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La Seyne au cours des guerres du XXe siècle

Bombardements - Résistances - Maquis


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Les informations précédemment rassemblées resteront en ligne, mais il ne pourra être répondu à aucune nouvelle question
 
  Jean-Claude Autran                                              

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 Historique des échanges de messages à propos de :

Arrestation des Laïk, père et fils
Articles de journaux sur la Résistance
Avenue du XVe Corps à La Seyne 
Bombardements de La Seyne
Concours National de la Résistance
Chansons qui racontent le maquis : Matteo le jeune Corse
Charles Tournier (1)
Charles Tournier (2)
Complément d'information sur Alexandre Gallon
Conférence donnée à l'Institution Sainte-Marie de La Seyne par d'anciens résistants seynois
Demande de renseignements sur Jean Bertolino
Demande de renseignements sur Louise Dollinger
Déportation juive dans le Var 
Devoir de mémoire
Document et chansons diffusés à la Libération de Paris
Documents relatifs à l'arrestation de Marius Autran le 17 Mai 1942 - Libération de La Seyne
Edmond Maury
Évacuation des Seynois pendant les bombardements de 1944 
Félicitations
Femmes travaillant à la Pyrotechnie pendant la guerre de 1914-1918 
Fusillade du poste de police (La) (21 août 1944)
Général René Carmille
Georges Beauché
Georges Delesse, soldat tué à la guerre de 1914-1918
Hommage à Lucie et Raymond Aubrac
Joseph Mignard, prisonnier et évadé du camp de Pithiviers
Journal de route de Georges Depersin
Les grades dans la Résistance
Liste des Seynois victimes des guerres [Voir le chapitre du Forum qui est spécialement consacré à ce travail]
Liste des victimes de la guerre 1914-1918 aux Chantiers de La Seyne
Maison d'Assistance aux Convalescents à la villa Les Glycines, avenue Garibaldi 
Mise à jour de la liste des Seynois morts pour la France
Mouvement « Les Ardents »
Mouvements anti-Napoléon III aux Chantiers
Obsèques des victimes du bombardement anglo-américain des 27-28 novembre 1943 
Paul Raybaud (Docteur) 
Photos de La Seyne en ruines après les bombardements de 1944 (1)
Photos de La Seyne en ruines après les bombardements de 1944 (2) 
Photos du sabordage de la flotte (27 novembre 1942)
Plaque commémorative à la mémoire des 101 victimes de l'émissaire commun (11 juillet 1944)
Portraits de personnes engagées dans la Résistance 
Pourquoi Marius Autran s'est-il engagé dans la Résistance ? 
Présentation du "cahier rouge du maquis" à Aups (Var)
Recherche d'images de "défilés de la Victoire" 
Recherche d'un ancien maquisard FTP
Recherche d'un combattant algérien
Recherche d'un parent déporté à Buchenwald
Recherche d'un prisonnier tchèque à Toulon (1947)
Recherche de l'emplacement du « Camp Balp » et de l'immeuble des « Compagnons de France »
Recherche FTP du maquis des Maures
Recherche FTPF du Var
Recherches concernant le Résistant Raphaël Caratini
Recherches sur la 29e DIA et le 3e RIA en mai-juin 1940
Résistance à La Seyne-sur-Mer
Résistance dans le Var
Résistance et libération de Nice
Résistants seynois
Révolte à la prison d'Eysses (Lot-et-Garonne) (reportage) 
Souvenirs d'Aimé Genoud
Souvenirs du passage du 3e R.I.A. à Anjeux (Haute-Saône) en avril-mai 1940
Tourelle blindée pour canon révolver
Victimes seynoises du drame de Mers-el-Kébir

 



19-28 mars 2024 : Débarquement et bombardements

Bonjour Monsieur,

Je réalise pour Var-Matin et Nice-Matin un supplément sur le débarquement qui commence avec les bombardements à partir de 1943.

Auriez-vous des visuels sur les bombardements, sur la tragédie de l'émissaire commun, sur les évacuations d'habitants, sur le rationnement?

Je citerai bien sûr Marius Autran pour son travail sur ces sujets.

Je vous remercie

Cordialement

RM (Var-Matin)

R1a.

Bonjour,

Je dispose surtout de visuels sur les bombardements de La Seyne, que je vous envoie déjà ci-joint. Dans le lot, vous en trouverez certainement 2 ou 3 qui vous conviennent. Mais je n’ai pas de meilleure résolution que celle-ci.

Ce sont des images classiques dont je ne connais pas l’origine exacte, mais qui peuvent être citées comme : « Marius Autran, collection privée ».

La plupart correspondent au bombardement du 29 avril 1944. Celles du port et des chantiers viennent plutôt des destructions opérées par les Allemands lors de leur départ, le 17 août 1944.

Concernant les autre sujets, émissaire commun, rationnements, j’en dispose de beaucoup moins, mais je vais essayer de vous rassembler ce que j’ai d’ici demain.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

R1b.

Bonjour Madame,

En pièces jointes, voici tout ce que j’ai pu retrouver comme visuels sur la tragédie de l’émissaire commun : une image de l’entrée telle qu’elle était en 1944, extraite d’un article paru dans Var-Matin le 11 juillet 2006 ; la même entrée telle qu’elle est actuellement (photo que j’ai prise lors de la cérémonie du 70e anniversaire, en 2014 ; un article de presse du Petit Var du 13 juillet 1944 relatant la tragédie suite à «  l’agression anglo-américaine ».

Vous savez certainement que ce drame et tous les autres des années 1943-1944 ont été décrits mon père dans son tome 2 des Images de la Vie seynoise d’antan (1987) : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/annees_dramatiques.html

Moins connus sont les récits de MM. Gabriel Jauffret et André Berutti dans de conférences à la Académie du Var :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/photos_tome2/chapitre_7/bull_acad_var_2009_pp_250_252.pdf
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/photos_tome2/chapitre_7/bull_acad_var_2009_pp_253_254.pdf

Je rappelle également la cérémonie du 8 novembre 2014, plaque commémorative à la mémoire des victimes de l’émissaire, avec le texte de mon allocution et le témoignage du policier Henri Ducher, rescapé : http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#46 (page dans laquelle se trouvent quelques autres visuels).

Concernant enfin les rationnements, tout ce que j’ai comme visuels sont des copies de l’une des cartes d’alimentation qui eu cours pendant la guerre et l’occupation et qui ont été utilisées jusqu’en 1947 (ci-jointes).

C’est à peu près tout ce que je peux vous fournir en réponse à votre demande.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour M. Autran,

J'ai trouvé un visuel sur l'Ordre de réquisition individuelle. STO pour Simon Autran, à La Seyne.

Est-il un de vos parents lointains? Puis-je utiliser cette illustration et en avez-vous l'original?

Je vous remercie

Cordialement

RM

R2.

Bonsoir,

Oui, Simon AUTRAN (1887-1962) était mon grand-père paternel.

Il avait en effet été convoqué pour une journée de STO le 11/4/1944 pour assurer un service de terrassement pour l’armée allemande.

J’en ai conservé l’original, dont vous trouverez le scan en pièce jointe.

Pour la petite histoire, mon grand-père avait bien répondu, contraint et forcé, à cette convocation ; mais il avait mis un point d’honneur à ne toucher à aucun outil de toute la journée…

Cordialement.

Jean-Claude AUTRAN

Q3.

Un terrassement où? Sur La Seyne?

A mes débuts de journaliste, votre papa Marius m'a toujours aidée sur les questions historiques. Je me souviens avoir été chez lui, dans une grande maison, dans mon souvenir.

Je garde un très bon souvenir de lui.

Merci pour les visuels.

RM

R3.

Bonsoir,

Comme l’indique l’ordre de réquisition, M. Simon Autran est requis « pour assurer un service de terrassement pour l’armée allemande ». il doit « se présenter le 11/4/1944 à 7 heures ½ précises au Château de Fabrégas ». C’est tout ce qui est indiqué. On peut penser qu’il s’agit de la Maison de Maître de l’actuel Domaine de Fabrégas, propriété du Conservatoire du Littoral (je ne connais pas d’autre château à Fabrégas). Dans l’historique de cette maison, il est d’ailleurs indiqué (cf. Inventaire du Patrimoine / PLU) « Pendant la 2ème Guerre Mondiale, la maison est réquisitionnée, les Allemands en font une place forte avec les batteries militaires qui entourent le domaine. De nombreux trous de bombes l'attestent ».

Je suis heureux que vous ayez gardé un bon souvenir de mon père. Il a véritablement été la mémoire de La Seyne, y ayant connu presque tout le XXe siècle et le début du XXIe. La grande maison où il vous a reçue, chemin du Vieux Reynier, a été détruite en 2008 comme presque toutes celles de la rue, pour faire place au grand immeuble de la Résidence Châteaubanne.

J’essaie de prendre un peu la relève de mon père, différemment, via internet et je serais heureux de vous aider comme lui sur les questions historiques lorsque cela m’est possible.

Cordialement.

Jean-Claude Autran







7-12 octobre 2023 : Victimes seynoises du drame de Mers-el-Kébir

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

Après notre furtive entrevue ce matin au seuil du cimetière de La Seyne, te sachant très occupé et soumis à un agenda chargé, je te mets seulement en copie d'une communication générique que je diffuse actuellement. Elle fait suite à la marque d'intérêt que pourraient avoir les Toulonnais sur notamment le drame de Mers-el-Kébir.

Sinon, les documents (papier) communiqués par mon interlocuteur font état de six victimes à La Seyne (tu m'as dit ce matin avoir eu des contacts avec la famille / ou un survivant).

Les noms :

·         André Renouard
·         Etienne Garrigues (QM Manoeuvre Bretagne)
·         Jérôme Roy
·         Jacques Blanc (Matelot armurier Bretagne)
·         Jean Vibert (LV Bretagne)
·         Robert Lauvergnat (QM canonnier Bretagne)
Datée du 17 septembre, une correspondance a été transmise - a priori par courriel - vers Nathalie Bicais. L'objet est de sensibiliser les communes concernées (plus de 600) à soutenir le projet de mémorial.
Pourrais-tu croiser ces noms avec tes données ? Aurais-tu d'autres informations non publiées (autres que Wikipédia et le site de l'Association qui met en œuvre ce projet de mémorial) ?
Par avance, merci.
 

Je te propose la lecture qui suit.

Solidairement

MA 


Copie d'un message générique destiné aux interlocuteurs potentiels que j'ai identifiés.

".../... Je reviens de deux journées de cohésion animées par le président de l’association Aux Marins, René Stéphan (26-27 septembre). Rencontres constructives et nécessaires lors desquelles nous avons participé au ravivage de la Flamme du Souvenir sous l’Arc-de-Triomphe. J’étais invité à participer au titre de délégué de l’association pour le département du Var.

Ce fut l’occasion d’échanges avec d’autres délégués. Plus particulièrement les représentants de deux associations qui mériteraient une attention particulière des Toulonnais.

La première, Les oubliés du Meknès, perpétue la mémoire des 420 marins Morts pour la France victimes d’un torpillage, le 24 juillet 1940, alors qu’ils transitaient de Southampton à destination de nos côtes méditerranéennes. 420 victimes sur plus de 1 300 marins à bord.
Depuis 2010, sur les hautes falaises normandes, dominant la mer, une stèle honore leur mémoire (Berneval / Saint-Martin-en-Campagne, près de Dieppe 76370). Médaille commémorative de la Monnaie de Paris, ouvrage (384p.) diffusé à plus de mille exemplaires, bande de bâchi de marin et autres supports de médiation de cette histoire méconnue complètent ex-voto ou plaque de rue. Cela soutenu par une veille active permanente vers des nouveaux témoins aptes à compléter et étoffer les 420 biographies. Un autre rayonnant refuge : leur site internet https://www.lesoubliesdumeknes.fr/ ou une page Facebook éponyme. Ils ne demandent qu’à faire connaître et relayer leurs initiatives.

La seconde dont le président Brument est venu vers moi – avant tout identifié comme Toulonnais, traite de la mémoire d’un sujet sensible qu’il définissent comme le drame de Mers-el-Kébir. Là aussi et tout récemment remodelé, un site internet https://www.ledrame-merselkebir.fr/ et une page Fb. Mais surtout un dispendieux projet de mémorial pour lequel cette organisation est mobilisée – et m’en a témoigné documents à l’appui. Une concession de la Mairie de Brest, par délibération de février 2023, attribue pour 75 ans un emplacement situé sur le site du Vernis surplombant l’anse de Sainte-Anne du Portzic, à l’ouest de l’agglomération brestoise (parcelle D245). Ce terrain domine le goulet de Brest, passage obligé de tous les bâtiments de la Marine pour gagner la haute mer et riverain du GR 34 pour les randonneurs.
Parallèlement, à partir de la liste détaillée des 1 297 victimes, dans 90 départements métropolitains sur 95, les pays d’origine des marins ont été localisés et souvent les descendants contactés (également vers des pays voisins et outre-mer). Mais aussi les municipalités où furent recensées ces marins MpF ont été destinataires d’un courrier d’information et de sollicitation financière afin d’aider à la réalisation du projet. L’appui de députés est également acquis. Des réponses commencent à arriver. Pour le Var, six communes sont concernées, pour rappeler la mémoire de 22 victimes (Bargemon, Bormes-les-mimosas, Cabasse, La Seyne-sur-mer, Solliès-Pont et Toulon). Pour le reste de la Région Sud [ex PACA], ce sont 20 communes concernées pour 39 marins MpF identifiés. Seulement 114 victimes dont la biographie reste muette complètent cet inventaire interactif, cette performante base de données personnelles, surtout sérieuse base du travail de prises de contact. Une fourmilière aide au fonctionnement (plus de 1 000 membres). 
L’ancien président Hervé Grall (président d’honneur) était l’interlocuteur de feu notre regretté Alain Le Poittevin. Le nouveau n’avait pas eu le temps de l’impliquer dans la mobilisation autour de ce projet. C’est justement sur ce point que le président Jean-Aristide Brument m’a sollicité. J’ai refusé la délégation mais me suis engagé à établir des contacts efficients allant dans le sens de son accueil en terres toulonnaises. Il s’agirait de l’aider à élargir localement et au-delà son réseau. De convenir d’un agenda pour soit faire du porte-à-porte, soit aller jusqu’à une présentation plus magistrale de ses acquits et de ses intentions. C’est à ce titre que je m’autorise un contact direct avec vous.
Pour ma part, j’aurai à exploiter différents instruments de recherches des services d’archives locaux (SHD + AD83 et ANOM) afin de tenter de localiser – puis d’exploiter – le(s) jugement(s) de mort déclarée constante des disparus Morts pour la France. Vaste sujet pour un domaine qui semble rester toujours sensible car ils ignorent encore ce(s) document(s) pourtant systématique(s) après un naufrage de bâtiment. C’est un autre sujet ! Personnellement, aucun engagement patriotique ; seulement mémoriel.

Ces deux associations sont actives dans la transmission de dossiers de marins MpF vers Aux Marins (https://memorial-national-des-marins.fr/ ). Biographies destinées à donner refuge et permettre d’honorer progressivement la mémoire de ces marins par leur accueil dans le cénotaphe de la Pointe Saint-Matthieu. Associations adhérentes, partenaires et en réseau pour mutualiser leurs savoir-faire. A l’image de ce que nous faisons progressivement en local. Merci à l’AAMM et à son délégué !

J’espère par la présente prise de contact engagée avoir favorisé l’ouverture d’un prochain chantier pour lequel vous seriez favorable à une écoute attentive.

@ suivre

Bien sincères remerciements pour votre attention."

R1.

Salut Michel,
 
Je réponds à ton message de samedi
 
Concernant les victimes seynoises du drame de Mers-el-Kébir, les listes gravées sur le MAM de La Seyne et très récemment réactualisées comportent 8 noms, les 6 que tu indiques, plus deux autres : André RENOUARD et Willy THIÉLÉ.
Mais il faut s’entendre sur ce que l’on appelle « Seynois ». Sur le MAM, ce terme est pris au sens large avec :
- ceux nés à La Seyne (BLANC, ROY, GARRIGUES) et qui sont bien pris en compte parmi les 22 victimes varoises dont les fiches sont accessibles dans le site MdH d’après ta communication générique
- mais aussi ceux dont l’acte de décès a été transcrit à La Seyne (parce qu’ils avaient : ou bien leur dernière adresse à La Seyne, ou bien avaient épousé une Seynoise ; ou bien avaient un lien avec une famille ayant un caveau à La Seyne où ils auraient été inhumés, ou bien où se trouvait un in memoriam. Trois autres sont dans ce cas (LAUVERGNAT, SOLD, VIBERT).
 
Ces dernières années, les listes des victimes de toutes les guerres avaient été réactualisées, essentiellement par un collègue historien Jean-Claude STELLA. Ce dernier avait fait rajouter ces deux autres noms SOLD et THIÉLÉ, aux victimes du cuirassé Bretagne, pour lequel il aurait découvert un lien avec La Seyne. Mais je sais pas exactement lequel, car RENOUARD était né à Marseille et THIÉLÉ, né à Strasbourg, a eu son acte de décès transcrit à Toulon. Mais je n’ai travaillé que par correspondance avec STELLA, je ne l’ai jamais rencontré, et depuis au moins 3 ans le contact s’est interrompu. Il ne répond plus à aucun appel, ni message ni courrier. Je ne peux donc pas avoir de précision sur RENOUARD et THIÉLÉ.
Quand j’ai donné à la Ville, l’année dernière, les listes réactualisées, dans le doute, ces deux noms ont été rajoutés sur les plaques. (Le doute existe aussi pour une demi-douzaine de noms de victimes de 14-18 ou de 39-45 pour lequel le lien avec La Seyne n’est pas clairement établi. Mais à chaque fois, dans le doute, leurs noms ont été quand même maintenus sur les nouvelles plaques du MAM).
 
Ci-dessous [la copie d'] un petit fichier Excel qui contient toutes les informations que je possède sur les 6 (+2) des victimes seynoises de Mers-el-Kébir.
 
Mais je n’ai pas d’autre information sur le sujet dans mes archives.
 
Bien à toi.
 
Jean-Claude

Q2.

Bonsoir Jean-Claude,

Tes recherches et le tableau '' refuge '' ont bien été utilisés par les acteurs de la mémoire de Mers-el-Kébir.

Merci encore pour ton soutien et ta réactivité.

Amitiés.

MA





14-15 février 2022 : Bombardements de La Seyne

Q1.

Cher confrère et ami,

Ma conférence sur la Pyrotechnie entre 1940 et 1945 aura lieu à l'ASAM le 16 mai. J'aurais souhaité pouvoir dire quelques mots des dégâts et des victimes des bombardements de La Seyne lorsque j'aborderai ceux de Toulon et de la Pyrotechnie. Quelques lignes et éventuellement un article de presse ou une image sur le sujet me conviendraient.

Par avance, merci.

Bien amicalement.

BP

R1.

Cher confrère et ami,

Au sujet des bombardements de La Seyne - qui ont fait 266 victimes parmi la population civile et laissé une ville sinistrée à 65 % - mon père a écrit plusieurs paragraphes dans un chapitre intitulé « Des années dramatiques – Des évènements inoubliables », que j’ai mis en ligne à l’adresse suivante :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/annees_dramatiques.html

Vous y trouverez de nombreuses informations et quelques images sur les 5 bombardements (23 novembre 1943 ; 11 mars, 29 avril, 11 juillet et 20 août 1944) qui ont touché La Seyne. Les plus meurtriers furent ceux du 29 avril et du 11 juillet. Ce dernier, dit catastrophe de l’émissaire commun, horreur absolue, a vu périr 101 personnes dans la galerie du futur émissaire commun encore en cours de construction et criminellement affectée comme abri anti-aérien.

Une série de photos de la ville en ruines se trouvent par ailleurs sur mon site à l’adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#40

La commémoration de la mémoire des victimes du 11 juillet est rapportée à l’adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#46

Les articles de presse de cette époque sur ce sujet sont rares. Je vous en joins trois. L’un montre l’entrée de la galerie de l’émissaire commun, telle qu’elle était à l’époque de la catastrophe. Un autre l’article de presse (Le Petit Var, 13 juillet 1944) qui relate le drame. Un autre (Le Petit Var, 29 novembre 1943) relate les obsèques à Lagoubran des victimes du bombardement du 23 novembre 1943.

Var-Matin, 11 juillet 2006

Le Petit Var, 13 juillet 1944

Le Petit Var, 29 novembre 1943


Si vous souhaitez de plus amples informations sur tel ou tel aspect du sujet, ou des photos à plus haute résolution, je peux vous les fournir.

Aves amitiés.

Jean-Claude Autran






18-19 août 2021 : Évacuation des Seynois pendant les bombardements de 1944

Q1.

Bonjour, j'ai vraiment besoin de votre aide... Voici le problème : vers 1944, la population de La Seyne a été invitée à quitter la ville pour se "réfugier" dans des lieux déterminés, et dans le cas de ma mère et moi dans la Drôme à Barbières.

Auriez vous des textes à ce sujet ? Délibération municipale ou Préfecture ? ? ?

Vous êtes mon seul espoir !!

Cordialement.

MTP

R1.

Bonsoir,


Désolé, mais je ne pourrai vous apporter aucune aide sur cette question.

Je sais que bien des familles avaient été invitées à se réfugier dans des départements voisins. Dans ma famille, il y avait eu des départs pour l’Ardèche ou les Basses-Alpes.

La seule mention que mon père ait faite dans ses ouvrages est la suivante :

« Les troupes occupent les écoles que les enfants ne fréquentent plus guère. Leur évacuation vers des régions plus sûres est organisée. La population civile également cherche sa protection vers l'intérieur du pays. Un bureau des évacuations fonctionne à l'école Curie, dans les locaux du patronage laïque, rue Renan. Les enseignants n'ayant plus de classe à faire y sont utilisés chaque jour ».

Mais comment et par qui ces « invitations » avaient été faites ??? Mes ancêtres concernés ne sont plus là pour en parler, et je n’ai aucune précision à ce sujet.

Peut-être, en effet, des délibérations municipales. Il faudrait voir s’il existe quelque chose aux Archives municipales - bien qu’on fut à l’époque sous la municipalité Galissard et je ne sais pas si les archives sont bien fournies pour cette période.

En tout cas, désolé, mais je n’ai rien de plus en ma possession qui puisse vous aider.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci pour vos précisions. Je vais aller aux archives municipales pour lire les délibérations municipales de l'époque.

Cordialement  

MTP







28 octobre 2018 : Recherche d'images de "défilés de la Victoire"


Q1.


Bonsoir M. Autran,

Je travaille avec quelques confrères de l'Académie du Var sur un prochain colloque qui a pour thème "Toulon et le Var à la sortie de la guerre 1918-1922".

Nous sommes à la recherche d'images de "défilés de la Victoire", de cérémonies ou d'inaugurations de monuments aux morts qui ont pu avoir lieu à Toulon et les autres communes du Var.

Disposeriez vous de tels documents ou pourriez vous m'indiquer où m'adresser ?

Bien cordialement.

BP

R1.

Cher Monsieur,
 
Je regrette de ne pas disposer d’images relatives aux sujets qui vous intéressent. Mais vous aurez peut-être plus de chance avec l’un de mes collègues, M. CM, qui a donné à plusieurs reprises des conférences (et organisé des expositions) sur les monuments commémoratifs de la guerre de 1914-1918 pour la région toulonnaise.
 
(...)  Ci-joint le texte de l’une de ses communications au colloque d’Histoire et Patrimoine Seynois de novembre 2014.
 
(...).
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran






5-12 octobre 2017 : Photos de La Seyne en ruines après les bombardements de 1944

Q1a. (à BA)

Monsieur,
Je suis actuellement en formation à la faculté de la garde pour présenter un diplôme d’écrivain public — auteur-conseil. Parmi les travaux que je dois rendre, il me faut rédiger un dossier sur un thème de choix. J’ai décidé de travailler sur un carnet que mon grand-père, monsieur Auguste Schivo, ouvrier à l’arsenal de Toulon, mais habitant la Seyne, a tenu pendant le mois d’août 1944. Il y décrit entre autres, les bombardements, la destruction de la ville et des chantiers. Je souhaiterais illustrer mon dossier avec des vues de l’époque et d’aujourd’hui.

J’ai assisté en décembre dernier à la conférence sur le petit commerce d’autrefois. Sauriez-vous me dire à qui puis-je m’adresser pour obtenir la photographie qui a été prise quelque temps après la guerre où l’on voit très précisément les l’emplacement des immeubles détruits ? Je tiens à préciser que je ne ferai aucun usage à caractère commercial de cette photographie et que j’inscrirai toutes les références d’usage, le lieu, la date, le nom et le prénom de la personne qui a pris la photographie, son propriétaire actuel et la personne qui me l’a transmise.

Dans l’attente de votre réponse, recevez, Monsieur, mes sincères salutations.

FB

Q1b.

Bonjour Jean-Claude,
Merci d'essayer de satisfaire cette demande.
A bientôt.
Bien amicalement.
BA

R1. (avec copie à BA)

Cher Monsieur,
 
En réponse à votre message, que m’a transmis M. BA (...), je suis heureux de vous communiquer une copie de quelques images du port de La Seyne après sa destruction à la suite du bombardement du 29 avril 1944 et de la destruction des chantiers et des quais par les Allemands le 17 août 1944 [voir ces photos dans l'un des échanges ci-dessous].
 
Trois de ces images (port_apres_bombardement.jpg, port_avant_reconstruction.jpg et port_1947.jpg) ont été projetées dans le diaporama qui accompagnait l’an dernier la conférence sur le petit commerce d’autrefois dans le cœur de ville de La Seyne. Je vous ai rajouté quelques autres qui illustrent aussi l’état dramatique des immeubles du port à la suite de leur destruction.
 
Vous pouvez utiliser librement ces photos, qui circulent et s’échangent depuis de nombreuses années sur les réseaux sociaux et dont il est difficile, pour la plupart, de déterminer aujourd’hui l’origine exacte et le nom des photographes car aucune ne porte de nom d’éditeur. Vous pouvez toujours écrire comme source : « site internet jcautran.free.fr », ou bien « Collection privée », comme cela se fait souvent lorsqu’on n’arrive pas à déterminer l’origine d’une photographie.
 
La seule image qui a pu être identifiée est port_1947.jpg. Il ne s’agit pas en fait d’une photo, mais d’un arrêt sur image réalisé à partir d’un film muet 16 mm tourné par M. Alex Peiré. Dans ce seul cas, on pourrait préciser : « transmis par M. Jean-Claude Autran » et « nom du propriétaire : M. José Peiré ».
 
Je reste à votre disposition si vous désirer obtenir toute autre information sur l’histoire de La Seyne. C’est, en tout cas, une excellente idée que vous avez eue de travailler sur le carnet de votre grand-père, Auguste Schivo.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Monsieur,

Je vous remercie pour votre courriel et les photos que vous avez jointes. Je ne manquerai pas de citer les sources selon les indications que vous m'avez indiquées.

Cordialement.

FB






18 mai 2017 - 24 octobre 2021 : Recherche de l'emplacement du « Camp Balp » et de l'immeuble des « Compagnons de France » - Canons de Saint-Mandrier - Fresques de Malbousquet

Q1. (à BA)

Cher Monsieur,

Pourriez vous, par l’intermédiaire de vos contacts Seynois (Histoire et Patrimoine Seynois ?), vous faire confirmer l'emplacement de l'ancien "camp Balp" situé près de la pyrotechnie.

Si mes recoupements sont bons, il se trouvait exactement à l'emplacement de l'actuel site de stockage Shurgard.

Ce camp est cité dans divers comptes rendus en particulier ceux concernant les bombardements de la Seyne sur Mer et la Pyrotechnie.

En vous remerciant par avance.

Cordialement.

BP

R1. (à BP) (15 juin)

Cher Monsieur,
 
Notre ami BA m’a transmis plusieurs des questions que vous lui avez récemment posées. Voici ce que je peux vous répondre :
 
- Le camp BALP : je ne sais malheureusement rien sur ce qu’était et où était le camp BALP. Ce nom n’apparaît nulle part dans mes archives. Nous allons néanmoins poursuivre la recherche en interrogeant par exemple M. PM, nonagénaire et érudit sur l’époque de la guerre et de la Libération sur lesquelles il conserve encore de nombreux souvenirs vécus.

(...)

Bien cordialement

JCA

Q2.

Bonjour M. Autran,

Je vous remercie de bien vouloir continuer les recherches sur la camp BALP.
 
J'ai entamé une recherche sur l'activité de la Pyrotechnie pendant la seconde Guerre mondiale. Peut être disposez vous d'informations intéressantes.

(...)

Bien cordialement.

BP

R2. (14 août)

Cher Monsieur,
 
Je n'ai pu obtenir pour l'instant que très très peu d'éléments de réponse aux questions posées dans votre dernier message (15 juin). J'ai pu enfin rencontrer M. PM, ami nonagénaire et érudit sur l’époque de la guerre et de la Libération [Je n'ai pas pu lui parler plus tôt, son épouse étant décédée le jour où nous devions nous voir début juillet...]. Pour lui, le nom de camp BALP lui dit quelque chose. Il pense que ça se situait sur le terrain de l'ancien hippodrome de Lagoubran. Ce camp aurait hébergé des soldats Annamites qui avaient combattu aux côtés des Français au moment de la Libération, mais qu'il avait été très difficile de rapatrier. Ils seraient donc restés quelque temps (?) dan un camp aménagé à cet endroit. Un autre ami, M. JP, très âgé lui aussi, a rajouté qu'il avait aussi le souvenir de Polonais en ce même endroit. Tout ceci est évidemment à prendre avec précaution vu l'ancienneté du souvenir. Pour eux, BALP aurait été une abréviation de quelque chose, mais ils ne savent plus dire de quoi.

D'autre part, ce camp BALP est mentionné dans la conférence de Marguerite et René Dauban sur La Mission de France à La Seyne-sur-Mer (Compte-rendu du colloque Histoire et Patrimoine Seynois du 20 novembre 2010. A propos de la préparation de la crèche de Noël 1960 à l'église de La  Seyne, il est écrit : « C’est ainsi qu’à côté des maisonnettes provençales, nous avons ajouté quelques immeubles HLM et même un camp avec baraquements et barbelés en référence au camp Balp qui était encore occupé à Toulon ».

20(...)


Bien cordialement.

JCA

Q3.

Cher Monsieur Autran,
 
(...)  En retour quelques données sur le camp BALP qui m'ont été transmises par un ancien collègue de la Pyrotechnie.

« A une date indéterminée (avant la seconde guerre mondiale), la Marine Nationale loue des terrains situés entre l’Annexe nord de la Pyrotechnie et la gare de la Seyne sur Mer.
Sur ces terrains seront implantés une série de baraquements en bois destinés à l’hébergement de personnels.
Le Camp Balp sera occupé par les troupes SS du 28 novembre 1942 au 15 mars 1943.
Le camp sera ensuite occupé par l’organisation Todt qui l’utilise pour l’internement des requis du STO en attente de départ pour l’Allemagne.
Le camp sera fortement endommagé par les bombardements aériens alliés plus particulièrement par celui du 5 juillet 1944.
A la fin de la seconde guerre mondiale, le Camp Balp hébergera des prisonniers de guerre allemands.
Dans les années 1960, la Marine Nationale cessera d’occuper le camp et rendra les terrains à son propriétaire ».




Je suis preneur de toute donnée historique sur la Pyrotechnie pendant la seconde GM.
 
Bien cordialement.

BP

R3. (à PM)

Dernier point, à propos de ma question sur le « camp BALP », j'ai reçu de la part de M. BP, ancien directeur de la Pyrotechnie (et parfois conférencier à La Seyne Ancienne et Moderne), des informations beaucoup plus précises, que je vous recopie ci-dessous, avec une photo du site en pièce jointe.
 
« A une date indéterminée (avant la seconde guerre mondiale), la Marine Nationale loue des terrains situés entre l’Annexe nord de la Pyrotechnie et la gare de la Seyne sur Mer.
Sur ces terrains seront implantés une série de baraquements en bois destinés à l'hébergement de personnels.
Le Camp Balp sera occupé par les troupes SS du 28 novembre 1942 au 15 mars 1943.
Le camp sera ensuite occupé par l’organisation Todt qui l’utilise pour l’internement des requis du STO en attente de départ pour l’Allemagne.
Le camp sera fortement endommagé par les bombardements aériens alliés plus particulièrement par celui du 5 juillet 1944.
A la fin de la seconde guerre mondiale, le Camp Balp hébergera des prisonniers de guerre allemands.
Dans les années 1960 (*), la Marine Nationale cessera d’occuper le camp et rendra les terrains à son propriétaire ».
 
Je vous en souhaite bonne réception et ne manquerai pas de répondre à votre invitation pour le mardi 5 Septembre prochain.
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

(*) On note que, dans la répartition des habitants dans les différents bureaux de vote en vue des élections municipales de mars 1965, que le CAMP BALP est encore mentionné. Il s'y trouvait donc encore des électeurs seynois qui votaient au bureau de l'Ecole Berthe. Qui étaient-ils ?

Le Petit Varois - La Marseillaise, 5 mars 1965


Q4. (6 juin 2017) [à Archives Municipales de La Seyne]

Bonjour,

A la demande du Service d’Infrastructure de la Défense, la Société Géomines doit réaliser une étude historique concernant une éventuelle pollution pyrotechnique d’un terrain militaire situé à proximité de la gare SNCF de la Seyne sur Mer.

Les recherches en archives font référence à une emprise dénommée « Camp Balp » sans pour autant préciser son emplacement.

D’après mes recoupements ce camp, occupé par la Marine dans les années 30, est mitoyen du terrain militaire à étudier et se trouve à l’emplacement exact du site de stockage « Shurgard » au nord de l’ancien hippodrome (Actuel CNIM).

Pourriez vous svp me préciser :

- Si vous avez connaissance de l’existence de ce camp et de son emplacement exact,

- S’il existe des archives concernant ce camp aux Archives municipales de la Seyne sur Mer.

En vous remerciant par avance.

Cordialement.

BC

R4. (8 novembre 2018)

Bonjour,
 
Vous nous aviez contacté il y a maintenant plus d'1 an sur la situation du camp BALP à la Seyne. Nous n'avions pas été en mesure de vous répondre à l'époque, faute d'élément.

Nous avons récemment reçu en versement un dossier de contentieux relatif au Camp BALP. Le contentieux porte sur l'implantation de réfugiés dans le camp, mais il apporte quelques données sur sa position et d'autres pistes de recherches.
 
Vous nous aviez ensuite transmis le résultat de vos recherches (que l'on retrouve par ailleurs des échanges avec Jean-Claude AUTRAN - http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#53), aussi, je me permets de vous signaler ce fait nouveau.
Je joins un plan de situation qui se trouvait dans le dossier.
 
Vous en souhaitant bonne réception.
 
Bien cordialement

AV




Q5. (4  octobre 2020)

Bonjour Monsieur,

Je viens de visiter votre excellent site et blog sur La Seyne sur Mer.

Ce n'est pas la première fois, mais là je suis très heureux car je trouve quelques informations que vous donnez sur le camp Balp.

Je rédige actuellement une nouvelle édition de mon étude (la première assez mal documentée est sortie en 2000) sur les fresques laissées par les PG allemands dans le fort Malbouquet de l'arsenal de Toulon. Les fresques du fort Malbousquet.

Au mois de juillet 2020,  j'ai pu revisiter la galerie de fusillade des bastions Malbousquet et Missiessy, revoir les fresques et compléter ma collection de photos pour cette seconde édition.

Dans cette édition, non seulement il y aura les photos des locaux et des 83 fresques principales, mais également des renseignements sur les camps ou dépôts de l'aire toulonnaise.

A savoir : Malbousquet, La Valette du Var, Hyères Le Palivestre et Bon Rencontre.

J'ai des témoignages sur Malbouquet ainsi que des croquis réalisés par des PG, je n'ai pas de photo. Jeudi dernier au SHD de Vincennes, en vérifiant les cartons sur ce camp, nous nous sommes aperçu que l'album photos sensé s'y trouver était absent. Il en est de même pour le camp 156 de La Valette. Heureusement j'ai déjà pas mal de photos du camp en 1945.

Nous attendons de voir le carton sur Hyères et Bon rencontre, où il est prévu, en principe, que l'on y trouve des photos.

J'ai bien entendu alerté le service du SHM Vincennes sur ces absences...

J'en viens au fait ; sur le camp Balp, je n'ai pas grand chose à part ce qu'il y a dans votre forum, ce qui est déjà un grand pas. On trouve le nom dans diverses publications, en particulier dans un CR d'un délégué du CICR qui visitait le camp de Malbouquet en février 1946, il écrit : Des matches de football sont disputés entre les équipes de Malbousquet et Balp dans un endroit aménagé à cet effet...

Dans vos renseignements il y a une copie d'une photo de l'IGN de 1943. J'ai regardé le site de l'IGN pour les photos aériennes anciennes, mais en 1943 je ne vois pas cette image... Auriez vous une copie, sans les écrits, et peut-être avec un plan plus large ? Je m'en servirai pour illustrer le passage sur Balp avec votre accord.

Pour Bon rencontre, je ne sais pas encore où était situé exactement le camp. Avant de devenir le camp 153 (à la fermeture de Hyères comme camp principal, devenu annexe à ce moment là), Bon Rencontre s'appelait camp du commandant Curnier, cela est dit par M. JM Guillon, historien bien connu. Curnier étant un officier vichyste, le camp aurait été ouvert en fin 43 ou début 44 (Curnier est passé Cdt en début 43). En tout cas le camp ne portait plus ce nom en août 44...

J'ai également un rapport du CICR sur Bon Rencontre qui est daté de janvier 1948.

Si vous avez des informations je suis preneur. Les Amis du Vieux Toulon n'ont rien malheureusement, ni le SHM Toulon, sur Balp et Bon Rencontre.

Je dois en principe faire une conférence sur les fresques de Malbousquet au SHM Toulon. Depuis mars 2020, la conférence est reportée chaque mois en raison du Covid. Pour le moment elle est prévue en début novembre...

Merci de m'avoir lu.

Recevez Monsieur mes salutations distinguées.

JFR

R5.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message que j’ai lu avec attention.

Je vous félicite de poursuivre des recherches sur des sujets aussi pointus et passionnants, et qui restent je crois très méconnus.

Je n’ai malheureusement que très peu d’informations à vous fournir dans ma réponse, car m’étant concentré sur l’histoire de La Seyne-sur-Mer, je n’ai jamais fait d’investigation particulière sur Malbousquet ou les camps de Bon Rencontre, d’Hyères,…

Seul le Camp Balp fait effectivement partie des échanges (notamment avec M. BP, ancien directeur de la Pyrotechnie et membre de l’Académie du Var) qui apparaissent dans le « forum de mon site », et que vous avez retrouvés à l’adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#53

Mais tout ce que je sais sur le sujet se trouve retranscrit dans les quelques paragraphes de ce forum.

Le photo de l’IGN de 1943 m’a été précisément fournie par M. BP, « qui la tenait lui-même d’un ancien collègues de la Pyrotechnie ». J’imagine que, si vous n’avez pu retrouver cette même image, c’est que ces personnes ayant appartenu à la Marine nationale avaient peut-être accès à des photos IGN qui ne sont pas ouvertes au grand public (??).

Je vous communique donc ci-joint le document Word intégral que M. BP m’avait adressé le 8 juin 2017. L’original de ce document est de meilleure qualité que l’image que j’ai mise en ligne sur mon site et on peut l’agrandir d’un facteur 2 ou 3. Peut-être cela vous rendra-t-il service ?

Malheureusement, comme je vous l’ai dit, je ne possède rien d’autre sur la question.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6. (14 octobre 2020)

Bonjour Monsieur Autran,

je vous remercie de votre réponse.

Pour les photos de l'IGN, les clichés étaient disponibles il y a encore quelques années. Maintenant tout ce qui concerne l'arsenal et d'une façon plus générale la rade n'est plus en ligne.

Je vous communiquerai la date de mon exposé sur les "fresques" dès qu'une date sûre est retenue.

A titre d'information, je viens de terminer la mise à jour de mon étude sur la batterie de Cépet 340 de Saint-Mandrier, la première édition était parue en 2000 (365 p, plans et photos).


Une conférence sur Cépet est également prévue en novembre au SHM.

Encore merci, bien cordialement,

JFR

Q7a.

Bonjour Monsieur,

En attendant des jours meilleurs et la possibilité de faire des exposés au SHD Toulon, j'ai pratiquement terminé mon étude sur les fresques.

Elle n'est pas encore éditée, elle le sera prochainement, il me manque encore quelques précisions pour être complet.

Mais en attendant, elle est visible sous la forme d'un livre à feuilleter sur le site de Calaméo.

Les images sont floutées. Ce lien est libre.

https://www.calameo.com/books/00617191545e45d4d0800

Bien entendu je parle du camp Balp.

Je vous souhaite une excellente journée.

Bien cordialement,

JFR

Q7b. (4 mars 2023)

Bonjour à toutes et tous,

A la suite d'une conférence, organisée le 28 février par le SHD Toulon et l'ACORAM, un germanophone m'a signalé une erreur dans mon étude.

En effet, page 95, la légende de la fresque intitulée "Le timonier" doit être modifiée pour lire : "Le compas indique un cap au nord-nord-est (Est, Ost en allemand). De Toulon c'est le cap vers l'Allemagne".

Je suis désolé de ne pas m'être aperçu de cette faute de traduction.

Par ailleurs, l'édition 2023 est à jour de certaines précisions. Ces informations sont précisées à la fin de l'édition numérique consultable sur le Net à l'adresse : https://www.calameo.com/books/006171915c8f64226e959

Vous trouverez en pièce jointe les précisions de 2023.

JFR

R7.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message.

Vous avez réalisé une étude historique absolument remarquable et très richement illustrée. Je n’aurais jamais pensé que l’on aurait pu retrouver autant de documents et d’images sur ce sujet.

Merci d’avoir mentionné mon site internet à propos du camp Balp à la page 158. Je ne manquerai pas d’acquérir votre ouvrage dès qu’il sera édité.
 
A propos de L’origine du mot Balp, je me suis repenché sur la question après lecture de votre texte. Il ne semble y avoir plus guère de doute que Balp soit un patronyme de familles de la commune d’Ollioules ayant possédé des terres au quartier Lagoubran (le camp Balp se situant en totalité, ou quasi-totalité, sur la commune d’Ollioules, ± en limite de La Seyne). Ci-joint, vous trouverez des extraits des recensements d’Ollioules de 1911 et de 1931, quartier Lagoubran. Les familles Balp y apparaissent bergers ou cultivateurs.

D’autre part, en allant sur le site généalogique Geneanet (https://www.geneanet.org) et en tapant Balp – Ollioules – Var, j’ai obtenu 24 réponses de porteurs de ce patronyme Balp à Ollioules (voir ci-joint le haut de la page en question).

 Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q8. (7 mars 2021)

Bonjour Monsieur Autran,

Un grand merci pour vos appréciations !

Je n'avais même pas pensé à vérifier sur un site de généalogie !!

Votre recherche montre qu'effectivement, sans beaucoup de doute, que l'origine du nom du camp est bien celle des familles Balp.

Je vais modifier le début du texte de la page sur le camp Balp.

Je vous informerai de la parution de mon ouvrage.

Bien cordialement,

JFR

Q9. (30 mai 2021)

Bonjour Monsieur Autran,

je viens vers vous après avoir lu, sur votre site, le nom des "Compagnons de France".

Pour mon étude sur les PG allemands, je sais qu'un commando de PG se trouvait dans l'ancien immeuble des compagnons de France, sis 16 route de Marseille.

C'est d'une part un CR du CICR de novembre 45 qui donne cette adresse et d'autre part un article de janvier 1946 du journal "La liberté du Var".

Parmi les différents plans de Toulon que je possède, le plus ancien est de 1945. La route de Marseille serait une petite portion de voie situé à la sortie ouest de Toulon, juste avant d'entrer sur la commune d'Ollioules.

Avez-vous par hasard des informations sur cette adresse des CDF ?

J'ai pris contact avec M. MC qui tient un site sur le sujet, mais il n'a rien de précis :
http://www.midy.info/pages/cdf-pages/organisation-des-compagnons-de-france.html

Merci d'avance, bien cordialement,

JFR

R9.

Cher Monsieur,
 
Je ne sais malheureusement rien sur cette adresse des CDF au 16 route de Marseille. Je n'ai rien trouvé dans mes archives, ni dans celles de mon père.
 
La "route de Marseille" semble avoir toujours correspondu, aujourd'hui encore, à un tronçon de 300 mètres environ de la R.N. 8, entre le pont sur la voie ferrée (à l'extrême gauche sur l'image ci-jointe) et l'intersection avec la rue professeur Pinard. J'ignore quelle était la configuration des lieux en 1945 par rapport à l'actuelle. Aujourd'hui, le n° 30 correspond à la façade blanche surmontée d'une balustrade. Le n° 16 doit logiquement correspondre à la route qui monte en sinuant vers un groupe de maisons (d'après une vue aérienne de Google Earth). Qu'en était-il à l'époque ?? Y avait-il un immeuble au bord de la route à ce n° 16 ? Ou bien l'immeuble des CDF se situait-il plus discrètement, au-dessus, parmi (à la place de ?) des villas actuelles ??

 Mais tout cela ne vous avance guère sur la localisation de cet immeuble des CDF. J'en suis désolé.
 
Cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q10.

Cher Monsieur,

Merci de votre réponse.

Je me demande si une portion de l'actuelle AV Edouard Herriot et une portion du Bd Brosset, non pas portées le nom de route de Marseille avant et après guerre.

Sur mes différents plan ce n'est pas bien clair. Les noms changent, parfois.

Pour ce qui est donné actuellement par Maps, le 16, paire donc, serait de l'autre coté, face au 30, en gros.

Sur des photos aériennes, à cet emplacement, il y avait bien un "immeuble", ou une grosse maison. Bref, c'est à vérifier une fois encore. Voir images en PJ

Tout à fait autre chose. Grace aux souvenirs de M. CM et à la documentation des Amis du Vieux Toulon, je sais enfin où se trouvait le camp du Cdt Curnier, devenu le chantier de travail de Bon Rencontre en fin 44.

Ce chantier dépendait du dépôt 156 de La Valette, en étant son annexe IV.

Des militaires italiens, de l'ex IVe Armée italienne, ont été incarcérés dans ce camp, une année environ.

Je me posais la question de l'endroit précis ou se trouvait le dépôt 153 de Bon Rencontre. Là aussi, je sais ! Le plan du chantier, avec indication de l'emplacement par rapport au carrefour de Bon Rencontre, ne laisse pas de doute.

Grace aux photos du chantier de travail, les maisons en arrière plan ne laissent aucun doute non plus. Les deux camps étaient aux mêmes emplacements.

Je rédige donc actuellement une mise à jour assez importante de mon étude.

Bien cordialement, au plaisir,

JFR

R10.

Cher Monsieur,
 
Concernant les différents camps ou chantiers de travail, je prends bonne note, mais je ne peux guère vous aider ou confirmer quoi que ce soit, n’ayant jamais travaillé sur ces sujets à Toulon.
 
Par contre – ai-je mal compris quelque chose ? – vous parlez du 16 route de Marseille, « de l’autre côté, face au 30 ». Je ne comprends plus, 16 et 30 sont tous deux pairs, donc du même côté (nord) de la route. L’ancien immeuble visible sur les photos aériennes se trouve, lui, côté sud, côté des numéros impairs. D’ailleurs, si l’on poursuit par Google Street en allant vers Marseille, la première maison numérotée côté sud, porte bien un n° impair (157) ; c’est aujourd’hui une clinique vétérinaire. Ce n’est qu’un simple détail, mais il faudrait m’expliquer.
 
Cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q11.

Cher Monsieur,

Vous avez tout à fait raison, le n° 16 est bien entendu pair...

Je pense que nous ne sommes pas au bon endroit, ou alors la numérotation a changé au cours des années...

Sur le site de Delcampe, les cartes postales "route de Marseille" montrent le plus souvent la rue du Pont du Las (avenue du 15e corps).

Bref, je ne sais pas comment trouver la réponse.

Cordialement,

JFR

Q12. (13 octobre 2021)

Bonjour,

Suite à une mise à jour des liens vers Calaméo, vous trouverez ci-dessous les deux liens vers les études des "Canons" et des "Fresques".

- Les canons de St Mandrier :
https://www.calameo.com/books/006171915b22d99c3862c

- Les fresques de Malbousquet :
https://www.calameo.com/books/006171915c8f64226e959

Merci, cordialement,

JFR

R12.

Cher Monsieur,

Merci de m’avoir communiqué les liens vers vos deux dernières études sur les Canons et les Fresques. Je suis admiratif devant la grande qualité de ces travaux, de la quantité d’informations et de détails techniques qu’ils contiennent, sans parler de l’exceptionnelle richesse iconographique.

Outre les canons de 340, j’ai été heureux de trouver quantité de précisions sur les autres batteries de la région. Et même sur le poste de télémétrie de Sicié, que je connais bien pour y être entré plusieurs fois, et sur lequel je n’avais pu obtenir jusqu’ici qu’un historique très vague.

Cela couronne bien des années de travail patient et acharné dans les archives, et de votre passion pour ces sujets.

Merci encore et un grand bravo.

Bien à vous.

Jean-Claude Autran



26 novembre - 3 décembre 2015 : Déportation juive dans le Var

Q1.

Bonjour,

Nous sommes deux élèves de 1°S travaillant sur la déportation Juive de 1939-1945 dans le Var.

Sur votre encyclopédie en ligne des rues, chemins, places, quartiers et édifices de La Seyne-sur-Mer ("marius.autran.pagesperso-orange.fr <http://marius.autran.pagesperso-orange.fr> "), nous avons trouvé des informations sur la famille juive de déportés nommée Laik. Pourriez-vous nous indiquer où trouver plus d'informations ?

Merci par avance, cordialement,

TJ & HR

R1.

Bonjour,

Vous trouverez davantage d’informations sur la déportation juive dans le Var et plus particulièrement à La Seyne dans le texte de la conférence qu’avait faite Madame Bensoussan, historienne, lors du colloque de l’association Histoire et Patrimoine Seynois le 15 novembre 2003, auquel vous pouvez accéder en utilisant le lien suivant : http://histpat-laseyne.net/wa_files/Colloque4pdf.pdf. Le texte se trouve aux pages 32 à 40.

C’est la principale source d’informations que je possède sur ce sujet. Le texte indique plusieurs sources en notes de bas de page, notamment aux Archives Départementales du Var. Vous pouvez faire une recherche sur le site de ces Archives (http://www.archives.var.fr/article.php?larub=97) avec les mots clés “juifs” ou “déportation”, mais il semble y avoir peu de documents accessibles en ligne sur ce sujet. Il faudrait aller les consulter sur place, donc à Draguignan.

Je peux vous donner aussi les coordonnées  d’un témoin seynois de l’époque : M. Albert Laïk, dont le père et le frère aîné (deux des trois déportés Juifs seynois) sont morts à Auschwitz. Je ne sais pas s’il possède beaucoup de documents sur la déportation juive dans le Var, mais vous pouvez toujours essayer de le consulter. Ses coordonnées figurent dans l’annuaire de La Seyne (...).

Je vous souhaite bonne continuation. Si je retrouve quelque autre document sur ce sujet dans les prochains jours, je ne manquerai pas de vous le communiquer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Monsieur,

Merci beaucoup pour toutes les informations que vous avez pris le temps de nous transmettre.

Si le sujet vous intéresse et que nous trouvons plus de documents, nous vous les transmettrons à notre tour.

Bien cordialement.

TJ & HR




13-16 novembre 2015 : Reportage sur la révolte à la prison d'Eysses (Lot-et-Garonne)

Q1.

Je vous signale un film-docu lundi 16/11 à 23h30 sur FR3 si la petite histoire dans la grande de la période 19-45 vous intéresse, il retrace un épisode peu connu de l'histoire de la résistance : celui de la REVOLTE à la prison d'EYSSES à VILLENEUVE/LOT où  étaient emprisonnés 1200 résistants internés politiques dont mon père qui avait 25 ans et qui nous l'a souvent racontée.

"EYSSES UNE EPOPEE RESISTANTE"

Ces prisonniers ont instauré dans cette enceinte vichyste des valeurs républicaines et se sont organisés pour fomenter une insurrection qui devait être suivie d'une évasion massive...

La bataille a échoué de peu : 12 prisonniers ont été fusillés sur place, 400 ont été déportés à Dachau... Mon père, repéré à cause de ses lunettes, y a échappé parce que les lunettes ont été cassées dans la bataille et qu' il n'a pas été dénoncé.

ML

R1.

Contexte historique

L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Gervais-Saint-Protais est achetée en 1803 par le gouvernement pour en faire maison centrale. La maison de détention d'Eysses (Lot-et-Garonne) est établie par le décret impérial du 16 juin 1808. À la fin de l'année commence le transfert des premiers prisonniers venant des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes, de la Haute-Garonne, du Lot, de la Gironde, de la Dordogne et de Lot-et-Garonne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre de détention devient le lieu de rassemblement le plus important de prisonniers politiques condamnés par le régime de Vichy. En octobre 1943,
la prison d'Eysses est désignée pour regrouper l'ensemble des résistants arrêtés et condamnés par des tribunaux d'exception. En quelques jours, 1 200 prisonniers arrivent dans la centrale venant de l'ensemble des prisons de la zone Sud. Loin de les affaiblir ou de les diviser, l'internement va les rassembler au-delà de leurs obédiences politiques et de leurs origines sociales, les renforcer dans leur volonté de reprendre le combat. Ils mettent sur pied, à l'intérieur de la prison, une véritable République provisoire. Les détenus politiques s'organisent autour d'un comité issu du Front national, organisation de la Résistance intérieure française, et édite un journal, Le Patriote enchaîné.

Le 3 janvier 1944, 54 prisonniers parviennent à s'évader. Le 19 février 1944, c'est la mutinerie, déclenchée à l'occasion de la visite de l'inspecteur général des prisons : 1 200 résistants de toutes nationalités détenus dans ce site se rendent maîtres des lieux dans l'espoir de gagner le maquis du Lot-et-Garonne. Ils font prisonnier le directeur de la centrale, un dénommé Chivot ou Schivo, milicien, ami de Joseph Darnand, secrétaire-général au Maintien de l’ordre de Vichy, ainsi que 70 gardiens et membres du personnel. Dans sa première phase, l'opération est une réussite mais à 17 heures l'alerte est donnée par des prisonniers de droit commun. Les Groupes mobiles de réserve (GMR) interviennent et après plus de treize heures de lutte, la révolte échoue. Les prisonniers se rendent après avoir obtenu l'assurance du directeur de la centrale qu'il ne serait pas exercé de représailles. Darnand se rend sur place et ordonne la tenue d'une cour martiale. Le 23 février, à 6 heures, 12 mutins sont condamnés à mort et fusillés à 11 heures, par un peloton de gardes mobiles5. Joseph Darnand avait demandé 50 têtes en représailles de l'insurrection.

Le 30 mai 1944, après avoir rejoint la gare de Penne, 1 121 prisonniers sont remis à la division SS Das Reich et déportés à Dachau par le convoi parti du Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne le 18 juin 1944 ; 210 y périssent. Parmi les déportés se trouvait Georges Charpak, arrêté en 1943 pour activités de résistance et condamné à deux ans de prison.

Le mur des fusillés a été inscrit au titre des monuments historiques en 1996.

En 2014, 70 ans plus tard, et pour la première fois dans le cadre d’un documentaire, les derniers survivants reviennent sur les lieux, pour raconter cette formidable épopée collective. Emaillé d’archives originales et de témoignages, ce documentaire retrace un épisode peu connu de l’histoire de la résistance. Il mêle souvenirs intimes et récit d’un destin collectif unique au cœur de la nuit de l’occupation. (Réalisation : Stéphane Bihan ; Production Serge Houot - Mara Films).

A revoir en streaming : http://www.documentaires-streaming.com/eysses-une-epopee-resistante/

Quelques arrêts sur image :

Liste des 12 fusillés
Les stèles des fusillés

Commentaires personnels :

Le souvenir que j'avais conservé de la mutinerie, d'après la mémoire familiale - mais peut-être s'est-elle déformée au fil des décennies ? - était que les prisonniers avaient ligoté et bâillonné leurs gardiens, puis avient dû les porter pour les enfermer à clé dans des cellules. Chacun devait porter son gardien, mais Loulou Meunier, qui n'était pas parmi les plus barraqués et sans doute aussi affaibli par des mois de captivité et de privations, avait de la peine à soulever son bonhomme. Alors, l'un de ses camarades lui dit : « Oh Loule, regarde comment il faut s'y prendre » (en lui montrant comment il fallait faire pour soulever et porter un homme ligoté). Mais le gardien, lui, bien que bâillonné, n'était pas sourd. Il avait entendu prononcer le surnom de « Loule » et il avait pu ensuite témoibner et identifier un « Loule » comme étant l'un des mutins. Et donc, Loulou Meunier risquait, plus qu'un autre, de figurer parmi les fusillés.

Ceci, on ne l'apprendra que plus tard, mais, dans les familles Meunier et Autran, qui partageaient alors la maison du quartier Touffany, lorsqu'on entendit la radio parler de la mutinerie et de 50 prisonniers qui devaient être fusillés, l'inquiétude fut extrême. Et, sans nouvelles de Loulou, son père, Louis, décida de prendre le train pour aller voir sur place à Eysses, pour savoir si son fils Loulou avait été ou non parmi les fusillés ! Ce n'est que lorsqu'il fut parti - à pied - pour la gare de La Seyne qu'une lettre (ou un télégramme ?) arriva à Touffany envoyé par Loulou, disant qu'il était vivant. Alors, mon père, Marius, prit son vélo et pédala jusqu'à la gare de La Seyne pour essayer de rattraper Louis Meunier avant que le train ne parte (et lui éviter un voyage interminable qu'il aurait fait dans une mortelle inquiétude). Quand il arriva à la gare, Louis était déjà dans le train, qui allait partir. Alors, mon père monta dans le train et parcourut en courant plusieurs wagons en appelant : « Meunier ! Meunier ¡ Il y a pas quelqu'un qui s'appelle Meunier ici ? ». Enfin, il trouva le père Meunier et il eut le temps de lui dire que tout allait bien, qu'ils venaient de recevoir le courrier de Loulou, et que ce n'était plus la peine qu'il aille à Eysses !

On a peu à peu oublié - et personne ne peut plus guère imaginer aujourd'hui - les moments d'intensité dramatique que nos parents ont vécu à l'époque. Et ce sont précisément ces hommes qui se sont défoncés à l'après-guerre pour relever La Seyne de ses ruines. Et quand j'ai entendu dire par la suite que certains membres de la génération des jeunes communistes seynois avaient encore « des comptes à régler avec les anciens » ou « qu'on ne faisait pas du neuf avec du vieux », j'ai parfois réagi violemment en disant que ceux-là n'était que des minables et des incapables, « qu'ils n'arrivaient pas à la cheville de Loulou Meunier » et même que « ceux qui ont contribué à faire chuter leur Parti à une audience de moins de 5 % devraient au moins avoir la décence de fermer leur gueule pendant une ou deux générations ».

Jean-Claude Autran




 

2-3 octobre 2015 : Stèle du maquis de Malleval-en-Vercors

Q1. (à ST)

Bonjour Sandra,

Un ami Facebook (MA) m'a communiqué la photo ci-jointe de la stèle de Malleval (Isère) où se trouve gravé le nom de ton parent Auguste Plane qui y fut fusillé le 29 janvier 1944 à l'âge de 23 ans.

Amitiés.

JCA



R1.

Bonjour Jean-Claude,

Merci beaucoup pour l'info.

A bientôt. Bises.

ST

Q2.

Contexte historique :

Malleval-en-Vercors est une commune française située dans le département de l'Isère, portant le nom de Malleval jusqu'en 2005. Situé sur le flanc nord-ouest du Vercors, dans un cirque de falaises et de forêts, le village de Malleval abrita un maquis important.

Le 29 janvier 1944, quelques jours après l'horrible drame du Vercors et de Vassieux où les SS se sont livrés à un véritable carnage, les Allemands et la milice française, renseignés par deux français, prennent au piège le camp de Malleval.

Un groupe de maquisards, parti de La Balme-de-Rencurel, arrive sur Malleval. Au Moulin, il prend la direction des Belles. Trahis, quatre d'entre eux, Félix Tonneau, Jean Cheval, Maxime Mayet et Camille Lacour sont massacrés par les nazis aux Belles, deux, ayant rebroussé chemin, les jeunes Gervasonni et Sanlaville, sont tués à Patente. Seul Reymond Tonneau, grièvement blessé, s'échappe de la souricière par les gorges du Nan, avec la complicité d'habitants de Cognin-les-Gorges. 22 maquisards périssent dans le combat.

Le village est incendié, huit habitants sont jetés dans le brasier d’une grange. Sept autres ne reviendront jamais de déportation.

Les jeunes de Cognin-les-Gorges reviennent en cachette, au péril de leur vie, avec des cercueils de fortune pour enterrer les victimes sur place alors que cela est formellement interdit par les nazis. Ces mêmes jeunes reviendront, bien après, récupérer les corps pour leur donner une sépulture décente. Le monument « le Gisant » de Malleval rend hommage aux 45 fusillés et 10 déportés victimes de la trahison du 29 janvier 1944.

Le gisant est l’œuvre du sculpteur Michel Chauvet. Il est en pierre locale et épouse la forme de la falaise qui lui sert de décor.

Sur la partie gauche du socle du monument sont inscrits les noms des martyrs, civils et combattants, du 29 janvier 1944.  Et, d’autre part, sur une plaque à droite,  ceux des sept maquisards tués lors de leur tentative d’exfiltration du Vercors, le 29 juillet 1944.

A noter que Henri Grouès dit l'abbé Pierre fut l'un des fondateurs de ce maquis. Une stèle a été édifiée en sa mémoire :





 

30 mars - 1er avril 2015 : Souvenirs du passage du 3e R.I.A. à Anjeux (Haute-Saône) en avril-mai 1940

Q1.

Bonjour Monsieur Autran,
 
Lors d’une recherche sur internet concernant notre village, Anjeux, je suis arrivée sur votre site. J’ai eu le plaisir de découvrir les récits ainsi partagés. Bravo pour cette initiative ! La lecture en est très intéressante !

Parmi les illustrations utilisées sur votre site apparaît le cliché d’un bataillon de soldats traversant le village avec, en arrière plan, le bâtiment de la mairie d’Anjeux. Nous préparons un bulletin contenant une rubrique « souvenir » ou « patrimoine »que nous communiquons aux habitants du village aussi je me permets de vous adresser ce mail pour vous demander l’autorisation de reprendre ce cliché en y associant une brève présentation de votre site.
 
Par avance merci pour votre réponse.

Cordialement
 
MV, première adjointe.

R1.

Bonjour Madame,

Bien sûr, vous pouvez utiliser la photo de votre village, que mon père, alors jeune lieutenant dans le 3e Régiment d’Infanterie Alpine, avait ramenée de son passage à Anjeux et conservée avec soin depuis tout ce temps – et que j’ai fait figurer sur le site internet créé en sa mémoire. Une photo qui date de bientôt 75 ans !

J’ai aussi retrouvé dans le même album de photos de mon père, deux autres clichés qui portent la légende « Anjeux mai-juin 1940 », que je vous adresse ci-joint. L’un est peut-être sans intérêt, je crois me souvenir (mais je n’en suis pas certain) qu’il s’agissait d’un dessin qu’un soldat, pour s‘occuper, avait tracé avec des cailloux (??). Mais le lieu, avec ces escaliers, est sans doute difficile à identifier aujourd’hui. L’autre semble représenter l’église et d’autres bâtiments du village qu’il vous sera sans doute facile de reconnaître. Vous pouvez utiliser ces photos si cela vous paraît utile. Merci par avance de faire référence à mon site internet et à mon père, Marius Autran.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Légende dans l'album de Marius Autran : « A Anjeux, avril 1940 »
Légende dans l'album de Marius Autran : « Anjeux »
Légende dans l'album de Marius Autran : « Anjeux »

Q2.

Bonjour Monsieur Autran,
 
Merci beaucoup pour votre réponse rapide et votre accord quant à l’utilisation des clichés conservés par votre père. C’est avec un grand plaisir que nous vous communiquerons le bulletin lorsqu’il sera finalisé. Et si l’occasion se présente, c’est toujours avec un grand plaisir que nous vous accueillerons dans notre village. Les anciens se souviennent de cet événement de 1940, de gentilles anecdotes circulent encore sur les quelques jours de passage de votre père et de ses compagnons.
 
Bien à vous,
 
MV

R2.

Rappel des paragraphes où le nom du village d'Anjeux est mentionné das nl'autobiographie de Marius Autran (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/autobiographies.html)

« D’étape en étape, une fois au moins grâce à un “tortillard”, nous allions reprendre un peu de courage et d’espoir dans le département de la Haute-Saône, au petit village fort sympathique nommé Anjeux. Je pus enfin coucher dans un lit confortable à l’école du village toujours occupé par la population civile. Nous allions prendre en ces lieux paisibles 2 ou 3 semaines d’un repos absolu. Nous eûmes tôt fait de nous lier à la population paysanne, occupée essentiellement à l’élevage des poules, des lapins, des canards. Notre cuisinier s’approvisionnait chez les rares commerçants du village, ravis de pouvoir faire des affaires fructueuses.

« Il me souvient d’avoir commandé un jour une marche militaire avec dépôt de gerbe au Monument aux Morts de la guerre de 14-18. Nos rapports avec la population furent d’une extrême courtoisie. Il y avait, comme partout, quelques coureurs de jupons, mais les filles étaient rares. Tout de même, deux ou trois officiers, dont j’étais, avaient réussi à en convaincre quelques-unes de participer à un pique-nique, tout près d’un bosquet à proximité du village, sous l’œil vigilant des mamans quelque peu inquiètes. Mais, le prestige de l’uniforme aidant, il fut convenu d’un jour et d’une heure précise.

« Je crois bien me rappeler du jour (5 mai) et de l’heure (12 h). Mais, au moment de préparer nos modestes victuailles, un ronron sinistre retentit à faible altitude au-dessus de nos têtes, suivi de plusieurs explosions de bombes qui s’abattirent sur la gare du village, à moins de 200 mètres de nous. Quelques minutes plus tard, un appel téléphonique nous enjoignit de nous préparer au départ. Pour aller où ? Nous n’en savions rien ? Les mêmes instructions furent transmises à toutes les compagnies du 3e R.I.A., cantonnées, comme ma section, dans les villages de la Haute-Saône (Jasney,…).

« Ce bombardement était significatif. Si l’ennemi détruisait les gares et les voies ferrées, c’est que la guerre “en dentelles” allait finir. Précipitamment, il fallut nous embarquer dans des autocars et prendre la direction du nord-ouest. On finit par savoir que c’était la route de Beauvais, et aussi que les Allemands avaient envahi la Belgique ».



20 novembre 2014 - 20 mai 2015 : Une avenue du XVe Corps à La Seyne

Q1.

Bonjour Jean-Claude

Tu ne me connais pas mais moi je te connais, je suis un collègue de jacques Girault qui m'a dit de m'adresser à toi.

Je figure aussi sur ton site comme spécialiste du 15e corps et je voudrais, si possible que tu me photographies la plaque de la nouvelle rue 15e corps à la seyne.

il en a été de même à Ramatuelle et il en sera idem à Dragui.

En effet dans mes conf, j'ai un ppt avec les différentes plaques et je voudrais les rajouter.

Bien à toi

MM

R1.

Cher ami,

C’est bien noté. La décision de dénommer une voie de La Seyne-sur-Mer (entre la gare SNCF et le rond-point des Villes Amies) « avenue du XVe Corps » a été prise lors du conseil municipal du 21 octobre dernier. A ma connaissance, l’inauguration de cette voie et le dévoilement de la plaque sont programmés pour le 12 décembre. Je ne manquerai pas d’y être et de photographier la plaque pour te l’adresser immédiatement.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2a.

Salut à toi

Un texte apocryphe [laseyne24.doc]

Amicalement

MM

Q2b.

Bon film ! [inauguration de l'avenue du XVE orps à Draguignan, 10 décembre 2014)

https://www.youtube.com/watch?v=CGZvUTuNIDE&feature=youtu.be

MM

R2.

Cher ami,

Merci pour ton message et pour cette poignante intervention, avant-hier à Draguignan.

La plaque « avenue du XVe Corps » sera inaugurée demain à 10 heures à La Seyne-sur-Mer (voir carte d’invitation ci-jointe). Je t’en enverrai une première photo.

En réalité, la cérémonie va avoir lieu devant le Monument aux Morts en raison des travaux qui affectent le quartier de la future avenue, qui relie le giratoire de la Pyrotechnie à la gare de La Seyne. La plaque ne sera fixée à son emplacement définitif que par la suite.

A l’occasion de la cérémonie de demain, il est prévu d’énumérer les noms des 49 Seynois tombés en Moselle entre le 15 août et le 15 septembre 1914.

Bien à toi.

Jean-Claude Autran

Q3.

Merci

Je compte donc sur toi pour la photo

Amitiés

MM

R3.

Cher ami,

Voici quelques photos de la cérémonie de ce matin à La Seyne-sur-Mer. Je t’enverrai d’autres photos, lorsque la plaque sera apposée à son emplacement définitif.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Var-Matin, 14 décembre 2012


Q4.

Merci

MM

R4. (20 mai 2015)

Cher ami,

J’avais promis de t’envoyer les photos des plaques de l’avenue du XVe Corps à La Seyne, une fois que celles-ci auraient été apposées à leur place définitive.

Les voici ci-joint.

L’avenue du XVe Corps relie la gare de La Seyne au rond-point de la Pyrotechnie. Les deux premières photos représentent celle apposée à l’extrémité ouest de l’avenue, côté gare. Les deux dernières représentent celle apposée à l’extrémité est, côté Pyrotechnie.

Bonne réception et amitiés.

Jean-Claude Autran

Q5.

Merci

amistats

MM





15 novembre 2014 - 31 août 2022 : La fusillade du poste de police (21 août 1944) - La place des Policiers résistants

Q1. Rappel du chapitre écrit par Marius Autran dans le chapitre « Des années dramatiques - Des évènements inoubliables » des Images de la vie Seynoise d'antan, tome 2 (1988)

« Bien imprudemment, les policiers avaient arboré un drapeau tricolore au premier étage du poste, croyant les Allemands disparus à jamais de la ville.

Quelques prisonniers capturés dans l'après-midi s'y trouvaient enfermés dans la geôle. L'un, saisi par M. Le Hir de la police F.F.I. sur le boulevard du 4-Septembre ; deux autres, ramenés par R. Taulaigo et l'un de ses camarades avenue Henri Pétin.

Informé de cette situation par une femme de ménage s'en allant prendre son service au Fort Napoléon [on lira plus tard que qu'elle travaillait en fait dans les casemates de Tamaris (NDJCA)], le commandement allemand s'affola. Le lieutenant Birkendorfer donna l'ordre de constituer une patrouille chargée d'abattre tout Français porteur d'armes. Très vite cette unité se présenta devant le poste de police et comprit à la vue du drapeau tricolore, la volonté évidente de rébellion de ses occupants à qui elle intima l'ordre de se rendre. Ces derniers s'y refusèrent. C'est alors que le policier Xavier Franceschini apparut à la fenêtre du premier étage pour juger des réactions de l'ennemi. Il fut gravement atteint à la tête par une balle allemande. Ses camarades se refusant toujours à la reddition, l'adjudant Ermisch chef de la patrouille donna l'ordre d'incendier le poste et de l'encercler.

Dès lors, le plus grand désordre allait régner à l'intérieur où l'atmosphère devenait irrespirable. Les Allemands attaquent pour libérer leurs prisonniers et faire cesser toute résistance. Nos policiers montent dans les étages. Quelques-uns d'entre eux sont capturés tels MM. Le Hir, Ducher et quelques autres. Miraculeusement ils échapperont à la mort grâce à la complicité d'un alsacien membre de la patrouille qui les fera conduire au Fort Napoléon d'où ils s'évaderont à la faveur de la débâcle allemande.

D'autres encore, dont MM. Taulaigo et Rocchesani, trouvèrent le salut grâce à leur audace. Du premier étage, ils sautèrent sur une treille qui plia sous leur poids, et amortit leur chute, ce qui leur permit de gagner les jardins du quartier Tortel, d'escalader le mur d'enclos de l'Institution Sainte-Marie, de se réfugier chez des amis et de se défaire de leur uniforme.

Hélas ! trois des policiers ne purent échapper à leurs bourreaux. Xavier Franceschini blessé grièvement, Maurice Marcoul et Jacques Brès réfugiés tous deux sur la toiture furent amenés devant le poste et fusillés sans jugement, toutefois après avoir reçu les secours de la religion administrés par le père Bouvet mandé au collège des Maristes, qu'il n'avait pas quitté durant ces évènements dramatiques. Le souvenir de cette journée tragique a été perpétué par une plaque commémorative apposée au n° 4 du boulevard du 4-Septembre ».


Ancienne plaque commémorative
Plaque commémorative actuelle, malheureusement peu lisible..., mentionnant en outre le nom de M. Le Hir, seul rescapé

Le lieu de cette tragédie a été baptisé, vers 2008 [à vérifier] « Place des Polciers résistants ». Le bâtiment de l'ancien poste de police, incendié le 21 août 1944 a été reconstruit au début des années 1950 pour devenir la « Criée - Coopérative », puis la « Salle de boxe Genta », puis vers 2012, la « Salle municipale de la Criée ». Photo ci-dessous.

Salle municipale de la Criée (photo du 8 novembre 2014) et plaque commémorative (à droite) de la fusillade du poste de police qui s'érigeait en ce lieu 70 ans auparavant. A gauche, la chapelle des Maristes.


Q2. Autres éléments rassemblés sur le sujet :

1) Lors de la préparation de la conférence de Daniel Hugonnet sur le Père Mariste Adrien Bouvet (11 mars 2010) aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

- l'attaque du commissariat par les Allemands aurait été suscitée par des femmes voulant de venger de certains policiers (?) [Le texte de mon père indique d'ailleurs bien que c'est une femme de ménage prenant son service au Fort Napoléon qui aurait informé les Allemands de la présence de prisonniers allemands au poste de police].
- l'inspecteur Xavier Franceschini aurait été tué par une rafale de mitraillette dès le début de l'engagement alors qu'il était à une fenêtre du 2e étage - il n'aurait pas été véritablement fusillé dans la rue.
- l'inspecteur Franceschini était au 2e étage avec 3 autres policiers, qui se sont rendus.
- mais les Allemands n'étaient pas d'accord entre eux : certains voulaient fusiller ces policiers, d'autres (sentant leur débâcle proche) auraient voulu les garder en otages.
- finalement, deux policiers (Maurice Marcoul et Jacques Brès) sont fusillés et le troisième aurait été épargné (ce serait Le Hir ?). L'un des deux fusillés ne serait pas mort sur le coup et serait mort après son transport à l'hôpital.
- Le Père Bouvet était bien là pour administrer les secours de la religion. [Il est possible que ce soit sur son intervention que le 3e policier ait été épargné, mais je n'en ai pas la preuve pour l'instant].

2) Témoignage de M. Bernard Ducher : Attaque du Poste de Police de La Seyne sur Mer par les Forces Allemandes le 21 août 1944

« Le Commissaire de Police ayant fait hisser prématurément le Drapeau Tricolore au fronton du Poste de Police alors que la Ville n'était pas encore libérée et un soldat allemand ayant été fait prisonnier et emmené au Poste de Police, le Commandant du Fort Napoléon dépêcha une patrouille pour réduire ce qu'il considérait comme un nid de résistance et procéder à l'attaque du Poste de Police.

Dès leur arrivée, les Allemands se mirent donc à tirer. Les Policiers présents répondirent avec leurs armes de service.et une grenade incendiaire fut lancée par les Allemands au rez-de-chaussée du Poste qui s'embrasa.

Mon Père, le Gardien de la Paix Henri Ducher qui se trouvait à l'étage, l'air devenant irrespirable, sauta, en s'aidant des descentes de gouttières, dans les jardins situés derrière le Poste à l'époque. Il était accompagné d'un collègue dont j'ai oublié le nom. Ils tombèrent cependant quelques centaines de mètres plus loin sur une autre patrouille Allemande qui arrivait en renfort. Ils furent arrêtés mais dirent qu'ils ne se trouvaient pas dans le Poste au moment de l'attaque mais qu'ils s'y dirigeaient pour prendre leur service. Cela leur sauva la vie car ils furent crus par le Commandant de ce détachement. Ils furent tout de même arrêtés et emmenés au Poste.

Lorsqu'ils y arrivèrent, trois Policiers n'avaient pu s'échapper, Messieurs Brès, Marcoul, et Franceschini. L'un avait été tué en se penchant à la fenêtre du 1er étage, les deux autres étaient alignés pour être fusillés.

C'est là qu'intervint le R.P. Bouvet. Il leur administra les derniers sacrements et leur apporta le secours de la religion. Il eut d'autre part un rôle primordial dans le sauvetage de Monsieur Le Hir qui était un chef F.F.I. et qui se trouvait au Poste pour aider nos libérateurs qui approchaient, faciliter au mieux leur progression et participer au combat. Le R.P. Bouvet parlementa avec le Chef du détachement allemand, lui faisant remarquer que ce Monsieur était en civil et se trouvait au Poste pour de simples formalités et n'avait donc pas participé au combat. Il parvint ainsi à éviter à Monsieur Le Hir le peloton d'exécution.

Monsieur Le Hir, mon père et son camarade furent conduits, mitraillette dans le dos, jusqu'au Fort Napoléon et emprisonnés. Dans la soirée, Monsieur Le Hir commença à parler avec leur garde, lui disant que tout était fini pour eux et lui promettant des avantages lorsqu'il serait fait prisonnier, ce qui ne saurait tarder. Il parvint à le convaincre et les laissa s'échapper tous trois.

Voici ce que me racontait souvent mon Père, le Gardien de la Paix, feu Monsieur Ducher Henri ».

3) Plaquette "1944-2004 60ème anniversaire de la Libération de La Seyne-sur-Mer", qui donne une photo et le témoignage de Charles Le Hir. Le rescapé, ce serait lui. Il n'était pas policier en uniforme mais assurait la liaison entre le poste de police et la Résistance.


4) Articles de presse sur le sujet

Var-Matin, 1988
Var-Matin, 25 août 1995


5) Demande d'interview de la part de Mme Véronique Georges, journaliste à Var-Matin, qui souhaite traiter (dans la rubrique Histoire "Soit dit en passant" publiée chaque dimanche) un sujet relatif à une rue ou une place de La Seyne dont le nom ait pour origine un évènement historique local important. Mme Marie-Claude Argiolas, M. Lucien Provençal et moi-même sommes alors d'accord pour proposer la « Place des Policiers résistants » et rappeler aux lecteurs la tragédie du 21 août 1944 dont le poste de police de l'époque fut le témoin.

6) Message de Robert Franceschini :

Je viens de consulter à nouveau tes archives familiales, suite au travail monumental de ton père que tu as la bonne idée de continuer : (...)

D'autre part, j'ai reçu un coup de téléphone d'une journaliste de Var-Matin qui m'a parlé de toi. Elle va publier dans ce journal dans la partie Histoire les événements qui se sont déroulés au commissariat de La Seyne sur Mer le 21 août 1944. (Si j'ai bien compris).

Elle m'a demandé une photo de mon père Xavier Franceschini et je lui ai envoyé aussi une photo de Mr Brès.

Je pense que c'est toi qui lui a parlé de moi et je t'en remercie.

A bientôt

RF

7) Réponse :

Cher Robert,

Un grand merci pour ton message. En effet, j’essaye de continuer les recherches entreprises par mon père et de faire connaître tous les aspects possibles de l’histoire de La Seyne en utilisant au maximum le site internet que j’avais créé en l’an 2000, au départ pour héberger le texte de ses ouvrages. Depuis, je l’ai enrichi dans différentes directions : les rues de La Seyne, le parler provençal, les anciens élèves ou anciens camarades de classe, la généalogie, les archives familiales, etc. Et ce n’est jamais fini car bien des documents de mon père restent encore à exploiter.

(...) Concernant Var-Matin, j’ai été aussi contacté il y a quelques jours seulement par la même journaliste de Var-Matin (par l’intermédiaire de M. Lucien Provençal, Seynois, membre de l’Académie du Var) qui voulait écrir un article dans les pages du dimanche consacrées à l’histoire, à propos d’une rue ou d’une place de La Seyne qui aurait eu un passé chargé d’histoire. Nous avons pensé à la place des Policiers résistants, avec la plaque commémorative de la tragédie du 21 juillet 1944. Tout a dû alors se faire très vite (comme toujours avec les journalistes). J’ai communiqué à la journaliste les documents en ma possession (chapitre de mon père, témoignage de B. Ducher, conférence de D. Hugonnet sur le père Bouvet en 2010 à laquelle tu avais assisté). Elle m’a aussi demandé si elle pourrait avoir des photos des policiers tués. Je n’en avais aucune, mais je me suis permis de lui communiquer les coordonnées que j’avais de toi, ne sachant pas si elles étaient toujours valables. Mais je vois qu’elle a bien réussi à te contacter et cela à permis, grâce à tes photos, d’apporter des compléments inédits au sujet traité dans l’article.

La journaliste l’a dit que cette page devait paraître dans le prochain cahier d’histoire du journal, celui du dimanche 16 novembre. Et effectivement, la page est bien parue avec diverses images, dont celle de ton père et celle de Jacques Brès, que tu lui avait communiquées. Au cas où tu n’aurais pas encore eu le journal à l’heure qu’il est, je t’envoie une copie de la page que  j’ai aussitôt scannée. Il me semble que la journaliste a bien intégré les différents aspects de la tragédie et les différents témoignages. Je pense que tu seras satisfait de l’article.

Au plaisir de te rencontrer de nouveau à une prochaine occasion.

Amitiés.

Jean-Claude Autran


La page d'histoire publiée dans Var-Matin, 16 novembre 2013

8) Il a été retrouvé, pas plus tard qu'hier (25 novembre 2014), dans un album de photos prises par Louis Baudoin intitulé « La Seyne - Années 1930 », conservé dans le local des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, des photos de l’ancien poste de police du boulevard du 4-Septembre tel qu’il était dans les années 30, jouxtant la chapelle et le mur du collège des Maristes (à gauche) et tel qu’il devait être lors de la tragique fusillade du 21 août 1944. Dommage qu’elles aient été retrouvées 15 jours trop tard, sinon elles auraient remarquablement illustré la page d’histoire “Soit dit en passant” du 16 novembre dernier consacrée à nos malheureux policiers résistants et où je n’avais pas pu fournir de photo autre que celle, actuelle, de la « Salle de la Criée ».




9) Echanges avec Robert Franceschini (4 décembre 2014 - 18 avril 2015)

(4 décembre 2014) : Cher Robert,

(...) J’ai également retrouvé dans les archives de L. Baudoin un certain nombre de photos de La Seyne au cours des années 1930, photos rares que je n’avais jamais vues auparavant, dont une que je te fais parvenir : une photo du poste de police du boulevard du 4-Septembre, tel qu’il devait probablement être lors de la tragédie du 21 août 1944. Bien que je craigne qu’une telle photo réveille en toi de bien tristes et cruels souvenirs, j’ai pensé qu’il était quand même important que je te la communique.


Avec mes amitiés.

Jean-Claude


Cher Jean-Claude,
 
Je te remercie pour ces photos de l'Hôtel de police de La Seyne tel que mon père a dû le connaître. Je ne savais pas qu'elles existaient. J'en suis très ému. Pour moi c'est une épreuve mais une épreuve salutaire, car il vaut toujours mieux savoir.

A ce sujet, il y a quelques années, Paulette Casabianca qui habitait avec ses parents juste en face du commissariat m'a dit que les Allemands étaient entrés chez eux, avaient pris un matelas et l'avaient lancé enflammé dans le bâtiment pour y attiser l'incendie. A l'époque les matelas était souvent bourrés de crin, (et peut-être même de feuilles d'eucalptus ou de maïs).

(...) Ma mère a conservé trois choses toute sa vie:
- les lettres de son mari ; il lui écrivait presque tous les jours, parfois au crayon noir et sur des feuilles de cahier quand nous étions réfugiés.
- mes lettres que je lui écrivais une fois par semaine quand j'étais interne et en âge de savoir et donc pouvoir écrire une lettre.
- les lettres que je lui écrivais de Grenoble; je ne rentrais à la maison que pour les vacances de la Noël, Pâques et les vacances de l'été et ce pendant deux ans.
Maintenant c'est moi qui les ai et je n'ai toujours pas pu lire plus d'une dizaine des lettres de la correspondance de mon père à ma mère. Et pourtant ce sont de belles lettres. J'ai essayé plusieurs fois. Je les laisserai à mon fils (...)

Robert


Cher Robert,

Merci pour ton dernier message et pour me faire part de tes souvenirs et de tes profondes réflexions sur un grand nombre de sujets.

Je savais que tu découvrirais cette photo du poste de police avec beaucoup d’émotion et que cela ferait resurgir en toi des souvenirs infiniment douloureux, mais il m’a semblé qu’il était de mon devoir de te la communiquer.

Je comprends très bien que tu n’aies jamais pu relire toutes les lettres de ton père. Je le comprends d’autant mieux que j’ai fait, il y a une dizaine d’années, la découverte du journal que mon père avait rempli au jour le jour dans un cahier d’écolier lorsqu’il avait été emprisonné (deux mois, en 1942) à la prison Saint-Roch de Toulon après avoir été arrêté pour activités présumées de résistance. Je n’ai pu en lire qu’une petite partie tant ces pages sont chargées d’émotion. Je pense toujours à en reprendre la lecture, mais je ne le fais jamais. Et pourtant ce récit est infiniment moins dramatique que la disparition de ton malheureux père (...).

Jean-Claude


Cher Jean-Claude,

J'ai lu sur le site de ton père (et le tien maintenant) son arrestation en pleine classe et sa détention que tu rappelles dans ta lettre. Deux mois c'est long surtout que ce sont deux mois d'incertitude où tout peut advenir. Heureusement il a été libéré. Quand on s'oppose à un régime d'oppression où règne l'arbitraire et l'équivalent des lettres de cachets, il faut du cran et de l'abnégation et ton père en avait. Chaque tract imprimé, distribué, chaque fait et geste pouvaient conduire à l'incarcération, l'internement, la déportation ou la mort directe sans parler de la torture.
 
Je suis en train de scanner les lettres que mon père écrivait à ma mère quand nous étions elle et moi au village et ensuite avec ma sœur réfugiés dans La Drôme. Je le fais car le papier jaunit, ce n'est pas du papier de bonne qualité et se craquelle par endroits ; pour les retrouver facilement comme nom de fichier je mets la date de rédaction (jour, mois, année) et je vois arriver inexorablement avec une certaine angoisse la date fatidique du 21 août 1944 ; alors que lui, plein de confiance, voyait arriver le jour de la délivrance, de la libération et le moment où nous serions enfin réunis.

Ce que j'appréhende c'est ce silence qui viendra après ce flot de lettres à l'écriture dense dans des pages nombreuses inquiètes pour nous  et passionées ; ce silence abrupt, soudain, comme une rupture.

Il précise dans une de ses lettres qu'il est plus prudent que jamais face à ces bombardements incessants sur Toulon et La Seyne.

Dans sa lettre du 7 juillet 1944 il écrit à ma mère : « maintenant on arrête des inspecteurs (de police) en masse et on les interne parce que ils ne sont pas partisans de l'ordre nouveau. Il y a en a eu 47 arrêtés à Toulon ».

Dans ce que ma mère m'a laissé, fort longtemps avant son propre décès d'ailleurs, j'ai trouvé bien sûr la carte d'identité officielle de mon père et en plus deux autres : une fausse carte d'identité (de mon père) et une fausse carte d'identité professionnelle. Il y a sa photo sur les deux mais s'y fait appelé Bartoli Jean François et est employé municipal sur la première (fausse) et sur la seconde (fausse) employé de bureau à la mairie de La Seyne sur Mer. Alors qu'il était inspecteur de police. Je ne sais pas l'activité qu'il avait dans la résistance. Ma mère ne m'en a jamais rien dit mais est-ce surprenant ? Elle ne devait rien savoir (...).

Robert

(22/1/2015) : Cher Robert,

Malgré la pesanteur des souvenirs, et les difficultés du moment présent, que cette nouvelle année soit tournée vers l'avenir et soit une année d’espoir. Que 2015 t'apporte, ainsi qu’à tous tes proches, tout ce que tu désires le plus, mais avant tout une bonne santé.

Pardon de ne pas avoir répondu plus tôt à ton dernier message, un message, comme les précédents, riche en informations et en souvenirs précis.

Tout ce que tu évoques sur ton père reste extrêmement émouvant. Le temps qui s’est écoulé depuis ne diminue pas cette émotion. Je ne réalisais pas qu’il y avait eu autant de policiers qui avaient été arrêtés et internés dès juillet 1944 pour avoir travaillé dans l’ombre pour la Résistance et il est bien normal qu’on ait rendu et qu’on continue à rendre chaque année à la fin du mois d’août hommage aux trois héros qui sont tombés pour défendre notre liberté et nos valeurs à quelques heures de la libération de La Seyne.

(...)

Jean-Claude

(23/1/2015) : Cher Jean-Claude,

Je te remercie pour tes bons voeux et te présente les miens de bonne et heureuse année et surtout de santé.
 
Je mets en pièce jointe l'épilogue de l'attaque du Poste de Police de La Seyne-sur-Mer le 21 août 1944. Je le mets surtout pour la mémoire de Maurice Marcoul. Comme je n'ai aucune photo le concernant au moins qu'on sache les terribles souffrances qu'il a endurées avant de mourir.

J'ai aussi la condamnation des deux femmes à l'origine de cette l'attaque du 21 août 1944, l'une condamnée à 15 ans de travaux forcés, l'autre à l'indignité nationale. Je ne la mets pas en pièce jointe car il peut y avoir des homonymes et de toute façon les descendants ne sont pas responsables des faits et gestes de leurs parents.

La Liberté du Var, 8 novembre 1945

(...)

Robert

(30/1/2015) : Cher Robert,

Encore un grand merci pour les informations et le précieux document que tu m’as transmis. J’ignorais totalement qu’il y avait eu ce procès de l’adjudant Ermisch et de son lieutenant. Je ne m’étais jamais posé la question de savoir s’ils avaient été ou non faits prisonniers les 25 ou 26 août 1944 et qu’est ce qu’ils étaient devenus. Cet article de journal répond à la question avec des détails que je n’aurais jamais pensé retrouver. J’imagine combien il est important pour toi et pour la mémoire de Maurice Marcoul. D’ailleurs, si je savais bien que l’un des deux policiers fusillés n’était pas mort sur place mais à l’hôpital, je ne savais pas duquel il s’agissait. C’était donc Marcoul. J’ignorais aussi que les deux femmes à l’origine de l’attaque du poste avaient été condamnées. Il me manque cependant un détail que j’aimerais que tu me fournisses, c’est le nom du journal et la date de parution de l’article que tu m’as adressé. Il est question de « l’affaire qui a été évoquée hier devant le Tribunal militaire de Marseille », mais la date n’apparaît pas. Mais, au fond, bien qu’il soir écrit « L’adjudant Ermisch sera fusillé », on peut se demander s’il l’a été réellement. Peut-être les journaux des jours ou des semaines suivantes le précisent ?

(..) A plus tard. Avec toutes mes amitiés. Même sur des sujets où l’émotion nous étreint encore, il est toujours très intéressant d’échanger avec toi.

Jean-Claude

(31/1/2015) : Cher Jean-Claude,

Je ne pourrai malheureusement pas te donner plus de détails sur le journal relatant le procès de Ermisch. Par contre, en pièce jointe, je t'envoie, la portion du journal relatant, à l'avers de cette page, la condamnation d'une des deux femmes à l'origine des évènements tragiques du 21 août 1944 à La Seyne sur Mer. Sur l'avers où est relaté ce procès, est écrit à la main et au crayon noir la date 8-11-45 ; sans doute celle de ce procès et le nom du journal "la liberté...". On a le même papier et les mêmes caractères typographiques que pour le procès de Ermisch et Birkendorfer. Ce qui m' amènerait à penser qu'il s'agit du même journal.

Si tu veux, pour analyse, et pour être sûr que je ne me trompe pas, je peux t'envoyer le procès de cette femme ; je sais que tu en feras bon usage.

Je ne sais si la sentence concernant Ermisch a été exécutée.

(...) A plus tard et bonne soirée.
 
Robert Franceschini

(8/2/2015) : Bonsoir Robert,

Oui, l’article de Journal que tu m’as communiqué est certainement extrait du journal La Liberté du Var. C’était un quotidien créé par les “Forces de la Résistance” entre fin 1944 ou début 1945 et le 25 mai 1946. A cette date précise, il s’est en quelque sorte transformé en Le Petit Varois. Ci-joint une Une de ce journal que j’avais photographiée il y a quelques années en faisant des recherches dans les archives de La Marseillaise à Toulon, rue Truguet, où la collection à peu près complète de La Liberté du Var, Rouge-Midi et Le Petit Varois (de 1945 à juillet 1957) se trouvait alors (je ne sais pas si elle a été conservée). Il n’est donc pas surprenant que des détails relatant les procès des Allemands ou des collaborateurs arrêtés en 1944 s’y trouvent.

La Liberté du Var, 23 octobre 1945

Il n’est pas utile que tu m’adresses la copie du procès de cette femme qui a été à l’origine de l’en voi d’une patrouille pour attaquer le commissariat de La Seyne. Son nom m’importe peu. Il me suffit de savoir qu’un procès a eu lieu et que des condamnations ont été prononcées.

Amitiés.

Jean-Claude

(18/4/2015) : Bonjour Jean-Claude,

Merci pour tes précisions. Je ne connaissais pas le journal "La Liberté du Var". Je dois ajouter, pour être complet, que l'une des protagonistes de la tragédie de l'attaque du commissariat de police de La Seyne le 21 août 1944, n'a pas seulement était condamnée à l'indignité nationale mais aussi à la confiscation de ses biens.

(...) Bien à toi et bonne journée.

Robert Franceschini

Q3. (31 août 2022)

Bonjour Jean Claude,
 
Suite à notre dernière rencontre devant le commissariat de LS, ci-joint trois documents qui peuvent vous intéresser.
 
Concernant le poste de police et après avoir consulté les Archives du Var (les documents des cours de justice) voici quelques informations :
Mesdames ---, épouse --- Hélène (employée) et --- Rose (employée) sont passées en jugement en cours de justice de Toulon le 8 novembre 1945.
Archives du Var : 88J64,   12W14 et 12W15.
Condamnations :  15 ans de TF, indignité nationale, confiscation des biens.
Par la suite ces peines ont été fortement réduites.
 
Un article sur le monument commémoratif et  un avis à la population.
 
Bien amicalement,

CM

La Liberté du Var, 8 novembre 1945



R3.

Bonsoir Claude,
 
Merci pour votre message et les documents joints.
 
Je savais que les deux femmes qui avaient été d’intelligence avec les Allemands avaient été condamnées à l’indignité nationale, mais je n'ai jamais cherché à connaître leurs noms. Votre document m’en ont informé, mais je ne les publierai pas.

Dans le même ordre d’idée (cf article de La Liberté du Var, 8 novembre 1945 - que vous connaissez sans doute), il est dit que l’adjudant Ermisch serait fusillé et que le lieutenant Birkendorfer était condamné à 20 ans de TF. Mais je n’ai jamais su si ces peines avaient été effectivement appliquées.
 
(...)
 
Merci encore. Cordialement.
 
Jean-Claude Autran



 

20 octobre - 8 novembre 2014 : Plaque commémorative à la mémoire des 101 victimes de l'émissaire commun (11 juillet 1944)

C1.

Rappel de la tragédie du 11 juillet 1944 (d'après Marius Autran, Images de la vie seynoise d'antan, tome 2, éd. GRAICHS, 1988)

À la date du 11 Juillet 1944, une autre page douloureuse allait s'ouvrir pour notre ville déjà éprouvée si cruellement. Il faut rappeler ici que depuis le début de la guerre, le chantier de l'émissaire commun s'était enfin ouvert. Les Seynois attendaient depuis bien longtemps cette canalisation qui devait permettre à Toulon et à La Seyne d'évacuer leurs eaux usées vers le large du cap Sicié.

Elle prenait naissance à Lagoubran cette canalisation, mais sa partie souterraine commençait au quartier Châteaubanne. Les travaux s'effectuaient en plusieurs points simultanément. Il avait fallu creuser plusieurs puits se situant successivement à la colle d'Artaud, aux Moulières, et à Bramas, en pleine forêt de Janas. Des équipes de mineurs les reliaient par leur base, travail gigantesque décrit avec précision dans le récit spécial contenu dans le Tome I de notre série d'ouvrages.

La galerie reliant Châteaubanne à la colle d'Artaud étant bien avancée, constituait un abri apparemment valable à partir de l'endroit où l'épaisseur de terre atteignait une dizaine de mètres. Mais il fallait bien admettre le cas où une bombe aurait obstrué l'entrée. Que seraient devenues les centaines de personnes réfugiées, si l'on sait que l'autre extrémité n'était pas encore creusée au diamètre définitif et même bouchée par des planches. Quoi qu'il en soit la population avait pris l'habitude depuis le début des alertes, de se rendre vers cet abri occasionnel. Généralement dès le signal d'alerte un attroupement se formait à l'embouchure de la galerie. Si le bruit des moteurs d'avion se précisait alors c'était la ruée vers le fond, chacun étant bien convaincu d'y trouver le salut. Sinon on attendait patiemment la fin de l'alerte.

Entrée de la galerie de l’émissaire commun à l’époque de la catastrophe du 11 Juillet 1944
Var-Matin, 11 juillet 2006

L'expérience avait montré que, le plus souvent, les signaux d'alarme entraient en action vers le milieu de la journée entre 11 heures et 13 heures. Aussi, il n'était pas rare de voir les fugitifs dévorer, devant l'entrée de l'abri, un casse-croûte préparé hâtivement. Le bon M. Mercheyer au dévouement devenu légendaire, avait pris l'initiative d'organiser une soupe populaire sur les lieux du rassemblement et cette forme de solidarité agissante contribuait à maintenir un bon moral et l'espérance en la victoire finale. Ce 11 Juillet avait commencé comme le 29 Avril par une matinée d'une splendeur sans égale. Le beau soleil était à la moitié de sa trajectoire. Il était 12 h 30 exactement quand l'alerte fut donnée simultanément par les sirènes du clocher et celles de l'arsenal. La population, ou plutôt ce qu'il en restait, fuyait vers la campagne. Les citadins, effrayés à juste titre, après les terribles épreuves des mois précédents, se présentèrent par centaines, au seuil de l'émissaire commun, toutefois sans hâte excessive.

Peu de temps s'écoula entre le hurlement des sirènes et l'arrivée des premiers bombardiers. Des explosions retentirent aux environs de l'hôpital, puis vers Toulon. On apprit par la suite que l'arsenal avait été particulièrement visé. Les premières victimes furent relevées en terre seynoise dans la propriété Andrieu où le souffle des bombes coucha 8 de nos concitoyens, dont un jeune enfant qui périt au pied de sa mère. Deux soldats allemands, probablement de ceux qui actionnaient les fumigènes en début d'alerte, trouvèrent la mort dans les mêmes parages.

Mais la tragédie ne faisait que commencer. Elle se déroula dans toute son horreur après l'attaque aérienne.

La galerie de l'émissaire commun avait fait rapidement son plein de réfugiés. Qui aurait pu alors imaginer qu'une centaine d'entre eux allaient périr dans cette souricière, victimes de l'imprévoyance des responsables de la sécurité publique du moment.

Ce ne furent pas les projectiles qui causèrent la mort mais l'asphyxie provoquée par l'absence d'aération.

À ce point de notre récit laissons parler Alex Peiré, ingénieur géomètre, l'un des maîtres de l'ouvrage. Il s'exprima dans une conférence qu'il fit à l'Académie du Var le 4 Mai 1966, dont le texte fut édité sous forme de plaquette. À la page 25 nous lisons :

« Nous avons vécu l'horrible, l'épouvantable tragédie du 11 Juillet 1944 où plus de 100 civils trouvèrent une mort atroce dans le premier tronçon de l'émissaire commun entre l'origine et le puits de la colle d'Artaud, galerie criminellement affectée comme abri contre les bombardements aériens par une autorité incompétente. Nous nous sommes élevés contre ce choix, contre l'utilisation d'un ouvrage sans air, sans éclairage et surtout ne possédant qu'une seule issue... Nous avons crié au scandale lorsque nous avons appris que l'ouverture en surface du puits de la colle d'Artaud avait été fermée par des planches jointives. Nous avons supplié M. le Maire de La Seyne d'alors, le matin même du drame, de faire déboucher ce puits, cheminée d'aération possible en bout de galerie.

« Nos prières furent vaines et quelques heures plus tard, dans la nuit noire de la galerie maudite, c'était la panique dans toute son horreur, les gens de l'intérieur se bousculant vers la sortie alors que d'autres croyant à une nouvelle alerte se pressaient pour entrer.

« Malheur à celui qui tombait... sa mort était certaine ».

Tous les témoignages sont concordants sur les faits. Des dizaines de personnes interrogées affirment avoir vu ou entrevu ou soupçonné un courant humain recherchant la sortie et un autre affolé par une autre alerte, se précipitant à l'intérieur.

Rappelons que la galerie mesure seulement 2 m 10 de hauteur et 1 m 80 de largeur. On imagine aisément les bousculades, les réactions de ces êtres qui veulent remuer, respirer, se protéger, se sauver. La chaleur s'épaissit autour des corps. C'est alors un concert de jurons et de malédictions. Un cheminot entré avec sa lampe-tempête a vu la flamme vaciller au niveau du sol. Il s'écrie : « Le gaz carbonique ! Le gaz carbonique ! La mort est à nos pieds ! Sortez ! Sortez ! Nom de Dieu, nous allons tous y rester ! ».

Vers le fond, à un point de dénivellation brutale, des fugitifs sont tombés. Un véritable bouchon humain s'est formé. Les corps s'entremêlent, les jambes se paralysent, les bouches haletantes étouffent des cris dans les ténèbres, puis des voix s'éteindront pour toujours.

Dans ce grouillement diabolique, des corps sont piétinés, écrasés, dévêtus même, des visages rendus méconnaissables. Comble de l'horreur dans ces instants d'affolement général de solides malandrins qui n'ont pas perdu leur sang froid, eux, se mettent à dépouiller les moribonds de leur sac contenant leurs petites économies. Comment est-il possible que des êtres humains soient capables de telles ignominies dans ces moments déchirants où le devoir élémentaire exige une assistance mutuelle totale, inconditionnelle ? Ce fut pourtant le cas, hélas !

Quand on eut conscience à l'extérieur qu'un drame épouvantable se jouait au fond de la funeste galerie, des secours furent organisés hâtivement limitant tout de même la catastrophe. La direction des forges et chantiers dépêcha sur place une camionnette chargée d'oxygène. Les pompiers de la ville alors en nombre très restreint tentèrent d'insuffler de l'air. Grâce à notre concitoyen Joseph Jouvhomme, on déboucha le puits de la colle d'Artaud et un courant d'air régénérateur s'établit rapidement qui sauva de nombreuses vies humaines in extremis [Mais Joseph Jouvhomme trouvera sa jeune épouse Flora Petrognani parmi les victimes, piétinées, défigurées. Il confiera plus tard que ce n’est que grâce au bracelet qu’elle portait qu’il put en identifier le corps...].

Malheureusement, une centaine d'entre elles avaient déjà trépassé par étouffement ou écrasement, et les efforts des secouristes furent vains. Les volontaires de la Croix-Rouge portant le casque blanc et dont le siège se trouvait sur le boulevard du 4-Septembre à l'externat Saint-Joseph (immeuble le Quadrige aujourd'hui) se démenèrent pour dégager les cadavres enchevêtrés, tenter des réanimations, soigner des blessés. Cette agitation dura plusieurs heures.
À l'appui de notre récit nous pouvons ajouter le témoignage éloquent du policier Henri Ducher, disparu depuis, et que la famille nous autorise à reproduire :

« Par crainte d'un affolement général au moment de l'alerte du 11 Juillet, je fus mandé sur les lieux pour y assurer l'ordre éventuellement.

« Aussitôt arrivé à l'entrée de la galerie, je fus emporté par le courant humain pénétrant précipitamment à l'intérieur. Bousculé, roulé à terre, piétiné, écrasé, je fus mêlé à des corps inanimés ou expirants. L'asphyxie me gagna rapidement. Dans l'enchevêtrement des corps, mon souffle s'éteignait. Ma souffrance devint insupportable au point que je voulus y mettre fin.

« Mais je ne pus faire usage, ni de mon bras, ni de ma main, pour dégainer mon revolver. Puis, je perdis connaissance tout à fait.

« Quand les opérations de sauvetage commencèrent, mes collègues de travail purent me tirer de l'entassement des cadavres grâce à des cordes passées sous mes bras. Transporté à l'hôpital d'urgence, le visage bleui par l'asphyxie sans espoir de survie, je ne repris connaissance que le lendemain et ne recouvrai véritablement la raison que trois jours après cette épouvantable épreuve ».

Comme on le lira plus loin, le policier Henri Ducher connaîtra le 21 Août, quelques jours avant la Libération, une autre épreuve hors du commun [Après avoir échappé une première fois à la mort à Mers el-Kébir (Juin 1940), une seconde fois (Janvier 1942) à cause d’une grave chute lors du lancement du paquebot Kairouan, une troisième fois (11 Juillet 1944) lors de la catastrophe de l’émissaire commun, et une quatrième fois (21 Août 1944) lors de la fusillade du poste de police, Henri Duché (père de notre ami seynois Bernard Ducher) est décédé en 1952 à l’âge de 38 ans].

Le policier Henri Ducher (1914-1952)

Comme au soir du 29 Avril, le même spectacle horrifiant d'une chapelle ardente, de la reconnaissance par les familles de leurs êtres chers parfois défigurés, des mises en bière, des appels déchirants, allait se dérouler sous les yeux d'une population terrorisée. Les statistiques ne sont pas toujours concordantes quant au nombre des victimes. Nous avons relevé 92 décès au registre de l'état civil de La Seyne pour cette seule journée du 11 Juillet 1944. Mais plusieurs autres personnes mourront des suites de leurs blessures dans des hôpitaux de Toulon les jours suivants. Et comme il est probable que des passants originaires de communes voisines cherchèrent refuge eux aussi dans l'émissaire commun et y périrent on arrive à un nombre de morts dépassant la centaine (voir liste à la fin de ce chapitre).

La population Seynoise meurtrie une fois de plus conduisit tous ces malheureux vers le champ du repos. Devant l'immensité des désastres qui s'accumulaient et s'acharnaient sur notre cité martyre, les survivants se prenaient toujours à espérer l'arrivée des armées alliées victorieuses, la libération du sol national des hordes hitlériennes. Mais La Seyne, nous le verrons n'était pas au bout de son calvaire. On savait qu'après la prise de Rome, les armées alliées avançaient vers l'Italie du Nord, qu'un débarquement en Normandie avait permis la création d'une tête de pont sur le sol français. (...).

C2.

Septembre 2014 : M. Serge Feraud, président de l'association "La traversée de l'espoir", qui a travaillé aussi 10 ans dans l'émissaire commun, prend l'initiative de faire apposer une plaque commémorative : « En souvenir des 101 personnes disparues tragiquement le 11 juillet 1944 dans l'émissaire commune ».

Le Seynois, n° 54, septembre-octobre 2014

Var-Matin, 20 octobre 2014
Var-Matin, 7 novembre 2014

Entrée de la galerie de l’émissaire commun, telle qu'elle est aujourd'hui - lieu de la tragédie du 11 juillet 1944 (Photo prise par J.-C. Autran le  30 octobre 2014)
Photos prises par J.-C. Autran avant la cérémonie (30 octobre 2014)


C3.

Texte de l'allocution de Jean-Claude Autran lors de la cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative : Histoire de la construction de l’émissaire commun

Pour compléter l’intervention de M. Serge FERAUD et avant celle de M. le Maire, mes propos vont porter sur l’origine du projet d’émissaire commun, l’histoire de sa construction et les défis techniques qui ont dû être relevés à l’époque sous la direction d’Alex PEIRÉ et de ses équipes.

Cet ouvrage avait été conçu pour assurer un meilleur confort et une meilleure hygiène à nos populations. Nul n’avait pu imaginer qu’il serait - encore inachevé - utilisé comme abri lors des bombardements et qu’il serait le théâtre de l’épouvantable tragédie du 11 juillet 1944 qui nous voit réunie aujourd’hui pour honorer la mémoire des victimes.


Alors pourquoi nous fallait-il cet « émissaire commun » qui s’est révélé funeste pour des dizaines de familles seynoises ?


Bien sûr que oui, car il faut rappeler aux jeunes générations - celles pour qui ouvrir un robinet au-dessus d’un évier et tirer la chasse d’eau sont des gestes tout naturels - il faut rappeler que, pendant des siècles, La Seyne n’avait pas d’assainissement, pas d’égout pour évacuer les eaux usées et les déchets humains. Si, dans les campagnes, le problème était facilement réglé, chacun ayant un « pàti » au fond de son jardin, comment faisait-on en ville ? A la place des W.-C. actuels, les familles utilisaient des récipients en terre cuite appelée « toupines », qui étaient au petit matin descendus au bord du trottoir et dont le contenu malodorant était collecté par un employé municipal courageux, dans une sorte de tonneau monté sur des roues de charrette et tiré par un cheval, véhicule connu sous le nom de « torpilleur ». Le contenu du « torpilleur » était alors utilisé comme fertilisant des potagers des quartiers Saint-Jean, Vignelongue, Berthe, etc. C’était un fertilisant efficace et bon marché, mais il engendrait régulièrement des problèmes de fièvres typhoïdes. Combien sont morts pour avoir mangé des légumes, salades ou fraises trop bien arrosés… Et lors de fortes pluies, les terrains étaient lessivés et les bacilles se retrouvaient dans la baie de Brégaillon (où l’on installait, vers la fin du XIXe siècle) les premiers parcs à moules…).

Il semble que ce ne soit qu’à la fin de ce XIXe siècle (sous la municipalité Saturnin FABRE - un grand administrateur qui a fait beaucoup pour la modernisation de notre ville) que l’idée de rejeter les égouts en pleine mer (et non dans la rade !) ait été émise pour la première fois. Mais, en raison du relief particulier de notre commune, pour arriver derrière les falaises de Sicié, il fallait creuser un tunnel, une galerie. Un projet colossal, mais qui n’inquiétait pas Saturnin FABRE (qui était lui-même grand ingénieur des travaux publics et spécialiste du creusement de tunnels ferroviaires). Un projet cependant impossible à financer par la seule ville de La Seyne, ville de 16 000 habitants à l’époque. Saturnin FABRE et sa majorité municipale s’entendent alors leurs collègues de Toulon et des communes voisines pour lancer un projet d’« émissaire commun ». C’était la solution de bon sens (et l’avenir donnera raison à ce tracé).

Mais… la politique politicienne s’en mêle. Saturnin FABRE a des adversaires politiques farouches qui voudraient bien prendre sa place à la municipalité. Ils soupçonnent d’ailleurs peut-être le maire de conflit d’intérêt, Saturnin FABRE ayant ses propres sociétés qu’il aurait pu faire travailler sur un tel grand chantier ? Ces opposants, menés par François BERNARD, vont prendre la question de l’émissaire commun comme cheval de bataille et vont jouer sur un certain chauvinisme des Seynois - et sur la défiance ancestrale entre La Seyne et Toulon - pour dire, en substance : «  Si l’émissaire commun se réalise, la conséquence sera que le « caca » des Toulonnais transitera par notre commune, passera sous nos pieds ! Qu’ils se le gardent ! Jamais les Seynois n’accepteront pareille humiliation ! »

Et finalement, cet argument va porter et, après des mois de conflits d’une extrême violence entre les deux camps, malgré le bilan prodigieux qu’il avait, Saturnin FABRE est battu aux élections de mai 1896. François BERNARD devient maire. Conséquence : le projet d’émissaire commun est stoppé. La Seyne va continuer (et pour longtemps !) avec le trafic lamentable de ses « toupines » et de son « torpilleur ».

A noter que Saturnin FABRE va quitter La Seyne, profondément ulcéré, mais qu'il va reprendre ses activités d'ingénieur des travaux publics. Il est piquant de constater qu'il va être appelé notamment par le roi de Grèce, Georges Ier, pour régler le problème des égouts de la ville d'Athènes (!!) et qu'à La Seyne on ne lui a pas fait confiance...

On arrive au début du XXe siècle, et rien n’est décidé. La guerre de 14-18 survient : ce n’est plus le moment d’entreprendre de grands travaux. Puis, l’entre deux guerres : on a 22 ans de municipalité MAZEN-LAMARQUE. Tous les 4 à 6 ans, lors des campagnes électorales, on reparle de l’émissaire commun, les municipalités de Toulon et de La Seyne échangent des courriers, se renvoient la balle, mais rien ne se décide.

Et pendant ce temps, notre pauvre ville est connue dans toute la région sous le triste vocable de La Seyne-les-toupines… Et toujours des problèmes de fièvres typhoïdes. Même l’ancien maire Henri PÉTIN en meurt en 1911. Les parcs à moules doivent fermer.

Vers la fin des années 1930, on commence à lancer quelques appels d’offres, on commence à construire des collecteurs dans les rues, mais on ne sait toujours pas où on va les faire aboutir.

En octobre 1940, pour occuper le réservoir de main d’œuvre qui suit la défaite des armées françaises, l’État ressort de vieux projets : celui de l’émissaire commun Toulon-La Seyne avec débouché derrière les falaises de Sicié. Après adjudication, le projet est confié à la Société des Grands Travaux de Marseille pour 18 millions de francs. En décembre 1940, les travaux de direction du tracé en surface et souterrain sont confiés par la SGTM et les Ponts et Chaussées à Alex PEIRÉ : creuser une canalisation au départ de Châteaubanne, de 6,6 km de longueur, de 1,8 m de largeur et de 2,1 de hauteur avec une faible pente (0,7 mm/m) pour permettre un écoulement des effluents par simple gravité.

Un grand hommage doit être rendu à Alex PEIRÉ : ingénieur géomètre, géomètre expert, architecte, urbaniste, homme politique (conseiller municipal à Mougins avant la guerre de 39-45, adjoint au maire de La Seyne pendant 24 ans), résistant, mais aussi homme de culture et d’art, peintre, poète, mélomane, photographe, cinéaste, membre de l’Académie du Var,… Trop tôt disparu (il y a eu 40 ans le 13 octobre dernier).

Alex PEIRÉ - il n’a que 39 ans à l’époque - a en charge le calcul du  tracé, de la pente et tous les problèmes techniques de creusement du tunnel de 6,6 km et d’évacuation des déblais. Car, jusque-là, aucune étude technique sérieuse n’avait été faite : un simple trait rouge sur la carte ! Mais comment évacuer les milliers de tonnes de roches par un boyau aussi étroit si l’on ne creuse que d’un côté. Alex PEIRÉ décide de faire forer 4 puits intermédiaires, aussi régulièrement espacés que possible (qui auront entre 41 et 103 mètres de profondeur), mais cependant situer à proximité une route pour être accessibles aux camions : les puits de la Colle d’Artaud, des Moulières (au bord de l’actuelle avenue P.-A. Renoir), des Gabrielles et de Bramas. On va ensuite creuser de part et d’autre de chaque puits et essayer de faire se rejoindre les différents tronçons entre eux. Mais cela pose une série de défis énormes pour l’époque : comment aligner les puits dans un pays où il n’y a que des collines ? Et où il n’y a pas d’endroit où l’on puisse voir simultanément l’entrée et la sortie de la galerie [On n’a pas de GPS à l’époque !] : il faut déboiser les sommets de colline et y placer des balises que l’on va déplacer d’une colline à l’autre. Ensuite, comment répercuter les directions à suivre une fois arrivé au fond des puits ? Car pour une erreur d’un dixième de degré d’angle les tronçons de galerie risquent de ne pas se rencontrer ! Que d’heures d’angoisse ! Et il y a bien d’autres problèmes techniques : la très faible pente, qui doit être régulière tout au long de la galerie, la nature de la roche qui n’est pas uniforme (il va falloir utiliser des boisages, puis bétonner), les sources et les nappes phréatiques, la remontée des déblais…

Tracé de l'émissaire commun (d'après la brochure d'Alex PEIRÉ)

Il faut rendre hommage aux travailleurs, aux mineurs de fond, qui se sont succédé 24 h sur 24, 8 heures d’affilée sans remonter à la surface, sans possibilité d’utiliser d’engins de creusement dans cette étroite galerie : uniquement marteau pneumatique et explosifs. Ceci avec un éclairage rudimentaire (lampes à carbure), une ventilation pas toujours efficace, dans le bruit, la poussière, ou au contraire dans l’eau (aux Moulières). Et il y aura des morts, deux seront déchiquetés par leur charge d’explosif, et encore ce jeune garçon, marié de la veille, qui va tomber et se noyer dans un puisard. Et ceux (7 ou 8) qui auront été victimes de silicose, très grave affection pulmonaire, pour avoir inhalé des poussières de silice.

Et tout cela sachant que ce travail d’une extrême pénibilité s’est réalisé en grande partie en période de restrictions alimentaires (dont 21 mois d’occupation allemande). Au menu des ouvriers, il n’y avait souvent que quelques tranches de tomates et quelques feuilles de salade, sans matière grasse !

Alex PEIRÉ raconte en détail dans son opuscule L’émissaire commun (conférence du 4 mai 1966 à l’Académie du Var) toutes ces heures de souffrances, de drames, mais aussi ces scènes de liesse lorsque s’opère la jonction des équipes. On vient parfois alors le réveiller dans la nuit, rue Berny, car le géomètre doit être le premier à franchir le passage ainsi ouvert…

Ainsi, le travail avance. Début 1942, 3 puits sur 4 ont atteint la cote de fond prévue. Fin août 1942, la jonction Châteaubanne - Colle d’Artaud est réalisée. Et ainsi de suite. Entre temps, il y aura eu l’horrible tragédie du 11 juillet 1944.

Cela va durer plus de 11 ans. Le chantier s’achève fin 1951. L’émissaire commun - projet de plus de 50 ans - sera mis en service au début de l’année 1952.

Les 18 millions de prévus en 1940 sont devenus 1 milliard 100 millions en 1951.

Mais 250 000 habitants à l’époque sont raccordés à l’émissaire et vont voir leurs conditions de vie considérablement améliorées. (550 000 aujourd’hui). Un immense progrès, malgré le rejet en mer des déchets bruts. La pollution des fonds marins, restée sous contrôle au début et jusque dans les années 1960 va devenir dramatique ensuite, jusqu’à la construction de l’usine de traitement Amphitria au débouché de Sicié qui, décidée an 1977 ne sera finalement mise en service qu’en 1997. Ainsi, entre le projet de Saturnin Fabre et Amphitria, l’histoire de la construction de l’émissaire commun, que je viens de vous résumer, aura duré plus de 100 ans !

Jean-Claude AUTRAN
8 novembre 2014


Voir également :

- le chapitre « Toupines, torpilleurs et émissaire commun » dans l'ouvrage de Marius AUTRAN : Images de la vie seynoise d'antan, tome 1, Ed. GRAICHS, 1987.
- le chapitre « Satunin Fabre » dans l'ouvrage de Marius AUTRAN : Images de la vie seynoise d'antan, tome 2, Ed. GRAICHS, 1988.
- la plaquette « L'émissaire commun », par Alex PEIRÉ, extrait du Bulletin de l'Académie du Var, séance du 4 mai 1966, publié en 1967, 27 p.
- le rapport de M. le Docteur VIDAL, présenté à la séance du 27 mai 1895 au Comité d'Hygiène de l'Arrondissement de Toulon, Ed. Ville de La Seyne, « Comité de Protestation contre le projet d'assainissement de la ville de Toulon », 14 pages et 1 carte.


C4.

Quelques images de la cérémonie

Var-Matin, 9 novembre 2014

Christian DURAND
Serge FERAUD
Jean-Claude AUTRAN
Marc VUILLEMOT
Jean-Claude AUTRAN
Dévoilement de la plaque
Marc VUILLEMOT, maire de La Seyne-sur-Mer, et quatre rescapées de la catastrophe
M. Serge FERAUD devant la plaque commémorative qu'il a pris l'initiative de faire apposée et qui a été offerte par la société SADE


C5.

In memoriam : liste des 101 victimes du 11 juillet 1944 (avec le N° de l'acte décès à l'état-civil de La Seyne)

AGNEL Joseph Augustin (N° 392)
ALBANI Catherine (N° 408), épouse de Pierre MARENCO
ALLÈGRE Irène, épouse de Marcel Marius GALIGNIER, décédée à l'hôpital de Toulon des suites du bombardement (N° 487)
ANDRÉINI Adrienne (N° 441)
ANDREZ Vincent (N° 390)
ANIOL Hugo (N° 428)
BARBÉRY François Gabriel Albert, décédé le 28 Juillet 1944 à Toulon des suites du bombardement (N° 556)
BASTON Simone Andrée (N° 416)
BELLON Jean Baptiste * (N° 415)
BELLONE Louis (N° 467)
BERAZI Larbi (N° 471)
BESSAT Alexandre (N° 473)
BLACHE Henri Gustave * (N° 446)
BLANC Marie Louise Antonia * (N° 449), épouse de Félix Louis Élie BARBIER
BLANC Augutin César Nazaire (N° 476)
BOURRILLON Marius Augustin * (N° 437)
BOUSQUENAUD Marcel Adrien Samuel * (N° 470)
BOZZOLO Clara * (N° 459), épouse d'Henri BRACCO
BRENGUIER Anna Marie Julienne (N° 462), épouse d'André Marius Félix JOURDAN
BRUNEL Raymond Jean (N° 468)
BUONAVITA Anna Arturia * (N° 456), épouse de Paul Pierre FERRÉRO
BUONAVITA François (N° 454)
CAMAIL Marie Rose (N° 412), veuve d'Aimé Adrien Marius TAXI
CAMPUS Andrée Madeleine Baptistine (N° 466)
CAMPUS Gavine (N° 452)
CARIGNANO Félicie Pauline Claire (N° 407), épouse de Fernand Marius Raphaël CORRADI
CASTILLO Antoine * (N° 475) [inscrit sur le monument aux morts]
CHAVEROCHE Gabrielle Jeanne (N° 396), épouse d'Henri RAVIER
COSTI Catherine Marie * (N° 409), épouse de Séverin CATURÉGLI
DATURA Jacques (N° 477)
DECUGIS Anna Antonia Thérèse (N° 395)
DEFILIPPI Jacques André (N° 425)
DEFILIPPI Jean André (N° 402)
DELOUEIL Jeanne Andréa * (N° 457), épouse de Louis Augustin GRIMAUD
DEPOIX Henri Adolphe (N° 411)
DRUMANI Joseph (N° 443)
DUCE Giovanni Battista (N° 435)
DUOLÉ Jean (N° 421)
ÉMERIC Paul Marius Victor (N° 422)
FAVA Marie Colomba (N° 405), épouse de Louis GIANCOLI
FÉNOGLIO Séraphin Louis (N° 453)
FERRÉRO Paul Esprit Marius (N° 451)
FERRÉRO Paul Pierre * (N° 450)
FIANDINO Marguerite Marie (N° 429), veuve de Nicolas ROVÈRE
GASTON Rose Louise Julie (N° 464)
GAURRAND Lucie Joséphine Alexandrine * (N° 436), épouse de François Marius D'ISANTO
GIANCOLI Dominique (N° 410)
GIANCOLI Louis (N° 433)
GRIMAUD Louis Augustin (N° 424)
GUEGUEN Marie Antoinette Victorine (N° 440), épouse de Marius Antoine PORTANIER
HÉRAUD Simone Louise (N° 444), épouse d'Eugène WOLF
HERMITE Anna Honorine (N° 401)
IVANOSKI Adolphe (N° 442)
JOUVEN Magdeleine Jeanne Marie (N° 393)
JULLIARD Georges Eugène * (N° 404)
KARDACHEFF Anatole (N° 389)
LACAVE Charles, décédé à l'hôpital de Toulon des suites du bombardement (N° 486)
LANTÉRI Noëlie Marie Thérèse (N° 399), épouse de Laurent FERRANDO
LE GUEN Yvonne Valentine Maria Alexandrine(N° 469), épouse de Joseph François Marie LE ROUX
MAGNAN Lin (N° 430)
MARCIANO Marius * (N° 427)
MARTIN Marguerite (N° 461), épouse d'Adolphe IVANOVSKI
MASSELLO Émile Gaudence Pierre (N° 386)
MATTEUCCI Giulia (N° 448), épouse de Dario BUSELLI
MAZZINO Henriette Marie (N° 434), épouse de Marius Antoine DRAGO
MENGUY Marie Yvonne Charlotte * (N° 420), divorcée de Léon Louis DESMARIES
MINICONI André Auguste * (N° 472)
MORI Bianca (N° 418)
MUDU Humbert * (N° 417)
MURCHIO Marie Blanche Caroline (N° 406), épouse d'Antonin Maximilien Eugène BLANC
MUTZ Marie Caroline (N° 426), épouse de Jean Joseph MONIER
NARDI Émilia (N° 432), veuve de Jacques MORI
NUTILE Élia (N° 398)
ODDE Andrette Augusta Marie (N° 463), épouse de Paul Marie PÉRETTI
ODÉRIGO Eugène Pierre, décédé à l'hôpital de Toulon des suites du bombardement (N° 488)
OLIVIERI Caroline (N° 403), épouse de Jacques BARTOLI
PARTENGO Pierre (N° 394)
PÉLAPRAT Louis Raymond Basile (N° 413)
PELLEGRINO Albert Charles Barthélémy * (N° 431)
PELLEGRINO Joseph Jean * (N° 419)
PÉTROGNANI Flora Marie * (N° 400), épouse de Joseph Clairin JOUVHOMME
POMMIER Roger, décédé le 15 Juillet 1944 à l'hôpital de Toulon des suites du bombardement (N° 489)
PORCHEDDU Domenica (N° 397), veuve de Juan SABA
PORTANIER Josette Yvonne (N° 447)
POTARD Célestin (N° 387)
RIBET Léonie Claire Augustine (N° 458), veuve de Jean DULAS
RICHAUD Henri Vincent * (N° 455)
RISTORTO François (N° 438)
ROSO Marie Angèle Olga * (N° 465), épouse de BAPTISTIN Augustin Marius GAMEL
ROURE Jeanne Louise Berthe (N° 423), épouse de Joseph Esprit ALLIONE
ROUX Élisabeth Victorine Rosalie (N° 474), épouse de Jean Joseph CHOUQUET
SAETTONE Térésa Luigia Catherina (N° 439), épouse de Giovanni Battista DUCE
SAPPE Jean Louis, décédé le 23 Juillet 1944 à Toulon des suites du bombardement (N° 555)
TEISSIER Claude Daniel (N° 485)
TORALBA Manuel François Sylvestre (N° 445)
TRAVERSA Nicolas (N° 388)
VALDISSÉRA Tosca (N° 460)
VALLAURI Germaine (N° 414)
VIAL François Antoine * (N° 391)
VIDAL Marie Madeleine (N° 478), épouse de Joseph Louis Auguste QUELLENEC
WOLF Eugène [ce nom figure sur la stèle du cimetière mais l'acte de décès n'a pas pu être retrouvé]

NB. Le signe * indique que l'acte de décès porte la mention « Mort pour la France »


C6.

Quelques autres articles de presse relatifs à la catastrophe de l'émissaire commun (archives J.-C. Autran)

Le Petit Var, 13 juillet 1944
- Le Petit Var, 13 juillet 1944 [ci-dessus].
- La Marseillaise, 20 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (I) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) ».
- La Marseillaise, 21 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (II) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) - Une galerie criminellement affectée comme abri par une autorité incompétente ».
- La Marseillaise, 22 juillet 1985 : « 11 juillet 1944 - La catastrophe de l'émissaire commun (III) (Extrait du prochain ouvrage de Marius Autran) - Enfin on pensa à déboucher le puits de la Colle d'Artaud... ».
- Var-Matin, 11 juillet 2006 : Il y a soixante-deux ans, une tragédie prévisible [voir ci-dessus].


C7.

Rapport présenté au Comité d'Hygiène de l'Arrondissement de Toulon par le Docteur Vidal (Comité de protestation contre le projet d'assainissement de la ville de Toulon)

 

C8.

« L'Assainissemen dé La seyno », chanson composée contre l'administration Saturnin Fabre, chantée au siège de la Jeunesse socialiste

On notera bien la fin du couplet :
« Préféraren toujours leis torpilleurs et leis toupino » !!!





24-25 juin 2014 : Maison d'Assistance aux Convalescents à la villa Les Glycines, avenue Garibaldi

Q1.

Bonjour J. Claude, je viens de recevoir cette demande d'une adhérente de HPS qui me demande des explications sur la villa "les Glycines" sur l'avenue des Sablettes et je l'ai dirigée vers toi.J'ai réfléchi mais après qu'il pourrait s'agir d'une Avenue qui se trouverait aux Sablettes et non de celle partant du RP Kennedy. Je vais la recontacter pour lui expliquer.
 
Bonnes vacances et....... vive l'air conditionné.  Amitiés

HG

R1.

Bonsoir Henri,

Je ne sais sans doute rien de plus que DM ne doit déjà savoir sur cette villa “Les Glycines” puisque nous en avons déjà parlé en commun, avec YLG et les autres membres de HPS lors de nos dernières réunions sur les 100 ans de la guerre de 14-18.

Cette maison a été un hôpital complémentaire ou plutôt une Maison d’Assistance aux Convalescents (ACM), d’une capacité de 20 convalescents, et était située (à l’époque) au 45 avenue du Fort Caire, avenue qui partait du port et allait en direction de Balaguier (*). Le début de cette avenue étant devenu « avenue Garibaldi », cette villa se trouvait un peu avant le rond-point des Sablettes, donc près de ce qui sera le cinéma Odéon. Il y avait un jardin sur l’arrière, dont il existe une carte postale (photo ci-jointe). Il y a eu ensuite à cet endroit un établissement « Bains-douches “Les Glycines” », 45 avenue Garibaldi. Le comité de patronage de cette Maison était présidé par M. Rimbaud, directeur des Chantiers [qui avait aussi perdu son fils à la guerre de 14-18]. Je ne sais plus s’il en reste quelque chose aujourd’hui ou si elle a disparu avec la construction de l’Odéon ou de la Banque Populaire tout à côté. Il me semblait avoir entendu dire que le jardin sur l’arrière existait toujours (?).

Photo extraite du chapitre de F. Morchio dans : H. Ribot, “Regard sur deux terroirs : La Seyne et Saint-Mandrier,” p. 567.

Voir le chapitre sur les Maisons d’assistance aux convalescents militaires de F. Morchio dans le livre publié en 2012 sous la direction de H. Ribot “Regard sur deux terroirs : La Seyne et Saint-Mandrier,” pp. 567-568.

Amitiés.

Jean-Claude Autran


Pour « Les Glycines » (ci-joint un article du P V daté du 7/12/1915), la réponse se trouve (ou presque) dans l’article de F. Morchio p. 567 de l’ouvrage collectif. C’est une « ACM » Maison d’assistance aux convalescents militaires (20 convalescents), avenue Fort-Caire, dit-il, et… d’après le site Marius Autran, la route de Balaguier qui, au tout début du siècle commençait au port, a été baptisée « Garibaldi » en 1904. Il est bien possible que ce soit cet « Hôtel Les Glycines » dont Jean-Claude parle. A moins qu’il y en ait un autre sur la route depuis le « Rond-Point », sans doute pas.  (YLG)



2-3 janvier 2014 : Portraits de personnes engagées dans la Résistance

Q1.

Bonjour Monsieur Autran,

Je me présente, je m'appelle MM et suis actuellement étudiante au Cadase, une école d'audiovisuelle basée sur Toulon. (http://www.cadase.org).

Parmis les travaux que nous avons à effectuer au cours de l'année dans notre école, à partir du 6 janvier nous devons réaliser le portrait de la personne de notre choix, au cours de plusieurs jours de tournage.

Etant passionnée par les questions de résistance au cours de la seconde guerre mondiale, je suis tombée après recherches sur votre site et forum, qui est très intéressant. J'aurais aimé réaliser le portrait d'une personne engagée dans la résistance à cette période qui habiterait Toulon ou alentour. Je me demandais donc si vous connaissiez éventuellement certaines personnes encore vivantes qui pourraient parler de cette période, et si vous pourriez m'aider à m'orienter.

Merci beaucoup,

Cordialement,

MM

R1.

Bonjour,

Votre message a reçu toute mon attention.

Malheureusement, le nombre de personnes ayant été actives durant la Résistance et qui sont encore vivantes est devenu extrêmement faible. Beaucoup ont disparu au cours des 10 dernières années et les seules que je connaisse sur Toulon et alentour ont dépassé les 90 ans et ne sont donc pas forcément faciles à interviewer vu leur état de santé parfois aléatoire.

Les deux anciens résistants que je peux cependant vous conseiller de contacter sont :

Le Dr PR (ancien président de la Section du Var des des Anciens Combattants de la Résistance)
(...)

Mme JV
(...)

J’espère qu’ils accepteront de répondre à votre demande d’interview.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran




25 novembre - 4 décembre 2013 : Pourquoi Marius Autran s'est-il engagé dans la Résistance ?

Q1.

Bien bonsoir monsieur je suis étudiante en 2nd, au lycée Jean Aicard a Hyères.

En ce moment je suis sur un sujet en littérature et société qui parle de la résistance, si mon dossier est bien fait je peux remporter le concour "La résistance et le retour de la république".

J'ai consulté quelques sites où votre père y était nommé, et j'aimerais savoir si vous pouvez m'aider dans ma recherche.

Nous aimerions ma camarade et moi, vous posez quelques questions sur votre père ? Pourquoi a-t-il choisi d'être résistant.

Si vous souhaitez répondre a mes questions.

Merci a vous, nous vous en serons très reconnaissante.

MG

R1.

Bonjour,

Pardonnez mon retard à répondre à votre message. J’ai été très sollicité ces temps-ci et pris quelque retard dans mes courriers.

Vous trouverez ci-après (et ci-joint) un texte qui tente de répondre à votre question : « Pourquoi mon père a-t-il choisi d'être résistant ? ».

Comme je le dis à la fin, j’ai essayé de traduire les convictions personnelles et profondes de mon père, sans qu’il faille nécessairement considérer que ce soit toujours la vérité historique « officielle ». J’ai surtout voulu exprimer son ressenti personnel des épreuves qu’il a traversées, sur la base duquel il est entré dans la Résistance, du moins dans l’une des composantes de la  Résistance, celle qui était proche du Parti communiste.

Si vous souhaitez davantage de précisions sur tel ou tel point, vous pouvez m’appeler au téléphone au (...). Je serai heureux de vous répondre.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Mon père est entré très tôt dans la Résistance (1940-1941) pour deux raisons principales :
 
1) L’environnement familial. Plusieurs de ses ancêtres avaient une nature de « révolté ». Ils étaient tous de rudes travailleurs et avaient eu une vie très difficile ; ils avaient souffert des guerres, avaient participé à des luttes syndicales très sévères pour acquérir un minimum de droits sociaux et améliorer leur existence. Son grand-père, Auguste AUTRAN, était un vrai « révolutionnaire » : il avait participé, à Marseille, aux combats de la Commune de 1871. Son père, Simon AUTRAN, avait été le seul cadre de l’Arsenal de Toulon à s’être porté gréviste le 12 février 1934 en réponse aux émeutes fascistes du 6 février. Mon père avait donc grandi dans un milieu de « pacifistes » et « d’anticapitalistes » qui se reconnaissaient dans la pensée du grand Jean JAURÈS : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! ».
 
2) Les deux guerres mondiales avec l’Allemagne comme ennemi principal. Mon père avait vécu, enfant, la guerre de 14-18. Il avait entendu raconter dans sa famille les drames et les horreurs de la guerre, depuis les tranchées de Verdun jusqu’aux navires torpillés en Méditerranée. Très jeune, il avait ainsi ressenti de l’horreur pour la guerre et de la haine pour les fauteurs de guerre, l’Allemagne en particulier.
 
Dans les années 1930, il assiste à la montée du nazisme en Allemagne et du fascisme en Italie. En 1939, il est mobilisé sur le front des Alpes, puis de l’Est, puis de la Somme. Il gardera un très mauvais souvenir de cette guerre, et de la débâcle de mai-juin 1940 de l’armée française. Alors qu’il s’était battu de son mieux pour la défense de la patrie, il aura toujours le sentiment que l’armée française avait été trahie par les puissances d’argent, ceux qui avaient dit : « Plutôt Hitler que le Front populaire ». Il va être convaincu sue les capitalistes occidentaux avaient programmé une défaite rapide de la France pour que les troupes allemandes y perdent le moins de temps possible de manière à se concentrer avec le maximum de forces sur l’ennemi principal qui était l’Union soviétique. Pour mon père, le régime communiste de l’URSS était un ennemi commun à tous les pays capitalistes, que ce soit l’Amérique, l’Angleterre - ou l’Allemagne.
 
Fait prisonnier en juin 1940, il va se retrouver face à face avec les Allemands, qu’il va assimiler, militairement et culturellement, à des « bêtes féroces », dont il déteste le « parler barbare ». Sa nature de révolté prend le dessus, il ne supporte pas la captivité et parvient à s’évader 3 semaines plus tard du camp de prisonniers. Jamais plus, il ne se réconciliera avec l’Allemagne, le peuple allemand ou la langue allemande.
 
Ces épisodes sont racontés dans l’un de ses ouvrages : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html
 
La France est alors gouvernée par le régime de Vichy, soumis à l’Allemagne. De retour dans sa famille après son évasion, mon père est de ceux  qui ne supportent pas cette oppression et qui feront tout pour chasser les Allemands de notre sol et renverser le régime de Vichy.
 
Il entre tout naturellement dans la Résistance.
 
Ses actions dans la Résistance (rédaction, duplication et distribution de tracts et d’un journal local anti-allemand et anti-Vichy, actions de sabotage) sont racontées dans son autobiographie.
 
http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/autobiographies.html
 
En mars 1942, soupçonné d’imprimer et de distribuer des tracts, mon père est arrêté, dans la classe du collège Martini où il enseignait, par des policiers français au service du pouvoir de Vichy. Il va passer près de 2 mois en prison, mais sera libéré « pour insuffisance de charges », ses accusateurs n’ayant pas pu prouver son appartenance à la Résistance, ni retrouver de tracts chez lui (les tracts étaient trop bien cachés). Sorti de prison, il reprend ses activités de Résistance jusqu’à la Libération de La Seyne, le 26 août 1944. Son arrestation n’aura fait que le conforter dans ses convictions et dans son sentiment de révolte.
 
La Résistance s’intensifie, mais devient encore plus dangereuse, lorsque les Allemands occupent la zone sud de la France à partir de novembre 1942. Pendant 21 mois, les Allemands seront partout à La Seyne et sa région. Il n’y aura plus de liberté de mouvement, des contrôles d’identité partout, le Service du Travail Obligatoire, la pénurie alimentaire, car toutes les richesses du pays soient pillées au profit de l’envahisseur.
 
Mais, dans cette période, la ville de La Seyne aura à souffrir encore plus des bombardements aériens. Nos alliés anglais et américains, qui auraient dû théoriquement être nos « libérateurs », vont écraser la ville sous leurs bombes, à 5 reprises, entre novembre 1943 et août 1944. Ces bombardements vont faire beaucoup plus de mal à la ville (détruite à 65 %) qu’aux positions allemandes et vont occasionner beaucoup plus de victimes parmi les populations civiles (265 morts) que n’en ont fait les occupants allemands eux-mêmes aux Seynois pendant toute la guerre de 1939-1945.
 
C’est pourquoi, à la haine de l’envahisseur allemand, se rajoute chez mon père et ses amis, une méfiance vis à vis des pays capitalistes comme l’Angleterre et des États-Unis, (voir la phrase de JAURÈS, ci-dessus), et donc une sympathie croissante vis à vis de l’Union soviétique et de son Armée Rouge qui va tenir tête aux armées d’Hitler et finir par les repousser et les écraser jusqu’à Berlin. Il s’ensuit que, dans la Résistance française, mon père va se méfier des composantes gaullistes ou socialistes (dont il considèrent qu’elles ménagent les puissances capitalistes - et donc, dans une certaine mesure, les fauteurs de guerre), et va essentiellement travailler avec des amis proches du Parti communiste, Francs-tireurs et Partisans, Front National de la Résistance.
 
Après la Libération, le combat continue d’une autre manière car il faut reconstruire la ville de La Seyne en grande partie détruite. Dans la suite logique de ses actions de Résistance, mon père participera à la municipalité à majorité communiste de La Seyne et ce, pendant 27 ans.
 
 
Ce que j’ai raconté ci-dessus, je rappelle bien que c’étaient les convictions profondes de mon père. Ce n’est peut-être pas toujours la vérité historique « officielle », mais c’est bien sur la base de ces convictions qu’il s’est engagé dans la Résistance.

      




28 mai 2013 - 30 octobre 2015 : Docteur Paul Raybaud

Q1. [Article sur Paul Raybaud dans Le Seynois]

Bonjour Jean-Claude,
 
Je suis ravie que l'article vous ait plu. Merci beaucoup en tous cas pour votre aide.

Bonne idée oui pour parler de Louis Burgard. J'en parlerai à la prochaine conférence de rédaction, mais déjà on peut dire qu'on le fera sans doute pour le prochain magazine, qui va couvrir les deux mois d'été juillet/août. Ce serait bien en effet que vous soyez là. On organisera tout cela. Pour le moment nous sommes en bouclage du numéro de juin.
 
A ce propos, j'ai un petit service à vous demander. Pour les pages mémoire, je fais le portrait du Dr Raybaud, 92 ans, un résistant qui avait pris le maquis et qui a, en son temps dirigé le centre médico social. En fait, j'ai un souci car je n'ai aucune photo de lui, concernant son passé de résistant. Il n'en a pas et je suis très embêtée pour illustrer mon papier. Est-ce que par hasard vous auriez des photos de cette période ? ou bien est-ce que vous connaissez quelqu'un à qui je pourrais m'adresser pour cela ?
 
Si vous avez la moindre idée, faites-le moi savoir.

Un grand merci,

CC

R1.

Bonjour Chantal,

Suite à votre message, j’ai fini par retrouver des photos où apparaît le Dr Paul Raybaud, mais aucune n’est de très bonne qualité. En voici déjà une, extraite d’une plaquette de l’exposition « La Résistance à La Seyne-sur-Mer et dans le Var ». Bien que le document ne soit pas daté, je crois que cette exposition doit être celle du 19 mars 2010.

En fait, il y a eu, ces dernières années (16-17 mai 2009, 19 mars 2010, 26-27 mars 2011), plusieurs journées sur la Résistance, organisées notamment par les associations Les Relais de la Mémoire (...) et le comité local des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), à la salle Apollinaire, avec conférences, vidéos et expositions. Le Dr Raybaud y a été généralement présent, et a dû apparaître dans divers documents photographiques et vidéos créés par RA. Sans doute, si vous le contactez, pourra-t-il vous fournir des photos de Paul Raybaud. Je sais aussi qu’il a créé un DVD “Résistance à La Seyne” en 2007.

J’ai retrouvé aussi une photo du Dr Raybaud (ci-jointe) sur le site internet : http://anacr.laseyne.ouvaton.org/pages/signes.php

Peut-être, l’association Histoire et Patrimoine (...) a-t-elle aussi des documents photographiques dans ses archives.

Il y a enfin peut-être la piste de MDM (...). Sans doute a-t-elle aussi des photos du Dr Raybaud.

Je vais essayer de scanner d’autres documents ou apparaît le Dr Raybaud et de les retoucher car certains sont des coupures de journaux qui ne sont pas excellentes. Je vous les fait suivre dès que possible.

A bientôt. Amitiés.

Jean-Claude Autran


Plaquette de l’exposition « La Résistance à La Seyne-sur-Mer et dans le Var », 19 mars 2010

Site internet : http://anacr.laseyne.ouvaton.org/pages/signes.php

R1b.

Bonjour Chantal,

Je ne sais pas s’il n’est pas trop tard pour votre article sur Paul Raybaud, mais je vous fais parvenir ci-joint les deux dernières photos que j’ai retrouvées dans mes archives où se trouve Paul Raybaud.

- Dans celle du 31-1-1973, Paul Raybaud est le 3e à partir de la gauche, assis, en train d’écrire. Le dernier à droite est mon père. L’avant-dernier, Alex Peiré. Je ne sais pas si la photo est de La Marseillaise ou de République.

- Dans celle du 18-12-1977 (Autre Assemblée générale des Anciens Combattants de la Résistance), Pau Raybaud est également 3e à partir de la gauche. L’article est extrait de Var-Matin-République.

Si les photos sont de trop médiocre qualité, ou si elles arrivent trop tard, ce sera du moins pour vos archives.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

PS. Voir également le document vidéo et l'allocution de Paul Raybaud lors de la comémoration à Sainte Croix du Verdon (août 2011) sur le site du Musée Virtuel de la Résistance.


31 janvier 1973

Var-Matin - République, 18 décembre 1977

Q2.

Merci beaucoup Jean-Claude,

En fait, elles ne sont pas vraiment exploitables, c'est ça qui est dommage. A l'impression ça va pas le faire.

Mais impossible de mettre la main sur un portrait de lui. Mais en effet, je les garde volontiers pour nos archives (...).

Amitiés,

CC

R2.

Re bonjour Chantal,

Dommage que ces  photos ne soient pas exploitables. Mais je m’en doutais un peu.

Mais avez-vous bien reçu celles que je vous avais envoyées vendredi ? Elles me semblaient meilleures, mais peut-être pas suffisamment pour vous. Je vous les renvoie à tout hasard au cas où vous ne les auriez pas eues.

Amitiés.

Jean-Claude

Q3.

Merci Jean-Claude.

Je les avais bien reçues oui. Mais l'une est déjà petite et une fois agrandie pour le journal, elle sera pixellisée et l'autre est floue et l'agrandissement n'arrangera rien.

Un grand merci encore pour tout le mal que vous vous donnez.

Amitiés,

CC

Q4. (Facebook, 29 octobre 2015)

Décès, mardi 27 octobre, du docteur Paul Raybaud à l'âge de 94 ans. Il fut l'un des meilleurs médecins et cliniciens que La Seyne ait jamais eu. Il fut médecin-chef du Centre médico-social municipal, depuis sa création par la municipalité Toussaint Merle en 1952 et pendant plus de 30 ans. Né en 1921 à Saint-Zacharie (Var), il fut aussi un grand résistant de 1941 à 1944 et présida la section départementale des Anciens Combattants de la Résistance jusqu'en 2007. Voir la fichie biographique de Paul Raybaud rédigée par Jacques Girault : http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/R/raybaud_paul.html

Jean-Claude Autran

Var-Matin, 29 octobre 2015


Serge Malcor : Durant une bonne vingtaine d'années, nous avons écumé les différentes stations de ski des Alpes avec le Ski Ski-Club La Seyne. Des personnes comme lui, ça ne devrait jamais mourrir !

Béatrice Tisserand : Quelle douleur d'apprendre le décès de ce grand Monsieur.

Jean-Claude Autran : Il avait été aussi le médecin accompagnateur de l'expédition du club d'astronomie seynois "Antarès" dans le désert de Mauritanie, pour observer l'éclipse totale de soleil du 30 juin 1973. Et, au retour, il avait eu cette phrase - bien dans son style : « Jamais vu un pays comme ça ! On buvait chacun 4 litres d'eau par jour, et on pissait pas !... ».

Henri Ribot : Un personnage hors du commun !

Michèle Lotto : LA figure médicale du centre médico-social des années 60 et suivantes

Jean-Claude Autran : Il était venu en septembre 2006, avec Josette Vincent et Maurice Oustrières, expliquait ce qu'avait été la Résistance à la classe de terminale de mon fils Jean-Robert.



Et voici l'article que Var-Matin lui a consacré le 30 octobre 2015 :




3 février - 14 mars 2013 : Photos du sabordage de la Flotte (27 novembre 2013)


Q1.

Bonjour à tous,

(...) Nous avons un projet relatif à la mémoire de la ville. Nous voulons créer un fond d’archives (photos, documents…). Je suis chargé de collecter, numériser et archiver cette masse d’informations. J’en appelle donc à vous pour m’aider si bien sur vous trouvez cette idée intéressante.

Le temps passe vite et l’on s’aperçoit que nos anciens, nos bâtiments, nos us et coutumes, s’ils ne sont pas conservés seront un jour oubliés. C’est sur ce travail de mémoire que j’ai décidé de m’investir.

Je vous demande donc de me prêter vos documents et photos anciennes (pas de cartes postales) afin de mener à bien ce projet.

Il va de soi que je ne garderai ces documents que le temps de leur numérisation et qu’ils vous seront rendus le plus rapidement possible. Ces documents nous serviront pour des expositions thématiques et seront mis en valeur. Leurs propriétaires seront cités, s’ils le désirent.

Le but n’est pas de garder une copie de ces documents dans un tiroir mais bien de les faire partager, car partager c’est transmettre et transmettre est un devoir de mémoire qui se doit d’être collectif.

Bien sûr je peux me déplacer pour emprunter ces documents et discuter avec vous de ce projet. N’hésitez pas à envoyer ce mail autour de vous, il serait bien qu’une chaîne se forme et que les résultats soient positifs.

Notre ville et nos anciens le méritent.

Merci encore de prendre le temps de me relire.

Bonne journée à tous et à toutes.

CC

R1.

Bonjour Christian,

Dernier envoi pour ce soir : 28 photos du sabordage de la Flotte, 27 novembre 1942.

Photos, qui sont pour la plupart connues, mais que j’ai également re scannées, avec une haute résolution, à partir du cahier de Marc Quiviger.

Amitiés.

Jean-Claude





2 février 2013 : Souvenirs d'Aimé Genoud

C.

Retrouvé dans les archives de Marius Autran, trois ouvrages qui lui avaient été offerts en 1956-1957 par les parents d'Aimé Genoud, en souvenir de leur fils « tué par les nazis le 28 avril 1944 à Bellegarde (Ain), mort pour la France ». Ces ouvrages anciens (1928 à 1937) avaient probablement appartenu à Aimé Genoud.

- Misère de la philosophie (Karl Marx)
- La vraie légende dorée (Paul Monceaux)
- Le marxisme et les crises (Jean Duret)

Jean-Claude Autran



6 janvier 2013 - 23 septembre 2015 : Photos de La Seyne en ruines après le bombardement du 29 avril 1944 et la destruction des Chantiers et des quais par les Allemands le 17 août 1944

Q1.

Cher Daniel,

Ci-joint, un diaporama de photos de La Seyne après le bombardement du 29 avril et la destruction des chantiers du 17 août 1944.

La plupart de ces photos sont connues depuis longtemps, mais j’ai recréé ce diaporama après avoir re-scanné à haute résolution une série d’originaux des photos dans un album que m’a prêté Marc Quiviger et qui lui a été donné par Hesly Sala (?) ou un nom comme ça.

La plupart des noms de rues sont lisibles au bas de la photo, sauf pour la 4 et la 15. Je serais intéressé si quelqu’un arrive à identifier le lieu où ces deux photos ont été prises.

Merci par avance.

Jean-Claude

Cimetière
Rue Isnard
Rue Isnard
La Canourgue
Rue Cauquière
Boulevard Jean Jaurès
Boulevard Jean Jaurès
Avenue des Sablettes : hangar qui abritait la torrefaction des "Cafés La Cigale"
Rue Chevalier de la Barre : vue vers la Caisse d'Epargne
Quai François Bernard (actuel quai Gabriel Péri)
Rue Baptistin Paul Rue Baptistin Paul
Rue Parmentier
Rue Franchipani ? ou rue Evenos ?
Rue Joseph Rousset
Patronage Laïque (devenu Ecole Ernest Renan, et actuellement Mairie sociale)
Rue Descartes
Quai Saturnin Fabre et Hôtel de ville
Immeuble du port
Quai Hoche
Un atelier des Forges et Chantiers
Les quais du port

R1.

Au sujet de la Photo 4, le  peu d'importance des décombres, le fait que les maisons de part et d'autre soit relativement intactes, le platane arraché, m'incitent à penser qu'il s'agit, Avenue des Sablettes du hangar qui abritait la torréfaction des "Cafés La Cigale" qu'exploitaient mon oncle et ma tante A. Brogini.

Amitiés

PM

Q2.

Cher ami,

Merci pour l’identification de la photo du bombardement que vous situez au niveau du hangar qui abritait la torréfaction des "Cafés La Cigale".

D’après des anciens annuaires de La Seyne, on trouve que les “Cafés La Cigale” étaient au n° 5 de l’avenue Frédéric Mistral. D’autre part, si l’on examine d’anciennes cartes postales du début de l’avenue Frédéric Mistral (avec le virage du tramway) (photos ci-jointes), on voit sur la gauche plusieurs commerces. Mais ils semblent différents selon les photos (qui doivent avoir été prises à des époques différentes). Sur l’une on voit écrit BAR. Sur une autre, une enseigne en partie masquée « - - - ERIE – FO - -  – FER » (? FONDERIE ? FORGE ?). Les “Cafés La Cigale“ ne se situaient-ils pas un peu plus loin à gauche, là où la maison présente une toiture à pignon ?





Merci de me donner à l’occasion votre sentiment à ce sujet.

Il y avait aussi une seconde photo de l’après bombardement dont la légende n’est pas visible et que je suis incapable de situer. On dirait que le nom de cette rue commence par un E ou un F : comme Evenos ? ou Franchipani ? Peut-être aurez-vous une idée sur la question. A part celle-ci, toutes les autres photos de La Seyne bombardée ont pu être maintenant identifiées.

Merci par avance.

Amitiés. A bientôt.

Jean-Claude Autran

R2.

Cher ami

Je suis incapable de vous dire quoi que ce soit sur la photo de pâté de maisons démolies.

Par contre les photos de l'Avenue Frédéric Mistral me confirment dans mon hypothèse, surtout la première.

Le tramway est approximativement à la hauteur du 5 avenue des Sablettes, maison où mes oncle et tante exploitaient "Les Cafès la Cigale". mitoyenement le hanger de la torréfaction parallèle et en retrait de l'Avenue et le garage, perpendiculaire à la rue, cachés tous deux par le tramway.

De l'autre côté de la maison, deux hangars, les ateliers Falco, un des nombreux sous-traitants des chantiers.

Puis ce que l'on appelait une remise que j'ai toujours connue fermée.

Enfin la dernière maison que l'on voit en partie où un café faisait le coin et ou le dernier commerce sur l'Avenue était jusqu'au bombardement du 29 avril, un coiffeur pour hommes.

Merci d'avoir reveillé de merveilleux souvenirs.

PM

R3. (14 mars 2013) (à CC)

Bonjour Christian,

Suite des envois :

22 photos numérisées de La Seyne bombardée (que j’ai re scannées à partir d’un cahier de photos originales de Mars Quiviger) + le diaporama correspondant.

Amitiés,

Jean-Claude

Q4 (Echange sur Facebook, 22 septembre 2015).

Bonjour Jean Claude. On vient de me donner quelques photos du bombardement à La Seyne et elles sont donc libres de droits. La photo que je t'envoie m'intrigue. Je pense que c'est l'Eden Théatre, peux-tu confirmer ? Tu peux bien sûr te servir de cette photo si tu en as besoin.

CC

Q5.

Bonjour Christian,

D'après la disposition de l'intérieur de la salle (position des piliers et forme des arcades), il me semble très probable qu'il s'agisse de l'Eden-théâtre, dont l'appellation avait été changée en Comœdia (vers 1925). C'est une photo tout à fait exceptionnelle. On n'avait jusqu'ici qu'une seule carte postale de la façade de l'Eden-Théâtre (prise vers 1915) et une photocopie de la vue de l'intérieur, non datée (voir à : http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#53). Cet intérieur semble bien correspondre à celui de la salle bombardée. Mais la toiture et la charpente sont très différentes de celles de la carte postale de l'Eden-Théâtre de 1915. Il est possible que lors de sa transformation en 1915, la toiture apparemment en terrasse de l'ancien édifice soit devenue une toiture à 2 pentes. Mais je n'ai aucune photo ou carte postale du Comœdia après sa transformation pour comparer avec la photo du bombardement. On en reparlera. Encore merci.

JCA




9-18 décembre 2012 : Obsèques des victimes du bombardement anglo-américain des 27-28 novembre 1943

Q1.

Bonjour

Une nouvelle information découverte sur un journal de la guerre, et oui il fait froid dehors alors on regarde les nouvelles avec un peu de retard... !!

Le Petit Var du 29 novembre 1943.

(...) Bonne réception.

Toute  notre sympathie.

ARL

Le Petit Var, 29 novembre 1943.

R1.

Chers amis,

Merci pour ces copies d'articles de journaux anciens. Cela est particulièrement précieux et heureusement que vous les avez conservés car on a souvent beaucoup de peine à en retrouver, de cette époque, dans les archives départementales du Var, ou dans les archives des journaux.

Comme d'habitude, j'ai mis la plupart de ces articles dans le forum de mon site internet, soit dans la section "Histoire de La Seyne" soit dans la section "Guerres".

(...) Encore merci pour tout.

Amitiés.

Jean-Claude Autran



30 septembre - 1er octobre 2012 : Femmes travaillant à la Pyrotechnie pendant la guerre de 1914-1918

Q1.

Bonjour Jean-Claude,
 
J’ai trouvé sur votre site une photo de femmes travaillant à la pyrotechnie. De par leur tenue vestimentaire, je pense que cette photo date d’avant la guerre de 14. Serait-il possible de l’utiliser pour notre flayer de présentation du colloque ? L’avez-vous en meilleure définition ? En avez-vous d’autres sur le sujet  que vous pourriez nous prêter ?

Merci par avance.

A bientôt. Amicalement,
 
YLG

R1.

Bonjour Yolande,

Cette carte postale (ouvrieres_pyrotechnie_1R) faisait partie des archives de ma grand-mère maternelle Joséphine GAUTIER, qui s’y trouve d’ailleurs (debout, 3e à partir de la droite) parmi les ouvrières. Sa sœur cadette Fernande, épouse MEUNIER (qui sera la mère de Loulou MEUNIER) se trouve aussi sur la photo à côté d’elle (2e à partir de la droite). Il s’agit d’ouvrières de la Pyrotechnie pendant la 1ère guerre mondiale (je n’en connais pas l’année exacte). Voir le verso de la carte avec l’écriture de mon père, qui avait utilisé cette photo pour illustrer son chapitre Métiers et travailleurs d’autrefois du tome II des Images de la vie seynoise d’antan.

C’était pendant la guerre car, presque tous les hommes étant au front, l’Arsenal avait dû recruter beaucoup de femmes pour les remplacer. Je sais que ma grand-mère, qui avait 25 ans en 1914, (et qui avait perdu son mari lors de l’explosion du cuirassé Liberté en 1911) y avait travaillé un certain temps à des tâches pénibles : nettoyage à l’acide chlorhydrique des douilles d’obus qui étaient ramenées du front pour être rechargées en explosif à la Pyrotechnie. Beaucoup de femmes ne tenaient pas longtemps à respirer ainsi les vapeurs d’acide. Ma grand-mère disait qu’on leur donnait beaucoup de lait à boire pour neutraliser un peu ce qu’elles avaient inhalé. Mais ma grand-mère a cependant vécu malgré cela jusqu’à 97 ans...

C’est tout ce dont je me souviens sur cette photo et son contexte. J’ai retrouvé l’original que je vous ai de nouveau scanné à haute résolution. Vous pouvez naturellement l’utiliser pour la présentation de votre prochain colloque.

J’ai retrouvé également deux autres photos (je pense qu’elles proviennent des archives de la famille MEUNIER) dont les versos indiquent respectivement “Pyrotechnie 1916-17 – atelier 15 – groupe des mèches” et “souvenir de la guerre – bâtiment 15 – artifices – groupe des mèches”. Les tenues vestimentaires de la photo 3 sont assez comparables à celles de la photo 1, mais celles de la photo 2 sont assez différentes et semblent pas être celles d’ouvrières. Peut-être est-ce la famille d’un officier qui pose devant l’atelier ?

Si ces dernières photos vous intéressent vous pouvez aussi les utiliser un jour en projection dans l’une de vos conférences.

Amicalement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude et merci beaucoup pour votre photos et vos commentaires que je vais transmettre à J Viollet, notre intervenante qui va être ravie.

A bientôt.

Amitiés,

YLG





13-16 juin 2012 : Recherches concernant le Résistant Raphaël Caratini

Q1.

Bonjour Monsieur,
 
En faisant des recherches sur Internet concernant mon grand père Raphaël CARATINI j’ai trouvé votre site qui nous engageait à vous contacter si nous voulions avoir des informations sur notre famille.

Mon grand père a été condamné le 28 Mai 1942 à 10 ans de travaux forcés.

Auriez-vous d’autres renseignements sur mon grand père.

Je vous remercie par avance pour votre réponse, bien cordialement.
 
RC

R1.

Bonjour,

Dans un chapitre (Résistances seynoises) de l’un de ses ouvrages, mon père (Marius Autran) a effectivement cité R. CARATINI parmi les noms des 11 résistants condamnés à des peines allant de 1 à 15 ans de prison le 28 mai 1942. C’est ce chapitre, reproduit dans mon site internet, que vous avez dû retrouver à l’adresse http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html

Le nom de Raphaël CARATINI est également mentionné dans un autre site “La Résistance dans le Var” (http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm) : «... Cela se passait le 28 Mai 1942. Treize communistes furent jugés ce jour-là, par le Tribunal de TOULON. Onze d'entre eux furent condamnés à des peines allant de 1 à 15 ans de prison ; plus de 10 ans de travaux forcés. Il s'agit de Louise DOLLINGER, Raphaël CARATINI, Pierre LELIEVRE, Ernest CANTON, Juliette CANTON, GIROLAMI, Jean CASTEL. Plusieurs d'entre eux étaient ouvriers à l'Arsenal Maritime de TOULON... »

Malheureusement, à part la mention de son nom, je n’ai trouvé aucun autre renseignement sur Raphaël CARATINI dans les archives de mon père.

Peut-être pouvez vous essayer de contacter les Associations ou Fédérations d’internés de la Résistance (*) et de mettre un « avis de recherche » dans les journaux ou bulletins que certaines publient.

De mon côté, je vais relayer votre message dans le forum de mon site (
http://jcautran.free.fr/archives_familiales/forum/resistance_et_maquis.html). Sait-on jamais, peut-être y aura-t-il un jour quelqu'un susceptible de nous apporter une information.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran
(*)
Fédération nationale des déportés et internés de la résistance (FNDIR)
Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP)
Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus (UNADIF)
Union nationale des déportés, internés et victimes de guerre (UNDIVG)
Q2.
Bonjour Mr AUTRAN,
 
Je vous remercie pour ces renseignements.
 
Bien cordialement.

RC


12 avril 2012 - 29 août 2013 : Hommage à Lucie et Raymond Aubrac

Q1a.

L'association Histoire et Patrimoine Seynois tient à rendre hommage à la mémoire de Raymond  Aubrac aujourd'hui disparu.


Le 2 octobre 2008 nous l'avions reçu avec l'ANACR à La Seyne-sur-Mer, salle Apollinaire, à l'occasion de la projection du film « Les réquisitions de Marseille,1944-1947 ». Il avait en effet était à l'origine de cette expérience inédite de « gestion ouvrière » comme jeune  commissaire de la République  dans le Marseille de la Libération.

Lors de cette rencontre, nous avons pu apprécier l'humour, la gaieté même de cet homme, resté à l'écoute du monde, particulièrement intéressé à transmettre aux jeunes ce qu'il estimait être la vertu majeure des résistants, l'optimisme, qui leur donnait le courage de résister et d'agir pour un monde plus juste. Belle leçon d'une vie d'engagement toujours actuelle, merci Monsieur Aubrac.
Q1b.
Il avait adopté la région [Languedoc-Roussillon], et la région l’avait adopté. La disparition de Raymond Aubrac, annoncée hier matin, a laissé un grand vide chez ses amis des Cévennes et de Montpellier. A Sumène, où il avait acheté une maison il y a presque un demi-siècle. "Je suis Cévenol", confiait le résistant à Midi Libre il y a trois ans. Là-bas, un parc porte le nom de Lucie.

Midi-Libre, 12 avril 2012
R1.
De passage à Sumène, j'ai pu photographier la maison où pendant longtemps Lucie et Raymond Aubrac vinrent régulièrement séjourner. Un parc, près du centre du village porte également une stèle : Espace Lucie et Raymond Aubrac.

JCA

La maison de Sumène (Gard) où Lucie et Raymond Aubrac vinrent régulièrement séjourner
Espace Lucie et Raymond Aubrac



18-22 août 2011 : Recherches sur la 29e DIA et le 3e RIA en mai-juin 1940

Q1.

Bonjour, je me présente, je m'appelle JPM, j'habite Roquebrune sur Argens, je fais des recherches sur la campagne de France et mai-juin 40, et plus particulièrement sur la 29e DIA auquel faisais partie le 3e RIA, dans lequel mon père, MM a combattu, je sais grâce au site internet que vous avez consacré à votre père, Marius Autran, que ce dernier était lieutenant dans ce même régiment, je suis à la recherche de photos, de témoignages, de coupures de journaux de cette époque, pouvez-vous m' indiquer des pistes de recherches, les témoins directs ont presque tous disparu, il y a à Roquebrune encore un ancien du 3e, M. Marcel Audemard, que j'ai interrogé, je recherche les anciens ou du moins leurs descendants, merci de votre aide !

Je vous envoie de mon village de Roquebrune un amical bonjour !

bien à vous ,

JPM

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message. Les seules précisions que je peux vous apporter sur le 3e RIA en mai-juin 40 se trouvent dans les écrits de mon père, en particulier dans une partie du chapitre intitulé “Seynois au combat” qui a été mis en ligne sur mon site :

http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html

avec les principaux paragraphes suivants :
- Le mitrailleur et le cheval miraculés
- Verneuil-sur-Oise
- Le Pont d'Orléans - Pithiviers
- Évasion réussie
Il y a dans ce chapitre une photo de la section de mon père, ainsi qu’un dessin de sa main (“le mitrailleur miraculé”)

Par ailleurs, dans deux conférences que j’avais faites en 2007 et 2008 sur la vie de mon père, j’avais donné quelques autre précisions sur son parcours au sein du 3e RIA en 1939-1940. Ceci apparaît dans le texte mis en ligne de ma conférence à l’adresse suivante :

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/marius_autran_une_vie.html

et en particulier le paragraphe consacré la guerre de 1935-1945 :

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/marius_autran_une_vie.html#12

où figurent des cartes manuscrites du parcours du 3e RIA d’abord dans les Alpes-Maritimes, puis sur le font du Nord-Est et de la Somme.

Les seules photos que je possède sur ce sujet s’y trouvent : mon père y apparaît aux côtés de ses amis capitaines ou lieutenants. Il n’y a que la photo de l’oflag qui a été empruntée à un album de cartes postales anonymes et qui a été utilisée comme simple illustration de ce que devait être un oflag.

C’est vraiment tout ce que je peux vous apporter. Il a existé autrefois dans les archives familiales un cahier où mon père avait reconstitué à son retour en juillet 1940 tout son parcours, au jour le jour, de sa campagne 1939-1940. Mais ce cahier a disparu, peut-être prêté à quelqu’un et jamais revenu. Le chapitre “Seynois au combat” que mon père avait ensuite écrit en 1992 l’a donc été simplement de mémoire, sans le support de ce précieux cahier, et il est malheureusement probable que de nombreux détails, souvent dramatiques, et de nombreuses anecdotes, qu’il avait notés en 1940 aient été perdus et n’ont pas pu figurer dans son chapitre.

Par ailleurs, je n’ai aucune autre piste sérieuse à vous fournir quant à d’autres descendants de camarades de mon père au 3e RIA. Je sais qu’il avait notamment côtoyé les lieutenants Coste, Augias, André et Poggio, qui étaient tous du Var ou des Bouches-du-Rhône. Avec Coste, son compagnon d’évasion, le contact n’avait jamais pu être réétabli. Augias avait longtemps tenu une auberge sur la route Toulon-Hyères, à hauteur de La Crau, mais le contact s’est perdu. Avec André, aucune idée. Il n’y a qu’avec Poggio qu’un contact s’est maintenu quelque temps : les deux frères Poggio étaient de La Seyne. Celui qui était au 3e RIA était Barthélemy Poggio, devenu professeur d’E.P.S. à Nice. Curieusement, il y a toujours un Barthélemy Poggio sur les Pages Jaunes de Nice (...). Je ne sais pas si ça peut être lui car le camarade de mon père devait être né vers 1910-1912. Mais sait-on jamais ?

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher monsieur, j' ai bien reçu votre message et je vous en remercie, je vais lire attentivement ce que votre père a écrit la dessus, c'est à mes yeux très important, mille fois merci !

Au plaisir de vous lire,

Bien à vous,

JPM






5 Janvier 2011 : Documents relatifs à l'arrestation de Marius Autran le 17 Mars 1942 - Libération de La Seyne

Q1.

Bonjour M. Autran,
 
En cherchant dans mes documents des archives de Draguignan j'ai retrouvé un document concernant votre père et datant du 31 mars 1942.
Ci joint la copie de l'image des archives,
 
Cordialement,
 
CM

R1.
Bonjour,

Un grand merci pour le document que vous m’avez dressé. Je n’avais jamais rien vu de tel au sujet des activités de Résistance de mon père. Certes, je savais qu’il avait été arrêté le 17 mars 1942, dans sa classe, puis emprisonné à la prison maritime de Toulon, d’où il avait été libéré le 5 mai pour “insuffisance de charges”. Mais je ne connaissais aucun document écrit à ce sujet, bien que je pouvais me douter que des traces devaient subsister dans les archives de la Police. C’est donc très précieux pour moi.

C’est à la suite d’une dénonciation émanant d’un mouchard introduit parmi les Résistants de l’Arsenal de Toulon (où travaillait son jeune cousin Louis Meunier) que mon père avait été arrêté - pour fabrication et distribution de tracts anti-allemands - , le même jour que Louis Meunier qui habitait la même maison (le nom de Louis Meunier figure d’ailleurs au bas du même document que vous m’avez transmis). Mais Louis Meunier ne fut pas libéré aussi vite, puisqu’il passa 2 ans en camp d’internement dans des conditions très difficiles à la centrale d’Eysses dans le Lot-et-Garonne (voir la biographie de Louis Meunier).

Bien cordialement à vous. (...).

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,
 
Merci beaucoup pour ce sympathique entretien que nous avons eu ce matin à La Seyne.

Je vous transmets le document concernant le Commité de Libération où figure le nom de votre père.
 
Bien cordialement,
 
CM


R2a.

Bonsoir,

Merci pour ce précieux document du Comité de Libération de La Seyne où figure mon père, et présidé par Pierre Fraysse, que j’ai assez bien connu dans ma très jeune enfance, jusqu’à sa mort accidentelle en novembre 1950.

De mon côté, j’ai cherché à retrouver  des documents, ou des pistes pouvant vous être utiles.

1) Je vous avais parlé des archives de Paul Pratali (plan sur mon site, à l’adresse : Archives Paul Pratali).
Mais, finalement, il ne semble pas que ces archives soient fournies sur la période qui vous intéresse. Paul Pratali était dans le maquis à cette époque et il n’a pas dû pouvoir collecter de l’information. Ce n’est qu’après la guerre, lorsqu’il a été dans les municipalités (à partir de 1945, 1er adjoint en 1950) qu’il a vraiment conservé d’innombrables articles de presse collés dans des cahiers d’écoliers. Mais Paul Pratali n’écrivait pas, comme mon père l’a fait. Et ses souvenirs ne sont restés que dans la mémoire orale.

2) De même, contrairement à ce que je pensais, le site de l’association Histoire et Patrimoine Seynois (http://www.histpat-laseyne.net/index.htm) ne contient que peu d’éléments concernant la Résistance à La Seyne. Je n’y ai trouvé qu’un court document sur Maurice Oustrières, dans les “Cahiers de septembre 2005”.

Et ce n’est pas sur ce site que se trouve l’article écrit par Louis Puccini, c’est sur le site : http://resistance.ftp.free.fr/reslslp1.htm

3) Comme je vous l’ai dit, mon père a écrit quelques témoignages sur la période de la Résistance et de la Libération. Je pense que vous les avez retrouvés sur mon site:
- http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html
- http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/tome5/chapitre_3.html
- http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/tome8/chronique_seynoise.html#5

Il y a aussi quelques passages de l’Histoire de l’Ecole Martini où mon père enseignait et avait mené des actions de Résistance :
- http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/martini/chapitre_7.html#1

Il faut lire entre les lignes certains passages (notamment la note n° 2) :
« (2) La personne qui subtilisa le drapeau tricolore, et dont nous tairons le nom pour épargner sa modestie, l'avait caché dans un pilier du portail qui était creux et dont le sommet n'était pas bouché. Lors de la démolition de l'école, 35 ans plus tard, le hasard voulut qu'elle se trouvât là au moment où des décombres du portail, un ouvrier sortit un morceau d'étoffe moisie où apparaissaient encore vaguement les couleurs nationales.»

Car la personne qui subtilisa le drapeau tricolore alors utilisé pour le salut aux couleurs “Maréchal nous voilà”, c’était lui, Marius Autran...

4) Dans une biographie manuscrite qu’il a écrite vers l’an 2000 (il avait alors 90 ans), il donne aussi quelques détails sur la période le Libération, telle qu’il l’a vécue dans les heures et les jours qui ont suivi le 25 août 1944. J’ai commencé à retaper un fragment de ce témoignage. Je vous l’adresse en pièce attachée : “Enfin, les Alliés”. J’espère pouvoir en retaper davantage prochainement et je vous adresserai quelques autres pages sur la période 1940-1944.

Enfin, les Alliés

« Je ne saurais dire avec précision si ce fut le jour même du débarquement qui eut lieu le 15 août sur les plages de l’Est Varois (Sainte-Maxime) que les chars américains atteignirent le Haut-Var. De la maison des Sicard que nous habitions, nos regards prenaient en enfilade la rue principale du village. Vers les Midi, un char d’assaut apparut à l’entrée, stoppa sa marché, hésitant à poursuivre sa course dans l’incertitude où il se trouvait de franchir la rue en raison de sa grosseur.
Des riverains affolés se mirent à hurler : « Ne sortez pas, les Allemands sont là ! ». J’entrouvris la porte et je m’aperçus, malgré l’éloignement, que le char qu’on croyait allemand portait sur son avant-train une énorme étoile blanche. Le char d’assaut était américain et il était conduit par un homme de couleur noire.
Alors, ce fut l’allégresse générale : « Les Américains ! Les Américains ! ». Une colonne de chars suivait et leurs occupants distribuaient aux habitants rassurés des boîte de conserves, des friandises. Tout naturellement, nous serrions chaleureusement leurs mains. Des femmes et des vieillards versaient des larmes de joie. Toute la rue fuot paralysée.
J’eus la curiosité d’interroger un noir américain en utilisant quelques réminiscences scolaires de mauvais anglais : «  What country are you ? ». « Oklahoma ! » me répondit-il. Je dis à mon voisin, M. Artaud, cantonnier du village : « Pauvre garçon ! Venir de si loin pour nous délivrer du fascisme hitlérien, il faut le faire ! ».
Après ces émouvantes rencontres, il fallait bien laisser partit nos libérateurs vers les Alpes. Mais le général qui commandait l’armée américaine décida de marquer un temps d’arrêt et de prendre son repas à l’auberge du village. L’Etat-Major américain avait pris contact avec le Maire du village, M. Reynier, à qui il demanda de rendre à la population les armes de chasse réquisitionnées par les Allemands et stockées à la mairie. Un officier français assurait la liaison entre l’armée et les autorités civiles. L’officier français fut renseigné par le Maire qui lui fit part de ma présence d’instituteur dans le village et de ma qualité d’officier de réserve. Aussi, quelques heures plus tard, je pris le commandement d’un groupe de civils armés d’un fusil de chasse, et on me chargea de surveiller une route que les Allemands auraient pu emprunter pendant leur retraite. Des résistants varois arrivèrent en renfort, des gens courageux, à moitié vêtus, affamés. Un incident qui faillit mal tourner m’opposa à certains qui voulaient fusiller des prisonniers. J’eus de la peine à convaincre certains de ces résistants que les lois de la guerre ne permettent pas de fusiller des prisonniers.
On sait que le débarquement du 15 août des armées alliées fut un succès complet, que l’armée français y prit une part importante et que Toulon et toute la région jusqu’à Marseille devait être l’œuvre du général de Lattre de Tassigny. J’ai gardé de ces journées exaltantes des souvenirs particulièrement attachants.
Comment pourrais-je oublier qu’en qualité d’officier de réserve, le général américain m’invita à sa table à l’auberge de Montmeyan. Il m’offrit la moitié d’un poulet rôti et une moitié de melon que je dévorai à pleines dents.
Pour la première fois, j’entendis parler du général de Gaulle par l’officier français de liaison. Il était l’un de ses partisans, dont il louait la conduite courageuse.
Dans l’après-midi de ce jour mémorable de la libération de Montmeyan, avec quelques amis, nous nous fîmes un devoir d’accompagner le convoi américain jusqu’à Quinson, village des Basses-Alpes sur les bords du paisible Verdon aux eaux bleues. Les engins blindés de l’armée américaine franchirent aisément le cours d’eau à faible débit pour s’engager vers la route Napoléon et gagner les départements alpins.
A notre retour au village de Montmeyan, j’y retrouvai mon cousin Sicard et sa mère qui, eux aussi, étaient venus chercher refuge vers des lieux plus sûrs. Nos retrouvailles se firent dans l’enthousiasme d’autant que Lucien, poursuivi par la police de Vichy en tant que Résistant, lui aussi, s’était réfugié non loin de Montmeyan, à Saint-Julien-le-Montagnier, plus précisément.
Dès le lendemain, Lucien voulut reprendre ses fonctions départementales au Luc, où il dirigeait la maison départementale des personnes âgées.
Toute mon attention se fixa alors sur Toulon et La Seyne, dont nous apprîmes que la libération avait été confiée à l’Armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny.
Ma présence à Montmeyan, même à la tête de civils armés, n’était plus nécessaire, les maquisards ayant chassé du Haut-Var les hordes d’Hitler, fait des prisonniers, et allaient se préoccuper de mettre en place les anciennes municipalités limogées par les Allemands et faire en sorte qu’une vie administrative reprît dans tout le département du Var.
Que devenaient Toulon et La Seyne, dont nous étions sans nouvelles ?
Lucien Sicard et sa mère décidèrent de rejoindre Le Luc. Je décidai alors de partir avec eux, en espérant par la suite trouver un véhicule pour Toulon. Deux heures plus tard, me voilà sur les bords de la route nationale à faire du stop ! Je ne tardai pas à trouver un camion militaire dont le chauffeur, réticent, accepta de me prendre à son bord, en me laissant entendre que la libération de Toulon n’était peut-être pas terminée.
— « Tant pis, lui dis-je, nous verrons bien ! ».
Le camion me laissa place Noël Blache. Aucun civil dans les rues. On n’y voyait que des engins militaires.
Je remerciai le chauffeur et me décidai à faire à pied le chemin Toulon - La Seyne, aucun transport collectif n’existant. Un rare passant me dit que l’Arsenal avait été libéré depuis deux ou trois jours. Je descendis donc, rassuré, le boulevard de Strasbourg à pied, jusqu’au Pont du Las, sans incident notable, constatant tout de même des dégâts importants : vitrines brisées, de-ci, de-là, des volets arrachés par des obus de petit calibre.
Arrivé au Pont du Las, j’assistai alors à un spectacle d’horreur. D’abord averti par des odeurs de cadavres décomposés qui jonchaient les trottoirs, je compris que ces lieux avaient été le théâtre sanglant de terribles combats.
A l’angle de la place d’Espagne, une batterie anti-char allemande avait été anéantie par l’artillerie des Alliés venus par le boulevard de Strasbourg. Les corps des servants gisaient sur leurs pièces détruites. Leurs corps ouverts laissaient pendre leurs entrailles puantes au soleil, leurs têtes éclatées, noires comme du charbon, étaient vraiment effrayantes à regarder. Je ne pus m’attarder longtemps devant un tel spectacle. Mes yeux se remplirent de larmes à la pensée que des mamans et des épouses allemandes attendaient sans doute dans leur village le retour de leur enfant ou de leur mari, des êtres chers qui étaient en train de pourrir par la faute d’une idéologie barbare dont ils n’avaient pas compris les buts. Les comprendraient-ils jamais ?
Je me hâtai de quitter ce spectacle atroce, tenant bien serré sur mon nez mon mouchoir pour résister à l’odeur insupportable des cadavres qu’il me fallut enjamber pour poursuivre ma route vers La Seyne.
Le pont de Lagoubran ayant été détruit, il me fallut descendre au fond de la rivière, le Las, pour parvenir à la Pyrotechnie. J’approchai enfin de La Seyne, d’où me venaient aux oreilles des bruits d’armes automatiques.
J’avisai un motocycliste, hésitant à poursuivre ma route. « Il paraît, me dit-il, que les Allemands sont toujours à Brégaillon ! ». La Seyne n’était donc pas encore libérée ! Que faire ?
Je ne pouvais en aucune manière envisager mon retour sur les cadavres du Pont du Las. Alors, je décidai de gagner la route de la gare, et d’avancer en contournant Brégaillon.
Me voici bientôt à l’avenue Gambetta, absolument déserte. Que sont devenus tous ses habitants, me disais-je. Ils ne sont sûrement pas tous partis. Je sus, par la suite, qu’il y avait encore à La Seyne, pendant cette période dramatiques, quelques milliers d’habitants claquemurés dans leurs appartements, vivant de menues provisions de bouche et d’eau fraîche.
Je constatai le vide absolu dans la rue Gambetta, de la place Martel Esprit, de la rue Cyrus Hugues. Le cœur même de la ville était mort.
J’éprouvai une sensation d’hostilité, d’abandon, à emprunter ces rues désertes, si vivantes à l’ordinaire. C’était bien vrai qu’on n’y voyait même pas un chat !
Je remonte la rue Blanqui, la rue Voltaire. Enfin, me voici rue de Lodi, adresse de mon père, Simon. Tous les volets sont fermés. Est-il parti ? J’en serais très étonné ! Je frappe à la porte du rez-de-chaussée. Lui, se trouve au 1er étage. Enfin, un crissement de ferrure, et un volet d’entrouvre timidement.
— « C’est toi ? »
— « Bien sûr que c’est moi. Je l’avais dit que je ne quitterai pas La Seyne »
— « Comment es-tu ?
— « Bien, très bien ».
Quelques minutes après, je tombe dans ses bras. Emotion vive. Larmes.
— « J’ai eu bien du mal à venir jusqu’à toi ».
Je raconte mon voyage, mes émotions, la vie tranquille de Montmeyan.
Il me dit avoir entendu beaucoup de bruit à La Seyne. Il n’a rien vu du spectacle désolant de la destruction du port, des chantiers. Il s’est enfermé une semaine presque entière, sans manger grand chose, ce qui ne changeait guère ses habitudes, Simon ayant toujours mangé comme un oiseau !
La vie seynoise allait reprendre son cours normal, mais avec lenteur. Les bâtiments publics sinistrés furent remplacés par des structures provisoires. L’hôtel de ville fut condamné par mesure de sécurité. Les services de l’état-civil fonctionnèrent dans les locaux de « l’Asile » de la rue d’Alsace. Les services techniques purent se loger dans les restes de l’Hôtel-Dieu de la rue Messine. Et il faudra attendre 15 ans avant la reconstruction de la Mairie sur le port, à son emplacement primitif. Dans les écoles partiellement sinistrées, les cartes de géographie furent utilisées pour remplacer les carreaux brisés, car il n’était guère possible d’enseigner dans les courants d’air. Malgré tous les désagréments, il fallait bien penser à la rentrée scolaire du mois d’octobre 1944 ».

Marius Autran
(à suivre)

5) Enfin, après notre rencontre, je me suis souvenu qu’il existait des interviews sur DVD effectuées par Les Relais de la Mémoire ces dernières années. Ils contiennent certainement des passages qui vous intéresseront, en particulier le DVD “Les enfants de l’an 40” et “Vagabondages avec Marius Autran”. C’est tout à fait à la fin de ce dernier (dans les 5 dernières minutes) qu’il parle non sans humour de ses activités de Résistance et de son arrestation en mars 1942. Peut-être M. Aguado vous a-t-il parlé de ces DVD. Sinon, je peux vous en faire des copies et vous les adresser (si vous voulez bien me donner une adresse postale).

Voilà pour l’instant. S’il me revient d’autres sources d’information, je vous les communiquerai au fur et à mesure.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

R2b.

Bonsoir,

A propos des journées de libération de La Seyne, j’ai oublié de vous rappeler l’épisode dramatique de la fusillade du pose de police (21 août 1944).

Vous avez probablement vu que mon père l’avait mentionnée dans son chapitre "Années dramatiques – Evènements inoubliables" de son Tome II.

Mais des éléments nouveaux durant l’année écoulée ont permis de repréciser le détail et la chronologie des évènements. Ces nouveaux éléments apparaissent dans la réédition de ce Tome II que j’ai publiée en juillet dernier. Voir en pièce attachée la nouvelle version du chapitre en question.

Egalement, l’histoire de cette fusillade a fait l’objet en mars 2010 de nombreux échanges au cours de la célébration du 100e anniversaire de la naissance du père mariste Adrien Bouvet [qui avait déjà contribué à aider la Résistance et qui s’était distingué au cours de cette journée dramatique du 21 août en intervenant pour essayer de sauver la vie des policiers résistants], échanges que j’ai repris dans le forum de mon site au paragraphe consacré au père Bouvet.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour Monsieur Autran,
 
Je vous remercie pour vos deux derniers messages avec leurs nombreuses informations et toutes les références des sites internet.
J'ai effectivement consulté déjà certaines de ces informations :
Sylvia, notre collègue, m'avait offert (...) les deux premiers tomes des ouvrages ré-édités de votre père.
Pour Louis Puccini, j'avais imprimé sur le site Résistance.ftp son récit "La Seyne et la résistance".
Sur Internet également le discours de Maurice Blanc du 28 août 1983.
Je dispose également du livret édité par Patrick Martinenq "La Seyne sur mer Août 1944" avec les témoignages de Emile Pratali (parent de Paul Pratali ?), Paul Pierre et Jean Ferrant. Témoignages très intéressants sur la Libération de La Seyne.
L'ouvrage de Jean Marie Guillon "Le Var , la guerre, la Résistance, 1939 1945"
Le livre de Victor Masson "La Résistance dans le Var 1940 1945" avec beaucoup d'informations sur les sabotages, etc..
Pour les archives de Paul Pratali cela pourrait intéresser Jacqueline avec les coupures de presse de 1965, pour le cimetière italien de Saint Mandrier.
Pour les DVD je peux vous passer un disque vierge pour éventuellement en faire des copies. Il faut d'ailleurs que je vous rende les documents que vous m'avez prêtés : je peux me rendre à La Seyne selon votre convenance pour vous les ramener.
Merci encore pour votre aide précieuse,
Bien cordialement,
 
CM



24 février  2010 - 3 octobre 2012 : Charles Tournier (2)

Q1.

Monsieur,

J'ai découvert votre encyclopédie des rues de La Seyne sur Mer, avec son avenue consacrée à Charles Tournier.

Charles Tournier était sergent dans la Compagnie de Richemond, un des maquis du département de l'Ain et fut tué au cours de la progression pour la libération de Bourg-en-Bresse. Dans le livre que je viens d'écrire sur les maquisards de Richemond, le chapitre "Mort d'un sergent" est consacré à la mort de Charles Tournier.

Je vous joins des informations sur ce livre et le plan.

Habitant Aix-les-Bains, je ne connais pas La Seyne-sur-Mer mais je pense que des parents de Charles Tournier, ou de son épouse née GIRAUDO, doivent encore habiter la région. Si le hasard voulait que vous connaissiez des membres de ces familles, je vous remercie de faire passer l'information.

Bien cordialement

GG

R1.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message et pour les informations que vous apportez sur Charles Tournier et sur sa mort que vous rapportez dans votre livre.

Tout ce que je savais jusqu'ici sur Charles Tournier vient des recherches faites sur les Seynois morts au cours des guerres, de la Résistance ou de la déportation.

« Charles Julien Tournier, né le 27 Janvier 1910 à Sainte-Maxime (Var), fils de Julien Antoine Tournier, né à Ubaye (Basses-Alpes), 33 ans, guetteur sémaphorique à Sainte-Maxime, et de Adèle Marie Augustine Faure, son épouse, née à Chorges (Hautes-Alpes), 30 ans, domiciliée à Sainte-Maxime. Marié à La Seyne-sur-Mer le 1er Février 1934 avec Elisabeth Giraudo. Décédé à Ceyzeriat (Ain) le 2 Septembre 1934. Mort pour la France ».

Les recherches sur la Résistance ont par ailleurs indiqué : « Tournier Charles Julien, Sergent F.F.I., fusillé par les Allemands 02/09/44 à Ceyzériat (Ain) ».

Mais j'ignore totalement s'il existe des descendants de Charles Tournier dans le Var (il n'y a qu'un patronyme Tournier dans les Pages Jaunes à La Seyne : Tournier Jean-Baptiste, et il y en a 76 dans le Var dont 1 à Sainte-Maxime). De même pour les Giraudo : le patronyme y est très répandu à La Seyne, j'en ai plusieurs parmi mes amis et je ne sais pas si Elisabeth Giraudo était née à La Seyne (je ne l'ai pas trouvée dans la table décennale 1903-1913).

De toutes façons, je vais relayer cet échange de message sur le "forum" de mon site. Et je vais également faire suivre votre message et vos documents à MM. HT et CT dont je sais qu'ils alimentent un site internet consacré à ceux qui portent le nom TOURNIER ou descendent de TOURNIER . « Tout ce qui concerne les TOURNIER nous intéresse » m'ont-ils dit (...).

Très cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2a.

Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre réponse et vais rendre visite à votre site.

Je me permets de vous transférer deux messages que j'avais adressés à Mme RDF aux Archives Municipales de La Seyne. Au téléphone, elle m'avait dit qu'elle prendrait de toutes façons contact avec vous.

Bien cordialement

GG

Chère Madame,

Je vous remercie de votre accueil. En même temps que psychologue au centre médical MGEN de Chanay, en-dessous du col de Richemond, j'ai été en même temps archiviste pendant les 10 dernières années.

Pendant la second guerre mondiale, le sergent Charles Tournier faisait partie du Maquis de Richemond, un des maquis du département de l'Ain et fut tué au cours de la progression pour la libération de Bourg-en-Bresse. Dans le livre que je viens d'écrire sur les maquisards de Richemond, le chapitre "Mort d'un sergent" est consacré à la mort de Charles Tournier. Un chapitre est consacré à l'attaque du tunnel de Virieu-le-Grand par plusieurs groupes, dont le maquis de Richemond.

Je vous joins des informations sur ce livre, le plan et la préface.

Habitant Aix-les-Bains, je ne connais pas La Seyne-sur-Mer mais je pense que des parents de Charles Tournier, ou de son épouse née GIRAUDO, doivent encore habiter la région. Si le hasard voulait que vous connaissiez des membres de ces familles, je vous remercie de faire passer l'information.

Bien cordialement

GG

Q2b.

Voici l'autre message dont je parle dans mon précédent courriel.
Je vous fais un second message pour le cas où vous connaitriez un journaliste, je vous joins une interview que j'ai rédigée, une fiche sur le maquisard Charles Tournier et deux photos. La photo de groupe comprend 76 hommes des 160 de ce maquis mais je ne sais pas si Charles Tournier se trouve sur cette photo. J'ai d'autres photos de groupe, il faudrait faire une recherche, peut-être sur le site "famille Tournier" que j'ai trouvé sur Internet. Je présente la maquette du libre sur l'autre photo.

Je vous rappelle mon téléphone pour le journaliste éventuellement : (...).

Encore merci et très cordialement

GG

R2.

Cher Monsieur,

Merci infiniment pour ces dernières informations sur Charles Tournier et sur sa mort tragique. Je ne connaissais pas du tout le détail des circonstances de sa mort.

Je n'ai pas eu de contact avec Madame Rohault de Fleury depuis vos derniers messages. Mais je la rencontre assez souvent et je pense d'ailleurs aller cette semaine aux archives municipales où je pourrai la rencontrer pour parler de Charles Tournier.

Un dernier point de détail sur la fiche de Charles Tournier. J'ai lu sur votre fiche qu'il était né le 27 Juillet 1910. Mais je trouve, selon les sources, la date du 27 Juillet ou du 27 Janvier 1910. Je pense que c'est cette dernière qui est la bonne, vu l'acte de naissance (ci-joint) que j'ai extrait des archives de Sainte-Maxime en ligne.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Cher Monsieur,

Je vous remercie encore du soin que vous avez apporté à présenter dans votre forum mes informations sur le sergent Charles Tournier, qui a son avenue à la Seyne-sur-Mer.

L'éditeur souhaite envoyer un exemplaire en "service de presse" aux personnes qui ont bien voulu présenter mon livre dans des journaux ou sur des sites Internet. Pourriez-vous me donner votre adresse personnelle ?

Je vous envoie par ailleurs la couverture que nous avons retenue hier avec l'éditeur.

Bien cordialement

GG

R3.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message. Je suis très sensible au souhait de votre éditeur de m'adresser un exemplaire de votre ouvrage. Car je n'ai simplement fait que signaler sa parution sur mon site, avec une image du bon de réservation, ce qui me semblait bien naturel.

Voici mon adresse personnelle : (...)

Avec tous mes remerciements par avance.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q4.

Cher Monsieur,

Mon livre sur le maquis de Richemond sort la semaine prochaine. Je me permets de vous adresser la couverture qui a été retenue en accord avec l'éditeur.

En vous remerciant d'avoir précisé les conditions de la mort de Charles Tournier sur votre page des rues.

Avec mes cordiales salutations

GG

R4. (6 Septembre 2010)

Cher Monsieur,

Dans votre dernier message (...), vous me faisiez part du souhait de votre éditeur de m'adresser "en service de presse" un exemplaire de votre ouvrage "L'Histoire du Maquis de Richemond".

Je ne sais pas si cet ouvrage est maintenant paru, mais je n'en ai plus eu de nouvelles. Je ne sais pas si votre éditeur en a effectivement envoyé un exemplaire, mais je voulais donc vous informer que, si c'était le cas, il ne m'est pas parvenu - et s'est peut-être perdu, comme cela arrive malheureusement assez souvent pour des ouvrages adressés par la poste.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q5.

Cher Monsieur,

J'ai bien reçu votre message.

Je l'ai envoyé à Madame Bellier qui, je pense, fera le nécessaire pour vous envoyer un exemplaire en service de presse.

Bien à vous

GG

R5.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message auprès de l'éditeur.

Ce beau livre m'est bien parvenu et je tenais à vous en informer.

Madame Bellier m'a demandé de rédiger un petit article sur l'ouvrage, ce que je vais faire incessamment.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q6a.

L'éditeur a enfin répondu à ma demande depuis le 30 avril.

J'espère que mon livre vous plaira et merci d'en parler aux visiteurs de votre site.

Amitiés,

GG

Q6b.

Cher Monsieur,

Je vous adresse un texte que j'avais rédigé pour répondre à des journalistes. J'ai pensé qu'il pouvait vous intéresser.

Bien cordialement

GG

Q7. (2 octobre 2012)

Bonjour Monsieur,

Grâce à votre site et de manière fortuite en faisant des recherches sur mon grand père Charles Tournier, je suis tombé sur votre correspondance avec Gilbert Gonthier qui a publié un livre sur les maquisards du groupe Richemont. Je ne connaissais pas ce livre, cela a été une grande surprise; je dois dire doublement merci à internet car j'ai pu aussi trouver les coordonnées de monsieur Gonthier et entrer en contact avec lui. Il va m'envoyer un exemplaire de son livre.

Ce livre aurait certainement fait plaisir à ma tante et ma mère, les 2 filles de Charles Tournier, malheureusement elles sont aujourd'hui décédées, ma tante il y a quelques années et ma mère cet été.

Toute notre famille est toujours à la Seyne, sauf moi qui suis sur Paris, mais j'y reviens souvent voir mes parents, peut être connaissez vous mon père (Marcel Pampaloni) qui  a fait sa carrière aux chantiers et fut pendant quelques année conseiller municipal.

Félicitations et merci pour votre travail de recherche et de mémoire sur notre ville, sans quoi je n'aurais jamais eu connaissance de ce livre.

Cordialement

MP

R7.

Bonjour,

Merci pour votre message. Je suis heureux que mon site ait pu vous être utile et que allez pouvoir vous procurer le livre de Gilbert Gonthier.

A propos des Tournier, vous avez sans doute vu aussi dans mon site que l'un de mes correspondants, HT (...) alimentait un site consacré à ceux qui portent le nom Tournier ou qui comptent un Tournier parmi leurs ancêtres : http://www.tournier.org/fr/. Peut-être cela peut-il vous intéresser.

Cependant, je ne me souviens pas d'avoir connu votre père Marcel Pampaloni car j'ai été très longtemps absent de La Seyne, notamment à l'époque où il a été conseiller municipal. Mais vous avez peut-être vu dans mon site que son nom était cité dans l'un des chapitres sur les élections municipales pour la période 1977-1984 sous les municipalités Giovannini et Blanc :

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/municipales/histoire_municipales.html#43

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran


 

9-18 Août 2008 : La Résistance à La Seyne-sur-Mer

Q1.

Monsieur,

Sur le site http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html, j'ai pu prendre connaissance de l'information suivante, information relative à la Résistance à Toulon et à la Seyne : " Dès le mois d'octobre 1940, des tracts communistes et gaullistes circulèrent à Toulon et à La Seyne. Ils dénonçaient les mesures du gouvernement de Vichy, la ,trahison, la répression. Ils s'intitulaient : " A bas Hitler et son régime d'oppression et de sang"."La désobéissance est le plus sage des devoirs"."A la porte, les forbans de Vichy, valets de l'étrangers!"

Je fais des recherches sur la résistance intérieure communiste en France en 1939, 1940, 1941, c'est pourquoi je souhaiterais me procurer l'intégralité de ce ou de ces tracts duquel ou desquels sont tirées les phrases citées précédemment.

Je doute qu'il existe encore un voire plusieurs exemplaires de ce ou de ces tracts, mais sait-on jamais ?

Dans l'affirmative, je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'adresser l 'intégralité du ou de ces tracts.

Ce ou ces texte(s) serai(en)t une preuve , il en existe beaucoup d'autres,de l'engagement des communistes dans la Résistance en 1940.

Je vous en remercie par avance.

JP

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

J'ai bien compris l'importance de vos recherches sur les preuves de l'engagement des communistes dans la Résistance dès 1940.

Dans son Tome 3 des Images de la vie seynoise d'antan, publié en 1990, mon père (décédé en janvier 2007) avait effectivement témoigné de la circulation de tracts communistes et gaullistes dès octobre 1940. D'autant plus qu'il avait lui-même rejoint un réseau de résistants vers cette époque. Voir aussi le texte de la conférence que j'ai faite sur la vie de mon père : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/archives/autobiographies/marius_autran_une_vie.html#13

Dans le chapitre "La Résistance" de la conférence ci-dessus, j'ai reproduit quelques-uns de ces tracts, comme illustration de mes propos. Mais je n'en possède pas les originaux. Ces documents (« A bas Hitler et son régime d'oppression et de sang », « Pour la France, contre Hitler, pavoiser le 11 novembre », etc.) ont été empruntés (pp. 23-25) à l'ouvrage La Résistance dans le Var (1940-1944), de Victor Masson. Mais, tous les tracts ou articles de Rouge-Midi qui y sont présentés ne sont pas datés, ou certains seulement de 1942.

Je ne peux donc pas réellement vous fournir de preuve objective.

Dans le texte publié sur le site http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm on trouve également un passage intéressant :

En Novembre 1940, par exemple, un tract dénonce le régime de VICHY qui "chasse impitoyablement des usines les jeunes femmes, les vieux travailleurs".
En décembre, un tract s'élève contre la répression "20 000 travailleurs souffrent dans les prisons et les camps".
On sait ce qu'il adviendra par la suite de ces détenus : certains seront condamnés à mort à la suite du décret de VICHY créant les tribunaux dits "Sections Spéciales".
Les communistes ne se trompent pas sur les intentions du gouvernement PETAIN et disent dans un tract : "A la porte les forbans de Vichy, valets de l'étranger!".
Les rapports de police notent aussi en 1940 des inscriptions murales : "Du travail, un métier pour les jeunes chômeurs !", "A bas le fascisme !".
La direction départementale du P.C.F avait aussi confié à un jeune militant, PELLICIA, la responsabilité de la propagande auprès des marins.
Il est intéressant de noter à ce propos que les Allemands, dans leur rapport sur le sabotage de la flotte, écriront : "Une troupe inoccupée constitue un excellent terrain pour la propagande politique. Il y a d'abord l'influence de la population... Il y a surtout l'action d'agents communistes et gaullistes...".

Mais, là aussi, nous n'avons pas les tracts originaux, et donc pas réellement de preuve historique.

 

Je pense que vous pourriez poser votre question au Prof. Jacques Girault, historien à Paris XIII, grand spécialiste du mouvement socialiste et ouvrier de 1920 à 1940, et qui possède énormément d'archives. Peut-être a-t-il une idée plus précise sur l'existence d'exemplaires de tracts de cette époque. Vous pouvez le questionner de ma part à (...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Monsieur Jean-Claude Autran, bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse précise, documentée et rapide. Merci encore, donc.

Ce qu'elle m'inspire. J'ai lu le chapitre "La Résistance" de votre conférence sur la vie de votre père.

Les tracts que vous avez fournis comme illustration de vos propos dans ce chapitre, n'en sont pas tous. Il y a un tract, effectivement (Le Front National pour l'indépendance de la France est constitué) et deux papillons : "A bas Hitler et son régime d'oppression et de sang ! Vive l'URSS qui défend sa liberté et la liberté du monde ! Vive la France que nous débarasserons de ses oppresseurs et de ses valets!". (premier papillon) et "Pour la France contre Hitler, pavoiser le onze novembre!". (deuxième papillon). Le premier papillon a circulé dès le mois d'octobre 1940, à en croire ce que l'on peut lire sur http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html

Quant au deuxième papillon, c'est la première fois que je le vois cité.

Le tract "A la porte les forbans de Vichy, valets de l'étranger", a donc été distribué fin 1940, selon le passage que vous m'avez signalé et que l'on trouve sur http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm. Ce tract est mentionné aussi sur http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html. Cela se recoupe, donc.

Les rapports de police qui sont cités sur le site http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm sont intéressants. J'essaierai de me les procurer (ils sont intéressants, entre autres choses, parce qu'ils font référence à l'antifascisme des communistes en 1940). Encore un point d'histoire qui fait polémique, hélas." Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", comme on dit, familièrement.

Votre réponse m'aura permis d'avancer dans mes recherches. Je pourrai me procurer "La Résistance dans le Var" sur internet et je ne manquerai pas de contacter Monsieur Girault.

Merci encore.

Cordialement.

JP


 

30 Mars - 3 Avril 2008 : Joseph Mignard, prisonnier et évadé du camp de Pithiviers

Q1.

Mon père Joseph Mignard né le 1 mai 1912 à peyriac-minervois AUDE a été fait prisonnier le même jour que votre père à Lamotte-Beuvron 19 juin 1940 et s'est lui aussi évadé de Pithiviers.

Je cherche des informations sur mon père pendant cette période.

En avez vous ?

Dans tous les cas merci pour votre site .

JCM

R.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre message mais je ne possède aucune information sur votre père. Mon père avait peut-être croisé le vôtre au camp de Pithiviers, mais mon père est décédé en janvier 2007 à l'âge de 96 ans. Et il n'a pas laissé d'archive écrite sur ses camarades du camp, à part les deux lieutenants qui l'ont aidé à s'évader, Coste et Augias. Je ne peux malheureusement rien vous dire de plus sur votre père.

Mais vous pourriez peut-être avoir accès aux fiches de votre père, en tant qu'officier, prisonnier et évadé en consultant les archives historiques, accessibles par le site Généalogie.com. Il semble que Joseph Mignard y figure :

http://www.genealogie.com/v2/genealogie-service-bh/recherche.asp?nom=MIGNARD&table=74piD2EuzFdmFtjrrovX6y7yv5ged3qTdQp1J84arm9JSB2er4RWh77h8

Mais pour avoir accès au contenu des fiches, il faut s'inscrire et payer un certaine somme. J'ai découvert ce site récemment. Je n'ai pas encore pris le temps de rechercher les fiches de mon père, mais j'essayerai sans doute prochainement.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je vous remercie beaucoup pour le renseignement.

Je ne vous l'avais pas dit , mais mion père était aussi chasseur alpin, je pense donc qu'ils ont fait la même retraite et ont étés faits prisonniers en même temps le même jour.

Si par hasard vous avez quelques informations sur leur retraite ... ça m'intéresse !

Merci beaucoup

JCM


 

26 Février : 20 Mars 2008 : Demande de renseignements sur Jean Bertolino

Q1.

Bonjour, je suis l'arrière petit-fils de Jean Bertolino, chef du camp Faita dans le maquis varois, et je voudrais savoir si vous auriez toutes sortes de documents( photos, témoignages…)concernant mon arrière grand père, dans les archive de votre père Mr Marius Autant dont je vous présente mes plus sincères condoléances.

Mon adresse email est la suivante : (...). Téléphone : (...).

PS : Si vous souhaitez des renseignements sur des personnes susceptibles d'avoirs connu mon arrière grand-père, je ferai mon possible de vous aider via les souvenirs de ma grand-mère qui avait 10 ans à l'âge de la disparition de son père.

Cordialement

JD

R.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre message, et je vous prie de m'excuser pour le retard à y répondre.

Le nom de Jean Bertolino, chef du camp Faïta, est effectivement cité dans le chapitre de mon père « Résistances seynoises » : http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html

Je pense que sa source était le livre « La Résistance dans le Var 1940-1944 », page 81, édité par l'Association des Mouvements Unis de la Résistance et des Maquis du Var en 1983.

Le nom de Jean Bertolino est également cité dans les texte « La Résistance dans le Var » sur internet : http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm

ainsi que dans : http://www.maquis-vallier.fr/journal/?m=200608

Mais je n'ai malheureusement trouvé aucune autre information dans les archives de mon père.

Il est probable qu'une biographie plus détaillée de Jean Bertolino ait été publiée dans la revue trimestrielle "Résistance Var", parmi celles des principaux résistants varois, qui ont été publiées, de A à Z, entre 2001 et 2007. Malheureusement, mon père n'avait pas conservé tous les numéros de la revue et je n'ai pas pu retrouver la lettre B qui a dû paraître vraisemblablement entre Septembre 2001 et Juin 2002.

Ce que vous pourriez donc essayer de faire, c'est de vous adresser à la revue trimestrielle "Résistance Var". Essayez donc de contacter "Résistance Var", 26 rue Jean Jaurès, 83000 Toulon (Directeur de la publication : Lucien Morre) pour essayer de retrouver le numéro dans lequel a dû paraître cette biographie de votre arrière grand-père.

Deuxième solution, vous pourriez essayer de contacter de ma part Monsieur Maurice Oustrières, responsable local de l'Association des Anciens Combattants de la Résistance. Peut-être a-t-il des archives qui mentionnent Jean Bertolino. Etant lui-même un ancien de la Résistance, peut-être l'a-t-il connu ?? (...).

J'espère que vous vous pourrez ainsi obtenir davantage de renseignements sur Jean Bertolino.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour, je vous remercie pour votre réponse.

Et je vais contacter les personnes que vous m'avez citer afin de connaître le plus de choses possibles sur l'histoire de mon arrière grand-père.

Cordialement

JD


 

19 Février - 21 Mai 2010 : Articles de journaux sur la Résistance

Q1.

Bonjour à vous.

Je recherche des journaux des années 39/45 pour lire tous les articles sur la Résistance.

Pourriez vous me dire si c'est possible de nos jours de retrouver ces journaux imprimés a cette époque pour pouvoir lire exactement ce qu'il s'est passé.

Je n'ai pas fais la Résistance bien sur car j'ai 46 ans mais je m'y intéresse énormement et c'est pour ça que je voudrais lire tous ces articles.

Merci pour vos infos.

PC

R1.

Bonjour,

Il existe des collections de journaux qui sont consultables, parfois sous forme de microfilms, soit au siège administratif des journaux (qui sont censés conserver un exemplaire de chaque édition quotidienne), soit aux archives départementales, soit dans certains bibliothèques municipales.

Je ne sais pas de quelle région vous êtes, mais ici, dans le Var, des collections de journaux existent aux Archives Départementales de Draguignan (avenue Alphonse Daudet, 83300 Draguignan) et à la Bibliothèque municipale de Toulon (113 boulevard Maréchal Leclerc, 83000 Toulon).

Toutefois, la période 1939-1945 fut une époque troublée par la guerre et l'occupation et les journaux n'ont pas toujours paru régulièrement et certaines collections n'ont pas pu être conservées ou ont été détruites par les bombardements.

Et, sous le régime de Vichy et l'occupation, la presse était censurée et les résistants étaient considérée comme "terroristes", et, jusqu'en août 1944, je doute donc que vous trouviez beaucoup d'articles de presse qui parlent ouvertement de la Résistance.

Vous trouverez sans doute davantage d'informations dans les livres qui ont été consacrés à la Résistance :

Alain GUERIN. La Résistance. Chronique Illustrée. 1930-1950. 5 volumes, Livre Club Diderot, 1973.
Victor MASSON. La Résistance dans le Var. 1940-1944. Association des Mouvements Unis de la Résistance et des Maquis du Var, 1983.
Jean-Maris GUILLON. Le Var, la guerre, la Résistance. 1939-1945. Commission départementale de l'information historique pour la paix. 1984.
etc. etc.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Je suis heureux de vous annoncer la parution (avant la fin du mois de juin 2010), de la nouvelle édition réactualisée du Tome 2 de la série « Images de la vie seynoise d'antan » de Marius AUTRAN. Un ouvrage de 700 pages.

Au sommaire :

Métiers et travailleurs d'autrefois
George Sand à La Seyne en 1861
Amable Lagane (1838-1910)
Saturnin Fabre (1842-1906), maire de La Seyne
Michel Pacha (1819-1907), sa vie, son œuvre
Vieilles pierres seynoises
Des années dramatiques - Des souvenirs inoubliables
Avec Toussaint Merle (1911-1969), le mandat le plus long.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2.

Merci de ne plus d'adresser d'e-mails

PC


 

24-31 Janvier 2008 : Demande de renseignements sur Louise Dollinger

Q.

Je suis à la recherche de renseignements sur ma tante Louise DOLLINGER, résistante et condamnée par Vichy.

Je vous en remercie par avance et je vous présente mes salutations.

HA née Dollinger

R.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre message, mais je n'ai trouvé cité le nom de Louise Dollinger que dans le texte de Joseph Bessone : "La Résistance dans le Var :

http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm

«... Treize communistes furent jugés ce jour-là, par le Tribunal de TOULON. Onze d'entre eux furent condamnés à des peines allant de 1 à 15 ans de prison ; plus de 10 ans de travaux forcés. Il s'agit de Louise DOLLINGER, Raphaël CARATINI, Pierre LELIEVRE, Ernest CANTON, Juliette CANTON, GIROLAMI, Jean CASTEL. Plusieurs d'entre eux étaient ouvriers à l'Arsenal Maritime de TOULON ».

ainsi que dans le texte de mon père, Marius AUTRAN: "Résistances seynoises"

http://pagesperso-orange.fr/marius.autran/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html

«... Le 28 mai 1942, le tribunal condamna onze communistes à des peines allant de 1 à 15 ans de prison. Rappelons leurs noms : Louise Dollinger, R. Caratini, P. Lelièvre, E. Canton, J. Canton, A. Dupart, J. Boeuf, Girolami, J. Castel, L. Meunier, V. Canal ».

J'ai cherché davantage d'informations dans le livre "La Résistance dans le Var 1940-1944", mais je n'en ai pas trouvé.

Ce que vous pourriez essayer de faire, c'est de vous adresser à la revue trimestrielle "Résistance Var", qui a publié des biographies des résistants varois, de A à Z, entre 2001 et 2007. Malheureusement, mon père n'avait pas conservé tous les numéros de la revue et je n'ai pas pu retrouver la lettre D qui a dû paraître en 2003 ou 2004. Essayez donc de vous adresser à "Résistance Var", 26 rue Jean Jaurès, 83000 Toulon (Directeur de la publication : Lucien Morre) pour essayer de retrouver cette biographie.

Deuxième solution, essayez de contacter de ma part Monsieur Maurice Oustrières, responsable local de l'Association des Anciens Combattants de la Résistance. Peut-être a-t-il des archives qui mentionnent Louise Dollinger. Etant lui-même un ancien de la Résistance, peut-être l'a-t-il connue ? (...).

J'espère que vous vous pourrez ainsi obtenir davantage de renseignements sur votre tante.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

13-17 Décembre 2007 : Complément d'information sur Alexandre Gallon

Q1.

Bonjour,

en me rendant sur votre site, j'ai remarqué une question forum concernant mon grand oncle Gallon Alexandre. Il est bien "mort pour la france" en Indochine, à Langson dans le Tonkin exactement, le 9 mars 1945. Il était adjudant chef au 3eme régiment des tirailleurs tonkinois.

Je me tiens à votre disposition si vous désiriez de plus amples informations

VG ép N.

R1a.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour cette information, dont je vais tenir compte dans les listes des "morts pour la France" qui sont sur mon site internet.

Je vais également faire suivre votre message à Monsieur JCS qui travaille actuellement à la vérification et à la réactualisation des noms des Seynois victimes des différentes guerres du XXe siècle.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1b. (à JCS)

Bonsoir Jean-Claude,

Voici, ci-dessous, une précision concernant Alexandre Gallon, que nous avons classé parmi les combattants de la guerre 1939-45, mais qui selon sa petite-nièce, serait mort en Indochine. Mais je l'ai pourtant pas trouvé sur le site Mémoire des Hommes parmi les combattants en Indochine. Merci de me dire ce que vous en pensez.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1c.

Bonsoir Jean-Claude,

En fait ce n'est pas une question de lieu mais de date. « Mémoire des hommes » précise bien que la guerre d'Indochine a duré de 1946 à 1954. La Seconde guerre mondiale qui avait débuté en 1939 s'est terminé en 1945. Alexandre Gallon, décédé le 9 mars 1945 au Tonkin, est mort pendant le deuxième conflit mondial et avant le début de la guerre d'Indochine.

Bien cordialement.

JCS


 

22 Juillet - 28 Novembre 2007 : Georges Delesse, soldat tué à la guerre de 1914-1918

Q1.

Bonjour

Je réalise depuis bientôt 3 ans une étude en vue d'une parution, sur les soldats morts pendant la guerre de 14-18 inscrits sur le monument aux morts de Villiers sur Morin (77580)

Parmi les 17 soldats ce trouve ;  DELESSE Georges, Alphonse - Né à Paris 14ème le 06-août-1896, décédé le 21-août-1917. À la côte 304 (Meuse 55).

Je n'ai pas retrouvé la famille de ce soldat dans notre région. Je sais qu'il avait  un frère Louis marié en 1913 à Pantin avec Hélène RUFFIER et une sœur  Jeanne marié à Villiers sur Morin  en 1921 avec Jean DEBOUT, divorcé en 1924.

Ils sont tous les trois les enfants de ;  de Louis  né à Paris le 12 avril 1864 et de Jeanne GELIS né à Paris le 26 septembre  1866,  mariés à Paris 10ème, le 7 décembre 1889

Je viens de lire sur votre site la note concernant Louis DELESSE    Né le 12 avril 1864 à Paris,

Fils d'un cloutier et d'une journalière, Delesse, retraité à La Seyne (Var), était membre du comité de vigilance SFIO lors des élections cantonales d'octobre 1934. Présenté comme le doyen de la section, il présidait le comité électoral SFIO lors de l'élection municipale de 1935. Trois ans plus tard, il était délégué au congrès fédéral.  SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 50. - Presse locale.

Il est sûrement le père de Georges, de Louis et de Jeanne.

Louis est il décédé à La Seyne ? A quelle date ?  Lui connaissez vous de la famille encore en vie aujourd'hui ?

Je recherche la famille DELESSE dans l'espoir qu'elle pourrait me prêter des photos ou bien des lettres de Georges qu'il aurait écrite sur le front, ou simplement me raconter son histoire.

Tous renseignements concernant cette famille sera pour moi un élément supplémentaire à l'histoire de ce soldat.

J'espère qu'il vous sera possible de répondre à courriel même partiellement.

Dans l'attente je vous adresse mes remerciements pour l'aide que vous pourrez m'apporter.

Cordialement.

LGM

R1. (à JG)

Bonjour Jacques,

L'une de mes correspondantes internet a trouvé la fiche de Louis DELESSE :

DELESSE Louis.

Né le 12 avril 1864 à Paris (XIXe), fils d'un cloutier et d'une journalière, Delesse, retraité à La Seyne (Var), était membre du comité de vigilance SFIO lors des élections cantonales d'octobre 1934. Présenté comme le doyen de la section, il présidait le comité électoral SFIO lors de l'élection municipale de 1935. Trois ans plus tard, il était délégué au congrès fédéral.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 50. - Presse locale.

Dans le cadre d'une recherche sur les victimes de son village à la guerre de 14-18 (le père de ce Louis DELESSE serait décédé le 21 août 1917 à la côte 304, Meuse), elle recherche d'éventuels descendants de cette famille et me demande s'il est possible de savoir si Louis DELESSE serait décédé à La Seyne et en quelle année ?

Si jamais tu avais un dossier Louis DELESSE contenant davantage d'informations que sur la fiche ci-dessus, merci de bien vouloir me les communiquer.

Amitiés,

Jean-Claude

PS. Je n'ai pas encore eu le temps de modifier les fiches JAUFFRET. Dès que j'ai pu le faire je te fais parvenir un projet de textes

Q2.

Cher Jean-Claude

La personne se trompe. Le père de LD doit être né vers 1840-1848. IL était non mobilisable en 1914. LD figure sur les listes électorales de LS dans les années 1930. La presse le présente comme son doyen. En 1864, les registres de naissance de Paris ont été transférés aux archives de Paris Bd Serrurier. Ils sont librement consultables. Mais le report de la date du décès ne devient systématique que dans les années 1940 et un tel renseignement ne figure quasiment jamais sur les registres antérieurs à 1880. Il n'est pas décédé à LS d'après mes recherches. Mais rien d'assuré, il ne figure pas à mon avis sur les tables décennales.. Mais il faudrait vérifier.

Amitiés

JG

R2.

Merci Jacques,

Pour ces compléments d'informations sur Louis DELESSE et son décès.

Mais c'est moi qui me suis trompé dans mon message. Le soldat mort à la guerre de 14-18 était un fils de LD et non son père (qui aurait eu effectivement environ 70 ans en 1914).

Si ce qu'on m'a dit est exact, Louis DELESSE, né à Paris le 12 avril 1864, aurait épousé Jeanne GELIS, née à Paris le 26 septembre 1866, le 7 décembre 1889 à Paris (10e). Ils auraient eu 3 enfants :

- DELESSE Georges, Alphonse, né à Paris 14ème le 06 août 1896, décédé le 21 août 1917. À la côte 304 (Meuse). [C'est lui dont le nom se trouve sur le monument aux morts de Villiers-sur-Morin (77580)].

- DELESSE Louis, marié en 1913 à Pantin avec Hélène RUFFIER

- DELESSE Jeanne mariée à Villiers-sur-Morin  en 1921 avec Jean DEBOUT, divorcée en 1924.

Apparemment, c'est tout ce qu'on sait à ce jour. On ne sait pas s'il y a des descendants de cette famille.

Amitiés,

JCA

R2b.

Bonjour,

Je n'ai pu rassembler que peu d'informations pour répondre à votre message.

La courte fiche biographique de Louis DELESSE que vous avez trouvée sur mon site avait été écrite par Jacques GIRAULT, professeur d'histoire à l'Université de Paris 13, dans le cadre de l'édition du Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Français.

J'ai demandé à Jacques GIRAULT s'il possédait dans ses archives davantage d'information sur Louis DELESSE et son décès. Il m'a répondu que, au cours des recherches qu'il avait effectuées dans les tables décennales de l'état-civil de La Seyne, il n'a jamais lu le nom de Louis DELESSE. Donc, sauf erreur ou omission de sa part, Louis DELESSE ne serait pas décédé à La Seyne. Mais on n'en sait pas plus.

Quant à d'éventuels descendants de cette famille DELESSE, nous n'en avons pas la moindre idée. On peut seulement noter que le patronyme DELESSE est peu représenté dans le Var. Sur les Pages Jaunes on ne retrouve que les noms suivants :

DC
résid Plein Azur bât A 813 av Moulins 83200 TOULON (...)
 
D
1239 av Colonel Picot 83000 TOULON
04 94 23 79 25
et
imp Baille 83000 TOULON (...)
 
D
12B r Emile Gimelli 83000 TOULON (...)
 
D (SA)
Agence Ste Anne 139 bd Ste Anne 83000 TOULON  (...)
 
D (SA)
25 av Char Verdun 83160 LA VALETTE DU VAR (...)
 
DG
87 bd Capélan 83150 BANDOL (...)
 
DM
résid La Vernette 18 all Tulipes 83110 SANARY SUR MER (...)
 
PFD
Esplanade bât A av De Lattre de Tassigny 83140 SIX FOURS LES PLAGES (...)
 
PFD
Esplanade bât A 45 av Vincent Picareau 83140 SIX FOURS LES PLAGES (...)

Peut-être, pour en avoir le cœur net, pouvez-vous contacter l'un ou l'autre de ces DELESSE pour vérifier s'ils ont ou non une parenté avec la famille à laquelle vous vous intéressez ??

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

Je vous remercie pour les recherches que vous avez faites pour moi.

J'ai une réponse aux questions que je vous posais, au cimetière de La Seyne le gardien m'a donné les dates de décès de Louis DELESSE, j'ai pu demander à la mairie l'acte le concernant.

Je n'ai rien trouvé sur son épouse, elle serait morte après lui, mais où ?

Pas la mention d'un enfant dans la région.

Le gardien m'a dit qu'il y a sur la tombe une photo du soldat que je recherche,

Il est porté disparut pendant la grande guerre, ses parents on peut être voulu honorer leur fils en mettant une plaque « A la mémoire de notre fils Georges Delesse mort à Verdun en 1917 »

Comment joindre le « Souvenir Français » de votre région, pour qu'il répertorie cette tombe comme celle d'un ancien de la guerre de 14-18.

Je vais téléphoner aux numéros que vous m'avez donnés.

Cordialement

LGM

R3.

Bonjour,

Je réponds à votre message du 17 août. Pardonnez-moi pour le retard.

Concernant Le Souvenir Français, j'ai retrouvé que le Comité du Souvenir Français de La Seyne avait été très longtemps présidé par :

Monsieur RH (...)

Je crois cependant avoir lu il y a quelques mois que Monsieur RH avait transmis la présidence à une autre personne, mais je n'ai pas pu retrouver les coordonnées de cette dernière. Mais je pense que vous pouvez encore contacter Monsieur RH qui vous dira ce qu'il en est exactement et à qui s'adresser pour répertorier la tombe de Georges DELESSE.

Connaissez-vous les coordonnées (allée, numéro) de la tombe de la famille DELESSE au cimetière de La Seyne. Si vous n'avez pas pu vous y rendre encore, je peux essayer de m'y rendre et de la retrouver pour vous adresser copie de toutes les informations qui y seraient gravées, ainsi que la photo dont parle le gardien.

Depuis votre dernier message, je n'ai trouvé aucune autre information sur le patronyme DELESSE, mais j'avoue n'avoir pas pris le temps de parcourir toutes les tables décennales de La Seyne ou de Toulon, qui sont actuellement mises en ligne sur internet.

Voyez à l'adresse internet suivante : http://www.archives.var.fr/

Peut-être, en parcourant patiemment les tables, y trouverez-vous quelque information nouvelle ?

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Bonjour,

Merci pour les coordonnées du Comité du Souvenir Français, je vais téléphoner à Mr RH ces jours ci.

Je vais aller me promener sur le site http://www.archives.var.fr/ très prochainement, et avec un peu de patience …et de la chance

Concernant la tombe DELESSE  elle se trouve allée  « 1 prolongée »  je n'ai pas le n° de la tombe.

Il est interdit de prendre des photos des tombes dans un cimetière sans l'autorisation de la famille, mais comment fait on, quand on ne retrouve pas la famille ?  je continue mais recherches

J'aimerais bien avoir une photo de la plaque avec le portrait du soldat « George DELESSE

Encore merci, je vous tiendrais au courant si je venais à trouver une piste de la famille DELESSE.          

Cordialement

LGM

R4a.

Bonsoir

J'ai retrouvé le nom du successeur de M. RH à la Présidence du comité du Souvenir Français de La Seyne. (cf. Journal Var-Matin du 6 février 2007)

Il s'agit de Monsieur CD, dont je pense que les coordonnées sont les suivantes : (...)

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R4b.

Re bonjour,

J'ai oublié de vous joindre une copie de la fiche de Georges DELESSE de la guerre de 14-18

(voir fichier delesse_georges.php.jpg ci-joint)

qui peut être consultée sur le site du ministère de la Défense (Mémoire des Hommes - Morts pour la France 1914-1918) :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R4c.

Bonjour,

Suite à vos indications, j'ai pu me rendre hier au cimetière de La Seyne et j'ai pu facilement trouver la tombe où se trouve le portrait du soldat Georges DELESSE. L'allée 1 et son prolongement constituent l'allée principale du cimetière, face à l'entrée, où se trouvent plusieurs tombes d'hommes célèbres (les maires) et divers monuments historiques (obélisque, stèles à la mémoire des victimes des guerres ou épidémies, etc.). Et par un extraordinaire hasard, la tombe que vous recherchiez est mitoyenne de celle de plusieurs membres de ma famille du côté de la sœur de ma grand-mère (Meunier, Mathieu, Martinenq) et où l'une de mes arrières grand-mères repose aussi.

Vous trouverez ci-joint les photos que j'ai prises de la tombe, sous plusieurs angles. [Je me suis permis de les prendre car le conservateur du cimetière était un ami de mon père, et il avait l'habitude de voir mon père faire prendre des photos de tombes dans le cadre de ses recherches historiques et de la publication de ses livres. Ce qui est encore le cas aujourd'hui pour la photo de Georges Delesse, puisque j'ai un peu pris le relais de mon père pour la poursuite des recherches sur l'histoire de La Seyne].

Photo du soldat Georges DELESSE au cimetière de La Seyne
Fiche du soldat Georges DELESSE sur le site Mémoire des Hommes
La photo du soldat Georges DELESSE se trouve au second plan à gauche. Si vous agrandissez la photo, vous pourrez lire :
« A la mémoire de notre fils
Georges DELESSE
Mort pour la France
A VERDUN
Le 21 août 1917
A l'âge de 21 ans »

Restant à votre disposition,

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5.

Bonsoir,

Un grand merci pour les photos, c'est pour moi un beau cadeau !

Je connais le site mémoires des hommes.

J'ai téléphoné à Monsieur RH, il m'a dit qu'il s'occuperait de la tombe de Georges DELESSE.

Cordialement

LGM

Q6.

Bonjour,

Il y a qq temps j'ai téléphoné à Mr RH qui m'avait dit qu'il ferait suivre l'information concernant la plaque du soldat Georges DELESSE.

J'ai reçu un appel tél de Mr CD nouveau président du « Souvenir Français » de la Seyne qui m'a dit « avoir bien trouvé la tombe ainsi que la plaque à la mémoire du soldat DELESSE, l'avoir mis en avant afin qu'elle soit plus visible et lors de leur tour de cimetière le 11 novembre prochain les représentants du « Souvenir Français » s'arrêterons devant la tombe pour rendre hommage à la mémoire de ce jeune soldat.)

Je voulais vous tenir au courant car vous m'avais aidé à ce que l'on rendre hommage à Georges DELESSE.

J'avais déjà vu sa fiche sur http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

Cordialement

LGM

R7a.

Bonjour,

Merci pour votre dernier message. Pardon pour le retard à réagir.

J'avais bien remarqué, lors de mes précédentes visites au cimetière de La Seyne, que la plaque du soldat Georges DELESSE avait été mise sur l'avant de la tombe. Mais je n'ai pas pu assister à la cérémonie du Souvenir Français.

En fait, je me suis bien rendu au cimetière le matin du 11 novembre, mais il ne semblait pas y avoir de cérémonie ce jour-là (c'est au Monument aux Morts de La Seyne qu'elle avait lieu ce jour-là, d'après ce que j'ai lu dans le journal du 12/11). La cérémonie au cimetière avait apparemment eu lieu le 1er Novembre (d'après le journal du 2/11 qui, avec la photo prise devant le monument du Souvenir Français, indique : "les drapeaux des associations d'anciens combattants ont été portés pour honorer les morts, combattants ou civils dont le Souvenir Français perpétue la mémoire". A mon avis, c'est à cette occasion (le 1/11) et non le 11/11 que l'hommage a dû être rendu au soldat Georges DELESSE. Quand je suis passé le 11/11, il y avait d'ailleurs encore sur cette tombe un petit pot de fleurs, semblable à ceux qui avaient été placés sur chacune des sépultures des carrés militaires. La tombe a donc bien dû être honorée par M. DURANT, du Souvenir Français. Mais je regrette de n'avoir pu y être présent car j'aurais aimé rappeler à M. CD l'historique des récents contacts par internet qui ont permis de retrouver cette tombe. J'essayerai d'y être l'année prochaine.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R7b. (30 Novembre 2008)

Bonjour,

Il y a en peu plus d'un an, nous avions eu plusieurs échanges à propos de la famille DELESSE et notamment de la plaque du soldat Georges DELESSE au cimetière de La Seyne.

Je tenais à vous informer (pardonnez mon retard), que j'ai pu rencontrer, le 1er novembre dernier, les responsables du Souvenir Français lors de la cérémonie à laquelle j'ai assistée au cimetière de La Seyne.

Tous deux (M. R. HEURTAULT, l'ancien Président) et M. C. CURAND (le nouveau président) se souvenaient très bien de votre appel téléphonique de l'an dernier, et du malheureux soldat Georges DELESSE, dont la plaque est aujourd'hui bien visible sur la tombe familiale.

Une partie de la cérémonie s'est d'ailleurs déroulée en cet endroit (à vrai dire pas spécialement pour Georges DELESSE, mais parce que la tombe DELESSE se trouve en un endroit important du cimetière, à côté de la stèle érigée en mémoire des victimes des bombardements de 1944, et aussi en face de la tombe de l'ancien maire Toussaint MERLE).

Je vous adresse d'ailleurs ci-joint deux photos prises en cet endroit. On voit sur la première photo M. C. DURAND lisant son discours adossé à la tombe DELESSE (...)(on voit sur la tombe, derrière M. DURAND la plaque de Georges DELESSE).

On voit sur la seconde photo M. DURAND à droite, toujours près de la tombe DELESSE, et, à gauche, M. Marc VUILLEMOT, nouveau maire de La Seyne (...), qui se recueille après avoir déposé une gerbe à la mémoire des victimes de 1944 ; et au fond, derrière M. VUILLEMOT, on reconnaît (lunettes et cravate) M. Patrick MARTINENQ, conseiller général de La Seyne.

Voilà ce que je tenais à vous dire.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q8.

Bonjour,

Très heureuse de vous lire, merci pour les photos.

Je pensais bien avoir un petit mot de vous… je me disais si Mr Autran a assisté à la cérémonie du 1er novembre, il va sûrement m'écrire… merci.

Mes recherches ne sont pas terminées, pour d'autres soldats je recherche toujours les familles pour des photos, je suis sur une nouvelle piste pour l'un entre eux en espèrent que cela aboutisse.

J'ai enfin, la photo de la tombe de tous les soldats (que j'étudie) donc le corps a été retrouvé, 4 tombes dans le cimetière de notre commune.

Je me suis rendu dans toutes les nécropoles ou repose un soldat de Villiers, du Nord de la France à l'Alsace en passant par la région de Verdun.

Le 1er novembre le souvenir Français a relevé 4 tombes dans le petit cimetière de Villiers, grâce à mon travail, les familles n'étant plus représentées dans notre région.

Dans le chapitre concernant le soldat Georges DELESSE, je raconte mes recherches, nos différents échanges de courriel pour expliquer comment j'ai retrouvé la photo de ce jeune soldat j'espère que vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je vous cite ?

Encore merci et a bientôt

LGM

R8.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Naturellement, il n'y a aucun problème pour que vous citiez tous nos échanges ayant permis de retrouver la photo du soldat Georges DELESSE.

Si vous avez besoin de moi pour faire d'autres recherches dans le cimetière de La Seyne, ou dans les cimetières de la région, n'hésitez pas à me le demander.

De toutes façons, je continuerai à jeter un œil de temps en temps sur la tombe DELESSE. Comme elle est mitoyenne d'une tombe où sont inhumés plusieurs membres de ma famille (oncles, tantes et même une arrière grand-mère), cela m'est très facile. D'ailleurs, à la veille des cérémonies du 1er novembre, nous y sommes passés pour voir si tout était en ordre et avons, mon épouse et moi, effectué le nettoyage des deux tombes car il y avait pas mal de feuilles mortes qui s'y étaient accumulées à cette époque.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


20 Juillet - 5 Août 2007 : Recherche de renseignements sur l'action d'Edmond Maury dans le Résistance

Q1.

bonjour, je suis une descendante (arrière petite fille) d'Edmond Maury qui était le propriétaire du"chateau" de Castelflore à Ollioules pendant la seconde guerre mondiale et je suis à la recherche de renseignements sur l'action qu'il aurait mené dans la résistance. Il avait écrit un journal après la guerre mais celui-ci a disparu à sa mort, nous essayons depuis de reconstituer cette histoire.Merci de bien vouloir m'aider.

MM

R.

Bonjour,

J'ai essayé de trouver un élément de réponse à votre question dans les quelques ouvrages et documents que possédais mon père sur la Résistance dans le Var. Je n'ai malheureusement trouvé aucune information sur Edmond Maury.

Et mon père, Marius Autran, qui aurait peut-être pu entendre parler de votre ancêtre, est décédé depuis Janvier 2007 à l'âge de 96 ans. Je n'ai donc plus de source familiale d'information sur la Résistance dans le Var et je regrette de ne pas pouvoir vous aider.

Mon père était cependant abonné à deux journaux :

- Le Journal de la Résistance (bimestriel) (1)
- Résistance Var (trimestriel) (2)

qui constituent une piste possible pour retrouver les informations que vous recherchez.

Par exemple, le Journal de la Résistance publie régulièrement des « avis de recherche » émis par des gens comme vous qui recherchent des informations sur des anciens des maquis et FTP.

(1) Le Journal de la Résistance, 79, rue Saint-Blaise, 75020 Paris, tél. 01
44 64 80 60 ; email : journaldelaresistance@wanadoo.fr
 
(2) Résistance Var, trimestriel de l'Association Nationale des Anciens
Combattants de la Résistance (ANACR), 26, rue Jean Jaurès, 83000 Toulon.
http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm

Vous pourriez aussi contacter (de la part de leur ancien ami Marius Autran) :

M. Maurice Oustrières (...)

ou

Docteur Paul Raybaud (...)

qui sont actuellement les principaux responsables de l'ANACR du Var.

En espérant que vous allez pouvoir progresser dans votre recherche, recevez nos meilleurs sentiments.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonsoir, juste un petit mot pour vous remercier de l'intérêt que vous avez porté à mes recherches. Je vais donc explorer les pistes que vous m'avez adressées. Je suis professeur d'histoire et le devoir de mémoire est pour moi quelque chose d'essentiel. Je crois que vous comprenez ce sentiment.

Cordialement.

MM


21 Mai - 12 Juin 2007 : Résistance et libération de Nice

Q.

Bonjour,

J'écris un ouvrage sur la résistance et la libération de Nice. Le groupe « René » (Canta) était en relation avec les maquis du Var, notamment celui de Pignans. Avez-vous des informations sur ces échanges Nice-Var ?

Par avance merci, et félicitation pour votre site.

MG

R.

Bonjour,

Pardon pour le retard avec lequel je réponds à votre message.

J'ai essayé de trouver un élément de réponse à votre question dans les quelques ouvrages et documents que possédais mon père sur la Résistance dans le Var. Je n'ai malheureusement trouvé aucune information sur les relations dont vous parlez entre Le groupe « René » et les maquis du Var.

Et mon père, qui aurait peut-être pu autrefois avoir quelque idée sur ces sujets, est décédé depuis Janvier 2007. Je n'ai donc plus de source familiale d'information sur les maquis et je regrette de ne pas pouvoir vous aider.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


5-6 Avril 2007 : Présentation du "cahier rouge du maquis", le 21 avril à Aups (Var)

Q.

Bonjour,

L'année dernière vous aviez annoncé sur votre site la création du blog du journal du maquis Vallier (http://www.maquis-vallier.fr). Je vous en remercie vivement et j'ai vu que de nombreux lecteurs avaient eu connaissance de ce site grâce à vous.

Pourriez vous leur indiquer maintenant que les éditions Parole, domiciliées à Artignosc, présentent le livre "le cahier rouge du maquis" le 21 avril à Aups (http://www.editions-parole.net/).

Tous vos lecteurs et vous même êtes cordialement invités.

CSR

R.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message et j'ai immédiatement relayé l'information sur les pages "Résistance et Maquis" du forum de mon site. Votre affiche d'invitation apparaît à l'adresse : http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#24

Je suis heureux si j'ai pu vous rendre service. Cordialement.

Jean-Claude Autran


10-18 Janvier 2007 : Recherche d'un parent déporté à Buchenwald

Q.

A l'attention de Marius AUTRAN et son fils Jean claude,

Félicitations sur le site sur lequel je viens de naviguer pendant 3 bonnes heures.

Félicitations également pour les oeuvres littéraires qui contribue à la mémoire pour que les générations futures aujourd'hui baignées dans la "facilité" n'oublies pas à qui elles doivent leur liberté.

L'histoire de Marius est émouvante et étonnante.

Pour ma part, je fais des recherches sur mon grand-père paternel Emile Mura, né le 17 juin 1900, entré à Buchenwald le 14/05/1944, matricule 51536, décédé le 25/12/1944, puis incinéré dans un four crématoire.

Il était français, alsacien, communiste et faisait partie des F.T.P.

Il fut dénoncé et arrêté en 1942...

La suite : Prisons françaises puis déportation : Clairvaux, Gestapo, Compiègne, Buchenwald, puis ...

Je sais qu'il était dans le convoi qui parti de compiègne le 12 mai 1944 pour Buchenwald.

Ce convoi est également appelé le convoi des 51000, en raison des numéros matricules attribués lors de l'arrivée au camp.

Je sais également que les personnes suivantes, communistes, faisaient partie de ce convoi :

- Monsieur Louis GROS, matricule 51311,
- Monsieur René JAILLE, matricule 51171
- Monsieur Guy DUCOLONE,
- Monsieur André SCHOCK,

Je recherche des personnes qui l'ont connu pour avoir ne serait-ce qu'un petit bout de son histoire.

Meilleures salutations

et encore bravo

PM

R.

Bonjour,

Merci pour votre message et vos félicitations sur les ouvrages de mon père et sur mon site internet.

Pour vos recherches, nous ne pouvons, malheureusement, guère vous aider. Nous ne connaissons personnellement de déportés ayant pu faire parti du convoi de votre grand-père.

Vous citez toutefois, parmi les communistes du convoi, Guy Ducoloné. Ce dernier ayant longtemps été un dirigeant communiste de premier plan, j'imagine que vous avez dû faire des recherches par son intermédiaire.

J'ai trouvé sur internet le titre de son intervention lors du 60e anniversaire de la Libération des camps : http://www.pcf-issy.org/60eme_ducolone.html

Et je vois qu'il y a cité notamment toutes les Associations ou Fédérations de déportés :

Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD)
De l'Association des déportées et internées de la Résistance (ADIR)
De la Fédération nationale des déportés et internés de la résistance (FNDIR)
De la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP)
De l'Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus (UNADIF)
De l'Union nationale des déportés, internés et victimes de guerre (UNDIVG)

Peut-être pouvez vous essayer de contacter toutes celles-ci et de mettre un « avis de recherche » dans les journaux ou bulletins que certaines doivent publier. Mais peut-être l'avez-vous déjà fait.

De mon côté, je vais relayer votre message dans le forum de mon site (http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html). Sait-on jamais, peut-être y aura-t-il un jour quelqu'un susceptible de nous apporter une information.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran


19-20 Novembre 2006 : Liste des victimes de la guerre 1914-1918 aux Chantiers de La Seyne

Q.

Monsieur AUTRAN

Permettez de vous féliciter pour votre site sur la SEYNE, Seynois depuis plusieurs générations, je vous signale une petite erreur au sujet d'un de mes ancêtres.

Dans la liste des 373 Seynois morts durant la guerre 14-18 vous orthographiez YIAIE Baptistin Lucien alors qu'il s'agit de VIALE Baptistin Lucien né le 04 septembre 1891 à LA SEYNE/MER mort le 27 septembre 1914 à Xivray dans la MEUSE à l'âge de 23 ans

Voir les plaques commémoratives du monument au mort de la SEYNE et de la porte MARINE ex porte des chantiers.

Monsieur je vous renouvelle mes félicitations et donnez le bonjour à Monsieur votre père de la part de mon père VIALE Maurice qui à été son élève en classe d'anglais en 1940-41 à l'école MARTINI

Monsieur, je vous prie d'accepter mes salutations distinguées

MV

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Toutes mes excuses sur cette erreur d'orthographe dans le nom de votre ancêtre - erreur que j'ai immédiatement rectifiée dans les pages de mon site internet.

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html#7
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/in_memoriam.html#1

Ces listes de noms avaient été d'abord recopiées à la main à partir des registres d'état-civil, imprimées, puis plus tard scannées à partir des ouvrages de mon père. Il en a résulté quelques erreurs, que je n'avais pas toutes rectifiées. Il se peut qu'il y en ait encore d'autres. J'avais d'ailleurs aussi photographié les plaques des noms de victimes des guerres se trouvant dans l'ex-porte des chantiers et au monument au morts, mais je n'avais pas encore pris le temps de pointer et vérifier tous les noms un par un.

Je ne manquerai pas de transmettre le bonjour de votre père Maurice VIALE à mon père (ce dernier va avoir 96 ans dans quelques jours !).

Cordialement,

Jean-Claude Autran


15-18 Novembre 2006 : Tourelle blindée pour canon révolver

Q1.

Bonjour

J'écris actuellement un article sur une petite tourelle allemande dénommée Fahrpanzer et qui fut installée dans les tranchés. Plusieurs exemplaires prirent notamment part aux combats de Champagne, Certains furent détruits ou capturés. Notamment celui qui apparaît sur votre page via l'illustration dénommée "Tourelle blindée au canon revolver conquise aux Allemands"

Je pensais qu'elle provenait du magazine "le Miroir" mais après vérification des n° de l'année 1915, nulle trace... Pourriez vous m'indiquer dans quelle revue elle se trouve? Ou bien si vous la possédez, m'autoriseriez vous à l'utiliser?

Cordialement

FH

R1.

Bonjour,

Il n'y a pas de problème, en ce qui me concerne, à ce que vous utilisiez l'illustration "Tourelle blindée pour canon revolver conquise aux Allemands" qui apparaît le chapitre "Seynois au combat" du Tome IV de la série écrite par mon père (Marius Autran). Je vous en adresse d'ailleurs ci-joint un nouveau scan que j'ai réalisé de cette illustration. Peut-être est-il de meilleure qualité que celui qui avait été mis sur mon site.

Il apparaît au dessous de la photo la mention "Cl. Section phot. de l'armée" que vous pourrez citer en référence. Mais, je ne sais pas exactement où et dans quel document mon père s'est procuré cette photo. Je n'ai trouvé dans ses archives qu'un jeu de photocopies de toutes les illustrations de ce chapitre sur la guerre. Et il ne se souvient plus aujourd'hui qui lui a procuré ces photocopies. (Il faut dire que mon père a maintenant 96 ans et qu'il avait écrit ce chapitre en 1992...).

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour

Je vous remercie pour votre réponse. Si je l'utilise, je vous citerai en remerciement bien evidemment

Cordialement

FH




10 septembre 2006 : Conférence donnée à l'Institution Sainte-Marie de La Seyne par d'anciens résistants seynois

Q1.

Dr. Paul Raybaud, Mme Josette Vincent, M. Maurice Oustrières




11 Mai 2006 - 8 Mars 2010 : Charles Tournier (1)

Q1.

Bonjour

Mon homonyme HT et moi-même CT alimentons le site consacré à ceux qui portent le nom TOURNIER ou descendent de TOURNIER.

http://www.tournier.org/fr/

Or vous êtes l'auteur d'un travail conséquent portant sur l'encyclopédie des rues ... de la Seyne sur Mer. S'agissant du patronyme TOURNIER on y apprend q'un certain Charles-Julien TOURNIER né le 27/01/1910 à Sainte-Maxime résistant est fusillé le 02/09/1944 à Ceyzériat. Tout ce qui a rapport aux TOURNIER nous intéresse et nous voudrions en savoir plus sur ce personnage: De quelle famille est-il issu? quel fut son parcours etc..

En vous remerciant de votre attention croyez à mes amicales salutations.

CT (...) Membre du centre d'entraide généalogique de Franche-Comté

R1.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message, mais je n'ai malheureusement pas pu retrouver, pour l'instant, d'information plus précise concernant Charles TOURNIER, ancien Résistant Seynois.

Mais votre question est bien enregistrée. Il est possible, lors d'une remise en ordre des archives de mon père (en particulier dans d'anciens numéros de la revue Résistance Var) que je trouve des renseignements sur Charles TOURNIER susceptibles de vous intéresser. Je ne manquerai pas de vous les faire parvenir aussitôt.

A bientôt.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour

Je vous remercie pour votre amabilité.

Dans l'attente de plus amples renseignements.

Bien à vous.

CT

Q3. (4 Mars 2010)

Bonjour,

Vous m'aviez contacté il y a plusieurs années (11 mai 2006) à propos de Charles Julien TOURNIER, domicilié à La Seyne-sur-Mer (Var), Sergent F.F.I., fusillé par les Allemands 02/09/44 à Ceyzériat (Ain) et dont le nom a été attribué à une rue de La Seyne-sur-Mer. (...)

Voici le message que je viens de recevoir de M. GG à propos de la mort de Charles TOURNIER :

Monsieur,

J'ai découvert votre encyclopédie des rues de La Seyne sur Mer, avec son avenue consacrée à Charles Tournier.

Charles Tournier était sergent dans la Compagnie de Richemond, un des maquis du département de l'Ain et fut tué au cours de la progression pour la libération de Bourg-en-Bresse. Dans le livre que je viens d'écrire sur les maquisards de Richemond, le chapitre "Mort d'un sergent" est consacré à la mort de Charles Tournier.

Je vous joins des informations sur ce livre et le plan.

Habitant Aix-les-Bains, je ne connais pas La Seyne-sur-Mer mais je pense que des parents de Charles Tournier, ou de son épouse née Giraudo, doivent encore habiter la région. Si le hasard voulait que vous connaissiez des membres de ces familles, je vous remercie de faire passer l'information.

Bien cordialement

GG

J'ai pensé que cela pouvait vous intéresser.

Mais je n'ai pas fait suivre ce message auprès des Tournier de La Seyne ou du Var, comme me le suggérait M. Gonthier [j'ignore totalement s'il existe des descendants de Charles Julien Tournier dans le Var (il n'y a qu'un patronyme Tournier dans les Pages Jaunes à La Seyne : Tournier Jean-Baptiste, et il y en a 76 dans le Var dont 1 à Sainte-Maxime). De même pour les Giraudo : le patronyme y est très répandu à La Seyne, j'en ai plusieurs parmi mes amis et je ne sais d'ailleurs pas si Elisabeth Giraudo était née à La Seyne (je ne l'ai pas trouvée dans la table décennale 1903-1913).

J'ai cependant recherché l'acte de naissance de Charles Julien Tournier dans les archives du Var en ligne :

« Charles Julien Tournier, né le 27 Janvier 1910 à Sainte-Maxime (Var), fils de Julien Antoine Tournier, né à Ubaye (Basses-Alpes), 33 ans, guetteur sémaphorique à Sainte-Maxime, et de Adèle Marie Augustine Faure, son épouse, née à Chorges (Hautes-Alpes), 30 ans, domiciliée à Sainte-Maxime. Marié à La Seyne-sur-Mer le 1er Février 1934 avec Elisabeth Giraudo. Décédé à Ceyzeriat (Ain) le 2 Septembre 1934. Mort pour la France ».

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R3a.

Bonsoir M. AUTRAN

Je vous remercie bien sincèrement de votre courriel. Il est bien rare que l'on trouve des personnes qui, 4 ans après, répondent à vos questions. Pour compléter la généalogie de Charles Julien TOURNIER, son père Charles Antoine est né non à Ubaye mais à Urbaye en Alpes de Haute-Provence (merci la mise en ligne de l'état-civil) le 28/10/1876. Son père, Frédéric Charles TOURNIER né à Dieulefit (26) le 30/01/1841 et décédé à Toulon le 23/04/1904 à Toulon successivement qualifié d'employé à l'arsenal, gabier de port, 2° maître. Il est marié en secondes noces le 29/12/1875 à Toulon avec Virginie Césarine BRUN. Ses parents sont Pierre TOURNIER manouvrier, potier de terre et Marie CUNI (quelquefois CUNY). En poursuivant les recherches dans l'état-civil en ligne de la Drôme on trouve la naissance le 12 thermidor an XII (31/07/1904) à Grand Serre de Pierrre TOURNIER fils d'Antoine et de Julie DEYDIER.

Voila où j'en suis arrivé.

Je vous remercie encore de votre réponse et vous prie de croire à mes cordiales salutations.

CT

NB Bien entendu vous pouvez disposer à votre guise des données que je vous donne

R3b.

Cher Monsieur,

Je vous remercie pour vos démarches au sujet de Charles Tournier auprès du site Tournier.

Et merci pour votre forum, bien documenté.

Cordialement

GG


23-27 Avril 2006 : Arrestation des Laïk, père et fils

Q1.

Cher Jean-Claude,

Nous sommes allés voir ton père. Il nous paraît en forme.

Je connais bien Laïk Albert, je fus son moniteur à Saint-Julien Boutieres en 1956 !

On parlait des Juifs pendant la guerre et il m'a dit que Yolande Le Gallo lui avait procuré la réquisition de la police ordonnant l' arrestation de son père et de son frère. Il m'a assuré que ton père en possédait l'original et l'avait communiqué à Yolande qui en avait fait des photocopies. J'ai demandé à Y qui m'a confirmé. Je pensais que ce document était conservé aux archives départementales. Sans doute provient-il des confiscations faites à la Libération par les résistants.

As-tu la possibilité de retrouver ce document et de le montrer à Laïk ? Je pense qu'il t'en serait reconnaissant.

Je te transmettrai une nouvelle rédaction de la notice Berretti quand il aura donné son accord. Je vais aussi demander à Jean-Paul Roux, ancien secrétaire général de la FEN s'il accepte que la bio que je viens d'écrire avec son aide figure dès maintenant sur le site. Il habite maintenant Tamaris.

Amitiés

JG

R1a.

Bonjour Jacques,

Merci pour ton message.

Concernant l'arrestation des Laïk père et fils, j'avais été contacté par l'Association Relais de la Mémoire en mars 2005 qui recherchait tout document (notamment ses notes de classe) concernant Maurice Laïk.

En recherchant dans les archives de mon père, j'avais retrouvé la photocopie d'un courrier du Commissaire Général de la Police de Toulon adressé le 29/9/1943 au Préfet du Var, qui mentionne l'arrestation, la veille, du père et du fils Laïk. Il ne s'agit pas d'un document ordonnant l'arrestation.

J'ai d'ailleurs fait figurer la copie des échanges avec l'Association Relais de la Mémoire dans le forum de mon site à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/anciens_eleves_ma.html#16bis
Je ne connais pas d'autre document que celui-ci, et celui que possède mon père n'est qu'une copie. Je ne sais pas qui peut avoir l'original.

Ceci dit, pour autant que je me souvienne, mon père avait déjà rencontré Albert Laïk (peut-être, en 1990, au moment où il avait écrit son chapitre "Place du Marché" dans son Tome III ?) et lui avait communiqué un document concernant l'arrestation de son père et de son frère. Albert Laïk avait été très touché de prendre connaissance de ce document. Mais était-ce bien ce même document ? Et était-ce l'original que mon père lui aurait laissé et ne gardant qu'une copie ? J'essayerai d'interroger de nouveau mon père en lui montrant la copie au cas où il arriverait à s'en souvenir, et s'il se rappellerait de qui il avait pu obtenir cette lettre ? Mais je peux aussi rencontrer Laïk pour essayer de tirer au clair la question de ce document.

A bientôt peut-être. Bon séjour à La Seyne.

Amitiés,

Jean-Claude

R1b.

Re-bonjour Jacques,

Concernant le document mentionnant l'arrestation des Laïk père et fils (dont je t'ai envoyé copie avant-hier), mon père m'a dit aujourd'hui se souvenir (...) qu'il avait eu en main l'original et qu'il l'aurait remis à Albert Laïk il y a plusieurs années, et n'en avait gardé lui-même qu'une copie. D'où tenait-il cet original ? Il me dit l'avoir obtenu par les anciens de la Résistance (peut-être par Maurice Oustrières ?). Je n'en sais pas plus.

Amitiés,

Jean-Claude

Q2.

Merci. Je transmets ces infos à Laïk et lui conseille de te téléphoner

Amitiés

JG


 

9-15 Avril 2006 : Mise à jour de la liste des Seynois morts pour la France

Q.

Merci d'avoir tenu compte si rapidement de mon mail.

Toujours en naviguant sur votre site, je regardais les "morts pour la France". Récemment, le nom d'un homme a été ajouté au monument de La Seyne : Mr Lucius ASTIC.

Je vous joins la copie d'écran que j'ai faite d'un pdf du bulletin "Fenêtre sur Seyne" n°43 de Mai 2005. Je peux vous envoyer le pdf entier si vous le souhaitez.

Cordialement

H83

R.

Bonjour,

Merci encore pour votre message.

J'avais effectivement noté que le nom d'une victime de la guerre 1939-1945 avait été ajouté sur les plaques du Monument aux Morts de La Seyne (j'avais photographié ces plaques il y a quelques mois, et j'avais pu comparer avec les listes de victimes fournies dans les ouvrages de mon père. J'avais bien rajouté le nom de Lucius Astic dans mes fichiers, mais je ne l'avais pas encore "basculé" sur internet, ou du moins, la rectification n'avait pas dû être faite sur toutes les listes, car les noms des victimes des guerres apparaissent en plusieurs endroits de mon site :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/in_memoriam.html#3
http://jcautran.free.fr/histoire_locale/histoireloc.html#5
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html#9
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/annees_dramatiques.html#12

C'est maintenant chose faite.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

8 Avril 2006 - 24 Septembre 2007 : Document et chansons diffusés à la Libération de Paris

Q1.

Cher Monsieur,

Je suis tombé tout à fait par hasard sur votre site.  

En le parcourant, je me suis attardé sur les chansons des maquis, cela m'a rappelé que je possédais un grand document diffusé à la Libération de Paris en même temps que Le Chant des Partisans d'Anna Marly, un très grand format (49 x 33). Je vous le joins pour le cas où il pourrait vous intéresser.

Bien amicalement

GW

R1.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre document que je ne connaissais pas et qui a certainement aujourd'hui une grande valeur.

Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais mentionner votre envoi sur le forum de mon site et essayer de retranscrire certaines des chansons de la Libération de manière à les rajouter à celles que j'avais déjà rassemblées.

Merci encore. Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2. Transcription des principaux textes du document ci-dessus :

La ronde des cochons
(Sur l'air des « Chevaliers de la Table Ronde »)
1er couplet
Les frisés à tête carrée
Avaient bu tout notre bon vin
Ils avaient la gueule sucrée
Et tous nos produits dans les mains.
Ils bouffaient, oui, oui, oui !
Ils bouffaient, nom de nom !
Et buvaient comm' de vrais cochons [bis]
2e couplet
Ils avaient bien rempli leur panse
Pendant, que de faim, on mourait,
Les mamelles de notre France
Les avaient trop bien engaissés.
Qu'ils en crèvent, oui, oui, oui !
Qu'ils en crèvent, nom de nom !
Qu'ils en crèvent comm' de vrais cochons [bis]
3e couplet
Dans nos villes et dans nos campagnes
Ils ont mis à feu et à sang
Hélas ! beaucoup de nos compagnes
Ne reverront plus leurs enfants.
Les frisés, oui, oui, oui !
Les frisés, nom de nom !
Se conduisent comm' de vrais cochons [bis]
4e couplet
Mais les gars de la Résistance
Avec nos braves Alliés
Les ont chassés hors de France
Tout le monde en avait soupé
Ils auront, oui, oui, oui !
Ils auront, nom de nom !
Un coup d'pied dans le trouffignon ! [bis]
 
Les Gars sans uniforme
(Air connu)
1er couplet
C'étaient des p'tits gars sans uniforme
Qui se battaient
Sans s'dégonfler.
Par la voix du général de Gaulle
Ils ont sauvé la Liberté.
Adieux les oripeaux de haine !
Plus d'croix gammée,
Elle est flambée !
Notr'croix, c'est celle de la Lorraine
Qui flotte dans l'air purifié.
 
Refrain
Pour notre jeune République
Chantons gaîment la marche de nos vieux.
On leur a donné la réplique,
Vivent les fils de nos braves aïeux
2e couplet
Parmi les fracas de tout's les armes,
Les Alliés
Sont arrivés !
Les vivats partaient du fond des âmes
C'était bien la fraternité.
Paris a repris son sourire,
Et Gavroche dit, dans les faubourgs
« Les Boches sont dans un poêle à frire.
« On les bouff'ra un de ces jours ! »

Au refrain

3e couplet
Mais tous nos p'tits gars sans uniforme
N'sont pas rentrés
Dans leur foyer.
Ils ont montré qu'ils étaient des hommes,
Pour leur drapeau, ils sont tombés.
Ils seront inscrits dans l'histoire
Et leur nom sera vénéré
Ceux de Valmy, couverts de gloire,
On n'les a jamais oubliés.

Au refrain


 
Mort le Boche
Après quatre années de souffrance
Ils sont revenus nos alliés
Puis avec tous ceux d'la Résistance
Ils leur ont foutu le pied au cul.
On n'verra plus leurs sales bottes
Déshonorer nos pavés
On leur f'ra bouffer d'la crotte.
Ça, ça leur pend au nez.
 
Refrain
Dors mon p'tit Quinquin,
Ils sont partis les Fridolins,
I'n'voleront plus ton pain
Tu peux en être certain.
Avec des brigands et d'la racaille
Ils avaient monté une Gestapo.
Le Bony en tête, ça f'sait ripaille
En assassinant tous nos loupiots.
Tout cela mérite vengeance
Il faut qu'ils soient tous pendus
Au bout d'une bell'potence
Pour qu'ils y crèvent tous dessus.
 
Refrain
Dors mon p'tit Quinquin,
Ils sont foutus tous ces vauriens
Mort à la Gestapo
Et à tous ces salauds !
Mais du Nord au Midi de la France
De Toulouse à Lille et à Roubaix,
S'élève un joyeux cri d'espérance
Et bientôt tous nos chers prisonniers
Oubliant toutes leurs souffrances
Dans leurs foyers vont rentrer.
Et avec la Dissidence
Ils pourront bien chanter :
 
Refrain
Dors mon p'tit Quinquin,
Ils sont foutus les Fridolins
On les a mis din l'brin (merde)
Ils y crèveront bien.

 
It's a long way
It's a long way to Tipperary
It's a long way to go
It's a long way to Tipperary
To the sweetest girl I know
Good bye Piccadilly
Farewell, Leicester Square
It's a long way to Tipperary
 
Les F.F.I. Bretons
Dans son cabinet de toilette,
Le p'tit Adolf s'est réfugié
Auprès d'une belle tinette.
C'est là qu'il peut mieux sa cacher.
Il appell'en vain
Tous ses chers copains.
 
On n'verra plus la croix gammée,
Ni les plus ignobles Teutons,
Depuis qu'ils ont pris une flopée
Des F.F.I. du pays breton !
Mais il faudra penser sans cesse
A ceux qui ne reviendront plus.
Ils ont sacrifié leur jeunesse
Pour que les gosses ne souffrent plus.
Pour ces martyrs-là,
On n'pardonn'ra pas !
 
Les mémoires d'Adolf

Je soussigné : moi ! - à la façon de Sacha - chancelier du Grand Empire croulant, décoré de toute la fripouillerie humaine, bienfaiteur de l'humanité, protecteur de l'enfance et des gâteaux comme Philippe !... au moment de perdre tout et tout, je déclare publiquement ce qui suit :

« Ma première déconfiture provient de mon mariage raté. Moi ! qui étais resté vieux garçon par principe et par manque de ce que vous savez, je me suis amouraché à cinquante ans d'une merveilleuse beauté qui s'appelait Mlle Europe : par dessus le marché, elle était millionnaire ; mais je suis d désintéresse ; je l'aimais d'amour et voulais qu'elle fût à moi pour toujours ; mais voilà que cette dévergondée a préféré se faire courtiser par tous les hommes du vieux et du nouveau monde, y compris les Anglais, bien entendu. Alors, non contents de me faire cocu, tous ces gens-là me flanquèrent une telle dégelée que j'ai dû me coucher. Il paraît que je suis foutu - c'est de docteur Goebbels qui me l'a dit, c'est un ami sincère et comme il n'a jamais menti, je veux bien le croire. J'ai voulu aussi courtiser et civiliser Mlle France, mais, pensez-vous ! elle a fait appel à tous ses frères et cousins, de vrais sauvages ! Ils ont inventé les barricades, comme si c'était une guerre à la loyale, et ils nous ont tiré dessus.

J'ai voulu visiter les provinces ; je croyais recevoir des pots de fleurs ; là aussi, j'ai reçu des pots sur le crâne, mais ça ne sentait pas la rose. Les fleurs étaient réservées pour ces maudits alliés. Je suis rentré dans ma maison, sans feu, sans lumière. Pour me consoler, j'ai appelé Hermann et les autres gars du milieu ; mais ils ont eu le culot de me dire en bon français cinq lettres historiques. Laval a été moins vache : il est venu me présenter ses condoléances, mais il ne pourra rester ici car il a le foie rond ; il faudrait qu'il retourne à Vichy. Quant à Hérold et à Marcel, ils sont en train de remonter un ministère des travaux forcés. Tous ces gens-là me dégoûtent et puisque Benito m'a donné quelques tuyaux sur la langue italienne, j'ai composé ces derniers vers pour l'ingrate qui a méconnu l'homme de génie que je suis :

Adieu ! ma belle Europa !
Songe à celui qui t'aima
Au point de vouloir te bouffa.
A cause de l'Americana.
Adieu ! j'ai chipé la trouilla
Si j'en meurs, ne pleure pas !
 
Que ma mort retombe sur mes oppresseurs.
Je disparaîtrai bon comme la lune, en pleine possession de mes facultés avachies.
Adieu ! France, Europe, Russie.
Adieu ! les patagoins de ma patrie. »

Q2.

Cher Monsieur,

Tout à fait d'accord pour que vous mentionniez mon envoi sur votre site (encore débutant en informatique à 80 ans, j'espère retrouver la page où cela figurera, "guerre, résistance et maquis", je suppose).

Si vous envisagez de reproduire mon document, je peux vous faire une photo du recto et du verso, cela serait beaucoup plus lisible que mon envoi scanné où le verso apparaît par transparence. Je précise qu'il ne provient pas d'un maquis , mais des FFi ayant participé à la libération de Paris.

GW

R2.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre dernier message.

Votre document, et les chansons que j'ai pu transcrire, ont bien été recopiés sur le forum de mon site à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html

Ainsi que :

http://jcautran.free.fr/forum/musique_chansons_2005.html

sous le titre : "Document et chansons diffusés à la Libération de Paris".

Je veux bien que vous m'envoyiez une photo du document (si ce n'est pas trop de travail pour vous) car il est vrai que, dans ce que j'ai pu reconstituer, certaines bordures apparaissent tronquées.

Merci encore. Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Comme promis, cher Monsieur, la photo du document que je possède, pour remplacer les copies précédentes.

Puisque vous vous intéressez aux chansons, je peux vous faire connaître celle que nous chantions en Allemagne où elle était très connue, aussi dans les Stalags et chez les STO (comme le mentionne avec quelques variantes et un couplet inconnu de moi François Cavanna dans "Les Russkoffs")

Dans l'cul, dans l'cul,
Ils l'auront, la victoire,
Ils ont perdu
Toute espérance et gloire.
Ils sont foutus,
Et le monde en allégresse
Chante avec nous sans cesse :
Ils l'ont dans l'cul,
Dans l'cul !

Bien amicalement à vous et à votre père ,

GW

R3.

Bonjour Monsieur,

Merci beaucoup pour votre dernier message et vos deux photos. Elles sont d'excellentes qualité.

Je vais donc les faire figurer dans le forum de mon site à la place des précédentes, ainsi que le texte de la chanson que vous chantiez en Allemagne.

Encore un grand merci.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4. (23 Septembre 2007)

Cher Monsieur,

Je n'ai appris le décès de Marius Autran que maintenant en lisant le dernier numéro (août 2007) du JOURNAL DE LA RÉSISTANCE (mensuel de l'ANACR). Je tenais à vous adresser l'assurance de toute ma sympathie en cette occasion.

Je viens de consulter le site Marius Autran pour y relire sa biographie (maintenant complétée) et j'ai essayé de retrouver l'échange de correspondance que nous avons eu à propos des chansons de la libération de Paris. Mais j'y renonce, tellement c'est compliqué pour moi (81 ans), il y a tant de rubriques ! Cela n'a pas de grande importance, je vous ai dit l'essentiel ci-dessus.

Bien amicalement,

GW

R4.

Bonjour,

Merci pour votre message de sympathie.

Pour retrouver les précédents échanges relatifs aux chansons de la libération de Paris, il faut aller dans la rubrique "forum" de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/forum.html

et ensuite dans la rubrique "Guerre, Résistance et maquis" :

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html

dans laquelle se trouvent nos échanges : Document et chansons diffusés à laLibération de Paris

http://jcautran.free.fr/forum/resistance_et_maquis.html#3

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

24 Mars - 24 Avril 2006 : Mouvement « Les Ardents »

Q1.

bonsoir, En consultant les pages de votre site, j'ai découvert que vous citiez un groupe "Les Ardents" a La Seyne. depuis de nombreuses année l'association "les Ardents" travaille sur l'histoire et la mémoire du mouvement national de résistance les Ardents fondé dés 1940 par Roger Lazard. S'agit-il d'un groupe de ce mouvement ? Auriez-vous des renseignements communicables à ce sujet ? Depuis peu nous avons crée un site internet et je me suis permis de faire un lien vers vos pages, la réciproque serait pour nous un grand honneur. http://premiumwanadoo.com/lesardents Notre association a son siège à Clermont-Ferrand, le président en est Laurent Rauzier petit-fils de Charles Rauzier chef régional du mouvement. Trés cordialement

DB

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Il est exact que mon père a écrit en 1990 un chapitre dans l'un de ses ouvrages sur l'histoire de La Seyne qui mentionne un groupe "Les Ardents" qui a réalisé des sabotages de matériels lors de l'occupation des Chantiers de La Seyne par les Allemands. D'après ce que vous dîtes et d'après le contenu de votre site internet, il paraît tout à fait possible qu'il s'agisse d'un groupe de ce mouvement "Les Ardents". Mais je n'ai pas trouvé de document permettant d'attester ce lien. En mon père, aujourd'hui âgé de 95 ans, n'a plus de souvenir précis de toutes les sources historiques qu'il avait utilisées pour son ouvrage.

Je vais essayer de poursuivre la recherche auprès d'anciens résistants seynois et je vous tiendrai au courant lorsque j'aurai pu trouver des informations précises.

Merci d'avoir établi un lien avec mon site. Je vais faire de même avec le vôtre. Avec plaisir.

Mouvement National de Résistance
Les Ardents
Mémoire, Vigilance, Citoyenneté
Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

bonsoir,

Je vous remercie vivement de la rapidité et de la gentillesse de votre réponse.

De mon côté, je ne manquerai pas de vous tenir informé si j'arrive à faire le lien entre le groupe de La Seyne et

le mouvement national "Les Ardents".

Trés cordialement

DB

Q3. (à <resistance.ftp@free.fr>)

Bonjour,

Dans un chapitre consacré à la Résistance en 1940-1944 dans les Forges et Chantiers de La Seyne-sur-Mer, qui fait partie de l'un de ses ouvrages "Images de la vie seynoise d'antan - Tome III", paru en 1990, mon père (Marius Autran) mentionne l'existence d'un groupe de résistants nommé "Les Ardents", qui aurait engagé diverses opérations de sabotage dans les Chantiers, alors occupés par les Allemands.

[voir mon site internet à l'adresse :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html ]

Mon père, aujourd'hui âgé de 95 ans, ne se souvient pas de la source historique qu'il avait utilisée à l'époque lorsqu'il avait écrit ce chapitre. Par ailleurs, le texte écrit par Louis Puccini ("la Seyne et la Résistance - Les Forges et Chantiers de la Méditerranée" : http://resistance.ftp.free.fr/reslslp1.htm )

ne mentionne pas l'action de ce groupe "Les Ardents".

Pour mieux répondre à une question de l'un de mes correspondants qui s'intéresse précisément aux "Ardents" (cf. leur site internet http://premiumwanadoo.com/lesardents/ ), j'aurais aimé savoir si vous connaissiez l'existence de ce mouvement national "Les Ardents" (fondé dés 1940 par Roger Lazard) et si le groupe de résistants "Les Ardents" mentionnés par mon père aux Chantiers de La Seyne aurait pu être un groupe de ce mouvement ?

Merci par avance si vous avez un élément d'information à ce sujet.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R3.

Bonjour !

J'ai bien reçu ton message mais hélas, je n'ai rien de plus sur ce groupe des "ARDENTS".

Je vais essayer de chercher et si je trouve quelque chose... je t'envoie ça !

En attendant, toutes mes amitiés à Marius !

AT

Q4.

Merci par avance.

Je vais chez mon père demain et lui transmettrai tes amitiés.

Meilleur souvenir.

Jean-Claude Autran


 

11 Février 2006 - 6 Avril 2007 : La Résistance dans le Var

Q1.

Bonjour,

Je cherche des sites traitant de la résistance dans le Var durant la guerre et j'ai trouvé votre site que je viens de lire en détail. Félicitations! On ne peut s'empêcher de se sentir un peu nostalgique...

Je crois pouvoir donner une réponse à la dernière question de votre forum posée par l'élève qui veut faire le concours de la résistance. En même temps je voudrais vous informer, vous et vos lecteurs, de la création d'un nouveau site sur la résistance dans le Var.

Mon père (le lieutenant Vallier), était le chef du maquis Vallier, un maquis AS dont il est question dans le site http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm. Voici la mention qui est faite de ces maquis: "Dans la région du Haut-Var, les maquis AS menèrent un combat héroïque aux côtés des maquis FTPF, notamment dans la région d'Aups".

Le docteur Paul Raybaud m'a d'ailleurs promis de m'envoyer un texte racontant comment il a aidé à ramener au maquis un jeune blessé.

Mon père a écrit un "Journal du maquis" pas tout à fait tous les jours mais presque de février à août 44. C'est ce journal que je vais mettre sur un site, en le présentant comme il a été écrit, c'est à dire que le 26 février par exemple (c'est le premier jour du journal) je posterai ce qui a été écrit ce jour là. Pour l'instant j'ai mis une présentation et le début d'un article de l'historien J.-M. Guillon qui est une description de ce maquis.

Voici l'adresse http://www.maquis-vallier.fr du site et http://www.maquis-vallier.fr/journal celle du journal.

Félicitations encore pour votre site.

CSR

Dans la région du Haut-Var, les maquis A.S menèrent un combat héroïque aux côtés des maquis F.T.P.F, notamment dans la région d'AUPS.

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et vos différentes informations sur les sites et journaux traitant de la Résistance dans le Var. Je vais me permettre de les communiquer aux quelques internautes qui sont à la recherche d'informations sur la Résistance et les Maquis du Var, et du rôle que certains de leurs ancêtres y ont joué.

Votre idée de publier le "Journal du maquis" de votre père est excellente. Merci de transmettre ainsi des souvenirs, qui demeurent encore très vivaces dans nos familles, aux générations futures.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Merci de votre lettre d'encouragement.

J'ai rédigé une lettre de présentation du site que je vais envoyer aux maires des communes du Haut Var près desquelles le maquis a séjourné. Il y avait plusieurs maquisards qui venaient de La Seyne. Croyez vous que je devrais envoyer ma lettre aussi au maire de La Seyne?

Nous partons demain pour une dizaine de jours.

J'espère que vous aurez le temps de me répondre, sinon ce n'est pas grave, j'écrirai en revenant.

Cordialement,

CSR

R2.

Bonjour,

Pardon pour le retard à vous répondre (j'étais aussi absent de mon domicile ces derniers jours).

Je pense que vous pouvez adresser votre courrier, pour information, à M. Arthur Paecht, Maire de La Seyne.

M. Paecht a perdu autrefois ses deux parents dans les camps de concentration, et je suis certain qu'il restera toujours très sensible aux initiatives comme la vôtre touchant à la Résistance et aux Maquis.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour,

L'année dernière vous aviez annoncé sur votre site la création du blog du journal du maquis Vallier (http://www.maquis-vallier.fr). Je vous en remercie vivement et j'ai vu que de nombreux lecteurs avaient eu connaissance de ce site grâce à vous.

Pourriez vous leur indiquer maintenant que les éditions Parole, domiciliées à Artignosc, présentent le livre "le cahier rouge du maquis" le 21 avril à Aups (http://www.editions-parole.net/).

Tous vos lecteurs et vous même êtes cordialement invités,

CSR

R3.

Bonjour,

J'ai bien reçu votre message et j'ai immédiatement relayé l'information sur les pages "Résistance et Maquis" du forum de mon site. Votre affiche d'invitation apparaît à l'adresse :

Je suis heureux si j'ai pu vous rendre service. Cordialement.

Jean-Claude Autran


 

15 Janvier - 13 Février 2006 : Concours National de la Résistance

Q.

Chèr monsieur,

Bonjour je suis eleve en classe de troisieme et me suis inscrit au concours national de la resistance, j'aurais voulu porté mon sujet sur un maquisard.Je me permet donc de vous envoyer se sujet pour savoir si vous pourriez repondre a mes question (si vous etiez vous meme maquisard) ou m'indiquer les coordonés d'une de vos conaissance lui meme maquis...Ou je serais honoré, d'avoir de vos conseil afin de rendre un dossier complet...je vous en remercie d'avance...

cordialement

CC

adresse internet : (...)

merci

R1.

Bonjour,

Je vous remercie pour votre message, mais je crains de ne pas pouvoir moi-même vous aider. Il est exact que mon père (Marius Autran) a écrit un chapitre de livre sur la Résistance et le Maquis :

http ://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html

Mais il n'a pas participé directement au maquis. Et en plus, il est maintenant âgé de 95 ans. Beaucoup de ses camarades de la Résistance sont décédés ou sont alors très âgés comme lui.

Les seules personnes que nous connaissons qui pourraient encore répondre à des questions sur le maquis sont :

M. Maurice Oustrières (...)

ou

Docteur Paul Raybaud (...)

qui sont actuellement les principaux responsables de l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR) du Var. Vous pouvez les contacter (de la part de leur ami Marius Autran), mais par courrier ou par téléphone. Ce sont aussi des personnes âgées, qui n'ont pas, à ma connaissance, de courrier électronique.

J'espère que vous obtiendrez les renseignements que vous recherchez.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2.

Bonjour,

Suite à votre premier message, et si ce n'est pas trop tard pour vous, voici quelques adresses de sites internet et de journaux sur internet qui pourront vous intéresser :

http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm
http://www.maquis-vallier.fr
http://www.maquis-vallier.fr/journal

Cordialement,

Jean-Claude Autran

 


 

12 Décembre 2005 : Recherche d'un combattant algérien

Q1a.

bonjour je cherche l'ihistorique de mon grand pere decede lme 02 02 1948 a toulon ancien combatant algerien en france

et merci

LD

Q1b.

salut

je cherche des information sur m douadjia m'hemed

decede a toulon le 02-02-1947 ou 1948

c'est un ancien combatant de l'arme francaise en algerie

merci pour votyre aide

LD

R.

Bonsoir,

Je suis vraiment désolé, mais je n'ai aucune information, aucun document, me permettant de vous renseigner sur votre grand-père, décédé à Toulon en 1948.

Mon site internet EPHEMERIDES du vendredi 6 janvier 2017, 5e année (MCLXXXXVIII). Nice - Paris – Berlin – Istamboul et les autres ! Ne les oubliez pas ! METEO DU JOUR (réf. Station de la Mitre, Toulon) Ciel partiellement couvert durant toute la journée. Températures : 4° à 7h ; maxi 9° à 13 h. On attend 3° dans le courant de la nuit prochaine. Pas de précipitations annoncées. Vent de 16 km/h FËTES A SOUHAÎTER Puisque c’est le 6 janvier, date officielle retenue pour l’EPIPHANIE (cf. ma chronique du 4 janvier dernier), faisons donc un retour sur la tradition provençale de ce jour. D’après Marcel Provence, en 1942 « dans les églises, on chante lei nouvé dei Rei (Noël des Rois). Certaines paroisses ouvrent la grand porte au pas¬sage des rois, telle celle d’Aubignan. Le dimanche après l’Epiphanie la cathédrale d’Aix exécute avec la solennité coutumière la Marche des rois, dont les paroles sont du Doyen Domergue, d’Aramon. La musique municipale se fait honneur de participer à l’exécution pompeuse et magnifique. Jadis en Provence on jouait des mystères des Rois, on donnait des représen¬tations. A Monteux, les acteurs étaient très nombreux. A Trets, on allait hors la ville, recevoir les rois, incarnés par trois jeunes hommes. On leur offrait des corbeilles de raisins secs, de figues, de pruneaux. « A la Pastorale, l’acte des rois, en français, est un peu comique, sans le vouloir. Dans les familles, on tire le gâteau des rois, lou Reiaume. Le fava (fève) a de la chance. Il ne reste plus rien du char de Pertuis. Dans nos hautes vallées, on brûle des feux de genièvre, qui assainissent, puis on danse et déguste de la fougasse douce. » Fernand Benoît (1949, p. 233) apporte quelques éléments complémentaires que je livre ci-après : « Les feux de l’EPIPHANIE se pratiquent en Haute Provence, à Moustiers, dans la vallée de l’Ubaye, où, selon Marcel Provence, chaque maison contribue à la fête par un fagot de genévrier. Naguère, à Marseille, le cours était éclairé comme à la Saint-Jean. La double fête du feu apparaît nettement à Pertuis, dans la vallée de la Durance : la veille de l’Epiphanie, le « char de la belle Etoile », portant un bûcher enduit de poix embrasée, était traîné par sept mules, dans les rues de la ville. Il était accompagné par des jeunes gens qui frappaient dessus à coup de bâton, ce qui s’appeler « mouca la Bello Estello ». On disait que le char représentait la victoire de Marius (sur les Cimbres et les Teutons) ». Elargissons le champ de notre courte étude et voyons ce qui se passait autrefois dans les pays d’Oc au sens large. Jean Poueigh écrivait ceci en 1952 : « LE JOUR DES ROIS OU FÊTE DE L’ÉPIPHANIE (6 janvier) voit couronner le « Roi de la Fève ». On mange en famille le « Gâteau des Rois » et l’on tire la fève, comme cela se passe ailleurs. « Es ta qu'as troubat la fàbo ? — Est-ce toi qui as trouvé la fève ? » est, en oc, la demande consacrée. « Lou Rei bèu t — Le Roi boit ! » crie-t-on ensuite ; et cette locution désigne dans certaines régions, notamment en Bas-Limousin, le « gâteau des Rois » et la « fête des Rois » elle-même. « Sur la côte basque, l’ÉPIPHANIE est la FETE-DIEU DES MARINS. L’usage de célébrer particulièrement la fête des Rois, en compensation et à la place de la véritable Fête-Dieu, remonte au commencement du XVIe siècle. Les marins du Labourd avaient obtenu cette dérogation spéciale en raison de leur absence au moment que tombe la Phesta-Berri, pour laquelle les Basques ont une prédilection marquée. Mais à cette époque de l’année, leurs barques, parties pour les grandes pêches de la saison d’été dans les mers lointaines, sillon¬naient les routes de l’Océan et se trouvaient aventurées jusque vers les bancs de Terre-Neuve. La FETE-DIEU était donc rem¬placée pour eux par l’ÉPIPHANIE. » (p. 203) Un dicton ? « Ohé, les copains ! ne me dérangez pas, je travaille ! » (Georges Brassens) » ! Malgré le fait que cette journée reste une fête religieuse estampillée « cycle de Noël », elle correspond au culte d’un saint, celui de MELAINE, évêque de Rennes en 505, dont le nom est porté par 1510 personnes en France avec une moyenne d’âge de 20 ans. THEMES DU JOUR : -430 : Mort d’Honorat d'Arles (Saint Honorat), évêque d'Arles. -1302 : froids exceptionnels dans l'Est et le sud-Est du PAYS -1492 : Ferdinand d’Aragon a pris Grenade -1622 : politique de lutte contre les risques de contagion venant de la mer -1649 : La Fronde force la cour à déménager dans la nuit au château de Saint-Germain en Laye -1789 : AGENDA DU BICENTENAIRE – il gêle partout - MARDI 6 JANVIER - -1790 - Elections consulaires à Sanary -1793 : Toulon, chef-lieu du département, rend compte de l'état d'esprit de ses habitants à la municipalité du village du Beausset -1794 : Arrêté du représentant du peuple Fréron levant les arrêts auxquels avait été mis le citoyen Thévenin -1795 : marchandages AUXQUELS donnait lieu la libération de nos nationaux faits prisonniers par les pirates barbaresques -1852 : Louis Braille -1867 : A Sanary, incendie à la fabrique d'huile par produit chimique de monsieur DEPRAT. -1907 : Mort de Marius Michel au Château du Manteau. -1908 : UN KILOMETRE EN 28 SECONES -1913 : 1. Un tube collecteur de vapeur éclate à bord du cuirassé Masséna et on déplore huit morts et plusieurs blessés. 2. Obsèques des victimes du Masséna -1915 : Le Miroir n°60, du 17 janvier 1915 : “La Guerre” - “Mercredi 6 janvier -1918 : 1. Des pâtes alimentaires sont distribuées à la mairie de la section de Saint-Mandrier. 2. INCIDENT A BORD D’UN SOUS-MARIN -1928 : QUEL STATUT POUR SAINT-ELME DANS LE CADRE D’UNE SEPARATION ENTRE LA SEYNE ET SAINT-MANDRIER ? -1935 : LE PREMIER PORTE-AVIONS fRANçAIS -1940 : LA MARINE FRANçAISE SURVEILLE LE PORT ESPAGNOL DE VIGO -1941 1. Ernst Jünger, Journal de guerre 2. ACTIVITES DE LA MARINE DE VICHY 3. Franz Hessel meurt à Sanary -1942 : ECHANGE DE DENREES ENTRE L’AFRIQUE DU NORD ET LA France -1943 : VICHY ET L’OCCUPANT ALLEMAND S’ENTRETIENNENT à propos des rafles, de la déportation des gens et du dynamitage du Vieux Port DE Marseille -1947 : Guerre d’Indochine -1958 : corps amphibie de la Marine, à Saint-Mandrier -1959 : Ordonnance rendant l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. -1961 : Referendum sur l’autodétermination en Algérie. -1966 : Jean Lurçat -1968 : PENURIE D’EAU ANNONCEE DANS LA REGION TOULONNAISE -1992 : Condamnation de Jacques Médecin -1999 : Mort de Michel Petrucciani, pianiste, compositeur et jazzman -2016 : SANARY Les amis de la famille Cavet ouvrent une souscription pour honorer sa mémoire. DETAIL DES EPHEMERIDES -430 – 6 janvier : MORT D’HONORAT D'ARLES (SAINT HONORAT), EVEQUE D'ARLES. Hilaire devient évêque d’Arles - Le 6 janvier 430, bien que faible, il voulut prêcher dans sa cathédrale. A son retour, il dut s'aliter. A cette nouvelle, ses amis du diocèse d'Arles et de l'île de Lérins accoururent à son chevet, Hilaire en tête, qui nous dit «Leur douleur lui était plus pénible que la sienne propre». Et s'adressant à Hilaire lui-même il demanda «Pourquoi pleures-tu ? Est-ce pour cette loi commune à l'espèce humaine Faut-il que mon départ te trouve mal préparé, alors qu'il n'a pas pu me surprendre ?» Lorsqu'il entra en agonie, les corps constitués affluèrent, ainsi que le préfet en exercice et les anciens préfets, selon l'usage de l'époque. Le Saint ne manqua pas une si belle occasion de les chapitrer. Et, toujours grâce à Hilaire, nous possédons l'unique sermon qui ait été conservé d'Honorat : «voyez quelle fragile demeure nous habitons ! Si haut que nous montions, la mort nous en fera descendre. Vivez donc votre vie de telle façon que vous ne redoutiez pas le terme, et ce que nous appelons la mort, attendez-le comme un simple passage». Puis, après les avoir menacés de l'enfer, il rappela ce que fut sa règle monastique. «Il faut que l'esprit reconnaisse sa nature supérieure et livre combat aux vices charnels. Ce n'est qu'à ce prix qu'il conservera l'une et l'autre substance sans tache pour la paix éternelle». Enfin, il lança un suprême avertissement concernant tous les moines de l'avenir : «Que nul parmi vous ne soit prisonnier de l'amour excessif dit monde. Que personne ne s'abandonne aux richesses». Et il répétera avant de s'endormir dans la paix de la mort : «Que nul ne soit l'esclave de l'argent, que nul ne se laisse corrompre par la vaine apparence des biens terrestres. C'est un crime de faire un instrument de perdition de ce qui pourrait vous servir à acheter le salut, et de rendre esclave au moyen de ce qui pourrait vous reconquérir la liberté». Il se mit alors à parler de tous ceux qu'il avait aimés et chargea ses amis de leur faire parvenir un dernier message. Et à la demande du clergé, il désigna son successeur : Hilaire. Mais le moine ne rêvait que de retourner à Lérins, ne souhaitant rien moins que cette charge épiscopale. Honorat reposait maintenant, calme et détendu. Il se laissa envahir par une sorte de sommeil. Croyant qu'il allait mourir, ses amis le secouèrent. Il ouvrit un œil et leur dit malicieusement : «Je m'étonne que, me voyant si bas et sachant combien j'ai été longtemps privé de sommeil, vous ne puissiez seulement me laisser dormir !». Il se moqua d'eux avec tendresse, puis il se tut et entra dans le sommeil de la mort. Hilaire a ce mot étonnant : Alors sa vie s'éteignit presqu'avant sa bonté (Marie Borrély, texte tiré de la revue "Orthodoxes à Marseille" N° 66 et 67)) -1302 – décembre et 1303 - janvier : FROIDS EXCEPTIONNELS DANS L'EST ET LE SUD-EST DU pays - En décembre 1302, froids exceptionnels dans l'Est et le sud-Est du pays, surtout vifs du 26 décembre au 6 janvier. Le Doubs, le Rhin et le Rhône furent gelés."En leurs lits, on trouvait mort les gens par angoisse de froid." (herage / histoire climat 1) -1492 – 6 janvier : FERDINAND D’ARAGON A PRIS GRENADE – Fin de la reconquête espagnole ; Ferdinand d’Aragon a pris Grenade, daté du 6 janvier 1492 ; puis expulsion des juifs d’Espagne (Lobrichon G. – Journal de la France et des Français,… p. 431). Après l’édit d’expulsion promulgué par les rois d’Espagne, une partie des juifs d’Italie du Sud et de Sicile se convertit au catholicisme. Parmi les noms qu’ils choisirent nous trouvons : Aiello, Ajello, Ayello, De Ayello (italian-family-history / jewish / Sicilia). -1622 – 6 janvier : POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LES RISQUES DE CONTAGION VENANT DE LA MER - En 1622, sous le règne de Louis XIII, le Parlement de Provence va légiférer afin de permettre l'application d’une politique de lutte contre les risques de contagion venant de la mer. Un arrêt du 10 janvier 1622 " ordonne que tous les patrons ou mariniers conduisant vaisseaux ou barques venant des parties du Levant et de Barbarie du Midy, prendront port et fairont descente ez villes et ports de Marseille ou de Toulon " (Marcel-Faivre-Chevier, Charles Marras). A raison des droits qu’on a de donner l’entrée aux bâtiments de mer, il a été rendu un arrêt de la Cour du Parlement, que nul bâtiment de mer, venant de la cote de Barbarie ou du levant, ne pourraient prendre leur entrée que à la ville de Marseille, ou celle de Tollon. Comme aussi ceux que leurs patentes seront touchées et suspectes de contagion, ne pouvant aussi faire leurs quarantaines que auxdites villes. Ce qui a été ainsi ordonné par le susdit arrêt, rendu le dixième mai 1622 (Jean Denans, 1713). -1649 – 6 janvier : LA FRONDE FORCE LA COUR A DEMENAGER DANS LA NUIT AU CHATEAU DE SAINT-GERMAIN EN LAYE. Le jeune Louis XIV gardera ce moment en mémoire au poins que, plus tard, il décidera de s’installer définitivement à Versailles pour ne pas être soumis aux mouvements de foule parsiens. -1789 – 6 janvier : AGENDA DU BICENTENAIRE – IL GELE PARTOUT - MARDI 6 JANVIER - La capitale n’est pas seule en proie aux rigueurs de l’hiver : il fait - 24° en Alsace et le port d’Ostende est gelé... On peut même le traverser à cheval ! Les populations se mobilisent pour porter secours aux plus démunis : ainsi, Le Journal de Paris reçoit un don de 1 486 livres destiné aux pau¬vres. La solidarité parisienne démontre déjà son efficacité. -1790 – 6 janvier : ELECTIONS CONSULAIRES A SANARY - Elections consulaires à Sanary en vertu des lettres patentes du Roy du 6 janvier 1790, sur un décret de l’Assemblée nationale qui ordonne la convocation des Assemblées pour la composition des municipalités, et des lettres patentes du Roy du 14 décembre 1789 sur un décret de l’Assemblée nationale sur la formation des municipalités dans toute l’étendue du royaume. Premiers actes de la nouvelle municipalité élue par les citoyens : répartition de la capitation, nouveaux recteurs de fabrique (Rotger B., 1984, p. 275 et suiv). -1793 – 6 janvier : TOULON, CHEF-LIEU DU DEPARTEMENT, REND COMPTE DE L'ETAT D'ESPRIT DE SES HABITANTS A LA MUNICIPALITE DU VILLAGE DU BEAUSSET - Lettre reçue par la municipalité du Beausset, écrite le 6 janvier 1793 par les officiers municipaux de la commune de Toulon. En voici la teneur : "Nous apprenons, citoyens et chers collègues, que le citoyen Portal de votre ville , a reçu une lettre datée de Toulon, portant que les aristocrates sont à la veille de nous faire la guerre, et qu'ils trament sourdement une insurrection. Nous devons vous instruire, citoyens, que la cité jouit du calme le plus parfait, que les corps administratifs, judiciaires, la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité n'en sont qu'un, et que rien au monde ne saurait le désunir. Nous ne sommes point en peine de la manière avec laquelle vous avez accueilli ce bruit coupable et criminel, parce que nous connaissons la pureté de vos principes. Mais il pourrait se faire que quelqu'un de vos concitoyens se laissât égarer, c'est ce qui nous porte à vous mettre sous les yeux le tableau agréable de la hiérarchie des corps constitués de cette ville. Nous vous prions, chers concitoyens, de nous donner une connaissance littérale de la lettre qui a été écrite au citoyen Portal, cela nous mettra à même de connaître parfaitement les hommes qui habitent notre cité. S'ils n'ont été qu'égarés, nous redresserons avec une tendresse de père leurs torts. Nous vous demandons cette grâce sous la foi du secret. Les officiers municipaux de la commune de Toulon : Petit, Letrain, Roubin, Pichaud". Ainsi la municipalité de la ville de Toulon, chef-lieu du département, rend compte de l'état d'esprit de ses habitants à la municipalité du village du Beausset... C'est vraiment le monde à l'envers. Mais cela montre l'importance politique prise par Le Beausset depuis le début de la Révolution, la crainte que le village inspire, et le rôle moteur qu'il assure dans le soutien des idées jacobines dans le Var. Cette lettre précise une nouvelle fois, que depuis le départ de Joseph Vidal, c'est Portal qui a pris sa succession et assure le "leadership" du parti jacobin beaussétan (Gérard Delaforge). -1794 – 22 février (4 ventôse an II) : ARRETE DU REPRESENTANT DU PEUPLE FRERON LEVANT LES ARRETS AUXQUELS AVAIT ETE MIS LE CITOYEN THEVENIN : "Sans nom (Marseille), le 16 pluviôse an II de la République française (2 février 1793), une et indivisible, ...vu la pétition du citoyen Thévenin tendant afin de mise en liberté définitive. Vu le certificat du général Lapoype constatant que Thévenin n'a été mis en état d'arrestation que parce qu'il avait été dénoncé après avoir été destitué de la place de greffier du tribunal criminel de la Drôme. Vu copie certifiée d'une lettre de notre collègue Boisset écrite à Thévenin, par laquelle Boisset qui avait prononcé la destitution permet à Thévenin de servir l'armée de la République nonobstant sa destitution. Arrêtent que la permission donnée à Thévenin par notre collègue Boisset de servir dans l'armée de la République aura sa pleine exécution. Thévenin en conséquence sera tenu d'aller rejoindre sans délai son bataillon. Le commandant général de la commune de Sans nom lèvera les arrêts auxquels avait été mis Thévenin ; signé : Fréron". Qui est ce Thévenin ? Le 4 ventôse (22 février), deux militaires se présentent à la mairie du Beausset, venant de "Commune sans nom" (Marseille) : Jean Niederlander et Louis Dupont. Ils sont porteurs d'un acte de dénoncia¬tion du comité de surveillance de la commune de Marseille, en date du 17 frimaire, leur enjoignant de s'assurer de la personne du nommé Thévenin, de l'arrêter et de le conduire à la maison d'arrêt de St Jeaume. La force armée du Beausset est requise de prêter main-forte au citoyen Niederlander pour cette arrestation. L'ordre est signé de Fréron, repré¬sentant du peuple en mission près les armées et les départements du Midi. Ce Fréron est de sinistre réputation. C'est lui qui, avec Barras, a "supprimé" le nom de Marseille le 6 janvier 1794 (rétabli par décret de l'Assemblée nationale le 12 février 1794). Son ordre fut exécuté. Et voilà Thévenin devant le maire du Beausset, encadré par la garde nationale et les deux spadassins de Fréron. On sait ce que pouvait signifier une telle arrestation pendant la Terreur !... Mais tout va s'arranger, et Thévenin pourra sortir libre du Beausset après avoir produit le document suivant, un arrêté du représentant du peuple Fréron qui a tardé à être transmis (Gérard Delaforge, Le Beausset et la Révolution française). -1795 – 6 janvier (17 nivôse an 3) : LETTRE EXTRAITE DES ARCHIVES DES AMIS DU VIEUX TOULON QUI MONTRE A QUELS MARCHANDAGES DONNAIT LIEU LA LIBERATION DE NOS NATIONAUX FAITS PRISONNIERS PAR LES PIRATES BARBARESQUES : « Alger, le 17 Nivôse, l'an 3 de la République. Aux Commissaires des relations extérieures. L'Escadre de la République aux ordres du Capitaine de Vaisseau Emmanuel Ferrée, composée des frégates « La Minerve », « L'Alceste •», « La Courageuse », « L'Artémise », « La Badine » et « La Brune », venant du Port la Montagne, Tunis et Bône, a mouillé en cette Baye le 17 frimaire dernier et m'apporte deux cent mille piastres d'Espagne, pour le service de l'Agence d'Afrique, Elle est repartie le même jour. Son apparition a causé ici une sensation très avan¬tageuse pour nous. Pendant que les cinq commandants des cinq dernières frégates ci-dessus, les Cdts Le Goille, Pourquier, Charbonnier, Hubert et Niport, étaient chez moi, les quatre esclaves de Marseille, Mathieu, Meissonier, Jacques Trouchard et Benoît Borelli, compris dans la liste des esclaves français, que je t'ai envoyée, le 18 Vendémiaire dernier, avec une note particulière, sont venus, -avec tous les signes du désespoir se jeter aux pieds des cinq commandants ci-dessus nommés, implorant de leur humanité qu'ils leur rendissent la liberté. Ces Citoyens attendris, instruits par moi des causes de l'esclavage de ces infortunés, mettant à devoir de délivrer des frères ambitieux de bonnes actions comme de gloire, m'ont requis collectivement, d'employer tous mes moyens pour affranchir sur le champ, ces quatre Marseillais, en engageant leur parole d'honneur de payer eux-mêmes leur rançon si la République l'exigeait. J'ai dû céder è, des instances si généreuses et si honorables. Je me suis transporté chez le Dey. J'ai stimulé sa générosité et son humanité par tout ce qui pouvait l'amener lui-même à s'intéresser à la délivrance de ces quatre hommes, et à l'accorder à des conditions modérées. J'ai eu le bonheur de réussir, je les ai obtenus pour 350 sequins algériens par tête, prix moindre de plus de moitié du prix ordinaire. Leurs fers ont été détachés, et je les ai embarqués sur le champ à bord de « La Minerve », à leur grande satisfaction et à celle de toute l'Escadre. Ils doivent être rendus en France. Je me félicite d'autant plus, Citoyen, d'avoir fait cette bonne œuvre, qu'indépendamment des motifs jouissants qui m'ont déterminé, j'y ai trouvé une économie conséquente. La République aurait racheté ces quatre Marseillais, ils auraient coûté beaucoup plus que je n'en ai donné, et de plus ce marché en servira de basé pour demander et obtenir quand il sera temps, une diminution dans les prix du rachat général que la République a en vue. J'ai lieu de me flatter que tu envisageras la chose sous le même aspect que moi et que ma conduite, en cette occasion, aura ton approbation. Tu trouveras ci-joint le compte du rachat que je viens de faire, se montant à seize cent vingt-sept sequins algé¬riens, et trois pataquès chiques, lesquels font 2,9?9 1/5 pias¬tres fortes d'Espagne. Je tire pour me rembourser une lettre de change de la dite somme sur M. Guys, ton correspondant à Marseille à 60 jours de vue payable à l'ordre de Samuel Moatty, ingénieur juif. Je te prie de lui donner de suite tes ordres pour l'acceptation et le payement fort des fonds de la République soit des deniers des Capitaines d'Escadre, à la sollicitation desquels j'ai fait le rachat qui coûte la présente somme ainsi qu'il sera jugé par qui de droit. Salut et fraternité. Citoyen VALLIERE, Consul général d'Alger. » (Vallière, « Lettre autographe du consul d’Alger Vallière », 17 nivôse an 3. Bull. AVT, 1936, aux archives de Amis du Vieux Toulon) -1852 – 6 janvier : LOUIS BRAILLE - Décès de Louis Braille qui fut rendu aveugle très jeune par un coup serpette malencronteusement maniée qui lui creva l’œil droit puis par l’infection qui atteignit le gauche, et provoqua la cécité de l’enfant. Elève à l’institution royale des jeunes aveugles où il apprit à lire sur des lettres en relief cousues sur du papier ; méthode qui ne permettait pas d’écrire. Après de nombreuses recherches, il finit par mettre au point un système de machine à écrire la « Braille » qui fut inauguré en 1847. -1867 – 6 janvier – A SANARY, INCENDIE A LA FABRIQUE D'HUILE PAR PRODUIT CHIMIQUE DE MONSIEUR DEPRAT – [Rotger B., 1984 : Le 6 janvier 1867, se produit un incendie à la fabrique d'huile par produit chimique (sulfure de carbone) de monsieur DEPRAT. Il fait un fort vent d'est à bourrasque. Il fait froid et une petite pluie tombe. Le maire fit demander à la Sous-préfecture de Toulon, par dépêche élec¬trique, les pompiers de la ville. Mais par les moyens ordinaires de la localité, on se rendit maître du feu et on fit dire au Sous-préfet qu'on ne se dérangea pas. Pendant toute la nuit, des hommes firent le quart autour du feu. Le feu continua tout lé lendemain, couvant sous la cendre. Enfin le mardi 8, le vent cessa, on put circuler à l'intérieur de la fabrique. C'est cette fabrique, qui recevant les tourteaux d'olives des moulins transformait ceux-ci en huile pour les savonneries, et qu'en particulier, M. P AOLETTI utilisait pour sa savonnerie près de Castel-Courau. Sur la grande photographie de 1867, sur le tableau de Vincent Courdouan, on peut distinguer sa grande cheminée près du pont de pierre qui franchit la Reppe au bord de mer.] -1907 – 6 et 9 janvier – MORT DE MARIUS MICHEL AU CHATEAU DU MANTEAU. Le 6 Janvier 1907 au Château du Manteau que Marius Michel s'éteignit à l'âge de 88 ans après une vie bien remplie. Les obsèques officielles de Michel Pacha se déroulèrent le 9 Janvier. Madame Michel Pacha et les deux petits-fils du défunt prirent place derrière le cercueil pour l'accompagner à sa dernière demeure au cimetière de Sanary où reposaient Amélie, Alfred et leur mère Marie-Louise Séris. Après la cérémonie religieuse, la population de Sanary se joignit à la foule qui venait de Tamaris pour rendre un dernier hommage à celui qui lui avait apporté beaucoup de sa générosité et de son amour. Le professeur Raphaël Dubois prononça un éloge funèbre poignant. Michel Pacha retrouvait la terre qui l'avait vu naître aux côtés des êtres chéris qu'il avait aimés et pleurés. La tombe refermée le Conseil municipal de Sanary décida d'apposer le nom de Michel Pacha à la place de l'église en témoignage de reconnaissance à l'un de ses enfants devenu bienfaiteur de sa ville natale. Une vie de lutteur, de conquérant pacifique, une vie qui lui réserva bien des satisfactions, mais aussi des heures dramatiques. Une vie faite d'intelligence, d'audace dans ses entreprises, mais aussi favorisée par le hasard et la chance. Ses qualités et des circonstances heureuses lui permirent d'acquérir une fortune colossale dont il fit bon usage comme nous avons essayé de le montrer. Sanary lui doit aussi un grand Hôtel, un asile pour vieillards et infirmes, l'école Saint-Vincent, une maison de retraite qu'il paya de ses propres deniers. C'est lui encore qui payait à Sanary le gardien du feu de l'extrémité du port. Nous avons déjà souligné ses largesses quand il fallut réaliser l'Institut de biologie de Tamaris puisqu'il offrit le terrain et les pierres nécessaires à la construction. On relève le nom de Michel Pacha dans les Archives de La Seynoise. La liste des bienfaiteurs mentionne qu'il fit un don de 100 francs-or pour la préparation du Concours international de Lyon en 1894 d'où notre musique revint avec des titres de gloire. S'il accorda la plus grande générosité aux oeuvres chrétiennes, il faut cependant noter qu'il ne fut pas insensible aux appels des Amis de l'Ecole Laïque qui en appelèrent aussi à sa générosité, ce qui témoigne chez lui de sentiments justes et équitables. Il n'était pas de ces philanthropes qui prêchent l'amour des hommes sans accomplir des actes concrets d'humanité (Ortolan G.). -1908 – 6 janvier : UN KILOMETRE EN 28 SECONES – Les frères Farman réussissent à faire voler leur avion sur un kilomètre en 28 secondes. -1913 – 6 janvier : 1. UN TUBE COLLECTEUR DE VAPEUR ECLATE A BORD DU CUIRASSE MASSENA ET ON DEPLORE HUIT MORTS ET PLUSIEURS BLESSES. Appareillé pour Bizerte, à peine avait-il doublé le Cap Cépet qu'une fumée suspecte s'élevait du bateau. Un accident s'était produit sur le collecteur principal d'une chaufferie tribord. Le cuirassé rentrait sur rade avec son pavillon en berne et déposait des morts et des blessés à l'hôpital maritime de Saint-Mandrier (Gisèle Argensse, 1989, p. 140). 2. OBSEQUES DES VICTIMES DU MASSENA. La section de Saint-Mandrier a eu beaucoup de monde ce jour-là. La population essentiellement maritime du Creux Saint-Georges a compati à ce nouveau deuil qui afflige notre marine et s'y est associée avec ses navigateurs à bord de leurs tartanes ou barques de pêche qui avaient mis leurs drapeaux en berne. Le petit hôtel de ville du Creux Saint-Georges, devant lequel eut lieu la dislocation du cortège, la douane, les ateliers du Creusot avec les couleurs françaises et péruviennes, tous les établissements publics de la localité, de nombreux commerçants avaient imité l'exemple des cafetiers et avaient fermé leurs portes : le drapeau de « La Conciliation » a salué au passage ces nobles victimes devoir. La municipalité de la section, qui dès le matin avait fait nettoyer tant soit peu la localité, était aussi présente, ayant à sa tête M. Paul, maire de La Seyne, assisté d'une délégation de conseillers municipaux et M. le Commissaire de police entouré de la gendarmerie de La Seyne. Quand la cérémonie fut terminée, les délégations regagnèrent leurs remorqueurs pour rentrer à Toulon pendant que les ferry-boats du Creux Saint-Georges reprenaient leurs nombreux passa¬gers et les ramenaient à Toulon (Gisèle Argensse, 1989, p. 140). -1915 – 6 janvier : LE MIROIR N°60, DU 17 JANVIER 1915 : “LA GUERRE” - “MERCREDI 6 JANVIER. “L'état du terrain n’empêché pas notre infanterie de progresser en face de Nieuport et de Saint-Georges, nous gagnons plusieurs centaines de mètres et enlevons des éléments de tranchées. “A l’ouest de Lens, nous avons contraint Fennemi à arrêter ses travaux de sape. Les Allemands ayant fait sauter et pris une de nos tranchées, sur la route de Lille, nous l’avons immédiatement reprise. “Notre artillerie domine de plus en plus l’artillerie allemande en Champagne et sur Hauts-de-Meuse. “Succès pour nous en Alsace, où nous avons pris un village près d’Orbey, au delà du col Bonhomme. Notre grosse artillerie bat avec avantage les abords de Mulhouse. “Les Russes ont forcé les Allemands en Pologne à modifier complètement leur dispositif de combat. Ils les ont repoussés près de Mlava ; ils ont capturé un détachement d’Autrichichiens au col d’Ujok dans les Carpathes. Si la terreur règne à Budapest, l’inquietude sévit à Vienne que menace la famine. “L'armée russe du Caucase, après avoir infligé deux échecs aux Turcs à la frontière d’Arménie, leur a capturé tout un corps d’armée, celui d’Erzeroum (9e corps) et en poursuit un autre (le 10e), qui est en très mauvaise condition. Enver pacha est en fuite. L'auteur directement responsable de cette défaite, - il marchait avec les 9e et 10e corps – est le chef de la mission militaire allemande, le général Liman von Sanders. « Un second fils de Ricciotto Garibaldi a été tué dans nos rangs. » -1918 – 6 janvier : 1. DES PATES ALIMENTAIRES SONT DISTRIBUEES A LA MAIRIE DE LA SECTION DE SAINT-MANDRIER. Mme Gatto, femme du garde-champêtre devenu secrétaire de mairie, et M. Christine garde-champêtre font la distribution. Il n'y en a pas eu pour tout le monde. Le pétrole manque et c'est dramatique car beaucoup de maisons n'ont pas encore l'électricité. On peut trouver du riz dans les épiceries : Jouvenceau, Estienne, Raphel Bonnafoux, Chèvre et Giraud. Mais le prix au kilo est de 2,15 F. La plupart des denrées essentielles sont vendues en mairie où se trouve le « Magasin municipal » (Gisèle Argensse, 1989, p. 158). 2. INCIDENT A BORD D’UN SOUS-MARIN - Le Bernouilli, parti pour une croisière à 20 h, est obligé de rentrer aussitôt à Brindisi pour une avarie de moteur. Il reprendra la mer le 19 janvier. -1928 – 13 janvier : QUEL STATUT POUR SAINT-ELME DANS LE CADRE D’UNE SEPARATION ENTRE LA SEYNE ET SAINT-MANDRIER ? - A la suite d'une note parue dons un journal de la région sous la rubrique « Erection en commune », M. L. Revest, adjoint spécial, écrit le 6 janvier 1928 : « J'ai l'honneur de faire savoir à M. Cadière Edmond, que j'ai fait demander à la préfecture par M. Lamarque, conseiller général et 1er adjoint, si la valeur du centime le franc qui nous a été donnée avait été déterminée en comprenant le hameau de Saint-Elme ou non dans la nouvelle commune. Comme c'est un point important à élucider, car selon le cas la valeur du centime le franc pourrait tomber de 112 francs soixante (chiffre qui nous a été donné) à 70 à 80 F, j'estime qu'il est préférable d'avoir ces renseignements officiels. M. Lamarque a demandé ces renseignements et me les enverra sitôt qu'il les aura reçus. J'avais d'ailleurs prévenu M. Giraud, président du Groupe Socialiste de ce retard » (Gisèle Argensse, 1989 ; p. 199). -1935 – 6 janvier : LE PREMIER PORTE-AVIONS FRANÇAIS – Le porte-avions Béarn prend armement le 6 janvier 1935. Il est entré en grande refonte aux FCM La Seyne, le 23 février 1934. -1940 – 6 janvier : LA MARINE FRANÇAISE SURVEILLE LE PORT ESPAGNOL DE VIGO – Le 5 janvier 1940, le pétrolier allemand Nordmeer, venant de la région de Curaçao, est entré à Vigo. Au reçu de ces informations, l'Amirauté française prescrit à l'Amiral Ouest d'examiner la possibilité de renforcer avec un torpilleur de 600 t ou un aviso (Flore ou Commandant Rivière détachés du convoi qu'ils escortent) la patrouille devant Vigo, puis le 6 janvier, lui donne l'ordre d'avoir en permanence sur les côtes Nord-ouest d'Espagne : - en surveillance rapprochée, un aviso et deux chalutiers devant Vigo, un chalutier devant Bilbao et, éventuellement, un chalutier devant Le Ferrol - en surveillance éloignée, un croiseur auxiliaire. L'Amiral Ouest qui n'a pu distraire la Flore ou le Commandant Rivière de leur escorte, a déjà donné l'ordre au Commandant Duboc d'appareiller le 6 janvier pour prendre le commandement de la surveillance rapprochée des côtes d'Espagne. A 21 h 30, le Commandant Duboc appareille de Brest et prend ses nouvelles fonctions le 8 janvier. Du 8 au 20 janvier, la surveillance est donc organisée comme il a été prévu (Gérard Garier) -1941 – 6 janvier : 1. ERNST JÜNGER, JOURNAL DE GUERRE - L'Angleterre reconnaît le Comité de Défense de l'Empire présidé par de Gaulle et qui administre les territoires de l'AEF et du Pacifique qui ont rompu avec Vichy (Ernst Jünger, Journal de guerre). 2. ACTIVITES DE LA MARINE DE VICHY - Le 6 janvier, à 17 h, l’aviso-dragueur « Commandant Rivière » escorte un convoi de Casablanca jusqu’à Saint Vincent et retour à Casablanca le 9 à 13 h. 3. FRANZ HESSEL MEURT A SANARY - Guindon J.-P., Service du Patrimoine de Sanary : Hélène Hessel (1886-1982) et Franz Hessel, romancier-traducteur, (1880-1941) ne quittèrent Berlin qu’en 1938, car ils voulaient partager le sort des juifs allemands le plus longtemps possible. En 1939, après un séjour dans la maison d’Aldous Huxley, ils emménagèrent chez Mme Ri charme, au 28, chemin de la Carreaux. Le bureau fut installé dans la tourelle qui dépendait de la propriété. Profondément amoureux de la France qu’il considérait comme sa seconde patrie, Franz Hessel ne vécut pas l’exil comme une charge. Il fut malgré tout interné au camp des Milles, en compagnie de son fils Ulrich. Libéré grâce à l’intervention de son autre fils Stéphane, normalien sous les drapeaux, il passa les dernières semaines de sa vie à écrire. Il mourut à Sanary, le 6 janvier 1941 et fut enterré au vieux cimetière de la ville. (Guindon J.-P., Service du Patrimoine de Sanary) -1942 – 6 janvier : ECHANGE DE DENREES ENTRE L’AFRIQUE DU NORD ET LA FRANCE – Le cargo Jumièges (capitaine Mataguez) appareille de Toulon pour Bizerte le 6 janvier, à 16 h. Il transporte 1 299 tonnes de charbon, 249 tonnes de ciment et 53 tonnes de divers. Le paquebot Lamoricière (capitaine Milliasseau) appareille le même jour, à la même heure, d’Alger pour Marseille avec 88 passagers militaires, 176 civils et 432 tonnes de marchandises (Gérard Garier). -1943 – 6 janvier : VICHY ET L’OCCUPANT ALLEMAND S’ENTRETIENNENT A PROPOS DES RAFLES, DE LA DEPORTATION DES GENS ET DU DYNAMITAGE DU VIEUX PORT DE MARSEILLE - Le 6 Janvier 1943, le Chef supérieur des SS et de la Police OBERG arrive à Marseille sur ordre de Himmler afin de s’entretenir avec le Secrétaire général de la police française, BOUSQUET, à propos des rafles, de la déportation des gens et du dynamitage du Vieux Port. -1947 – 6 janvier : GUERRE D’INDOCHINE - Nam-dinh, troisième ville du Tonkin, située à 80 kilomètres d'Hanoï aux lisières sud du delta du fleuve Rouge, est, depuis le début de décembre, l’objet d’un siège par les Vietnamiens qui ont entouré la ville de barricades, de blockhaus et de retranchements. Le 19, l'agression générale était déclenchée ; l'attaque menée par des effectifs importants appuyé par de l'artillerie fut particulièrement violente. La garnison tient magnifiquement mais n'a pas les moyens de percer. La banque où est réfugiée la population française reste isolée et ne peut donner signe de vie qu'aux aviateurs : un grand S.O.S. est peint sur la terrasse à la peinture blanche. La situation est sérieuse. Avec 10 tués et 61 blessés en dix jours, les pertes sont sévères. Le commandement des T.F.I.N. décide de monter une opération pour renforcer la garnison et évacuer les blessés. Une intervention empruntant des itinéraires terrestres serait longue et coûteuse. En partant de la mer la progression pourrait être plus rapide et profiterait d'un effet de demi-surprise. Nam-Dinh n'est pas sur le fleuve Rouge, mais sur un canal affluent sud du fleuve. La "Cotonnière" en est à 500 mètres. Il faut donc débarquer en pays ennemi et forcer le passage du canal à la ville. On connait mal l'hydrographie du fleuve Rouge qu'il faudra remonter sur 60 kilomètres, et on ne sait pas comment il est défendu. Peut-être est-il même barré. Il est bordé de digues, et les petits bateaux à fond plat qui, seuls, pourront passer, seront dominés par le tir ennemi. C'est cependant cette solution hardie que le commandement retient car il sait pouvoir compter sur les exécutants. Le jour J est fixé au 6 janvier à cause de la marée favorable. Après une reconnaissance de l'entrée du Cua Balet par les Catalina et le Commandant Dominé qui effectue le balisage nécessaire, une flottille amphibie composée de 2 L.C.I, 2 L.C.T., 4 L.C.M., et de L.C.A., s'engage dans le fleuve Rouge le 5 au matin. Elle franchit sans grosses difficultés trois barrages de feu, et mouille pour la nuit en amont de Nam-Dinh où un remorqueur vietminh, qui tente une attaque, est aussitôt coulé. Au petit jour, elle se met en route, cherchant dans la brume l'entrée du canal : les parachutages de troupes qui devaient tenir la tête de pont sur la rive nord-ouest du canal n'ayant qu'incomplètement réussi, elle se prépare à conquérir sa tête de pont. Au premier rang, un L.C.M. porte-char et un autre transportant une section de la Légion. Dès l'entrée dans le canal, dont les berges les dominent, ils sont pris à partie par des armes automatiques. Le lieutenant de vaisseau François, commandant la flottille est tué. A 6 h 45 après avoir défilé devant Nam-Dinh, la flottille arrive à l'appontement prévu pour l'accostage, qui est trouvé saboté. Un 75 mm tire de la rive sud-est du canal, le L.C.M. porte-char touché trois fois, coule lentement sans cesser de tirer. Le lieutenant de vaisseau Garnier, qui a pris le commandement, décide pour faire taire ce canon et protéger le débarquement principal de faire débarquer au sud la section de la Légion. Le premier coup de mortier détruit le 75 mm, les servants sont mis hors de combat à la grenade. La sécurité est désormais assurée au sud. Il est huit heures, la rive nord est maintenant tenue par les parachutistes. Le débarquement commence aussitôt, le char restant est mis à terre. Les légionnaires renforcent la tête de pont. Dès lors, l'opération se poursuit à un rythme accéléré. La chasse intervient, à la bombe, au canon, à la mitrailleuse et interdit pendant toute la journée toute velléité de contre-attaque. Le génie démine la route piégée d'obus et de grenades, et construit le plan incliné qui va permettre le débarquement des véhicules amenés sur le L.C.T. Le char détruit un blockhaus qui interdisait l'entrée de la "Cotonnière". De 13 h à 14 heures, les blessés et civils sont mis en sécurité sur le L.C.T. en même temps que l’on tente de dégager la banque. Mais devant la vive riposte des rebelles qui tirent des maisons dont certaines sont transformées en véritables forteresses, il faut renoncer provisoirement (l'opération sera reprise et réussie deux jours plus tard). A 17 heures, le convoi appareille après avoir chargé les troupes qui ne doivent pas rester. Après une navigation sans incident, la flottille regagne la mer puis Haïphong. Outre les civils, elle ramène 70 blessés. Les pertes de la Marine au cours de cette opération s’élèvent à un lieutenant de vaisseau tué, deux blessés graves, plusieurs blessés légers dont deux enseignes de vaisseau. L'armée de terre a souligné que la brillante manœuvre des landing-crafts au cours de l'évacuation de Nam-Dinh avait permis de mener à bien une opération dangereusement engagée. - Le 8, retour des blessés de l'opération de Nam-Dinh à Haïphong pour l'hôpital de Saigon (Gérard Garier). -1958 – 6 janvier : CORPS AMPHIBIE DE LA MARINE, A SAINT-MANDRIER – L’Alphée, ex yacht turc Nimet Allah, est affecté comme base fixe, annexe du corps amphibie de la Marine, à Saint-Mandrier. -1959 – 6 janvier : ORDONNANCE RENDANT L’ECOLE OBLIGATOIRE JUSQU’A 16 ANS. -1961 – 6 janvier : REFERENDUM SUR L’AUTODETERMINATION EN ALGERIE. Le « oui » l’emporte. -1966 – 6 janvier : JEAN LURÇAT – Décès de Jean Lurçat, rénovateur de l’art de la tapisserie contemporaine, de qui j’ai visité le musée l’année même de sa mort. -1968 – 6 janvier : PENURIE D’EAU ANNONCEE DANS LA REGION TOULONNAISE - La presse du samedi 6 janvier communique : « Le président du Syndicat Intercommunal de l'Est de Toulon nous signale qu'il reste encore, si aucune amélioration ne se produit, 46 jours d'eau dans le barrage de Carcès, ce qui est, bien sûr, très peu. Il recommande donc à la population de ne pas gaspiller l'eau » (Ken Nicolas, vol. 2, p. 281). A compter du 1er janvier, le prix du m3 d’eau passe à 0,73 F (1ère réunion du Conseil municipal de Saint-Mandrier pour l’année 1968). -1992 – 6 janvier : CONDAMNATION DE JACQUES MEDECIN, député et maire de Nice, pour délit d’ingérence. -1999 – 6 janvier :MORT DE MICHEL PETRUCCIANI, PIANISTE, COMPOSITEUR ET JAZZMAN. Il tenait de son père l’amour de son père, « Tony », guitariste de jazz renommé qui a longtemps donné des cours de guitare jazz dans les écoles municipales de musique de Carnoules, Solliès-Toucas, le Luc et la Londe. Ses deux frères sont également musiciens, Louis est contrebassiste, et Philippe, guitariste. Né à Orange, mort à New York, il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise. -2016 – 6 janvier : SANARY LES AMIS DE LA FAMILLE CAVET OUVRENT UNE SOUSCRIPTION POUR HONORER SA MEMOIRE. Les amis de la famille Cavet se sont concertés pour of¬frir aux trois derniers en¬fants, décédés en 2014, la gravure de leurs noms sur leur tombe, ces derniers n’ayant plus de famille pro¬che. Paulette, née en 1920, Mar¬celle, née en 1924 et Louis, né en 1925, étaient les trois derniers enfants de Jean Cavet, qui fut nommé prési¬dent de la commission pro¬visoire à la Libération, puis élu deux fois maire de Sa- nary, jusqu’en 1965. Jean Cavet avait eu cinq enfants, Jeanne, décédée en 1944 de maladie et Albert, aviateur, mort pour la France en 1945. Ils sont inhumés dans le caveau familial au cime¬tière central. Cette initiative citoyenne, dont les instigateurs sou¬haitent rester dans l’ombre, a pour but de rendre hom¬mage à cette famille intime¬ment liée au destin de la ville. La gravure comportera 60 signes, il faut donc collec¬ter environ 600 euros. Cha¬cun peut se rendre libre¬ment aux pompes funèbres Mistre-Durbano, afin de s’engager à offrir un ou plu¬sieurs signes de la gravure (Audrey Bertrand, Var-Matin 6 janvier 2016) et mes archives familiales ne concernent que l'histoire de La Seyne sur Mer, à partir des 10 ouvrages que mon père a écrits entre 1979 et 2002. Il n'y a rien qui concerne l'historique des anciens combattants algériens.

Cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)


 

23 août - 1er septembre 2005 : Résistants seynois

Q.

Cher monsieur,

J'ai pris connaissance avec un vif intérêt des différentes rubriques qui constituent votre site. Je suis né à La Seyne en 1926 d'un père également né à La Seyne en 1888. C'est ainsi que plusieurs personnes citées dans votre ouvrage me sont connues.

Notamment BARIZONE Marius mort au cours de la guerre 39-45: il était mon cousin. Marié le 1er septembre 1939 il fût mobilisé le 3, affecté aux transmissions en qualité d'estafette à moto, il est décédé lors de sa 1ère mission.

Pierre FRAYSSE dont une artère de la ville porte son nom s'est marié avec une cousine de ma mère.

Enfin en qualité d'ouvrier des chantiers à l'atelier à bois j'ai, comme l'ensemble du personnel, couru vers le cimetière où nous rattrapaient les premières vagues de bombardiers. J'ai subi tous les bombardements et lors du drame de l'émissaire je me trouvais par bonheur dans une maison des environs.

Dans votre rubrique sur la résistance je n'ai trouvé aucune mention de Traversa Marius. Il fut pourtant un des 1ers syndiqués CGT des chantiers dont il fût renvoyé à cause d'une intervention dans laquelle il demandait à ses camarades de résister. Activement recherché il a dû se réfugier dans plusieurs maquis, Siou-Blanc, Aups où en compagnie de BARTOLINI Jean (futur maire de Toulon) il a été arrêté par la Gestapo et torturé. L'une de ces tortures consistait en un cordon mouillé passé autour de la tête et progressivement serré, jusqu'à perte de connaissance. Au bout de plusieurs séances il est tombé dans le coma et laissé pour mort. Après un long séjour à l'hôpital il a été promu lieutenant colonel chez les FTP, mais son état de santé s'est rapidement dégradé et les douleurs à la tête sont devenues insupportables. A nouveau hospitalisé il s'est donné la mort en se jetant d'une fenêtre.

J'espère que ces précisions vous permettront de situer l'intéressé, je vous adresse l'expression de ma parfaite considération.

JD

R.

Bonjour,

Merci pour votre message. Mon nom est Jean-Claude Autran, fils de Marius Autran (95 ans !) et administrateur du site consacré à ses œuvres et à ses archives.

Les personnes dont vous rappelez les noms me sont bien connues :

- Marius BARIZONE (orthographié BARISONE sur le monument aux morts de La Seyne) est bien l'estafette tuée vers le 10 juin 1940 dans la région d'Auvers-sur-Oise. Mon père a été l'un des derniers qui lui ait parlé puisque Marius Barisone avait approché la Section de mon père pour se renseigner sur l'emplacement de l'Etat-Major du bataillon. Il y alla aussitôt avec sa moto bien que mon père lui ait fait observer que leurs liaisons avec le chef de bataillon étaient interrompues depuis plus d'une heure. Il fut tué en entrant dans le bâtiment, qui était déjà occupé par les Allemands. Peut-être sa mort a-t-elle sauvé mon père et sa Section en les empêchant de tomber dans le piège, puisqu'ils se rendaient précisément à pied à ce même bâtiment, qui était leur point de rendez-vous.

Voir le chapitre du Tome IV de mon père :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html#4

- Pierre FRAYSSE était bien connu de tous les vieux Seynois. Je l'ai moi-même rencontré bien des fois dans ma jeune enfance.

Nous avons fait figurer sa biographie dans le lexique des rues de La Seyne :

http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_f.html

ainsi que dans le dictionnaire du mouvement ouvrier seynois :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/F/fraysse_pierre.html

- Quant à Marius TRAVERSA, son nom m'est bien connu comme secrétaire du syndicat CGT des Chantiers pendant l'occupation. Mon père le cite plusieurs fois dans un chapitre de son Tome V consacré à la Résistance dans les Chantiers :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome5/chapitre_3.html#3

ainsi que dans son chapitre du Tome III : Résistances Seynoises :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome3/resistances_seynoises.html#18

ainsi que dans les noms des rues, quartiers, édifices etc. de La Seyne à la lettre T (à propos du Foyer Marius Traversa, Bâtiment B3, H.L.M. Le Floréal).

Il est exact que le nom de Marius Traversa n'est pas cité parmi les notices du mouvement ouvrier seynois rédigées par Jacques Girault. En effet, ces notices extraites du travail de Thèse de Jacques Girault sur le Var Rouge (1920-1940), ne concernent que les Seynois qui ont milité avant 1939. Il ne semble donc pas y avoir eu de notice de rédigée pour Marius Traversa.

Par contre, l'action de Marius Traversa a été assez longuement détaillée dans la plaquette écrite en 1990 par son camarade Louis Puccini : « La Seyne et la Résistance - Les Forges et Chantiers de la Méditerranée (1942-1944) - Période et faits vécus par un militant (CGT clandestine), dont le texte se trouve sur Internet à l'adresse :

http://resistance.ftp.free.fr/reslslp1.htm

Puccini ne mentionne toutefois toutefois l'arrestation par la Gestapo et les tortures subies par Marius Traversa. Il dit seulement qu'après la grève du 21 mars 1944 « Marius, sur ordre "supérieur" fut retiré de la circulation. On ne devait se retrouver qu'en septembre », et, plus loin, que « Marius Traversa est mort en 1948 à Toulon ». Mais vos sources sont sans doute plus complètes que les siennes. Si vous avez davantage de détails ou des rectifications à apporter à ces différents texte, je pourrai les faire figurer sur le site de mon père.

Très cordialement,

JCA


 

20 août 2005 : Devoir de mémoire

Q.

Je suis entrain de lire votre site, CHAPEAU, fils de Résistant et de Déporté politique , mon Père etait à CUCURON 84 Pour ma part à 10 ans j'ai porté des message et ravitaillé des maquisard travail de gosse mais efficace. Plus tard ce fut la gerre d'Algérie, faire la chasse aux terrorites me posait un problème.

Je vous demanderez de regarder mon site et d'y apporter votre petit mot sur lelivre d'Or pour moi le devoir de Mémoire est plus que necéssaire. Amicalement.

http://www.410raa.com/


 

18 août 2005 : Félicitations

C.

Cher Monsieur, bonjour

Dans Internet, j'ai parcouru tout votre site ! Vous êtes mon aîné de sept ans et je vous félicite pour votre travail de mémoire !

Durant ces "années Noires, " je n'ai pas suivi les mêmes itinéraires, mais j'ai tenu aussi avec beaucoup moins de capacités littéraires que vous, à les écrire pour mémoire et même sur certains conseils à les publier dans Internet dont voici l'adresse du site :

http://perso.club-internet.fr/suarez

Sans prétentions à vous égaler, je vous adresse mes très cordiales salutations.

A peu d'années près, un de la même génération !!!

LS


 

3-9 Août 2005 : Mouvements anti-Napoléon III aux Chantiers

Q.

Cher Monsieur;

Mon arrière arrière grand père André BONIFACE est parti sur une barge de la Seyne sur mer en direction du chantier du Canal de Suez. Il était chaudronnier , je crois compagnon du tour de France. Ma famille s'est implantée là bas pendant plusieurs générations (mon grand père y était né).

La tradition familiale dit que son départ a été un peu précipité suite à des évènements politiques car il était républicain sous Napoléon 3 et il aurait avec des amis tiré des coups de canon sur une colline avoisinante un 14 juillet et ensuite on lui aurait conseillé de quitter le pays.

Je n'ai pas d'autres éléments concernant le départ de mon aieul en Egypte, j'aimerais savoir si vous auriez des élément à me communiquer notamment si vous avez entendu parler de mouvements anti Napoléon 3 aux chantiers de la Seyne, visiblement postérieurs à 1851 car le chantier du Canal n'aurait commencé qu'en 1859...

Si vous avez des pistes de recherche, je vous remercie de bien vouloir me les transmettre et j'en profite pour vous féliciter pour votre magnifique travail de recherche et de documentation.

Bien cordialement.

FB

R.

Bonjour,

Je n'ai malheureusement pas d'élément de réponse à vos questions. Je sais seulement que les Forges et Chantiers de La Seyne sont intervenus dans le percement du Canal de Suez à partir de 1863. Ils ont ainsi livré au chantier du Canal 32 dragues avec leurs appareils de service entre 1863 et 1868. Mais je n'ai aucun document sur les personnels seynois qui ont participé au chantier.

Mais si votre aïeul était anti-Napoléon, je vous recommande d'adresser votre question à l'Association "1851" qui a été créée à l'occasion du 150e anniversaire du coup d'état de 1851, pour perpétuer la mémoire des résistances républicaines, notamment par le Professeur René Merle, qui en est maintenant Président d'Honneur. Je vous recommande de visiter leur site :

http://www.1851.fr/nouveautes/nouveautes.htm

et de poser votre question soit dans le forum, soit à la page contacts, où votre courrier électronique ira vers chacun des principaux responsables de l'Association. Ces gens sont extrêmement actifs et bien documentés ; ils ont fait des centaines de conférences dans tout le Sud-Est ; et il est possible qu'à partir de leurs archives ils puissent répondre à votre question sur les mouvements anti Napoléon 3 aux chantiers de la Seyne.

Voyez aussi le site personnel de René Merle : http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com.

Cordialement,

JCA


 

3 Août 2005 : Les grades dans la Résistance

Q.

Bonjour monsieur,

Je suis tombé sur votre site et je me suis dit que vous deviez en connaître un peu sur les résistants.

Voilà j'aimerai savoir si les résistants Français en 39-45 avaient des grades ?

Si oui, pouvez vous me les faire connaître ainsi que le rôle chacun d'eux.

J'attend de votre part une réponse. Merci par avance.

Salutations.

MW


 

14-17 Juillet 2005 : Recherche FTP du maquis des Maures

Q1.

Nous recherchons des précisions sur les tous premiers résistants FTP du maquis des Maures avant l'attaque du 5 mai 1943.

Merci de nous contacter si, d'une manière plus générale vous avez des informations sur la 1ère compagnie FTP de Provence, ou plus précise sur René RICCI dit Robert le petit coiffeur.

JBF

R.

Bonjour,

Nous avons bien reçu votre message, mais nous n'avons, ni dans la mémoire familiale, ni dans nos archives, d'élément de réponse concernant votre question sur les tous premiers résistants FTP du maquis des Maures.

Mon père est cependant abonné à deux journaux :

- Le Journal de la Résistance (bimestriel) (1)
- Résistance Var (trimestriel) (2)

qui constituent une piste possible pour retrouver les informations que vous recherchez.

Par exemple, le Journal de la Résistance publie régulièrement des « avis de recherche » émis par des gens comme vous qui recherchent des informations sur des anciens des maquis et FTP.

(1) Le Journal de la Résistance, 79, rue Saint-Blaise, 75020 Paris, tél. 01
44 64 80 60 ; email : journaldelaresistance@wanadoo.fr
 
(2) Résistance Var, trimestriel de l'Association Nationale des Anciens
Combattants de la Résistance (ANACR), 26, rue Jean Jaurès, 83000 Toulon.
http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm

Vous pourriez aussi contacter (de la part de leur ami Marius Autran) :

M. Maurice Oustrières (...)

ou

Docteur Paul Raybaud (...)

Qui sont actuellement les principaux responsables de l'ANACR du Var.

En espérant que vous allez pouvoir progresser dans votre recherche, recevez nos meilleurs sentiments.

JCA

Q2.

Je vous remercie d'avoir répondu avec célérité à notre appel.

J'ai écrit aux personnes que vous m'avez indiquées, en espérant qu'elles pourront nous éclairer dans nos recherches.

Cordialement.

JBF


 

9 Mai 2005 - 25 Novembre 2006 : Chansons qui racontent le maquis : Matteo le jeune Corse

Q1.

Bonjour,

Je me permet de vous ecrire car je suis a la recherche de chansons du maquis ou qui racontent le maquis. j'avoue que je suis tombé sur un tresor en visitant votre site, mais je suis a la recherche encore d'autres titres dont un que je n'arrive pas a retrouver, c'est une chanson qui m'avait marqué, c'etait le fond sonore d'un documentaire sur resistance a la TV; vous pourrez peut etre m'aider voici les quelques paroles du debut.

Adieu cloché de mon village
dans le maquis le plus sauvage
je dois partir m'exiler a jamais
loin de ce monde et celle que j'aimais
j'ai dans le coeur la douce image
qui me donnera le courage
de partir seul et de vivre proscris
adieu je pars et je prends le maquis.

DL

R1.

Bonjour,

Je ne connaissais pas cette chanson, mais en faisant quelques recherches sur internet, je pense avoir trouvé un texte qui correspond à ce que vous cherchez sur le site : http://perso.wanadoo.fr/mourra/mourra/Matt%E9o.htm

MATTEO Le JEUNE CORSE
Quand Mattéo le jeune corse
Pour échapper à son destin
Plein de vigueur et plein de force
Quitta son village un matin
Il avait le cœur gros sans doute
De s'en aller comme un fuyard
Et se retournant sur sa route
Il dit dans un dernier regard

Refrain :

Adieu clocher de mon village
Vers le maquis le plus sauvage
Je veux partir m'exiler désormais
Bien loin du monde et de celle que j'aimais
Et dans mon cœur c'est son image
Qui me donne force et courage
De vivre seul et de vivre en proscrit
Adieu je pars et je prends le maquis (bis)
 
Profitant d'une nuit sans lune
Au village il est revenu
Mais sur la porte de sa brune
Il y trouva un inconnu
Son cœur eut beau crier vengeance
Trop de chagrin, il est désormais
Vers le maquis le plus immense
Il est parti désemparé

Ce titre "Matteo le jeune Corse" est également mentionné sur le site du maquis des Glières : http://beaucoudray.free.fr/glieres2.htm

Cordialement,

JCA

Q2.

Mr Autran,

vous avez trouvé exactement ce que je cherché!!

Je suis de Clermont ferrand et j'ecris un spectacle chanté sur la region auvergne, il y aura bien sur un tableau sur la resistance, je suis donc a la recherche de chansons et d'histoire du maquis a mettre en scene. Je me fais aider, par des gens qui comme vous, ont vaicu cette periode d'histoire.

Je vous remercie encore pour votre aide.

Cordialement

DL

Q3.

Bjr et merci pour tout ce que vous faites.

QQ'un aurait-il la musique de la chanson "Matteo jeune Corse" ? merci par avance.

GF

R3.

Bonjour,

Je ne connais malheureusement pas la musique de "Matteo le jeune Corse".

Mais vous n'êtes pas le premier à me contacter à ce sujet. J'ai reçu très récemment un autre message d'une personne qui a découvert les paroles de cette chanson sur mon site, et qui semblerait avoir encore l'air dans la tête.

Voici la copie de son message :

En naviguant à nouveau sur votre très intéressent site, je suis "tombé" sur la page forum consacrée à la Résistance.
Et là, surprise ! J'y ai retrouvé -entre autres- une des chansons que mon père nous chantait quand nous étions "petits" : "Mattéo le jeune corse". (...). J'ai encore "l'air" dans la tête mais n'étant pas musicien, j'aurais bien du mal à le "transcrire"...
En tout cas merci encore pour votre site !
AT (...)

Peut-être, si vous pouviez contacter ce Monsieur, arriverait-il à vous communiquer l'air qu'il a encore en tête.

Bonne chance. Cordialement,

JCA

Q4.

Bjr et merci pour toutes ces informations. Pour ce qui concerne la musique, j'en ai une bonne partie en mémoire, hélas pas complète, et grattant un peu la guitare, je vais essayer de la transcrire et vous la ferais parvenir.

Merci encore et bon courage

A bientôt

GF

Q5.

En naviguant à nouveau sur votre très intéressent site, je suis "tombé" sur la page forum consacrée à la Résistance.

Et là, surprise ! J'y ai retrouvé -entre autres- une des chansons que mon père nous chantait quand nous étions "petits" : "Mattéo le jeune corse".

Membre des FTPF de l'Ardèche après avoir refusé de partir au STO alors qu'il était au Chantier de La Seyne, il chantait cette chanson, comme "La Jeune Garde" et quelques autres encore...

J'ai encore "l'air" dans la tête mais n'étant pas musicien, j'aurais bien du mal à le "transcrire"...

En tout cas merci encore pour votre site !

AT (...)

NB : Je me suis permis de mettre un lien vers votre site sur un de ceux que "j'administre"...

Site de la Section de La Seyne du SNUipp-FSU : http://snulaseyne.free.fr/
Site du peintre Étienne Blanc
Site sur la Résistance à La Seyne : http://resistance.ftp.free.fr/index.htm

Q6.

Bonjour Monsieur,

C'est avec un grand intérêt que j'ai parcouru le site sur votre famille.

J'y ai trouvé une partie de ce que je recherche:les paroles de la chanson Mattéo le Corse. Merci beaucoup.

Pensez-vous que je puisse trouver quelque part la musique.

Des parents agés se rappellent l'avoir fredonnée; mais y a t'il un enregistrement ?? Dure question !

Encore merci de votre attention.

JB

R6.

Bonsoir,

Je ne connais malheureusement toujours pas la musique de "Matteo le jeune Corse" et j'ignore s'il en existe un enregistrement.

Mais vous avez dû lire dans le forum de mon site que d'autres personnes m'avaient posé la même question et que l'une d'elles semblait avoir encore l'air en tête.

Je vous communique donc les noms et les adresses e-mail des personnes susceptibles d'avoir retrouvé l'air que vous recherchez :

AT (...)

GF (...)

Essayez de les contacter et peut-être arriverez-vous à l'obtenir, auprès de l'une ou de l'autre,.

Bonne chance. Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7.

Merci pour votre réponse.

JB

Q8.

bonjour,

je suis "tombée" par hasard sur votre site car je cherche à connaître l'origine de cette chanson.

Ma grand-mère, qui est hélàs décédée il y a deux ans, m'vais fait apprendre cette chanson.

Elle est pleine d'émotion pour moi, même si je n'ais pas vécu cette période de guerre.

Si cela peut intéresser quelqu'un, j'ai la partition chez moi et je veux bien en faire une copie pour la ou les personnes intéressées.

Quand j'aurai beaucoup de temps, car votre site est très dense, je prendrai le temps de "l'explorer"

En tout cas, je vous remercie par avance pur tout le travail que vous avez fourni pour partager votre mémoire et celle des combattants grace à qui je suis assez libre pour dire ce que je pense...

Bien cordialement

AF

R8.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre message.

Oui, je serais personnellement intéressé de recevoir une copie de la partition de Matteo le Jeune Corse. J'en ai trouvé les paroles sur internet, mais je n'ai jamais eu la partition en main, et j'ai été contacté par 2-3 personnes qui la recherchaient aussi.

Merci par avance si vous pouviez m'adresser cette copie.

Cordialement,

JCA

Q9.

Bonjour,

Comme promis, voici la partition qui appartenait à ma grand-mère.

Je l'ai scannée en mise au format pdf, vous pourrez peut-être la mettre en ligne.

Cordialement

AF

R9.

Bonjour,

Merci infiniment.

Comme vous me le suggérez, je me suis permis de mettre la partition en ligne. On y accède à l'adresse : http://jcautran.free.fr/forum/musique_chansons_2005.html#24bis

Je vais aussi en informer les différentes personnes qui m'avaient dit être intéressées de retrouver cette chanson.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran


 

30 Avril - 7 Mai 2005 : Recherche d'un prisonnier tchèque à Toulon (1947)

Q1.

bonjour monsieur,

quant à moi, je fais une recherche mais j ai très peu d'indices. Je recherche un prisonnier tchèque qui se trouvait avec d'autres prisonniers tchèques à toulon durant presque toute l'année 47.

La seule chose que je sais c est qu il s'appelait gerhard

Une personne qui aurait pu me donner des infos est décédée malheureusement. Je ne sais pas comment orienter mes recherches. le service des archives de toulon ne semble pas en mesure de me renseigner.

Pourriez vous m'aiguiller dans mes recherches. comment faire ? archives ? journaux de l'époque ? sites de discussion pour poser des questions à des toulonnais ?

La moindre info sera précieuse. Merci d'avance.

PLB

R.

Bonjour,

Il n'est pas facile de répondre à votre question. Je ne vois pas quelles archives, accessibles au public, pourraient renfermer ce type d'information. Quant aux journaux de l'époque, on peut en principe les consulter (Le Provençal, Rouge-Midi, Le Petit varois, République ?, Le Méridional ?) puisqu'ils sont tenus d'archiver un exemplaire de chaque parution quotidienne. Je vois mal que des listes de prisonniers aient pu être publiées par la presse locale. Mais sait-on jamais ?

Ce qui peut être fait (et ce que font aujourd'hui beaucoup de gens qui comme vous recherchent une personne) est de publier des avis de recherche sur internet. Si vous avez vous-même un site ou des pages perso, vous pouvez y mettre cet avis de recherche.

Sinon, vous pouvez mettre cet avis de recherche sur des sites spécialisés dans les prisonniers de guerre, par exemple :

http://perso.wanadoo.fr/aetius/kg/KG0c.htm

Je peux aussi faire figurer votre question dans les pages forum de mon site (http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html), en demandant à toute personne ayant une idée pour vous renseigner de répondre directement à votre adresse e-mail patricia.lebreton@cooljet.net

Je n'ai pas d'autre idée pour l'instant.

Cordialement,

JCA

Merci à toute personne qui aurait une idée sur cette question de répondre directement à :
patricia.lebreton@cooljet.net ou patricia.lebreton@9online.fr

Q2.

Je vous remercie beaucoup pour votre message et  vos conseils. Je vais les suivre sans aucun doute.

Encore merci et bonne continuation.

PLB


 

17 Mars - 7 Avril 2005 : Recherche FTPF du Var

Q1.

Cher Monsieur,

Le hasard d'un surf sur Internet me fait découvrir votre site des FTP du Var dont j'ignorais jusqu'à présent, hélas, l'existence.

Mon père a trouvé la mort dans les rangs de la 1ère DFL en septembre 1944, un mois après s'y être engagé lors de la libération de La Garde. Libération à laquelle il avait participé dans les rangs des FTPF du Var : 4ème compagnie FTPF du Var du 1-12-1943 au 22-8-1944 (certificat 20208/FFCI/F/SN du 26-7-1952). Malgré mes recherches je n'ai jamais pu trouver de renseignement sur son activité pendant cette période , si ce n'est qu'il aurait été contacté par un certain ( ou aurait fait partie du groupe de) PERLETTO , de l'Arsenal, sur lequel non plus je n'ai pu obtenir de renseignements.

Le Bureau " Résistance" ( 14 rue saint Dominique 00450 Armées) m'a répondu en Avril 1997 " ne posséder aucun document relatif à la 4ème Compagnie de FTPF du département du Var".

Se pourrait-il que vous possédiez ces renseignements que je recherche depuis tant d'années ?

Si peu que vous en sachiez, j'attends votre réponse avec l'impatience que vous pouvez imaginer et vous prie d'agréer mes meilleures salutations.

JA

R1.

Bonjour,

Nous avons bien reçu votre message, mais nous n'avons, ni dans la mémoire familiale, ni dans nos archives, d'élément de réponse concernant votre père et son activité. La plupart des témoins de cette époque ont aujourd'hui malheureusement disparu.

Nous sommes cependant abonnés à deux journaux :

- Le Journal de la Résistance (bimestriel) (1)
- Résistance Var (trimestriel) (2)

qui constituent une piste possible pour rechercher des informations sur votre père.

Par exemple, le Journal de la Résistance publie régulièrement des « avis de recherche » émis par des gens comme vous qui recherchent des informations sur des anciens des maquis et FTP.

(1) Le Journal de la Résistance, 79, rue Saint-Blaise, 75020 Paris, tél. 01 44 64 80 60 ; email : journaldelaresistance@wanadoo.fr
 
(2) Résistance Var, trimestriel de l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), 26 ,rue Jean Jaurès, 83000 Toulon. http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm

Je vais vous faire parvenir un numéro de chacun ces deux journaux pour que vous voyez comment faire pour passer un avis de recherche ou retrouver éventuellement (d'après les références bibliographiques qui y sont données) des noms d'anciens FTPF du Var qui auraient pu connaître votre père.

Vous pourriez aussi contacter (de la part de leur ami Marius Autran) :

M. Maurice Oustrières (...)

ou

Docteur Paul Raybaud (...)

Qui sont actuellement les principaux responsables de l'ANACR du Var.

En espérant que vous allez pouvoir progresser dans votre recherche, recevez nos meilleurs sentiments.

JCA

Q2.

Bonjour,

Je vous remercie de votre rapide réponse à mon courriel.

Je viens de recevoir par la Poste les deux exemplaires des journaux que vous m'annonciez.

Je vais m'abonner au Journal de la Résistance.

Mais je n'ai trouvé aucune indication concernant la procédure à suivre pour faire de même avec le trimestriel Résistance Var.

Pourriez-vous me la préciser ?

D'avance merci.

Cordialement

JA

R2.

Bonjour,

Je ne sais pas vous renseigner dans l'immédiat concernant Résistance Var. Il faut que je recherche d'autres exemplaires que celui que je vous ai adressé. Il me semble qu'on y trouvait habituellement les informations concernant l'abonnement et les publications d'avis de recherche. Je vais essayer de retrouver cela dans les archives de mon père, mais il a maintenant 94 ans et tout n'est pas toujours bien rangé... Dès que j'ai trouvé quelque chose je vous recontacte.

Cordialement,

JCA

 


 

20-27 Janvier 2005 : Journal de route de Georges Depersin

Q1.

Bonjour Monsieur,

J'effectue actuellement des recherches pour retracer le parcours de mon grand oncle Casimir Eyffred, natif de Méailles (Basses-Alpes) et qui fut incorporé le 5 septembre 1914 pour rejoindre le 61e Régiment d'Infanterie à Privas. Il fut ensuite affecté, en juin 1915, au 170e Régiment d'Infanterie et rejoint alors Epinal (Départ pour le front en juin et démobilisation en juin 1919).

J'ai lu avec intérêt sur votre site le passage concernant Georges Depersin. Son journal de route peut-il être consulté ?

Dans l'attente de votre réponse et vous en remerciant par avance,

Maryline Féraud

R1.

Bonjour Madame,

Merci pour votre message.

J'ai consulté mon père (Marius Autran, 94 ans) au sujet du chapitre qu'il avait publié en 1992 et dans lequel il avait reproduit quelques pages du journal de route de Georges Depersin, que des amis de La Seyne sur Mer lui avaient confié pendant quelques jours, comme cela est indiqué dans la version internet de ce chapitre :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/seynois_au_combat.html#2

Mon père m'a rappelé que Georges Depersin avait vécu à La Seyne après 1920 et jusqu'à sa mort en 1958, et qu'il avait été, semble-t-il, hébergé durant ses dernières années par des amis, qui avaient alors hérité de son journal de route et l'avaient conservé précieusement.

Plus de douze ont passé depuis et nous ne savons pas si ce journal existe toujours. Mon père se souvient que les amis en question qui lui avaient prêté ce journal de route s'appelaient M. et Mme Jean Rabattu. D'après les renseignements que j'ai pris M. Rabattu serait décédé il y a environ 2 ans, mais Mme Rabattu existe toujours et doit avoir environ 80 ans.

Je pense que vous pourriez essayer de lui téléphoner ou de lui écrire (en vous présentant de la part de mon père, Marius Autran, qu'elle a bien connu) pour lui demander si le journal de route de Georges Depersin est toujours en sa possession (ou chez l'un de ses enfants) et s'il peut être encore consulté.

Voici son adresse (...).

Merci de me tenir au courant si vous arrivez à savoir ce qu'est devenu ce journal de route.

Cordialement,

JCA

Q2.

Bonjour Monsieur,

Je viens seulement de prendre connaissance de votre message et je vous en remercie infiniment. Je vais adresser un premier courrier à Madame Rabattu, selon les termes que vous me conseillez. J'espère pouvoir consulter ce journal et quoiqu'il en soit, je ne manquerai pas de vous tenir informé.

Merci encore.

MF


 

7 Janvier 2005 - 13 Février 2006 : Recherche ancien maquisard FTP

Q1.

Bonjour,

Je recherche des témoignages concernant mon grand père, maquisard, FTP.

Originaire de Méailles dans les Basses Alpes ( Alpes de Haute Provence aujourd'hui), il serait entré dans le maquis entre Beauvézer et Guillaumes. Son nom Jean LAUTARD.

Peut être pourriez vous m'indiquer ou m'adresser afin de retrouver une trace, des camarades, de sa vie d'alors.

Je vous en remercie par avance,

Amicalement

PL

R1.

Bonjour,

Nous avons bien reçu votre message, mais nous n'avons, ni dans la mémoire familiale, ni dans nos archives, d'élément de réponse concernant votre grand-père. Nous n'avons des connaissances que sur les maquisards et FTP du Var, et encore beaucoup de témoins de cette époque ont aujourd'hui malheureusement disparu.

Nous sommes cependant abonnés à deux journaux :

- Le Journal de la Résistance (bimestriel) (1)
- Résistance Var (trimestriel) (2)

qui constituent une piste possible pour rechercher des informations sur Jean LAUTARD.

Par exemple, le Journal de la Résistance publie régulièrement des « avis de recherche » émis par des gens comme vous qui recherchent des informations sur des anciens des maquis et FTP.

(1) Le Journal de la Résistance, 79, rue Saint-Blaise, 75020 Paris, tél. 01
44 64 80 60 ; email : journaldelaresistance@wanadoo.fr
 
(2) Résistance Var, trimestriel de l'Association Nationale des Anciens
Combattants de la Résistance (ANACR), 26 ,rue Jean Jaurès, 83000 Toulon.

Si vous me communiquez votre adresse postale, je peux vous faire parvenir des numéros de ces deux journaux pour que vous voyez comment faire pour passer un avis de recherche ou retrouver éventuellement des noms d'anciens du maquis des Basses-Alpes qui auraient pu connaître votre grand-père.

Dans cette attente, recevez mes meilleurs sentiments.

JCA

Q2.

Monsieur,

Je vous remercie pour les informations transmises.

Je prends contact avec les journaux cités.

Merci encore.

Cordialement

PL

R2.

Bonjour,

Suite à vos derniers messages concernant la recherche de témoignages sur le maquis, je me permets de vous communiquer les adresses internet suivantes qu'on vient de me transmettre et qui peut-être vous intéresseront :

http://resistance.ftp.free.fr/resvar1.htm
http://www.maquis-vallier.fr
http://www.maquis-vallier.fr/journal

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

9-15 Juin 2003 : Georges Beauché

Q.

je suis le petit fils de georges beauché, merci de lui rendre hommage à votre manière.

GB

R.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour avoir pris de l'intérêt à la visite de notre site : http://jcautran.free.fr

En fait, je n'ai fait que reproduire en quelques lignes (dans le paragraphe sur l'origine de l'appellation du rond-point Georges Beauché à La Seyne), le peu d'informations que j'avais de votre grand-père, informations que j'ai eues par mon père et par certains de ses amis de la Résistance comme Paul Pratali.

Si vous pouviez me communiquer davantage d'éléments (en particulier : dates et lieux de naissance et de décès, que je ne connais pas) sur Georges Beauché, et tout autre renseignement marquant sur sa vie et sa carrière, je serais heureux de compléter le paragraphe le concernant.

Merci par avance.

Cordialement,

JCA (fils de Marius Autran)

NB. Ci-dessous, une photo de Georges Beauché, extraite d'un Bulletin Municipal de La Seyne (1983)


et une autre photo publiée dans l'ouvrage Contribution à l'histoire de La Seyne-sur-Mer (Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, 2013) :



 

19 Mars 2003 - 21 Octobre 2007 : Général René Carmille

Q1.

Monsieur,

Je me présente : je suis AC, le petit-fils du Général René Carmille. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu la page concernant mon grand-père. En effet ces dernières années, des ouvrages et articles de presse dont celui de René Rémond ont profondément choqué notre famille .

Sachez que je suis très sensible à ce qui peut être écrit sur mon grand-père et je vous remercie d'avoir mis sa biographie en ligne .

Je vous prie d'agréer Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

AC

R1.

Cher Monsieur,

Je m'appelle Jean-Claude Autran, fils de Marius Autran. En fait, c'est moi qui assure, à distance, la correspondance du site internet que j'ai créé pour faire connaître l'œuvre de mon père sur l'histoire de La Seyne, mon père étant maintenant très âgé (92 ans).

Merci pour votre message concernant le chapitre biographique que mon père a écrit sur votre grand-père, le Général René Carmille. Je suis heureux que vous y aviez été très sensible. Mon père n'avait malheureusement jamais rencontré votre grand-père, mais c'est un nom que j'ai souvent entendu prononcer dans mon enfance car nous avions aussi de très bons amis à La Seyne, M. et Mme Airault, dont la propriété était, dans les années 50, mitoyenne de celle de votre grand-père, au tout début de l'avenue qui porte aujourd'hui son nom, et où devait encore résider à l'époque Madame la Générale Carmille.

Permettez-moi de vous signaler (pour le cas où vous ne l'auriez pas eu en main) qu'une page avait déjà été écrite sur votre grand-père en 1965 par Louis Baudoin, auteur de l'Histoire Générale de La Seyne, dans un chapitre consacré aux noms des rues de La Ville. Je vous joins le texte de cette page en fichier attaché.

(Extrait de l'Histoire Générale de La Seyne de L. Baudoin, pp. 765-766, 1965)

---------------------

L'avenue du Général-Carmille a été baptisée également après la dernière guerre. C'est la deuxième des antennes en question mais limitée à la section comprise entre la fin de l'avenue Pierre-Fraysse et la route de Tamaris proprement dite ; ce fut à son début que le grand Seynois d'adoption que fut le contrôleur général de 1re classe de l'armée, René Carmille, résida au cours de ses séjours à La Seyne, dans la vieille demeure familiale des « Charmilles », au parc garni de beaux arbres, dont le portail porte la date de 1891.

Nous devons un hommage particulier à cette haute figure qui a honoré particulièrement la France, son pays natal le Périgord, et notre pays seynois où il vint souvent se reposer ou travailler.

René Carmille était né en effet à Trémolat, dans le département de la Dordogne, le 8 janvier 1886. Sa mère était la cousine germaine de Jules Claretie, de l'Académie française, et administrateur de la Comédie-Française au début du XXe siècle.

Sorti de Polytechnique en 1908, René Carmille opta pour l'arme de l'artillerie ; à Polytechnique, il avait eu comme professeur un Seynois, M. Divisia, dont l'épouse était aussi originaire de notre ville.

Lieutenant au 34e régiment de campagne à Angoulême, il fut affecté en 1911 au 10e d'artillerie à pied à Toulon, unité chargée de la défense des côtes du secteur toulonnais ; c'est là qu'il fit ample connaissance des beautés du rivage provençal.

En 1914, le lieutenant Carmille devint davantage Provençal d'adoption par son mariage avec Mlle Farganel dont la famille maternelle avait, depuis longtemps, des attaches avec la terre toulonnaise et seynoise.

Arriva la guerre ; René Carmille s'y comporta en savant et brillant officier. Capitaine en 1915, il fut deux fois blessé, décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre ; ses hommes, dont la plupart étaient des cantons de La Seyne, du Beausset et d'Ollioules l'aimaient beaucoup.

La paix revenue, il fut affecté (1922) à l'état-major de la division marocaine, à l'armée du Rhin, après être passé par le Service géographique de l'armée.

Plus tard, il fut admis dans le Corps du contrôle de l'administration de l'armée, fait successivement officier et commandeur de la Légion d'honneur, pour se trouver, au lendemain du douloureux armistice de 1940, contrôleur général de 1re classe de l'armée. Ce fut l'époque où, en créant et en dirigeant le Service national des statistiques, il accomplit la plus patriotique et la plus remarquable des besognes car, à la faveur de ce service, il contribua à la formation secrète, en zone dite « libre », d'une force de quatre cent mille combattants dotée du matériel nécessaire.

Hélas ! arrêté par les occupants en février 1944, le directeur du Service des statistiques fut interné d'abord à Lyon (Monluc) et déporté ensuite au camp tristement célèbre de Dachau (Bavière) où il devait mourir dans les derniers jours du mois de janvier 1945, ayant jusqu'au bout conservé sa pleine foi en la victoire.

Le contrôleur général Carmille, homme d'une culture supérieure, était extrêmement simple et bon. Une rue de Domine, bourg natal de ses parents, en Périgord, a reçu également son nom. Le nom inscrit au commencement de la route de Tamaris rappellera à nos concitoyens la mémoire du grand patriote, de l'esprit d'élite, du savant que fut René Carmille, de l'héroïque Français et du profond chrétien qui honora notre pays.

---------------------

D'autre part, je réalise que le chapitre de mon père ne comporte aucune photo de votre grand-père car mon père n'en a sans doute jamais eu. [j'avais seulement pu retrouver une photographie de Madame la Générale Carmille prise lors d'une réunion de la Société des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, avril 1966, que j'ai rajoutée lorsque j'ai mis les textes de mon père sur internet]. Serait-il possible, pour enrichir la biographie, que vous m'en fassiez parvenir une, en fichier .jpg par exemple, que je pourrais (avec votre permission) rajouter au début du chapitre consacré au Général Carmille.

En vous remerciant par avance, et restant à votre disposition pour apporter tout autre complément d'information qui pourrait être rajouté à la biographie en ligne de votre grand-père, recevez, Cher Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

JCA

Q2.

Cher Monsieur,

je vous prie de bien vouloir m'excuser du retard de ma réponse .

Je vous remercie de m'avoir fait parvenir le texte de Mr L. Baudoin. Actuellement je rassemble de s documents issus d'ouvrage divers que je numérise. Il s'agit d'articles de la presse militaire, d'extrait d'ouvrages parus ces dernières années. Je vous les ferai parvenir.

Je vous prie aussi de trouver en pièce jointe une photo de mon grand-père.

Général René Carmille (1886-1945)
Je vous prie d'agréer Monsieur , l'expression de mes salutations distinguées.

AC

R2.

Cher Monsieur,

Merci infiniment pour votre message et pour la photographie de votre grand-père, le Général René Carmille. Je me suis donc permis de la rajouter au début la page internet où mon père avait rédigé une courte biographie du Général Carmille, et à laquelle on peut accéder directement par l'adresse suivante :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/chronique_seynoise.html#4

J'ai également communiqué la photo à mon père qui en a été très touché et qui vous remercie aussi vivement : il n'avait jamais eu jusqu'ici en main de photo du Général Carmille.

Merci par avance si vous pouvez nous faire parvenir d'autres documents sur votre grand-père.

Avec l'expression de mes sentiments distingués,

JCA

 Q3. (20 Octobre 2007)

Cher Monsieur,

Je fais actuellement une recherche documentaire sur René Carmille grand résistant mort pour la France et voudrais entrer en contact avec son fils Robert. Google m'a orienté vers votre site, que, tout en n'étant pas originaire de La Seyne, j'ai trouvé fort passionnant.

Vous dites connaitre les coordonnées de Mr Robert Carmille, si vous pouviez me permettre de le contacter ce serait formidable et je vous en remercie par avance.

Bien cordialement.

RA

R3.

Cher Monsieur,

Merci pour votre message et pour vos commentaires sur mon site internet.

J'ai eu, en effet, plusieurs contact avec M. Robert Carmille, il y a environ deux ans. Voici l'adresse électronique que je possédais de lui à cette époque. Mais je n'ai plus eu de contact depuis. (...).

A toutes fins utiles, je vous communique aussi l'adresse d'un petit-fils du Général Carmille, M. AC (...) avec qui j'avais eu aussi quelques contacts en 2003, et qui m'avait notamment adressé une copie d'une photo de son grand-père.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Cher monsieur,

Je vous remercie de votre promptitude et de la précision de vos informations qui sont à l'image de votre site. (...)

Je vous souhaite une grande réussite dans vos recherches.

Bien à vous.

RA



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