL

Q1b. (à SM)

(...) Un de mes correspondants me demande si j'ai entendu parler de : « en face les pompiers actuels, où il y avait les cars, il y a eu longtemps une usine d'un produit très toxique et mortel : l'arséniate de plomb - et le tout à ciel ouvert avec tout ce que l'on peut imaginer comme infiltrations des résidus de produits... ceci est une information vraie je pense je devrais trouver le nom de l'usine ».

Moi, ça ne me dit rien. Mais toi qui esIl est prévu que le train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle, ndlr) de Florange, "verra (...) son niveau de production ‘maintenuIl est prévu que le train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle, ndlr) de Florange, "verra (...) son niveau de production ‘maintenu souvent allé vers l'anse de Brégaillon, as-tu vu ou entendu parler de cette usine ?

Merci.

Fox

R1. (de SM)

Je n'ai pas souvenance d'une quelconque usine à la Muraillette. Le quartier Peyron était arboré de vignes et d'arbres fruitiers. Sur la partie Nord du stade, au bout de l'allée de platanes qui est toujours là, il y avait l'abattoir et ses annexes ainsi qu'un hameau de vieilles maisons où logeait alors un camarade de classe nommé Conte qui avait des problèmes de motricité (accident, polio,...). Un chemin rectiligne rejoignait la route de Six Fours au niveau d'un imposant complexe transformateur d'EDF. Côté Ouest de ce chemin il y avait l'hospice des personnes âgées, là où nous allions chanter avec la chorale durant la période de Noël et un lotissement de villas séparait l'hôpital de l'abattoir (Celle-là, il fallait la faire !). C'est dans la première de ces villas qu'habitait la famille Rosenblatt dont nous avons tous eu un exemplaire en classe (moi, j'en ai même eu un morceau dans le front, mais c'est une autre histoire...). Dans l'Est de ce chemin se trouvait un terrain vague où s'épandait le vallat de Vignelongue. C'était le paradis des rainettes et des sangsues. C'est là que je m'étais fait piétiner par la moitié des concurrents du challenge du nombre. J'ai le vague souvenir de vestiges métalliques enfouis sous les roumias et les cannes de Provence ainsi que d'un cyprès d'une dizaine de mètres, envahi par un lierre vorace, qui était penché à presque 45°, certainement par l'action conjuguée du mistral et du sol meuble. Ce lieu a ensuite été le dépôt des cars Étoile et reçoit à présent les bâtiments des pompiers.

J'essayerai de me renseigner auprès de quelques copains de l'époque (Tamburi, Trojani, Lanata) mais si cette usine a vraiment existé, ça pourrait être avant la dernière guerre ou juste après, et pas longtemps.

Pif

R2.

Bonjour,

(...) Concernant votre question sur l'ancienne usine de produits toxiques en face des pompiers actuels, je n'ai pas pu trouver non plus d'information très précise. L'un de mes amis qui connaît bien le quartier depuis le début des années 50 m'a fait la réponse suivante : (voir le paragraphe R1 ci-dessus).

J'ai essayé d'identifier cette usine sur des anciens plans de La Seyne (copies ci-dessous).

Sur le plan du quartier en 1933, on distingue bien l'hôpital et l'abattoir, mais la route départementale 559 n'est pas encore ouverte entre l'hôpital et le rond-point de la gare. On voit bien un enclos avec des bâtiments, auquel on semble accéder par la rue Emile Zola. On pourrait penser que ce sont les bâtiments de l'usine dont vous parlez.

Quartier Peyron : entre l'hôpital, l'abattoir et le rivage de Brégaillon (carte au 1/20.000 de 1933)
Mais sur le plan de 1958, on retrouve cette fois la D 559 qui a été ouverte, et qui longe une partie des bâtiments cités ci-dessus. Mais en 1958, le dépôt des Cars Étoile se trouvait alors à cet emplacement. Alors, je ne sais pas si les Cars Étoile occupaient exactement l'emplacement des bâtiments de l'usine. Ou alors la carte de 1958 (dont la mise à jour par rapport à 1933 n'a été que partielle) porte encore la représentation des bâtiments de ce qui aurait pu être l'usine dont vous parliez.
Quartier Peyron : entre l'hôpital, l'abattoir et le rivage de Brégaillon (carte au 1/50.000, mise à jour partielle de 1958)
Voilà ce que je peux vous dire, mais je ne sais rien de plus précis sur cette usine de produits toxiques. Si vous en retrouvez le nom, on pourra essayer de poursuivre la recherche.

Encore un grand merci pour vos photos.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3a.

(...) Merci d'abord sur vos recherche et explications accompagnées de cartes sur le quartier de la rescence Muraillette et la fameuse usine mystère de produits hyper toxiques.

Je pense aussi que vous ferez bon usage des photos de l'huilerie Paulin Gros où travaillait mon grand-père.

ARL

Q3b.

(...) Petite info pour ce que nous avions discuté sur la fameuse usine à la rescence, où il y avait la fabrication d'arseniate. D'après ce que j'ai appris de mon père, il s'agirait d'une usine qui s'appelait Paul Fabre...

sinceres salutations

ARL

Q4. (28 août 2008)

Bonjour

Je vous adresse une photo de la boîte des produits hautement dangereux dont l'usine était à la rescence, aux Pompiers actuels à quelque chose près.

Bonne réception

Sincères salutations. Merci d'exister pour la mémoire de ma ville.

ARL

R4.

Bonjour,

Merci beaucoup pour ces photos. C'est très instructif !

Je me souviens que ce produit était couramment utilisé dans les années 50. Mon grand-père, à Mar-Vivo, était à l'époque outré de voir son proche voisin pulvériser de l'arséniate de plomb sur ses hectares d'artichauts, qui étaient ensuite commercialisés.

Je mettrai volontiers l'une de ces photos sur internet (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Je vous ai passé ces photos afin d'enrichir la base d'infos sur la ville, pas de pb sur une diffusion (...).

A bientôt si de nouveaux échanges d'infos se présentent.

Sincères salutations.

ARL

Q6. (14 mars 2009)

Bonjour

Ne me souvenant pas si j'avais déjà fais passer les photos des bidons d'arséniate de plomb en référence à l'usine qui existait sur La Seyne, je vous repasse donc ces photos.

Bonne réception.

Recevez nos salutations.

ARL

R6.

Bonjour,

Oui, vous m'aviez bien envoyé ces trois photos l'année dernière.

(...) Merci encore.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7. (24 novembre 2012)

Bonjour,

Je vous adresse en pièces jointes :

(...) Il s'agit du terrain de la resence, là où après la pression des huiles, rue Étienne Prat, les charretons chargés des grignons des olives étaient portés à  cet endroit indiqué sur ma carte pour à l'aide d'eau bouillante y extraire la dernière huile, qui était expédiée à Marseille pour y réaliser le savon.

Le même bâtiment a servi ensuite à l'installation des usines de produit chimique d'arséniate de plomb fabriqué par Paul Fabre, dont nous avons déjà parlé, voir les photos des bidons.

(...) Voilà, c'est tout pour le moment, un passé parfois triste... pour alimenter le site...

PS. Si vous le désirez et si vous pensez qu'il a sa place, vous pouvez utiliser mes photos de la restauration de la "Marianne de la mer" de Balaguier et notre texte, ou autre...

Sincères salutations

ARL

R7.

Chers amis,

Un grand merci pour ces nouveaux documents. Cela fait suite aux anciens échanges que nous avions eu sur ce terrain près de la Muraillette et aux produits chimiques qui y avaient été entreposés. Cela conforte et précise ce qui avait été avancé à ce sujet. Je serai heureux de le rajouter à la suite des précédents documents que vous m’aviez envoyés, dès la prochaine mise à jour de mon site, début décembre.

De même pour certaines des photos de la restauration de la Marianne de la Mer, que je pourrais utiliser, avec votre texte, puisque vous me le proposez aimablement.

 (...) Encore un grand merci pour cette contribution à la sauvegarde du patrimoine de notre ville.

Cordialement,

Jean-Claude Autran



 

21 septembre - 8 octobre 2006 : Noria ou éolienne (?) boulevard de la Corse Résistante

Q1.

Cher Jean Claude

J'ai été trés surpris il y a quelques jours en descendant l'avenue de la Corse Résistante, juste avant le débouché sur la Corniche Pompidou, dans une propriété sur la gauche, de ne plus voir cette vieille et haute construction où pendait une très grosse "chaîne" de ferraille. Je me suis toujours demandé à quoi avait pu servir cet appareillage. Peut être un moulin ou une noria. Qui pourrait me renseigner. Merci.

Mes amitiés à papa Marius

HG

R1.

Cher Henri,

Je n'arrive plus à me souvenir de cette vieille construction dont tu parles en bas à gauche de l'avenue de la Corse Résistante. Je l'ai probablement vue, mais il y a longtemps. Et c'est un quartier où je n'allais pas souvent.

Que pouvait être cette construction avec une très grosse "chaîne" de ferraille ? Je ne connais pas de vieux habitants du quartier pour le dire. J'ai cependant regardé sur une vieille carte au 1/20.000 de La Seyne (1932 environ) et je t'envoie ci-joint un "zoom" sur le quartier Eguillette - Balaguier. On retrouve en effet, qu'il existait avant le débouché sur la corniche à gauche une propriété d'un peu moins d'un hectare, plantée d'oliviers (d'après les symboles de la carte), avec un puits (rond bleu barré horizontalement). Ça ne peut pas être une éolienne car la carte indiquerait un autre symbole (rond bleu accolé à une croix). Mais ça pouvait très bien être une noria. A vérifier cependant si l'emplacement de ce puits (côté ouest de la propriété) correspond bien à l'endroit où tu avais vu la haute construction ?

Je vais encore tenter de poser la question à des personnes connaissant bien la Seyne ancienne pour essayer de glaner quelque renseignement. Et je vais mettre le message et le plan du quartier sur internet. Peut-être un lecteur aura-t-il un jour un élément de réponse ?

Amitiés,

Jean-Claude

Q2.

Cher JC

Noria ou éolienne se trouvant au bas de l'avenue de la Corse résistance.

Dans cette même propriété mais difficile à apercevoir de la route à 200 m environ, se trouve également une chapelle. Je pense qu'elle y est encore ainsi qu'une très vieille casemate, peut être une vieille poudrière qui elle est encore.

Ce terrain appartient ou appartenait à la marine et tout gosse, juste après la guerre nous allions jouer dedans avec Serge Gallian, le fils du gardien du Fort de l'Eguillette.

Sur un pilier de portail juste avant la propriété du Père Louis on voyait un boulet de canon datant du siège de Toulon mais il a disparu.

Tout s'efface hélas. Peut être que quelqu'un de la famille Estienne habitant encore le quartier pourrait nous apprendre beaucoup de chose.

Bon courage pour la recherche et toutes mes amitiés à papa.

HG

R2. (8 septembre 2008)

Bonjour, Henri,

Il y a 2 ans, et plusieurs fois ensuite, tu m'avais parlé de vestiges se trouvant près du boulevard de la Corse Résistante :

J'ai été très surpris il y a quelques jours en descendant l'avenue de la Corse Résistante, juste avant le débouché sur la Corniche Pompidou, dans une propriété sur la gauche, de ne plus voir cette vieille et haute construction où pendait une très grosse "chaîne" de ferraille. Je me suis toujours demandé à quoi avait pu servir cet appareillage. Peut être un moulin ou une noria. Qui pourrait me renseigner. Merci.

Il se trouve que j'étais hier chez M. Jean Arèse (...) et il a pu me montrer plusieurs vestiges à proximité immédiate de sa propriété. Je t'adresse les photos que j'ai pu prendre :

- l'installation (ancienne éolienne ? noria ?) portant une chaîne métallique au bord du boulevard (au n° 58)

- une ancienne noria, dont les engrenages sont encore en bon état, à l'intérieur de la propriété où se trouve encore la maison de maître des anciens propriétaires (...) qui possédaient autrefois toutes les terres agricoles de part et d'autre de l'actuel boulevard. Cette grande maison apparaît au bout de la grande allée au n° 56 (voir le plan au 1/20 000e que je t'avais communiqué et qui est reproduit sur mon site à : http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#32).
- la chapelle dont tu parlais, qui appartenait à la même famille, dont la propriété a été maintenant morcelée. La chapelle a été malheureusement vidée de ses statues et objets de valeurs et a maintenant été transformée en habitation (...), qui sont mitoyens, côté ouest, de Jean Arèse. La photo a été prise de chez lui.
- la casemate, dans la propriété de la Marine, également mitoyenne, côté est de Jean Arèse. Elle porte la date de 1861. Sa porte est maintenant soudée pour éviter que des groupes de jeunes ne viennent s'y rassembler et y entrer, comme cela se produisait il y a encore quelques années.
Je crois que cela répond à quelques-unes des questions que nous avions évoquées.

A bientôt.

Jean-Claude

Q3.

Bonjour Jean Claude.

J'ai bien reçu les photos mais, encore une fausse manœuvre elles se sont effacées et c'est bien dommage.

J'ai quand même réussi à en voir une grande partie. Tu as pu constater que la chapelle est toujours là ainsi que le petit blockhos que je croyais être d'une époque plus ancienne.

Merci à Jean Arèse d'avoir photographié ces vielles pierres, au moins il nous restera au moins ça.

Je connais très bien Jean Arèse et si tu lui a parlé de moi je pense qu'il se souvient également.

C'est trés volontiers que je regarderai à nouveau ces photos, si ttu as la possibilité de les retrouver.

Merci Jean Claude et à bientôt.

Amitiés

HG

R3.

Bonjour Henri,

Pas de problème, je te renvoie les photos ci-joint.

J'ai naturellement parlé de toi à Jean Arèse, qui se souvient bien de toi, depuis le temps du collège Martini.

Amitiés,

Jean-Claude


 

6-15 septembre 2006 : Villa La Sénégalaise, chemin de l'Evescat

Q1.

Bonjour,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre site que je recommande souvent à nos amis et famille qui ne connaissent pas la Seyne et son histoire et en ont une bien piètre approche. Grâce à ce site très complet et aussi aux conférencières de Mnémosyne ainsi qu'au livre de Nathalie Bertrand sur Tamaris, notre culture sur notre ville s'est enrichie et notre enthousiasme lors des balades dans la Seyne semble communicatif ainsi nos visiteurs sont conquis !

Bravo pour la qualité historique et les illustrations, c'est vraiment remarquable.

J'aurais une question à vous poser concernant l'orgine de notre maison "La Sénégalaise", sise chemin de l'Evescat et pour laquelle je serais très intéressée de connaître l'histoire et la raison de son nom très particulier.

Cette maison appartenait à une dame Zoé PIOPPA dans les années 1900 et ses héritiers n'ont pas su me dire pourquoi cette maison avait été baptisée ainsi. En revanche, ils m'ont certifié que Napoléon, à l'époque, Bonaparte, était passé par le chemin de l'Evescat pour rejoindre le Fort Caire. Est-ce-vrai ?

Je vous mets en P.J. une photo de notre maison dont nous avons fait l'acquisition en 2001.

Merci de votre aide,

Avec mes plus cordiales salutations.

AB

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour vos commentaires sur mon site.

Concernant votre première question sur l'origine de votre belle maison "La Sénégalaise", dont je vous remercie de m'avoir joint la photo, je n'ai malheureusement pas beaucoup d'éléments de réponse car je n'en connais pas l'histoire. Cette dénomination "La Sénégalaise" semblerait indiquer qu'elle a appartenu à un personnage ayant autrefois séjourné dans les Colonies Françaises et qui a voulu perpétuer ses souvenirs du Sénégal en nommant sa maison ainsi. [Par exemple, j'ai eu dans ma famille un grand oncle qui fut administrateur des Colonies, notamment au Congo, et qui, à son retour, avait fait construire une maison à Six-Fours pour loger les nombreux souvenirs et objets d'art qu'il avait rapportés, et qu'il avait appelée "La Congolaise"]. Les seules pistes que vous pourriez explorer sont, à mon avis, l'examen détaillé de votre titre de propriété, ou tout autre document se trouvant chez le notaire qui a géré la vente. En principe, le titre de propriété comporte un paragraphe "origine de la propriété", où sont rappelés tous les propriétaires antérieurs, leur état-civil et peut-être leur profession. Sinon, vous pouvez essayer de consulter, à la Mairie Technique, les parcelles cadastrales bordant le chemin de l'Evescat au début du XXe siècle ou à la fin du XIXe siècle. Peut-être y trouverez-vous une indication sur le nom et l'état du premier propriétaire. (Comme il n'y a eu au Sénégal de véritable administration française qu'à partir de 1895, j'aurais tendance à penser que l'explication de "La Sénégalaise" ne peut guère être antérieure aux débuts du XXe siècle ?).

En ce qui concerne le passage de Bonaparte sur le territoire seynois il y a eu de nombreux faits historiques, mais aussi quelques légendes non avérées.

Il est certain que de septembre à décembre 1793, Bonaparte, âgé alors de 24 ans, et récemment investi du commandement de l'artillerie de l'armée française qui assiège Toulon, a parcouru de nombreux points du territoire seynois pour y déterminer les meilleurs emplacements possibles pour ses batteries de canons. Comme le mentionne L. Baudoin dans son Histoire de La Seyne, pages 356 et 358, Bonaparte est certainement venu au quartier de l'Evescat, puisqu'il établira sa fameuse Batterie des Hommes Sans Peur (au dessus du lieu dit La Chênelaye, là où se trouve actuellement la propriété Donnart, rue Jean-Jacques Rousseau.). D'après L. Baudoin, la propriétaire de La Chênelaye a longtemps raconté avoir reçu Bonaparte chez elle, lui avoir servi un verre de vin et l'avoir renseigné sur le pays à l'aide des cartes que Bonaparte possédait.

Bonaparte est probablement repassé plusieurs fois dans ce quartier puisqu'il existe de nombreux rapports signés de son nom sur l'état de la Batterie des Hommes sans Peur. Ensuite (nuit du 16 au 17 décembre 1793), Bonaparte a personnellement dirigé les opérations d'attaque du "Fort Caire" (qui s'appelait encore "Redoute Mulgrave", occupée par les Anglais) et était présent sur le champ de bataille puisqu'il y fut blessé. Je ne sais pas si ce jour-là il avait emprunté le chemin de l'Evescat car l'assaut qu'il dirige se situe sur le flanc nord de la colline du Fort Caire, du côté du chemin de La Seyne à Balaguier. C'est là que son cheval est tué sous lui, et qu'il est ensuite lui-même sérieusement blessé à la cuisse d'un coup de pique sur le glacis nord de la colline. Après la prise de la redoute Mulgrave, c'est le fort de Balaguier qui sera pris. Mais là, malgré qu'on ait souvent montré dans le Musée les endroits où Bonaparte serait passé, il ne semble pas exister (d'après l'ancienne Conservatrice du Musée) de preuve historique comme quoi Bonaparte serait venu personnellement à Balaguier.

Voilà ce que je peux vous dire pour l'instant. Si une information me parvenait par la suite à propos de votre maison "La Sénégalaise", je ne manquerai pas de vous en informer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Monsieur Autran,

Je vous remercie beaucoup pour votre réponse si complète et si instructive.

J'ai bavardé récemment avec notre voisine qui habite la maison nommée "Le Clos St Pierre", chemin de l'Evescat à Fort-Caire, (cette maison appartenait à sa grand'mère), et celle-ci m'a indiqué qu'autrefois, il n'y avait que 3 maisons sur ce secteur :

La sienne, le "clos St Pierre" puis celle de la famille GUILLAUME, que l'on appelait le Chateau et la nôtre, la Sénégalaise. Toutes les trois appartenaient effectivement à des "coloniaux" mais je ne sais pas si sa version est la bonne en ce qui concerne le château de la famille GUILLAUME.

Je viens d'aller cet après midi à pied à la poste de Tamaris et c'est toujours un bonheur que d'aller dans cet endroit privilègié.

Nous avons la chance d'avoir un site qui est exceptionnel, Sanary et Bandol sont loin de possèder un tel littoral mais ces localités sont elles, mises en valeur.

A vrai dire, je ne souhaite pas que notre ville devienne une station balnéaire comme toutes celles artificielles de la côte d'Azur, ici , la corniche a un petit côté désuet qui me rappelle un peu mes bords de la Marne de la Région parisienne dans les années 50 et je m'y trouve très bien.

En revanche, un tout petit peu plus d'entretien serait nécéssaire : je regardais cet après-midi la friche qui se trouve devant l'ancien hôtel de Tamaris et son annexe près de la poste et je trouve vraiment désolant que cela devienne une décharge. Cet endroit est tellement beau qu'il mériterait un peu plus d'attention de la part des pouvoirs publics. Mais que faire .......

(...) Merci pour votre sollicitude et votre écoute,

Très cordialement

AB

R2.

Bonjour,

Merci pour vos dernières informations sur les anciennes habitations de votre quartier.

(...) Enfin, je partage aussi votre opinion à propos de notre site exceptionnel de Tamaris. Il est vrai qu'un peu plus d'entretien serait nécessaire et permettrait de le mettre encore plus en valeur. Mais j'imagine que ce n'est pas simple, s'agissant en grande partie, de propriétés privées. Je me souviens d'avoir vu très longtemps dans un incroyable état de délabrement les alentours de l'ancien château de Michel Pacha et son parc. Et je sais que la ville (mon père était alors aux Affaires) ne pouvait rien y faire, faute d'avoir réussi à rassembler et à mettre d'accord tous les héritiers du domaine. Et cela a dû prendre près de 30 ans avant que le domaine puisse être réhabilité. Je ne veux pas systématiquement défendre les pouvoirs publics, mais il est certain que beaucoup de gens les incriminent pour un mauvais entretien de certains chemins ou terrains de notre territoire, et il apparaît souvent après enquête du Maire, qu'il s'agit de chemins ou de domaines privés, dont l'entretien incombe aux propriétaires (qui ont d'ailleurs parfois refusé de les céder à la ville...). Enfin, pas de polémique.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran


 

30 juillet -25 août 2006 : Maison du quartier La Vernette (Trou de Madame Sénès) - Mathématicien Henri Villat

Q1.

Bonsoir,

Lecteur récent, mais assidu de « vos Tomes historiques » sur l'histoire de La Seyne sur Mer, je n'ai qu'un reproche à vous faire : vous êtes la source de mes insomnies, tant je prends plaisir à me plonger dans cette lecture d'un passé qui me concerne depuis peu.

Depuis peu, car je suis l'heureux nouveau propriétaire d'une maison proche de la petite plage de la Vernette. Cette maison, datant des années 30, à appartenu à Henri Villat, mathématicien injustement oublié, mais pourtant fondateur d'une partie de la théorie des fluides, et plus particulièrement à l'origine d'une étude approfondie des « tourbillons ».

Je me permets de vous joindre une photo de cette maison, dans l'espoir que vous en connaissiez l'historique, et peut-être ses anciens propriétaires aujourd'hui décédés. J'aimerais rénover cette maison en respectant le plus scrupuleusement possible sa conception d'origine, et je cherche des documents, photos, et témoignages pouvant m'y aider .

Je vous serais infiniment reconnaissant de votre aide si, par un heureux hasard, cette maison vous était un peu familière.

Dans l'attente fébrile d'une réponse,

Je tiens à vous renouveler l'expression de mon admiration, et vous remercie par avance de l'aide éventuelle que vous pourriez m'apporter.

AC

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre sympathique message. Je ne me doutais pas, et j'en suis désolé, être la source d'insomnies d'un de mes lecteurs.

Concernant la maison que vous avez acquise, la photo que vous m'avez adressée me disait quelque chose, et je suis donc retourné sur les lieux pour vérifier. C'est en effet une maison que j'ai toujours vue, ayant été dans ma jeunesse un familier de la plage de la Vernette.

Malheureusement, je ne peux rien vous apporter quant à son historique. Mon père (Marius Autran, 95 ans !), que j'ai également consulté, et qui a passé de nombreuses années de sa jeunesse dans ce quartier, ne se souvient non plus de rien de particulier concernant cette maison. Ceux, comme mon grand-père et mon arrière grand-père, qui ont très longtemps habité ce quartier, et qui avaient peut-être vu construire la maison et peut-être connu ses premiers propriétaires, sont malheureusement décédés depuis bien longtemps. Et je n'ai pas d'autre connaissance dans le quartier susceptible de vous renseigner. A moins que M. Arthur Paecht (le Maire de La Seyne) qui habite tout près, depuis une quarantaine d'années, connaisse lui-même de vieux habitants du quartier qui pourraient vous aider ?

Mais peut-être trouveriez-vous indiqué sur votre acte de vente dans le paragraphe "origine de la propriété", les noms des propriétaires précédents depuis l'origine ? Ou peut-$etre aussi pourriez vous consulter le cadastre du quartier à la Mairie Technique de La Seyne ?

Ce que n'avais pas réalisé, et que vous m'apprenez, c'est l'origine de l'appellation du chemin où se situe votre maison. J'avais bien vu depuis environ 2 ans que la dénomination « boulevard Henri Villat, mathématicien, 1879-1972 », avait remplacé l'ancienne dénomination « boulevard du bord de mer ». Mais j'ignorais pourquoi la ville avait choisi cette vois pour honorer Henri Villat. C'est donc parce qu'il y avait habité. Et je trouve aussi dans les Pages Jaunes, le nom de Mireille Villat, à la villa "Les Tourbillons", au n° 330. Ce nom ne semblerait-il pas avoir été inspiré de l'étude approfondie des tourbillons d'Henri Villat ?

Dernier point, la crique de La Vernette a été longtemps appelée familièrement par les habitants du quartier « Le Trou de madame Sénès ». Une Madame Sénès avait dû habiter à proximité au début du XXe siècle, ou possédait une partie du bois y donnant accès.

Au plaisir de poursuivre la correspondance avec vous.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir Monsieur,

Merci pour votre très aimable réponse.

Mes investigations avancent un peu, car j'ai pu entrer en contact avec les trois petits fils de Henri Villat, lesquels ont hérité de deux maisons : l'une située Bd Henri Villat, l'autre « 612 Ch de Mar Vivo à La verne », dont j'ai fait l'acquisition. J'ai donc appris que la famille Villat a toujours été propriétaire de cette maison, et que Philippe, l'ainé de Henri, y a vécu jusqu'en 1992, puis sa veuve y est restée jusqu'à son récent décès. A l'origine, il s'agissait d'une maison de vacances.

Je devrais disposer bientôt de photos de 1929, datant de la construction de la maison, et prises par Henri Villat lui-même sur le chantier de la maison. Il a d'ailleurs élargi son reportage en prenant des clichés de l'environnement.

J'espère que ces éléments me donneront une idée de la conception d'origine de cette maison.

Amusante votre remarque concernant « le trou de madame Sénès », car ce surnom, pour qualifier La Vernette, avait déjà attiré mon attention suite à la lecture de la partie de votre travail concernant les noms de rues de la Seyne sur Mer (Encyclopédie des rues, chemins, places, quartiers et édifices de La Seyne-sur-Mer)

.A ce titre, j'avais retrouvé la trace d'un certain Mr Jean-Baptiste Sénès, né à Toulon en 1760, décédé à La Seyne sur Mer en 1814. Sa veuve, Madame Thérèse Sénès, née Garlane en 1765, est décédée la même année que son époux.

Je recherche l'origine du décès qui a emporté Madame Sénès, car j'avais interprété « le trou » dans le sens qui lui était donné lorsqu'on qualifiait par le passé un lieu sans « âme qui vive » (je suis né à Marseille, mais j'ai grandi dans le haut Var près de Barjols, et ma grand-mère disait « j'ai pas peur du trou », pour nous rassurer quant à son rapport à la mort), et qui est resté dans l' expression populaire « vivre dans un trou ».

Peut-être suis-je sur une fausse piste…

Encore merci.

Bien cordialement,

AC

R2.

Bonjour Monsieur,

Merci pour toutes vos précisions. J'espère que vos recherches vont continuer à avancer.

De mon côté, je vous ai communiqué le peu que je savais sur le quartier de La Vernette, tous les témoins de ma famille qui auraient pu nous renseigner ayant maintenant disparu. Je vais cependant voir si je peux obtenir de nouvelles informations ou trouver de nouvelles pistes à partir d'amis qui connaîtraient mieux que moi ce quartier de La Seyne, en particulier l'origine du Trou de Madame Sénès. Je vous tiens au courant si je trouve quelque chose d'intéressant. Mais le patronyme Sénès est assez commun dans la région de La Seyne - Toulon (il y a eu un Amiral Sénès à Toulon) et je ne sais pas si la famille du XVIIIe s. que vous avez identifiée est celle qui aurait pu habiter près de la crique de La Vernette.

Merci de votre côté de continuer à m'informer des résultats de vos recherches, notamment si vous retrouvez des photos anciennes de l'environnement de la maison d'Henri Villat.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3a.

Bonjour Monsieur,

Vous pouvez compter sur moi.

Je vous tiendrai informé de la nature des documents et photos qui me seront confiés par la famille Villat.

Je devrais disposer de ces éléments avant fin août.

Bien cordialement,

AC

Q3b.

Bonjour Monsieur,

Comme promis, je vous adresse quelques photos anciennes (1929 à 1931) de l'environnement de la maison.

Elles sont essentiellement liées à la période de construction de la maison.

Elles ont été « scannées » en haute définition pour tenter de diminuer au mieux l'écart avec l'original, et je vous envoie donc les fichiers attachés en deux étapes.

Bien cordialement.

AC

Q3c.

Suite et fin…

Il s'agit de photos plus centrées sur la maison elle-même..

Bien à vous.

AC

R4.

Bonjour Monsieur,

J'ai bien reçu vos 5 photos anciennes et je vous en remercie infiniment.

Il est très émouvant de découvrir cette maison dans son environnement, tel qu'il était il y a plus de 70 ans ! Mais on retrouve bien la crique et les principaux gros rochers, tels que je les ai connus dans mon enfance, et tels qu'on les voit encore aujourd'hui. Mais cette maison "Les Tourbillons", qui était sans doute très isolée quand elle a été édifiée, est aujourd'hui entourée de toutes sortes de constructions, et en juillet-août, on ne peut plus garer de voiture sur le boulevard Henri Villat, bien qu'il soit indiqué : "interdit sauf aux riverains"...

Dans mon enfance, on venait à La Vernette à pieds, à partir de l'arrêt de bus de Mar-Vivo, et, jusqu'à une époque assez récente, l'actuel boulevard Henri Villat n'était pas goudronné : on ne pouvait y rouler qu'avec difficulté sur la roche nue par endroits. Au début des années 50, il n'y avait que quelques rares constructions le long du chemin de Mar Vivo à La Verne ou quelques "cabanons" où des familles seynoises se retrouvaient le dimanche, et les collines où se trouvent aujourd'hui les immeubles Genêts, Magnolias, Géraniums, ainsi que le lotissement Panoramer et la maison de convalescence Le Golfe, tout cela était entièrement boisé. On y trouvait encore, sur le sommet, jusque vers 1952-1954, 3 bases circulaires de canons allemands, des fortifications en béton, des bandes de balles de mitrailleuses encore intactes dans les sous-bois... Depuis le chemin de Mar Vivo aux deux Chênes, on pouvait aller et venir librement dans ces collines, jusqu'à la mer, sans rencontrer de clôtures. L'urbanisation et le trafic automobile n'ont commencé de devenir significatifs que vers le milieu ou la fin des années 50. Et encore, j'ai une photo de 1967 ou 1968 où l'on voit passer un troupeau de brebis sur le chemin de Mar Vivo aux deux Chênes !

L'un de mes arrière-grand-pères (Marius Aubert) avait acheté une parcelle de la colline, sur ce chemin de Mar Vivo aux deux Chênes, au début du XXe siècle. Il l'utilisait pour y chasser, puis il l'avait cédée à des voisins pour une bouchée de pain (qui aurait imaginé que des terrains à cet endroit auraient pris un jour une valeur considérable ?). Il n'avait gardé qu'une parcelle, près de l'actuelle maison Le Golfe, où il avait construit vers 1920 ? une minuscule maison qui existe encore (la propriété qu'il avait baptisée "Le Bocage" porte toujours ce nom et le grand pin parasol qu'il avait planté près de sa terrasse existe encore également). Exactement en face, sur le chemin de Mar Vivo aux deux Chênes, mon grand-père (Simon Autran) avait lui aussi fait construire une petite maison vers 1928 (elle s'appelait "Lei Gari" et était à l'époque entourée de terres agricoles), maison qui est restée dans ma famille jusqu'en 1980, et où j'ai donc passé une grande partie de mes étés. Aujourd'hui la propriété existe encore, mais elle ne porte plus le même nom, la maison de mon grand-père a été détruite, tous les pins et les chênes ont été supprimés et on y a construit deux maisons à la place. Il n'y a plus de terre agricole : la propriété est entourée de lotissements qui se touchent tous.

J'imagine que mon arrière-grand-père et mon grand père qui passaient le plus clair de leur temps dans les collines et au bord de mer entre Mar Vivo et La Verne (ils avaient leur bateau de pêche sur l'une des cales de La Verne) ont dû voir construire la maison d'Henri Villat, puisque ce n'était pas tous les jours qu'une telle construction devait émerger dans leur quartier, mais ils ne sont plus là pour en parler.

Mon père ne se souvient plus non plus de la construction de la maison d'Henri Villat (d'ailleurs à cette époque il n'était plus à La Seyne, étant élève à l'école normale d'instituteurs de Draguignan (1928-1931). Mais il a très bien connu le quartier dans son enfance et son adolescence, entre les années 1918 et 1928, où il a aussi beaucoup erré dans les collines et les criques rocheuses, et ses souvenirs confirment qu'il n'y avait à l'époque pratiquement aucune construction.

Ces détails ne vous apportent sans doute pas grand-chose, mais je voulais vous faire partager quelques souvenirs que je garde de ce quartier, auquel j'ai toujours été très attaché.

A plus tard, peut-être, si d'autres renseignements me parviennent.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

10 mai - 14 juin 2006 : Etude sociologique du quartier La Rouve

Q1.

Bonjour,

Je suis élève assistante de service social à l'institut de formation de la Croix Rouge à Ollioules. Dans le cadre de mes études j'effectue avec une autre étudiante un stage à l'association de prévention APEA qui nous demande une étude sociologique sur le groupement HLM de la Rouve.

Je suis actuellement à la recherche d'informations concernant l'histoire du quartier et des chantiers navals. Je cherche plus précisément à connaitre les liens unissant le quartier aux chantiers notament pour l'implantation et l'évolution de la population.

J'ai d'ores et déjà repéré certaines dates sur votre site et serais très intéressée par tout élément que vous pourriez mettre à ma disposition.

Nous nous tenons à votre disposition pour éventuellement nous rencontrer.

Vous pouvez également me contacter au (...).

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

LG

R1.

Bonjour,

Désolé pour le retard mis à vous répondre.

Les informations dont je dispose sur le quartier de La Rouve sont, pour l'essentiel, celles que mon père [qui a maintenant plus de 95 ans] a publiées autrefois dans certains chapitres de sa série : Images de la vie seynoise d'antan, et qui se retrouvent sur mon site internet.

En particulier, dans l'encyclopédie des rues et quartiers (http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_r.html), il est dit à propos de La Rouve :

Rouve : Appellation qui pourrait dériver du nom d'une espèce de chêne dont le vrai nom est le Rouvre, mais dont la prononciation aurait été quelque peu altérée dans le temps (mais ce n'est qu'une hypothèse).

Château de La Rouve : Maison de maître qui se situait autrefois à l'emplacement des actuels ensembles immobiliers du quartier de La Rouve, plus exactement à proximité du Mont des Oiseaux . Ce château fut édifié au début du XVIIIe siècle. Il était entourée de nombreuses dépendances : maison de ferme, pressoir, moulin à huile, écuries, etc... Près d'un tiers des terres étaient réservées aux cultures fruitières, à la vigne, à l'olivier et aux cultures maraîchères. On y trouvait même dans les coins les mieux exposés des orangers, des citronniers, des câpriers et des mûriers permettant l'élevage des vers à soie. Le reste du domaine était couvert de bois : des pins d'Alep, des chênes verts et des chênes liège. Le plus ancien propriétaire Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais, Premier consul de Toulon avant la Révolution, était probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne.

Dans le chapitre Vieilles Pierres Seynoises (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/vieilles_pierres.html) il est écrit :

... portons nos regards à l'opposé vers l'immense quadrilatère : Les Mouissèques - L'Éguillette - Balaguier - Tamaris. Au centre d'une vaste étendue évaluée en 1793 à 76 hectares fut édifié au début du XVIIIe siècle une importante maison de maître appelée le Château de la Rouve, entourée de nombreuses dépendances : maison de ferme, pressoir, moulin à huile, écuries, etc...

Le plus ancien propriétaire Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais, eut de nombreux descendants. Il fut Premier consul de Toulon avant la Révolution et probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne.

Accusé d'avoir pactisé avec les Anglais en 1793, il put sauver sa vie en fuyant vers l'Italie. Sa femme et ses quatre enfants le rejoignirent. Toulon repris aux Anglais et aux royalistes traîtres à la France, les Républicains seynois mirent à sac la propriété de la Rouve pendant que son maître mourait à Livourne. Sous l'Empire, la famille Caire revint et reprit possession de ses biens mais le père décédé, la succession fut laborieuse. Claire Honorine Caire, arrière petite fille du fondateur de ce domaine épousa François Mile.

Vers la fin du XIXe siècle, quand Michel Pacha fonda la station touristique de Tamaris, il acheta la plus grande partie des terres de la Rouve aux familles Caire et Mile. L'ancien château situé à proximité du Mont des Oiseaux a été détruit tout récemment pour satisfaire aux nécessités de l'urbanisation de ce quartier. Du magnifique domaine du riche consul toulonnais, il ne reste donc plus rien.

Vous pourrez trouver encore d'autres précisions dans le chapitre : Ils sont venus à La Seyne, le paragraphe sur Laurent Caire (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/ils_sont_venus_a_la_seyne.html#4)

ainsi que des photos de l'ancien Château de La Rouve à l'adresse : http://jcautran.free.fr /oeuvres/tome4/ils_sont_venus_a_la_seyne.html#4bis

Le quartier de La Rouve était autrefois un quartier en partie boisé et en partie agricole. Sur le plan ci-joint (voir fichier attaché) qui date de 1933, vous pourrez voir que l'urbanisation du quartier, au sud du boulevard de la Corse Résistante, sur les pentes de la colline du Fort Napoléon, était alors très faible.

L'urbanisation et surtout la construction de groupes HLM ont eu lieu seulement à partir de 1948, date de la création de l'Office Municipal d'HLM, mais je ne dispose pas données précises sur les liens unissant le quartier aux chantiers.

J'ai noté, dans d'anciens bulletins municipaux de La Seyne qu'il y avait eu plusieurs programmes de construction successifs entre 1948 et 1957 :

- 63 logements ont été habités dès le début des années 50 dans les immeubles réalisés grâce au Ministère de la Reconstruction (je crois que ces logements, tout comme ceux, du même style, construit au début du boulevard de Stalingrad, avaient dû être réservés aux familles sinistrées lors des bombardements de 1944)
- 48 autres ont été construits peu après dans les HLM de Saint-Antoine
- 21 sont encore construits aux Mouissèques
- 43 autres sont construits à La Rouve vers 1955-56

En 1957, on signale que 57 autres logements HLM sont en cours construction à La Rouve

Mais je n'ai pas de document relatif à la sociologie du quartier, et je ne sais pas comment l'attribution des logements avait pu être faites entre les familles prioritaires en raison des sinistres subis à la fin de la guerre, et celles qui auraient été spécialement logées à la Rouve en raison de la proximité des chantiers.

Il faudrait peut-être consulter aux archives municipales, les compte-rendus de réunions du conseil municipal du début des années 50 pour savoir sur quelles bases les attributions de logements HLM avaient été faites par la Mairie. Peut-être aussi, les livres des recensements de la population du début des années 50 (qui existent aux archives municipales) pourraient vous être utiles puisqu'on y trouve, pour chaque logement, la composition de la famille et la profession du chef de famille.

Je ne pense pas pouvoir vous aider davantage dans votre étude.

Cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)

Q2.

Bonjour,

Je tenais tout d'abord à vous remercier d'avoir pris le temps de me répondre et de m'avoir envoyer ces renseignements si précieux pour mon enquête. Vos informations me donnent confirmation des données éparses et vagues recueillies chez divers partenaires et apportent des précisions plus qu'utiles. Grâce à votre contribution je vais pouvoir avoir une vision plus claire de l'histoire du quartier de la Rouve, de son plan de répartition des bâtiments et ainsi compléter mon diagnostic.

Si vous désirez avoir un exemplaire de l'enquête sociale du quartier n'hésitez pas. Une fois validé par l'insitut de formation de la Croix-Rouge en septembre et avec l'accord de l'APEA (association de prévention à l'origine de cette enquête), je serai heureuse de vous en communiquer un exemplaire.

En vous remerciant une fois de plus, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

LG

R2.

Bonjour,

Merci pour votre message. Bon courage pour finaliser votre étude.

Je veux bien, si cela est possible, recevoir un exemplaire de votre enquête. Merci par avance.

Cordialement,

Jean-Claude Autran



 

21 mars - 28 avril 2006 : Domaine de Fabrégas (1)

Q1.

Bonjour,

Je suis actuellement étudiante et je travaille sur le Domaine de Fabrégas. Je dois réaliser l'historique du site, entre autres et j'ai été ravis de trouver votre site internet.

Cependant, je voulais savoir:

- si le quartier du Pas du Loup se trouve sur le Domaine de Fabrégas?

- A quelle époque l'oïde a été dévié? Quel était son tracé avant?

- si vous aviez des noms et des adresses où je pourrai avoir des renseignements sur ce site (des anciennes cartes du lieu, de quand date tous les réseaux hydriques du domaine qui mène à la friche agricole qui se situe prés de la grande allée des palmiers, comment ces derniers fonctionnaient, à quelle date a eté créée la maison au milieu des allées de palmiers, combien y a t-il de puits répartis en parti dans la forêt...)

Merci d'avance de me répondre, même si les informations sont partielles. Je vous serai très reconnaissante de me fournir surtout des coordonnées de personnes qui connaissent ce domaine, dans la mesure du possible évidemment.

Cordialement,

ALT

R1.

Bonjour,

Désolé pour le retard. Ne sachant pas répondre à toutes vos questions, cela m'a pris du temps d'essayer de me renseigner autour de moi. Voici ce que nous avons trouvé :

1) Le quartier du Pas du Loup est distinct du Domaine de Fabrégas. Il se trouve à proximité du carrefour entre la D 16 (route de Six-Fours aux Sablettes) et la D 18 (route de La Seyne à Saint-Mandrier), soit à environ 1,5 km au nord-nord-est du quartier Fabrégas. Le nom Pas du Loup aurait pour origine la construction en cet endroit d'un passage de la D 18 sur le ruisseau appelé à l'origine le "Lou", qui serait devenu le "Loup", ruisseau qui prend sa source près de 2 km à l'ouest, dans la zone inondable Croix de Palun, et qui descend lentement vers l'est en longeant la D 16 jusqu'au Pas du loup, puis qui suit un parcours partiellement couvert sous le quartier Mar Vivo pour se jeter sur la plage près de l'établissement dit "La Vague". Ce ruisseau n'a donc rien à voir avec L'Oïde.

2) L'Oïde est formé par les deux principaux ruisseaux qui descendent de la forêt de Janas et qui se rejoignent un peu en aval de l'emplacement des anciens lavoirs et moulins du quartier des Moulières*. L'Oïde (qui est pratiquement aujourd'hui à sec tout au long de l'année) suit ensuite le fond du "Vallon de l'Oïde" pour rejoindre la mer sur la plage de la Verne. Les cartes anciennes (voir sur les fichiers ci-joints) indiquent en effet l'existence d'une sorte de canal de dérivation qui, partant approximativement du point de jonction des deux affluents qui forment l'Oïde, suit un tracé régulier au flanc nord du plan d'Aub, selon approximativement la courbe de niveau 45, pour rejoindre un réservoir circulaire* se trouvant au nord-ouest du domaine de Fabrégas (près de la grande allée de Palmiers). Nous ne connaissons pas la date de construction de cette dérivation. Elle figure sur les cartes du quartier (qui datent respectivement de 1933 et de 1950). On ne le trouve plus ensuite, mais le réservoir circulaire existe toujours. Je ne sais pas comment il reste alimenté en eau. Il est vrai que les sources ne manquent pas au bas de la colline du plan d'Aub.

* Rectificatif apporté par M. Paul Pignon (conversation du 6-12-2009):

L'Oïde correspondait à l'origine au cours inférieur du "ruisseau de Capus", qui recevait deux affluents principaux sur sa droite : tout d'abord, aussitôt après son passage sous la route de Janas, le "ruisseau des Barelles", puis, 200 mètres plus bas, le "ruisseau de Janas", affluent beaucoup plus important, dont les sources se situent en amont de la Maison Forestière et du camping. La source des Moulières se poursuivait, elle, en aval des lavoirs par un canal et un aqueduc qui alimentait les moulins à farine et à huile, puis par un petit canal qui permettait d'irriguer les cultures aux environs du domaine de Fabrégas. A l'origine, le "ruisseau de Capus" coulait à quelques mètres au nord des lavoirs et était indépendant de ceux-ci qui étaient alimentés par leur source propre (3 puits de captage sont encore visibles). Aujourd'hui, la situation est bouleversée : l'aqueduc est très encommagé ou a disparu sous les broussailles, et une brèche fait se déverser les eaux de la source des Moulières (l'hiver, orsqu'elle coule encore) dans le ruisseau de Capus.

Vous pouvez aussi avoir une idée du quartier aux XVIIe et XVIIIe siècles avec les "cartes de Cassini". Aller pour cela sur le site : http://cassini.geneanet.org/index.php?ref=07711669

3) Je n'ai pas retrouvé d'information sur l'origine de la grande maison située au bout de l'allée de palmiers. Il est connu qu'elle a appartenu à M. Louis Gozzi, sous-préfet de Toulon dans les années 1920. Mais je ne sais pas si c'est lui qui l'avait fait construire et qui avait fait aménager le domaine et les réseaux hydriques, ou si tout cela existait avant. Je ne sais pas trop qui pourrait vous renseigner. Il y a évidemment peu de survivants de cette époque. La seule famille que nous ayons pu identifier qui soit du quartier Fabrégas depuis plusieurs générations est la famille "Daniel" qui tient le Restaurant près de la plage de Fabrégas (…).

* Complément d'information : D'après Var-Matin du 3 Février 2009 : Le « Domaine de Fabrégas » était inscrit au patrimoine du Conseil Général du Var, qui annonce sa mise en vente.

Vous pouvez contacter M. DV qui peut-être possède des informations sur l'histoire ancienne de son quartier.

Bon courage. Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Je vous avez déjà contacté, et je vous remercie encore pour tous vos renseignements.

Je continue mon étude sur le domaine de Fabrégas et je voulais savoir si vous aviez connaissance:

- d'un chemin en pierre fait sous le principe des romains à Fabrégas. Il se situe après le camping universitaire (environ 100-150mètre après à gauche, en continuité du chemin).Il est perpendiculaire à ce chemin et rejoint aussi perpendiculairement le chemin de Fabrégas qui mène aux Moulières.

Si vous avez des informations sur la date de construction et pourquoi il a été fait, cela me rendrait un grand service. Si vous ne voyez pas de quoi, ou d'où je veux parler, je peux vous envoyez une photo la semaine prochaine. En tout cas,il daterait d'au moins 300ans.

- Il me faudrait aussi les références exactes de certains livres de Marius Autran (surtout le lieu de publication et l'éditeur, et si possible le nombre de page du livre) pour:

- le tome I, Images de la vie Seynoise de 1987
- le tome VI, " " " de 1997
- le tome VIII, " " " de 2001

Merci beaucoup.

ALT

R2.

Bonjour,

Je crois me souvenir du chemin de pierre dont vous parlez, bien que je ne sois pas repassé par là depuis quelque temps. Mais je n'ai malheureusement aucune idée de sa date de construction, ni de sa fonction (quelles propriétés ou quels bâtiments reliait-il pour avoir été construit ainsi sous le principe des Romains ??).

Je vais encore essayer de me renseigner autour de moi et je vous recontacterai si j'arrive à trouver quelque information à ce sujet.

Concernant les ouvrages de mon père :

- Tome I, Images de la vie seynoise d'antan, 1987, Editeur : GRAICHS (Groupe de Recherche Action sur l'Identité Culturelle des Habitants de La Seyne. Adresse du GRAICHS : chez H.-P. Bremondy, 69 rue Guigon, 69140 Six-Fours), 418 pages

- Tome VI, Images de la vie seynoise d'antan, 1997, 271 pages. [Il n'y a pas d'éditeur : Depuis 1990 où le GRAICHS n'a plus fonctionné, Marius Autran a été son propre éditeur. [Adresse : 279 chemin du Vieux Reynier, 83500 La Seyne-sur-Mer].

- Tome VIII, Images de la vie seynoise d'antan, 2001, 353 pages. [Idem, Marius Autran a été son propre éditeur].

Cordialement. Peut-être à bientôt.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Vous m'avez envoyé l'autre fois deux cartes de La Seyne, du quartier de Fabrégas qui dataient de 1933 et de 1950, seulement il n'y a aucune source et je n'arrive pas à déterminer laquelle est de 1933 ou de 1950. Une est entièrement beige et l'autre est verte et beige-jaune. Si vous pouvez passer l'information par rapport à ces critères, je vous en serai reconnaissante.

Merci,

ALT

R3.

Bonjour,

Oui, mes explications à propos de ces deux cartes étaient en effet imprécises, et données seulement de mémoire.

Voici donc les références exactes que portent ces cartes :

- Celle qui est en beige et qui ne donne qu'un fragment sud-est de la presqu'île de Sicié autour de Fabrégas est une carte au 1/20 000e de l'Institut Géographique National (Ministère des Travaux Publics et des Transports, 136 bis rue de Grenelle, Paris VIIe), avec la mention « Dressé, héliogravé et publié par le Service Géographique de l'Armée en 1933.

- Celle où les forêts figurent en vert et qui donne toute la partie sud de la presqu'île de Sicié est une carte au 1/50 000e de l'Institut Géographique National (Ministère des Travaux Publics et des Transports, 136 bis rue de Grenelle, Paris VIIe), avec la mention « Dressé, héliogravé et publié par le Service Géographique de l'Armée en 1935, d'après les levés de 1888 et de 1893 (révisés en 1903 et 1932) et les levés de 1931-32. Mis à jour partielle en 1958 ».

Cordialement, restant à votre disposition pour essayer de vous fournir tout autre renseignement.

Jean-Claude Autran

NB.    Depuis cet échange de messages, bien des choses se sont passées sur le domaine de Fabrégas et plusieurs rectificatifs ont été apportés : Voir la suite des échanges à :

Domaine de Fabrégas (2)
Domaine de Fabrégas (3)



 

13-18 mars 2006 : Villa au Pin Rolland

Q1a.

Bonjour,

En vous rendant de la Seyne à Saint Mandrier par la route en bord de mer, un peu avant le chantier IMS et Port Pin Rolland, quartier St Elme, vous pouvez voir en front de mer une vieille maison avec balustrades et terrasses « La Jolise » qui est dans la famille depuis 70 ans et dont je suis l'heureux propriétaire occupant.

A force de l'entretenir on finit par l'aimer, et partant de là, surgit la curiosité d'en savoir plus sur son histoire. Les dernières informations attestant de son existence remontent dans le passé jusqu'en 1920. Elle apparaît vaguement sur une carte postale Marius Bar de St Elme coté Lazaret prise début du siècle. Mais rien d'autre de précis (architecte, constructeur, date de construction, anciens propriétaires, photos, dessins ou tableaux).

Quelles pistes suivre ? Merci pour vos conseils.

JC

Q1b.

Bonjour,

Je vous adresse en complément de ce premier message un photo retrouvée de la Villa Jolise prise dans les années 1950 avant la construction de la CD 18 en bord de mer.

Amicalement.

JC

R1.

Bonjour,

J'ai bien reçu vos deux messages et les photographies de votre villa La Jolise.

Je vois très bien de quelle villa il s'agit, mais je possède pas d'information suffisamment précise pour vous aider, ni de photographie ancienne prise de ce côté.

Cette partie du quartier Saint-Elme - Pin Rolland a été en effet un peu oubliée dans les ouvrages ou études publiées jusqu'ici, qui ont été plutôt centrées soit sur Les Sablettes, soit sur Tamaris - Michel Pacha, soit sur Saint-Mandrier.

Concernant la date de construction et les anciens propriétaires, ces informations ne figurent-elles pas sur votre titre de propriété ? En principe, les actes d'acquisition comportent un paragraphe "origine de la propriété" où sont cités les propriétaires précédents. Si vous n'avez pas ces renseignements sur votre acte, le notaire qui s'est occupé de la transaction devrait, je pense, les avoir dans ses dossiers.

Quant à l'architecte et à la construction, je n'en ai aucune idée, mais peut-être pourriez-vous obtenir quelques précisions auprès de M. Julien Gomez-Estienne, conservateur du Musée de Balaguier et spécialiste de la station balnéaire des Sablettes. Bien que votre quartier sorte légèrement des limites de son étude de l'architecture du quartier des Sablettes (voir son livre Sablettes-les-Bains, Editions de La Nerthe, 2004), il est probable qu'il ait quelques éléments de réponse à vos questions. Essayez de le contacter ou de le rencontrer à l'adresse suivante :

M. Julien Gomez-Estienne, Conservateur du Musée du Fort Balaguier et des Archives Municipales (...)

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Merci pour ces infos.

Je vais contacter Julien Gomez-Estienne qui m'avait demandé et a visité la villa, avant d'écrire son bouquin, bouquin que j'ai lu avec grand plaisir d'ailleurs.

Bien sûr, les origines de la batisse ne sont pas atteintes dans les documents notariaux qui s'arrètent en 1920...

Amicalement.

JC


 

12-18 mars 2006 : Quartier Brégaillon

Q.

Bonsoir Monsieur,

Je viens de découvrir que l'un de mes ancêtres était garde d'artillerie à La Seyne, campagne Martinenq à Brégaillon en 1878. Pourriez-vous éclairer ma lanterne car je ne connais pas votre région ? Merci beaucoup pour votre réponse.

FL

R.

Bonjour Monsieur,

Je peux vous renseigner quant au quartier Brégaillon à La Seyne : il s'agit d'un quartier situé au nord-est de la commune, comportant une colline dominant la Baie de La Seyne (anse de Brégaillon) et le port de commerce La Seyne-Brégaillon.

La partie urbanisée du quartier se situe essentiellement sur la colline (d'ailleurs Brégaillon dériverait du provençal Brigaion ou Bregas, qui signifie théoriquement "promontoire élevé s'avançant vers la mer"), laquelle est délimitée par la route de Toulon (avenue de la 1ère Armée Française au sud et à l'est, par l'avenue d'Estienne d'Orves à l'ouest et par le chemin du Belvédère au nord.

Le quartier est célèbre dans l'histoire de La Seyne puisque, sur les hauteurs, Bonaparte y installa en 1793 une batterie (à proximité de l'ancienne chapelle dite de Brégaillon - ou de N.-D. du Mont Carmel), dont l'action fut déterminante pour chasser les Anglais de Toulon.

La "campagne Martinenq" (le mot "campagne" désignant ici une propriété familiale en territoire rural) devait donc se trouver quelque part dans ce quartier, mais je n'ai pas les moyens de vous dire où exactement. Le patronyme Martinenq est celui d'une famille seynoise très ancienne et très connue et comportant de nombreuses branches. Deux maires de La Seyne se sont appelés Martinenq au XIXe siècle et un responsable politique actuel et Conseiller Général de La Seyne-Nord s'appelle aussi Martinenq. Mais je ne sais pas lequel des nombreux Martinenq du XIXe siècle a pu posséder une "campagne" au quartier Brégaillon. Il faudrait pour cela que vous puissiez consulter le cadastre de la fin du XIXe siècle pour la localiser exactement.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

28 Février 2006 : Quartier Pin de Grune

Q.

Salut à toi, Ô Claudet !

(...) De mon côté, je crois que j'ai fais un pas dans la définition du "pin de Grune" !

Dans la rue Franchipani, une vitrine d'un parti politique quelconque expose des agrandissements de vieilles photos et sur l'une d'elles le nom de pin de Grune est attribué à des constructions qui ressemblent à s'y méprendre à celle de l'ex raffinerie OZO, sur la rade.

On peut y remarquer les murs épais et une noria aérienne de wagonnets reliant les constructions à des navires.

Bien évidemment je suis parti sur le champ vérifier in-situ ces similitudes : Ça a l'air de coller !

En faisant un rapprochement avec la rue Grune, qui semble prouver la notoriété de cette famille, il est possible d'envisager que ce Grune était peut être un propriétaire d'une partie de la Rouve.

A bientôt de te lire (ou de te voir!)

Pif


 

26 septembre 2005 - 29 janvier 2014 : Anciennes carrières du quartier de l'Evescat

Q1.

Salut Claudet,

Tel le fouineur moyen je parcourais le forum de ton site et j'ai été attiré par le dernier message d'un certain "HG" en date de juillet dernier.

Il parle d'un grand trou qui avait dû être une carrière lors de la construction des bâtiments de Michel Pacha.

J'ai bien connu cette profonde carrière qui dans les années 50/60 servait, avec ses dépendances et son pigeonnier rond restauré en maison d'habitation, à un élevage de poulets assez conséquent.

Ses occupants, un couple d'italiens nommés monsieur et madame Marino étaient des amis de mes grands parents. Nous allions souvent y déguster la bagna cauda avec les cardons du campas de la propriété et souvent une belle volaille venait gracieusement participer au repas. Les bords abrupts de l'excavation nous a permis de réaliser de somptueuses descentes en rappel.

Avec mon frère, nous avions découvert un véritable arsenal de munitions allemandes et des masques à gaz encore dans leurs étuis. Les balles de Mauser en chargeurs de cinq avec des balles traçantes étaient légion. Nous les avions rapatrié à la maison et dans une clandestinité toute relative nous en retirions la poudre pour réaliser des fusées avec des boites rondes de magnésie San Pélégrino et des pellicules photos usagées. On expédiait ainsi quelques lézards kamikase dans l'espace depuis notre base de lancement située dans les branches de l'olivier qui marquait à l'époque le départ du chemin Santeri sur le chemin de Daniel (L'actuel chemin des poivriers).

Mon père ayant surpris notre manège avait confisqué tout le stock avant de nous administrer une de ses roustes légendaires dont on se souviens encore soixante ans plus tard.

Cette propriété, avec son énorme trou au ras de la colline a plus tard été occupée par un centre de vacances.

Elle se situait au début du chemin de l'Evescat. Quand on part du bout de la pièce de toile, en dessus de la ferme Saint Louis, avant d'arriver à la bifurcation qui relie ce chemin au fort Napoléon. (Chemin de l'Evescat au fort Caire)

J'ai imaginé ici le restaurant de Girelle dans le premier chapitre de "Sicié. Au cœur du massif", sous le titre" L'hallali de l'au de là".

En face de ce terrain se situait une propriété qui se nommait "Le clos de la grotte". Derrière ses murs se trouvait une cavité mystérieuse qui nous a servi des années durant d'entraînement à la spéléologie. Des chatières et des laminoirs, sans oublier les pipistrelles et la sensation de l'interdit nous permettaient de sonder les profondeurs de la Seyne avec ce petit goût épicé décuplé par ce mur que l'on devait escalader après avoir dissimulé nos vélos dans les roumias.

Ce sera tout pour aujourd'hui !

Adessias et le bonjour à toute ta tribu.

SM

R1.

Salut Pif,

J'ai bien reçu tes divers messages et, comme d'habitude, il m'a fallu "un certain temps" pour te répondre.

(...) J'essayerai quand même de passer chez toi dans la semaine pour te rendre tes documents et bavarder, en particulier à propos de tous les détails surprenants que tu m'as donnés sur la carrière de l'Evescat. En fait, HG qui m'avait questionné à ce sujet, c'est Henri Giovannetti, l'ancien joueur de rugby, qui s'intéresse beaucoup à L'histoire de La Seyne et passe beaucoup temps sur internet et à l'écriture de textes et poèmes (voir ce qu'il m'a adressé et que j'ai fait paraître sur mon site à : http://jcautran.free.fr/forum/anciens_eleves_ma.html#15bis). Je suis allé le voir chez lui le mois dernier et on a pu aussi bavarder de sujets divers, notamment de ces carrières (puisqu'il habitait à l'origine tout près de là avec ses parents) que nous avons pu bien localiser en superposant de vieilles cartes d'avant l'urbanisation, où ces carrières figurent, avec les plans actuels du quartier.

(...). C'est tout pour aujourd'hui. A très bientôt.

Fox

PS. Ci-dessous, voici à quoi ressemble aujourd'hui l'ancienne carrière de l'Evescat, devenue Village de Vacances du CE de la RATP, chemin de l'Evescat au Fort Caire.

Q2. (2 mars 2013)

Bonjour Jean Claude, je viens de tomber sur un écrit rédigé par ton copain SM alias PIF et qui relate l'origine trou de Tamaris.
 
Je suis persuadé qu'il se trompe de côté car son trou à lui est une ancienne carrière comme la mîenne mais elle se situe sous le camping de la RATP.
 
Mon trou à moi se situe tout près du grand portail en fer forgé qui était l'entrée de la villa George Sand et au bord de la route.
 
On y a construit des villas aujourd'hui.
 
Amitiés

HG

R2.

Bonjour Henri,

J’avoue m’y perdre un peu entre tous ces trous, grottes et carrières dans le secteur de l’Evescat, ne l’ayant pas connu dans mon enfance et ne l’ayant découvert que récemment avec l’urbanisation qui a fait disparaître bien des sites.

D’après un plan (ci-joint) des années 1930, sur lequel j’ai fléché plusieurs sites, il me semble qu’il y avait plusieurs carrières :

- l’une à gauche du chemin de l’Evescat au Fort Caire (et qui a été absorbée par le lotissement Aquamarine). D’après les propriétaires (famille Pintard) de la maison Notre-Dame des Pins, dont le domaine s’étendait autrefois sur cette carrière, il y avait par là des galeries et des stalactites. C’est la famille Pintard qui a loti et vendu cette zone où il semble encore y avoir quelques rochers à droite témoignant de l’ancienne carrière (photo de 2012). Je ne sais pas si c’est celle dont Malcor parlait. Mais peut-être y a-t-il un lien avec le “Clos de la Grotte”, nom du quartier et du lotissement qui se situe aujourd’hui (à la place d’un groupe de fermes) de l’autre côté du chemin Henri Guillaume, comme l’indique le plan.

- une autre, comme tu dis, se trouvait du côté droit du chemin et elle est toujours visible dans l’enceinte du centre de vacances de la RATP (photo de 2006).

- une autre carrière est indiquée sur le plan, un peu plus à droite, au-dessus d’une série de restanques.

- tu parles ensuite d’un trou qui se trouvait près du portail en fer forgé, accès à l’ancienne villa George Sand. Là, je ne me rappelle absolument plus du site. La villa George Sand, que j’ai fléchée aussi, est beaucoup plus loin à droite, sur la hauteur. Je ne sais plus où se situait ce portail en fer forgé.

- mais je me souviens qu’il y avait encore une autre carrière, de forme assez carrée, plus haut, près de l’avenue Auguste Plane, et que l’on devine sur le plan. Aujourd’hui elle doit se trouver sous le lotissement Le Petit Bois.

Tout ceci ne nous fais guère avancer, mais c’était juste pour essayer de comprendre à quoi ressemblaient les lieux autrefois. Parce qu’aujourd’hui, il y a des villas ou des groupes d’immeubles partout.

Amitiés.

Jean-Claude

Carte au 20 000e du quartier de l'Evescat (vers 1930)
Carrière à l'entrée à droite de la résidence Aquamarine
Carrière dans le centre de vacances du CE de la RATP

Q3.

Bonjour Jean Claude,
 
Très clair ton plan puisqu'on voit tout en haut la route de Tamaris venant de La Seyne et descendant vers la mer. Sur cette même route et sur la droite il y a un croisement et une route qui descend.
 
Arrêtons nous sur ce croisement car c'est là que ce situait le fameux portail de la villa G. Sand.
 
Au même carrefour et sur la droite en descendant il est indiqué une carrière. C'est de celle ci dont je parle, celle de  ton ami est plus loin, non ndiquée sur le plan mais c'est l'endroit où le centre RATP a fait sa piscine.
 
Tu as compris ?
 
Amitiés
 
HG

R3.

Ces différentes carrières ouvertes du temps de Michel Pacha pour la construction de son château, des villas, puis de l'Institut de Biologie Marine, se situent naturellement en terrain calcaire (voir carte géologique ci-dessous). On sait qu'il y a très peu de terrains calcaire dans la presqu'île de Sicié. On ne les trouve guère que sur bande étroite qui s'étend depuis le port du Manteau (à l'est) jusqu'à l'intersection entre le chemin Henri Guillaume et le vieux chemin des Sablettes (à l'ouest). Il s'agit de calcaires du trias myen (muschelkalk), figuré sur la carte en orange foncé (t6-1), et en contact anormal côté nord avec les phyllades (x6).


Carte géologique (2003) du secteur de l'Evescat au Manteau

Q4. (Échanges sur Facebook des 28-29 janvier 2014)

HG à NB : Bonjour Nathalie, j'ai habité longtemps à Tamaris où mes parents avaient fait construire une maison, ainsi je connais très bien le quartier. Je me souviens de la grande maison où George Sand avait séjourné avant qu'elle ne soit démolie de la grande villa qui était à l'état d'abandon et réquisitionnée pour y loger les rapatriés. Un petit détail qui peut intéresser l'architecte que vous êtes, les pierres qui ont servi à la construction de la villa proviennent de carrières proches et l'on peut encore voir à certains endroits des traces de ces carrières. Au début du siècle et comme vous le savez Tamaris était une station réputée et nombre de personnalités la fréquentaient. Savez vous que les frères Lumière avant de s'installer à La Ciotat avaient commencé leurs travaux à Tamaris dans la villa l'Orientale. Tamaris est une perle qu'il faut préserver et je pense notamment à sa corniche. Amitiés.

NB : Bonjour Henri. Je vois que vous connaissez bien cette histoire, et je me bats depuis longtemps pour la mettre en lumière... En revanche je ne sais pas où se situent les carrières dont ont été extraites les pierres. Pour info, je travaille à une grande exposition sur le patrimoine laissé Michel Pacha pour Mai, j'espère que vous pourrez venir...

HG : On peut deviner encore des restes de carrière dans la partie en creux qui se situe dans la partie qui se trouve à droite en descendant lorsqu'on est devant le grand portail qui était l'entrée de la villa George Sand. On peut voir également des restes de carrière à partir du village vacances de la RATP.

HG : Je suis aussi passionné par notre belle corniche et je n'ai cessé de réclamer que l'on établisse une promenade protégée tout le long du trottoir. Ce serait là une promenade idéale en toute sécurité pour les Seynois, les touristes et les enfants. Il faut empêcher le stationnement anarchique des voitures et pour cela je préconise que l'on établisse un petit muret pour interdire leur stationnement. L'affaire n'a pas encore été prise en considération, la mairie croyant que cette route était départementale alors qu'elle est restée voie communale. Là aussi il faudra éclaircir l'affaire.

JCA à NB. Bonsoir Nathalie. Nous avons eu avec Henri Giovannetti, ces dernières années, plusieurs échanges à propos de ces anciennes carrières du quartier de l'Evescat. Des photos et un plan de localisation des carrières se trouvent sur mon site internet à l'adresse http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#23. Amitiés.

NB : Merci Jean-Claude et Henri pour ces éclairages... Le plus drôle c'est que petite j'allais à l'école par le chemin de l'Evescat et que je longeais ce qui est devenu le Camp de la RATP. Nous savions que c'était une ancienne carrière, mais je ne savais pas à quoi elle avait servi... Autant dire que le "clos de la Grotte" nous faisait peur et que la partie de la propriété Pintard, sous les roches, fermée par des murs et une porte bleue nous intriguait beaucoup... Jean-Claude, j'ai adoré me promener sur votre site, l'intérêt pour l'histoire des lieux est vraiment une passion que nous sommes nombreux à partager, bravo pour vos recherches.

HG : Jean Claude, je me souviens, juste après la guerre qu'il restait encore quelques grosses bariques installées par les allemands et que l'on appellait FUMIGENES. En cas d'attaque aérienne le gaz qui s'en échappait était censé envoyer un brouillard pouur cacher la ville aux avions anglais ou américains. J'ignore si ces fumigènes avaient été utilisés, en tout cas je n'en ai jamais entendu parler.

EM : Bonjour à tous. Moi j'allais jouer dans une ancienne carrières qui se trouve du côté de la Closerie des Lilas quand on prend la première rue à droite en descendant. Est ce qu'elle date de la même époque? j'y ai des souvenirs merveilleux, la végétation y était luxuriante !

JCA : Oui, probablement de la même époque. On la distingue, à l'endroit que tu dis, sur le plan au 25.000e de ma page internet. Je me souviens bien de cette carrière, encore au milieu des années 60, avant que je ne quitte La Seyne. Elle formait un trou à peu près rectangulaire. Quand je suis revenu à La Seyne, j'ai eu de la peine à la localiser vu l'urbanisation du quartier, mais je crois qu'on la devine à l'emplacement de l'actuel Lotissement du Petit Bois. Voir en haut à droite de la vue aérienne ci-jointe. A gauche, on voit bien le centre RATP et sa piscine, dans l'autre carrière.

HG : Nathalie, pour aller à l'école des Sablettes à pieds, vous deviez déscendre par un petit chemin qui est devenu aujourd'ui une très grande route où se trouve le collège Lherminier de nos jours. En 1970-71 mes parents gardaient mon fils et ils l'accompagnait à l'école des Sablettes.

HG : La maison de mes parents. En bas à droite Impasse des fleurs la deuxième en montant à droite.

HG : La maison de mes parents où j'ai passé ma jeunesse.Impasse des fleurs, la deuxième à droite.

NB : Henri, nous étions une bande de gamins et nous allions du Fort Napoléon à Léo Lagrange par le chemin de l'Evescat au Fort Caire puis nous descendions le chemin de l'Evescat. Sur Henri Guillaume nous longions un mur en pierre qui donnait sur une prairie, occupée aujourd'hui par la résidence Evescat et nous prenions le chemin de "toile", le long des vignes et de la ferme, où se trouve maintenant le collège, les maisons de Tamaris et les mouettes. Un petit chemin en pierre où les voitures ne pouvaient pas se croiser, qui est aujourd'hui l'avenue Verlaque, vous avez raison. Autant dire, un autre quartier...



 

23 décembre 2005 - 4 janvier 2006 : Voies du quartier Fabrégas

Q.

Cher Monsieur,

J'ai exploré avec intérêt votre site internet.

Vous y évoquez le site de Fabrégas et de ses voies.

Toutes les voies de Fabrégas sont la propriété des héritiers Jaubert ce qui est la conséquence de la dislocation du domaine familiale avec pour document de référence la donation partage fixant entre autre les parcelles et les obligations en fonction des chemins du domaine.

La commune se comporte en propriétaire sur certaines voies mais le transfert de propriété n'a jamais été tiré au clair.

Restant à votre disposition

HSDC

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour toutes ces précisions sur les voies du quartier Fabrégas.

J'ignorais tout cela car j'ai constitué mon lexique des rues à partir d'un ancien tableau de classement des voies communales par les Services Techniques de La Seyne datant de 1984, et pour les voies les plus récentes, à partir de différents plans de La Seyne, notamment le Guide Planète.

A l'occasion de la prochaine mise à jour de mon site, je rajouterai donc les précisions que vous m'indiquez à propos des voies du quartier Fabrégas.

Mais, puisque vous connaissez bien le quartier, vous pourriez sans doute aussi m'aider à propos de l'origine du nom "boulevard Dominique Jaubert" que je n'ai pas su jusqu'ici expliquer. Je comprends qu'il s'agit d'un grand propriétaire de Fabrégas, mais savez-vous qui il était, à quelle époque il a vécu, afin que je puisse indiquer un minimum de biographie le concernant.

Merci par avance,

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

30 novembre - 23 décembre 2005 : Hameau des « Beaussiers »

Q.

Actuellement se construit un immeuble qui jouxte le lycée Beaussier et donc au quartier du même nom.

Presque tous les jours, à grand renfort publicitaire dans la presse et photos à l'appui, on bat le tambour afin de réserver son appartement au HAMEAU DES BEAUSSIER(S)

Beaussier est le nom d'une trés ancienne famille seynoise aussi je pose la question pour savoir si un nom propre et de plus riche du passé de notre ville peut être transformé ne serait ce à des fins publicitaires.

Amitiés à vous Marius et J.C Autran

HG

R.

Bonjour,

Merci pour tous vos messages, et vos intéressantes informations, que je transmets aussi, au fur et à mesure, à mon père.

Effectivement, je me doute que le Musée du Vieux Toulon doit posséder de nombreuses informations précieuses pour l'histoire de notre ville. Je me dis toujours qu'il faut que j'y aille, mais je ne l'ai pas encore fait depuis mon retour à La Seyne il y a bientôt 18 mois. C'est le temps qui me manque. J'espère pouvoir rechercher dans le casier dont vous parlez et si possible prendre des copies ou des photos des documents les plus intéressants. J'espère aussi, comme je vous l'avais promis, vous donner un jour rendez-vous pour un petit tour de divers quartiers de La Seyne (Tamaris, L'Evescat, etc.). Je vous l'avais promis pour octobre, puis pour novembre, et nous voilà déjà à la fin de l'année sans que j'aie pu suffisamment me libérer.

Je vous souhaite, en attendant, ainsi qu'à votre famille, de très bonnes fêtes de fin d'année.

Quant à votre question sur le Hameau des Beaussiers, elle soulève de multiples questions grammaticales. En principe, un nom propre est invariable puis qu'il désigne une personne, un pays, etc. Lorsque les noms désignent seulement une famille, on dit bien les Durand, les Maréchal, les Goncourt, etc. Mais il semble y avoir des désaccords entre grammairiens sur ce sujet. En effet, on admet que certaines familles illustres puissent prendre la marque du pluriel : Les Curiaces, les Césars, les Bourbons, les Condés, les Stuarts, etc.

Alors, pour "les Beaussier", on est dans le flou des règles grammaticales. Si on les considère comme famille illustre, on peut peut-être accepter "les Beaussiers". Mais peut-être les promoteurs ne se sont-ils pas posés autant de questions, et que le pluriel ait été préféré au singulier pour des raisons, comme vous le dites, essentiellement publicitaires, les services du marketing étant généralement tout-puissants par rapport aux services techniques - et à la grammaire...

Bonnes fêtes. A bientôt sans doute.

Amitiés,

Jean-Claude Autran



 

3-7 octobre 2005 : Quartier Pont de Fabre et chemin de Selon

Q1.

Cher M. Autran,

J'ai un site sur l'histoire de Six-Fours "sixfournais.com" où je parle des anciens quatiers de SF. Mais parmi mes documents (que je n'ai pas entré dans mon ordinateur) j'ai un capage de 1658 (CC242) où il est fait mention des bastides de Sellon et de celles de Fabre ou Penfré.

Les Sellon sont d'une famille qui a entierement disparu en 1708 (voir livre de Denans).

Les Fabre ont créés l'autre quartier et on pris son nom comme surnom, les Fabre Penfré pour se différecier des autre Fabre (voir aussi Denans).

Ces deux famille faissant partie des 30 famille originelles de SF.

Pour le reste je n'ai pas d'autres renseignements

CC

R1.

Bonjour,

Merci beaucoup pour ces compléments d'information sur les familles Sellon et Fabre. J'ai pu ainsi apporter quelques précisions à mes textes sur les origines des noms de rues, chemins et quartiers.

Je vous adresse aussi toutes mes félicitations pour votre site, que je ne connaissais pas. J'ignorais aussi que les textes des histoires de Six-Fours de Jouglas, et surtout de celle manuscrite de Denans, existaient sous forme numérisée. Quel travail !

Attention, toutefois, lorsque vous donnez l'adresse de votre site, de bien écrire "six-fournais.com" et non "sixfournais.com", cette dernière ne permettant pas immédiatement de vous retrouver par Google.

A bientôt sans doute, pour d'autres échanges d'informations.

Cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)

Q2.

Cher M. Autran,

je vous remercie pour vos félicitations et votre conseil. C'est mon frère qui s'est occupé de la partie technique ce qui explique pourquoi je ne rappelle pas toujour le nom du site.

Cela dit, je vais prochainement continuer mon travail sur les anciens cadastres où je relève tous les noms de lieux.

Je commence par celui de 1659 qui concerne uniquement SF, mais je remonterais à ceux de 1639 et 1587 pour vérifier l'ancieneté et surtout l'orthographe de ces lieux (je vais faire un peu de toponymie).

Comme j'y suis, je peux, si cela vous dit, vous faire une liste des anciens lieux-dits et quartiers pour la Seyne et St Mandrier. (dans quelques mois bien sur). Il me suffira d'oter tous les noms présents dans celui de 1659 et je vous laisserai vous débrouiller avec les autres car j'ai déja du mal à retrouver ceux de SF, car beaucoup on disparu

Par contre, c'est très intérressant.

A bientôt, si vous êtes intéressé.

CC

R2.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour votre message.

Votre travail m'intéresse beaucoup, mais il est beaucoup plus pointu que le mien. Je ne suis pas historien et je n'ai surtout servi jusqu'ici que d'"éditeur électronique" des ouvrages de mon père sur l'histoire de La Seyne, ainsi que de quelques archives familiales. Et nous n'avons jamais fait de recherches par nous-mêmes sur des documents très anciens comme vous le faites.

Mais je reste très intéressé par les noms d'anciens lieux-dits du territoire de La Seyne, que vous pourriez retrouver dans les cadastres du XVIIe siècle. Je vous en remercie par avance, et reste à votre disposition si je peux à mon tour vous rendre quelque service.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

9-16 juillet 2005 : Château et batterie de la Petite Garenne

Q1.

Bonjour Marius et Jean Claude Autran.

Attenant au dépôt vente d'Emmaüs sur l'avenue longeant la voie ferrée à La Seyne, se trouve une belle maison de caractère abandonnée ou servant de logement au personnel d'Emmaüs.

Il y a quelques années encore on pouvait y voir sur la terrasse, des boulets de l'époque napoléonienne et cette maison, je l'ai lu dans un de vos livres aurait une histoire et aurait appartenu à un célèbre homme politique (tristement célèbre) : Antoine Laval.

Je m'y suis rendu avec un ami il y a peu et les boulets ont disparu.

Pourriez-vous m'indiquer si cela est véridique ou... que ma mémoire flanche.

Merci d'avance et recevez mes amitiés sincères.

HG

R1.

Cher ami,

A propos de votre question sur cette vieille maison attenante au dépôt-vente d'Emmaüs, voici ce que je peux vous dire après avoir consulté mon père et fait quelques recherches dans le livre de M. Baudoin.

1) Je pense qu'il s'agit de l'ancienne maison de maître (on disait aussi le Château) construite à proximité de la hauteur de La Garenne, au nord de la gare de La Seyne, domaine qui appartint longtemps à la famille David. Bonaparte y avait fait établir une batterie (batterie dite de La Montagne) en 1793 et, sur son emplacement, M. Baudoin indiquait qu'on avait pu y retrouver quelques boulets de canons (qui avaient dû en effet être conservés sur une terrasse). Je ne connais pas très bien ce quartier, mais, vu les bouleversements que le domaine a connus, il est très probable que ces boulets aient maintenant disparu.

2) Par contre, je n'ai pas retrouvé que ce domaine ait pu appartenir à l'homme politique Pierre Laval. La propriété qui avait été achetée par Pierre Laval, lorsqu'il était propriétaire du Petit Var (comme cela est rapporté par M. Baudoin et par mon père) c'est l'ancien château de La Chaulane, aujourd'hui disparu, qui se trouverait au milieu de la cité Berthe, près de l'emplacement de l'actuelle école primaire Jean Giono.

Voilà tout ce que j'ai pu trouver pour répondre à votre question.

(...)

JCA

Q2a.

Bien cher ami,

J'ai bien reçu avec grand intérêt votre message qui donnait des précisions sur l'ancienne propriété de Laval.

Naturellement je serais très heureux de vous recevoir dès votre retour de vacances et vous donne pour cela mon numéro de téléphone (...).

Bonnes vacances et à très bientôt. Recevez toutes mes amitiés.

HG

Q2b.

Cher J. Claude Autran

Je vous importune à nouveau puisque ayant habité Tamaris dans ma jeunesse je voudrais aborder quelques réflexions concernant ce quartier.

Est ce bien à la villa l'Orientale que les frères Lumière s'étaient installés avant de s'établir à La Ciotat ?

Il y avait un énorme trou que nous appelions la carrière (mes parents avaient fait construire à côté) et c'est certainement de là que furent extraits les blocs pour construire les immenses villas.

La grande maison de Tamaris, achevée il y a peu de temps, fut pendant de longues années occupée par de très nombreuses familles seynoises qui ne trouvaient pas où se loger et je connais des personnes qui l'ont occupée.

Ma grand mère paternelle, nouvellement arrivée d'Italie (Buti) fut employée chez Michel Pacha comme femme de ménage et habitant Les Mouissèques elle se rendait à son travail à pieds, traversant le bois de La Rouve.

Le chenal qu'avait fait draguer M. Pacha pour le passage des vapeurs longe la corniche jusqu'aux Sablettes et combien de fois l'avons-nous traversé à la nage pour aller "chasper" les praires en face du bâtiment de la biologie.

La fontaine Wallace qui se trouve aux Sablettes et dont il ne reste que peu de spécimen en France doit aussi être un héritage de M. Pacha.

Voilà des éléments qui serviront de sujets à notre future rencontre. Mais je ne vous demande pas de me répondre et c'est pour ne pas oublier que je vous soumets dés à présent ces éléments de discussion.

Je vous prie d'accepter pour vous et votre père mes plus sincères salutations.

Amitiés.

HG


 

23 mai 2005 - 18 mai 2008 : Origine du nom Fabrégas

Q1.

Bonsoir,

Je viens de découvrir votre site, et habitant Fabrégas j'ai de suite rechercher ce qui pouvait concerner ce quartier, il semblerait que vous n'ayez pas de certitude concernant l'origine du nom, ma fille a trouvé sur internet une veille carte de la Seyne ou le quartier est dénommé faux-brugas, (je ne suis pas sûr de l'orthographe) ce qui signifie semble-t-il fausse bruyères, peut être est ce là la bonne réponse, si cela vous intéresse, je vous donnerais l'adresse pour retrouver cette carte ou éventuellement vous l'envoyer en pièce jointe lorsque ma fille sera de retour de vacances

Sincères salutation

GA

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

L'origine des noms de lieux est quelquefois difficile à déterminer avec certitude et on est souvent face à plusieurs hypothèses qui sont toutes plausibles.

Dans son dernier livre, paru en 2001, mon père avait en effet tenté de déterminer l'origine du nom Fabrégas, sans toutefois que ses différentes explications ne soient vraiment convaincantes. C'est ce que vous avez dû lire sur notre site à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/origine_quartiers.html#18

Mais, depuis 2001, nous avons consulté d'autres spécialistes de la Provence et des noms de lieux provençaux, en particulier MM. René Merle et Henri Ribot. Henri Ribot est presque certain que Fabrégas dérive bien des mots latins faber, artisan, forgeron et fabrica, forge, devenu, avec un suffixe augmentatif, fabregas. Selon lui (en se référant à d'anciennes cartes de navigation), l'anse de Fabrégas aurait autrefois constitué un abri pour la navigation et il semblerait qu'il y ait existé un atelier de remise en état des bateaux ayant subi des avaries en doublant le Cap Sicié par temps de mistral. D'où le terme qui dériverait de fabrica.

C'est, pour l'instant, l'explication que nous avons retenue, et qui figure dans le mot Fabrégas de notre lexique des noms de rues et de quartiers de La Seyne, que vous pourrez trouver à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_f.html

Il peut naturellement y avoir d'autres explications. En particulier, je connais bien la carte dont vous parlez, dite "carte de Cassini", du XVIIIe siècle, qui mentionne à l'endroit actuel de la baie de Fabrégas le terme de "Plage de Faux Brugas. Mais je n'ai pas d'explication à ce terme, qui pourrait signifier en effet "fausse bruyère" (?). Encore qu'on ne comprend pas pourquoi on aurait associé "brugas", mot provençal, à "faux", mot français, alors qu'on aurait dû écrire "faus brugas". Et pourquoi à cet endroit puisqu'il a des bruyères dans tout le massif de Sicié et de Saint-Mandrier ? Et pourquoi fausse ? (Je ne connais pas d'espèce de bruyère qui, en botanique, porte l'appellation de "fausse" - alors qu'on connaît le faux-genévrier, le faux-acacia, le faux-poivrier, etc.).

Donc, le débat reste encore quelque peu ouvert. Je suis ouvert à toutes les suggestions, comme la vôtre. Mais en attendant, je ne peux que conserver celle ci-dessus de Monsieur Ribot.

Cordialement,

JCA

Q2. (18 mai 2008)

Salut Claudet,

(...) Je voulais te soumettre une théorie sur l'origine de mot "Fabrégas" car je ne partage pas celle d'Henri qui voudrait faire de ce lieu un chantier de réparation de bateaux. Je ne crois pas beaucoup à ce "faux brogas" qui selon Vincent Massena serait la bruyère mâle. Il en va de même pour le "faux brugas" de la carte de Cassini.

Par contre si on considère la racine "brégas" comme pour Brégaillon ou le quartier six fournais de la Brégaille, on pourrait s'orienter vers un amoncellement rocheux qui serait alors soit la pointe du Bau Rouge soit la pointe de Fabrègas. Quant au terme "Fa" il pourrait provenir d'un fort existant peut être sur l'emplacement actuel de la batterie du Bau rouge ?

Ça ferait alors "fa- brégas" pour fort brégas.

Je ne sais si j'ai trouvé la vraie solution mais personnellement ça me plaît bien.

Adessias.

Pif

R2.

NB. Plusieurs rapports de Bonaparte, au moment du siège de Toulon (novembre et décembre 1793), font état de la batterie du Bréguart. Dans son Histoire de La Seyne, Louis Baudoin (note 279) considère que ce nom est déformé : « en réalité Fabrégas, batterie située plutôt vers Mar-Vivo car, à Fabrégas même, elle aurait été trop éloignée de ses objectifs. Elle devait tirer sur Saint-Elme et sur les bateaux ennemis croisant au large ».

JCA


 

14-15 mai 2005 : Villa La Pagode à Tamaris

Q.

Bonjour Fox !

(...) Je viens perturber quelque peu ta quiétude de jeune retraité surbooké car depuis quelques temps je me pose une question au sujet de la pagode qui borde la corniche de Tamaris, pas très loin de la Biologie.

Je ne la trouve pas dans les constructions de Michel Pacha (D'ailleurs, que viendrait faire une habitation de style asiatique, là au milieu !), et je ne possède aucun renseignement sur elle.

Aurais tu quelque chose de ton côté ?

Salue pour moi toute ta famille et souviens toi que je n'ai qu'un bataillon de tortues pour garder ma demeure, donc tu peux toujours passer, tu seras le bienvenu.

Adessias.

Pif.

R.

Salut Pif !

Je vais essayer de répondre à ta question sur la villa La Pagode qui borde la corniche de Tamaris, que j'ai toujours vue là depuis mon enfance et que j'ai l'habitude de faire remarquer à tous les visiteurs que je promène près de Tamaris.

Il est exact qu'on ne la trouve pas dans les constructions de Michel Pacha. Je viens de feuilleter de nouveau la thèse de Nathalie Bertrand : « Tamaris : Villégiature - Urbanisme - Architecture dans la seconde moitié du XIXe siècle » (Université d'Aix-Marseille I, 1999-2000), où il est surtout question des constructions de l'époque de Michel Pacha, et qui décrit notamment, avec des photos, les principales villas inspirées de styles italien, suisse, basque, oriental, etc. Mais La Pagode n'y est pas mentionnée (...).

Et pour cause, j'ai retrouvé dans le livre de Julien Gomez-Estienne et Pascal Monforte : « Sablettes-les-Bains - Histoire d'une station balnéaire » (2004), cette villa La Pagode mentionnée dans le chapitre Une architecture éclectique - les orientalismes, paragraphe L'indochinois, pp. 112-114. Il y est question d'abord du Château de Mar Vivo que Lucien Gassier aurait fait construire vers 1896. Mais il est dit que ce Château est le seul exemple de style (partiellement) asiatique de la station des Sablettes-Mar Vivo (du XIXe siècle). Et il est dit à la fin du chapitre :

« Le goût asiatique est également présent dans un exemple tardif des années 1940, sur la corniche du bord de mer, où l'imitation de la pagode est clairement identifiable (villa La Pagode) ».

Cette datation est tout ce que j'ai trouvé pour l'instant. Il est probable que Julien Gomez-Estienne en sache davantage. Ou il faudrait un jour participer à l'une des visites guidées de Tamaris, qui se font régulièrement (Association Mnémosyne).

(...) A très bientôt.

Foxiiie


 

22-26 avril 2005 : La Verne, arbre ou roseau ?

Q1. (A Var-Matin)

Objet : Page de La Seyne-sur-Mer de VAR-MATIN du vendredi 22 avril : "La Verne, arbre ou roseau ?" (article signé J.D.)

A l'attention de J.D.

Bonjour,

Suite aux questions posées dans votre article du 22 avril : La Verne, arbre ou roseau ? je me permets de vous proposer les commentaires suivants :

1) J'avais depuis longtemps noté dans les pages de mon site internet consacré aux rues et quartiers de La Seyne : http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_u_v.html

cette inscription pour le moins curieuse concernant La Verne, qui se trouve sur la station de pompage à proximité du cours inférieur de l'Oïde :

« La Verne signifie Aunes (roseaux) ».
Var-Matin, 22 avril 2005

En effet, dans aucun ouvrage de Provençal, il ne semble exister de relation entre aunes et roseaux. Selon le dictionnaire de Frédéric Mistral et dans d'autres ouvrages de toponymie, le mot aune correspond à l'arbre aune, ou aulne. De même, le mot verne nous renvoie aussi à l'aulne, mot qui a comme vous le dîtes, une racine celtique ou gauloise vern, et qui se nomme en provençal vèr, vèrn, vèrnhe, verno, vernho, etc., et également aune.

2) Les noms de lieux dérivant de vern semblent toujours associés à des régions humides où poussent (ou poussaient ?) des aulnes. C'est le cas de La Verna et La Vernea (Alpes Maritimes), les Vernades (Var), la chartreuse de La Verne (Var), Laverne, Lavergne, La Vergne, etc. [et le mot vèr, ou vergne, signifie aussi marécage, en Rouergue].

Dictionnaire de Frédéric Mistral
Lou Tresor dóu Felibrige

3) Sur les quatre espèces d'aulnes de la flore française, deux ne se trouvent que dans les montagnes, une uniquement en Corse, mais la quatrième, l'aulne glutineux, ou verne, est une espèce actuellement commune dans toute la France (entre 0 et 1200 m), mais uniquement au bord des cours d'eau. Cet aulne n'est donc pas rare dans le Var ; on le trouve auprès de plusieurs cours d'eau du Centre Var, et aussi près de la Verne, rivière des Maures, expliquant la dénomination de la Chartreuse de La Verne (*). [On peut aussi trouver des vernes (aulnes glutineux), qui ont été plantés, dans une des zones humides du Parc Fernand Braudel sur l'isthme des Sablettes].

4) Nous avons cependant vainement cherché des aulnes auprès du cours de l'Oïde (même avant apparition des feuilles, on devrait le reconnaître facilement à cette saison, grâce à ses chatons mâles allongés et ses cônes femelles, ressemblant à de minuscules pommes de pin de 1 cm], alors qu'on y trouve encore en abondance des frênes, des ormes, des sureaux, des peupliers, des figuiers, des mûriers noirs, etc.

5) L'hypothèse la plus probable pour expliquer le nom du quartier reste bien la présence ancienne d'aulnes ou vernes, mais ces arbres ayant maintenant disparu, soit parce que les lieux ne sont plus suffisamment humides (l'Oïde d'aujourd'hui reste pratiquement à sec, même après de grosses pluies, alors qu'au XIXe et au début du XXe, chacun sait que l'Oïde, ou ses affluents, alimentaient des lavoirs et faisaient tourner des moulins), soit parce que ces aulnes auraient été exploités jusqu'à leur disparition [on s'est longtemps servi du bois d'aulne pour faire des sabots et des meubles ; et il a été aussi employé par les charrons et par les charpentiers pour les constructions qui doivent demeurer sous l'eau].

6) Alors, pourquoi un seul et pourquoi au féminin ? Un seul, parce qu'en toponymie, notamment provençale, on semble quelquefois assimiler le nom de l'arbre avec un nom de lieu planté de ces arbres. Exemples : Le Baguier (BdR), L'Avelan (Var), Le Rove (BdR) [et La Rouve ? à La Seyne], Tamaris (à La Seyne), etc.

Et pourquoi féminin ? Il n'y a pas de mystère ; simplement, le nom de cet arbre, en provençal, verno (terminaison -o), est du genre féminin, tout comme la platano, la figuiero, la piboulo, etc.

Cordialement,

JCA

Photo : J.-C. Autran, 2013

R1.

Pas de réponse.

Q2. (*) Que dit-on, d'ailleurs, de l'étymologie du mot "verne" dans l'ouvrage La Chartreuse Notre-Dame de la Verne en Provence (Miraille Maurel, 1973) ?

« C'est l'arbre, l'aulne [Alnus glutinosa], qui est à l'origine du nom. Il est encore appelé vernela verno en provençal ».





 

7 janvier 2005 : Baie du Lazaret

Q.

Bonjour Monsieur,

Je m'appelle CC, toulonais, et je réalise un repportage pour une chaine cable canal satelite, sur la baie du lazaret.

je souhaiterais vous contacter pour des informations sur l'histoire de la baie.

D'avance merci.

CC

R.

Bonjour,

Je m'appelle Jean-Claude Autran, fils de Marius Autran, que vous avez contacté par e-mail. C'est moi qui, en fait, assure la correspondance du site internet de mon père, ce dernier étant maintenant très âgé (94 ans le mois dernier).

Ceci dit, mon père a encore toute sa tête et toute sa mémoire. Il connaît encore très bien l'histoire de La Seyne et notamment de la baie du Lazaret où il a passé toute son enfance. Il a l'habitude de recevoir des journalistes, d'être photographié ou filmé.

Mon père pourra certainement vous recevoir à la date que vous voudrez. Pour prendre rendez-vous avec lui, je vous suggère de l'appeler directement au téléphone au (...). Son adresse est (...), à La Seyne-sur-Mer.

Restant à votre disposition si vous avez des problèmes au sujet de ce rendez-vous.

Cordialement

JCA


 

24 juin - 1er juillet 2004 : Origine de Jaumen et Gaumin

Q.

Origine de JACQUES, racine 445/70340 (Jaco, Jaque, Jacon, Jaume, Jammes, Gaumin/Gaumen).
- Gaumen 1965, commune de La Seyne (quartier vers Tamaris).
- Gaumin 1965, commune de La Seyne (quartier en limite de Six-Fours).
- Jacquet 1976, commune de Sanary (plaine ; quartier).
- Jaconiaire (la) 1864, commune de Signes (bastide près de la Fontaine de Briançon) ; la Jaconiaire-Puget 1663 ; la Jaçonnière XVIIIe s. ; Enclos de la Jaçonnière.

racine 445/70340 : Jaco, Jaque, Jacon, Jaume, James, Jammes, Gaumen, Gaumin, Jacquet, Jaumar, Jaumen, Jeaume ; Jaconiaire... : nom de personne, puis nom de familles ; du latin Jacobus. Jammet, Jamet renvoient soit à Jammes, soit à Benjamin. (Mistral 1890 ; Roux 1983). Le premier Jaumard dont nous trouvons la trace à Six-Fours est Martinenq Jacques dit Jaumard en 1335 ; lui succèdent : Martinenq Jacques dit Jaumard en 1485, puis, avec le seul surnom, Jaumard Charles en 1587, Jaumard Antoine et Jean en 1639, Jaumard Pierre en 1678 (ceci pour le seul secteur du Brusc). C' est peut-être a cette évolution de Martinenq, dont le patronyme est abondant à la même époque, ce qui imposa l' usage de Jaumard augmentatif de Jacques, que nous devons le passage de Runsels sive Jaumard à Jaumard / Jaumar comme nom d' un quartier de Six-Fours. De même " Jaumen(c) " ou " Gaumin " doit signifier " de la famille de Jaume ".-Gaumen 1965 (La Seyne, quartier vers Tamaris) ; Gaumin 1965 (La Seyne, quartier en limite de Six-Fours) ; Jacquet 1976 (Sanary, plaine ; quartier) ; la Jaconiaire 1864 (Signes, bastide près de la Fontaine de Briançon ; la Jaconiaire-Puget 1663 ; la Jaçonnière XVIIIe s., Enclos de la Jaçonnière) ; Chaînon des Frères James 1/4000 (Solliès-Toucas-les Morières ; barre de Jaume 1/10 000 sur Méounes, secteur de Valbelle ; cf. cros du frère Jeaume) ; Jaumar 1/50 000 (Six-Fours, plaine et ferme ; Rausels sive Jaumard 1485, Jaumard 1920 ; cf. Rausels) ; la Jaume 1/20 000 (Evenos ; barre de la Jaume 1/20 000 au nord du Val d' Aren ; source de la Jaume et val de la Jaume) ; barre de Jaume 1/10 000 (Méounes, secteur de Valbelle ; limite entre Méounes et Solliès-Toucas) ; puits de Jaume 1864 (Signes, vers Malgorgue et Limate) ; Jaumen 1/50 000 (La Seyne, colline à l' ouest de Tamaris ; Gaumen 1965 ) ; cros du frère Jeaume 1/10 000 (Méounes, secteur de Valbelle et en limite de Solliès-Toucas ; cf. chaînon des Frères James, barre de Jaume).

JAMES, JAUME, JEAUME, dér. GAUMEN, GAUMIN, cf. JACQUES, racine 445/70340

- Gaumen 1965, commune de La Seyne (quartier vers Tamaris).
- Gaumin 1965, commune de La Seyne (quartier en limite de Six-Fours).
- Chaînon des Frères James 1/4000, commune de Solliès-Toucas ; barre de Jaume 1/10 000, commune de Méounes (cote 748,1m ; secteur de Valbelle ; limite entre Méounes et Solliès-Toucas) ; cf. cros du frère Jeaume..
- Jaumar 1/50 000, commune de Six-Fours (plaine ; ferme) ; Rausels sive Jaumard 1485 ; Jaumard 1920 ; cf. Rausels.
- Jaume (la) 1/20 000, commune d' Evenos (barre, source, rivière, val, au nord du Gros-Cerveau) ; barre de la Jaume 1/20 000 (barre, 286,3 m, au nord du Val d' Aren) ; source de la Jaume ; val de la Jaume. C.H. 30-40-41-50-60-70-80.
- barre de Jaume 1/10 000, commune de Méounes (cote 748,1m ; secteur de Valbelle ; limite entre Méounes et Solliès-Toucas).
- puits de Jaume 1864, commune de Signes (puits et vallon).
- Jaumen 1/50 000, commune de La Seyne (colline à l' ouest de Tamaris).
- cros du frère Jeaume 1/10 000, commune de Méounes (sect. Valbelle ; en limite de Solliès-Toucas) ; cf. chaînon des Frères James, barre de Jaume.

Amitiés

HR

R.

Cher ami,

Un grand merci pour toutes tes réflexions et toutes les réponses que tu apportes à mes interrogations à propos de divers noms de quartiers de La Seyne et de certains mots du langage provençal.

Je vais prendre en compte tes réflexions dans ma prochaine mise à jour du site http://jcautran.free.fr, dans le courant du mois de juillet (...).

Encore merci pour ton aide et ton érudition. A bientôt.

JCA


 

24 juin 2004 : Origine de La Maurelle

MAUREL, racine 470/70505
- bastide Maurel 1829, commune d' Ollioules (bas de pente ; ferme près de la Beaucaire).
- bastide la Maurelle XVIIème s., commune la Seyne ; la Maurelle 1965.

racine 470/70505 : Morel, Maurel, Maure, Maurin, Mauron, Moureau : adjectif, noirâtre, brun ; puis sobriquet et noms de famille méridionaux. Du bas latin Morellus. (Roux 1991 ; Mistral 1890).-bastide Maurel 1829 (Ollioules, ferme près de la Beaucaire) ; bastide la Maurelle XVIIème s. (la Seyne ; la Maurelle 1965) ; Bois Maurin 1982 (Bandol) ; Maurin 1864 (Saint Cyr, bastide ; pointe Maurin 1864 cf. Baussier, Vaussier, cap Saint Louis).

Amitiés

HR


 

24 juin 2004 : Origine de Lagoubran

- Lagoubran 1/50 000 et Lagoubran 1999 , commune d' Ollioules, de la Seyne et de Toulon (collines ; embouchure du ruisseau de Faveyrolles ; Rivière Neuve ; bord de mer ; port ; limite de communes ; salines et four à pain cités en 1235 ; carrières ; bastides ; quartier ; poudrières ; anciens abattoirs ; arsenal ; hippodrome ; cimetière) ; ad Salagobran 1156 ; Agabran ; la Gobran 1333 ; la Gobran 1410 , XVème s. , 1443 ; la Cavilha XIVème ou XVème s. ; la Gobran 1612 , 1652 ; bastide de la Goubran XVIIème s. ; la Goubran 1681 , 1688 , 1778 , 1794 , 1892 et 1965 .

racine 132/11800 (GaB-) : G--B-, GaB-, GaV-, GaB-ar : eau ; torrent . (Rostaing 1950 ; Rousset 1988). Origine pré-indo-européenne. -Capel 1253 (Signes ; cf. Gapeau) ; Chibron (Signes) ; Gabre 1550, 1570 (le Castellet) ; le grand Gabre 1570 et 1864 (le Castellet) ; Le Gapeau I.G.N.. (Signes et Méounes; flumen Gapelli 1140, Capelli 1141, rivus Gapelli 1165, Capellum 1174, in fluvium Capelli 1187, ad Capellum 1187, Fontes de Capello 1195, ad fluvium Capelli 1206 et 1250, in Gapellum 1223, versus Gapellum 1223, cum Capello 1223, Gapell 1234, Capelli 1248, ad fluvium Capelli 1250, supra rium de Gapello 1252, per rivum de Capel 1253, rivum de Capel 1253, flumen Gapelli 1276, Gapel 1552, source du Gapeau 1778, Gapeau (vulg. Capeau) 1871) ; ruisseau de Gavarri 1550 et 1871 (le Castellet ; Gavarry 1864, chemin du Pont de Gavarri 1982 sur le Beausset) ; Gavarry (La Seyne, bastide XVIIe s ; cf. chapelle Saint Joseph de Gavarry 1664) ; Gavary 1982 (le Beausset ; cf. ruisseau de Gavarri 1550 et 1871) ; Gavaudan 1/20 000, 1/10 000 et 1/25 000 1978 (Méounes, Gavaldani 1137, Gavalda 1147, 1165 et 1188, Gavaudani 1174 et 1248, Gévaudan) ; Gavet 1965 (La Seyne) ; ragage de Gavot XIIe-XIIIe s. (Signes) ; Gavotty 1/50 000 (Ollioules) ; bastide de la Goubran XVIIe s. (La Seyne ; cf. Lagoubran) ; Lagoubran 1/50 000 et 1999 (Ollioules, la Seyne et Toulon ; ad Salagobran 1156, Agabran , la Gobran 1333, la Gobran 1410, 1443, la Gobran 1612 , 1652, bastide de la Goubran XVIIème s., la Goubran 1681, 1688, 1778, 1794, 1892 et 1965).

Amitiés

HR


 

24 juin 2004 : Origine de Piédardant

Piédardan 1/50 000 , commune d' Ollioules et de la Seyne (colline ; limite) ; Podium Rascas 1156 ; Borne de Piédardan 1156, 1550 ; Piédardant 1999

PI-, cf. racine 111/60261 PODIUM duquel sont issus pei-, pie-, pueg, piog, puei, puech, peuch, pioch, pouy, poil, puy) ; podium + nom : colline ; du latin podium et du grec podion, même signification que piédestal, de pedem (pied). Origine médiévale (Nouvel 1981 ; Roux 1983). Epoque médiévale.-Pecau 1/20 000 (Signes ; Mont de Piceau 1778, Peycau 1864, Peycaou 1/25 000) ; Pédimbert (Méounes ; las penas Danberen 1276) ; Pédimbert 1864 et 1/20 000 (Signes (hauteur) ; Peirou 1957 (Evenos) ; Peirouret (Solliès-Toucas-les Morières) ; Pépiole 1/25 000 (Six-Fours ; Piopelos apud Sex Furnis 1268, Pipière 1/25 000 ; Colline de Pépiole 1944) ; les Grands Peru 1/50 000 Signes ; Podium Ruptum, le Grand Perru 1864, Haut Peruis c. 1930 ; autres graphies : le Gros Peru ; le Gros Clapier) ; le Petit Peru 1/25 000 (Signes ; Podium Ruptus, le petit Perru 1864, Mooune, les Maulnes 1935, Petit Peruis c. 1930, Castellas 1 et 2 de Maoune) ; le Pey Crestian 1/25 000, (Signes ; podium Cristian 1223, Peychrestian 1864, Pey Christian 1952, Puy Christian 1980 ; Pey Chrestian 1999) ; Peycaou 1/25 000 (Signes ; cf. Pecau) ; le Peygros 1980 (Méounes ; ad Podium Grossum 1140, 1187 et 1223) ; le Peyneuf 1864 et 1999 (la Cadière ; Peironum 1341, al Peyron 1394, Peinau 1532, Peinol 1555, la + del Peinau 1556, Peisnau 1571, Mausolée dit des Belles Pierres, détruit au XVIIIe s.) ; batterie du Peyras 1/50 000 (La Seyne) ; Peyredon (Beausset ; cf.. Pierredon) ; al Peyron 1394 (la Cadière ; cf. le Peyneuf) ; Pibarnon 1546 (la Cadière ; Podium Barnonis 1379, Pibernon 1546 et 1630, Picbarnon, Puy Bernon 1556, Puech Bernon XVIIe s., Puybarnon 1864) ; mont de Piceau 1778 (Signes ; cf. Pecau) ; Pied Martin 1935 (Six-Fours, hauteur 98m ; autre nom de Tauren) ; Pied Redon 1/50 000 (Le Beausset ; cf. Pierredon) ; Piédardan 1/50 000 (Ollioules et la Seyne ; Podium Rascas 1156, Piédardant 1999) ; la Piero 1698 (Sanary ; cf. la Piole) ; Pierredon 1550 (le Beausset et le Castellet ; Rotundi Podium 1151, Pes Redon 1550, le Puech Redon 1570, Pieredon, Pieron, Pic redon, Pyc redon 1594, Pied Redon 1/20 000, 1/50 000 et 1999) ; Colle de Pierredon ou Peyredon 1688 (Sanary) ; Pierredon (Six-Fours) ; la Piosine 1/20 000 et 1999 (Evenos) ; podii de la Guilencier 1253 (Signes et Solliès-Toucas ; la Garancière 1/20 000 et 1/50 000) ; podii Montis Rivi 1248 (cf. Montrieux) ; ad Rotundi Podium 1151 (Le Beausset et Le Castellet ; Pied Redon 1/20 000 et 1/50 000 Pierredon 1982) ; ad podium Arambertum 1174 (Méounes) ; ad podium Barnonis 1379 (la Cadière ; puy Bernon 1556 ; cf. Pibarnon). ; ad Podium Cigotos 1187 (Signes ; Cigotos 1206, podium Sigotos 1206, podium Sogotos 1248, podium Cygotos 1250, Cante Cigale) ; ad podium Cristian 1223 (Signes ; Pey Christian 1952, Puy Christian 1980, le Pey Crestian 1/25 000) ; ad podium grossum 1174 et 1223, in podium grossum 1248, le Peygros 1980) ; ad podium Rascaz 1156 (Ollioules et la Seyne ; hauteurs de la Garenne et de Piédardan) ; ad podium Rigaios 1156 (limite de Montrieux entre Méounes et Signes) ; ad Podium Ruptum (cf. Péruis) ; ad pedem podium Stephani 1223 (entre Méounes et Solliès-Toucas).

Amitiés

HR


 

26 avril 2004 - 9 octobre 2015 : Histoire et photos du quartier La Rouve

Q1.

bonjour

je suis jeune j ai 20 ans et je m intéresse beaucoup a ma ville et surtout a mon quartier de la rouve plus précisément sur le boulevard de la corse résistante (Regina) mais j ai du mal a remonté en arrière pour voir ce qui avait avant 1984 on ma parlé de vigne,

mais je voudrai savoir ou je pourrais trouvé des photo de se quartier précisément, ou une description merci

d ailleurs je tient a vous félicitez pour ce merveilleux site internet

MK

R1.

Bonjour,

Le quartier de La Rouve était autrefois un quartier en partie boisé et en partie agricole. Sur le plan ci-joint qui date de 1933, vous pourrez voir que l'urbanisation du quartier, au sud du boulevard de la Corse Résistante, sur les pentes de la colline du Fort Napoléon, était alors très faible.

Carte des quartiers ouest de La Seyne vers 1933
Dans la série d'ouvrages de la série Images de la Vie Seynoise d'antan, de Marius Autran, plusieurs paragraphes sont consacrés au quartier de La Rouve. En particulier, dans l'encyclopédie des rues et quartiers (http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_r.html), il est dit à propos de La Rouve :
Rouve : Appellation qui pourrait dériver du nom d'une espèce de chêne dont le vrai nom est le Rouvre, mais dont la prononciation aurait été quelque peu altérée dans le temps (mais ce n'est qu'une hypothèse).

Château de La Rouve : Maison de maître qui se situait autrefois à l'emplacement des actuels ensembles immobiliers du quartier de La Rouve, plus exactement à proximité du Mont des Oiseaux. Ce château fut édifié au début du XVIIIe siècle. Il était entourée de nombreuses dépendances : maison de ferme, pressoir, moulin à huile, écuries, etc... Près d'un tiers des terres étaient réservées aux cultures fruitières, à la vigne, à l'olivier et aux cultures maraîchères. On y trouvait même dans les coins les mieux exposés des orangers, des citronniers, des câpriers et des mûriers permettant l'élevage des vers à soie. Le reste du domaine était couvert de bois : des pins d'Alep, des chênes verts et des chênes liège. Le plus ancien propriétaire Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais, Premier consul de Toulon avant la Révolution, était probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne.

Dans le chapitre Vieilles Pierres Seynoises (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/vieilles_pierres.html) il est écrit :

... portons nos regards à l'opposé vers l'immense quadrilatère : Les Mouissèques - L'Éguillette - Balaguier - Tamaris. Au centre d'une vaste étendue évaluée en 1793 à 76 hectares fut édifié au début du XVIIIe siècle une importante maison de maître appelée le Château de la Rouve, entourée de nombreuses dépendances : maison de ferme, pressoir, moulin à huile, écuries, etc...

Le plus ancien propriétaire Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais, eut de nombreux descendants. Il fut Premier consul de Toulon avant la Révolution et probablement le plus grand propriétaire foncier de La Seyne.

Accusé d'avoir pactisé avec les Anglais en 1793, il put sauver sa vie en fuyant vers l'Italie. Sa femme et ses quatre enfants le rejoignirent. Toulon repris aux Anglais et aux royalistes traîtres à la France, les Républicains seynois mirent à sac la propriété de la Rouve pendant que son maître mourait à Livourne. Sous l'Empire, la famille Caire revint et reprit possession de ses biens mais le père décédé, la succession fut laborieuse. Claire Honorine Caire, arrière petite fille du fondateur de ce domaine épousa François Mile.

Vers la fin du XIXe siècle, quand Michel Pacha fonda la station touristique de Tamaris, il acheta la plus grande partie des terres de la Rouve aux familles Caire et Mile. L'ancien château situé à proximité du Mont des Oiseaux a été détruit tout récemment pour satisfaire aux nécessités de l'urbanisation de ce quartier. Du magnifique domaine du riche consul toulonnais, il ne reste donc plus rien.

Vous pourrez trouver encore d'autres précisions dans le chapitre : Ils sont venus à La Seyne, le paragraphe sur Laurent Caire (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/ils_sont_venus_a_la_seyne.html#4)

ainsi que des photos de l'ancien Château de La Rouve à l'adresse : http://jcautran.free.fr /oeuvres/tome4/ils_sont_venus_a_la_seyne.html#4bis

Je n'ai malheureusement pas d'autre photo que celles-ci sur le quartier de La Rouve.

Cordialement.

Restant à votre disposition pour essayer de vous fournir d'autres précisions que vous souhaiteriez avoir.

JCA

Q2. (22 septembre 2015)

bonjour Monsieur autran je suis AP j' habite le quartier la rouve depuis plus de 50 ans et je recherche des photo de mon quartier pouvez vous m aidé

cordialement

AP

R2.

Bonjour Monsieur,

N’ayant jamais habité dans cette partie de la ville, je n’y ai que très peu de souvenirs personnels, ni de documentation ou d’illustrations.

Les seules cartes postales que j’ai trouvées sont celles du « puits de Jacob de La Rouve » (ci-jointe), qui devait se situer dans les bois sur les pentes nord du Fort Napoléon, ainsi que celle d’un « sentier dans le bois de la Rouve » (ci-jointe).

J’ai aussi 3 photos de l’ancien Château de La Rouve (ci-jointes), château qui fut édifié au début du XVIIIe siècle et qui avait appartenu à Laurent Caire (1731-1800), riche négociant toulonnais (1731-1800) au centre d’un vaste domaine de 76 hectares. Ce château a été détruit, je crois, au début des années 1980 lors de l’urbanisation du quartier (Mont des Oiseaux). Voir flèche rouge qui situe probablement l’emplacement de l’ancien château sur la carte (ci-jointe) du quartier de La Rouve qui date des années 1930.

Je regrette de n’avoir aucune autre illustration plus récente sur le quartier de la Rouve.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Puits de Jacob dans les bois de La Rouve

A travers un sentier du bois de la Rouve

Trois vues de l'ancien château de La Rouve


Carte au 1/20 000e des quartiers est de La Seyne (vers 1930) avec localisation probable de l'ancien château de La Rouve

Q3.

merci beaucoup c'est tres dure de trouver des photo du quartier de la rouve merci

cordialement

AP



 

24 mars 2004 : La Muraillette (1) et Brégaillon

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

As-tu quelques renseignements sur l'origine du vocable "la muraillette" ? S'agirait-il d'une petite muraille qui endiguait les débordements du lit du vallat de Vignelongue, qui traversait la route de la gare et le chemin de Toulon ? Serait-ce une clôture quelconque au fin fond du quartier Peyron ? Est-ce que ça pourrait avoir un rapport avec les vestiges romains découverts rue Émile Zola, vers les établissements Victor Content ?

As-tu des renseignements sur les différents occupants et propriétaires des siagnes qui s'étendaient des limites de la pyrotechnie jusqu'au port de La Seyne. Je ne retrouve que les Abeilles (chantier de démolition navale), au premier virage à gauche. Les établissements de l'Air Liquide sur le bord de la route nationale et l'usine à câbles juste avant les esplageolles. Mon père possédait un terrain marécageux, avant la guerre, là où s'est bâti le grand hangar des CNIM mais j'aimerais en savoir un peu plus sur ces propriétaires du bord de rade, aux endroits où j'allais avec les frères Rosenblatt et André Tamburi entre autre débusquer les têtards, les rainettes et les hippocampes, sans parler des anguilles et des sangsues.

SM

R1.

Salut, Pif,

(...) Par contre, j'ai peu d'éléments concrets pour répondre à tes questions sur la Muraillette et sur les propriétaires du bord de la rade entre Brégaillon et l'usine à câbles. J'ai posé la question à mon père et il n'a rien su me dire de précis. Les hypothèses de petite muraille ou de vestiges romains dont parle L. Baudouin sont plausibles, mais nous n'avons aucun élément objectif pour les conforter. Mon père me dit que Victor Content connaissait très bien l'histoire de son quartier. (...). C'est peut-être lui qu'il faudrait consulter.

Peut-être à bientôt (...).

Claudet

Q2.

Salut jeune homme, (ça je sais que ça te fait plaisir !)

(...) Bizarre de ne rien trouver sur Brégaillon alors que je me souviens y être allé pêcher et où j'ai fais mes premières brasses. A côté du passage à niveau.

On en parlera à ton passage.

Amitiés.

Serge, l'ours des plages.


 

19 juin 2003 : Forêt de Janas - le gemmage

Q1.

Un de mes amis, Claude COURAU, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de la forêt de Gascogne en général et le Gemmage en particulier souhaiterait entrer en relation avec vous.

Il n'est pas connecté sur Internet. Pouvez- vous me communiquer votre adresse ou/et un n° de téléphone ou de fax où il pourrait vous joindre ?

En vous remerciant par avance,

LDA

Q2.

Merci de m'avoir répondu. Monsieur COURAU a contacté téléphoniquement votre père samedi matin.

Donc tout est OK !

R1.

Cher Monsieur,

Merci infiniment pour l'exemplaire de votre ouvrage Le Gemmage en Forêt Provençale.

(...) Je l'ai donc fait parvenir à mon père en lui demandant de rassembler ses souvenirs sur le gemmage en forêt de Janas. S'il parvient à me faire parvenir quelques éléments intéressants, je ne manquerai pas de vous les communiquer, en espérant qu'il sera encore temps pour les intégrer à votre réédition de septembre (...).

En attendant, je vous adresse néanmoins copie, ci-dessous, du paragraphe que mon père avait écrit dans le chapitre « Janas, le Mai », du Tome 1 de sa série « Images de la Vie Seynoise d'Antan », pages 200-202, G.R.AI.C.H.S. (1987), paragraphe que vous pouvez utiliser, en faisant référence à mon père. Ce texte est également accessible directement sur internet à l'adresse suivante :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/janas_le_mai.html#8

Le gemmage

Le garde forestier avait aussi à charge de surveiller l'exploitation de la résine, car depuis le début du XIXe siècle, le gemmage se pratiquait à Janas, comme dans la plupart des forêts de pins et de sapins. La colophane, la térébenthine, tirées du galipot, trouvaient déjà de nombreuses applications dans l'industrie.

La vente de la résine et des bois représentait quelques ressources pour le budget de la commune, mais le garde forestier éprouvait les plus grandes difficultés à faire respecter les exploitations.

Il lui fallait surveiller les petits pots de terre cuite fixés au bas des troncs de pins, que remplissait lentement la substance visqueuse s'écoulant en perles fines et brillantes des longues entailles creusées à l'herminette.

Ces pots étaient des cibles faciles pour quelques garnements armés de lance-pierres qui, le jeudi, se faisaient un malin plaisir de provoquer des fracas sonores. Le garde forestier, furieux, lançait parfois à leurs trousses, des chiens hargneux.

Puis il lui fallait remettre les choses en ordre, remplir de résine des tonneaux de bois posés le long des sentes, qui étaient dotés d'un gros entonnoir métallique. Plusieurs jours étaient nécessaires à l'accomplissement de cette tâche.

Pendant longtemps, le gemmage procura quelques recettes au budget de la commune, mais il eut pour effet négatif d'épuiser la vie des grands pins à qui l'on soutirait la substance végétale.

On voit donc quelle importance a revêtu la forêt de Janas dans la vie quotidienne de nos anciens. Ces collines de Sicié étaient vraiment les mères nourricières de notre terroir. On en tirait le bois pour le chauffage ou pour la menuiserie, les plantes médicinales ou aromatiques, les champignons, les asperges, les salades et les fruits sauvages (mûres, arbouses, etc.), les limaçons, le gibier, qui amélioraient l'ordinaire, les pommes de pin et les brindilles pour allumer le feu, l'herbe pour les lapins... et jusqu'aux pignons échappés du cône du pin parasol, qui parfumaient la pâtisserie.

Il faut également évoquer une ressource de la pinède qui, pendant des siècles, fut indispensable à la pratique de la pêche côtière.

Aujourd'hui, les filets de pêche sont en fil de nylon, imputrescible. Jusqu'aux années soixante, furent en usage des filets en coton et en chanvre.

Faire tremper dans l'eau de mer ces fibres somme toute délicates, quotidiennement ou presque, n'allait pas sans quelques problèmes. Aussi, pour prémunir le fil du pourrissement, lui appliquait-on un traitement appelé la " tènche " ou teinture.

Il s'agissait de faire tremper ces filets dans un bouillon d'écorce de pin (rusco) pilée dont le tanin imprégnait le coton, le chanvre et même le liège des flotteurs ou nato, et empêchait l'eau de mer d'y faire ses ravages.

Si, depuis la guerre de 14, les patrons-pêcheurs de La Seyne, de Saint-Elme et du Brusc se fournissaient en rusco pilée auprès de bousquetiers du moyen Var, avant cette époque, ils allaient sur les coupes collecter l'écorce de pin et la pilaient au moyen d'un moulin semblable au moulin à farine, mû par une mule, et que l'on appelait le moulin à tènche ou le moulin à rusco.

Donc, je reprends contact avec vous si j'ai du nouveau de la part de mon père, par rapport au texte ci-dessus.

En vous remerciant encore pour votre ouvrage, recevez, Monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments.

JCA


 

2 octobre 2002 : Lagoubran

Q.

Monsieur,

Permettez-moi d'être en admiration devant vos recherches.

Je viens, cette année, d'être nommé Directeur de l'école LAGOUBRAN.

J'envisage, avec les élèves de ma classe (CE2, CM1, CM2) de retracer l'historique du quartier LAGOUBRAN. L'école est une ancienne maison bourgeoise qui semble liée à l'ancien champ de course occupé actuellement par le CNIM.

Les enfants ont commencé à interroger les anciens autour d'eux. L'intérêt est présent.

J'ai donc besoin d'aide. J'ai cherché sur le net, mais on trouve peu d'images.

Pourriez-vous m'aider ?

PLB

R.

Monsieur,

(...) Votre initiative de retracer l'histoire du quartier où se situe votre école est certainement excellente. Mon père (qui a aussi été enseignant à La Seyne) utilisait souvent cette méthode, en particulier avec la recherche de l'origine des noms de rues et de quartiers dans le cadre de ce qu'on appelait à l'époque "travaux et activités dirigés".

Concernant le quartier Lagoubran, mon père n'a pas écrit de chapitre particulier, peut-être parce que ce quartier se situe en grande partie dans les territoires de Toulon et d'Ollioules et n'approche La Seyne que vers ses confins nord-est.

Dans les divers ouvrages de mon père "Images de la vie seynoise d'antan", que vous pouvez consulter intégralement sur le net, vous trouverez que le nom de Lagoubran est mentionné un certain nombre de fois, entre autres dans les chapitres :

Vieilles pierres seynoises (Tome II) http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/vieilles_pierres.html

Mon siècle avait 10 ans (Tome VII) http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/mon_siecle_avait_dix_ans.html

La Chaulane (Tome VII) http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/chaulane.html

Origine des quartiers (Tome VIII) http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/origine_quartiers.html

En fichier attaché, vous trouverez quelques extraits de ces chapitres ou Lagoubran est mentionné.

Vous pouvez également trouver le nom de Lagoubran (ou La Goubran, et je crois plus anciennement La Golbran ?) cité dans divers autres ouvrages d'histoire locale, en particulier :

- L'Histoire de La Seyne de Louis Baudoin (1965), pages 145 (chapelle du Mont Carmel), 348-349 (batterie des Sans-Culotte de Bonaparte), 664-667 (catastrophe de Lagoubran - explosion de la poudrière le 5 mars 1889), etc.

- Toulon et nul soleil ailleurs, d'Yvan Meschi (1994), pages 162.

- Bulletin n° 157 (année 1965) de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var (traite des carrières de Lagoubran, ainsi que des bornes armoriées de la limite Ollioules-Toulon, dont celle de Lagoubran - qui se trouve actuellement au musée de Balaguier).

Je pense que bien d'autres informations peuvent être retrouvées dans des ouvrages d'histoire de Toulon (voir particulièrement auprès des bibliothèques municipales et des associations :

- Amis du Vieux Toulon, 69 cours Lafayette (Tél. : 04 94 62 11 07)
- Amis de La Seyne Ancienne et Moderne (Présidente : Mme Jacqueline Padovani)
- Association Histoire et Patrimoine Seynois, BP 315, 83512 La Seyne sur Mer cedex (Présidente : Mme Yolande Le Gallo) (http://perso.libertysurf.fr/histpat.laseyne/)

Concernant d'éventuelles images anciennes du quartier Lagoubran, nous n'avons pas grand-chose sur ce quartier, si ce n'est une carte postale bien connue de l'ancien hippodrome, image qui a été reproduite dans le chapitre "Vieilles pierres seynoises".

Il me semble, toutefois, qu'il existe dans les bibliothèques municipales de La Seyne :

- Bibliothèque Municipale La Seyne Centre
- Bibliothèque Municipale La Seyne (Villa Tamaris-Pacha)

des recueils de cartes postales dans lesquels on peut probablement retrouver des images qui vous intéressent. De même dans les bibliothèques de Toulon.

Il y aussi des collectionneurs qui possèdent énormément de cartes postales anciennes.

Le plus connu est certainement M. Noël Guigou à La Seyne. L'un de ses recueils (Au fil de l'histoire seynoise : rubrique de la revue "Vivre à la Seyne": armoiries, monuments, gare, Lagoubran, les comblages, etc., 1981, 24 p.) figure aussi sur la liste d'ouvrages de la bibliothèque de l'Association Histoire et Patrimoine Seynois.

Voilà ce que je peux vous dire pour l'instant (étant toutefois conscient que les sources d'information indiquées ne sont peut-être pas toujours à la portée des élèves d'une école primaire. Je reste donc encore à votre disposition si vous souhaitez que je vous fasse parvenir les copies des chapitres ou des passages d'ouvrages indiqués ci-dessus.

Cordialement,

JCA
 


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