La Seyne-sur-Mer (Var)  La Seyne-sur-Mer (Var)

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Quelques souvenirs de la vie politique
à La Seyne au XXe siècle


Historique des échanges de messages à propos de :


Arrestation de la famille Laïk (28 septembre 1943) 
Conseil municipal de La Seyne en 1956-1957 
Conseil municipal de La Seyne de 1971
Date de l'élection de Charles Scaglia en qualité de Maire
Décès de Toussaint Merle (24 mai 1969)
Elections législatives de 1958 à La Seyne
Elections municipales de 1947
Jean Jaurès à La Seyne en mai 1914 (et antérieurement ?)
Jumelage de La Seyne avec Berdiansk, port de l'Ukraine (1973-1975)
Licenciement des 81 communaux en décembre 1987 
Passage de Jacques Chirac à La Seyne
Polémiques au Conseil municipal (1952) au sujet des ressources en eau de la ville
Réinstallation des maires varois à la Libération 
Relations entre la ville de La Seyne et l'ex-URSS 
Situation politique à La Seyne entre les deux guerres
Souvenirs des passages à La Seyne de Charles Tillon (1947-1951)
Souvenirs du passage à La Seyne de Maurice Thorez (1961)





18 janvier 2020 : Conseil municipal de La Seyne de 1971

Q1. (à AG)

Cher ami,

Comme promis, veuillez trouver ci-joint une photo à haute résolution des membres du conseil municipal de La Seyne élu en 1971, et une autre avec les noms des conseillers.

Je vous en souhaite bonne réception.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

R1.

Mille merci de la part de Mme Monique Bartoli et ses filles

AG





18-25 octobre 2019 : Date de l'élection de Charles Scaglia en qualité de Maire

Q1.

Bonjour Jean Claude,

Afin de compléter un document sur l’histoire du service social municipal, je souhaite vérifier l’année de l’élection de Charles Scaglia : 1984 ou 1985, sur ton site Jean Claude figure les deux dates.

Michel m’indique 1985 en argumentant l’épisode électoral :

« L’année normale de renouvellement du conseil municipal était 1983. Mais il y a eu dans notre ville 2 invalidations successives de cette élection, à savoir 1983 et 1984. 1985 a été l’année où l’élection a été définitivement validée : donc Charles Scaglia a été Maire à partir de 1985 ».

Quel est ton avis d’historien ?

Amicalement

FR

R1.

Bonjour Françoise,

Comme l'a indiqué Michel, des élections municipales ont eu lieu normalement les 6 et 13 mars 1983. Elections qui ont vu au second tour une courte victoire de la liste Blanc (340 voix de plus que la liste Scaglia). Cette dernière ayant déposé un recours en annulation qui a été retenu, de nouvelles élections ont eu lieu les 19 et 26 février 1984. (Maurice Blanc a été maire de mars 1983 à février 1984).

Les élections de 1984 ont vu une très courte victoire (28 voix d'avance) de la liste Scaglia, ce qui avait déclenché de violentes manifestations devant l'hôtel-de-ville en raison de l'affaire du 32e bureau (urne disparue entre Les Sablettes et La Seyne, procès-verbal non signé par A. Paecht, etc.) qui avait inversé au dernier moment le résultat obtenu sur l'ensemble des autres bureaux. (Michel doit s'en rappeler mieux que moi). En raison du doute sur le résultat du 32e bureau et du faible écart entre les deux listes, les résultats officiels n'avaient pas pu être proclamés au soir du 26 février.

Mais le tribunal administratif de Nice avait cependant validé, le 28 février 1984, l'avance de 28 voix de la liste Scaglia, de sorte que c'est cette dernière liste qui obtient 35 élus contre 10 à la liste Blanc. Le 7 mars 1984, Charles Scaglia est élu maire par le conseil municipal (on se souvient qu'il dut quitter la mairie coiffé d'un casque de pompier...).

Un recours est naturellement déposé par Maurice Blanc, mais en attendant les nouvelles élections de 1985, je confirme que Scaglia est devenu maire dès le 7 mars 1984. Une autre preuve est apportée par le bulletin municipal « Mieux vivre à La Seyne » de juillet-août 1984, où l'éditorial est signé, avec sa photo, de « Votre maire, Charles Scaglia ».

Les élections du 16 juin 1985 ne changeront pas les résultats puisque la liste Scaglia sera élue dès le 1er tour avec 50,74 % des voix.

Tu pourras trouver tous les détails possibles sur ces différentes élections dans la rubrique « Elections municipales » de mon site internet :

1983 : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/municipales/1983/municipales_1983.html
1984 : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/municipales/1984/municipales_1984.html
1985 : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/elections/municipales/1985/municipales_1985.html

Bulletin municipal de juillet-août 1984 : http://jcautran.free.fr/archives_familiales/ouvrages_numerises/bulletins_municipaux/1984-1995/BM_1984_juillet_aout.pdf

Ci-joint également deux articles du Monde avec les résultats des deux tours de 1983 et 1984, ainsi que la décision du tribunal administratif du 28 février 1984.


Le Monde, 1er mars 1984


Le Monde, 1er mars 1984


Je reste à ta disposition pour toute autre question sur le sujet.

Amitiés à vous deux.

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci Jean claude pour ces informations

Amitiés

FR






28 septembre 2019 : Passage de Jacques Chirac à La Seyne

C1.

Var-Matin, 28 septembre 2019





11-20 octobre 2017 : Polémiques au Conseil municipal (1952) au sujet des ressources en eau de la ville

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

J'espère que vous allez bien. Je me permets de vous contacter pour une petite question sur les ressources en eau de la ville de La Seyne. La municipalité vient en effet de signer un contrat de 12 ans avec Suez pour la gestion de l'eau et, à cette occasion, le maire a rappelé que la ville n'avait pas de ressources propres en eau puisque les puits seraient devenus impropres à la consommation.

Il a aussi évoqué la ressource de Carnoules. En me promenant sur votre blog j'ai découvert l'histoire écrite par votre père à ce sujet, que j'ignorais complètement (une canalisation de 42 km qui reliait les deux villes depuis des décennies). Bref, le sujet m'intéresse (tout comme l'histoire des autres puits) et je compte bien trouver quelques personnes pour m'en parler !

Donc, à tout hasard, si vous avez quelques infos (sans toutefois vous demander de ressources encyclopédiques sur le sujet, puisque votre père en dit déjà beaucoup), ou quelques contacts à me suggérer, je suis preneur !

Cordialement,

MAD

R1.

Bonjour Matthieu,

Mon père avait en effet écrit une synthèse assez approfondie des problèmes de l’eau à La Seyne dans son Tome IV. Mais c’était en 1992 et, personnellement, je n’ai guère suivi les questions d’approvisionnement en eau de la ville ces dernières années.

La question de l’eau s’est toujours posée à La Seyne depuis que la ville existe et de façon aiguë pendant les mois d’été où l’on a connu de façon récurrente des « coupures d’eau » en période de pénurie. Notre approvisionnement en eau a reposé en partie sur « les eaux de Carnoules » et sur des forages à Berthe et à Saint-Jean (ce dernier bâtiment existe encore près de l’hôpital, à l’angle de l’avenue Maréchal Juin et du chemin de Moneyret). Mais j’ignorais ces puits étaient devenus impropres à la consommation, bien que ce ne soit guère surprenant. Les incertitudes d’approvisionnement en eau n’ont été levées qu’avec la mise en place du Canal de Provence. Je crois que La Seyne reçoit aujourd’hui l’essentiel de son eau de ce Canal de Provence (peut-être à un prix plus élevé – mais je ne suis pas compétent en la matière), tandis que Toulon dépend, je crois, davantage des barrages de Carcès et de Dardennes.

Les « eaux de Carnoules », c’est toute une histoire et une suite de polémiques. Je crois que, pour résoudre la question de l’eau à La Seyne, la municipalité socialiste du Dr Mazen et d’Albert Lamarque (1919-1941) avait négocié avec Carnoules la possibilité de puiser dans leur nappe - bien qu’il avait fallu construire 42 km d’une canalisation souterraine très vulnérable et difficile à entretenir. Cette municipalité avait présenté ces eaux de Carnoules comme la grande réussite de ses mandats.

La municipalité de Toussaint Merle, à partir de 1947, avait au contraire mis en avant tous les défauts que présentait cette solution en essayant de démonter toute l’argumentation des socialistes. Je me souviens d’une séance mémorable du conseil municipal (une des rares auxquelles l’opposition socialiste avait assisté puisqu’elle boycottait la quasi-totalité des séances). Ce devait être vers fin 1952, où il y avait eu un affrontement magistral entre Toussaint Merle et le sénateur Lamarque qui, avec des accents et des gestes de tribun, défendait « ses » eaux de Carnoules dans une Bourse du Travail pleine à craquer de personnes venues soutenir la municipalité communiste et huant le sénateur Lamarque qui essayait d’expliquer son action avec des détails techniques. Le hasard avait fait que le film « Manon des Sources » était sorti sur les écrans quelques semaines auparavant et que les auditeurs s’amusèrent alors à faire des rapprochements entre les questions de l’eau du film de Marcel Pagnol et les eaux de Carnoules du sénateur Lamarque. Jusqu’à ce qu‘une personne ait l’idée de ressortir la fameuse scène des « poils aux dents », « poil au nez », etc. qui rimaient avec le dernier mot prononcé par l’orateur, en l’occurrence le sénateur Lamarque. Ce ne fut alors que fous-rires (je ne sais pas s’il reste beaucoup de témoins pour s’en rappeler) et la séance se termina dans la confusion et l’hilarité générale.

Plus sérieusement, la question de l’eau (et de l’assainissement) avaient fait l’objet d’un bulletin municipal spécial en 1953 (qui se trouve quelque part sur mon site internet, mais que je vous ai extrait ci-joint). Vous y trouverez de nombreuses précisions sur la manière dont la municipalité communiste de l’époque appréhendait le problème. Naturellement, l’opposition socialiste avait des arguments contraires que j’ai trouvés notamment exprimés dans sa profession de foi des municipales de 1950 (documents_SFIO1_1950.jpg et documents_SFIO2_1950.jpg), ci-joints.

Voilà ce dont j’ai pu me souvenir et ce que j’ai pu retrouver depuis hier. Il est possible que je mette la main sur d’autres documents d’archives relatifs aux problèmes de l’eau. Si je peux les retrouver, je vous les communiquerai dans les 24 heures.

Comme témoins de l’époque, je ne vois guère que Jean Passaglia (92 ans) que vous avez peut-être déjà interviewé sur d’autres sujets.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran
 

PS. Je ne tarderai pas à vous recontacter car j’ai quelques idées à vous proposer pour 2 ou 3 autres sujets d’articles originaux.

Q2.

Merci infiniment Jean-Claude !

MAD

R2. (à GG)

Bonjour Gilles,

Il semble qu’on n’ait pas réussi à se joindre au téléphone hier.

Comme ce matin, je vais être absent et injoignable, je te communique ci-après le contenu des échanges que j’ai déjà eus la semaine dernière avec MAD à la suite de la parution de l’article sur La Seynoise des Eaux, ainsi que les pièces jointes à mon message, notamment la copie du bulletin municipal de 1953.

Ça te donnera déjà une idée de ce dont je me souviens sur la question des eaux à La Seyne (outre, bien sûr, le chapitre de mon père sur ce sujet, publié en 1992).

Tu peux cependant me téléphoner en milieu ou en fin d’après-midi pour compléter la discussion.

Amicalement.

Jean-Claude

Q3.

Bonjour Jean-Claude,

Merci beaucoup ! Je ne t'ai pas rappelé hier car MAD m'a dit t'avoir contacté. Pour l'instant, je ne te dérange pas davantage, j'ai aussi orienté MAD vers la Fédération MART, comme me l'a suggéré JC.

Merci et amicalement,

GG



17 juillet 2017 : Licenciement des 81 communaux en décembre 1987

Q1.

Cher ami,
 
Suite à notre conversation du 14 juillet, j’ai recherché dans mes archives ce qui pouvait concerner l’affaire du licenciement des 81 communaux en décembre 1987.
 
Je pensais en avoir un certain nombre, mais je n’en ai retrouvé que deux pour l’instant (ci-joints). Ce n’est pas grand-chose et peut-être les as-tu déjà.
 
J’espère en retrouver d’autres en poursuivant mes recherches – que je te ferai alors suivre aussitôt.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude Autran

Var-Matin, 14 novembre 1988


Var-Matin, 20 janvier 1989





15 mars - 4 mai 2017 : Relations entre la ville de La Seyne et l'ex-URSS

Q1.

Bonsoir Jean-Claude,
 
Je m’intéresse à l’hôpital installé chez les Maristes (et russe  à partir de 1916). En 1917, suite à la révolution de février- mars un soviet a été créé dans l’hôpital. Cela nous surprend, en réalité après le mois de mars-avril 17 des comités de soldats ont été mis en place un peu partout dans l’armée.
J’ai écrit à Limoges où se trouvent les archives hospitalières de l’armée mais sans succès.
J’ai l’intention d’aller au SHD à Vincennes la semaine prochaine et consulter des archives qui sont signalées dans un ouvrage que j’ai eu entre les mains..
Françoise m’a dit que tu aurais des éléments à ce sujet.   Pourrais-tu m’en dire deux mots?
 
Merci par avance.
Bien cordialement,

YLG

R1.

Bonjour Yolande,
 
Les seules informations dont je dispose sur « l’hôpital russe à La Seyne » sont celles figurant dans l’ouvrage L’Institution Sainte-Marie 1849-1999. Je te joins la copie du chapitre qui traite de la période 1914-1918. Le paragraphe concernant le soviet (récit du Père Galy, 1921) se trouve au bas de la page 147.
 
Mais tout ceci avait déjà été repris en détail dans la conférence de Dina Marcellesi au Colloque HPS de 2014 (Regards N° 15 , numéro spécial, pp. 18-24), avec la liste de ses sources.
 
Un chapitre de Regards sur Deux Terroirs La Seyne – Saint-Mandrier (pp. 561-566) traite aussi des hôpitaux complémentaires, mais rien sur le prétendu soviet. D’autres sources historiques sont cependant citées à la fin du chapitre. Je ne sais pas laquelle des sources mentionnées pourrait amener à une piste plus précise sur le sujet.
 
Par ailleurs, dans les articles du Petit Var, 1917-1918, que tu m’avais communiqués en 2014, s’il est question, à plusieurs reprises de décès de soldats russes aux Maristes, il n’est nulle part question  de comité de soldats ou de soviet.
 
C’est vraiment tout ce que je peux dire à partir de ma documentation.
 
Bien cordialement.
 
Jean-Claude Autran

Q2a. (à FR)

Bonjour Françoise,
 
Suite à ta demande à propos des anciennes relations entre La Seyne et l’URSS, tu trouveras quelques éléments de réponse, répartis dans plusieurs messages :
 
1) Tout d’abord, voir ci-après, la copie de l’échange de messages que j’ai eu il y a quelques jours avec YLG à propos de l’hôpital russe installé chez les Maristes à partir de 1916, ainsi que la pièce jointe qui s’y rapporte (voir surtout le haut de la page 144 et le bas de la page 147).
 
(...)
 
2) J’ai retrouvé et numérisé une quinzaine d’articles du Petit Varois – La Marseillaise qui concernent directement les relations La Seyne – URSS, pour la plupart dans le cadre des activités de l’association France-URSS dans la période 1960-1965. Ceci est très loin d’être exhaustif, ce ne sont que des articles que j’ai retrouvés çà et là dans quelques vieux journaux. Tu les trouveras ci-joint au format pdf.
 
Il est certain que, ton beau-père ayant été longtemps secrétaire de l’association, ses archives doivent contenir beaucoup plus de documents sur le sujet, et probablement tout ce qui a été rapporté dans la presse à l’époque. Michel m’avait dit, il y a quelques semaines, qu’il avait retrouvé dans ces archives des documents concernant la visite de Gagarine à Bendor, et notamment une photo où nous apparaissons, Michel et moi, lors d’une visite à Bendor d’un responsable soviétique (Adjoubei, je crois, gendre de Khrouchtchev). Comme je n’ai aucune trace écrite de cet épisode, je serais heureux que tu puisses me numériser et m’adresser cette (ou ces) photo(s).
 
3) J’ai extrait aussi des revues Etraves (1967-1978) tous les articles contenant les mots URSS, ou Russie, ou Soviétiques. Il y en aussi une quinzaine que je t’envoie dans un second message.
 
Je t’en souhaite bonne réception.
 
4) Dans un autre message, d’ici un jour ou deux, car je n’ai pas terminé, je te ferai parvenir tout ce que j’ai retrouvé dans les Bulletins municipaux des années 60-70-80, tout ce qui touche aussi URSS, ou Russie, ou Soviétiques à La Seyne.
 
5) Enfin, une partie de ce qui touche au jumelage La Seyne-Berdiansk se trouve en ligne dans le forum de mon site internet à l’adresse : http://jcautran.free.fr/forum/histoire_de_la_seyne.html#57
Je dois encore avoir d’autres documents et photos, que je vais numériser et te faire parvenir dans un message ultérieur.
 
Amicalement,
 
Jean-Claude Autran

Q2b.

Suite de mes envois : tous les articles de la revue Etraves (1967-1978) qui mentionnent l’URSS, la Russie ou les Soviétiques.
 
Bonne réception.
 
Jean-Claude

Q2c. (9 avril 2017)

Bonjour Françoise,
 
Comme promis, voici, en pièces jointes, quelques autres éléments glanés dans les Bulletins municipaux de La Seyne : jumelage avec Berdiansk, expositions et réception de diverses délégations soviétiques ou russes.
 
Il me reste à explorer le dossier complet que mon père avait conservé sur le jumelage La Seyne – Berdiansk.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude
 
 
PS. A une époque antérieure, qui t’intéresse peut-être moins, il ne faut pas oublier les relations étroites qui s’étaient créées entre La Seyne et les marins russes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, relations dont beaucoup de vieux Seynois ont longtemps conservé un souvenir ému et qui ont peut-être aussi contribué - beaucoup plus tard - au regard bienveillant que les municipalités communistes ont porté sur l’URSS.
 
Il faut rappeler en particulier la visite de l’escadre russe en rade de Toulon-La Seyne en 1893, avec un grand nombre de personnalités menées par l’amiral Avellan. A la suite de quoi, la Russie commandera la construction de 3 cuirassés par les Forges et Chantiers : le cuirassé Cesarevitch en 1898 ; le Bayan l'année suivante ; l'Amiral Makaroff en 1905. Voir à  http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome4/ils_sont_venus_a_la_seyne.html#7. Et aussi : « Banquets, concerts à bord et en ville, réceptions, bals, représentations théâtrales, sans omettre batailles de fleurs et excursions, se déroulèrent presque sans arrêt à Toulon, à La Seyne, à Hyères, à Bandol, à Ollioules et en d’autres lieux » (Histoire de La Seyne, Louis Baudoin). Evènements également rappelés dans un numéro de la revue des F.C.M. de 1965 (ci-joint).

R2.

Bonjour Jean Claude,

Avant de me poser pour 'exploiter ces précieux documents, je tiens à te remercier et à t'exprimer toutes mes amitiés pour cette collaboration.

Nos archives ne sont pas si bien organisées.....mais je tenterais de te numériser les photos souvenirs pour te les envoyer .

Toutes nos amitiés et bon dimanche.

FR et MR

Q3a. (27 avril 2017)

Bonjour Françoise et Michel,
 
Pour compléter les documents déjà envoyés sur le thème : « La Seyne et l’ex-URSS », j’avais promis d’explorer un dernier dossier, celui concernant le jumelage avec la ville de Berdiansk, dont les principaux événements se situent en 1973-1974-1975. On trouvera en pièces jointes et sur plusieurs messages successifs :
 
- les photos du premier échange La Seyne-Berdiansk, avec la venue du maire Alexandre Kornev à La Seyne (novembre 1973), ainsi qu’un article de presse qui relate l’événement
- toutes les photos de la visite à Berdiank de la délégation française (Josette Vincent, Maurice Paul, Marius Autran) : 27 septembre – 3 octobre 1974.
- les articles de presse (Le Petit Varois) qui reviennent en détail sur ce jumelage (6-25 octobre 1974)
- trois photos de la cérémonie d’inauguration de la rue de Berdiansk à La Seyne
- quelques documents divers sur le jumelage (fanions Berdiansk-La Seyne, article dans Etudes soviétiques) ou sur des sujets divers que j’ai encore retrouvés (passage d’anciens combattants soviétiques à La Seyne en 1985, chœurs de l’armée soviétique à La Seyne en 1968).
 
Amitiés.
 
Jean-Claude

PJ : [voir toutes ces photos ci-dessous au paragraphe Jumelage La Seyne-Berdiansk et inauguration de la rue de Berdiansk]

- Photos de la visite à Berdiansk de la délégation française (Josette Vincent, Maurice Paul, Marius Autran) pour la signature de l’acte de jumelage : 27 septembre – 3 octobre 1974.

- Photos de la visite à Berdiansk de la délégation française (Josette Vincent, Maurice Paul, Marius Autran) pour la signature de l’acte de jumelage : 27 septembre – 3 octobre 1974 (2e partie de l’envoi : photos 9 à 12).

- Photos de la visite à Berdiansk de la délégation française (Josette Vincent, Maurice Paul, Marius Autran) pour la signature de l’acte de jumelage : 27 septembre – 3 octobre 1974 (3e partie de l’envoi : photos 13 à 16).

- Articles de presse (Le Petit Varois) qui reviennent en détail sur le jumelage La Seyne-Berdiansk (6-25 octobre 1974)

- Photos de la cérémonie d’inauguration de la rue de Berdiansk à La Seyne (28 juin 1975) avec la présence du 1er adjoint de Berdiank, M. Antonov.

- Dernier envoi : documents divers sur le jumelage La Seyne-Berdiansk ou sur les relations La Seyne – URSS entre 1968 et 1985.

Fanions Berdiansk - La Seyne

Q3b. (2 mai 2017)

Bonsoir Françoise,
 
Ci-joint, encore deux souvenirs des relations entre La Seyne et l'URSS : exposition philatélique/numismatique sur le thème du jumelage La Seyne-Berdiansk.
 
Amitiés.
 
Jean-Claude



République, 29 mars 1981






17 février - 30 juin 2016 : Arrestation de la famille Laïk (28 septembre 1943)

Q1.

Monsieur,

Je suis enseignant au lycée Jean Aicard, avec mes élèves de premières S et ma collègue de français nous effectuons des recherches sur la déportation dans le Var. Deux de nos élèves vous avaient par ailleurs déjà contacté et vous leur aviez mentionné un article qui nous a beaucoup servi.

Dans cet article qui fait le point sur la situation des juifs seynois durant la Seconde guerre mondiale, Mme AB mentionne un rapport de police qui fait suite à l’arrestation de Nessim et Maurice Laïk lui aurait été transmis par M. Autran. Nous n’arrivons malheureusement pas à trouver ce rapport dans les archives départementales.

Disposez-vous toujours d’une copie de ce rapport ? Pourriez-vous s’il-vous-plait nous en fournir une reproduction ?

Merci par avance pour votre réponse.
 
JN

R1.

Bonsoir Monsieur,

Vous trouverez ci-joint la copie du rapport du Commissaire Général de la Police Régionale d’Etat de Toulon, adressé au Préfet du Var, à la suite de l’arrestation des Laïk père et fils.

Je pense qu’il s’agit bien du document que vous recherchez. (Bien qu’une photocopie de ce document figure dans l’intervention de Mme Bensoussan, à la page 38 des actes du colloque Histoire et Patrimoine Seynois de 2003 – copie ci-jointe). Mon père, Marius Autran, avait depuis longtemps une copie de ce rapport qu’il avait dû en effet transmettre à Mme AB vers 2000-2001. Mais je ne sais pas comment mon père († en 2007) s’était procuré cette copie. Peut-être était-ce la famille Laïk qui le lui avait confié (mon père connaissait bien le fils cadet, Albert, 21 mois au moment des évènements, qui était l’un de ses anciens élèves).

Bien cordialement,

Jean-Claude AUTRAN


Extrait des Comptes-rendus du colloque n° 4, 15 novembre 2003, association Histoire et Patrimoine Seynois

Q1.

Monsieur,

C’est effectivement la pièce que nous cherchions ! Merci infiniment ! La copie n’est pas présente dans les archives de la sous-préfecture de Toulon. Par ailleurs, les archives départementales n’ont aucune archive de la police de la Seyne antérieure à 1950.

Le hasard des recherches m’ont conduit à découvrir que mon grand-oncle, LN, connaissait bien aussi Albert Laïk. Ils possédaient leurs commerces à côté. Nous n’arrivons pas à le joindre au téléphone. Ma grande-tante a aussi essayé sans succès.

Pensez-vous qu’il accepterait de rencontrer des élèves ? ou à défaut ma collègue de français et moi-même.
 
Encore un grand merci,

Bien à vous

JN

R2.

Bonjour Monsieur,

Je n’ai pas connu personnellement votre grand-oncle LN, mais je pense qu’il avait été élève de mon père vers 1945-1946 et il apparaît d’ailleurs sur une photo de classe (avec une autre élève N, dont le prénom n’a pas été retrouvé) que mon père avait publiée dans son ouvrage “Histoire de l’Ecole Martini” (copie ci-jointe de la page en question).

Votre grand-oncle, qui avait été joueur, entraîneur, puis dirigeant du Football Club Seynois, avait dû naturellement bien connaître Albert Laïk qui avait été lui-même par la suite joueur et entraîneur au même club. J’ai un peu connu Albert Laïk mais je ne l’ai pas revu depuis assez longtemps car il a pris sa retraite et son commerce du cours Louis Blanc est fermé depuis plus d’un an, apparemment sans repreneur. Sur l’annuaire, il a une adresse au (...), et son numéro de téléphone est indiqué. C’est sans doute à ce numéro que vous avez essayé de le joindre. Quant à savoir s’il accepterait de recevoir des élèves, je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression que ça l’enchanterait de revenir sur des questions qui demeurent certainement douloureuses, même 70 ans après. Mais il avait semble-t-il rencontré Mme Bensoussan il y a une quinzaine d’années, et donc, si vous arriviez à le joindre au téléphone, peut-être accepterait-il un échange avec des professeurs ?

D’autres proches voisins de la famille Laïk, au bas du cours Louis Blanc, étaient la famille du pâtissier Tisot. Le fils, Henri Tisot, devenu comédien, humoriste, puis écrivain, a fait état de l’enlèvement du père et fils Laïk dans deux de ses ouvrages : Le copain et le cabanon (1967) et Le fils du pâtissier (1985). Pour le cas où vous ne connaitriez pas ces ouvrages, vous trouverez scannées, ci-jointes, les pages où la famille Laïk est mentionnée. Cela ne vous apportera pas d’élément historique nouveau, mais vous présentera le drame sous un autre éclairage, avec le style propre à Henri Tisot.

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q3.


Bonjour,

Un grand pour votre réponse et les documents.
Quant au N. dont vous ignorez le prénom, il est fort probable que ce soit mon grand père, JN, né en 1932. Mon arrière-grand mère a eu 3 fils : Mon grand père Joseph, Louis et Pierre né en 1940, ce qui ne correspondrait pas à l'âge sur la photo.  Je lui montrerai la photo pour confirmation la prochaine fois que je le vois ; mais, la tête me rappelle beaucoup  d'autres photo de mon grand père enfant

Bonne journée

JN

Q4. (14 mars 2016)

Monsieur Autran,

Je vous avais contacté pour avoir des informations sur la famille Laïk, je tiens à vous remercier de votre attention et de votre aide. Nous arrivons au bout de notre projet de recherches avec les premières. Il y aurait encore beaucoup à faire, nous avons trouvé plus que ce que nous espérions. Je vous transmets donc une copie de la première partie de notre projet :  la synthèse de nos recherches historiques sur les juifs varois de Toulon et de la Seyne.

Biographie de Maurice Laïk, extraite du document mntionné ci-dessus, page

Nous allons désormais débuter la seconde partie de notre projet : un travail d'écriture mêlant Français et Histoire-Géographie. Vous êtes, si vous le souhaitez, invité à notre représentation qui aura lieu le 28 avril à 18h30 au Lycée Jean Aicard (Hyères). Je vous joins l'invitation. Merci de nous confirmer votre éventuelle venue par email avant le 20 avril.

Bien cordialement,

JN

R4.

Cher Monsieur,

Merci infiniment pour le document de synthèse des recherches historiques qui ont été effectuées sous votre direction. Il est extrêmement intéressant et constitue un apport très significatif aux travaux sur la déportation dans le Var.

Bien que cela n’ait pas de rapport étroit avec le sujet, j’ai retrouvé deux petits documents sur la famille Laïk, que je vous adresse ci-joint : la liste des élèves de la classe de mon père, Marius Autran, collège Martini, année 1940-1941, où apparaît le nom de Maurice Laïk. D’autre part, une photo de classe de CM2 de l’école Martini, année 1952-1953 où figure le frère cadet Albert Laïk.

J’ai trouvé également une toute petite erreur à la page 3 du rapport : l’adresse des Laïk est 12 cours Louis Blanc (et non Legrand).

Concernant votre invitation à la présentation du 28 avril, j’y suis très sensible, mais je crains de ne pas pouvoir y assister, cette dernière semaine d’avril étant déjà très chargée avec le lancement de la célébration du cinquantenaire de la création de l’Ecole Municipale de Musique (exposition, concerts, conférences,...) et de plus j’ai l’habitude de conduire un de mes fils aux répétitions de la Philharmonique qui ont lieu tous les jeudis soirs. Ce sera donc très difficile. Mais j’ai noté de vous tenir au courant – avant le 20 avril – si une possibilité se présentait.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q5.

Bonjour M. Autran,

Merci pour l'erreur que nous n'avions pas vu à la relecture. Je me suis rendu à l'adresse de l'arrestation, on peut encore voir les anciennes inscriptions de La Maison rouge. Auriez-vous par le plus grand des hasards une image de la rue ou de la boutique.

16 cours Louis Blanc, en 2016

Par ailleurs, ma grande tante m'a dit que d'après son frère (M. Tornato, sur la liste d'élèves que vous m'avez transmis) Maurice Laïk aurait été arrêté à l'école. Je n'arrive pas à recouper cette information qui n'est d'ailleurs pas mentionné dans le rapport du commissaire de police de la Seyne. Auriez-vous des informations à ce sujet ?

Merci de votre attention.

Un grand merci encore !

JN

R5.

Cher Monsieur,

Suite à votre message, j’ai fait une redécouverte de document susceptible de vous intéresser, ainsi que vos élèves. A force de repenser à cette arrestation des Laïk père et fils, il m’est revenu à l’idée que mon père avait été interviewé à ce sujet dans les dernières années de sa vie. Et en cherchant bien, j’ai retrouvé le DVD, édité par l’association Les Relais de la Mémoire, intitulé LES ENFANTS DE L’AN 40 qui, entre autres interviews, contient celle de mon père qui s’exprime sur ses souvenirs (très précis) de l’arrestation des Laïk. L’interview est d’ailleurs illustrée par plusieurs photos de la famille Laïk, dont celle qui vous intéresse à savoir la boutique La Maison Rouge, avec, peu de temps avant son arrestation, le père Laïk et sa famille. Il y aussi Maurice Laïk au milieu de ses camarades de classer et la famille Laïk sur un bateau de pêche.

Je vous ai d’ailleurs fait aussitôt une copie de ce DVD que je m’apprête à vous envoyer. Le passage sur les Laïk se trouve à la minute 33’50. Mais les autres témoignages de cette époque de l’occupation méritent aussi d’être écoutés. Dîtes-moi à quelle adresse. Lycée Jean Aicard, ou votre adresse personnelle. Merci de me fournir cette précision.

J’aurais aimé vous joindre dès ce soir des copies d’écran des arrêts sur image des différentes scènes de ce reportage, mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas pourquoi cela ne donne rien. Mais vous verrez sur le DVD que c’est extrêmement émouvant (mon père s’y exprime en toute décontraction. Il se moque des convenances car il est filmé sur sa terrasse avec une veste de pyjama...).

Il reste cependant deux énigmes. Mon père explique bien l’arrestation fortuite de Michel Laïk – qui sortait malheureusement de l’école Martini à l’instant précis où la Gestapo venait arrêter son père. Quelques secondes avant ou après, il aurait sans doute pu en réchapper. Mais mon père explique qu’il avait réalisé l’arrestation en constatant que Maurice Laïk ne venait plus en classe. On était en septembre 1943. Or, Maurice Laïk, né en 1928, avait été élève de mon père au Cours Supérieur, en 1940-41. Il ne figure pas sur les cahiers de notes de mon père en 1943-44. Mais mon père en parle comme s’il avait été encore son élève cette année-là. Ceci n’est pas clair. Ou bien il avait entendu parler de cette absence par d’autres maîtres. Ou bien – les limites du Cours Supérieur à cette époque troublée n’étaient-elles plus très précises – et mon père avait pu encore avoir Maurice Laïk dans sa classe pour certains cours ?? Ou bien le souvenir s’était quelque peu modifié dans la mémoire mon père après plus de 60 années passées...

Le deuxième question porte sur l’adresse exacte du magasin de la famille Laïk. Sur le document de la police, leur adresse au moment de l’arrestation était bien 12 cours Louis Blanc. Dans l’annuaire de 1950, on retrouve bien « Laïk Blanche, confection, cours Louis Blanc, 12 ». Et l’adresse du magasin de vêtements pour hommes qu’Albert Laïk a tenu jusqu’à l’année dernière (aujourd’hui fermé) est également au n° 12 du cours Louis Blanc. Or, les images que vous m’avez adressées ou l’on peut encore lire VETEMENTS – BONNETERIE – CHEMISERIE, etc. ne se trouvent pas au n° 12, mais au n° 16 du cours Louis Blanc, un immeuble de 4 étages. Sur vos photos se trouve une nouvelle poissonnerie qui y est installée au rez-de-chaussée depuis seulement quelques mois. Auparavant s’y trouvait une boutique de lingerie “Any”, aux numéros 16 et 18. C’est d’ailleurs cette boutique qui apparaît encore sur les images de Google street (ou Street view ?) du cours Louis blanc, qui ont dû être prises il y a 1-2 ans. On voit aussi sur ces images la boutique d’Albert Laïk (une devanture toute en bois – rouge –  dont le rideau est déjà baissé. A mon avis, les Laïk n’ont jamais quitté le n° 12 et il y eu depuis longtemps au 16 et au 18 (je l’ai vérifié sur les annuaires de 1950, 1960, 1970) une autre boutique de vêtements qui a porté plusieurs noms, l’une des dernières étant “L’Amovis” dont la spécialité était « VETEMENTS DE VILLE – SPORT – TRAVAIL » qui correspond bien aux inscriptions encore visibles. D’ailleurs, l’immeuble du n° 16 a été classé à l’inventaire des éléments du patrimoine seynois et j’en ai obtenu par hasard une photo qui montre bien les mêmes inscriptions que les vôtres.

Extrait de l'annuaire de 1950
8-10 cours Louis Blanc, aujourd'hui
10-12-14 cours Louis Blanc, avec le magasin d'albert Laïk fermé
16 cours Louis Blanc, vers 2014
Publicité de L'AMOVIS (1959) au 16 cours Louis Blanc,

Voilà ce que je peux dire pour ce soir. Je vais encore essayer d’affiner la question de la numérotation des commerces de cette partie du cours Louis Blanc pour mieux étayer ce que je viens de vous affirmer.

Affaire à suivre donc.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q6.

Monsieur Autran,
Merci pour toutes ces informations. Les numéros ne sont pas indiqués a ce niveau du cours. J'ai demandé à la boutique de parfumerie qui est le numéro 8. Les vendeuses m'ont dit que le 12 correspondait à la poissonnerie. Merci donc pour ces corrections et précisions.
A propos du cahier de notes de votre père une troisième hypothèse est possible : Le 28 septembre (date d'arrestation de Maurice) pourrait aussi correspondre au tout début d'année ? La rentrée ne se faisait-elle pas fin septembre/début octobre ? Auquel cas votre père a peut être tout simplement complété son cahier de notes quelques semaines plus tard en fonction des effectifs réels... ce que nous faisons tous habituellement.
Un grand merci donc pour toutes vos informations très et le dvd que vous voulez m'envoyer. Je vous donne mon adresse postale : (...).

Bien cordialement

JN

R6.

Cher Monsieur,

Je vous poste demain le DVD promis. En fait, j’ai fait une copie (et même plusieurs tentatives) du DVD original « LES ENFNATS D L’AN 40 », mais je me suis aperçu qu’elles n’étaient pas lisibles, sans doute en raison d’un système de protection du DVD qui en empêche les copies (du moins aux amateurs comme moi). J’ai pu cependant convertir le DVD en un fichier mp4. Et c’est finalement ce fichier recopié sur un CD que je vous envoie. Il est parfaitement lisible à partir d’un logiciel Quick Time Player ou équivalent, mais sans doute pas à partir d’un lecteur de salon.

Le passage concernant l’arrestation des Laïk se trouve bien à la minute 33’50. J’ai pu aussi, à partir ce ce fichier mp4, réussir cette fois quelques arrêts sur image, que je vous adresse déjà ci-joint.

Curieusement, le reportage sur les Laïk montre brièvement une image du même immeuble du 16 cours Louis Blanc que vous avez photographié avec les inscriptions VETEMENTS – BONNETERIE – CHEMISERIE, etc. Mais je maintiens qu’il s’agit de l’immeuble du n° 16 et non celui des Laïk au n° 12.

Le DVD est daté d’octobre 2007. Les enregistrements ont dû être faits en 2005-2006 car mon père est décédé en janvier 2007 et n’a donc jamais dû voir son enregistrement. 

Je vous en souhaite bonne réception.

Bien cordialement.

Jean-Claude Autran

Q7a.

Merci beaucoup pour ces images très touchantes. Je vous informe dès que je reçois votre pli.

Bien cordialement,

JN

Q7b.

Monsieur,

J'ai bien reçu votre dvd par le courier d'aujourd'hui. Un grand merci encore pour votre gentillesse.

Bien cordialement

JN




4-14 février 2015 : Jumelage de La Seyne avec Berdiansk - Inauguration de la rue de Berdiansk (1973-1975)

Q1.

Merci infiniment Monsieur Autran,

(...) Tenez moi au courant pour Berdiansk. Et merci encore !

Ma. D.

R1.

Bonjour,

(...) Concernant le jumelage La Seyne-Berdiansk, je possède des documents sur les trois premières phases des relations entre les deux villes :

1) La visite préparatoire du maire (en fait du président du soviet municipal) de Berdiansk, M. Alexandre KORNIEV, à La Seyne en novembre 1973. Cette visite est résumée dans le Bulletin municipal de juin 1974, pp. 24-25. Je vous joins un article de journal (Le Petit Varois ) La Marseillaise) du 20 novembre 1973, ainsi que quelques photos couleur de cette visite de M. KORNIEV où apparaissent aussi mon père, J. PASSAGLIA et G. BENDER, ancien secrétaire général de mairie et russophone. Ils avaient amené M. KORNIEV, entre autres, dans des écoles, au lycée Langevin, au musée Balaguier et sur un parc à moules de Tamaris. Sur l’une des photos, on voit mon père (grand amateur de coquillages) expliquer à M. KORNIEV comment ouvrir et déguster les praires et J. PASSAGLIA proposant du rosé (à moins que ce ne soit le vinaigre pour les moules ou les huîtres (?)).

Le Petit Varois - La Marseillaise, 20 novembre 1973
Visite à La Seyne de M. Alexandre KORNIEV président du soviet municipal de Berdiansk, novembre 1973 [collection J.-C. Autran]

2) La visite de la délégation française (Marius AUTRAN, Maurice PAUL 1er adjoint, Josette VINCENT, 2e adjointe) de 8 jours en URSS (26 septembre – 3 octobre) dont 2-3 jours à Berdiansk. Cette visite – qui va officialiser le jumelage - est relatée dans le bulletin municipal de décembre 1974, pp. 12-13. J’ai quelques photos noir et blanc sur cette visite, ainsi que plusieurs articles de journaux d’octobre-novembre 1974. Pour ne pas dépasser les limites de ma messagerie, je vous les adresse dans un second message.

Le Petit Varois - La Marseillaise, 6 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 12 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 15 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 25 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 13 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 24 octobre 1974
Le Petit Varois - La Marseillaise, 16 novembre 1974
Visite de la délégation seynoise (Maurice PAUL, Marius AUTRAN, Josette VINCENT) à Berdiansk, du 26 septembre au 3 octobre 1974 [collection J.-C. Autran]


3) La dénomination “rue de Berdiansk” d’une artère de la cité Berthe, inaugurée le 28 juin 1975. J’ai 3 photos couleur de cet événement, où on retrouve mon père, J. VINCENT, J. PASSAGLIA, M. PAUL et, je crois, le 1er adjoint de Berdiansk. Je vous envoie ces photos dans un 3e message.

Photos de l'inauguration de la rue de Berdiansk, 28 juin 1975 [collection J.-C. Autran]


Carte de la 15e Exposition de l'Entente Philatélique C.N.I.M. et Locale, 13-14 mars 1976
Enveloppe de la 15e Exposition de l'Entente Philatélique C.N.I.M. et Locale, 13-14 mars 1976

Je dispose encore de nombreux documents et photos sur les premières relations entre La Seyne et la ville de Berdiansk, que je pense scanner par la suite, mais vous avez peut–être déjà suffisamment de matière pour votre article. Je reste cependant à votre disposition pour essayer de vous fournir tout autre élément qui vous serait utile.

Ce que je n’ai pas, c’est la suite. Car mon père ayant terminé son mandat d’adjoint en 1977, je ne sais pas comment se sont poursuivies les relations entre les deux villes. Il est vraisemblable qu’il y ait eu d’autres visites des uns chez les autres, peut-être des rencontres sportives, mais n’ai rien retrouvé pour l’instant à ce sujet. Il est probable que des informations aient été rapportées dans les bulletins municipaux des années 1977-1984, mais la numérisation de cette époque n’est pas terminée. Ensuite, les relations et les visites réciproques ont dû s’interrompre au milieu des années 80 en raison des problèmes financiers de la ville, de l’arrivée d’une municipalité de droite à La Seyne - et de la fin de l’URSS. Je ne sais pas si quelques relations ont repris ou non ensuite, mais, officiellement, La Seyne reste aujourd’hui jumelée avec Berdiansk car le nom de la ville avait été mentionné en 2013 [avec ceux de Buti, Maardu, Menzel Bourguiba, Reinickendort], lors de l’inauguration du « rond-point des villes amies ».

Bien cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Merci encore pour tous ces documents que je découvre. Je rêve d'avoir plus qu'un seul article pour résumer tout ça ! Je vais tacher de me pencher sur la question "Berdiansk" la semaine prochaine.

Bon week-end.

MD

Parution de l'article dans Var-Matin, 14 février 2015

Var-Matin, 14 février 2015

R2. (4 juillet 2017)

Depuis la parution de ce dernier article de février 2015, où Marc Vuillemot évoquait les difficultés qu'il avait rencontrées à essayer de renouer avec l'actuelle municipalité de Berdiansk (« J'étais en contact avec mon homologue, mais il m'avait rétorqué un peu sèchement qu'il était nationaliste. Et qu'il était donc hors de question pour lui de traiter avec des communnistes français ! »), il semble que les relations se soient améliorées puisque, l'occasion des cérémonies du centenaire du Pont du Chantier, le Maire de Berdiansk a répondu à l'invitation du maire de La Seyne :

Var-Matin, 4 juillet 2017





18 février - 2 août 2014 : Jean Jaurès à La Seyne en mai 1914 (et antérieurement ?)

C1.

Il y a quelques mois il m'a été posé une question sur la date exacte de passage de Jean Jaurès à La Seyne en 1914.

Je n'avais pas su répondre avec précision. On lit en effet souvent que Jean Jaurès est venu « à la Bourse du Travail», « quelques semaines avant sa mort ». Mais la date exacte n'est pas citée.

Aujourd'hui, grâce à la mise en ligne d'une partie de la presse locale sur le site internet des Archives Départementales, on peut répondre à cette question.

Le grand tribun socialiste est venu à La Seyne dans la soirée du 7 mai 1914, notamment pour apporter son soutien à la candidature de Pierre Renaudel aux élections législatives et « saluer cette vaillande démocratie varoise qui, de tout temps, a donné des preuves de son ardent attachement à l'idée socialiste », lors d'un meeting mémorable dans notre Bourse du Travail, pleine à craquer et électrisée, un millier de personnes, paraît-il, ayant dû rester à l'extérieur.

Les articles ci-dessous extraits du quotidien Le Petit Var, donnent les détails de ce meeting.

Le Petit Var, jeudi 7 mai 1914
Le Petit Var, vendredi 8 mai 1914
Jean Jaurès, qui était passé auparavant à Ollioules (mercredi 6 mai), passera la journée du 8 mai à Toulon et repartira pour Paris le vendredi 8 mai par le rapide de 18 h 40.

Jean-Claude Autran

R1.

Merci Jean-Claude ! ce sont exactement ce qui m'a permis d'en parler dans mon dernier roman...

FL

Q2. (17 juillet 2014)

Bonjour Jean-Claude,
 
Je reviens vers vous au sujet de la “fameuse” visite de Jean Jaurès à La Seyne. Je viens de trouver la date exacte sur votre forum (7 mai 1914). J’ai également trouvé une note qui évoque une visite antérieure, le 9 mars 1909 (en page 5). Vous la trouverez en pièce jointe.
 
Bonnes vacances et à bientôt !
Amicalement,
 
NM

R2.

Bonjour Nathalie,

C’est avec beaucoup de retard que j’accuse réception de votre information concernant une visite de Jaurès à La Seyne.

Ceci car j’ai eu pas mal de difficultés à corroborer, par un compte-rendu dans la presse locale de l’époque, cette date du 9 mars 1909 extraite du Journal 1905-1922 de Marcel Sembat : « En 1909, par exemple, il accompagne Jaurès pour une série de conférences dans le Var et il décrit son enthousiasme : « 9 mars. Les réunions : la Seyne aux foules puissantes et houleuses » ».

Extrait de : Benoît Kermoal, Jaurès sur les routes de France, Note N° 6, 24 février 2014

Il m’a semblé que le 9 mars pouvait être la date de la Note de Marcel Sembat, mais pas nécessairement la date exacte d’un passage de Jaurès à La Seyne. En effet, Jaurès a bien séjourné plusieurs jours dans le Var pour soutenir les candidats socialistes aux élections législatives, et particulièrement son ami Renaudel, dans la 2e circonscription de Toulon (La Seyne et les communes du sud-ouest varois). Mais ces élections ont eu lieu les 21 février (1er tour) et 7 mars (2e tour) 1909. Et je ne trouve aucune trace d’une conférence de Jaurès le 9 mars, ce qui aurait été surprenant car cela se serait situé après le second tour où précisément son ami Renaudel fut battu par le candidat de droite Henri Pétin.

Par contre, on trouve plusieurs compte-rendus, dans les numéros du Petit Var (mis en ligne sur le site internet des Archives Départementales), des meetings de Jaurès (souvent accompagné, outre Renaudel, par Marcel Sembat, Édouard Vaillant et d’autres leaders socialistes) dans le Var avant le 1er tour des élections :

- le 14 février 1909, il est à Bandol, Saint-Cyr et Sanary (Le Petit Var du 15/02) [Jaurès y est venu directement de Toulon, d’où il a dû arriver par le train]
- le 15 février
1909, il est au Beausset  (Le Petit Var du 16/02) [« où il s’excuse de ne pouvoir faire un long discours dans l’état de fatigue ou il est »]
- le 17 février
1909, il est à La Crau et Hyères, au Grand Casino (Le Petit Var du 18/02)
- le 18 février
1909, Le Petit Var annonce aussi « aujourd’hui 18 février, le citoyen Renaudel visitera (...) à 8 h 30 du soir, à la Bourse du Travail de La Seyne : grande réunion publique avec le citoyen Jean Jaurès »
- mais Le Petit Var du 19 février
1909 annonce : « Sembat et Vaillant à La Seyne – Jaurès alité ne peut venir à La Seyne (...). Ce fut une immense déception, évidemment, pour les 3.500 auditeurs qui étaient venus à La Seyne dans l’espoir d’entendre notre ami (...) »

Le Petit Var, 18 février 1909
Le Petit Var, 19 février 1909

Jaurès va ensuite repartir pour Marseille où il est attendu dans la 6e circonscription. (Le 1er tour a lieu le 21/02). Je n’ai trouvé aucune mention d’un autre passage de Jaurès dans la région au cours de la campagne du second tour. Le seul meeting important - et houleux - qui ait eu lieu à la Bourse du Travail de La Seyne a eu lieu le samedi 6 mars (à la veille au soir du second tour) et a opposé Renaudel et Pétin, seuls candidats en lice pour ce scrutin de ballotage.

Je n’ai pas trouvé non plus de mention d’un passage de Jaurès à La Seyne, ni dans le Var, le 9 mars, ni au cours des jours qui ont suivi le second tour. Donc, à mon avis, cette phrase de Sembat : « Les réunions : la Seyne aux foules puissantes et houleuses » donne une image bien réelle des meetings de l’époque à la Bourse du Travail de La Seyne, mais ne semble pas être liée à la date du mars.

Voilà où j’en suis des recherches sur ce sujet.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de me repencher sur cette période particulièrement intéressante de notre histoire locale.

Amicalement

Jean-Claude Autran




9-19 décembre 2012 : Réinstallation des maires varois à la Libération

Q1.

Bonjour,

Encore une petite info sortie sur le journal du 3 septembre 1944 où l'on parle du maire de la ville.......... à cette époque.

Je pense qu'il faudra grossir car l'article est petit.

Bonne réception.

Amitiés.

ARL

Le Provençal, 3 septembre 1944

R1.

Chers amis,

Merci pour ces copies d'articles de journaux anciens. Cela est particulièrement précieux et heureusement que vous les avez conservés car on a souvent beaucoup de peine à en retrouver de cette époque dans les archives départementales du Var, ou dans les archives des journaux.

Comme d'habitude, j'ai mis la plupart de ces articles dans le forum de mon site internet, soit dans la section "Histoire de La Seyne" soit dans la section "Guerres".

La « réinstallation des maires varois qui n'ont pas démérité » est un sujet que j'ignorais totalement. A La Seyne, je savais qu'une « Délégation Spéciale » de la Commune avait été mise en place le 29 septembre 1944 à la demande du Préfet, mais je ne savais pas que, le 3 septembre, le Dr Mazen et son équipe avaient été appelés à « reprendre les rênes municipales ». Cette transition a dû cependant être très brève (26 jours), d'autant plus que l'ancien maire, le Dr Louis Mazen, est précisément mort le 8 septembre 1944 ! Théoriquement, il n'a dû être maire que 5 jours seulement. Et le 29 septembre, c'est donc l'équipe présidée par le Dr Sauvet qui est appelée à administrer la commune, jusqu'aux élections de 1945.

MM.    Mary Léon   
          Meunier Louis
          Igual Joseph
          Cresp François   
          Long Alexandre
          Pratali Paul
          Chenez Edouard
          Sauvet Jean, Docteur en Médecine
          Gerbaud Louis
          Reynaud Désiré, propriétaire
          Fraysse Pierre   
          Campodonico Jean
          Pichaud Lucien
          Peyre Etienne   
          Peiré Alexandre
Mme    Vincent Louise

(...)

Encore merci pour tout.

Amitiés.

Jean-Claude Autran




21 septembre - 2 octobre 2011 : Elections législatives de 1958 à La Seyne

Q1.

Cher Jean-Claude - j'espere que vous allez tres bien.

J'aurai un petit faveur a vous demander ... Il faut que je sache si les communistes ont perdu des voix (à La Seyne) aux elections legislatives de 1958 - pourez-vous m'aider sur le propos?

Si cela ne vous derange pas trop - je sais que vous etes tres occupé.

Amitie's

FH

R1.

Bonjour Fiona,

Cela fait toujours plaisir d’avoir de vos nouvelles. J’espère aussi que tout va très bien pour vous.

La comparaison des voix obtenues aux élections législatives de novembre 1958 avec les élections précédentes (janvier 1956) n’est pas facile car entre temps le type de scrutin avait changé. En 1956, on était sous la IVe République et les députés étaient élus au scrutin proportionnel à partir de listes présentées par chacun des partis au niveau du département tout entier. Le Var avait alors 5 députés, et les communistes avaient obtenu 2 sièges sur 5. En 1958 (Ve République), le Var n’était plus représenté que par 4 députés, chacun élu au scrutin majoritaire à deux tours, chacun dans une circonscription (correspondant à environ 100 000 habitants). Il y avait ainsi un député pour La Seyne + Saint-Mandrier + Six-Fours + Le Beausset + la partie Ouest de Toulon.

On peut cependant faire une analyse des résultats en comptant les voix obtenues pour la seule commune de La Seyne

A La Seyne, en 1956, la liste communiste avait obtenu 9209 voix, la liste socialiste SFIO 3839 voix, la liste des radicaux 1530, la liste Rassemblement des Gauches Républicaines 1045 et les 2 listes de droite 1720 et 953.

En 1958, le candidat communiste (Toussaint Merle) avait obtenu à La Seyne, au premier tour : 6076 voix. Et au second tour 6012. C’était le candidat de droite (UNR) Jean Vitel qui avait été élu au second tour. Les deux députés sortants du Var, Bartolini et Merle, avaient été battus. Et le Var (dit autrefois “Le Var Rouge”) s’était trouvé représenté en 1958 par 4 députés de droite.

Conclusion : Oui, le parti communiste avait perdu beaucoup de voix à La Seyne entre 1956 et 1958 : plus de 30 %. De même partout ailleurs dans le Var et en France. De 5,5 millions de voix en France, les communistes étaient descendus à 3,8 millions. Et avec le changement de scrutin proportionnel ---> majoritaire, le groupe communiste à l’Assemblée nationale était passé de 150 à 10 ! [Alors que le parti gaulliste, l’UNR, avec seulement 3,6 millions de voix, avait obtenu plus de 180 députés !]. Mais la stabilité gouvernementale recherchée par de Gaulle était sans doute à ce prix.

Ci-joint, le détail des résultats des élections de 1958 (1er tour, avec rappel des résultats de 1956 ; et 2e tour) pour le canton de La Seyne.

J’espère que cela répond à votre question. Sinon, dites-moi si vous souhaitez d’autres détails que je pourrai vous retrouver dans mes archives.

Amitiés. (A bientôt peut-être ?).

Jean-Claude

Le Petit Varois - La Marseillaise, 24 novembre 1958
Le Petit Varois - La Marseillaise, 1er décembre 1958

Q2.

Cher Jean-Claude,

Comment allez-vous ? Très bien comme toujours j’espère.

Merci infiniment pour cette information à propos du performance électorale du PCF à La Seyne et en France d’ailleurs, entre 1956 et 1958. C’est très clair, détaillé et fort utile. Qu’est-ce je pourrai faire pour vous ? C’est toujours moi qui demande – je voudrais pouvoir payer de retour ? En quoi je peux vous être utile ?

J’ai préparé la lettre pour Le Maire de La Seyne, pour lui demander la permission d’utiliser votre photo. Je vais lui envoyer cette semaine ci.

Toutes mes amitiés et à bientôt j'espère,

FH



27 juillet 2011 - 17 février 2015 : Un lointain souvenir, le passage de Maurice Thorez à La Seyne (1961)

Q1. (à MV)

Cher Marc,

Hier soir, lorsque je t‘ai quitté vers 19 heures 15 au 3e étage de l’hôtel de ville et que je prenais - seul - l’ascenseur alors que mes collègues de réunion descendaient par l’escalier, un bref souvenir « historique » m’est revenu en mémoire.

Il y a un demi-siècle, je me trouvais exactement à cet endroit et je descendais l’escalier, alors que celui qui prenait l’ascenseur, c’était… Maurice Thorez.

Ce jour-là (février 1961, je crois), le secrétaire général du P.C.F. était en déplacement à Toulon, puis à La Seyne, où un immense banquet avait été organisé en son honneur dans notre Salle des Fêtes. J’avais pu y accompagner mon père. Avant le banquet, Maurice Thorez avait été reçu dans le bureau du Maire, au 3e étage. Et c’est mon père qui servait les pastis aux quelques camarades présents dans le bureau. Connaissant l’état de santé de Thorez, et sur recommandation de son garde du corps, il s’apprêtait à ne lui servir que de l’eau. Mais Thorez lui dit alors : « mais j'prendrais bien quand même un p'tit peu d'pernod… ». Et je me souviens combien mon père avait été fier de servir quelques gouttes de pastis à Maurice Thorez. Ensuite, le groupe était redescendu au 1er étage pour le repas. Et c’est là que je me trouvais (attendant dans le hall) et que je vis de près Maurice Thorez (marchand avec sa canne et avec le côté droit presque paralysé) s’engager dans l’escalier. Et les camarades de le rappeler : « Non, Maurice, il y a l’ascenseur ! » (sous-entendu : la municipalité communiste de La Seyne s’est donné les moyens… car il n’y a avait pas d’ascenseur partout dans les bâtiments publics de l’époque). Et Thorez prit l’ascenseur, et moi l’escalier.

Ce n’est qu’un lointain souvenir et un tout petit détail de l’histoire de notre hôtel de ville.

Je t’embrasse.

Et bon courage pour tout !

Jean-Claude

R1.

Jean Claude,

Un tout petit détail, certes.

Mais tellement fort de sens pour nous "booster", nous les révolutionnaires amateurs d'aujourd'hui !

Merci de me l'avoir conté, ce tout petit détail. Je te prie de croire qu'on va en parler, dans l'ascenseur !

Amitiés.

Marc

Q2. (17 février 2015)

Je viens de retrouver (dans Le Petit Varois - La Marseillaise des 8 et 13 février 1961) pour quelle occasion Maurice Thorez était venu à La Seyne. C'était le 12 février 1961 (et non en 1960 comme je l'ai écrit ci-dessus). Maurice Thorez était d'abord arrivé à Toulon à 10 h 10 pour inaugurer la nouvelle Maison du Parti communiste français, place d'Italie. Ensuite, un grand repas fraternel avait été servi à La Seyne, dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville, pleine à craquer. Ci-dessous les photos publiées dans le journal avec un zoom sur une partie des convives à La Seyne. On reconnaît, un peu à gauche du centre de la photo (crâne dégarni) le grand militant communiste que fut Jean Lambert. J'ai cru me reconnaître sur la droite de la photo car c'était par là que je me trouvais. Mais pourtant, il me semblait avoir été assis dos aux fenêtres. Il me semblait... mais ce souvenir a plus de 54 ans ! et ma mémoire pourrait très bien me trahir...

Jean-Claude Autran

Le Petit Varois - La Marseillaise, 8 février 1961

Le Petit Varois - La Marseillaise, 13 février 1961

Le Petit Varois - La Marseillaise, 13 février 1961
Salle des fêtes de l'hôtel de ville de La Seyne, pendant l'intervention de Maurice Thorez




5 Décembre 2010 - 17 septembre 2012 : Souvenirs des passages à La Seyne de Charles Tillon (1947-1951)

Q1a. (à Jacques Tillon)

Cher Monsieur,  

Il y a assez longtemps que je voulais vous écrire, ayant découvert le site internet (http://charlestillon.free.fr/) que vous avez consacré à la mémoire et aux actions de votre père.

Je suis moi-même fils d’un ancien responsable local (La Seyne-sur-Mer, Var) du Parti Communiste Français, Marius Autran (1910-2007).

Mon père avait rencontré 2 ou 3 fois votre père, et il avait conservé, outre le souvenir d’un personnage hors du commun, trois photos où il apparaît avec lui, photos que je vous adresse ci-joint. Ces photos n’avaient pas été exactement datées à l’époque, et mon père, beaucoup plus tard, m’avait indiqué qu’elles auraient pu être de l’année 1947 (?).

Votre père avait dû venir plusieurs fois à Toulon en 1945-1946, notamment à l’Arsenal, lorsqu’il était Ministre de l’Armement. Il avait dû passer, une autre fois, à La Seyne-sur-Mer, où les 3 photos ci-dessus ont été prises, l’une au sein des Forges et Chantiers (?), l’autre au nord de la ville, dans un terrain peut-être destiné aux premières constructions HLM de l’après-guerre - ce qui pourrait faire penser à une visite début 1947, du temps où il était Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme.

Votre père était revenu une nouvelle fois à La Seyne, les 23-24 février 1952 (d’après les articles de journaux que j’ai retrouvés) à l’occasion d’une Conférence de la Fédération du Var du P.C.F. A l’époque, la coutume était que le ou les dirigeants du Parti qui venaient de Paris pour ces conférences, soient invités à déjeuner, à dîner, parfois à dormir, chez l’un ou l’autre des militants locaux. De même que mes parents avaient accueilli André Marty, puis Georges Marrane, Alfred Malleret-Joinville, François Billoux, etc., en ce début 1952, c’est votre père et son épouse que nous avions eu à dîner. Je n’avais alors que 8 ans, mais j’en ai gardé toujours conservé des souvenirs précis, et c’est un peu la raison pour laquelle je vous écris.

J’avais eu conscience que nous avions, ce soir-là, des invités inhabituels. Ils avaient une distinction, un langage, tout autre que les militants locaux que j’avais l’habitude de voir. Il me semble que l’épouse de Charles Tillon avait un côté un peu hautain (?), mais il est vrai que c’était une personnalité de premier ordre (ce n’est que récemment que j’ai pris connaissance de sa biographie). Pour ces invités de marque, je m’étais senti obligé de faire quelque chose d’inhabituel ou de me montrer à mon avantage, et j’étais allé chercher l’un de mes cahiers de classe et le leur avait montré, sans doute à une page mieux écrite que les autres. Et Madame Tillon avait dit : « Oh, le petit qui vient te montrer son cahier de classe ! ». De la suite, je ne me souviens plus guère, sauf un détail capital pour le message que je vous écris. Charles Tillon m’avait dit, avant de partir : « Moi aussi j’ai un garçon, qui est un peu plus grand que toi et qui s’appelle Jacques… Il faudra venir à Paris nous rendre visite… ». Peut-être avait-il rajouté : « Il te faut lui écrire un petit mot ». Car quelques jours plus tard, mon père avait acheté une carte pliée du type de celles qu’on envoyait au moment des fêtes, qui lorsqu’on l’ouvrait, avait un motif découpé qui se détache du fond. Et il m’avait dicté un petit message que j’avais dû écrire de ma plus belle écriture : « Cher Jacques… ». J’ai oublié la suite, sauf la dernière phrase : « j’irai un jour te voir dans ton - je m’attendais à devoir écrire « Paris » - mais mon père me dicta « ...ton Aubervilliers ». J’ignorais alors le nom de cette ville dont Charles Tillon était alors le Maire.

Et peu après, mon père fut consterné d’apprendre les problèmes au niveau du Parti, qui devaient conduire à ce que Charles Tillon et André Marty soient écartés de la direction, d’autant plus que c’étaient précisément deux des principaux dirigeants que nous avions eus à la maison peu de temps auparavant.

Les mois et les années ont passé. Je ne suis allé à Paris pour la première fois, qu’en 1953, avec mes parents. Mais les évènements ont fait que la visite promise à Aubervilliers n’a jamais eu lieu. Mais malgré les années, le visage de Charles Tillon est toujours resté quelque part au fond ma mémoire, et associé au nom de Jacques Tillon.

Voilà pourquoi, ayant fait quelques recherches historiques sur d’anciens dirigeants du Parti, le fait de découvrir un site internet créé par vous, Jacques Tillon, m’a immédiatement remis en mémoire ces souvenirs qui datent maintenant de près de 60 ans. Et j’ai tenu à vous les communiquer, même si j’imagine que cela ne pourra avoir pour vous qu’une importance extrêmement mineure.

Dernier point : sur deux des photos, mon père avait identifié un personnage grand et mince qu’il disait être le « garde du corps » de Charles Tillon. Peut-être pourriez-vous me confirmer qu’il s’agit bien d’Armand Simonot, que vous mentionnez dans l’une des pages de votre site, comme étant son fidèle « garde du corps et véritable frère pour tous ». [Bien que j’aie lu sur Wikipedia qu’Armand Simonot (ou Simonnot ?) n’avait été son garde du corps qu’à partir de novembre 1948, ce qui serait en contradiction avec la datation de mes 3 photos supposées être de 1947]. A propos de ce même garde du corps (celui qui est sur les photos), mon père avait plusieurs fois raconté un souvenir amusant. Cela se passait lors d’une fête annuelle du Parti à La Seyne [et il est donc probable que votre père y soit encore venu à une autre occasion (la fête de Mai 1950 ou de mai 1951 ?) que celles que j’ai rappelées ci-dessus]. Ce jour-là,  plusieurs responsables du Parti montent sur une estrade et commencent à s’asseoir lorsqu’un grand bruit se produit qui fait se retourner tout le monde : et on voit alors le garde du corps ramasser prestement un gros pistolet qui avait glissé de sa poche sur l’estrade en bois, en s’excusant « Oh ! J’ai perdu mon joujou ! ».

Avec toutes mes excuses pour avoir été si long, je vous adresse un cordial souvenir.
 
Jean-Claude Autran

PS. J’ai créé moi aussi un site internet pour héberger notamment la biographie de mon père, les textes de ses ouvrages et de nombreuses archives familiales et locales : http://jcautran.free.fr

Ces photos sont-elles du début de l’année 1947 ? (Charles Tillon serait alors venu à La Seyne en tant que Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme - fonctions qu'il occupa du 22 janvier au 4 mai 1947. Mais alors Toussaint Merle (à droite) n'est pas encore Maire de La Seyne (on est sous la municipalité Sauvet jusqu'au 5 octobre 1947). Ou bien, ces photos datent-elles de fin 1947 ou début 1948 ?? (Léon Mary, présent sur la photo, ayant démissionné de ses fonctions de premier adjoint en avril 1948). A ce moment-là, Toussaint Merle est effectivement Maire, mais Charles Tillon n'est plus Ministre et serait alors venu à La Seyne en tant que dirigeant du Parti Communiste ?
Le public de la fête du P.C.F. au Mai (mai 1950 ou mai 1951 ?)
pendant le discours de Charles Tillon

Q1b. (à Ordinat'heure)

Bonjour,

Ayant consulté le site http://charlestillon.free.fr/ réalisé par Ordinat’heure,

j’ai voulu adresser un message à M. Jacques Tillon, cité à la page contact avec l’adresse e-mail : j.tillon@dbmail.com

Mais mon message est revenu avec le message d’erreur suivant : <j.tillon@dbmail.com>: Recipient address rejected: User unknown

Apparemment, l’adresse e-mail de M. Jacques Tillon qui est mentionnée sur votre site n’est plus la bonne.

Si vous avez toujours le contact avec M. Jacques Tillon, pourriez-vous, je vous prie, me communiquer son adresse e-mail actuelle afin que je puisse lui faire parvenir mon message.

Merci par avance,

Jean-Claude Autran

R1.

Bonjour,

Je viens d’essayer d’appeler M. Tillon sur son téléphone fixe mais un message me dit que son numéro n’est plus attribué.

J’ai aussi essayé son numéro de portable. Je suis tombé sur la boîte vocale avec une annonce standard. Je ne suis donc pas certain que le numéro soit le bon.

M. Jacques Tillon était, lorsque j’ai travaillé sur ce site, une personne d’un certain âge. Je me demande s’il est encore vivant.

Internettement vôtre.

AG

Q2.

Bonsoir,

Merci pour votre prompte réponse.

En effet, ces nouvelles sont inquiétantes. Pourtant, Jacques Tillon n’est pas si âgé, il est né en février 1942, il a 2 ans de plus que moi. Ma famille avait reçu son père à dîner à La Seyne-sur-Mer au début de l’année 1952 et c’est lui qui m’avait parlé de son fils Jacques, qui avait alors 10 ans - et moi 8. J’avais quelques souvenirs d’enfance à confier à Jacques Tillon, ainsi que plusieurs photos de son père prises à la fin des années 40 à La Seyne-sur-Mer. Sans doute ai-je trop attendu pour essayer de lui écrire. Mais c’est en trouvant le site internet Charles Tillon, il y a peu de temps, que ces souvenirs me sont revenus.

Si par chance vous aviez de nouveau le contact avec Jacques Tillon, merci de bien vouloir m’en informer.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

R2. (17 mars 2011)

(...) Charles Tillon à présent. Ce leader du parti communiste était bien venu à la fête du PC à Janas dans les années 50. J'étais tout jeune mais je m'en souviens très bien et  j'avais été frappé par ses talents d'orateur et sa voix puissante.

HG

Q3. (16 septembre 2012)

Monsieur

Je m'intéresse au patrimoine funéraire et possède un site dans ce domaine (landrucimetieres.fr).

Je vous écris après avoir visité le cimetière d'Aubervilliers et fait quelques recherches : c'est là que j'ai découvert que vous cherchiez à joindre le fils de Charles Tillon. J'ai le regret de vous apprendre que j'ai retrouvé sa tombe à Aubervilliers : il est inhumé auprès de sa mère et est mort en 2009. Je joins une photo de la dite tombe.

Cordialement

PL

R3.

Monsieur,

Un grand merci pour vos recherches perspicaces, et pour votre réponse à mes interrogations concernant Jacques Tillon. Hélas ! C’est ce que je craignais vu l’impossibilité de nouer de lien avec lui. J’avais rencontré son père, Charles Tillon, ainsi que son épouse, dans mon enfance, en 1952, et j’en avais gardé des souvenirs très forts et très précis. Il m’avait parlé de son fils Jacques, légèrement plus âgé que moi, et m’avait invité à venir leur rendre visite « à Aubervilliers ». Mais les décennies ont passé, sans que je n’établisse jamais le contact, bien que le souvenir de ce « Jacques Tillon » ne se soit jamais effacé de ma mémoire. Ce n’est qu’à l’âge de la retraite (et ayant aussi retrouvé des photos originales de Charles Tillon dans les archives familiales) que j’ai cherché à joindre Jacques Tillon via le site internet qu’il avait créé sur son père. Hélas, je m’y suis pris trop tard, comme cela arrive malheureusement assez souvent.

Merci encore.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

NB. La tombe indique : « Jacques Tillon, fils cadet de Colette [sa mère] 1942-2009 ». Il faut bien rappeler que Charles Tillon avait rencontré, en 1927 Marie-Louise Camaillat - appelée « Colette » pendant la Résistance, avec laquelle il eut deux fils (Jean qui sera FTP à 16 ans et Jacques [né 28 février 1942]) - et qui restera sa compagne jusqu'à son décès à Aubervilliers, fin 1947. En 1951, Charles Tillon épouse Raymonde Barbé, divorcée de Charles Nédélec, dont il aura deux filles Itéa et Nadia. La compagne de Charles Tillon que j'ai rencontrée à La Seyne en février 1952 était donc Raymonde - qui n'était pas la mère de Jacques Tillon.



 

25 août 2010 - 27 Favrier 2011 : Situation politique à La Seyne entre les deux guerres

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

Comment allez-vous ? Bien j'espère. Peut-être vous êtes en vacance. Je voudrais être las bas en ce moment...

Merci infinement pour votre aide - cela m'a aidé vraiment - mais j'aurais d'autres petites questions? J'ai consulté votre site internet mais je ne crois pas qu'ils soient là. Ce n'est pas urgent Jean-Claude - quand vous avez un moment - et si les réponses sont difficile à trouver surtout ne vous inquiétez pas. Je suis venue au moment dans la thèse où je dois décrire la situation politique à La Seyne entre les deux guerres :

1) A La Seyne entre les guerres, c'était quel le parti politique pour les gens de droite ? C'était le Parti démocrate populaire? Ils étaient minoritaires n'est ce pas?

2) Louis Mazen par example, il était de quel parti ?

3) Et Albert Lemarque - il était Secrétaire du Parti Socialiste ? ou était-il un Radico-Socialiste ?

4) Et le gens du droit lissaient le Meridionale entre les guerres ?

Merci beaucoup à l'avance,

Amitiés,

FH

R1.

Bonjour Fiona,

Je suis confus pour le retard avec lequel je réponds à vos messages (et à votre belle carte postale de l'Isle of Wright). Vous aviez dit que ce n'était pas très urgent, alors il est vrai que je ne l'ai pas fait tout de suite. D'autant que j'étais alors très très occupé avec la fin de la réactualisation du 3e livre de mon père (Histoire de la philharmonique La Seynoise) dont je devais remettre le manuscrit à l'éditeur pour fin août. Et puis les jours ont passé...

Et, de plus, j'ai eu quelque difficulté à répondre avec précision à vos questions car je connais mal cette période de l'entre-deux-guerres et (contrairement à l'après 1945) je n'ai que très peu de documents sur la droite à La Seyne sur cette période.

A La Seyne, de 1919 à 1940, ce sont les socialistes qui sont largement majoritaires, le plus actif étant Albert Lamarque. Il fut constamment réélu sur une liste à dominante socialiste ("Liste d'action républicaine et socialiste - Bloc de gauche") menée par le Docteur Louis Mazen (de 1919 à 1941). Et, c'est Lamarque, bien que seulement premier adjoint, qui, en fait, sera aux commandes de la ville. Mazen s'était rallié au parti socialiste SFIO (bien qu'on l'ait parfois qualifié de "socialiste indépendant"), mais je crois qu'il conserva des fonctions de chirurgien, et, bien que Maire de la ville, il resta donc moins actif et moins connu par la population (par rapport à Lamarque) pendant cette période de 22 ans.

Lamarque a toujours été socialiste, mais a été plusieurs fois en conflit avec son parti, qu'il quitta parfois, pour y réadhérer ensuite

Voir les biographies de Lamarque et de Mazen, dans le Dictionnaire du Mouvement Ouvrier de Jacques Girault :

http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/L/lamarque_albert.html
http://jcautran.free.fr/fiches_mouvement_ouvrier/M/mazen_louis.html

Mais, concernant la droite, je ne sais pas trop, qui exactement était opposé aux socialistes. Je n'ai pas de documents sur les élections pour cette période.

Il y a eu dans le Var, face au Parti socialiste SFIO, un "Bloc républicain", qui regroupait des indépendants, des radicaux et certains socialistes ; puis un "Bloc des droites" (Fédération républicaine, Concentration républicaine, Union démocratique ). En 1919, la totalité des candidats de droite l'emportent aux élections législatives. Au contraire, en 1924, c'est la "coalition rouge" qui emporte tous les sièges de députés. Ensuite, il y aura des "indépendants" qui seront élus, comme Marius Escartefigue.

Mais à La Seyne, je ne sais pas laquelle de ces tendances était représentée et qui conduisait la ou les listes de droite. Je ne sais pas les noms des leaders de droite de cette époque. Ils n'ont pas dû laisser de souvenir majeur dans les esprits. Peut-être aussi, certains qui, à partir de 1934, étaient proches du fascisme, cagoulards, ou membre de quelque ligue comme les Croix-de-feu, ou ralliés à Pétain par la suite, se sont-ils fait oublier à la Libération ?

Sans doute une partie des réponses à vos questions se trouvent dans les journaux de l'époque, et je pourrai les consulter la prochaine fois que je vais aux Amis du Vieux Toulon. Ils doivent avoir la collection du Petit Var, à tendance socialiste, et, peut-être, de La République du Var, de droite. [Le Méridional, je ne crois pas qu'il existait à cette époque. Il me semble qu'il n'a été créé qu'après 1945 (à confirmer)].

C'est malheureusement tout ce que je peux vous dire aujourd'hui. Désolé pour le retard et la faiblesse des informations que je vous apporte. Mais j'essayerai de compléter ma réponse dès que possible. Avez-vous essayé de poser la question à Jacques Girault (...). Lui est un grand spécialiste de la première partie du XXe siècle alors que, personnellement, mes recherches ont surtout porté sur l'après 1945.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Jean-Claude - merci beacoup! Non- ce n'etait pas urgent - je 

vais le lire aujourd'hui. Felicitations pour le livre - a bien toto e

encore merci.

FH

Q3. (20 février 2011)

Bonjour Jean-Claude,

Comment allez-vous? Moi je vais tre's bien. La thèse avance - doucement ...

Je vous ai envoye (pas d'accents) un video de mon directuer d'etude (Martin Evans) qui fait une entrevue avec un autre historien.

Toutes mes amities,

A bien to't,

FH

R3.

Hello Fiona,

Many thanks for giving me some news of you and of your research. I am glad you are well and that your thesis is progressing. I hope you will visit again La Seyne sometime in the year and that so that we can have further discussions.

Also, thank you for tjhe link with the video of your director. I also had a look to the page “Martin Evans reveals his top historic moments of 2010”.

Here, everything is fine. I am just too much busy with several conferences and reports or chapters of book to write. One conference has been given two weeks ago about the history of our local musical society “La Seynoise” (1840-2010), one of the oldest musical societies in France. Tho other conferences are planned, one for the 100th anniversary of the bursting of the “Liberty” superdreadnought, in 1911, killing 400 sailors in Toulon’ Bay (one of them was my grandfather). Another conference will be about Saturnin Fabre, the greatest mayor of La Seyne in the XIXth century. Chapters to be written are about botanics, geology and hydrography of La Seyne territory.

Regarding a question you asked me some months ago (the political parties in La Seyne area before the second world war), I found very few information in the Musée du Vieux Toulon, as very few issues of newspapers are vailable for this period. Actyually, I only fond “La République” of May 4th, 1925, that gives the results of the municipal elections. Atthached, you will find the copies of the relevant articles (sorry for the poor quality of the photographs). In La Seyne, the candidates of the “Cartel des Gauches” (Mazen-Lamarque) were easily reelected, against another “Liste de protestation” that possibly corresponded to the rightists, although it is not very clear for me. In 1925, there was no communist list yet. In contrast, in Toulon, 5 parties were represented : Escartefigue, Claude, Magalon, a communist one, and a “Cartellist Rouge”. In the other towns and villages, it is not always easy to guess which party was present, as most are defined by the name of the leader, except when they indicate “Cartel” or “Red”. That’s all I could find, but it is possibly of little interest (or too late) for your thesis.

I am looking forward to seeing you again in La Seyne.

Kindest regards,

Jean-Claude Autran



 

9-11 août 2010 : Décès de Toussaint Merle (24 mai 1969)

Q1.

Cher Jean-Claude.

Travaillant sur l'histoire de La Seyne et de Saint-Mandrier, je me pose la question de la date exacte des funérailles de Toussaint Merle. Est-ce le 26 mai 1969 ou plus tard ? Pourrais-tu me donner cette précision ?

Amicalement

HR

R1.

Cher Henri,

Toussaint Merle est mort le samedi 24 mai 1969.

Ses obsèques ont eu lieu le mardi 27 Mai. Je suis certain de la date car mon père avait conservé les Petit Varois - La Marseillaise des 25-26-27-28 Mai. L'édition du 27 mai annonce bien : « Toussaint Merle: obsèques solennelles aujourd'hui à 15 h. ».

Je peux te rechercher tous les détails dont tu aurais besoin sur cet événement.

Amitiés,

Jean-Claude Autran

Q2.

Je te remercie pour ta prompte réponse. Pour le moment, c'est le seul élément qui me manquait. J'étais à l'enterrement, mais du diable si je me souvenais de la date. Je me rappelle la directrice de la maternelle de Berthe venant taper à la vitre de ma classe et me disant : "Toussaint est décédé !". Un monde s'est écroulé pour moi. J'ai immédiatement transmis l'information à mes élèves - parmi lesquels se trouvait un neveu de Maurice Paul - et à mes collègues dont Antoine Bertolotto. Je me souviens de la veillée funèbre, du long cortège et de la marche funèbre de Chopin. Triste, triste journée.

Merci.

HR

R2.

Bonjour Henri,

En ce qui me concerne, c'est la date du décès de Toussaint Merle que je ne peux pas oublier car c'est aussi celle de mon anniversaire (24 Mai). J'avais 25 ans ce jour-là. Mais je n'étais pas à La Seyne à l'époque puisque je travaillais à Paris. Et je n'avais été prévenu du décès que 2 ou 3 jours plus tard par un petit mot que m'a mère m'avait envoyé par la poste. Elle me disait entre autres que mon père était présentement très occupé. [Car il avait été pressenti (du moins pendant quelques jours, ou peut-être seulement quelques heures) pour succéder à Toussaint Merle...]. Ce à quoi j'avais répondu par retour que : 1) j'aurais certainement été fier d'être le fils du maire de La Seyne, mais que : 2) je savais aussi mon père très attaché à conserver ses loisirs de pêche, chasse, cueillette de champignons, jardinage, etc. et que s'il devenait maire, il devrait renoncer à tout ça. Et il devrait affronter d'innombrables problèmes et livrer des combats politiques permanents tant avec ses adversaires qu'au sein de son camp... Et donc, ce serait peut-être aussi bien pour lui et sa santé qu'il n'accepte pas. Décision qu'il avait rapidement et sagement prise, ce qui lui a sans doute permis de rendre encore de nombreux services à la population à son niveau d'adjoint, tout en continuant à mener une vie équilibrée, et de vivre finalement près de 40 ans de plus que Toussaint Merle en arrivant à 97 ans.

Amitiés,

Jean-Claude

PS.

J'ai retrouvé aussi les photos des obsèques grandioses de Toussaint Merle, le 27 mai 1969 :

Devant la dépouille de Toussaint MERLE : Philippe GIOVANNINI, Jean PASSAGLIA, Maurice PAUL et Marius AUTRAN
Départ du cortège devant l'hôtel de ville
Au premier rang : Gérard BRÉMOND et Marie-Claude PAGANELLI portent l'écharpe tricolore de Toussaint MERLE
Au second rang, les adjoints : Marius AUTRAN, Josette VINCENT, Philippe GIOVANNINI, Jean PASSAGLIA, Alex PEIRÉ, Maurice PAUL
La foule aux obsèques de Toussaint MERLE
Les gerbes



 

29 juillet - 4 août 2010 : Conseil municipal de La Seyne en 1956-1957

Q1.

Bonjour Jean-Claude,

(...) Excusez-moi Jean-Claude - j'espère que je ne vous dérange pas trop car je sais que vous etes tres occupé avec votre travail - mais pourrais-je vous demander quelle que chose ?

Henri Midon et Albert Lamarque n'étaient pas sur la liste des élus à La Seyne au élections legislatives de 1956, mais ils étaient members de l'administration (photo ajointe) même s'ils ne venaient pas aux réunions. Comment celà function ?

Je voudrais décrire la mauvaise relation entre eux et Toussaint Merle.

Amitiés,

FH

R1.

Bonjour Fiona,

Vous ne me dérangez pas. C'est toujours un plaisir de converser un moment avec vous.

Le document que vous m'avez envoyé semble être une liste de présence/absence aux séances du conseil municipal de La Seyne de février 1956 à mars 1957.

Il s'agit du conseil municipal élu aux élections de 1953 et qui est resté en fonction jusqu'aux élections de mars 1959.

Je n'ai pas compris pourquoi vous mentionnez « les élus à La Seyne aux élections législatives de 1956 ». Il y a bien eu des élections législatives en France en 1956 mais, il s'agissait d'un scrutin par liste départementale et Midon et Lamarque n'ont jamais été candidats à ces élections. Voir sur mon site à la page des élections de 1956 :

http://jcautran.free.fr/histoire_locale/elections/legislatives/1956/legislatives_1956.html

Pour en revenir à la liste des conseillers municipaux que vous m'avez adressée, il s'agit bien des conseillers élus en 1953. Il y avait alors 3 listes en présence. Le scrutin étant alors de type proportionnel, il y avait eu 15 élus de la liste Toussaint Merle, 11 élus de la liste Albert Lamarque (socialiste SFIO) et 1 élu de la liste Désiré Reynaud (indépendant). Cela vous pouvez aussi le trouver sur mon site à la page des élections municipales de 1953 :

http://jcautran.free.fr/histoire_locale/elections/municipales/1953/municipales_1953.html#6

Mais, je me souviens, pour avoir assisté à plusieurs des séances du conseil municipal de l'époque, qui se tenait à la Bourse du Travail, qu'il y avait eu rapidement de très violents conflits entre communistes et socialistes, particulièrement entre Toussaint Merle, d'un côté, et Albert Lamarque et Henri Midon de l'autre (vous avez dû le lire dans les journaux de l'époque conservés dans les archives de Paul Pratali), de sorte que les élus socialistes n'étaient venus siéger au conseil que pendant environ 2 ans au maximum. M. Reynaud (liste Indépendants) avait encore été présent seul face aux communistes pendant quelques mois, puis n'était plus venu non plus. Sans doute avait-il démissionné du conseil municipal à ce moment-là car apparaissent sur votre liste les noms de Bonny (2e sur la liste, mais barr, et enfin le nom de Pietrera (3e sur la liste), qui avait dû théoriquement succéder aux précédents, mais ans siéger non plus. A partir de 1955 ou 1956, seuls les 15 élus communistes avaient siégé seuls et ce, jusqu'en 1959. Cela explique que dans la liste que vous m'avez envoyée les élus communistes ont des cases cochées signifiant leur présence, tandis les élus de la minorité socialistes sont déclarés absents.

Vous connaissez les raisons de ces conflits. Elles avaient évidemment des origines dans la conduite de la politique municipale (le problème de l'alimentation de La Seyne en eau en particulier, les fameuses "Eaux de Carnoules"), mais le contexte de guerre froide de l'époque était omniprésent dans toutes les discussions. Les communistes soutenant ouvertement l'URSS faisaient l'objet de violentes attaques de la part de Lamarque et de Midon dans République, et Merle répliquait en attaquant à son tour le gouvernement français (auquel les socialistes participaient) et ses guerres coloniales. Et ainsi de suite.

Comment La Seyne avait alors pu être gouvernée, avec le boycott de 12 élus sur 27 au conseil municipal ? Cela a pu fonctionner à peu près normalement car les communistes, étant 15, avaient la majorité et pouvaient donc voter les budgets à eux seuls, à condition qu'il n'y ait pas plus de 1 absent dans leurs rangs. S'il y avait eu 2 absents, leur nombre n'aurait plus été que de 13 et ils n'auraient donc plus pu juridiquement siéger et voter les décisions, surtout le budget. Il y a eu parfois des situations "limites", notamment parce que le vieux militant communiste François Cresp était à la fin très malade (il est mort en 1960) et ne pouvait plus guère être présent.

Ce que les communistes critiquaient aussi, c'était que l'absence systématique des socialistes fut tolérée par le Préfet du Var. Les textes de l'époque disaient, je crois, qu'un conseiller qui était absent 2 (ou 3 ?) séances consécutives perdait automatiquement sa fonction. Or les socialistes avaient pu boycotter le conseil municipal pendant plus de 3 ans, sans que le Préfet ne les "démissionne" comme il aurait dû le faire. Mais le gouvernement était du côté des socialistes de l'époque et le Préfet avait ainsi "fermé les yeux" sur la situation à La Seyne

Mais j'ai trouvé quelque chose d'intéressant dans votre liste du conseil de 1956-1957 (que je n'avais jamais vue) car je n'avais que la composition du conseil après les élections de 1953. Or il y a plusieurs noms de conseillers qui apparaissent en 1956, mais qui n'étaient pas parmi les élus de 1953. Cela doit tenir au fait que, compte tenu des violents conflits de l'époque, certains conseillers avaient dû démissionner d'eux-mêmes, et dans ce cas, comme on était dans un système de scrutin proportionnel, c'est le suivant dans l'ordre de classement des candidats qui prend sa place. C'était très compliqué : l'ordre retenu pour le classement des candidats n'était pas celui de la liste soumise aux électeurs, mais celui des suffrages obtenus individuellement. Car à l'époque, on avait le droit de raturer certains noms de la liste et on avait aussi le droit de faire des "signes préférentiels" par une + devant le nom des candidats, mais pour 5 au maximum. Cela leur donnait une voix de plus et cela pouvait influencer le classement final (typically french !). Vous en trouverez un exemple manuscrit un peu plus bas dans ma page sur les élections de 1953. Donc, j'imagine que D. Reynaud a dû démissionner vers 1955, et c'est donc le suivant, Bonny, qui a dû prendre la place, mais très brièvement car son nom apparaît déjà barré sur votre liste, et c'est alors le suivant, Pietrera, qui est devenu conseiller. De même, chez les socialistes, Pelletier, Baudéna, Esposito et Taddei, initialement élus, ont tous les quatre démissionné entre mai 1955 et février 1956, de sorte qu'en 1956 on trouve les noms des suivants dans le classement : Istria, de Maynard, Coulet, Gastinel.

Par contre, la composition des 15 du groupe communiste n'a subi absolument aucun changement pendant les 6 années 1953-1959.

Mais il faudra que je mette à jour ma page internet pour tenir compte de ces changements dans la composition du conseil municipal chez les socialistes, que j'ai découverts grâce à votre liste de 1956-1957.

Je pense avoir répondu à votre question. Si vous voulez davantage de détail sur les mauvaises relations Merle-Lamarque-Midon, etc. je peux vous en donner à une prochaine occasion.

Avec toutes mes amitiés.

Jean-Claude

Q2.

Merci infiniment Jean-Claude.

Je vais lire votre mél attentivement demain et je vous repondrai.

Avec toutes mes amitiés.

FH


 

2 mars - 12 juillet 2010 : Elections municpales de 1947 à La Seyne

Q1.

Monsieur,

Iconographe travaillant pour les éditions Foucher, je suis notamment chargée de réunir la documentation photographique d'un manuel scolaire à paraître en avril 2010 : Histoire Géographie Education civique, 1ère Bac Pro - collection Les Nouveaux Cahiers (tirage de 28 000 exemplaires).

Les auteurs de l'ouvrage souhaiteraient illustrer une section intitulée « Être ouvrier en France (1830-1975) » par le document joint.

Je vous serais reconnaissante de me faire savoir rapidement si cette reproduction peut être autorisée et un fichier numérique en haute définition fourni, le cas échéant.

Recevez mes remerciements et meilleures salutations.

AMB

R1.

Bonjour,

Merci pour votre message. Vous trouverez ci-joint un fichier numérique en haute définition du document qui vous intéresse.

Vous pouvez naturellement le publier (c'est un simple bulletin de vote - liste du P.C.F. - aux élections municipales de La Seyne-sur-Mer de 1947). Eventuellement, vous pouvez mentionner « archives de Marius Autran, 1910-2007, ancien adjoint au maire de La Seyne-sur-Mer ».

Le papier a plus de 60 ans, il est naturellement jauni. Mais, pour votre ouvrage, vous pourrez certainement en améliorer la luminosité et le contraste.

Cordialement,

Jean-Claude Autran

Q2.

Bonjour Monsieur,

J'ai bien réceptionné votre fichier et vous remercie de votre très aimable contribution. Nous ne manquerons pas de mentionner la source du document.

Bien à vous.

AMB

R2.

Bonjour,

J'accuse réception de l'exemplaire de votre bel ouvrage Histoire Géographie Education civique, 1ère Bac Pro que vous avez eu la gentillesse de me faire gracieusement adresser après que je vous ai communiqué une illustration pour la section « Être ouvrier en France (1830-1975) » (page 9).

Soyez en sincèrement remerciée.

Cordialement,

Jean-Claude Autran




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