La Seyne-sur-Mer (Var)   La Seyne-sur-Mer (Var)
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Archives familiales : Textes de chansons

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Ce que c'est qu'un drapeau
C'est pour la payse
C'est Suzette
Choisis, Lison !
Coquelicot
Dans la Marine
Derrrièr' les p'tits soldats
Frère Jacques
Héloïse ! Héloïse !
J'aime une jolie blonde
Je suis content, content !
La Margot de chez nous
Le moulin de Suzette
Le père des soldats
Lison, Lisette
Mademoiselle Paris
Marche de Marinette
Marche de nuit
Marche des Chasseurs
Marche des Hommes Bleus
Marche funèbre
Marche silencieuse
Marie-Rose
Meunier, tu dors !
Quand Madelon
Si grand'père voyait ça !
Suzon, la blanchisseuse
Un baptême en fanfare
Un p'tit sourire
Vive le pinard !
 
 

 
Ce que c'est qu'un drapeau
Paroles de E. FAVART
Musique de DIODET-LAMAREILLE
Célèbre Défilé National
1
Loque, chiffon tricolore ou guenille
Symbole image ardente du pays
Pour te chanter tout mon être pétille
D'émotion d'avance je pâlis
Toi dont l'effet produit tant de merveilles
Tu n'est pourtant parfois qu'un oripeau
Mais ton nom seul suffit à nos oreilles
Car en Français on t'appelle le Drapeau
Refrain
Flotte petit drapeau
Flotte flotte bien haut
Image de la France
Symbole d'espérance
Tu réunis dans ta simplicité
La famille et le sol, la Liberté
2
Tout jeune enfant tu n'es qu'un jeu facile
Qui nous distrait ainsi qu'un bibelot,
Et d'une main souvent bien inhabile
On te construit de bouts de calicot.
Enfin conscrit te voici de la classe,
Promène-le au travers du hameau,
Chante gaîment, montre-le dans l'espace,
Tu ne sais pas ce que c'est qu'un Drapeau.
au refrain
3
Mais si parfois la destinée amère
Vous appelait un jour pour guerroyer,
Loin du Pays, sur la terre étrangère,
C'est dans ses plis qu'on revoit le foyer.
Bien qu'attristé on se sent plus à l'aise,
On n'est pas seul en voyant ce lambeau,
Et si dans l'air passe la Marseillaise
Alors on sent ce que c'est qu'un Drapeau.
au refrain
 


 
C'est pour la payse
Paroles de Charles Louis POTHIER et DAHL
Musique de Charles BOREL-CLERC
Créée par Rose AMY à la Monnaie de Bruxelles
1
Quand le régiment
Pour défiler plus gaîment
Chante un refrain
Avec entrain
Les nouveaux venus
N'osent chanter, très émus,
Car la plupart ne l'ont jamais entendu
Mis, remplis d'ardeur,
Ils l'ont bien vite appris par coeur
Et tout le monde chante en choeur :
Refrain
Tout ça c'est pour la payse,
Tout ça c'est pour les amours !
Margot, Jeannette, Lise
C'est pour vous que l'on chante toujours.
L'amour ça vous électrise
Par lui notre coeur est pris
On aime sa payse
Tout autant qu'on aime son pays.
2
Cet air bien français
Chacun l'adore, on le sait,
Du caporal
Au général,
Sur son canasson
Un énorme capiston
Le chante aussi, en s'épongeant le front.
Et les p'tits gamins
Qui suivent le long du chemin
Fredonnent d'un air malin :
au refrain
3
Pour que désormais
Le monde entier vive en paix,
Le vrai moyen
Le voilà bien !
Vite supprimons
Tous les vieux airs fanfarons
Qui nous parlaient de mitraille et de canons
Au lieu d'ergoter
Que l'univers sans hésiter
De grand coeur se mette à chanter :
au refrain
 
 

 
C'est Suzette
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de P. CODINI
Créée par POLIN et BACH
1
Près de la caserne une boutique
Offre au soldat
Cirage, savon, fil, encaustique
Blague à tabac,
Et savez-vous qui sert la pratique
Dans cett' boit' là ?
C'est Suzette, C'est Suzette
Qu'est la fill' de la patronne et du patron
D'la maison
Refrain
Elle a de jolis yeux bleux comme des pervenches
La Suzon
Petites mains, petits pieds, petites dents blanches
La Suzon,
Elle reçoit les troufions les mains sur les hanches
La Suzon,
Ell' nous rembarr' sans façons
Et nous adorons
La Suzon.
2
Pendant la manoeuvre à l'exercice,
L'soldat, souvent,
Se fait mettre à la sall' de police
Par le sergent.
On sait bien de qui vient la malice
Naturell'ment...
C'est Suzette ! C'est Suzette !
On peut pas bien manoeuvrer en y pensant,
C'est évident !
3
La vie est si drôle et si bizarre
Qu'peut-être..., un jour
On nous renverra sans crier gare
Et viv' l'amour,
On se mariera, çà je l'déclare,
Chacun son tour
Et Suzette, oui, Suzette
Sera le modèl' pour choisir celle-là
Qu'on prendra.
Dernier refrain
Cell' qu'on épous'ra
Aura
Des veux bleu pervenche
Comm' Suzon.
Petites mains, petits pieds, petites dents blanches,
Comm' Suzon,
Elle aura le mollet rond, la taille et les hanches
Comm' Suzon,
Elle nous adorera
Et nous l'aimerons
Comm' Suzon.


 


 
Choisis, Lison !
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de Camille ROBERT
Souvenir de la Grande Guerre
1
Quand au printemps la feuille pousse
Un doux zéphir vient nous charmer
Et de ses lois c'est la plus douce
Qui dit au coeur : il faut aimer
Si Cupidon frappe à ta porte
Belle Lison ne rougis pas
C'est du bonheur qu'il nous apporte
Sans un regret tends lui les bras
Un beau brun te plaît-il ? En Voilà
C'est un blond que tu veux ? Il est là. Oui, oui.
 
Refrain
V'là les Poilus
Ceux de l'Yser
Ceux de Verdun
Ceux des Hurlus
Choisis celui qui te plaira
Choisis Lison et si tu l'aim's il t'aimera.
2.
As-tu rêvé d'être l'épouse
D'un gâs du Nord aux yeux d'azur,
Veux-tu devenir l'Andalouse
D'un montagnard basque au pied sûr ?
Préfères-tu d'un franc gavroche
Le fin sourire et le bagout ?
Du défilé bien vite approche,
Tu trouveras selon ton goût.
Un beau brun te plaît-il ? En Voilà
C'est un blond que tu veux ? Il est là. Oui, oui.
3.
Ils ont cent fois risqué leur vie
Sous la mitraille sans émoi,
Et de te voir toute jolie
Ils sont timides devant toi.
Si tu restais indifférente
O Lison, tu ne serais pas
De cette race si vaillante
Qui donne de pareils soldats.
Un beau brun te plaît-il ? En voilà.
C'est un blond que tu veux ? Il est là. Oui, oui.
 


 
Coquelicot
Paroles de Charles Louis POTHIER
Musique de Charles BOREL-CLERC
Chanson créée par BERARD
1
Le jour où cette blonde,
A Paris vint au monde,
Son Papa, fou d'bonheur,
Dit : Faut lui donner un nom d'fleur
Alors la cousin' Blanche
Voulut l'app'ler Pervenche,
Mais l'cousin Nicolas
Voulut l'app'ler Lilas
La tante Marguerite
Préférait Clématite
Mais le cousin Charlot
Dit : Moi, j'aim'rais mieux Coqu'licot
 
Refrain
Coqu'licot Oh ! Coqu'licot
Oh ! C'est comme un cocorico !
C'est un nom
Très mignon,
Ça sonn' clair et c' n'est pas long.
Chacun dit : « Sapristi, c'est charmant et c'est joli
Coqu'licot Oh ! Coqu'licot
Oh ! Un p'tit nom bien parigot ».
2
Comme elle avait, j'vous l'jure,
Du goût pour la peinture,
À quinze ans, pas plus tard,
Elle fut reçue aux Beaux-Arts.
Vite ell' devint l'idole,
Le chouchou de l'école,
Car les autres rapins
Pour elle avaient l'béguin.
À l'époqu' du diplôme,
En faisant leur monôme,
Tous ces joyeux garçons
Chantaient en choeur cette chanson :
au refrain
3
Étant d'venue majeure
La blonde enfant demeure
Depuis un mois et d'mi
Près d'la caserne de Reuilly.
Les soldats, quand ils sortent,
Défil'nt devant sa porte ;
Dès qu'elle entend l'clairon
Ell' se met au balcon.
Les pioupious en délire
Rêvent de son sourire
Et voici, maintenant,
Le nouveau r'frain du régiment.
au refrain
 
 

 
Dans la Marine
(chanson du film « En Bordée »)
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de G. SUNDY
1
A Lill', Bordeaux, Paname ou Saint-Nazaire
Y a des soldats
Des bons p'tits gars
Qui, sac au dos, font des march's militaires.
Ils ont les pieds
Tout estropiés.
Dans la marine on s'en fout
On marche au mazout.
Refrain
Dans la marine
On s'fait pas d'bile
On est heureux,
On est tranquille.
Huit jours ici, trois là-bas et on s'débine
Dans la marine de l'État
On s'en fait pas.
2
Dans la marine, un copain c'est un frère
Tout c' qu'est à toi
Ben c'est à moi,
J'ai pas d'argent, je sais qu' j' dois pas m'en faire
Quand j'en aurai
Pour toi j' paierai,
L'amitié vois-tu chez nous
Ça marche au mazout.
au refrain
3
Les pauvr's civils quand ils veul'nt se distraire
Vont en auto
A Fontain'bleau
Nous les marins, on fait l' tour de la terre,
Et puis on r'part
A Zanzibar.
Dans la marine on s'en fout
On marche au mazout.
au refrain
4
Nous avons fait trois fois le tour du monde
Nous avons vu
Honolulu,
Cuba, Java et les îles de la Sonde.
Faudrait s' quitter
Et s' séparer ?
Nous séparer, pensez-vous,
Nous n' sommes pas si fous !
au refrain


 
 

 
Derrièr' les p'tits soldats
Paroles de L. COLONGE
Musique de HERMAND-BRUN
Créée par ALCIDO
1
Marchant au pas un régiment s'avance
On voit passer les joyeux fantassins
Au milieu d'eux, le drapeau se balance
Tous les clairons reprennent leurs refrains
Puis la musique
Fait sa réplique
Et le bruit du tambour réveille le faubourg
La cantinière
S'en va légère
Et le Tambour-Major
Brille galonné d'or
Refrain
Derrièr' les p'tits soldats
Qui pass'nt en musique en tête
Je trouv' que c'est charmant
De s'en aller gaîment
Suivre le régiment
Ça met le coeur en fête
J'aime à marcher au pas
Derrièr' les p'tits soldats.
2
En les voyant le fusil sur l'épaule,
Pour défiler crânement et joyeux,
On est ému parfois lorsqu'ils vous frôlent
Et le bonheur brille dans tous les yeux.
Une fillette
Leur fait risette,
Et tous les citadins
Près d'eux battent des mains
Chacun s'empresse,
Plein d'allégresse,
Et, devant leur gaieté,
Salue avec fierté.
au refrain
3
Ce ne sont pas des gravures de mode,
On ne voit pas le pli du pantalon,
Mais le soldat, sans façon, s'accommode
D'un uniforme ou trop court ou trop long.
Toujours allègres,
Les uns sont maigres,
Les autres, gros et gras,
Les suivent à grands pas ;
La "haute taille"
Ou la "futaille"
Sont, tous deux, pleins d'allant,
Pas un ne reste en plan.
au refrain
 
 

 
Frère Jacques
Paroles de F. POTHIER
Musique de Léon RAITER
Adaptation nouvelle créée à l'Européen
1
En Normandie, dans un village
Lucas, chaque jour, fabriquait
De beaux petits fromages
De beaux petits fromages au lait.
Ce gai luron avait un frère
Moins déluré, moins bon vivant,
À côté dans un monastère,
Il était sonneur du couvent.
Et, tous les jours, de grand matin,
Tirant sur sa cloche au gai tintin
Tin, tin tin
Refrain
Frère Jacques, Frère Jacques
Sonnait les matines,
Sonnait les matines,
Dig, ding, don,
Dig, ding, don,
Pendant que son frère, en chemin, criait :
« Voilà du fromage, du bon fromage au lait »
Dig, ding, don,
Dig, ding, don.
2
Le beau Lucas, très joyeux drille,
Allait souvent au cabaret ;
Il aimait bien les jolies filles,
Il adorait le vin d' Vouvray.
Derrièr' le mur du monastère,
Chaque matin, il rencontrait
Une accorte et gentill' laitière
Qui possédait d'nombreux attraits,
Et tandis que l'joli garçon
Embrassait la petit' Suzon,
Zon, zon, zon...
au refrain
3
Afin d'payer à ses conquêtes
D' l'odeur et d'la poudre de riz,
C' sacré Lucas, pas très honnête,
D' sa marchandise augmentait l'prix
Et mêm' pour gagner davantage,
On insinue à demi-mot,
Qu'il fabriquait ses p'tits fromages
Avec du plâtre et puis de l'eau.
Tandis qu'il remuait, dit-on,
Le plâtre avec ses ripatons,
Ton, ton, ton...
au refrain
4
Cette chanson d'vint populaire,
Ell' fut appris' par les fermiers,
Le sacristain, l'adjoint, le maire
Et le capitain' des pompiers.
Du facteur et de la fanfare
Ce fut le refrain préféré,
Et, tous les soirs, le chef de gare
L'chantait à la bonn' du curé.
Vous-mêm's l'avez appris, je crois,
Alors, chantez tous avec moi :
Un', deux, trois...
au refrain


 
 

 
Héloïse ! Héloïse !
Paroles de PLÉBUS
Musique de Charles JARDIN
1
C'était un' belle brunette,
Toute rose et grassouillette
Servant chez un marchand d' vin,
A chos' tout près de Machin.
Ell' ne faisait pas d' manières
Ça plaisait aux militaires
Qui lui disaient chaque soir,
En tapant sur le comptoir,
Dépêch' toi
De nous servir
Au lieu d' pousser des soupirs
Refrain
Héloïse ! Héloïse !
Du pinard, du pinard, du pinard !
Héloïse ! Héloïse !
T'as l' bonjour d'Abélard !
2
Ah ! c'qu'elle était populaire!
Dans les heures réglementaires
Ell' servait tous ses clients.
Soldats, Caporaux, Sergents,
Lieutenants et Capitaines
Lui racontaient des fredaines.
Colonel et Général
L'abordaient d'un air martial.
Mais tous lui chantaient gaiement
Le Refrain du Régiment.
au refrain
3
Héloïse fut sérieuse
Ni coquette ni' coureuse
Ell' devint pour son bonheur
Le béguin d'un Mitrailleur.
Ils ont passé devant l'Maire,
Un médaillé militaire,
Qui s'écria : « Mes enfants
Je regrette mes vingt ans. »
Et pendant qu'le maire parlait
Toute la noc' fredonnait :
au refrain
4
La mariée étant bell' gosse
Elle fut la Rein' de la noce.
On admirait les témoins
Un artilleur, un marsouin ;
Un p'tit chasseur énergique
Avec un zouave athlétique
Suivi d'un sénégalais
Qui portait un gros bouquet.
Après un menu flambant
Tout l' mond' chantait en dansant
au refrain
5
Ensuite à leur domicile
On les mena par la ville
En répétant ce refrain
Qui sûr'ment fera son ch'min.
Le boulanger, la fruitière,
Le boucher, la charbonnière
La chantèr'nt toute la nuit.
Faisons comme eux, mes amis,
Entonnons à l'unisson
Pour bien finir la chanson.
au refrain
 
 

 
J'aime une jolie blonde
Paroles de JOST
Musique de E. CLOËREC-MAUPAS
Créée par JOANYD à l'Olympia
1
Bon poilu passant sur la route
As-tu faim ou soif par hasard ?
On a de quoi casser la croûte
Et surtout on a du pinard !
Merci, braves gens de la ferme,
Dit le troupier pressant le pas
Je suis heureux je pars en perme
Dans mon p'tit pat'lin tout là-bas.
Refrain
J'aime une jolie blonde
Qui m'attend pour m'épouser
Et rien ne vaut au monde
La douceur de son baiser.
Pour la revoir, j'irai n'importe où,
En Chine, au Pérou,
Même à Tombouctou.
Pour embrasser ma jolie Suzon
Moi ! je rentre à la maison.
2.
Allons, mon gars, ne sois pas bête !
Avec les filles de chez nous,
Viens danser puisque c'est la fête,
Tu vois, on te fait les yeux doux.
Bien sûr, dit le soldat qui passe,
Leurs doux minois sont pleins d'émoi
Galant, toutes je les embrasse,
Mais c'est égal, j'ai mieux chez moi.
au refrain
3.
Tu peux épouser cette veuve
Qui possède beaucoup d'écus,
Et, richard, dans sa maison neuve
Tu vivras de ses revenus.
Jamais, répond le militaire,
Un seul amour chante en mon coeur,
La vieille et tout l'or de la terre
Ne troubleront pas mon bonheur.
au refrain
4.
Si tu veux la gloire certaine,
Soldat, retourne au régiment,
Tu seras nommé capitaine
Peut-être même commandant.
C'est vrai que c'est la riche affaire
Dit le soldat, que tant d'honneur.
Mais moi, modeste, je préfère
Chanter la chanson de mon coeur.
au refrain


 
 

 
Je suis content, content !
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de F. HEINTZ
Créée par BACH au Casino de Paris
1
J'aurais pu v'nir au monde
Dans le "vieux temps jadis"
Sous la rein' Frédégonde
Ou bien sous Charles X
Je pouvais être un Wisigoth,
Un Goth, un Ostrogoth,
Aussi je m' dis :
Soyons peinard ;
Je suis rud'ment veinard.
Refrain
J'aurais pu êtr' soldat ma vie entière
Dans la guerr' de cent ans fair' ma carrière,
J'aurais pu fair' sept ans
Cinq ans, trois ans comme autrefois
On n' fait qu'un an maint'nant ;
Un an mon p'tit, ça n' fait qu' douz' mois.
Ah ! j'arrive au bon moment ;
J' suis content, j' suis content !
On n' me tiendra pas longtemps
J' suis content content !
2
J'aurais pu naître à Rome
Du temps de Jul's César
Ce n'eut été z'en somme
Qu'un malheureux z'hasard.
Au cirque avec les gladiateurs
On m'aurait en lutteur
Fait combattre - quelle invention
Des tigr's et des lions.
au refrain
3
J'aurais pu v'nir sur terre
Sous-Henri II ou trois
Il aurait pu se faire
Que j'sois soldat du roi.
Arquebusier ou bombardier
Ou 'même un n'hall'bardier
On m'aurait fait dans les tournois
Fair' des trucs à la noix.
au refrain
4
J'aurais très bien pu naître
Sous la Révolution
M'aurait fallu connaître
Un tas de privations
D'abord marcher j'aurais pas pu
En sabots les pieds nus
Et sans culott' ben ! mes aïeux !
Qu' j'aurais été honteux !
au refrain
5
Au vieux temps des croisades
Malheur, si j'étais né !
Les croisés en ballade
Ous' qu'ils m'auraient z'emm'né
Jusqu'à Constantinople et mêm'
Jusqu'à Jérusalem.
Tandis qu' nous on va pas plus loin
Que Montreuil ou Saint-Ouen.
au refrain
 


 
 
La Margot de chez nous
Paroles de A. DECAYE et L. CAROL
Musique de Vincent SCOTTO
Créée par GEORGEL à l'Empire
 
1
De Vendée en Bretagne,
D'la Provence au Poitou,
Dans toutes nos campagnes
Ce même cri partout :
Connaissez-vous nos filles ?
Nos jolies fleurs des champs ?
Dans leurs grands yeux pétillaient
L'amour et le printemps
Suzon, Jeanneton,
Toinon ou Lison,
La plus belle au fond,
Cest Margoton !
 
 
Refrain
Tu n'as pas vu comme elle est belle,
La petit' Margot de chez nous ?
Il n'y en a pas deux comme elle,
De ses yeux les hommes seont fous
Du bonheur c'est la ritournelle
Dont les accents d'amour si doux
Répèt'nt à tous les échos :
T'as pas vu Margot ?
La petit' Margot de chez nous ?
2
Tout le monde détaille
De Margot le portrait ;
Petits pieds, fine taille,
Avec tout plein d'attrait.
Faut la voir le Dimanche,
En ses habits brodés
Sa haute coiffe blanche
Sur ses cheveux dorés.
Au soleil d'été,
Vénus ou Phoebé
N'ont jamais été
Plus en beauté !
au refrain
 
3
A grands coups d'réclame
Nos bons Américains
Font concourir les femmes.
Brunes, blond's ou châtains
Tous ils cherch'nt une reine,
Reine du cinéma.
Ils se donn'nt beaucoup d'peine
A chercher c'qu'ils n'ont pas,
Car le paradis
Des oiseaux jolis,
Vous l'trouv'rez ici
Dans notr' pays.
au refrain
 
 
 

 
Le moulin de Suzette
Paroles de Charles Louis POTHIER
Musique de R. MERCIER
Créée par BERARD
1
Tout là-haut là-haut
Sur le vert coteau
Tourne le moulin de la Suzette
Dans tout le pays
Son tic tac joli
Met aux amoureux folie en tête
Car la meunière a des yeux charmants
Des cheveux d'or et de blanches dents
Et quand au moulin
Ils portent le grain
Les gars chantent le long du chemin.
 
Refrain
Ah ! tourne toujours joli moulin de Suzon, nos amours !
Tourne au gré du vent du vent
Qui nous apporte en passant les parfums du printemps
Ah ! tourne toujours
Tant que nos coeurs font tic tac pour la belle,
Oui, c'est pour elle,
Pourtant rebelle
Que nos têtes tournent nuit et jour comme tes ailes,
Moulin d'amour !
2.
Dans les environs
Tous les beaux garçons
Rêvent des grands yeux de la meunière,
Et, pour la charmer,
Pour en être aimé,
Chacun d'eux s'y prend à sa manière
L'un, rougissant, lui porte des fleurs,
L'autre, malin, lui offre son coeur.
Mais la blonde enfant
Rit, tout simplement,
Quand ils chantent tous en la frôlant :
au refrain
3.
Par un joli soir,
Tout rempli d'espoir,
Tous les beaux amoureux du village
Montèrent là-haut
Pour prendre d'assaut
Ce petit coeur que l'on croyait sage.
Mais par dessus son joli moulin
La blondinette avait, le matin,
Jeté son bonnet
Aux rubans coquets,
Se moquant de ceux qui la chantaient :
au refrain
 
 

 
Le père des soldats
Paroles de BOUCHAUD, dit DUFLEUVE
Musique de R. GEORGES
"Chanson de la bonne humeur"
1
Quand on s'en va tirer un an
On en fait un' bile
On a tort car le régiment
C'est un' second' famille
On y rencontr' que des copains
Des amis sincères
La preuv' c'est qu' du soir au matin
On chant' d'une voix claire
En marquant l' pas tous en choeur
Ce refrain qui sort du coeur
Refrain
Une deux, Une deux
Pour les troubades
De tous les grades
Comm' le colon y en a pas des tas
C'est pas un frère
C'est pas un' mère
Mais c'est un pèr' pour tous les p'tits soldats.
2
Nous avions déjà du pain blanc
Ça c'est vraiment chouette,
Il nous fait donner à présent
Des très jolies chaussettes
Bientôt nous aurons des cal'çons
Tout en vraie dentelle
Des mouchoirs avec écussons
Et des gants en flanelle,
Il est même fortement question
De nous fair' donner des bib'rons.
au refrain
3
Si ça continue dans quéqu' temps
Chaqu' soldat je pense
Aura son p'tit appartement
Avec machin d'aisance,
Salon, fumoir et salle de bains
Remplis d'odeurs fines,
On s' parfum'ra soir et matin
Avec d' la naphtaline.
On aura pour s' donner des soins
Un petit cheval en pitchpin.
au refrain
4
Quand nous irons en permission
Plus de troisièm' classe
Nous aurons un wagon-salon
Garni d' fauteuils et d' glaces.
À la gar' où nous descendrons
Un' bell' automobile.
Conduira chaqu' petit troufion
Jusqu'à son domicile.
Si la guerr' éclat' on s'en fout
Les civils se battront pour nous.
au refrain


 
 

 
Lison, Lisette
Paroles de Charles Louis POTHIER
Musique de Charles BOREL-CLERC
Créée par BERARD
1
Là-bas, dominant la prairie,
Où vous voyez ces blancs moutons,
Est une maison bien fleurie :
C'est la ferme de la Lison.
Cette Lison, blonde, fraîche et coquette,
A des yeux bleus pleins de douceur,
Oui, mais près d'elle, on voit sa soeur Lisette,
Dont les yeux noirs promettent le bonheur
C'est pour cela que les garçons
Firent cette chanson :
Refrain
Quand vous voyez la Lisette
Vous en perdez la raison
Mais vous perdez aussi la tête
Dès que vous voyez la Lison.
Toutes les deux sont jolies,
Et quand vient la floraison
Les amoureux font des folies
Pour Lisette, pour Lison.
2
Sur la route longue et poudreuse
Des soldats passaient un matin,
Lisette et Lison tout heureuses
Vinrent leur verser du bon vin.
Le régiment partit, musique en tête,
Mais à présent, la garnison,
Rêve aux beaux yeux de l'accorte Lisette,
Et au minois de la tendre Lison.
Les vieux briscards comme les bleus
Se disent tous entre eux :
au refrain
3
Demain le clocher du village
Lancera de gais carillons
Pour célébrer le mariage
De Lisette et puis de Lison
Un beau sergent prit le coeur de la blonde,
La brune épouse un lieutenant.
Dans le pays, chacun cueille à la ronde
Pour les époux les roses du printemps,
Et les oiseaux chantent pour eux
Leurs chants les plus joyeux :
au refrain
 
 

 
Mademoiselle Paris
Paroles de JULSAM et R. de SOUTTER
Musique de JULSAM
Chanson populaire
1
C'est la mode universelle,
Maintenant, par tradition,
D' choisir des reines nouvelles
Pour glorifier chaqu' nation :
Miss All'magn', miss Amérique,
Miss Albion, miss Portugal,
Pourtant la plus sympathique,
Dont le règne est idéal,
Cell' qu'on acclame à grands cris
C'est Mam'zell' Paris !
Refrain
Mad'moisell' Paris,
C'est la reine de l'élégance
Mad'moisell' Paris,
C'est la déesse de l'esprit...
Ell' personnifie
Tout le génie
Et les qualités
D' la grand' cité...
Mad'moisell' Paris
Incarne la divine fée dont les doigts jolis
Ont établi la renommée
Aussi, l'Univers entier s'écrie :
Oui ! Vive à jamais
Mam'zell' Paris !
2
Elle est notre ambassadrice,
Et son sourire enchanteur,
Où pétille la malice,
Sait conquérir tous les coeurs.
Par sa voix, la vill' lumière,
Orgueil du peuple français,
Jette au delà des frontières
Les échos de ses succès,
Car, en Elle, resplendit
Tout notre pays !
au refrain
3
A nos yeux, Ell' symbolise
Le Travail et la Gaîté,
La Jeunesse et la Franchise,
La Famille et la Bonté...
C'est l'image de la France
Que nous aimons ardemment.
Aussi, chantons en cadence
Ce refrain de ralliement
A la grâce... au charme exquis
De Mam'zell' Paris !
au refrain
 
 

 
Marche de Marinette
Paroles et Musique de Louis BOUSQUET
Créée par POLIN
1
La compagni' sur la grand' route
Chante une joyeuse chanson
Le capiston qui nous écoute
Sur son cheval rit sans façon
C'est la chanson de Marinette
Elle ne parle que d'amour
C'est le fourrier qui nous l'a faite
Par elle le sac est moins lourd
Et sans y penser grâce à son refrain
On mont' la côte avec entrain.
Refrain
C'est si joli si coquet
Une taille souple et ronde
Un mollet rondelet
Une boucle blonde
C'est si joli si coquet
Une frisette vagabonde
Que pour elle on irait
Au bout du mon-on-de.
2.
Personne n'a vu Marinette
Peut-être elle n'existe pas.
Et nous chantons tous à tue-tête
Ses yeux, son rire et ses appas.
C' est que la chanson nous rappelle
Celle qui là-bas nous attend.
La marche nous éloignant d'elle
On s'en rapproche en la chantant
Chacun fait son rêve et le caporal
En oubli' qu'son pied lui fait mal.
au refrain
3.
Quand par hasard passe une femme
Chacun de nous redevient gai,
Dans tous les coeurs monte une flamme
Personne n'est plus fatigué.
Et sans pitié pour la pauvrette
Qui baisse les yeux rougissant,
Nous regardons la collerette
Et le jupon qui flotte au vent.
On n'est pas méchant, on est sans savoir,
Il ne faut pas nous en vouloir.
au refrain
 
 

 
Marche de nuit
Paroles de G. SIBRE
Musique de F. POPY
Créée par BORDES à l'Alcazar d'Été
1
Encor tout engourdis, c'est le réveil qui sonne,
Debout tous les copains, vite, allons, sac au dos,
Tout l'mond' répond présent, il ne manqu' plus personne
Mais morbleu qu'il fait froid, pour tenir le flingot.
Dans la nuit qu'est pas clair', le régiment défile,
On n'entend aucun bruit que celui des souliers,
On march' dans un tas d'chos's, faut pas êtr' difficile,
Et puis ça port' bonheur quand on y fourr' les pieds.
 
Refrain
C'est aujourd'hui marche de nuit,
Au lieu d'roupiller on s'promène
Faut pas crier ni fair' de bruit ;
Pour pas réveiller l'indigène ;
C'est aujourd'hui marche de nuit,
Mais d'main matin on nous f'ra faire
Une autre marche militaire
Pour nous r'poser d'cell' d'aujourd'hui.
 
2
Au bout d'une heure à peine, on est sorti d'la ville.
Sur le ch'min qu'on n'voit pas, on voit qu'on n'y voit rien,
On rencontr' pas un chat, tout paraît bien tranquille,
Mais on fait un raffut avec son saint-frusquin.
Si comm' compagnons d'route on nous mettait des femmes
On marcherait tout'l'temps, l'hiver comme l'été ;
On aurait tous alors vraiment le coeur en flamme,
Pour tout le régiment... ce serait la gaieté !
au refrain
3
Quand, à la fin d' la nuit, le petit jour arrive,
On n'est pas arrivé, mais on est esquinté,
On a tell'ment rien dit qu'on n'a mêm' plus d' salive,
On n' veut pas avoir l'air, on est très embêté,
Puis l' soleil apparaît, en deux temps ça vous r'cale,
On est tout d' suite content, vite on s' met à chanter,
On n'sent plus la fatigue, on s' dit la min' joviale :
« Si j'étais pas sorti, j' s'rais pas content d'rentrer ».
au refrain
 
 

 
Marche des Chasseurs
Paroles de L. PLEBUS et P. BALARDY
Musique de Charles JARDIN
1
C'est d'une allure souple avec la mine fière
Qu'ils vont gaîment avec de vrais chasseurs...
Leurs rudes bataillons surveillent la frontière,
Rideau de fer... pour les envahisseurs,
Quand ils défileront de leurs pas élastiques
Accompagnés des cors et des clairons
Les habitants contents d'entendre la musique
Viendront de suite au seuil de leurs maisons.
 
Refrain
Regardez les p'tits « vitriers »
Admirez donc sans tarder ceux qui défilent...
Car les petits chasseurs à pied
Pressent le pas pour traverser les villes
Les "vitriers", les "diables bleus",
Enfants chéris de notre belle France
Ont pour devise : Honneur, vaillance...
Le pays peut compter sur eux.
 
2.
Intrépides marcheurs, très forts en gymnastique,
Tous les vrais sports sont leurs jeux favoris...
Il faut les voir, debout, jongler sur le portique
Et pour le tir, ils ont le premier prix.
Ils sont remplis d'ardeur au service en campagne
Mais, au repos... Ah ! les gais boute-en-train !
Quand ils sont au bivouac... là-haut dans la montagne...
L'écho redit leur plus joyeux refrain.
au refrain
3.
Nos aînés ont écrit une page héroïque...
À la Chipotte... en des jours douloureux,
Un de leurs bataillons lutta, - c'est magnifique ! -
Un contre dix... quel exploit valeureux !
« Ô vous, braves Alpins tombés pour la défense
« Du Vieil Armand, des pentes de Mandray...
« Que notre souvenir soit votre récompense !
« N'oublions pas ! » disent tous les Français.
au refrain
 
 

 
 
Marche des hommes bleus "1919"
Paroles de L. BOYER
Musique de Vincent SCOTTO
Marche patriotique
 
 
1
Un matin de quatorze juillet
L'Arc de Triomphe était tout rayonnant de gloire
Tout un peuple chantait et riait
En attendant le défilé de la victoire
 
Soudain, Foch, à nos yeux apparut
Sous l'arche sainte où la France inscrit son historie
Et dans un frisson, tout le peuple accouru
Répondit à son salut
Refrain
Ce sont les vainqueurs
De la grande guerre
Et, les bouquetières
N'ont pas assez de fleurs
Leurs yeux dans nos coeurs
Jettent des lumières :
Les vainqueurs sont revenus
Les mamans ne pleurent plus
Merci, vaillants poilus !
2
Mais bientôt, précédés de Pétain
Les hommes bleus furent devant la multitude
Et la foule en un cri surhumain
Répondit aux clairons sonnant de leur voix rude
 
Au-dessus des drapeaux triomphants,
De son geste altier, la Marseillaise de Rude,
Aux grognards penchés dans les cieux palpitants
Semblait dire : « Vos enfants ! »
au refrain
3
Comme vous le pensez, Madelon
Vint assister à cette journée immortelle.
Elle avait pris d'assaut, quel filon !
Les épaules d'un zouave assis sur une échelle...,
 
Bien qu'elle eût une ]arme dans l'oeil,
Les poilus rigolaient en passant devant elle,
Car plus rouge qu'une pêche de Montreuil,
Elle criait avec orgueil :
au refrain
4
Les gamins, les trottins par milliers
Des arbres de Paris escaladaient les branches,
On voyait sur tous les marronniers
Comme au printemps d'énormes fleurs roses ou blanches
 
Et, joyeux, notre fier coq gaulois,
Sur un tas de canons croulant en avalanches,
Semblait se dresser comme sur un pavois
Pour chanter à pleine voix !
au refrain
5
Désormais il faut que leurs enfants
Sachent toujours se montrer dignes de leur gloire.
Espérons que longtemps, très longtemps
La paix, sera pour nous le prix de leur victoire
 
Montrons-nous bons garçons, ça vaut mieux,
Oui, mais si l'on envahit notre territoire
Nous défendrons le pays de nos aïeux
Comme ont fait les hommes bleus !
au refrain
 
 

 
Marche funèbre pour les funérailles du Père Cent
Paroles de L.PLÉBUS et P. BALARDY
Musique de Charles JARDIN
1
Mon pauvre coeur
Est plongé dans la douleur...
Car, dans cent jours,
Je m'en irai pour toujours...
Je vais quitter
Mais, je vais bien regretter :
Mon bon flingot
Mes godasses, mon calot,
Mon bourgeron,
Mon képi, mon ceinturon...
Tout le fourbi
Et la marche du Jeudi...
Le cabinet
Inodore et si coquet...
La planche à pain
Le mobilier en pitchpin...
Refrain
Un ! deux ! trois !
Dans cent jours... c'est intéressant !
Cent ! cent !
Vive la classe !
Vive la classe !
Dans cent jours... c'est intéressant !
Cent ! cent !
Chantons ! chantons ! le Père Cent,
Cent ! Cent !
2
Pleurez mes yeux !
Dans cent jours... c'est ennuyeux
Nous quitterons,
Mais, jamais nous n'oublierons
Le Colonel
Avec nous si paternel...
La théorie,
La superbe infirmerie...
La cruche à l'eau,
Le réfectoire si beau...
Le jus divin,
La boule et le quart de vin...
Le bon bouillon
Avec le singe à l'oignon...
Et les fayots,
Mélodiques z'haricots ...
 
au refrain
Un ! deux ! trois ! etc.
3
Quel est ce bruit ?
C'est mon chagrin qui s'enfuit,
J'ai des sanglots,
Mes larmes coulent à flots...
Quel désespoir
De s'en aller sans revoir :
Le vieux lavoir
Où je lavais mon mouchoir,
La cantinière
Sa fille aimable et pas fière,
Le Caporal,
Caporal - Chef sans égal,
Le bon plumard
Oùsqu'on dort comm' un lézard,
Et l'Adjudant
Qui ne met jamais dedans...
 
au refrain
Un ! deux ! trois ! etc.
 
 

 
Marche silencieuse
Paroles et Musique de Jean PEHEU
Créée par BACH à l'Eldorado
1
Dans le métier de militaire
Le plus chic, c'est de manoeuvrer.
On va en avant, en arrière,
Nuit et jour et sans s'arrêter.
On ne sait pas
Où l'on s'en va
Mais ça n'fait rien
Tout l'long du ch'min,
Quoique esquintés
Fourbus, crevés,
Remplis d'ardeur,
On chante en choeur !
Refrain
Pour la Franc' pour le drapeau,
Pan-pan !
F'sons claquer nos godillots
Pan-pan !
On sait bien qu'les biffins
Pan-pan !
N'peuv'nt pas marcher sur les mains
Pan-pan !
Tapons l'pied gauch' le pied droit
Pan-pan !
Tapons les deux à la fois
Pan-pan !
Quand nos souliers s'ront usés
Pan-pan
On nous les f'ra ressemeler
Pan-pan !
2
Comme dans notre compagnie
C'est à qui saura bien chanter,
L'autr' jour, dans l'aristocratie
Le Ministr' nous a fait d'mander.
C'tait vraiment bien,
Rien qu' des rupins
Comt's et Marquis
Dussèch's aussi.
D'vant l'Général,
D'vant l'Amiral,
On entonna
Ce refrain-là :
au refrain
3
Si par malheur, en nos frontières,
Revenait encor' l'ennemi,
Nous partirons l'allure altière
Et tout en montrant nos ribouis,
Nous les prierons
D'fair' leurs paq'sons.
Et s'ils n' veul'nt pas
En plein dans l' gras,
Nous leur coll'rons
Nos ripatons,
Tout en chantant
Ce r'frain ronflant :
au refrain
 
 

 
Marie-Rose
Paroles de A. DECAYE et L. CAROL
Musique de Vincent SCOTTO
Créée par ALIBERT à l'Empire
1
Paris a eu Mimi-Pinson
Les mots sont peu de choses
Paris vient de changer son nom
Il a sa Marie-Rose
Mais vous restez la même
Midinette qu'on aime
C'est votre chic suprême
Qui fait notre renom
Pour nous arpètes et trottin
Je lance ce nouveau refrain :
Refrain
Marie-Rose est une blonde
Une blonde de Paris
C'est bien la reine du monde
Chaque fois qu'elle sourit
Surtout que nul ne confonde
Marie-Rose et Rose-Marie
La plus bell' fille
La plus gentille
C'est Marie-Rose, Marie-Rose
Marie-Rose, c'est tout notre Paris
2
Marie-Rose a le coeur guill'ret
Pourtant ell' n'a peut-être
Qu'un' paire de bas d'soie, oui mais
Quell's jamb's ell' sait y mettre !
Son aiguille magique
Coud, transforme, fabrique
Les choses magnifiques
Qu'on voit rue de la Paix
Car il est resté dans ses doigts
Le génie des fées d'autrefois
au refrain
3
Marie-Rose n'a pas d'auto
Elle est douce et simplette
Ell' se contente du métro
Comm' tout's les midinettes
Oui mais son âme tendre
Sagement sait attendre
Celui qui saura prendre
Son p'tit coeur de moineau,
Et je dis heureux celui-là
Que Marie-Rose épousera
au refrain
 


 
Meunier, tu dors !
Paroles de F. POTHIER
Musique de Léon RAITER
Créée à la Radio par l'auteur, Léon RAITER
1
J'connais un meunier pratique
Du côté de Landerneau ;
Il a mis la mécanique
Dans son vieux moulin à eau.
Un moteur d'automobile
Remplace la roue d'antan
Et, ne se faisant plus d'bile,
Le meunier sommeill' tout l'temps.
Tous les gars, d'un air malin,
Chantent devant son moulin :
Refrain
Meunier, tu dors,
Ton moulin va trop vite ;
Meunier, tu dors
Ton moulin va trop fort.
Tu t' prélass' et t'en écrases
Sans t'occuper si ça gaze !
Meunier, tu dors,
Ton moulin, ton moulin va trop fort.
2
Riant, quand sur la colline
Il voit les moulins à vent,
Maint'nant il vend sa farine
Près d' six fois plus cher qu'avant.
Et, chaqu' fois qu'il accélère
Son moteur qui va bon train,
Dans l'pays, quell' drôl' d'affaire,
Ça fait monter l'prix du pain.
Comm' les gens n' sont pas contents
On lui chante à chaque instant :
au refrain
3
Il est, maint'nant, aussi riche
Que le monsieur du château.
On peut l'maudire, il s'en fic'he,
Et se ballade en auto.
Dans sa conduite intérieure
Qui vaut cent mill' francs, dit-on,
Il fait du soixante à l'heure
Bousculant tous les piétons.
Les braves gens, éclaboussés,
Disent, le voyant passer :
au refrain
4
De la petit' chansonnette
Que je viens de vous chanter,
Je vais, pour qu'ell' soit complète,
Vous dir' la moralité :
La moral' de cette histoire,
C'est qu'en notre beau pays,
Il y aura toujours des poires
Et des meuniers dégourdis.
Les meuniers s'enrichiront
Et les autres chanteront
au refrain


 
 

 
Quand Madelon
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de Camille ROBERT (1914)
Créée par l'Armée Française
1
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas, à deux pas de la forêt,
Une maison aux murs tout couverts de lierre,
" Aux Tourlourous " c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon,
Comme son vin son oeil pétille,
Nous l'appelons Madelon,
Nous en rêvons la nuit,
Nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon,
Mais pour nous c'est l'amour.
Refrain
 
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon,
Et chacun lui raconte une histoire,
Une histoire à sa façon.
La Madelon pour nous n'est pas sévère,
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout l'mal qu'ell' sait faire
Madelon, Madelon, Madelon.
2.
Nous avons tous au pays une, payse
Qui nous attend et que l'on épousera,
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
Ce qu'on fera quand la classe rentrera.
En comptant les jours on soupire,
Et quand le temps nous semble long,
Tout ce qu'on ne peut pas lui dire,
On va le dire à Madelon.
On l'embrass' dans les coins. Ell'dit : Veux-tu finir...
On s'fig'ur' que c'est l'autr', ça nous fait bien plaisir.
au refrain
3
Un caporal, en képi de fantaisie,
S'en fut trouver Madelon un beau matin,
Et fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie
Et qu'il venait pour lui demander sa main.
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
Et pourquoi prendrai-je un seul homme
Quand j'aime tout un régiment.
Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main,
J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin.
au refrain
 


 
Si grand-père voyait ça !
Paroles de Charles Louis POTHIER
Musique de Léon RAITER et Vincent SCOTTO
L'un des derniers succès de Léon RAITER
1
Quand j'étais petit, mon vieux grand-père
Allait seulement en omnibus
Et mettait au moins trois heur's entièr's
Pour fair' le parcours Auteuil-Picpus !
Il disait, l'air ironique :
« On prétend qu'un jour on f'ra
Des voitures mécaniques,
Sans chevaux, ça fonctionn'ra !
Mais jamais on n'verra ça,
Non ! jamais ça n'marchera ».
Refrain
A présent,
Y a des automobiles ;
Dans les rues, ça va, ça vient, ça file.
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Il pens'rait,
Il dirait :
« Adieu ! ma belle capitale,
On m'a changé mon vieux Paris !
Mon Dieu ! quelle ville infernale !
Maint'nant Paris n'est plus Paris ! ».
2
Jadis pour plaire à sa chèr' brunette,
On allait au bal le coeur ravi,
On l'emm'nait ensuit' fair' la dinette
À six francs par têt', café compris,
On offrait à sa conquête
Un' petit' bague en argent
Avec un bouquet d'violettes
Ou, encore, un' paire de gants.
En c'temps-là, les amoureux,
Pour pas cher, étaient heureux !
Refrain
A présent, les femm's sont difficiles,
Il leur faut des tas de billets d'mille !
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Il pens'rait,
Il dirait :
« Adieu ! beau temps de la bohême,
On m'a changé mon vieux Paris !
On n'est plus aimé pour soi-même...
Maint'nant Paris n'est plus Paris ».
3
Le long des boul'vards, au temps d'grand'père
On se baladait bras d'ssus, bras d'ssous,
On ne parlait pas toujours d'affaires,
Et les étudiants faisaient les fous.
On n'avait pas l'sens unique,
Les signaux, l'agent à ch'val
Au milieu d'la voie publique
On pouvait lir' son journal.
A sa guise on s'en allait,
On passait où l'on voulait...
Refrain
A présent, il faut que l'on défile
Sur les clous, ou gare au sergent d'ville !
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Ah ! si grand-père y voyait ça !
Tra-la-la,
Il pens'rait,
Il dirait :
« Adieu ! boul'vard de ma jeunesse,
On m'a changé mon vieux Paris
Avec leurs clous et leur vitesse,
Maint'nant Paris n'est plus Paris ! ».
 
 

 
Suzon, la blanchisseuse
Paroles de Louis BOUSQUET et R. GAEL
Musique de L. IZOIRD et L. RAITER
Répertoire POLIN
1
On voit partout à la d'vanture,
Chez les marchands, des imag's des tableaux.
L'artist' représent' la nature,
L'soleil dans l'air ou bien la lun' dans l'eau.
Pour ces civils ça peut suffire
Mais les soldats, ceux d'mon régiment,
S'ils savaient peindre, je peux dire,
Qu'ils feraient mieux, bien mieux assurément.
Je sais bien, si les soldats « peindraient »,
Je sais bien, le tableau qu'ils feraient.
Refrain
Ils feraient... notre Suzon,
Suzon la blanchisseuse
Traversant la cour du quartier
En portant son panier d'osier.
Ils feraient ses jolis yeux, ses frisettes soyeuses
Sa taill' souple, son jupon court
Et l'ruban qui flotte autour.
2.
On dit, peut être on exagère,
Qu'au temps jadis, naguère, y a longtemps,
Les princ's épousaient les bergères
Qu'ils rencontraient en chassant dans les champs.
On disait rien, on laissait faire,
Quand on s'aim' bien, d'se marier on a l'droit'.
Mais c'est égal, c'est une affaire
De voir s'aimer les bergères et les rois !
Je sais bien, si les rois revenaient,
Je sais bien la femme qu'ils voudraient.
Refrain
Ils voudraient... notre Suzon,
Suzon la blanchisseuse.
Qui travers' la cour du quartier
En portant son panier d'osier.
Ils voudraient... ses jolis yeux, ses frisettes soyeuses,
Sa taill' souple, son jupon court
Et l'ruban qui flotte autour.
3
Bientôt quand on sera, d'la classe,
On partira sans beaucoup d'regret.
Chez soi, l'on reprendra sa place
Et aux amis on cont'ra c'qu'on a fait.
On r'grett'ra pas j'vous l'certifie,
Les exercices, le sac, le fourniment,
Les haricots, la théorie,
On r'grett'ra pas les bontés d'l'adjudant,
Mais je sais, quand on y pensera,
Je sais bien ce qu'on regrettera.
Refrain
On r'grett'ra... notre Suzon,
Suzon la blanchisseuse,
Qui travers' la cour du quartier
En portant son panier d'osier,
On r'grett'ra... ses jolis yeux, ses frisettes soyeuses,
Sa taill' souple, son jupon court
Et l'ruban qui flotte autour.
 
 

 
Un baptême en fanfare
Paroles de MARCHAL
Musique de L. LUST
Créée par ABDALA à Parisiana
1
Je viens d'être parrain
Du petit Mathurin
Le plus joli poupon
Qu'on ait vu dans l'canton
Comm' Sosthèn' est trombone
C'est lui-même en personne
Qui d'vant les fanfareux
Marchait majestueux
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
Refrain
Devant l'poupon
Marchait la clarinette
Puis venait l'clairon, trombone et Piston.
Gross' caisse et baryton
Ah ! quel boucan !
Ils cornaient à tu' tête
Ah ! c'était tordant de voir en plein vent
Tempêter tous ces instruments
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
Pan Pan Pan Pan Pan Pan
2
Mais il faut que j'vous dise
Qu'en sortant de l'église
J'sentis qu'sur moi l'bébé
S'était trop oublié ;
En voyant qu'mes dragées
Se trouvaient parfumées
Je les j'tais aux gamins
Qui s'en léchaient les mains.
au refrain
3
En traversant l'village
Chacun sur notr' passage
Disait : d'ces fanfareux
La marraine est la mieux
Admirez sa chev'lure,
Son chic et sa tournure.
Nommons-là dans l'canton
Cheffesse de l'orphéon.
au refrain
4
Le temps était superbe,
On fit l'dîner sur l'herbe,
On mangea des anchois,
Du lard et des p'tits pois
Tapant sur la piquette
Bientôt l'on fut pompette,
Et l'repas terminé
J'commandais l'défilé.
au refrain
5
Le soir sur la grand'place
Pour la danse on prit place,
Monté sur un tonneau
J'conduisais chaqu' morceau
Quand v'la qu'dans un quadrille
L'marraine qui s'émoustille
Pique un' tête dans l'tambour
Et chacun danse autour.
au refrain
 
 

 
Un p'tit sourire
Paroles de H. DALLENNE
Musique de U. LECOMTE
Créée par BERTAL
1.
Il a vingt... ans
Le jeune homme d'allur' gentille
Et couramment
Il rencontre une jeune fille
Un jour... ell' lui sourit
Délicieus'ment
C'est le commencement d'un beau roman.
Refrain
Un p'tit sourire, comm' c'est charmant !...
Un p'tit sourire, c'est attrayant !...
Son charm' exquis toujours séduit l'indifférence !...
C'est un bonheur pour notre coeur plein d'indulgence !...
Un p'tit sourire, c'est captivant !...
Un p'tit sourire, c'est caressant !...
Sur terr' il n'y a vraiment rien d' plus ravissant !...
Un p'tit sourire, c'est le printemps !...
2.
Pour le soldat,
Voici le beau jour de la classe !
C'est le Papa,
La bonne Maman qu'il embrasse
De le revoir tout le monde est heureux !
La fiancée sourit d'un air joyeux !...
au refrain
3
Femme et Mari
Viennent de fair' un' scèn' de ménage
C'est la... boud'rie...
Qui amoncelle les nuages...
Un sourir' vient effacer les tourments...
C'est le rayon d'soleil... bien consolant !
au refrain
4.
Toute la vie
Amis... conservez le sourire !
Vous s'rez ravis
Des amitiés qu'il vous attire !
Conservez-le jusque dans la douleur !
N'est-ce pas le secret du vrai bonheur ?
au refrain


 
 

 
 
Vive le pinard !
Paroles de Louis BOUSQUET
Musique de G.PICQUET
Créée par BACH au 140ème de ligne
 
1
Sur les chemins de France et de Navarre
Le soldat chante en portant son bazar
Une chanson authentique et bizarre
Dont le refrain est : vive le pinard !
 
Un ! Deux !
Refrain
Le pinard c'est de la vinasse,
Ça réchauff' là où qu'ça passe
Vas-y, Bidasse
Remplis ton quart
Viv' le pinard ! Viv' le pinard !
2.
Aimer sa soeur, sa tante, sa marraine
Jusqu'à la mort, aimer son étendard,
Aimer son frère, aimer son capitaine,
Ça n'empêch' pas d'adorer le pinard.
3.
Fier inventeur de la pomme de terre
On a donné ton nom à des esquar's
Mais dis-nous donc, alors, que faut-il faire
Pour honorer l'inventeur du pinard ?
4.
Jeune marmot, bois le lait de ta mère,
C'est ton devoir mais songe que plus tard
Cette boisson te paraîtra z'amère,
Un vrai poilu ne boit que du pinard
5.
Le vieux garçon : on s'éloigne à sa vue,
Le vieux laid'ron : on le met z'au rancard,
La vieill' bouteille est toujours bienvenue,
Plus il est vieux, plus on aim' le pinard.
6.
Cèpe des bois, nourriture bien digne
De parfumer le repas d'un boyard,
Tu ne vaudras jamais le cep de vigne,
Vu que c'est lui qui donne le pinard.
7.
Dans le désert on dit qu'le dromadaire
N'a jamais soif, mais c'est des racontars,
S'il ne boit pas, c'est qu'il n'a que d'l'eau claire,
Il boirait bien s'il avait du pinard.
8.
On tu' les poux avec l'insecticide,
On tu' les puc's avecque du coaltar,
On tu' les rats avecque des acides
Et le cafard en buvant du pinard.
9.
On tend l'jarret pour avoir de l'allure,
On tend des pièg's pour prendre le renard,
On tend son arc pour avoir la main sûre,
Moi j'tends mon quart pour avoir du pinard.
10.
Si vous avez compris ma chansonnette,
Je vous en pri', ne soyez pas flemmards,
Prouvez-« moi-le » en chantant z'à tu'-tête
Le gai refrain de : Vive le pinard...
 
Tous en choeur ! au refrain

 

 

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