La Seyne-sur-Mer (Var)  La Seyne-sur-Mer (Var)

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Souvenirs des belles fêtes de La Seyne d'autrefois 
Un manuscrit de 1713 retrouvé
Utilisation d'une image de la cité Berthe





31 mai 2023 : Utilisation d'une image de la cité Berthe

Q1.

Bonjour Monsieur Autran

Je souhaite utiliser l'un de vos clichés pour un de mes powerpoint (présentation) en vous mentionnant évidemment, est-ce possible ? c'est pour une table ronde .

Vous en remerciant par avance,

Bien cordialement

JA

R1.

Bonjour Madame,

Bien sûr, pas de problème, vous pouvez utiliser ce cliché qui se trouve sur mon site internet.

En fait, c’est mon père, Marius Autran (1910-2007), qui l’avait publié la première fois dans son ouvrage Images de la vie seynoise d’antan, tome VII, page 182.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci infiniment monsieur Autran

JA





11-12 mars 2023 : Elections annulées à La Seyne

Q1.

Bonjour M. AUTRAN.

Félicitations tout d'abord pour votre site instructif et très complet.

Je me permets de vous écrire au sujet d'une anecdote sur les élections seynoises où une urne aurait été jetée dans le port d'après mes informations.

Confirmez vous cela et pouvez vous me préciser à quelle date cela s'est il passé ?

Auriez-vous conservé par hasard des coupures de presse de l'époque ?

Vous en remerciant par avance

RI

R1.

Bonjour Monsieur,
 
A La Seyne-sur-mer, il est souvent arrivé que des scores très serrés à des élections municipales ou cantonales aient amené des recours et quelquefois entraîné des annulations. Ce fut notamment le cas pour les municipales de mars 1983 qui furent invalidées et recommencées les 19 et 26 février1984 et invalidées de nouveau.
 
Les incidents les plus graves de tous eurent lieu au soir du second tour de cette dernière élection (26 février 1984), à savoir que l’urne du 32e bureau (Les Sablettes) ait mis environ 2 heures (de 23 h à 1 h du matin) pour rejoindre le bureau centralisateur distant de 3 kilomètres seulement ! Alors que les 31 premiers bureaux dépouillés donnaient une majorité de 290 voix à la liste de gauche sortante, le résultat de l’urne 32e bureau devait inverser le score en donnant 28 voix d’avance à la droite. Sachant qu’en outre le procès-verbal de ce 32e bureau avait été signé en blanc par son président, on imagine les incidents que cette « absence » de l’urne pendant 2 heures avaient provoqués, et les doutes sur le résultat final.
 
Le mystère a toujours plus ou moins plané sur les éventuelles ouvertures ou manipulations que l’urne aurait pu subir pendant ces deux heures, et d’ailleurs chaque camp a développé sa propre version de l’histoire. Mais en aucun cas, il n’a été question à La Seyne d’une urne « jetée à la mer ». (Cette rumeur d’urne jetée à la mer avait été, je crois, lancée en Corse, des années auparavant, encore qu’elle n’aurait, semble-t-il, jamais été véritablement attestée).
 
A La Seyne, cette soirée du 26 février 1984 est restée mémorable (on imagine l’ambiance lorsque le millier de supporters de la gauche apprirent après deux heures d’attente que le score était inversé grâce au résultat du 32e bureau – le gagnant, futur maire – devant quitter les lieux sous un casque de pompier pour parer les projectiles - l’image fut même reproduite dans le New York Times).
 
Il n’empêche que, malgré la confusion et les doutes, ce score final de 28 voix d’avance pour la droite fut validé par le Conseil d’Etat, que la droite s’installa à la mairie et que l’élection de 1985 après invalidation de celle de 1984, confirma l’avantage de la droite, avec une majorité plus nette, dès le premier tour.
 
Vous trouverez divers détails de ce récit dans mon site internet à la rubrique élections municipales de 1984 :
http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/municipales/1984/municipales_1984.html
Et, en allant au bas de la page, vous aurez des liens vers les quelques articles de presse que j’ai pu retrouver et scanner.
 
Je vous souhaite une bonne lecture.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre et pour toutes ces explications.

Votre travail est précieux pour la démocratie locale.

Vous souhaitant un bon dimanche.

Bien cordialement.

RI






9-28 février 2023 :
Archives La Seyne sur Mer et cité Berthe années 75-90

Q1.

Bonsoir,

Comme évoqué hier par téléphone, si vous pouvez retrouver et me transmettre des visuels, photos etc de la Seyne sur Mer, l'arsenal ou les chantiers navals de l'époque et surtout la Cité Berthe.

Si vous disposez de coupures de presse qui indiquent ou relatent quelques affaires qui seraient intervenues dans les night club et boites de nuit à l'époque, je suis également preneur.

Merci par avance,

MJ

R1. (13 février)

Bonjour Monsieur,

En réponse à votre message, vous trouverez ci-joint un ensemble de documents datés des années 1980-2000 :

- Photos que je pense être représentatives de la commune de La Seyne-sur-Mer
- Photos des chantiers de construction navale avant leur destruction en 1989
- Photos de l’Arsenal de Toulon
- Photos de la cité Berthe

Concernant la cité Berthe, dont l’urbanisation à outrance a débuté dans les années 60, on sait qu’elle a régulièrement défrayé la chronique en raison des incivilités, de la délinquance, de trafics en tout genre, d’émeutes, voitures brûlées, etc. La situation s’est améliorée ces dernières années, la destruction de quelques immeubles et les 380 millions injectés par l’Etat et les collectivités locales ayant permis de changer son look, mais elle reste gangrenée par de nombreux points de deal - bien qu’il y en ait aussi dans d’autres quartiers de la ville.

J’ai malheureusement beaucoup moins d’éléments à vous apporter concernant les affaires qui seraient intervenues dans les night-clubs et boites de nuit à l'époque. D’une part, je n’étais pas à La Seyne, et mon père, historien de La Seyne, qui avait conservé de nombreuses coupures de presse, ne s’était apparemment pas intéressé à ces questions. J’ai donc téléphoné à l’adjoint au maire en charge de la Police, et qui était lui-même policier d’Etat, et précisément au quartier Berthe, dans les années 1990-2000. Mais il n’avait pas le souvenir de telles affaires. De discothèque, il y en avait surtout une, le Capitole, qui a fermé ces dernières années, mais elle ne semble pas avoir été mêlée à des affaires. Il y a probablement eu aussi un petit night-club clandestin, près de l’actuel magasin Auchan, mais apparemment sans trop d’histoires. D’autres night-clubs ont existé à La Seyne, mais c’était près des Sablettes, dans les quartiers sud, et on est là très loin de Berthe.

Concernant le dénommé Frank Colin auquel vous vous intéressez (comme je ne me suis jamais vraiment penché sur cette affaire et que je n’en ai retenu que les gros titres des journaux ou d’internet, j’ai fait quelques recherches pour un peu mieux comprendre le sujet) et j’ai lu que Frank Colin avait effectivement grandi à Berthe, qu’il avait commencé avec de petits trafics, dans le contexte de la Cité de l’époque. Mais j’ai surtout lu que « L’ancien patron du « 44 », discothèque du centre-ville toulonnais, dit avoir confié 100 000 euros à Frank Colin pour se sortir d’une fraude fiscale ». N’est-ce pas de cette discothèque là qu’il s’agit ? Mais c’est à Toulon-centre et non à La Seyne-Berthe.

Je n’ai pas trouvé non plus de lien avec une salle de boxe de La Seyne. Il y a depuis longtemps un boxing-club seynois, mais c’est une association subventionnée par la Ville. Les quelques archives que j’ai sur ce club ne citent aucune affaire particulière, ni même le nom de « Christian Perchet, ancien président d'un club de boxe à La Seyne » que la presse a encore cité en 2019.

Quant à consulter la presse locale de l’époque, c’est un travail de longue haleine, car les collections de ces journaux ne se trouvent plus qu’aux archives départementales, à Draguignan, et je ne me sens pas de me déplacer jusque là.

Je regrette de ne pas en savoir plus sur les questions que vous me posez et de ne pas pouvoir vous fournir davantage d’éléments.

Je reste néanmoins à votre disposition, si vous arrivez à obtenir des données plus ciblées qui me permettraient d’essayer d’affiner les recherches.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2. (28 février)

Bonsoir,

Merci de m'avoir fourni et transmis ces éléments dont je vous remercie.

Je reviendrai vers vous afin de vous dire ce que j'en ai fait.

Bonne soirée,

MJ





7 septembre - 12 octobre 2022 -  : Emplacement de la batterie des Hommes-Sans-Peur

Q1.

Visite de la propriété de la famille Donnart « Le Clos de la Batterie des Hommes Sans Peur ».

R1.

Chère Madame,
 
Veuillez pardonner le retard avec lequel je vous réponds, suite à la visite de votre propriété du 7 septembre dernier.
 
Je pensais en effet pouvoir pousser un peu plus loin mes investigations mais, comme vous le verrez dans ma réponse ci-dessous et les images ci-jointes, je n’ai obtenu qu’une partie des informations qui pourraient vous être utiles.
 
J’ai d’abord travaillé sur différents plans ou cartes (cadastre dit napoléonien de 1829, plan du quartier au 20 000e des années 1930, carte au 25 000e actuelle)
 
Votre maison est facile à repérer sur la carte actuelle (flèche rouge), mais ne semble pas encore figurer sur le plan au 20 000e  (dont les relevés devaient dater en fait des années 1920). On aperçoit cependant sur ce dernier plan le mur (flèche bleue) qui délimite votre propriété côté sud-sud-est.
Sur le cadastre napoléonien, il n’y a que très peu de bâti dans le secteur.

Carte au 25 000e actuelle

Plan au 20 000e des années 1930

Zoom sur la colline de Gaumin (cadastre dit napoléonien de 1829)

Pour essayer d’y localiser votre propriété actuelle, j’ai superposé les différents plans ci-dessus (car les rues actuelles n’existaient pas en 1829 !) et je crois pouvoir affirmer qu’elle correspond aux 3 parcelles numérotées 1913, 1914, 1915, cette dernière descendant jusqu’au chemin de l’Evescat (qui existait déjà à l’époque). On retrouve aussi la limite côté sud-sud-est (flèche bleue) qui semble correspondre au mur mentionné ci-dessus.
 
Pour savoir ce qui se trouvait à l’emplacement de votre domaine actuel, il faut se référer aux matrices cadastrales mises en ligne sur le site des Archives Départementales. Là est la difficulté que j’ai rencontrée, car je maîtrise encore mal l'exploitation de ces documents complexes.
 
Voici le résultat très partiel de mes recherches :
 
Dans les années 1830, les parcelles 1913 et 1914 (ainsi que les 1911 et 1912, plus au nord) auraient appartenu à Mme Catherine Vallet, épouse Rostagny, habitant le Luc, la 1913 (6,20 ares) inculte ; la 1914 (28,30 ares) étant couverte de bois. La parcelle 1915 (22,80 ares) aurait appartenu à M. Joseph Jean Baptiste Danjan habitant à La Seyne, rue Grune (actuelle rue Martini) et était plantée d’oliviers.

Matrices cadastrales : parcelles 1913-1914-1915

A noter que les parcelles mitoyennes, côté sud, derrière le mur (n° 1860 à 1863) appartenaient alors à M. Jean Salasc, tanneur à Toulon, et comprenaient respectivement une vigne, une masure, une aire de battage et une partie inculte.

Matrices cadastrales : parcelles 1860-1863

C’est à peu près tout ce que j’ai pu obtenir à ce jour. Pour les périodes 1830-1913 et 1914-1968, il y a certainement des détails à retrouver dans les « matrices des propriétés foncière bâties et non bâties », mais je ne sais pas comment m’y prendre car les folios de la matrice de ces périodes me semblent présentés dans un ordre aléatoire, obligeant apparemment à feuilleter et déchiffrer des centaines de pages une à une. Je pense aller demander prochainement à mon ami responsable des Archives municipales de me conseiller pour effectuer cette recherche. Je vous rendrai alors compte des nouveaux résultats que j’espère obtenir.
 
Pour aujourd’hui, vous trouverez ci-joint les copies des différents plans, cartes et matrices cadastrales de 1830 mentionnés ci-dessus ainsi que :

- deux vues aériennes de votre domaine (d’après Google Earth)

Vue aérienne depuis l'est
Vue aérienne depuis le sud

- une photo de la colline avec une croix signalant l’emplacement présumé de la batterie des Hommes-Sans-Peur

Source : site La Seyne en 1900

- un dessin de Maurice Sand (1861) : vue depuis l’emplacement présumé de la batterie vers le fort Napoléon (source : Conférence de 2018 par Mme Jutta Roisin sur « Maurice SAND, fils de George SAND, dessinateur au jour le jour à Tamaris et dans les environs en 1861 ».

Source : Conférence de 2018 par Mme Jutta Roisin, Le Filet du Pêcheur, bulletin trimestriel des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, n° 148 (septembre 2018)

Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran
 
PS. Vous avez été certainement informée par M. GF des informations qu’il a retrouvées dans une note du livre de M. Baudoin (1965) concernant la période du début du XXe siècle : « La propriété Donnart appartenait, il y a une quarantaine d’années, à M. Joseph-Baptistin Blanc, ancien contremaître aux Chantiers de La Seyne, et à son épouse née Hubert Elisabeth. Par la suite, cette propriété fut cédée à M. Merle, pharmacien, qui la vendit plus tard à la famille Donnart, les actuels propriétaires (...) ».

Q2a.

Cher Monsieur

Merci beaucoup de votre travail et de vos recherches que j’apprécie énormément

Je vous souhaite une bonne journée

Cordialement

CD

Q2b.

Merci Jean-Claude pour cette recherche fouillée.

Je vais archiver ce dossier afin de pouvoir le lire à tête reposée.

Amitiés

HR

Q2c.

Merci Jean-Claude pour cette passionnante recherche.

A lundi.

Amitiés.

BA

Q2d.

Re bonjour !
Je me permet de vous demander si vous n’avez pas d’objection à ce que j’échange vos informations avec Martine et René Raybaud qui ont fait un spectacle et sont venus faire visiter le site à des personnes intéressées , avec peut être l’objectif aussi de créer une association des amis de la batterie des Hommes sans Peur .
Merci beaucoup
A bientôt

CD

R2.

Re-bonjour !
Aucune objection, bien au contraire. Excellente idée.
Amitiés.
Jean-Claude Autran

R3. (à GF)

Cher ami,
 
Le dessin ci-joint de la batterie des Hommes-sans-Peur est de Maurice Sand. Je l’ai retrouvé dans le texte de la conférence du 28 août 2018 de Mme Jutta Roisin « Maurice SAND, fils de George SAND, dessinateur au jour le jour à Tamaris et dans les environ en 1861 », paru dans le bulletin trimestriel Le Filet du Pêcheur n° 148 de septembre 2018.
 
La résolution n’est sans doute pas meilleure que ce que j’ai envoyé à Mme Donnart. C’est celle du fichier informatique original qui a servi à l’impression du bulletin.
 
A bientôt. Amitiés.
 
Jean-Claude

Q4.

Compléments :

1) 27 octobre 1955 : Conférence de M. Raoul FOURAIGNAN aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne : « La batterie des Hommes sans Peur »

Le Petit Varois, 30 octobre 1955

2) 16 mars 1958 : Sortie de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var à la Batterie des « Hommes sans Peur » (Géographie, Géologie), sous la direction du lieutenant-colonel Augustin GIRAUD.

Au cours de l'excursion furent reconnus les emplacements des Batteries célèbres des Hommes-Sans-Peur, des Braves, et des Jacobins, qui participèrentau siège de Toulon en 1793.
Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de Toulon et du Var, n° 114, avril 1958

3) « Aucune administration, aucun gouvernement, même celui-ci, n'a eu l'idée d'acheter ces ving mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec cces simples mots : Ici reposent les hommes sans peur » (George Sand, Tamaris, 1861).

Une plaque commémorative avait été posée en 1921 par le Souvenir Napoléonien à l'emplacement de cette batterie, dont le souvenir est demeuré le plus vivace dans la mémoire des Seynois. Cette plaque a été, semble-t-il, remplacée et déplacée par le propriétaire de la Villa. (d'après Le chemin de Bonaparte, Association pour l'Histoire et le Patrimoine de La Seyne-sur-Mer, juin 2012).







4 juin 2022 : Images de La Seyne au XVIIIe siècle

Q1.

Bonjour Jean Claude,

GF vient de me contacter pour savoir si j'avais des gravures, des tableaux, concernant La seyne au 18eme siècle...

Je vais regarder de mon côté, et je lui ai dit que j'allais t'en parler.

A suivre donc...

Amitiés.

BA

R1.

Je ne pense pas avoir de gravure ou de tableau concernant La Seyne au 18e siècle. Tout ce que j’ai sur cette époque (est-ce que ça intéresserait aussi Guy Fournié ?), ce sont des cartes ou des plans de La Seyne ou de la rade de Toulon. Voir pièces jointes.

Carte de la rade de Toulon avant la formation de l'isthme des Sablettes
1639 - Carte de la rade de Toulon avec l'isthme des Sablettes (photo Ouest-Varois - CAV)
Carte ancienne de la rade de Toulon
Carte de la rade (inversée !)
Carte de Cassini - 1740-1785
La Seyne en 1783
Carte de la rade de Toulon - 1794 (selon les Anglais).jpg
La Seyne en 1827

 
Peut-être HR aurait de telles gravures ou tableaux ? Je peux lui demander : je le vois ce mardi à Sanary ou je donne justement une conférence pour son association Découvertes et Civilisations : « (...) ».
 
Bonne soirée.
 
Jean-Claude





2-4 juin 2022 : Phare ou de maison de feu (farot) à l’emplacement de Balaguier ?

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

CR, de la mairie, m'a posé hier une question que je te transmets :

Sais-tu si le fort de Balaguier a été, à un moment, phare ou maison de feu ? Il y aurait, si c'était le cas, la possibilité de répondre à un appel à projet sur ce sujet... Si tu as des infos... Je reste en contact avec lui...

(...) Bien amicalement.

BA

R1.

Bonjour Bernard,

J’ai fait des recherches dans tous les documents en ma possession (L. Baudoin, H. Ribot, B. Cros ,…), mais nulle part il est question de phare ou de maison de feu (farot) à l’emplacement de Balaguier.

Les farots répertoriés dans notre secteur étaient toujours établis sur des hauteurs, d’où on pouvait les apercevoir de loin : Cépet, Sicié (N.-D. du Mai), Tour Fondue aux Embiez, Maison Forte de l’Evescat…

Balaguier, au niveau de la mer et au fond de la rade ne devait pas être considéré comme un site approprié, ni pour un phare, ni pour une maison de feu. Son histoire ne semble commencer qu’avec la construction du Fort, sous Richelieu. Il n’y avait probablement rien de particulier auparavant en ce site. D’ailleurs La Seyne n’existait pas encore en 1634 et la hameau de La Sagno n’était semble-t-il concentré qu’autour de son petit port (place Martel Esprit actuelle).

Donc désolé, mais je ne trouve aucun élément concret pouvant aider à cet appel à projet.

Amitiés.

Jean-Claude

Q2.

Merci beaucoup Jean-Claude pour ces recherches qui confirment ce que je pensais.

Bonne soirée.

Amitiés.

BA





27 août - 3 septembre 2021 : Renseignements sur le Poséidon

Q1.

Bonjour Monsieur Autran,

Je réside à La Seyne depuis une trentaine d'années et je m'intéresse à l'histoire de la ville, aux monuments, au nom des rue, etc

et votre site Internet est une mine de connaissances et de témoignages, merci !

Sauf erreur de ma part, je n'ai pas trouvé d' informations sur la maison du Centre d'Aide par le Travail " Le Poséidon " qui se situe entre Mar Vivo et les Sablettes. Auriez-vous des photographies, des cartes postales, connaissez-vous son histoire ?

Je vous remercie par avance pour votre réponse.

Agréable fin d'été et au plaisir de vous rencontrer.

Cordialement.

DR

R1.

Bonjour Madame,

Merci pour votre message.

En effet, je n’ai jamais effectué de recherches approfondies sur le C.A.T. « Le Poséidon » que vous pourriez trouver développées sur mon site internet.

J’ai cependant collecté dans mes archives quelques articles de presse et extraits de bulletins municipaux qui répondent au moins superficiellement à votre question. Je vous en envoie des copies ci-joint.

Dans le Var-matin et dans le Bulletin municipal datés de 2016, vous trouverez notamment quelques informations sur la création du « Poséidon » en 1986.

Je vous en souhaite bonne réception.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Extrait du bulletin municipal n° 70 de 2016

Var-Matin, 3 octobre 2016

Var-Matin, 25 février 2021

Autres articles joints au message (archives JCA) :

- Var-Matin, 21 octobre 2013 : « L'ESAT « Le Poséidon » félicite ses travailleurs handicapés »
- Var-Matin, 1er avril 2017 : « Le Poséidon sollicite le député pour poursuivre sa rénovation »
- Var-Matin, 18 septembre 2017 : « L'établissement « Le Poséidon » remet les diplômes à ses stagiaires »
Q2.

Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie vivement pour votre réponse.

J ai appris, grâce à vous, que la maison est du début du XXème siècle mais portait-elle le nom de " Poséidon " ? , elle garde donc une partie de son mystère. Ah ! si les murs pouvaient parler...

Bien cordialement.

DR





20-23 août 2021 : Informations municipales

Q1.

Bravo pour cette initiative de permettre aux Seynois de connaître un peu l'histoire de notre ville (tout le monde n'a pas, hélas, le courage ou l'envie de lire in extenso la "bible"  de notre historien Louis Baudoin  ou les livres de Marius Autran !

A Nice, il y a un ancien député (M. Richard Pogliano) qui enregistre régulièrement sur Youtube un épisode de l'histoire de sa ville: c'est raconté avec brio et illustré par des cartes postales anciennes! Je reçois chaque mois ces contes envoyés par une amie niçoise: ce n'est pas long et c'est fort intéressant!

Ne pourrait-on pas tenter d'imiter Richard Pogliano pour La Seyne ???

Cordialement.

MMG

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Votre suggestion est bien évidemment excellente.

Il y a eu une tentative en ce sens en 2015 dans le cadre de l’association 13bistv.info, dont le siège était alors 13bis place Perrin. J’avais été alors sollicité par les responsables de l’époque, Marcel Laugier, Luc Patentreger,… et j’avais enregistré 4 sujets de La Seyne d’antan, répartis sur 9 enregistrements de 15 minutes, qui sont encore visionnables sur YouTube :

- Saturnin Fabre, épisode 1
- Saturnin Fabre, épisode 2
- Philharmonique La Seynoise, épisode 1
- Philharmonique La Seynoise, épisode 2
- La vie à La Seyne pendant la guerre de 1914-1918, épisode 1
- La vie à La Seyne pendant la guerre de 1914-1918, épisode 2
- Du « torpilleur » à la station Amphitria : Cent ans d’histoire de l’assainissement de La Seyne, épisode 1
- Du « torpilleur » à la station Amphitria : Cent ans d’histoire de l’assainissement de La Seyne, épisode 2
- Du « torpilleur » à la station Amphitria : Cent ans d’histoire de l’assainissement de La Seyne, épisode 3

Mais l’association n’a pas subsisté au-delà de quelques mois et les enregistrements ont été interrompus.

Il serait évidemment intéressant qu’un projet semblable soit relancé. Je serais prêt à traiter quelques autres point d’histoire de notre ville, mais je ne serai certainement par leader ou organisateur d’un tel projet - n’étant plus très jeune et très sollicité par ailleurs, et maintenant par l’Académie du Var. Il faut aussi des moyens matériels de semi-professionnel : caméra, matériel audio, prompteur,… et surtout un gros travail de montage des vidéos avec incrustation d’images pour illustrer et agrémenter le sujet.

Tout ce que je peux faire, c’est d’en parler au nouveau responsable de la Communication de la Ville (qui n’est peut-être d’ailleurs pas au courant de l’ancienne tentative du 13bistv.info).

Mais peut-être avez-vous d’autres idées ?

Amicalement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci pour votre réponse détaillée. Richard Pogliano, le conteur, n'est pas filmé ; on n'entend que sa voix après une musique de générique toujours la même d'épisode en épisode. Donc pas besoin de prompteur (il doit lire son texte de façon vivante) Seules quelques photos apparaissent sur l'écran. Il enregistre ses narrations sur YouTube : j'avoue ne pas savoir comment utiliser ce logiciel ; sans doute le chargé de communication de la mairie doit être au fait de cette technique !

Je suppose que YouTube touche indifféremment une population de jeunes et de moins jeunes. J'ai soumis ce projet au service culturel et associatif de la mairie, en m^me temps qu'à vous et à monsieur Bernard Argiolas. La mairie m'a dit avoir pris cette proposition en considération.

Cordialement

MMG






5-19 juillet 2021 : Souvenirs des belles fêtes de La Seyne d'autrefois

Q1. (cf. Les fêtes de Juillet à La Seyne sur mer – La Seyne en 1900)

On peut également citer la conférence faite aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne le 13 novembre 2017 : « Souvenir des belles fêtes de la ville au XXe siècleLe Filet du Pêcheur, n° 145, décembre 2017 (http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2017_conference_fetes_de_la_ville/texte_fetes_filet_du_pecheur.pdf) et diaporama de la conférence : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2017_conference_fetes_de_la_ville/fetes_de_la_ville.pdf. », par Jean-Claude Autran et Jean-Michel Jauffret. Texte dans

Jean-Claude Autran

R1

Merci pour cet article exhaustif et très agréable à lire ! J’y ai retrouvé les quelques fêtes que j’ai voulu évoquer succinctement en les saucissonnant à partir de l’article de l’Illustration que vous connaissez (Letuaire et Charles Poncy). J’ai revécu mes retraites au flambeau et les auto-tamponneuses et même le bisou dans le cou ! Manquaient juste les pommes d’amour et le créponé de M. Soriano du Royal Glacier dont c’était la spécialité et qu’il fait encore malgré son grand âge dans les réunions familiales… Puis-je éventuellement citer votre article ?

Merci de me lire !

PDP

Q2.

Cher ami,

Merci pour votre sympathique message.

Vous pouvez naturellement citer mon article si cela vous paraît utile.

Avec amitiés.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour monsieur,

Je suis RG, journaliste à Var-matin La Seyne.

Je vous contacte aujourd'hui car je prépare un article sur les grandes fêtes qui se déroulaient en juillet dans les années 1960 avec de grandes célébrités.

J'aurais souhaité avoir quelques informations sur ces événements.

Vous pouvez me joindre au (...).

En vous remerciant par avance,

Bien à vous,

RG

R3.

Bonjour Monsieur,
 
Voici le lien vers le texte résumé [dans le bulletin trimestriel des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne] de ma conférence [en duo avec M. Jean-Michel Jauffret] du 13 novembre 2017 :« Souvenir des belles fêtes de la ville au XXe siècle ».
http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2017_conference_fetes_de_la_ville/texte_fetes_filet_du_pecheur.pdf.
 
ainsi que vers le diaporama détaillé de cette conférence :
http://jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2017_conference_fetes_de_la_ville/fetes_de_la_ville.pdf.
 
Je reste à votre disposition pour répondre à des questions précises sur ce sujet.
 
Cordialement.
 
Jean-Claude Autran





8-9 mars 2021 : Règlements de la Bourse du Travail

Q1.

Bonjour Jean-Claude,
 
Petite question, nous faisons une recherche interne sur le règlement de 1929 de la Bourse du Travail et nous sommes tombés sur cet article sur votre site (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome5/chapitre_2.html#1)
Nous ne l'avons pas aux Archives et j'aurai souhaité connaitre votre source ? On retrouve bien la délibération de juin 29, mais cela ne développe pas les articles.
 
Pour le reste, j'espère que vous allez bien.
 
Amitiés
 
AV

R1.

Bonjour Alan,

Mon père n’indiquait hélas pas toujours ses sources avec précision. De ces « Règlements de la Bourse du Travail » de 1929, je n’ai retrouvé (dans le dossier Tome V de mon père) qu’une photocopie de médiocre qualité (ci-joint le pdf), qui avait été transcrite intégralement au début du chapitre 2 de son tome V, au-dessous d’une image de la page de couverture. Comme cette image est de bonne qualité, j’imagine qu’il avait dû avoir accès à un original du document dont il n’avait pu récupérer que la photocopie.

Où avait-il eu accès à cet original ? La réponse doit se trouver dans les « Remerciements » qui figurent dans l’avant-propos du Tome V (http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome5/avant_propos5.html). J’ai tendance à penser que ce type de document lui avait été prêté par « Baptistin Colonna et toute la direction du Comité d'entreprise des C.N.I.M. dont la riche documentation a été mise à notre disposition ».

Ces archives ne doivent plus se trouver à La Seyne car, dans l’article de Var-Matin en ligne du 29 avril 2018, consacré à Baptistin Colonna, il est écrit que : « Si Baptistin Colonna a conservé certains documents d'époque, il en a donné une grande partie aux archives départementales du Var ».


C’est à peu près tout ce que je peux vous répondre.

Amitiés.

Jean-Claude

Q2.

Bonjour Jean-Claude,
 
Merci pour votre réponse. Je vais contacter les AD pour savoir s'ils ont un inventaire des archives données. Merci en tout cas pour le pdf de votre copie.
 
Bonne journée et à bientôt

AV






4-5 février 2020 : Batteries installées par Bonaparte pendant le siège de Toulon en 1793

Q1.

Bonsoir M. Autran,

Disposeriez vous de plans des batteries installées par Bonaparte pendant le siège de Toulon en 1793 autour de la rade, et plus précisément du côté ouest ?

Bien cordialement.

BP

R1.

Cher BP,
 
Les deux seuls plans suffisamment précis que je possède sont des dessins extraits de l’Histoire de La Seyne de Louis Baudoin, aux pages 348 et 357 (ci-joints)
 
Les rapports réguliers signés de Bonaparte sur l’état et l’action des batteries, qui sont repris dans le livre de M. Baudoin (pp. 342-376), en citent une dizaine, dont 5 se situaient dans la partie ouest de La Seyne et qui visaient directement la colline Caire :
Batterie des 4 Moulins
Batterie de la Grande Rade
Batterie des Braves (ou des Chasse-Coquins)
Batterie des Républicains du Midi (ou des Jacobins)
Batterie des Hommes-sans-peur
 
Comme le montre la seconde carte, les autres batteries ne menaçaient directement pas la colline Caire (redoute Mulgrave) ou en étaient trop éloignées.

On trouve en outre sur ces cartes le nom de trois autres batteries situées entre la colline Caire et les pointes de l’Eguillette et de Balaguier : les batteries Saint-Louis, Saint-Philippe et Saint-Charles. Mais je pense qu’il s’agissait de batteries anglaises qui venaient en appui de la redoute Mulgrave.
 
Je ne sais pas si je réponds bien à votre question. Je vous verrai certainement demain à la réunion de l’Académie pour en parler et envisager d’autres pistes de recherches.
 
Il est possible que notre confrère HR (qui a fait maintes conférences sur le siège de Toulon de 1793) possède d’autres documents plus élaborés dans ce domaine.
 
Cordialement,
 
Jean-Claude Autran





23-25 novembre 2019 : Marius Gaudemard et les locaux successifs de la Philharmonique La Seynoise

Q1.

Vers 1900 la belle façade de l’établissement du « Café Hôtel Restaurant Gaudemard avec sa grande salle pour noces, ses chambres meublées à louer », qui deviendra le Café Rousset puis le Grand Hôtel Central puis La Frégate. C’est ici que les premières répétitions de la Philharmonique Seynoise et de l’Orphéon, deux sociétés musicales populaires, la première instrumentale et l’autre de chant choral, créées toutes les deux par Marius Gaudemard l’Hôtelier limonadier eurent lieu dès 1841...

Rectification suite aux échanges épistolaires avec Jean-Claude Autran : "C’est peut-être ici, au Café Hôtel Restaurant Gaudemard, que les premières répétitions de la Philharmonique Seynoise eurent lieu dès 1841, leurs archives antérieures à 1890 ayant été détruites, et aucun autre document à notre connaissance ne permettant de l'attester...

La Seyne en 1900


R1.

Magnifique image. Mais j'ignorais que les premières répétitions de La Seynoise avaient eu lieu ici. C'est plausible car il y avait une grande salle au 1er étage où La Seynoise a tenu des réunions ou des banquets dans les années 1890. Mais j'aimerais bien connaître votre source car à partir des archives de La Seynoise il a toujours été dit que Marius Gaudemard tenait dès le début, dans les années 1840, ses répétitions rue des Aires, salle dite Coupiny. Ce lieu avait été choisi parce que situé à l'extérieur de l'agglomération de l'époque. On était sous la monarchie de Louis Philippe et le droit d'association n'étant pas reconnu, seulement toléré, les 20+20 musiciens et choristes essayaient de rester discrets. La salle Coupiny a été utilisée pour les répétitions jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est, je crois, le 11 août 1899 que La Seynoise va quitter la salle Coupiny pour la salle Magnaud, qui était louée, avenue Gambetta. Ils y resteront 20 ans, jusqu'à ce que le propriétaire ayant tellement augmenté le loyer, La Seynoise dut partir. De 1919 à 1922, ils répèteront au Cercle des Travailleurs, place Ledru-Rollin, jusqu'à ce que les 2 associations se brouillent. Apparut alors la nécessité pour La Seynoise d'avoir sa propre salle. Salle qui va être construite entre avril et octobre 1922, rue Gounod (La Seynoise est pratiquement la seule association seynoise à être propriétaire de son local), salle qui portera le nom de salle Aillaud, et qu'on est en train de rénover en vue de fêter son centenaire en 2022...

Jean-Claude Autran

Q2.

... et 37 ans plus tard, on y fêtait ma communion...

Je n'ai pas situé l'hôtel tout de suite... je pensais qu'il était à l'angle de la rue Ambroise Croizat... je ne comprenais pas comment il avait pu devenir la Frégate... en fait les immeubles à sa gauche ont disparu (rue Renaudel)

ATM

Q3.

Merci de me donner l’occasion de relire attentivement le texte intégral du chapitre premier de l’Histoire de la Philharmonique La Seynoise http://jcautran.free.fr/oeuvres/seynoise/chapitre_1.html de Marius Autran, « LA référence » bien sûr, qui relève l’incertitude concernant la date de la fondation de la Société Philharmonique (1831 ?,1838 ? 1842 sur le médaillon ?…) par Marius Gaudemard le père de La Seynoise.

On peut aisément comprendre qu’aucune publicité ne fut faite concernant les réunions musicales des dix premières années de quasi clandestinité de ce groupement à caractère artistique constitué en 1830 selon Louis Baudoin…

C’est Mme Evelyne Maushart qu’il faut citer ici : « La Seynoise accueillait ses membres dans la salle de concert du limonadier Gaudemard, puis s'installa en 1884 chez Magnaud aux Esplageolles, puis au quartier des Aires après la Grande Guerre. Mais la municipalité accepta alors de prêter le sous-sol de l'école laïque Martini à toutes sociétés populaires, qu'elles soient musicales ou sportives. La cohabitation n'était pas toujours facile et entraînait quelques fois des discordes. Les répétitions avaient lieu le soir, après les dix heures de travail quotidien, deux à trois fois par semaine, entre 19 et21 heures ».

Sources :

Regards sur l'histoire de La Seyne-sur-Mer n° 6 (Comptes rendus du colloque du 5 novembre 2005)
https://www.histpat-laseyne.net/wa_files/Regard_2006.pdf
Evelyne Maushart, La sociabilité musicale à Toulon au début de la Ille République (1870- 1881), Bulletin de la Société des Amis du Vieux Toulon et de sa Région, n° 127, 2005, pp. 243 à 308.


Revenons sur l’Histoire de la Philharmonique La Seynoise où il est écrit qu’en 1919 La Seynoise fut hébergée au Cercle des Travailleurs, place Ledru-Rollin dans la grande salle du premier étage (des souvenirs de parties de ping-pong en ce qui me concerne quelques années plus tard), puis en 1922 un terrain fut acquis dans la rue Gounod et une salle construite à l’emplacement actuel, pas très loin de l’ancienne salle Coupiny. (Les fameux hoirs Coupiny qui englobaient probablement la fabrique de tuiles et de briques dirigée par M. Coupiny dans la rue de L’Hôpital, actuellement Clément Daniel, presqu’en face du moulin à huile de M. Paulin-Gros).

Qu’en pensez-vous ?

La Seyne en 1900

R3.

Merci pour votre réponse détaillée et pour citer vos sources. Effectivement, les dates que vous mentionnez sont bien celles qui figurent dans la conférence d’Evelyne Maushart (à laquelle j’assistai d’ailleurs) lors du colloque HPS de 2005. Je connais bien Mme Maushart qui est une excellente historienne, mais sans doute n’avait-elle pas eu accès à l'époque aux archives originales de La Seynoise, qui n’ont d’ailleurs été remises au jour que lors du 170e anniversaire de la Philharmonique, en 2010, et que j’ai actuellement sous la main, notamment une série de 6 cahiers manuscrits qui contiennent tous les procès-verbaux des conseils d’administration de 1889 à 1957. Naturellement, je n’ai pas pris le temps de relire ces centaines et centaines de pages, mais, le peu que j’ai feuilleté depuis ce matin me permet de maintenir ma chronologie, à savoir que la salle de répétitions de La Seynoise, se trouvait au quartier des Aires (voir le procès-verbal de l’A.G. du 8 avril 1891) : « ... dans la salle de répétitions sise au quartier des Aires ». Y étaient-ils dès les années 1840 ou un peu plus tard, après une période où ils auraient répété au café Gaudemard ? A cette question, je ne sais pas répondre aujourd’hui. Mais il est certain que La Seynoise dut ensuite quitter ce local du quartier des Aires en 1899 pour répéter dans la salle Magnaud (voir le procès-verbal du C.A. du 21 juin 1899 où le Président « propose la location de la salle Magnaud sise avenue Gambetta » [l’immeuble existe toujours], ce qui ne se situe pas exactement aux Esplageolles. L’installation se serait faite le 11 août 1899. Et qu’elle a quitté cette salle Magnaud (décision du C.A. du 9 septembre 1919) (montant du loyer devenu prohibitif) pour le 1er étage du Cercle des Travailleurs, et ce jusqu’à octobre 1922, pour s’ dans leur salle actuelle de la rue Gounod.

Même si une relecture attentive de tous les procès-verbaux pourrait permettre d’affiner certaines dates, je ne peux donc pas être d’accord avec la date de 1884 pour la salle Magnaud, ni avec le quartier des Aires après la Grande Guerre.

Jean-Claude Autran

Q4.

On voit sur ces deux documents que la Philharmonique vieille d'un demi siècle quitte un local (lequel) en 1899 pour s'installer à Gambetta qui sera leur salle de répétition jusqu'en 1919... On ne peut que supputer sur l'exigence de clandestinité voire d'éloignement d'un lieu habité (par rapport aux nuisances sonores) qui leur aurait fait choisir dès le départ un endroit en dehors de la ville, encore que la grande salle était conçue pour accueillir des noces et banquets...De plus auraient- ils pris le risque de consigner par écrit leurs agissements clandestins dans les années 40 ? Sauf à retrouver des documents datant de 1831 émanant du quartier des Aires, j'aime bien l'idée du limonadier qui réunit les musiciens dans ses murs..."se non è vero, è ben trovato" mais là on n'est plus dans un souci historique...Ne cherchez pas je vais mettre du conditionnel ! Je suis flatté que vous lisiez les petits textes qui légendent les photos, sans aucune autre prétention que celle de divertir gentiment et d''intéresser les seynois à leur histoire que vous continuez magistralement à divulguer...

La Seyne en 1900

R4.

Malheureusement, les plus anciennes archives de La Seynoise ont été détruites. Volontairement ! Un Secrétaire général, début XXe siècle a écrit en substance : « Comme tous les documents antérieurs à 1890 n'intéresseront manifestement plus jamais personne (sic), nous décidons de les détruire ». Ainsi nous n'avons que des informations fragmentaires sur les premières décennies de la Société. La première médaille obtenue est datée de 1843. Les plus anciennes listes de musiciens remontent à 1876 et les plus anciens procès-verbaux de réunions qu'on a pu retrouver sont de 1891. Dans celui du 8 avril 1891, il est cependant clair que l'A.G. s'est tenue « dans la salle de ses répétitions sise au quartier des Aires ». Mais depuis combien d'années y étaient-ils installés ?? Quand mon père avait écrit en 1983 : « ...le soir tombé, sur le chemin des Aires, s'en venaient seuls ou par petits groupes, portant sous le bras leur étui de toile ou de bois renfermant le précieux instrument de musique aux formes variées, des travailleurs de la terre, des artisans, des ouvriers, des commerçants. Ils se dirigeaient en devisant vers un local vétuste dans lequel ils s'entassaient pour faire de la musique sous la direction passionnée de Marius Gaudemard... », ou bien avait-il retrouvé quelque archive aujourd'hui égarée, ou bien y avait-il eu de la transmission orale entre le XIXe et le XXe siècle, ou bien... avait-il un peu romancé l'histoire... Il nous sera sans doute difficile de connaître avec certitude ce qui s'est réellement passé dans les débuts.

Jean-Claude Autran

Q5.

Merci de vos précisions sur la Philharmonique La Seynoise. En fait j'ai dérivé de mon sujet qui est le quadrilatère Germain Loro, qui m'amène à faire une courte biographie du négociant Paulin-Gros qui exploitait le moulin à huile à partir de 1865, et je profite de l'occasion, au regard de deux magnifiques photos des employés de cette usine, pour vous demander l'autorisation de les utiliser. PS : en recherchant ces photos je tombe sur cette page où les maisons ont été inversées : le 12 c'est ou c'était la campagne Valentin et le 10 la campagne Loro, de source sûre puisque j'en ai les documents. Par contre la campagne Sicard ça ne me dit encore rien, c'était peut-être la maison de campagne des Gros aux Sablettes (en fait Corse résistante)

Germain Loro et sa famille : voir à : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#62

La campagne Sicard, où habitaient les familles Sicard et Loro est indiquée sur le recensement de 1906 de la place Séminaire (extrait ci-joint) entre le n° 8 et la campagne Valentin - la numérotation de la place s'arrête au n° 8. Concernant l'huilerie Paulin-Gros) que je cite dans mon forum, vous pouvez naturellement en utiliser les photos, mais il conviendrait de mentionner leur source d'origine qui est « Photos prises par M. Paulin-Gros, et aimablement fournies par André et Renée Lieutaud, descendants d'employés à la société Paulin-Gros ».

La Seyne en 1900





16-20 novembre 2019 : Entreprise Gassier à La Seyne ?

Q1. (à Archives municipales de La Seyne)

Bonjour,
Je travaille a la Société des Eaux de Marseille.
 
J'ai une passion , Le Canal de Marseille.
mon site: lecanaldemarseille.fr ou le canal de Marseille.fr
 
A ce jour je possède plus de 600 cartes postales de l'ouvrage depuis le départ de la prise de Pertuis jusqu'à Marseille.
 
Je suis a la recherche d'ancienne entreprise de la Seyne sur Mer. Ent. GASSIER Lucien et Malaterre.
 
Ces entreprises ont exécuté les travaux dans les années 1800 sur le Pavillon partage des Eaux a Marseille dit le  " LE TORE"
avez vous des photos de l'exécution des travaux ou une adresse des descendants qui pourrait me fournir des documents sur la construction.
 
Dans l'attente de votre réponse
 
Cordialement

JC.

R1.

Bonjour Jean-Claude,
 
J'espère que vous allez bien. Nous avons une demande sur l'entreprise GASSIER (que vous évoquez dans une de vos discussions sur votre site). Auriez-vous des informations sur le devenir de cette entreprise à La Seyne ?
J'ai fait quelques recherches, mais je ne trouve rien de bien concluant.
 
Bien amicalement
 
AV

Q2a.

Bonjour Alan,
 
Concernant l'entreprise Gassier, je n'ai malheureusement rien retrouvé de plus précis que ce que j'avais rapporté dans le chapitre « personnalités locales » du forum de mon site :
http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#42
 
L'« entreprise Gassier » est citée de-ci, de-là, mais on  revient presque toujours au pavillon de partage des eaux des Chutes Lavie à Marseille. Je n'ai aucune idée des autres travaux qu'elle a pu exécuter. Elle est parfois citée comme « entreprise varoise », ce qui peut laisser à penser que si Lucien Gassier résidait bien à Mar-Vivo, son entreprise n'était pas nécessairement basée à La Seyne ? J'ai d'ailleurs parcouru les pages de La Seyne que j'avais photographiées dans les  Annuaires du Var de 1913, 1920, 1923, 1932, 1937 et, dans la liste des professions, Lucien Gassier et l'entreprise Gassier n'apparaissent nulle part, ni comme architecte, ni comme ingénieur, ni dans les entreprises, ni dans les travaux publics. Mais je n'ai pas les pages de Toulon ni celles des autres communes voisines.

J'ai cependant retrouvé dans les archives municipales (en ligne) de Salon-de-Provence, années 1936 et 1937, la mention d'une « grève des ouvriers de l'entreprise de travaux publics Gassier » et d'un « courrier du directeur de l'entreprise de travaux publics Gassier demandant au maire d'assurer la sécurité sur les chantiers délaissés à cause des grèves ». Est-ce une autre piste ? Mais je crains que cela ne nous avance guère.

Amicalement. A bientôt sans doute.

Jean-Claude Autran

Q2b.

Bonjour Alan,
 
J’ai pu consulter les Annuaires du Var il y a quelques années à la bibliothèque des Amis du Vieux Toulon. Ils avaient alors seulement les volumes des années 1896, 1897, 1903, 1907, 1913, 1920, 1923, 1932, 1937, 1950, 1956, 1960. J’avais photographié tout ou partie des pages de La Seyne de ces années-là. Malheureusement dans des conditions d’éclairage médiocres ce qui a donné pas mal de pages ± floues. J’avais surtout exploité les pages des professions et des commerces en vue d’une conférence sur « Le petit commerce d’autrefois dans le cœur de ville de La Seyne ». En ce moment, sur Facebook, à partir des cartes postales anciennes publiées par Philippe da Prato (sous le pseudonyme « Le Seyne en 1900 ») de nombreux vieux Seynois s’amusent à s’échanger les noms des commerçants de différentes rues qui leur reviennent en mémoire. C’est là que les Annuaires sont utiles car, après avoir saisi en informatique la liste des noms des commerçants, avec leurs adresses et les numéros de rues, il est possible de reconstituer, à telle ou telle époque, après quelques manipulations informatiques dans Word, puis Excel, l’ordre dans lequel les différentes boutiques étaient implantées rue par rue. Je vous adresse ci-joint quelques-uns des documents que j’ai réalisés dans le cadre de cette étude. Mais je ne l’ai fait que pour certaines années, notamment celles de ma jeunesse : 1950 à 1960. Le faire à partir de tous les annuaires disponibles serait un travail colossal, d’autant que les adresses avec le numéro de la rue n’apparaissent dans les annuaires qu’à partir de 1937.
 
Amicalement.
 
Jean-Claude

R2.

Bonjour Jean-Claude,
 
Merci beaucoup pour votre aide. Je n'avais pas pensé à l'annuaire du Var. C'est le genre de document qu'il manque dans nos collections !
 
J'espère aussi à bientôt.
 
Alan








16-25 juillet 2019 : Fumeries d'opium à La Seyne

Q1a. (à AM)

Madame, Monsieur,
 
Je vous demande de bien vouloir faire parvenir ma requête à monsieur J C AUTRAN, notre historien de LA SEYNE
 
je suis dans le bureau HPS depuis 10 ans, et cette année, je me suis engagée à  travailler sur les fumeries d'opium sur la commune  LA SEYNE / SAINT -MANDRIER.
 
Malgré mes passages répétés aux archives municipales de LA SEYNE et les archives -départementales , je suis sans réponse concernant les lieux  des fumeries sur LA SEYNE.
 
J'ai pu retrouver :" la maison des pins"  et une fumerie sur le port.( internet )
 
Je pense que Marius AUTRAN , connaissait des adresses qui ne sont mentionnées nulle part;  étant clandestines.
 
Ce travail est celui du futur colloque 2019.
 
En souhaitant , une réponse favorable, je vous prie de recevoir mes sincères salutations. Madame FRANCOIS
 
Ci-joint mes coordonnées
 
MPF

Q1b.

Bonjour Jean-Claude,
 
J'espère que vous allez bien, cela fait un petit moment que nous ne nous sommes pas vus.
 
Une personne en salle de lecture cherchait à vous joindre pour vous faire une demande sur les fumeries d'opium, mais comme il n'était pas question de lui donner votre adresse directement, je me permets de faire le lien comme ça, vous restez libre de répondre.
 
En espérant vous revoir bientôt
 
Amicalement
 
AV

R1.

Bonjour Alan,
 
Effectivement, le temps a passé depuis notre dernière rencontre mi-février. J’ai été ensuite un peu perturbé de février à avril à la suite de mes deux interventions (...). Tout va bien depuis, mais je n’ai pas tellement eu le temps de poursuivre le transfert d’archives, notamment sur les élections à La Seyne. Après les municipales j’avais prévu de traiter les cantonales, les régionales, etc. Tout a été commencé, mais rien n’est terminé. Et depuis, j’ai dû aller au plus urgent qui a été la préparation de mes conférences de 2019, une en juin qui est passée, une autre début octobre que je prépare. Et ensuite, depuis que je suis entré à l’Académie du Var, je vais devoir en préparer une dans un délai assez proche. Je passe par ailleurs pas mal de temps à numériser et réduire ainsi le volume de mes archives familiales. Voilà où j’en suis.
 
Concernant les fumeries d’opium, je crains de décevoir la personne dont vous m’avez transmis le message. A part la tour du fort Balaguier, lieu bien connu de tous, mon père ne me semble pas avoir mentionné d’autres adresses « clandestines » à La Seyne dans ses écrits. Il ne connaissait d’ailleurs pas la villa Notre-Dame des Pins dont j’ai moi-même découvert l’existence il y a peu d’années, et où il existe encore une remarquable fumerie fréquentée par Cocteau, lorsqu’il était accueilli dans cette maison par Tranchant de Lunel vers 1932 (photo du plafond ci-jointe).
 
Il y a certes eu bien des affaires d’opium dans la région. Le Petit Var, qui a été exploré pour la période 1914-1918, en mentionne une dizaine dans cette période, mais toutes touchent Toulon ou Bandol. Sans pour autant donner d’adresse de fumerie. Mais aucune ne concerne La Seyne. Par ailleurs, ni le mot opium, ni le mot fumerie ne figure dans l’Histoire Générale de La Seyne, de M. Baudoin.
 
C’est malheureusement tout ce que je peux dire sur les fumeries d’opium de La Seyne et c’est ce que je vais répondre à Mme MPF.
 
A bientôt j’espère. Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude,
 
Je suis content de savoir que vos interventions se sont bien passées. Et je vous rassure, je ne vous mets aucune pression pour la suite de vos versements. Vous faites comme vous pouvez et avec le temps dont vous disposez. De toute manière, les conférences sont plus urgentes.
 
Vous savez que je suis là quand vous souhaiterez continuer.
 
Pour les fumeries d'opium, c'est très gentil de votre part de prendre du temps pour répondre à cette dame. Nous non plus n'avions pas d'informations à lui fournir.
 
Je vous souhaite une bonne journée, bon courage pour tout ce que vous avez à faire et à bientôt j'espère aussi.
 
Amicalement
 
AV

R2. (25 juillet 2019)

Bonjour,

M. AV m’a transmis votre message relatif à votre recherche sur les anciennes fumeries d’opium de La Seyne.

Je n’ai malheureusement que très peu d’éléments de réponse à cette question, hormis ceux que vous connaissez déjà.

Vous avez dû lire le paragraphe sur le fort de Balaguier où mon père abordait le sujet : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/balaguier.html#ANCRE19

Mais nulle part ailleurs, mon père n’évoque des fumeries à La Seyne dans ses écrits. Je n’ai pas de souvenir qu’il ait pu être au courant d’adresses « clandestines ». Fumer l’opium devait surtout être le fait d’officiers de marine ayant voyagé en Extrême-Orient et ce n’était pas un milieu que mon père fréquentait.

Mon père ne connaissait d’ailleurs pas la villa Notre-Dame des Pins dont j’ai moi-même découvert l’existence il y a peu d’années, et où il existe encore une remarquable fumerie fréquentée par Cocteau, lorsqu’il était accueilli dans cette maison par Tranchant de Lunel vers 1932 (photo du plafond ci-jointe). Voir : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#9.

Le passage de Cocteau dans cette maison est également rapporté dans l’article de Var-Matin du 31 octobre 2017, également ci-joint : « Cocteau à Saint-Mandrier ».

Var-Matin, 31 octobre 2017

Il y a certes eu bien des affaires d’opium dans la région. Le Petit Var, qui nous avions exploré pour la période 1914-1918, en mentionne une dizaine dans cette période, mais toutes touchent Toulon ou Bandol. Sans pour autant donner d’adresse de fumerie. A tout hasard, je vous les adresse ci-jointes. Mais aucune ne concerne La Seyne.

Par ailleurs, ni le mot opium, ni le mot fumerie ne figure dans l’Histoire Générale de La Seyne, de M. Baudoin.

Je regrette de sans doute vous décevoir, mais c’est malheureusement tout ce que je peux dire sur les fumeries d’opium de La Seyne.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour Monsieur,

Je suis désolée de vous avoir occasionné une si longue recherche et vous en remercie.

Je me suis tournée vers vous, ne trouvant aucune liste aux archives départementales et espérai quelques adresses de fumeries .

Sur votre site il est écrit : « On ignorait les drogues d'aujourd'hui surtout dans le bas peuple : par contre les fumeries d'opium à la mode  dans certains milieux de la marine bénéficiaient d'une grande indulgence de la part des autorités ».

J'ai aussi trouvé l'histoire de la TOUR de BALAGUIER, que je raconterai, avec votre autorisation et, je suis sûre que peu de personnes sont au courant du rôle de ce monument après sa désaffection fin XIXe.

De mon passage aux archives départementales, j'ai  pu ramener des rapports de police,et ,aussi photocopier des  courriers entre les Ministres les préfets et sous-préfets. Ces courriers confirment bien que les autorités fermaient les yeux sous prétexte que les fumeries étaient privées.

Le livre de Claude FARRERE "Les petites  Alliées"  reflète bien le dépôt des archives.

Je tiens a vous remercier pour le plaisir de vous retrouver sur votre site, et celui de votre PAPA : historien et conteur provençal - On se régale -

Mon exposé est pratiquement clos, à moins que je ne  trouve une "pépite" comme celle de LA tour de  BALAGUIER.

Je vous remercie pour les pièces jointes. Celle de la tour de la Maison des PINS, sera dans mon exposé.

Je vous souhaite une bonne journée et vous  prie de recevoir mes sincères salutations.

MPF






18 avril - 15 mai 2018 : Attentat du Mossad aux CNIM en 1979

Q1a. (à GG)

Bonjour,
 
Dans le cadre d'un documentaire sur Israel, nous sommes à la recherche de photographies après l'attentat à la Seyne sur Mer le 06/04/1979. En avez vous?
 
Merci d'avance,
 
Ma demande est assez urgente,
 
Bien cordialement,

MBK

Q1b.

Bonjour,

Cette dame, qui travaille à un documentaire consacré au Mossad (services secrets israéliens), réalisé par une société de production pour le compte de France 2 (Laurent Delahousse), cherche tout document visuel, photos, coupures de presse... à propos de l'attentat de 79 à La Seyne, aux CNIM (voir Var Matin, lien ci-dessous) pour illustrer une séquence du film.

http://www.varmatin.com/vie-locale/ce-jour-ou-un-commando-des-services-secrets-israeliens-a-attaque-le-port-de-la-seyne-38834

Var-Matin, 6 avril 2016

Pourriez-vous nous aider ou nous orienter ?

Merci pour elle,
 
GG

Q1c.

Bonjour,

Dans le cadre d’un documentaire consacré à Israel, nous allons parlé de l’attentat perpétré par le Mossad au CNIM de la Seine sur Mer le 06/04/1979. Auriez vous des documents (journaux/ photos/ vidéos) concernant cet événement ? Egalement des photos du CNIM à cette époque (avant l’attentat).

Merci d’avance de votre aide,

Bien cordialement,

MBK

R1.

Bonjour,
 
Je ne vais malheureusement pas pouvoir vous aider beaucoup sur cette question. J’étais à l’époque bien loin de La Seyne et je ne m’intéressais guère à ce qui s’y passait (je n’y suis revenu qu’en 2004). Je n’ai donc pas pu collecter d’article de presse ni de photo relativement à cet attentant et je n’ai conservé aucun article d’hebdomadaire ou autre revue. Le seul article de presse que je possède est celui paru dans Var-Matin le 6 avril 2016, et qui revient sur le sujet 37 après...
 
Rien non plus sur ce sujet dans les archives de mon père.
 
Pour ce qui est de la presse locale, il faudrait pouvoir aller consulter les numéros d’avril 1979 qui se trouvent conservés aux Archives Départementales.
 
Les seules informations facilement accessibles (mais vous les avez certainement déjà explorées) sont celles des archives de presse mise en ligne sur internet, telles que :
 
- News Europe-Israël : http://www.europe-israel.org/2011/06/voila-trente-ans-israel-detruisait-osirak/
- Carnets de la Méditerranée : https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1998_num_56_1_1222
- The International Solidarity Movement : http://www.ism-france.org/analyses/La-verite-enfin-sur-les-menees-du-Mossad--article-934
- Press Reader : https://www.pressreader.com/france/var-matin-grand-toulon/20160406/281745563536064
- Osirak dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Osirak
- Opération Opéra dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Opération_Opéra
- Archives du Monde : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2007/04/20/israel-reportage-inedit-sur-le-raid-d-osirak-a-la-television_899032_3218.html
- Les deux bombes, par Pierre Péan : https://books.google.fr/books?id=bA4cYon1N2gC&pg=PT87&lpg=PT87&dq=mossad+osirak+cnim+1979&source=bl&ots=BQk4LEyh9s&sig=seqw7-G87usn5pJd71Dx20VcPac&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjk-8-d1-zaAhVJJsAKHSWOCYgQ6AEIZzAJ#v=onepage&q=mossad%20osirak%20cnim%201979&f=false
- Les Cartes secrètes de la guerre du Golfe, par Roland Jacquard : https://books.google.fr/books?id=rmRYDwAAQBAJ&pg=PT197&lpg=PT197&dq=mossad+osirak+cnim+1979&source=bl&ots=csaQUhYio1&sig=3cGOIKpY5m8oR6r-te1raOhmgmU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjk-8-d1-zaAhVJJsAKHSWOCYgQ6AEIXzAH#v=onepage&q=mossad%20osirak%20cnim%201979&f=false
- Géostratégie et Affaires internationales : http://affaires-internationales.blogspot.fr/2011/06/la-cooperation-nucleaire-franco_09.html
- etc....
 
C’est malheureusement tout ce que je peux vous répondre.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2a.

Bonjour,

Merci beaucoup de votre réponse complète et de votre aide.

Pouvons nous utiliser les photos suivantes qui se trouvent sur votre site?

Si oui serait il possible de nous les envoyer en meilleure qualité?

Merci d’avance,

Bien cordialement,

MBK



Q2b.

Bonjour,

Je reviens vers vous concernant ma demande des photos que je vous ai envoyée. Vous appartiennent elles? Si oui, pouvez vous me les envoyer en meilleure qualité?

Merci d’avance,

Bien cordialement,

MBK

R2.

Bonjour,
 
Il m’a été difficile de répondre à votre demande car les deux clichés qui vous intéressent, s’ils apparaissent effectivement sur mon site internet, ont été rajoutés pour compléter les illustrations du texte de mon père (Tome V - Petite histoire de la grande construction navale) lorsque ce dernier a été mis en ligne – il y a de cela 16 ou 17 ans... Et malgré toutes mes recherches dans les archives de mon père, je n’ai pas retrouvé les originaux de ces photos (cela explique d’ailleurs mon retard à vous répondre).
 
J’ai cependant réussi à en identifier l’origine : il s’agit de photos qui avaient dû être copiées dans des Bulletins d’information municipale des années 1976 et 1977. Ces Bulletins ayant été par la suite numérisées (mais pas à très haute résolution), je peux vous envoyer les fichiers des deux photos que j’ai pu y récupérer. Je n’ai pas pu non plus tenter de les numériser avec une meilleure qualité, car je ne suis plus en possession de ces bulletins, ayant fait don de la collection à la Maison du Patrimoine de La Seyne.
 
Ces photos ne m’appartiennent pas réellement. Dans des cas semblables, mes amis journalistes ont parfois fait simplement référence au : site http://jcautran.free.fr, ou à « Marius Autran, collection privée ». Mais en toute rigueur, il faudrait ici faire référence à « Bulletin d’information municipale, Mairie de la Seyne-sur-Mer ».
 
Voyez comment faire au mieux.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran






11-20 octobre 2017 : Ressources en eau de la ville de La Seyne

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

J'espère que vous allez bien. Je me permets de vous contacter pour une petite question sur les ressources en eau de la ville de La Seyne. La municipalité vient en effet de signer un contrat de 12 ans avec Suez pour la gestion de l'eau et, à cette occasion, le maire a rappelé que la ville n'avait pas de ressources propres en eau puisque les puits seraient devenus impropres à la consommation.

Il a aussi évoqué la ressource de Carnoules. En me promenant sur votre blog j'ai découvert l'histoire écrite par votre père à ce sujet, que j'ignorais complètement (une canalisation de 42 km qui reliait les deux villes depuis des décennies). Bref, le sujet m'intéresse (tout comme l'histoire des autres puits) et je compte bien trouver quelques personnes pour m'en parler !

Donc, à tout hasard, si vous avez quelques infos (sans toutefois vous demander de ressources encyclopédiques sur le sujet, puisque votre père en dit déjà beaucoup), ou quelques contacts à me suggérer, je suis preneur !

Cordialement,

MAD

R1.

Bonjour Matthieu,

Mon père avait en effet écrit une synthèse assez approfondie des problèmes de l’eau à La Seyne dans son Tome IV. Mais c’était en 1992 et, personnellement, je n’ai guère suivi les questions d’approvisionnement en eau de la ville ces dernières années.

La question de l’eau s’est toujours posée à La Seyne depuis que la ville existe et de façon aiguë pendant les mois d’été où l’on a connu de façon récurrente des « coupures d’eau » en période de pénurie. Notre approvisionnement en eau a reposé en partie sur « les eaux de Carnoules » et sur des forages à Berthe et à Saint-Jean (ce dernier bâtiment existe encore près de l’hôpital, à l’angle de l’avenue Maréchal Juin et du chemin de Moneyret). Mais j’ignorais ces puits étaient devenus impropres à la consommation, bien que ce ne soit guère surprenant. Les incertitudes d’approvisionnement en eau n’ont été levées qu’avec la mise en place du Canal de Provence. Je crois que La Seyne reçoit aujourd’hui l’essentiel de son eau de ce Canal de Provence (peut-être à un prix plus élevé – mais je ne suis pas compétent en la matière), tandis que Toulon dépend, je crois, davantage des barrages de Carcès et de Dardennes.

Les « eaux de Carnoules », c’est toute une histoire et une suite de polémiques. Je crois que, pour résoudre la question de l’eau à La Seyne, la municipalité socialiste du Dr Mazen et d’Albert Lamarque (1919-1941) avait négocié avec Carnoules la possibilité de puiser dans leur nappe - bien qu’il avait fallu construire 42 km d’une canalisation souterraine très vulnérable et difficile à entretenir. Cette municipalité avait présenté ces eaux de Carnoules comme la grande réussite de ses mandats.

La municipalité de Toussaint Merle, à partir de 1947, avait au contraire mis en avant tous les défauts que présentait cette solution en essayant de démonter toute l’argumentation des socialistes. Je me souviens d’une séance mémorable du conseil municipal (une des rares auxquelles l’opposition socialiste avait assisté puisqu’elle boycottait la quasi-totalité des séances). Ce devait être vers fin 1952, où il y avait eu un affrontement magistral entre Toussaint Merle et le sénateur Lamarque qui, avec des accents et des gestes de tribun, défendait « ses » eaux de Carnoules dans une Bourse du Travail pleine à craquer de personnes venues soutenir la municipalité communiste et huant le sénateur Lamarque qui essayait d’expliquer son action avec des détails techniques. Le hasard avait fait que le film « Manon des Sources » était sorti sur les écrans quelques semaines auparavant et que les auditeurs s’amusèrent alors à faire des rapprochements entre les questions de l’eau du film de Marcel Pagnol et les propos du sénateur Lamarque. Jusqu’à ce qu‘une personne ait l’idée de ressortir la fameuse scène des « poils aux dents », « poil au nez », etc. qui rimaient avec le dernier mot prononcé par l’orateur, en l’occurrence le sénateur Lamarque. Ce ne fut alors que fous-rires (je ne sais pas s’il reste beaucoup de témoins pour s’en rappeler) et la séance se termina dans la confusion et l’hilarité générale.

Plus sérieusement, la question de l’eau (et de l’assainissement) avaient fait l’objet d’un bulletin municipal spécial en 1953 (qui se trouve quelque part sur mon site internet, mais que je vous ai extrait ci-joint). Vous y trouverez de nombreuses précisions sur la manière dont la municipalité communiste de l’époque appréhendait le problème. Naturellement, l’opposition socialiste avait des arguments contraires que j’ai trouvés notamment exprimés dans sa profession de foi des municipales de 1950 (documents_SFIO1_1950.jpg et documents_SFIO2_1950.jpg), ci-joints.

Voilà ce dont j’ai pu me souvenir et ce que j’ai pu retrouver depuis hier. Il est possible que je mette la main sur d’autres documents d’archives relatifs aux problèmes de l’eau. Si je peux les retrouver, je vous les communiquerai dans les 24 heures.

Comme témoins de l’époque, je ne vois guère que Jean Passaglia (92 ans) que vous avez peut-être déjà interviewé sur d’autres sujets.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran
 

PS. Je ne tarderai pas à vous recontacter car j’ai quelques idées à vous proposer pour 2 ou 3 autres sujets d’articles originaux.

Q2.

Merci infiniment Jean-Claude !

MAD

R2. (à GG)

Bonjour Gilles,

Il semble qu’on n’ait pas réussi à se joindre au téléphone hier.

Comme ce matin, je vais être absent et injoignable, je te communique ci-après le contenu des échanges que j’ai déjà eus la semaine dernière avec MAD à la suite de la parution de l’article sur La Seynoise des Eaux, ainsi que les pièces jointes à mon message, notamment la copie du bulletin municipal de 1952.

Ça te donnera déjà une idée de ce dont je me souviens sur la question des eaux à La Seyne (outre, bien sûr, le chapitre de mon père sur ce sujet, publié en 1992).

Tu peux cependant me téléphoner en milieu ou en fin d’après-midi pour compléter la discussion.

Amicalement.

Jean-Claude

Q3.

Bonjour Jean-Claude,

Merci beaucoup ! Je ne t'ai pas rappelé hier car MD m'a dit t'avoir contacté. Pour l'instant, je ne te dérange pas davantage, j'ai aussi orienté Matthieu D. vers la Fédération MART, comme me l'a suggéré Julie Castellani.

Merci et amicalement,

GG




16 août 2017 : Histoire des Chinois venus travailler aux Chantiers de La Seyne

Q1.

Bonjour Jean-Claude. Juste un mot pour vous dire (...). Et un autre pour faire appel à votre connaissance de la vie seynoise : j'ai découvert récemment l'histoire de la venue des Chinois à La Seyne il y a cent ans pour travailler aux chantiers. J'ai découvert nombre de documents passionnants (notamment sur votre site) mais il me manque une information qui m'intrigue au plus haut point : reste-t-il des descendants de ces Chinois établis à la Seyne ? En connaissez-vous ? Savez vous à quelles portes je pourrais frapper pour me renseigner (j'ai fait les "restos", appelé MQ, en vain...) ? Savez-vous si certains d'entre eux sont enterrés ici ? J'adorerai les rencontrer s'ils existent !

Merci d'avance de votre réponse.

MAD

R1.

Bonjour Matthieu,
 
(...)  Concernant la venue de Chinois à La Seyne, je ne suis pas certain de posséder d’information suffisamment précise. J’ai bien un texte de la conférence « Les travailleurs chinois de la Grande Guerre – l’exemple de La Seyne-sur-Mer » (donnée au colloque Histoire et Patrimoine du 15 novembre 2014) dont je vous joins le pdf. Peut-être l’avez-vous déjà consulté. Mais son contenu reste assez général et laisse entendre que très peu de Chinois venus travailler à cette époque sont restés en France. Il y a aussi la fameuse histoire du « Bois du Chinois », parue dans le Bulletin Municipal de mars 1988 (ci-joint), que vous avez dû trouver sur mon site. Mais ce Chang-le-Seynois ne semblait pas avoir de descendant.
 
Je ne connais guère de Chinois à La Seyne. (...)  Mais ces messieurs sont-ils des descendants de Chinois venus autrefois travailler à La Seyne ?? Ou sont-ils arrivés plus récemment pour d’autres raisons ??? Je n’en sais absolument rien. Et je ne sais pas si vous pouvez essayer d’entrer en contact avec eux (C’est peut-être un peu délicat, par les temps qui courent, d’aborder quelqu’un que l’on a ciblé uniquement d’après son faciès...).
 
C’est malheureusement tout ce que je peux vous dire aujourd’hui sur la question.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2.
Merci de votre réponse Jean-Claude.

J'ai effectivement consulté la fameuse histoire du « Bois du Chinois », parue dans le Bulletin Municipal de mars 1988,  et le document de Madame Regnard, qui est passionnant. J'ai tenté de la contacter mais je n'ai pas encore eu de réponse. Merci aussi pour les autres contacts. On m'a effectivement parlé de ce Monsieur (...), donc je crois que je vais me lancer ! Si je ne trouve pas ces descendants (qui, après tout, n'existent peut-être tout simplement pas), je pense que j'écrirais tout de même quelque chose pour parler des cent ans du pont... entre La Seyne et la Chine, même si celui-là est moins prestigieux !

Je vous tiens au courant !

Cordialement,

MAD


R2. (9 décembre 2022)

Sur ce même sujet, voir le récent article du site La Seyne en 1900 : « Des Chinois aux chantiers navals ».

JCA




3-7 juillet 2017 : Histoire de la Clique de l'Union Sportive Seynoise

Q1.

Bonsoir,

J'ai bien reçu votre message, et je vous prie de m'excuser car j'etais en communication sur la ligne fixe du téléphone,

Vous pouvez me transmettre le scan des articles à cette adresse concernant l'historique de notre fanfare locale.

Comme je vous l'ai indiqué, ces renseignements serviront à élaborer le petit discours qui sera prononcé au moment de l'attribution de la médaille d'honneur de la ville par le Maire à Monsieur Caffi  (probablement à l'issue des cérémonies commemorant la Libération de la Ville le 26 août prochain).

Je vous en remercie par avance,

Bonne fin de journée

Bien cordialement

SD

R1a.

Bonsoir,
 
Vous trouverez ci-joints les deux articles trouvés dans mes archives, l’un de Var-Main 2006, l’autre du Petit-Varois La Marseillaise de 1959. Ce dernier mentionne quelques noms de membres de la Clique de l’époque. Il y a deux Caffi. Car il me semble qu’avant le chef actuel Jean-Louis Caffi, c’était son propre père qui dirigeait la Clique, peut-être dès sa fondation en 1949 (à vérifier).
 
D’autre part, la dénomination a bien toujours été la Clique de l’Union Sportive Seynoise (et nom de l’Union Sportive des Arts et de la Marine (USAM) avec laquelle j’ai fait une confusion lors de notre conversation téléphonique). L’USAM était, je crois, une société de gymnastes.
 
Je ne sais pas où se situe la salle de répétitions actuelle de la Clique (cf. photo de l’article de Var-Matin). Ce qui est certain, c’est que la Clique a longtemps répété dans le sous-sol de la vieille école Martini, détruit en 1976, et dont seuls les anciens se souviennent.
 
Si je trouve quelque autre information pertinente, je vous la communique dans les 24 heures.
 
Bien cordialement,
 
Jean-Claude Autran

Le Petit Varois - La Marseillaise, 28 octobre 1959

Var-Matin, 14 juillet 2006

R1b.

Bonjour,
 
Ci-joint : Deux autres petites informations sur la Clique seynoise (extraites des Petit-Varois – La Marseillaise de 1961 et 1965) qui fournit notamment la liste des membres honoraires de l’association à l’époque et dans laquelle on trouve le nom de Marius Caffi (probablement le père de l’actuel chef Jean-Louis Caffi) et aussi, curieusement, de Georgette Baroni. J’ignorais totalement que cette dernière (dont vous avez certainement entendu parler sous le nom de « Georgette la laitière » avait pu avoir un lien avec la Clique.
 
Cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Le Petit Varois - La Marseillaise, 29 janvier 1961
Le Petit Varois - La Marseillaise, 25 mars 1965


Q2.

Bonjour,
 
J'ai bien reçu vos deux messages, et je vous en remercie.

Je vous prie de m'excuser pour le délai de réponse, j'étais absent depuis mardi dernier.

Je vous confirme que Marius Caffi était bien le père de l’actuel chef Jean-Louis Caffi, et je connais seulement de réputation Georgette la laitière !! D'ailleurs, je me renseignerai à son sujet auprès de M. Caffi...

L'article de Var-Matin est très interessant et fournit suffisamment d'éléments concernant l'historique de La Clique, en plus des autres scans,  pour pouvoir prononcer quelques mots au moment de l'attribution de la médaille d'honneur à Monsieur Jean-Louis Caffi.

Magnifique, encore merci pour vos recherches !!

Bonne journée à vous

Bien cordialement

SD





20 janvier 2017 : A quelle date notre Mammouth est-il devenu Auchan ?

Q1.

A quelle date notre Mammouth est-il devenu Auchan ?

AB

R1.

Bonsoir Andrée,

Je n’ai pas trouvé la date exacte de la transformation de l’enseigne Mammouth de La Seyne en Auchan, mais j’ai la preuve (cf. Extrait du Bulletin municipal, page 5 - ci-joint) que l'enseigne Auchan existait bien à La Seyne en avril 1998.

Extrait du Bulletin municipal d'avril 1998, page 5

Il est dit sur Internet [Histoire de la grande distribution] : « Auchan commence à mettre son nez chez Mammouth au printemps 1996 en acquérant 10,6% du capital de Docks France. Par la suite, Auchan lance une OPA hostile sur Docks de France et ses six filiales régionales. (...) Octobre 1996 : il est annoncé que les Mammouth (avec surface supérieure à 6 000 m²) seront remplacés par l’enseigne Auchan dès le printemps 97. (...) Dès le mois de février 1997 les produits Auchan intègrent les rayons des Mammouth. (...) Avril 1997 : En avril l’hypermarché Mammouth de Saint-Genis est le premier à recevoir l’enseigne Auchan avec une surface de 7 800 m² (...). Auchan radie l’existence juridique de Docks France, puis ferme la centrale d’achats Paridoc en annonçant le passage de tous les Mammouth (moins de 6 000 m²) vers l’enseigne Auchan ».

Voilà ce que j’ai trouvé pour l’instant. Si je trouve une date plus précise je t’en informe.

Je t’embrasse

Jean-Claude








17 février 2016 : Arrestation des Laïk et recherches sur la déportation dans le Var

Q1.

Monsieur,

Je suis enseignant au lycée Jean Aicard, avec mes élèves de premières S et ma collègue de français nous effectuons des recherches sur la déportation dans le Var. Deux de nos élèves vous avaient par ailleurs déjà contacté et vous leur aviez mentionné un article qui nous a beaucoup servi.

Dans cet article qui fait le point sur la situation des juifs seynois durant la Seconde guerre mondiale, Mme AB mentionne un rapport de police qui fait suite à l’arrestation de Nessim et Maurice Laïk  lui aurait été transmis par M. Autran.  Nous n’arrivons malheureusement pas à trouver ce rapport dans les archives départementales.

Disposez-vous toujours d’une copie de ce rapport ? Pourriez-vous s’il-vous-plait nous en fournir une reproduction ?

Merci par avance pour votre réponse.
 
JN

R1.

Bonsoir Monsieur,

Vous trouverez ci-joint la copie du rapport du Commissaire Général de la Police Régionale d’Etat de Toulon, adressé au Préfet du Var, à la suite de l’arrestation des Laïk père et fils.

Je pense qu’il s’agit bien du document que vous recherchez. (Bien qu’une photocopie de ce document figure dans l’intervention de Mme Bensoussan, à la page 38 des actes du colloque Histoire et Patrimoine Seynois de 2003 – copie ci-jointe). Mon père, Marius Autran, avait depuis longtemps une copie de ce rapport qu’il avait dû en effet transmettre à Mme AB vers 2000-2001. Mais je ne sais pas comment mon père († en 2007) s’était procuré cette copie. Peut-être était-ce la famille Laïk qui le lui avait confié (mon père connaissait bien le fils cadet, Albert, 21 mois au moment des évènements, qui était l’un de ses anciens élèves).

Bien cordialement,

Jean-Claude AUTRAN


Extrait des comptes-rendus du colloque n° 4, 15 novembre 2003, association Histoire et Patrimoine Seynois

Q1.

Monsieur,

C’est effectivement la pièce que nous cherchions ! Merci infiniment ! La copie n’est pas présente dans les archives de la sous-préfecture de Toulon. Par ailleurs, les archives départementales n’ont aucune archive de la police de la Seyne antérieure à 1950.

Le hasard des recherches m’ont conduit à découvrir que mon grand-oncle, Louis Norgari, connaissait bien aussi Albert Laïk. Ils possédaient leurs commerces à côté. Nous n’arrivons pas à le joindre au téléphone. Ma grande-tante a aussi essayé sans succès.

Pensez-vous qu’il accepterait de rencontrer des élèves ? ou à défaut ma collègue de français et moi-même.
 
Encore un grand merci,

Bien à vous

JN

R2.

Bonjour Monsieur,

Je n’ai pas connu personnellement votre grand-oncle LN, mais je pense qu’il avait été élève de mon père vers 1945-1946 et il apparaît d’ailleurs sur une photo de classe (avec une autre élève N, dont le prénom n’a pas été retrouvé) que mon père avait publiée dans son ouvrage “Histoire de l’Ecole Martini” (copie ci-jointe de la page en question).

Votre grand-oncle, qui avait été joueur, entraîneur, puis dirigeant du Football Club Seynois, avait dû naturellement bien connaître Albert Laïk qui avait été lui-même par la suite joueur et entraîneur au même club. J’ai un peu connu Albert Laïk mais je ne l’ai pas revu depuis assez longtemps car il a pris sa retraite et son commerce du cours Louis Blanc est fermé depuis plus d’un an, apparemment sans repreneur. Sur l’annuaire, il a une adresse au 4 avenue Garibaldi, et son numéro de téléphone est indiqué. C’est sans doute à ce numéro que vous avez essayé de le joindre. Quant à savoir s’il accepterait de recevoir des élèves, je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression que ça l’enchanterait de revenir sur des questions qui demeurent certainement douloureuses, même 70 ans après. Mais il avait semble-t-il rencontré Mme Bensoussan il y a une quinzaine d’années, et donc, si vous arriviez à le joindre au téléphone, peut-être accepterait-il un échange avec des professeurs ?

D’autres proches voisins de la famille Laïk, au bas du cours Louis Blanc, étaient la famille du pâtissier Tisot. Le fils, Henri Tisot, devenu comédien, humoriste, puis écrivain, a fait état de l’enlèvement du père et fils Laïk dans deux de ses ouvrages : Le copain et le cabanon (1967) et Le fils du pâtissier (1985). Pour le cas où vous ne connaitriez pas ces ouvrages, vous trouverez scannées, ci-jointes, les pages où la famille Laïk est mentionnée. Cela ne vous apportera pas d’élément historique nouveau, mais vous présentera le drame sous un autre éclairage, avec le style propre à Henri Tisot.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.


Bonjour,

Un grand pour votre réponse et les documents.
Quant au Norgari dont vous ignorez le prénom, il est fort probable que ce soit mon grand père, JN, né en 1932. Mon arrière-grand mère a eu 3 fils : Mon grand père Joseph, Louis et Pierre né en 1940, ce qui ne correspondrait pas à l'âge sur la photo.  Je lui montrerai la photo pour confirmation la prochaine fois que je le vois ; mais, la tête me rappelle beaucoup  d'autres photo de mon grand père enfant

Bonne journée

JN

Q4. (14 mars 2016)

Monsieur Autran,

Je vous avais contacté pour avoir des informations sur la famille LAÏK, je tiens à vous remercier de votre attention et de votre aide. Nous arrivons au bout de notre projet de recherches avec les premières. Il y aurait encore beaucoup à faire, nous avons trouvé plus que ce que nous espérions. Je vous transmets donc une copie de la première partie de notre projet :  la synthèse de nos recherches historiques sur les juifs varois de Toulon et de la Seyne.

Biographie de Maurice Laïk, extraite du document mntionné ci-dessus, page

Nous allons désormais débuter la seconde partie de notre projet : un travail d'écriture mêlant Français et Histoire-Géographie. Vous êtes, si vous le souhaitez, invité à notre représentation qui aura lieu le 28 avril à 18h30 au Lycée Jean Aicard (Hyères). Je vous joins l'invitation. Merci de nous confirmer votre éventuelle venue par email avant le 20 avril.

Bien cordialement,

JN

R4.

Cher Monsieur NORGARI,

Merci infiniment pour le document de synthèse des recherches historiques qui ont été effectuées sous votre direction. Il est extrêmement intéressant et constitue un apport très significatif aux travaux sur la déportation dans le Var.

Bien que cela n’ait pas de rapport étroit avec le sujet, j’ai retrouvé deux petits documents sur la famille Laïk, que je vous adresse ci-joint : la liste des élèves de la classe de mon père, Marius Autran, collège Martini, année 1940-1941, où apparaît le nom de Maurice Laïk. D’autre part, une photo de classe de CM2 de l’école Martini, année 1952-1953 où figure le frère cadet Albert Laïk.

J’ai trouvé également une toute petite erreur à la page 3 du rapport : l’adresse des Laïk est 12 cours Louis Blanc (et non Legrand).

Concernant votre invitation à la présentation du 28 avril, j’y suis très sensible, mais je crains de ne pas pouvoir y assister, cette dernière semaine d’avril étant déjà très chargée avec le lancement de la célébration du cinquantenaire de la création de l’Ecole Municipale de Musique (exposition, concerts, conférences,...) et de plus j’ai l’habitude de conduire un de mes fils aux répétitions de la Philharmonique qui ont lieu tous les jeudis soirs. Ce sera donc très difficile. Mais j’ai noté de vous tenir au courant – avant le 20 avril – si une possibilité se présentait.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q5.

Bonjour M. Autran,

Merci pour l'erreur que nous n'avions pas vu à la relecture. Je me suis rendu à l'adresse de l'arrestation, on peut encore voir les anciennes inscriptions de La Maison rouge. Auriez-vous par le plus grand des hasards une image de la rue ou de la boutique.

16 cours Louis Blanc, en 2016

Par ailleurs, ma grande tante m'a dit que d'après son frère (M. Tornato, sur la liste d'élèves que vous m'avez transmis) Maurice Laïk aurait été arrêté à l'école. Je n'arrive pas à recouper cette information qui n'est d'ailleurs pas mentionné dans le rapport du commissaire de police de la Seyne. Auriez-vous des informations à ce sujet ?

Merci de votre attention.

Un grand merci encore !

JN

R5.

Cher Monsieur,

Suite à votre message, j’ai fait une redécouverte de document susceptible de vous intéresser, ainsi que vos élèves. A force de repenser à cette arrestation des Laïk père et fils, il m’est revenu à l’idée que mon père avait été interviewé à ce sujet dans les dernières années de sa vie. Et en cherchant bien, j’ai retrouvé le DVD, édité par l’association Les Relais de la Mémoire, intitulé LES ENFANTS DE L’AN 40 qui, entre autres interviews, contient celle de mon père qui s’exprime sur ses souvenirs (très précis) de l’arrestation des Laïk. L’interview est d’ailleurs illustrée par plusieurs photos de la famille Laïk, dont celle qui vous intéresse à savoir la boutique La Maison Rouge, avec, peu de temps avant son arrestation, le père Laïk et sa famille. Il y aussi Maurice Laïk au milieu de ses camarades de classer et la famille Laïk sur un bateau de pêche.

Je vous ai d’ailleurs fait aussitôt une copie de ce DVD que je m’apprête à vous envoyer. Le passage sur les Laïk se trouve à la minute 33’50. Mais les autres témoignages de cette époque de l’occupation méritent aussi d’être écoutés. Dîtes-moi à quelle adresse. Lycée Jean Aicard, ou votre adresse personnelle. Merci de me fournir cette précision.

J’aurais aimé vous joindre dès ce soir des copies d’écran des arrêts sur image des différentes scènes de ce reportage, mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas pourquoi cela ne donne rien. Mais vous verrez sur le DVD que c’est extrêmement émouvant (mon père s’y exprime en toute décontraction. Il se moque des convenances car il est filmé sur sa terrasse avec une veste de pyjama...).

Il reste cependant deux énigmes. Mon père explique bien l’arrestation fortuite de Michel Laïk – qui sortait malheureusement de l’école Martini à l’instant précis où la Gestapo venait arrêter son père. Quelques secondes avant ou après, il aurait sans doute pu en réchapper. Mais mon père explique qu’il avait réalisé l’arrestation en constatant que Maurice Laïk ne venait plus en classe. On était en septembre 1943. Or, Maurice Laïk, né en 1928, avait été élève de mon père au Cours Supérieur, en 1940-41. Il ne figure pas sur les cahiers de notes de mon père en 1943-44. Mais mon père en parle comme s’il avait été encore son élève cette année-là. Ceci n’est pas clair. Ou bien il avait entendu parler de cette absence par d’autres maîtres. Ou bien – les limites du Cours Supérieur à cette époque troublée n’étaient-elles plus très précises – et mon père avait pu encore avoir Maurice Laïk dans sa classe pour certains cours ?? Ou bien le souvenir s’était quelque peu modifié dans la mémoire mon père après plus de 60 années passées...

Le deuxième question porte sur l’adresse exacte du magasin de la famille Laïk. Sur le document de la police, leur adresse au moment de l’arrestation était bien 12 cours Louis Blanc. Dans l’annuaire de 1950, on retrouve bien « Laïk Blanche, confection, cours Louis Blanc, 12 ». Et l’adresse du magasin de vêtements pour hommes qu’Albert Laïk a tenu jusqu’à l’année dernière (aujourd’hui fermé) est également au n° 12 du cours Louis Blanc. Or, les images que vous m’avez adressées ou l’on peut encore lire VETEMENTS – BONNETERIE – CHEMISERIE, etc. ne se trouvent pas au n° 12, mais au n° 16 du cours Louis Blanc, un immeuble de 4 étages. Sur vos photos se trouve une nouvelle poissonnerie qui y est installée au rez-de-chaussée depuis seulement quelques mois. Auparavant s’y trouvait une boutique de lingerie “Any”, aux numéros 16 et 18. C’est d’ailleurs cette boutique qui apparaît encore sur les images de Google street (ou Street view ?) du cours Louis blanc, qui ont dû être prises il y a 1-2 ans. On voit aussi sur ces images la boutique d’Albert Laïk (une devanture toute en bois – rouge –  dont le rideau est déjà baissé. A mon avis, les Laïk n’ont jamais quitté le n° 12 et il y eu depuis longtemps au 16 et au 18 (je l’ai vérifié sur les annuaires de 1950, 1960, 1970) une autre boutique de vêtements qui a porté plusieurs noms, l’une des dernières étant “L’Amovis” dont la spécialité était « VETEMENTS DE VILLE – SPORT – TRAVAIL » qui correspond bien aux inscriptions encore visibles. D’ailleurs, l’immeuble du n° 16 a été classé à l’inventaire des éléments du patrimoine seynois et j’en ai obtenu par hasard une photo qui montre bien les mêmes inscriptions que les vôtres.

Extrait de l'annuaire de 1950
8-10 cours Louis Blanc, aujourd'hui
10-12-14 cours Louis Blanc, avec le magasin d'albert Laïk fermé
16 cours Louis Blanc, vers 2014
Publicité de L'AMOVIS (1959) au 16 cours Louis Blanc,

Voilà ce que je peux dire pour ce soir. Je vais encore essayer d’affiner la question de la numérotation des commerces de cette partie du cours Louis Blanc pour mieux étayer ce que je viens de vous affirmer.

Affaire à suivre donc.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.

Monsieur Autran,
Merci pour toutes ces informations. Les numéros ne sont pas indiqués a ce niveau du cours. J'ai demandé à la boutique de parfumerie qui est le numéro 8. Les vendeuses m'ont dit que le 12 correspondait à la poissonnerie. Merci donc pour ces corrections et précisions.
A propos du cahier de notes de votre père une troisième hypothèse est possible : Le 28 septembre (date d'arrestation de Maurice) pourrait aussi correspondre au tout début d année ? La rentrée ne se faisait-elle pas fin septembre/début octobre ? Auquel cas votre père a peut être tout simplement complété son cahier de notes quelques semaines plus tard en fonction des effectifs réels...ce que nous faisons tous habituellement.
Un grand merci donc pour toutes vos informations très et le dvd que vous voulez m'envoyer. Je vous donne mon adresse postale : Julien NORGARI 16 rue Notre-Dame. 83210 SOLLIES-PONT.

bien cordialement
Julien NORGARI

R6.

Cher Monsieur,

Je vous poste demain le DVD promis. En fait, j’ai fait une copie (et même plusieurs tentatives) du DVD original « LES ENFNATS D L’AN 40 », mais je me suis aperçu qu’elles n’étaient pas lisibles, sans doute en raison d’un système de protection du DVD qui en empêche les copies (du moins aux amateurs comme moi). J’ai pu cependant convertir le DVD en un fichier mp4. Et c’est finalement ce fichier recopié sur un CD que je vous envoie. Il est parfaitement lisible à partir d’un logiciel Quick Time Player ou équivalent, mais sans doute pas à partir d’un lecteur de salon.

Le passage concernant l’arrestation des Laïk se trouve bien à la minute 33’50. J’ai pu aussi, à partir ce ce fichier mp4, réussir cette fois quelques arrêts sur image, que je vous adresse déjà ci-joint.

Curieusement, le reportage sur les Laïk montre brièvement une image du même immeuble du 16 cours Louis Blanc que vous avez photographié avec les inscriptions VETEMENTS – BONNETERIE – CHEMISERIE, etc. Mais je maintiens qu’il s’agit de l’immeuble du n° 16 et non celui des Laïk au n° 12.

Le DVD est daté d’octobre 2007. Les enregistrements ont dû être faits en 2005-2006 car mon père est décédé en janvier 2007 et n’a donc jamais dû voir son enregistrement. 

Je vous en souhaite bonne réception.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q7a.

Merci beaucoup pour ces images très touchantes. Je vous informe dès que je reçois votre pli.

Bien cordialement,

JN

Q7b.

Monsieur,

J'ai bien reçu votre dvd par le courier d'aujourd'hui. Un grand merci encore pour votre gentillesse.

Bien cordialement

JN

Q7c.

Bonsoir,

Je me permets de vous rappeler que vous êtes cordialement invités le jeudi 28 avril de 18h30 à 20h au Lycée Jean Aicard (Hyères). Nous vous donnons rendez-vous au CDI afin d'assister à la lecture publique du texte réalisé par nos élèves en lien avec la déportation de Varois.

Bien cordialement,

JN

R7a.

Cher Monsieur,

Je vous remercie encore très sincèrement pour votre invitation pour jeudi 28 avril, mais, comme je vous le laissais entendre dans l’un de mes derniers messages, je regrette de ne pas pouvoir vous rejoindre, étant déjà très sollicité durant cette dernière semaine d’avril avec, entre autres, le lancement de la célébration du cinquantenaire de la création de l’Ecole Municipale de Musique et notamment la répétition du jeudi soir de la Philharmonique La Seynoise où je dois accompagner mon fils qui joue en concert samedi soir 30 avril et dimanche après-midi 1er mai. Croyez bien que je le regrette, et je vous prie de transmettre tous mes vœux de réussite à vos élèves pour la présentation du travail sur la déportation des Varois.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

R7b.

Cher Monsieur,

J’espère que votre journée du 28 avril dernier s’est bien déroulée et que le travail de vos élèves sur la déportation des Varois a été justement apprécié. Je regrette encore vivement de n’avoir pas pu me libérer ce jour-là pour être des vôtres.

Dans un domaine historique similaire, je pense utile de vous informer de la tenue du « Café Histoire » de l’association Histoire et Patrimoine Seynois, samedi 14 mai à 16 heures (flyer ci-joint) sur « Les Juifs à La Seyne durant la Seconde Guerre Mondiale ».

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q8.

Monsieur Autran,

Merci beaucoup pour ces informations. Je tenterai d'y aller. La représentation s'est plutôt bien déroulée malgré le stress de nos élèves ! Je vous ferez parvenir le texte quand tout sera terminé. Merci encore de votre aide.

Bien cordialement

JN

R8.

Cher Monsieur,

Pardon pour le retard à accuser réception de votre Journal pour les vivants, accompagné du DVD.

J’ai lu avec attention et beaucoup d’intérêt ce document émouvant qui nous replonge fidèlement dans le contexte dramatique de l’époque. J’en ai apprécié le sérieux et la qualité historique des recherches effectuées, ainsi que sa présentation.

Félicitations à toute votre équipe et à vos étudiants.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran







26 avril - 5 mai 2015 : Diaporama « Il était une fois La Sagno »

Q1.

Un bonjour à chacun,
 
Ma soeur de Toulon m’a envoyé ce lien. Peut-être la plupart d’entre vous connait ce film bien sympa. Pour nous qui sommes plus loin, nous nous sommes régalés.
 
https://youtu.be/6FlH7EO6Bbg
 
Amitiés.

GJMK

R1.

Bonjour,

Pardon d’accuser réception de votre message avec beaucoup de retard.

Je vous suis très reconnaissant de m’avoir communiqué le lien youtu.be de ce remarquable film sur La Seyne. Je connaissais bien sûr un certain nombre de photos ou cartes postales qu’il contient (mais pas toutes, loin s’en faut), et je n’avais surtout encore jamais vu ce montage particulier sous forme de diaporama avec fond musical.

Un grand merci.

J’espère que tout va bien chez vous et que nous aurons l’occasion de nous croiser de nouveau prochainement.

Amitiés.

Jean-Claude Autran






26 août - 3 novembre 2013 : Questions diverses : L'Aurore, Les Prévoyants de l'Avenir, le Dispensaire, la Goutte de Lait

Q1.

Cher ami,

j’avais été très intéressé par les documents que vous m’aviez aimablement communiqués sur l’angle Villa Nerto-Caisse d’Epargne, ou ce qu’il en restait, au moment des bombardements. Travaillant sur la Seyne et sur la carrière de mon père, je vous demanderai deux ou trois choses, si vous avez la possibilité de me répondre et si votre temps le permet.


1 – Il y avait en haut de la rue Chevalier de la Barre, à droite, en face du bout de notre jardin, ce devait être à l’intersection des rues Chevalier de la Barre et Isnard ou/et Louis-Blanqui  un immeuble très haut (ou qui me paraissait tel). Une salle du haut était réservée à la société de gymnastique l’Aurore (du jardin on voyait parfois les gymnastes se pencher par la fenêtre) et d’autre part, je me souviens avoir vu en bas, sur la porte, une plaque « Les Prévoyants de l’avenir », qui m’intriguait beaucoup (en dehors du pléonasme auquel je n’étais  pas encore sensible). Je pense qu’il devait s’agir d’une loge maçonnique. Mais peut-être votre père en a-t-il parlé quelque part.


2 – J’entendais parfois mon père dire : « Je vais au dispensaire ». Il s’agissait, je pense du dispensaire antiprophylactique, prévention et petites maladies ? Mais où était-il ?


3 – Enfin il y avait derrière chez nous, sur la gauche, un petit logis qui abritait l’œuvre de « La Goutte de lait », je suppose que mon père s’en occupait, on devait y accéder par la rue qui partait de la rue du ch. De la Barre vers la gauche (isnard ? Louis Blanqui ?). Auriez vous un tuyau là-dessus ?


J’espère que vous et les vôtres allez bien. Amicalement et seynoisement votre


JJ


R1.

Cher ami,

(...) En réponse à votre message, je puis vous apporter quelques éléments, mais je ne vais pas pouvoir répondre avec toute la précision que j’aurais souhaitée.

1 – rue Chevalier de la Barre :

Je connais l’ancienne société de gymnastique L’Aurore, qui a existé entre le début du XXe siècle et la seconde guerre mondiale. Son nom apparaît très régulièrement dans la presse (ci-joint, quelques extraits du Petit Provençal de 1936). Mais j’ai été incapable jusqu’ici de retrouver l’adresse de son siège ou de sa salle d’entraînement. Même dans les annuaires du Var (dans les pages de La Seyne) de l’époque on trouve, au mieux, le nom du président, mais pas d’adresse. Mais si vous vous vous souvenez d’avoir vu les gymnastes en ce lieu, c’est bien qu’ils s’entraînaient là. Mais de quelle maison s’agissait-il ? N’a-t-elle pas été détruite en 1944 ? (Voir photo de la rue actuelle, ci-joint).

Ce qui m’intrigue, c’est que j’ai aussi entendu parler d’une maison occupée depuis plusieurs décennies par la loge maçonnique, rue Chevalier de la Barre (j’ignore à quel numéro de la rue), après que la loge eut quitté la rue Faidherbe [d’après une récente conférence (2010) sur la loge maçonnique seynoise, « Lucien L’Huillier a pris une photo du fronton [avec la date 1789] et la clé de voûte a été sauvée par Raymond Gay. Elle est actuellement à la loge, rue Chevalier de la Barre »]. Il me semble aussi que la façade de cette maison avait porté des symboles maçonniques, mais que ceux-ci n’étaient plus visibles (détruits ? ou recouverts de crépis ?). Si la loge y a toujours son siège, c’est qu’il s’agit d’une des 2-3 maisons visibles sur la photo. Je vais essayer de savoir laquelle, car je rencontre M. Raymond Gay assez régulièrement.

En revanche, je ne pense pas qu’il y ait de lien avec Les Prévoyants de l’Avenir. Car cette société apparaît dans les annuaires du Var au moins entre 1910 et 1940, dans la rubrique “Sociétés de secours mutuel et retraites” (voir ci-joint annuaire de 1913). Elle a été présidée par M. Pourcel (années 1910 et 1920), puis par M. Bardes (années 1930). Là aussi, Les Prévoyants de l’Avenir apparaissent fréquemment dans les rubriques locales de La Seyne presse pour annoncer leurs réunions administratives, mais nulle part j’ai pu, jusqu’à ce jour, retrouver l’adresse de leur siège. Mais, comme pour l’Aurore, elle devait fatalement se trouver dans cette maison rue Chevalier de la Barre. Mais laquelle ? Et est-ce la même que celle de la loge maçonnique ?? Sachant qu’il ne semble pas a priori y avoir de lien entre les buts des Prévoyants de l’Avenir et une loge maçonnique. Je vais poursuivre la recherche à ce sujet, notamment dans une Histoire de la loge maçonnique seynoise (Lucien L’Huillier, 1985), que je n’ai pas pris encore le temps d’explorer à fond.

2- Le dispensaire ?

Moi aussi, j’en entendais parler dans mon enfance. J’ai le vague souvenir que cela se situait dans l’un des anciens bâtiments de l’actuel “quai de la Marine”, près de “la Caisse”, là on l’on situait aussi la “banque des Manfatorts”. Mais, là aussi, je n’en ai pas de preuve très solide. Les médecins du dispensaire sont cités dans tous les annuaires de La Seyne (image ci-jointe pour 1937), mais jamais l’adresse n’y est donnée.

3 – La goutte de lait

Vous aviez mentionné cette œuvre dans l’un de vos précédents messages : un petit bureau situé derrière chez vous, rue Cauquière. Il est probable que votre père s’en occupait puisqu’il le mentionne aussi dans son document sur le Bureau d’Hygiène de La Seyne. Mais, je n’ai retrouvé aucune autre précision sur cette œuvre, qui a pourtant existé - d’après internet - dans plusieurs villes (jusqu’à très récemment à Cannes, par exemple, où elle fonctionnait dans le cadre de la Protection Maternelle et Infantile).

4 – Deux derniers points :

Concernant les fonctions de votre père, j’ai trouvé aussi dans les annuaires du Var, qu’il avait présidé (ci-joint un extrait de l’annuaire de 1932 l’association Les Bons Provençaux, association qui, je crois, avait pour but d’entretenir et de faire connaître la culture (et la langue ?) provençale. Mais vous le saviez peut-être déjà. Pour la petite histoire, cette association avait eu maille à partir avec la philharmonique La Seynoise (des échanges extrêmement vifs sont conservés dans les archives de cette dernière). Mais c’était bien avant, au début du XXe siècle.

Enfin, vous serez peut-être intéressé de recevoir (ci-joint) un résumé de la conférence-débat que j’ai animée la semaine dernière dans le cadre de la Semaine du Patrimoine et qui traite des “anciennes salles de spectacle de La Seyne”. Comme nous n’avions que des informations très incomplètes sur celles-ci, nous avons lancé un appel à témoignages dans la presse locale et, déjà, quelques anciens se sont manifestés. Si de votre côté, vous aviez quelque souvenir ou anecdote sur le Comœdia, les Variétés, le Kursaal ou l’Odéon, je serais particulièrement heureux que vous puissiez me les faire partager pour enrichir le dossier sur ce sujet. Je vous en remercie par avance.

Je n’ai pas tellement pu répondre à vos questions, mais, je continue mes recherches et si je tombe quelque élément intéressant, je vous le ferai parvenir aussitôt.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran




Q1.

Cher ami,

    Je vous remercie de votre réponse sur le dispensaire d’autrefois, la Goutte de lait et les Bons Provençaux, chez lesquels mon père, félibre, devait jouer un rôle important... et militant.

    Pour la maison dont je parlais, elle se situait exactement à l’angle de la rue Chevalier de la Barre et d’une autre rue dont je n’ai plus le nom en tête, du côté droit de la rue Chevalier de la Barre. Cette maison, qui me paraissait très haute (sans doute l’était-elle) abritait   une loge maçonnique, puisque je me souviens y avoir vu les signes dont vous parlez ; en second lieu, il s’y trouvait aussi  la société « Les Prévoyants de l’Avenir » ; j’ai confondu, dans ma jeunesse, les signes maçonniques et « les Prévoyants ». Mais le siège de ces sociétés était bien là. Enfin le dernier étage servait de salle d’exercice aux gymnastes de l’Aurore. Ils mettaient parfois le nez à la fenêtre d’où ils avaient une vue oblique sur le bout du jardin de la villa Nerto (ma villa natale). Je me souviens que l’un d’eux, un peu … disons un peu voyou, avait de là-haut interpellé d’une façon très déplacée une petite cousine de dix ans qui jouait dans ce fond de jardin. C’est sans importance, sinon pour situer l’immeuble en question.

    Enfin j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le résumé de votre conférence sur les cinémas de La Seyne. Je puis vous dire deux ou trois choses là-dessus. D’abord j’ai assisté en 1937 – je n’ai pas la date exacte – à l’inauguration du Rex. La direction avait invité pour l’occasion les notables de la Seyne, dont mon père. Celui-ci (qui ne mettait jamais les pieds dans un cinéma) y était allé pour l’occasion et m’avait emmené. Au programme, Robin des bois d’Eldorado, de William Wellmann, une sorte de western plutôt triste, où un Mexicain (ou Indien du Mexique), défendait ses terres contre une grande compagnie venue chercher de l’or. Je l’ai revu depuis, c’était un beau film.

   Les Variétés…dans mon souvenir, l’entrée était plutôt, dans les années Trente, rue Camille-Pelletan. C’était une salle populaire, on y fumait beaucoup et je crois que beaucoup de « jeunes » qui n’avaient pas l’âge de la cigarette y venaient fumer,  dans l’incognito de la salle obscure.

  L’Odéon, non loin de chez moi, était le cinéma le plus « huppé », on n’y chahutait pas, et l’on y projetait aucun film « osé », de ceux où l’on dévoilait tout ou partie de l’anatomie féminine ; ce qui  arrivait quelquefois, de manière très fugace,  dans les salles qui projetaient une comédie de boulevard. La sélection était encore plus sévère pour les films projetés à la Maison du Peuple, dite « le cinéma des curés ». Je me souviens  y avoir vu, avec le collège,  un film tout à fait convenable  avec Jean Murat et Brigitte Helm mais…à un moment ils s’embrassaient. Le projectionniste devait guetter le moment fatidique et placer son doigt devant l’objectif (j’en ai parlé  dans Une Education chez les Bons Pères) !  

   Enfin je suis allé deux ou trois fois au Comédia, place de la Lune. Ciné-Théâtre plutôt décati à cette période ; j’y ai vu une Veuve Joyeuse pas très gaie, et une revue espagnole, avec l’orchestre des Diamantos Negros. A l’entracte, prenant un verre au café voisin, j’ai entendu un Diamanto Negro dire à l’autre, avec le meilleur accent du Midi : « Té ! si on finit pas trop tard, j’aurai le dernier train pour Marseille ». Couleur locale !

  Il y aurait à dire aussi sur l’influence des films américains sur les « jeunes » de la Seyne, la démarche, le chapeau mou  en tête, dès dix-huit ans…Un copain intoxiqué, lorsqu’il avait vu les films des quatre cinémas, retournait en revoir un ou deux.

  J’arrête ce bavardage, il y aurait tant à dire sur ma vieille Seyne…

Bien amicalement

JJ

R2.



R2.

Cher ami,

J’ai pu enfin aller prendre quelques photos de la rue Chevalier de la Barre, sous différents angles, pour vous montrer la configuration actuelle du quartier. Mais je ne vois pas très bien ce qui peut correspondre aujourd’hui à cette très haute maison dont vous parliez. Je n’ai pas vu de trace de signes maçonniques, dont on m’avait parlé également. Peut-être la maison en question a–t-elle été complètement modifiée et sa façade refaite. D’après les 8 photos ci-jointes, dont je détaille les légendes ci-dessous, peut-être pourrez établir une meilleure correspondance avec vos souvenirs.

SAM_9697.jpg : Rue Chevalier de la Barre, vue depuis l’Agence de l’Avenue, de l’angle avec l’avenue Garibaldi. On voit surtout, à droite en montant, l’immeuble de la Caisse d’Epargne
SAM_9698.jpg : Agence de l’Avenue et jardin sur l’arrière, vue depuis le parking de la Caisse d’Epargne
SAM_9699.jpg : Vue des 2 maisons, au-dessus de l’Agence de l’Avenue. Celle de droite a un jardin qui fait l’angle avec une traverse venant de la rue Cauquière. Je ne vois pas de grande maison à cet endroit qui pouvait avoir une vue oblique vers le jardin de la villa Nerto. Je croyais aussi que des signes maçonniques étaient visibles sur l’une de ces maisons. Je n’ai rien retrouvé à cet endroit.
SAM_9700.jpg : Rue Chevalier de la Barre, côté droit (en descendant). Mêmes maisons que ci-dessus, la rue Cauquière à droite, avec le square qui forme aujourd’hui l’angle entre les deux rues
SAM_9701.jpg : Du même endroit, mais en se tournant vers la gauche, on voit la rue Isnard, avec à l’angle, une grande maison ancienne qui appartenait, dans le premier quart du XXe siècle, à un grand-oncle de mon père, Victor Hermitte
SAM_9702.jpg : Autre vue de la rue Cauquière, avec un bâtiment parallélépipédique récent à toit plat, situé sur l’arrière de la Poste. De là, on aurait pu avoir une vue oblique vers votre jardin. Mais ce bâtiment ne devait pas exister tel quel à votre époque
SAM_9703.jpg : Rue Chevalier de la Barre, côté gauche (en descendant). Il n’y reste guère que l’actuelle Caisse d’Epargne et de petits parking. Tout à fait en bas, avec un angle arrondi, l’ancienne Caisse d’Epargne, devenue un bâtiment qui a abrité différents services au fil des décennies (musée de la mer, sports, finances,…)
SAM_9704.jpg : Rue Chevalier de la Barre, vue d’un peu plus haut (de la jonction des rues Isnard, Condorcet et Guesde).

Par ailleurs, je vous remercie infiniment pour votre précieux témoignage sur les anciennes salles de spectacle. Il confirme un certain nombre d’éléments que j’avais recueillis, mais la précision de vos souvenirs est extraordinaire et nous est très utile pour compléter le dossier de mémoire que nous constituons sur ce patrimoine oublié de notre vieille Seyne.

A noter que le “Kursaal Cinéma” prend l’appellation “Rex” très exactement le 7 février 1937. D’après le Petit Provençal de l’époque, le vendredi 6 février, le “Kursaal” affiche à 21 h la comédie sportive « Hôtel Atlantic » avec Amy Ondra, etc., ainsi qu’une superproduction « Les bateliers de la Volga », avec Eva Korène, Pierre Blanchar, Charles Vanel, etc. Le lendemain, samedi 7 février, même programme, mais la salle est devenue le “Rex” ! Je n’ai cependant pas retrouvé dans la presse locale de cette époque d’article mentionnant l’inauguration. Sans doute ce changement de dénomination s’était-il accompagné d’une rénovation de la salle. Et l’inauguration de la nouvelle salle a pu peut-être avoir lieu à une date différente de celle du 7 février.

Bien amicalement,

Jean-Claude Autran






30 juillet 2013 - 4 mai 2014 : Les aventures d'un jeune Moko

Q1.

Bonjour,

Il y a une année environ, je vous avais contacté pour obtenir les notes de classe d'un certain Jean Andrieu, élève de votre père en 1940/41 puis 1942.

L'accompagnement dans l'écriture des mémoires de cet homme touche à sa fin, nous en sommes aux toutes dernière relectures.

Pour vous remercier et pour le plaisir de partager les souvenirs de ce temps, ci-dessous vous trouverez le lien qui permet de télécharger un pdf en moyenne définition de ces "aventures d'un jeune Moko".
(Ce livre sera édité en peu d'exemplaires et distribué uniquement dans le cadre familiale et amical.)

Bonne lecture.

Cordialement,

VV

R1. (18 août 2013)

Bonjour,

Un grand merci pour votre message. Pardon pour le retard avec lequel j’en accuse réception, en raison de mes vacances d’août.

J’ai pu ouvrir facilement le fichier pdf “aventures d’un jeune Moko” et je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’émotion. Et aussi beaucoup d’admiration pour la remarquable qualité de ce travail, la richesse de son contenu, la précision, le lien étroit et permanent avec la réalité de ce qu’a vécu Jean Andrieu, les mots ou les expressions locales,... Tout cela rend le texte agréable à lire et véritablement attrayant, par ses illustrations aussi.

J’ai beaucoup apprécié, par ailleurs, que des références soient faites à mon père Marius Autran, à ses qualités pédagogiques, à ses archives et au site internet qui lui est consacré.

Ce que vous avez réalisé constitue une œuvre exemplaire, qui devrait inciter beaucoup d’autres personnes ayant eu aussi une vie riche en évènements à écrire leurs mémoires avant que tant de souvenirs irremplaçables ne tombent dans l’oubli. Hélas, c’est une démarche qui demeure rare et on voit malheureusement encore bien des familles qui détruisent les archives et souvenirs de leurs ancêtres (« mais qui ça intéresse ? », entend-on dire stupidement !).

Encore merci et bravo.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,
 
Merci beaucoup pour votre message qui fait bien plaisir et que je vais partager avec M. Andrieu.
Nous avons fait lire ces mémoires à d'autres personnes autour de nous et nous avons apporté pas mal de corrections encore depuis cet envoi. Je vérifierai si nous avons corrigé la page 3 au passage. Merci pour cette observation !
 
Lorsque John (c'est sous ce prénom anglicisé depuis plus de 40 ans que nous appelons Jean aujourd'hui) parle de son passage dans la classe de votre père, je peux vous dire qu'on a l'impression que c'était hier ! Le sabordage de la flotte coupa brutalement ce contact mais jamais sa reconnaissance envers cet instituteur qui manifestement savait donner envie d'apprendre à ses élèves !
 
Votre site est dans ses favoris, il aime s'y "promener". Nous avons pu y vérifier de nombreux mots locaux dans votre glossaire bien pratique. Nous y avons croisé les informations entre ses souvenirs et ce que vous avez glané, archivé dans cette mine. Bravo à vous aussi pour tout ce travail !
 
Il fut particulièrement heureux des photos de Mme Roy et de l'école Martini. Par contre il a été surpris par les témoignages concernant Sénégal qui divergent de son propre souvenir. Nous en avons déduis que ce personnage pittoresque auquel les Seynois étaient attaché avait trouvé de la relève après-guerre et que ce dernier avait la peau bien moins foncé que le premier. Peut-être que la clé se trouve aux archives du Petit Provençal ?
 
Le problème de ces mémoires familiales c'est le temps de travail que cela demande… Et donc une question de moyens financiers peut intervenir. Pour John, veuf, ces après-midis d'échanges, de recherches, d'écritures à quatre mains étaient une façon de "tenir le coup". Avoir de la compagnie chaque mardis, faire travailler ses méninges, potasser les dictionnaires, etc. Une thérapie autant que la chance de pouvoir laisser quelque chose à ses petits-enfants et arrières-petits-enfants.
 
Ce tome est en fait le second, le premier que nous avons écrit ensemble concerne sa vie professionnelle et familiale en Outre-mer. Il fit carrière chez Sucres Saint-Louis qui l'amena à voyager et vivre à Madagascar, au Kenya, à La Réunion, en Côte d'Ivoire, etc.
 
Mais qui ça intéresse ?
 
Il y a de tout dans nos sociétés d'aujourd'hui. Des personnes qui se donnent un mal fou pour réunir ces petites histoires qui croisèrent la grande Histoire et ceux qui pensent que ça ne changera pas la face du monde en mettant à la benne quantité de "trésors".

J'essaie d'imaginer si toutes les familles faisaient pareil… Si nous avions accumulé ces récits depuis des siècles. S'il n'y avait pas ces perte et l'oubli… Est-ce que nous apprécierions de la même façon ces "îlots", comme celui de votre père, et de bien d'autres qui émergent ça et là sur Internet ou dans des petites bibliothèques locales ?
 
C'est une excellente question pour le bac philo en tout cas ! La mémoire de nos ancêtres, la quelle ? Et pourquoi ?

Je vous souhaite de recevoir encore bien d'autres documents, biographies, photos, pour compléter les fonds historiques laissés par votre père et complétés par vous. Si certains n'en n'ont que faire, d'autres sont et seront ravis de faire le voyage.
 
Alors bonne continuation à vous et bonne fin d'été,

Cordialement,

VV

Q3. (3 mai 2014)

Bonjour M. Autran,

Petite nouvelle très courte : Les Mémoires d'un jeunes Moko dont je vous avais fait partager le manuscrit en cours de finalisation l'an passé, ont été imprimées, distribuées dans le cercle des proches et amis qui le souhaitaient.

La bibliothèque de Signes, où M. Andrieu a sa maison de campagne, a hérité d'un de ces exemplaires qui a fait le bonheur de quelques lecteurs déjà.

Notre question toute aussi courte, à vous qui connaissez ce lieu : pensez-vous que la bibliothèque de La Seyne-sur-mer serait intéressée d'en recevoir un exemplaire également ?

Excellent week-end à vous,

cordialement,

VV

R3.

Bonjour,

Merci pour votre message.

A votre question, je réponds affirmativement.

Certainement, compte-tenu du titre, des nombreux passages intimement liés à l’histoire de La ville de La Seyne, et des remarquables documents photographiques, notre bibliothèque municipale sera certainement très intéressée de recevoir un exemplaire de votre ouvrage :

Bibliothèque Municipale Pierre Caminade (3 rue François Croce, 83500 La Seyne-sur-Mer)

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran






3 février 2013 - 23 septembre 2015 : Anciens théâtres et cinémas de La Seyne

Q1.

Bonjour à tous,

(...) Nous avons un projet relatif à la mémoire de la ville. Nous voulons créer un fond d’archives (photos, documents…). Je suis chargé de collecter, numériser et archiver cette masse d’informations. J’en appelle donc à vous pour m’aider si bien sur vous trouvez cette idée intéressante.

Le temps passe vite et l’on s’aperçoit que nos anciens, nos bâtiments, nos us et coutumes, s’ils ne sont pas conservés seront un jour oubliés. C’est sur ce travail de mémoire que j’ai décidé de m’investir.

Je vous demande donc de me prêter vos documents et photos anciennes (pas de cartes postales) afin de mener à bien ce projet.

Il va de soi que je ne garderai ces documents que le temps de leur numérisation et qu’ils vous seront rendus le plus rapidement possible. Ces documents nous serviront pour des expositions thématiques et seront mis en valeur. Leurs propriétaires seront cités, s’ils le désirent.

Le but n’est pas de garder une copie de ces documents dans un tiroir mais bien de les faire partager, car partager c’est transmettre et transmettre est un devoir de mémoire qui se doit d’être collectif.

Bien sûr je peux me déplacer pour emprunter ces documents et discuter avec vous de ce projet. N’hésitez pas à envoyer ce mail autour de vous, il serait bien qu’une chaîne se forme et que les résultats soient positifs.

Notre ville et nos anciens le méritent.

Merci encore de prendre le temps de me relire.

Bonne journée à tous et à toutes.

CC

R1.

Bonjour Christian,

En vue de ton projet relatif à la mémoire de la ville, j’avais promis de t’adresser des photos anciennes, certaines étant plus ou moins inédites, d’autres connues, mais que j’ai numérisées de nouveau avec une meilleure résolution à partir d’originaux qui m’ont été prêtés par Marc Quiviger.

Dans ce premier envoi, tu trouveras des numérisations de négatifs grand format, des anciens théâtres de La Seyne et de quelques autres sujets. Certaines photos doivent dater du tout début du XXe siècle. Egalement, des photos classiques de l’Eden-Théâtre, et une photo du port avec le cinéma Rex.

Tu trouveras aussi (...) quelques données que j’ai rassemblées sur les anciens théâtres et cinémas de La Seyne.

D’autres envois vont suivre.

Amitiés,

Jean-Claude Autran


1) Anciens théâtres et cinémas de La Seyne

Entrée de la salle des Variétés avant transformation
Entrée de la salle des Variétés après transformation

Salle des Variétés avant transformation
Salle des Variétés après transformation
Salle du Kursaal-Cinéma (Futur cinéma Rex)
Le quai Gabriel-Péri, avec la façade du Rex-Cinéma (années 1950), à l'emplacement de l'actuelle librairie Charlemagne
On voit, au-dessus de l’entrée, le tableau où sont affichés les programmes des films
L'Éden-Théâtre (place de la Lune) (voir à http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/culture_seynoise)
Vue depuis le square Anatole-France : A gauche, l'Odéon, à droite, l'hôtel des postes
(d'après : Regards sur l'Histoire de La Seyne-sur-Mer, n° 11, 2010)
La salle Guillaume Apollinaire (ex-cinéma A.B.C.), avenue du docteur-Mazen


Quelques précisions à propos des anciens théâtre et cinémas de La Seyne :

Il y a eu autrefois jusqu'à 4 salles de théâtre à La Seyne :

1) L’Eden-Théâtre, construit en 1891, était situé place Noël-Verlaque, ou « place de la Lune ».
Après la guerre de 14-18 (ou plutôt vers 1925-1930), sa dénomination est devenue Comœdia.
Ce Comœdia a été détruit par une bombe le 29 avril 1944. Son emplacement, longtemps laissé en friche, a reçu dans les années 50, je crois, des préfabriqués dans lesquels ont fonctionné des classes d'école primaire. Un immeuble y a ensuite été construit (c’est le n° 17, rue Camille Pelletan) qui héberge notamment l’Office Municipal HLM.

2) Les Variétés, très proche de Comœdia, situé rue Camille Pelletan. Détruit par les bombardements il n’a pas été reconstruit. Ne l’ayant pas connu, je ne suis pas tout à fait certain de sa localisation. Il devait être soit à l’emplacement de l’actuel marchand de motos et scooters, soit à l’angle entre le quai Gabriel Péri et la place Benoît-Frachon. Il est peut-être difficile de retrouver son emplacement exact car, plusieurs maisons qui existaient entre le quai et les chantiers n’ont pas été reconstruites après la guerre et la voirie a pu aussi changer.

3) Pour mémoire, est cité parmi les établissements de spectacles en 1920, un établissement nommé Petit-Casino, situé rue Louis Blanqui.

Comœdia et Variétés sont devenus (pour une partie au moins de leurs programmes) des cinémas après la guerre de 14-18.

Dans les années 1920, on projetait aussi des films à la Maison du Peuple.

- Un autre établissement, construit après l'Eden-Théâtre et les Variétés [je ne sais pas à quelle date, mais il existait déjà en 1920] comme cinéma, le Kursaal-Cinéma, quai François-Bernard (actuel quai Gabriel-Péri). Après la guerre de 39-45, il s’appellera le Rex et fonctionnera en tant que cinéma jusque vers ? années 1980 ? (à vérifier). A cet emplacement (17 quai Gabriel-Péri), se trouve aujourd’hui la librairie Charlemagne.

- L’Odéon, à l’époque au n° 45 avenue Garibaldi (à l’emplacement actuel de la Banque populaire, aujourd'hui n° 13 avenue Garibaldi) apparaît aussi comme cinéma à partir de 1925 ou 1930.

- A la fin des années 30, on avait alors 4 établissements de spectacles : Kursaal-Cinéma, Comœdia, Odéon, Variétés).

- Vers 1950, on n’avait plus de théâtre, mais encore 2 cinémas : l’Odéon et le Rex-Cinéma (plus, à Saint-Mandrier, le Central-Cinéma). D'après la publication de Henri Lajous (Ciné-cinémas à La Seyne-sur-Mer (1957), Regards sur l'histoire de La Seyne-sur-Mer, n° 11 (Compte-rendu du Colloque de l'association Histoire et Patrimoine Seynois du 20 novembre 2010), « c'étaient de très grandes salles (800 places pour le Rex, 982 pour l'Odéon), des chiffres qui sont presque normaux pour l'époque où les cinémas rassemnblent un vaste public, souvent d'origine populaire ».

- A la fin des années 50 (1958 ou 1959 ?), apparaît le cinéma A.B.C., avenue Louis Mazen, jusqu'en 1975, année ou il sera loué par la Ville et deviendra le Théâtre Apollinaire.

- Dans les années 1960, on avait donc 3 cinémas qui fonctionnaient régulièrement (Odéon, Rex et A.B.C.), plus, occasionnellement, la salle du Casino des Sablettes où des films étaient aussi projetés.


D'après les annuaires du Var que j'ai consultés aux Amis du Vieux Toulon, dans les pages de La Seyne, on retrouve les noms et les adresses des théâtres et cinémas ayant successivement exité dans notre ville :

- Spectacles 1920 :
Petit-Casino, directeurs : Suzonni et Aillaud, rue Louis Blanqui
Kursaal-Cinéma : Bottié et Le brat, quai François Bernard
Eden-Concert, place Noël-Verlaque, directeur : Della Guardia
Variétés-Cinéma, rue de la Lune, Badié E., directeur

- Spectacles 1923 :
Kursaal-Cinéma, Ropilaux, quai François-Bernard
Eden-Concert, place Noël-Verlaque, directeur : Brocard
Variétés-Cinéma, rue de la Lune, 3, Badié E., directeur
Maison du Peuple (Cinéma). M. le curé Clappier

- Spectacles 1932 :
Comœdia, place Noël-Verlaque, Arnaud et Cie
Kursaal-Cinéma, quai François-Bernard, Fournier
Odéon, 45, avenue Garibaldi, Arnaud et Cie
Variétés, rue Camille-Pelletan, Arnaud et Cie

- Spectacles 1937 :
Kursaal-Cinéma, quai François-Bernard, Fournier
Comœdia, place Noël-Verlaque, directeurs : Bernimolin et Roubaud
Odéon, 45, avenue Garibaldi, directeurs : Bernimolin et Roubaud
Variétés, rue Camille-Pelletan, directeurs : Bernimolin et Roubaud

Cinémas 1950 :
Central-Cinéma (André Armando), Creux St-Georges, St-Mandrier
Odéon, avenue Garibaldi
Rex-Cinéma (directeur : L. Véranne), quai Gabriel-Péri 27, Tél. 0.96

Cinémas 1956 :
Odéon, avenue Garibaldi
Rex-Cinéma, quai Gabriel-Péri 27, Tél. 0.96

Cinémas 1960 :
A.B.C., route de Reynier
Odéon, avenue Garibaldi
Rex-Cinéma, quai Gabriel-Péri 27

R2.

Voir le résumé de ma conférence :

R3.

Voir le témoignage de François Grosso, dit « Laurent », ancien projectionniste du cinéma L'Odéon en 1942-1944, interviewa par Chantal Campana et Jean-Claude Autran, paru dans le magazine Le Seynois n° 48 (novembre 2013)

Le Seynois, n° 48 (novembre 2013)

Q4.
(18 avril 2015)

Bonjour Jean-Claude,

(...) Sur Internet j'ai lu l'article de "Var Matin" sur "Le bon vieux temps des cinémas de La Seyne-sur-Mer".dans lequel tu es d'ailleurs cité.
Cela me rappelle le temps des cinémas de plein air.

Et, justement, le bar-épicerie de Valentin au quartier Saint Jean, organisait sur sa terrasse, des séances de cinéma.

On assistait, parfois et toujours fébrilement à la mise en place de l'écran blanc de projection et de la caméra avec son long ruban de film. Les rangée de chaises étaient alignées et le soir venu commençait la projection, sous les étoiles, avec pour assistance, les voisins des campagnes environnantes. Les enfants n'étaient pas les derniers à s'y présenter.C'étaient des films de caps et d'épées ou des films de cowboys.

On entendait le "ronronnement" de la caméra au milieu des spectacteurs. L'entracte était mis à profit pour mettre une autre pellicule sur le projecteur et pour donner du tonus au bar de Valentin.

(...) Puis quand nous avons habité la ville, on allait au cinéma "L'Odéon". On n'avait pas tant de pas à faire car on habitait en face; au second étage du 14 avenue Garibaldi.
Sur la photo du journal je crois reconnaître le ciméma "Le Rex" situé sur le port de La Seyne. On y allait aussi. C'est d'ailleurs là qu'avait lieu la remise des prix de fin d'année scolaire.

Maintenant, c'est la librairie "Charlemagne" qui occupe les lieux.

Je ne me souviens plus trop d'être aller au cinéma "Le Coemedia". Je pense que nous n'habitions plus La Seyne. Nous sommes partis à Toulon l'année 1964.
 
Bien à toi et bonne journée.
 
RF

R4.
(4 mai 2015)

Bonjour,

Merci de me faire encore partager quelques-uns de tes souvenirs.

Concernant les anciennes salles de spectacle de La Seyne, j’ai été en effet récemment interviewé par un journaliste de Var-Matin. Mais j’avais fait une petite conférence sur ce sujet lors des Journées du Patrimoine de 2013, conférence dont le résumé avait été publié dans le Bulletin des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne (document ci-joint), puis mis en ligne sur internet. C’est à partir de ça que le journaliste de Var-Matin m’a identifié.

Je pense que mon historique devrait correspondre aux souvenirs que tu as gardé des anciens cinémas de La Seyne, l’Odéon, le Rex, puis l’A.B.C. Mais je ne crois pas que tu puisses avoir de souvenir du Comœdia car il ne devait plus guère fonctionner durant la guerre et l’occupation allemande et il a été pulvérisé par une bombe le 29 avril 1944. Dans mes souvenirs, son emplacement est resté longtemps un no man’s land, puis on y a construit deux classes en préfabriqué comme annexe de l’école Martini, puis on y a édifié un grand immeuble d’habitation qui abrite aussi les bureaux de l’Office H.L.M.

Mais il est vrai qu’il y avait aussi des projections en plein air dans certains bars comme le bar Sain-Jean, ou en intérieur. J’ai connu des projections au bar de Mar-Vivo et peut-être aussi au bar des Plaines. Il devait y en avoir d’autres dont je me souviens plus ou moins. A La Seyne au début des années 50, il y avait eu aussi des projections de films de la guerre de 39-45, ou d’autres qui vantaient les réussites de l’U.R.S.S.. J’en avait vu un au siège du P.C.F., salle Saint-Roch, près de l’ancien lavoir. Et effectivement, à l’entracte je voyais rembobiner le film à la main avec une manivelle. On nous expliquait que dans le projecteur on passait (à l’époque) à la vitesse de 7 images à la seconde et que pour le rembobiner, on allait beaucoup plus vite (et qu’il ne fallait pas y mettre les doigts car le film réenroulé à grande vitesse pouvait être alors très tranchant).

(...)

JCA


2) Autres sujets
(également des tirages de négatifs fournis par Marc Quiviger)


Chapelle des Pénitents Blancs (sur l'actuelle place Séverine), détruite en 1925
Le port et les Chantiers avant l’arrivée du cuirassé espagnol Pelayo (1900)



3) Autres envois de photos :

- 22 photos de La Seyne en ruines après le bombardement du 29 avril 1944 et la destruction des Chantiers et des quais par les Allemands le 17 août 1944

(Voir à Images de désolation)

- photos du sabordage de la Flotte du 27 novembre 1942

Q5 (Echange sur Facebook, 22 septembre 2015) : Bombardement du Comœdia

Bonjour Jean Claude. On vient de me donner quelques photos du bombardement à La Seyne et elles sont donc libres de droits. La photo que je t'envoie m'intrigue. Je pense que c'est l'Eden Théatre, peux-tu confirmer ? Tu peux bien sûr te servir de cette photo si tu en as besoin.

CC

R5.

Bonjour Christian,

D'après la disposition de l'intérieur de la salle (position des piliers et forme des arcades), il me semble très probable qu'il s'agisse de l'Eden-théâtre, dont l'appellation avait été changée en Comœdia (vers 1925). C'est une photo tout à fait exceptionnelle. On n'avait jusqu'ici qu'une seule carte postale de la façade de l'Eden-Théâtre (prise vers 1915) et une photocopie de la vue de l'intérieur, non datée (voir ci-dessus à : http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#53). Cet intérieur semble bien correspondre à celui de la salle bombardée. Mais la toiture et la charpente sont très différentes de celles de la carte postale de l'Eden-Théâtre de 1915. Il est possible que lors de sa transformation en 1915, la toiture apparemment en terrasse de l'ancien édifice soit devenue une toiture à 2 pentes. Mais je n'ai aucune photo ou carte postale du Comœdia après sa transformation pour comparer avec la photo du bombardement. On en reparlera. Encore merci.

JCA





4-5 janvier 2013 : Livre de 1689 : Arrêts de la Cour du Parlement de Provence

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

Je viens de faire l'acquisition d'un ouvrage de 1689 (tome I) sur les arrêts de la Cour du Parlement de Provence. 900 pages et de grands format.

J'ai trouvé un truc sur La Seyne. "l'affaire Antoine Daniel" qui à essayé de soudoyer Aubert pour avoir la Cure de La Seyne.

Je ne connaissais pas cette histoire, je t'envoie les photos des pages et le texte que j'ai retapé comme tel.

Si tu trouves cela intéressant et que tu ne connais pas cette histoire, tu pourras t'en servir pour compléter tes archives.

J'ai trouvé aussi un arrêt sur les chanoines de la Collégiale de Six-Fours et je te l'envoie dans quelques jours.

A bientôt,

CC

... « Sur la Requette presentée au Roy en son Conseil par Mre Armand Louïs Bonnin de Chalucet nommé par sa Majesté à l’évêché de Toulon, Official et Vicaire General dudit Evêché, le siège vacant, contenant que la Cure de la Seyne au Dioceze de Toulon, ayant vaqué par mort le 14 novembre 1681 il y fût pourveu par le Vice-Legat, par le Sieur Evêque de Toulon, par le Sieur Abbé de Saint-Victor de Marseille, & par les Consuls de la Seyne comme patrons laïcs, et s’estant meu procez entre toutes les parties au Parlement de Provence, il est intervenu arrest contradictoire le 28 janvier 1684 qui a maintenu Jacques Aubert pourveu en Avignon avec dépens en consequence de cet Arrest mis en possession de la Cure, mais Antoine Daniel qui avoit esté pourveu par les Consuls de la Cure de la Sene  & debouté par cet Arrest, obtint de nouvelles provisions en la Legation d’Avignon en forme de dévolu sur ce qu’il exposa qu’Aubert n’avoit pas exprimé dans la supplique que la Cure estoit de Patronage laïque, & sous ce pretexte ayant pris possession le 5 mars 1684 & excité une sedition populaire contre Aubert, chassé ledit Aubert de la Cure, il y en eut information & decret en la Senéchaussée de Toulon, etc. »

R1.

Bonjour Christian,

C’est remarquable que tu aies trouvé et pu acquérir ce superbe ouvrage. Non, je ne connaissais pas cette affaire Antoine Daniel. Notre historien de La Seyne, M. Baudoin, qui avait beaucoup travaillé sur les aspects religieux de l’histoire de La Seyne, mentionne Antoine Daniel lorsqu’il parle de la construction de l’église paroissiale ; « L’église (de La Seyne) ayant été entièrement finie, les consuls, en la présence et avec le consentement de Messire Antoine Daniel, prêtre et vicaire de la paroisse, par divers actes accomplis durant les années 1682 et 1683, ont remis et assigné à chaque confrérie une chapelle pour y loger leurs autels ».

Mais, nulle part, il n’est question d’une affaire Daniel ni de ce sieur Aubert. M. Baudoin n’avait d’ailleurs peut-être pas dû investiguer dans les arrêts de la Cour du Parlement de Provence.

Je vais voir si je peux déchiffrer correctement un passage pour le faire connaître.

Encore un grand merci pour ce document.

Amitiés.

Jean-Claude

Q2.

Bonjour Jean-Claude ,

Merci pour ton mail. Je t'envoie en pièce joint un arrêt sur la gestion des chanoines de la Collégiale de Six-Fours.

Là cela devient un peu trop compliqué pour moi.

A bientôt,

CC





27-28 novembre 2012 : Photos d'un « torpilleur » à La Seyne

Q1.

Bonjour Claudet,

Toutes mes félicitations pour ta conférence qui a passionné tout l'auditoire.

J'y ai appris pas mal de choses et eu la confirmation de certaines autres.

Un grand bravo !

Est ce que tu pourrais m'envoyer la photo du torpilleur que tu as projetée ?

Je n'en avais jamais vu où il était au premier plan. Il semble que c'était une carte postale ?

Merci d'avance.

Pif

R1.

Salut Serge,

Merci pour tes félicitations. Je suis heureux que l'auditoire ait été passionné. Depuis tout ce temps que cette conférence était envisagée et que j'y travaillais de temps à autre sans jamais vraiment la finaliser, je commençais à me demander comment elle allait se passer et surtout si la seconde partie allait faire rire les gens ou les laisser indifférents. Enfin, maintenant je suis rassuré.

Je t'adresse ci-joint la copie de carte postale du torpilleur que j'ai utilisée, ainsi que quelques autres trouvées sur internet. Toutes ou presque sont de vieilles cartes postales de Toulon.

Dans son Tome I, chapitre "Toupines, torpilleurs et émissaire commun”, mon père avait mis deux de ces photos, mais ce n’était que des photocopies de cartes postales. Il n’avait pas d’originaux qui, quand on les trouve, coûtent facilement 50, 80, voire plus de 100 euros la carte. Quand j’ai réédité le livre en 2009, j’en ai mis d’autres, ainsi plus ou moins récupérées, sur internet (on les trouve souvent sur des sites de vente par correspondance).

D’ailleurs, il te suffit de taper sur google : torpilleur, Touloun, images. Tu verras apparaître une série de cartes, de plus ou moins grande qualité. C’est de là que j’ai extrait la plupart de celles que je t’envoie.

Bonne journée. A un de ces jours.

Fox

Q2.

Merci beaucoup pour les photos du torpilleur mais à ce que je vois ce sont des photos du "torpilleur toulonnais".

Mis à part le torpilleur sur le côté de l'ancienne mairie, il semble qu'il n'existe aucune photographie de "notre" torpilleur.

Le dessin de Charly représente-il également celui de Toulon?

Comme tu le disais si bien, j'aimerai trouver une photo de celui qui ramassait notre caca à nous. C'est presque une question de standing!

Amitiés.

Pif

R2.

Bonsoir Serge,

Je n’ai encore trouvé aucune photo d’un torpilleur seynois, à part celui devant l’ancienne mairie. Toutes les cartes postales sont marquées de Toulon. Et si l’on fait une recherche de : “torpilleur – La Seyne – images”, on ne trouve rien, sauf celles de navires torpilleurs, et s’il apparaît 2-3 images de “torpilleurs des rues”, ce sont encore celles de Toulon qui ressortent.

Par contre, la caricature de Charly est bien celle d’un torpilleur de La Seyne, puisqu’elle figure dans son livre “Croquis de ma ville natale”. Et d’ailleurs la légende de ce croquis (que j’ai coupée en le scannant) est bien (page 9) “Le Torpilleur Seynois”. Mais je ne sais pas reconnaître dans quelle rue ça peut se situer.

A noter aussi le site humoristique de M. Serge Papy qui donne quelques commentaires (souvent empruntés au livre de mon père) et quelques photos de torpilleurs (et de toupines), mais ce sont toujours plus ou moins les mêmes :

http://scaphelico.typepad.com/blog/2009/04/histoire-dun-autre-temps-la-toupine-et-le-torpilleur/comments/page/2/

Amitiés.

Claudet


23 novembre 2012 - 21 janvier 2014 : « Hôpital complémentaire n° 4 » à La Seyne

Q1.

Cher Ami,  Je sais que mon père, le Docteur André Jaubert, dont vous aviez bien voulu me communiquer une brochure sur l’hygiène pour la population des Chantiers, a,  en 14-18,  dirigé un hôpital auxiliaire mentionné comme « hôpital complémentaire n°4 », à La Seyne, créé pour les nombreux blessés de la guerre. Revenant sur sa vie, je me suis demandé où se trouvait cet hôpital. Il me semble avoir vu, en cherchant sur Internet les hôpitaux de guerre, que c’était à l’institution Sainte-Marie, ou sur les terrains de l’Institution.  Auriez-vous quelque élément à me donner là-dessus ? D’autre part, consultant votre forum, à propos des casinos, je crois me souvenir qu’entre Trente et Quarante, il y avait à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino qui n’a jamais été fini, et que j’ai vu en construction pendant de longues années.  Cordialement.

JJ

R1.

Cher ami,

Il est exact que l’Institution Sainte-Marie avait été réquisitionnée comme hôpital militaire pendant la guerre de 1914-1918. Et, pendant ce temps, les élèves restants avaient dû s’installer à l’ancien couvent N.-D. de la Présentation (fermé en 1905), au quartier des Mouissèques. Le fait que cet hôpital complémentaire soit celui qui ait porté le n° 4 est confirmé dans l’ouvrage : Histoire de l’I.S.M. édité par l’Association des Anciens Elèves (1849-1999).

Ainsi, il y est écrit page 144 : « Le collège était donc devenu l’Hôpital complémentaire N° 4. Après avoir reçu des malades et des blessés français, il est très rapidement affecté aux troupes russes ».

Et aussi, en 1917 (page 147) : « La Révolution russe devait avoir au collège des conséquences tragi-comiques, que le père Graly racontait en ces termes en 1921 : “Cet hôpital nous amena des hôtes glorieux, mais pas tous également désirables. Comment s’expliquer que d’une maison catholique par nature, on ait fait un hôpital russe ? Cela nous valut un avant-goût de la République soviétique prônée de nos jours. Un hystérique présidait au Soviet du moment”... ».

Monsieur Baudoin, dans sa plaquette sur les sanctuaires du pays seynois, confirme bien que : « Nombre de demoiselles du pays fréquentèrent, à La Seyne, le couvent du quartier de Mouissèques qui leur donnait une excellente formation.. Après sa suppression, ses locaux reçurent diverses utilisations, pendant la guerre de 1914-18, ils abritèrent des classes de l'Institution des Maristes convertie, elle-même, en hôpital militaire bénévole. Ensuite l'ancien couvent fut acquis par les Chantiers navals pour y loger leur personnel ».


Concernant un casino en construction à Mar-Vivo, à côté de l’établissement des Pères, votre souvenir est extrêmement intéressant, car je n’en avais jamais entendu parler. Et, l’an dernier, dans un échange avec un Monsieur qui s’intéressait aux casinos, j’avais même affirmé, au vu des cartes postales qu’il m’avait envoyé, qu’il n’y avait jamais eu de casino à cet endroit et que le bâtiment qui apparaissait était celui des Pères Maristes. Votre souvenir des années 1930-1940 confirmerait donc ce que ce Monsieur avait soupçonné et cela mérite quelques recherches pour approfondir le sujet. Je vais poser la question à quelques érudits du groupe des Très Très Anciens des Maristes (Martin, Hugonnet, Roux,...) lors de notre prochain repas du 1er mardi de chaque mois. Il y a des chances qu’ils aient une idée sur la question.

Merci encore pour votre message. Cela est toujours agréable et instructif de vous lire.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q2. (22 décembre 2013)

Bonjour,
 
Je découvre aujourd’hui, suite à des recherches personnelles, votre site et déplore arriver trop tard puisque je crois avoir compris que vous cessiez tout échange. J’en suis profondément désolé, je comptais demander qques photos ou vues de ce qui avait été l’HC n° 4 où mon père et son frère ont été hospitalisés en septembre 1914. Un travail que j’entreprends pour l’édification de mes enfants, très intéressés, et qui n’ont pas connu leur grand-père. Ces photos auraient agrémenté mon travail et permis de mieux « voir » les lieux que mon père avait connus.

Peut-être pourriez-vous, malgré votre choix que je respecte, m’orienter vers une source qui pourrait compléter mon travail. Si c’était le cas, soyez en remercié chaleureusement.

Cordialement

JJB

R2.

Bonjour,

Veuillez pardonner le retard considérable avec le quel je réponds à votre message du mois dernier.

Il est exact que dès le début du conflit 1914-1918, plusieurs hôpitaux de notre région ont été utilisés pour l’assistance de malades et convalescents soldats ou marins. L’hôpital maritime de Saint-Mandrier, par exemple. L’hôpital civil de La Seyne également. Mais, vu l’afflux de blessés, plusieurs Hôpitaux complémentaires ont été nécessaires.

Ainsi, les locaux du collège des Pères Maristes de La Seyne, 1 place Germain Loro, furent réquisitionnés à partir du 6 août 1914 pour y installer un « Hôpital complémentaire n° 4 ». Il comportait entre 500 à 550 lits. 6 médecins y travaillaient : les Drs Laffont, Mazen, Fabre, Colin, Pélissier, Gardon.

Par la suite (avril 1916), l’Hôpital n° 4 dut recevoir, en plus des soldats coloniaux dépendant administrativement de Fréjus qui formaient le gros de ses patients, des grands blessés des brigades russes envoyées en France, passant par Marseille. Certains devaient décéder sur place et être enterrés dans un « carré militaire russe du cimetière de La Seyne ». Il y a eu alors jusqu’à 615 lits. Pour la petite histoire, en 1917, un soviet de soldats russes devait prendre le pouvoir à l'Hôpital et devait laisser de mauvais souvenirs à ceux qui ont vécu cette période.

Le collège des Pères Maristes de La Seyne existait à cet endroit depuis 1949 et a aujourd’hui 165 ans d’existence, mais avec des hauts et des bas dans son histoire. Lorsqu’il a été réquisitionné en 1914, l’établissement était en déclin depuis plusieurs années (suite aux lois de 1905) et il n’a recommencé à fonctionner véritablement qu’à partir de 1925. Depuis, il n’a cessé de se développer et accueille aujourd’hui près de 1000 élèves (collège et lycée) sous statut d’établissement privé catholique d'enseignement lié à l'Etat par contrat d'association. Vous trouverez un bref historique de l’établissement en allant sur le site internet :

http://www.maristes83.com/index.php/presentation/visite-guidee/historique-de-l-ism

Je ne possède pas de photo de l’époque exacte où l’établissement fonctionnait comme Hôpital complémentaire n° 4. Vous pourrez voir cependant quelques photos historiques défiler sur la page d’accueil du site des Maristes : http://www.maristes83.com, ainsi que dans la section “visite guidée” du site.

Ci-joint, vous trouverez également une copie de carte postale de l’entrée de l’établissement, telle qu’elle a été pendant toute la première moitié du XXe siècle, donc certainement à l’époque de la guerre de 1914-1918. Je vous adresse aussi une série de photos de l’extérieur et de l’intérieur de l’établissement Maristes, les premières extraites d’une plaquette de 1925-1926, puis, dans un second envoi, d’autres photos anciennes extraites du règlement intérieur de 1935-1936. Ce n’est plus l’époque de 1914, mais l’intérieur des bâtiments ayant très peu changé depuis son origine jusque vers 1970, je pense que les vues des dortoirs, par exemple, doivent donner une assez bonne idée de ce à quoi devaient ressembler les locaux où étaient soignés les blessés de la guerre.

C’est à peu près tout ce que possède sur le sujet. J’espère que cela répond en partie à vos questions.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3a.

Re – Bonjour,
 
J’ai récupéré le premier mail qui contient toutes les informations sur l’historique de l’institution. C’est au-delà de mes espérances et cela me donne à nouveau l’occasion de vous remercier pour tant de sollicitude. C’est une façon d’être davantage en contact avec mon père que de voir ce que lui-même a vu.

Bien à vous,
 
JJB

Q3b.

Bonjour,
 
Je reçois avec plaisir et émotion votre aimable envoi très complet sur l’institution des pères Maristes. Grand merci à vous pour votre intérêt et votre contribution : tout un ouvrage qui me parvient en une trentaine de photos, quel travail ! Quelle gentillesse ! C’est tellement rare de nos jours que cela mérite d’être salué !

Un tout petit bémol : maladresse de ma part (je ne maîtrise pas bien l’outil informatique) j’ai perdu le premier mail que vous m’avez envoyé et j’ignore son contenu. Dommage, mais encore bien de la gratitude pour tout ce que vous avez bien voulu m’adresser.

Cordialement et avec beaucoup de reconnaissance.
 
JJB




23-26 juillet 2012 : Manuscrit de Me Jean Denans


Q1.

Bonjour Jean Claude,
 
On vient de m'envoyer ce document que tu dois connaitre  puisqu'il me semble que c'est toi qui l'a découvert.
 
C'est un véritable trésor, mais je ne connais pas la personne qui me l'a envoyé.
 
Amitiés

HG
R1.
Bonjour Henri,

Merci pour cette information. Je ne connaissais pas cet « Avertissement sur l’Histoire de La Seyne et de Six-Fours », bien que je connaissais un peu l’histoire du manuscrit de Jean Denans.

Ce document paraît émaner de CM qui a développé un site autour de Notre-Dame du Mai, les oratoires, l’histoire de Six-Fours : http://metairie.claude.free.fr/NDM2/index.htm.

Je sais que le manuscrit de Denans (qui est diificile à lire par un simple amateur) avait été déchiffré à la fin du XIXe siècle, dactylographié et publié en 1891 dans le journal « Le Seynois » de l’époque. Mon père en avait quelques pages photocopiées.

Mais ce manuscrit existait en plusieurs exemplaires, peut-être pas tout à fait identiques. Le devenir de ces manuscrits n’est pas très clair pour moi. En effet, selon ce qu’a écrit Claude Métairie dans le document que tu m’as envoyé :

« Le manuscrit sur l’histoire de La Seyne était introuvable ces dernières années, pour la bonne raison qu’il avait été conservé par Marius Autran, historien de La Seyne. Son fils l’ayant restitué à la municipalité de La Seyne lors du décès de son père... »

Or, d’après mon ami historien Henri Ribot, c’est le manuscrit qui était autrefois aux archives de Six-Fours qui a disparu depuis les années 60, et il n’aurait jamais été retrouvé. Celui que mon père avait conservé (il l’avait emprunté dans le bureau du Maire au début des années 80 ; il s’en était servi lorsqu’il avait commencé à écrire ses premiers livres, et il ne l’avait pas ramené par la suite lorsque Charles Scaglia avait occupé le fauteuil de Maire à partir de 1984). Mais ce manuscrit « Histoire de La Seyne – Histoire de Six-Fours » a toujours été estampillé « Archives municipales de La Seyne » et a toujours figuré à l’inventaire des Archives de La Seyne. Il avait été seulement restauré et relié de cuir avec incrustations de cuivre (probablement par Noël Guigou) dans les années 60.  D’après Henri Ribot, il ne s’agit pas de l’exemplaire qui a disparu de Six-Fours et que l’on a toujours pas retrouvé. Ce qui contredirait ce qu’écrit CM.

Peut-être les différences ou « erreurs » entre le manuscrit des Archives de La Seyne et le texte déchiffré en 1891 s’expliquent-elles du fait qu’il ne s’agissait pas de la même version du manuscrit (?). Naturellement, il y a aussi une 3e version, mais de la partie Six-Fours seule, qui se trouve toujours aux Archives de Draguignan.

Affaire peut-être à suivre...

Amitiés,

Jean-Claude

Q2.
Bonjour Jean Claude, un autre document qui a disparu également c'est le livre d'or du restaurant du Père Louis, là où se tenaient  les banquets d'après lancements aux FCM.
 
Des présidents de la République, des amiraux de Russie, et d'autres personnalités avaient écrit un mot.
 
Je connais l'actuel propriétaire et je vais lui en parler, on ne sait jamais. Peut-être l'ont il retrouvé dans un grenier.
 
Amitiés,

HG
R2. (à CM)
Cher Monsieur,

J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt de votre texte « Avertissement sur l’histoire de La Seyne de Maître Denans »

Je me pose cependant une question à propos de la phrase suivante :

« Le manuscrit sur l’histoire de La Seyne était introuvable ces dernières années, pour la bonne raison qu’il avait été conservé par Marius Autran, historien de La Seyne. Son fils l’ayant restitué à la municipalité de La Seyne lors du décès de son père, ... »

En effet, j’ai cru comprendre (pour l’avoir entendu dire plusieurs fois par M. Henri Ribot) que le manuscrit de Jean Denans existait à l’origine en trois exemplaires :

- l’un conservé aux Archives de Six-Fours, d’où il aurait disparu vers les années 1960, et on ne l’a plus jamais retrouvé.
- le second, conservé aux Archives de La Seyne.
- le troisième (Histoire de Six-Fours seulement), aux Archives de Draguignan.


L’exemplaire que mon père (alors adjoint au Maire honoraire) avait emprunté au début des années 1980 (qui ornait le bureau du Maire de La Seyne à l’époque) et dont il s’était servi pour écrire ses premiers ouvrages, est bien estampillé des « Archives municipales de La Seyne » et, d’après la responsable des Archives, il aurait toujours figuré à l’inventaire des Archives de La Seyne. On le trouve paraît-il mentionné même dans des inventaires anciens des Archives de La Seyne.

Mon père avait donc utilisé ce manuscrit en 1980-83 et, après le changement de municipalité intervenu en 1984, il n’était plus retourné à la mairie et avait donc conservé le document chez lui. Ayant trouvé ce manuscrit dans les archives de mon père au décès de ce dernier (janvier 2007), j’ai pensé à un moment qu’il s’agissait du manuscrit disparu des Archives de Six-Fours (j’ignorais alors qu’il en existait plusieurs versions) et je me suis donc empressé de le restituer, en mains propres, au Maire Arthur Paecht, le jour de l’inauguration du nouveau bâtiment des Archives municipales (qui porte aujourd’hui le nom de mon père). Mais Henri Ribot m’a alors rassuré en me disant : « L’exemplaire emprunté par ton père est bien celui de La Seyne. Il ne s’agit pas de celui de Six-Fours, qui, lui, n’a toujours pas été retrouvé ».

Voilà le commentaire que je voulais faire sur ce sujet. Et, si M. Ribot dit vrai, je me pose aussi la question suivante : est ce que les différences ou « erreurs » constatées entre le texte déchiffré et publié en 1891, et le manuscrit restitué aux Archives de La Seyne ne s’expliqueraient pas par le fait qu’il s’agirait de deux versions légèrement différentes : celle de La Seyne que vous avez consultée, et celle de Six-Fours qui aurait été déchiffrée et publiée dans Le Seynois (??).

Mais peut-être avez vous d’autres informations que je n’ai pas sur ce sujet ?

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.
Cher monsieur,

De mémoire (...), le manuscrit de Six-Fours (photocopie) que j'ai consulté est identique au manuscrit (original) de Draguignan, c'est uniquement l'histoire de Six-Fours. Par contre le manuscrit de La Seyne comporte bien les deux histoires de Six-Fours et de la Seyne. J'ai pu également consulter les photocopies du Seynois à la bibliothèque principale de Toulon concernant un "feuilleton" des deux histoires, avec quelques petites différences et une ou deux lacunes et sans que l'auteur des articles soit mentionné, si je me souviens bien.

Mes amitiés à vous-même et à toute l'équipe de Mr Ribot.

CM




9-17 mars 2012 : Société Française des Combustibles Liquides, au quartier Pin de Grune

Q1.

Bonjour,
 
Tout d’abord, je tiens à vous féliciter pour ce travail de mémoire que vous réalisez, à la suite des publications de votre père, sur l’histoire de La Seyne-sur-Mer.
 
Ma mère, Pasqualina DI RE, était la fille de Giuseppe DI RE, né à Vinadio, province de Cuneo dans le Piémont italien. Elle immigra en 1923 à l’âge de 12 ans avec ses parents et sa sœur et vint habiter La Seyne. Son père fut gérant d’abord du café-restaurant « Les Trois Nations » 4, rue Nicolas Chapuy, puis à partir de 1929 et jusqu’à son décès en 1934, de la cantine de la Société des Combustibles Liquides qui se trouvait près du Bois Sacré, dans le quartier du Pin de Grune. En établissant  mon arbre généalogique j’essaie de rassembler le maximum d’informations sur l’histoire de ma famille.
 
Auriez-vous des informations sur cette société ? Savez-vous où je pourrais trouver les archives correspondantes afin d’y rechercher le dossier personnel de mon grand-père ?
 
Merci d’avance pour votre réponse, qu’elle soit positive ou négative.
 
Très cordialement,
 
JC

R1.

Bonjour,
 
Merci pour votre message et pour votre commentaire sur mon site internet.
 
je n’ai malheureusement pas trouvé, pour l’instant, beaucoup de précisions sur la Société des Combustibles Liquides, objet de votre question.
 
Dans ce quartier « Pin de Grune » existait au début de XXe siècle un dépôt de briquettes de charbon. Des cartes postales anciennes montrent une noria de wagonnets dévolue au remplissage des soutes des navires (carte postale ci-dessous). Un entrepôt d’essence (avec une sorte de raffinerie ?) récupéra ensuite une partie des bâtiments et un immense panneau vertical blanc portant en grandes lettres rouges l’inscription « O.Z.O. » signala longtemps cette implantation (extrait d’un ouvrage de Serge MALCOR, La mer et les filles).

Carte postale : « LA SEYNE - Pin de Grune »

Dans la thèse Jacques GIRAULT, historien, on trouve le paragraphe suivant : « Entrepôt d’essence du Bois sacré : Dans ce quartier, une usine de briquettes laisse la place à l'entrepôt d'essence et de pétrole de la Société française des combustibles liquides qui emploie, en 1930, 12 hommes et 45 femmes, selon le rapport de la direction des Douanes de Marseille au Conseil général du Var. «
 
Dans une biographie destinée au Dictionnaire du Mouvement Ouvrier, Jacques GIRAULT indique aussi : « Un Cauvin, en octobre 1938, était le secrétaire du syndicat CGT de la société des combustibles liquides du Bois Sacré. »
 
Malheureusement, je n’ai rien d’autre dans mes archives indiquant le devenir de la Société des Combustibles Liquides, à quelle date elle a fermé, ce que seraient devenues ses archives, et si elles ont été conservées.
 
Et donc, tout ceci ne vous avance guère dans vos recherches.
 
Il faudrait peut-être voir au niveau des Chambres de Commerce et d’Industrie de Toulon ou de Marseille, ou encore aux Archives Nationales du Monde du Travail à Roubaix (http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/index.html). Ou encore voir ce qu’est devenu le groupe OZO en France (racheté par CFP, Total ?).
 
Je vais aussi essayer de trouver des informations auprès des rares personnes qui à La Seyne ont travaillé sur le tissu industriel dans l’entre deux guerres.
 
Si je peux obtenir la moindre information, je ne manquerai pas de vous la communiquer aussitôt.
 
Cordialement,
 
Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,
 
Recevez tous mes remerciements et toute ma reconnaissance pour les informations et les conseils que vous m’avez communiqués.
 
Bien que sans grandes illusions sur la réussite de ces recherches, je les poursuivrai en suivant les voies que vous me suggérez. Je suis, bien sûr, très intéressé par toute information que vous pourriez recueillir sur cette ancienne usine auprès des personnes - mais elles doivent être rares aujourd’hui - qui ont encore un  souvenir de ce lieu.
 
Très cordialement,
 
JC


2-10 novembre 2011 : Fusillade du poste de police (21 août 1944)

Q1.

Monsieur AUTRAN bonjour,

Je suis Pierre le deuxième fils de Pascal ROCCHESANI décédé le 14 Décembre 1988,à l'age de 74 ans, qui était fonctionnaire de police.Lors de la cérémonie de ses obsèques en l'église de La Seyne un hommage lui avait été rendu concernant l'attaque par les Allemands du Poste de police. J'ai en mémoire ce fait mais je ne me souviens plus qui avait prononcé cet éloge ni, bien entendu, de la teneur de ce texte. Je crois savoir qu'un récit a été ecrit par votre père concernant cette attaque au cours de laquelle l'ami de mon père, Mr FRANCESCHINI avait été tué. J'aimerai retrouver ce texte où un autre témoignage archivé. Peut être avez vous connu mon frère Michel qui avait été élève au collège Martini, il est décédé en 2008 d'une rupture d'anévrisme, à l'age de 68 ans. Je suis né à La Seyne le 13 mars 1946, nous habitions rue Philippine Daumas, puis avenue Garibaldi. Depuis 1997 j'habite en Corse, ma mère, qui vit avec nous, est toujours de ce monde avec ses 94 ans.

Je vous remercie pour vos recherches.

Meilleurs sentiments

PR

R1.

Cher Monsieur,

Votre nom m’est bien connu. J’avais souvent entendu parler de votre père, fonctionnaire de police. Je me souviens aussi que mon père avait eu un élève nommé ROCCHESANI au début des années 50. J’ai retrouvé son nom dans les cahiers de notes de mon père de la classe de 6e de l’année 1951-1952, ainsi que celui de ses camarades :

6e Moderne B : ANDRÉINI, BALESTA, BACCHI, BARBÉRO Marcel, BARDES André, CARCASSONE, CONNONÉRO, CHRESTIAN, COSENTINO, DUMOND, FURLING, GABRIEL, GIGLI André, GRAMONDI, GRESS, HATGÉLIS, HAVARD Jean-Jacques, HERMELLIN, LAZZARINO, LECLÈRE, MAZZONI, MELGAZZA Marcel, MERCIER, MONIER, NORGARI, ORSI, PAUTU, PAGNI, PIZOT, PORHEL, PRATALI, ROCCHESANI, SABATIER, STAUFFER, VERPILLOT.

Bien que la plupart des prénoms ne figurent pas sur cette liste, je pense qu’en 1951-52, il devait s’agir de votre frère Michel. J’ignorais qu’il était décédé et je suis désolé qu’il soit parti si jeune. (Mon père est décédé l’année précédente, en 2007, dans sa 97e année).

Mais j’ai malheureusement perdu de vue la plupart des Seynois de cette époque car j’ai été absent de La Seyne entre 1965 et 2004. Et je ne savais pas que votre père était décédé en 1988 et n’étais pas présent lors de l’hommage qui lui avait été rendu.

J’ai cependant retrouvé dans l’un des textes de mon père (Images de La vie seynoise d’antan, tome 2) la mention faite de votre père lors de l’attaque du poste de police de La Seyne le 21 août 1944. Je vous adresse donc ci-joint une copie de ce texte (fusillade_poste_police.doc).

L’ensemble des évènements de ces années dramatiques de notre ville est d’ailleurs raconté sur le site internet que j’ai créé pour l’œuvre mon père :
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome2/annees_dramatiques.html#11

Mais je ne dispose malheureusement d’aucun document sur l’éloge qui avait été fait lors des obsèques de votre père et je ne sais pas qui l’avait prononcé. Peut-être un article de journal lui a-t-il été consacré à l’époque. Je note donc la date du 14 décembre 1988. Comme il m’arrive de faire des recherches dans les archives des journaux anciens, j’essayerai de retrouver ce qui a pu être écrit à l’époque. Si je retrouve quelque élément de réponse à votre question, je ne manquerai pas de vous le faire parvenir immédiatement.

A bientôt sans doute.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

C'est ici que s'inscrit l'attaque du poste de police de La Seyne (1) dans la soirée du 21 août au boulevard du 4-Septembre.

La fusillade du poste de police : 21 août 1944
Bien imprudemment, les policiers seynois (qui étaient désormais en contact avec la Résistance et qui assuraient la liaison avec les forces françaises débarquées) avaient arboré un drapeau tricolore au premier étage du poste, croyant les Allemands disparus à jamais de la ville.
Quelques prisonniers capturés peu de temps auparavant s'y trouvaient enfermés dans la geôle. L'un, saisi par M. Le Hir de la police F.F.I. sur le boulevard du 4-Septembre, deux autres, ramenés par R. Taulaigo et l'un de ses camarades avenue Henri Pétin.
Informé de cette situation par une femme de ménage s'en allant prendre son service au Fort Napoléon, le commandement allemand s'affola. Le lieutenant Birkendorfer donna l'ordre de constituer une patrouille chargée d'abattre tout Français porteur d'armes. Vers 15 heures, cette unité, après avoir arrosé de balles les immeubles du Cours, se présenta devant le poste de police et comprit, à la vue du drapeau tricolore, la volonté évidente de rébellion de ses occupants à qui elle intima l'ordre de se rendre. Ces derniers s'y refusèrent. C'est alors que l’inspecteur Xavier Franceschini apparut à la fenêtre du premier étage pour juger des réactions de l'ennemi (2) et qu’il fut abattu d’une balle allemande en plein front. Ses camarades se refusant toujours à la reddition, l'adjudant Ermisch chef de la patrouille donna l'ordre d'incendier le poste et de l'encercler.
Une grenade incendiaire fut lancée au rez-de-chaussée qui s’embrasa immédiatement et dès lors, le plus grand désordre allait régner à l'intérieur où l'atmosphère devint irrespirable. Les Allemands attaquèrent pour libérer leurs prisonniers et faire cesser toute résistance. Nos policiers montèrent dans les étages et ne purent guère que répliquer avec leurs simples armes de service.
Plusieurs d’entre eux, dont MM. Ducher, Rocchesani et Taulaigo, trouvèrent alors le salut grâce à leur audace. Du premier étage, ils parvinrent à redescendre sur l’arrière du poste de police en s’aidant des descentes de gouttières et en sautant sur une treille qui plia sous leur poids et amortit leur chute. Certains gagneront ainsi les jardins du quartier Tortel, escaladeront le mur d'enclos de l'Institution Sainte-Marie, puis se réfugieront chez des amis et se déferont de leur uniforme.
M. Ducher et l’un de ses camarades tombèrent cependant quelques centaines de mètres plus loin sur une autre patrouille allemande qui arrivait en renfort. Ils furent arrêtés, mais ils dirent qu’ils ne se trouvaient pas dans le poste au moment de l’attaque et qu’ils s’y dirigeaient pour prendre leur service. Cela leur sauva la vie  car ils furent crus par le commandant de la patrouille. Ils furent tout de même arrêtés et ramenés au poste.
Hélas ! lorsqu’ils y arrivèrent, ils constatèrent que, outre l’inspecteur Xavier Franceschini, tué dès le début de l’attaque, deux autres de leurs camarades, l’inspecteur Jacques Brès et le gardien de la paix Maurice Marcoul, n’avaient pu échapper à leurs bourreaux. Réfugiés tous deux sur la toiture, ils avaient été capturés, amenés devant le poste et fusillés sans jugement, toutefois après avoir reçu les secours de la religion administrés par le R.P. Adrien Bouvet mandé au collège des Maristes.
Le R.P. Bouvet (3) eut d’autre part un rôle primordial dans le sauvetage de M. Le Hir, membre des F.F.I., qui se trouvait justement au poste de police au moment de l’attaque. Le R.P. Bouvet parlementa en allemand, langue qu’il parlait parfaitement, avec le chef du détachement, lui faisant remarquer que ce Monsieur était en civil et se trouvait au poste pour de simples formalités et n’avait donc pas participé au combat. Il parvint ainsi à éviter à M. Le Hir le peloton d’exécution.
MM. Le Hir, Ducher et un troisième policier furent ensuite conduits, mitraillette dans le dos, jusqu’au Fort Napoléon et emprisonnés. Dans la soirée, M. Le Hir commença à parler avec leur garde, un Alsacien, lui disant que tout était fini pour les occupants allemands et lui promettant des avantages lorsqu’il serait fait prisonnier, ce qui ne saurait tarder. Il parvint ainsi à le convaincre et le garde les laissa s’échapper tous trois.
Le souvenir de cette journée tragique a été perpétué par une plaque commémorative apposée au n° 4 du boulevard du 4-Septembre (4).
À la mémoire des policiers - 21 août 1944 (5).
Dans les quatre jours qui suivirent, les occupants des ouvrages environnant La Seyne (Six-Fours, Brégaillon, Mar-Vivo, Balaguier, Le Peyras...) déposèrent les armes. Ces redditions allégèrent sensiblement le terrible bilan des victimes de la Libération.
Les 27 et 28 août, l'armée française était accueillie par de vibrantes acclamations, avenue Gambetta.

(1) Le poste de police de La Seyne se trouvait alors au bas du boulevard du 4-Septembre, à la limite de la place Germain Loro. Après la guerre, le local fut utilisé comme Criée-Coopérative. Par la suite, il sera le siège du Boxing Club Seynois Giancarlo Centa.
(2) Ce dramatique épisode a donné lieu à plusieurs versions, tant il est vrai, comme nous l’a rappelé M. Robert Franceschini, fils du malheureux inspecteur Xavier Franceschini, que chacun des témoins « n’a pu raconter que ce qu’il a vu sous l’angle où il se trouvait ».
(3) On sait que le Père Bouvet, qui n'avait jamais quitté le collège des Maristes durant toute la période de l’occupation et des bombardements, avait déjà aidé la Résistance en approvisionnant en vêtements civils des militaires français prisonniers à l'Externat Saint-Joseph voisin, afin qu'ils puissent rejoindre la France Libre.
(4)  Par rapport au texte initial de Marius Autran, de nouvelles précisions sur le déroulement de ce drame du 21 août 1944, ont pu être apportées à la suite de la conférence-débat du 12 Mars 2010 dans le cadre des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, avec notamment les témoignages de MM. Bernard Ducher et Robert Franceschini, ainsi que celui, écrit quelques années auparavant, de Charles Le Hir. Cette conférence, animée par M. Daniel Hugonnet, était consacrée à la mémoire du Père Mariste Adrien Bouvet (co-fondateur avec Louis Baudoin et Pierre Fraysse de l’association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne), dont c’était le 100e anniversaire de la naissance. Le R.P. Bouvet reçut à cette occasion, à titre posthume, la médaille d’honneur de la ville de La Seyne.
(5) Une nouvelle plaque a été apposée face au boulevard du 4-Septembre, complétée, par rapport à l’ancienne, par la mention deM. Le Hir, rescapé. La place située devant l’ancien commissariat porte aujourd’hui le nom de Place des Policiers Résistants.

(D'après Marius Autran, Images de La vie seynoise d’antan, tome 2).


29 juillet 2011 - 9 septembre 2015 - 18 mai 2022 : Histoire des casinos de La Seyne

Q1.

Monsieur Autran,
 
Dans le cadre de recherches sur les " casinos " qui ont exploité sur le territoire communal,je me suis adressé dans un premier temps ( mars 2011 ) à P. Martinenq, lequel se trouvait malheureusement en pleine campagne électorale.
 
Mon propos : confirmer l'existence d'un établissement éphémère du côté de Mar-Vivo dans la seconde moitié des années 30.
Pour avoir parcouru sommairement sur la Toile la documentation de feu votre père, je n'ai pas trouvé mon bonheur comme on dit. Raison pour laquelle je lance directement cette bouteille à la mer à votre attention.
 
Au plaisir de vous lire éventuellement, je joins, Monsieur Autran, l'expression de mes cordiales
salutations.

MAR

P.J. (Correspondances du 11 au 30 mars 2011 avec PM)

1) un fichier " Stat. La Seyne, Toulon 1908-1966 " en tableur Excel.

2) (à PM) Je me réfère au tableau EXCEL " Stat. La Seyne, Toulon 1908-1966 ".
 
En colonne A : une " saison fiscale " débute théoriquement le 1er novembre de l'année précédente pour s'achever théoriquement le 31 octobre de l'année de référence. Donc, la saison 1913 a commencé le 1er novembre 1912.
 
Je dis théoriquement car de nombreux casinos étaient limités dans le temps, le plus souvent aux mois d'été.
 
En colonne B : le coefficient de transformation des francs courants en francs de 2001.
Exemples de conversion du produit brut des jeux (= sommes perdues aux tables de jeu)
 
PBJ des Sablettes n° 1 en 1909 :   4.965 x 20,614 =   102.349 FRF de 2001.
PBJ de Tamaris-sur-Mer en 1924 : 585.446 x  4,786 = 2.801.945 FRF de 2001.
PBJ des Sablettes n° 2 en 1963 :  73.089 x  7,432 =   543.197 FRF de 2001.
 
C'est la seule façon de comparer des statistiques sur des séries longues.
 
COMMENTAIRES
 
Les chiffres sur la période 1908-1939 proviennent des Archives départementales de Draguignan.
 
Ceux postérieurs à la Libération sont le fruit de recherches personnelles auprès de la défunte revue L'ECHO TOURISTIQUE, du magazine LE POINT et du SYNDICAT DES CASINOS ...
 
PROBLEME.
 
Ma compagne et moi-même avons donc - il y a quelques années - compulsé des fardes jaunies dans la salle de lecture dracénoise. Un feuillet retint spécialement notre attention : il donnait le PBJ dans la seconde moitié des années '30 des casinos désignés comme suit : Tamaris, Sablettes et ... " La Seyne ". Pour ce dernier, une remarque avait été portée sur le manuscrit disant en substance que toute la correspondance le concernant était introuvable. Depuis lors, je n'ai cessé de rechercher des preuves.
 
En 2005, j'ai acheté les CPSM n°1 LL (écrite en 1935 ?) et n° 2 LL (écrite en 1941) légendées à l'identique : " MAR-VIVO - NOTRE-DAME DE MAR-VIVO ET LE CASINO ".
 
La même année, j'ai aperçu sur le site d'enchère ebay.fr une huile sur toile au départ de 100 EUR.
La peinture représentait le bâtiment de la CPSM n° 8 LL, dans une perspective encore plus parallèle au rivage avec ce titre : " LE CASINO ". Je regrette de ne pas avoir investi dans l'art à cette époque.
 
L'édifice blanc, flanqué d'une tour d'angle, de 6 arcades et d'une terrasse doit-il être considéré comme ce fameux casino sans archives ?
 
D'un autre côté, je suis étonné de ne pas trouver de cartes postales du casino originel des Sablettes n° 1 postérieures à 1925-1930.
 
Voilà donc cet obscur objet de désir dévoilé devant vous. Je n'ai pas manqué de zapper sur le site de Jean-Claude AUTRAN mais je suis resté sur ma faim en ce qui concerne ma recherche... très pointue.
 
Si vous avez des choses à me confier, c'est le moment ou jamais.
 
MAR

3) Réponse de PM

 Merci pour ces précisions, je vais vous adresser quelques copies de docs, il faut juste me laisser un peu de temps, je suis un homme politique, j'ai des cantonales le 20 mars, à bientôt, PM, un scan de jtons, c'est volontiers !

4) (à PM) Faut-il encore le préciser ? Le thème " casino " est mon hobby. Il englobe aussi les vocables " cercle, club, kursaal, waux-hall ".

Il ne se limite pas aux seules CARTES POSTALES : pots de machines à sous, cartes d'entrée dans les salons, programmes, menus, petits objets, beaux livres, ouvrages techniques, titres (action/obligation) et JETONS.
Pour ce qui touche ces derniers, je détiens la première collection au monde de jetons français.
Souhaitez-vous un scan de JETONS de la Seyne-sur-Mer ?

En 1987, je m'étais octroyé une pause-carrière et j'avais passé 5 mois d'affilée à BANDOL. J'ai donc rayonné sur Sanary, Six-Fours, Toulon, la Seyne.
Hélas, le mistral était devenu mon ennemi mortel et paradoxalement j'ai revu avec plaisir les fumées des hauts-fournaux de ma banlieue (usine Cockerill, devenue Arcelor-Mittal) !

à +

MAR

4) (à PM)
 
Je viens de retrouver une " image " envoyée par un Allemand qui démembre les guides de voyage anciens et les écoule page par page sur le Web.
 
Il est écrit (1925) que le casino de Tamaris est au Grand Hôtel : voilà qui ajoute encore au mystère de cet établissement entre les deux conflits mondiaux.
 
Inutile de vous précipiter sur votre clavier : prenez d'abord le temps de remercier vos partenaires électoraux. A ce sujet, je me demandais quelle était la fonction première d'un conseil général : une vidéo locale m'a livré votre réponse personnelle face au journaliste.
 
à +
 
MAR

R1.

Cher Monsieur,

Je ne suis pas particulièrement spécialiste des casinos et encore moins du produit des jeux. Mais je peux essayer de vous renseigner en ce qui concerne les différents établissements qui ont existé sur le territoire de La Seyne – Tamaris – Les Sablettes.

A ma connaissance, nous avons eu 3 casinos :

- l’un aux Sablettes, créé par Michel Pacha en 1887, situé sur l’arrière du “Grand Hall” de la plage et à proximité du Grand Hôtel des Sablettes. Plusieurs cartes postales d’avant-guerre montrent cet établissement, avant sa destruction lors de l’occupation allemande en 1944. Voir deux photo ci-jointes : l’entrée côté nord et le hall côté plage. [A l’origine, le casino aurait fonctionné dans une structure associée au Grand Hôtel ; il a été dissocié de ce dernier par la suite].
- le second à Tamaris, construit également par Michel Pacha vers 1902-1904, en bordure de la baie, devant le Grand Hôtel de Tamaris. On le trouve également sur de nombreuses cartes postales anciennes. Car il a également été détruit lors des bombardements de 1944 (alors que le Grand Hôtel existe toujours). Voir ci-joint les deux photos : de la façade, et de l’intérieur.
- un troisième, dit “Petit Casino”, ou “Casino de Manteau”, à l’extrémité nord-est de la propriété de Michel Pacha à Tamaris, dans le quartier dit du “Manteau” (à proximité du fort de Balaguier), et qui a été mis en service en 1905. Ce dernier bâtiment de style mauresque existe toujours, après avoir eu divers usages (logement des rapatriés d’Algérie, agence immobilière, institut de beauté). Voir carte postale ancienne et photo récente.


Casino des Sablettes : entrée côté nord
Casino des Sablettes : le grand hall
Casino de Tamaris : la façade
Casino de Tamaris : l'intérieur
Casino du Manteau : carte potale ancienne
Casino du Manteau : photo récente

Mais il n’y a jamais eu de casino dans le secteur de Mar-Vivo. L’édifice qui figure sur plusieurs de vos cartes postales (L'édifice blanc, flanqué d'une tour d'angle, de 6 arcades et d'une terrasse) était une annexe du Collège des Maristes de La Seyne. Ce bâtiment, dont l’existence est rapportée pour la première fois en 1901, a été également détruit en 1944, mais les Maristes et possèdent toujours l’emplacement et y ont encore un petit local. Ce que j’affirme est attesté par une photo extraite du site internet de mon père :
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/mon_siecle_avait_dix_ans.html (extrait de la figure en question ci-joint).

Et surtout par une copie de la page de la brochure du Collège des Maristes 1935-1936, page 28, qui indique bien “Notre établissement à la mer : Mar-Vivo”. Copie ci-jointe.

L'établissement Maristes de Mar-Vivo (d'après le site Marius Autran)
L'établissement Maristes de Mar-Vivo (d'après une brochure de l'Institution Sainte-Marie)

Il n’y a aucun doute à avoir à propos de cet édifice, qui apparaît sur de nombreuses cartes postales d’avant-guerre avec la légende “plage de Mar-Vivo”, parfois avec un drapeau tricolore (autre photo ci-jointe). A mon avis, la légende “Notre-Dame de Mar-Vivo et le Casino” de l’une de vos cartes postales “La Seyne, Mar Vivo LL #1.JPG”, est simplement erronée, ou fantaisiste, car le casino ayant existé au bord de cette plage (Mar-Vivo ne désignant que l’extrémité ouest de la plage des Sablettes) n’est pas visible sur la carte postale : il se trouve à environ 500 mètres à droite de l’établissement Maristes. Quant à “Notre-Dame de Mar-Vivo”, j’imagine que l’auteur de la carte postale a voulu désigner la “petite église de Mar-Vivo”, construite en 1897, et qui se trouvait sur l’arrière de l’établissement Maristes, mais non visible sur la carte postale.

NB. 9 septembre 2015 : Rectificatif à ce qui a été écrit dans le paragraphe précédent : voir ci-dessous.

La Seine sur Mer : Plage de Mar Vivo - Les Sablettes

Enfin, vous n’ignorez certainement pas que le casino des Sablettes, détruit en 1944, a été reconstruit en 1952, œuvre des architectes locaux Lucien Bardé et Gaston Petit, indépendamment de la reconstruction du hameau des Sablettes par Fernand Pouillon dans les années 1950-1955. Il est possible que le cercle de jeux ait réouvert aussitôt après la guerre (la presse locale cite souvent la date du 13 mars 1946), mais vraisemblablement dans un local provisoire.

. Voir carte postale de 1963. Cet établissement a fonctionné comme casino, avec une salle de spectacles, jusque fin 1993, date à laquelle il a été fermé pour raisons administratives. Il existe toujours mais a des fonctions différentes (expositions, salons, conférences, mariages, etc.). Vous savez aussi certainement qu’un projet de casino “de la rade de Toulon” a été déposé par l’actuelle municipalité de La Seyne, qui devrait aboutir vers 2013 ou 2014, ce casino devant se situer sur le site des anciens chantiers, au bord du quai et de la “grande forme” des anciens chantiers.

Le nouveau casino des Sablettes en 1963

Voilà un résumé de ce que l’on peut dire des anciens casinos du territoire de La Seyne – Tamaris – Les Sablettes. Les principales sources de mes informations sont :
- AUTRAN Marius. Images de la vie seynoise d’antan. Huit tomes publiés à compte d’auteur entre 1986 et 2001, notamment les chapitres consacrés à Michel Pacha, aux Quartiers de La Seyne, Mon siècle avait dix ans, ainsi que le Tome 6 consacré à l’isthme des Sablettes. Voir leur version mise sur internet http://jcautran.free.fr/
- GOMEZ-ESTIENNE Julien et MONFORTE Pascal. 2004. Sablettes-les-Bains. Histoire d'une station balnéaire. Les Éditions de la Nerthe, Ollioules, 176 p. [la page 84 de cet ouvrage est consacrée entièrement à l’établissement Maristes de Mar-Vivo].
- BERTRAND Nathalie. Tamaris. Actes Sud. 1ère éd. (2003), 239 p.
- Collège des Maristes : différentes brochures illustrées de l’établissement de La Seyne.

Je reste à votre disposition pour vous fournir d’autres détails si nécessaire sur ces différents casinos, ou d’autres photos. Mais vous pouvez en trouver facilement sur des sites de vente de cartes postales par correspondance (...).

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q2. (23 novembre 2012)

Cher ami,

(...) D’autre part, consultant votre forum, à propos des casinos, je crois me souvenir qu’entre Trente et Quarante, il y avait à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino qui n’a jamais été fini, et que j’ai vu en construction pendant de longues années.  Cordialement.

JJ

R2a.

Cher ami,

(...) Concernant un casino en construction à Mar-Vivo, à côté de l’établissement des Pères, votre souvenir est extrêmement intéressant, car je n’en avais jamais entendu parler. Et, l’an dernier, dans un échange avec un Monsieur qui s’intéressait aux casinos, j’avais même affirmé, au vu des cartes postales qu’il m’avait envoyées, qu’il n’y avait jamais eu de casino à cet endroit et que le bâtiment qui apparaissait était celui des Pères Maristes. Votre souvenir des années 1930-1940 confirmerait donc ce que ce Monsieur avait soupçonné et cela mérite quelques recherches pour approfondir le sujet. Je vais poser la question à quelques érudits du groupe des Très Très Anciens des Maristes (...) lors de notre prochain repas du 1er mardi de chaque mois. Il y a des chances qu’ils aient une idée sur la question.

Merci encore pour votre message. Cela est toujours agréable et instructif de vous lire.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

R2b.

La question suivante a été posée dans le N° 126 (mars 2013) du Filet du Pêcheur, bulletin trimestriel de liaison des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne :

Un casino à Mar-Vivo ? « La légende de cette carte postale ancienne de la plage de Mar-Vivo mentionne un casino. Pour certains vieux Seynois, cette légende serait erronée. Mais un très ancien élève des Maristes (M. Jacques Jaubert) a le souvenir qu’il y aurait eu, dans les années 30, à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino, qui serait resté en construction pendant de longues années et qui n’aurait jamais été achevé. Y a-t-il quelqu’un, parmi nos lecteurs, qui pourrait nous fournir des renseignements plus précis sur l’existence et sur l'histoire de ce casino ? ».

R2c. (9 septembre 2015)

La réponse a finalement été trouvée dans l'une des Chronologies rassemblées par Henri Ribot : « En 1933, la chapelle du Sacré-Cœur de Mar Vivo est rachetée par la propriétaire du Casino des Sablettes qui fait alors appliquer la loi napoléonienne qui interdit l’établissement de tripot [sic] à moins de 100 m d’un lieu de culte, et empêche ainsi la construction d’un casino concurrent sur la plage de Mar-Vivo (Gérard Delattre, Pierre Saliceti, 2002. Cahiers du patrimoine ouest-varois n° 5/6, tome 2 : Les monuments religieux de l'ouest-toulonnais, p. 392). ».

Contrairement à ce qui a été écrit ci-dessus, la légende des cartes postales mentionnant un casino à Mar-Vivo n'était donc ni fantaisiste, ni erronée : il y a bieu eu un projet (et vraisemblablement un début de construction) de casino à Mar-Vivo tout près de l'établissement des Pères Maristes.

Jean-Claude Autran

Q3. (16 janvier 2016)

Bonjour; mes meilleurs voeux et santé pour l'année 2016.

Voilà le temps passe, entre ces deux photos 40 années. On nous aurait dit, qu'il aurait un Casino à la place de notre atelier Sud.

Le mirage est là...

Amicalement

JPG

CNIM Atelier Sud La Seyne 1975
Casino Joa La Seyne 3016

R3.

Bonjour,

Merci pour vos bons vœux.

A mon tour de souhaiter que l’année 2016 qui commence  vous apporte, ainsi qu’à tous les vôtres, la santé avant tout, et un maximum de joies et de chance. Que tous vos rêves et vos espérances se réalisent dans l’abondance... Et aussi, que cette nouvelle année nous tienne si possible éloignés des folies de ce monde...

Merci également pour les deux photos que 40 années séparent. Ça laisse une curieuse impression, car on peut être émerveillé par la structure actuelle, mais on ressent aussi un certain malaise quand on repense à toutes ces années de dur labeur en ce même emplacement.

Amicalement,

Jean-Claude Autran

NB. Voir aussi ma conférence sur l'histoire des casinos seynois : http://jcautran.free.fr/archives_familiaies/activites_depuis_2004/2015_conference_casinos/conference_histoire_des_casinos.pdf

Q4. (13 juillet 2016)

Question orale :

« Y a-t-il eu un casino à Toulon ? »

GF

R4.

Oui, il y a bien eu un « casino » à Toulon, boulevard de Strasbourg (carte postale et programmes ci-joints). Casino créé en 1885. Mais il ne s'agissait pas d'un casino de jeux. Toulon ne semble pas avoir été classé station balnéaire ou climatique. Il s'agissait d'un établissement de spectacles de théâtre ou de variétés.

Ce casino (carte postale ci-dessous), situé entre la place de la Liberté et l’avenue Colbert, est mentionné dans les souvenirs de Mayol :

http://www.www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/mayol/memoires/mayol_souvenirs.pdf



Programme du Casino de Toulon
17 juin 1900

D’après ces documents, Lange Pelegrin était  directeur de ce casino de Toulon en 1892 lorsque Félix Mayol s’y est produit. Je ne sais pas s’il était directeur dès la création du casino en 1885, mais j’ai trouvé dans différents documents et programmes que Lange Pelegrin en était toujours directeur en 1900 et 1904. Il apparaît également comme directeur de l’Opéra de Toulon en 1905.

J’ai lu que cet établissement était devenu le cinéma Casino lorsque le 7e art commença à se développer (années 1930 ?) et que le bâtiment avait été détruit par les bombardements de 1944. Il fut reconstruit après la guerre comme cinéma, puis devint galerie marchande et aujourd’hui restaurant Quick.

Par ailleurs, la chronologie de l’ouverture des différents casinos de La Seyne est la suivante :

1887 : Casino des Sablettes : Directeur Lange Pelegrin
1902 : Casino provisoire de Tamaris
1904 : Casino définitif de Tamaris : Directeur ?? [pas pu le retrouver – la recherche se poursuit]
1905 : Petit Casino du Manteau : Directeurs (à l’origine) : MM. Lyons et Chaleyat.

JCA

Q5. (9 mai 2022)

Bonjour Monsieur,
 
Dans le cadre de la préparation du tournage d’un film de YA intitulé « (...) », je suis à la recherche d’un ancien casino art déco en friches pour y tourner une scène du film (au mois de septembre 2022) avec GC.
 
J’ai lu sur internet que vous étiez un spécialiste de l’histoire des « casinos d’hier et d’aujourd’hui à La Seyne » et j’aimerais savoir si l’un de ces bâtiments existe toujours et dans quel état il se trouve...
 
Par ailleurs, si vous connaissez d’autres lieux vastes et de la même époque dans le Var ou les Alpes-Maritimes, je serais intéressée d’avoir ces renseignements pour mes recherches.
 
Bien à vous,
 
KN

R5.

Bonjour,
 
Oui, j’ai quelquefois raconté l’histoire des 3 anciens casinos de La Seyne-sur-Mer, celui des Sablettes (1887), celui de Tamaris (1902-1904) et celui du lieu-dit Le Manteau (1905).

La Seyne, ville de taille modeste et inconnue en France, était alors (à l’exception de Saint-Raphaël) la seule ville de la côte varoise à posséder non seulement un, mais trois casinos. Cela a été rendu possible grâce à un personnage au destin exceptionnel, localement célèbre sous le nom de Michel Pacha, comte héréditaire Michel de Pierredon.

Malheureusement, la ville de La Seyne, en raison de sa position stratégique au moment de la Seconde guerre mondiale a subi des destructions massives, à la fois de la part des Allemands, qui ont ainsi complètement rasé le casino des Sablettes en 1943, ainsi que la plupart des bâtiments environnants à l’exception du Grand Hôtel. Tandis que les bombardements alliés en 1943-44 ont entièrement détruit le casino de Tamaris.

Des structures d’origine de ces deux casinos, il ne reste rien. A l’emplacement de celui de Tamaris il a été construit un parking arboré. Et le casino des Sablettes a été reconstruit en 1952 dans un style moderne, complètement différent. Ce casino a fonctionné à peu près régulièrement jusqu’en 1993. Après une longue période de fermeture, les activités ont repris provisoirement sur le site des Sablettes (groupe Joa) en 2012 dans l’attente de l’ouverture d’un casino définitif au bord de la rade de Toulon, où il fonctionne normalement depuis 2015.

Je ne vois donc pas de casino « art déco en friches », ni à Tamaris, ni aux Sablettes, où les bâtiments restants ont été entièrement rénovés ces dernières années et utilisés en restaurants, grand hôtel (du groupe Stéphane Lelièvre), salles de réunions ou de réception,...

Reste le « petit casino » du Manteau, le seul qui ait survécu aux bombardements de 1943-44. Il n’est pas « en friches » puisque le bâtiment a été conservé et existe encore (sous le nom de Villa Capricciosa), après avoir subi de nombreuses vicissitudes architecturales et stylistiques.

Cela conviendrait-il pour votre tournage ??

L’intérêt est son originalité (photos récentes ci-jointes) et le cadre magique qui l’entoure, avec un ensemble de volumes cubiques agencé autour d’une terrasse faisant office de patio, couverture de tuiles, balustrades, tourette carrée offrant comme un raccourci de minaret. On y retrouve le corpus traditionnel de l’architecture orientaliste, néo-mauresque : merlons, arcs outrepassés et loggias...

Mais le bâtiment héberge des logements, une agence immobilière, un institut de beauté. Les propriétaires seraient-ils prêts à accueillir un tournage ? Je ne sais pas répondre. Mais sait-on jamais ? Je n’ai malheureusement aucune connaissance parmi les occupants pour vous mettre en contact avec eux. Je ne peux que vous communiquer la seule adresse que je possède, celle de l’institut de beauté :

(...)
 
Je regrette de ne pas pouvoir vous aider davantage. Je ne connais pas d’autre lieux vastes de la même époque dans la région. Tous les autres casinos (Bandol, Sanary, Hyères,...) sont en activité et de création relativement récente.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude AUTRAN

Q6.

Bonjour Monsieur Autran,

Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre et pour ces explications passionnantes.

L’ancien « petit casino » du Manteau (Villa Capricciosa) ne va pas correspondre, car nous souhaitons un intérieur très abimé et totalement en friches… ou alors en travaux comme le Palm Beach actuellement. Je vais tenter ma chance de ce côté là et sinon poursuivre mes recherches le long de la Côte d’Azur et aussi en région parisienne.

Bien à vous,

KN



17 février 2011 - 4 juin 2018 : Docteur André Jaubert, médecin seynois, directeur du Bureau d'Hygiène et des Œuvres Sociales à La Seyne en 1930

Q1. (à JJ)

Cher ami,

Lors de recherches à la bibliothèque des Amis du Vieux Toulon, j’ai retrouvé une publication de votre père, alors Directeur du Bureau d’Hygiène de La Seyne, datée de 1930.

Peut-être ce document ne vous est pas inconnu. Mais au cas où vous ne l’auriez pas eu en mains, je vous en adresse une copie de la page de couverture, ainsi que du texte et des figures que j’ai pu scanner.

Je vous en souhaite bonne réception.

Amitiés,

Jean-Claude Autran


LE BUREAU D'HYGIÈNE ET LES ŒUVRES SOCIALES

DE LA SEYNE-SUR-MER

Par M. le Docteur JAUBERT,

Directeur du Bureau d'Hygiène


La commune de La Seyne occupe aux portes de Toulon la plus grande partie de la presqu'île de Sicié. D'une topographie assez tourmentée, son développement de côtes est considérable tant sur la rade de Toulon que vers la grande mer, aussi son climat présente-t-il les caractéristiques du climat marin et même, en certaines de ses parties, du climat insulaire.

Sa population qui était de 6.500 habitants en 1841, s'est rapidement élevée du fait du développement des Forges et chantiers de la Méditerranée et de toutes les industries qui gravitent autour, et aussi de l'attirance produite sur l'étranger par nos admirables sites et la douceur de son climat. Elle atteint, depuis quelques années le chiffre de 25.000 habitants.

Nous y rencontrons d'une part, l'agglomération urbaine, centre industriel et ouvrier avec ses 15.000 habitants, puis les stations de cure marine et de bains de mer de Tamaris et des Sablettes, enfin, plus loin, la section de Saint-Mandrier avec son ancien village de pêcheurs en voie d'accroissement continuel et son grand Hôpital de la Marine.

C'est par une délibération du Conseil municipal du 11 juin 1921 et un arrêté du maire, de la même date, qu'est décidée la création d'un Bureau municipal d'Hygiène à La Seyne.

Le Journal Officiel publie la mention de la vacance, conformément aux règlements et, après la procédure habituelle, nous sommes nommé, par arrêté du maire du 19 avril 1922, aux fonctions de Directeur que nous prenons à la date du 1er mai suivant.

Le nouvel organisme fut installé dans les locaux de la mairie. Un secrétaire était attribué au Directeur qui ne recevant de la ville qu'une indemnité, avait la faculté de continuer à assurer le service de sa clientèle. Un pharmacien de la localité, était chargé des examens de laboratoire.

A une exception près - l'inspection médicale des écoles - seules devaient incomber au Directeur du Bureau d'Hygiène les attributions obligatoires fixées par la loi. Nous allons les envisager rapidement, notant au passage quelques réflexions que la pratique a pu nous suggérer.

Au point de vue des mesures sanitaires concernant les individus, le contrôle de l'exécution du règlement sanitaire municipal se fait avec le concours de la Police d'État et du Service des Travaux communaux.

Les déclarations des cas de maladies transmissibles ou contagieuses sont reçues au Bureau et transmises au Chef du Poste de désinfection - organisation demeurée départementale - qui procède aux opérations ou les contrôle. Nous en tenons une statistique régulière, mais nous devons avouer que ces déclarations sont bien souvent omises.

La vaccination antivariolique est assurée par un médecin vaccinateur, nommé par la Préfecture, et depuis fort longtemps en fonctions. Nous avons d'ailleurs la direction de ce Service que. nous organisons d'accord avec notre collègue.

La vaccination antityphique n'a pas encore été adoptée dans la pratique courante comme mesure générale.

Quant à la vaccination antidiphtérique, nous collaborons en ce moment à la campagne préconisée à son sujet par le Ministère et nous allons instituer, dès le début de juin, des séances publiques. En fin, l'emploi du B. C. G. a été conseillé par nous dans des notes insérées dans la presse locale et les intéressés sont avisés qu'ils peuvent se le procurer par notre intermédiaire.

La surveillance des hôtels et logements loués en garni nous est facilitée par l'aide effective de la police. En dehors d'inspections inopinées, nous répondons aux plaintes qui nous parviennent. Malheureusement, la crise du logement se fait sentir dans notre ville ouvrière avec une acuité particulière et, trop souvent, la nécessité nous oblige à composer avec les obligations d'une hygiène bien comprise.

Notons, à ce propos, que la municipalité a mis à l'étude un très intéressant projet des maisons ouvrières qui ne saurait tarder à se réaliser. Il nous faut signaler encore dans ce sens la Cité du P.-L.-M que cette Compagnie a fait édifier pour son nombreux personnel et la récente transformation d'un ancien pensionnat par la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée, pour y loger ses ouvriers et leurs familles.

La question de la surveillance des individus soumis au régime du passeport sanitaire, selon les diverses conventions internationales et, notamment, celle du 24 juin 1926, se pose assez souvent ici et cela nous a permis de constater l'insuffisance flagrante des mesures dont nous disposons.

La personne soumise à ce régime, et débarquant dans un port ou débarquant en France par une station-frontière terrestre, y est munie d’un passeport sanitaire portant mention de la ville où elle se rend et où doit s'exercer sa surveillance, tandis que le maire ou le Directeur du Bureau d Hygiène de cette ville reçoit un avis de l'autorité sanitaire. Mais, soit ignorance, soit incompréhension ou mauvaise foi, il arrive trop souvent. que l'intéressé se soustrait aux obligations de la loi. D'ailleurs, l'adresse est la plupart du temps mal donnée, mal transmise ou incomplète et nous sommes dans l’impossibilité de retrouver le sujet.

Que faire pour rendre plus effective cette loi dont les médecins hygiénistes constatent tous les jours l'insuffisance ? Il nous paraît que le meilleur procédé à envisager serait non le paiement d'une caution comme cela a été proposé par nos collègues les docteurs Vigne et Crémieux, de Lyon, au IXme Congrès d'Hygiène de 1922, mais le retrait du passeport courant contre récépissé destiné à en tenir lieu temporairement. Cette pièce majeure serait adressée sous pli recommandé au maire ou au Bureau d’Hygiène de la ville destinataire, et ne serait rendue au voyageur qu'à la fin de sa période de surveillance.

Les mesures sanitaires concernant les immeubles sont des plus importantes.

Ici le contrôle de l'exécution du règlement sanitaire municipal joue un rôle primordial. Nous l'effectuons, en liaison avec les agents du Service des travaux communaux.
C'est aussi au Directeur du Bureau d'Hygiène qu'incombe la délivrance des permis de construire.

Nous avons encore à nous occuper de l’assainissement des immeubles insalubres. Il est rare que nous soyons obligé de recourir pour cela à la Commission Sanitaire, la plupart des cas étant résolus par nos propres moyens.

Le casier sanitaire de immeubles est tenu régulièrement à jour.

La surveillance des eaux d'alimentation provenant de puits privés s'exerce constamment. Dès qu'un puits est suspect, exposé à des causes de pollution et surtout lorsque nous sont signalés dans son rayon des cas de typhoïde, l'eau en est soumise à l'examen du laboratoire. Il est enjoint aux intéressés de faire vider, nettoyer, désinfecter le puits et, parfois, nous sommes amenés à l'interdire.

Nous ajouterons que l'eau des puits communaux ou particuliers existant dans l'agglomération principale est considérée comme impure et que son usage est interdit pour l'alimentation.

Le Service public des eaux nous est fait par la Compagnie des eaux de Toulon qui nous fournit dans des proportions malheureusement trop limitées, une eau de source d'excellente qualité, la plupart du temps mélangée avec d'autres eaux traitées par la chloration ou l'ozonisation.

Mais pour obvier à une disette trop réelle, la ville de La Seyne a été amenée, depuis l'année dernière, à conduire, pendant la saison sèche, dans son bassin distributeur les eaux d'un puits situé en dehors de l'agglomération au-dessus d'une nappe d'eau très considérable. La javellisation nous permet de l'utiliser dans de bonnes conditions hygiéniques et, d'autre part, sa composition chimique laissant quelque peu à désirer est très suffisamment corrigée par son mélange à un tiers environ avec les eaux de Toulon.

D'ailleurs, un jugement récent ayant déclaré caduc le contrat qui liait à la Compagnie des eaux la ville de La Seyne, celle-ci envisage la possibilité de capter dans le sous-sol de son territoire les sources importantes dont on aurait constaté l'existence.

La question de la surveillance des cabinets et fosses d'aisances présente ici un intérêt tout particulier.

La ville de La Seyne en est encore, dans son agglomération urbaine, réduite aux moyens les plus primitifs en ce qui concerne l'évacuation des immondices liquides. S'il existe un certain nombre de fosses fixes à vidange périodique, des fosses mobiles d'ailleurs interdites depuis 1908 et quelques fosses septiques, la plupart dépourvues d'appareils épurateurs, installées en marge des règlements, on doit se contenter encore, dans la plus grande partie des immeubles, du procédé de la collecte des matières effectuée chaque matin par un tonneau roulant.

En dehors de l'agglomération principale, la question se pose autrement : dans la campagne même, c'est la fosse fixe adaptée aux besoins de l'agriculture ; dans les villas, c'est la fosse septique dont l'effluent plus ou moins épuré aboutit soit à un puisard, lorsque les puits sont éloignés, soit au ruisseau; et, s'il s'agit d'un caniveau de route, c'est alors que proteste l'Administration des Ponts et Chaussées qui ne consent à y recevoir que les eaux de ruissellement.

La seule solution possible à ces difficultés de tous les jours est l'assainissement de la Commune par la construction d’un réseau d'égouts.

La question est d'ailleurs entrée dans la voie des réalisations, puisqu'un concours, dont nous avons fixé les conditions avec le Service des Travaux publics, a eu lieu l'année dernière et a permis à la ville de comparer cinq projets sur lesquels le Directeur du Bureau d'Hygiène a été appelé à donner son avis. Ces projets sont en ce moment l'objet d'une étude approfondie de la part d'une Commission spéciale.

Et la ville de La Seyne fera très prochainement son assainissement soit en accord avec la ville de Toulon qui emprunterait alors son territoire pour le passage du grand collecteur commun, soit par ses propres moyens. De toute façon c'est vers les grands fonds de la pleine mer que s'évacueraient les eaux usées.

Actuellement nous nous bornons donc à autoriser les fosses fixes à vidange périodique et les fosses septiques munies d'épurateurs bactériens répondant aux conditions de l'arrêté départemental du 25 juillet 1925.

Nous signalerons cependant un procédé qui nous paraît susceptible de rendre service à certaines stations du bord de mer si la nature du terrain s'y prête. Lorsque les villas sont en bordure d'une plage, nous avons, dans bien des cas, réalisé heureusement ce que nous appellerons « le tout au puisard », après avoir toutefois obtenu, au préalable, un certain degré d'épuration.

Le puisard étant creusé tout près de la mer, dans le sable et descendant en profondeur au-dessous de son niveau, il se produit là par le mouvement du flux et du reflux, peu marqué en Méditerranée mais cependant suffisant, un brassage et un appel des eaux usées qui aboutissent finalement à la mer après avoir été filtrées par le sable.

Si nous passons maintenant à l'évacuation des ordures ménagères, nous devons reconnaître qu'ici encore la situation laisse à désirer.

Jusqu'à ce jour, des tombereaux collectent les gadoues contenues dans des poubelles très primitives pour la plupart. Des poubelles réglementaires et couvertes seront imposées à brève échéance. Les immondices sont transportées dans les jardins et utilisées, après triage, pour l'agriculture. Cette pratique n'est pas sans inconvénients, aussi avions-nous proposé, il y a quelques années, de procéder à l'incinération, à l'usine de Toulon, non loin des limites de la commune. Des raisons budgétaires ont seules empêché, jusqu'à présent, l'adoption de cette solution.

Le Bureau d'Hygiène est encore intervenu dans la demande d'érection de Tamaris et des Sablettes, parties de la commune de La Seyne, en station climatique.

Il y a longtemps que ces joyaux de la côte méditerranéenne devraient bénéficier des avantages de la loi de 1919. Mais les démarches, déjà anciennes, avaient échoué par suite de difficultés de tous ordres et, lorsque nous avons repris la question, l'absence d'un réseau d'égouts a encore retardé le classement de nos stations. Notre demande a cependant été retenue et une solution favorable interviendra le jour, d'ailleurs très prochain, où l'assainissement sera entré dans la voie de la réalisation.

Le plan d'extension et d'embellissement de la ville nous a été soumis et notre rapport a fait adopter un certain nombre de modifications.

Nous avons encore eu à intervenir dans les divers projets d'écoles, de pavillons à construire à l'Hôpital régional, etc. . .

Les lotissements constituent, dans notre région, un point d'une importance capitale. Nous avons en bien souvent à les instruire comme membre de la Commission Sanitaire de l'arrondissement et, lorsqu'il s'agit de notre commune, à donner notre avis au Conseil municipal.

A ce propos, nous avons dû faire la fâcheuse constatation que l'État se soustrait constamment aux obligations des lois de 1919 et 1924, bien souvent au préjudice des collectivités.

Le fait s'est produit à La Seyne où un vaste emplacement utilisé comme terrain de jeux a été loti et mis en vente par l'Administration des Domaines sans qu'aucune enquête ait été faite, sans que le Conseil municipal et son conseiller technique, le Directeur du Bureau d'Hygiène, aient été appelés à donner leur avis, sans que les Commissions compétentes aient eu à en connaître.

Nous avons exposé la chose (octobre 1928) au dernier Congrès d'Hygiène de Paris qui a bien voulu, sur notre proposition, adopter comme conclusion le vœu suivant : « Considérant que l’État se soustrait volontiers aux obligations imposées par les diverses lois, notamment celles de 1919 et 1924 sur les lotissements et les plans d'extension, d'aménagement et d'embellissement des villes, ce qui peut entraîner des conséquences fâcheuses au point de vue de l'Hygiène et de l'Urbanisme, le XVme Congrès d'Hygiène émet le vœu que ces lois et le règlement d'administration publique en découlant, soient appliqués à l'Etat dans la même mesure qu'aux particuliers. »

Cette motion, le Conseil municipal l'a faite sienne et l’a transmise à la puissante Association des Maires de France qui la soutiendra auprès des Pouvoirs publics.

Fort heureusement, entre temps, la ville a fait l'acquisition du terrain en question, conservant ainsi un bel espace libre et préservant les écoles qui vont s'établir en bordure, du voisinage immédiat de constructions peu enviables.

L'inspection des écoles, créée il y a quelques années et réorganisée depuis, fonctionne maintenant sous la direction et avec la collaboration du Directeur du Bureau d'Hygiène. Il est chargé lui-même des écoles maternelles, des écoles de la section de Saint-Mandrier et des écoles libres. A trois autres médecins de la ville incombe l'inspection des autres écoles.

Un carnet sanitaire est tenu à jour pour chaque élève. Les visites ont lieu, en principe, trois fois par an et chaque fois que des épidémies ou autres causes les nécessitent.

Un dentiste vient d'être désigné pour les écoles et des consultations de spécialités sont en voie d'organisation.

Une classe de plein air a fonctionné pendant plusieurs années. Elle va être rétablie et il en sera instituée une dans chaque école.

Au point de vue de l'hygiène alimentaire nous collaborons dans la mesure du possible avec le Service de la Répression des fraudes et avec la Police d'Etat. Une inspection des marchés fonctionne régulièrement.

En ce qui concerne les viandes provenant des abattoirs cru du dehors et l'inspection des laiteries, nous sommes en liaison avec le vétérinaire municipal.

Pour les boulangeries, nous avons provoqué un arrêté du maire sauvegardant les principes de l'hygiène.

Les établissements classés font aussi l'objet de notre surveillance, quitte à en référer, dans certains cas, à l'Inspecteur départemental de ces établissements. Là, encore, nous fournissons pour chaque installation nouvelle un rapport au maire.

De nombreux établissements de mytiliculture existent dans la rade de Toulon ; ils appartiennent tous à la commune de La Seyne. Le Bureau d'Hygiène a la charge de leur surveillance avec l'Office national des pêches et l'Administration de la marine. Mais l'application des lois et arrêtés régissant le contrôle de la salubrité des coquillages, soulève ici de multiples difficultés qui n'ont pas toutes été encore résolues.

Nous favorisons dans la mesure du possible la dératisation.

Nous sommes aidé dans nos diverses enquêtes et constatations par notre Secrétaire et par un agent assermenté de la mairie. Il y aurait sans doute avantage à ce que le Directeur du Bureau d'Hygiène soit lui-même assermenté. Et ceci nous conduirait à parler de la question des sanctions à appliquer en matière d'infraction à l’hygiène. On sait combien elles sont illusoires ou difficilement applicables et il y a certainement beaucoup à faire de ce côté-là.

Nous donnons chaque mois aux journaux locaux la statistique démographique de la commune.

Enfin, nous exerçons un contrôle sur les demandes d'inscription à l'assistance médicale gratuite.

La surveillance de la prostitution s'effectue en dehors de nous ; elle est assurée par deux médecins de la ville.

Les attributions du Directeur du Bureau d'Hygiène se trouvent élargies du fait qu'il est aussi délégué sanitaire pour la circonscription de La Seyne qui s'étend de Toulon jusqu'aux limites des Bouches-du-Rhône, comprenant ainsi trois cantons, plus quelques communes situées autour de Toulon. Il est en même temps médecin des épidémies pour le même secteur.

Il est peut-être intéressant maintenant de jeter un coup d'œil sur les œuvres sociales qui se sont développées à La Seyne et avec lesquelles le Bureau d'Hygiène est en relations constantes.

L'Œuvre des Colonies scolaires de vacances existait depuis 1907, sous la direction du Comité national.

Arrêtée dans son développement par la guerre, elle fut reprise en 1921 par l'Institution municipale des Pupilles Seynois. Elle a permis d'envoyer, chaque année, un certain contingent d'enfants des écoles communales à la campagne. Dès les premières années, nous relevons un chiffre de plus de 120 bénéficiaires, qui s'est plutôt augmenté depuis.

C'était, au début, les Colonies de Bormes, Plan-de-la-Tour et Aups ; c'est, depuis 1921, la Colonie des Moulières, établie dans les environs de La Seyne, en pleine campagne, à proximité de la mer et d'une très belle forêt de pins, et celle d'Aups dans un climat terrien et frais, à l'altitude moyenne de 500 mètres. Le séjour y est de vingt à vingt-huit jours.

Les enfants sont examinés et choisis avant toute désignation définitive par le Médecin-Inspecteur de l'école à laquelle ils appartiennent. Il est procédé à un nouvel examen à leur retour. Les résultats constatés sont des plus satisfaisants.

Nous avons pensé qu'il serait de quelque intérêt de vous présenter un certain nombre de photographies se rapportant à ces colonies.

L'Institution municipale des Pupilles Seynois ou I.M.P.S. a encore pour but d'assurer la fréquentation de l'école par des distributions gratuites de livres et de cahiers, des allocations aux élèves nécessiteux, une soupe à midi aux enfants habitant en dehors du rayon urbain, enfin, une garderie fort bien aménagée dans un bel immeuble qui lui a été attribué « Le Patronage laïque. » Là, les enfants trouvent des jeux et de saines distractions, on organise des fêtes et on les soustrait aux dangers de la rue.

Cette œuvre si méritante est largement subventionnée par la Municipalité.

Les Consultations de nourrissons fonctionnent régulièrement dans un local spécial. Elles sont assurées, ainsi que les consultations prénatales, par le Médecin-Inspecteur des enfants du premier âge.

Tout à côté, dirigées par un Comité de Dames dévouées, fonctionnent l’œuvre de la Goutte de lait qui procure aux familles sans ressources une aide effective à l'allaitement au sein ou y supplée complètement en cas de nécessité, - et celle des layettes qui remet aux mamans le paquet de linge blanc destiné aux nouveau-nés.

Le Dispensaire d'Hygiène Sociale dont la création fut décidée en 1922 a commencé à fonctionner au mois de janvier 1923. Un médecin praticien en assure le service avec le concours d'un Médecin spécialisé qui y vient une fois par semaine pour procéder aux examens radioscopiques. Le Directeur du Bureau d'Hygiène se tient en relations suivies avec cet organisme qui dispose d'une Infirmière Visiteuse qui se rend à domicile.

L'organisation départementale des Services de la Santé Publique fixée par l'arrêté préfectoral du 1er août 1923 du Préfet du Var a transformé l'hôpital de La Seyne en un centre médico-chirurgical ou hôpital régional desservant la circonscription, c'est-à-dire les cantons de La Seyne, d'Ollioules et du Beausset.

Cet établissement admirablement situé non loin de la ville mais en pleine campagne et disposant d'un vaste terrain, comprend 120 lits, avec Services de Médecine et de Chirurgie, Maternité, Consultations de spécialités. Il est en plein développement. Un projet d'un pavillon pour tuberculeux de 40 lits est en ce moment soumis à l'approbation de l'Autorité supérieure, ainsi qu'un projet de pavillon destiné aux consultations externes.

Dans les dépendances de l'Hôpital fonctionne un dispensaire antivénérien dont nous assurions le service avec un confrère depuis sa création en 1920. Nous en sommes seul chargé depuis le 1er janvier 1929. Il est très fréquenté avec ses deux consultations et une séance supplémentaire de traitement chaque semaine. Nous avons dû nous contenter jusqu'à ce jour d'un local de fortune, mais grâce à l'Office Central de Prophylaxie des maladies vénériennes et à l’Office National d'Hygiène Sociale, la construction d'un pavillon spécial est chose décidée et sera réalisée avant la fin de l'année.

Telles sont les principales œuvres sociales rattachées à la commune ou au Département, développées dans la ville de La Seyne, et entretenant avec le Bureau d'Hygiène des rapports constants.

Un certain nombre d'œuvres privées coexistent, présentant aussi un réel intérêt et bien dignes d'être encouragées, telles sont la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, le Comité de la Misère, l'Orphelinat de Saint-Vincent-de-Paul avec son patronage et sa garderie, le patronage des garçons de l'école libre avec Colonies de vacances, le Dispensaire de la Croix-Rouge.... Enfin la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée vient d'instituer une infirmière visiteuse pour les soins à donner aux malades de ses familles ouvrières.

Nous avons essayé de tracer un tableau aussi exact que possible de la situation de l'Hygiène et du rôle de Directeur de Bureau d'Hygiène dans une ville de moyenne importance. En cours de route nous avons fait ressortir les difficultés qu'on peut rencontrer par suite de la carence ou de l'insuffisance des lois et arrêtés comme aussi des moyens dont on dispose. Dans la mesure de ces moyens nous croyons cependant avoir rendu quelque service à la collectivité sans nous dissimuler qu'il reste encore beaucoup à faire. L'Hygiène n'est-elle pas, plus encore que le génie, une longue patience ?

La tâche est plus lourde qu'elle ne paraît au premier abord, et souvent bien délicate à remplir, et s'il devait y avoir des conclusions à tirer de ce très simple exposé, celle que nous formulerions en premier lieu serait que le Directeur du Bureau d'Hygiène doit être complètement spécialisé et se consacrer uniquement à ses fonctions sans avoir à se préoccuper des contingences de la clientèle. Ajouterons-nous qu'il aurait tout à gagner tant pour lui-même que pour le ministère qu'il remplit à ne pas être un fonctionnaire municipal.

Et nous exprimons d'autant plus librement notre opinion qui est celle de l'unanimité des Médecins Hygiénistes, que nous n'avons qu'à nous louer des rapports que nous entretenons avec la Municipalité et de ses procédés à notre égard.

Nous devons dire que l'avis du Directeur du Bureau d'Hygiène a pesé toujours beaucoup dans les déterminations à prendre, qu'il a très généralement été suivi par le Corps élu, et que si parfois, pour des questions d'opportunité dans l'application de certaines mesures, il a pu se produire un désaccord, nous avons constamment maintenu nos vues et toujours notre indépendance a été respectée.

Mais ce sont peut-être là conditions trop rarement réalisées.

R1.

Cher Ami,

La couverture de l'Offrande à Hygie, avec le rapport sur l'hygiène à la Seyne, dû à mon père, ne m'est pas étrangère. Je me souviens de cette brochure. Nous l'avons certainement dans les papiers de famille à la campagne, près de Brignoles. Cependant, ne l'ayant pas sous les yeux ici, cela m'a fait plaisir de relire le texte. Je sais que mon père a beaucoup fait pour l'hygiène de la Seyne, ce n'était pas commode à l'époque du "torpilleur" et des tinettes. Lorsque j'allais au collège pour la messe obligatoire deux fois par semaine, à 6h50 du matin, eh oui ! et que je passais par la rue d'Alsace, il fallait que je me bouche le nez. Il y avait aussi derrière chez nous, rue Cauquière, je crois, un petit bureau avec un minuscule jardin qui était celui de l'oeuvre de "la Goutte de lait", destinée aux jeunes mères. Cela m'a fait plaisir de me replonger dans cette époque et dans les souvenirs de famille. Merci de m'avoir fait part de cette re-découverte.

Amicalement.

JJ

PS. Nous devons avoir aussi un opuscule sur des logements initiés par le Dr Jaubert derrière les Chantiers, à l'intention des classes modestes.

Q2. (23 novembre 2012)

Cher Ami,  Je sais que mon père, le Docteur André Jaubert, dont vous aviez bien voulu me communiquer une brochure sur l’hygiène pour la population des Chantiers, a,  en 14-18,  dirigé un hôpital auxiliaire mentionné comme « hôpital complémentaire n°4 », à La Seyne, créé pour les nombreux blessés de la guerre. Revenant sur sa vie, je me suis demandé où se trouvait cet hôpital. Il me semble avoir vu, en cherchant sur Internet les hôpitaux de guerre, que c’était à l’institution Sainte-Marie, ou sur les terrains de l’Institution.  Auriez-vous quelque élément à me donner là-dessus ? D’autre part, consultant votre forum, à propos des casinos, je crois me souvenir qu’entre Trente et Quarante, il y avait à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino qui n’a jamais été fini, et que j’ai vu en construction pendant de longues années.  Cordialement.

JJ

R2.

Cher ami,

Il est exact que l’Institution Sainte-Marie avait été réquisitionnée comme hôpital militaire pendant la guerre de 1914-1918. Et, pendant ce temps, les élèves restants avaient dû s’installer à l’ancien couvent N.-D. de la Présentation (fermé en 1905), au quartier des Mouissèques. Le fait que cet hôpital complémentaire soit celui qui ait porté le n° 4 est confirmé dans l’ouvrage : Histoire de l’I.S.M. édité par l’Association des Anciens Elèves (1849-1999).

Ainsi, il y est écrit page 144 : « Le collège était donc devenu l’Hôpital complémentaire N° 4. Après avoir reçu des malades et des blessés français, il est très rapidement affecté aux troupes russes ».

Et aussi, en 1917 (page 147) : « La Révolution russe devait avoir au collège des conséquences tragi-comiques, que le père Graly racontait en ces termes en 1921 : “Cet hôpital nous amena des hôtes glorieux, mais pas tous également désirables. Comment s’expliquer que d’une maison catholique par nature, on ait fait un hôpital russe ? Cela nous valut un avant-goût de la République soviétique prônée de nos jours. Un hystérique présidait au Soviet du moment”... ».

Monsieur Baudoin, dans sa plaquette sur les sanctuaires du pays seynois, confirme bien que : « Nombre de demoiselles du pays fréquentèrent, à La Seyne, le couvent du quartier de Mouissèques qui leur donnait une excellente formation.. Après sa suppression, ses locaux reçurent diverses utilisations, pendant la guerre de 1914-18, ils abritèrent des classes de l'Institution des Maristes convertie, elle-même, en hôpital militaire bénévole. Ensuite l'ancien couvent fut acquis par les Chantiers navals pour y loger leur personnel ».


Concernant un casino en construction à Mar-Vivo, à côté de l’établissement des Pères, votre souvenir est extrêmement intéressant, car je n’en avais jamais entendu parler. Et, l’an dernier, dans un échange avec un Monsieur qui s’intéressait aux casinos, j’avais même affirmé, au vu des cartes postales qu’il m’avait envoyé, qu’il n’y avait jamais eu de casino à cet endroit et que le bâtiment qui apparaissait était celui des Pères Maristes. Votre souvenir des années 1930-1940 confirmerait donc ce que ce Monsieur avait soupçonné et cela mérite quelques recherches pour approfondir le sujet. Je vais poser la question à quelques érudits du groupe des Très Très Anciens des Maristes (Martin, Hugonnet, Roux,...) lors de notre prochain repas du 1er mardi de chaque mois. Il y a des chances qu’ils aient une idée sur la question.

Merci encore pour votre message. Cela est toujours agréable et instructif de vous lire.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q3. (22 décembre 2012)

Cher ami,

(...) D'autre part, pourriez-vous retrouver, éventuellement, la date de l'installation de mon père à la Seyne, rue Thiers ? Ce devait être vers 1907.

Amicalement.

JJ

R3a.

Deuxièmement, en ce qui concerne la date précise de l’installation de votre père à La Seyne, je n’ai trouvé aucun élément de réponse dans mes archives. Je ne sais pas trop où s’adresser pour avoir cette information, quel organisme officiel pourrait l’avoir. Peut-être, cependant, en feuilletant la rubrique de La Seyne dans les journaux (Le Petit Var, La République du Var) de cette époque, l’événement que constitue l’installation d’un nouveau médecin dans la ville pourrait être signalé. Je prends note de votre question. A mon prochain passage à la bibliothèque des Amis du Vieux Toulon, j’essayerai de retrouver toute information qui aurait été publiée à ce sujet. Peut-être aussi s’ils ont conservé des annuaires professionnels ou des bottins de cette époque ? Je vous tiendra au courant de mes recherches.

Amicalement. En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année.

Jean-Claude Autran

R3b. (13 janvier 2013)

Cher ami,

Comme convenu, j'ai effectué quelques recherches à la bibliothèque des Amis du Vieux Toulon.

J’ai ainsi consulté les annuaires de La Seyne qui ont été conservés, ceux des années 1896, 1897, 1903, 1906, 1907, 1913, 1920, 1932, 1937, 1950, 1956, 1960,...

Dans les listes de médecins le nom de votre père n’apparaît pas en 1903, ni en 1906, mais il apparaît en 1907. C’est donc bien vers 1907, ou un peu avant, qu’il s’est installé à La Seyne, mais son adresse en 1907 est : 42, rue Hoche.

Je vous ai aussi recopié, ci-dessous, textuellement, la mention de votre père, dans les annuaires où je l’ai retrouvé :

1907 : « Jaubert, rue Hoche, 42 »
1913 : « Jaubert, villa Nerto, avenue des Sablettes »
1920 : « Jaubert, villa Nerto, avenue des Sablettes »
1932 : « André Jaubert (père), villa Nerto, avenue Garibaldi »
1937 : « Bureau d’Hygiène municipal : Docteur Jaubert, directeur »
Après ?? (Il n’y a pas d’annuaire de conservé entre 1937 et 1950)

Je pense que cela répond à votre question. Si vous avez d’autres sujets à explorer ou à vérifier, j’essayerai de vous aider avec plaisir.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q4.

Cher Ami, je m’en veux un peu de vous avoir fait passer du temps aux Amis du Vieux Toulon. J’aurais dû vous demander de circonscrire vos recherches à la période 1906-1910, sachant que mon père (1870-1961) avait commencé à exercer à Brignoles, vers 1900.  La date de 1907 correspond à celle à laquelle je pensais. Mon père a été d’abord rue Hoche, puis  en 1908 ou 1909 rue Thiers, ce devait être à l’angle du port. Enfin il a fait construire en 1910 la villa Nerto, avenue Garibaldi, à l’angle de la rue Chevalier-de-la-Barre, dont la  plaque portait  alors comme mention « victime de l’Inquisition » , ce qui était pour le moins un anachronisme ! Il l’a habitée aussitôt. Et j’y suis né, en 1923. La maison a subi de lourds dommages  lors des bombardements de 1944, au cours desquels la maison voisine, celle de l’épicier en gros Zévio, a été totalement détruite. Mon père et ma mère l’ont encore habitée quelque temps, puis louée. Enfin ils sont allés vivre dans un appartement neuf du port de Toulon vers 1952.

J’avais communiqué il y a fort longtemps avec les personnes qui s’occupaient des Amis du Vieux-Toulon. L’épouse du Monsieur qui était là était alors une Seynoise, - sauf erreur - Blanche Boudon (nom de jeune fille), fille de M. Boudon, directeur d’école fort connu à la Seyne, directeur , je crois, de l’Ecole Martini.

Avez-vous reçu en p.j. la carte postale du port ? Cordialement, et encore merci pour votre réponse si détaillée.

JJ.

R4.

Cher ami,

Pardon de vous répondre avec beaucoup de retard.

Ne vous inquiétez pas pour le temps que j’ai que passer aux Amis du Vieux Toulon. J’y vais régulièrement et je fais actuellement des recherches, notamment dans les vieux annuaires, pour reconstituer un maximum d’informations anciennes sur La Seyne, les listes de conseillers municipaux, les noms et adresses des commerçants, des services, des professions libérales, des associations, des clubes, des syndicats, etc. et ceci pour la période 1900-1960 environ. Donc, au passage, ce n’était pas un travail supplémentaire que de photographier les pages concernant les médecins, cela faisait partie de mes recherches.

J’imagine que le quartier où vous habitiez a été particulièrement touché par les bombardements. Je vous fais d’ailleurs passer en pièce attachée un diaporama de La Seyne que je viens de réaliser à partir de photos prises en août 1944. Ces photos étaient pour la plupart connues sous forme de copies ou de photocopies, mais j’ai eu la chance d’avoir accès à des originaux que j’ai pu de nouveau scanner à haute résolution, et cela donne des vues impressionnantes. Vous en trouverez une dite “vue de la Caisse d’Epargne”, où l’on doit approcher votre ancienne maison. Mais il est difficile de reconnaître quoi que ce soit au milieu de tant de ruines.

Aux Amis du Vieux Toulon, je ne sais pas avec quel Monsieur vous avez pu parler. Aujourd’hui il y a en permanence Monsieur Henri Bouvet, qui est un extraordinaire érudit sur Toulon et La Seyne. Peut-être est ce lui qui a épousé la fille de M. Boudon ? Je lui poserai la question la prochaine fois. J’ai brièvement connu M. Paul Boudon (1895-1975), qui était ancien élève des Arts et Métiers, et qui est devenu professeur technique et je crois chef de travaux au collège Martini. Mais je ne pense pas qu’il en ait été directeur, sauf peut-être de manière intérimaire. Il avait été aussi conseiller municipal dans les années 30. Une photo de Paul Boudon se trouve dans l’une des pages du forum de mon site, parmi les souvenirs scolaires : http://jcautran.free.fr/forum/anciens_camarades_jca1s.html#78B.

J’ai bien reçu la carte postale du pont du chantier en construction. Je pense vous avoir répondu le 24/12. L’échange se trouve sur le forum de mon site à l’adresse : http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#26.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q5. (25 mai 2018) (réponse à question orale de FR)

Bonsoir Françoise,
 
« C'est par une délibération du Conseil municipal du 11 juin 1921 et un arrêté du maire, de la même date, qu'est décidée la création d'un Bureau municipal d'Hygiène à La Seyne. Le Journal Officiel publie la mention de la vacance, conformément aux règlements et, après la procédure habituelle, le Docteur André Jaubert est nommé, par arrêté du maire du 19 avril 1922, aux fonctions de Directeur qu’il prend le 1er mai suivant ».
 
Tu trouveras de nombreux détails dans la plaquette « Le Bureau d’Hygiène et les Œuvres Sociales de La Seyne-sur-Mer » écrite par le Docteur Jaubert en 1930, que j’ai retrouvée en 2011 aux Amis du Vieux Toulon et que j’ai retranscrite sur mon site internet à la page :

http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#43

Il me semble aussi que le Docteur Jaubert publiait chaque année (de 1922 à 1938 environ) un rapport détaillé sur l’état sanitaire à La Seyne. Il me semble en avoir vu passer dans les Petit Var de cette époque. Je vais essayer d’en retrouver et de t’en communiquer.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

R5.

Bonjour Jean Claude,

Je te remercie pour ces informations qui datent la création d’un Bureau municipal d’Hygiène à La Seyne en 1921… En 1945, une délibération du Conseil municipal  du 27 novembre  précise les attributions de ce bureau d’hygiène et en particulier « le service social aux familles » dans la rubrique « Enfance et Famille ».Mais en quelle année cette compétence du Bureau d’hygiène a-t-elle été attribuée ? C’est  une des questions de la thématique de recherche sur  « l’histoire du service social municipal de La Seyne sur mer » depuis sa création ? Jusqu’an 1984, (année de transfert au Conseil Général du Var). Recherche initiée par l’Association nationale GREHSS (Groupe de Recherche sur l’Histoire du Service Social) présidée par Mr Henri PASCAL, sociologue seynois.

Merci de me communiquer les pistes de recherche

Amitiés, également de la part de Michel.

Françoise

Q6.

Bonjour Françoise,
 
Désolé mais, malgré toutes mes recherches, je n’ai encore trouvé aucun élément de réponse à ta question sur l’année d’attribution de la compétence Service Social aux Familles au Bureau d’Hygiène. J’ai parcouru pas mal de pages du Petit Var et de la République du Var des années 30. J’y ai bien trouvé de nombreux rapports mensuels du Bureau Municipal d’Hygiène (ci-joints, quelques exemples que j’ai copiés). Mais on n’y trouve que des rubriques de statistiques, d’accidents du travail, de dératisation, d’inspections sanitaires vétérinaires,... Jusqu’en 1939, je n’y ai rien trouvé qui mentionne un Service Social aux Familles. Ce service existait-il avant la guerre ?? Ou n’a-t-il été créé qu’en 1945 ? Vu qu’il n’y a que très peu de journaux en ligne sur le site des A.D. du Var entre 1940 et 1944, et rien après juin 1944, je n’ai pas pu pousser plus loin la recherche depuis chez moi. La presse après 1944 n’est consultable, je crois, qu’aux Archives du Var à Draguignan.
 
Il faudrait aussi naturellement compulser toutes les délibérations du Conseil municipal d’avant 1945 pour savoir quand apparaît ce Service Social aux Familles, mais je ne peux pas m’en charger étant déjà trop pris par d’autres sujets.
 
C’est malheureusement tout ce que je peux répondre.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

Le Petit Var, 7 janvier 1932
Le Petit Var, 5 janvier 1938
Le Petit Var, 4 juillet 1935
Le Petit Var, 8 juillet 1938





23-24 janvier 2011 : Bonaparte à Tamaris et la Closerie des Lilas

Q1.

Bonsoir,

En faisant des recherches aux Amis du Vieux Toulon, dans l’une des boîtes où se trouvent des documents divers sur La Seyne, j’ai trouvé la feuille ci-jointe, que j’ai photographiée, car elle mentionne un passage de Bonaparte à Tamaris, dans la bastide dénommée « La Closerie des Lilas ».

Ça n’a peut-être rien de nouveau ou d’intéressant pour toi, mais,  à tout hasard, je te fais suivre le document.

A propos, pourquoi cette « Closerie des Lilas » à La Seyne, avec aujourd’hui le « chemin de la Closerie des Lilas » ?? [Jusqu’ici je n’ai rencontré cette dénomination qu’à Paris, quartier Montparnasse, où c’est le nom d'une célèbre brasserie, et ancien café littéraire].

Merci. Amitiés.

Jean-Claude

R1a.

Voici ce que j'ai pu retranscrire de cet article.

Je suppose que cette villa a dû disparaître depuis longtemps. Quant au nom, il fleure bon le parisianisme de l'époque.
 
Merci et amitiés
 
HR

Lors du siège de Toulon, en décembre 1793, tandis qu’il faisait établir à Tamaris la batterie Gaune destinée à l'attaque du « Petit Gibraltar », Bonaparte habita  quelques jours certaine bastide, aujourd’hui « La Closerie des Lilas », propriété de Mme Poilroux, la présidente dévouée du Comité toulonnais des Dames Françaises Croix Rouge). Pour commémorer ce séjour, Mme Poilroux a fait apposer une plaque sur la maison et elle donner à cette occasion, demain, dimanche à 15 h 30, une  fête...  empire ; comédie, concert, danses, escrime, etc., en costumes du temps.
Autocars et steam-boats desserviront «  La Closerie des Lilas » ; tarif réduit pour les personnes munies de cartes.
(article republié dans « Je dis tout » du samedi 16 juin 1934, p 9)

L'inauguration de la plaque commémorant le passage à la Closerie des Lilas du capitaine Bonaparte, en décembre 1793, a été fort brillante.
A l'appel de la maîtresse de céans, Mme Poilroux, la très active présidente du comité toulonnais des Dames Françaises, avait répondu une assistance nombreuse autant qu'élégante parmi laquelle nous avons noté : général Lenoir, générale Arlabosse, colonel Pluchon, colonel et Mme Revol, commandant P. Nel, qui fit une charmante causerie sur Bonaparte au siège de Toulon, docteur et Mme Quentel, Mmes Gavaille, Cosse, Dubois, Géo-Roussel, Sauvaire-Jourdan, Roche, Charnut, etc.
Réception chez une dame de la cour, avec un Napoléon très bien incarné par M. M. Draveton, concert, danses, assaut d'armes, comédie, tout concourut à l'éclat de cette fête qui valut à Mme Poilroux et à ses collaborateurs, les plus chaleureuses félicitations.
(article republié dans « Je dis tout » du samedi 23 juin 1934, p 11)

Communiqué par Jean-Claude Autran (Archives des Amis du Vieux Toulon)

R1b.

Voici ce que livre Wikipedia au sujet de la Closerie des Lilas

La première closerie des lilas fut construite par Francois Bullier en 1847. Le nom fut emprunté à une pièce à succès de l'époque : La Closerie des Genets écrite par Frédéric Soulié et joué à l'Ambiguë comique. François Bullier planta des [1000] lilas et créa son fameux bal qui devient par la suite « le bal Bullier » fréquenté notamment par Chateaubriand (à son emplacement il y a maintenant le Centre Bullier, dépendant du CROUS et comportant divers services pour les étudiants, notamment une résidence et un restaurant.
Une estampe de Charles Vernier (1831-1887) appelée « closerie des lilas » montre ce fameux bal.
D'après la légende, la closerie serait construite sur le domaine du château de Vauvert (ou Val vert) château appartenant au fils de Hugues Capet, Robert le Pieux. Abandonné à la mort de ce dernier, le château aurait été hanté par le diable - d'où l' expression « aller au diable vauvert ». Deux siècles plus tard Saint Louis donna le domaine aux Chartreux afin qu'ils exorcisent le lieu.
Voisin immédiat du bal Bullier, un relais de poste devient le lieu de rassemblement des gens qui venaient au bal. En 1883, ce relais s'entendit avec les héritiers de Mr Bullier et rebaptisa son établissement « la closerie des lilas » (source : « curieuses histoires de l'histoire » - Guy Breton - collection Omnibus) devenu le rendez-vous des artistes de tous horizons. On y rencontre Zola, Cézanne, Théophile Gautier, Charles Baudelaire et les frères Jules et Edmond de Goncourt.
Au début du XXe siècle, succédant à Paul Verlaine, autre habitué du lieu, Paul Fort vient y disputer des parties d'échecs avec Lénine et se réunir avec ses amis hommes de lettres, Guillaume Apollinaire ou Alfred Jarry.
Les peintres du Bateau-Lavoir comme Edmond-Marie Poullain fréquentent également le célèbre établissement. Les « Mardis de la Closerie » deviennent un fameux rendez-vous intellectuel.
La Closerie dont la vie nocturne est passée dans la légende devient un des hauts lieux de l'intelligentsia américaine : Hemingway, Fitzgerald, Miller… font la réputation de Montparnasse. C'est à la terrasse de la Closerie que Fitzgerald fait lire le manuscrit de Gatsby le Magnifique à Hemingway.
Amedeo Modigliani, Germaine Tailleferre, Paul Fort, André Breton, Aragon, Kees Van Dongen, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre, André Gide, Paul Eluard, Oscar Wilde, Samuel Beckett, Man Ray, Ezra Pound ou plus récemment Jean-Edern Hallier ont également fréquenté la "Closerie".
Depuis 1980 une toile hyperréaliste de Jean-Claude Meynard intitulée "Closing Time" surplombe le bar de la Closerie. Elle représente des noctambules accoudés au bar.
Depuis 2006, le jury du prix du livre incorrect se réunit, au début de chaque année, à la Closerie des Lilas, perpétuant la tradition artistique et littéraire du fameux restaurant.
Renaud fait l'éloge de ce célèbre bar parisien dans sa chanson À la Close, tirée de son album Rouge Sang, café qu'il fréquenta pendant sa dépression et où il a rencontré son actuelle épouse Romane Serda.

HR

Q2.

Merci pour tout.

J'ai modifié en conséquence l'explication de l'appellation du « chemin de la Closerie des Lilas » à Tamaris :  

Une closerie est une petite exploitation rurale close ; un petit clos avec une maison d'habitation. Anciennement, à Paris, jardin réservé à des divertissements publics. La Closerie des Lilas, au quartier Montparnasse, est le nom d'une célèbre brasserie, ancien café littéraire, qui fut le rendez-vous des artistes de tous horizons. On y rencontra Zola, Cézanne, Théophile Gautier, Charles Baudelaire et les frères Jules et Edmond de Goncourt, etc. Chez nous, à Tamaris, le parisianisme en vogue à la fin du XIXe et au début du XXe siècle doit expliquer pourquoi on a donné ce nom de Closerie des Lilas à une bastide du quartier, à proximité de l'ancienne villa de George Sand.

Ancienne annexe du chemin de Tamaris. Classé (VC 217) le 25 août 1887. Ce chemin jouxtait autrefois, et encore dans les années 1930, une bastide [propriété de Mme Poilroux, présidente du Comité toulonnais des Dames Françaises Croix Rouge] dénommée La Closerie des Lilas, dans laquelle Bonaparte aurait habité quelques jours lors du siège de 1793, tandis qu'il faisait établir la batterie Gaune destinée à l'attaque du Petit Gibraltar.

Jean-Claude Autran

Q3a. (2 décembre 2021)

Cher Monsieur Fournié,

Vous trouverez ci-joint l’article publié dans Je dis tout de juin 1934 que j’avais effectivement retrouvé aux Amis du Vieux Toulon (en 2011 !). Ce sujet peut être retrouvé dans le forum de mon site avec le lien suivant : http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#42.

Je vais vous téléphoner pour vous dire oralement ce que j’en pense.

Amitiés.

Jean-Claude Autran

Q3b.

Les noms de Madame Poilroux, propriétaire de La Closerie des Lilas en 1934, et de son époux avocat, apparaissant dans un chapitre publié par mon père en 1993 (Monsieur Dutasta et la Croix), dont voici l'extrait en question :

(...) « Tout simplement parce que le point de départ se trouve précisément en territoire seynois au quartier Berthe dans la propriété de Monsieur Costel, Directeur de La Sentinelle du Midi, organe quotidien de la catholicité régionale. Il faut préciser également que de nombreux Seynois furent mêlés à cette querelle qui prit surtout un caractère idéologique et fut génératrice de véhémences, de passions ô combien nuisibles à la vie toulonnaise.

La propriété de Monsieur Costel était sise dans la zone urbaine prioritaire sur l'emplacement du grand ensemble immobilier nommé le Germinal. Il l'avait appelée La Berthe en souvenir de cette vieille famille seynoise dont le quartier portait le nom. En 1972, la maison de maître fut détruite. Avant cette date, elle fut habitée par Mademoiselle Costel qui fut Présidente de la Croix-Rouge* et collaboratrice de Madame Poilroux dont le mari avocat seynois** fut propriétaire de la Commandante, domaine qui disparut dans les années soixante pour faire place à un ensemble immobilier très important auquel est adjoint celui du Bercail, le tout représentant plusieurs centaines de logements dans le quartier Chateaubanne ».

* L’histoire se situe entre 1883 et 1889
** Il doit s’agir d’Henri Émile Hilaire, avocat (Aix-en-Provence, 1839 – La Seyne, quartier Genin (sic), 1904)
- Père de Georges (1870-1951), époux d’Emilie Noémi Marie Jamme (1879-1949)
- Lui-même père de Charles Poilroux (1903-1974)
- Lui-même père d’Hubert Poilroux, avocat à Marseille, ami de M. Guy Fournié.


voir à : https://gw.geneanet.org/jpcrassous?lang=fr&pz=andre&nz=crassous&ocz=1&p=henri+emile+hilaire&n=poilroux

Madame Poilroux, propriétaire de La Closerie des Lilas au quartier Tamaris ne peut donc être que Émilie Noémi Marie Jamme, épouse de Georges Marie Alphonse Édouard Poliroux, avocat.


Le problème qui reste à élucider est qu'on n'a pas trouvé de Madame Poilroux dans le recensement de 1931 à Tamaris (Reste à compulser celui de 1936) où on aurait pu trouver ce nom à l'adresse d'une "Closerie des Lilas".

Dans le recensement de 1931, on ne trouve qu'une Marie Poilroux, quartier Jaumen [où se situait la propriété la Commandante], née en 1864 à Toulon, qui correspondrait à Marie Anne Delphine Gasquet (1864 - après 1933), seconde épouse, et veuve de Henri Emile Hilaire Poilroux. Marie Anne Delphine Gasquet était fille de François Antoine Gasquet (1824-1891) et de Rose Marie Franchi (? - après 1891). A noter qu'on trouve, dans la même maison, une Rose Gasquet, née en 1897 à Ajaccio, avec qui le lien n'a pu être identifié.

Recherches en cours




18 janvier 2011 : En direct du 17ème siècle…

Q.

Pour rire un peu

Amitiés,

HG

En direct du 17ème siècle…

   Le crieur public du hameau de La Sagno* a égaré le texte de ses annonces, nous avons eu le bonheur d’en retrouver tout récemment une grande partie mais les nouvelles étant écrites avec la grammaire et des mots de l’époque nous n’avons pas voulu changer une seule de ses lignes.
Nous vous demandons toute votre indulgence en vous priant de bien vouloir accepter nos excuses les plus profondes. Seynoisement votre.
                                      

                                          Avis à la population.

De Louis le quatorzième et par lettres patentes
Mil six cent cinquante sept, vingt juillet pour le jour
Oyé ! Gens de la Sagno, esgourdez la présente
Qui dit que l’on est plus dépendant de Siès Four*.

                                          Avis à la population

Tous les chefs de famille, notables et viguiers
Sont attendus demain Quartier des Cavaillons
François de Thomassin fera autorité
Pour désigner la gent de l’administration.

                                           Avis à la population

Sieur Antoine Lambert est vostre premier maire
Le deuxième consul est Honoré Bonnet
Sire Jacques Pascal complètera l’affaire
Y aidé du syndic mestre Laurent Daniel.

                                          Avis à la population

Nostre maire, au nom de la population
Annonce qu’un emprunt va être contracté
Auprès des religieuses d’un couvent de Toulon
Pour payer la caution aux barbares d’Alger.

                                        Avis à la population

Le conseil fait savoir  à ses administrés
Aux vagabonds, mendiants et aux traînes misère
Qu’ils pourront ramasser dans la forêt du Mai
Des banastes de bois. S’inscrire au presbytère.                                     

                                      Avis à la population

Le maire fait savoir à ses administrés
Qu’à l’unanimité des consuls du village
Une église plus vaste sera mise en chantier
Dédiée à Marie Dame de Bon Voyage.

                                        Avis à la population

De par le bon Roy Louis et Daniel de Léry
Nostre population est priée de loger
La troupe du Royaume venant de Picardie.
Le Roy remboursera les frais d’hostellerie.

                                        Avis à la population

Le comte de Grignan intendant militaire
Ordonne le rappel dans les plus brefs délais
De tous les citoyens, il y a fort à faire
Pour bouster l’ennemi. Hardis les Provençaux

                                       Avis à la population

Par loi du parlement en ce jour édictée
Dans les faubourgs de ville il sera interdit
De jouer à la boule, d’aganter le gibier
Quand au tir à la fronde, il est aussi proscrit.


                             Merci et pardon à Louis Baudoin*

*Louis Baudoin. Membre de l’Académie du Var et de l’Institut Historique de Provence.
Auteur de la très  belle et monumentale Histoire de La Seyne sur mer.
*La Sagno. C’était La Seyne avant.
*Siès Four. Six-Fours de nos jours, commune mère de La Seyne. 1657 est la date de la séparation des deux villes.




11-27 janvier 2011 : Histoire de la place Bourradet et de la rue Denfert-Rochereau

Q1.

Bonjour,

En vue de la réalisation d'un film documentaire sur le quartier Bourradet.
Nous aimerions savoir si vous avez en votre possession des photos d'archives de la rue Denfert-Rochereau.

Cordialement

NT, Les Ateliers de l'Image

R1.

Bonjour,

Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider. Je n’ai malheureusement aucune photo d’archive de la rue Denfert-Rochereau.

Mes arrière grands-parents Gautier y ont habité, au n° 45, entre 1900 et 1910 environ, mais aucune de leurs photos n’a été prise dans cette rue.

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour,

Merci pour ces réponses.
Même si vous n'avez pas de photos, auriez-vous quelques informations historiques, sur l'actuelle place Bourradet ?

Bien à vous.

NT

R2.

Bonjour,

Je ne pense pas disposer d’information historique bien originale sur l’actuelle place Bourradet. Tout ce dont je dispose, ce sont les textes écrits autrefois par M. Baudoin, puis par mon père, Marius Autran, ainsi que les différents textes publiés très récemment dans les journaux, le magazine Le Seynois (discours de Mme Cyrulnik) ou dans les compte-rendus des colloques Histoire et Patrimoine Seynois, ou les Journées du Patrimoine 2010.

J’en ai retenu les points suivants :

- Pour les vieux Seynois, Bourradet est resté le nom d’usage de la place Martel Esprit, ainsi baptisée à la suite de l’épidémie de choléra de 1965. « Esprit Martel, capitaine de frégate en retraite, premier magistrat de notre ville lors de cette épidémie, fut constamment à la pointe du combat, témoigna de la plus haute abnégation et d'un grand mépris du danger. La Seyne s'est honorée en donnant son nom à cette place ».

- L’actuelle place Bourradet n’existait pas autrefois. Il existait seulement la courte rue Bourradet qui formait le prolongement le prolongement de la rue Messine et qui devait, avant les remblais ultérieurs, se trouver à l’emplacement de l’extrémité ouest du port primitif où devaient s'abriter les barques des pêcheurs. D’où une hypothèse sur l’origine du nom Bourradet qui, selon certains aurait pu constituer une altération de Lou radet (?). Ou encore de Lou bout dóu radet, le bout de la petite rade (??). Mais cette explication semble très hasardeuse car M. Baudoin n'excluait pas que Bourradet ait pu avoir pour origine le nom d'un propriétaire voisin (Moradet ?) qui aurait cédé le terrain nécessaire pour la constitution de la place. Cette dernière hypothèse a été récemment confortée par les recherches de Joséphine Moretti (d'après les livres terriers), car la bastide provençale construite vers 1620, devenue aujourd'hui Maison du Patrimoine, aurait eu pour propriétaire un Vourradet (le « V » se prononçant « B ») en occitan...

- Jusqu’au début du XVIIe siècle, le littoral de la rade suivait une ligne correspondant aux actuelles rues Denfert-Rochereau, République, Carvin, Berny, Gay-Lussac. Les maisons du n°2 rue Denfert-Rochereau et 8 rue Bourradet, qui appartenaient probablement à des négociants de l’époque, devaient donc se trouver en bord de mer (ou de marécage) à l’époque de leur construction.

- Le côté nord de la rue Bourradet a eu une partie de ses maisons endommagées ou détruites par les bombardements de 1944.

- Dans le cadre de la réhabilitation du Centre Ancien, les travaux de cet « îlot Bourradet » ont démarré en 2005 : aménagement du nouvel espace ouvert après démolition d’un immeuble insalubre, d’où la nouvelle place Bourradet (je ne sais pas si la dénomination a été officialisée), redessinée et ouverte, et qui devrait prochainement accueillir une scène fixe pour les projections théâtrales, ainsi que des projections cinématographiques proposées par la Maison de l’Image, sur le mur du bâtiment jouxtant le place, côté est.

- Comme chacun sait, les anciennes maisons du XVIe siècle, 2 rue Denfert-Rochereau, après avoir été longtemps de modestes logements insalubres, et avoir failli être vendues aux enchères, ont été récemment réhabilitées pour abriter la Maison du Patrimoine et la Maison de l’Image. Le projet se poursuit avec la réalisation de la Maison de l’Habitat au n° 8 de la rue Bourradet.

Voilà tout ce que je sais sur la question. Je ne pense pas vous avoir appris grand chose.

Peut-être pourriez-vous obtenir davantage d’informations auprès de l’association Histoire et Patrimoine Seynois (Mme Le Gallo) et de Mme Joséphine Moretti, qui ont  effectué de nombreuses recherches historiques, plus professionnelles que les miennes, sur le Centre Ancien.

Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran



4-28 novembre 2010 : Affiche du spectacle de la Pastorale Maurel

Q1.

Cher Ami, je retrouve dans mes papiers de famille une belle affiche d'une représentation de la pastorale Maurel donnée en 1923 (l'année de ma naissance !) au Grand Théâtre de Toulon par Lei Bouan Prouvençau, de La Seyne. Elle fait 60 x 85 et, quoiqu'ayant été pliée en 8, est en bon état. Cela intéresserait-il les Archives de La Seyne, ou le musée, s'il y en a un ? Je souhaiterais, si je l'envoie, qu'elle soit évidemment sauvegardée par un cadre et un verre, et qu'elle soit exposée. Je vous en adresse ci-joint une réduction. Elle est d'une teinte jaune affiche. Cordialement.

JJ

R1a.

Cher ami,

Merci pour votre message et pour la copie de cette affiche de la Pastorale Maurel.

Il s'agit d'une pièce devenue certainement très rare aujourd'hui. Ceci dit, je ne sais pas si cela intéressera les Archives de La Seyne vu qu'il s'agit d'une représentation donnée à Toulon. Bien que le groupe des Bouan Provençau était aussi très connu à La Seyne [ils avaient même eu un conflit assez grave avec la Philharmonique La Seynoise vers 1919].

Je ne peux pas répondre à la place de mes collègues des Archives et je vais dont leur poser la question en leur montrant la copie de l'affiche : je dois d'ailleurs les rencontrer dans quelques jours pour le Colloque Histoire et Patrimoine. Et je vous tiens au courant de ce qu'elles en pensent. Merci encore.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R1b.

Cher ami,

J’ai enfin pu parler avec mes collègues des Archives Municipales de La Seyne à propos de votre affiche de 1923 d’une représentation de la pastorale Maurel.

Ce qui ressort de notre conversation est qu’elles ne sont pas particulièrement intéressées par la mise en valeur de ce document dans leurs Archives, un peu faute de temps (suite à une réduction des effectifs), un peu aussi parce que l’événement concerne plus particulièrement Toulon.

Elles me conseillent de voir avec les Archives de Toulon ou les Archives Départementales.

Précisément, je connais maintenant quelqu’un aux Archives de Toulon, d’ailleurs auteure d’un récent livre “Toulon de A à Z”. Je peux donc lui faire la même proposition de sauvegarde et d’exposition de votre affiche dans un cadre de verre. Merci toutefois de me dire si vous êtes d’accord.

Cordialement,

Jean-Claude Autran







25 septembre - 8 octobre 2010 : Sous-sol de l'école de la Dîme (Martini)

Q1.

Cher Jean-Claude,
 
Reprenant la lecture de la chronologie que je suis en train d'établir pour La Seyne et Saint-Mandier (j'en suis à 700 pages en format A4), je découvre ce qui me semble être une erreur de ma part. Pourrais-tu vérifier si c'est exact ou non ? Merci d'avance.
-1793 : Municipalité - Aménagement de la première structure sportive à La Seyne : le sous-sol de l'école de La Dîme (Martini) [1].

[1] Marius Autran, Chronologie de La Seyne, 1967.

R.

Cher Henri,

Pardon pour le retard mis à répondre à ton message.

Ta chronologie (-1793 : Municipalité - Aménagement de la première structure sportive à La Seyne : le sous-sol de l'école de La Dîme (Martini))

correspond exactement à celle que mon père avait publiée en annexe de son Tome VI : http://jcautran.free.fr/chronologie.html

Mais je n’en connais pas et n’ai pas retrouvé la source historique de cette information. Il ne semble pas que M. Baudoin ait mentionné l’aménagement de cette structure en 1793.

Dans un autre chapitre (Histoire du sport à La Seyne), cependant, mon père apporte quelques précisions sur ce sous-sol :

« Dans les années 1890-1894, la Municipalité Saturnin Fabre vote des subventions à la Société de gymnastique qui, d'ailleurs, manifeste ses activités fréquemment. À l'occasion des fêtes votives, les gymnastes défilent en uniformes blancs sur le port et le Cours pour se rendre au terrain de la Gatonne, utilisé aussi par les soldats de la Coloniale logés dans les locaux actuels du Collège Curie.

« Quelques clairons en tête du cortège égrènent des notes éclatantes accompagnées du roulement des tambours et font sortir les gens sur les trottoirs. Jeunes et vieux se précipitent pour applaudir les acrobates qui se produiront sur le terrain quelques instants plus tard. Tous grossissent le cortège et clament leur joie bruyamment. Si le mauvais temps interdit les exercices de plein air : courses, sauts en hauteur et en longueur, exercices au sol, etc., le spectacle a lieu dans le sous-sol de l'École Martini que l'on avait équipé en agrès dès la parution des lois rendant obligatoire la gymnastique pour les élèves.

« Rien ne manquait : corde lisse, corde à noeud, trapèze, barre fixe, barres parallèles, anneaux, cheval d'arçon,...

« Des spécialistes y organisaient aussi des combats de boxe, de lutte, des épreuves d'haltérophilie.

« Rappelons au passage le rôle précieux que joua ce sous-sol, cave de l'ancien Hôtel de la Dîme qu'on appellera plus tard Gymnase de l'École Martini. Pendant longtemps, il fut le seul endroit où les Seynois pouvaient y tenir des assemblées.

« Après la saisie des biens du Clergé, le sous-sol servit comme école en 1793, puis de salle de réunions publiques quand les syndicats furent autorisés. La Seynoise y donna des concerts. Jean Aicard et d'autres personnalités y donnèrent des conférences. Puis il devint une salle de sport.

« La Société de gymnastique l'occupa souvent en alternance avec la Société de tir qui initiait les jeunes pour des exercices à courte distance.

Mais sa datation reste ambiguë car s’il mentionne de nouveau la date de 1793 comme transfert du sous-sol en une structure scolaire après la saisie des biens du clergé, les installations sportives du sous-sol telles qu’on les a connues, il les décrit en fait sous la municipalité Saturnin Fabre, donc 100 ans plus tard. Je me demande donc si l’aménagement en véritable salle de sport ne serait pas plutôt de 1893 et non de 1793. Mais faute de référence historique, je suis embarrassé pour te répondre.

Désolé de ne pas pouvoir t’éclairer avec davantage de certitudes.

Amitiés.


Jean-Claude Autran

Q2.

Je te remercie et rentre immédiatement ta réponse dans mon corpus chronologique.
 
Amitiés
 
Henri




 

30 juin 2010 - 28 septembre 2011 : Photos et documents divers de La Seyne ancienne

Q1a.

Bonjour

Merci pour votre information concernant le reedition du livre.

Je vous adresse en retour des photos (...) et une copie des bateaux à vapeur provenance magazine maitrise des fcm.

Voilà, je feuillette par cette chaleur votre site, merci encore qu il existe, pour les quelques vrais Seynois qui restent.

Je pense un jour m'arrêter chez Michel Havard, car il fait partie des personnages intéressants que l'on croise dans la vie.

Sincères salutations.

ARL

PS : sur le mail précédent, il y a le buvard de la pharmacie Armand et aussi le porte-ordonnance fourni par la pharmacie...

Souvenir...

Le chauffeur de Mme Armand en tenue et casquette à bord de l'Ariane Simca je crois beige et rouge ou verte peut-être qui accompagnait Mme Armand du milieu du boulevard au début de la rue Cyrus Hugues, à peine croyable!!!! ce devait être vers 1957 ??

Bonne réception

A bientôt pour d'autres découvertes...

ARL

Q1b.

Bonjour

Encore un petit mot pour vous donner cela, toujours persuadé que le meilleur usage sera fait de ces photos.

Il y a une de la vue du port, comme cela a changé...

La porte des Maristes
Et puis les fameux buvards que Mme Armand me donnait, entre la boite de pulmol et le résultat de la balance à droite en rentrant côté pâtisserie Tisot, balance qui ne satisfaisait jamais ma pauvre grand mère, c'est comme cela que je sais à présent que les balances de pharmacies s'étalonnent avec l'âge de la dame qui est dessus... anecdote de ma vie...
sage un buvard propre bien habillé chez la Maison Bleue un autre buvard...
et la place Martel Esprit
et il y en a des choses a dire...

Voilà une petite carte postale des cnim vers le debut 1900 à la vue des bateaux au bord de la route... je pense

et 3 cartes postales de Toulon.

A bientôt.

Je pense un jour se renconter pour parler Seyne... En attendant je vais voir ce que j'ai sur les beaux-arts, peut-être une photo d'élève des cours du jeudi, quel bon souvenir, que de bons souvenirs, j'ai revu Claude Dubois, j'ai un bon souvenir de Michelle Mabily, de la classe, du préau, à côté du sous sol de gymnastique...

Bon été.

Sincères salutations

ARL

R1.

Bonjour,

Un grand merci pour toutes vos photos et tous vos souvenirs qui font un peu revivre notre vieille Seyne.

Je vais essayer d'en mettre le maximum sur les pages du forum de mon site. Ces publicités de la Maison Bleue et ces carnets et buvard de la Pharmacie Armand, que nous avions tous vus à l'époque sont devenus aujourd'hui des souvenirs absolument extraordinaires. (...).

Merci encore. Toutes mes amitiés.

Jean-Claude Autran

Q2. (Jadis à La Seyne)

Souvenirs, Souvenirs (air connu !)
 
MF

Georgette
Communion Maïnou Verne
Le Pays Bleu


 

5 juin 2010 - 2 novembre 2013 : Carré russe au cimetière de La Seyne, et autres sujets

Q1.

Cher Jean-Claude, La question m'est posée d'un carré de tombes russes au cimetière.

Ce serait de 1917, ils seraient morts à l'hôpital militaire de la Seyne.

Que sais-tu à ce sujet ?

J'ai relevé sur internet la partie d'Adrien Bouvet, c'est bien.

Au passage, j'ai vu les 2 charbonniers, sans doute que la question posée sur leur identitié a eu sa réponse. [Voir à la page Personnalités locales].

En 1985, l'OMASE a loué à la rue Joseph Rousset le dépôt de charbon de la famille Baudino.

J'ai traité avec Madame Baudino. Leur dépôt avait été transféré Route des Playes.

L'OMASE y est resté 12 ans et n'avait pas les moyens d'acheter, d'où l'arrivée du Service des tutelles.

Marc Vuillemot et Bernard Jourda avaient transformé complètement ce dépôt charbonneux en siège et salles d'activités, ainsi que le 1er étage dans le cadre d'un chantier de jeunes.

Superbe outil de travail au centre ville qui n'avait hélas pas retenu l'attention de la Municipalité.

J'ai donc bien connu, avant la location de leur dépôt, les Frères Baudino, valeureux charbonniers, gaillards et sympa, morts bien jeunes.

Je revois avec plaisir Madame Baudino.

Avec mes amitiés.

DH

R1.

Bonjour Daniel,

D'après le texte de mon père sur le cimetière (dans son Tome VII),

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/memoires_entre_tombes.html#8

il s'agirait de la période 1916-1917 (voir également les photos ci-jointes prises le 1/11/2009)

« À l'Est de la colonne Carnot les tombes s'alignent adossées au mur qui les sépare du Stade municipal.

On découvre dans cette partie des sépultures collectives du souvenir, un mémorial nommé Carré des Russes. Pourquoi des Russes ? L'origine de leurs sépultures remonte à la guerre de 14-18 où le cimetière de Saint-Mandrier devenu cimetière national dont il a été question au début de cette relation ne pouvait recevoir des morts étrangers qu'en nombre limité. C'est alors que fut utilisé celui de La Seyne.

Les victimes italiennes sont restées dans leur majorité dans la terre de la presqu'île.

... »

Par contre, il n'est pas clair pour moi que les décès aient eu lieu à l'hôpital de La Seyne (comme indiqué sur les croix) ou à l'hôpital militaire de Saint-Mandrier (Saint-Mandrier faisant partie de La Seyne à l'époque).

Par ailleurs, merci pour ces précisions sur le local de l'ancien dépôt de charbon de la rue Joseph Rousset. Je n'ai pas trop connu ce quartier à l'époque et je ne me souviens plus de la famille Baudino. Mais concernant les "frères charbonniers" qui apparaissent sur une des photos de mon site, je n'ai jamais eu de réponse à la question posée sur leur identité. Il ne s'agit apparemment pas des frères Baudino, sinon tu es aurais reconnus.

Amitiés,

Jean-Claude

Q2.

Cher Jean-Claude,

As-tu quelque chose de plus sur le carré russe au cimetière ?

A cause du coût de la peinture argentée et de la fragilité de ses pigments, le haut des cars étoile a été peint en gris. Les 5 Van Hool récupérés par le SITTCAT ont gardé le bleu d'en bas et pris le jaune de la RMTT en haut.

Avec mes amitiés.

DH

Le carré russe au cimetière de la Seyne

Les premiers mois de la guerre ont décimé les armées françaises qui connaissent une pénurie d'hommes. Il est envisagé dès 1915, d'envoyer au front la classe 1916. À la demande de Joffre, Paul Doumer, sénateur et futur Président de la République, se rend en Russie en décembre 1915, auprès de l'allié russe. Paul Doumer vient demander à Nicolas II de Russie l'envoi d'un corps expéditionnaire afin de renforcer les armées françaises en difficulté. La Russie, faute de moyens matériels, ne peut pas utiliser tous les hommes en âge de se battre. La France demande 40 000 hommes par mois, en parallèle la délégation parlementaire française confirme la livraison à la Russie d'armes dont 450 000 fusils. Finalement la France obtient "seulement" 45 000 hommes dont 750 officiers, qui sont armés et équipés par elle.

Deux brigades sont envoyées en France (les première et troisième) et deux autres dans les Balkans, à Salonique pour l'armée d'Orient (les deuxième et quatrième). Les deux brigades de soldats russes rejoignent la France par mer de Vladivostok à Marseille en passant par le canal de Suez. Elles débarquent en France le 20 avril 1916. Les soldats russes sont reçus comme des sauveurs par la population française.

La logistique des troupes russes passant par Marseille, il était tout naturel que la base arrière du service de santé des russes soit dans la région marseillaise. L'Institution Sainte Marie, réquisitionnée des 1914 et devenue hôpital militaire auxiliaire devait recevoir en plus ses soldats coloniaux dépendants administrativement de Fréjus qui formaient le gros de ses patients, des grands blessés des brigades russes. Certains devaient décéder sur place et être enferrés dans le carré militaire du cimetière de La Seyne, ce qui explique que les tombes aient trois types de croix. selon la religion des victimes.

Pour la petite histoire, en 1917, un soviet de soldats russes devait prendre le pouvoir à l'hôpital et devait laisser de très mauvais souvenirs à ceux qui ont vécu cette histoire.

[Texte de P.A. Martin]

R2.

Cher Daniel,

Je n'ai pas grand chose de plus, pour l'instant, que les quelques informations que je t'avais envoyées dans mon message du 7 juin dernier. Mais ton texte sur le Carré Russe apporte plusieurs précisions que mon père ne devait pas avoir, notamment le fait que l'Institution Sainte-Marie ait été réquisitionnée comme hôpital militaire.

Il est d'ailleurs écrit, dans l'Histoire de l'I.S.M. éditée par l'Association des Anciens Elèves (1849-1999), page 144 : « Le collège était donc devenu l'Hôpital complémentaire N° 4. Après avoir reçu des malades et des blessés français, il est très rapidement affecté aux troupes russes ». Et aussi, en 1917 (page 147) : « La Révolution russe devait avoir au collège des conséquences tragi-comiques, que le père Graly racontait en ces termes en 1921 : "Cet hôpital nous amena des hôtes glorieux, mais pas tous également désirables. Comment s'expliquer que d'une maison catholique par nature, on ait fait un hôpital russe ? Cela nous valut un avant-goût de la République soviétique prônée de nos jours. Un hystérique présidait au Soviet du moment"... ».

Concernant les Cars Etoile, je pense que tu connais les pages du site de Roland Le Corff consacrées aux Cars Etoile et autres transports toulonnais : http://www.mes-annees-50.com/autobus_etoile.htm Amitiés. Peut-être à bientôt.

Jean-Claude

Q3a.

Cher Jean-Claude,

J'ai eu l'article de Pierre Martin sur le carré russe mais je ne trouve pas le tien du 7 juin d'où mon dernier rappel. L'as-tu encore ?

Je pousse Ange Foglino afin qu'il raconte l'histoire des cars Etoile mais ses textes sont très administratifs.

Les pages de vie familiale, les petites histoires, l'âme des cars, ont meublé la vie seynoise, ainsi que les coopérateurs du midi. les témoins meurent les uns après les autres.

Encore merci et à bientôt de te lire.

Avec mes amitiés.

DH

Q3b.

Cher Jean-Claude,

Je n'avais pas reçu ta réponse du 7 juin et je te remercie de me l'avoir envoyée.

D'autant plus qu'elle concernait aussi les Baudino, que je les ai connus, et que ce sont bien eux qui figurent sur la photo.

Ils ont été les derniers au centre ville à vendre et à livrer avec leur camionnette.

Leur fonds a été transféré Avenue Kennedy à Six-Fours sous le nom de Baudino Francis.

La veuve d'un des deux frères habite 541 chemin Donicarde sous le prénom de Romaine.

Qui peut être exhaustif sur la vie de la Seyne ?

Avec mes amitiés.

DH 

Q3b.

Cher Jean-Claude,

Un ami Jean Auffort, tunnelier sous la Manche, a récupéré un coquillage d'une espèce connue mais d'une taille exceptionnelle.

Il souhaite le donner à la Commune. J'ai alerté HR et MQ.

Je lis "Le Seynois" et j'ai relevé par deux fois, à propos de l'OMASE, des erreurs manifestes. L'on refait facilement l'histoire.

Par ailleurs, j'avais lu les 23 pages de l'intervention de Marie-Claude en novembre 2005 sur le quartier de la Gare car je le connais bien.

J'ai lu aussi le "compte-rendu de cette communication" de 7 pages par MD. Les témoignages des 17 personnes interviewées deviennent anonymes. La mémoire se banalise.

Enfin, nous arrivons à l'ultime réduction, voire traduction, dans la "belle époque du trot" de MN, soit 1 page de texte dans "Le Seynois".

Pour les lecteurs non concernés, l'histoire est nouvelle. Pour ceux qui connaissent le quartier, l'histoire est faussée. Jeannot Pédoya, dit le Rouge, a dû se retourner dans sa tombe. Et il faut espérer que les autres centaines de Seynois concernés ne l'ont pas lu.

J'en ai parlé à Marc dans le sens où lorsqu'il s'agit d'actualités, c'est vite réparé, mais dès qu'il s'agit de l'histoire, c'est autre chose car ceux qui la connaissent n'en parleront pas forcément, mais ils ne porteront plus aucun crédit à tout article traitant de l'histoire.

Tu as vu comment nous avons travaillé pour le Père Bouvet.

Avec mes amitiés.

DH

R3a. (2 novembre 2013)

Ci-dessous une partie de l'intervention de Marc Vuillemot à propos du « Carré russe » du cimetière de La Seyne

http://www.marcvuillemot.com/article-souvenir-fran-ais-de-la-grande-guerre-a-la-grande-collecte-120908143.html

Souvenir Français : de la Grande Guerre à la Grande Collecte

Cérémonie non officielle dans le calendrier des commémorations de la République, qui explique que je n'y revêts pas l'écharpe tricolore, mais tellement ancrée dans la tradition seynoise, le 1er novembre est l'occasion d'un rassemblement, dans les allées de notre cimetière, de tous ceux qui veulent honorer la mémoire des Morts pour la France, à l'invitation de l'association du Souvenir Français, relayée et accompagnée par la municipalité et l'ensemble des associations d'anciens combattants et victimes des guerres. Le Souvenir Français veille depuis 1906 sur les stèles et monuments, grands et modestes, en France et ailleurs, qu'il entretient pour conserver la mémoire de ceux ont donné leurs vies pour notre patrie et ses valeurs républicaines, des soldats de l'An II aux victimes des derniers conflits.
 
UN HOMMAGE RENDU AVEC GALINA BAKULINA, DU CORPS CONSULAIRE RUSSE

À La Seyne, une déambulation nous conduit du mémorial de l'association à la stèle érigée en mémoire des défunts de l'Afrique française du nord, en passant par le monument dédié au souvenir des victimes seynoises civiles des bombardements de 1944 et le carré des tombes, certaines anonymes, des soldats et marins morts en 1916 et 1917 à l'hôpital temporaire n°4 installé en 1914 par réquisition de bâtiments du collège des Maristes, dont 72 russes parmi les 336 qui y furent hospitalisés. C'est pour cette raison que, avec Galina Bakulina, attachée auprès du consul général de Russie de Marseille, et le président du Souvenir Français, j'ai déposé ce vendredi une gerbe au pied du monument mémorial et du drapeau tricolore.
 
DES SOLDATS ET MARINS RUSSES MORTS À LA SEYNE ENTRE 1916 ET 1917
On reste en questionnement sur la raison de la présence de soldats russes chez nous. Il faut revenir aux liens établis entre la Russie et La Seyne, dès 1872, avec des commandes de navires du guerre pour la marine impériale russe aux Forges et chantiers de la Méditerranée.
Certains chercheurs estiment que, travaillant avec les ouvriers seynois des chantiers navals ou de l'Arsenal de Toulon à la construction de cuirassés et contre-torpilleurs, ils ont été incorporés en 1914 pour aller combattre dans les Vosges, soit dans les troupes françaises, soit dans les unités du corps expéditionnaire russe.
D'autres pensent que ces soldats, de diverses unités intervenant sur les pourtours de la Méditerrannée, ont été amenés à La Seyne depuis divers théâtres d'opérations, pour y être soignés de leurs maladies contractées du fait de terribles conditions sanitaires sur les fronts ou de leurs blessures au combat, parce que, du fait de la présence, depuis la fin du XIXe siècle, d'ouvriers et techniciens russes à La Seyne, une bonne partie du corps médical du corps expéditionnaire russe pour la XVème région militaire, avec une vingtaine de médecins et infirmières, avait été installée à l'hôpital seynois. On émet l'hypothèse que les deux raisons se conjuguent probablement.

R3b. (2 novembre 2013)

A noter qu'un relevé des 37 noms qui ont pu êtree identifiés parmi ces soldats russes inhumés au cimetière de la Seyne a été effectué par M. Jean-Claude Stella et a été mis en ligne le 29 mai 2010 sur le site internet MémorialGenWeb à l'adresse suivante, où les fiches individuelles de ces soldats peuvent être consultées en cliquant sur leur nom. Ci-après une copie d'écran de cette âge.

Toutefois, je ne m'explique pas pourquoi toutes les fiches de ces soldats, décédés entre le 3 novembre 1916 et le 3 janvier 1918, portent comme lieu de décès : « Hôpital complémentaire russe n° 4 aux Sablettes », alors que l'hôpital temporaire n°4 était installé en 1914 au collège des Maristes.

Jean-Claude Autran



 

5-8 mai 2010 : Banque des "M'an fa tort"

Q.

bonjour

voila quelques temps que nous ne nous avions pas ecrit, je repond avec retard a la demande concernant les annonces de films aux cinemas seynois pendant la guerre,je n ais rien trouve de tres positif a ce sujet si non j aurai envoye des infos rapidement.

papa me parlait hier de la seyne, a la 'caisse "enfin au bout du quai en face de la mairie pres du monument aux morts.

il y avait des bancs le long des petits batiments a gauche adosse au parking actuel et, ces bancs faisaient l objet de grands debats ,de grandes conversations liees a la mer ,au travail au chantiers en face..,enfin on y abordait toutes les discutions ,et celles ci animees par les anciens retraites ,ces bancs parail t il etaient appelles les "BANCS DES MAN FA TORS ",je ne garanti pas l orthographe en provencal de la phrase, ni les fautes j ai une pensee pour gabrielle H ..... ma chere maitresse d ecole de l ecole renand........enfin bref..mais cela disait en gros ceux qui m ont fait du tor,enfin le banc des plaintes,des vieux...

voila je voulais vous en faire par avez vous entendu parle de cela ??

a bientot

toujours ravi de balader sur la toile du net dans ma ville et de faire decouvrir a mes amis le merveilleux travail que ce site represente

sinceres salutations

AL

R.

Bonsoir,

Merci pour votre message.

Oui, bien sûr, j'ai entendu parler de cet ancien "banc", ou "banque" des "M'an fa tort", devant l'Inscription Maritime, près de la "Caisse".

D'ailleurs, ce terme figure dans mon lexique des rues, à la lettre M :

M'an fa tort (banque des) : Il s'agissait d'un banc adossé au mur des bureaux de l'Inscription Maritime, où les ouvriers retraités assis en rang, le menton sur leur canne venaient chauffer leurs vieux os au soleil et racontaient leur vie de travail. Très souvent, ils se plaignaient d'avoir été brimés, lésés pour les avancements auxquels ils pouvaient prétendre et auxquels ils seraient parvenus « si on ne leur avait pas fait du tort ». S'exprimant alors en langue provençale, ils disaient : « M'an fa tort ». Traduisez : « On m'a fait du tort », d'où le nom de « banque des m'an fa tort ».

Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran



26 Décembre 2009 - 7 janvier 2010 : Programmes des cinémas de La Seyne en 1940-1944

Q1.

Bonsoir,

Nous recherchons des infos sur le cinéma à La Seyne pendant la Seconde Guerre, en particulier les programmes dans les 4 cinémas existants entre 1940 et 1944. Nous avons trouvé le programme des cinémas (en 40-41) dans la presse disponible (aux Amis du vieux Toulon, seule bibliothèque disposant d'une série complète) mais infos incomplètes toutefois. Auriez-vous dans vos archives personnelles des documents qui compléteraient même partiellement notre recherche. Où auriez-vous des contacts qui nous aideraient ?

Merci par avance.

Bonn fin d'année. Amicalement,

YLG

R1a.

Bonsoir,

Tous mes vœux de bonne fin d'année 2009 et de bon début 2010, qui n'est plus très loin.

J'ai bien réfléchi à votre question, mais je n'ai malheureusement pas le moindre élément pour vous aider. Je n'ai strictement rien dans mes archives sur le cinéma à La Seyne à cette époque. Je n'ai pas d'exemplaire de journal local qui aurait pu mentionner les programmes. Les Amis du Vieux Toulon doivent être la seule bibliothèque possédant des journaux de cette époque (sauf erreur de ma part, je crois que ni la bibliothèque municipale de Toulon, ni les A.D. De Draguignan n'ont de microfilm ou de journal antérieur à août ou septembre 1944).

Restent des collections privées de journaux, ou le témoignage de vieux Seynois. Je vais essayer de contacter A&RL qui m'ont déjà montré des exemplaires du Provençal, du Var Libre, de La Liberté du Var qu'ils possédaient, datant de fin août et de début septembre 1944. Peut-être en ont-ils d'autres des mois ou des années précédents. Comme vieux Seynois, je vais essayer, à l'occasion des vœux de janvier de poser la question à 2-3 octogénaires de ma famille qui ont encore une bonne mémoire et qui, adolescents à l'époque, ont peut-être le souvenir de films qu'ils auraient vus à La Seyne en 1940-43 ? J'imagine qu'à partir des premiers bombardements et avec l'évacuation d'une partie de la population, les cinémas ont dû cesser quelque temps de fonctionner.

A bientôt, dès que j'ai pu avoir quelque information.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R1b. (à ARL)

Bonsoir cher amis,

En ce début 2010,

Recevez tous mes vœux, de bonheur familial, de succès dans tout ce que vous entreprendrez. Mais, avant tout, la santé, car, avec la santé, tout le reste suit...

Je profite de ce petit message pour vous poser la question suivante : ma collègue YLG (...) fait une recherche sur les programmes des cinémas de La Seyne pendant la dernière guerre (il y avait 3 ou 4 cinémas qui ont fonctionné entre 1940 et 1943, et l'Odéon aurait même encore fonctionné en 1944). Auriez-vous quelque information à ce sujet. Je me souviens que vous m'aviez photographié de vieux journaux de août et septembre 1944. Mais auriez-vous par hasard d'autres vieux journaux de 1940 à 1944 qui mentionneraient des programmes de cinéma dans la rubrique de La Seyne ? Je vous en remercie par avance.

Amitiés et encore bonne année !

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude,

Merci pour vœux et bonne année à vous et à vos proches.

Et merci pour vos recherches. Seuls les Amis du Vieux Toulon possèdent une collection complète du Petit Var que nous avons épluchée jusqu'en 43. Sans doute un cinéma l'Odéon (à confirmer) a fonctionné jusqu'au bout.

La personne qui fait ces recherches vous a peut-être contacté de son côté (...).

Bien amicalement,

YLG

R2.

Bonjour

Merci pour cette attention de souhaits de vœux pour la nouvelle année, nous vous transmettons également nos plus sincères vœux de bonheur et santé, que les gens qui s'aiment puissent durer ensemble longtemps.

J'ai eu l'occasion de parler de votre site sur la ville à des amis qui à present de retour à La Seyne après des activités dans la capitale ont repris leurs retraite au soleil... sauf aujourd'hui!!!

Je recherche un peu des articles sur les cinémas et leurs programmes et éventuelement je fais des copies et vous contacte.

Sincères salutations, et encore une excellente année.

ARL


Décembre 2009 - Décembre 2011 : Questions posées par Jean-Claude Autran dans le bulletin Le Filet du Pêcheur

Dans cette nouvelle rubrique du bulletin trimestriel de la Société des Amis de La Seyne et Moderne, il ne s'agit plus, comme auparavant, de faire identifier par les lecteurs l'époque et le lieu d'une photo ou une carte postale ancienne (une question dont la réponse est connue et dévoilée dans le bulletin suivant). Ici, il s'agit d'une recherche historique, d'un appel aux lecteurs, notamment aux anciens Seynois, pour nous aider à élucider une question (dont nous n'avons pas la réponse).

Question N° 1 (Bulletin N° 113, décembre 2009) : Les plaques de l'ancien Monument aux Morts de La Seyne

Ci-dessous, une carte postale de l’ancien Monuments aux Morts de La Seyne inauguré le 11 novembre 1924. On voit que ce Monument comportait des plaques de marbre sur lesquelles étaient gravés les noms des 373 victimes seynoises de la guerre de 1914-1918. En 1943, le Monument fut en grande partie détruit par l’armée d’occupation allemande. Selon M. BAUDOIN, les plaques de marbre avaient pu être préalablement démontées et placées en sécurité dans l'église paroissiale, de part et d’autre de l'autel de Saint-Eloi. Toujours selon M. BAUDOIN (L'église paroissiale N.-D. de Bon-Voyage, 1974), ces plaques auraient ensuite été démontées de cet emplacement lors de travaux de réparation de l'église (en 1965 ?). Depuis, personne n’a pu nous renseigner sur ce que les plaques originales sont devenues. D’autres plaques portant les noms des victimes de toutes les guerres du XXe siècle ont naturellement été gravées autour du Monument aux Morts actuel. La question est donc : quelqu’un sait-il où se trouvent aujourd’hui les plaques de marbre de l’ancien Monument ?

Aucune réponse ne nous est parvenue.

Question N° 2 (Bulletin N° 115, juin 2010) : La place Ledru-Rollin à l’époque de la construction du kiosque à musique et les bâtiments qui l’entouraient

On sait que, du côté Nord, il y avait la Caserne des Douanes.
Du côté Est, le Cercle des Travailleurs (aujourd’hui, la Police Municipale).
Mais quels étaient les bâtiments du côté Ouest ?
Dans son Histoire de La Seyne-sur-Mer, M. Baudoin (p. 755) y mentionne plusieurs cafés - qui existent encore - et un centre départemental médico-social - qui semble correspondre à l’actuel bâtiment des Archives Municipales, lequel, selon M. Baudoin, abrita le « Cercle des Montagnards » à la fin du XIXe siècle. Mais on ne reconnaît pas la forme actuelle de ce bâtiment sur les anciennes cartes postales de la place Ledru-Rollin (photo ci-dessous, flèche à gauche).

Question 2A : Qui peut nous renseigner sur l’histoire, sa date de construction et les modifications qu’il a pu subir ?
D’autre part, toujours concernant l’Ouest de la place Ledru-Rollin, M. Baudoin consacre un paragraphe spécial (p. 756) à « un immeuble historique », grand et vieux bâtiment à trois entrées, dont l’une était ornée « de motifs sculptés et parlants : équerre et compas avec le millésime 1789 », et qui fut le siège de la loge philosophique de Saint-Jean sous le titre du « Triomphe de la Concorde ».

Question 2B : Où se situe (se situait ?) exactement cet « immeuble historique » ?

Réponse de M. AR, le 20 octobre 2019 :

« Bonjour Monsieur AUTRAN,

Je suis l’arrière petit fils d’Alexis Lydie RUMEAU dont on trouve la trace sur votre site dans le dictionnaire du mouvement ouvrier.

Je viens de lire votre page concernant les avis de recherche : "première question 2a" ou il est mentionné :
D'autre part, toujours concernant l'Ouest de la place Ledru-Rollin, M. Baudoin consacre un paragraphe spécial (p. 756) à « un immeuble historique », grand et vieux bâtiment à trois entrées, dont l'une était ornée « de motifs sculptés et parlants : équerre et compas avec le millésime 1789 », et qui fut le siège de la loge philosophique de Saint-Jean sous le titre du « Triomphe de la Concorde ».

Je possède un document non daté, rédigé par Lydie RUMEAU, sur lequel il a écrit : « Cette nouvelle loge prenait le titre du « Triomphe de la Concorde » titre qui appartenait à une loge Provinciale à l’Or.: de La Seyne et le temple qui existait à cette époque abrite actuellement un marchand de charbon et vous pouvez donc voir en passant rue FAIDHERBE gravés sur l’ancienne porte qui existe toujours, l’équerre et le compas ainsi que la date : 1785

Sur le document, il n’y a aucune indication disant qu’une loge Maçonnique du nom de Saint Jean fut installée place LEDRU ROLLIN ni même rue FAIDHERBE.

Il y a, rue FAIDHERBE, un grand bâtiment traversant qui donne aussi sur les rues Jean Louis MABILY et GAMBETTA. Ce bâtiment dispose bien de trois entrées.

Actuellement, cette maison abrite le siège de la ligue de voile PACA ainsi qu’un club de modélisme : Les Argonautes.

Ce bâtiment se trouve à l’ouest de la place LEDRU ROLLIN, mais pas sur la place : se pourrait-il que ce fut celui ci

Voila pour alimenter le mystère…


Nota :  Monsieur Gérald DUBOUSQUET, petit fils d’Alexis Lydie RUMEAU, a fait don aux archives de La SEYNE d’un important volume de documents qui ont trait à l’histoire de la ville, au travers de notre famille. Gérald DUBOUSQUET fut l’élève de votre père Marius.

Bien à vous,

AR

Réponse de JCA, le 27 octobre 2019 :

« Cher Monsieur,
 
Un grand merci pour votre message et pour les précisions que vous apportez grâce aux lignes rédigées par votre arrière-grand-père. Cela confirme l’existence de cet immeuble à trois entrées mentionné par M. Baudoin dans son « Histoire de La Seyne » (1965).
 
Je me suis penché de nouveau sur les paragraphes écrits par M. Baudoin sur ce sujet (voir copie du texte en pièce jointe : Un immeuble historique). M. Baudoin situe bien cet immeuble rue Faidherbe, mais n’en donne pas l’emplacement exact. Comme vous le dîtes, le bâtiment traversant qui donne sur les trois rues Faidherbe, Mabily et Gambetta pourrait fort bien être cet immeuble historique. Et lorsque M. Baudoin a écrit son histoire, la belle porte donnant côté rue Faidherbe portait encore les motifs sculptés équerre et compas. Mais au cours des décennies suivantes, cet immeuble a dû être remanié, car sa destination a certainement changé, peut-être plusieurs fois, et, à une date que je ne sais pas déterminer, les motifs sculptés ont disparu.
 
Toutefois, M. Baudoin est affirmatif (bien qu’il n’indique pas ses sources ni les archives qu’il a consultées) concernant le fait qu’il s’agissait de la loge de Saint-Jean, du moins au moment de son inauguration. Vous trouverez tous les détails dans le texte ci-joint. Mais, n’étant pas particulièrement connaisseur de l’histoire de la franc-maçonnerie à La Seyne, je ne saurais pas en dire davantage.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude AUTRAN


Question N° 3 (Bulletin N° 116, septembre 2010) : Explication de quelques noms de rues ou de quartiers de La Seyne

Qui peut nous renseigner sur l’origine exacte des noms suivants de rues ou de quartiers de La Seyne ? Certains noms sont probablement ceux de personnages locaux ou de propriétaires de terrains. Mais qui étaient-ils exactement et à quelle époque ont-ils vécu ?

Arden (impasse) [port de Brégaillon]
Besostri (impasse) [Les Sablettes]
Bois Sacré (quartier)
Cablat (impasse Marcel) [Les Sablettes]
Cartier (impasse) [derrière l’Hôpital]
Christian (impasse) [Tamaris]
Cooper (rue) [La Maurelle]
Crouzet (rue du Docteur) [Mar-Vivo]
Facchini (impasse D.) [avenue Général Carmille]
Ferri (chemin de) [Janas - Les Barelles]
Louis (chemin André) [Lagoubran]
Marie (allée) [Les Sablettes]
Marty (impasse) [Touffany]
Moneiret (chemin de) [quartier Peyron - Hôpital]
Pierre (impasse) [Fabrégas]
Sardine (chemin de la) [Janas - Les Barelles]
Simone (impasse) [Les Mouissèques]
Touffany (quartier)
Vidal (boulevard Augustin) [Colle d’Artaud]
Zunino (impasse) [en face Porte des anciens Chantiers]

Réponses reçues :

Quartier Bois Sacré
Le quartier est éloigné de la ville de La Seyne, ainsi que des quartiers : Sablettes, Mar-Vivo, Fabrégas, Saint-Mandrier. Lors des épidémies aux siècles passés, les fossoyeurs y creusaient des fosses communes et y déversaient les tombereaux de cadavres. De la chaux vive par-dessus. Le tout recouvert avec la terre du creusement. Les bois servaient de cimetière pour les morts des épidémies. Il fallait penser à la contagion, l’hygiène et les remèdes de notre époque n’existaient pas. Ces bois devinrent les « Bois Sacrés » à la pensée des pauvres cadavres enterrés en ces lieux. « Je tiens ces renseignements de ma tante décédée depuis quelques années. L’histoire est transmise dans les générations. Mon arrière-grand-mère, morte lors de la dernière épidémie de choléra, fut ensevelie de la sorte ». MD.

Boulevard Augustin Vidal
Vidal était le nom d'une famille propriétaire de terrains au quartier Colle d’Artaud. La dénomination « boulevard Augustin Vidal » a dû être décidée pour rendre hommage à Augustin Vidal, né en 1890 à Ollioules, décédé en 1966 à La Seyne, et qui était le fils de Siméon Vidal, horticulteur, domicilié au quartier Colle d'Artaud, et de Joséphine Giraud [d’après le recensement de 1906]. JCA.

Quelques informations complémentaires au sujet

Allée des Cyprès à Mar-Vivo
Il n'y a aucun cyprès, mais il y en avait tout le long du chemin. Le 2 décembre 1959, quand le barrage de Fréjus "Malpasset" a cassé et inondé Fréjus, ce jour-là, les cyprès sont tous tombés. Je peux vous dire aussi qu'à la maternelle de l'école des Sablettes, la cuisinière travaillait sur des agglomérés pour ne pas avoir les pieds dans l'eau. JS.

Question N° 4 (Bulletin N° 117, décembre 2010) : Le troisième canon ?

En 1794, Bonaparte, alors chargé de la réorganisation du littoral provençal après la reprise de Toulon, fait édifier sur un promontoire à l'ouest du cap Sicié, regardant vers le large, la batterie de « Notre-Dame », dite aussi batterie « du Cap-Vieux ». Jusqu’à la fin des années 1960, on pouvait y retrouver, allongés par terre, 3 canons de fonte de gros calibre (Photo 1). L'un d'eux portait encore, assez visible, l'inscription « Liberté - Égalité - Creusot - 1793 ».

Après que le fort de Balaguier devint Musée, deux de ces canons y furent transportés en 1973. Resta alors, pendant quelque temps, sur l’emplacement de l’ancienne batterie, le dernier canon, le plus petit (Photo 2).
Mais ce troisième canon disparut à son tour et on ne l’a jamais revu.

Question : Qui peut nous dire ce qu’est devenu « le troisième canon » ?

NB. Les photos sont de Serge Malcor

Aucune réponse ne nous est parvenue à ce jour.

Aucune réponse enregistrée à ce jour. Seulement une rumeur selon laquelle ce canon se trouverait aujourd'hui dans une propriété privée, en Bretagne...

Questions N° 5 : Le secteur des « Terres Gastes » (Le Filet du Pêcheur N° 116, septembre 2010)

On appelle chez nous « Terres Gastes » (du prov. gast, dévasté, inculte) la zone du massif de Sicié située entre, d’une part, le chemin des crêtes entre N.-D. du Mai et le Sémaphore et, d’autre part, la portion de la Corniche Varoise qui va du parking Amphitria au vallon de Belle Pierre. Nos questions portent sur trois curiosités situées dans cette zone :

1) En contrebas de N.-D. du Mai, au bord de la route forestière en direction du Sémaphore, se trouve une galerie apparemment qui fut creusée autrefois pour capter une source. Pourquoi porte-t-elle le nom de « Fontaine des Toulonnais » ?


2) Au bord de la même route, mais en contrebas du Sémaphore, se trouve une petite construction, aujourd’hui très endommagée et tagguée. Quand fut-elle édifiée et quelle a pu être sa fonction exacte ?

3) Partant de cette construction et rejoignant le parking de Bramas, le sentier passe à proximité de l’oratoire de Sainte-Estelle. Pourquoi cet oratoire (d’après l’histoire de La Seyne de M. Baudoin, p. 777) fut-il autrefois appelé « Oratoire de Biscuit » ?

Réponses reçues : (Le Filet du Pêcheur N° 120, septembre 2011)

1) Pourquoi la fontaine des Toulonnais ?

Réponse : Au dix-neuvième siècle un Toulonnais, monsieur Dubuy, vérificateur des Douanes, conçut le projet d’édifier une « fontaine publique » sur la « Montagne de Notre Dame », à proximité de la chapelle de Notre Dame du Mai.
En 1871, il fit creuser un puits, à une cinquantaine de mètres dans le nord-est de la chapelle, et trouva de l’eau à environ huit mètres de profondeur. Cette eau fut suffisante pour faire face aux besoins des 2000 pèlerins qui durant le mois d’août 1873 vinrent faire leurs dévotions à la chapelle.
L’inventeur de cette source voulut alors construire des galeries pour en augmenter le débit et lança même une souscription publique sous le nom de « La fontaine des Toulonnais ».
La souscription était fixée à 2 francs par an pendant trois années et était soutenue par les peintres toulonnais qui vendirent plusieurs de leurs œuvres pour cette cause. Des galeries furent creusées en 1875, mais dès le début du printemps 1876, l’eau disparut complètement. Un été suivi d’un hiver particulièrement sec eurent raison de cette initiative qui depuis cette période n’a pas connu de suite. Mais on peut encore voir les ruine de la galerie sur le bord de la piste incendie qui va vers le sémaphore.
(Serge Malcor, Petites Histoires de Sicié (ouvrage sous presse), d’après un texte de M. Dubuy, 1875).

2) La petite cabane endommagée et tagguée située en contrebas du Sémaphore et au bord de la route forestière serait un abri construit par les Allemands (1943-1944) et associé à un transformateur dont on voit encore le bâti dans les broussailles sur la pente côté nord (CT).


Question N° 6 : Le carrefour du « Pêle-Mêle » (Le Filet du Pêcheur N° 121, décembre 2011)
Les anciens Seynois utilisaient couramment cette dénomination à propos du carrefour entre le chemin de La Seyne à Ollioules et le chemin des Playes à Lagoubran (actuellement rond-point Georges Beauché). Mais nous avons entendu deux explications différentes de cette dénomination « Pêle-Mêle » :
- Pour certains, il s'agirait d'une déformation de « P.L.M. », car le chemin des Playes à Lagoubran longeait la ligne de chemin de fer de l'ancienne compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Méditerranée) et la cité des familles de cheminots s'appelait la cité P.L.M. Il nous a même été dit que cette déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » était le fait de l'accent pied-noir, lors de l'arrivée à La Seyne de nombreux rapatriés d'Afrique du Nord, donc du début des années 60.
- Mais pour d'autres, « pêle-mêle » était le nom d'un établissement très ancien, sorte de bazar, où l'on trouvait de tout, en vrac, donc « pêle-mêle » : épicerie, boulangerie, pompe à essence, etc. Voici d'ailleurs une photo, non datée, mais qui semble de la fin des années 40, qui nous a été envoyée par la petite-fille du patron de cet établissement « Au Pêle Mêle ».


Quelqu'un peut-il donc nous apporter davantage de preuves de la véritable origine et l'ancienneté du nom de ce carrefour du « Pêle-Mêle » ?

Réponses reçues à la Question N° 6 : Le carrefour du « Pêle-Mêle » : (Le Filet du Pêcheur N° 122, mars 2012)

Réponse de M. Francisque LUMINET (9 janvier 2012), avec témoignage sur la naissance de la cité Berthe :

• NON : la déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » due à la prononciation avec l’accent pied-noir, lors de l’arrivée dans ce quartier de nombreux rapatriés d’Afrique du Nord, donc, au début des années 1960, ne tient pas.

• Tout d’abord, parce que la photo (formidable) reproduite en page 18 le démontre ; en effet, la dénomination « AU PÊLE-MÊLE » inscrite au fronton avec la tenue vestimentaire des gens présents sur cette photo, font dater cette dernière de bien avant les années 1960.

• Par contre, « les volets me parlent ». Dans les années 1962-1963, René MERLE et moi (lui habitant Saint-Antoine et moi Tamaris, impasse George SAND), partions pour une randonnée à vélo. En passant devant le bar « pêle-mêle », Charly (ROUSSEAU, le tenancier, mon conscrit) était sur le pas de la porte de son établissement. Nous nous arrêtons et discutons avec lui. Parenthèse, je pourrais presque affirmer que les volets de l’établissement de Charly, à cette époque, ce jour-là, étaient les mêmes que ceux de la photo du Filet du Pêcheur ; sauf que tous les gonds n’étaient pas fixés et qu’ainsi, pour certains, les volets « pendouillaient de travers ». Charly se désolait ce jour de 1962 ou 1963 : l’établissement travaillait peu ; il est vrai qu’entre autres, les habitants de la grosse et nouvelle « cité Berthe » étaient plutôt attirés par le bar-restaurant « LE VAROIS » situé face à la cité SNCF et ne traversaient pas la route pour venir au bar « pêle-mêle ». A ce moment-là, il n’y avait aucune H.L.M. au nord de la route LA PYRO → LES PLAYES. L’emplacement actuel du Floréal était encore en champs ; il y avait la maison de maître entourée de ses beaux arbres ; et puis le puits (si je peux me permettre d’écrire) ; et puis le troupeau de moutons de M. RAMIN ne devant pas pénétrer sur les aires cultivées et qui fut donc libéré de cette interdiction lorsque les espaces furent gelés (d’utilisation s’entend), par la suite. Bref : Charly pensait à vendre ; je précise que l’épouse de Charly était née Simone TRAVERSA. C’est alors que, ce jour-là de 1962-1963, René MERLE fit comprendre à Charly qu’il était envisagé de construire des H.L.M. juste derrière le pêle-mêle. Charly écouta, je pense, cette future embellie.

• Et la cité se construisit.

• Dans le même temps, Charly et Simone et leur famille entreprirent des travaux importants qui virent la naissance/renaissance de trois établissements côte à côte : le bar Pêle-Mêle de Charly ROUSSEAU et Simone TRAVERSA, l’épicerie DHO (mais Mme DHO n’était-elle pas une fille TRAVERSA ?) et la boulangerie Dédé TRAVERSA.

Et les trois établissements ont beaucoup travaillé depuis les premières attributions d’appartements du FLORÉAL, le 1er juillet 1965. Ma famille faisait partie des 148 premières attributions (bâtiment A, B, C1, C3 et D) en tant que famille expulsée (bien que payant son loyer) d’un appartement d’une villa de Tamaris. Nous n’étions que cinq ou six familles “métropolitaines” parmi ces 148 premières attributions ; le complément était constitué de familles rapatriées d’Afrique du Nord ; elles seront, je crois me souvenir, 456 sur les 706 familles qu’a compté le FLORÉAL dans sa totalité. Au moment de ces premières attributions, il n’y avait aucun commerce dans le FLORÉAL : pas de futur MONTLAUR de la famille COZZANI ; pas de future boulangerie MONDINO ; pas de marchand de journaux BRUNO, qui fut le premier à s’installer ; et, en face du Pêle-Mêle, pas non plus de MAMMOUTH ; pas d’école primaire (maternelle + élémentaire) au cœur du FLORÉAL (écoles Jean ZAY) ; pendant quelques années, les élèves du FLORÉAL traversent la route pour aller aux écoles BERTHE (Maurice THOREZ) ; le « C.E.S. BERTHE » ne sera décidé que pour la rentrée 1969 et fin de construction avec mise en service au printemps 1970.

Dédé TRAVERSA faisait la tournée de pain et de journaux, avec son fourgon, dans le FLORÉAL ; l’épicerie DHO était florissante ; et le bar PÊLE-MÊLE de Charly ROUSSEAU et Simone était le centre du « Monde Floréal ». Les grandes surfaces venues s’installer à proximité ont modifié les chiffres d’affaire du trio commercial du PÊLE-MÊLE

• Et lorsqu’on s’imagine ces quartiers BERTHE, LÉRY, FARLÈDE d’une époque très antérieurs, animés par des dizaines d’exploitations agricoles et maraîchères, la gare de tri SNCF et sa cité, l’éloignement de tout autre commerce, le nombre de travailleurs sur place, OUI, précédemment, bien précédemment à 1965, comme le démontre la photo page 18 du « Filet du Pêcheur » n° 121, les gens avaient besoin de trouver TOUT leur nécessaire dans ce lieu au carrefour des voies routières les y amenant ; ce tout, pêle-mêle, dans le même magasin. D’où le nom juste et justifié.

Commentaire de Jean-Claude AUTRAN

La photo de l’établissement « Au Pêle-Mêle » publiée dans le Filet du Pêcheur n° 121, que nous reproduisons ci-dessous, nous avait été fournie par Laure TRAVERSA.

Laure TRAVERSA nous a fait le commentaire suivant : « Il se trouve que c'est mon grand-père qui a construit le bâtiment du Pêle-Mêle avant la guerre 39-45 et celui ci a été détruit pendant la guerre, il l'a donc reconstruit après . Il a lui même baptisé ce bâtiment de ce nom parce qu'on y trouvait de tout : épicerie, boulangerie, pompes à essence, etc... et il a construit à cet endroit car il disait que La Seyne s'agrandirait jusque là… »

Et voici une photo plus ancienne (fournie également par Laure TRAVERSA) du premier établissement Au Pêle-Mêle, tel qu’il était avant la guerre de 39-45 :

On peut d’ailleurs apercevoir sur la façade du bâtiment l’inscription « Au Pêle-Mêle », prouvant bien que cette dénomination est bien antérieure aux années 60.

Courrier des lecteurs

A propos d’une tombe historique de notre cimetière, Marie DAVIN nous adresse le commentaire suivant :

« Je me promène beaucoup dans le cimetière. Dans l’allée centrale, à gauche, le tombeau n° 722 a retenu mon attention.
Il y est enseveli Jean-Baptiste Etienne Négrel, qui œuvra à l’hôpital de La Seyne , lors de l’épidémie de choléra 1884/1885. La tombe n’est guère soignée, fleurie. La plaque de marbre et la longue inscription à son dévouement est illisible, les intempéries ayant eu raison de la peinture noire.

Bien que ce Monsieur ne soit pas un pur Seynois, il est décédé à La Seyne après plusieurs années de travail à l’hôpital. Il ne faudrait pas qu’il soit oublié et sa place revendue à d’autres personnes, faute d’emplacement libre dans le cimetière.

Votre Association peut-elle faire quelque chose auprès de la Mairie et du service de l’administration du cimetière ?

Vous trouverez ci-joint l’inscription de la plaque, que j’ai réussi à lire, à grand-peine. »

Ici repose Jean-Baptiste Etienne NEGREL
né à Bordeaux (Gironde) le 4 juin 1842
décédé à La Seyne sur Mer le 4 juin 1889
infirmier-chef à l’hôpital de La Seyne pendant 24 ans
médailé pour  sa belle conduite pendant l’épidémie cholérique 1884/1885 (ou 1886 difficile à lire)
mort victime de son dévouement pour les malades
Regretté par toute la population seynoise générale et de tous ses amis en particulier

« Toujours pour le cimetière, pouvez-vous agir afin que les anciens tombeaux blancs, repris par d’autres propriétaires, restent « anciens tombeaux », et ne soient pas remplacés par des tombes : rouges, grises, noires et autres formes modernes ? La partie ancienne du cimetière doit rester ancienne (…).

Pensant que ce courrier retiendra toute votre attention, veuillez agréer, mes sincères salutations »

Marie DAVIN (octobre 2011)

NB. La tombe Négrel a été répertoriée : Fiche 37, page 62 dans le N° 1 des Cahiers Seynois de la Mémoire [JCA].


Question n° 7 : (Le Filet du Pêcheur N° 123, juin 2012)

Voici une carte postale ancienne de la villa « Notre-Dame-des-Pins » au quartier de l’Evescat à La Seyne. Cette villa existe toujours : son entrée principale se situe au n° 432 de l’avenue Henri Guillaume.

Une partie de l’histoire de cette villa est connue. Nathalie Bertrand, professeure d'histoire de l'art contemporain à l'Université d'Aix-en-Provence, rappelle ainsi dans Tamaris, entre Orient et Occident que Maurice Tranchant de Lunel (1869-1932), inspecteur des beaux-arts, orientaliste, célèbre architecte (concepteur présumé de la mosquée de Paris), peintre aquarelliste - et personnage haut en couleurs -, y résida en partie à partir de 1920. Notre-Dame-des-Pins, réputée pour son décor et son mobilier orientaliste, était en fait la propriété de son épouse Jane-Marie de Lunel. Tranchant y aménagea son atelier de peinture, ainsi… qu’une fabuleuse fumerie d’opium. Tranchant fréquentait à l’époque des personnalités du monde artistique et littéraire comme Jean Cocteau (qui serait venu à Notre-Dame-des-Pins), Paul Morand, Jean Giraudoux, François Mauriac, Christian Bérard, etc.

Après la mort de Maurice Tranchant de Lunel, il semble que sa veuve ait conservé la villa quelque temps, mais la suite de l’histoire de Notre-Dame-des-Pins ne nous est pas connue.

Il a ainsi été prétendu que, au début des années 1950, la villa aurait accueilli une institution non officielle qui aurait hébergé des "filles-mères" afin de les faire accoucher dans la discrétion et ensuite de faire adopter leurs enfants. L’adresse « Notre-Dame-des-Pins » apparaîtrait ainsi dans la marge de certains actes de naissance de cette époque.

Quelqu’un aurait-il des informations sur cette « institution Notre-Dame-des-Pins » ? Quelqu’un aurait-il des preuves permettant d’affirmer qu’elle a réellement existé ?


Questions-réponses n° 8 : (Le Filet du Pêcheur N° 124-125, décembre 2012)

1) Commentaires sur la question N° 7 (Le Filet du Pêcheur N° 123 de juin 2012)

Rappel de la question : La célèbre villa « Notre-Dame-des-Pins », avenue Henri Guillaume [où le célèbre architecte, peintre, orientaliste, Maurice TRANCHANT de LUNEL avait résidé de 1924 à 1932], aurait-elle accueilli au début des années 1950, une institution non officielle qui aurait hébergé des "filles-mères" afin de les faire accoucher dans la discrétion et ensuite de faire adopter leurs enfants ?

Il n’a toujours pas été retrouvé d’élément historique confirmant qu’une telle institution a effectivement existé. Mais nous savons aujourd’hui que la maison est la propriété de la famille PINTARD et que M. PINTARD, ancien directeur des F.C.M. « avait acheté cette maison en 1951-1952 à M. de LASTIC ». Or, Maurice TRANCHANT de LUNEL avait une fille appelée « Jo de LASTIC ». La maison n’a donc pas eu d’autre propriétaire entre la famille de LUNEL - de LASTIC et l’actuelle famille PINTARD. Peut-être alors, cet épisode (s’il est réellement confirmé) d’une « institution Notre-Dame-des-Pins », qui aurait accueilli des filles-mères, aurait très bien pu se dérouler du temps où la maison appartenait encore à ses anciens propriétaires, fin des années 1940 et jusque vers 1950-1951 ?
Les recherches se poursuivent.

2) Courriers de nos lecteurs :

Notre adhérente Mlle Marie DAVIN nous a signalé une erreur de date sur la pierre tombale du monument du Souvenir Français au cimetière de La Seyne : l’explosion du cuirassé Liberté a eu lieu le 25 septembre 1911 (25-9-1911) et non le 25-7-1911 comme cela a été gravé dans le marbre.

A la suite de quoi M. Jean-Claude AUTRAN a remis un courrier au Président seynois du Souvenir Français demandant que cette erreur soit corrigée.

Simultanément, l’erreur a été signalée dans Var-Matin (interview de M. Marc QUIVIGER parue le 3 novembre 2012), tandis que le 15 novembre 2012 M. Michel AUGIER exprimait à son tour son point de vue dans Var-Matin, selon lequel il s’agirait plutôt d’un oubli : « A cette époque le mois de septembre étant en effet régulièrement abrégé en 7bre, le graveur a pu oublier les petites lettres bre, le 25-7bre-1911 devenant alors 25-7-1911 ». En outre, selon Jean-Claude AUTRAN, la comparaison de photos anciennes et récentes du monument semble montrer que la plaque de la pierre tombale a pu être regravée à une époque assez récente (lorsque le monument a été modifié vers la fin des années 1980, et que le crucifix fixé à l’origine sur la plaque a été enlevé). L’erreur aurait donc pu être commise à cette époque et ne daterait donc quand même pas de 1911 - sans avoir jamais été remarquée en 100 ans ! Mais il n’empêche que cette date erronée doit être corrigée dès que possible.

3) Avis de recherches : Construction du kiosque à musique de La Seyne

L’ancien kiosque à musique de la place Ledru-Rollin a été inauguré le 14 juin 1903 sous la municipalité Julien BELFORT. Il a été édifié par M. Louis BELLONE, ferronnier à La Seyne. Le petit-fils de ce dernier, M. Jean-Louis OLIVIER, souhaiterait recueillir un maximum d’informations (d’ordre administratif, financier ou technique) sur la construction de ce kiosque. Merci à ceux qui pourraient nous communiquer de telles informations.


Questions-réponses n° 9 : (Le Filet du Pêcheur N° 126, mars 2013)

Un casino à Mar-Vivo ?

La légende de cette carte postale ancienne de la plage de Mar-Vivo mentionne un « casino ». Pour certains vieux Seynois, cette légende serait erronée. Mais un très ancien élève des Maristes (M. Jacques JAUBERT) a le souvenir qu’il y aurait eu, dans les années 30, à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino, qui serait resté en construction pendant de longues années et qui n’aurait jamais été achevé. Y a-t-il quelqu’un, parmi nos lecteurs, qui pourrait nous fournir des renseignements plus précis sur l’existence et sur l’histoire de ce « casino » ?


Réponses aux questions parues dans les Filet du Pêcheur N° 123 (juin 2012) et 124-125 (décembre 2012).

1) A propos de la villa Notre-Dame des Pins, quartier de l’Evescat, dont on soupçonnait qu’elle aurait pu abriter, au début des années 50, une « Institution non officielle » qui aurait hébergé des filles-mères, voici les témoignages que nous avons recueillis auprès des différents membres de la famille PINTARD, actuels propriétaires de la villa :
- La villa Notre-Dame des Pins a été acquise le 17 novembre 1950 par M. Michel PINTARD, ingénieur, polytechnicien, futur directeur des Forges et Chantiers de La Seyne, directement à Mme la comtesse Paule Marie Josèphe ("Jo") TRANCHANT, veuve de LASTIC, fille de Maurice TRANCHANT de LUNEL. Il n'y a donc pas eu de période intermédiaire, qui aurait été mal connue, entre le passage de la maison de la famille TRANCHANT à la famille PINTARD, pendant laquelle une certaine Institution non officielle aurait pu être accueillie dans la villa Notre-Dame des Pins.
- Le nom de Notre-Dame des Pins a pour origine une ancienne statue de la Vierge à l'Enfant (photo), située à l'angle sud-est du corps principal de la maison, en direction du clos Saint-Louis, résidence d'été des évêques de Toulon (L'Evescat).


- Le quartier environnant, depuis le clos Saint-Louis jusqu'à la route des Sablettes (actuelle avenue J.-B. Ivaldi) a été longtemps appelé « quartier Notre-Dame des Pins » et l'arrêt de bus situé au carrefour entre les actuelles avenue Henri Guillaume et avenue J.-B. Ivaldi se nommait autrefois « Notre-Dame des Pins ».
- Précisément, il aurait existé, dans les années 50, une « pouponnière » au bas du chemin Louis Rouvier. Il n'est donc pas impossible que c'est là que se soit située cette Institution qui accueillait des filles-mères et que les naissances dans cet établissement aient été déclarées à l'adresse « Notre-Dame des Pins » - le nom du quartier - sans que cela ait le moindre rapport avec la villa des familles TRANCHANT, puis PINTARD, qui, seule aujourd'hui, porte encore ce nom de « Notre-Dame des Pins ».

2) A propos de la pierre tombale du monument du Souvenir Français au cimetière de La Seyne, signalons que l’erreur de date de la catastrophe du cuirassé Liberté vient d’être corrigée : 25-9-1911.


Questions-réponses N° 10 sur l’histoire de La Seyne (Le Filet du Pêcheur N° 127, juin 2013)

Les anciens théâtres de La Seyne

Au début du XXe siècle, La Seyne disposait de 4 théâtres qui, progressivement, ont affiché des programmes de cinémas :
- L’Eden-Théâtre, devenu Comœdia vers 1925-1930. Situé « place de la Lune ». Il fut entièrement détruit par une bombe le 29 avril 1944. A son emplacement se trouve aujourd’hui un immeuble (17 rue Camille Pelletan), qui abrite notamment l’Office Municipal HLM.
- L’Odéon, qui se trouvait au n° 13 de l’avenue Garibaldi à l’emplacement actuel de la Banque populaire.
- Le Kursaal, autrefois quai François-Bernard (actuel quai Gabriel-Péri). Après la guerre de 1939-1945, il deviendra le cinéma Rex. A son emplacement (17 quai Gabriel-Péri), se trouve aujourd’hui la librairie Charlemagne.
- Les Variétés, également touché par des bombes en 1944. C’est sur ce dernier que porte la question. La photo ci-dessous représente l’entrée de ce théâtre. Mais nous ne sommes pas certain de son emplacement exact. D’après les anciens annuaires du Var, son adresse était : « 3 rue de la Lune » (1923), ou « rue Camille Pelletan » (1932). Mais, les  bombardements ayant bouleversé la configuration du quartier, aujourd’hui, les avis divergent : pour certains, il était à la place de l’actuel Crédit Agricole ; pour d’autres, il était à l’angle de l’actuelle place Benoît Frachon, là où se trouve aujourd’hui un marchand de motos et scooters. Qui a conservé des souvenirs assez précis pour nous dire où se situait exactement ce théâtre des Variétés et vers où donnait son entrée ?

Entrée du Variétés-Cinéma après sa rénovation


Courrier des lecteurs (Le Filet du Pêcheur N° 128, septembre 2013)

1) A la question relative à l’emplacement exact de l’ancien théâtre des Variétés, 3 personnes ont répondu : MM. André BLANC, Laurent GROSSO, Pierre MALFATTO. Les précisions qu’ils nous ont données ont été intégrées au résumé de la rencontre-débat du 11 septembre 2013 sur les anciennes salles de spectacle de La Seyne (voir le numéro 128 du Filet du Pêcheur).

2) Question de Mme Marie DAVIN sur la famille PÉRI : Une sœur de notre ancien Maire Saturnin FABRE, Françoise FABRE, née à Toulon en 1843, avait épousé en 1861 Joseph PÉRI, né en 1845 à Ajaccio, fils de Jérôme PÉRI et de Jeanne CAMPANA. Mme DAVIN nous demande s’il n’y aurait pas une parenté avec l’ancien député de Seine-et-Oise, Gabriel PÉRI (né aussi à Toulon, à côté du n° 65 cours Lafayette, en 1902), qui fut arrêté comme résistant par la police française et fusillé comme otage par les Allemands à la forteresse du Mont-Valérien le 15 décembre 1941.

D’après nos recherches généalogiques, Gabriel PÉRI était le fils d’Albert PÉRI (né en 1876 à Toulon) et de Madeleine FUNEL. Albert PÉRI était lui-même le fils d’un Joseph PÉRI (homonyme du précédent), qui était né en 1844 à Ajaccio, et de Marie MARTÉ. Ce dernier Joseph PÉRI était le fils de Hilaire PÉRI, né en 1803 et de Marie BARBAZZA.

→ Il ne semble donc pas y avoir de proche parenté entre ces deux branches PÉRI. Peut-être en trouverait-on une en remontant au XVIIIe siècle.

3) Autre question de Mme DAVIN, toujours sur la conférence « Saturnin FABRE ». Elle a noté que Jules FABRE, le père de Saturnin FABRE (l’acteur), négociant en boissons, s’était momentanément associé à « l’industriel PICON ». Mme DAVIN nous a adressé une biographie de Gaétan PICON, le célèbre fondateur de la marque qui porte son nom, en demandant s’il s’agissait bien de la même personne. Nos recherches ne le confirment pas car Gaétan PICON, né en 1809, est mort en 1882. Or, d’après la biographie de Saturnin FABRE, l’association avec PICON daterait de 1890 et se serait terminée par un procès vers 1895. Ce ne pouvait donc pas être avec le célèbre Gaétan PICON, mais peut-être avec son fils Honoré PICON, qui fut également négociant, ou avec l’un de ses neveux ?

4) Mme DAVIN remarque par ailleurs que l’appellation boulevard du 4-Septembre « est trop brève et pas explicite pour qui que ce soit (…). Actuellement, qui connaît la raison de cette date « 4 septembre » ? Personne, ou alors les historiens qui étudient, souvent avec passion, l’Histoire avec un grand H. Pourriez-vous intervenir auprès des services concernés pour faire ajouter l’année « 1870 » et « avènement de la IIIe République » ?

→ Nous avons fait suivre cette suggestion auprès de la responsable de la Commission d’adressage des rues de La Seyne, avec copie à M. le Maire


 

25-26 novembre 2009 - Agence de l'Avenue

Q1a. (à M. EC, Agence de l'Avenue)

Bonjour Monsieur,

Il y a quelques années, vous m'aviez contacté notamment pour un échange de liens entre nos sites internet respectifs.

Je vois que, dans votre site actuel, vous êtes toujours à la recherche d'anciennes photographies en vue de la page consacrée à l'histoire de votre agence.

Il se trouve que j'ai été en contact avec Monsieur JJ, fils du Docteur Jaubert qui avait son cabinet vers 1900-1930 dans la maison où se trouve actuellement votre agence. Monsieur JJ (ancien journaliste, écrivain, qui vit actuellement à Paris) est même né dans cette même maison.

Il m'a autorisé à vous communiquer son adresse e-mail : (...) afin que vous le contactiez, si vous le voulez bien. Il pourrait certainement vous fournir des indications précises sur l'origine de la propriété de son père, et son histoire. Il pense aussi en avoir d'anciennes photographies.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q1b. (à M. JJ)

Cher ami,

J'ai été très heureux de votre visite de la semaine dernière, avec M. Guy Lovisolo.

Suite à certaines questions que nous avons évoquées :

1) J'ai demandé à la Présidente de l'Association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne (Mme Jacqueline Padovani) s'il lui restait des exemplaires de l'« Histoire générale de La Seyne-sur-Mer », écrite par M. Louis Baudoin en 1965 et rééditée par l'Association susnommée en 1995 [Simple facsimilé de l'édition originale, 900 pages]. Malheureusement, tous les stocks sont épuisés. On ne peut trouver l'ouvrage que d'occasion dans des librairies de livres anciens, ou sur internet (Fnac.com, Amazon, Chapitre.com, etc.).

Ayant fait une rapide recherche, je n'ai pas retrouvé à la vente d'exemplaire de l'édition de 1965, mais je pense en avoir trouvé un (pour 80 EUR) de la réédition de 1995 sur leboncoin.fr :

http://www.leboncoin.fr/vi/79123338.htm?ca=21_s

Si cela vous intéresse, vous pouvez essayer de vous le procurer de cette manière. [Il est possible qu'il soit également en vente sur d'autres sites que celui-ci, que je n'ai pas pris le temps d'explorer].

2) J'ai communiqué votre adresse électronique au directeur de l'Agence de l'Avenue (située dans la maison où vous êtes né, avenue Garibaldi), car ils sont toujours demandeurs d'informations ou de photos de la maison qui abrite aujourd'hui leur agence. Voir d'ailleurs leur site internet : http://agenceavenue.com/contenus/lhistoire-de-lagence-de-lavenue-21.html

A plus tard sans doute, pour d'autres questions.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

R.

Cher ami, j'ai été très heureux, moi aussi, de faire votre connaissance et celle de votre aimable épouse. Je vous remercie des documents que vous m'avez donnés sur le Collège autrefois (et même avant mon passage), ainsi que des cartes postales du parc des Pères. Bien nommé puisque nous n'y avions jamais accès, sauf pour la procession de la Fête-Dieu. C'était alors pour nous qui avancions lentement dans ce domaine que nous ignorions une vraie découverte.

Je vais consulter les sites Internet au sujet du Baudoin, il m'intéresse d'autant plus qu'il évoque, outre mon père, des personnages que j'ai connus (les ouvrages de votre père aussi, parfois).

J'attends avec intérêt que l'agence de l'Avenue me donne signe de vie. Son directeur ne sait peut-être pas que l'année 2010 marquera le centième anniversaire de la Villa Nerto. Je pourrais lui en parler. Mais pour les photos, à mon grand regret, je n'en ai pas. Je pense en trouver dans les papiers de famille qui se trouvent encore dans notre campagne familiale de Camps-la-Source... l'été prochain.

En attendant d'autres rencontres et/ou d'autres contacts, partagez avec les vôtres mes souvenirs amicaux.

JJ


 

18 juin 2009 : Projection-débat sur l'histoire de La Seyne-sur-Mer

Q.

Bonjour,

J'ai vu passer l'annonce de la projection-débat de demain 19 juin à 14 h, école Jean-Zay, sur le site internet de la Mairie. Vous m'aviez téléphoné à ce sujet le mois dernier.

Je ne peux malheureusement que vous confirmer mon absence (je serai dans le train pour Paris à cette heure-ci pour un voyage prévu de longue date).

Merci de bien vouloir m'excuser auprès de M. le Maire et des autres personnalités présentes.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

23 avril - 5 2009 : Pâtisserie Félix Tisot

Q1.

C'est la photo encadrée de verre que ton père a eu la gentillesse de m'apporter à Paris pour "Avis de recherche".

Affectueusement.

Henri Tisot

R1.

Cher Henri,

Pardon pour le retard mis à répondre à ton message. J'étais absent de chez moi depuis quelques jours.

1) Merci pour cette belle photo. Je ne m'en souvenais pas. Je sais que mon père t'avait apporté une photo sous verre (même que juste avant l'émission un responsable technique lui dit que ce ne serait pas possible d'amener cette photo sur le plateau à cause des reflets... Et que mon père lui avait dit : « Comme ! Et moi qui porte ce cadre depuis La Seyne dans l'avion et dans les cars ! Et Je peux pas le montrer !... ». Et finalement il avait été autorisé à l'amener devant les caméras. J'avais naturellement vu l'émission en direct, mais je n'en ai conservé aucune trace, n'ayant pas encore de magnétoscope à l'époque. Mais je ne me souvenais plus de ce que montrait cette fameuse photo. Merci à toi de me l'adresser.

2) La réédition des deux premiers tomes de mon père n'aura pas lieu exactement comme prévu. Le tome I devrait sortir très prochainement (avant fin mai), mais le tome II est repoussé à septembre. Il faut dire que chaque volume de la nouvelle édition va se situer dans les 700-750 pages. C'est un travail plus important que prévu et l'éditeur a dû renoncer à sortir ces deux gros volumes simultanément. Le Tome II, qui est je crois celui qui t'intéressait plus particulièrement, tu ne l'auras donc qu'après l'été.

3) Je reviens à la photo de la pâtisserie de tes parents. Comme ce contretemps dans la parution du Tome II me laisse un peu plus de temps pour le peaufiner et compléter l'iconographie, j'aurais envie d'intégrer cette belle photo (si tu en étais d'accord) au chapitre „Métiers et travailleurs d'autrefois‰ ce ce Tome II. Ce chapitre était peu illustré jusqu'ici, et il me semble que cette photo, avec tes parents, qui ont laissé un souvenir encore très vivace chez les Seynois, y aurait sa place naturelle. Dans ce cas, je voudrais être certain de l'identité de tous les personnages. Il y a tes parents, ensuite il me semble que ce sont les Villedieu [(?) car je ne les ai pas trop connus à cette époque], et puis toi, mais la jeune femme à droite ??

Merci par avance si tu peux m'aider à compléter la légende [si tu m'autorise à publier la photo, bien sûr].

Avec toutes mes amitiés.

PS. Ci-joint : 3 photos plus récentes :

- deux sont de chez toi (21 août 2001), que tu avais dû recevoir. Mais tu en auras aussi les fichiers numériques.
- une autre (en deux parties) extraite du bulletin municipal de mars 2009.

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Jean-Claude, à part la photo où je suis avec ton père, je n'ai rien pu ouvrir : se brancher sur internet, se mettre sur...

Pour la photo de la pâtisserie, il y a mon père, ma mère, Monsieur Jallibert, Roger Lamberti, moi et Juliette qui sera toujours Juliette tout court pour moi. Bonne idée de mettre cette photo dans le livre. Pauline Carton disait : "Vous ne croyez tout de même pas que la mort suffise à supprimer les gens !". Les témoignages quels qu'ils soient, écrits ou photographiés travaillent à faire revivre tous ceux qui sont partis et ton père le savait bien qui n'a cessé de témoigner pour le souvenir seynois.

Affectueusement

Henri Tisot


 

2-6 mars 2009 : Photos du port de La Seyne dans l'après-guerre (2)

Q.

Bonjour mr Autran

Je vous adresse une photo qui porte encore une trace de notre ville de La Seyne, cette fois il ne s'agit pas d'usine de produits chimique, ni de l'ancienne huilerie à la rue Etienne Prat, mais de l'histoire des employés de la mairie.

Voici la photo du frère de mon arrière grand-mère, celui-ci était concierge à la mairie de La Seyne, le voici dans son habit officiel de concierge, c'est drôle, non ?

Son nom : Andre Defillipi, mon arrière grand-mère Blanche Defillipi, sa sœur avait épousé un Curti.

Je ne suis pas arrivé à faire une photo plus grande, je vous laisse cette manip n'étant pas assez fort en informatique.

Alors au cas où cette info vous intéresse, elle est a votre disposition, pour en faire l'usage de mémoire sur le site toujours aussi intéressant de votre papa.

Recevez nos sincères salutations.

R et A L

R.

Bonjour,

Merci pour cette belle photo. Elle est de très bonne qualité.

Je vais la rajouter dans la rubrique Histoire de La Seyne - Sujets divers.

http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#24

Elle apparaîtra dès la prochaine mise à jour du site

Merci encore

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

30 Décembre 2008 - 2 janvier 2009 : Erreur au sujet de l'Amiral Ruhfus

Q.

Bonjour, Mr Autran.

Parcourant votre site, cette phrase m'interpelle : "L'amiral Rhufus qui régnait sur la presqu'île de Saint-Mandrier capitule à son tour et se donne la mort."

Mais ceci est une chose fausse ................

Effectivement.............. Déjà parce qu'il n'est pas Amiral, mais seulement "Konteradmiral" c'est à dire (Contre Amiral) !

Donc en ce qui concerne le Konteradmiral Heinrich Rufhus né en 1895, il fut "Seeverteidigung Kommandant Riviera" à Toulon du mois de mai 1944 au 28 août 1944.

Ce jour là, le 28 aout 1944, il est fait prisonnier à Toulon et non "se donna la mort" comme vous le dites!

Il resta en captivité jusqu'en 1947 et meurt paisiblement en retraite en 1955.

En vous remerciant par avance, merci de rectifier cette grossière erreur !

Bien à vous!

CB

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Vous avez effectivement relevé une erreur, dans mon site internet, qui héberge l'œuvre de mon père (Marius Autran, 1910-2007).

A plusieurs reprises, dans ses divers "Récits, portraits, souvenirs", mon père a fait allusion à "l'amiral Ruhfus" (parfois avec une faute d'orthographe sur le nom). Et, effectivement, dans son Tome IV, écrit en 1992, il y a la grossière erreur que vous avez relevée et que je ne m'explique pas car je n'ai pas retrouvé dans ses archives la source de cette information erronée. Probablement a-t-il fait une confusion avec un autre officier allemand qui se serait donné la mort au cours des évènements de la Libération de la région de Toulon ??

D'ailleurs, l'ouvrage La bataille et la libération de Toulon de Paul Gaujac (Fayard, 1984) mentionne bien dans une note de la page 318 : « Sur ordre de la 7e armée, le contre-amiral Ruhfus accompagné de son chef d'E.M. Le C.F. Rüling, sera remis au lieutenant-commander Horan de l'U.S. Navy pour être transporté en avion à Naples ».

Quoi qu'il en soit, j'ai immédiatement corrigé l'erreur dans le site internet, ainsi que le titre de "contre-amiral" Heinrich Ruhfus. L'erreur sera aussi naturellement rectifiée lors de la réédition papier de ce Tome IV qui est envisagée en 2009-2010.

Merci encore.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

12-13 novembre 2008 : Photos du port de La Seyne dans l'après-guerre (1)

Q1.

Bonjour,

Comme promis, je vous envoie quelques photos récupérées chez mon père. Si celles-ci vous intéressent, je vous laisse le soin de les insérer dans les chapitres  dont vous pensez qu'elles conviendront.

 

1) Année 1946 :

Lancement du pointu « Henry » de mon arrière grand-père André Richaud en souvenir de son fils Henry Richaud décédé le 11 juillet 1944 à l'émissaire à l'âge de 17 ans dont le nom figure sur la stèle du monument au mort au cimetière de la Seyne.
1er à gauche mon arrière-arrière grand-père Alexandre RICHAUD, ancien forgeron aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (avec la canne), et à côté mon arrière grand-père André Richaud et en 5ème position la marraine du bateau, Mme Simino, patronne du bar-tabac du port.
2) Année 1946 :
Au bar du port
La collation après le lancement du pointu « Henry » dans le bar de la marraine, Mme Simino, debout en arrière plan
3) Année 1948 :
Souvenir du 12 décembre 1948 sur le port de La Seyne.
Monsieur André Richaud (père de ma grand-mère paternel, donc mon arrière grand-père) où il a obtenu le 1er prix concours d'élégance de la ville.
Si cela vous intéresse, mon père détient aussi des cartes postales de son père lorsqu'il était dans les camps de travail en Pologne.

Voilà, j'espère avoir contribué un petit peu à la démarche de votre père et à la votre.

Cordialement,

CG

PS : L'orthographe des noms de famille n'est peut-être pas la bonne et je m'en excuse auprès de ces personnes.

R1.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour ces précisions sur la classe de 1917, ainsi que pour toutes ces belles photos. Votre envoi contribue en effet à l'enrichissement du patrimoine seynois.

Je vais certainement les insérer dans l'une ou l'autre des rubriques du forum de mon site : enseignement, colonies de vacances, camarades de classe, histoire de La Seyne (sujets divers), etc.

Les vues du port aussitôt après guerre ne manquent pas d'intérêt, ainsi que les photos de groupe. (...).

Merci encore. Très cordialement,

Jean-Claude Autran


 

28 Décembre 2007 - 10 janvier 2008 : Occupation italienne

Q1.

Bonjour, je m'appelle DG et je suis un fervent admirateur de l'œuvre de votre père qui, je dois vous l'avouer, m'a beaucoup inspiré dans l'écriture de mon livre "la demoiselle du port" paru chez les éditions De Borée.

Naturellement ce livre traite des Chantiers en 1872, de l'arrivée des premiers piémontais à La Seyne... On visite la région, le Vieux Six-Fours (avant le fort).

Mon regret est de n'avoir jamais eu l'occasion de le rencontrer de son vivant.

La Seyne a perdu une grande partie de son patrimoine culturel, d'une mémoire exceptionnelle car rarement une ville a suscité autant de passion. En ce qui me concerne, j'écris toujours et je recherche de la documentation sur l'occupation italienne à La Seyne, les rapports avec la population et leurs camps de garnison. J'avais une source formidable mais malheureusement elle est décédée en août 2006.

Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez me rencontrer et je vous encourage à continuer à faire vivre l'œuvre de votre père parce que cette mémoire ne doit pas disparaitre.

Je suis voisin (à quelques centaines de mètres près!!) de Serge Malcor que je connais bien.

Bien chaleureusement

DG

R.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour vos phrases aimables concernant mon père, son œuvre et sa mémoire.

Concernant l'occupation italienne à La Seyne, je ne pense pas posséder d'information bien précise et je n'ai, pour l'instant, rien retrouvé à ce sujet dans les archives de mon père (bien que je n'aie pas fini de les explorer et de les ordonner).

Mais (si vous ne l'avez déjà fait) vous pourriez peut-être essayer d'entrer en contact avec les Associations locales qui travaillent sur le patrimoine historique de la ville. Je pense en particulier à Madame YLG (Histoire et Patrimoine Seynois : (...)) et à Monsieur RA (Relais de la Mémoire : (...)), qui ont, il me semble, abordé ce thème de l'occupation italienne dans l'un de leurs derniers cycles de conférences, ou dans les interviews qu'ils ont réalisées pour la création de l'un de leurs derniers DVD sur l'histoire de La Seyne pendant la période d'occupation.

Si je trouve aussi quelque élément de mon côté, je ne manquerai pas de vous le communiquer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour, merci pour vos renseignements, je vais me tourner vers eux au plus vite.

A bientôt j'espère

Cordialement

DG


 

10-13 novembre 2007 : Conférence aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne : Le Cap Sicié dans l'Antiquité

Q.

Cher Jean-Claude,

Je n'ai pas pu venir à la conférence que tu as donnée sur ton père. Je le regrette, crois-moi (...). Je te joins un texte correspondant à une conférence que j'ai donnée il y a quelques années aux Amis de la Seyne. Si cela peut te servir !

Amitiés

HR

R.

Cher Henri,

Merci pour ton message et surtout pour le texte de ta conférence aux Amis de La Seyne Ancienne et Moderne.

Cela pourra certainement me rendre service. Avec toute mon admiration pour ta remarquable érudition.

Je comprends bien que tu n'aies pas pu assister à ma conférence. Tout le monde ne peut pas toujours se libérer à toutes les occasions. Mais comme un certain nombre de personnes en ont fait la demande aux organisateurs, il est probable que je doive faire une seconde édition de ma conférence, d'ici Noël, encore à la bibliothèque du clos Saint-Louis, mais la date n'est pas encore fixée.

Amitiés,

Jean-Claude AUTRAN


 

21-22 septembre 2007 : Cartes postales anciennes de La Seyne

Q1.

Monsieur Autran,

Je fait partie du comité d'animation au magasin Auchan la Seyne ; dans le cadre de l'opération anniversaire qui dure 25 jours, nous avons choisi de mettre à l'honneur la Seyne, "Auchan met la Seyne en scène". Sur cette période, nous inviterons un maraicher avec qui nous travaillons, Alain Boggero le peintre, l'aquaculteur Cachalot, etc....

Dans le cadre de la théatralisation du magasin, Nous souhaiterions afficher des photographies de lieux connus sur le thème avant/après (Ex : pont levis, chantiers, port, Balaguier, Tamaris, la marché, Beaussier, halles poisson, rues piétonnes, la bourse du travail, Eglise, les Sablettes, Janas,etc...

La Mairie ne pouvant nous aider étant en période électorale, si vous disposez de photographies anciennes, seriez vous d'accord pour nous en prêter (en citant bien sûr le nom de votre père) ? Les photos seraient scannées.

Je vous remercie par avance de l'interêt que vous porterez à ma demande

Cordialement

CB

R1a. (à RP)

Cher Monsieur,

Suite à notre conversation de cette fin d'après-midi, je vous informe que j'ai transmis votre adresse e-mail à la responsable informatique de Auchan La Seyne, qui s'occupe d'organiser leur prochaine opération anniversaire en mettant à l'honneur la ville de La Seyne au travers de photos anciennes.

Je vous prie de trouver ci-dessous le message que j'ai reçu hier de leur part pour l'organisation de leur projet.

Je pense que Madame CR ne tardera pas à vous contacter pour vous emprunter éventuellement certains de vos panneaux d'exposition, en mentionnant naturellement votre nom.

Très cordialement,

Jean-Claude Autran (fils de Marius Autran)

R1b. (à CB)

Bonsoir,

J'ai bien compris votre message. Je ne possède cependant que très peu de photographies anciennes. Mon père en a publié un certain nombre dans ses ouvrages (que j'ai reprises sur mon site internet), mais il s'agissait généralement de copies de cartes que des amis collectionneurs lui avaient prêtées.

Ce week-end se tenait précisément à la Bourse du Travail le salon biennal de la carte postale et du timbre, et j'ai pu voir la riche exposition de cartes anciennes de plusieurs collectionneurs seynois. J'ai parlé de votre message à l'un d'entre eux, qui semblerait prêt à vous prêter ses panneaux d'exposition de photos anciennes de La Seyne. Je vous suggère donc de prendre contact avec lui : Monsieur RP (...).

Ce Monsieur me paraît beaucoup mieux placé que moi pour vous aider efficacement dans votre opération anniversaire.

Cordialement,

Jean-Claude Autran


25 avril 2007 : Marbeuf, propriétaire du Tam-tam à Sainte Elme

Q.

Salut Fox !

Aurais-tu des renseignements sur ce Marbeuf qui était le propriétaire du Tam-tam, à Sainte Elme ?

Je sais qu'il était également le patron d'un hotel restaurant (l'ex-pension Marbeuf), un peu plus loin sur la route de Saint Mandrier. Est-ce que c'était une famille de la région ou sa venue date d'après la dernière guerre ?

Merci de me renseigner si tu as quelque renseignement.

Adessias

Pif

R.

Réponse orale : je n'ai aucun renseignement

JCA


12-28 avril 2007 : « Fort des Sablettes »

Q1a.

Cher Monsieur,

Des recherches généalogiques sur l'histoire de ma famille m'amènent à m'intéresser à la carrière militaire (avortée, pour raisons de santé) de mon grand-père maternel.

Parmi les souvenirs de sa fille aînée, un peu vagues, car elle était une petite fille de 3-4 ans à l'époque, mon grand-père aurait été "vers la fin de la guerre" "Commandant du Fort des Sablettes à Toulon".

Je m'étonne qu'un officier subalterne -- il était enseigne de vaisseau 1ere classe -- puisse "commander un fort" et me demande si la tradition familiale n'exagère pas un peu. Toujours est-il que depuis la région lyonnaise, je n'ai pu localiser un fort de ce nom à Toulon ; cette appellation pourrait plutôt avoir été (abusivement) attribuée à deux forts, proches semble-t-il du quartier des Sablettes à la Seyne sur Mer : Balaguier ou Napoléon.

C'est ainsi que j'ai découvert le merveilleux site internet de votre père, et vos coordonnées... Je vous adresse donc ce petit message en vous demandant si vous pourriez m'aider à indentifier ce mystérieux fort ... Ma vieille tante écrivait que "nous allions parfois voir papa aux Sablettes et je me souviens d'une allée de faux poivriers et de chênes dont je ramassais les glands pour les cochons de la garnison." Ce qui pourrait forunir une indication supplémentaire ?

En vous remerciant d'avance des précision sque vous pourrez m'apporter,

Bien cordialement

AD

Q1b.

Salut Serge,

L'un de mes correspondants, depuis Lyon, me demande où pourrait se situer le "Fort des Sablettes, à Toulon", que son grand-père, enseigne de vaisseau 1ère classe, aurait dirigé vers 1945. Connais-tu cette appellation pour un Fort de la région ? Par Toulon, je pense qu'il faut comprendre la région de Toulon, surtout pour des gens éloignés. Est-ce que ça ne pourrait pas être le Fort de Saint-Elme, qui est sans doute le plus proche de l'anse des Sablettes.

Merci d'avance.

Claudet

R1a.

Salut Claudet,

Comme toi, je n'avais jamais entendu cette appellation qui pourrait bien correspondre à la batterie de Sainte Elme.

Toutefois, en 1945 il existait encore le mur qui clôturait la plage avec le grand blockhaus de Mar Vivo, au bout de la plage, sous le "château". De plus, il me semble que le Golf Hôtel avait été réquisitionné par les Allemands pour en faire un Q.G.

Ces deux bâtiments pourraient être considérés comme des forts.

Est-ce que ces installations n'auraient pas été réutilisées quelques temps après le débarquement par les forces alliées ?

D'autant plus qu'un Enseigne de Vaisseau de 1° classe, correspondant au grade de lieutenant dans l'armée de terre, n'est en général pas habilité à diriger une batterie de l'importance de celle de sainte Elme. Mais, là encore, il faut être prudent car dans cette période bouleversée tout est possible !

Je ne vois pas à quoi d'autre pourrait correspondre ce "fort des Sablettes"

Adessias.

Pif

R1b.

Bonjour,

Merci pour votre message.

J'ai effectué quelques recherches pour essayer de répondre à votre question sur le "Fort des Sablettes". J'ai également consulté un ami qui connaît parfaitement bien tous les sites du littoral de La Seyne et de Toulon.

Nous n'avons cependant jamais entendu cette appellation de "Fort des Sablettes à Toulon". Il est probable que, vu de loin, la mention de "Toulon" couvre en fait la "région de Toulon" et que Les Sablettes ne puissent correspondre qu'au quartier Les Sablettes de La Seyne-sur-Mer, proche de la plage du même nom. Les forts Napoléon et Balaguier (il y a aussi le fort de L'Eguillette, au nord de Balaguier) se situent assez loin (2-3 km) des Sablettes. Le seul fort proche des Sablettes serait donc le fort de Saint-Elme (quartier Saint-Elme), qui domine, côté ouest" la plage des Sablettes (voir fragment ci-joint d'un plan des années 30). Les collines en question ayant été autrefois assez boisées, il est possible qu'on ait accédé au fort par une allée bordée d'arbres, mais je n'en ai pas de souvenir précis.

Mon ami reconnaît également :

« qu'un Enseigne de Vaisseau de 1° classe, correspondant au grade de lieutenant dans l'armée de terre, n'est en général pas habilité à diriger une batterie de l'importance de celle de sainte Elme. Mais, là encore, il faut être prudent car dans cette période bouleversée tout est possible ! ».

Selon lui, une autre hypothèse aurait donc pu être la suivante : « en 1945 il existait encore le mur qui clôturait la plage avec le grand blockhaus de Mar Vivo, au bout de la plage, sous le "château". De plus, il me semble que le Golf Hôtel avait été réquisitionné par les Allemands pour en faire un Q.G. Ces deux bâtiments pourraient être considérés comme des forts. Est-ce que ces installations n'auraient pas été réutilisées quelques temps après le débarquement par les forces alliées ? ».

Mais, compte tenu que vous parlez des cochons de la garnison, il ne me semble pas que ces blockhaus et installations bordant la plage aient pu se prêter à abriter des animaux domestiques. Le terme de "garnison que vous employez nous ramène plutôt à une construction militaire permanente, qui serait donc bien (c'est du moins l'hypothèse que nous jugeons la plus probable) le fort de Saint-Elme.

Si, au vu du plan du quartier des Sablettes, il vous revient en mémoire d 'autres détails, nous pourrons essayer d'affiner encore notre réponse.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Cher Monsieur,

Je vous remercie vivement de votre réponse minutieuse et du temps que vous y avez passé !

Avec confusion, je m'apperçois à vous lire que je n'ai pas précisé dans ma demande que la guerre en question était ...celle de 14-18. Et en relisant mes maigres sources, le sejour de mon grand-père aux Sablettes a dû etre de courte durée puisqu'il y a été muté après son mariage le 28/05/1918 avec ma grand-mere veuve de guerre ; sa fille Jacqueline, aujourd'hui décédée, n'avait que 3-4 ans et c'est de ses souvenirs écrits que je tire mes informations. Je pense que l'appelation abusive de "Fort des Sablettes" devait venir de la bouche de sa mère... Quant au "commandement" du "fort" il peut venir de l'impression que lui faisait son père en uniforme (elle écrit d'ailleurs dans ses souvenirs qu'il était "lieutenant de vaisseau", grade qui n'existe pas, ce qui indique une connaissance imprécise des nobles choses militaires).

Je note avec intérêt la présence du fort de Saint-Elme (je n'avais relevé que Balaguier et Napoléon -- de loin et sur plan, c'est un peu difficile...) Pour en finir avec mon gd-pere, je vais tâcher de me procurer un dossier militaire personnel, qu'il me faudra aller chercher à Vincennes puisque le SHM à Toulon vient de me répondre qu'il n'était pas dans leurs archives. Si mes recherches aboutissent et que je trouve une indicatiion concernant La Seyne, je ne manquerai de vous en informer.

Pour finir, mes recherches sur internet m'ont fait découvrir un site de passionnés belges qui ont recensé toutes les fortifications françaises (et autres) 1874-1914, photos (plutot contemporaines) à l'appui : http://www.fortiff.be/index.php <http://www.fortiff.be/index.php> Je vous le signale au passage.

En vous remerciant à nouveau pour vos informations, et en vous félicitant pour la qualité de votre site,

Bien cordialement

AD

R2a.

Cher Monsieur,

Merci pour votre réponse et vos nouvelles précisions.

J'ai été aussi extrêmement intéressé par le site site qui recense toutes les fortifications françaises avec photos à l'appui : http://www.fortiff.be/index.php

Il contient une richesse de photos extraordinaires et inédites, d'autant qu'il s'agit d'établissements militaires où on ne peut généralement pas pénétrer et où (lorsqu'on y est exceptionnellement admis) il est interdit de photographier...

On trouve d'ailleurs mentionné, dans la "place de Toulon" :

- D'une part la batterie de Saint-Elme (http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=2360)

- D'autre part, la batterie des Sablettes (http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=2358), située au sud-ouest de la précédente, au voisinage immédiat de la mer.

Mais il me semble qu'il y ait une confusion dans le texte car leur « batterie de Saint-Elme », qui semble correspondre par son ampleur à ce qui s'appelle « fort de Saint-Elme » sur les cartes, est dite située à 300 mètres du « vieux fort de Saint-Elme ». Je ne comprends pas. A l'occasion d'une promenade, j'essayerai d'aller en faire le tour pour voir, au moins de l'extérieur, si je reconnais certaines des photos mises en ligne et mieux comprendre s'il y a une différence entre la « batterie de Saint-Elme » et la « batterie des Sablettes », et voir ce qu'il subsiste de cette dernière, puis que les auteurs écrivent : Nous ignorons ce qu'il en subsiste.

A bientôt sans doute.

Jean-Claude Autran

R2b.

Salut Serge,

Merci pour tes suggestions à propos de la recherche du "Fort des Sablettes", que j'ai transmises à mon correspondant.

En fait, la période en question n'était pas l'après-guerre de 1939-1945, mais l'après-guerre de 1914-1918. Tout porte donc à penser qu'il doit s'agir du fort de Saint-Elme.

Au passage, il m'a indiqué un site internet créé par un Belge sur les forts français : http://www.fortiff.be/index.php - que tu ne connais peut-être pas - et qui est intéressant pour ses nombreuses photos prises à l'intérieur et à l'extérieur de nos forts.

Voir en particulier ceux de la place de Toulon :

http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=2271

Bonne journée. A un de ces jours.

Claudet


 

8-10 mars 2007 : Un manuscrit de 1713 retrouvé

Il s'agit sans doute du premier livre d'histoire de Six-Fours et de La Seyne. Le fils de Marius Autran a remis à Arthur Paecht un ouvrage exceptionnel datant de 1713, écrit à la plume, qu'il a découvert dans la maison de feu son père. « Je sais juste qu'il se trouvait dans le bureau de Toussaint Merle au milieu des années soixante » a-t-il précisé. Le manuscrit repose désormais dans le nouveau service des archives, place Ledru-Rollin, où il sera conservé et protégé.
Var-Matin, 10 mars 2007, page 8
Ci-dessous, quelques photos de la couverture et de l'intérieur du manuscrit de Jean Denans (1713).

NB. Le texte intégral de ce manuscrit est consultable depuis plusieurs années sur le site internet six-fournais.com à l'adresse suivante : http://six-fournais.com/fichiers/denans/Denans.htm


 

9 janvier 2007 : Rue Franchipani

Q.

Salut Claudet,

(...) Dimanche, sur le journal, un "journaleux" en mal de scoop a fait un article dans lequel il associe "notre" Robert de Frangipani à la tarte du même nom.

J'ai fait des recherches (dans mes livres de cuisine !) et j'ai trouvé un Frangipani, parfumeur de son état, à Paris, qui avait inventé une préparation destinée à masquer l'odeur des cuirs. Cette préparation, certainement à base d'acide cyanhydrique devait avoir quelque ressemblance avec l'odeur d'amande amère qui ressort de la fameuse pâte frangipani fabriquée dans un premier temps à partir des macarons avant d'utiliser la poudre d'amande.

C'était sous Louis XIII, soit nettement avant 1657.

De plus je ne vois vraiment pas le seigneur-abbé de saint Victor, tenir commerce dans les échoppes parisiennes tout en fréquentant le cardinal de Mazarin...

Est-ce que tu as pris le journal dimanche ?

J'aimerais bien avoir une copie de cet article !

Amitiés.

Pif

R.

Bonsoir Serge,

J'ai tous les numéros de Var-Matin, parfois avec quelques jours de retard, grâce à l'abonnement de mon père. J'ai donc eu celui de dimanche et j'avais d'ailleurs parcouru à l'hôpital cet article sur Frangipani. J'avais été un peu surpris car je n'avais jamais ouï-dire qu'il y eut de lien entre Robert de Frangipani et la frangipane. Mais je n'avais pas pris le temps de me pencher sur la question. Voici la copie de l'article que j'ai récupéré ce soir à l'hôpital. Je reste un peu surpris car le journaliste ne donne pas sa source d'information. Mais prends le temps de le lire, on en reparlera après. Entre temps, je ferai quelques recherches dans mes archives.

Je te joins aussi un article paru hier sur la flore de la forêt de Sicié. Là aussi, la plume du journaliste A.W. apporte quelques surprises. Je passe sur le laurier-thym (sic) dans les aromatiques. Mais la muscade dans notre forêt ? Tu as entendu dire ? Et connais-tu l'emplacement de ce lentisque de 1 m de diamètre ?

(...) A bientôt.

Claudet


 

3-4 Décembre 2006 : Cimetière de La Seyne

Q.

Cher Jean Claude.

Absent du site pendant quelque temps, je le retrouve aujourd'hui avec un énorme plaisir.

Voici une information qui peut intéresser nos nombreux amis mais que tu dois connaître.

Au cimetière de La Seyne se trouve un carré où sont enterrés de nombreux soldats russes et nord africains décédés lors de la guerre de 14-18. Ces soldats sont morts à l'hôpital militaire de St Mandrier qui était alors un quartier de La Seyne et de ce fait ont été enterrés dans notre ville.

Sincères amitiés à ta famille, sans oublier papa.

HG

R.

Cher Henri,

Merci pour le message. J'étais au courant de l'existence de ce carré dans le cimetière de La Seyne, mon père en ayant dit quelques mots dans son chapitre "Mémoires d'entre-tombes" : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/memoires_entre_tombes.html#8

Mais il est toujours bon de le rappeler car cela peut intéresser des personnes qui ne l'ont pas lu.

Merci pour le bonjour au papa. Nous avons justement fêté hier son anniversaire (96 !). Ci-joint une photo prise avec son vieil ami Paul Pratali, qui n'en a que 93.

Amitiés,

Jean-Claude


 

18-23 Décembre 2005 : Documents sur La Seyne au Musée du Vieux Toulon

Q.

Au cours de mes recherches relatives à notre club de rugby centenaire, les personnes responsables du musée du Vieux Toulon (au demeurant très aimables) m'ont indiqué un casier contenant divers documents sur notre ville. J'y ai découvert des trésors. Vieilles photos, journaux et nouvelles d'une époque ancienne (caserne de La Gatonne, plans, couvent de la Présentation etc...)

Je n'ai plus la possibilité d'y retourner, aussi, si quelqu'un pouvait le faire...

Amitiés à monsieur Autran et à vous même.

HG

R.

Bonjour,

Merci pour tous vos messages, et vos intéressantes informations, que je transmets aussi, au fur et à mesure, à mon père.

Effectivement, je me doute que le Musée du Vieux Toulon doit posséder de nombreuses informations précieuses pour l'histoire de notre ville. Je me dis toujours qu'il faut que j'y aille, mais je ne l'ai pas encore fait depuis mon retour à La Seyne il y a bientôt 18 mois. C'est le temps qui me manque. J'espère pouvoir rechercher dans le casier dont vous parlez et si possible prendre des copies ou des photos des documents les plus intéressants. J'espère aussi, comme je vous l'avais promis, vous donner un jour rendez-vous pour un petit tour de divers quartiers de La Seyne (Tamaris, L'Evescat, etc.). Je vous l'avais promis pour octobre, puis pour novembre, et nous voilà déjà à la fin de l'année sans que j'aie pu suffisamment me libérer.

Je vous souhaite, en attendant, ainsi qu'à votre famille, de très bonnes fêtes de fin d'année.

(...) Amitiés,

Jean-Claude Autran



16-18 novembre 2005 : « La Mecque » et les « mocos »

Q.

Bonsoir Monsieur

Pourquoi appelle-t'on La Seyne sur mer ' La Mecque ' et que signifie le terme : Mocco (je ne connais pas l' orthographe de ce mot)

Je vous remercie de me consacrer un peu de temps pour me repondre . Je suis nèe a la Seyne et cela m ' interesse

je vous souhaite une bonne soirèe

GLG

R.

Bonjour,

Votre question est assez classique. Il y a déjà eu des échanges au sujet de "La Mecque" que vous pourrez consulter dans le forum de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html#mecque

Et il y a malheureusement plusieurs réponses possibles à la question et je crois que personne ne sait laquelle est la plus vraisemblable. Voici un résumé de ces réponses :

« Pourquoi appelle t'on la Seyne sur mer "la Mecque" ? » (Bulletin Municipal de l'année 1984)

LA MECQUE, SURNOM DE LA SEYNE ENCORE UTILISÉ PAR LES VIEUX SEYNOIS

« Pourquoi ce qualificatif ? Plusieurs versions sont données à ce propos, les unes s'appuyant sur des "on dit" populaires, d'autres se référant à des données plus historiques. Laquelle est la vraie ? Mystère... A vous de choisir celle que vous préférez.

1 - On dit que : "Aux chantiers de La Seyne se dressait autrefois une sorte de minaret d'où l'on sonnait une cloche pour appeler les ouvriers au travail... cela rappelait donc l'appel du Muezzin pour la prière à la Mecque..."

2 - On dit aussi que : " La commune de La Seyne, tournée vers le sud-est comme la Mecque, était aussi un lieu de prières privilégié puisque l'on trouvait quantité d'églises et de chapelles sur son territoire. A moins que notre vieille ville ait ressemblé à celle groupée autour de la célèbre mosquée dont les maisons à terrasses sont étroitement imbriquées les unes dans les autres ?

3 - Monsieur PERONET, quant à lui, d'après ses recherches nous a dit que : Au temps des galères, au bagne de Toulon, tous les forçats n'étaient pas condamnés à vie. Lorsqu'ils étaient libérés, ils devaient faire un séjour probatoire à La Seyne était, et le fut encore pendant longtemps, une ville d'interdits de séjour. Notre ville représentait donc pour ces galériens, l'espoir suprême. Ce n'était pas la liberté définitive, mais c'était déjà le paradis. D'autre part, les chefs de nage (de chaque aviron) sur la galère étaient toujours des galériens volontaires ; c'étaient généralement des Turcs, donc des Musulmans et la plupart acceptait ce dur métier pour pouvoir un jour aller à la Mecque.

- Enfin, voici l'explication que me donna oralement M. BAUDOIN : "Autrefois, on se déplaçait peu. Chacun avait pour horizon son quartier et avait peu ou jamais, découvert les quartiers éloignés de sa ville. Aller de Toulon à La Seyne représentait une véritable expédition que l'on n'entreprenait pas si facilement. Les Toulonnais pieux qui désiraient se rendre en pèlerinage à Notre-Dame du Mai en terre seynoise s'y préparaient comme pour un très long voyage. Ils s'acheminaient en groupe, baluchon à la main, comme de vrais pèlerins... à pieds. Aussi ces braves Toulonnais avaient-ils pris l'habitude de comparer leur pèlerinage à celui des Musulmans vers la Mecque. Ils disaient "Nous allons à la Mecque". Ce qui désignait ainsi le territoire seynois au bout duquel surgissait le Cap Sicié et la chapelle. »

Quant au terme "Moco", "Moko", ou "Moccot", c'est un terme qui est passé dans l'argot français, et que l'on retrouve dans la plupart des dictionnaires. C'est l'un des surnoms péjoratifs attribués autrefois aux marins toulonnais (par opposition aux marins bretons qui étaient les ponantais), et plus largement aux habitants de Toulon et de sa région, voire à tous les Provençaux.

Pourquoi ce terme ? On prétend que, du temps où le provençal se parlait couramment, les Toulonnais, fatalistes (?), avaient, dit-on, l'habitude de répéter les mots : es como co (c'est comme ça), ou em' aco ? (et avec ça ?), ou em' ocò qui (avec celui-ci). Les étrangers à ce dialecte n'entendaient que moco..., moco...

Cordialement,

Jean-Claude Autran


 

18-27 mai 2005 : Rédaction d'un ouvrage sur l'histoire de La Seyne

Q.

Cher monsieur,

Dans la perspective de faire vivre les patrimoines locaux et de développer son catalogue dans le Var, Les Editions Alan Sutton cherchent depuis longtemps à publier un ouvrage sur La Seyne-sur-Mer dans sa collection Mémoire en Images, déjà forte de plus de 1 000 titres sur les villes et villages de France. Cette collection cherche à replonger dans l'atmosphère d'une ville au cours de la première moitié du siècle dernier à travers une balade en cartes postales, photographies et documents d'époque légendés.

En me promenant longuement sur votre site, j'ai pu découvrir l'énorme travail que votre père a consacré à sa ville, au travers de 10 ouvrages d'histoire locale qui semblent très proches de l'esprit qui anime notre collection Mémoire en Images. Je serais ravi de pouvoir vous faire parvenir une présentation complète qui vous permettrait de mieux comprendre notre démarche éditoriale et plus particulièrement les attentes et enjeux de cette collection susceptible d'accueillir une réédition d'une histoire de La Seyne en images.

Le travail d'auteur que nous proposons consiste à rassembler une riche matière iconographique (entre 160 et 240 cartes postales, gravures, vieilles photos, vieux papiers, ?), à les mettre en forme selon une maquette que l'auteur définit et à en écrire les légendes. Ce travail peut être individuel ou collectif et il est rémunéré (sous forme d'un pourcentage sur les ventes du livre) par notre maison qui prend en charge tous les frais de publication et de diffusion de nos ouvrages ; enfin les auteurs conservent la jouissance exclusive des documents servant à leur illustration.

Je veux vous préciser que mon approche n'est pas commerciale et que nous cherchons vraiment à réaliser un ouvrage d'histoire locale de qualité qui puisse rencontrer un large public : nous ne "chassons" pas les éditions épuisées comme certains de nos confrères.

Je dois vous dire que j'étais précédemment en contact avec madame Padovani des Amis de la Seyne qui a finalement renoncé à entreprendre un tel ouvrage mais qui semblait sensible à notre démarche éditoriale. En découvrant votre site, je me suis dit qu'une rencontre semblait possible entre nos attentes respectives et je l'espère vivement.

En espérant sincèrement que ma démarche suscitera votre curiosité, je me tiens à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire.

Dans l'attente d'un prochain échange, je vous prie d'agréer, Monsieur,

l'assurance de ma parfaite considération.

SA

R.

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message et veuillez excuser pour le retard à répondre.

Je suis en effet quelque peu embarrassé pour répondre positivement à votre proposition.

D'une part, il est vrai que l'histoire de La Seyne-sur-Mer m'intéresse et que j'y ai beaucoup travaillé à partir des écrits de mon père, mais je n'ai servi que d' « éditeur électronique », sans apporter de véritable contribution personnelle. Je n'ai fait que numériser des documents existants et à les mettre en forme pour les diffuser sur CD-ROM ou sur internet.

D'autre part, je ne me sens pas réellement historien, et rédiger des textes ou des légendes ne me passionne pas vraiment.

Enfin, du moins pour les 12 mois à venir, je vais être assez peu disponible, pour des raisons personnelles.

En conclusion, je vous remercierais de me communiquer ce que vous appelez une présentation plus complète (ou alors un exemple concernant une autre ville qui a déjà fait l'objet d'une semblable édition), afin que je réalise un peu mieux la nature et l'ampleur de la tâche. Puisque ce travail peut être éventuellement collectif, merci de m'indiquer aussi si vous avez déjà reçu l'accord d'autres coauteurs possibles pour cet ouvrage.

Dans cette attente, recevez, Cher Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

JCA



4 juin 2002 - 26 juin 2010 : La maison du pendu

Q1.

Connaît-on l'origine du nom "la maison du pendu" située sur le chemin des Douaniers au Cap Sicié ?

SP

R.

Bonjour,

Curieusement, la même question vient de nous être posée il y a quelques jours par M. P., responsable du "Contrat de Baie".

La réponse qui a été faite par Marius Autran (grâce aux informations fournies par C. Ciampi, sergent aux Pompiers de La Seyne) est la suivante :

Il existait autrefois (il y a plusieurs décennies) un retraité de l'Armée, qui vivait isolé dans une maison bâtie quelque part entre le Jonquet et le Cap Sicié. Cet homme, connu pour être dépressif, finit un jour par se pendre dans sa maison. D'où le nom de "Maison du pendu" qui avait ensuite été donné à cette maison, notamment par les Pompiers qui avaient été appelés pour ramener le corps. La maison a aujourd'hui disparu, mais des ruines de construction seraient encore visibles.

C'est tout ce que j'ai pu savoir.

A noter cependant, qu'il a eu au XX° siècle plusieurs autres personnes à La Seyne qui se sont pendues, et que le nom de "maison du pendu" a pu être donné à d'autres maisons que celle-ci. Il y aurait ainsi, dit-on, une autre "maison du pendu" vers Lagoubran ou la Pyrotechnie.

Cordialement,

JCA

Q2. (18 février 2009)

Salut Pif !

Ces derniers jours, je suis allé 3 fois dans le massif de Sicié :

1) pour voir s'il y avait des asperges. Elles doivent être plus en retard que l'an dernier car je n'ai rien aperçu, rien de rien, pas même des tiges coupées que des gens qui m'auraient précédé auraient pu cueillir. En tout cas, je me suis pelé et je n'ai retiré le bonnet de laine qu'en fin de matinée.

2) pour refaire des photos en vue de la nouvelle édition des bouquins de mon père : 2 Frères, Peyras, N.-D. Du Mai, tour sarrasine, etc. Ce matin, il faisait nettement moins froid et je pense qu'on pourra faire la sortie projetée à la "Maison du Pendu" prochainement. La semaine prochaine ? (Je n'ai aucun rendez-vous et ce sont les vacances scolaires).

Mais donc, ce matin, je suis allé un peu explorer ce coin, d'après ce que tu m'avais expliqué sur cette "Maison du Pendu". J'ai pris les 2 photos ci-jointes.

Peux-tu me dire si c'est bien ça ? Depuis que j'entends parler de cette maison, je n'avais jamais réussi à la voir. Si c'est celle-là, j'ai pu l'atteindre par un vague sentier qui traverse les éboulis. Je ne sais pas s'il y en a un meilleur mais je me suis quand même emmerdé pour y arriver et j'ai glissé deux fois. Enfin, c'est faisable avec un bâton pour se retenir.

(...)

A bientôt.

Claudet Autran

R2.

Salut Claudet,

Il s'agit effectivement de "la maison du pendu" qui est en réalité les vestiges de la batterie du Jonquet créée en même temps que la batterie Notre Dame (vers 1806). On voit toujours les restes des fortifications ainsi que les les deux maisons (la poudrière et l'habitation). Mis à part quelques pans de murs écroulés elle semble être restée en état depuis les années 80. Si le temps continue à respecter cette trêve nous pourrions nous y rendre la semaine prochaine. J'ai hâte de refaire des photos de ces bâtiments !

(...) Adessias.

Pif

Q3a.

Salut Pif,

Je ne sais pas si tu es familier de Google Earth. J'y ai jeté un coup d'œil à propos de la maison du pendu et je n'avais pas réalisé qu'on la voyait aussi bien. Voir la copie d'écran ci-jointe, avec : en haut à gauche, la table d'orientation, à droite, le sentier du littoral et, en bas à droite, la mer.

A cet après-midi, vers 13 h 30.

Fox

Q3b.

Voici quelques autres photos de cette fameuse "maison du pendu" et de son environnement.
Vue générale du site face aux Deux-Frères : la poudrière (à gauche), le logement des canonniers (à droite) et l'emplacement de la batterie (mur de pierres en arc)
La poudrière (encore en partie couverte de sa voûte et de ses tuiles), avec vue sur les différentes criques rocheuses, jusqu'aux Sablettes
Vestiges du logement des canonniers, devenu plus tard la "maison du pendu"
(La maison avait gardé sa poutre faîtière, ses chevrons et ses tuiles jusque dans les années 70)
C'est là qu'était venu habiter le personnage, qui un jour se pendit en utilisant cette poutre
L'intérieur de la "maison du pendu" et les Deux-Frères
L'emplacement des canons de l'ancienne "batterie du Jonquet"
Le mur de soutènement sud de la plateforme de l'ancienne batterie
Jean-Claude Autran

Q4. (24 juin 2010)

Bonjour,Monsieur

M'étant mis à la recherche de "la maison du pendu" du Jonquet;je vous joins les deux vues que j'ai prises mais qui se situent trés nettement plus bas que la batterie dont vous faites état.

Qu'en pensez vous.

Meilleures salutations.

JD

Q4b. (à SM)

Salut Pif,

Tout va bien ?

Je te fais suivre une question que je viens de recevoir et pour laquelle j'ai besoin de tes lumières.

Ce monsieur JD a lu sur le sentier du littoral le panneau d'une halte (photos ci-jointes) qui s'appelle "maison du pendu" et il l'air de penser que la dalle de béton qui se trouve là correspond à cette maison du pendu. Ce que je ne crois pas puisque tu m'as enseigné que la vraie "maison du pendu" correspondait au logement des canonniers de la batterie du Jonquet.

Mais j'ai oublié ce à quoi correspondait cette dalle de béton (un ancien casernement ?) et pourquoi le balisage du sentier du littoral mentionnait "maison du pendu" à cet endroit ?

Merci de m'éclairer.

A bientôt.

Fox-y-gène

R4a.

Bonjour Foxygène !

Le terme "maison du pendu" n'a été mentionné que dans les années 90. Je n'avais alors jamais entendu parler de cette macabre découverte.

(...) C'est un ancien copain de classe de sixième, (qui habitait alors à Janas, tout près de la maison forestière et qui après sa retraite d'ingénieur des eaux et forêts est revenu dans la région) qui m'a révélé que son papa lui avait raconté que entre les deux guerres il avait été découvert par des chasseurs un pendu dans l'ancienne batterie dite du Jonquet. Comme cette masure possédait encore sa charpente et ses tuiles dans les années 80, c'était très possible.

Le sentier qui passe actuellement tout prés de la batterie n'a été tracé que dans les années 90 pour permettre aux randonneurs de monter vers le sémaphore sans se fourvoyer sur le sentier plus ou moins éboulé qui va à la points du cap et qui monte ensuite au sémaphore. A l'époque il fallait, pour atteindre cet endroit monter par le col de Bramas, le sentier des feuillus puis basculer sur le flanc maritime de la couale. Un sentier anecdotique descendait pourtant déjà dans l'éboulis, à droite de la batterie mais il était alors beaucoup plus facile de le descendre que de remonter par là. Il aboutissait à environ cinquante mètres dans l'ouest des bâtiments de la cantine de l'émissaire.

Les reste de construction dont fait partie la dalle de béton sont ceux de la cantine édifiée durant les travaux de percement de l'émissaire pour les terrassiers qui chaque jour descendaient jusqu'au pin de sucre pour creuser la falaise ou coffrer le tunnel. Ces bâtiments en brique existaient encore en assez bon état dans les années 1955/1960, je me souviens y avoir passé de fabuleuses nuits, à la lueur d'un feu de camp et de quelques guitares en compagnie notamment de Paule Giloux, de Maurice Merle et peut être aussi d'Henri Ribot. Si les toitures étaient alors totalement détruites, les murs étaient encore debout et des tomettes tapissaient le sol. A cette époque il était encore possible de descendre jusqu'à cette esplanade avec une voiture.

En ce qui concerne la pancarte indiquant la maison du pendu, à mon avis elle désigne la direction du sentier et pas les ruines de la cantine.

Je ne sais si je t'ai éclairé mais je pense que je t'ai dit tout ce que je sais.

Adessias.

Pif

R4b. (à JD)

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre message.

Pour répondre avec précision à votre question, j'ai de nouveau consulté mon ami Serge Malcor, écrivain et spécialiste du massif du Cap Sicié, qu'il a arpenté pendant plusieurs décennies.

1) Je confirme que la "maison du pendu" correspond bien au casernement, actuellement en ruines (alors qu'il avait encore sa charpente et ses tuiles jusque dans les années 80), de la batterie du Jonquet, à côté d'un autre bâtiment plus petit qui était la poudrière.

2) Cette maison est peu visible depuis les sentiers qui parcourent le secteur. On ne peut guère y accéder, et avec quelques difficultés (traversée d'un éboulis) que depuis les extrémités sud des 2 derniers lacets qui relient la "table d'orientation est" au sentier du littoral (voir copie ci-jointe d'une image Google Earth). D'ailleurs, si vous allez sur Google Earth et si vous zoomez suffisamment sur ce secteur vous pourrez facilement apercevoir, faisant face aux Deux Frères, la poudrière et les ruines du casernement.

3) Il existe effectivement un panneau du sentier du littoral qui indique "maison du pendu", mais ce n'est probablement qu'un repère par lequel on a désigné le point d'intersection entre le sentier de N.-D. du mai et le sentier du littoral (d'ailleurs déconseillé aux promeneurs au sud de ce point), et rappelant aux promeneurs qu'on est dans le secteur de cette mystérieuse "maison du pendu" - qui est hors de tout sentier balisé. [Il arrive aussi que ceux qui dessinent les panneaux indicateurs des sentiers ne soient pas de bons connaisseurs des lieux... Voir par exemple le nombre d'erreurs et d'inversions de directions sur les panneaux du GR 99 entre Le Revest et Sioou Blanc].

4) D'après Serge Malcor, la dalle de béton que vous avez photographiée est ce qui reste de la cantine édifiée durant les travaux de percement de l'émissaire commun (années 40 et début des années 50) pour les terrassiers qui travaillaient au creusement puis au coffrage du tunnel. (A cette époque il était encore possible de descendre jusqu'à cette esplanade avec une voiture). Ces bâtiments en brique existaient encore en assez bon état dans les années 1955/1960. Si les toitures étaient alors totalement détruites, les murs étaient encore debout et des tomettes tapissaient le sol.

5) Enfin, le terme "maison du pendu" n'aurait été mentionné que dans les années 90. Serge Malcor en a eu connaissance par un ancien copain de classe de sixième, (qui habitait alors à Janas, tout près de la maison forestière et qui après sa retraite d'ingénieur des eaux et forêts est revenu dans la région) qui tenait l'histoire de son père. Celui-ci avait raconté qu'entre les deux guerres il avait été découvert par des chasseurs un pendu dans l'ancienne batterie dite du Jonquet. Il s'agissait, paraît-il, d'un retraité de l'Armée, devenu dépressif, qui était venu s'isoler dans ce bâtiment, et qui avait fini par s'y pendre. L'histoire s'est également transmise au sein des pompiers de La Seyne, dont les plus anciens l'avaient entendue raconter par leurs prédécesseurs des années 30, qui avaient été appelés pour décrocher et transporter le corps du pendu.

Cordialement,

Jean-Claude Autran




12 avril 2005 - 25 novembre 2019 : Maisons closes à La Seyne

Q1.

Je suis à la recherche de l'histoire des maisons closes qui existaient à la Seyne : Le Printania, le Canari et le Kiosque.

Une sœur de ma grand-mère, était semble-t-il, la tenancière du Kiosque.

En parlez-vous dans un de vos ouvrages?

Cordialement

EM

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Mon père (Marius Autran) a effectivement écrit un paragraphe sur les maisons closes qui existaient à La Seyne dans son Tome VIII des "Images de la Vie Seynoise d'Antan", qui se trouve à la page internet suivante :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/artisanat_seynois.html#10

Je vous en reproduit ci-dessous le texte, mais on n'y trouve pas le nom des tenancières des établissements.

« Un artisanat bien spécial

Sans vouloir attacher une grande importance à cette forme d'activité qu'on aurait pu appeler l'artisanat du sexe, les établissements auxquels nous faisons référence ont fait partie de l'histoire seynoise pendant plusieurs décennies. Ce sujet pour le moins scabreux n'appelle pas de grands développements.


Les plus anciens de nos concitoyens n'ont certainement pas oublié les enseignes de la rue Faidherbe (rue Ambroise Croizat aujourd'hui) : le Coquet Bar à main droite en allant vers les Esplageols et le Tango Bar, presque en face.


Les mastroquets propriétaires de ces établissements tiraient quelques profits de l'exploitation de deux ou trois filles de joie exerçant comme on disait le plus vieux métier du monde. Ces pauvresses vivaient un véritable esclavage, astreintes à une réglementation draconienne ; autorisées à sortir deux fois par semaine. Seulement, pour une visite médicale à l'hôpital sous la conduite d'une matrone tyrannique.


Ces établissements spéciaux de l'artisanat sexuel étaient alors autorisés par la loi ; on les appelait d'ailleurs maisons de tolérance. Toutefois, ils ne donnaient pas une image bien reluisante de leur quartier d'implantation.


La municipalité des années 1930 soucieuse de moraliser la vie seynoise prit un arrêté en vue d'éloigner du centre ville les activités de ce genre d'artisanat.


Le rond-point de la Gare (aujourd'hui rond-point du 8 mai) étant inhabité, un autre établissement dénommé Printania fut ouvert et y fit paraît-il des affaires fructueuses au détriment de nombreux clients que des aventures cuisantes n'incitaient guère à revenir souvent dans ce quartier paisible devenu mal famé.

Outre le Coquet Bar, le Tango Bar et le Printania, d'autres noms d'établissements nous ont été cités par de très vieux Seynois : les Canaris, le Modern Kiosk (à moins qu'il ne s'agisse des mêmes maisons que ci-dessus, mais qui auraient seulement changé de dénomination par la suite), établissements que l'on désignait sous l'appellation générale de Brick. Un élève des Maristes disait ainsi au surveillant qui gardait l'entrée : « Je vais simplement au Brick... ».

Je vais poser, à la prochaine occasion, la question à mon père (maintenant âgé de 94 ans) et à 1-2 autres vieux Seynois pour voir s'ils ont gardé davantage de détails en mémoire. Je vous tiendrai au courant du résultat de mes recherches.

Cordialement,

JCA

Q2. (16 mars 2016)

Bonjour,

Je viens, par hasard, de découvrir votre site.
 
Ma grand tante, sœur de ma grand mère, a tenu une maison close à La Seyne, jusqu'à la loi Marthe Richard.
 
Je ne sais que peu de choses d'elle, sauf que sa vie est un vrai roman d'aventures et qu'au cours de sa vie, elle a vendu et acheté tout ce qui pouvait se vendre ou s'acheter.

Elle etait connue sous le nom de "Madame Jeannine" mais je ne sais pas le nom de son "établissement".

Même si je l'ai bien connue, un silence familial prudent et pudique m'a caché la réalité, mais les jeunes écoutent aux portes :).

J'avais passé quelques jours chez elle, à Toulon, j'avais 16 ans, je devais y rester qq jours de plus, mais mon père à découvert qu'elle m'emmenait dans sa tournée "apéro' du soir en disant à ses "copains : « Je te présente ma petite nièce, regarde comme elle est belle ! ».

Et je n'ai jamais osé l'interroger, mais je l'adorais.

J'ai des photos d'elle, mais beaucoup plus tard (entre 1950 et 1963).

Mais surtout une grande photo où elle doit avoir 20/25 ans de la période où elle etait encore sage.

Si cela vous tente, je vous les enverrai

Cordialemant

FHM

R2.

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre message et les informations intéressantes que vous m’apportez.

J’imagine que vous avez dû retrouver dans mon site internet le paragraphe « Un artisanat bien spécial » que mon père avait écrit dans l’un des ses ouvrages sur l’histoire de La Seyne :

« Un artisanat bien spécial (...) » - Voir ci-dessus.

Je n’ai pas entendu parler (et mon père ne la mentionne pas non plus) de votre grand-tante “Madame Jeannine” qui a dû probablement avoir une existence aventureuse ou haute en couleurs. Il aurait été intéressant de savoir lequel des établissements cités par mon père elle avait tenu. Mais il reste sans doute assez peu de témoins de cette époque pour nous le dire.

Je serais cependant intéressé de recevoir une copie des photos que vous mentionnez. J’ai encore 2 ou 3 très vieux amis nonagénaires ou presque qui ont, ou fréquenté, ou entendu parler de ces établissements par leurs proches et qui peut-être, sait-on jamais ? reconnaîtraient la personne et feraient le lien avec un établissement particulier. Cela apporterait un élément nouveau, non pas à la grande Histoire, mais à la petite histoire locale à laquelle je m’intéresse.

Je vous en remercie donc par avance.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.

Bonjour

Merci de votre prompte réponse. Voici les photos que j'ai pu retrouver.

Evidemment, aucune du bordel, c'etait l'omerta, et je n'en connais pas le nom, tout ce que je sais, par mon père, c'est qu'il fallait avoir au moins le grade de lieutenant pour y accéder. J'ai su aussi qu'il était son neveu préféré et qu'au cours d'une permission (il était dans la Marine Nationale), elle avait fermé sa Maison et tout mis à sa disposition !!

Je dois être la seule de la famille, très très nombreuse, à m'intéresser à ce personnage haut en couleurs.

Bien sûr, j'avais tout lu dans votre site, très bien fait.

Si vous vouliez me poser une question, téléphonez moi (...).

Cordialement

FH, petite-nièce de JV

Q4. (18 avril 2019)

Bonjour Jean-Claude,

je me permets de vous contacter dans le cadre de plusieurs recherches que je fais à titre personnel  :

- je travaille pour HPS sur le sujet de la prostitution (des deux sexes) à La Seyne dans les années 1920 à 40.

Tous les documents que j'utilise pour l'instant sont les archives de la police. Auriez-vous la connaissance d'autres sources ?

Parmi les documents que j'ai consultés, j'ai les plans des maisons closes construites dans les années 20. Les plans n'étant pas très précis, je ne suis pas en mesure de me rendre compte si les bâtiments existent encore (les trois "maisons" sont situées quartier Peyron entre l'école Jules Verne, l'étude de notaire et le bd Max Barel). Il y a quelques immeubles R+ 3 dans ce périmètre qui pourraient correspondre...

Côté garçons j'ai quelques noms de prostitués seynois : VR né en 1902, AB né en 1912 , JBS né le 16/04/1900 et de clients : Maurice Tranchant de Lunel  et le Docteur EM (...).

(...)

A bientôt, bien amicalement,

JGE

R4.

Bonjour Julien,
 
Voici un début de réponses à vos diverses questions :
 
- Le sujet de la prostitution à La Seyne a été brièvement traité par mon père dans un chapitre de son tome 8 des Images de la vie seynoise d’antan : « Un artisanat bien spécial » : http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome8/artisanat_seynois.html#10.
 
Il y mentionne (d’après quelques souvenirs qu’il en avait des années 1920-1930) les enseignes de la rue Faidherbe (rue Ambroise Croizat aujourd'hui) : le Coquet Bar à main droite en allant vers les Esplageols et le Tango Bar, presque en face, ainsi que Le Printania, situé alors près du rond-point de la Gare (aujourd'hui rond-point du 8 mai).
 
Ce sujet « Maisons closes à La Seyne » a été poursuivi grâce à des échanges avec de vieux Seynois et divers internautes, échanges relayés sur le forum de mon site à l’adresse : http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#4C. On y confirme l’existence du Printania, mais aussi du Canari et du Kiosque.
 
Je n’ai pas d’élément objectif quant à la localisation exacte de ces maisons. Mon père les situait en dehors de l’agglomération de l’époque, non loin de l’actuel rond-point de la gare. Parmi les anciens Seynois, je sais que M. PM, nonagénaire, ancien élève des Maristes , puis chirurgien-dentiste de la Marine, est revenu souvent et avec précision sur ce sujet lors de repas d’anciens élèves auxquels je participais. Mais je n’ai pas pris de notes à ce moment-là et il me semble seulement qu’il situait l’emplacement du Printania dans un immeuble encore existant (?) près du rond-point du 8-Mai. Peut-être pourriez-vous appeler PM de ma part (...) qui, bien que très âgé, a encore une étonnante mémoire d’érudit sur La Seyne de ces époques.
 
- Côté garçons, je ne sais rien, je ne connais aucun des noms que vous citez. En revanche, parmi les clients, je connais bien sûr le célèbre Maurice Tranchant de Lunel, personnage haut en couleur, notamment opiomane, homosexuel et pédophile. Artiste, aquarelliste, orientaliste, surintendant des beaux-arts au Maroc, il en avait été expulsé après quelques scandales pédophiles pour se retrouver à La Seyne vers 1924 à la villa Notre-Dame-des-Pins où il est mort en 1932. Mais vous devez déjà connaître toute cette histoire. A noter que ce personnage a fait l’objet de nombreux échanges relayés sur mon site internet, avec notamment une photo de Tranchant de Lunel à l’adresse : http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#9.

Voilà ce que je peux vous répondre pour aujourd’hui. S’il me revient d’autres détails, je vous les communiquerai. (...).
 
Amicalement.
 
Jean-Claude Autran

Q5.

Bonjour Jean-Claude,

merci pour toutes ces précisions et informations.

Pour les documents que vous avez sur l'Entre-deux-guerres, il est difficile de faire un lien avec le système défensif pour les exploiter...

Je vais partir quelques jours en congés, nous pouvons nous voir à compter du 14/05 pour regarder les photos de la famille Tisot. Henri Ollivier vit à Toulon, je l'ai contacté par Facebook, mais je n'ai pas eu de réponse. Néanmoins, au vu de ce que contient le fonds, il y a de fortes chances que ce soit lui qui se soit débarrassé de tous ces papiers qui comprennent les cahiers d'école de sa mère, la carte d'identité et le registre de décès de son père  !
 
Je vous envoie la photo du port avec le bout du monument aux morts ainsi que le plan situant une des maisons de tolérance...

Bien amicalement,

JGE


R5. (23 novembre 2019)

Bonjour Julien,

En feuilletant les Petit Var en ligne, je suis tombé sur un article du 23 novembre 1899 qui fait état de la plainte d'un habitant de La Seyne contre "les bars interlopes" situés au cœur de la ville.

Ce n'est qu'un détail et les adresses ne sont pas données, mais, pour info et en appui de votre étude sur le sujet, je vous communique ci-joint l'article (en 2 parties).

Le Petit Var, 23 novembre 1899


Amicalement. A samedi prochain.

Jean-Claude Autran

Q6.

Merci Jean-Claude pour cet article.

Je ne suis pas remonté si loin dans mes recherches.
Pour info, en 1926, avant l'ouverture de la première maison de tolérance seynoise, le "Canari" ; il y avait 4 bars qui accueillaient officiellement des prostituées :

"Le Coquet" rue Verlaque
le "Louis d'or" rue Faidherbe
Le "Trianon"  rue Mabily
le "Kiosque" avenue Gambetta

Dans les années 30 la majorité des prostituées déclarées officient rue Mabily.

A samedi pour la suite !!

Bien amicalement,

JGE



7 janvier 2005 - 26 mars 2011 : Bataille du Fort Caire et inhumation des corps des victimes à l'emplacement de l'actuel Atelier Mécanique ?

Q1.
Bonjour,

Permettez moi tout d'abord de vous remercier pour les voeux que vous avez bien voulu m'adresser. A mon tour je vous adresse les miens les plus sincères pour cette nouvelle année.

J'ai écrit à votre père une carte et il m'a gentiment répondu par un coup de fil.

Pour bien commencer cette année je viens par une question vous demander un renseignement que votre papa doit savoir.

En 1793 lors de la bataille qui eut lieu au Fort Caire (Redoute Mulgrave, Fort Napoléon) pour y déloger les anglais il y eu énormément de victimes des deux camps.

Les corps furent ensevelis (si ma mémoire est bonne) dans une sépulture qui serait située à l'emplacement de l'atelier mécanique des ex-chantiers.

J'ai lu cette information mais je ne souviens plus dans quel ouvrage.

Est ce que votre papa se souviendrait de ça, et si oui dans quel ouvrage ceci est mentionné?

Je vous remercie par avance et je vous transmets ainsi qu'a votre père mes plus sincères amitiés.

HG

R1.

Bonjour,

Suite à votre message, j'ai effectué toutes les recherches possibles dans mes documents, j'ai aussi interrogé mon père, mais je n'ai malheureusement pu trouver aucune confirmation de cette sépulture des victimes de la bataille du Fort Caire à l'emplacement de l'atelier mécanique des ex-chantiers. La chose est tout à fait plausible vu le nombre de victimes qu'il y a dû y avoir, surtout si vous l'avez lu quelque part, mais je n'ai pas trouvé, pour l'instant, d'élément pour le confirmer.

Amitiés. A bientôt, sans doute.

Jean-Claude Autran

Q2. (2 mars 2011)

Jean Claude,
 
Je viens de me retremper dans la lecture de ton merveilleux site et il me revient un souvenir mais dont hélas je n'arrive pas à retrouver l'origine. J'ai lu en effet que lors de la bataille du Fort Caire il y avait eu des dizaines de victimes et que ces morts (français, anglais) avaient été enterrés où se situe actuellement l'Atelier Mécanique et que l'on avait découvert le charnier lors de la construction de l'atelier.

Pourrions nous retrouver dans quelque livre une trace de ces écrits mais en tout cas, si on retrouve des ossements lors de prochains on saura d'où ils viennent.
 
Amitiés

HG

R2. (à HG)

Cher Henri,

Merci de me rappeler ce souvenir. Tu m’en avais parlé une fois, mais je n’avais pas retenu l’endroit exact que tu avais cité pour ce charnier des nombreuses victimes de la bataille du Fort Caire. Il me semble même que le nombre estimé de morts français et anglais est de l’ordre d’un millier.

C’est un peu pour honorer ces victimes tombées sur notre sol, et complètement oubliées aujourd’hui, qu’a été créée l’association “L’Aurore de la République”, que tu as dû voir mentionnée sur Var-Matin en décembre dernier. Actuellement, c’est Henri Ribot qui fait le plus gros travail de recherche sur ce sujet. Il est en train d’écrire un document de plusieurs centaines de pages qui sera la base de l’action de cette association. Mais, pour autant, à la dernière réunion, personne n’était très sûr de l’endroit où se situait ce charnier. Certains parlaient des Mouissèques, d’autres, du Bois Sacré. Ce que tu me dis est donc très important. (Mais te souviens-tu où tu l’as lu ?).

Henri Ribot serait prêt à demander l’autorisation de refaire des fouilles. Peut-être trouverait-on encore des ossements ou des boutons d’uniforme ?

Merci encore. A bientôt.

Jean-Claude

Q3a. (Conversation téléphonique)

- Le charnier se trouvait bien à l'emplacement de l'actuel atelier Mécanique (ou Atelier des Turbines) construit en 1906 [et non à l'emplacement de l'Atelier de Chaudronnerie, pourtant plus proche de la colline Caire].

- Mais où cela a-t-il été écrit ? Peut-être dans un Historique des Forges et Chantiers qui aurait relaté la construction de cet Atelier ?

- Pour l'instant, rien n'a pu être retrouvé dans les divers Historiques en notre possession (1906, 1956, 1964).

HG et JCA

Q3b. (à HR)

Cher Henri,

Mon ami Henri Giovannetti (ancien joueur de rugby et ancien cadre des Chantiers) m’avait dit il y a quelques années se souvenir que les victimes (français et anglais) de la bataille du Fort Caire avaient été inhumées dans un charnier non loin du lieu de la bataille...

Il me l’a confirmé, il y a quelques jours, en me disant avoir lu quelque part (mais où ?) que ce charnier se serait situé à l’emplacement de l’actuel Atelier Mécanique (ou Atelier des Turbines) [et non de l’Atelier de Chaudronnerie, pourtant situé plus près de le colline Caire]. Il aurait été écrit (est-ce dans un Historique des Chantiers ??) que, lorsqu’on a creusé les fondations de l’Atelier Mécanique, donc en 1906, on aurait découvert de nombreux squelettes.

Le problème est que nous n’avons pas retrouvé la source de ce souvenir de lecture. J’ai parcouru les Historiques des Chantiers que j’ai en ma possession (1914, 1956, 1964), sans succès.

Je ne sais pas ce que tu en penses, et si tu as une idée pour vérifier cette piste.

A bientôt sans doute. Amitiés.

Jean-Claude

R3a.

Mon cher Jean-Claude,
 
Merci pour ton courriel pour lequel j'ai immédiatement fait des recherches dans ma documentation. Ce site n'est pas inconnu, mais les informations le concernant sont laconiques. Voici ce que dit Louis Baudoin son sujet :

- 1745 : Religion - Chapelle de Mouissèques : A La Seyne, une petite chapelle est érigée pour les pêcheurs du quartier au lieu dit Mouisseque, l'endroit proche du petit port-abri ou, beaucoup plus tard, vers 1906, sera édifié le grand atelier des turbines des Forges et Chantiers. Ce modeste sanctuaire, aujourd'hui disparu, fut baptisé plus tard la chapelle des Morts parce que des ossements humains auraient été trouvés lors des travaux effectués auprès de la chapelle ruinée ; ossements provenant selon les uns de victimes d'épidémies, selon les autres de soldats enterrés lors du siège de 1793. Il n'y a aucune certitude à ce sujet (Louis Baudoin, 1965, p. 284).

Quant Martinenq, voici ce qu'il écrit :

- 1906 : Industrie - Aux FCM de La Seyne : L'atelier des turbines (Patrick Martinenq, 1983, p. 102-103).  

Enfin, voici la notice rédigée par G. Delattre et P. Saliceti au sujet de ce monument :

- vers 1860 : Religion Urbanisme - Chapelle des "Morts", au quartier des Mouissèques. Elle aurait été construite en 1745 par les pêcheurs du quartier. Et pourtant elle figure sur une "carte de Toulon et ses environs l'époque du sige de 1707", dressée par E. Milieu, agent voyer, réalisee par les Litho. Isnard de Toulon. Il y a donc une contradiction. Les pêcheurs de La Seyne, qui sont l'origine de la ville ont dû se construire une chapelle avant le XVIIIe sicle, et une date voisine de 1645 paraît plus plausible. Elle était peut-être dédiée à Saint-Louis. Elle a été surnommée "chapelle des Morts" car en creusant les fondations, on y avait trouvé des ossements humains, peut-être des victimes d'épidémies enterrées rapidement à cet endroit, ou des militaires inhumés. Cette chapelle, définitivement détruite vers 1860, se trouvait l'emplacement de l'atelier des turbines des chantiers navals. Voici ce qu'en dit Louis Mongin en 1904 :" Sur l'emplacement situé à l'ouest de l'atelier des chaudières et au bord de la mer même, existait une très ancienne chapelle, désignée sous le vocable de chapelle des morts ; elle a été démolie il y a une quarantaine d'années environ (Gérard Delattre, Pierre Saliceti, 2002, p. 412).

L'idéal serait de pouvoir trancher partir d'archives et de trouver laquelle des deux hypothèses est la bonne.

Amicalement

HR

R3b.

Bonjour Jean Claude,
 
Je viens de me replonger dans la lecture de ton site et je me suis intéressé d'abord à la place Bourradet. Curieusement personne ne parle de l'épisode de l'obélisque. ( je suis têtu mais c'est peut être mon ascendance bretonne) .
 
Revenons à notre Empereur à présent et à la bataille du fort. Je pense que pour rechercher le lieu des sépultures il faudrait fouiller dans un livre ou une revue qui relate la création des chantiers et la construction de l''atelier des turbines. Je réfléchis toujours à la chose.
 
Charles Tillon à présent. Ce leader du parti communiste était bien venu à la fête du PC à Janas dans les années 50. J'étais tout jeune mais je m'en souviens très bien et  j'avais été frappé par ses talents d'orateur et sa voix puissante.
 
Amitiés

Q4. (à HG)

Cher Henri,

En réponse à ton message, et aux 3 points que tu abordes :

1) L’épisode de l’obélisque de la place Bourradet est mentionné dans le “forum” de mon site dans le paragraphe : histoire des monuments seynois (http://jcautran.free.fr/forum/vieilles_pierres.html#12). Mais il n’y est question que des échanges que nous avions eus à ce sujet en 2008, de l’article paru dans Var-Matin, ainsi que de la conversation que j’avais eue avec Mme Cyrulnik. Mais depuis septembre 2008, à ma connaissance, il ne s’est plus rien passé sur ce dossier et aucune suite n’a été donnée aux suggestions de retour de l’obélisque sur la place Bourradet.

2) Concernant la bataille du Fort Caire, j’ai transmis tes souvenirs sur l’atelier des turbines à Henri Ribot, historien et archéologue. Voici ce qu’il m’a répondu :

Mon cher Jean-Claude,
 
Merci pour ton courriel pour lequel j'ai immédiatement fait des recherches dans ma documentation. Ce site n'est pas inconnu, mais les informations le concernant sont laconiques. Voici ce que dit Louis Baudoin son sujet :
    - 1745 : Religion - Chapelle de Mouissèques : A La Seyne, une petite chapelle est érigée pour les pêcheurs du quartier au lieu dit Mouisseque, l'endroit proche du petit port-abri ou, beaucoup plus tard, vers 1906, sera édifié le grand atelier des turbines des Forges et Chantiers. Ce modeste sanctuaire, aujourd'hui disparu, fut baptisé plus tard la chapelle des Morts parce que des ossements humains auraient été trouvés lors des travaux effectués auprès de la chapelle ruinée ; ossements provenant selon les uns de victimes d'épidémies, selon les autres de soldats enterrés lors du siège de 1793. Il n'y a aucune certitude à ce sujet (Louis Baudoin, 1965, p. 284).

Quant Martinenq, voici ce qu'il écrit :

    - 1906 : Industrie - Aux FCM de La Seyne : L'atelier des turbines (Patrick Martinenq, 1983, p. 102-103). 

Enfin, voici la notice rédigée par G. Delattre et P. Saliceti au sujet de ce monument :

    - vers 1860 : Religion Urbanisme - Chapelle des "Morts", au quartier des Mouissèques. Elle aurait été construite en 1745 par les pêcheurs du quartier. Et pourtant elle figure sur une "carte de Toulon et ses environs l'époque du sige de 1707", dressée par E. Milieu, agent voyer, réalisée par les Litho. Isnard de Toulon. Il y a donc une contradiction. Les pêcheurs de La Seyne, qui sont l'origine de la ville ont dû se construire une chapelle avant le XVIIIe sicle, et une date voisine de 1645 paraît plus plausible. Elle était peut-être dédiée à Saint-Louis. Elle a été surnommée "chapelle des Morts" car en creusant les fondations, on y avait trouvé des ossements humains, peut-être des victimes d'épidémies enterrées rapidement à cet endroit, ou des militaires inhumés. Cette chapelle, définitivement détruite vers 1860, se trouvait l'emplacement de l'atelier des turbines des chantiers navals. Voici ce qu'en dit Louis Mongin en 1904 :" Sur l'emplacement situé à l'ouest de l'atelier des chaudières et au bord de la mer même, existait une très ancienne chapelle, désignée sous le vocable de chapelle des morts ; elle a été démolie il y a une quarantaine d'années environ (Gérard Delattre, Pierre Saliceti, 2002, p. 412).
L'idéal serait de pouvoir trancher à partir d'archives et de trouver laquelle des deux hypothèses est la bonne.

Amicalement

HR

Est-ce que ça te donne d’autres idées ? Tes souvenirs ne venaient-ils pas précisément du livre de M. Baudoin ?


3) Charles Tillon. Il a dû venir au moins 2 fois à La Seyne (plus plusieurs autres fois à l’Arsenal de Toulon quand il était ministre). L’une des photos que j’ai montrées devait être au plus tard de 1950 puisqu’on y voit Pierre Fraysse, décédé en novembre 1950. Je ne sais pas si c’est cette fois-ci qu’il était à la fête de Janas car le photo que j’ai de cette fête (et l’épisode de son garde du corps qui laisse tomber son arme sur l’estrade) n’est pas datée. Mais je suis certain qu’il est revenu ensuite en février 1952 à l’occasion d’une conférence de la Fédération du Var du P.C.F. C’est cette fois-là que nous l’avions eu à dîner avec son épouse Raymonde Nedelec, qui avait été plusieurs fois députée.

Voilà pour ce soir.

Amitiés. A bientôt.

Jean-Claude

R4a.

Cher Jean Claude,
 
Je suis heureux, je n'avais pas rêvé. J'ai le livre de Baudoin mais je n'avais pas lu ce passage, j'ai encore cherché sans trouver. L'essentiel est d'avoir trouvé une preuve et c'est utile je pense pour s'en servir pour une conférence (...).
 
Amicalement
 
Henri

R4b.

Bonjour Jean Claude, j'ai retrouvé ce truc.
 
Je m'étais amusé.
 
Par contre, il existe à Toulon un petit monument (face à l'immeuble de l'EDF) qui rend hommage aux nombreuses victimes de la répression où beaucoup de toulonnais furent guillotinés. J'avais trouvé ça bizzare.
 
Amicalement

HG

L’histoire qui suit n’est nullement un conte, une chronique biscornue venant tout droit de mon imagination mais un fait historique qui a eu pour cadre notre commune et sa proche région.
Je ne suis pas corse et n’ai aucune sympathie particulière pour les chefs de guerre, les tyrans et tout les uniformes de qu’elles couleurs qu’ils soient mais je voudrais par ces quelques lignes rappeler un évènement qui a contribué grandement et de manière définitive à la sauvegarde de notre République.
                                                       Décembre 1793

L’escadre Anglo-Espagnole commandée par les amiraux Hood et Langara a débarqué sur les hauteurs environnant Toulon plus de 13000 hommes.

Côté républicain, le général Carteaux  (ensuite relevé de ses fonctions car jugé incompétent) sera remplacé sur ordre de Robespierre le Jeune et Salicetti par un  « Capitaine corse et instruit » répondant au nom de Napoléon Bonaparte.

Vont  alors être érigées  sur les collines faisant face à la redoute Caire et sur les divers points hauts de la ville divers postes avancés, les  batteries des Chasse Coquins, des Quatre Moulins, la Batterie de la Convention etc…
 
L’une d’entre elles, la Batterie des Hommes sans Peur est placée directement sous le commandement du jeune capitaine et c’est de celle-ci que les seynois se rappelleront le plus et qu’une image de la célèbre manufacture d’Epinal viendra même immortaliser.
 
La plaque posée sur le lieu de cette batterie au chemin de l’Evescat en 1922 par le Souvenir Napoléonien a été détruite, seul un fragment de celle-ci est visible encore  au musée du Fort Balaguier.

Curieusement, si à La Seyne on semble ne plus se souvenir de cette page d’histoire – un boulevard portait le nom des Hommes sans Peur ainsi qu’une école – à Toulon par contre une stèle élevée deux cent ans plus tard rend hommage aux victimes de …la barbarie Républicaine.
Ce monument situé dans le jardin du Champ de Mars sur le boulevard Georges Clémenceau porte l’inscription suivante…
                          

En décembre 1793, en cet endroit, des toulonnais furent exécutés, d’autres périrent noyés ou dans les flammes.
                                 
                                    Ce monument a été élevé en leur mémoire.

                                                                                  
…il est vrai que la répression menée par Barras et Fréron envers la population toulonnaise fut rude et combien sanglante mais les vrais responsables eux réussissaient à fuir à bord des navires ennemis.


Des historiens avancent l’idée que le célèbre amiral Nelson embarqué à bord du non moins célèbre navire amiral Victory participait au dit siège d’après une source rapportée le 01/10/97 dans le journal VSD. C’est peut être une chose à vérifier à Porsmouth où le Victory est pieusement conservé.

Maintenant une autre révélation qu’il ne faudra surtout pas répéter à nos voisins six-fournais qui entretiennent on le sait d’excellentes relations avec les gens de sa Gracieuse Majesté mais c’est bien un marin originaire de Six Fours qui a tué lors de la bataille de Trafalgar l’Amiral Nelson. Il s’agit de Robert Guillemard dont le nom a été donné à une artère toulonnaise.

                                                      
                                             Retour de bâton

Le Moniteur Universel du 5 nivôse de l’An II publiera par affichage les décisions de Convention Nationale, décisions qui seront rapportées dans toutes les communes par les crieurs publics.

                                              Oyé citoyens...

« La convention, après avoir entendu le rapport du Comité de salut Public décrète.

Article premier. L’armée de la République dirigée contre Toulon a bien mérité de la Patrie.

Article I.  Il sera célébré dans la République une fête nationale le premier Décadi qui suivra la publication du présent décret.

Article III. Les représentants du Peuple prés l’Armée victorieuse sont chargés de recueillir les traits d’héroïsme qui ont illustré la reprise de cette ville rebelle.

Article IV. Ils décernent au nom de la République des récompenses aux braves citoyens de l’armée qui se sont fait remarquer par leurs grandes actions.

Article  V.  Le nom de Toulon est supprimé. La ville s’appellera désormais Port la Montagne*.

Article VI.  Toutes les maisons à l’intérieur de la ville seront rasées*. Il n’y sera conservé que les établissements nécessaires à la guerre ceux de la marine et des approvisionnements.

* Le nom de Port la Montagne fut supprimé l’année suivante et heureusement, la décision de raser les maisons ne fut pas appliquée.
                     


                 
                                                  Mon délire………

Les hommes sans peur…

Décembre, mille sept cent quatre vingt treize
Désireux de revoir la fleur de lys en France
De riches toulonnais guettaient de leurs falaises
L’arrivée de l’anglais et sa flotte d’alliance.
Toulon a récusé la jeune République
Ouvert ses portes grand à la flotte ennemie
Des sardes, espagnols et toute cette clique
Qui veut réinstaller le royaume à Paris.

Des Alpes, de Savoie vont alors arriver
Des troupes en haillons avec de vieux canons
Jacobins, Carmagnoles, armée de Marseillais
Sur les hauts de La Seyne ils prennent position.
L’envahisseur anglais a quitté ses vaisseaux
Et  installé ses feux sur la colline Caire*
Face à lui, Bonaparte, le général Carteaux
L’armée républicaine, le jeune Robespierre.
Braves et valeureux, depuis leurs batteries
Nos courageux soldats se couvriront d’honneur
Dans un assaut sanglant dans le froid, sous la pluie
Lancé la nuit venue par ces hommes sans peur.

Le feu s’est apaisé, l’ennemi rejeté
Toulon débaptisé verra la guillotine
Vision d’horreur extrême, jour et nuit fonctionner.
Triste fin aux promis à l’atroce machine.
Caire c’est aujourd’hui le Fort Napoléon
Lieu de guerre jadis, on y voit plus d’armée
On y danse à présent, on entend des chansons
Et l’anglais bienvenu…s’il vient chanter la paix.



*Régiment de marseillais. C’est cette unité qui quelques mois auparavant avait chanté à son entrée dans Paris et pour la première fois le Chant de guerre pour l’armée du Rhin de Rouget de Lisle. Ce chant est devenu depuis notre hymne national, La Marseillaise.

*Caire. Les Caire étaient une grande et richissime famille seynoise qui possédaient un très vaste domaine allant de La Rouve jusqu’aux collines vers Tamaris. Ils collaborèrent durant ces tragiques évènements avec les royalistes ce qui les obligea à quitter le pays pour l’Angleterre avec l’escadre des vaincus.

Q5.

Cher Henri,

Merci pour ton texte, et surtout pour le poème “Les Hommes sans Peur”. Pourquoi ne pas le rajouter aux autres écrits rimés que tu m’avais adressés, ou qui sont publiés sur le site Solimages ?

Concernant la bataille du Fort Caire, je t’avais dit que Henri Ribot préparait un épais document rassemblant tous les faits et textes - historiquement incontestables - sur cette période de l’histoire.

En attendant, je t’adresse (ci-joint) une copie de la chronologie détaillée qu’il a déjà rassemblée sur la question, et qui va “du 1er janvier 1793 au 22 septembre 1794”. Ce n’est pas pour que tu la lises en totalité car c’est très épais et encore “brut” par endroits. Mais je pense que la période du 17 décembre 1793 et des jours qui suivent (pp. 48-56) pourra t’intéresser.

Il n’y est pas question de l’inhumation des corps des victimes de la bataille, sauf, d’une façon générale, p. 56 (mars 1794).

La guillotine semble avoir surtout fonctionné du 27 juillet au 27 septembe 1793 pour punir les Jacobins vaincus à Toulon. Ensuite, pendant la répression des Toulonnais, je ne sais pas si la guillotine a encore fonctionné, ni à quel endroit.

Mais, nous en saurons davantage quand Henri Ribot aura terminé son texte, sans doute vers le mois de juin.

Amitiés,

Jean-Claude

R5. (24 septembre 2011)

Bonjour Jean Claude
 
Je suis heureux de voir que tu t'occupe de la rénovation et la "provençalisation" des plaques de rue de La Seyne et  signalé celle qui indique la direction des Moulières.
 
C'est un d'autre sujet que je veux t'entretenir aujourd'hui, l'aménagement de l'atelier Mécanique. On dit que les voyagistes ont peu de choses à voir à La Seyne aussi (pour les seynois également ) il serait peut être bien de réaliser un immense aquarium.

Dans la région cela n'existe pas et il y a suffisamment de place pour le réaliser. Des boutiques et un restaurant pourrait aussi compléter l'affaire.
 
Voilà l'idée (farfelue peut être) que j'ai en tête depuis longtemps, La Seyne ville maritime jusqu'au bout. Le musée de la Navale pourrait aussi y trouver sa place.
 
Amitiés
 
HG


Magazine Le Seynois, N° 24, juin 2011




 

25 février - 20 mars 2004 : Interview de Marius Autran

Q1.

bonjour.nous sommes une équipe de trois élèves de 1ère L,travaillant au lycée du coudon et nous faisons un exposé ,le TPE ,et nous avons fait un projet dont vous etes le sujet et nous aurions donc besoin de vous rencontrer et de vous interviewer.pour plus d'informations contactez nous sil vous plait.a bientot.

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message et pour l'idée de votre projet. Je m'appelle Jean-Claude Autran, fils de Marius Autran. C'est moi qui en fait assure, à distance, la correspondance du site internet de mon père, ce dernier étant maintenant très âgé (93 ans).

Vous pouvez essayer de contacter mon père au 04 94 94 81 37 et lui proposer d'aller le rencontrer chez lui au 279 chemin du Vieux Reynier à La Seyne. Mais, s'il a conservé toute sa tête et toute sa mémoire sur l'histoire de La Seyne, je vous préviens qu'il est très âgé, se déplace difficilement et n'entend pas toujours très bien au téléphone. Mais vous pouvez naturellement essayer de lui expliquer votre projet et d'obtenir un rendez-vous avec lui.

Sinon, comme je connais aussi très bien mon père et l'histoire de sa vie, je reste à votre disposition par courrier électronique pour essayer de vous fournir toutes les explications que vous souhaiteriez avoir.

Bon courage. Cordialement.

JCA

Q2.

bonjour,

merci d'avoir répondu a mon email.

j'ai oublié de me présenter ainsi que mon équipe.je m'appelle cynthia bonfiglio et je suis avec fanny richard et johan rupion.nous avons a peu près tous 17ans.nous sommes tout les 3 conscients que votre père a de l'âge et nous voulons vraiment pas abuser de son temps mais ce projet est très sérieux ,nous avons déja préparé toutes les questions et je vous aurais bien cité notre problèmatique mais je lai oubliée!nous devons le présenter vers le 4avril mais il faut que nous rencontrions votre père plus tôt.notre sujet parle du patrimoine,des mémoires ,de la ville "la Seyne"....il faut qu'a la rentrée nous en parlions a notre professeur de français et puis nous vous recontacterons.merci encore pour les renseignements que vous nous avez fournit et de votre aide.

a très bientot monsieur.

R2.

Bonjour,

J'ai rencontré mon père il y a quelques jours et lui ai parlé de votre projet.

Je pense qu'il vous pourra vous recevoir. Merci de l'appeler au téléphone (04 94 94 81 37) pour prendre rendez-vous. Je vous conseille de lui parler assez fort dans le téléphone car il n'entend pas toujours très bien.

Cordialement,

JCA

Q3.

bonjour,

Nous vous ecrivons pour vous dire que nous avons fixé une date avec notre professeur et que nous aimerions bien savoir si cela est possible.nous aimerions bien rencontrer votre père pour l'interview le jeudi 25 mars a partir de 13h30.nous ne savons pas précisément a l'heure que nous arriverions car nous ne savons pas si nous trouverions facilement la maison de votre père et le temps que nous mettrons a arriver.mais vers les 13h30 ou 14h00 je pense que nous serions la.pouvez vous me redonner ladresse exacte de votre père ?je pense que nous allons l'appeler.

a bientot.en attendant une réponse de votre part très prochainement.

cordialement

R3.

Bonsoir,

J'ai prévenu mon père de votre passage le 25 mars en début d'après-midi. Il vaut mieux cependant essayer de lui téléphoner la veille ou le matin pour le lui confirmer.

Son adresse : 279, chemin du Vieux Reynier (Quartier Châteaubanne), 83 500 La Seyne sur Mer.

Tél. : 04 94 94 81 37

Cordialement,

JCA


17 février 2004 - 22 août 2012 : A propos de Molinàri

Q1.

Cher monsieur,

Je suis tombé sur votre excellent site en "allant chercher Molinari", mais ne disait-on pas Moulinari ?

Est-il exact, car on le raconte sur le port de Sanary, qu'il était ingénieur à l'arsenal et qu'il aurait apporté une aide précieuse pour la mise en place de la Grue à bateaux de la société nautique ?

La dernière fois que je l'ai entendu citer, c'était il y a quelques années à Orly. J'attendais depuis un moment avec les passagers d'un avion d'Air-Lib, il était minuit et visiblement il y avait un problème.

Nous étions entassés devant la porte donnant accès à l'avion et la charmante hôtesse tentait de calmer les esprits qui s'échauffaient... quand soudain, j'entendis crier "et alors, il va falloir aller chercher Molinari" je compris qu'il y avait des varois dans l'avion.

Mes amitiés à Serge Malcor du Jonquet Kayac club et encore bravo pour le site que je vais mettre dans mes favoris

Cordialement

GL (http://monsite.wanadoo.fr/Scaphandriers)

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message.

Au sujet de ce Molinari (il est exact qu'on a écrit aussi Moulinari), il s'est dit et écrit tellement de choses que je ne sais pas si on peut se faire une opinion exacte car plusieurs villes ou ports (Marseille, Sanary, La Seyne,...) se le sont approprié. Sincèrement, je ne sais pas qui détient la vérité.

Vous avez dû trouver que j'avais retenu dans mon lexique l'explication suivante :

« Molinari était, semble-t-il, un habitant de La Ciotat d'origine italienne (fin XVIIIe - début XIXe siècle), et spécialiste fort astucieux du renflouement des bateaux. Sa réputation s'étendait de Marseille à Toulon et on allait le chercher (va cerca Molinàri ! ; en attendant Molinàri, etc.) chaque fois qu'on n'arrivait pas à renflouer un bateau soi-même ou plus généralement face à des situations délicates. Mais, la popularité de ce Molinàri était telle que plusieurs villes, d'Avignon à Marseille ou à Toulon, ont revendiqué sa paternité...».

Mon ami Serge Malcor m'écrivait récemment son opinion sur Molinari :

« Au sujet de Molinari, une émission de radio locale où Léon Orlandi fait une émission sur les mots et les expressions d'ici a dernièrement parler de Molinari comme d'un renfloueur habile qui avait fait sa notoriété de Nice à Toulon et qui aurait pris sa retraite à La Ciotat. Il était d'origine italienne, de Gênes il me semble. Les marseillais auraient fait appel à lui pour désobstruer l'entrée de port où un navire avait coulé. Il semblerait que ce dernier soit la fameuse Sardine... »

Mais, si l'on cherche dans Le Parler Marseillais de Robert Bouvier, on trouve :

Molinàri : « Patronyme d'un Marseillais fort astucieux qui, milieu du siècle dernier, trouva la formule idéale pour aider à l'accession du gros bourdon dans la basilique de Notre- Dame-de-la-Garde. Son nom est resté synonyme de débrouillard ; on le retrouve encore aujourd'hui dans l'expression : aller chercher Molinàri, quand on se trouve devant une difficulté insurmontable: « Si vous y arrivez pas, vous aurez qu'à aller chercher Molinàri ». En fait, l'expression ne s'emploie plus guère que par ironie. Molinàri n'étant plus de ce monde, on peut supposer qu'il sera impossible de venir à bout de l'obstacle en question. C'est un euphémisme pour : laisser tomber. Divers quartiers de Marseille revendiquent la paternité de ce Molinàri dont la popularité, dépassant les frontières de la ville, le fait naître un peu partout en Provence, d'Avignon à La Ciotat ».

Dans l'Anthologie des expressions en Provence (de Jean-Claude Bouvier et Claude Martel), le personnage est considéré comme hypothétique :

On va chercher Moulinari : « Les colonies italiennes qui se sont installées en Provence à l'époque moderne, surtout à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, ont apporté avec elles leur culture et leur langue. En s'assimilant peu à peu aux communautés autochtones, elles ont introduit dans les parlers provençaux un certain nombre d'éléments linguistiques, lexicaux surtout, qui n'ont pas à être examinés ici ; mais peu de locutions, semble-t-il, en sont résultées. Peut-être est-ce un nom de famille italienne qui est visé dans l'expression bien connue à Marseille : On va chercher Moulinari, qui se dit à propos de quelqu'un qui est lent, ou qui refuse de bouger. Il est possible qu'il s'agisse d'un Molinari, provençalisé en Moulinari, mais nous ne savons rien sur ce personnage hypothétique. On nous a simplement dit qu'il avait dû être marchand de coquillages. Et il se peut que Moulinari soit un avatar du provençal mouligas, moulias, moulinas « mollasson », qui est très péjoratif et qui aurait pu accentuer ce, caractère en prenant une consonance italienne ».

A La Seyne, la situation s'est peut-être aussi brouillée dans l'esprit de certaines personnes puisque le patronyme Molinari a bien existé et que dans cette famille, M. Aimé Molinari, a été longtemps Chef des services techniques de la Ville, et qu'on faisait aussi appel fréquemment à lui pour résoudre bien des problèmes techniques.

Voilà tout ce que je peux vous répondre. Affaire à suivre. Peut-être que des historiens locaux arriveront un jour à nous dégager une explication reposant sur davantage de certitudes ou d'impartialité.

Cordialement,

JCA

Q2.

Bonjour,

Je tiens peut être l'origine de ce Molinari qui aurait aidé à la mise en place de la grue de la société Nautique de Sanary. Evènement récent qui ne peut donc être relié au célèbre Moulinari dont il est fait état bien souvent. Il s'agirait peut être de ce monsieur Molinari, chef des services techniques. Pour mon compte, je pense que "aller chercher Moulinari" ne s'adresse pas seulement lorsqu'il y a des mouligas ou moulinas. Je l'ai souvent entendu dire au milieu d'un effort de plusieurs, pour relancer le courage.

Je ne suis pas provençal d'origine, mais certainement méditérannéen par des grands ancêtres venitiens, ce qui explique mon attachement à ce qui était la plus belle province, il y a encore 50 ans... et donc je ne suis jamais d'accord sur cette manière nordiste de brocarder les provençaux en les citant comme peu ardents au travail (blagues imbéciles de Marius et Olive par exemple !) En fait je me suis facilement adapté quand j'ai découvert que l'on pouvait obtenir ici des résultats bien meilleurs, en réfléchissant plus et mieux, que dans ces régions septentrionales où seule la force imbécile est la clé de tout les problèmes.

Merci pour ce contact que je conserve.

@micalement

GL

Q3. (22 février 2010)

Jean André Molinari est arrivé à l'âge de 16 ans à La Ciotat. Il est né en Italie en 1752, mort à La Ciotat en 1833... (archives musée de La Ciotat).

CG

R3.

Bonjour,

Merci beaucoup. Je rajoute toutes ces précisions dans mon site.

En recherchant sur internet sur les tables décennales de l'état-civil de La Ciotat, j'ai en effet retrouvé un décès de Jean André Molinary, époux de Marie Delphine Pellegrin, le 1er octobre 1833 à La Ciotat.

Mais je n'ai malheureusement pas pu accéder à l'acte de décès, les décès entre 1825 et 1848 ne semblant pas être disponibles en ligne.

Cordialement.

Jean-Claude Autran

Q4.

Jean André Molinari, né en 1752 à San Remo (Etat de Gênes), mort le 1er octobre 1833 à LA CIOTAT... Il etait venu à LA CIOTAT à l'âge de 16 ans. Une succession d'exploits s'effaçaient des mémoires son nom proverbial entrait dans l'expression poulaire... Il a vécu puis et mort à LA CIOTAT. (surtout pas à Avignon, La Seyne...).

Cordialement.

CG (ciotaden d'origine)

R4.

Bonsoir,

Merci encore pour votre message et vos précisions sur Molinari. Il n'y a pas de doute, en ce qui me concerne, que le célèbre Molinari de l'expression « anèn cerca Molinari » est bien celui que vous citez (Jean André Molinari : 1752, San Remo - 1er octobre 1833, La Ciotat).

Mais il y a encore des habitant d'autres villes qui restent persuadés qu'ils détiennent, eux, le vrai Molinari. Et la situation à La Seyne est d'autant plus controversée qu'il y a eu un François Molinari (1894-1959), excellent manœuvrier du célèbre ponton Atlas, qui a pu contribuer localement à la propagation de l'expression anèn cerca Molinari, sans parler aussi de M. Aimé Molinari, qui a été très longtemps Chef des services techniques de la Ville, et a qui on faisait aussi appel fréquemment pour résoudre bien des problèmes délicats...

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R5. (1er mars 2011) (à BA)

Bonsoir Bernard,

(...) Concernant les Molinàri, j’ai pu retrouver l’acte de naissance de François Paul Molinari en 1894 à La Seyne (fils de Benoît Joseph Molinari, né à Toulon, mécanicien, et de Louise Marie Raynouard, domiciliée aux Mouissèques). Mais je n’ai pu encore établir aucune parenté avec l’ancien Chef de Travaux de la mairie de La Seyne, Aimé Molinàri (1903-1977), qui était lui-même petit-fils d’un mécanicien de l’Arsenal, Louis François Paul Molinari, né en 1869 en Italie. Je confirme que plusieurs villes du Sud-Est ont leur propre “Molinàri” et que plusieurs familles sont chacune persuadées de descendre du “vrai” Molinàri, celui à l’origine de l’expression “anèn cerca Molinàri”.

Personnellement, en ce qui concerne l’origine de cette expression, je resterais plutôt attaché à l’hypothèse de Jean André Molinàri (1752, San Remo - 1er octobre 1833, La Ciotat), qui, le premier, aurait été à l’origine d’exploits dans le renflouement de bateaux et la résolution de situations délicates. Bien sûr, il y a pu y avoir d’autres Molinàri (il y en a plus de 50 dans le Var qui portent actuellement ce patronyme), mécaniciens ou grutiers, mais c’était plus de 100 ans après le Jean André Molinàri de La Ciotat. Voir dans le forum de mon site à : http://jcautran.free.fr/forum/lexique_provencal.html#14

Amitiés,

Jean-Claude Autran


Q6. (28 juillet 2012)

Seynoise d'origine, j'aime à parcourir votre site qui relate l'histoire de notre cité.

J'ai trouvé la rubrique concernant l'expression "Anen cerca MOLINARI".

Je suis la petite-fille de Mr. MOLINARI François, ancien des chantiers et chef du ponton "ATLAS".

Je possède quelques écrits citant mon grand-père comme étant à l'origine de cette expression.

Si son histoire vous intéresse, vous pouvez me contacter.

Cordialement.

FG

R6.

Bonjour,

L’histoire de votre grand-père m’intéresserait, naturellement. Car, d’après ce que l’on entend dire ou ce qu’e l’on lit, il apparaît que l’origine lointaine de l’expression “Anèn cerca Molinari“ reste encore controversée, vu que plusieurs familles, issues de plusieurs villes (La Ciotat, Avignon, Marseille, Toulon,...), en revendiquent la paternité.

Vous avez certainement pris connaissance de ces différents points de vue dans le “forum” de mon site le paragraphe “A propos de Molinari” :

http://jcautran.free.fr/forum/lexique_provencal.html#14

J’ai d’ailleurs aussi reproduit l’acte de naissance de François Paul Molinari (1894-1959) et je pense qu’il doit s’agir de votre ancêtre, habile grutier aux Chantiers de La Seyne, et spécialiste des situations délicates.

Mais j’ai reçu aussi d’autres témoignages, notamment à propos d’un Molinari beaucoup plus ancien (Jean André Molinari (ou Molinary), né en 1752 à San Remo (Etat de Gênes), mort le 1er octobre 1833 à La Ciotat... qui (d’après les archives du musée de La Ciotat) était venu à La Ciotat à l'âge de 16 ans et qui se serait distingué par une succession d'exploits rendant nom proverbial dans l’expression “va cerca Molinari”..., ceci à la fin du XVIIIe siècle, ou au début du XIXe.

Pour l’instant, j’en suis là. Et je serais donc heureux de recevoir une copie des écrits qui attribuent à votre grand-père l’origine de l’expression. Si vous pouviez les scanner et me les faire parvenir pour que je m’en fasse une meilleure idée, et que, si vous êtes d’accord, je les fasse figurer sur le forum de mon site pour enrichir la discussion sur ce sujet des Molinari et de “Anèn cerca Molinari”.

Je vous en remercie par avance.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q7.

Bonjour,

Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à l'origine de l'expression "Anen cerca Molinari".

Je vous fait parvenir par courrier les écrits en ma possession.

Je reste à votre disposition pour tout renseignements complémentaires.

Cordialement.

FG

Extrait de Place de la Lune (Patrick Martinenq, 1983), p. 346.

R7.

Bonjour,

J’ai bien reçu les différents documents sur votre grand-père François MOLINARI. Ils sont tout à fait convaincants. Il m’apparaît certain que, au plan de La Seyne et pour les Seynois, votre grand-père a dû personnellement contribuer à l’origine de cette expression “va cerca Molinari” ou “faù ana cerca Molinari”.

Mais cela ne me semble pas exclure qu’il y ait eu d’autres (ou au moins un autre) Molinari dans d’autres villes. Je pense que celui dont l’existence soit la mieux avérée est celui de La Ciotat (Jean André Molinari, 1752-1833), petit charpentier de marine, patron d’un petit chantier naval, qui avait la réputation, entre Marseille et Toulon, d’homme habile et de génial inventeur. Il se serait notamment illustré vers juin 1775 dans le renflouement du bateau dénommé “La Sartine” qui avait obstrué la sortie du port de Marseille. Du moins c’est ce qu’ont transmis un certain nombre de conteurs dont les récits se retrouvent aujourd’hui sur différents sites internet :

http://www.premiumorange.com/acrft/Billet_hebdo/Billet27.php [ce lien ne fonctionne plus]
http://avocats.fr/space/sylvie.lore/content/la-sardine-de-marseille--je-pense-a-qui---_1DB08CB8-214D-4F90-BE3D-84AF3C623A08
http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=1148
http://lepotiermarseillais.over-blog.com/article-va-chercher-molinari-et-vogue-la-sartine-78427135.html
etc.

Mais je dois reconnaître n’avoir jamais vu de véritable document historique à propos de ces récits, et il est possible qu’ils contiennent une certaine part de légendes...

Je vais donc déjà, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, rajouter une copie de vos documents concernant François MOLINARI dans le “forum” de mon site internet, à la suite des précédentes discussions sur le thème “A propos de Molinari”. Cela contribuera à une meilleure information des Seynois (et des internautes lointains) sur ce sujet. Et cela suscitera peut-être d’autres questions et d’autres commentaires.

Avec tous mes remerciements pour m’avoir transmis vos documents. Bien cordialement à vous.

Jean-Claude Autran

Q8.

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

Je ne vois pas d'inconvénient au rajout des documents concernant mon grand-père dans votre rubrique.

Certains Seynois pourront se remémorer une époque qu'ils ont peut-être connue !

D'autre part, je souhaiterais perpétrer la mémoire de mon grand-père dans le cadre soit d'un musée soit d'une plaque commémorative concernant les anciens chantiers.

Pourriez-vous me conseiller où je pourrai m'adresser ?

D'avance merci.

Cordialement.

FG

R8.

Bonjour,

Ceci pour vous informer que les différents documents relatifs à votre grand-père et à l'expression "On va chercher Molinari" sont maintenant en ligne sur internet dans la section "Personnalités locales" du forum de mon site :

http://jcautran.free.fr/forum/personnalites_locales.html#43

Par ailleurs, il me semble que ce serait une bonne idée, et ce ne serait que justice, qu'un hommage public soit rendu à votre grand-père sous la forme d'une plaque commémorative, soit dans le cadre du futur musée de la construction navale (mais ce musée est encore loin d'être réalisé), soit à plus court terme sous la forme d'une plaque placée dans le parc de la Navale, comme il en existe déjà plusieurs à l'emplacement des anciens ateliers de nos Chantiers. Je pourrais envoyer un petit mot au Maire, et même lui en parler directement à son retour de congés. Egalement à Francis Lyon, ancien des chantiers et auteur de plusieurs livres sur La Seyne et président de l'Association pour la Création d'un Musée et d'un Centre d'Information sur la Construction Navale (...). Egalement à l'Association pour le Maintien des Intérêts de Anciens de la Navale (AMIANS) : boulevard Toussaint Merle, 83500 La Seyne-sur-Mer.

Je peux envoyer un petit mot à tous ces gens pour leur transmettre votre proposition de plaque commémorative. Mais il faudrait cependant que vous leur fassiez aussi la demande de votre côté car rien ne se fera s'ils ne sont pas saisis d'une demande officielle de la famille. Sachez enfin que ce genre de réalisation prend toujours "un certain temps". Je le sais par expérience. Mais il vaut donc mieux lancer le processus dès que possible.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q9.

Bonjour,

Merci beaucoup pour l'intérêt que vous portez à mon grand-père et d'avoir mis son histoire sur votre site.

J'en suis, croyez moi, très touchée.

L'idée d'une plaque commémorative au parc de la Navale est bonne.

Vous me conseillez de contacter Mr. Le Maire, Mr. Françis Lyon et l'Amians.

Dois-je leur écrire dés à présent ou attendre votre intervention ? Dois-je les contacter en parlant de vous ?

Nous pourrions, éventuellement, en discuter téléphoniquement .

Si vous êtes d'accord, précisez moi votre numéro de téléphone et les heures où je peux vous appeler sans vous déranger.

Cordialement.

FG



 

4-5 Décembre 2003 : Conférence sur La Seyne ?

Q.

Monsieur,

le forum université pour tous, un des espaces de rencontre du Centre Azur situé à Portissol, m'a demandé de vous contacter. Accepteriez-vous de prononcer dans ce cadre une conférence sur un sujet d'histoire locale concernant La Seyne ou Sanary ou la région . Il s'agirait d'un action qui se situerait en 2004 car le programme de cette année "universitaire" est déja bouclé. Si vous le désirez ,je peux vous faire parvenir un programme de l'ensemble de nos activités de cette année afin que vous puissiez vous en faire une idée.

J'ai grand plaisir à flaner sur votre site et à y découvrir tant de choses qui m'etaient inconnues.

Je vous prie de croire,monsieur ,à l'expression de mes meilleurs sentiments et je suis à votre disposition pour tout renseignement complementaire.

BA

R.

Bonjour,

(...) Nous vous remercions pour votre invitation, mais mon père ne sort maintenant plus guère de chez lui et, s'il a encore toute sa tête et s'il a encore publié son dernier tome en 2001, il n'est malheureusement plus question qu'il se déplace pour prononcer une conférence.

Quant à moi, si j'ai bien créé un site internet pour héberger les divers ouvrages de mon père et quelques autres documents, je ne suis pas historien. Je n'ai servi que d'éditeur électronique de ces sujets d'histoire locale. En outre, je ne réside pas dans le Var et je ne saurais remplacer mon père pour participer à votre forum.

Avec tous mes regrets, recevez, Cher Monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments.

JCA


 

24 avril - 11 2003 : Nombre d'habitants de La Seyne

Q1.

Bonjour Monsieur Autran,

Ma fille recherche pour un devoir scolaire le nombre d'habitants à La Seyne sous la révolution

Auriez vous ce nombre.

Merci

Amicalement

DB

R.

Bonjour,

D'après les renseignements dont je dispose sur la population de La Seyne (voir le graphique fourni dans l'histoire de l'enseignement à La Seyne à l'adresse suivante de notre site internet) :

http://jcautran.free.fr/oeuvres/martini/documents_divers.html#11

La population de La Seyne était de 5035 habitants en 1790, mais subit ensuite une forte diminution puisqu'elle n'était plus que de 3319 hab. en 1794. La croissance repart ensuite lentement : 5605 hab. en 1823, 5702 en 1833, etc.

Restant à votre disposition pour toute autre information qui vous serait utile.

Cordialement,

JCA

Q2.

Merci

Amicalement

DB


 

24 janvier 2003 : Rédaction d'une suite de l'histoire de La Seyne

Q.

Courrier.

R.

Bonjour Jacqueline,

Désolé pour ce retard à répondre (...). Quant à ton courrier relatif à la recherche de rédacteurs de la suite de L'Histoire de La Seyne (1900-2000), je suis un peu embarrassé pour répondre positivement. En effet, je ne me sens pas réellement historien, et rédiger des textes ne me passionne plus vraiment (j'ai rédigé bien des rapports et des publications scientifiques pendant toute ma carrière, et maintenant que je suis retraité, cela ne m'amuse plus guère d'encore écrire, du moins pour l'instant).

Il est pourtant vrai que j'ai beaucoup travaillé sur l'histoire de La Seyne à partir des écrits de mon père, mais je n'ai servi que d' « éditeur électronique », sans apporter de véritable contribution personnelle. Je ne suis bon qu'à numériser des documents existants et à les mettre en forme pour les diffuser sur CD-ROM ou sur internet.

Donc, l'histoire de La Seyne m'intéresse, mais je ne me sens pas d'apporter ma pierre à un projet de rédaction, à moins que ma contribution puisse se limiter à une remise en forme de fragments de textes que mon père a déjà écrits en quelque endroit de ses ouvrages (mais ce serait alors lui le véritable auteur et non pas moi).

Conclusion : si tu réunis un comité de rédaction en vue d'une suite de L'Histoire de La Seyne, je veux bien essayer d'y participer pour voir sous quelle forme je pourrais éventuellement vous être utile.

Dans cette attente, reçois toutes mes amitiés,

JCA



7 février 2002 - 10 février 2012 : « La Mecque », surnom de La Seyne

 
Q1.
Pourquoi appelle t'on la Seyne sur mer "la Mecque" ?
 
MM

R1.
Bonjour,

La réponse à votre question ne semble pas se trouver dans les livres de Marius Autran.

Par contre, j'ai retrouvé une explication [mais est-ce la seule et la bonne ?] de l'appellation La Mecque, dans un vieil article signé de M. Péronet, dans le n° 1 de la revue Le Filet du Pêcheur, publié en 1981 par la Société des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne, que je vous recopie ci-dessous :

 
LA MECQUE, SURNOM de La Seyne encore utilisé par les Vieux Seynois

POURQUOI CE QUALIFICATIF ?

- UN PEU D'HISTOIRE

Au temps des galères, du bagne de TOULON, tous les forçats n'étaient pas condamnés à vie. Lorsqu'ils 'étaient libérés, ils devaient faire un séjour probatoire à La Seyne. La Seyne était, et le fut encore pendant longtemps, une ville d'interdits de séjour. La Seyne, représentait donc pour ces galériens, l'espoir suprême : ce n'était pas la liberté définitive, mais c'était déjà le Paradis.

Pour comprendre le reste, il faut rappeler un peu ce qu'était la vie des galériens. Ils étaient cinq et quelquefois sept par aviron, enchaînés à leur banc. Comme il y avait une trentaine d'avirons de chaque bord, cela faisait quelques trois cents galériens, qui vivaient dans une effroyable promiscuité, faisant leur besoin sur place et, quand on sait que l'essentiel de leur nourriture était constituée de fèves, on n'est pas surpris d'apprendre que si l'on était sous son vent à la mer, on la sentait bien avant de la voir, "La Galère".

Pour chaque aviron, il y avait un chef de nage, qui se trouvait le plus près de la passerelle du garde chiourme. C'était lui qui était responsable de l'évolution de l'aviron. Ce chef de nage était toujours un galérien volontaire, c'était généralement des Turcs, donc des musulmans et la plupart acceptaient ce dur métier pour pouvoir aller un jour à la MECQUE, embrasser la Kasba et en faire sept fois le tour.

Donc, vous voyez la similitude, pour le galérien, La Seyne représentait la fin de cette vie de damné, n'être plus rivé à cette chaîne, jour et nuit, à terre comme à la mer. C'était donc sa " Mecque à lui ".

A noter qu'à l'époque, les bagnards étaient les seuls à parler français, car c'était la langue véhiculaire la mieux adaptée pour ces gens venant de tous les coins du pays.

Et, en conséquence, quand les Seynois entendaient parler français, ils disaient " Es enca un escapa de galère " (C'est encore un échappé de galère )

Signé : Mr PERONET (mars 1981)

 

Bien cordialement,

JCA

NB. Postérieurement à l'envoi de ce message, nous avons retrouvé d'autres réponses à la question « Pourquoi appelle t'on la Seyne sur mer "la Mecque" ? » dans un Bulletin Municipal de l'année 1984, que nous reproduisons ci-dessous :

LA MECQUE, SURNOM DE LA SEYNE ENCORE UTILISÉ PAR LES VIEUX SEYNOIS
« Pourquoi ce qualificatif ? Plusieurs versions sont données à ce propos, les unes s'appuyant sur des "on dit" populaires, d'autres se référant à des données plus historiques. Laquelle est la vraie ? Mystère... A vous de choisir celle que vous préférez.

1 - On dit que : "Aux chantiers de La Seyne se dressait autrefois une sorte de minaret d'où l'on sonnait une cloche pour appeler les ouvriers au travail... cela rappelait donc l'appel du Muezzin pour la prière à la Mecque..."

2 - On dit aussi que : " La commune de La Seyne, tournée vers le sud-est comme la Mecque, était aussi un lieu de prières privilégié puisque l'on trouvait quantité d'églises et de chapelles sur son territoire. A moins que notre vieille ville ait ressemblé à celle groupée autour de la célèbre mosquée dont les maisons à terrasses sont étroitement imbriquées les unes dans les autres ?

3 - Monsieur PERONET, quant à lui, d'après ses recherches nous a dit que : Au temps des galères, au bagne de Toulon, tous les forçats n'étaient pas condamnés à vie. Lorsqu'ils étaient libérés, ils devaient faire un séjour probatoire à La Seyne était, et le fut encore pendant longtemps, une ville d'interdits de séjour. Notre ville représentait donc pour ces galériens, l'espoir suprême. Ce n'était pas la liberté définitive, mais c'était déjà le paradis. D'autre part, les chefs de nage (de chaque aviron) sur la galère étaient toujours des galériens volontaires ; c'étaient généralement des Turcs, donc des Musulmans et la plupart acceptait ce dur métier pour pouvoir un jour aller à la Mecque.

- Enfin, voici l'explication que me donna oralement M. BAUDOIN : "Autrefois, on se déplaçait peu. Chacun avait pour horizon son quartier et avait peu ou jamais, découvert les quartiers éloignés de sa ville. Aller de Toulon à La Seyne représentait une véritable expédition que l'on n'entreprenait pas si facilement. Les Toulonnais pieux qui désiraient se rendre en pèlerinage à Notre-Dame du Mai en terre seynoise s'y préparaient comme pour un très long voyage. Ils s'acheminaient en groupe, baluchon à la main, comme de vrais pèlerins... à pieds. Aussi ces braves Toulonnais avaient-ils pris l'habitude de comparer leur pèlerinage à celui des Musulmans vers la Mecque. Ils disaient "Nous allons à la Mecque". Ce qui désignait ainsi le territoire seynois au bout duquel surgissait le Cap Sicié et la chapelle. »

Signé : Marie Magdeleine Georges

 Q2. (9 février 2012)

J'aimerais en savoir un peu plus sur le surnom que l'on donnait à La Seyne "La Mecque" et sa mosquée, merci d'avance, sincères salutations.

MV

R2.

Bonjour

“La Mecque”, surnom donné autrefois à La Seyne ?

Cette question est souvent posée, et elle a fait l’objet de plusieurs réponses différentes. Et je crois que personne ne sait quelle est la bonne réponse.

Voilà ce que j’avais fait figurer à ce sujet, il y a déjà plusieurs années sur le “forum” de mon site :
http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html#mecque
http://jcautran.free.fr/forum/questions_diverses.html#24

Pour résumer les différentes hypothèses :

LA MECQUE, SURNOM DE LA SEYNE ENCORE UTILISÉ PAR LES VIEUX SEYNOIS
« Pourquoi ce qualificatif ? Plusieurs versions sont données à ce propos, les unes s'appuyant sur des "on dit" populaires, d'autres se référant à des données plus historiques. Laquelle est la vraie ? Mystère... A vous de choisir celle que vous préférez.

1 - On dit que : "Aux chantiers de La Seyne se dressait autrefois une sorte de minaret d'où l'on sonnait une cloche pour appeler les ouvriers au travail... cela rappelait donc l'appel du Muezzin pour la prière à la Mecque..."

2 - On dit aussi que : " La commune de La Seyne, tournée vers le sud-est comme la Mecque, était aussi un lieu de prières privilégié puisque l'on trouvait quantité d'églises et de chapelles sur son territoire. A moins que notre vieille ville ait ressemblé à celle groupée autour de la célèbre mosquée dont les maisons à terrasses sont étroitement imbriquées les unes dans les autres ?

3 - Monsieur PERONET (conférence de 1981), quant à lui, d'après ses recherches nous a dit que : Au temps des galères, au bagne de Toulon, tous les forçats n'étaient pas condamnés à vie. Lorsqu'ils étaient libérés, ils devaient faire un séjour probatoire à La Seyne, qui était alors, et qui le fut encore pendant longtemps, une ville d'interdits de séjour. Notre ville représentait donc pour ces galériens, l'espoir suprême. Ce n'était pas la liberté définitive, mais c'était déjà le paradis. D'autre part, les chefs de nage (de chaque aviron) sur la galère étaient toujours des galériens volontaires ; c'étaient généralement des Turcs, donc des Musulmans et la plupart acceptait ce dur métier pour pouvoir un jour aller à la Mecque. Pour les galériens qui attendaient leur libération, notre Seyne représentait ainsi « leur Mecque » à eux.

4 - Enfin, voici l'explication que me donna oralement M. BAUDOIN : "Autrefois, on se déplaçait peu. Chacun avait pour horizon son quartier et avait peu ou jamais, découvert les quartiers éloignés de sa ville. Aller de Toulon à La Seyne représentait une véritable expédition que l'on n'entreprenait pas si facilement. Les Toulonnais pieux qui désiraient se rendre en pèlerinage à Notre-Dame du Mai en terre seynoise s'y préparaient comme pour un très long voyage. Ils s'acheminaient en groupe, baluchon à la main, comme de vrais pèlerins... à pieds. Aussi ces braves Toulonnais avaient-ils pris l'habitude de comparer leur pèlerinage à celui des Musulmans vers la Mecque. Ils disaient "Nous allons à la Mecque". Ce qui désignait ainsi le territoire seynois au bout duquel surgissait le Cap Sicié et la chapelle. »

Sans compter les humoristes qui en ont encore rajouté en disant, à propos de la fête annuelle de la forêt du Mai : « Ils ont ils le mât au mai ».


Ceci dit, il n’y a jamais eu de mosquée à La Seyne à cette époque ancienne où l’on utilisait le surnom de “La Mecque”.

Ce n’est que depuis quelques années (2006-2007) que la construction d’une mosquée a débuté à La Seyne, avenue Jean Bartolini, au quartier Berthe. Elle n’est pas encore terminée (les travaux en étaient au niveau du toit en août 2011). Vous trouverez tous les détails sur cette mosquée dans le site du Centre Culturel Musulman de La Seyne-sur-Mer : http://www.ccm-laseyne.fr/
http://www.ccm-laseyne.fr/?page_id=19


Bien cordialement à vous,

Jean-Claude Autran

Q3.

Merci beaucoup, j'avais obtenu ces renseignements au musée du Vieux Toulon, cours Lafayette, d'un Monsieur un peu cabotin...

MV



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