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Nom | Définition | Rubrique | Corrélats | Etymologie |
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E-COMMERCE | - Commerce électronique, via internet. | n.m. Express. Informat. Communic. | ||
E-LIVRE | - Document lisible sur un appareil électronique à écran plat, sous forme de livre effaçable et imprimable à l'infini par téléchargement du nombre de textes et de graphiques souhaités. (D'après le Cilf). | n.m. Informat. Communic. Litt. Journal. XXI° | ||
E.N.I.A.C. | - Premier ordinateur inventé par les
Américains P.Eckert et J.Mauchly en 1946 à
l'université de Pensylvanie. Spécifications techniques : l'Eniac est l'un des premier ordinateurs, il permettait d'additionner 5000 nombres de 10 chiffres ou de faire 330 multiplications par seconde. Il était constitué de 18.000 tube à vide (le transistor ne sera inventé que l'année suivante),1.500 relais, 70.000 résistances, 6.000 commutateurs manuels et 10.000 condensateurs. Il pesait 30 tonnes, mesurait 24 mètres de long et une hauteur de 5,5 mètres, il consomme 140 Kilowatts et occupe une surface de 160 mètres carrés !!!!. |
n.m. Technol. Informat. abrév. | Abrév. de Electronic Numerical Integrator and Computer. | |
EAGLE | - Score de golf : coup réussi en deux coups de moins que le par. | n.m. Sport. | cf. albatros, birdie, ace, par | De l'anglais eagle, aigle. |
EAU | - Eau de source (Cristaline, Beaupré, Aquarel, Carola, Mont-Dore,
Chanflor ) : eau souterraine non traitée, naturellement potable, et
répondant à la législation des eaux potables. Sa teneur en minéraux
n'est pas constante. C'est le cas de Cristaline, dont l'eau provient de
5 sources différentes. - Eau de table : eau rendue potable par traitement, qui répond aux normes de qualités en vigueur. - Eau minérale (Evian Vittel, Contrex, Saint Amand, Hépar, Perrier, ) : eau qui possède des caractéristiques chimiques stables "de nature à apporter ses propriétés favorables à la santé". Du coup, il est fréquent que certaines eaux minérales ne soient pas "potables", au sens règlementaire du terme. Par exemple, l'eau de Wattwiller dépasse les normes pour le fluor et les sulfates, et l'eau d'Orazza, en Corse, a une teneur en fer 5 fois supérieure à la limite autorisée pour l'eau du robinet. |
n.f. Boiss. Chim. Hydrol. | ||
EAU | - Expression lapidaire : limpidité, transparence d'une gemme. Un diamant de la plus belle eau. | n.f. Joaill. Minéral. | cf. crapaud, orient | |
EAU-FORTE | - Nom de l'acide nitrique du commerce. - Estampe obtenue au moyen d'une planche gravée avec cet acide. |
n.f. Art. Chim. (pl. des eaux-fortes). | ||
EAUX-VANNES | - Parties liquides contenues dans les fosses d'aisances. | n.f. pl. Hygien. | cf. puisard, "puits perdu" | |
ÉBAUBI | - Très étonné, surpris. - S'ébaubir : s'étonner grandement. Je m'ébaubis, messeigneurs, qu'on vienne nous offrir un nouveau réglement de régence (Maurice Druon, Les Rois Maudits). |
adj. | s'ébaudir | |
ÉBAUCHOIR | - Outil de sculpteur, en bois, en ivoire, en métal, servant à
modeler l'argile ou à gratter le plâtre, pour ébaucher. Rainures
creusées à l ébauchoir. - Outil en forme de tarière à l'aide duquel le charpentier ébauche les mortaises. - Nom d'une sorte de ciseau à ébaucher qu'emploient différents artisans (charrons, potiers, etc.). |
n.m. Outil. Art. Sculpt. Menuis. Poter. | cf. mirette | D'ébaucher, origine douteuse. |
ÉBAUDIR | - Amuser, récréer, égayer. - S'ébaudir : s'égayer, se divertir, se réjouir, s'amuser (Vx.). |
Vx. Jeu. | = esbaudir ; ébaubi. | |
ÉBÈNE | - Bois noir, dur et pesant de l'ébénier. - Couleur d'un beau noir : cheveux d'ébène. - Bois d'ébène : nom donné autref. aux Noirs par les négriers. |
n.f. Bot. Bois. Menuis. Arboric. Ebenist. | cf. ébénier | Gr. ebenos. |
ÉBIONITES | - Nom donné à diverses sectes judéo-chrétiennes, répandues surtout dans l'Orient chrétien au II° et III° s. | n.m. pl. Relig. Sect. Juif. Chrét. Orient. | ||
ÉBISELER | - Tailler en biseau, en oblique ; enlever les arêtes. | v.t. Constr. Outil. | De biseau, du lat. bis, deux fois. | |
ÉBLOUISSEMENT | - Bref malaise. Le duc de Reichstadt eut un éblouissement que l'on
mit sur le compte de la puberté (Le fils de l'Empereur, d'André
Castelot). - Trouble momentané de la vue causé par une lumière trop vive. - Etonnement admiratif (Fig.) ; ce qui le provoque. |
n.m. Méd. Fig. | D'éblouir, du germ. | |
EBOLA | - Virus Ebola : Virus d'Afrique responsable d'une infection contagieuse grave, caractérisée par de la fièvre et des hémorragies. | n.m. Méd. Afric. Pathol. | ||
ÉBONITE | - Caoutchouc durci par addition de soufre, utilisé comme isolant électrique. | n.f. Chim. | cf. buna | Angl. ebony, ébène. |
ÉBOURIFFANT | - Extraordinaire, incroyable : aventure ébouriffante. | adj. | ébouriffé? | Prov. esbourifat; de bourro, bourre. |
ÉBOURIFFER | - Embrouiller les cheveux, les mettre en désordre. - Etonner vivement, ahurir : cette nouvelle m'a ébouriffé. |
v.t. | Ebouriffé, ébouriffant. | Prov. esbourifat; de bourro, bourre. |
ÉBOUTER | - Raccourcir, couper le bout de : ébouter les branches d'un chêne. | v.t. Arboric. | Abouter | |
ÉBRASEMENT | - Biais donné aux côtés de l'embrasure d'une baie, pour faciliter l'ouverture des vantaux ou donner plus de lumière. | n.m. ou n.f. Archit. Constr. Relig. | = ébrasure ; cf. écoinçon | |
ÉBRASER | - Elargir progressivement, obliquement, de dehors en dedans, l'épaisseur de la baie d'une porte, d'une fenêtre, etc. | v.t. Constr. Archit. | De embraser. | |
ÉBRIÉTÉ | - Ivresse. Abus de boisson. (S'emploie surtout en langage administratif). | n.f. Boiss. Admin. | Lat. ebrietas, ivresse. | |
ÉBURNÉEN | - Qui a la couleur ou la consistance de l'ivoire (= ivoirin). | adj. Matér. | = éburne | |
ÉCACHER | - Ecraser, aplatir, par un coup ou par une pression. | v.t. Vx. Technol. | ||
ÉCAILLE | - Genre d'insectes lépidoptères, famille des actiidés dont l'espèce la plus connue, l'écaille martre ou hérissonne, s'attaque notamment à la vigne. Parmi les Arctiidae, l'écaille moine Arctio hebe est cantonnée sur le Séneçon vulgaire. | n.f. Zool. Entomol. | = chelonia | Du goth skalja, tuile. |
ÉCALE | - Enveloppe extérieure qui renferme la coque dure des noix, des amandes et de quelques autres fruits. - Coquille d' uf. |
n.f. Bot. Fruit. | cf. "écorce" (décortiquer), gove ?? | |
ÉCALER | - Enlever l'enveloppe coriace (écale) de certains fruits (noix). | Arbor. | = gove ? | |
ÉCANGUE | - Instrument pour écanguer, cad. broyer la tige du lin, du chanvre, etc., pour séparer les parties ligneuses de la filasse. | n.f. Text. | = écang (n.m.) | Mot german. |
ECANGUER | - Broyer la tige du lin jusqu'à ce qu'elle crie. | Text. | ||
ÉCART | - Petite agglomération distincte du centre de la commune à laquelle elle appartient. La Mède est un écart de la commune de Martigues. | n.m. Géogr. Démogr. | ||
ÉCART | - Petite agglomération distincte du centre de la commune à laquelle elle appartient. Un de ces écarts défrichés en marge du monde (René Merle, Gentil n'a qu'un il). | n.m. Géogr. | De écarter, séparer. | |
ÉCARTÉ | - Jeu de 32 cartes dans lequel les joueurs (de deux à quatre) ont la possibilité d'"écarter" certaines cartes, de les rejeter de leur jeu selon certaines règles. Je suis prêt à vous jouer cela à l'écarté ou à la triomphe (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). | n.m. Jeu. | ||
ÉCARTER | - Rejeter une ou plusieurs cartes de son jeu pour en prendre de nouvelles. | v.t. Jeu. Cart. | De carte, p.-ê. avec l'infl. de l'ital. scartare. | |
ÉCATISSAGE | - Opération destinée à donner du lustre à un tissu. ---> Ecatir ou catir ; écatisseur ou catisseur. |
n.m. Text. | = catissage | |
ECCE HOMO | - Représentation du Christ couronné d'épines et portant un roseau en guise de sceptre. | n.m. inv. Express. lat. Relig. | Mots lat. signifiant voilà l'homme, dits par Pilate. | |
ECCLÉSIA | - Assemblée des citoyens dans les cités grecques et notamment à Athènes. L'ecclésia athénienne votait les lois, la paix ou la guerre, élisait et contrôlait les magistrats. | n.f. Hist. Antiq. Gr. Dr. Législ. | Mot gr. | |
ECCLÉSIAL | - Qui a rapport à l'Eglise, au sens de communauté sociale et juridique. La surprise fut générale et ecclésiale à la fois à la vue de cet acteur dont les couleurs hurlaient sous les projecteurs (Henri Tisot, De Gaulle et moi, quelle aventure). | adj. Relig. | ||
ECDYSONE | - Importante hormone de mue des insctes et des crustacés, chimiquement voisine des stérols. Les glandes de mue libèrent une hormone de mue ou ecdysone qui, agissant sur les cellules épidermiques, provoque le renouvellement du tégument et le développement des organes de l adulte à partir des disques imaginaux. | n.f. Biol. Zool. Physiol. | Du gr. ekdusis, action d'échapper. | |
ÉCHAILLON | - Calcaire très dur provenant de l'Isère. | n.m. Géol. Matér. | De Echaillon, n.pr. | |
ÉCHALAGE | - Dans l'ancien droit, la servitude de "tour d'échelle", qui
obligeait le voisin à laisser l'accès sur une portion de son terrain,
était appelée échalage, ceinture ou invêtison, selon les régions, afin
de permettre l'exécution des travaux. Deux chambres comme elles en enlèvent jusqu'au mur du jardin du legat dudit bourg du Pin et echalage au derrière des mêmes deux chambres, par laquelle derniere chambre on monte pour entrer dans le grenier dessus la première chambre. |
n.m. Dr. Vx. Propriét. Immob. | ||
ÉCHALAS | - Pieu qui soutient la vigne ou d'autres plantes trop faibles pour demeurer verticales. - Personne grande et maigre (Fam.). Un grand échalas comme moi (une grande fille) (Emile Zola, L'Assommoir). |
n.m. Agric. Fam. | Tuteur, pieu; Escogriffe, perche. | Gr. kharax, pieu. |
ÉCHALASSER | - Soutenir avec des échalas, cad. des pieux de chêne ou de chataigners plantés en terre afin de soutenir la vigne ou d'autres plantes. | Agric. | Tuteurer. | |
ÉCHALIER | - Echelle permettant de franchir une haie. Il monta l'échalier du premier champ de genêts (Balzac : Les Chouans). - Clôture mobile à l'entrée d'un champ. Il avait dû maintes fois la pousser au derrière afin qu'elle put passer les échaliers. La fille enjamba un échalier et disparut (Ernest Perochon, Les creux-de-maisons). J'ai sauté un échalier au bout de la sente et me suis retrouvé dans cette grande voie d'herbe verte (Alain-Fournier, Le grand Meaulnes). |
n.m. Agric. Ustens. | Lat. scalarium. | |
ÉCHALOTE | - Course à l'échalote : Epreuve de course du genre comique où les
concurrents se tiennent par le fond de la culotte. Au sens figuré, le
participant est contraint de courir par celui qui le tient. On parle
couramment de course à l'échalote lors d'une lutte pour le pouvoir.
Mais quel est le rapport avec échalote ? La rime avec culotte ?). Les gendarmes mobiles ont un point d'honneur, celui de ne pas faire selon eux de course à l'échalote ; expression qui désigne les poursuites individuelles et que stigmatise l'instruction de référence du corps ; Ils se plaisent à dire que ce sont des corps de police tels que les compagnies d'intervention de Paris qui donnent les scènes de tabassages collectifs sur un individu. Faiblesse du moyen et richesse du WEB, le dit blocage sera vite contourné !! Une nouvelle course à l'échalote. |
n.f. Bot. Alim. Express. Polit. Sport. | Anc. fr. échalogne, du lat. ascalonia cepa, oignon d'Ascalon. | |
ÉCHANSON | - Officier qui servait à boire à un grand personnage. Belles personnes, soyez des échansonnes de rêve... (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac). Traditionnellement, l'échanson ne quitte pas le roi pendant ses repas (Milord Buckingham, Alain Decaux raconte). | n.m. Boiss. Nobl. Féod. | ||
ÉCHANTIL | - Mot qui s'est dit autrefois pour étalon de mesure. | n.m. Métrol. Vx. | cf. étalon | De É pour es, préfixe, et un diminutif de cant, coin, morceau (cf. champ). |
ÉCHARNAGE | - Action d'écharner des peaux, de les débarrasser des chairs qui y adhèrent avant de la tanner). | v.t. Tann. | = écharnement ; cf. corroyage, mégir, tanner | Du lat. caro, carnis, chair. |
ÉCHARPER | - Blesser grièvement qqun, le mutiler, le mettre en pièces. S'il y avait eu des réfractaires, on les aurait écharpés (Jules Verne, Robur-le-Conquérant). | v.t. Arm. Milit. | Anc. fr. escharpir, de charpir, mettre en pièces. | |
ÉCHARSETÉ | - Terme de monnaie. Défaut d'une pièce qui n'est pas du titre ordonné. | n.f. Monn. Vx. | cf. écharseté (Vx) : avarice | De échars, vieux mot qui se dit d'une monnaie qui n'est pas au titre légal. |
ÉCHASSE | - Oiseau charadriiforme, à plumage noir et blanc et à longues pattes roses, mesurant 35 cm et nichant près des rivages, dans le sud de la France. | n.f. Zool. Ornithol. | Mot francique. | |
ÉCHAUDÉ | - Espèce de petit gâteau de pâte échaudée (cad mise dans l'eau bouillante pendant vingt minutes environ), d' ufs, de beurre et de sel. | n.m. Alim. Patiss. | De échauder, brûler légèrement et très vite. | |
ÉCHAUGUETTE | - Guérite de guet placée en surplomb sur une muraille fortifiée, une tour, etc. Dès que le soleil brillait trop fort, l'archer rentrait dans l'échauguette (Gustave Flaubert, Trois contes). | n.f. Constr. Archit. Milit. | Mot francique. | |
ÉCHELIER | - Echelle à un seul montant central. | n.m. Ustens. Agric. | cf. ranche | De échelle, du lat. scala. |
ÉCHELLES | - Comptoirs commerciaux établis du XVIe au XIXe s. par les nations chrétiennes dans l'empire Ottoman (Alep fut une des principales échelles du Levant) | n.f. pl. Hist. Comm. Orient. | Lat. scala. | |
ECHENEIS | - Genre de poissons téléostéens voisins des scombres. Les echeneis sont remarquables par leur disque adhésif fixé sur la tête, et qui leur sert à se fixer aux corps flottants : navires, tortues, cétacés, etc. Ils se font ainsi transporter à de grandes distances. Les anciennes fables prétendaient qu'un seul de ces poissons pouvait arrêter un vaisseau. Des poissons dont la tête ovale se terminait par une plaque ovale à rebords charnus (qui leur permet d'adhérer aux objets à la façon d'une ventouse) : c'étaient des échénéides de la troisième famille des malacoptérygiens subbrachiens (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). | n.m. Zool. Ichtyol. | = échénéides | |
ÉCHENILLOIR | - Instrument formé par une cisaille fixée au bout d'une perche, dont on se sert pour écheniller (cad. débarrasser des chenilles) les arbres. [Sert en fait à couper les petites branches sur lesquelles sont accrochés des nids de chenilles]. | n.m. Zool. Insect. Arboric. Outil. | ||
ECHET | - Forme de échoir, forme préfixée de choir (tomber), synonyme des
verbes advenir, revenir, convenir. Verbe défectif, c est-à-dire verbe à
conjugaison réduite ou dont certains temps sont plus ou moins sortis d
usage. Une phrase commençant par " il échet dès lors d ordonner... "
signifie : il convient... Au présent, on le rencontre comme vestige
dans l expression " le cas échéant " Il échet, dans une espèce aussi
spéciale, d'agir avec prudence et circonspection (Jules Verne, La
chasse au météore). - D autre part, des phrases commençaient par " il appert de cet acte " (traduisez " il apparaît, il ressort de cet acte "). |
v.i. Litt. Sout. Jur. | Du verbe échoir, forme préfixée de choir (tomber) | |
ÉCHEVETTE | - Longueur fixe de fil dévidé sur le moulin d'un dévidoir, et dont les deux extrémités sont liées ensemble. | n.f. Text. | De echeveau. | |
ÉCHEVILLÉ | - Profondément ancré. Comment déraciner des défauts échevillés ? Etre échevillé à sa patrie. | adj. Vx. | = chevillé | De cheville, du lat. clavicula, petite clé. |
ÉCHEVIN | - Magistrat municipal chargé d'assister le maire sous l'Ancien Régime. - Adjoint au bourgmestre en Belgique. ---> échevinat, échevinage, échevinal. |
n.m. Admin. Hist. Belg. | bailli, tabellion | Francique skapin, juge. |
ÉCHINE | - Colonne vertébrale, dos, d'un animal ou d'une personne. Vêtu
d'une bure qui lui écorchait l'échine (E. Zola : la faute de l'abbé
Mouret). - Avoir l'échine souple (Fam.), être servile. - Hauteur étroite et allongée (Géogr.). - Morceau de rondin refendu de un mètre ou quatre pieds de long Il emplit le four d'une grosse brassée d'échines (Louis Pergaud, Le Roman de Miraut). |
n.f. Morphol. Géogr. Bois. Forest. | cf. dos, rable | Mot francique. |
ÉCHIQUIER | - Abaque dont on se servait aurtefois pour le calcul des impôts. - Tableau, carré ou rectangulaire, formé de cases comprenant chacune un nombre. Ces différents nomres satisfaisant à une loi déterminée : La table de Pythagore est un échiquier arithmétique. Les échiquiers à calcul avaient peine à garder leur calme devant la clientèle (Maurice Druon, Les Rois Maudits). |
n.m. Jeu. Math. Fin. | De échec, du persan châh, roi, peut-être influencé par l'anc. fr. eschec, butin, d'or. german. | |
ÉCHIQUIER | - Administration des finances en Grande-Bretagne. Chancelier de l'Echiquier : Ministre des Finances. | n.m. Fin. Angl. | Anc. fr. eschequier. | |
ÉCHOIR | - Revenir, être dévolu par le sort, le hasard (Litt.). Le gros lot lui a échu. Si le cas échéait [ou échoyait ?], ce serait à moi que vous vous adresseriez. - (v.i.) Arriver à échéance en parlant d'une dette, d'un engagement, etc. Le terme échoit à la fin du trimestre. |
v.t. ind. ou v.i. Fin. Comm. Aff. | cf. il échet | Lat. excidere, de cadere, tomber. |
ÉCHOLOCATION | - Moyen de localisation des obstacles ou des proies, utilisé par divers animaux vivant dans l'obscurité (chauves-souris) ou dans l'eau (cétacés : mode d'orientation des dauphins), et consistant à émettre des ultrasons ou des sons aigus et à apprécier le temps de retour de leur écho dans différentes directions. | n.f. Biol. | = écholocalisation | Du lat. echo, du gr. êkhô. |
ÉCHOTIER | - Rédacteur chargé des échos dans un journal. | n.m. Journ. Métier. | ||
ÉCIDIE | - Forme de fructification de la rouille du blé, localisée sur les feuilles d'épine-vinette. (Forme sporifère de certaines urédinales). | n.f. Bot. Patho. Agric. | ||
ÉCITON | - Genre de fourmis américaines guerrières particulièrement féroces. Les fourmis Eciton sont guerrières et nomades (sans nid fixe). Rapides et efficaces, elles organisent des raids qui balayent la forêt à la recherche de nids de guêpes, d'autres nids de fourmis à piller ou de n'importe quel insecte qui se trouve sur leur chemin. Elles peuvent parfois s'attaquer à des petits vertébrés (lézards par exemple). Les soldats ont la tête blanche et possèdent de redoutables mandibules hypertrophiées. En plus de mordre, elles piquent fort mais n'attaquent jamais l'homme spontanément. Après quelques semaines, elles changent de bivouac en formant de grands convois gardés par les soldats. Une fois le nouveau campement choisi (en général au sol, dans une cavité protégée), elles s'agglutinent pour former une masse de fourmis compacte de plusieurs millions d'individus. | n.m. Zool. Entomol. | cf. fourmi légionnaire | |
ÉCLAMPSIE | - Complication sérieuse de la grossesse, caractérisée par des convulsions. En général, l'éclampsie se produit au terme de la pré-éclampsie. Les convulsions peuvent apparaître avant, pendant et après l'accouchement, bien que l'on ait signalé des cas d'éclampsie au bout d'à peine 20 semaines de grossesse. La sage-femme n'avait pas vu de crise de pré-éclampsie. | n.f. Méd. | ||
ÉCLANCHE | - Epaule de mouton, séparée du corps de l'animal. | n.f. Anat. Bouch. | ||
ÉCLECTIQUE | - Qui adopte, dans plusieurs opinions ou dans plusieurs genres, ce qui leur parait bon. - Formé d'emprunt à divers systèmes: goût éclectique. |
adj. Philos. | cf. syncrétique | |
ÉCLECTISME | - Méthode de ceux qui tentent de fondre les divers systèmes de leurs devanciers ou de leurs contemporains en choisissant les opinions qui leur paraissent les plus proche de la vérité. | n.m. Philos. | cf. syncrétisme | |
ÉCLISSE | - Plaques de bois formant les côtés de la caisse d'un instrument de musique. - Rond d'osier sur lequel on fait égoutter le fromage. - Plaque d'acier qui unit les rails ; éclat de bois en forme de coin. - Synonyme de attelle (Chirurg.) |
n.f. Instr. Mus. Technol. Bois. Chirurg. From. | De éclisser, mot francique : fendre. | |
ÉCOBIOCÉNOSE | - Communauté en équilibre plus ou moins durable qui regroupe des
végétaux et des animaux ainsi que des facteurs physiques et chimiques
non intégrés au vivant. L'écobiocénotique a pour objet l'étude des écobiocénoses. |
n.f. Biol. Ecol. | Gr. oikos, maison, bios, vie, et koinos, commun. | |
ÉCOBUAGE | - Mode de fertilisation et de préparation du sol à la culture, qui consiste soit à brûler sur pied la végétation spontanée, soit à incinérer cette végétation et la couche superficielle du terrain, après qu'elles aient été entassées et séchées, les cendres étant ensuite épandues. | n.m. Agric. | Mot poitevin gobuis, terre pelée. | |
ÉCOCIDE | - Destruction de milieu naturel. | n.m. Biol. | Gr. oikos, maison, et lat. caedere ?, occidere ?, tuer. | |
ÉCOIN | - Planche brute utilisée pour le soutènement des galeries ("tuteur pour un mineur"). | n.m. Constr. Min. | cf. boisage | |
ÉCOINÇON | - Ouvrage de menuiserie ou de maçonnerie établi à l'intersection de
deux murs pour en combler l'angle. L'architecte a dessiné des cornes
d'abondances dans les écoinçons de la porte (Nathalie Bertrand,
Tamaris, entre Orient et Occident). - Partie de mur situé au dessus de la montée d'un arc ou entre les montées de deux arcs successifs (surface comprise entre l'arc et son encadrement). |
n.m. Constr. Archit. Relig. | cf. ébrasement | De coin. |
ÉCOLAGE | - Frais de scolarité (Suisse). | n.m. Région. Suiss. Enseign. | ||
ÉCOLÂTRE | - Chef d'école moyenâgeux : au moyen âge, clerc ou moine dirigeant d'une école ecclésiastique ou monastique. | n.m. Hist. Enseign. Relig. Monast. | cf. clerc | Lat. schola, école. |
ÉCOPERCHE | - Grande perche verticale supportant un échafaudage. - Elévateur, pièce de bois dressée supportant une poulie. |
n.f. Constr. | De écot et perche. | |
ÉCOPHASE | - Période de la vie d'un animal caractérisée par une adaptation à des conditions particulières (Les larves aquatiques des moustiques ont une écophase différente de celle des moustiques adultes). La notion d écophase est préférée à celle d espèce. | n.f. Ecol. Biol. Zool. | ||
ÉCORCHEMENT | - Action d'écorcher, de dépouiller de sa peau un être vivant. Une physionomie truculente comme les peintres aiment à en donner aux bourreaux dans les écorchements de saint Barthélemy ou les décollations de saint Jean-Baptiste (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | v.t. Anat. | D'écorcher, du lat. cortex, corticis, peau. | |
ÉCORCHER | - Dépouiller de sa peau un être vivant : écorcher un lapin. - Blesser en enlevant une partie de la peau : elle s'est écorché la jambe. - Écorcher un client : le faire payer trop cher. - Écorcher une langue : la parler mal. - Écorcher les oreilles : produire des sons désagréables. |
v.t. Express. | cf. érafler, égratigner | Lat. cortex, corticis, peau. |
ÉCORNIFLEUR | - Parasite, pique-assiette (Fam. Vx). (Ecornifler = se procurer de l'argent, un bon repas, etc., au dépens d'autrui). |
n.m. Fam. Vx. Qualif. Juron. Haddock. | De écorner et moyen fr. nifler, renifler. | |
ÉCOT | - Tronc d'arbre, rameau, imparfaitement élagué (Agric.). - Quote-part de chacun dans un repas commun (Vx.). C'est moi qui me charge de l'écot. Tu sais qu'il n'y a rien à craindre avec moi (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). |
n.m. Agric. Arboric. Vx. | Mot francique. | |
ÉCOTONE | - Zone formant lisière entre deux milieux naturels différents. | n.m. Ecol. | ||
ÉCOUER | - Couper la queue à un animal. | v.t. Zool. Véter. | équeuter | |
ÉCOUMÈNE | - Partie habitable de la surface terrestre. | n.m. Géogr. Hab. | = koumène | Gr. gê oikoumenê, terre habitée |
ÉCOUTE | - Cordage servant à orienter et à régler une voile selon l'allure du bateau (par rapport au vent). ---> N ud à l'écoute, point d'écoute. Un coup sec sur l'écoute et la voile se déploie (Henry de Monfreid, Les secrets de la mer Rouge). Pas une écoute qui ne fut consciencieusement raidie (Jules Verne, Le Tour du Monde en 80 jours). | n.f. Marin. Navig. | cf. cordage, amure, cargue, drisse | Anc. nordique skaut, angle inférieur de la voile. |
ÉCOUTILLE | - Ouverture rectangulaire faite sur le pont d'un navire pour accéder aux entreponts et aux cales. | n.f. Marin. | ||
ÉCOVIGILANCE | - Concept de surveillance sanitaire animale se traduisant par un réseau mis en place par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) pour détecter au plus vite les maladies émergentes. | n.f. Biol. Zool. Méd. Alim. Santé. Ecol. Environ. XXI° | ||
ÉCRIVAILLEUR | - Ecrivain médiocre, personne qui écrit des uvres médiocres, sans talent (Fam.). | n.m. Litt. Fam. | = écrivaillon ; cf. écrivassier ; écrivailler ou écrivasser | De écrivain, du lat. scriba, scribe. |
ÉCRIVASSIER | - Personne qui a la manie d'écrire, qui écrit beaucoup et mal (Fam.). | n.m. Litt. Fam. | cf. écrivailleur ou écrivaillon ; écrivailler ou écrivasser | De écrivain, du lat. scriba, scribe. |
ÉCROUELLES | - Lésions cutanées dues aux adénites tuberculeuses chroniques
atteignant surtout le cou. Les rois de France étaient censés guérir les
écrouelles par attouchement, le jour de leur sacre. - Herbe-aux-écrouelles : scrofulaire. |
n.f. pl. Méd. | = humeurs froides ; scrofule | Bas lat. scrofulae. |
ÉCROUIR | - Battre un métal à froid pour le rendre plus dense et plus élastique. | v.t. Artisan. Métal. | ||
ÉCRU | - Se dit de matières textiles n'ayant subi ni lavage, ni blanchiment, ni teinture. | adj. et n.m. Text. | cf. grège | De cru. |
ECSTASY | - Drogue dérivée de l'amphétamine, hallucinogène, euphorisante et stimulante. | n.m. ou n.f. Drog. Chim. | Mot angl., extase. | |
ECTOPIE | - Anomalie de position d'un organe. (Dans l'ectopie du testicule, cet organe, formé dans l'abdomen, n'a pas effectué sa descente dans les bourses ; une intervention médicale est nécessaire avant la puberté pour l'y abaisser). | n.m. Méd. Pathol. | ectype | Du gr. ek, hors de, et topos, lieu. |
ECTOPLASME | - Corps matériel issu du médium en état de transe (parapsychologie). Ectoplasme à roulettes. | n.m. Parapsychol. Qualif. Juron. Haddock. | ||
ECTOPROCTE | - Embranchement de petits invertébrés marins, à bouche possédant un lophophore, vivant dans une loge individuelle (zoécie) et formant des colonies nombreuses sur les algues ou sur les rochers (= bryozoaire). | n.m. Zool. Invert. | = bryozoaire ; cf. phytozoaire, zoécie, lophophore | Du gr. ektos, dehors, et prôktos, anus. |
ECTROMÉLIE | - Terme général qui désigne l'absence partielle ou totale d'un membre à la naissance. L'ectromélie est rare sur les peintures. | n.f. Méd. | ||
ECTROPION | - Renversement vers l'extérieur du bord de la paupière qui ne peut plus recouvrir le globe de l' il. | n.m. Méd. Anat. | entropion | Du gr. ek, hors de, et tropein, tourner. |
ECTYPE | - Idée provenant de la représentation. | n.m. Philos. | ||
ÉCU | - Bouclier des hommes d'arme au Moyen-Âge. - Ancienne monnaie d'argent valant 3 livres dans son acception la plus ordinaire (il existait aussi l'écu de 6 livres). [Dans les 3 Mousquetaires : 3 écus = 6 livres ; 300 pistoles = 1000 écus ; 100 pistoles = 1000 livres ; 1 louis = 12 francs]. - Corps de tout blason, ordinairement en forme de bouclier. - Ecus : monnaie, richesse (Vx.). |
n.m. Monn. Numism. Hist. Armur. Hérald. | cf. pistole, douzain, louis, livre, sol, denier ; cf. bouclier, pavois, égide, pelta, rondache, targe, écusson, scutellum, scutum | Lat. scutum, bouclier. |
ÉCU | - Unité monétaire principale de l'Union Européenne (XEU). | n.m. Monn. Europ. | ||
ÉCUBIER | - Chacune des ouvertures pratiquées à l'avant d'un navire pour le passage des cables et des chaines d'ancre. | Marin. | ||
ÉCUELLE | - Assiette creuse sans rebord ; son contenu. | n.f. Récip. Alim. | Lat. scutella. | |
ÉCUISSER | - Faire éclater, fendre le tronc d'un arbre en l'abattant. | v.t. Forest. | ||
ÉCULER | - Déformer le talon d'une chaussure. | v.t. Chauss. | ||
ÉCUMER | - (v.i.) Se couvrir d'écume (sueur des chevaux, des taureaux ; bave
mousseuse de quelques animaux ou de l'homme) : Cheval qui écume. Ecumer
(de rage, de colère) : être furieux. - (v.t.) Enlever l'écume ou les scories qui surnagent à la surface d'un liquide : écumer le pot-au-feu [en cuisine, = dépouiller]. - (v.t.) Parcourir un lieu en y exerçant la piraterie, le brigandage : écumer les mers. Piller : les antiquaires ont écumé toute la région (Fam). |
v.t. ou v.i. Zool. Fam. Cuis. | cf. dépouiller, piller, piraterie, brigandage, sueur, furieux | De écume, du germ. skum, avec l'infl. du lat. spuma, écume. |
ÉCUREUIL | - Ecureuils Suisses : petits animaux comme de petits Rats. On les appelle Suisses, parce qu'ils ont sur le corps un poil rayé de noir et de blanc, qui ressemble à un pourpoint de Suisse, et que ces mêmes raies faisant un rond sur chaque cuisse ont beaucoup de rapport avec la calotte d'un Suisse. | n.m. Zool. Mamm. Canada. | ||
ÉCUSSON | - Petit écu d'armoiries. - Cartouche décoratif portant des pièces héraldiques, des inscriptions. - (Milit.) Petit morceau de drap cousu au col ou sur la manche de l'uniforme pour indiquer l'arme ou le numéro du corps de troupes. - Plaque de métal en forme d'écu placée sur une serrure - Plaque calcaire qui recouvre tout ou partit du corps de certains poissons. - Mésothorax (des insectes). - Dessin formé par le poil au voisinage des mamelles de la vache. - (Agric.) Morceau d'écorce portant un il ou un bouton pour greffer. |
n.m. Hérald. Décor. Vest. Milit. Zool. Ichtyol. Mamm. Entomol. Agric. | cf. écu, armoirie ; greffe | De écu. |
ÉCUYER | - Ecuyer tranchant : Officier qui coupait les viandes à la table d'un prince, d'un grand seigneur. Voici notre écuyer tranchant ! (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Chev. Equit. Féod. Monarch. | = tranchant | Du bas lat. scutarius, celui qui porte l'écu ; de scutum, écu. |
ÉCUYER | - Gentihomme qui accompagnait son chevalier et portait son écu (un écuyer banneret). - Titre porté par les jeunes nobles encore non armés chevaliers. - Officier chargé de s'occuper des chevaux du roi, d'un grand seigneur. - Personne qui sait monter à cheval. - Personne qui fait des esercices d'équitations dans un cirque. - Instructeur d'équitation (dans le Cadre noir). |
n. Chev. Hipp. Equit. Hist. | Lat. scutarius, qui porte l'écu. | |
ÉDAPHISME | - Se dit des facteurs liés au sol qui ont une influence profonde sur la répartition des êtres vivants. En réalité il y a une grande variété de milieux écologiques caractérisés par leur climat, leur édaphisme. | adj. Géol. Ecol. Bot. | cf. édaphique | Gr. edaphos, sol. |
ÉDAPHOBIE | - Qui vit en permanence dans le sol. Les troglobies et les édaphobies, biotes à évolution orthogénétique, sont étroitement confinés dans leurs milieux respectifs. | adj. et n.m. Zool. Entomol. Ecol. | cf. endogé, hypogé ; cf. troglobie, lithobie, etc. ; cf. edaphon, faune permanente du sol | Du gr. edaphos, sol et bie, suffixe gr., qui vit, du gr. bioun, vivre. |
EDDA | - Recueil de poèmes en langue scandinave ancienne. | n.m. Litt. Poés. Scand. Vx. | ||
EDDAS | - Nom de deux recueils de légendes scandinaves anciennes. | n.f. pl. Mythol. Scand. Poés. | ||
ÉDÉAGE | - Chez les insectes, ensemble des organes de l'appareil
reproducteur mâle, composé du pénis et d'autres organes accessoires.
L'édéage se compose du canal éjaculateur et d'un tegmen servant de
gaine à l'édéage. L'édéage peut se subdiviser en trois parties :
l'apophyse au niveau de laquelle débouche le canal éjaculateur, le tube
dont la partie moyenne est incurvée en forme de crosse et qui se
termine par le processus terminal. Ce terme est parfois utilisé comme synonyme de pénis ou siphon, à tort car l'édéage se compose du pénis et des organes reproducteurs accessoires. La dissection d'un mâle et l'examen de l'édéage montré qu'il s'agissait de Longitarsus |
n.m. Zool. Entomol. Génét. Sex. | ||
ÉDICULE | - Petite construction secondaire à l'intérieur d'un bâtiment. Les
escaliers, les nymphées et autres édicules (Nathalie Bertrand, Tamaris,
entre Orient et Occident). - Partie décorative d'une façade, imitant une petite construction. - Petit édifice élevé sur la voie publique. |
n.m. Constr. Décor. | cf. Naos | Lat. aedes, maison. |
ÉDILE | - Magistrat municipal (Sout.). - Dans l'Antiquité Romaine, magistrat chargé de l'administration municipale (police, approvisionnements, jeux publics). |
n.m. Admin. Polic. Antiq. Rom. Sout. | Lat. aedilis. | |
ÉDUENS | - Peuple de la Gaule Celtique, habitant un territoire correspondant aux départements actuels de Saône-et-Loire, de la Nièvre. Alliés des Romains, ils avaient pour capitale Bibracte, remplacée par Autun v. 15-10 av. J.-C. | n. pr. Hist. Antiq. | cf. potin | |
ÉDULCORER | - Adoucir une boisson ou un médicament en y ajoutant du sucre. - Atténuer les termes, les hardiesses d'un texte, affadir. |
v.t. Alim. Litt. | cf. adoucir, bémoliser, euphémisme, gazer, lénifier, litote, mitiger, mitigation, panser | Lat. dulcor, douceur. |
ÉFAUFILER | - Dérivé de faufiler.Défaire la trame d'un tissu en tirant des fils. Éfaufiler un ruban. Pron. Une étoffe qui s'éfaufile. | v.t. ou v.pr. Cout. | De faufiler. | |
EFFARER | - Troubler tellement une personne que ses yeux ont quelque chose de hagard. Epouvanter, effrayer et faire fuir. - S'effarer : s'épouvanter et fuir sous l'effet d'une grande frayeur. Les chevaux, bestiaux, moutons, s'effaraient en toutes directions (Jules Verne, Maître du Monde). |
v.t. ou v.pr. Comport. Peur. | ||
EFFAROUCHER | - Voler (Arg.). La garce lui avait effarouché une pièce de cent sous sous son traversin (La Terre, Emile Zola). - Effarouché : se dit du taureau, du b uf ou du chat, représentés levés sur leurs pieds de derrière (Hérald.). D'argent à un chat effarouché de gueules. |
v.t. Arg. Vx. Hérald. | Du préf. ef, et de farouche. | |
EFFARVATTE | - Oiseau voisin de la rousserolle (famille des sylviidés). | n.f. Zool. Ornithol. | = rousserolle des roseaux | |
EFFENDI | - Titre donné aux savants, dignitaires et magistrats dans l'Empire ottoman. (Les effendis locaux). | n.m. Orient. | = efendi | Mot turc, du gr. |
EFFIGIE | - Représentation d'un visage sur une monnaie. A dénommé toute représentation, peinte, sculptée, etc., d'une personne, mais n'a plus que des emplois restreints, à propos des monnaies et des médailles, ou dans des locutions comme « brûler, pendre quelqu'un en effigie ». | n.f. Fin. Monn. Numism. | ||
EFFIGIE | - Représentation en peinture, en sculpture, en gravure, d'une
personne vivante ou morte (Vx). Effigies en cire peinte
(céroplastique), effigie en cire d'un défunt, etc. Elle était parvenue
à substituer une effigie à l'enfant endormi. Votre corps ayant toutes
les apparences d'un cadavre, on inhuma une effigie à votre place (Paul
Féval fils, Le fils de Lagardère). - Avers d'une monnaie ou d'une médaille représentant le tête d'un roi, d'un prince ou d'un grand personnage. - (Etre) à l'effigie de qqch, de qqun : être parfaitement ressemblant. En effigie : avec la représentation imagée et grossière d'une personne à qui on fait subir une peine fictive. |
n.f. Art. Vx. Monn. Numism. | Lat. effigies, figure, de effingere, représenter. | |
EFFILÉ | - Ensemble des fils non tissés qui pendent en garniture au bord d'une étoffe. Les effilés de madame Lerat (Emile Zola, L'Assommoir). | n.m. Text. Vest. | De fil. | |
EFFILOQUER | - Autre forme du mot effilocher : Effiler pour réduire en bourre ou en ouate. Sous les pointes effiloquées des cheveux accrochés, un buste de femme tournait (Emile Zola : Le ventre de Paris). | v.t. Text. | = effilocher ; cf. effiloche, filoche | Du préf. ef, et de filoche, de fil. |
EFFLORESCENCE | - Transformation des sels hydratés qui perdent une partie de leur
eau de cristallisation au contact de l'air. Quelques échantillons de
picropharmacolite H2 Ca4 Mg (As O4)4 12 H2 O à efflorescences blanches. - Poussière naturelle qui recouvre certains fruits. - Epanouissement (Litt.) : l'efflorescence de la société italienne. |
n.f. Minéral. Biol. Litt. | affleurement ; inflorescence | |
EFFRONTERIE | - Impudence éhontée ; hardiesse cynique. | n.f. | cf. cynisme, impudence | |
EFOURCEAU | - Sorte de chariot à deux grandes roues qui sert au transport des bois ou des fardeaux pesants. | Transp. | cf. Triqueballe ? | |
ÉFRIT | - Dans la mythologie arabe, espèce de génie malfaisant. | n.m. Mythol. Superst. Islam. Orient. | cf. elfe, djinn, péri, follet, farfadet, trève, troll, drac, brownie, lutin, gnome, korrigan | Mot ar. |
eg | - e.g. : Abréviation de exempli gratia, par exemple. | express. lat. abrév. | = verbi gratia (v.g.) | Mots lat., abréviation de exempli gratia, par exemple. |
EGAILLER | - S'égailler : Se disperser, en général pour se dissimuler. | v.pr. se prononce s'égâjé | égayer, rendre gai, orner de quelque agrément | Anc. fr. esgailler, disperser. |
ÉGAYER | - Rendre gai, orner de quelque agrément. (s'égayer: rire, en général au dépens de qqun). | v.t. ou v.pr. | s'égailler : se disperser | |
ÉGÉRIE | - Inspitatrice, onseillère secrète, mais écoutée, d'un homme d'Etat , d'un poète, d'un artiste. Juliette Drouet, l égérie de Victor Hugo. | n.f. Diplom. Litt. Antiq. | De Egérie, n.pr., nom de la nymphe censée conseiller le roi Numa Pompilius. | |
ÉGIDE | - Bouclier d'Athéna - ou de Zeus ? - (Myth.). - Sous l'égide de : sous le patronage de. |
n.f. Mythol. Express. Arm. Armur. | Gr. aigis, idos, peau de chèvre. | |
ÉGINÉTIQUE | - Se dit des momuments antiques de l'île d'Egine, du système monétaire et pondéral qui y fut créé. Un système monétaire commun, celui nommé parfois " éginétique ", les monnaies ayant été émises à Égine. | adj. Monn. Numism. Métrol. Antiq. Gr. | Lat. Aegineticus, du gr. Aiginetikos. | |
ÉGLOGUE | - Genre de poème qui évoque la vie des bergers ou de la campagne en général, de même qu'une idylle ou une bucolique. J'ai composé une églogue bien supérieure à celles de Virgile (Cervantès, Don Quichotte). | n.f. Litt. Poés. | cf. idylle, bucolique. | Gr. eklogê, choix. |
EGO | - Alter ego : Personne en qui on a confiance et qu'on charge d'agir à sa place. | n.m. invar. | Lat. un autre moi. | |
EGO | - Désigne, depuis Descartes, le moi comme sujet pensant (Philos.). - Synonyme du Moi (Psychanal.). |
n.m. inv. Philos. Psychanal. | Mot lat., moi. | |
ÉGORGILLER | - Egorger qqun (Vx.). Si vous n'aviez pas veillé sous les armes,
ils vous auraient gentiment égorgillé en votre chambrette (Théophile
Gautier, Le capitaine Fracasse). - Nuire à quelqu'un, le perdre dans l'esprit des autres, le plus souvent d'une façon lâche ou hypocrite. |
v.t. Vx. | De égorger. | |
ÉGOTIQUE | - Qui a la manie de parler de soi, qui a un sentiment exagéré de sa personnalité, de sa valeur. Provocante et égotique, Laura Betti a traversé son temps avec passion. | adj. Psychol. | = égotiste : Qui fait preuve d'un culte du moi excessif ; égoïste | D'égotisme, de l'angl. egotism ; lat. ego, moi. |
ÉGOTISME | - Manie de parler de soi, sentiment exagéré de sa personnalité, de sa valeur. Les facultés constituantes de l'égotisme, qualification par laquelle les Anglais désignent l'amour de soi, considéré comme un droit de l'homme et non comme un vice (George Sand, Indiana). L'égotisme, qui était le péché mignon de Sherlock Holmes, m'était insupportable. Mitterrand aura illustré les prestiges de la tromperie, l'égotisme du chef, la magie de la volte, le blanchiment des filous, bref, les artifices d'une réussite au dessus des lois et qui ruine le civisme. | n.m. Psychol. | cf. égotiste : qui fait preuve d'un culte du moi excessif ; égoïsme | Angl. egotism; lat. ego, moi. |
ÉGOTISTE | - Jouissance raffinée de sa propre personne ; culte du moi, intérêt
excessif accordé à sa propre personnalité, au développement de
celle-ci. Mes amis la trouvaient snob, hautaine et égotiste (Guillaume
Musso, La fille de papier). - Étude sans complaisance qu un écrivain fait de lui-même, de son physique et de son caractère, de sa personnalité ; tendance, disposition à parler de soi-même. On peut reprocher de l'égotisme à la forme que j'ai adoptée. (Stendhal, De l'Amour, 1ère préface de 1826). |
n.m. Caract. Litt. | cf. autosuffisance, vanité, égocentrisme | |
ÉGRAIN | - Jeune pommier ou poirier venu de graine et qui est ultérieurement greffé. 6 000 égrains ont été plantés dans la seule année 1921. | n.m. Agric. Arboric. | = égrin ou aigrin. | Lat. pop. acrumen. |
ÉGRATIGNER | - Déchirer légèrement la peau. - Rayer la surface : égratigner la carrosserie d'une voiture. - Blesser légèrement par des railleries. |
v.t. | cf. écorcher, érafler | Anc. fr. gratiner, gratter. |
ÉGRENAGE | - Opération qui a pour but de
débarrasser les matières textiles végétales
(coton, chanvre, lin) des graines qui y adhèrent. - Action d'égrener (s'applique plus qparticulièrement à la récolte des grains de maïs et des graines fourragères, alors qu'on dit battage pour les céréales à paille). |
n.m. Technol. Agric. Text. Indus. | battage | |
ÉGRENELLE | - Ancienne variété de châtaigne. Des châtaignes luisantes, de belles égrenelles noires à cul blanc (Ernest Perochon, Les creux-de-maisons). | n.f. Alim. Fruit. Vx. | ||
ÉGRILLARD | - Qui aime les plaisanteries ou les propos grivois ; qui dénote cet état d'esprit. Air égrillard. | adj. et n. | cf. épicé, gaillard, grivois, paillard | De l'anc. fr. escriller, glisser. |
ÉGRISER | - Polir par frottement une pierre précieuse. (---> Egrisée : poudre de diamant pour polir les pierres précieuses). |
v.t. Joaill. Minéral. | ||
ÉGROTANT | - Qui est souvent malade, maladif (Litt. Vx). | adj. Méd. Litt. Vx. | cf. valétudinaire, cacochyme, hâve | |
ÉGRUGEOIR | - Mortier ou moulin en bois pour égruger le sel, le poivre. | n.m. Ustens. Cuis. | cf. moulin | |
ÉGRUGER | - Réduire en poudre, broyer, piler : égruger du sel, du sucre. ---> Egrugeoir (petit récipient dans lequel on égruger du sel ou tout autre aliment. ---> Egrugeage, action d'égruger. |
v.t. Cuis. | égrener, égréger, égriser, broyer, émier | |
EIDER | - Canard marin qui niche sur les côtes scandinaves et dont le duvet set à fabriquer des édredons. | n.m. Zool. Ornithol. Marin. | Islandais aedar. | |
EIDETISME | - Faculté de revoir avec une grande acuité sensorielle des objets
perçus plus ou moins longtemps auparavant sans croire à la réalité
matérielle du phénomène. - Eidétisme: dans la phénoménologie, relatif à l'essence des choses. (Image éidétique: reviviscence d'une perception après un certain temps de latence). |
n.m. Psychol. | Gr. eidos, image. | |
EJECT | - Objet de connaissance, par opposition au sujet connaissant et par opposition aussi à l'objet matériel. | Philos. | = Ejet | |
ÉJET | - Objet de connaissance conçu comme une essence immatérielle en psychologie, par opposition au sujet connaissant. | n.m. Psychol. Philos. | = eject | |
ÉJOINTER | - Rogner les ailes d'un oiseau pour l'empêcher de voler. | v.t. Zool. Ornithol. Véter. | ||
ÉLÆIS | - Genre de palmier dont les fruits donnent l'huile de palme et les graines, le beurre de palmiste. | n.m. Arbor. Bot. | = éléis ; cf. arec, borassus, ronier, latanier, tallipot, sagoutier | |
ÉLARGISSEMENT | - Mise hors de prison, libération : élargissement d'un prisonnier. Le comte Robert a couru chez le roi pour obtenir leur élargissement (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | v.t. Jur. Prison. | cf. élargir | |
ÉLATÉRIDÉ | - Insecte coléoptère nuisible de la famille des taupins. | n.m. Zool. Entomol. | Gr. êlater, qui pousse. | |
ELBEUF | - Drap de laine fabriqué à Elbeuf; vêtement fait avec ce drap: être vêtu d'elbeuf. | n.m. Text. | D'Elbeuf. | |
ELBOT | - Nom commercial donné en Belgique au flétan. | n.m. Région. Belg. Zool. Ichtyol. Alim. | = flétan | Néerl. heilbot. |
ÉLÉATE | - Relatif à Élée, vieille cité d'Italie (Lucanie). - Les Éléates, les philosophes de l'École d'Élée. |
adj. Antiq. Philos. | = éléatique | De Élée. |
ÉLECTEUR | - Membre d'un collège, institué en 1138, par trois archevêques et quatre ducs nationaux (puis porté à huit au XVII° s.), pour proposer, à la diète germanique, un candidat à l'Empire. L'Electeur de saxe, l'Electeur de Brandebourg, l'Electeur de Hanovre. | n.m. Hist. German. | Lat. elector, qui choisit. | |
ÉLECTIF | - Qui opère un choix, une sélection. Affinités électives. Coloration élective. - Amnésie élective : oubli de certains faits précis. |
adj. | = sélectif | De élection, du lat. electio, de eligere, choisir. |
ELECTRO | - Terme écourté pour electro-pop, electro-funk, electro-boogie, etc. Style de musique électronique directement influencée par l'utilisation d'une boîte à rythmes TR-808 et de quelques samples dérivés du funk. Hip hop, boogie, disco, funk, synthpop, electropop | n.m. Mus. Amér. | cf. hip hop, boogie, disco, funk, synthpop, electropop | |
ELECTRUM | - Alliage naturel d'or et d'argent. | n.m. Métall. | ||
ÉLECTUAIRE | - Autrefois, remède préparé en mélangeant des poudres dans du miel. | n.m. Méd. Vx. | cf. opiat | Lat. electus, choisi. |
ÉLÉGIE | - Poème lyrique dont le ton est le plus souvent tendre et triste :
les élégies de Chénier. Tout autre aurait déploré son sort sur tous les
tons de l'élégie (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). - Chez les Grecs et les Latins, pièce de vers formée d'hexamètres ou de pentamètres alternés. - Chant de deuil. |
n.f. Litt. Poés. Antiq. Rom. Gr. | cf. Erato (muse de l'élégie), oaristys | Gr. elegeia, chant de deuil. |
ELÉGIR | - Diminuer l'épaisseur d'une pièce de bois. | v.t. Constr. Menuis. | ||
ÉLÉIS | - Genre de palmier dont les fruits donnent l'huile de palme et les graines, le beurre de palmiste. | n.m. Arbor. Bot. | = élæis ; cf. arec, borassus, ronier, latanier, tallipot, sagoutier | |
ELEISON | - De Kyrie eleison : Invocation grecque en usage dans la liturgie romaine et dans de nombreuses liturgies orientales. | n.m. inv. Relig. Liturg. Mus. Chant. Orient. | cf. kyrie | Gr. eleêson, aie pitié. |
ÉLÉMOSINAIRE | - Qui a rapport à l'aumône. - Aumônier, distributeur officiel d'aumônes. On ne voyait que ses mains qui sortaient du manteau pour agiter l'écuelle élémosinaire (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). - Nom de l hospitalier dans certains rites et/ou à certains degrés de la franc-maçonnerie. |
adj. et n.m. Hist. Relig. Franc-maç. | ||
ÉLÉOTRIS | - Genre de poissons téléostéens de la famille des gobiidés, comprenant des formes très voisines des gobies et dont les nombreuses espèces sont répanduesdans les mers chaudes. Je distinguai le labre vert, le mulle barberin, marqué d'une double raie noire, le gobie éléotre à caudale arrondie, le scombre japonais, admirable maquereau de ces mers (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). | n.m Zool. Ichtyol. | = éléotre | |
ÉLEVEUR | - Personne qui pratique l'élevage, cad. l'ensemble des soins à donner aux vins pour les amener à leur qualité optimale. Personne qui surveille le vieillissement des vins. | n.m. Boiss. Vinif. | ||
ÉLEVON | - Gouverne employée particulièrement dans les avions sans queue. | n.m. Aéronaut. | ||
ELFE | - Génie scandinave symbolisant les forces de la nature et spécialement les phénomènes atmosphériques. | n.m. Mythol. Scand. Superst. | troll ; cf. éfrit, djinn, péri, follet, gobelin, farfadet, trève, troll, drac, lutin, gnome, korrigan | Anglais elf. |
ELIACIN | - Jeune homme timide et pur. | n.m. Qualif. | Nom porté par le jeune Joas dans Athalie de Racine. | |
ÉLIDER | - Faire l'élision de. Elider une voyelle. | v.t. Ling. Gramm. | cf. élision ; éluder | Lat. elidere, écraser. |
ÉLIER | - Soutirer du vin pour en ôter la lie. | v.t. Vinif. Liq. | De lie. | |
ÉLINDE | - Bras articulé le long duquel se déplace la chaine sans fin d'un excavateur ou d'une drague à godets ; bras articulé portant l'organe d'aspiration d'une drague suceuse. | n.f. Technol. | ||
ÉLINGUE | - Gros cordage servant à soulever des objets. Sur chaque allège, des hommes ruisselants se précipitaient vers l'élingue (Jack London, Fille des neiges). | n.f. Mar. | ||
ÉLINGUER | - Entourer un fardeau d'une élingue pour le hisser avec un palan. Les titaniers mettaient un temps infini à élinguer leurs palanquées (Francis Lyon, De l'autre côté du port). | v.t. Technol. Manut. | c . élingue | De élingue, mot francique. |
ELINVAR | - Nom déposé d'aciers alliés contenant 40 à 42 % de nickel et possédant un module élastique quasi constant entre - 50 et + 100° C,ce qui permet leur emploi dans la fabrication des ressorts spiraux d'horlogerie. | n.m. Métall. | Invar ? | De: élastique et invariable. |
ELISION | - Suppression, dans l'écriture ou la prononciation, de la voyelle finale d'un mot devant la voyelle initiale ou l'h muette du mot suivant. | Gram. | ||
ÉLISION | - Suppression, dans l'écriture ou la prononciation, de la voyelle finale d'un mot devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet. (L'élision se marque par l'apostrophe). | n.f. Ling. Gramm. | cf. élider ; éluder | Lat. elidere, écraser. |
ELLIPSE | - Fait de syntaxe ou de style qui consiste à omettre un ou
plusieurs éléments qui ne sont pas indispensables pour l'intelligence
de la phrase et que l'esprit doit suppléer (Ling.). Je t'aimais inconstant, qu'aurai-je fait fidèle ? (Racine). Le crime fait la honte, et non pas l'échafaud. Ellipses, mignardises et ciselures (Mitterrand). |
n.f. Ling. Rhétor. | cf. sous-entendu, ciselure, mignardise | |
ÉLONGATION | - Angle maximal formé par la direction du
Soleil et celle d une planète inférieure, et dont le
sommet est la Terre. - Distance d un point en vibration, par rapport à sa position au repos. |
n.f. Astron. Phys. | Du latin longus, long | |
ÉLONGER | - Etendre, étirer dans le sens de la longueur un câble, un cordage. | v.t. Marin. | De long. | |
ÉLUDER | - Eviter avec adresse, se soustraire (à une question). | v.t. Rhétor. | ||
ÉLUDER | - Eviter, se soustraire adroitement à ; escamoter. Eluder une difficulté. | v.t. | cf. élusif ; élider, élision | Lat. eludere, se jouer de. |
ELUSATE | - Gersois, habitant d'Eauze. | n. et adj. Hab. Région. | ||
ÉLUSIF | - Qui élude, détourne avec adresse : réponse élusive (Litt.). Réponse élusive. (Mitterrand, un charme élusif, des débats languides). | adj. Litt. [fém. élusive] | cf. éluder ; élider, élision | Lat. eludere, se jouer de. |
ÉLUTRIATION | - Décantation d'un liquide (Vx.). | n.f. Technol. Vx. | attrition ; comminution | Du préf. é., et du gr. loutron, vase. |
ELZEVIR | - Famille de caractères typographiques. - Volume imprimé ou publié par les Elzevir (famille d'imprimeurs du XVII° s.) |
ND. n.m. Imprim. Typogr. | De Elzevir, n.pr. | |
ÉMAIL | - Chacune des couleurs du blason (Hérald.). Dans les émaux, on distingue les métaux, les couleurs et les fourrures. | n.m. Coul. Hérald. [pl. émaux] | émail des dents [pl. émails] | Francique smalt. |
ÉMAIL | - Substance dure et blanche qui, chez l'homme et divers animaux, recouvre la couronne des dents. | n.m. [pl. émails] Anat. Morphol. | émail (blason) [pl. émaux] | Francique smalt. |
ÉMANCHÉ | - Surface coupée par un zigzag, partition héraldique engendrée apr une ligne en zigzag qui traverse l'écu de part en part. | n.m. Hérald. | ||
ÉMANER | - Se détacher, s'exhaler des corps : la lumière qui émane du soleil. - Procéder, tirer son origine (Fig.) : l'amour émane le plus souvent des sens. D'elle, émane dans la brise, un arôme sans pareil (chanson Le plus beau pays du monde). |
v.i. Litt. Fig. | Lat. emanare, de e, et manare, couler. | |
EMBACLE | - Obstruction du lit d'un cours d'eau par amoncellement de glaçons. - Torrent de boue sur des versants de montagnes ?? |
n.f. Géogr. | débâcle | De l'anc. fr. embâcler, embarrasser. |
EMBÂCLE | - Amoncellement de glaçons dans un cours d'eau. Pendant les hivers
rigoureux, il se forme dans les feluves et cours d'eau des embâcles,
véritables digues de glace. ---> verbe embâcler (?). Il n'est pas étonnant d'avoir vu la Seine moins embaclée. - Embarras produit dans un cours d'eau par une cause quelconque. |
n.m. Géogr. Climatol. | débâcle | De en, et du radical de débâcle. |
EMBARBOTTER | - S'embarbotter : Ne pas pouvoir sortir des phrases qu'on a commencées. | v. pr. Vx. Rhétor. | cf. bafouiller | De en et barbotter. |
EMBASE | - Partie d'une pièce servant d'appui à une autre. | n.f. Technol. Constr. | De base. | |
EMBERLIFICOTER | - Faire tomber dans un piège, tromper, embrouiller. | v.t. ou v.pr. | ||
EMBERLUCOQUER | - S'emberlucoquer : S'entêter d'une idée, s'attacher aveuglément à une opinion. | v. pr. Vx. Fam. | cf. se buter, s'obstiner ; emberlificoter | Origine inconnue, ou mot de fantaisie fait sur le thème embrouiller, ou, si l'on veut, en, berlu ou berlue (hurluberlu), et coquer, représentant coque, capuchon. : s'encapuchonner de berlue, voir des choses qui ne sont pas. |
EMBESTIALISER | - Rendre pareil à des animaux. La chaleur, ces souffles suffocants, ce perpétuel incendie... embestialisent (Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi). La chaleur (...) ce lourd sirocco (...) embrasent le sang, affolent la chair, embestialisent (Guy de Maupassant, Contes et nouvelles). | v.t. | ||
EMBLAVE | - Terre où il y a du blé nouvellement semé ou déjà levé. Il avait achevé l'emblave en remontant (La Terre, Emile Zola). | n.f. Agric. | De blé, du francique blad ou du gaul. blato. | |
EMBLÈME | - Signe conventionnel à valeur symbolique, parfois accompagné d'une légende en forme de sentence. - Être ou objet, symbole d'une chose abstraite : La colombe est l'emblème de la paix. - Attribut destiné à représenter une autorité, une personne, une collectivité : Les emblèmes de la royauté. |
n.m. Symb. | Symbole, devise. | Lat. emblema, -atis, du gr. emblêma, -atos, ornement en relief. |
EMBOBELINER | - Enjôler, séduire par des paroles insidieuses ; embobiner. C'est le préfet qui les a tous embobelinés (Prosper Mérimée, Colomba). | v.t. Fam. Vx. | cf. embobiner, emberlificoter | De l'anc. fr. bobelin, chaussure grossière. |
EMBOSSAGE | - Action d'embosser un navire. J ai fait former une ligne d
embossage par des canonnières et des caïques pouvant battre la plage
des Sablettes (Bonaparte). - Impression en relief, sur une carte de paiementde l'identification du titulaire. |
n.m. Mar. Milit. Imprim. | ||
EMBOSSER | - Maintenir un navire suivant une position donnée à l'aide de deux
amarres placées l'une à l'avant, l'autre à l'arrière, de manière à
supprimer l'action du vent, du courant et à faire présenter le travers
lors d'une opération d'attaque ou de défense. Là, s'embossent les
clippers de toutes dimensions (Jules Verne, Le Tour du Monde en 80
jours). - S'amarrer de manière à présenter le travers. - S'installer dans une position solide. - Au fig., s'abriter, s'envelopper. Une jeune femme chaudement embossée dans un manteau garni de fourrures. Il s'embossa à l'espagnole dans un manteau de couleur sombre (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). - Réaliser l'embossage d'une carte. |
v.t. Mar. Navig. Vest. Fig. Imprim. | cf. ancre de bossoir | cf. embossage |
EMBOUCANER | - Puer (Arg.). - Flétrir la réputation de qqun. |
v.i. ou v.t. Arg. | cf. chelinguer, puer | |
EMBOUCHOIR | - Douille métallique utilisée pour réunir le canon au fût d'une arme à feu. Le quillon est une branche de l'embouchoir d'un fusil, servant à former les faisceaux. | n.m. Arm. Décor. | ||
EMBOUQUER | - S'engager dans une passe étroite. Le lendemain, nous embouquions
le détroit de Bab-el-Manded (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers).
Ils appareillent, embouquent la passe, mettent cap au nord (Atocha,
Bernard Oustrières). - Par extens., s'engager dans une voie étroite. Il embouque la route directe de Bertechsgaden (Jean d'Esme, Leclerc). |
v.t. ou v.i. Navig. | = engainer | De bouque, bouche. |
EMBRASURE | - Ouverture pratiquée dans un ouvrage fortifié pour permettre le tir d'une arme. - Espace ménagé dans l'épaisseur d'une construction par le percement d'une baie. |
n.f. Archit. Constr. | Ebrasure, ébrasement. | De embraser. |
EMBRÈVEMENT | - Assemblage très solide de charpente ou de pierres taillées ou les tenons ajustés et renforcés s'emboîtent avec force dans les mortaises, de manière que les deux pièces assemblées ne puissent se soulever ou se déplacer dans quelque direction que ce soit. Nous montons des murs en pierre appareillées, c'est-à-dire qui s'emboîtent exactement les unes dans les autres par des tenons et des mortaises, des embrèvements, des queues d'aronde, des traits de Jupiter,... (Marcel Pagnol, La gloire de mon père). | n.m. Technol. Constr. Bois. | cf. tenon, mortaise, queue d'aronde, trait de Jupiter | |
EMBROCATION | - Action de verser lentement un liquide sur une partie malade. - Le liquide lui-même. A grand renfort d embrocation et de tisanes, les pêcheurs réussirent à lui rendre le sourire et la joie de vivre (Serge Malcor, Petites Histoires de Sicié). |
n.f. Méd. Pharm. Vx. | ||
EMBU | - Aspect mat et terne de tout ou partie de la surface
d'une peinture à l'huile, lorsque l'huile a été
absorbée par le support. - Embu, embue : qui présente un, des embus. |
n.m. ou adj. Peint. | Du verbe emboire, s'imprégner de. | |
EMBUT | - Synonyme provençal de aven. | n.m. Géol. Géogr. Région. Provenç. | cf. aven, bétoire, igue | |
ÉMERILLON | - Espèce de faucon vif et hardi, de passage en été dans toute la
France (35 cm). Savez-vous distinguer le cri du corbeau de celui de
l'émerillon ? (Fenimore Cooper, Le dernier des Mohicans). - Crochet ou boucle, fixé par une petite tige dans un anneau, de manière à pouvoir y tourner librement. |
n.m. Zool. Ornithol. Rap. Technol. | cf. faucon, sacre, tiercelet ; cf. émerillonné : vif, alerte. | Mot francique. |
EMERILLONNÉ | - Vif, alerte (Litt.). Il regardait avec un il émerillonné du côté d'où venait le son (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | adj. Litt. | Vif, alerte. | De émerillon, petit faucon (mot francique). |
ÉMÉRITE | - Qui, par sa longue pratique, est d'une remarquable
habileté ; éminent, supérieur, chevronné :
joueur émérite. - Professeur émérite : professeur retraité de l'enseignement supérieur, ayant gardé certains droits liés à sa profession. |
adj. Enseign. | cf. éminent, supérieur, chevronné ; cf. honoraire | Lat. emeritus, qui a accompli son service militaire, qui a mérité. |
ÉMÉTINE | - Alcaloïde de l'ipéca utilisé dans le traitement de l'amibiase. | n.f. Méd. Pharm. Bot. Alcal. | cf. émétique : qui fait vomir. | |
ÉMÉTIQUE | - Qui fait vomir. Les bolets à pores rouges sont plus ou moins toxiques et émétiques crus. | adj. Méd. Toxicol. | cf. vomitif, vomique ? | |
ÉMIER | - Émietter. | v.t. Alim. | ||
ÉMIGRETTE | - Jouet consistant en un disque de bois, d'ivoire, etc., qui monte ou descend le long d'un cordonnet. - Ancêtre du yoyo (c'est le yoyo de 1932). |
n.mf. Jeu. Vx. | cf. yoyo | De émigré, ce jeu étant en vogue au moment de "l'émigration française". |
EMISSAIRE | - Canal d'évacuation des eaux de drainage. - Canal, cours d'eau, qui évacue le trop-plein d'un bassin, d'un lac. - Personne chargée d'une mission auprès d'une autre. |
n.m. Géogr. Diplom. | Lat. emissarius, espion. | |
ÉMISSOLE | - Petit requin peu abondant qui fréquente les eaux du plateau continental. Elle peut se tenir très près de la côte et descendre jusqu'à 100 mètres de profondeur, avec une préférence pour les fonds sablo-vaseux. Assez proche parent de la roussette, ce petit requin est inoffensif pour l'homme. Le jeune se nourrit principalement de crustacés et de mollusques, l'adulte de poissons. Son activité est principalement nocturne. | n.f. Zool. Ichtyol. | = chien de mer | |
EMMÉNAGOGUE | - Se disait d'un médicament ou d'un traitement provoquant ou régularisant la menstruation (Vx.). | adj. Méd. Vx. | cf. ase | Du gr. emmêna, menstrues, et agôgos, qui amène. |
ÉMOLUMENT | - Au singulier : Part d'une succession ou d'une communauté attribuée à un copartageant. - Au pluriel : rétribution d'un officier ministériel ; traitement attaché à un emploi, salaire. |
n.m. (pl. dans le sens 2) Dr. Admin. Financ. | cf. salaire, paye, gages, revenu | Lat. emolumentum, bénéfice. |
ÉMONCTOIRE | - Organe, ouverture naturelle ou artificielle du corps, donnant issue aux sécrétions, aux déchets organiques (ex. : peau, poumons, reins, intestins). | n.m. Anat. Physiol. | Lat. emunctum ; de emungere, moucher. | |
ÉMONDER | - Couper les branches inutiles | Arboric. | ||
ÉMOU | - Autre nom de l'émeu. - En fauconnerie, autre nom de l'émeut, excrément du faucon et de l'autour. |
n.m. Zool. Ornithol. Rap. Coprol. | = émonde | |
ÉMOUCHET | - Nom usuel de divers petits rapaces, principalement la crécerelle. Vois ce héron, il est large quatre fois comme mon petit émouchet (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Zool. Ornithol. Rap. | = crécerelle ; cf. faucon hobereau | Anc. fr. mouchet, petite mouche. |
ÉMOUDRE | - Aiguiser sur une meule les couteaux, les ciseaux (Vx.). (Dire faire émoudre un couteau et non faire remouler un couteau). | v.t. Outil. | cf. rémouleur: ouvrier qui aiguise sur une pierre les couteaux et les instruments tranchants (de l'anc. fr rémoudre, émoudre de nouveau). | |
ÉMOUDRE | - Aiguiser sur une meule. - Frais émoulu de : récemment sorti de, diplômé depuis peu. - Se battre à fer émoulu : dans les tournois, combattre avec des armes affilées. |
v.t. Technol. | cf. meule, rémouleur ; remoudre, remoulage. | |
ÉMOULU | - Aiguisé, affûté, affilé. - Frais émoulu : qui a récemment obtenu un diplôme, ou qui vient de sortir d'une école. - Se battre à fer émoulu : dans les tournois, se battre avec des armes effilées. |
Outil. | cf. rémouleur, affûteur. | De l'anc. fr. émoudre, aiguiser. |
ÉMOUSSE | - Vieil arbre creux dont le c ur et une partie de l'aubier ont disparu. C'est un moyen de fournir naturellement des caches, ou cachettes, que l'on ne peut soupçonner. Un hêtre, un chêne, un tilleul, un chêne-liège ou saule-têtard peut offrir ce type de cache naturelle. Les émousses étaient des caches utilisées par les Chouans pour échapper soit aux gabelous soit aux soldats républicains pendant la Révolution française. Des arbres noirs, la tête coupée, couverts de tumeurs et de plaies, les bras tordus. On les nomme dans le bas-Maine des émousses. (Anatole France, Le livre de mon ami). | n.m. Région. Arboric. Forest. Hist. | ||
EMPAILLÉ | - Se dit d'une personne indolente, inette ; empoté. | adj. et n. Qualif. | cf. stupide, indolent, inerte | |
EMPAILLER (s') | - S'adresser de violents reproches. | v.pr. Arg. | = s'engueuler. Un empaillé = personne stupide et indolente (Pop.). | |
EMPANNER | - Mettre en panne (Mar.) : Mitterrand s'est laissé empanner dans les manifs du TGV (v.t.). - Faire passer la voilure d'un bord à l'autre au moment du virement de bord vent arrière (v.i.). La liburne avait empanné net (Ben-Hur, Lewis Wallace). Il se précipite sur l'amure pour éviter à la voile d'empanner, ce qui nous ferait chavirer (Henry de Monfreid, Les secrets de la mer Rouge). |
v.t. ou v.i. Marin. | ||
EMPARTIR | - Partir (Vx.). S'empartir : s'en aller, se mettre en route. Votre cousin Robert s'est emparti tout à l'heure pour l'Artois (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | v.i. ou v.pr. Vx. | ||
EMPATHIE | - Faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir
ce qu'il ressent. Vis à vis des élèves difficiles, on développe une
sorte de syndrome de Stockholm, une empathie qui nous conduit à être
plus doux avec eux qu'on ne devrait l'être. Pour être en totale
empathie avec mes héros, j'avais pris l'habitude d'écrire sur eux une
biographie détaillée (Guillaume Musso, La fille de papier). - Mode de connaissance intuitive d'autrui, qui repose sur la capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir ses sentiments et ses émotions. J'étais un peu en empathie avec mon père (Mazarine Mitterrand). Tout ne se résume pas à la force de l'empathie (Témoignage, Nicolas Sarkozy). |
n.f. Psychol. | Du préf. gr. em, dans, et pathos, maladie ; calque de l'all. Einfühlung. | |
EMPATTEMENT | - Distance séparant les axes des essieux extrêmes d'un véhicule. | n.m. Mécan. Transp. Véhic. | ||
EMPAUMER | - Recevoir une balle élastique avec la paume de la main. - Se rendre maître de l'esprit d'une personne (Fig.). Ne croyez pas que je suis empaumé par M. de Metternich (Le fils de l'Empereur, d'André Castelot). Nous empaumerons Julien ; il n'est pas si sain qu'il le paraît (Comtesse de Ségur, Le Mauvais Génie). - Se faire empaumer (Fam.), se faire duper. - Cacher une carte dans la main. |
v.t. Jeu. Fam. | Duper | |
EMPAUMURE | - Ensemble des extrémités des merrains des bois du cerf dont les extrémités rappellent les doigts de la main. | n.f. Zool. Véner. Mamm. | ||
EMPÊCHEMENT | - Ce qui empêche ou gêne une action. - En France, interruption prématurée du mandat présidentiel (Dr. constitut.). - Empêchement à mariage : Défaut, absence de l'une des conditions légales nécessaires à la célébration d'un mariage (Dr. civ.). Exemples : La consanguinité ou parenté jusqu'au 4éme degré canonique. La parenté spirituelle empêchait le mariage du parrain et de sa filleule. |
n.m. Généal. Famille. Dr. | De empêcher, du bas lat. impedicare, prendre au piège. | |
EMPEIGNE | - Partie avant de la tige d'une chaussure, du cou-de-pied à la pointe. La moitié de l'empeigne était percée comme une écumoire (Louis Pergaud, Le Roman de Miraut). | n.f. Vest. Chauss. | cf. claque (n.f.) | De l'anc. fr. peigne, métacarpe. |
EMPEREUR | - Nom commercial de plusieurs poissons des abysses de l'Atlantique et de la Méditerranée, pêché pour la consommation (genres Beryx et Hoplosthetus). | n.m. Zool. Ichtyol. Alim. | cf. grenadier, sabre, siki | Lat. imperator. |
EMPÉRIÈRE | - Vieux mot qui répond à ce que nous entendons aujourd'hui par impératrice. Elle est fort empérière, la dame Mahaut, et elle juge tout un chacun comme fait exprès pour la servir. Les dames empérières de Rome et de Constantinople (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.f. et adj. Vx. Hist. Monarch. Nobl. | De empereur, impératrice. | |
EMPHITÉOTIQUE | - Qui appartient à l'emphitéose : un bail emphithéotique. | adj. Dr. Jur. | amphictyonique | Gr. emphuteuein, planter dans ; racine gr. amphi, des deux côtés. |
EMPHYSÉMATEUX | - Relatif à l'emphysème (adj.). Quand respirera-t-il sans le
souffle emphysémateux de l'oppression (Saturnin Fabre, Douche
écossaise). - Atteint d'emphysème (adj. et n.). |
adj. et n. Méd. | cf. emphysème | Gr. emphusêma, gonflement. |
EMPHYSÈME | - Emphysème sous-cutané : Gonflement produit par l'introduction
d'air ou le dégagement de gaz dans le tissu cellulaire sous-cutané. - Emphysème pulmonaire : Dilatation excessive et permanente des alvéoles pulmonaires, avec rupture de leurs cloisons. |
n.m. Méd. | dème ; cf. emphysamateux | Gr. emphusêma, gonflement. |
EMPHYTÉOSE | - Contrat de longue durée (18 à 99 ans) par lequel un propriétaire
concède la jouissance d un immeuble moyennant une redevance annuelle,
le preneur ayant un droit d hypothèque et la charge d exécuter les
travaux destinés à améliorer le fonds. - Droit réel de jouissance sur la chose d'autrui, qui résulte de la conclusion d'un bail de longue durée, dit bail emphytéotique. |
n.f. Dr. Jur. Immob. | cf. bail emphytéotique : bail de longue durée (18 à 99 ans), qui confère au preneur un droit réel, susceptible d'hypothèque. | Gr. emphuteuein, planter dans ; racine gr. amphi, des deux côtés. |
EMPHYTÉOTIQUE | - Bail emphytéotique : bail de longue durée (18 à 99 ans), qui confère au preneur un droit réel, susceptible d'hypothèque. | n.f. Dr. Jur. Immob. | cf. emphytéose | Gr. emphuteuein, planter dans. |
EMPIDÉS | - Famille d'insectes diptères brachycères comprenant des formes carnassières qui capturent d'autres inxectes au vol àl 'aide de leurs pattes antérieures. Citons par ailleurs les Empides, les Syrphides et les Volucelles, grosses mouches qui en été ressemblent à des guêpes ou à des bourdons, sans oublier les Eristales vraies dont certaines ressemblent aux abeilles. | n.f. pl. Zool. Entomol. | ||
EMPILAGE | - Action d'attacher un hameçon à une empile. - Empilement. |
n.m. Ustens. Pêch. | ||
EMPILE | - Partie terminale de la ligne de pêche à laquelle sont attachés les plombs et les hameçons. | n.f. Ustens. Pêch. | = bas de ligne | |
EMPILER | - Duper, voler (Fam.). | v.t. Fam. | ||
EMPIRIQUE | - Qui ne s'appuie que sur l'expérience, qui repose sur l'expérience commune. - Qui manque de rigueur scientifique, qui ne procède que par tâtonnements - Formule empirique : formule obtenue à la suite d'exériences et dont ne renc dompte aucune théorie. - (adj. et n.) Se disait d'un médecin qui traitait les maladies par les seules données de l'expérience. Mais qu'est devenu cet empirique qui t'a secondée ? Quand j'eus repris l'enfant des mains de l'empirique, je le leur portai (Paul Féval fils, Le fils de Lagardère). |
adj. et n. Sci. Techn. Méd. | adj. empirique : qui ne s'appuie que sur l'expérience, sur l'observation | Lat. empiricus, du gr. empeirikos. |
EMPIRISME | - Doctrine fondée uniquement sur l'expérience. - Système qui place dans l'expérience seule, la source de nos connaissances. |
n.m. Philos. | cf. pragmatisme | |
EMPOIGNE | - Foire d'empoigne : Lieu ou chacun cherche à voler l'autre, à obtenir plus que lui ; situation ou chacun, pour obtenir quelque avantage, doit lutter contre les autres, affronter les autres ; panier de crabes. Elle avait dû acheter ces rubans à la foire d'empoigne, ou bien c'était sur le dos qu'elle les avait gagnés (Emile Zola, L'Assommoir). | n.f. Express. | De empoigner, de poing. | |
EMPOIS | - Apprêt à base d'amidon destiné à donner de la raideur au linge. | n.m. Chim. Text. Vest. | cf. empeser ; poix, empoisser | De empeser, de l'anc. fr. empoise, empois. |
EMPOISE | - Boîte en fonte sur laquelle reposent les coussinets dans un laminoir. | n.f. Technol. Métall. Constr. Mécan. | empois ; cf. coussinet | |
EMPOISSER | - Enduire de poix (élange mou et agglutinant à base de résine et de goudrons végétaux). | v.t.Chim. Bot. | cf. poix ; empois | De poix, du lat. pix, picis. |
EMPORIUM | - Comptoir commercial à l'étranger, dans l'Antiquité. | n.m. Antiq. Rom. [pl. emporia] | Mot. lat. | |
EMPOSIEU | - Excavation naturelle en forme d'entonnoir où s'écoulent les eaux du Jura. | n.m. Géogr. Hydrol. Suiss. Région. | cf. aven, bétoire, embut | Mot dial. |
EMPUSE | - Genre d'insectes orthoptères, famille des mantidés, comprenant
des formes bizarres, dont les pattes sont élargies par places en forme
de feuilles, le corselet très étroit, les ailes longues. L'empusa paupe
habite le Midi de la France ; ses m urs sont celles des mantes. - Animal mythologique fabuleux, sorte de vampire. Des douairières prenant, par la décomposition des couleurs [du tableau], des apparences de stryges, de lamies ou d'empouses (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). |
n.f. Zool. Entomol. | = diablotin, empouse ; cf. phyllie, saga, truxale | De Empuse, ou Empouse (Mythol. gr.), spectre envoyé par Hécate et qui s'attaquait surtout aux voyageurs. C'était une sorte de vampire, qui suçait le sang des victimes. |
EMPYRÉE | - Partie la plus élevée du ciel, habitée par les dieux. Mitterrand, installé dans l'empyrée des gloires nationales. Le vieil empyrée monarchique de l'Angleterre. O-ba-ma, trois syllabes venues d'Afrique crépitent dans l'empyrée de la planète. Des saluts profonds comme on en fait aux reines et aux déités, et qui marquent la distance entre l'Empyrée et le néant (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Mythol. Poés. | cf. ciel, paradis | Gr. empyros, ce qui est enflammé. |
EMPYREUME | - Saveur et odeur fortes que contracte une matière organique
soumise à l'action d'une forte chaleur. L'empyreume de l'essence brûlée
et le parfum de l'eau de Cologne (Atocha, Bernard Oustrières). ---> empyreumatique : L huile de cade est un liquide limpide, homogène, noirâtre, d odeur forte, empyreumatique. |
n.m. Odeur. Chim. Org. | cf. empyreumatique | Gr. empureuma, -atos, de empureuein, enflammer, de pûr, feu. |
ÉMULATION | - Sentiment qui porte à égaler ou à surpasser qqun. - Simulation du fonctionnement d'un ordinateur sur un autre, généralement plus puissant. |
n.f. Informat. Mor. | cf. émule, émuler | 1) De émule, du lat. aemulus, rival. 2) De émuler, calque de l'angl. emulate. |
ÉMULE | - Personne qui cherche à égaler, à en surpasser une autre. | n. Att. | cf. émuler, émulation, émulateur | Du lat. aemulus, rival. |
ÉMULER | - Simuler le fonctionnement d'un ordinateur sur un autre, généralement plus puissant. | v.t. Informat. | cf. émulation (simulation par des moyens matériels et logiciels d'un ordinateur d'un certain type sur un ordinateur d'un autre type) ; émulateur (ordinateur pouvant effectuer une émulation) | Calque de l'angl. to emulate. |
ÉMULSION | - Mot de la Renaissance, comme beaucoup de termes médicaux, tiré du latin emulgeo, -ere qui signifie traire jusqu'au bout, extraire. Ce qu'on a nommé au début «émulsion» était une préparation d'aspect laiteux. L'expression s'est ensuite généralisée à des médicaments liquides qui avaient la couleur blanche et l'opacité du lait. Notons que l'allemand milch et l'anglais milk (lait) viennent du même mot | n.m. Méd. Chim. Liq. Boiss. | cf. all. milch ou anglais milk. | Lat. emulgeo, -ere qui signifie traire jusqu'au bout, extraire. |
EN | - Indique le lieu dans lequel on est ou celui dans lequel on va. Exceptionnellement (au lieu de à), on peut dire, encore (pour éviter l'hiatus) : Aller en Avignon, en Arles (cet emploi du mot en est emprunté au provençal). | Prép. Prov. | cf. à, au ou en : je vais à Bornéo, au Danemark, en Afghanistan ! | |
EN-BUT | - Au rugby, surface située derrière la ligne du but, où doit être marqué l'essai. | n.m. inv. Sport. | ||
EN-CAS | - Ombrelle un peu grande, pouvant servir de parapluie. - Mets tout préparés prêts à être servis en cas de besoin. En-cas de Bléneau |
n.m. inv. Obj. Alim. | = en-tout-cas | |
ÉNANTHÈME | - Eruption rouge sur les muqueuses des cavités naturelles. | n.m. Méd. | Gr. anthein, fleurir. | |
ENARQUE | - Elève, ou ancien élève de l'E.N.A. | Enseign. Polit. Admin. | ||
ÉNASER | - Ecraser le nez. «Tout à coup je viens m'énaser contre un hangar » Chateaubriand (Mémoires d 'Outre-Tombe). | v.t. | De É pour es, préfixe, et le lat. nasus, nez. | |
ENCABLURE | - Longueur de 120 brasses, soit environ 200 mètres, employée pour évaluer les courtes distances. | n.f. Métrol. Marin. | cf. brasse, mille | De câble, mot normand. |
ENCABLURE | - Longueur de 120 brasses, soit environ 200 mètres, utilisée pour évaluer les courtes distances. | n.f. Marin. Métrol. | cf. brasse = 6 pieds, soit environ 1,83 m. | |
ENCALMINÉ | - Arrêté par manque de vent : voilier encalminé. | adj. Marin. Navig. | cf. calmir | De en et calme. |
ENCAN | - Vente aux enchères : vendre des meubles à l'encan. - Mettre à l'encan : vendre au plus offrant, brader (cf. dénationalisations). |
n.m. Comm. | Brader | Lat. in quantum, pour combien. |
ENCASTELURE | - Maladie du pied du cheval, qui resserre la fourchette (espèce de fourche formée par la corne dans la cavité du sabot). | n.f. Vétér. Chev. | cf. s'encasteler (se retrouver dans ses petits sabots) | |
ENCAUSSEMENT | - Nom que les bergers donnent à l'hydropisie (épanchement de sérosité dans une cavité naturelle du corps) des bêtes à laine, dans certaines localités. Il savait son pâtour très entendu au traitement des maladies, muguet, affilée, avertin, douve, encaussement, falère, clavelée, piétin, rabuze et autres affections d'origine pécuaire (Jules Verne, Le château des Carpathes). | n.m. Pathol. Elev. Véter. | cf. muguet, affilée, avertin, douve, falère, clavelée, piétin, rabuze | |
ENCAUSTIQUE | - Produit à base de cire et d'essence pour faire briller le bois ; cire. |
n.f. Maison. Bois. | Du gr. engkaiein, brûler. | |
ENCENSER | - Honorer en brûlant de l'encens. - Flatter avec excès (Litt.). - Faire avec la tête un mouvement de bas en haut, en parlant du cheval. |
v.t. (Liturg. Litt.) ou v.i. (Chev. Equit.) | De encens, du lat. incensum, brûlé. | |
ENCHAÎNEMENT | - Suite, ensemble de choses qui s enchaînent,
qui dépendent les unes des autres. Un enchaînement de
circonstances. - Succession de deux accords selon les règles de l harmonie (Mus.) - Dans certains sports (patinage, gymnastique, etc.), ensemble de gestes liés (Sport). - Suite de pas formant une figure complète (Chorégr.) |
n.m. Dans. Chorégr. Mus. Sport. | ||
ENCHILADA | - Préparation culinaire d'origine mexicaine composée d'une tortilla garnie, roulée puis recouverte de sauce épicée. La tortilla utilisée est généralement frite avant d'être remplie ; la garniture comporte généralement de la viande, et notamment du poulet, surtout au Mexique, mais elle peut aussi être à base de b uf, de haricots en purée, de crevettes, de porc, etc. Dans certaines traditions culinaires, l'enchilada est gratinée au four. | n.f. Cuis. Alim. Amér. | De l esp. enchilada, participe passé d enchilar, ajouter du piment. | |
ENCIERRO | - Lâcher de taureaux ou vachettes emboulés dans un circuit délimité et protégé au cours d'une fête taurine. La population peut être autorisée à poursuivre les animaux. Mot d'origine espagnole employé pour le différencier d l'abrivado. | n.m. Taurom. Camarg. | cf. attrapaïre, encierro, bandido, razeteur, course à la cocarde, ferrade | |
ENCLOUAGE | - Syn. de enclouure. - Procédé d'ostéosynthèse à l'aide d'une tige metallique très résistante, pratiqué couramment dans le cas de fracture du col du fémur. - Mise hors service d'une pièce de canon en enfonçant dans la lumière un clou spécial pour empêcher d'en faire usage. |
n.m. Chirurg. Chev. Véter. Arm. | cf. enclouer, enclouure | De enclouer, de en, et clouer. |
ENCLOUÉ | - Personne maladroite. Cet encloué de père Colombe (Emile Zola, L'Assommoir). | n.m. Arg. Qualif. | cf. enclouer : blesser avec un clou un animal que l'on ferre | De en et clouer. |
ENCLOUER | - Fixer avec des clous : enclouer une porte pour la condamner. - Procéder à l'enclouage d'un canon. La serrure était enclouée par un crayon (Hervé Bazin, Vipère au poing). - Pratiquer un enclouage. - Provoquer une enclouure. |
v.t. Chev. Véter. Chirurg. Bricol. Arm. | cf. enclouage, enclouure ; cf. encloué = maladroit | De en, et clouer. |
ENCLOUURE | - Blessure faite au pied d'un animal en le ferrant. (Enclouer : blesser en ferrant). |
n.f. Chev. Vétér. | De enclouer, de en, et clouer. | |
ENCOPRÉSIE | - Incontinence fécale d'origine psychologique chez un enfant ayant dépassé l'âge normal de la propreté. | n.f. Méd. | Du gr. kopros, excrément. | |
ENDEANS | - Dans l'intervalle, dans la limite de (en Belgique). | Prép. | Mot Belge. | |
ENDEAVOUR | - Nom de la cinquième navette spatiale américaine (1992). | Astronaut. | cf. nom des 5 navettes : Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis, Endeavour | De l'englais endeavour, tentative, effort ; to endeavour, s'efforcer de. |
ENDÉMIE | - Maladie fixée dans un pays, spéciale à un pays, ou y régnant de façon continue (à la différence d'épidémie: maladie qui vient s'abattre brusquement, accidentellement sur un pays). | n.f. Méd. | cf. épidémie., pandémie | Du gr. démos, peuple. |
ENDÊVER | - Faire endêver : mettre en colère, faire enrager. Ont-ils été sages ? Ne vous ont-ils pas trop fait endêver ? (Emile Zola, L'Assommoir). | v.i. Fam. Vx. | Anc. fr. desver, êrte fou. | |
ENDÊVER | - Faire endêver qqun : le faire rager, enrager, tourmenter (Fam. et Vx.). | v.i. Fam. Vx. | cf. faire enrager, faire bisquer, râler, rager | Anc. fr. desver, enrager, être fou ; du lat. pop. evagus, du lat. class. vagus, errant. |
ENDOGÉ | - Qui vit dans le sol. La véritable faune endogée n'est pas encore bien connue. | adj. Biol. Zool. Pédol. | = hypogée ; cf. édaphobie, troglobie | Du gr. endon, au dedans, et gê, terre. |
ENDOSSEMENT | - Ordre de transfert : Mention signée qui, portée au dos d'un effet de commerce ou d'un titre à ordre, en transfère la propriété à une autre personne. | n.m. Comm. Fin. | = endos | |
ENDOSSER | - Enjoindre au tiré ou au souscripteur d'un effet de commerce de le payer à une tierce personne. | v.t. Comm. Fin. | ||
ENDRIAQUE | - Monstre imaginaire que l'on disait dévorer les filles vierges. Je combattrais parmi des tourbillons de flamme et de fumée des orques, des endriaques et des dragons (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Légend. Mythol. | ||
ENDYMION | - Plante à bulbe dont les fleurs bleurs s'épanouissent dans les bois au printemps, appelée couramment jacinthe des bois (Famille des liliacées). | n.m. Bot. | De Endymion, n.pr. | |
ÉNÉMA | - Poire à deux valves utilisée en O.R.L. pour le lavage du conduit auditif. (Préposé au vestibule, poire non comestible, pompe à main). |
n.m. Méd. | ||
ÉNÉOLITHIQUE | - Synonyme de chalcolithique, ou âge du cuivre. Une figuration peinte de l'Idole énéolithique venait d'être relevée par MM. Sans-Martinez et Dumas dans une grotte effondrée de la rive gauche de la Reppe. L'outillage lithique Ténéréen est riche de formes évoquant l énéolithique égyptien. Habitat énéolithique dans une grotte de Vic la Gardiole, à l'ouest de l'oppidum. Plus près de La Ciotat, la Grotte de Terrevaine est considérée comme la plus importante sépulture énéolithique de la Basse Provence. | adj. et n.m. Archéol. Préhist. | Lat. aeneus, de cuivre. | |
ENERGUMENE | - Possédé du démon. | Relig. | ||
ENFERGE | - Entraves de fer qu'on met aux pieds des chevaux pour les empêcher de courir en pâturage. La vieille jument approcha de la haie en faisant résonner ses enferges (George Sand : La mare au diable). | n.f. Chev. Elev. Région. (Anjou) | cf. déferger | Terme régional (Haut-Anjou) |
ENFEU | - Niche funéraire à fond plat. Une série d'arcades-tombeaux (enfeux) de style gothique. | n.m. Mort. Constr. Monum. Antiq. [pl. enfeus ?] | ||
ENFLÉCHURE | - Chacun des échelons en corde entre les haubans, pour monter dans la mature. Le meneur de chiens, aggripé à une enfléchure de hauban (L'aventure sans retour, Jean Feuga). Harvey sauta de la gouttière à six pieds en l'air sur une enfléchure (Rudyard Kipling, Capitaines courageux). | n.f. Marin. | ||
ENGAMER | - Avaler l'hameçon complètement, en parlant d'un poisson. | v.t. Pêch. | ||
ENGANE | - Prairie de salicornes, servant de parcours, en Camargue, aux
troupeaux. Après canalisation du Rhône, le désert des enganes
s'installe. En Camargue, les « enganes » c'est-à-dire les peuplements de Salicornes dont la monotone extension est seulement interrompue par les « gazes » toujours en eau, les « baisses » fréquemment envahies par l'eau, les « sansouires » étincelantes de sel cristallisé en été. Les dépressions en cuvette, les rives des roubines et de l'étang, constituent la sansouire et supportent une fruticée littorale à biomasse beaucoup plus élevée connue sous le nom d'engane. |
n.f. Bot. Biol. Ecol. Elev. Géogr. Région. Camarg. | cf. sansouire, gaze, baisse | |
ENGELURE | - Lésion inflammatoire des extrémités (mains, pieds, nez, oreilles) provoquée par le froid. | n.f. Méd. Froid. Climat. | onglée | |
ENGOBE | - Enduit terreux blanc ou coloré, servant à engober. Un tesson de paroi et de bord de bol ou de tasse indigène, construit en pâte noire à liant de quartz pilé très fin, moyennement cuite, soigneusement modelée à la main, peut-être sur un moule, recouvert d'un engobe lisse de couleur noire et décoré autrefois de peinture à l'extérieur (Me Layet). | n.m. Peint. Décor. Art. Poterie. Céram. | cf. engober, engobage | |
ENGOBER | - Recouvrir d'un engobe une pièce céramique, à des fins décoratives. Une amphore massaliète, un tesson engobé ainsi que quelques autres tessons peu caractérisés. | v.t. Peint. Décor. Art. Poterie. Céram. | cf. engobe, engobage | |
ENGOLPION | - Médaillon avec icône du Christ. | Relig. Liturg. | ||
ENGONCER | - Déformer la silhouette en faisant paraître le cou enfoncé dans les épaules, en parlant d'un vêtement. | v.t. Morphol. Vest. | fagoté | |
ENGOULEVENT | - Oiseau micropodiforme qui, la nuit, chasse les insectes le bec grand ouvert. | n.m. Zool. Ornithol. | ||
ENGRAIS | - A l'engrais : se dit des animaux qu'on engraisse, qu'on rend plus gras. Le camerlingue prospérait comme b uf à l'engrais (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Agric. Elev. Express. | De engraisser, du bas lat. incrassare. | |
ENGRAVURE | - Entaille, petite tranchée, pratiquée dans une maçonnerie. | n.f. Constr. | ||
ENGRÊLÉ | - Se dit des pièces honorables bordées de dents fines dont les intervalles sont arrondis. | adj. Hérald. | cf. engrelure, partie de dentelle | |
ENGRÊLURE | - Partie haute d'une dentelle, souvent rapportée, et qui sert à fixer celle-ci sur un autre support. | n.f. Text. Décor. | cf. engrêlé (Hérald.) | De grêle. |
ENGRENER | - Mettre du grain dans la trémie d'un moulin, des épis dans une batteuse ---> engreneur (ouvrier), engreneuse (appareil engrenant mécaniquement une batteuse). - Mettre en liaison deux roues dentées. |
v.t. et v.i. Agric. Mécan. | ---> Engrenure: disposition de deux roues dentées. | Lat. granum, grain. |
ENHERBEMENT | - Empoisonnement par des herbes toxiques. Le trépas de Louis X, par enherbement (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Bot. Méd. Poison. | cf. enherber, herbière ; enherber (mettre en herbe un terrain) | De herbe. |
ENHERBER | - Mettre en herbe un terrain. - Empoisonner avec des herbes toxiques. |
v.t. Agric. | enherbement (empoisonnement par des herbes toxiques) | De herbe. |
ENHYDRE | - Genre de mammifères carnivores, famille des mustélidés, appartenant au groupe des loutres et comprenant les formes vulgairement appelées loutres de mer. | n.m. Zool. Mar. Mamm. | ||
ENJOINDRE | - Ordonner expressément qqch à qqun (Litt.). On lui a enjoint de quitter le pays. Agamemnon enjoint à Iphigénie de retourner à Mycènes. | v.t. Litt. | adjurer, conjurer | Lat. injungere, imposer, avec l'influence de joindre. |
ENLIER | - Placer une brique en alternant les joints ; joindre des briques ou des pierres ensemble dans une bâtisse. - Alterner. |
v.t. Constr. | ||
ÉNOISAGE | - Une fois récoltées et séchées, les noix peuvent être soit
calibrées et vendues en coque, soit énoisées pour être vendues en
cerneaux. L'énoisage consiste à casser la coquille de la noix et à en
extraire les cerneaux. Le cassage, traditionnellement manuel à l'aide
d'un marteau en bois, est effectué aujourd'hui mécaniquement.
L'extraction des cerneaux est une phase très délicate. Il n'existe de
nos jours aucune machine capable de réaliser cette opération sans
briser le fruit si bien que celle ci reste encore entièrement manuelle.
- Veillée où l'on casse les noix et où l'on extirpe le cerneau de sa coquille, et qui a pendant longtemps constitué l'un des actes importants de la vie rurale. Son rôle social est évident et n'a pas été remplacé. Visite du moulin à huile de noix et de l'atelier d'énoisage. |
n.m. Agric. Arboric. Fruit. | De noix. | |
ÉNOPHTALMIE | - Rétrusion en arrière du globe oculaire à l intérieur de l orbite, avec un globe oculaire de volume normal. C est le symptôme inverse de l'exophtalmie. | n.f. Méd. Opt. | exophtalmie | |
ÉNOSTOSE | - Tumeur développée dans le canal médullaire d'un os. | n.f. Méd. | cf. capelet, énostose, éphélide (= tache de rousseur), exostose (= loupe), épulie, fibrome, grenouillette, kyste, nævus, osselet, ostéome, squirre, stéatome (= loupe), tumeur, verrue, xanthome | |
ÉNOUER | - Débarrasser les tissus finis des aspérités et des défauts
visibles (fragments de chardon, noeuds, grosseurs, etc.). (Eplucher le
drap) ---> Epinçage ( Epincetage). |
v.t. Text. | = épinceter ; = éplucher le drap | |
ENRAGÉS | - On a donné le nom d'enragés, sous la révolution, à un parti d'extrémistes socialistes dont les chefs étaient Jacques Roux, Varnet, le Lyonnais Leclerc. Ils prirent une part active à la lutte contre les girondins, mais se heurtèrent à Robespierre, Hébert, Marat. | adj. pl. Hist. | ||
ENRAYAGE | - Fixation des rayons d'une roue dans le moyeu et la jante. - Arrêt accidentel d'un mécanisme qui s'enraie, notamment d'une arme à feu. Nous avons une série d'enrayages et les assaillants se rapprochent (Erich Maria Remarque : A l'Ouest, rien de nouveau). |
n.m. Mécan. Cycl. Arm. Autom. | ||
ENRAYER | - S'enrayer : Cesser accidentellement de fonctionner, en parlant d'une arme, d'un mécanisme. Pour pouvoir dépanner le traîneau qui s'enrayerait (V. Obroutchev, La Plutonie). | v.pr. Mécan. Arm. Autom. | ||
ENRÊNER | - Arrêter et fixer les rênes d'un cheval, de manière à lui tenir la tête levée. | v.t. Chev. Equit. | cf. harnacher. | De en et rênes. |
ENSAISINER | - Reconnaître par un acte le nouveau tenancier ; le mettre en possession du fief (Féod.). | v.t. Dr. Féod. | De saisine. | |
ENSELLE | - Se dit d'un cheval dont la ligne du dos est trop concave, d'un bateau très élevé aux deux extrémités. | adj. Chev. Marin. | ||
ENSOI | - Identité philosophique. - Substance, nature propre des choses (surtout chez Hegel). - Chez Sartre, "région singulière de l'être", caractérisant l'être en tant qu'il est inhérent à lui-même, sans distance à l'égard de soi (par opp. à pour-soi). |
n.m. inv. Philos. | pour-soi | |
ENSOUILLAGE | - Enfouissement d'une canalisation sous-marine
(oléoduc, câble) dans le sol marin, après creusage
d'une souille. - Fixation d'un navire dans du béton pour permettre sa transformation en musée. |
n.m. Constr. Mar. | cf. souille, ensouiller, ensouilleuse | |
ENSOUPLE | - Cylindre du métier à tisser sur lequel on monte la chaîne. Les tapisseries sont enroulées sur une ensouple en bois (Tracy Chevalier, La Dame à la Licorne). | n.f. Technol. Text. | ||
ENTABLURE | - Point de rotation des deux lames d'une paire de ciseaux. | Technol. | ||
ENTAME | - Premier morceau que l'on coupe. | n.f. Alim. | = entamure | |
ENTE | - Ancien nom de la greffe. - Manche d'un pinceau ("dans la main du peintre"). - Prune d'ente : variété de prune utilisée pour la fabrication des pruneaux. |
n.f. Jard. Agric. Arboric. Fruit. Alim. | cf. enter, entoir, greffe | De enter, du lat. impotus, greffe. |
ENTÉ | - Divisé horizontalement suivant des lignes courtes s'engrenant les unes dans les autres. Ecu enté. | adj. Hérald. | ||
ENTÉLÉCHIE | - Dans la philosophie d'Aristote, toute réalité parvenue à son point de perfection. | n.f. Philos. Antiq. | ||
ENTER | - Greffer : enter un sauvageon. - Assembler par une enture deux pièces de bois bout à bout (= ajointer ?). |
v.t. Agric. Technol. | cf. enté, entoir ; = greffer ; cf. ajointer ? | Du lat. impotus, greffe. |
ENTHYMÈME | - Syllogisme dans lequel l'une des prémisses est sous-entendue. (Par ex. dans le courage étant une vertu, mérite des éloges, où la vertu mérite des éloges est sous-entendu). Ils discutent, font des dilemmes, des enthythèmes et se moquent de vous si vous n'êtes point de leur avis (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). | n.m. Philos. | cf. syllogisme | |
ENTHYRSÉ | - Constitué à la manière d'un thyrse, c'est-à-dire comme un bâton entouré de feuilles de lierre ou de vigne et surmonté d'une pomme de pin. Des fûts de colonne enthyrsés de lierre (Edmond Rostand, L'Aiglon). | n.m. Antiq. Gr. Bot. Morphol. Décor. | cf. thyrse | De thyrse, du gr. thursos, bâton de Dyonisos. |
ENTOIR | - Couteau pour greffer | n.m. Instr. Outil. Agric. | cf. enter, greffer. | De enter, du lat. impotus, greffe. |
ENTOUR | - Les entours de quelqu un : Ceux qui vivent dans sa familiarité, qui forment sa société intime et qui ont quelque influence sur lui. Il avait connu, dans tous ses détails, les entours de l'ambassadeur (Alain Decaux, L'Histoire en question, Un espion nommé Cicéron). | n.m. pl. Vx. | ||
ENTOURNURE | - Synonyme de emmanchure: ouverture d'un vêtement pour y adapter les manches ou pour laisser passer les bras. (Gêné dans les (ou aux) entournures: mal à l'aise ou à court d'argent). | Vest. | Emmanchure | |
ENTOUT-CAS | - Espèce de parapluie qui est plus petit que la forme ordinaire des parapluies et un peu plus grand qu'une ombrelle, et qui sert à abriter de la pluie et du soleil. | n.m. Obj. | cf. en-cas | |
ENTRAÎNEUSE | - Jeune femme employée dans un cabaret, un établissement de nuit pour engager les clients à danser et à consommer. | n.f. Sex. | cf. taxi-girl | |
ENTRAME | - En termes de boucherie, morceau de b uf (partie du rumsteak) utilisé en biftecks, appelé plus ou moins indifféremment : beef du boucher, onglet, entrame, araignée, poire, bavette, aiguillette, aiguillette de flanchet, etc. | n.f. Alim. Bouch. r R&gion. |
||
ENTRAVE | - Lien que l'on fixe aux pieds d'un cheval, d'un animal, pour gêner
sa marche. Nous avons passé toute notre enfance, jusqu'en 1945,
chaussés d'entraves (Jean Dréano, Saint-Jean-du-Var, quand j'étais
minot...). - Ce qui fait obstacle ; empêchement (Fig.). C'est une entrave à la liberté. |
n.f. Chev. Mouvt. Fig. | Du lat. trabs, trabis, poutre. | |
ENTRAVER | - Comprendre (Arg.). J y entrave que dalle, à ton truc. Je n'entravais couic à ce genre de langage (Henri Tisot, De Gaulle et moi, quelle aventure). | v.t. Arg. Pop. | cf. biter | Du vieux français enterver (comprendre), issu lui-même du lat. interrogare. |
ENTRE-DEUX | - Bande de broderie de dentelle à bords droits, cousue des deux côtés, ornant le linge ou la lingerie. Elle s'appliquait à repasser les bouillonnés et les entre-deux au coq, un uf de fer fiché par une tige dans un pied de bois (Emile Zola, L'Assommoir). | n.m. inv. Vest. Décor. | cf. bouillonné | |
ENTRECHAT | - Saut léger et rapide, gambade. - Pas appartenant à la petite batterie, et consistant en un saut vertical au cours duquel le danseur fait passer ses pointes baissées l'une devant l'autre, avant de retomber au sol. (Les entrechats proprement dits sont numérotés de 3 à 8 et 10 ; l'entrechat 1 est le soubresaut, l'entrechat 2 le changement de pied). |
n.m. Dans. Chorégr. | cf. cabriole, soubresaut. | Ital. [capriola] intrecciata, [saut] entrelacé. |
ENTREGENT | - Habileté, adresse à se conduire, à se faire valoir, à se faire des relations. | n.m. | cf. circonvenir | |
ENTREGLOSER | - Se gloser, s'interpréter l'un l'autre. Quand vous vous entreglosez, toi et tes amis (René Merle, C'est quoi la philo ?). | v.t. ou v.i. Litt. | De gloser. | |
ENTRELACS | - Ornement composé de lignes entrelacées qui peut être abstrait, géométrique, ou comporter des motifs végétaux ou animalier stylisés. De beaux entrelacs de feuillages. | n.m. [surtout pl.] Archit. Décor. | ||
ENTREMETTEUSE | - Personne qui s'entremet (qui intervient activement pour mettre en relation plusieurs personnes) dans des affaires galantes. | n.f. Péjor. Jur. Sex. | ||
ENTREPRENDRE | - Essayer d agir sur quelqu un (Péjor.). J ai entrepris ce ministre pour qu il s occupât de mon protégé. Buckingham avait été entrepris par l'ambassadeur espagnol (Milord Buckingham, Alain Decaux raconte). | v.t. Société. Péjor. | ||
ENTREVOUS | - Couche de remplissage de maçonnerie constituée de béton, de terre cuite, de polystyrène (qui permet une isolation et une pose avec plus de légèreté), ou plus récemment de bois aggloméré (permettant des travaux dans des endroits difficilement accessibles). Le plafond « à la française » ou « tant-plein-que-vide » est constitué de solives qui ont la même largeur que les vides entre elles (entrevous). | n.m. Constr. Archit. | cf. hourdis | |
ENTRISME | - Introduction systématique dans un parti, dans un syndicat, de nouveaux militants venant d'une autre organisation, en vue d'en modifier la ligne politique. | n.m. Polit. Synd. | = Noyautage | |
ENTROPION | - Renversement des paupières vers le globe de l'oeil. | n.m. Méd. Anat. | ectropion | Du gr. en, dans, et tropein, tourner. |
ENTURE | - Assemblage par entaille de deux pièces de bois mises bout à bout. | v.t. Technol. Bois. | cf. enter, ajointer, abouter | De enter, du lat. impotus, greffe. |
ÉNURÉSIE | - Emission involontaire d'urine. | Méd. | ||
ENVELOPPÉ | - Rotation du corps vers le dedans sur l une des jambes servant de
pivot, l autre jambe dessinant un mouvement enveloppant autour de la
première. - Qui a un peu d embonpoint (Fig.). |
n.m. et adj. Dans. Chorégr. | ||
ENVI | - A l'envi : avec émulation, à qui mieux mieux (Litt.). | Litt. Express. | Anc. fr., provoquer au jeu. | |
ENVIE | - Tache sur la peau présente à la naissance. - Petite pellicule de peau qui se détache près des ongles. |
n.f. Méd. Morphol. | cf. tache de vin, nævus, purpura, pétéchie | Lat. invidia. |
ENVOI | - Vers placés à la fin d'une ballade pour en faire hommage à qqun. | n.m. Litt. Poés. | De envoyer, du lat. inviare, faire route. | |
ENVOILER (s') | - Se courber, se gauchir, en parlant d'une pièce de métal. | v. pr. Technol. | cf. se "chantourner" | |
ENZOOTIE | - Epizootie limitée aux animaux d'une seule localité, frappant une ou plusieurs espèces. | n.f. Zool. Vétér. |
ÉOLIDE | - Mollusque gastropode marin, ressemblant à une limace. Des téthys grises recouvertes de leur mantille frangée, des éolides semblables à de petites limaces, des cavolines rampant sur le dos, ..., des cabochons, des pandores, etc. (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). | n.f. Zool. Moll. | ||
ÉOLIPILE | - Appareil imaginé par Héron d'Alexandrie pour mettre en évidence la force motrice de la vapeur d'eau. | n.m. Technol. Antiq. | = éolipyle | |
ÉOLITHE | - Fragment de poerre, silex, façonné par l'action des agents naturels et qui peut ressembler à des pierres travaillées par l'homme. | n.m. Géol. | ||
ÉON | - Esprit : chez les néoplatoniciens et chez les gnostiques,
ensemble de puissances éternelles émanées de l'être et rendant possible
leur action sur les choses. Leurs dieux sont puissants et terribles.
Ils règnent depuis des éons sur les profondeurs (Claude Dekos, La cité
au bord de la mer). - Puissance spirituelle émanant d'un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes. |
n.m. Philos. Relig. | = émanation ; Charles de beaumont, chevalier d'Éon. | Lat. eccles. aeon, -onis, du gr. aiôn, -ônos, éternité. |
ÉONISME | - Plaisir éprouvé par certains hommes à s'habiller de vêtements féminins. | n.m. | ||
ÉPACTE | - Age (grégorien ?) de la lune au 1° janvier, diminué d'une unité, en convenant d'appeler 0 son âge à la nouvelle lune. | n.f. Astron. Astrol. | Gr. epaktai (hêmerai), (jours) intercalaires. | |
ÉPAIR | - Aspect du papier apprécié par transparence. | n.m. Papet. Imprim. | Or. inc. | |
ÉPAMPRER | - Elaguer une vigne, enlever sur un cep les jeunes pousses inutiles. | v.t. Agric. | De pampre. | |
ÉPANNELER | - Tailler grossièrement, dresser une pierre qui doit être moulurée ou sculptée en lui donnant sa forme approchée. | v.t. Constr. | ||
ÉPAR | - Barre servant à fermer une porte, fermeture contre les cambrioleurs. - Pièce reliant deux autres pièces tout en les maintenant écartées. Je pense que vous pourrez bavarder à travers les éparts (R. Louis Stevenson, L'île au Trésor). |
n.m. Constr. | = épart | Mot d'origine germanique. |
ÉPARCHIE | - Dans l'Empire romain d'Orient, circonscription administrative. - Dans les Eglises orientales, subdivision territoriale correspondant au diocèse de l'Eglise latine. |
n.f. Relig. Orient. | Gr. eparchia. | |
ÉPAREUSE | - Broyeur à fléaux sur bras articulé, permettant de résoudre les
problèmes de broyage d'herbe, d'arbustes, de haies, de bas côtés des
routes. Une épareuse hydraulique, adaptable aux trois points de
relevage. Les moyens de lutte contre les incendies, parmi lesquels
l'énorme épareuse. La gamme la plus complète du marché en épareuses, faucheuses, débroussailleuses et turbotondeuses. |
n.f. Machin. Agric. | ||
ÉPAREUSE | - Machine qui coupe les buissons et l'herbe au bord des routes, grâce à un bras articulé de 4 à 5 m de long qui reçoit en son extrémité un outil (groupe de fauchage, lamier ou sécateur), et attelé latéralement à un engin agricole, généralement un tracteur. | n.f. Mécan. Agric. | ||
ÉPARGNE | - Taille d'épargne : Taille de la surface d'un matériau conduite de façon à former un dessin avec les parties réservées, non attaquées (ex. gravure en relief, surtout xylographie). | n.f. Grav. Art. Sculpt. | cf. taille-douce, taille en relief | |
ÉPARVIN | - Maladie du cheval, arthrose des articulations basses du tarse. L'éparvin est une maladie chronique dégénérative, qui apparaît avec l'âge et le travail : il se manifeste par des modifications des os du jarret, déminéralisations et proliférations osseuses, qui sont des phénomènes très douloureux à l'origine de boiteries chroniques. Des éparvins gonflaient les jambes du misérable cheval (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Pathol. Véter. Chev. | ||
EPAUFRER | - Ecraser, écorner par négligence ou accident, les arêtes d'un bloc de pierre. | v.t. Constr. Sculpt. | ||
ÉPAULIÈRE | - Partie de l'armure qui reliaitt les brassards à la cuirasse et couvrait l'épaule. Le bref éclat d'une épaulière blanchit la nuit (Ben-Hur, Lewis Wallace). | n.f. Armur. | De épaule, du lat. spathula, spatule, omoplate. | |
ÉPAVE | - Droit d'épave : En cas de naufrage d'un navire, engagement des habitants d'une côte à sauver les passagers et à les nourrir jusqu'à ce que les secours arrivent ; mais en retour, toute l'épave et la cargaison leur appartient. Ils ne veulent pas d'un phare à cause de leur droit d'épave reconnu depuis les Phéniciens (Henry de Monfreid, Les secrets de la mer Rouge). | n.f. Express. Mar. Navig. Dr. | ||
ÉPAVISTE | - Professionnel chargé de la récupération des voitures accidentées. | n.m. Transp. Métier. | De épave, de l'anc. fr. espave, égaré ; du lat. expavidus, épouvanté. | |
ÉPECTASE | - Chez les chrétiens, effort, tension de l homme vers Dieu. - En philologie, désigne l allongement d une voyelle brève. - Mort en épectase : décès pendant l'acte sexuel. Les galéjades nées de la mort du Cardinal Daniélou en compagnie d'une prostituée auraient transformé un état d'extase religieuse en mort crapuleuse. Mais Félix Faure ne décède pas en épectase, c'est-à-dire pendant l'acte, mais quelques heures plus tard (Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus politicus). |
n.f. Relig. Sex. Mort. | cf. orgasme, petite mort | Du gr. classique epéktasis, extension, allongement. |
ÉPENTHÈSE | - Apparition d'une voyelle ou d'une consonne non étymologiques au milieu d'un mot: il y a épenthèse de "b" dans chambre, qui vient du latin "camera". | n.f. Ling. Etymol. | Gr. epenthesis. | |
ÉPERDU | - Qui est sous le coup d'une émotion violente : éperdu de joie. - Vif, violent, passionné, intensément ressenti : amour éperdu. |
adj. Sent. Amour. | Anc. fr. esperdre, perdre complètement. | |
ÉPEURANT | - Qui fait peur (québécois). Une histoire épeurante. | adj. Canada | ||
ÉPHÈBE | - Adolescent de 18 à 20 ans (Ant. Gr.). - Jeune homme d'une grande beauté (ironiq.). |
n.m. Milit. Antiq. Gr. Ironiq. | cf. adonis, apollon | Gr. ephêbos; de hêbê, jeunesse. |
ÉPHÉBIE | - A Athènes, système de formation du soldat-citoyen (il touchait les jeunes gens de 18 à 20 ans et durait deux années). | n.f. Milit. Antiq. Gr. | Gr. ephêbos; de hêbê, jeunesse. | |
ÉPHÉLIDE | - Petite tache se trouvant à la surface de la peau, habituellement appelée tache de rousseur. | Méd. Anat. | cf. xanthome, nævus ; = tache de rousseur | |
ÉPHÉMÉRIDE | - Livre ou notice qui contient les
évènements accomplis dans un même jour, à
différentes époques. - Calendrier dont on retire chaque jour une feuille. - (Astron.) Table donnant pour chaque jour de l'année les valeurs de certaines grandeurs astronomiques variables, en particulier celles des coordonnéesdes planètes, de la Lune et du Soleil. |
n.f. Temps. Astron. | mercuriale | Lat. ephemeris, du gr. hêmera, jour. |
Éphéméroptères | - Ordre d'insecte dont le type est l'éphémère, insecte dont l'imago ne vit qu'un jour ou deux, mais dont la larve vit plusieurs années. Les Éphéméroptères détiennent un caractère original, unique même chez les Insectes, et d interprétation difficile : celui de muer encore une fois, très rapidement après avoir acquis des ailes fonctionnelles. | n.m. pl. Zool. Entomol. | cf. trichoptères, plécoptères | D'éphémère, du gr. ephêmeros; qui ne vit que très peu de temps, et de pteron, aile. |
ÉPHIPPIGÈRE | - Genre d'insectes orthoptères comprenant de grandes sauterelles qui fréquentent les coteaux plantés de vignes de toute la région circaméditerranéenne. Il cause de sérieux dommages aux vignobles en entamant les grains dont il mange la pulpe. | n.m. Zool. Entomol. | = porte-selle, "boudrague", en prov. | Du gr. épi, sur, et --- |
EPHOD | - Pièce de vêtement liturgique des prêtres hébreux, en forme de large ceinture : "ceinture de lévite". | n.m. Relig. Juif. Vest. Liturg. | Hébr. éfod. | |
ÉPHORAT | - Charge, dignité d'éphore : magistrat de Sparte élu annuellement. (Les éphores étaient cinq et exerçaient un contrôle dans le domaine de la politique, de la justice, des finances et de l'administration). | n.m. Antiq. Gr. Just. Admin. | = éphorie (n.f.) | Gr. ephoros, éphore. |
ÉPICE | - Substance aromatique d'origine végétale (clou de girofle, noix muscade, gingembre, etc.) pour l'assaisonnement des mets. | n.m. Arom. Cuis. Vég. | cf. aromate, condiment | |
ÉPICÈNE | - Se dit des noms qui, sans changer de genre, sont communs aux deux sexes, comme enfant, adulte, aigle, etc. | adj. Gramm. | Du gr. epikoinos, commun. | |
ÉPICONDYLITE | - Inflammation des tendons des muscles qui s'insèrent sur l'épicondyle (apophyse de l'extrémité inférieure de l'humérus). | n.f. Méd. | = Tennis-elbow. | |
ÉPICURISME | - Doctrine d'Epicure et de ses disciples: qui recherche en tout son seul plaisir. ---> Epicurien : individu qui ne songe qu'au plaisir, par une interprétation abusive de la doctrine d'Epicure. |
n.m. Philos. Antiq. | ||
ÉPIDIASCOPE | - Appareil éducatif de projection par réflexion et transparence | n.m. Instrum. Optiq. | cf. épiscope, rétroprojecteur, périscope | Gr. epi, sur, dia, à travers, et skopein, regarder. |
ÉPIGAION | - Pour les écologistes, I épigaion forme la communauté animale peuplant la surface du sol. Une litière de jardin, le 5 février 1981, entrant dans ce cas comme élément constitutif de la fraction de zoocénose nommée « épigaion ». | adj. Biol. Ecol. | Du préf. gr. épi, sur, contre et gaion, de Gaia, la terre. | |
ÉPIGASTRE | - Partie supérieure ou médiane de l'abdomen, entre le nombril et le sternum. Il venait de recevoir en plein épigastre une pierre lancée par la fronde de la bergère (Marcel Pagnol, Manon des sources). | n.m. Morphol. | Gr. epi, sur, et gastêr, ventre. | |
ÉPIGONE | - Successeur, disciple, sans originalité personnelle (Litt.). J.P. Melville et ses épigones : Verneuil, Deray, Lautner,...). Les anars sont des épigones de Ravachol. |
n.m. Litt. Art. | Gr. epigonos, descendant. | |
ÉPIGRAMME | - D'abord, en Grèce, courte inscription, le plus souvent en vers,
gravée sur un monument, puis, petit poème ; enfin, chez les Romains,
satire mordante de quelques vers, terminée par une pointe. A notre
impatience offrez votre épigramme (Les Femmes Savantes). - Petite pièce de vers du genre satirique, se terminant par un trait piquant. - Morceau satirique, raillerie mordante (Litt.). Monsieur Rathery ! s'écriait le bailli, ne trouvant point, aux épigrammes dont le harcelait mon oncle, de réponse meilleure (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). |
n.f. Litt. Poés. | épitaphe ; épigraphe ; cf. acerbe, caustique, sardonique ; pamphlet, factum, satire, saillie, sarcasme, catilinaire, réquisitoire, mercuriale, philippique, diatribe, libelle | Du gr. epigramma, inscription. |
ÉPIGRAPHE | - Inscription sur un édifice pour indiquer sa date, la dédicace,
l'intention des constructeurs, etc. Les sonnets épigraphiques de
Heredia. - Citation d'un auteur, en tête d'un livre, d'un chapitre, pour en résumer l'objet ou l'esprit. |
n.f. Litt. Edit. Sculpt. | épigramme ; épitaphe ; cf. épigraphie | Gr. epigraphê, inscription. |
ÉPIGRAPHIE | - Science auxiliaire de l'histoire qui étudie les inscriptions sur matière durable, comme la pierre et le métal. | n.f. Hist. Archéol. Antiq. Ecrit. Sculpt. | cf. épigraphe, épigramme | De épigraphe, du gr. epigraphê, inscription. |
ÉPILITHE | - Dépôt superficiel
d'éléments généralement grossiers (sables,
nodules, atterrissements, éboulis, etc.). - Une plante épilithe sur les éboulements de quartzites. La faune épilithe. |
adj. ou n. Biol. Ecol. | Du gr. epi, sur, et lithos, pierre. | |
ÉPILOGUE | - Conclusion d'un ouvrage. L'épilogue d'un roman. - Fin, conclusion d'une histoire, d'une affaire (Fig.). |
n.m. Litt. Fig. | cf. épiloguer | Gr. epilogos, péroraison. |
ÉPILOGUER | - Donner des explications, des commentaires sans fin et plus ou moins oiseaux sur. - Censurer, trouver à redire (Acad., 1694). - Critiquer dans des discours pompeux. Lui bailler un savant qui sans cesse épilogue (Les Femmes Savantes). |
v.i. Rhétor. | Gr. epilogos, péroraison. | |
EPIMAQUE | - Sorte de paradisier de la Nouvelle-Guinée. | n.m. Zool. Ornithol. | ||
ÉPINCER | - Façonner des pavés, des moellons avec l'épinçoir, gros marteau
court, taillé à deux coins peu tranchants, qui sert à la finition des
pavés. ---> Epinçage ( épincetage). |
v.t. Constr. | = épinceter ; énouer au sens d'éplucher le drap, en ôter les noeuds. | De pince. |
ÉPINCETER | - Débarrasser les tissus finis des aspérités et des défauts
visibles (fragments de chardon, noeuds, grosseurs, etc.). (Eplucher le
drap) ---> Epinçage ( Epincetage). |
v.t. Text. | = énouer ; = éplucher le drap ; épincer : façonner des pavés ; pincer (arbres, vigne) | |
ÉPINCETER | - Façonner des pavés, des moellons avec l'épinçoir, gros marteau
court, taillé à deux coins peu tranchants, qui sert à la finition des
pavés. ---> Epinçage ( épincetage). |
v.t. Constr. | = épincer ; énouer au sens d'éplucher le drap, en ôter les noeuds. | De pince. |
ÉPINÉE | - Ancienne désignation de l'échine, en boucherie. Une épinée de cochon à la broche (La Terre, Emile Zola). Et l'on n'eut pas le temps de souffler, l'épinée de cochon, montée sur un plat creux, flanquée de grosses pommes de terre rondes, arrivait au milieu d'un nuage (Emile Zola, L'Assommoir). Alors que les français découvrent le surréalisme de Dali ou Braque, que les assiettes se garnissent d'épinée de cochons aux pois, Scholtès sort de son usine de Thionville la première cuisinière française en tôle émaillée blanche. |
n.f. Zool. Bouch. Alim. | = échinée (F. Mistral traduit esquino de porc par échinée de cochon) | Dérivé suffixal (vieilli ou technique ?) du substantif épine qui s emploie (aujourd hui généralement avec l épithète dorsale) pour désigner la colonne vertébrale de l homme ou des animaux. Aujourd hui, en termes de boucherie, on parle plutôt d échine. |
ÉPINER | - En agriculture, protéger la tige des jeunes sujets avec des épineux. - Epiné : se dit d'une tige protégée par des branches de ronce, par exemple. |
v.t. Agric. Bot. Arboric. | ||
ÉPINER | - Protéger contre les animaux la tige des jeunes arbres en l'entourant de branches épineuses (Vx.). | v.t. Arboric. | épinaie : lieu planté d'épines. | |
ÉPINETTE | - Petit clavecin. - Cage utilisée autrefois pour engraisser les volailles. - Au Canada, épicéa. |
n.f. Instr. Mus. Elev. Arboric. Canad. | cf. virginal, clavecin | |
ÉPINGLOPHILE | - Collectionneur d'épinglettes ou pin's. | n.m. ou n.f. Collect. | = pinsophile, ou philopin | Du lat. spinula, épingle, et du gr. philos, ami. |
ÉPIPHANIE | - Fête chrétienne célébrant la manifestation du Christ aux Mages venus l'adorer et appelée pour cette raison jour ou fête des Rois. | n.f. Fête. Relig. Cath. | cf. Annonciation, Ascension, Assomption, Carême, Chandeleur, Épiphanie, Pâques, Rameaux, Noël, Pentecote | Gr. epiphaneia, apparition. |
ÉPIPHYLLE | - Se dit des espèces végétales et animales qui vivent sur les feuilles des arbres ou des herbes. Les périthèces, amphigènes, sont plus épiphylles qu hypophylles. | adj. Biol. Ecol. Eool. Bot. | épiphyte, épiphytie ; cf. hypophylle | Du gr. epi, sur, et phyllo, feuille |
ÉPIPHYTE | - Se dit d'un végétal fixé sur un autre, mais non parasite, comme certaines orchidacées équatoriales des arbres. | adj. Bot. Biol. | épiphytie ; épiphylle ; cf. saprophyte | Gr. epi, sur, et phyto ou phuton, plante. |
ÉPIPHYTIE | - Maladie contagieuse ravageant localement ou régionalement une espèce végétale. - Mode de vie des plantes épiphytes. |
n.f. Pathol. Bot. [prononc. épifiti] | cf. phytopathologie ; plante épiphyte | Gr. epi, sur, et phyto ou phuton, plante. |
ÉPIPLOON | - Nom donné à deux replis du péritoine : le grand épiploon qui relie l'estomac au côlon transverse, et le petit épiploon qui relie le foie à l'estomac. (Ils peuvent se charger d'une grande quantité de graisse en cas d'obésité). Le fluorure de calcium exerce une action nocive sur les cellules et les tissus, et provoque sur l'épiploon l'apparition d'une fibrose encore plus intense que celle produite par la silice. | n.m. Anat. Méd. | Mot gr., flottant. | |
ÉPIROTE | - d'Epire, région montagneuse de la péninsule des Balkans (Albanie et Grèce), comprenant les deux centres urbains d'Arta et de Ioánnina (Janina). | n. et adj. Hist. Antiq. | ||
ÉPISCOPE | - Appareil servant à la projection sur écran, par réflexion, d'objets opaques. - Instrument d'optique permettant d'observer le terrain de l'intérieur d'un véhicule blindé de combat. |
n.m. Opt. Arm. Instrum. | cf. périscope, épidiascope (appareil éducatif de projection par réflexion et transparence). | Gr. epi, sur, et skopein, regarder. |
ÉPISSOIR | - Poinçon de marine pour écarter les torons des cordages à épisser. | n.m. ou n.f. Marin. Outil. | = épissoire | Néerl. splissen, épisser. |
ÉPISTATE | - Titre de divers fonctionnaires politiques et techniques (Antiq.). | n.m. Polit. Admin. Antiq. Gr. | Gr. epistatês, préposé. | |
ÉPISTAXIS | - Saignement de nez. Une épistaxis, suite à morsure de serpent. | n.f. Méd. | Gr. epi, sur, et staxis, écoulement. | |
ÉPISTÉMÈ | - Configuration du savoir à une époque historique donnée, qui rend possibles les diverses formes de la science (Philos.). | n.f. Philos. | Mot gr., science. | |
ÉPISTÉMOLOGIE | - Etude des sciences ayant pour but d'apprécier leur valeur pour l'esprit humain. Etude critique des sciences destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée. | n.f. Philos. Sci. | ||
ÉPISTOLAIRE | - Qui a pour objet la manière d'écrire les lettres. | adj. Litt. Ecrit. Epist. | ||
ÉPITAPHE | - Inscription sur un tombeau. | n.f. Litt. Ecrit. Mort. | épigraphe | Lat. epi, sur, et taphos, tombe. |
ÉPITAXIE | - Phénomène d'orientation mutuelle de cristaux de substances différentes, utilisé en électronique pour l'élaboration des composants à semi-conducteurs. | n.f. Phys. Electron. Cristall. | Gr. epitaksis, ordre. | |
ÉPITE | - Cheville conique de bois. | Outil. Menuis. Constr. | ||
ÉPITOGE | - Bande d'étoffe distinctive (garnie d'hermine ?) portée sur l'épaule gauche par les recteurs et inspecteurs d'académie, les avocats, les magistrats. | n.f. Vest. Décor. Enseign. Jur. | Gr. epi, sur, et lat. toga, toge. | |
ÉPITOMÉ | - Abrégé d'un livre, particulièrement d'un livre d'histoire. | n.m. Edit. Litt. Hist. | Mot gr., abrégé. | |
ÉPITOQUIE | - Modifications se produisant chez certains animaux (annélides) au moment de la maturité sexuelle et qui ont pour résultat de les rendre de sédentaires, mobiles, ce qui contribue à faciliter la dissémination des produits génitaux. Les Polychètes présentent souvent, au moment de leur reproduction, des phénomènes d'épitoquie. | n.f. Zool. Biol. Reprod. | Du gr. epi, sur, et tokos, enfantement. | |
ÉPITRE | - Lettre, missive. | n.f. Litt. Ecrit. Epist. | ||
ÉPIZOOTIE | - Maladie contagieuse qui atteint un grand nombre d'animaux. | n.f. Zool. Vétér. | Gr. zôotês, nature animale. | |
ÉPLORÉ | - Qui est en pleurs, qui a du chagrin. (Qui fond vite). | adj. | déplorer | Du lat. plorare, pleurer. |
Epluribus unum | - Devise des USA : tous ensemble ne font qu'un (out of many, one). | Express. Lat. Devise. | ||
ÉPODE | - Couplet lyrique formé de deux vers inégaux. - Dans les ch urs de tragédie, partie lyrique qui se chnatait après la strophe et l'antistrophe. - Nom donné à de petits poèmes satiriques d'Horace. |
n.f. Poés. Antiq. | Gr. epi, et ôdê, chant. | |
ÉPOI | - Cor qui pousse au sommet de la tête du cerf. | n.m. Zool. Mamm. Véner. Morphol. | cf. meule, pierrures, andouiller de massacre, surandouiller, trochure, chevillure, perche ou merrain, gouttière, perlures, enfourchure, empaumure, dix-cors | |
ÉPONTE | - Chacune des parois d'un filon de minerai. | n.f. Géol. Minéral. | Lat. sponda, bord. | |
ÉPONYME | - Qui donne son nom à qqch : Athéna, déesse éponyme d'Athènes. - Magistrat éponyme, à Athènes : celui des neuf archontes qui donnait son nom à l'année. - Telly Savalas a joué Kojak dans la série éponyme. - Aser : ancêtre éponyme (de la tribu d'Aser). (Opinel, c'est plus qu'un couteau, c'est un éponyme). |
adj. Antiq. | Gr. eponumos. | |
ÉPOULARDER | - Trier, en parlant des feuilles de tabac ; en éliminer les feuilles moisies. - Secouer, en parlant des manoques de tabac dont on veut faire tomber le sable et la poussière qui souillent les feuilles. |
v.t. Agric. Indus. Fum. Tabac. | cf. manoque | |
ÉPOUTIER | - Enlèver les corps étrangers qui restent à la surface d'une étoffe. | v.t. Text. | ||
ÉPREINTES | - Fausse envie douloureuse et soudaine d'aller à la selle. - Fiente de la loutre. |
n.f. pl. Méd. | cf. cours de ventre, cagagne | |
EPSF | - En informatique format d'image compressée : Encapsulated PostScript (extension .eps) | abrév. Informat. | Abrév. de Encapsulated PostScript. | |
ÉPULIE | - Tumeur inflammatoire sur la gencive. | n.f. Méd. Dent. | = épulis (n.m.) ou épulide (n.f.) ; cf. capelet, énostose, éphélide (= tache de rousseur), exostose (= loupe), épulie, fibrome, grenouillette, kyste, nævus, osselet, ostéome, squirre, stéatome (= loupe), tumeur, verrue, xanthome | Gr. epi, sur et oulon, gencive. |
ÉPULON | - Prêtre romain qui préparait les banquets publics et sacrés (organisateur d'agapes romaines). | n.m. Antiq. Rom. Relig. | Lat. epulum, repas. | |
ÉQUANIMITÉ | - Egalité d'humeur, sérénité, flegme (Litt.). Le Président, sur les sujets les plus épineux, maniant le scalpel avec une insolente équanimité. La sublime équanimité dans l'épreuve du vieux marin loué à l'heure nous offre une belle leçon contre l'excès d'ambition (Jerome K. Jerome : Trois hommes dans un bateau). |
n.f. Litt. | cf. flegme, sérénité | |
ÉQUARRIR | - Dépecer les animaux pour en tirer la peau, la graisse, les os. - Dresser une pierre, une pièce de bois (faces planes et d'équerre), charpenter. - Augmenter les dimensions d'un trou. |
v.t. Technol. Constr. Bouch. | ||
ÉQUARRISSAGE | - Action de dépecer les bêtes de somme pour en tirer la peau, la
graisse, les os. (L'équarrissage est un service d'utilité publique
défini par le Code rural comme la collecte et le traitement de 3 types
de produits : les cadavres d'animaux pesant au total plus de 40 kg, les
denrées animales ou d'origine animale impropres à la consommation,
saisies par les services d'inspection vétérinaire, les sous-produits
d'abattage non récupérés). - Action d'équarrir, cad. de dresser une pierre, une pièce de bois, de façon à leur donner des faces planes et d'équerre (Constr.), ou encore d'augmenter les dimensions d'un trou (Mécan.). |
n.m. Abatt. Vétér. Constr. Mécan. | Lat. pop. exquadrare, équarrir. | |
ÉQUESTRE | - Relatif à l'équitation (action et art de monter à cheval) : exercices équestres ; statue équestre. | adj. Sport. Chev. Hipp. | cf. équin (qui a rapport au cheval), hippique (relatif au sport de l'équitation ou des courses de chevaux), chevalin (qui concerne le cheval, qui a quelque ressemblance avec lui). | Lat. equestris, de equus, cheval. |
ÉQUEUTER | - Couper la queue à un fruit. | v.t. Véter. Chirurg. | écouer | |
ÉQUIENNE | - Qualifie un peuplement forestier composé d'arbres du même âge. Un
gaulis est un jeune peuplement équienne de futaie, dont les brins ont
en moyenne moins de 10 cm. |
adj. Forest. | Du lat. aequus, égal, et annus, année. | |
ÉQUIENNE | - Se dit d'un peuplement forestier composé d'arbres du même âge. Les peuplements purs (forêts equiennes). | adj. Arboric. Forest. | Lat. annus, année. | |
ÉQUIN | - Qui a rapport au cheval. Sérum équin : sérum curatif fourni par le cheval. Pied équin : attitude vicieuse irréversible du pied, fixé en extension. | adj. Zool. Chev. | Lat. equinus, de equus, cheval. | |
ÉQUINOXE | - Époque de l année marquant le début du printemps ou celui de l automne, où la durée du jour est égale à celle de la nuit. Marée d équinoxe. | n.m. Astron. | Du latin aequus, égal, et nox, nuit | |
ÉQUIPOLLER | - Égaler, valoir autant, équivaloir (Litt.) (Vx.). Son rang dans le
monde équipollait à celui de reine au théâtre (Théophile Gautier, Le
capitaine Fracasse). - En mathématiques, deux vecteurs sont équipollents s'ils ont même direction, même sens et même longueur. |
v.t. Litt. Vx. Math. | Du lat. aequipollens, qui a une valeur égale. | |
ÉRABLIÈRE | - Plantation d'érables. | n.f. Arboric. | Lat. acerabulus, érable. | |
ÉRAFLER | - Ecorcher, entamer superficiellement, égratigner : érafler la peau, la peinture d'une voiture. | v.t. | cf. écorcher, égratigner | |
ÉRAILLER | - Écarter, relâcher les fils d'un tissu : érailler du linge. - Déchirer superficiellement, érafler : érailler du cuir. L'égyptologie avait conservé son habit noir avec ses boutons éraillés (Théophile Gautier, Le roman de la momie). - Rendre rauque. Érailler la voix. Avoir une voix éraillée. - Avoir l' il éraillé : avoir des filets rouge dans l' il, avoir l' il injecté de sang. |
v.t. Text. Méd. | De érailler, du lat. rotare, rouler. | |
ERBUE | - Terre légère, maigre, qui réclame de fréquentes additions d'engrais (= herbue). - Fondant argileux employé dans le traitement des minerais de fer en haut fourneau (= arbue). |
Agric. Pédol. Indus. | ||
ÉREINTER | - Critiquer avec violence. | v.t. Litt. | cf. déblatérer, critiquer, blâmer, vitupérer | |
ÉRÉMITIQUE | - Relatif aux ermites et à leur mode de vie. Le baron s'était de longue main rompu aux abstinences érémitiques (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | adj. Relig. Monast. | ||
ÉRÉMITISME | - Mode de vie des ermites. Vers 410 le moine Honorat y vint pratiquer l'érémitisme, puis fonda un monastère cénobitique. | n.m. Relig. Monast. | ||
EREMUM | - Désert, lieu peu fréquenté, où il n'y a personne. Les moines chartreux abandonnent leur eremum pour fonder la cartusia Mariae Vernae. | adj. et n.m. Géogr. Lat. | Mot lat., désert. | |
ÉREPSINE | - Enzyme du suc intestinal qui transforme les peptones en acides aminés. | n.f. Bioch. Méd. Nutr. | Pepsine, trypsine. | |
ÉRÉSIPÈLE | - Maladie infectieuse due à un streptocoque, caractérisée par une inflammation de la peau, atteignant surtout le derme (dermite) et siégeant fréquemment sur la face. | n.m. Méd. | =érysipèle | Gr. erusipelas. |
ÉRÉTHISME | - Tension, état anormal d'irritabilité de certeins tissus ou du système nerveux. - Excès d'activité de certains organes, en particulier du c ur. |
n.m. Méd. | Gr. erethismos, irritation. | |
ÉREUTOPHOBIE | - Crainte obsédante de rougir en public ("N'a jamais tourmenté un indien"). | n.f. Psychol. | = érythophobie | |
ERG | - Ancienne unité de travail | n.m. Phys. Métrol. | ||
ERG | - Vaste étendue couverte de dunes, dans les déserts de sable. | n.m. Géogr. | reg | Mot ar. |
ERGASTULE | - Prison souterraine pour esclaves et condamnés à Rome. | n.f. Jur. Hist. Prison. | ||
ERGOL | - Nom générique de toute substance chimique susceptible d'entrer dans la composition d'un mélange fusant. | n.m. Chim. Transp. | cf. propergol | |
ERGONOMIE | - Ensemble des études et recherches sur l'organisation méthodique du travail et l'aménagement de l'équipement en fonction des possibilités de l'homme. | n.f. Trav. | ||
ERGOTÉ | - Qui a des ergots, appendices cornés placés derrière le tibia ou le tarse de certains animaux. - Par analogie, qui porte des pièces semblables à des ergots. Il entrait jusqu'au ventre dans ses bottes à chaudron, ergotées d'un éperon de fer (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). - Qui est gâté par l'ergot. |
adj. Zool. Agric. Pathol. | ||
ERGOTER | - Contester qqch avec des raisonnements spécieux, discuter sur des futilités ; chicaner : ergoter sur des détails. | v.i. | cf. chicaner, vétiller ? ; spécieux, fallacieux, | Lat. ergo, donc, cette conjonction revenant sans cesse dans les discours scholastiques. |
ÉRINE | - Instrument de chirurgie servant à maintenir certaines plaies écartées (= écarteur). | n.m. Méd. Chirurg. Outil. | = érigne, écarteur | |
ÉRINYES | - Déesses grecques de la Vengeance et du Châtiment (Alecto, Tisiphoné et Mégère), les Furies de la mythologie romaine. On les appelait, par antiphrase, les "Euménides" (les Bienveillantes) pour conjurer leurs maléfices. Elles sont représentées comme des monstres avec des serpents enroulés autour des mains et des cheveux. | n.f. pl. Mythol. Gr. Antiq. Monstr. | = érinnyes ; = Furies ; cf. Mégère ; Gorgones (Monstres ailés au corps de femme et à la chevelure faite de serpents ; elles étaient trois s urs : Méduse, Euryale et Sthéno) ; Parques (Clotho, Lachésis et Atropos) ; Muses (Clio (histoire), Euterpe (musique), Thalie (comédie), Melpomène (tragédie), Terpsichore (danse), Erato (élégie), Polymnie (poésie lyrique), Uranie (astronomie), Calliope (éloquence). | Gr. Erinues. |
ÉRINYES | - Érinyes ou Furies : Divinités grecques, déesses de la Vengeance et du Châtiment (Alecto, Tisiphoné et Mégère) | n. pr. Antiq. Gr. Lat. Mythol. | des Gorgones (Monstres ailés au corps de femme et à la chevelure
faite de serpents ; elles étaient trois s urs : (Méduse, Euryale et
Sthéno) ; des Muses ; Parques (Divinités du Destin, identifiées aux Moires grecques. Elles étaient trois (Clotho, Lachésis et Atropos), qui présidaient successivement à la naissance, à la vie et à la mort des humains). des Harpies (Aelio, Ocypété et Celæno) cf. Némésis, déesse grecque de la vengeance |
|
ÉRISTALE | - Grosse mouche. Citons par ailleurs les Empides, les Syrphides et les Volucelles, grosses mouches qui en été ressemblent à des guêpes ou à des bourdons, sans oublier les Éristales vraies dont certaines ressemblent aux abeilles. | Zool. Entomol. | cf. mouche, asile, drosophile, empide, glossine, psilopa, idie, lucilie, mélophage, stre, syrphide, tachina, taon, thrips, tsé-tsé, volucelle | |
ÉRISTIQUE | - Art de la controverse. - Philosophe de l'Ecole de Mégare. - Relatif à la controverse (adj.). |
N. ou adj. Philos. Hist. Antiq. | Gr. eristikos, controverse. | |
ERLENMEYER | - Fiole tronconique à ouverture étroite, utilisée en chimie. | n.m. n.pr. Récip. Chim. | De Erlenmeyer, n.pr. | |
ÉROMPANT | - Apparaissant après avoir fait sauter l'écorce. Cette maladie, dont l'aire est actuellement en extension, produit sur les aiguilles de Pin, vivantes ou mortes, des bandes rouges très caractéristiques dont le centre est occupé par un stroma noir, érompant. | adj. Bot. Mycol. | adj. Bot. Mycol. | |
ERPÉTOLOGIE | - Etude scientifique des reptiles (et des batraciens ?). | n.f. Biol. Zool. Rept. | = Herpétologie. | Du gr. herpeton, reptile, et logos, science. |
Errare humanum est, perseverare diabolicum | - Il est de la nature de l'homme de se tromper ; persévérer est diabolique. | Express. Lat. | ||
ERRE | - Vitesse résiduelle d'un navire sur lequel n'agit plus le
dispositif propulseur. La chaloupe prit de l'erre (Les rescapés de la
Bounty). Le navire de la reine filait sur son erre (Maurice Druon, Les
Rois Maudits). - Train, manière d'aller. |
n.f. Marin. Navig. | Anc. fr. errer, de iterare, voyager. | |
ERSE | - Anneau de cordage, en marine : constitué par un gros écheveau de bitord ou de fils de caret, dont les tours sont serrés par un transfilage. | n.f. Marin. | cf. erseau, petit anneau de cordage : support d'aviron ; erse, écossais ; esse, crochet | Var. de herse. |
ERSE | - Relatif aux habitants de la haute Ecosse (adj.) : langue, littérature erse. - Synonyme de Ecossais (n.m.) - Dialecte gaélique parlé en Ecosse. |
adj. ou n.m. Géogr. Ethnol. Ling. | cf. écossais ; erse, anneau de cordage. | Gaél. erse. |
ERSEAU | - Petite erse de marine, entourant une cosse ou servant de point de fixation de l'aviron sur son tolet. - Petite erse destinée à faire l'estrope d'une poulie. |
n.m. Marin. | De erse, var. de herse. | |
ÉRUGINEUX | - Qui a l'aspect de la rouille (ou du vert-de-gris). | adj. Métall. | Lat. aerugo, -inis, rouille. | |
ÉRYSIPÈLE | - Inflammation aiguë des téguments caractérisée par un "placard (plaque rouge très spéciale)en relation avec une réaction particulière de l'organisme à une infection à streptocoque hémolytique. | n.m. Méd. | ||
ÉRYSIPÈLE | - Maladie infectieuse due à un streptocoque, caractérisée par une inflammation de la peau, atteignant surtout le derme (dermite) et siégeant fréquemment sur la face. | n.m. Méd. | =érésipèle | Gr. erusipelas. |
ÉRYTHÈME | - Rougeur de la peau ou des muqueuses, due à une dilatation des vaisseaux capillaires. - Congestion cutanée qui donne lieu à une rougeur de la peau. (L'érythème est la partie externe des éruptions, l'énanthème en étant la partie interne). |
n.m. Méd. | cf. rash ; purpura | Gr. eruthêma, rougeur. |
ESBIGNER (S') | - S'enfuir (Pop. et Vx.). | v.i. Pop. Vx. | ||
ESBROUFE | - Action d'esbroufer ; bluff, chiqué. Faire de l'esbroufe. - A l'esbroufe : en essayant d'en imposer par son assurance ; à l'estomac. - Vol à l'esbroufe : vol qui se pratique en bousculant la personne qu'on veut dévaliser. |
n.f. Fam. | cf. esbroufer, bluff, chiqué, estomac ; = b uf gros sel ? | D'esbroufer, du prov. esbroufar, s'ébrouer. |
ESCABÈCHE | - Préparation de poissons étêtés et macérés dans une marinade aromatisée. Recette de lupin à l'escabèche. | n.f. Alim. Cuis. | Esp. escabechar, étêter. | |
ESCABELLE | - Petit siège sans bras, avec ou sans dossier, supporté par seux planches divergentes ou par trois pieds (Vx.). - En Belgique, escabeau. |
n.f. Ameubl. Vx. Belg. | D'escabeau, du lat. scabellum. | |
ESCADRON | - Unité de la cavalerie, de l'arme blindée, ou de la gendarmerie, analogue à la compagnie. Un escadron de gendarmerie = 75 hommes. | n.m. Milit. Chev. | cf. compagnie, capitaine, commandant | |
ESCAFIGNON | - Sorte de chaussure légère. - Sentir l'escafignon, sentir mauvais des pieds. Cela sent le gousset, l'escafignon, le faguenas et le cambouis (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). |
n.m. Chauss. Vx. Odeur. | ||
ESCALOPER | - En cuisine, détailler de biais, en tranches fines, légumes, viandes ou poissons. | v.t. Cuis. Alim. | De escalope, de l'anc. fr. eschalope, coquille de noix, de escale, écale : tranche mince de viande blanche ou parfois de poisson. | |
ESCAMOLES | - Larves des fourmis du genre Liometopum, récoltées dans les racines de l'agave. Dans certaines formes de la cuisine mexicaine, les escamoles sont considérées comme des plats raffinés et sont parfois appelées "caviar d'insecte". Par contre, les nachos, beurk, très peu pour moi. Et les escamoles ? Vous n'en avez jamais goûté ? (Guillaume Musso, La fille de papier). | n.f. pl. Zool. Insect. Cuis. Alim. Amér. | ||
ESCANDOLAT | - Dans un navire, chambre ménagée entre le maître mât et la poupe (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Mar. Vx. Navig. | ||
ESCAPE | - Fût d'une colonne. - Partie inférieure de ce fût. |
n.f. Architect. Constr. | ||
ESCARBILLE | - Petit fragment de charbon incandescent qui s'échappe d'un foyer, principalement de celui d'une locomotive à vapeur. | n.f. Minér. Techn. | Mot wallon. | |
ESCARBOT | - Nom usuel de divers coléoptères. Ex. : cétoine dorée. | n.m. Zool. Entomol. | cf. scarabée | Lat. scarabeus. |
ESCARBOUCLE | - Nom ancien d'une pierre fine rouge foncé. Le grenat almandin ou
alumino-ferreux, escarboucle ou grenat noble, que Pline nomme
Carbunculus alabandicus, nom tiré de la ville d'Alabanda en Carie qui
produisait les plus beaux grenats dans l'Antiquité, généralement rouge
brun. - Pièce embrassant le champ de l'écu et formant 8 raies fleurdelysées (Hérald). |
n.f. Minér. Bijout. Hérald. | Du lat. carbunculus, petit charbon. | |
ESCARCELIER | - Fabricant d'escarcelles (métier du cuir). | n.m. Métier. Tann. Vx. | D'escarcelle, de l'ital. scarsella, petite avare. | |
ESCARCELLE | - Grande bourse que l'on portait autrefois suspendue à la ceinture. - Bourse, portefeuille, considérés du point de vue de l'argent qu'ils contiennent (Litt. ou par plaisanterie). |
n.f. Monn. Litt. Obj. | cf. humeur (Méd.) ; cf. escarcelier | Ital. scarsella, petite avare. |
ESCARMOUCHE | - Engagement peu important entre les éléments avancés de deux armées. - Propos hostiles adressés avec vivacité à un adversaire et préludant à une lutte, à une attaque plus importante : escarmouches parlementaires. |
n.f. Milit. Guerr. | P.-ê. ital. scaramuccia ou anc. fr. escremie, combat, et anc. fr. muchier, cacher. | |
ESCARMOUCHER | - Combattre par escarmouche (Litt.). Je quarte du pied, j'escarmouche (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac). | v.i. Litt. Milit. Guerr. | P.-ê. ital. scaramuccia ou anc. fr. escremie, combat, et anc. fr. muchier, cacher. | |
ESCAROTIQUE | - Caustique : qui brûle des tissus vivants en formant une escarre. | adj. ou n.m. Méd. | ||
ESCARPE | - Bandit, voleur, assassin (Vx.). Devant les coups à la volée, les escarpes s'écartèrent comme des mouches (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | n.m. Qualif. Vx. | escarpe, talus intérieur du fossé d'un ouvrage fortifié | |
ESCARPE | - Talus intérieur du fossé d'un ouvrage fortifié. Comment aurait-il pu descendre au fond du fossé et s'élever le long de l'escarpe pour pénétrer dans l'enceinte ? (Jules Verne, Le château des Carpathes). | n.f. Constr. Archit. Milit. | cf. contrescarpe, risdan ; escarpe (bandit, voleur) | Ital. scarpa. |
ESCARPIN | - Soulier élégant, découvert, à semelle mince, avec ou sans talon. La majorité des danseuses avaient au pied de fragiles escarpins de satin (Fille des neiges, Jack London). | n.m. Vest. Chauss. | Ital. scarpino. | |
ESCARRE | - Pièce honorable constituée par une équerre qui isole du champ un des coins de l'écu. | n.f. Hérald. | = esquarre | De équerre. |
ESCARRE | - Tissu mortifié, croûtre noirâtre, qui se forme sur la peau, les
plaies, etc., par la nécrose des tissus (derme, aponévrose, muscles). ---> Escarrifier : former une escarre sur. Escarrifier une plaie en la brûlant. ---> Escarotique: qui forme une escarre. |
n.f. Méd. | Gr. eskhara, foyer. | |
ESCHATOLOGIE | - Ensemble de doctrines et de croyances portant sur le sort ultime
de l'homme (eschatologie individuelle) et de l'univers (eschatologie
universelle). (Une vision eschatologique de l'histoire). |
n.f. Philos. | cf. eschatologique ; scatologie | Gr. eschatos, dernier et logos, discours. |
ESCHE | - Appât qui se fixe à l'hameçon | n.f. Pêch. Ichtyol. Zool. | = èche ou aiche ; cf. Prov. escavène, mouredu (néréis) ; cf. devon (leurre); = boëtte ; cf. amorce, appât | De èche ou aiche, du lat. esca, appât. |
ESCLAVON | - Au temps de l'Empire romain, nom des habitants de l'Esclavonie (actuelle Slavonie). [Jusqu'à la fin du Moyen Âge, l'Esclavonie était un réservoir d'esclaves]. Une curiosité naïve et indiscrète que j'avais remarquée autrefois chez les Grecs esclavons (George Sand, Un Hiver à Majorque). | adj. et n. Antiq. Rom. | ||
ESCOBAR | - Personnage hypocrite qui use d'arguments, de casuistique, pour parvenir à ses fins (Vx. et péjor.) | n.m. Vx. Péjor. | Du nom de Escobar y Mendoza. | |
ESCOBARDERIE | - Relatif au personnage et aux défauts du personnage d'Escobar. Il fallait toute l'escobarderie d'un c ur déjeté par la dévotion d'apparat pour pouvoir ainsi fermer les yeux sur la rébellion d'Indiana (George Sand, Indiana). | n.f. Att. Péjor. Vx. | Du nom de Escobar y Mendoza. | |
ESCOFFIER | - Tanneur, marchand de cuir, mégissier, chausseur (Vx.) Taverniers, barbiers, tisserands, couturiers, poissonniers, bouchers, épiciers et chaircutiers, escoffiers (chausseurs), panetiers et boulangers, albergeurs, orfèvres ou doriers, drapiers et notaires (Maurice Druon, Les Rois Maudits). |
n.m. Métier. Vx. | estafier | De l'anc. fr. escohier, tanneur, marchand de cuir. |
ESCOFFIER | - Tuer (Arg.). Ah ! ils veulent m'escoffier ! Décarrez, nom de Dieu ! (Emile Zola, L'Assommoir). | v.t. Arg. Mort. | n.m. escoffier (chausseur) ; estafier | Du prov. esco(u)fir, défaire, vaincre. |
ESCOGRIFFE | - Grand escogriffe : Homme de grande taille, mal bâti, à l'allure dégingandée. Il avait déjà découvert les quatre escogriffes à l'affût (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Fam. Qualif. Juron. Haddock. | cf. grande perche, échalas | |
ESCOPETTE | - Terme général désignant diverses armes à feu portatives (XV-XVIII° s.) et notamment, à partir du XVII°, les armes à bouche évasée. | n.f. Arm. Vx. | cf. arquebuse, tromblon, espingole, mousquet, mousqueton, haquebute, rabattan (?) | |
ESCOT | - Etoffe croisée de laine utilisée pour faire des robes de deuil et les vêtements des religieuses (Pour habiller la s ur). | n.m. Vx. Text. Vest. Relig. | cf. bure | |
ESCOUADE | - Autrefois, petit groupe de soldats commandés par un caporal ou un brigadier. - Petit groupe, troupe quelconque : une escouade d'ouvriers. |
n.f. Milit. Vx. | Autre forme de escadre. | |
ESCUDO | - Unité monétaire principale du Portugal (1 PTE = 100 centavos) et du Cap Vert (1 CVE = 100 centavos). | n.m. Monn. | cf. centavo | |
ESCULAPE | - Dieu romain de la médecine, identifié à l'Asclépios grec. | n. pr. Méd. | Hippocrate | |
ESCULINE | - Glucoside de l'esculétine, extrait de l'écorce de marron d'Inde (antihémorrhagique et tonique de la circulation veineuse). | n.f. Chim. Alcal. | = esculoside, aesculoside | Lat. aesculus, chêne ? (ou marronnier ?!) |
ÉSÉRINE | - Alcaloïde de la fève de Calabar, très toxique. | n.f. Chim. Tox. Alcal. | cf. fève de Calabar | |
ESKUARA | - Nom que donnent les Basques à leur langue. | n.m. Ling. Région. | = euscara ou euskera | |
ESKUARIEN | - Du pays Basque. | adj. et n. Région. Ethn. Ling. | = euskérien ou euscarien | De Eskuara, Euskera, Euscara, nom que donnent les basques à leur langue). |
ESOCIDE | - Famille de poissons, dont le type est le brochet. | Zool. Ichtyol. | ||
ÉSOTÉRIQUE | - Qualification donnée dans les écoles des anciens philosophes à leur doctrine secrète. - Secret, qui est réservé aux seuls initiés (langage ésotérique). |
adj. Philos. | cf. ésotérique, abscons, obscur, inintelligible, babélisme, amphigourique, sibyllin, ratiocination | |
ESPADA | - Nom que l'on donne, en Espagne, au matador chargé de tuer le taureau, dans les corridas. L'espada fait volter un taureau en lui présentant la cape (Jean Aicard, Maurin des Maures). | n.m. Esp. Taurom. | Mot esp., épée. | |
ESPADON | - Grande et large épée qu'on tenait
à deux mains (XV°-XVII° s.). Je tire mon espadon (Edmond
Rostand, Cyrano de Bergerac). - Poison des mers chaudes et tempérées, atteignant 6 m de long, à la nage puissante et rapide, à la mâchoire supérieure allongée comme une lame d'épée (genre Xiphias). |
n.m. Arm. Zool. Ichtyol. | Ital. spadone, grande épée. | |
ESPAGNOLETTE | - Tige métallique à poignée, munie de crochets à ses exrémités,, et servant à fermer ou à ouvrir les châssis d'une fenêtre. | n.f. Instrum. Constr. Maison. | ||
ESPALIER | - Chacun des deux galériens qui réglaient les mouvements des rameurs. - Rangée d'arbres fruitiers appuyés contre un mur ou un treillage. - Echelle fixée à un mur pour la gymnastique. |
n.m. Marin. Navig. Arboric. Gymn. | Ital. spalliera. | |
ESPALMER | - Enduire d'espalme (mélange de suif et de goudron). Espalmer un bâtiment. Espalmer une chaloupe. Un navire espalmé de frais. Vos pieds, il les espalmera, les rabotera (L'aventure sans retour, Jean Feuga). | v.t. Vx. Mar. | De l'ital. spalmare, enduire de suif un bateau. | |
ESPAR | - Levier à l'usage de la grosse artillerie. - Longues pièces de bois dont on se munit à bord d'un voilier pour pourvoir à certains besoins éventuels, pour remplacer un mât supérieur, une petite vergue, etc. S'emploie d'une façon générale pour désigner les pièces de mâture : les espars d'un navire. - Pièce de bois de forme allongée entrant dans le gréement d'un voilier (pouvant servir de mât, de vergue) ; les vergues, la bôme, etc., sont des espars. = esparre (Vx.) : Le lendemain, on brûla la mature, les drômes, les esparres (Le Tour du Monde en 80 jours). |
n.m. Arm. Marin. Navig. | = esparre (Vx.) ; épar ; cf. vergue, gui, guibre, bôme, drôme, corne | |
ESPERANTO | - Langue internationale, créée en 1887 par le Docteur Zamenhof et qui repose sur le maximum d'internationalité des racines et l'invariabilité des éléments lexicaux. | n.m. Ling. | ||
ESPÈRE | - Attente. Chasser à l'espère : chasser au guet à l'affût. Chasser les perdrix à l'espère. Il n'y a qu'à attendre, comme à l'espère, et voir venir (Marcel Pagnol, Jean de Florette). | n.f. Chass. Prov. | Du prov. espero, attente ; affût, lieu où l'on attend le gibier. | |
ESPERLUETTE | - Signe typographique (&) abréviatif de et, formé par ligature de ces deux lettres. | n.f. Gramm. Typogr. | ||
ESPINGOLE | - Gros fusil, très court, à canon évasé. Les flèches barbelées des espingoles (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). | n.f. Arm. | cf. arquebuse, tromblon, mousquet, mousqueton, escopette, haquebute | |
ESPINGUOIN | - Espagnol (Arg.) (Péjor). Si c'est un de tes copains gâteux du genre espinguoin qui radote sur Franco (Serge Quadruppani - Le Poulpe, Saigne sur mer). | n.m. Péjor. Arg. Esp. Qualif. | De espagnol et pingouin. | |
ESPONTON | - Pique à manche court (demi-pique) portée par les officiers d'infanterie (XVII° - XVIII° s.). | n.m. Arm. Hist. | pilum, javelot | Ital. spuntone. |
ESQUARRE | - Pièce honorable constituée par une équerre qui isole du champ un des coins de l'écu. | n.f. Hérald. | = escarre | De équerre. |
ESQUIF | - Petite embarcation légère. Un frêle esquif. | n.m. Navig. Litt. | Ital. schifo. | |
ESQUILLE | - Petit fragment d'un os fracturé. | n.f. Anat. | cf. provençal esquille = écharde ; cf. esquilleux | Lat. schidia, copeau. |
ESQUILLEUX | - Se dit d'une fracture qui présente des esquilles. - Synonyme de écailleux. Une roche à cassure esquilleuse. |
adj. Morphol. Anat. | D'esquille, du lat. schidia, copeau, du gr. skhidza. | |
ESQUIMAUTAGE | - Acrobatie d'un kayakiste qui se retourne dans l'eau avec son embarcation et se redresse ensuite. | n.m. Sp. Navig. | De Esquimau. | |
ESQUIMAUTAGE | - Tour complet dans l'eau effectue en chavirant, puis en redressant un kayak. | n.m. Sport. Navig. | D'esquimau, relatif aux Esquimaux. | |
ESQUIRE | - Titre honorifique dont, en Angleterre, on fait parfois suivre tout nom d'homme non accompagné de titre nobiliaire. Vous êtes Phileas Fogg, esquire ? Vous êtes Phileas Fogg, esq. (Le Tour du Monde en 80 jours). | n.m. Nobl. Angl. [abrév. esq.] | squire | Mot angl., écuyer. |
ESSAI | - Ouvrage en prose regroupant des réflexions diverses, ou traitant un sujet sans l'épuiser. | n.m. Litt. | roman ; cf. essayiste | Du lat. exagium, pesée. |
ESSANGER | - Tremper et savonner du linge sale pour enlever les taches avant de le faire bouillir. | v.t. Text. | cf. lessive, savon | |
ESSANVAGE | - Destruction des sanves (moutardes). | Agric. | ||
ESSART | - Terrain essarté. - Taillis dont on met le sol en culture après chaque coupe, après avoir essarté le terrain. Les habitants de Nans y venaient faire des essarts, ce qui explique les nombreux tas de pierres que l'on y voit. |
n.m. Agric. Forest. | cf. essarter, essartage, essartement, essartis | De essart, du lat. pop. exsartum. |
ESSARTER | - Pratiquer l'essartage, c'est-à-dire une culture semi-forestière
qui consiste à débarrasser le sol des mauvaises herbes, menus bois. - Par extension, défricher, débroussailler. (Mesure préventive contre l'incendie). |
v.t. Agric. Forest. | cf. essart, essartis, essartage | De essart, du lat. pop. exsartum. |
ESSE | - Cheville de métal en forme de S. - Crochet de boucherie utilisé pour suspendre les quartiers de viande. - Sorte de crochet double (ex. pour suspendre les plateaux de la balance). - Motif décoratif de l'art celtique en forme de S plus ou moins spiralé. - Cheville métallique placée dans un trou au bout de l'essieu pour y maintenir la roue d'un véhicule hippomobile. - Contre courbe ? - Chacune des ouvertures en forme d'S (= ouïes) pratiquées dans la table d'harmonie de certains instruments à cordes (violon, violoncelle, etc.), mettant la caisse de résonance en relation avec l'air ambiant. |
n.f. Constr. Technol. Transp. Architect. Instrum. Mus. | erse, anneau de cordage ; = ouïe | De la lettre S. |
ESSEAU | - Nom, dans le département d'Eure-et-Loir, des prises d'eau sur les rivières. - Sorte de mesure pour le fumier, usitée dans les environs de Paris. |
n.m. Hydraul. Région. Agric. Vx. | = aisseau (sens 1) | De l'anc. fr. essau, évier ? |
ESSÉNIEN | - Relatif à la secte juive des esséniens. | adj. Relig. Sect. Juif. | ||
ESSENSIS | - Bifidus actif Essensis, nom commercial d'un un ferment naturel sélectionné par Danone pour ses yaourts Bifidus. | adj. Lat. Comm. Alim. | ||
ESSORILLER | - Couper les oreilles. Que Montfleury s'en aille, ou bien je l'essorille et le désentripaille (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac). | v.t. | ||
ESSUIE | - Essuie-main, serviette de bains, torchon, en Belgique. | n.m. Toilett. Région. Belg. | ||
ESTACADE | - Jetée à claire-voie formée par de grands pieux et établie dans un port ou un point d'eau pour fermer un passage, protéger des travaux, etc. La Floride, jetée comme une estacade entre les flots du Golfe et les vagues de l'Océan Atlantique (Jules Verne, De la terre à la lune). | n.f. Constr. Marin. | estocade | Ital. steccata. |
ESTAFIER | - Valet, laquais armé ; spadassin. Lorsqu'une quinzaine d'estafiers eurent été ainsi réunis, le haineux vieillard jugea sa troupe suffisante (Paul Féval fils, Le fils de Lagardère). Le préfet est arrivé et Pietranera est pleine de ses estafiers (Prosper Mérimée, Colomba). Quant au rival, il le supprimerait au moyen de quelques estafiers ou coupe-jarrets à gages (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Arm. | escoffier ; cf. coupe-jarret, sicaire | |
ESTAMINET | - Petit café. | n.m. Boiss. | ||
ESTAMPE | - Image imprimée après avoir
été gravée sur métal, bois, etc., ou
dessinée sur support lithographique. - Outil pour estamper. |
n.f. Imprim. Outil. | cf. estamper, estampiller ; étampe, étamper ; cf. emporte-pièce ; pochoir | Ital. stampa. |
ESTAMPER | - Impimer en relief ou en creux, par repoussage, au moyen d'une matrice gravée : estamper des monnaies. - Faire payer trop cher, escroquer qqun, filouter (Fam.). |
v.t. Imprim. Numism. Fam. | = escroquer, filouter, blouser ; cf. estamper, étampe, étamper, estampe, estampiller ; cf. emporte-pièce ; pochoir | Ital. stampa, estampe. |
ESTAMPILLE | - Marque appliquée sur un objet d'art en guise de signature ou sur un produit industriel comme garantie d'authenticité. | n.f. Art. Indus. | cf. étampe, étamper ; estamper, estampe | Esp. estampilla. |
ESTANCIA | - Grande propriété rurale (notamment pour l'élevage) en Amérique latine ; ranch sud americain. | n.f. Agric. Elev. Esp. Amér. | cf. fazenda (au Brésil), hacienda | Mot esp. |
ESTARIE | - Délai fixé pour charger ou décharger un navire | Marin. | = starie, jours de planche | Du néerl. star, immobile. |
ESTAU | - Masse minérale, volume de minerai de protection : massif ou tranche qui sépare deux étages de galerie superposés ("On a intérêt à ne pas l'exploiter !"). | n.m. Min. | = stot | |
ESTÈQUE | - Outil de tourneur et de potier, servant à appliquer la pâte sur un moule en lui donnant le profil voulu. Un raclage à l esteque. | n.f. Outil. Poter. | cf. mirette | De l'all. Stecken, bâton. |
ESTER | - Intenter, suivre une action en justice. | v.i. Jur. | cf. intenter | |
ESTERLIN | - Ancien poids monétaire connu dès le XII° s en Ecosse et valant 1/20 d'once. - Monnaie d'argent, encore dite denier sterling, apparue en Angleterre au XIII° s. Cinq tonneaux d'argent, pour un montant de cinq mille marcs esterlins. Il est promis récompense de mille livres esterlines (Maurice Druon, Les Rois Maudits). |
n.m. Monn. Numism. | cf. livre sterling | Lat. médiév. esterlingus. |
ESTHÈTE | - Personne qui affecte de considérer la beauté comme une valeur suprême. Amateur d'art. | n.m. Art. | ||
ESTHÉTIQUE | - Théorie de la beauté en
général et du sentiment qu'elle fait naître en nous
; théorie de l'art. - Mode, langage expressif d'un artiste, d'une uvre, etc.- Qui a rapport au sentiment du beau : le sens esthétique. - Qui a une certaine beauté, agréable à voir : un geste esthétique. - Chirurgie esthétique : celle qui a pour but de rendre leur aspect normal aux altérations congénitales ou traumatiques du corps. |
n.f. et adj. Art. Chirurg. | Gr. aisthêtikos, qui a la faculté de sentir. | |
ESTHÉTISANT | - Qui privilégie le jeu raffiné des valeurs formelles. | adj. Art. Litt. | Gr. aisthêtikos, qui a la faculté de sentir. | |
ESTHÉTISME | - Doctrine ou attitude artistique qui met au premier plan les valeurs formelles. - Ecole littéraire et artistique anglo-saxonne qui se proposait de ramener les arts à leurs formes primitives (fin du XIX° s.). |
n.m. Art. Litt. Att. | Gr. aisthêtikos, qui a la faculté de sentir. | |
ESTIVE | - Action de comprimer dans la cale les marchandises telles que
laine, coton, fourrage, pour qu'elles occupent le moins de place
possible. - Cale, lest mobile, nom de diverses opérations de marine. - Somme à payer dans une saison pour la consommation d'une bête à l'engrais. - Local dans le midi de la France où l'on conserve les huiles été comme hiver. - En Auvergne, période de 5 mois d'été pendant laquelle les bêtes vivent en plein air, dans les pâturages de montagne appelés «aigades», clos désormais pour éviter la présence du vacher. |
n.f. ou n.m. (sens 3). Marin. Navig. Elev. Région. Auv. Conserv. Région. Auv. | cf. alpage | Ital. stiva, du lat. stipare, comprimer (1 et 2). Du lat. aestivus, d'été (3 à 5). |
ESTOC | - Tête de rocher. - Ancienne épée longue et étroite. (D'estoc et de taille : de la pointe et du tranchant). |
Arm. Marin. | = étoc ; cf. braquemart, brette, colichemarde, épée, espadon, estoc, estocade, estramançon, flambe, flamberge, glaive, rapière | |
ESTOCADE | - Autrefois, coup d'épée. Henri de Guise fut surnommé « le Balafré
» en raison d'une estocade reçue à la bataille de Dormans (Henri
Iselin, Les évasions historiques). - Coup d'épée porté par le matador pour achever le taureau. - Attaque violente et soudaine (Fig. et Litt.). |
n.f. Arm. Vx. Tauromach. Fig. Litt. | estacade | It. stoccata, du fr. estoc. |
ESTOCADE | - Epée de ville (XVI°-XVII° s.). - Coup de pointe (Vx.). - Coup d'épée porté par le matador pour tuer le taureau. - Attaque violente et soudaine. |
n.f. Arm. Sport. Taurom. | Ital. stoccata. | |
ESTOPPEL | - Objection péremptoire en droit international : objection s'opposant à ce que, au cours d'une instance, une partie soutienne une position qui, bien qu'éventuellement conforme à la réalité, contredit une position antérieurement soutenue ou qu'elle prétend soutenir au cours de la même instance. | n.m. Jur. Dr. Intern. | ||
ESTRADIOT | - Au XV° et XVI° s., soldat de cavalerie légère, originaire de Grèce. | n.m. Milit. | = stradiot | Gr. stratiôtês, soldat. |
ESTRAMACON | - Epée longue à deux tranchants des XVI° et XVII° s. | Arm. | cf. braquemart, brette, colichemarde, épée, estoc, estocade, estramançon, flambe, flamberge, glaive, rapière | |
ESTRAN | - Portion du littoral, plage, comprise entre les plus hautes et les plus basses mers ("entre deux mers"). ("Découvert par le perdant" : Abaissement de la surface de la mer entre la pleine mer et la basse mer suivante). |
n.m. Géogr. | = étage méso-littoral, zone intertidale | Angl. strand, rivage.Abaissement de la surface de la mer entre la pleine mer et la basse mer suivante |
ESTRAPADE | - Supplice, torture, qui consistait à attacher les bras de la victime à des cordes, à la hisser en haut d'un poteau ou du plafond avec une poulie, parfois avec des poids suspendus à ses pieds et à la relâcher brutalement. Plusieurs variantes existaient (bras dans le dos, corde attachée à un seul poignet, etc.). Une technique utilisée par les marins était le supplice de la cale, le condamné étant alors précipité dans l'eau depuis une vergue. | n.f. Just. Suppl. | ||
ESTRAPASSER | - Harasser un cheval en lui faisant faire un trop long manège. | v.t. Chev. | ||
ESTROPE | - Anneau de cordage dont les bouts sont épissés l'un sur l'autre et
qui sert à divers usages. Des restes du naufrage, des estropes de
poulies, etc. (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). - Cordage épissé, ceinture en filin, avec laquelle on entoure une poulie et qui sert à la suspendre ou à la fixer. - Ligne attachée sur la maîtresse corde, dans le pêche marine aux lignes traînantes. |
n.f. Marin. Technol. Pêch. | cf. moque, erse, cosse | Lat. stroppus, corde, du gr. strophos, courroie. |
et al. | - Abréviation d'et alii, « et les autres » en latin (ou de et alibi, « et ailleurs ») : il est d'usage dans certains domaines scientifiques, lorsqu'un ouvrage a plusieurs auteurs, qu'on annonce l'auteur principal puis et al. au lieu de citer tous les collaborateurs ; on peut aussi écrire et coll. (pour collaborateurs). | express. Lat. Sci. | De la conjonction et et, et de l'adjectif/pronom alius (alii au pluriel), autre, que le latin emploie pour désigner plusieurs personnes. | |
ETA | - Au Japon, personne qui fait l'objet d'une discrimination fondée sur la naissance (burakumin, gens d'origine coréenne). | n.m. inv. Extr. Orient. | E.T.A.: Euskadi Ta Askatasuna, mouvement basque ; Eta: lettre grecque. | Mot jap. |
ÉTAI | - Elément constitutif d'un étaiement, cad. d'un ouvrage provisoire
en charpente destiné à soutenir ou à épauler une construction. - Cordage destiné à consolider un mât. Le fanal était suspendu au grand étai de misaine (Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers). |
n.m. Constr. Marin. | cf. épontille, tin | Mot francique (1) ; anc. angl. staeg (2). |
ÉTAI | - Grosse pièce de bois pour soutenir un plancher. | n.m. Menuis. Technol. Constr. | = tin | |
ÉTAIM | - Partie la plus fine de la laine cardée. | n.m. Text. Vx. | Du lat. stamen, fil de la quenouille. | |
ÉTAL | - Table où sont exposées les denrées en vente sur un marché. - Table sur laquelle les bouchers débitent la viande. |
n.m. Comm. Bouch. Alim. [pl. étals ou étaux] | Francique stal. | |
ÉTALINGUER | - Amarrer un cable ou un grelin sur l'organeau d'une ancre. ---> Etalingure : fixation d'une ancre. |
v.t. Marin. | ||
ÉTALON | - Cheval entier destiné à la reproduction. - Par extens., mâle reproducteur d'une espèce domestique. |
n.m. Chev. Hipp. | cf. pur-sang, yearling | Du francique stal, écurie. |
ÉTAMBOT | - Pièce de bois ou de métal formant la limite arrière de la carène. (Sert de fixation au gouvernail et enveloppe l'hélice). | n.m. Technol. Marin. | cf. gouvernail, safran, aiguillot, fémelot, goujon | Mot scandin. |
ÉTAMINE | - Passer par l'étamine : être examiné sévèrement (Fig. et Fam.); Il
se doutait des terribles étamines par lesquelles il avait dû passer
avant de s'avouer vaincu. Il est préférable que Miraut n'eut pas à
passer par de telles étamines (Louis Pergaud, Le Roman de Miraut). - Etre éprouvé par le sort : passer par l'étamine du malheur, de la fortune. |
n.f. Express. Fig. Fam. | D'étamine, étoffe, d'étaim. | |
ÉTAMINE | - Tissu résistant à mailles peu serrées, servant à la fabrication de drapeaux depuis le XVIIe siècle jusqu à nos jours. L étamine était faite de laine à l origine, mais aujourd hui, on utilise souvent d autres fibres comme le polyester. L'Albatros avait arboré son pavillon : l'étamine étoilée avec le soleil d'or (Jules Verne, Robur-le-Conquérant). | n.f. Text. Arm. Mar. Décor. | ||
ÉTAMPE | - Outil en acier analogue à une matrice, servant à produire des empreintes sur des pièces métalliques à chaud ou à froid. | n.f. Outil. Métall. Constr. | cf. étampeur, étamper, étampage ; estampe, estamper | |
ÉTAMPEUR | - Ouvrier qui réalise à la machine des pièces de forge diverses. | n.m. Métier. Métall. Constr. | cf. étampe, étamper, étampage ; estampe, estamper | |
ÉTANT | - Etre en tant qu'il existe ; être phénomène chez Heidegger. | n.m. Philos. | Lat. essere, être. | |
ÉTARQUER | - Hisser une voile, la raidir, la tendre autant que possible :
étarquer un foc. Pas une voile qui ne fut vigoureusement étarquée (Le
Tour du Monde en 80 jours). ---> Etarque, adj., se dit d'une voile que l'on a étarquée. |
v.t. Marin. Navig. | carguer (replier) | Moyen néerl. sterken, raffermir, consolider. |
ETARRA | - Relatif à l'E.T.A. La violence etarra. La perception française de la menace etarra. Une etarra en fuite après une erreur administrative. | adj. Polit. Région. | De E.T.A., sigle de Euskadi ta Askatasuna, organisation armée basque indépendantiste d inspiration marxiste. | |
ÉTAU-LIMEUR | - Machine à raboter dans laquelle le mouvement de coupe est obtenu par le déplacement de l'outil. | n.m. Outil. Technol. [pl. étaux-limeurs] | cf. machine-outil : fraiseuse, tour | |
ÉTEIGNOIR | - Personne triste, austère (rabat-joie). - Petit cône métallique servant à éteindre les bougies, les chandelles. - Toit en éteignoir : Toit conique. Deux tours rondes, coiffées de toit en éteignoir (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). |
n.m. Att. Ustens. Liturg. Architect. Féod. | cf. toit en poivrière | Lat. extinguere, éteindre. |
ÉTENDARD | - Enseigne de guerre et, notamment, drapeau de troupes autrefois à cheval. - Symbole d'une cause pour laquelle on combat ; signe de ralliement. - Pétale supérieur de la corolle d'une papilionacée. |
n.m. Hérald. Arm. Hist. Milit. Chev. Bot. | cf. fanion, oriflamme, bannière, gonfalon | Francique standhard, stable. |
ÉTENDERIE | - Four-tunnel dans lequel on transforme en verre plat des cylindres de verre soufflé, ou dans lequel on recuit le verre plat. | n.f. Technol. | Du lat. extendere, étendre. | |
ÉTEUF | - Balle dure pour jouer à la longue paume. | n.m. Jeu | = étouf ?? ; cf. triquet | Mot francique |
ÉTEULE | - Chaume qui reste sur place après la moisson (= Eteuble, esteule, esteuble). | Agric. | ||
ÉTHICIEN | - Spécialiste d'éthique, étymologiquement science de la morale ou art de diriger la conduite. Une discipline qui s'est imposée avec l'impact de plus en plus prépondérant de la biologie dans la vie de l'homme. | n.m. Sci. Philos. Biol. Sociol. XXI° | ||
ÉTHIQUE | - Qui concerne la morale: l'éthique gaulliste. - Science de la morale. |
Philos. | ||
ETHNIE | - Groupement de familles au sens large qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène et dont l'unité repose sur une langue, une culture et une conscience de groupe communes. | n.f. Géogr. Ethnol. Econ. | ||
ETHNOCENTRISME | - Tendance d'un individu ou d'un groupe à valoriser son groupe, son pays, sa nationalité. | Ethn. | ||
ETHNONYME | - Nom des habitants de populations nomades ou migrantes, dans la mesure où, faute de pouvoir les associer à un lieu géographique significatif, le terme fait référence à l origine ethnique. Exemple : les Roms (encore dits Rroms ou Tsiganes). | n.m. Hab. Ethnol. | = nom de peuple ; cf. gentilé | |
ÉTHOLOGIE | - Etude scientifique du comportement des animaux dans leur milieu
naturel, s'intéressant à leur évolution aussi bien ontogénique que
phylogénétique. - Science des m urs, traité sur les moeurs. |
n.f. Biol. Zool. | étiologie, écologie | |
ETHOS | - Caractère commun à un groupe d'individus appatenant à une même société. | n.m. Anthropol. | Mot gr. | |
ÉTHYLABÉLOPHILE | - Collectionneur d'étiquettes de bouteilles de vins ou de liqueurs. | n.m. ou n.f. Collect. | cf. nosémiophiliste | |
ÉTIAGE | - Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau. | n.m. Géogr. | = maigre. | De étier. |
ÉTIER | - Canal qui amène l'eau de mer dans les marais salants. | n.m. Géogr. Sel. | cf. paludier, camelle, cui, aderne, ladure, fard, cobier, mulon, illet, partènement | Lat. aestuarium, bassin au bord de la mer |
ÉTIOLER | - Causer l'affaiblissement, l'appauvrissement (plantes ou hommes privés de lumière). | v.t. ou v.pr. Bot. | ||
ÉTIOLOGIE | - Partie de la médecine qui recherche les causes des maladies. | n.f. Méd. | éthologie | |
ÉTIQUE | - Maigre, décharné, sec (Litt.). Il ressemble à un chasseur qui bat toute la journée une campagne pour un lièvre étique (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). Un pauvre hobereau se promenant sur un bidet étique (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). Un stade où la pelouse ne subsiste plus que par plaques étiques (Claude Dekos, La cité au bord de la mer). | adj. Litt. Méd. | Anc. fr. fièvre hectique : qui amaigrit. | |
ÉTISIE | - Maladie qui produit un amaigrissement extrême (Vx.). Un poulet qui semblait mort d'étisie (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.f. Méd. Vx. | ||
ÉTOC | - Tête de rocher émergeant à marée basse. Danger pour la navigation. | n.m. Navig. Géogr. | = estoc ; amer (objet fixe et visible situé sur une côte et servant de repère à la navigation). | De estoc. |
ÉTOILER | - Fêler en étoile : étoiler un carreau. | v.t. | De étoile, du lat. stella. | |
ÉTOLE | - Ornement liturgique fait d'une large bande
d'étoffe, porté de façon différente par
l'évêque, le prêtre et le diacre. - Fourrure en forme d'étole. |
n.f. Vest. Liturg. Fourr. | cf. amict, chasuble, aube, surplis, bure, scapulaire | Lat. stola, robe. |
ÉTONNER | - A la fin du Moyen Age et pendant la Renaissance, étonner avait le sens très fort de «foudroyé par la stupeur». Dans é-tonner on retrouve tonnerre. Mais ce type de mots perd vite de sa force. Aujourd'hui on a : formidable (qui inspire la terreur), extraordinaire (en dehors du normal), inouï (qu'on ne peut entendre), fabuleux (qui est digne d'être une fable), génial (I' uvre d'un génie). Qu'aurons nous demain ? | v.t. | cf. formidable, extraordinaire, inouï, fabuleux, génial | |
ETOUFFOIR | - Mécanisme à l'aide duquel on
arrête subitement les vibrations des cordes d'un instrument de
musique (Mus.). - Salle dont l'atmosphère est chaude et confinée (Fam.). |
n.m. Instr. Mus. Fam. | Lat. pop. stuffare, boucher. | |
ÉTOUPE | - Sous-produit fibreux non tissé, partie la plus grossière de la filasse de chanvre ou de lin. - Dans la construction des bateaux en bois, l'étoupe servait à colmater les interstices entre les planches pour rendre l'embarcation étanche. La goélette a dû cracher son étoupe il y a une semaine et ils n'ont jamais penser à pomper (Rudyard Kipling, Capitaines courageux). - Joint de plomberie |
n.f. Text. | cf. étoupille, presse-étoupe | Lat. stuppa. |
ÉTOUPILLE | - Artifice contenant une composition fulminante servant à la mise à feu d'une charge de poudre. | n.f. Chim. Arm. Artif. | ||
ÉTOURDI | - A l'étourdie : étourdiment, cad. avec étourderie (action non réfléchie, sans considérer ce qu'on fait ou les conséquences de ses actes). Sa manière de gouverner et le succès qu'il en retire, fut-ce à l'étourdie (Jospin) | adj. loc. Adv. Qualif. | ||
ÉTRAVE | - Pièce massive qui forme la limite avant de la carène d'un navire. - Propulseur d'étrave : petite hélice placée dans un tunnel transversal près de l'étrave et permettant le déplacement latéral du navire. |
n.f. Marin. Navig. | Mot scand. | |
ÊTRE-LÀ | - Pour Heidegger, être humain en tant qu'il est la somme de ses propres possibilités. - Pour les existentialistes, être humain existqnt concrêtement dans le monde. |
n.m. inv. Philos. Existent. | Trad. de l'all. Dasein. | |
ÉTRÉCIR | - Rendre plus étroit : étrécir une rue, un habit. Réduire, diminuer. Le pape veut me faire étrécir mon armée à quinze mille hommes de piétaille (Maurice Druon, Les Rois Maudits). | v.t. Vx. | = rétrécir | Anc. fr. estrécier, du lat. pop. strictiare, de strictus, étroit. |
ÊTRES | - Disposition des diverses parties d'une habitation. | n.m. pl. Litt. Archit. Habit. | = aîtres | Lat. extera, ce qui est à l'extérieur. |
ÉTRÉSILLON | - Pièce de bois placée entre les deux parois d'une tranchée pour
éviter l'éboulement. Elément de construction placé entre deux parties
qui tendent à se rapprocher ("posé pour la galerie"). (Etrésillonner: étayer, neutraliser l'une par l'autre deux parties convergentes) |
n.m. Menuis. Constr. | Altér. d'estesillon, bâton. | |
ÉTRIER | - Coup de l'étrier : Verre que l'on boit avant de partir. | n.m. Express. Boiss. | ||
ÉTRILLE | - Instrument à petites lames dentelées
ou à pointes, pour ôter tout ce qui s'accroche au poil des
chevaux. - Crabe comestible du littoral atlantique, à pattes postérieures aplaties en palette, à carapace recouverte d'une fine pilosité, aux yeux rouges. |
n.f. Instrum. Chev. Zool. Crust. | Du lat. strigilis. | |
ÉTRILLER | - Frotter avec l'étrille. Etriller un cheval. - Battre, malmener fortement, réprimander (Fig.). - Critiquer vivement. La critique a étrillé son dernier film (Fig. litt.). - Faire payer trop cher à qqun (Fam.).. |
v.i. Chev. Fig. Litt. Fam. | cf. panser, bouchonner | De étrille, du lat. strigilis. |
ÉTRIVE | - Amarrage sur un ou deux cordages. | n.f. Marin. | ||
ÉTRIVIERE | - Courroie par laquelle un étrier est suspendu à la selle. - Coup qu'on donne avec cette courroie. Elle fera donner les étrivières au Léandre pour son impertinence. Il se montrait d'une générosité asiatique en fait d'étrivières (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). |
n.f. Chev. Equit. Coup. Just. Suppl. | ||
ÉTROITURE | - Passage étroit, dans le langage de spéléoplogie. L'entrée est une étroiture impressionante. |
n.f. Spéléol. | = laminoir | De étroit. |
ÉTRON | - Matière fécale consistante de forme moulée chez certains animaux ; excrément. | n.m. Physiol. Digest. | = estron ; cf. selles, fèces, excrément | Mot german. |
ÉTUFLER | - Siffler. L'Étuflaïre dans Quatre du cours moyen de Léonce Bourliaguet. | v.i. ou v.t. Région. | cf. estifla, estufla, estuflaïre | De l'auv. estuflo, sifflet, du lat. exsufflare, souffler, ou stipula, chalumeau. |
ÉTUVISTE | - Autrefois, qui tenait des bains publics. L'homme était un de ces
barbiers-étuvistes, un peu chirurgien (Paul Féval fils, Le fils de
Lagardère). - Aujourd'hui, qui tient des étuves. |
n.m. Métier. Vx. | De étuve, pour estuve, du bas lat. stupa. | |
EUDÉMIS | - Papillon dont la chenille, encore appelée ver de la grappe (Lobesia botrana), attaque la vigne (tortricidés). | n.m. Zool. Entomol. Parasit. Agric. Vitic. | = ver de la grappe | |
EUDISTE | - Membre de la société cléricale fondée à Caen, en 1643, par saint Jean Eudes pour les missions intérieures et la direction des séminaires. | n.m. Relig. Sect. | De Saint-Jean Eudes. | |
EUDISTES | - Société des prêtres de Jésus-et-Marie, disciples de Saint-Jean Eudes. | n. pl. Hist. Relig. | De Saint-Jean Eudes, prêtre français né à Ri, Orne (1601-1680). | |
EUGÉNISME | - Etude des conditions favorables au maintien de la qualité de l'espèce humaine. - Théorie sociale fondée sur cette science. |
n.m. Philos. Anthropol. | = eugénie (n.f.) | Gr. eu, bien, et gennân, engendrer. |
EULYSITE | - Péridotite pyroxénique formée de fayalite manganisifère avec grenat et beaucoup de magnétite. Se rencontre en Suède, interstratifiée dans le gneiss. La collobriérite se classe parmi les eulysites. | n.f. Géol. Minéral. | cf. péridotite, fayalite, collobriérite | |
EUMÈNE | - Guêpe solitaire des pays chauds. Au palmarès citons les Eumènes, les Odynères, les Pompiles chasseurs d'araignées, les Sphégiens chasseurs de chenilles arpenteuses. | n.m. Zool. Entomol. Hyménopt. | cf. guêpe, poliste | |
EUNECTE | - Genre de reptiles ophidiens comprenant d'énormes boas aquatiques, qui habitent les régions tropicales de l'Amérique. | n.m. Zool. Rept. | = anaconda | |
EUPATOIRE | - Composée vivece aux fleurs réunies en corymbes de capitules, aux fruits noirs, à aigrette blanche. | n.f. Bot. | Aigremoine | Bas lat. eupatoria herba, aigremoine, du gr. eupatorion. |
EUPEPTIQUE | - Se dit d'un médicament susceptible d'exciter les fonctions digestives et d'améliorer la digestion. | adj. et n.m. Méd. Nutr. Alim. | ||
EUPHÉMISME | - Adoucissement d'un expression trop crue, trop choquante: Ex. : "n'être plus jeune au lieu d'être vieux", ou "qu'en termes galants cette chose-là est dite". | n.m. Rhétor. | cf. litote : dire moins pour faire entendre plus cf. adoucir, bémoliser, édulcorer, gazer, lénifier, litote, mitiger, mitigation, panser cf. allégorie, parabole |
Gr. euphêmismos, emploi d'un mot favorable. |
EUPHONIE | - Qualité des sons agréables à entendre ; résultat harmonieux de leur combinaison, en partic. dans le mot ou la phrase. Ces orgies officielles où l'on porte un toast au roi, c'est tout simplement, et euphonie à part, ce que le peuple appelle une ribote (Claude Tillier : Mon oncle Benjamin). | n.f. Phon. | Gr. eu, bien, et pherein, porter. | |
EUPHUISME | - Forme anglaise de la préciosité. | n.m. | Obséquiosité | De Euphuês, roman de l'anglais J. Lily, 1580. |
EUPRAXIQUE | - Qui accompagne un comportement normal et bien adapté. | adj. Psychol. | Gr. eu, bien et praxis, action. | |
EUROS | - Vent d'est chez les grecs. | Climat. | ||
EURYALE | - Echinoderme ophiuride marin aux bras tortueux, parfois très
ramifiés et à branches enchevêtrées. Des comatules dont la pourpre
rougissait les eaux, des euryales arborescentes, des pavonacées à
longue tige, un grand nombre d'oursins (Jules Verne, 20.000 lieues sous
les mers). - Belle nymphéacée aquatique, originaire de l'Inde et de la Chine, aux feuilles circulaires, vert-olive, hérissées d'aiguillons et atteignant 1 m de diamètre. |
n.m. Zool. Invert. Echinod. Bot. | cf. Euryale, jeune Troyen dont Virgile a célébré l'amitié qui l'unissait à Nisius. | Gr. eurualos, vase. |
EURYHALIN | - Se dit d'un organisme qui supporte des variations de salinité
importantes du milieu aquatique où il vit. Les estuaires et les lagunes
n'hébergent que des espèces euryhalines. Parmi les annélides polychètes, Nereis diversicolor, espèce euryhaline. Les Cérites sont des Gastéropodes de plus grande taille, marins, bien que comportant des genres euryhalins tel le genre Potamides. |
adj. Biol. Ecol. | sténohalin | |
EURYTHERME | - Qui résiste au chaud et au froid (se dit des organismes poïkilothermes capables de supporter de grandes différences de températures. Dans le milieu portuaire où l'eau est superficielle, mal renouvelée, l'eurythermie domine. La macroflore comprend de nombreuses algues la plupart eurythermiques, euryhalines et résistantes à un milieu eutrophique et envasé. Les espèces eurythermes comme les ulves. | adj. Biol. Ecol. | cf. eurythermique ; sténotherme | Gr. eury ? et thermos, chaud. |
EUSTACHE | - Couteau de poche à manche de bois et à lame unique (Pop., Vx). Je sais ouvrir les serrures avec un clou et sculpter le bois avec un mauvais eustache (Anatole France, Le lys rouge). | n.m. Ustens. Vx. Pop. | cf. couteau, canif, chlass, opinel, laguiole, surin | |
EUSTATISME | - Variation du niveau général des océans, due à un changement climatique ou à des mouvements tectoniques. | n.m. Géogr. Géol. Climat. | Gr. eu, bon, et stasis, niveau. | |
EUTECTIQUE | - Se dit d'un mélange de corps solides, dont la fusion se fait à température constant, comme celle des corps purs. | adj. Phys. Chim. | cf. eutexie ; cf. azéotrope | Gr. eu, bien, et têkein, fondre. |
EUTEXIE | - Point d'eutexie : température de fusion d'un mélange eutectique. | n.f. Phys. Chim. | cf. eutectique | Gr. eu, bien, et têkein, fondre. |
EUTHANASIE | - Doctrine selon laquelle il est licite d'abréger la vie d'un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances. | n.f. Philos. Mort. | Gr. eu, bien, et thanatos, mort. | |
EUTOCIE | - Situation obstétricale favorable permettant d'espérer un accouchement normal. | n.f. Méd. Obstétr. | dystocie | |
EUTROPHIQUE | - Relatif à un milieu dans lequel il y a eu eutrophisation, cad. enrichissement de l'eau (lac, étang, rivière, eau littorale) en sels minéraux, entraînant des déséquilibres écologiques tels que la prolifération de la végétation aquatique ou l'appauvrissement en oxygène. Des algues la plupart eurythermiques, euryhalines et résistantes à un milieu eutrophique et envasé. | adj. Biol. Ecol. | cf. euryhalin, eurytherme | Gr. eu, bien, et trophê, nourriture. |
EUX | - Eux autres : Expression familière régionale pour eux, elles, par analogie avec nous autres, qui est un nous renforcé, par opposition à vous. Avec la peste, en cinq minutes, tu viens noir. Mais eux autres, ils le sont déjà ? Eux autres, je ne sais pas, ils viennent d'une autre couleur peut-être, mais toi, tu viens noir (Henri Raymond, Pétanque de Toulon). | pr. pers. Express. Fam. Région. Canada. | = eux-autres | |
ÉVALTONNÉ | - Qui est désinvolte ; étourdi, évaporé. Elle s'était évaltonnée et trouvait sa situation si plaisante qu'elle ne songeait pas à se marier (Jacques Jaubert, Moi, Caroline, « marraine » de Musset). | adj. Attit. Vx. | ||
ÉVAPORITE | - Dépôts (sel gemme, chlorure de potassium, gypse),... résultant de l'évaporation de l'eau de mers fermées, de lagunes ou de lacs salés et de l'accumulation des sels précités. Le bloc d Alboran isole la Méditerranée qui en s évaporant dépose une couche d évaporites de plus de 1 000 mètres d épaisseur. | n.f. Géol. Minéral. | De évaporer, du lat. evaporare. | |
ÉVECTION | - Inégalité périodique dans le mouvement de la lune. | n.f. Astron. | Nutation, lutation. | Lat. evectio. |
ÉVEINAGE | - Synonyme de stripping, cad. méthode d'ablation chirurgicale des varices. | n.m. Méd. Chirurg. | = Stripping. | |
ÉVENT | - Narine des cétacés. - Exposition à l'air. |
n.m. Zool. Mamm. | ||
ÉVENTAIRE | - Etalage de marchandises, à l'extérieur d'une boutique. - Plateau que portent devant eux certains marchands ambulants (Vx.). |
n.m. Comm. Vx. | ||
ÉVERSION | - Renversement du pourtour d'un orifice. Une urne à col droit et éversé. | n.f. Méd. Pathol. Poter. Archéol. | ||
ÉVICTION | - Expulsion par force ou intrigue. - Perte d'un droit sur une chose en raison de l'existence d'un droit d'un tiers sur la même chose (Dr.). - Eviction scolaire : interdiction faite à un enfant contagieux de se rendre à l'école. |
n.f. Dr. Enseign. Scol. Méd. | Lat. evictio. | |
ÉVITAGE | - Changement de direction du cap d'un navire autour de son ancre sous l'action du vent ou de la marée. | n.m. Marin. Navig. | ||
ÉVITER | - Se dit d'un navire qui exécute un mouvement de rotation sur ses ancres, au changement de vent ou de marée. L'ancre plonge et le navire évite dans le vent. A peine le boutre évité dans le courant... (Henry de Monfreid, Les secrets de la mer Rouge). | v.i. Mar. Navig. | Lat. evitare ; de e, hors de, et vitare, éviter. | |
ÉVOÉ | - Cri des bacchantes, prétresses, en l'honneur de Dyonisos. | Interj. Mythol. Antiq. | = Evohé, Bacchantes, | |
ÉVOÉ ! | - Cri des bacchantes, en l'honneur de Dyonisos. (Cri avec thyrses). | Interj. Mythol. Antiq. | = évohé ! ; cf. bacchantes, thyrses. | Lat. evoe, du gr. euoi. |
EVZONE | - Fantassin grec (fantassin en jupon ?). | n.m. Milit. Antiq. Gr. | Gr. euzônos, qui a une belle ceinture. | |
Ex voto | - Tableau, inscription, objet qu'on place dans un sanctuaire à la suite d'un voeu. | Relig. | ||
EX-LIBRIS | - Vignette dessinée ou gravée que les bibliophiles collent au revers des reliures de leurs livres, et qui porte leur nom ou leur devise. | n.m. inv. Lat. Litt. Art. Décor. | Mots lat., d'entre les livres de. | |
EXA | - Préfixe (symbole : E) qui, placé devant une unité, la multiplie par 1018. | Préf. Math. | ||
EXACTEUR | - Celui qui exige, généralement par la
force, le payement de ce qui n'est pas dû ou de plus qu'il n'est
dû. - Par extension, celui qui fait subir des mauvais traitements, des actes de violence. Les enfants d'Israël se répandirent dans toute l'Égypte, arrachant le chaume et maudissant les exacteurs (Théophile Gautier, Le roman de la momie). |
n.m. Litt. Vx. | ||
EXANTHÈME | - Lésions cutanées qui caractérisent une fièvre éruptive. Prurigo, papules entourées d'un halo violacé, exanthème étendu avec état fébrile. | n.f. Méd. | ||
EXCALIBUR | - Epée magique de Perceval le Gallois dans l'histoire du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde). | n. pr. Mythol. Hist. Magie. | cf. Chevaliers de la Table Ronde, Graal ; Joyeuse (épée de Charlemagne) | |
EXCIPER | - Alléguer une exception, une excuse : exciper de sa bonne foi. (Alléguer: mettre en avant, prétexter). Nos rectificateurs de la langue se défendent en excipant de leur modération. Les propriétaires de l'habitation excipaient du préjudice. Les convives de la tablée excipaient de leurs pieds sur la table, parmi la soupe de poissons aux croûtons (Saturnin Fabre, Douche écossaise). Il excipa d'un rendez-vous à l'Arsenal et demanda l'autorisation de se retirer (La mer à boire, M. De Saint-Pierre). | v.t. ind. (exciper de --). | cf. alléguer: mettre en avant, prétexter | Lat. excipere, excepter. |
EXCISION | - Opération pratiquée chez certaines ethnies africaines, consistant en un enlèvement du clitoris et en général des petites lèvres | n.f. Méd. Afric. Anthropol. | cf. infibulation | Lat. excidere, couper. |
EXEAT | - Permission de sortir. Il est aujourd'hui vieilli en ce sens, mais
s'emploie toujours pour l'autorisation donnée à un ecclésiastique
d'exercer son ministère dans un autre diocèse. - Donner son exeat à qqun (Litt.) : le congédier. Pour un malade hospitalisé : " exeat guéri ". |
n.m. inv. Lat. Relig. Admin. Enseign. | Mot lat., qu'il sorte. | |
EXÈDRE | - Salle, souvent en hémicycle, munie de sièges pour la conversation. - Banc de pierre adossé au fond de l'abside, dans les basiliques paléochrétiennes. - Édicule de pierre formant banquette semi-circulaire, notamment dans un jardin. La déclivité du terrain est aménagée par une exèdre à degrés (Nathalie Bertrand, Tamaris, entre Orient et Occident). |
n.f. Archit. Constr. Décor. Antiq. Relig. | Gr. exedra. | |
EXEMPT | - Exempt de police : ancienne dénomination d'un officier de police, d'un inspecteur de police. Un exempt de police ! Gagnons vite le toit ! (Manon, acte IV). | n.m. Admin. Polic. Jur. Vx. | ||
EXEMPT | - Officier qui, autrefois, dans certains corps, commandait en l'absence du capitaine et des lieutenants, et qui était exempté du service ordinaire. Un exempt de police ? Gagnons vite le toit ! (Manon, IV° acte). La trappe de la cave se fut ouverte sous les pieds de l'exempt assez audacieux pour pénétrer dans ce repaire (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse). | n.m. Milit. Hist. | Du lat. exemptus, de eximere, enlever. | |
EXEMPT | - Qui n'est pas assujetti à une charge. - Qui est à l'abri de. Exempt de soucis. - Dépourvu de (Scout.). Exempt d'erreurs. |
adj. | cf. exempté (dispensé des obligations) | Lat. exemptus, affranchi. |
EXEQUATUR | - Acte autorisant un consul étranger à exercer ses fonctions. - Décision judiciaire rendant exécutoire un jugement étranger ou une substance arbitrale. |
n.m. Dr. Jur. | Mot lat. qu'on exécute. | |
EXÉRÈSE | - Opération chirurgicale par laquelle on retranche du corps humain ce qui lui est étranger ou nuisible (tumeur, calcul, organe malade). | n.f. Méd. Chirurg. | CF. ablation ; extraction ? (d'une balle). | Gr. exairesis, enlèvement. |
EXERGUE | - Espace au bas d'une médaille; inscription qui y est gravée. - Inscription en tête d'un ouvrage. (On ne regarde jamais assez les exergues, ces petits cailloux blancs que les auteurs disposent pour aider le lecteur ou le spectateur). - Mettre en exergue: mettre en évidence. |
Litt. Numismat. | ||
EXHAURE | - Evacuation des eaux d'infiltration hors d'une mine ou d'une carrière par canalisation et pompage. Les exhaures des mines de bauxite se retrouvent dans le lac de Carcès. | n.f. Min. Eau. | Lat. exhaurire, épuiser. | |
EXHAUSSER | - Rendre plus haut. Exhausser le sol. Exhausser un mur. | v.t. Constr. | exaucer | |
EXHÉRÉDER | - Déshériter (Dr.). | v.t. Dr. | Lat. exheredare; de ex, hors de, et heres, héritier. | |
EXISTENTIEL | - Question existentielle : Relative à l'existence (Philos.). [M. Sarkozy avance avec cette apparente tranquilité d'esprit des gens qui vont à l'essentiel en évitant les questions existentielles]. |
adj. Philos. | De existence, du lat. existentia, choses existantes. | |
EXIT | - Indication scénique. Signifie qu'un personnage sort de scène dans
une pièce de théâtre et s'emploie comme une forme verbale : exit le
personnage. - Indique que qqun ou qqch disparaît de façon plus ou moins ridicule ou brutale. Exit la question. Exit le médiateur. |
Lat. Théâtr. Fig. Iron. | Mot lat., il sort. | |
EXITÈLE | - Minerai d'antimoine : oxyde naturel d'antimoine (Sb2 O3), différent de la stibine, qui est un sulfure d'antimoine (Sb2 S3). | n.f. Minéral. Métall. | = valentinite ; cf. bournonite, senarmontite | |
EXOBIOLOGIE | - Biologie extra-terrestre (vie sur les autres planètes). | Biol. Astronaut. | ||
EXOBIOLOGIE | - Etude des possibilités d'apparition de la vie hors du système solaire. Les scientifiques ont déjà découvert des exoplanètes, d'où ils pourraient rapporter par exemple des exominerais. (D'après Jean-Louis Heudier, astronome). | n.f. Biol. XXI° Astron. | ||
EXONDÉ | - Se dit d'une terre sortie de l'eau et précédemment immergée. | adj. Géogr. | ||
EXOPHTALMIQUE | - Dont le globe oculaire fait saillie hors de son orbite. | Anat. | ||
EXORDE | - Première partie d'un discours oratoire. - Début, entrée en matière (Litt.). |
n.m. Rhétor. Litt. | péroraison (conclusion d'un discours). | Lat. exordium. |
EXOSTOSE | - Tumeur osseuse bénigne qui se développe à la surface des os, le
plus souvent secondaire à un traumatisme ou d'origine rhumatismale. - Protubérance ligneuse qui se développe sur la branche ou la tige des arbres (syn. loupe). |
n.f. Méd. Bot. Morphol. Pathol. | = loupe, oignon, agassin (?) ; cf. capelet, énostose, éphélide (= tache de rousseur), épulie, fibrome, grenouillette, kyste, nævus, osselet, ostéome, squirre, stéatome, tumeur, verrue, xanthome | Gr. eksostôsis. |
EXPECTORATION | - C'est littéralement «chasser de la poitrine». On trouve la racine pector qui a donné pectoral puis poitrine. Expectorer est le terme médical pour «chasser le mucus des poumons. | n.f. Méd. | ||
EXPÉDIENT | - Moyen ingénieux auquel on recourt pour sortir d'une situation
délicate. J'ai un expédient à vous proposer que j'ai réserve pour la
dernière période du mal, mais qui certes est infaillible (George Sand,
Indiana). - Avec une valeur péj. Moyen, action souvent peu honnête, qui permet de sortir momentanément d'une difficulté, d'un embarras, sans pour autant les résoudre. |
n.m. Péjor. | ||
EXPLÉTIF | - Se dit d'un mot, d'une expression, qui n'est pas nécessaire au
sens de la phrase, mais qui sert parfois à lui donner plus de force
(comme VOUS dans on vous le prend, on vous l'assomme) ou qui dépend des
seules règles de la syntaxe (comme NE dans je crains qu'il ne vienne). "Et vous me la chassez" (Les Femmes Savantes). Appartient au style familier. |
adj. et n.m. Ling. Synt. | supplétif | |
EXPLOIT | - Acte (ajournement, saisie, assignation, etc.) signifié par
huissier. Il griffonait encore quelque exploit (Claude Tillier : Mon
oncle Benjamin). - Souffler un exploit : ne pas en remette copie, tout en certifiant sur l'original que la copie a été remise. |
n.m. Dr. Jur. Vx. | cf. porteur de contraintes | De exploiter (assigner, sommer par exploit ; rédiger et dignifier des exploits ; exploiter sa partie).. |
EXPRÈS | - Net, précis, nettement exprimé, formel (adj. ---> fém. expresse). - Qui est chargé d'une mission rapide (adj. inv. et n.m.); remis immédiatement au destinataire. - A dessein (adv.). |
adj. adv. n.m. [fém. expresse] | Lat. expressus, nettement exprimé. | |
EXSERTILE | - Terme d'histoire naturelle. Se dit d'un organe qui est susceptible de faire saillie hors du corps d'un animal, hors d'une fleur, d'un bourgeon.. L'abdomen est composé de dix segments et présente, sortant de l'anus, un bourrelet exsertile qui est un organe de fixation. | adj. Morphol. Bot. Zool. | Du Lat. exsertus, tiré hors, de exserere, de ex, hors, et serere, joindre, enlacer | |
EXSICCATA | - Nom donné aux plantes desséchées pou être incorporées à l'herbier. L examen morphologique des exsiccatas. Il est vrai qu'à cette époque les comparaisons ne pouvait guère se faire que sur des exsiccata défigurés ; l'expérimentation par la culture n'est généralement pas faite. | n.m. Bot. Lat. | Mot lat. signifiant choses desséchées. | |
EXTIRPER | - Arracher avec la racine ; enlever complètement : extirper du chiendent, une tumeur. - Anéantir, faire cesser : extirper des préjugés. |
v.t. | cf. enlever, ôter, arrahcer | Lat. extirpare ; de stirps, racine. |
EXTRA | - Service occasionnel supplémentaire, personne qui fait ce service : serviteur engagé en surnombre. (Comme nom invariable, s'emploie aussi pour qqch. qui sort de l'ordinaire, qui est en dehors des habitudes courantes, spécialement en matière de dépenses, d'alimentation : faire des extra). |
n.m. inv. Lat. | Mot lat., au-delà de. | |
EXTRACTOMÈTRE | - L'extractomètre DYNA est un instrument portatif léger, précis qui sert à mesurer (tests d'arrachement) des boulons d'ancrage, vis et boulons et chevilles, sur place ou dans un laboratoire. En augmentant la pression dans le système hydraulique, la charge désirée est transmise de manière précise et contrôlée par la tige de traction sur l'éprouvette. | n.m. Instr. Technol. Métrol. | Du lat. extractus, extrait et du gr. metrôn, mesure. | |
EXTRAFORT | - Ruban utilisé pour renforcer le bord d'un ourlet. | n.m. Vest. Cout. | ||
EXTRAVASER | - S'extravaser : Se répandre hors des canaux qui les contiennent, en parlant du sanf, de la sève, etc. - Par extens., extravaser (v.t.), se répandre dans qqch. Tout ce que cette crise malsaine avait extravasé dans mes sentiments les plus purs (Eugène Fromentin, Dominique). |
v.pr. et v.t. Physiol. | Du lat. extra, hors de, et vas, vaisseau. | |
EXTRAVERTI | - Qui manifeste de l'extraversion, caractéristique d'une personne qui extériorise facilement ses sentiments et qui est réceptive au comportement des autres. | adj. et n. Psychol. | ≠ introverti, misanthrope | |
EXTRORSE | - Se dit des anthères qui s'ouvrent vers l'extérieur de la fleur (renoncule, iris). | adj. Bot. | ≠ introrse | Lat. extrorsum. |
EYRA | - Petit puma d'Amérique du Sud. | n.m. Zool. Mamm. |
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