La
Seyne-sur-Mer (Var) La
Seyne-sur-Mer (Var)
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Archives familiales : Textes de chansons
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Chants révolutionnaires
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- Voir également les sites internet
:
- Le
Drapeau Rouge
(http://drapeaurouge.free.fr)
- Chants
révolutionnaires
(http://chantsdelutte.free.fr)
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-
- Paroles et
musique de
- Claude-Joseph
ROUGET de LISLE
|
La Marseillaise fut chantée pour la première
fois dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à Strasbourg chez le
maire de Dietrich par son auteur Joseph Rouget de Lisle, jeune
capitaine du génie en garnison à Strasbourg sous le nom
de " Chant de guerre pour l'armée du Rhin ".
- 1er
couplet
- Allons, enfants de
la patrie
- Le jour de gloire
est arrivé !
- Contre nous de la
tyrannie
- L'étendard
sanglant est levé (bis)
- Entendez-vous dans
les campagnes
- Mugir ces
féroces soldats ?
- Ils viennent
jusque dans nos bras
- Egorger nos fils,
nos compagnes
-
|
- Refrain
- Aux armes,
citoyens !
- Formez vos
bataillons !
- Marchons !
Marchons !
- Qu'un sang
impur
- Abreuve nos
sillons !
|
- 6e
couplet
- Amour sacré
de la Patrie,
- Conduis, soutiens
nos bras vengeurs !
- Liberté,
Liberté chérie,
- Combats avec tes
défenseurs ! (bis)
- Sous nos drapeaux,
que la victoire
- Accoure à
tes mâles accents !
- Que tes ennemis
expirants
- Voient ton
triomphe et notre gloire !
-
- Aux armes,
etc.
|
- 7e couplet, dit
« couplet des enfants »
- Nous entrerons
dans la carrière
- Quand nos
aînés n'y seront plus ;
- Nous y trouverons
leur poussière
- Et la trace de
leurs vertus (bis).
- Bien moins jaloux
de leur survivre
- Que de partager
leur cercueil,
- Nous aurons le
sublime orgueil
- De les venger ou
de les suivre !
-
- Aux armes,
etc.
|
Couplets inusités
aujourd'hui
- 2e
couplet
- Que veut cette
horde d'esclaves,
- De traîtres,
de rois conjurés ?
- Pour qui ces
ignobles entraves,
- Ces fers
dès longtemps préparés ?
(bis)
- Français !
pour nous, ah ! quel outrage !
- Quels transports
il doit exciter !
- C'est nous qu'on
ose méditer
- De rendre à
l'antique esclavage !
-
- Aux armes,
etc.
|
- 3e
couplet
- Quoi ! ces
cohortes étrangères
- Feraient la loi
dans nos foyers !
- Quoi ! ces
phalanges mercenaires
- Terrasseraient nos
fiers guerriers ! (bis)
- Grand Dieu ! par
des mains enchaînées
- Nos fronts sous le
joug se ploieraient ;
- De vils despotes
deviendraient
- Les maîtres
de nos destinées ! ...
-
- Aux armes,
etc.
|
- 4e
couplet
- Tremblez, tyrans !
et vous, perfides,
- L'opprobre de tous
les partis,
- Tremblez ! vos
projets parricides
- Vont enfin
recevoir leur prix ! (bis)
- Tout est soldat
pour vous combattre.
- S'ils tombent, nos
jeunes héros,
- La France en
produit de nouveaux,
- Contre vous tout
prêts à se battre !
-
- Aux armes,
etc.
|
- 5e
couplet
- Français,
en guerriers magnanimes,
- Portez ou retenez
vos coups !
- Epargnez ces
tristes victimes,
- A regret s'armant
contre nous (bis)
- Mais ces despotes
sanguinaires,
- Mais ces complices
de Bouillé,
- Tous ces tigres
qui, sans pitié,
- Déchirent
le sein de leur mère ! ...
-
- Aux armes,
etc.
|
- Couplet
signalé comme "supprimé par Servan, Ministre de la
Guerre (1792)"
- [d'après
l'édition 2005 du Quid, au chapitre "Hymnes
nationaux français", page 840]
- 8e couplet
- Dieu de
clémence et de justice
- Vois nos tyrans,
juge nos cœurs
- Que ta
bonté nous soit propice
- Défends-nous
de ces oppresseurs
- Tu règnes
au ciel et sur terre
- Et devant Toi,
tout doit fléchir
- De ton bras, viens
nous soutenir
- Toi, grand Dieu,
maître du tonnerre.
-
- Aux armes,
etc.
|
7 autres couplets
inédits
sont publiés ci-dessous
avec l'autorisation du Professeur Jean-Paul SLIVA qui nous les a
aimablement communiqués en Mai 2005, et dont la source est
« un facsimilé se trouvant affiché au
Lycée Militaire d'Aix en Provence dans un bureau d'adjudant de
compagnie, et où il y est représenté un
régiment (XVIIIème siècle) en marche avec
tambour (...), la partition musicale et la (longue) suite des
couplets. Celui de "la carrière" (postérieur à
Rouget de l'Isle) y étant inclus, cela laisse supposer que le
document original n'est peut-être pas contemporain de la
Révolution ».
- 9e
couplet
- Peuple
Français connais ta gloire
- Couronné
par l'Egalité
- Quel triomphe
quelle victoire
- D'avoir conquis la
Liberté
- Le Dieu qui lance
le tonnerre
- Et qui commande
aux éléments
- Pour exterminer
les tyrans
- Se sert de ton
bras sur la terre.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 10e
couplet
- Nous avons de la
tyrannie
- Repoussé
les derniers efforts
- De nos climats
elle est bannie
- Chez les
Français les rois sont morts
- Vive à
jamais la République
- Anathème
à la royauté
- Que ce refrain
partout porté
- Brave des rois la
politique.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 11e
couplet
- La France que
l'Europe admire
- A reconquis la
Liberté
- Et chaque citoyen
respire
- Sous les lois de
l'Egalité
- Un jour son image
chérie
- S'étendra
sur tout l'univers
- Peuples vous
briserez vos fers
- Et vous aurez une
Patrie.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 12e
couplet
- Foulant aux pieds
les droits de l'Homme
- Les soldatesques
légions
- Des premiers
habitants de Rome
- Asservirent les
Nations
- Un projet plus
grand et plus sage
- Nous engage dans
les combats
- Et le
Français n'arme son bras
- Que pour
détruire l'esclavage.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 13e
couplet
- Oui
déjà d'insolents despotes
- Et la bande des
émigrés
- Faisant la guerre
aux Sans-Culottes
- Par nos armes sont
altérés
- Vainement leur
espoir se fonde
- Sur le fanatisme
irrité
- Le signe de la
liberté
- Fera bientôt
le tour du monde.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 14e
couplet
- O vous que la
gloire environne
- Citoyens illustres
guerriers
- Craignez dans les
champs de Bellone
- Craignez de
flétrir vos lauriers.
- Aux noirs
soupçons inaccessibles
- Envers vos chefs,
vos généraux
- Ne quittez jamais
vos drapeaux
- Et vous resterez
invincibles.
-
- Aux armes,
etc.
|
- 15e
couplet
- Enfants que
l'Honneur, la Patrie
- Fassent l'objet de
tous nos vœux
- Ayons toujours
l'âme nourrie
- Des feux qu'ils
inspirent tous deux.
- Soyons unis ! Tout
est possible
- Nos vils ennemis
tomberont
- Alors les
Français cesseront
- De chanter ce
refrain terrible.
-
- Aux armes,
etc.
|
|
NB. M. Guillaume Babin nous a
signalé qu'une Notice sur La Marseillaise,
publiée par Louis Du Bois (1848), était accessible sur
le site : http://m.francophone.free.fr/notmars.html
L'auteur indique notamment :
« Comme j'ai connu particulièrement l'auteur du Chant des
Combats, que l'on désigne généralement sous le
nom de la Marseillaise, et que j'ai fait une étude approfondie
de nos révolutions, même dans leurs détails et
leurs anecdotes, je crois pouvoir, mieux que mes
prédécesseurs, faire connaître l'œuvre de
Rouget de Lisle, et même en donner un texte plus correct que
celui des innombrables réimpressions dont il a
été l'objet et la victime ».
On trouve donc dans ce site une
analyse approfondie du texte de La Marseillaise et de ses
différentes versions, des strophes parodiques, ainsi qu'une
autre strophe très peu répandue, attribuée
à Collot-D'Herbois (1794), dite : A l'Arbre de la
Liberté que nous reproduisons ci-dessous :
- A l'Arbre de la
Liberté
- Arbre
chéri, deviens le gage
- De notre espoir et
de nos vœux ;
- Puisses-tu fleurir
d'âge en âge
- Et couvrir nos
derniers neveux !
- Que, sous ton
ombre hospitalière,
- Le vieux guerrier
trouve un abri ;
- Que le pauvre y
trouve un ami ;
- Que tout
Français y trouve un frère !
- Aux armes,
etc.
|
- Paroles
de
- Marie-Joseph
de CHÉNIER (1794)
|
- Musique
- d'Étienne
MÉHUL
|
Célèbre hymne
national qui fut composé par ces deux auteurs à la
demande de Sarrette, directeur de l'Institut national de Musique,
à qui l'on avait enjoint de faire écrire un hymne
destiné à célébrer le cinquième
anniversaire de la prise de la Bastille. Le Chant du départ
fut, vraisemblablement, exécuté pour la première
fois le 14 juillet 1794. Il le fut de nouveau le 21 septembre
suivant, à l'occasion du transport solennel du corps de Marat
au Panthéon, et le 21 octobre, lors de la fête des
Victoires. Il demeura, à dater de ce moment, compris au
programme de toutes les fêtes patriotiques. Bonaparte le
conserva parmi les airs nationaux, jusqu'à la fin du
Consulat.
- La victoire en
chantant
- Nous ouvre la
barrière
- La liberté
guide nos pas,
- Et du Nord au Midi
la trompette guerrière
- A sonné
l'heure des combats
- Tremblez ennemis
de la France !
- Rois ivres de sang
et d'orgueil
- Le peuple
souverain s'avance
- Tyrans, descendez
au cercueil
-
|
CHOEUR DES
DÉPUTÉS
- La
République nous appelle
- Sachons vaincre ou
sachons périr ;
- Un Français
doit vivre pour elle,
- Pour elle un
français doit mourir
- Un Français
doit vivre pour elle,
- Pour elle un
français doit mourir
|
UNE MÈRE
DE FAMILLE
- De nos yeux
maternels ne craignez pas les larmes ;
- Loin de nous les
lâches douleurs !
- Nous devons
triompher quand vous prenez les armes,
- C'est aux rois
à verser des pleurs.
- Nous vous avons
donné la vie,
- Guerriers, elle
n'est plus à vous ;
- Tous vos jours
sont à la patrie,
- Elle est votre
mère avant nous.
CHOEUR DES
MÈRES DE FAMILLE
- La
République, etc.
-
|
DEUX
VIEILLARDS
- Que le fer
paternel arme la main des braves ;
- Songez à
nous aux champs de Mars ;
- Consacrez dans le
sang des rois et des esclaves
- Le fer béni
par vos vieillards.
- Et rapportant sous
la chaumière
- Des blessures et
des vertus,
- Venez fermer notre
paupière
- Quand les tyrans
ne seront plus.
CHOEUR DES
VIEILLARDS
- La
République, etc.
-
|
UN
ENFANT
- De Bara, de Viala
le sort nous fait envie
- Ils sont morts,
mais ils ont vaincu.
- Le lâche
accablé d'ans n'a pas connu la vie ;
- Qui meurt pour le
peuple a vécu.
- Vous êtes
vaillants, nous le sommes ;
- Guidez-nous contre
les tyrans ;
- Les
républicains sont des hommes,
- Les esclaves sont
des enfants.
CHOEUR DES
ENFANTS
- La
République, etc.
-
|
UNE
ÉPOUSE
- Partez, vaillants
époux !
- Les combats sont
vos têtes.
- Partez,
modèles des guerriers !
- Nous cueillerons
des fleurs pour en ceindre vos têtes,
- Nos mains
tresseront vos lauriers.
- Et, si le temple
de Mémoire s'ouvrait à vos mânes
vainqueurs,
- Nos voix
chanteront votre gloire,
- Nos flancs
porteront vos vengeurs.
CHOEUR DES
ÉPOUSES
- La
République, etc.
-
|
UNE JEUNE
FILLE
- Et nous,
sœurs des héros ; nous, qui de
l'hyménée
- Ignorons les
aimables nœuds,
- Si, pour s'unir un
jour à notre destinée,
- Les citoyens
forment des vœux,
- Qu'ils reviennent
dans nos murailles
- Beaux de gloire et
de liberté,
- Et que leur sang
dans les batailles
- Ait coulé
pour l'égalité.
CHOEUR DES JEUNES
FILLES
- La
République, etc.
-
|
TROIS
GUERRIERS
- Sur le fer, devant
Dieu, nous jurons à nos pères,
- A nos
épouses, à nos sœurs,
- A nos
représentants, à nos fils, à nos
mères
- D'anéantir
les oppresseurs.
- En tous lieux,
dans la nuit profonde
- Plongeant
l'infâme royauté
- Les
Français donneront au monde
- Et la paix et la
liberté!
CHOEUR
GÉNÉRAL
- La
République, etc.
-
|
Chant révolutionnaire
qui date de l'époque où Louis XVI fut enfermé au
Temple, mais dont on ne connaît pas l'auteur. La Carmagnole eut
une vogue prodigieuse, et, lors de la Terreur, elle devint
l'accompagnement habituel des exécutions. Bonaparte, Premier
Consul, l'interdit en même temps que le Ça ira. Le nom
de Carmagnole, qui vient probablement du vêtement des
Piémontais (ou du nom du village de Carmagnola ?), passa
à une certaine danse que ceux-ci exécutaient aux jours
de fête en chantant.
1792
- I
- Madam' Véto
avait promis (bis)
- De faire
égorger tout Paris (bis)
- Mais le coup a
manqué
- Grâce
à nos canonniers !
|
- REFRAIN
- Dansons la
Carmagnole ;
- Vive le son
(bis)
- Dansons la
Carmagnole,
- Vive le
son
- Du canon
!
|
- II
- Monsieur
Véto avait promis (bis)
- D'être
fidèle à son pays ;
(bis)
- Mais il y a
manqué
- Ne faisons plus
d'quartié !
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- III
- Antoinette avait
résolu (bis)
- De nous fair'
tomber sur le cu (bis)
- Mais son coup a
manqué
- Elle a le nez
cassé
- Dansons la
Carmagnole, etc.
|
- IV
- Son mari, se
croyant vainqueur (bis)
- Connaissait peu
notre valeur ; (bis)
- Va, Louis, gros
paour,
- Du Temple dans la
tour.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- V
- Les Suisses
avaient promis (bis)
- Qu'ils feraient
feu sur nos amis ; (bis)
- Mais comme ils ont
sauté,
- Comme ils ont tous
dansé !
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- VI
- Quand Antoinette
vit la tour (bis)
- Elle voulut faire
demi tour, (bis)
- Elle avait mal au
cœur
- De se voir sans
honneur.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- VII
- Lorsque Louis vit
fossoyer, (bis)
- A ceux qu'il
voyait travailler (bis)
- Il disait que pour
peu
- Il était
dans ce lieu.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- VIII
- Le patriote a pour
amis (bis)
- Tous les bonnes
gens du pays ; (bis)
- Mais ils se
souviendront
- Tous au son du
canon.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- IX
- L'aristocrate a
pour amis (bis)
- Tous les
royalist's à Paris ; (bis)
- Ils vous les
soutiendront
- Tout comm' de
vrais poltrons.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
-
|
- X
- La gendarm'rie
avait promis (bis)
- Qu'elle
soutiendrait la patrie ; (bis)
- [var. Les
gendarmes avaient promis
- Qu'ils
soutiendraient tous leur pays]
- Mais ils n'ont pas
manqué
- Au son du
canonnié.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
|
- XI
- Amis, restons
toujours unis, (bis)
- Ne craignons pas
nos ennemis, (bis)
- S'ils vienn't nous
attaquer,
- Nous les ferons
sauter.
- Dansons la
Carmagnole, etc.
|
- XII
- Oui, je suis sans
culotte, moi, (bis)
- En dépit
des amis du roi, (bis)
- Vivent les
Marseillais !
- Les Bretons et nos
lois !
- Dansons la
Carmagnole, etc.
|
- XIII
- Oui, nous nous
souviendrons toujours (bis)
- Des sans-culottes
des faubourgs (bis)
- A leur
santé, buvons,
- Vivent ces francs
lurons !
- [var.
Vivent ces bons lurons !]
- Dansons la
Carmagnole, etc.
|
En
1793
- Ah ! s'ils
avaient le sens commun (bis)
- Tous les
peuples n'en feraient qu'un (bis)
- Loin de
s'entr'égorger,
- Ils viendraient
tous manger
- A la même
gamelle,
- Vive le son,
vive le son,
- A la même
gamelle,
- Vive le son du
canon !
|
|
En
1869
- I
- Que demande un
républicain ? (bis)
- La liberté
du genre humain ; (bis)
- Le pic dans les
cachots,
- La torch' dans les
châteaux
- Et la paix aux
chaumières,
- Vive le son, vive
le son
- Et la paix aux
chaumières
- Vive le son du
canon !
|
- II
- Que réclame
un républicain ? (bis)
- L'égalité
du genre humain ; (bis)
- Plus de pauvre
à genoux,
- Plus de riche
debout,
- Aux
possédants la guerre, etc.
|
- III
- Que désire
un républicain ? (bis)
- Vivre et mourir
sans calotin ; (bis)
- Le Christ à
la voirie,
- La Vierge à
l'écurie
- Et le Saint
Père au diable, etc.
|
- IV
- Que faut-il au
républicain ? (bis)
- Du fer, du plomb,
aussi du pain ; (bis)
- Du fer pour
travailler,
- Du plomb pour se
venger
- Et du pain pour
ses frères, etc.
|
Pendant la
Commune
- Viv' la Commune
de Paris (bis)
- Ses
mitrailleus's et ses fusils ! (bis)
- La Commune
battue
- Ne s'avoue pas
vaincue :
- Elle aura sa
revanche, etc.
|
- REFRAIN
- Dansons la
Carmagnole
- Vive le son
(bis)
- Dansons la
Carmagnole
- Vive le
son
- Du canon
!
|
Ah !
ça ira, ça ira, ça
ira
|
Paroles de
LADRÉ
|
Musique de
BÉCOURT
|
- Cette
très célèbre chanson a été
composée en 1790, à l'occasion de la première
fête du 14 juillet, appelée à l'époque
"Fête de la Fédération". Les ouvriers qui
préparaient le Champs de Mars la chantaient
déjà. L'auteur des paroles, Ladré,
était chanteur des rues, métier dans lequel il avait
acquis une notoriété certaine. Mais c'est surtout
par le couplet vengeur (les aristocrates à la lanterne...)
ajouté quelques mois plus tard par une main anonyme que
cette chanson a traversé toutes les époques, et est
arrivée jusqu'à nous. La musique est une
contredanse, qui était à la mode avant la
révolution. Elle s'appelait "Le carillon National" et son
auteur était violoniste de l'orchestre du
théâtre des Beaujolais.
-
- I
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Le peuple en ce
jour sans cesse répète,
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Malgré
les mutins tout réussira.
- Nos ennemis
confus en restent là
- Et nous allons
chanter alléluia !
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Quand Boileau
jadis du clergé parla
- Comme un
prophète il a prédit cela.
- En chantant ma
chansonnette
- Avec plaisir on
dira:
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
|
- II
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Suivant les
maximes de l'évangile
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Du
législateur tout s'accomplira.
- Celui qui
s'élève on l'abaissera
- Celui qui
s'abaisse on l'élèvera.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira,
- Le vrai
catéchisme nous instruira
- Et l'affreux
fanatisme s'éteindra.
- Pour être
à la loi docile
- Tout
Français s'exercera.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
|
- III
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Pierrette et
Margot chantent la guinguette
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Réjouissons-nous,
le bon temps viendra!
- Le peuple
français jadis à quia,
- L'aristocrate
dit : mea culpa!
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Le
clergé regrette le bien qu'il a,
- Par justice, la
nation l'aura.
- Par le prudent
Lafayette,
- Tout le monde
s'apaisera.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
|
- IV
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Par les
flambeaux de l'auguste assemblée,
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Le peuple
armé toujours se gardera.
- Le vrai d'avec
le faux l'on connaîtra,
- Le citoyen pour
le bien soutiendra.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Quand
l'aristocrate protestera,
- Le bon citoyen
au nez lui rira,
- Sans avoir
l'âme troublée,
- Toujours le
plus fort sera.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
|
- V
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Petits comme
grands sont soldas dans l'âme,
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Pendant la
guerre aucun ne trahira.
- Avec cœur
tout bon français combattra,
- S'il voit du
louche, hardiment parlera.
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Lafayette dit :
"Vienne qui voudra!"
- Sans craindre
ni feu, ni flamme,
- le
français toujours vaincra!
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
|
- Paroles
anonymes ajoutées plus tard
-
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Les
aristocrates à la lanterne,
- Ah ! ça
ira, ça ira, ça ira!
- Les
aristocrates, on les pendra!
- Et quand on les
aura tous pendus,
- On leur fich'ra
la pelle au cul.
|
-
- Paroles
de
- Eugène
POTTIER
|
- Musique de
Pierre Chrétien
- DEGEYTER
|
- I
- Debout ! les
damnés de la terre,
- Debout ! les
forçats de la faim.
- La raison tonne en
son cratère
- C'est
l'éruption de la fin.
- Du passé,
faisons table rase,
- Foule esclave,
debout ! debout !
- Le monde va
changer de base
- Nous ne sommes
rien, soyons tout !
-
|
- REFRAIN
- C'est la lutte
finale
- Groupons nous et
demain
- L'Internationale
sera le genre humain
- C'est la lutte
finale
- Groupons nous et
demain
- L'Internationale
sera le genre humain !
|
- II
- Il n'est pas de
sauveurs suprêmes
- Ni Dieu, ni
César, ni tribun ;
- Producteurs,
sauvons-nous nous-mêmes !
- Décrétons
le salut commun !
- Pour que le voleur
rende gorge,
- Pour tirer
l'esprit du cachot,
- Soufflons
nous-mêmes notre forge,
- Battons le fer
quand il est chaud !
- C'est la lutte
finale, etc.
-
|
- III
- Hideux dans leur
apothéose,
- Les Rois de la
mine et du rail
- Ont-ils jamais
fait autre chose
- Que
dévaliser le travail ?
- Dans les
coffres-forts de la bande,
- Ce qu'il a
créé s'est fondu ;
- En
décrétant qu'on le lui rende,
- Le peuple ne veut
que son dû.
- C'est la lutte
finale, etc.
-
|
- IV
- L'Etat comprime et
la loi triche,
- L'impôt
saigne le malheureux ;
- Nul devoir ne
s'impose au riche,
- Le droit du pauvre
est un mot creux
- C'est assez
languir en tutelle,
- L'Egalité
veut d'autres lois :
- « Pas de
droits sans devoir, dit-elle
- Egaux, pas de
devoirs sans droits »
- C'est la lutte
finale, etc.
-
|
- V
- Les Rois nous
saoulaient de fumées,
- Paix entre nous,
guerre aux tyrans !
- Appliquons la
grève aux armées,
- Crosse en l'air et
rompons les rangs !
- S'ils s'obstinent,
ces cannibales,
- A faire de nous
des héros,
- Ils sauront
bientôt que nos balles
- Sont pour nos
propres généraux.
- C'est la lutte
finale, etc.
-
|
- VI
- Ouvriers, paysans,
nous sommes
- Le grand parti des
travailleurs ;
- La terre
n'appartient qu'aux hommes,
- L'oisif ira loger
ailleurs.
- Combien de nos
chairs se repaissent ?
- Mais si les
corbeaux, les vautours
- Un de ces matins
disparaissent,
- Le soleil brillera
toujours !
- C'est la lutte
finale, etc.
-
|
- REFRAIN
- C'est la lutte
finale
- Groupons nous et
demain
- L'Internationale
sera le genre humain
- C'est la lutte
finale
- Groupons nous et
demain
- L'Internationale
sera le genre humain !
|
- Voir également le site internet
:
- Chants
révolutionnaires (qui
contient notamment l'Internationale en 54
langues)
Allons au devant
de la vie
|
Version en français de
Jeanne PERRET
|
Musique de Dimitri
CHOSTAKOVITCH
|
- Ma blond', entends-tu dans la
ville
- Siffler les fabriqu's et les
trains ?
- Allons au-devant de la
bise
- Allons au-devant du
matin
|
- Refrain
- Debout, ma blond' ! chantons au
vent !
- Debout, amis !
- Il va vers le soleil
levant
- Notre pays !
|
- La joie te réveille, ma
blonde
- Allons nous unir à ce
chœur
- Marchons vers la gloir' et le
monde
- Marchons au-devant du
bonheur.
|
- Et nous salu'rons la
brigade
- Et nous sourirons aux
amis
- Mettons, en commun,
camarades
- Nos plans, nos travaux, nos
soucis
|
- Dans leur triomphant'
allégresse
- Les jeunes s'élanc'nt en
chantant
- Bientôt une nouvelle
jeunesse
- Viendra au-devant de nos
rangs
|
- Amis, l'univers nous
envie
- Nos cœurs sont plus clairs
que le jour
- Allons au-devant de la
vie
- Allons au-devant de
l'amour.
|
-
-
Paroles de Léon
MOUSSINAC
|
Musique de Georges
AURIC
|
- 1
- Quand nous allons par les
chemins
- Nous tenant toutes par la
main,
- Au devant des saisons
nouvelles,
- Nous rions de nous savoir
belles
- Quand nous allons par les
chemins
- A la rencontre de
demain,
- Car nous ne craignons pas de
dire
- Que le monde sera
meilleur
- Quand nous l'aurons pu
reconstruire
- Avec la raison et le
cœur.
|
- Refrain
- O mes compagnes,
- Chantons en
chœur,
- Par les villes et les
campagnes,
- Chantons en
chœur,
- O mes compagnes,
- Chantons la chanson du
bonheur.
|
- 2
- Quand nous allons par les
chemins
- Nous tenant toutes par la
main,
- Nous savons la peine des
hommes.
- Cependant, telles que nous
sommes,
- Quand nous allons par les
chemins
- A la rencontre de
demain,
- Nous regardons la vie en
face
- Nous en franchissons le
portail
- En voulant pour chacun sa
place,
- Pour chacun sa part de
travail.
|
- Refrain
- O mes compagnes,
- Chantons en
chœur,
- Par les villes et les
campagnes,
- Chantons en
chœur,
- O mes compagnes,
- Chantons la chanson du
travail.
|
- 3
- Quand nous allons par les
chemins
- Nous tenant toutes par la
main,
- Nous crions dans le vent qui
passe
- Dans l'espoir qu'on suivra
nos traces,
- Quand nous allons par les
chemins
- A la rencontre de
demain.
- Nous avons couronné
nos têtes
- D'olivier au feuillage
épais,
- Nous voulons que la terre en
fête
- Célèbre les
temps de la paix.
|
- Refrain
- O mes compagnes,
- Chantons en
chœur,
- Par les villes et les
campagnes,
- Chantons en
chœur,
- O mes compagnes,
- Chantons la chanson de la
Paix.
|
- 4
- Quand nous allons par les
chemins
- Nous tenant toutes par la
main,
- Nos cœurs battent comme
les sources,
- Rien ne peut briser notre
course
- Quand nous allons par les
chemins
- A la rencontre de
demain,
- Car l'aube
déjà nous apporte
- Les bras chargés des
fleurs des jours
- Le grand espoir qui nous
rend fortes
- Pour les victoires de
l'amour.
-
- Variante
:
- Car l'aube
déjà nous accueille
- Avec l'offrande des fruits
lourds
- Comme l'espoir où se
recueille
- Chaque victoire de
l'amour.
|
- Refrain
- O mes compagnes,
- Chantons en
chœur,
- Par les villes et les
campagnes,
- Chantons en
chœur,
- O mes compagnes,
- Chantons la chanson de
l'amour.
|
-
-
-
-
Paroles de
Maurice BOUCHOR
|
Air de La
Carmagnole
|
-
- I
- J'en sais qui
tremblent dans leur peau (bis)
- Quand on arbore
le drapeau (bis)
- Il flambe, tout
vermeil,
- Comme un ardent
soleil.
- Dansons la
Syndicale
- Vivent les
vrais, vivent les bons
- Dansons la
Syndicale
- Vivent les
vrais compagnons !
|
- II
- Son rouge appel
doit nous unir (bis)
- Pour nous ruer
à l'avenir. (bis)
- Sans fifres ni
tambours
- Il faut lutter
toujours
- Dansons la
Syndicale
- Vivent les
vrais, vivent les bons
- Dansons la
Syndicale
- Vivent les
vrais compagnons
|
- III
- On a
chassé des tas de rois (bis)
- On a conquis
des tas de droits (bis)
- Mais, pour suer
de l'or,
- On est au bagne
encor
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
- IV
- Si tu t'es fait
broyer les doigts, (bis)
- Ça
laisse calme ton bourgeois. (bis)
- Mais nous te
défendrons
- Sans crainte
des patrons.
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
- V
- Quand c'est la
grève, il faut souffrir (bis)
- Malheur
à qui voudrait trahir ! (bis)
- Pour vaincre
nos tyrans,
- Mes gars,
serrons les rangs.
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
- VI
- Travail qui
domptes le métal (bis)
- Tu briseras le
Capital. (bis)
- Il faut, sans
te lasser,
- Apprendre
à t'en passer.
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
- VII
- Demain,
peut-être après-demain, (bis)
- Commencera un
siècle humain. (bis)
- Nous y
travaillerons,
- Mais pas pour
des patrons.
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
- VIII
- Un magnifique
Floréal (bis)
- Verra fleurir
notre idéal. (bis)
- Sous la
splendeur des cieux
- Tous libres et
joyeux !
- Dansons la
Syndicale, etc.
|
-
Paroles de Jean-Baptiste
CLÉMENT
|
Musique de P.
FOREST
|
- I
- C'en est fini des
complaintes mystiques,
- Du pauvre Job et de l'homme
à genoux ;
- C'en est fini des
légendes rustiques,
- Du toit de chaume et des
bœufs blancs et roux.
- Car dans les prés,
comme dans les ravines,
- Dans la montagne et la
vallée en fleurs,
- Partout, enfin le sifflet
des machines,
- À remplacé le
chant des moissonneurs.
|
- Refrain
- Avec la terre,
paysan,
- Il te faut la
machine.
- Donne la main à
l'artisan,
- Au prolétaire de
l'usine
- Et de la mine
- En avant ! paysan
!
|
- II
- Et plus tu vas, plus ton
gain diminue,
- Plus ton bien sert de
pâture aux corbeaux.
- Relègue enfin ton
antique charrue,
- Suis le progrès,
marche avec la science,
- Car, fatigué d'un
travail routinier,
- De tes efforts et de ton
impuissance,
- Le sol s'insurge, il veut
des bras d'acier !
|
- III
- Vois la charrue, ardent
automobile,
- Fouiller la terre et creuser
les sillons,
- Et la faucheuse en sa force
tranquille
- Sabrer les blés comme
des bataillons...
- Vois la moisson sur la terre
épandue
- Et la batteuse en faire
comme cent...
- Alors, bonhomme à
l'échine tordue,
- Sens-tu combien ton bras est
impuissant !...
|
- IV
- Jacques Bonhomme, enfant de
la nature,
- Ne reste pas
réfractaire au progrès :
- L'avenir est à la
grande culture,
- Va de I'avant et nous
verrons après.
- Regarde, au loin se
lève un nouveau monde
- Dont le progrès sera
rédempteur.
- Prends garde à toi !
car la terre féconde
- Veut, elle aussi, produire
à la vapeur...
|
- V
- Courbé sans cesse et
toujours à l'ouvrage,
- Tu restes sourd à nos
cris d'union.
- On te ramène à
ton triste esclavage
- D'où te sortit la
Révolution.
- Allons, Bonhomme, un peu de
caractère,
- Plus on se courbe et plus on
est petit !
- Prends pour devise : aux
paysans la terre,
- Place au travail, aux
ouvriers l'outil !
|
Paroles d'Eugène
BIZEAU
|
Musique de A.
MIGNON
|
- I
- Petit enfant, dont la chair
demi-nue
- A la fraîcheur des
roses du matin
- Point n'est besoin
d'interroger la nue,
- Pour deviner quel sera ton
destin.
- Pour un salaire insuffisant,
ton père
- Vend chaque jour le force de
ses bras.
- À l'atelier, quand tu
pourras le faire, (bis)
- Petit enfant, tu
l'accompagneras. (bis)
|
- II
- D'autres enfants, que tu
vaux bien sans doute,
- Venus au monde en même
temps que toi,
- Succèderont à
ceux dont je redoute
- L'inexorable et tyrannique
loi.
- À ces enfants, que le
sort achemine
- Vers les palais des
maîtres d'ici-bas,
- Bon gré, mal
gré, sous peine de famine, (bis)
- Petit enfant, tu leur
obéiras. (bis)
|
- III
- Dans la douceur
d'alcôves à dentelles
- Qu'embaumera la flore des
étés,
- À leurs vingt ans les
femmes les plus belles
- Iront offrir d'exquises
voluptés.
- Toi, fatigué d'une
longue détresse,
- C'est dans un lit sans
oreillers ni draps,
- Avec, hélas ! la
douleur pour maîtresse, (bis)
- Petit enfant, que tu
t'endormiras. (bis)
|
- IV
- Et quand la mort,
chasseresse importune,
- Tendra pour vous ses
funèbres lacets,
- En des tombeaux outrageant
l'infortune
- S'abriteront leurs cadavres
glacés.
- Loin d'eux alors, dans une
fosse immense,
- Des oubliés allant
grossir le tas,
- Au champ de calme et
d'éternel silence, (bis)
- Petit enfant, tu te
reposeras !... (bis)
|
-
-
- Hardi,
camarades
- (chant
révolutionnaire russe)
|
Texte français de
PARIJANINE
|
Harmonisé par
VILLEJOIE
|
-
- I
- Marchons au pas,
camarades,
- Marchons au pas
hardiment.
- Par delà ces
fusillades
- La liberté nous
attend.
- Par delà ces
fusillades
- La liberté nous
attend.
|
- II
- Place aux vrais fils de la
terre,
- Place aux enfants du labeur
!
- « Affranchissons tous
nos frères ! »
- Sera le cri des
vainqueurs.
- « Affranchissons tous
nos frères ! »
- Sera le cri des
vainqueurs.
|
- III
- Longtemps rivés
à la chaîne,
- La faim nous a
tourmentés
- Assez, assez de nos peines
!
- Nous saurons nous racheter
!
- Assez, assez de nos peines
!
- Nous saurons nous racheter
!
|
- IV
- Car les puissants de ce
monde
- N'œuvraient que par nos
outils.
- Dans la révolte qui
gronde,
- Nous chargerons les fusils
!
- Dans la révolte qui
gronde,
- Nous chargerons les fusils
!
|
- V
- Brisons enfin
l'insolence
- Des nobles et des richards
!
- En terre plantons la
lance
- De notre rouge
étendard !
- En terre plantons la
lance
- De notre rouge
étendard !
|
|
Hymne national de
l'U.R.S.S.
|
Paroles de Sergueï
MIKHALKOV (1944)
|
Musique d'Aleksandr
ALEXANDROV
|
- 1er
couplet
- Durable est l'union des libres
républiques
- Scellée à jamais
par la grande Russie.
- Puissante, indivise est l'Union
Soviétique,
- Par la volonté de ses
peuples bâtie !
-
|
- Refrain
- Gloire à toi, ma Patrie
!
- Gloire à toi, libre
terre,
- De l'amitié des peuples
ferme rempart
- Drapeau soviétique,
drapeau populaire,
- Conduis le pays de victoire en
victoire !
|
- 2e
couplet
- Soleil-liberté, tu
brillais dans l'orage,
- Lénine a guidé
vers les cimes nos pas.
- Formés par Staline au
travail, au courage,
- Fidèles au peuple,
volons à l'exploit !
-
|
- 3e
couplet
- Nous avons formé au
combat notre armée,
- De notre chemin balayons
l'agresseur
- Nos bras, de nos fils, forgent
les destinées,
- Et nous mènerons la
Patrie à l'Honneur !
-
|
L'Hymne de l'Union soviétique (russe : Guimn
Sovietskovo Soïouza) fut l'hymne national de l'URSS du
15 mars 1944, en remplacement de l'Internationale,
jusqu'à l'effondrement du pays en 1991. En 1944, Staline
choisit cette musique pour le nouvel hymne national de l'URSS,
dont il fit composer les paroles par Sergueï Mikhalkov. Ce
nouvel hymne, remplaçant l'Internationale (qui resta
cependant l'hymne national de la RSFS de Russie), composé
en plein pendant la guerre avec l'Allemagne nazie, fait largement
référence à ce contexte historique. La
musique est d'Aleksandr Alexandrov et a été,
à l'origine, composée pour l'hymne du Parti
bolchévique et, partiellement, pour une chanson de 1936
intitulée Jit' stalo loutchche, jit' stalo vesseleï!
À partir de 1955 et de la politique de
déstalinisation lancée par Khrouchtchev, l'hymne,
qui louait Staline, était censé être
chanté sans paroles. Cependant, en l'absence de paroles de
remplacement, les anciennes paroles de 1944 étaient encore
souvent utilisées. Ceci jusqu'en 1977, où les
paroles de l'hymne furent révisées par leur auteur,
Sergueï Mikhalkov : le passage concernant Staline fut
expurgé (lignes 3-4 de la deuxième strophe), ainsi
que ceux faisant directement référence au contexte
de la seconde guerre mondiale (lignes 3-4 du refrain et
troisième strophe).
En 2000, plusieurs années après la disparition de
l'URSS, la musique de l'hymne soviétique fut
réutilisée pour créer l'Hymne national de la
Russie, dont les paroles furent, encore une fois, composée
par Sergueï Mikhalkov.
Sergueï Mikhailov est mort le 26 août 2009 à
l'âge de 96 ans.
Paroles d'Eugène
POTTIER (1880)
|
Musique de V.-Joannès
DELORME
|
- I
- Décharné, de
haillons vêtu,
- Fou de fièvre, au coin
d'une impasse,
- Jean Misère s'est
abattu.
- «Douleur, dit-il, n'es-tu
pas lasse ?»
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- II
- Pas un astre et pas un ami
!
- La place est déserte et
perdue.
- S'il faisait sec, j'aurais
dormi,
- Il pleut de la neige
fondue.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- III
- Est-ce la fin, mon vieux
pavé ?
- Tu vois : ni gîte, ni
pitance,
- Ah ! la poche au fiel a
crevé,
- Je voudrais vomir
l'existence.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- IV
- Je fus bon ouvrier
tailleur.
- Vieux, que suis-je ? une loque
immonde.
- C'est l'histoire du
travailleur,
- Depuis que notre monde est
monde.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- V
- Maigre salaire et nul
repos,
- Il faut qu'on s'y fasse ou
qu'on crève,
- Bonnets carrés et
chassepots
- Ne se mettent jamais en
grève.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- VI
- Malheur ! ils nous font la
leçon,
- Ils prêchent l'ordre et
la famille ;
- Leur guerre a tué mon
garçon,
- Leur luxe a
débauché ma fille !
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- VII
- De ces détrousseurs
inhumains,
- L'Église bénit
les sacoches ;
- Et leur bon Dieu nous tient les
mains
- Pendant qu'on fouille dans nos
poches.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- VIII
- Un jour, le ciel s'est
éclairé,
- Le soleil a lui dans mon bouge
;
- J'ai pris l'arme d'un
fédéré
- Et j'ai suivi le drapeau
rouge.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- IX
- Mais, par mille on nous coucha
bas ;
- C'était sinistre au
clair de lune ;
- Quand on m'a retiré du
tas,
- J'ai crié : Vive la
Commune !
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- X
- Adieu, martyrs de
Satory,
- Adieu, nos châteaux en
Espagne !
- Ah ! mourons !... ce monde est
pourri ;
- On en sort comme on sort d'un
bagne.
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
- XI
- A la morgue on coucha son
corps,
- Et tous les jours, dalles de
pierre,
- Vous étalez de nouveaux
morts :
- Les otages de la misère
!
- Ah ! mais, ah !
mais,
- Ça ne finira donc jamais
?...
|
|
- Paroles de Paul
VAILLANT-COUTURIER
|
- Musique d'Arthur
HONEGGER
|
- I
- Nous sommes la jeunesse
ardente
- Qui vient escalader le
ciel.
- Dans un cortège
fraternel
- Unissons nos mains
frémissantes,
- Sachons protéger notre
pain.
- Nous bâtirons un
lendemain
- Qui chante.
|
- Refrain
- En avant ! jeunesse de
France.
- Faisons se lever le
jour,
- La victoire avec nous
s'avance,
- Fils et filles de
l'espérance
- Nous ferons se lever le
jour
- A nous la joie à nous
l'amour.
|
- II
- Comme un torrent qui se
déploie
- Courons, dansons, rions,
luttons,
- Avec tous ceux que nous
gagnons
- Brisons la chaîne qui
nous broie.
- Vivent la paix, la
liberté !
- Notre printemps veut un
été
- De joie.
|
- III
- Un ciel rayonnant nous
convie
- A la conquête du
bonheur.
- Avec nos vingt ans d'un seul
cœur
- Le monde entier se lève
et crie :
- Place, place au travail
vainqueur.
- Chantons amis, chantons en
chœur
- La vie !
|
- IV
- Allons les filles, plus de
larmes
- Nous construirons notre foyer
!
- Pour la lutte il faut vous
lier
- A de braves compagnons
d'armes.
- Par nos efforts les temps
nouveaux
- Nous donnerons sur les
berceaux
- Leurs charmes !
|
- V
- Nous, les fils de
quatre-vingt-treize
- De la Commune aux noirs
charniers,
- Et des héros de
Février
- Pour que la haine enfin
s'apaise
- Sur nos chants et sur nos
cités
- Nous vous apportons
l'unité
- Française !
|
Arrangé par Aristide
BRUANT
|
- I
- Kyrie, Kyrie,
- Dans les chambres de nos
abbés,
- On y boit, on y
boit,
- Que des vins bien
cachetés.
- Et nous autres,
- Pauvres
apôtres,
- Pauvres moines,
- Tripaillons de moines
!
- Sacré nom de Dieu de
religieux !
- Nous ne buvons que des vins
frelatés,
- É-é-é-é-é-é-éleison
!
|
- II
- Kyrie, Kyrie,
- Dans les chambres de nos
abbés,
- On se couche, on se
couche,
- Sur des matelas bien
douillets,
- Et nous autres,
- Pauvres
apôtres,
- Pauvres moines,
- Tripaillons de moines
!
- Sacré nom de Dieu de
religieux !
- Nous, nous couchons sur la
paille de blé,
- É-é-é-é-é-é-éleison
!
|
- III
- Kyrie, Kyrie,
- Dans les chambres de nos
abbés,
- On ne mange, on ne
mange,
- Que des poulets
fricassés,
- Et nous autres,
- Pauvres
apôtres,
- Pauvres moines,
- Tripaillons de
moines!
- Sacré nom de Dieu de
religieux !
- Nous ne mangeons que de la
ripopée !
- É-é-é-é-é-é-éleison
!
|
- IV
- Kyrie, Kyrie,
- Dans la chambre de nos
abbés,
- On n'embrasse, on
n'embrasse,
- Que des femmes de
qualité,
- Et nous autres,
- Pauvres
apôtres,
- Pauvres moines,
- Tripaillons de moines
!
- Sacré nom de Dieu de
religieux !
- Nous n'embrassons que des
filles crottées !
- É-é-é-é-é-é-éleison
!
|
Paroles d'Eugène
POTTIER
|
Musique de P.
FOREST
|
- I
- L'ordre bourgeois, c'est l'auge
immense
- Où de gros porcs sont
engraissés
- Tous les fumiers de
l'opulence
- Sous leurs groins sont
entassés.
- Ils se moquent du
populaire
- Ces déserteurs de
capitaux,
- Ce n'est pas avec de l'eau
claire (bis)
- Qu'on engraisse les aristos !
(bis)
|
- II
- Ils ont tout pris : les champs,
la ville,
- L'État, la Banque et le
Trésor.
- Des faux savants la clique
vile
- Exige un culte au cochon
d'or.
- Un vin pressuré du
salaire
- Les saoûle au fond de
leurs châteaux...
- Ce n'est pas avec de l'eau
claire (bis)
- Qu'on engraisse les aristos !
(bis)
|
- III
- Affamé, squelette qui
navre
- Vois-les digérer
triomphants,
- La chair qui manque à
ton cadavre,
- La cervelle de tes
enfants.
- Quand leur règne affreux
se tolère,
- Les peuples y laissent leurs
os.
- Ce n'est pas avec de l'eau
claire (bis)
- Qu'on engraisse les aristos !
(bis)
|
- IV
- Dans leur ordure
ensoleillée,
- Conchiant l'industrie et
l'art,
- La haute classe
entripaillée
- Fait des lois et se fait du
lard.
- Tout se faisande pour leur
plaire,
- Il leur faut larbins et
châteaux.
- Ce n'est pas avec de l'eau
claire (bis)
- Qu'on engraisse les aristos !
(bis)
|
- V
- Abrutis par les folles
sommes
- Qu'ils volent aux
crève-de-faim,
- Ces pourceaux ne seront des
hommes
- Que quand ils gagneront leur
pain.
- Bientôt leur auge
séculaire
- Va s'écrouler sous nos
marteaux.
- Ce n'est pas avec de l'eau
claire (bis)
- Qu'on engraisse les aristos !
(bis)
|
|
Paroles d'Eugène
POTTIER
|
Musique de Pierre
Chrétien DEGEYTER
|
- I
- L'insurgé, son vrai nom
c'est l'homme
- Qui n'est plus la bête de
somme,
- Qui n'obéit qu'à
la Raison
- Et marche avec
confiance,
- Car le soleil de la
science
- Se lève rouge à
l'horizon.
|
- Refrain
- Devant toi, misère
sauvage,
- Devant toi, pesant
esclavage
- L'insurgé se
dresse,
- Le fusil
chargé.
|
- II
- On peut le voir aux
barricades
- Descendre avec les
camarades,
- Riant, blaguant, risquant sa
peau.
- Et sa prunelle
décidée
- S'allume aux splendeurs de
l'idée,
- Aux reflets pourpres de son
drapeau.
|
- III
- En combattant pour la
Commune,
- Ils savent que la terre est
une,
- Qu'on ne doit pas la
diviser.
- Que la Nature est une
source
- Et le Capital une
bourse
- Où tous ont le droit de
puiser.
|
- IV
- Il revendique la
machine,
- Il ne veut plus courber
l'échine
- Sous la vapeur en
action,
- Puisque l'exploiteur à
main rude
- Fait instrument de
servitude
- Un outil de
rédemption.
|
- V
- Contre la classe
patronale,
- Il fait la guerre
sociale
- Dont on ne verra pas la
fin,
- Tant qu'un seul pourra sur la
sphère
- Devenir riche sans rien
faire,
- Tant qu'un travailleur aura
faim.
|
- VI
- A la bourgeoisie
écœurante
- Il ne veut plus payer la
rente,
- Combien de milliards tous les
ans !
- C'est sur vous, sur votre
viande
- Qu'on dépèce un
tel dividende,
- Ouvriers, mineurs,
paysans.
|
- VII
- Il comprend notre mère
aimante,
- La Planète qui se
lamente
- Sous le joug individuel
;
- Il veut organiser le
Monde,
- Pour que de sa mamelle
ronde
- Coule un bien-être
universel.
|
Paroles de Madeleine
VERNET
|
Musique de L.A.
DROCCOS
|
- I
- L'oiseau dans la
lumière
- Disait son chant
joyeux
- Sa voix vibrante et
fière
- S'élevait vers les
cieux
- Il chantait
l'allégresse
- Du cœur à ses vingt
ans
- Il chantait la
jeunesse,
- L'amour et le
printemps.
|
- Refrain
- C'était une chanson de
vie
- C'était un doux refrain
d'espoir
- De l'aurore aux rayons du soir
(bis)
- Il célébrait la
vie (bis).
|
- II
- L'oiseau chantait
encore
- Sous le ciel
assombri
- Sa voix claire et
sonore
- Jetait un large
cri.
- Il disait le
supplice
- Des vaincus et des
gueux,
- Et demandait
justice
- Pour tous les
miséreux.
|
- Refrain
- Il chantait le droit à
la vie
- Pour les petits, les
sans-espoirs
- Son chant, dans la
fièvre des soirs (bis)
- Clamait le droit de vie
(bis).
|
- III
- Mais soudain la
tourmente
- De la guerre a
passé,
- Couvrant la voix qui
chante
- Le canon s'est
dressé...
- Fauchant sous la
mitraille
- L'espérance en sa
fleur,
- Sur le champ de
bataille
- Il coucha le
chanteur.
|
- Refrain
- Il ne chantera plus la
vie,
- Il ne redira plus
l'espoir,
- Sa voix s'est tue avant le soir
(bis)
- Au chantre de la vie
(bis).
|
- IV
- Cependant que notre
âme
- Triomphe des
douleurs,
- Que du passé la
flamme
- Survive dans nos
cœurs
- Et, sève
salutaire,
- Que le sang des
martyrs
- D'une juste
colère
- Féconde
l'avenir.
|
- Refrain
- Nous chanterons encor la
vie,
- Nous chanterons encor
l'espoir
- L'aube renaît
après le soir (bis)
- Tournons-nous vers la vie
(bis).
|
Paroles de Jean-Baptiste
CLÉMENT
|
Musique de Marcel
LEGAY
|
- I
- Est-ce encore le corbeau vorace
?
- Celui qui revient tous les
ans
- Se faire la panse bien
grasse
- Avec le blé des pauvres
gens ?
- Ah ! si c'est ça,
mauvaise troupe,
- J'en mettrai plus d'un d'un
dans ma soupe !
|
- Refrain
- Landéri-déra...
Je sème du blé
- Qui le mangera... ? Qui le
mangera ?
|
- II
- Est-ce encor, comme de
coutume,
- Les biens portants et fins
matois
- Oiseaux à gros bec et
sans plume
- Qui ne font rien de leurs dix
doigts ?
- Alors, que ce blé que je
touche
- N'ait pas d'épi dans sa
cartouche !
- Landéri-déra...
|
- III
- Si c'est tous les
infatigables,
- Si c'est vous les francs du
collier,
- Les affamés et les
minables
- De la terre et de
l'atelier,
- Alors, pousse comme de
l'herbe,
- D'un grain de blé fais
une gerbe !
- Landéri-déra...
|
- IV
- Est-ce les bandes
affamées
- Dont l'appétit nous
guette encor ?
- Est-ce les nombreuses
armées
- Du midi, de l'est ou du nord
?
- Ah ! pour le coup dans leurs
entrailles,
- O grain de blé, fais-toi
mitraille !
- Landéri-déra...
|
|
Paroles : auteur inconnu
(1871)
|
Musqiue des "Carriers" de
Piere DUPONT
|
- I
- Portant le droit sur ses vastes
épaules,
- Flattant le Christ et
maudissant l'autel,
- La Liberté allait au
sein des Gaules
- Ouvrir le monde au peuple
universel
- Quand de Judas la formidable
escorte
- À l'oppresseur
prêta ses bras félons,
- Allons, soldats, scalpez la
grande morte
- Et dans sa peau, taillez-vous
des galons.
|
- Refrain
- Quand le sang dans les
pierres
- Tourbillonne avec
fureur
- Peuples, effacez vos
frontières,
- Et vous, phalanges
guerrières,
- Rendez le fer au laboureur.
(bis)
|
- II
- Quatre contre un, capitulards
infâmes,
- Égorgez donc ces
glorieux mutins ;
- Foulez aux pieds les vieillards
et les femmes,
- C'est votre état, faites
des orphelins !
- Si des martyrs expirant sur les
dalles
- Vous adressaient un appel
fraternel,
- Tirez encore, il vous reste des
balles,
- Pavots de plomb du sommeil
éternel.
|
- III
- Feu ! partout feu ! le bruit
des canonnades,
- Fait tressaillir la vaillante
cité,
- Peuple, debout ! C'est sur tes
barricades
- Que l'avenir fonde la
liberté.
- Si des tyrans la perfide
parole
- Pour commander prend la voix
des canons,
- Sur leurs palais, fais jaillir
le pétrole,
- Contre les rois tous les moyens
sont bons.
|
- IV
- Quand les obus allumaient
l'incendie
- Comme un falot au poste du
trépas,
- Pauvre Commune à la
lente agonie
- La France calme assistait
l'arme au bras.
- Sois donc esclave,
honnête valetaille
- Et si les fers étouffent
les remords,
- Admire enfin la sublime
canaille
- Qui fit Paris capitale des
morts.
|
- V
- Géant de bronze,
âme de la bataille,
- Repose-toi sur l'herbe des
remparts,
- Laisse le Droit se
guérir de l'entaille
- Que tes boulets ont fait de
toutes parts.
- Loin de la terre, ô
victoire affamée,
- Vas dévorer lauriers et
croix d'honneur
- Quand verrons-nous la
République aimée,
- L'or au travail et la poudre au
mineur ?
|
La complainte du
prolétaire
|
Paroles et musique de Lucien
ROLLAND
|
- I
- Prolétaire, tes
patrons
- Aiment les beaux
horizons.
- Ils vont partir, les pauvres
diables,
- Fuyant les saisons
effroyables,
- Se mettre à l'abri des
chaleurs,
- Sous les arbres remplis de
fleurs
- En des campagnes
adorables.
-
- Mais qu'importe pour toi le
parfum des champs,
- Les fleurs du
printemps.
- L'usine t'appelle.
- Tes patrons ont un
coffre-fort,
- Il faut que tu l'emplisses
d'or,
- Ne sois pas rebelle
!
|
- II
- C'est pour eux que les
ruisseaux
- Chantent parmi les
roseaux,
- Que les blés poussent
dans la plaine,
- Que les grands bœufs dans
ce domaine,
- Préparent leurs flancs
succulents,
- Ces coteaux, leurs vins
pétillants
- Dont ils boiront à coupe
pleine.
-
- Pendant que toi, courbé
tout le long du jour,
- Tu peineras pour
- Un faible salaire,
- Ils puiseront au
coffre-fort
- Que pour eux, tu rempliras
d'or
- Avec ta misère
!
|
- III
- Quand les patrons, bien
gavés,
- Reviendront, tout
disposés,
- A faire la cour à tes
filles,
- Elles sont jeunes et
gentilles,
- Tu accepteras cet
honneur,
- Reconnaissant du fond du
cœur ;
- C'est du bonheur pour les
familles.
-
- Ah ! ce n'est pas pour toi que
rient les amours
- Aux yeux de velours
;
- Tes filles sont
belles,
- Tu dois t'estimer bien
heureux
- D'avoir su préparer pour
eux
- De jeunes pucelles
!
|
- IV
- Fatigués par le
plaisir,
- Tes patrons vont
repartir.
- À force de faire
bombance
- Ils ont l'estomac en
souffrance.
- Et sur les plages en
renom
- Bientôt l'on
connaîtra leur nom
- Et l'on verra leur
opulence.
-
- Mais ce n'est pas pour toi que
chante la mer,
- Écoute
l'enfer
- Dont la cloche
sonne.
- Tes patrons ont un
coffre-fort
- Il faut que tu l'emplisses
d'or
- L'usine bourdonne.
|
- V
- Prolétaire, malheureux
!
- Quand un jour, devenu
vieux,
- Tu ne pourras plus dans
l'usine,
- Faire manœuvrer ta
machine,
- Tes patrons te mettront
dehors.
- Que te restera-t-il alors
?
- La mort, hélas ! par la
famine !
-
- Cependant, tes patrons auront
autour d'eux
- Des bambins joyeux,
- Heureuse vieillesse
!...
- Et le souffle des jeunes
ans
- Passera sur leurs cheveux
blancs
- Comme une caresse !
|
|
Paroles de Gaston
MONTÉHUS (1910)
|
Musique de
SAINT-GILLES
|
- I
- Nous somm's la jeune
garde
- Nous somm's les gars de
l'avenir,
- Elevés dans la
souffrance.
- Oui, nous saurons vaincre ou
mourir.
- Nous travaillons pour la bonn'
cause,
- Pour délivrer le genre
humain,
- Tant pis si notre sang
arrose
- Les pavés sur notre
chemin.
|
- REFRAIN
- Prenez garde! Prenez
garde!
- Vous les sabreurs, les
bourgeois, les gavés,
- V'là la jeune
garde,
- V'là la jeune
garde,
- Qui descend sur le
pavé.
- C'est la lutte finale qui
commence,
- C'est la revanch' de tous les
meurt de faim,
- C'est la révolution qui
s 'avance,
- C'est la bataille contre fous
les coquins.
- Prenez garde! Prenez
garde!
- V'là la jeune
garde!
|
- II
- Enfants de la
misère.
- De forc', nous sommes les
révoltés,
- Nous vengerons nos
pères
- Que des brigands ont
exploités.
- Nous ne voulons plus de
famine
- A qui travaille il faut du
pain.
- Demain nous prendrons les
usines,
- Nous somm's des homm's et non
des chiens.
|
- III
- Nous n'voulons plus de
guerre
- Car nous aimons
l'humanité,
- Tous les hommes sont nos
frères,
- Nous clamons la
fraternité,
- La république
universelle.
- Tyrans et rois tous au
tombeau!
- Tant pis si la lutte est
cruelle,
- Après la pluie le temps
est beau.
|
- 1
- La liberté
venait de naître,
- 89
s'élevait triomphant,
- Dans le
château de ses ancêtres,
- Un grand seigneur
écoute, palpitant,
- Un chant
étrange, une clameur immense,
- La carmagnole dans
toute sa puissance,
- (...)
- Sonnait le glas du
pouvoir féodal.
|
- Refrain
- Quand on entendra
les accents de la marche rouge,
- Ah, comme on
craindra cette voix d'un peuple qui bouge
(**),
- Et, qui
simplement, pour son honneur et pour sa
gloire,
- Marche bravement,
vers la mort ou vers la victoire !
-
- (**) Nous avions
en mémoire :
- Quand vous
entendrez les accents de la marche rouge,
- Alors vous
saurez ce que c'est qu'un peuple qui
bouge
|
- 2
- Nous sommes en
93,
- C'est la Terreur,
la patrie en danger,
- C'est toute la
gloire française,
- Qui se
défend et combat l'étranger,
- Et tout à
coup, au milieu du combat,
- S'élève
un chant, héroïque et vengeur,
- La Marseillaise,
à travers la mitraille,
- Conduit l'assaut
où le peuple est vainqueur !
|
- Refrain
- Quand on entendra
les accents de la marche rouge
- Ah, comme on
craindra cette voix d'un peuple qui bouge
- Et, qui
simplement, pour son honneur et pour sa
gloire,
- Marche bravement,
vers la mort ou vers la victoire
|
- 3
- A travers l'Europe
entière,
- La marche rouge, a
fait bien du chemin,
- On la fredonne
avec mystère
- Et puis un jour,
elle éclate soudain,
- Et quand sa voix,
déchaîne la tempête,
- Un roi s'en va,
pour ne plus revenir,
- Victorieuse,
alors, elle s'arrète,
- On a senti plus
d'un peuple frémir !
|
- Refrain
- Quand on entendra
les accents de la marche rouge
- Ah, comme on
craindra cette voix d'un peuple qui bouge,
- L'heure aura
sonné, pour l'humanité toute
entière,
- Et la
Libeté ne connaitra plus de
frontières!
|
(*) Nous remercions M.
René Freiche qui, suite à notre avis de
recherche, nous a communiqué ce texte en mai
2005.
Paroles de Louis
ARAGON
|
Musique de Robert
CABY
|
- 1
- Contre les voleurs du grand
monde
- Ligués pour t'arracher
ton pain
- Nous formons la nouvelle
ronde
- Donne-nous la main, camarade
(bis)
- Donne-nous la main !
(bis)
|
- 2
- L'univers bourgeois qui
vacille
- Veut diviser les
meurt-la-faim,
- Unis au marteau ta
faucille
- Donne-nous la main, camarade
(bis)
- Donne-nous la main !
(bis)
|
- 3
- Que tu travailles, que tu
chômes
- Athée ou croyant c'est
du pain
- Qu il te faut et non des
pogromes
- Donne-nous la main, camarade
(bis)
- Donne-nous la main !
(bis)
|
- 4
- Contre les ouvriers,
l'armée
- Ils ne l'enverront pas en
vain
- Soldats brisez la croix
gammée
- Donne-nous la main, camarade
(bis)
- Donne-nous la main !
(bis)
|
- 5
- Pour arrêter la peste
brune
- Travailleurs il n'est qu'un
chemin
- Bâtir la nouvelle
commune
- Donne-nous la main, camarade
(bis)
- Donne-nous la main !
(bis)
|
|
Paroles de
GAMARRA
|
Musique de Jean
WIENER
|
- Un journal dans un matin de
France,
- A Marseille, à Brest
ou à Nancy,
- Un journal sous les toits de
Paris,
- Une fille, un gars, une
romance.
|
- Refrain
- L'Huma sur tous les chemins
- L'Huma dans toutes les
mains,
- Bonjour ! Bonsoir ! Bon
matin !
- Il y a le blé et le
vin,
- Il y a la laine et le lin,
- Et L'Huma dans toutes les
mains,
- Sur tous les chemins, L'Huma
!
|
- Un vélo dans le jour
qui va naître,
- Une belle au seuil de sa
maison,
- Un salut au fil d'une
chanson,
- Du soleil au carreaux des
fenêtres.
|
- Des oiseaux près
d'une source claire,
- Des enfants qui chantent le
ciel bleu,
- Et des nids pour tous les
amoureux,
- Le bonheur n'est pas une
chimère.
|
-
-
-
-
-
- Paroles et musique
de Pierre DUPONT
|
-
- I
- Nous, dont la lampe le
matin,
- Au clairon du coq se
rallume,
- Nous tous qu'un salaire
incertain
- Ramène avant l'aube
à l'enclume,
- Nous, qui des bras, des
pieds, des mains,
- De tout le corps luttons
sans cesse,
- Sans abriter nos
lendemains,
- Contre le froid de la
vieillesse.
|
- II
- Nos bras, sans relâche
tendus,
- Aux flots jaloux, au sol
avare,
- Ravissent leurs
trésors perdus,
- Ce qui nourrit et ce qui
pare
- Perles, diamants et
métaux,
- Fruits du coteau, grain de
la plaine
- Pauvres moutons, quels bons
manteaux
- Il se tisse avec notre laine
!
|
- III
- Quel fruit tirons-nous des
labeurs
- Qui courbent nos maigres
échines ?
- Où vont les flots de
nos sueurs
- Nous ne sommes que des
machines.
- Nos Babels montent jusqu'au
ciel,
- La terre nous doit ses
merveilles
- Dès qu'elles ont fini
le miel,
- Le maître chasse les
abeilles.
|
- IV
- Au fils chétif d'un
étranger
- Nos femmes tendent leurs
mamelles,
- Et lui, plus tard, croit
déroger
- En daignant s'asseoir
auprès d'elles ;
- De nos jours, le droit du
seigneur
- Pèse sur nous plus
despotique
- Nos filles vendent leur
honneur
- Aux derniers courtauds de
boutique.
|
- V
- Mal vêtus,
logés dans des trous,
- Sous les combles, dans les
décombres,
- Nous vivons avec les
hiboux
- Et les larrons amis des
ombres ;
- Cependant notre sang
vermeil
- Coule impétueux dans
nos veines
- Nous nous plairions au Grand
soleil
- Et sous les rameaux verts
des chênes.
|
- VI
- A chaque fois que par
torrents
- Notre sang coule sur le
monde,
- C'est toujours pour quelques
tyrans
- Que cette rosée est
féconde ;
- Ménageons-le
dorénavant,
- L'amour est plus fort que la
guerre ;
- En attendant qu'un meilleur
vent
- Souffle du ciel ou de la
terre.
|
- Refrain
- Aimons-nous, et quand nous
pouvons
- Nous unir pour boire
à la ronde,
- Que le canon se taise ou
gronde,
- Buvons, buvons, buvons
!
- A l'indépendance du
monde.
|
|
Paroles de Maurice
BOUCHOR
|
Musique de Jules de
BRAYER
|
- I
- Je suis un pauvre
bûcheron,
- Il est de plus joyeux
lurons,
- Car j'ai beau
faire,
- C'est la
misère
- Qui toujours me suit dans les
bois.
- Ô vieille
Terre
- Toi notre
mère
- À tous,
- Je t'appelle, entends-tu ma
voix ?
|
- II
- J'ai trois gentils petits
Poucets ;
- Terre, ils ont faim et tu le
sais !
- Vois, sous le
hâle,
- Comme ils sont pâles
!
- Faut-il perdre au bois mes
enfants ?
- Ô vieille
Terre
- Sois notre
mère
- À tous !
- Ah ! pitié pour les
pauvres gens !
|
- III
- Ne fais-tu pas assez de
pain
- Pour en nourrir le genre humain
?
- Hêtres et
chênes,
- Plaignant mes peines
:
- M'ont bien dit : Tout ça
prendra fin...
- Ô vieille
Terre
- Sois notre
mère
- À tous !
- On est las de mourir de faim
!
|
- IV
- Frappe, ma hache, et frappe
fort !
- Frappe à grands coups
sur l'arbre mort !
- Riche de
sève,
- Beau comme un
rêve,
- Le Printemps viendra tôt
ou tard...
- La vieille terre,
- C'est notre
mère
- À tous !
- Et chacun en aura sa part
!
|
-
-
-
-
-
- Accroche à ton
cœur
- Un morceau de chiffon
rouge
- Une fleur couleur de
sang
- Si tu veux vraiment
- Que ça change et que
ça bouge
- Lève-toi car il est
temps
- Allons droit devant
- Vers la
lumière
- En montrant le poing et en
serrant les dents
- Nous réveillerons la
terre entière
- Et demain, nos lendemains
chanterons.
|
- Compagnon de
colère
- Compagnons de
combat
- Toi que l'on faisait
taire
- Toi qui ne comptait
pas
- Tu vas pouvoir enfin le
porter
- Le chiffon rouge de la
liberté
- Car le monde sera ce que tu le
feras
- Plein d'amour de justice et de
joie.
|
- Accroche à ton
cœur
- Un morceau de chiffon
rouge
- Une fleur couleur de
sang
- Si tu veux vraiment
- Que ça change et que
ça bouge
- Lève-toi car il est
temps
- Tu crevais de faim
- Dans ta
misère
- Tu vendais tes bras pour un
morceau de pain
- Mais ne crains plus
rien
- Le jour se
lève
- Et il fera bon vivre
demain.
|
|
-
-
-
-
-
- D'après
l'hymne au Drapeau rouge
- de P.
BROUSSE
|
- Version
nouvelle
- par Lucien
ROLAND
|
- I.
- Il apparut dans le
désordre
- Parmi les cadavres
épars.
- Contre nous, le Parti de
l'Ordre
- Le brandissait au Champ de
Mars. (bis)
|
- Refrain
- Le voilà ! Le
voilà ! Regardez !
- Sur la foule immense qui
bouge
- Il jette ses flots
empourprés
- Osez, osez le défier
!
- Notre superbe drapeau rouge
!
- Rouge du sang de l'ouvrier !
(bis)
|
- II
- Mais planté sur les
barricades
- Par les héros de
Février,
- Il devint pour les
camarades
- Le drapeau du Peuple ouvrier !
(bis)
|
- III
- Quand la deuxième
République
- Condamna ses fils à la
faim,
- Il fut de la lutte
tragique
- Le drapeau rouge de Juin !
(bis)
|
- IV
- Sous la Commune il flotte
encore
- Il entraine ses
bataillons
- Et rougit sa dernière
aurore
- Du sang vermeil de ses haillons
! (bis)
|
- V
- Les braves marins de
Russie,
- Contre le tzarisme en
fureur,
- Ont fait flotter jusqu'en
Asie
- Notre drapeau libérateur
(bis)
|
- VI
- Un jour sa flamme
triomphale
- Luira sur un monde
meilleur.
- Déjà
l'Internationale
- Acclame sa rouge couleur !
(bis)
|
- Refrain
- Le voilà ! Regardez
!
- Sur la foule immense qui
bouge
- Il jette ses flots
empourprés
- Osez, osez le défier
!
- Notre superbe drapeau rouge
!
- Rouge du sang de l'ouvrier !
(bis)
|
-
Paroles d'Aristide
BRUANT
|
Musique de
|
- I
- Pour chanter "Veni Creator"
(bis)
- Il faut une chasuble d'or
(bis)
- Nous en tissons pour
vous
- Grands de
l'Eglise,
- Mais nous pauvres
canuts
- N'avons pas de
chemises.
- C'est nous les
canuts
- Nous sommes tout
nus.
|
- II
- Pour gouverner, il faut
avoir (bis)
- Manteau et ruban en sautoir
(bis)
- Nous en tissons pour
vous
- Grands de la
terre,
- Mais nous pauvres
canuts,
- Sans drap on nous
enterre.
- C'est nous les
canuts
- Nous sommes tout
nus.
|
- III
- Mais notre règne
arrivera (bis)
- Quand votre règne
finira (bis)
- Nous tisserons le
linceul
- Du vieux monde
- Car on entend
déjà
- La révolte qui
gronde.
- C'est nous les
canuts
- Nous n'vivrons plus
nus.
|
|
-
-
-
-
Les deux
compagnons du devoir
|
- Paroles et musique
de Pierre DUPONT (1848)
|
- I
- Deux gais compagnons du
devoir
- Cheminaient sur le tour de
France,
- Ayant leurs bras pour tout
avoir
- Leur travail pour toute
espérance.
- De leurs cannes à
long pommeau,
- Ils étayaient leurs
pas rapides
- Et laissaient dans chaque
hameau
- Rires francs et bouteilles
vides.
|
- II
- Tous deux ils
s'étaient rencontrés
- A l'embranchement d'une
route.
- Et comme ils étaient
altérés,
- Sous la tonnelle on but la
goutte.
- Mêlant aux plus joyeux
propos
- Un petit brin de
politique.
- On eût dit qu'ils
vidaient les pots
- Pour arroser la
République.
-
|
- III
- Nous avons le
gouvernement,
- Disaient-ils en choquant les
verres.
- Mais il faut de
l'entendement
- Pour se consulter entre
frères.
- Nous sommes rois par le
scrutin,
- Mais il faut choisir le plus
digne
- On ne fait que du
méchant vin
- Quand on ne pioche pas la
vigne.
|
- IV
- Méfions-nous du
raisonneur
- Qui tend à l'ouvrier
un piège,
- Parlant de famille et
d'honneur
- Pour restaurer le
privilège.
- Nous avons aussi femme,
enfants,
- Une mère, un
père invalide,
- Et dans nos deux bras
triomphants
- Une propriété
solide.
|
- V
- Gardons-nous du faux
ouvrier,
- Qui se fait élire
d'emblée,
- Pour sa blouse et son
tablier
- Et nous renie à
l'Assemblée.
- Pour éviter la
trahison,
- Nommons des hommes à
l'épreuve
- De la balle et de la prison
:
- Déjà la
République est veuve.
|
- VI
- Si la République
périt
- Nous serons à ses
funérailles,
- Car son droit divin est
écrit
- Au plus profond de nos
entrailles.
- Quelques-uns voudraient nous
lier
- Comme des bœufs
à l'attelage
- Mais nos cous ne savent
plier
- Et nos âmes pas
davantage.
|
- Refrain
- Où marches-tu, gai
compagnon, gai compagnon ?
- Je m'en vais
conquérir la terre.
- J'ai remplacé
Napoléon, Napoléon.
- Je suis le
Prolétaire.
- Je suis le
Prolétaire.
|
-
|
-
-
-
-
-
Pour l'adaptation
française de la Chanson du Linceul, dans
Les Tisserands de Gérard
HAUPTMANN
|
-
- I
- Leurs yeux sombres n'ont pas
de larmes,
- Mais leurs dents grincent de
fureur
- Car ils font passer dans la
trame
- Un triple souhait de malheur
:
- Ô pays que nous
maudissons,
- C'est ton linceul que nous
tissons !
- Vieille Allemagne, c'est ton
linceul que nous tissons !
|
- II
- Dieu, soit maudit, toi qu'on
implore
- Dans le besoin toujours en
vain
- Qunad la misère nous
dévore,
- Qu'on gèle et qu'on
n'a pas de pain,
- Tu te ris de nos
oraisons.
- C'est ton linceul que nous
tissons !
- Ô dieu trompeur, c'est
ton linceul que nous tissons !
|
- III
- Roi, soit maudit ! Prince
des riches
- Tu ricanes de nos tourments
;
- Tu nous prends tout,
même tu triches.
- N'as-tu pas les vrais
arguments :
- Les bons fusils et les
prisons ?
- C'est ton linceul que nous
tissons !
- Roi sans pitié, c'est
ton linceul que nous tissons !
|
- IV
- Sois maudite aussi, toi,
patrie,
- Car tu n'es qu'un fumier
pourri
- Où toute fleur est
tôt flétrie,
- Où la vermine se
nourrit
- De ta honte et de tes
poisons.
- C'est ton linceul que nous
tissons !
- Patrie infâme, c'est
ton linceul que nous tissons !
|
- V
- Grince métier !
Navette glisse !
- Tissons sans arrêt,
jour et nuit,
- Et mêlons aux fils de
la lisse
- Trois fois l'anathème
inouï :
- Ô pays que nous
maudissons
- C'est ton linceul que nous
tissons !
- Vieille Allemagne, c'est ton
linceul que nous tissons !
|
|
-
Paroles de Charles
d'AVRAY
|
Musique de Charles d'AVRAY et
de G. HAMEL
|
- I
- Sur les routes de mon
village,
- On dit qu'entre les vieux
pavés,
- Dans les temps les plus
reculés,
- Des bluets poussaient sous
l'ombrage.
- Sur ce coteau, dès le
printemps,
- Cette butte où tant tu
rigoles,
- Des grands bœufs tiraient
des bagnoles,
- Des bagnoles de
paysans.
|
- 1er
refrain
- Les vieux pavés de mon
village
- Étaient si durs en
vérité
- Qu'ils supportèrent le
servage
- Pendant toute une
éternité.
- Les Grands, au temps du Moyen
Age,
- Les avaient tous
inféodés,
- À force, ils se sont
dégradés
- Les vieux pavés de mon
village.
|
- II
- À la longue, de mon
village,
- On obstrua les
horizons,
- Bâtissant de hautes
maisons
- Au bord du chemin de
halage.
- Des ans et des ans ont
passé,
- De riches palais
s'élevèrent,
- Abritant ceux qui
dirigèrent
- Si longtemps un peuple
insensé.
|
- 2ème
refrain
- Sur les pavés de mon
village
- Des chars dorés ont
cahoté ;
- L'homme, dit-on, connut cet
âge
- Sous l'empire et la
royauté ;
- Arrachés du sol par
l'orage
- Que déchaîna la
liberté,
- Un beau jour, on vit, se
dresser
- Les vieux pavés de mon
village.
|
- III
- Vous connaissez tous mon
village,
- C'est Lutèce, ou
plutôt Paris,
- Paris ! Gloire de mon
pays,
- Qui flotte et point ne fait
naufrage.
- C'est le berceau de la
beauté,
- Il attire à lui le
Génie
- Et laisse à Paul et
Virginie
- Le droit d'aimer en
liberté.
|
- 3ème
refrain
- Sur les pavés de mon
village
- La République vit
toujours,
- Ne trouvant rien qui soit plus
sage,
- L'homme protège ses
vieux jours.
- Si dans la gloire et le
carnage
- Notre siècle s'est
endeuillé,
- Pas un être n'a pu
souiller
- Les vieux pavés de mon
village.
|
Paroles et musique de Charles
d'AVRAY
|
- I
- J'ai vu l'homme sans
préjugé,
- De nos maux rechercher les
causes
- J'ai vu les compagnons
longer
- Les chemins semés de
roses
- Le monde était
régénéré
- Par une nouvelle
jeunesse
- Qui produisait pour
assurer
- Le bien-être de la
vieillesse
-
- Mais face à votre
absurdité
- Au petit jour quand je me
lève
- Je vois que la
réalité
- Est encor loin, est encor bien
loin de mon rêve.
|
- II
- J'ai vu fondre les lingots
d'or
- J'ai vu l'existence
facile,
- J'ai vu, majestueux
décor,
- Chacun faire un travail
utile.
- J'ai vu des magasins
communs
- Ouverts à la grande
famille.
- Dans les bois remplis de
parfums
- J'ai vu l'amour sous la
charmille.
-
- Face à votre
imbécillité,
- Au petit jour quand je me
lève
- Je vois que la
réalité
- Est encor loin, est encor bien
loin de mon rêve.
|
- III
- J'ai vu là-bas aux pays
noirs
- Se fermer tous les puits de
mines,
- J'ai vu la tristesse des
soirs
- S'enfuit derrière les
collines,
- J'ai vu le Progrès qui
passait
- Créant un monde
féerique,
- Tout métier dur
disparaissait
- Devant la loi
scientifique.
-
- Mais face à votre
lâcheté,
- Au petit jour quand je me
lève
- Je vois que la
réalité
- Est encor loin, est encor bien
loin de mon rêve.
|
- IV
- J'ai vu crouler les vieux
taudis
- Et les palais rester sur
terre,
- J'ai vu construire un
paradis
- Où j'avais vu tant de
misère.
- J'ai vu tous les hommes
nouveaux
- Partout désireux de
s'instruire,
- Et j'ai vu ces puissants
cerveaux
- Pouvant librement se
conduire.
-
- Mais face à votre
autorité,
- Au petit jour quand je me
lève
- Je vois que la
réalité
- Est encor loin, est encor bien
loin de mon rêve.
|
- V
- J'ai vu se briser les
aciers,
- J'ai vu brûler les
Préfectures
- J'ai vu crever les
policiers
- Et sombrer les
magistratures.
- J'ai vu les parlements
sauter,
- Disparaître la
galonnaille,
- J'ai vu le mot
humanité
- Remplacer celui de
canaille.
-
- Sur ce rêve je suis
resté
- J'y songe sans repos ni
trêve
- Confiant dans ma
ténacité
- Pour un beau jour, voir se
réaliser mon rêve.
|
|
Paroles de Ch.
GROS
|
Musique de F.
FENOUIL
|
- I
- Premier Mai ! c'est le
renouveau ;
- Comme aux arbres monte la
sève,
- L'idée aussi monte au
cerveau
- Et la Sociale se lève
!
- Plus haut que nos petits
bourgeois,
- O premier Mai, passant les
ondes,
- Par dessus frontières et
lois,
- Ton soleil luit, sur les deux
mondes.
|
- II
- Prolétaires de tous les
pays,
- Avec les « trois-huit
» pour devise,
- Sous le même programme
unis,
- Rien aujourd'hui ne nous divise
:
- Le Français avec
l'Allemand,
- Ceux d'Europe et ceux
d'Amérique.
- Ah ! frères, croyez-vous
vraiment
- La fraternité
chimérique ?
|
- III
- Sur le sol natal, c'est
l'exil,
- Partout où l'on vit de
misère.
- Au peuple ouvrier, que faut-il
?
- Il faut la patrie
ouvrière.
- D'un bout du monde à
l'autre bout,
- Que le même cri
retentisse :
- Les prolétaires sont
debout
- Et leur patrie est la
justice.
|
- IV
- Le Capital fait un
enfer
- De ce pauvre monde où
nous sommes,
- Et notre pain est plus
cher
- Qu'à l'exploiteur la
chair des hommes.
- Trop longtemps notre
surtravail
- Nous fut payé par la
famine.
- L'ouvrier n'est pas un
bétail
- Et moins encore une
machine.
|
- V
- C'est pourquoi la main dans la
main
- Pour les « huit heures
» on se lève...
- Les « trois-huit » ne
sont qu'un chemin
- Vers l'avenir de notre
rêve.
- L'ordre social, ô
patrons,
- A vu d'autres
métamorphoses !
- Nous les voulons, nous les
aurons
- Les « trois-huit »...
et bien d'autres choses.
|
- VI
- C'est pourquoi d'un cœur
sûr et gai,
- Comme une fête de
l'Histoire,
- Nous chantons notre Premier Mai
:
- Notre union, c'est la
victoire.
- Lorsque nous crions : En avant
!
- Sous notre élan, la
terre bouge,
- Et sur notre front claque au
vent
- Le grand frisson du drapeau
rouge.
|
- Même cœur a
battu partout,
- Même
espérance triomphale
- Dans cette clameur qui
s'exhale ;
- Debout !
- Debout !
- Debout !
- Voici l'Internationale
!
|
-
-
-
-
Traduction de
PARIJANINE
|
Arrangement de R.
CABY
|
-
- I
- Victimes du devoir dans nos
luttes fatales,
- Au peuple à tout
jamais vaillants sacrifiés,
- Vos cœurs ont tout
donné pour la gloire finale,
- La paix et le bonheur du
grand peuple ouvrier.
-
- Les temps sont
révolus et ce peuple se
lève,
- Puissant et résolu,
ivre de liberté.
- Dormez, frères,
dormez ! Mais qu'en l'ombre du rêve,
- Eclate dès ce jour
votre immortalité.
-
|
- II
- Victimes du devoir dans nos
luttes fatales,
- Au peuple à tout
jamais vaillants sacrifiés,
- Vos cœurs ont tout
donné pour la gloire finale,
- La paix et le bonheur du
grand peuple ouvrier.
-
- Oui, vous avez subi dans des
geoles obscures
- La haine et les rigueurs des
tyrans ennemis.
- Sublimes en tous temps, les
affreuses tortures
- N'ont pu vous abattre et
vous n'avez pas frémi.
-
|
- III
- Victimes du devoir dans nos
luttes fatales,
- Au peuple à tout
jamais vaillants sacrifiés,
- Vos cœurs ont tout
donné pour la gloire finale,
- La paix et le bonheur du
grand peuple ouvrier.
-
- Qu'un maître en son
palais ait sa fête dernière,
- Qu'il abreuve de vin des
bourreaux, des valets !...
- Demain ! fête à
demain ! fête en toute chaumière
!
- Et fête pour tous ceux
qui traînent le boulet !
-
|
Air populaire, par Jacques
TURBIN
|
- I
- Depuis le temps qu'on
crève
- De faim, de froid, de
tout,
- Autant faut faire
grève,
- Autant crever debout
!
- Marchons à la
bataille,
- Fronts hauts et poings
serrés.
- La terre au loin
tressaille
- Sous nos souliers
ferrés.
|
- II
- Dans la splendeur
florale
- Du tiède mois de
Mai,
- La grève
générale
- Commence pour de
vrai.
- Marchons...
|
- III
- Torrent près de la
source
- Et fleuve un peu plus
bas,
- La grève dans sa
course
- Grossit à chaque
pas.
- Marchons...
|
- IV
- Partis à quelques
hommes,
- Sans armes, en
haillons,
- Voyez amis, nous
sommes
- Déjà des
millions.
- Marchons...
|
- V
- Que veulent nos
cohortes
- De libres travailleurs
?
- - Frayer de leurs mains
fortes
- La route aux Temps
meilleurs.
- Marchons...
|
- VI
- L'Armée attend en
ligne,
- Mur aux créneaux
d'acier,
- Les chefs ont pour consigne
:
- Ne faire aucun
quartier.
- Marchons...
|
- VII
- Voici l'instant sublime
:
- - Ouvrez vos rangs, soldat
!
- On vous commande un crime
;
- Nous vous tendons les
bras.
- Marchons...
|
- VIII
- Victoire ! Au lieu de
mordre,
- Le peuple en pleine
chair,
- Sourds aux bourreaux de
l'ordre,
- Ils ont mis crosse en
l'air.
- Marchons...
|
- IX
- Devant nous plus d'obstacle
:
- L'armée a fait son
choix.
- Elle aide à la
débâcle
- Du vieil ordre
bourgeois.
- Marchons...
|
- X
- Pour faire la
conquête
- D'un monde radieux,
- Plus rien ne nous arrête
:
- Soyons nos propres dieux
!
- Marchons à la
bataille,
- Fronts hauts et poings
serrés.
- La terre au loin
tressaille
- Sous nos souliers
ferrés.
|
- Ouvrier,
prends la machine
- (La
Jurassienne)
|
Paroles de Ch.
KELLER
|
Musique de James
GUILLAUME
|
- I
- Ouvrier, la faim te tord les
entrailles
- Et te fait le regard
creux,
- Toi qui, sans repos ni
trêve, travailles
- Pour le ventre des
heureux.
- Ta femme s'échine, et
tes enfants maigres
- Sont des vieillards à
douze ans,
- Ton sort est plus dur que celui
des nègres
- Sous les fouets
abrutissants.
|
- Refrain
- Nègre de
l'usine,
- Forçat de la
mine,
- Hôte du
champ,
- Lève-toi, peuple
puissant
- Ouvrier, prends la machine !
(bis)
- Prends la terre, paysan
(bis)
|
- II
- Paysan, le sol que ton bras
laboure
- Rend son fruit dans sa
saison,
- Et c'est l'opulent bourgeois
qui savoure
- Le plus clair de ta
moisson.
- Toi, du jour de l'an à
la Saint-Sylvestre,
- Tu peines pour
engraisser
- La classe qui tient sous un
lourd séquestre
- Ton cerveau fait pour
penser.
|
- III
- Mineur, qui descends dès
l'aube sous terre
- Et dont les jours sont des
nuits,
- Qui, le fer en main, dans l'air
délétère,
- Rampes au fond de ton
puits,
- Les riches trésors que
ton pic arrache
- Aux flancs des rocs
tourmentés
- Vont bercer là-haut
l'oisif et le lâche
- Dans toutes les
voluptés.
|
- IV
- Qui forge l'outil ? Qui taille
la pierre ?
- Qui file et tisse le lin
?
- Qui pétrit le pain ? Qui
brasse la bière ?
- Qui presse l'huile et le vin
?
- Et qui donc dispose, abuse et
trafique
- De l'œuvre et du
créateur ?
- Et qui donc se fait un sort
magnifique
- Aux dépens du producteur
?
|
- V
- Qu'on donne le sol à qui
le cultive,
- Le navire au
matelot,
- Au mécanicien, la
locomotive,
- Au fondeur, le
cubilot,
- Et chacun aura ses franches
coudées,
- Son droit et sa
liberté,
- Son lot de savoir, sa part aux
idées
- Sa complète
humanité !
|
Paroles de Jean-Baptiste
CLÉMENT
|
Musique de G.
PERDUCET
|
- I
- Paysan ! aussitôt le
jour
- La terre t'appelle au
labour
- Sans geindre tu vas à
l'ouvrage ;
- Que le temps soit mauvais ou
beau
- Le soleil te brûle la
peau
- Le froid te mord en plein
visage.
|
- II
- Paysan ! es-tu bien
certain,
- Quand va venir la
Saint-Martin,
- De pourvoir aux frais de
l'année ?...
- N'as-tu pas peur qu'un
Harpagon
- Ne t'expulse de la
maison
- Où toute ta famille est
née ?
|
- III
- Paysan ! un peu d'union
:
- La grande
Révolution
- A voulu que tu sois un
homme.
- Si l'on veut encore une
fois
- Te traiter comme au temps des
rois,
- Réveille-toi, Jacques
Bonhomme !
|
- IV
- Paysan ! songe à
l'avenir,
- Le vieux monde est prêt
de finir.
- Si tous ceux qui piochent la
terre
- Donnaient la main aux
artisans,
- Nous pourrions voir avant dix
ans
- La République
égalitaire.
|
- Refrain
- Paysan ! Paysan !
- Pour tant de fatigue et de
peine,
- Que mets-tu dans ton bas de
laine,
- Bon an, mal an,
- Au bout de l'an ?
|
|
-
-
-
Prolétaires,
unissez-vous
|
-
- I
- Opprimés, vous
êtes tous frères,
- Et dans la joie et le
malheur,
- Vous devez, malgré
les frontières
- Vous aimer de tout votre
cœur.
- Que les haines de race
à race
- Qui déchurent
l'humanité
- S'éteignent sans
laisser de trace,
- Et vive la fraternité
!
- Pour que sur l'Univers
règne la paix féconde
- Et pour que le bonheur
bientôt sourie à tous,
- En ce jour solennel,
prolétaires du monde
- Unissez-vous ! Unissez-vous
! Unissez-vous !
-
|
- II
- La guerre a fait trop de
ravages.
- Elle faucha surtout vos
rangs ;
- Assez de ces luttes
sauvages,
- Que veut seul l'orgueil des
tyrans !
- N'êtes-vous pas las de
répandre
- Votre sang pour
défendre ceux
- Qui trouvent bon de tout
vous prendre
- Et qui vivent en paresseux
?
- Pour que sur l'Univers
règne la paix féconde
- Et pour que le bonheur
bientôt sourie à tous,
- En ce jour solennel,
prolétaires du monde
- Unissez-vous ! Unissez-vous
! Unissez-vous !
-
|
- III
- Unissez-vous tous pour voir
naître
- Les temps de concorde et
d'amour,
- Pour goûte enfin le
bien-être,
- Pour que se lève le
grand jour.
- Unissez-vous pour que la
terre
- Se couvre d'épis et
de fleurs,
- Pour que périsse la
misère
- Et pour que se
sèchent les pleurs
- Pour que sur l'Univers
règne la paix féconde
- Et pour que le bonheur
bientôt sourie à tous,
- En ce jour solennel,
prolétaires du monde
- Unissez-vous ! Unissez-vous
! Unissez-vous !
-
|
-
Paroles et musique de R.
GUÉRARD
|
- I
- Révoltez-vous, parias
des usines,
- Revendiquez le fruit de vos
travaux,
- Emparez-vous des outils, des
machines,
- Comme à la peine, au
gain soyez égaux.
- C'est par vos bras, vos
cerveaux qui fatiguent,
- Que le bonheur ici-bas se
résout.
- Ne criez plus contre ceux qui
l'endiguent.
- Brisez la digue, il
s'étendra partout.
|
- II
- Révoltez-vous ! paysans
débonnaires,
- Pour cette terre où vous
prenez vos biens ;
- Ne soyez plus au progrès
réfractaires,
- Pour vous, pour nous, soyez-en
les gardiens.
- Défrichez-la de ceux qui
l'accaparent,
- La terre doit n'être
qu'aux travailleurs.
- Que les sans-pain du monde s'en
emparent
- À nos efforts unissez
vos labeurs.
|
- III
- Révoltez-vous ! les
soldatesques masses,
- Du chauvinisme abattez les
champions,
- Ne soyez plus la
désunion des races
- Ou, dans le sang, crouleront
les nations.
- Réfléchissez
qu'en marchant dans les grèves
- Vous combattez ceux qui luttent
pour vous,
- Ne soyez plus victimes de vos
glaives,
- La crosse en l'air !
frères, venez à nous !
-
|
- IV
- Révoltez-vous ! les
amantes, les mères,
- Ne soyez plus de la chair
à plaisir,
- N'enfantez plus d'avortons
mercenaires,
- C'est de l'enfant que
dépend l'avenir ;
- L'homme n'est pas ici-bas votre
maître,
- Nul n'a le droit de s'imposer
d'ailleurs ;
- Libres soyez, mais surtout
restez l'être
- Qui sait aimer, qui nous rendra
meilleurs.
-
|
- V
- Révoltez-vous !
inconscients crédules,
- Quittez la nuit où vous
plongent les dieux,
- Pour éviter leurs noires
tentacules
- À nos flambeaux
désabusez vos yeux.
- La vérité doit
vaincre le mensonge,
- Dans son grand livre apprenez
tour à tour
- Quand vous saurez, votre
néfaste songe
- Disparaîtra, faisant
place à l'amour.
|
- VI
- Révoltez-vous ! enfin,
tous ceux qui peinent,
- Tous les volés, tous les
déshérités,
- Unissez-vous pour que les
peuples prennent
- Les droits, les biens qui leur
sont contestés.
- Si toujours grands les
maîtres vous paraissent,
- C'est qu'à genoux vous
servez les tyrans,
- C'est que la peur et l'erreur
vous abaissent,
- Relevez-vous, vous serez les
plus grands !
|
- Refrain
- Révolution ! pour que la
terre
- Soit un séjour
égalitaire.
- Révolution pour
renverser,
- Tout ce qui peut nous oppresser
!
- Révolution pour que les
sciences
- En paix nous donnent leurs
jouissances
- Par la raison et par
l'action.
- Debout partout :
Révolution !
|
|
Paroles d'Eugène
BIZEAU
|
Musique de G.
ISABELLI
|
- I
- Debout ! ceux dont l'âpre
détresse
- Gémit sans espoir et
sans pain ;
- Ce n'est pas quand l'oisif
s'engraisse
- Que nous devons mourir de
faim.
- Jaillissant du cœur
populaire,
- Voici de farouches clameurs
:
- « On ne supprime la
misère
- Qu'en supprimant les affameurs
!
|
- II
- Barons de la haute
finance,
- Repus du sang de
l'ouvrier,
- Nous briserons votre
puissance
- Qui nous étrangle d'un
collier.
- Et devant le réveil des
hommes
- Dont vous méprisez la
douleur,
- Vous fuirez comme des
fantômes
- Saisis d'angoisse et de
terreur.
|
- III
- Hier, sur les champs de
bataille,
- Conduits comme un pauvre
troupeau
- Sous un ouragan de
mitraille,
- Les gueux ont creusé
leur tombeau.
- L'Église a béni
la tuerie
- Comme une œuvre
chère à son Dieu.
- Mais un jour la plèbe
affranchie
- Ne retournera pas au
feu.
|
- IV
- Bourreaux de la classe
ouvrière,
- Nous voulons le
désarmement,
- Et le cri de guerre à la
guerre
- Est notre cri de
ralliement.
- En apprenant à se
connaître
- Les peuples seront des
amis,
- Et ce sera pour vous y
mettre
- Qu'ils dresseront des
piloris.
|
- Refrain
- Compagnons de toute la
terre
- Le soleil se lève au
ciel noir...
- Et bientôt sa grande
lumière
- Chassera les ombres du
soir.
|
|
-
-
-
-
Paroles : auteur
inconnu
|
Air : Le Temps des
Cerises
|
-
- I
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les hommes joyeux auront un
grand cœur,
- Et légère
panse,
- Car chacun saura, sainte
récompense !
- Dans l'amour d'autrui
doubler son bonheur.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les hommes joyeux auront un
grand cœur.
|
- II
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- On ne verra plus
d'êtres ayant faim
- Auprès d'autres
ivres.
- Sobres nous serons, mais
riches en vivres ;
- Des maux engendrés ce
sera la fin.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- On ne verra plus
d'êtres ayant faim.
|
- III
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Le travail sera
récréation
- Au lieu d'être
peine.
- L'homme libre enfin, d'une
âme sereine
- Suivra des destins
l'évolution.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Le travail sera
récréation
|
- IV
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les petits enfants auront au
berceau
- Les baisers des
mères
- Ils seront aimés,
tous choyés, tous frères :
- Ainsi grandira ce monde
nouveau.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les petits enfants auront le
même berceau.
|
- V
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Nature sera paradis
d'amour,
- Femme souveraine
;
- Esclave aujourd'hui, demain
notre reine
- L'univers entier deviendra
ta cour.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Nature sera paradis
d'amour.
|
- VI
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les vieillards aimés,
poètes, pasteurs,
- Bénissant la
terre,
- S'éteindront
béats sous le ciel mystère,
- Ayant bien vécu, loin
de ses hauteurs.
- Quand nous en serons au
temps d'harmonie,
- Les vieillards seront de
bien doux pasteurs.
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- VII
- Il est encore loin, ce temps
d'harmonie,
- Mais si loin soit-il, nous
le pressentons,
- Une foi profonde
- Nous fait entrevoir ce
bienheureux monde
- Qu'hélas ! notre
esprit recherche à tâtons.
- Il est encore loin, ce temps
d'harmonie,
- Mais si loin soit-il, nous
le pressentons.
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Volontaires de la
liberté
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- A tes côtés peuple
héroïque,
- Fier de combattre et pour
venger
- Tes fils au courage
stoïque
- Ils sont venus tous se ranger.
- Comme l'appât des
mercenaires
- La gloire n'emplit leur cerveau
- Seul leur devoir de
prolétaire
- Les dresse devant les bourreaux
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- Refrain 1
- Tes bataillons peuple de France
- A l'appel de la
solidarité
- Sont venus porter
l'espérance
- Sauver la paix avec la
liberté
- Sous les obus, sous la
mitraille
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- Sous les obus, sous la
mitraille
- Avec leurs frères du
monde entier,
- Et sur tous les champs de
bataille
- Ils chantaient l'hymne de
Pottier.
- Contre le fascisme et la guerre
- Luttant sans trêve ni
repos
- Sans armes, de vêtements
guère
- Ils chantaient à tous
les échos
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- Refrain 2
- Frères de toutes les
brigades
- Debout et saluons nos morts,
- Ceux des tranchées, des
barricades
- Tous ceux dont le suprême
effort
- N'avait pour but que la
victoire
- Et qui, sans reproche et sans
peur
- Sont entrés vivants dans
la gloire
- Comme ils vivront tous en nos
cœurs.
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- Refrain 3
- Salut aux vaillants camarades
- Morts pour le peuple et pour la
Liberté.
- Salut héros de nos
brigades
- Morts pour la paix et pour
l'humanité.
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2016