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Jean-Claude AUTRAN
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A voir aussi :


A Saint-Malo sont arrivés
Allons, ma brunette, allons !
Armailli des Alpettes (L')
Chanson de la mariée
Conscrit du Languedoc (Le)
Corbleu, Marion !
Fileuse (La)
Fille au coupeur de paille (La)
Fille de Parthenay (La)
Filles de La Rochelle (Les)
Gars de Locminé (Les)
J'avons battu la gerbe
Mon mari était malade
Montée à l'alpage (La)
Pauvre laboureur (Le)
Prisonnier de Nantes (Le)
Ranz des vaches (Le)
Sabotiers (Les)
Scieurs de long (Les)
Se canto
Simone
Trente-et-un du mois d'Août (Le)
Trois matelots de Groix (Les)
Voici la Noël
 
 

 

A Saint-Malo sont arrivés

 

1
A Saint-Malo sont arrivés
(Le bas d'ma robe est déchiré)
Trois beaux navir's chargés de blé !...
(Ah ! Ah ! Ah ! le vilain,
Qu'a déchiré ma robe !)
2
Trois dam's s'en vont les marchander :
(Le bas d'ma robe est déchiré)
« Gentil marin, combien ton blé ?
Ah ! Ah ! etc.
3
- Entrez, mesdam's, vous le saurez »
La plus jeune a eu l'pied léger.
Ah ! Ah ! etc.
4
Dans le navire elle a sauté,
Mais le navire a démarré !
Ah ! Ah ! etc.
5
- Larguez les ris dans les huniers ! »
La dame se mit à pleurer
Ah ! Ah ! etc.
6
Au large, au large il a viré !
Le capitain' s'met à crier :
Ah ! Ah ! etc.
7
- La bell' qu'avez-vous à pleurer ?
- Jamais la terr' ne reverrai !
Ah ! Ah ! etc.
8
- La bell', la bell, faut pas pleurer :
La reverrez si vous m'aimez ! »
Ah ! Ah ! etc.
 
 

 
Allons, ma brunette, allons !
 
1
Ma fille, on va t'marier,
Avec un militaire
Ma fille, on va t'marier,
Avec un militaire
Non, maman, je n'en veux point,
De ces porteurs d'épée, Allons !...
Refrain
Allons, ma brunette, allons,
Et allons ma brunette,
Allons, ma brunette, allons,
Et allons ma brunette !
 2
Non, maman, je n'en veux point
De ces porteurs d'épée.
Car dès qu'ils sont mariés
Ils s'en vont à l'armée, Allons !...
Allons, ma brunette, etc.
3
Car dès qu'ils sont mariés
Ils s"en vont à l'armée.
S'il venait à être tué,
Me voilà bien plantée, Allons !...
Allons, ma brunette, etc.
4
S'il venait à être tué,
Me voilà bien plantée !
Il faudrait porter le deuil
Pendant les deux années, Allons !...
Allons, ma brunette, etc.
 5
Il faudrait porter le deuil
Pendant les deux années,
Mon mouchoir blanc à la main
Faisant la désolée, Allons !...
Allons, ma brunette, etc.
 
 
 

 

L'armailli des Alpettes
Texte français de Joseph BOVET

 

 
1
Je chante en mon chalet
A pleine voix, des airs joyeux ;
Mon humble toit me plait,
J'y suis heureux tout près des cieux.
Et l'écho de vingt clochettes,
Tout là-haut, la-haut
Broute en paix sur les Alpettes
Broute en paix, mon cher troupeau.
2
Le jour, auprès du feu,
En répétant de gais couplets
Je plonge un bras nerveux
Dans la chaudière où cuit le lait
Et l'écho, etc.
3
Soleil, fromage d'or,
Quand vient le soir, tu fuis au loin ;
Et moi, je chante encor,
En travaillant, mes vieux refrains.
Et l'écho, etc.


 
 

 

Chanson de la mariée

 

1
Enfin vous voilà donc,
Madam' la mariée,
Enfin vous voilà donc
A votre époux liée
Avec un long fil d'or
Qui ne rompt qu'à la mort !
2
Nous somm's venus vous voir,
Du fond de not' village,
Pour vous souhaiter ce soir
Un heureux mariage,
A Monsieur votre époux
Aussi bien comme à vous.
3
Acceptez ce bouquet
Que nous venons vous tendre ;
Il est fait de genêt
Et vous fera comprendre
Que tous les vains honneurs
Passent comme les fleurs...


 

 
Le conscrit du Languedoc

 

1
Je suis t'un pauvre conscrit
De l'an mille huit cent dix !
Je suis t'un pauvre conscrit
De l'an mille huit cent dix !
Faut quitter le Languedô,
le Languedô, le Languedô,
Faut quitter le Languedô,
Avec ton sac sur le dos.
2
Monsieur le, Maire et le Préfet
N'en sont deux jolis cadets
Monsieur le, Maire et le Préfet
N'en sont deux jolis cadets
Ils nous font tirer z'au sort
Tirer z'au sort, tirer z'au sort
Ils nous font tirer z'au sort
Pour nous conduire à la mort.  
 3
Qui qu'a fait cette chanson
N'en sont trois jolis garçons
Qui qu'a fait cette chanson
N'en sont trois jolis garçons
Qui étaient faiseux de bas,
Faiseux de bas, faiseux de bas
Qui étaient faiseux de bas
Qui à présent sont soldats.


 
 
 

 
Corbleu, Marion !
(chanson dialoguée)
 
1
Le mari
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
Où étais-tu hier soir, sambleu ?
Où étais-tu hier soir, morbleu ?
La femme
- Jésus, mon mari !...
J'étais à la fontaine, mon fi,
J'étais à la fontaine, mon ami !
2
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
Qu'est-ce qui te parlait sambleu !
Au bord de la fontaine, morbleu ?
- Jésus, mon mari !...
La fille à not'voisine, mon fi,
La fille à not'voisine, mon ami !
3
- Corbleu, morbleu,Marion,dis-moi donc :
La fille à not' voisine, sambleu !
Porte -t-elle une épée morbleu ?
- Jésus, mon mari ! ...
C'n'était pas une épée, mon fi,
C'était sa quenouillette, mon ami !
4
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
La fille à not'voisine, sambleu !
Porte-t-elle moustache morbleu ?
- Jésus, mon mari !...
Ell' d'avait pas d'moustaches, mon fi,
C'étaient des trac's de mûres, mon ami !
5
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
Le mois de Mai que j'sache, sambleu !
Ne porte pas de mûres, morbleu
- Jésus, mon mari !...
C'était un' branch' d'automne, mon fi,
C'était un' branch' d'automne, mon ami !
6
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
Des mûres de l'automne, sambleu !
J'en veux une assiettée, morbleu !
- Jésus, mon mari !...
Il n'en restait qu'un' branche, mon fi,
Les oiseaux l'ont mangée, mon ami !
7
- Corbleu, morbleu, Marion dis-moi donc :
Si tu ne m'en apportes, sambleu !
Je te coup'rai la tête, morbleu !
- Jésus, mon mari !...
Si vous m'coupez la tête, mon fi,
Que ferez -vous du reste, mon ami


 

 
La fileuse
(chanson dialoguée)
 
1
- Filez, filez, ma fille :
Vous aurez des souliers
- Merci, merci, ma mère :
Avec de beaux lacets !
Mais j'ai bien du mal à filer ;
Mon doigt est tell'ment, tell'ment, tell'ment blessé !
 2
- Filez, filez, ma fille :
Vous aurez un châl' neuf.
- Merci, merci, ma mère :
Un joli châl' neuf !
Mais j'ai bien du mal à filer :
Mon doigt est tell'ment, tell'ment, tell'ment blessé !
 3
- Filez, filez, ma fille :
Vous aurez un mari.
- Merci,merci, ma mère :
Un gentil p'tit mari !
Je sens que j'vais pouvoir filer :
Mon doigt n'est qu'à peine, un peu, très peu blessé !


 
 
 
La fille au coupeur de paille
 
1
Jamais je n'oublierai
La fille au coupeur de paille
Jamais je n'oublierai
La fille au coupeur de blé
La fille au bonhomme est riche,
I'ne veut pas la bailler ;
La fille au bonhomme est riche
I'ne veut pas la bailler.
2
Il n'en est pas de plus belle
Entre Paimpol et Tréguier...
Il n'en est pas de plus belle
Entre Paimpol et Tréguier...
Jamais, etc.
3
En dansant, l'autre dimanche,
M'a souri si tendrement...
En dansant, l'autre dimanche,
M'a souri si tendrement...
Jamais, etc.
4
Nous somm's trois qui veul'nt sa fille
Nous somms deux qui n'l'aurons pas...
Nous somm's trois qui veul'nt sa fille
Nous somms deux qui n'l'aurons pas...
Jamais, etc.
 
 
 

 

La fille de Parthenay

 

1
A Parthenay il y avait
Une tant belle fille
Ell''tait jolie et l'savait ben,
Mais elle aimait qu'on l'lui dis', voyez-vous !
J'aime, lon la lon lande rirette,
J'aime le mot à rire, lon la !
2
Ell''tait jolie et l'savait ben,
Mais elle aimait qu'on l'lui dise
Un jour son galant vint la voir :
Un doux baiser il lui prit, voyez-vous !
J'aime, lon la, etc.
3
Un jour son galant vint la voir :
Un doux baiser il lui prise
Pernez-en un, pernez-en deux,
Et passez-en votre envie, voyez -vous !
J'aime, lon la, etc.
4
Pernez-en un, pernez-en deux,
Et passez-en votre envie.
Mais quand vous m'aurez ben bigée,
Dam' n'allez pas lou-z-ou dir' voyez-vous !
J'aime, lon la, etc.
5
Mais quand vous m'aurez ben bigée,
Dam' n'allez pas lou-z-ou dire !
Car si mon père il le savait,
Il m'en coûterait la vie, voyez -vous !
J'aime, lon la, etc.
6
Car si mon père il le savait,
M'en coûterait la vie !
Quand à ma mère, ell' le sait ben,
Mais elle ne fait qu'en rir', voyez-vous
J'aime, lon la, etc.
7
Quand à ma mère, ell' le sait ben,
Elle ne fait qu'en rire.
Ell' se rappell' ce qu'ell' faisait
Dans le temps quelle était fill', voyez-vous !
J'aime, lon la, etc.


 
 
 

 

Les filles de La Rochelle
1
Sont les fill's de La Rochelle
Ont armé un bâtiment, (bis)
Pour aller faire la course
Dedans les mers du Levant
Ah ! la feuille s'envole, s'envole
Ah ! la feuille s'envole au vent.
2
La grand vergue est en ivoire,
Les poulies en diamant, (bis)
La grand voile est en dentelle,
La misaine en satin blanc...
Ah ! la feuille, etc.
3
Les cordages du navire
Sont de fil d'or et d'argent (bis)
Et la coque est en bois rouge,
Travaillé fort proprement...
Ah ! la feuille, etc.
4
L'équipage du navire
C'est tout filles de quinze ans.(bis)
Le cap'tain' qui les commande
Est le roi des bons enfants...
Ah ! la feuille, etc.
5
Hier, faisant sa promenade
Dessus le gaillard d'avant, (bis)
Aperçut une brunette
Qui pleurait dans les haubans...
Ah ! la feuille, etc.
6
Qu'avez -vous, belle brunette,
Qu'avez-vous à pleurer tant ? (bis)
Av'ous perdu père et mère,
Ou quelqu'un de vos parents
Ah ! la feuille, etc.
7
J'ai cueilli la rose blanche
Qui s'en fut, la voile au vent ! (bis)
Elle est partie vent arrière,
Reviendra z-en louvoyant !...
Ah ! la feuille, etc.


 


 
Les Gars de Locminé
(chanson à danser)

1
Mon père et ma mère,
Ils sont de Lyon, gai !
Tous les jours me disent
Qu'ils me marieront.
 
Sont, sont, sont les gars de Locminé,
Qui ont d'la maillette,
Par dessus, dessous, gai !
Sont, sont, sont les gars de Locminé,
Qui ont d'la maillette,
Dessous leurs souliers !
2
Tous les jours me disent
Qu'ils me marieront, gai !
S'ils ne me marient,
S'en repentiront !
Sont, sont, etc.
3
S'ils ne me marient
S'en repentiront, gai !
Je vendrai mes terres
Sillon par sillon.
Sont, sont, etc.
4
Je vendrai mes terres
Sillon par sillon, gai !
Près de la colline
Bâtirai maison.
Sont, sont, etc.
5
Près de la colline
Bâtirai maison, gai !
Que le roi y passe,
Nous le recevrons.
Sont, sont, etc.
6
Que le roi y passe,
Nous le recevrons, gai !
Que la reine y vienne,
Nous la régal'rons
Sont, sont, etc.
7
Que la reine y vienne
Nous la régal'rons, gai !
Nous ferons des crêpes...
Et nous les mang'rons
Sont, sont, etc.


 

 
J'avons battu la gerbe
(chant de batterie)
 
1
Salut à la bourgeoise (bis),
Et le bourgeois en suivant...
Ah ! j'avons battu la gerbe (bis),
Aujourd'hui joyeusement !
2
C'est la Saint-Jean qu'arrive,
Et le mois d'Août en suivant
Ah ! j'avons battu, etc.
3
Un matin je m'y lève,
Par un beau soleil levant.
Ah ! j'avons battu, etc.
4
Dans mon jardin j'arrive
Par une porte d'argent
Ah ! j'avons battu, etc.
5
Un romarin j'y trouve
Qui fleurissait rouge et blanc.
Ah ! j'avons battu, etc.
6
J'en ai coupé un' branche
Avec mes ciseaux d'argent.
Ah ! j'avons battu, etc.
7
J' l'envoie à ma maîtresse,
Par le rossignol chantant.
Ah ! j'avons battu, etc.
8
Ell' m'envoie un mot d'lettre,
Par l'alouette des champs.
Ah ! j'avons battu, etc.
9
Et moi qui n'sais pas lire,
Je sais bien ce qu'il y a d'dans
Ah ! j'avons battu, etc.
10
Il y a dedans la lettre :
« Mon ami, je vous aim'tant ! »
Ah ! j'avons battu, etc.
11
J'avons battu l'avoine,
Le blé, l'orge et le froment...
Ah ! j'avons battu, etc.


 

 


 

Mon mari était malade

 

 
1
Mon mari était malade,
En grand danger de mouri (bis),
M'envoyit chercher un prêtre,
A la vill'de Saint-Denis...
Je l'aimais tant, tant et tant,
Je l'aimais tant mon mari !
2
M'envoyit chercher un prêtre
A la vill' de Saint -Denis ;
Je partis dès le dimanche
Et revins... le mercredi !
Je l'aimais tant, etc.
3
Je partis dès le dimanche
Et revins... le mercredi !
Quand j'arrivis dans la chambre
Il était enseveli...
Je l'aimais tant, etc.
4
Quand j'arrivis dans la chambre
Il était enseveli
Dans cinq aunes de ma toile
Que j' n'avais point fait pour li !
Je l'aimais tant, etc.
5
Dans cinq aunes de ma toile
Que j' n'avais point fait pour li !
Je pris mes ciseaux ben vite,
Point à point j' la décousis...
Je l'aimais tant, etc.
6
Je pris mes ciseaux ben vite,
Point à point j' la décousis,
Puis, le prenant par la jambe,
Je l'portai dans le courtil.
Je l'aimais tant, etc.
7
Puis, le prenant par la jambe,
Je l'portai dans le courtil.
Accourez, pies et corneilles
Venez tout's chanter pour li !...
Je l'aimais tant, etc.
8
« Accourez, pies et corneilles,
Venez tout's chanter pour li !... »
Les corneill's chantir'nt les vêpres
Et les pies les litanies...`
Je l'aimais tant, etc.
9
Les corneill's chantir'nt les vêpres
Et les pies les litanies ;
Moi, me tenant par derrière,
J'entonnis l'De Profundis !...
Je l'aimais tant, etc.


 
 

 
La montée à l'alpage
(Air populaire suisse)
Texte français de Joseph BOVET
 
1
Les sommets de nos montagnes
Ont repris leurs frais atours ;
Tout fleurit dans nos montagnes
L'hirondelle est de retour,
Youhé !
L'hirondelle est de retour.
Unissez vos chansonnettes
Au tapage des clochettes ;
A l'alpage il faut revenir
Joyeux armaillis, bientôt, bientôt faut partir ! (bis)
2
Les oiseaux aux gais ramages
Font leurs nids dans les buissons ;
Les pinsons dans les feuillages
Nous redisent leurs chansons,
Youhé !
Nous redisent leurs chansons.
Unissez, etc.
3
Au lever du jour, grand'mère
Court déjà dans la maison,
Et Gothon, quittant Jean-Pierre,
Pleure plus que de raison,
Youhé !
Pleure plus que de raison.
Unissez, etc.
4
L'armailli dans les villages
Passe avec de joyeux cris ;
Quand il voit de frais visages,
Gentiment il leur sourit,
Youhé !
Gentiment il leur sourit.
Unissez, etc.
 
 
Le pauvre laboureur

 

1
Le pauvre laboureur,
Il a bien du malheur,
Du jour de sa naissance,
L'est déjà malheureux.
Qu'il pleuv', qu'il tonn', qu'il vente,
Qu'il fasse mauvais temps ;
Toujours l'on voit sans cesse
Le laboureur aux champs.
 
2
Le pauvre laboureur,
Il n'est qu'un artisan ;
Il est vêtu de toile
Comme un moulin à vent.
Il met des arselettes ;
C'est l'état d'son métier
Pour empêcher la terre
D'entrer dans ses souliers.
 
3
Le pauvre laboureur,
L'a des petits enfants,
Les mène à la charrue
N'ont pas encore quinze ans ;
Il a perdu sa femme
A l'âge de trente ans,
Ell' l'a laissé tout seul
Avecque ses enfants.
 
4
Le pauvre laboureur
L'est toujours le premier ;
Quand on se met à table,
L'est toujours le dernier.
Il n'est ni roi, ni prince,
Ni ducque, ni seigneur,
Qui ne viv' de la peine
Du pauvre laboureur.
 
  

 

Le prisonnier de Nantes
1
Dans les prisons de Nantes
Il y a-t-un prisonnier (bis)
Que personn' ne va voire,
Que la fill' du geôlier,
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
2
Que personn'ne va voire,
Que la fill' du geôlier ; (bis)
Va lui porter à boire,
A boire et à manger.
3
Va lui porter à boire,
A boire et à manger. (bis)
Un jour, il lui demande
« Qu'est-ce qu'on dit de moué ? »
4
Un jour, il lui demande
« Qu'est-ce qu'on dit de moué ? » (bis)
La fillette est jeunette ;
Ell' se mit pleurer.
5
La fillette est jeunette ;
Ell' se mit à pleurer : (bis)
« On dit par tout' la ville
Que demain vous mourrez ! »
6
« On dit par tout' la ville
Que demain vous mourrez ! » (bis)
- Las ! si demain je meure,
Déliez -moi les pieds ! »
7
- Las ! si demain je meure,
Déliez -moi les pieds ! » (bis)
Toutes les cloch's de Nantes
Se mirent à sonner...
8
Toutes les cloch's de Nantes
Se mirent à sonner... (bis)
La fillette est jeunette :
Lui a délié les pieds...
9
La fillette est jeunette
Lui a délié les pieds (bis)
Le prisonnier, alerte,
Dans la Loire a sauté !
10
Le prisonnier, alerte,
Dans la Loire a sauté ! (bis)
Quand il fut à la nage,
Il se mit à chanter
11
Quand il fut à la nage,
Il se mit à chanter : (bis)
« Vivent les fill's de Nantes
Et la fill' du geôlier !
12
« Vivent les fill's de Nantes
Et la fill' du geôlier ! (bis)
Si j'reviens dans la ville,
Ce s'ra pour l'épouser ! »
 

 

Le ranz des vaches
(Air populaire suisse)
Texte français de Joseph BOVET
 
1
Les Armaillis des Colombettes
De grand matin s'en vont déjà
Liauba, liauba, les voilà ! (bis)
2
Mais du torrent les eaux débordent
Et le troupeau s'arrête là !
Liauba, etc.
3
Où diable aller, mon pauvre Pierre ?
Qui donc nous va tirer de là ?
Liauba, etc.


 
 

 
Les sabotiers

 

1
Les sabotiers sont pir' que les évêques
Les sabotiers sont pir' que les évêques...
Eh ! bûchons dur, creusons fin,
Couchés tard, levés matin !
Eh ! bûchons dur, creusons fin,
Couchés tard, levés matin !
 2
Dès le Lundi, ils font un jour de fête (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
 3
Et le Mardi, ils ont mal à la tête (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
 4
Le Mercredi, ils ne peuvent rien faire (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
 5
Mais le jeudi, commencent la semaine (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
 6
Le Vendredi, travaill'nt comme des bêtes (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
7
Le Samedi, ils le passent de même (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
8
Et le dimanche : « Il faut nous payer, maître » (bis)
Eh ! bûchons dur, etc.
 
 
 
Les scieurs de long
 
1
Rien n'est aussi aimable
Lan faï lan cru, laï fan la dira !
Rien n'est aussi aimable
Que les scieurs de long.
 2
Ils vous scient des grands lattes,
Lan faï, etc.
Ils vous scient des grands lattes,
Pour couvrir les maisons.
 3
Et aussi d'la membrure
Lan faï, etc.
Et aussi d'la membrure
De tout échantillon.
 4
Le maître vient les voire,
Lan faï, etc.
Le maître vient les voire :
- « Courage, compagnons !
 5
Nous aurons de l'ouvrage
Lan faï, etc.
Nous aurons de l'ouvrage
Pour toute la saison !
 6
A la saison finie,
Lan faï, etc.
A la saison finie,
Nous en retournerons.
Chacun avec sa femme,
Lan fai, etc.
Chacun avec sa femme
Les ceux qui en auront.
Nos garcons et nos filles
Lan faï, etc.
Nos garçons et nos filles
Joyeux, nous fêteront !
9
Car rien n'est si aimable
Lan faï, etc.
Car rien n*ëst si aimable
Que les scieurs de long ! »


 
 
 
Se canto
1
Dessous ma fenêtre
Est un oiselet ;
Toute la nuit chante,
Chante sa chanson.
 
S'il chante, qu'il chante !
Ce n'est pas pour moi,
Mais c'est pour ma mie
Qui est loin de moi !
1
Dijoust ma finestro
Ya ün aousélou ;
Touto la neït canto
Canto sa cansou...
 
Se canto, que canto,
Canto pas per you ;
Canto mer ma migo,
Qu'es allein de you.
2
Ces vertes montagnes
Qui si hautes sont
Cachent à ma vue
Où sont mes amours.
S'il chante, etc.
2
Aquélos mountagnos
Que tant haoutos sount
M'empechiam de bésé
Mas amours oun sount.
Se canto, etc.
3
Baissez -vous montagnes,
Plaines, haussez-vous
Pour que j'aperçoive
Où sont mes amours.
S'il chante, etc.
3
Baissas-bous, mountagnos
Planos, haoussas-bous
Per que posqui bésé
Mas amours oun sount.
Se canto, etc.
 


 

Simone
(chanson dialoguée)
 
1
- D'où venez-vous si crotté
Monsieur le Curé ?
De la foire et du marché,
Mignonne, ma mignonne,
De la foire et du marché,
Ma petite Simone.
2
- Que m'avez-vous apporté
Monsieur le Curé ?
- Des souliers blancs pour danser,
Mignonne, ma mignonne,
Des souliers blancs pour danser,
Ma petite Simone.
3
- Que faire pour les gagner,
Monsieur le Curé ?
- Il faut coudre et puis filer,
Mignonne, ma mignonne,
Il faut coudre et puis filer,
Ma petite Simone.
4
- Ne sais coudre ni filer,
Monsieur le Curé !
- Il faudra donc t'en passer,
Mignonne, ma mignonne,
Il faudra donc t'en passer,
Ma petite Simone
5
- Si je m'en pass' j'en mourrai,
Monsieur le Curé !
-Si tu meurs, je t'enterr'rai
Mignonne, ma mignonne,
Si tu meurs, je t'enterr'rai
Ma petite Simone.
6
- Si j'meurs, est-c'que vous pleur'r
Monsieur le Curé ?
- Si tu meurs, je chanterai,
Mignonne, ma mignonne,
Requiescat in pace,
Ma petite Simone !
 
 


 
Le trente et un du mois d'Août

1
Le trente et un du mois d'Août
Nous aperçum's sous l'vent à nous ;
Le trente et un du mois d'Août
Nous aperçum's sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots ;
C'était pour aller à Breslau.
2
Le capitaine, au même instant,
Fait appeler son lieutenant.
« Lieutenant, te sens-tu capable,
Dis -moi, te sens -tu assez fort
Pour aller accoster son bord ? »
3
Le Lieutenant, fier et hardi,
Lui répond : « Capitaine, oui !
Faites monter tout l'équipage,
Braves soldats et matelots ;
Faites-les tous monter en haut »
4
Le maître donne un coup d'sifflet :
« En haut larguez les perroquets !
Larguez les ris et vent arrière !
Laisse porter jusqu'à bon bord
Pour voir qui sera le plus fort !
5
Vir' lof pour lof ! En arrivant,
Nous l'avons pris par son avant.
A coups de haches d'abordage,
De piques et de mousquetons,
Nous l'avons mis à la raison !
6
Que dira-t-on de lui tantôt,
En Angleterre et à Breslau,
D'avoir laissé prendr' sa frégate
Par un corsair' de six canons,
Lui qu'en avait trente et six bons !
7
Buvons un coup, buvons-en deux,
A la santé des amoureux !
A la santé du roi de France !
Et m .... pour celui d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !


 
 

 

Les trois matelots de Groix

1
Il était trois mat'lots de Groix (bis)
Embarqués sur le « Saint-François »
Lan la dérira, La la la
Lan la dérira, la laire !
2
Embarqués sur le « Saint-François » (bis)
Vint à souffler un vent d'noroît...
Lan la, etc.
3
Un vent d'noroît vint à souffler : (bis)
« Faut prendre un ris dans les huniers ! »
Lan la, etc.
« Faut prendre un ris dans les huniers ! » (bis)
Mon matelot vint à monter...
Lan la, etc.
5
Mon matelot vint à monter ; (bis)
Le marchepied vint à casser...
Lan la, etc.
6
Le marchepied vint à casser (bis)
Mon matelot vint à tomber...
Lan la, etc.
7
Mon matelot tomba-z-à l'eau (bis)
On n'a sauvé que son chapeau...
Lan la, etc.
8
On n'a sauvé que son chapeau (bis)
Son garde-pipe et son couteau...
Lan la, etc.
9
Son garde-pipe et son couteau (bis)
Telle est la fin du matelot
Lan la, etc.
10
Telle est la fin du matelot (bis)
Qui trempa bon biscuit dans l'eau !
Lan la, etc.

 

 
 
Voici la Noël
 
1
Voici la Noël, le temps des veillées ; (bis)
Nos amants seront tous à l'assemblée
Va, mon ami, va,
La lune se lève ;
Va, mon ami, va,
La lune s'en va !

 2
Nos amants seront tous à l'assemblée ; (bis)
Le mien n'y est pas ; j'en suis désolée
Va, mon ami, va, etc.
 3
Le mien n'y est pas ; j'en suis désolée ! (bis)
Il est à Paris, ou dans la Vendée...
Va, mon ami, va, etc.

 4
Il est à Paris, ou dans la Vendée. (bis)
Qu'apportera-t-il à sa bien-aimée ?
Va, mon ami, va, etc.
 
5
Qu'apportera-t-il à sa bien-aimée ? (bis)
Chapelet d'argent, ceinture dorée ?...
Va, mon ami, va, etc.

 6
Chapelet d"argent,ceinture dorée ? (bis)
Ou bien le bouquet de la fiancée ?...
Va, mon ami, va, etc.
 
 

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