La Seyne-sur-Mer (Var)   La Seyne-sur-Mer (Var)
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Archives familiales : Textes de chansons

Chants patriotiques

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A voir aussi :


 
Ce que c'est qu'un drapeau
Chant des partisans (Hymne de la Résistance)
En revenant de la revue ->
Ils ont rendu l'Alsace et la Lorraine
L'air est pur, la route est large (Le Clairon)
Le maître d'école Alsacien
Le régiment de Sambre et Meuse ->
Le rêve passe
Les Allobroges
Les deux grenadiers
Ma patrie
Marche de la 2e D.B.
Marche Lorraine
Maréchal, nous voilà !
Mourir pour la patrie
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine


 

Ce que c'est qu'un drapeau
Paroles de E. FAVART
Musique de DIODET-LAMAREILLE

1.
Loque, chiffon tricolore ou guenille
Symbole image ardente du pays
Pour te chanter tout mon être pétille
D'émotion d'avance je pâlis
Toi dont l'effet produit tant de merveilles
Tu n'est pourtant parfois qu'un oripeau
Mais ton nom seul suffit à nos oreilles
Car en Français on t'appelle le Drapeau
Refrain
Flotte petit drapeau
Flotte flotte bien haut
Image de la France
Symbole d'espérance
Tu réunis dans ta simplicité
La famille et le sol, la Liberté
2.
Tout jeune enfant tu n'es qu'un jeu facile
Qui nous distrait ainsi qu'un bibelot,
Et d'une main souvent bien inhabile
On te construit de bouts de calicot.
Enfin conscrit te voici de la classe,
Promène-le au travers du hameau,
Chante gaîment, montre-le dans l'espace,
Tu ne sais pas ce que c'est qu'un Drapeau.
3.
Mais si parfois la destinée amère
Vous appelait un jour pour guerroyer,
Loin du Pays, sur la terre étrangère,
C'est dans ses plis qu'on revoit le foyer.
Bien qu'attristé on se sent plus à l'aise,
On n'est pas seul en voyant ce lambeau,
Et si dans l'air passe la Marseillaise
Alors on sent ce que c'est qu'un Drapeau.
 
 

 
 

 

Chant des partisans
(Hymne de la Résistance)
Paroles françaises de Joseph KESSEL et de son neveu Maurice DRUON
Musique d'Anna BETOULINSKI, dite « Anna MARLY » (1942)
 
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne.
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé ! les tireurs à vos armes et aux couteaux, tirez vite
Ohé ! saboteur attention à ton fardeau, dynamite.
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays ou les gens au creux du lit font des rêves
Ici, vois-tu, nous on marche, nous on tue, nous on crève.
Ici chacun sait, ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au soleil sur les routes
Chantez compagnons dans la nuit la liberté nous écoute.
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne.
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
 
Chant qui, pendant la guerre 40/45, servait d'indicatif à la radio libre du Général de Gaulle à Londres
 

 
 

En revenant de la revue
Paroles de Lucien DELORMEL et Léon GARNIER
Musique de Louis-César DESORMES (1886)
Reprise et enregistrée par André PERCHICOT en 1933

 
Je suis l'chef d'une joyeuse famille
D'puis longtemps j'avais l'projet
D'emmener ma femme, ma soeur, ma fille
Voir la revue du quatorze juillet
Après avoir cassé la croûte
En choeur nous nous sommes mis en route
Les femmes avait pris l'devant,
Mois, j'donnais l'bras à belle-maman
Chacun d'vait emporter
D'quoi pouvoir boulotter,
D'abord moi, j'portais les pruneaux
Ma femme portait deux jambonneaux
Ma belle-mère comme fricot
Avait une tête de veau
Ma fille son chocolat
Et ma soeur deux oeufs au plat.
Refrain :
Gais et contents
Nous marchions triomphants
En allant à Longchamp
Le coeur à l'aise
Sans hésiter
Car nous allions fêter
Voir et complimenter
L'armée française !

 

Bientôt d'Longchamp on foule la p'louse
Nous commençons à nous installer
Puis j'débouche les douze litres à douze
Et l'on s'met à saucissonner
Tout à coup, on crie "Vive la France"
Crédié ! C'est la r'vu' qui commence !
J' grimp' sur un marronnier en fleurs
Et ma femme sur l' dos du facteur
Ma soeur qui aime les pompiers
Acclame ces fiers troupiers
Ma tendre épouse bat les mains
Quand défilent les Saint-Cyriens
Ma bell'-mère pousse des cris
En r'luquant les spahis
Moi j'faisais qu'admirer
Not' brave général Boulanger !
En route j'invite quèqu's militaires
A v'nir se rafraîchir un brin
Mais à force de licher des verres
Ma famille avait son p'tit grain
Je quitte le bras de ma belle-mère
Je prends celui d'une cantinière
Et le soir, lorsque nous rentrons,
Nous sommes tous complètement ronds
Ma soeur qui était en train
Ramenait un fantassin
Ma fille qui avait son plumet
Sur un cuirassier s'appuyait
Ma femme sans façon
Embrassait un dragon
Ma bell'mère au petit trop
Galopait au bras d'un turco !
 
Une chanson qui fait penser immanquablement au Général Boulanger, bien qu'à l'origine elle n'aie rien eu de politique. C'est Paulus qui sous le coup d'une étrange inspiration patriotique, en modifia un vers en la chantant le soir du 14 juillet 1886 à l'Alcazar. "Moi, j' faisais qu'admirer, la fière allure de nos troupiers" devint "Moi, j' faisais qu'admirer, Not' brave Général Boulanger". Dans la salle, c'est du délire. Boulanger symbolisait alors le renouveau de l'armée et la revanche que tout le monde souhaitait. On le surnommait d'ailleurs "Le général La Revanche". La chanson survivra au suicide de son héros de circonstance et restera une des plus populaires rengaines à la gloire de l'armée jusqu'en 1914 [d'après le site "Les chansons patriotiques 1900-1920"].
 

 

 
Ils ont rendu l'Alsace et la Lorraine
Paroles de Charles Louis POTHIER
Musique de Charles BOREL-CLERC (1919)
 
Ils ont enfin rendu l'Alsace et la Lorraine,
Eux qui raillaient la France
Et qui disaient : "Jamais !"
Ils n'avaient su là-bas que déchaîner la haine
Mais le coeur de l'Alsace était resté français (bis)
 
 
 

 



 


 
 
 
L'air est pur, la route est large
(Le Clairon)
Paroles de Paul DÉROULÈDE *
 
L'air est pur, la route est large
Le clairon sonne la charge
Les zouaves vont en chantant
Et là-haut sur la colline,
Dans la forêt qui domine,
Le Prussien les attend.
C'est lui qui guide la fête,
Jamais sa fière trompette
N'eut un accent plus vainqueur,
Et de son souffle de flamme,
L'espérance vient à l'âme,
Le courage monte au coeur.
A la première décharge,
Le clairon sonnant la charge
Tombe frappé sans recours ;
Mais, dans un effort suprême,
Menant le combat quand même,
Le clairon sonne toujours.
Et cependant le sang coule,
Mais sa main qui le refoule,
Suspend un instant la mort,
Et de sa note affolée,
Précipitant la mêlée,
Le vieux clairon sonne encor.
Le clairon est un vieux brave
Et lorsque la lutte est grave,
C'est un rude compagnon ;
Il a vu mainte bataille
Et porte plus d'une entaille,
Depuis les pieds jusqu'au front
On grimpe, on court, on arrive,
Et la fusillade est vive
Et les Prussiens sont adroits ;
Quand enfin le cri se jette :
"En marche ! A la baïonnette !"
Et l'on entre sous le bois.
Il est là, couché sur l'herbe,
Dédaignant, blessé superbe,
Tout espoir et tout secours ;
Et sur sa lèvre sanglante,
Gardant sa trompette ardente,
Il sonne, il sonne toujours.
Puis dans la forêt pressée,
Voyant la charge lancée
Et les zouaves bondir,
Alors le clairon s'arrête,
Sa dernière tâche est faite :
Il achève de mourir.
 
* Paul Déroulède (1846-1914) incarna le nationalisme revanchard qui saisit la France au lendemain de la défaite de 1870. En 1875, il publia un premier recueil de poèmes et chansons, intitulé Les Chants du Soldat ; c'est là qu'on trouve le fameux Clairon.
 
 

 
 
Le maître d'école Alsacien
Paroles de Gaston VILLEMER et Lucien DELORMEL
Musique de Ludovic BENZA (1872)
Interprètes : Marie-Thérèse AMIATI (à l'Eldorado), Mme GRAINDOR (à l'Alcazar d'hiver)
 
1
C'est dans une école d'Alsace
Où le soleil de ses rayons
Illumine toute la classe
De fillettes et de garçons.
C'est l'heure où l'on apprend à lire
Tous les enfants taisent leurs voix
Car le vieux maître vient de dire
Parlant la langue d'autrefois.
 
La patrouille allemande passe
Baissez la voix mes chers petits
Parler français n'est plus permis
Aux petits enfants de l'Alsace.
2
Le maître en parlant de la France
Avait des larmes dans les yeux
Sa voix enseignait l'espérance
Aux orphelins silencieux
Il leur disait: Dans vos prières
Le soir quand vous joindrez les mains
Parlez la langue de nos pères
Qui sont tombés sur nos chemins.
 
La patrouille allemande passe
Baissez la voix mes chers petits
Parler français n'est plus permis
Aux petits enfants de l'Alsace.
3
Enfants, vous qu'a frappés la guerre
Souvenez-vous de nos malheurs
Et que la nouvelle frontière
N'existe jamais pour vos coeurs
Les yeux tournés vers la patrie
Grandissez, l'heure sonnera
Où son âme aujourd'hui meurtrie
Vers elle vous appellera.
 
La patrouille allemande passe
Baissez la voix mes chers petits
Un jour la langue du pays
Nous la parlerons dans l'Alsace.


 

 
 
Le régiment de Sambre et Meuse
Musique de Robert PLANQUETTE (1879)
 
Tous ces fiers enfants de la Gaule
Allaient sans trêve et sans repos
Avec leurs fusils sur l'épaule,
Courage au coeur et sac au dos !
La gloire était leur nourriture,
Ils étaient sans pain, sans souliers,
La nuit ils couchaient à la dure
Avec leurs sacs pour oreiller.
Refrain
 
Le régiment de Sambre et Meuse
Marchait toujours au cris de "Liberté"
Cherchant la route glorieuse
Qui l'a conduit à l'immortalité !
Pour nous battre, ils étaient cent mille
A leur tête, ils avaient des rois !
Le général, vieillard débile
Faiblit pour la première fois
Voyant certaine la défaite
Il réunit tous ces soldats
Puis il faut battre la retraite
Mais eux ne l'écoutèrent pas.
Le choc fut semblable à la foudre
Ce fut un combat de géant
Ivres de gloire, ivres de poudre
Pour mourir, ils serraient les rangs !
Le régiment par la mitraille
Était assailli de partout,
Pourtant, la vivante muraille
Impassible, restait debout !
Le nombre eut raison du courage
Un soldat restait - le dernier !
Il se défendit avec rage
Mais bientôt fut fait prisonnier.
En voyant ce héros farouche
L'ennemi pleura sur son sort
Le héros prit une cartouche
Jura, puis se donna la mort !
Dernier refrain
 
Le régiment de Sambre et Meuse
Reçut la mort au cri de "Liberté"
Mais son histoire glorieuse
Lui donne le droit à l'immortalité !
 
Incontournable marche militaire des défilés d'aujourd'hui, l'air de cette chanson est dans toutes les oreilles. L'auteur évoque les armées révolutionnaires de 1792 qui défendaient la nation dans les plaines de Belgique. "Nus, mal nourris ; vous n'avez ni souliers, ni habits, ni chemises, presque pas de pains..." comme dira un peu plus tard le général Bonaparte. L'auteur s'inspire de ces paroles restées célèbres, et l'image ainsi idéalisée de ces soldats avait de quoi réchauffer le coeur des français, encore traumatisés par une défaite toute fraîche dans les mémoires... Il ne semble pas que le régiment de Sambre et Meuse se soit distingué particulièrement pendant la Révolution, et les faits qui sont évoqués dans la chanson ne reposent pas sur des événements historiques [d'après le site "Les chansons patriotiques 1900-1920"].
 


 

Le rêve passe
Paroles de G. KRIER et A. FOUCHER
Musique de Ch. HELMER (1906)

Les soldats sont là-bas endormis dans la plaine,
Où le souffle du soir chante pour les bercer,
La terre aux blés rasés parfume son haleine,
La sentinelle au loin va d'un pas cadencé.
Soudain, voici qu'au ciel
Des cavaliers sans nombre
Illuminent d'éclairs l'imprécise clarté
Et le « Petit Chapeau » semble guider ces ombres
Vers l'immortalité.

Les voyez-vous, les hussards,
Les dragons, la garde ?
Glorieux fous
D'Austerlitz que l'Aigle regarde,
Ceux de Kléber,
De Marceau chantant la victoire,
Géants de fer,
S'en vont chevaucher la gloire.
Mais le petit soldat,
Voit s'assombrir le rêve.
Il lui semble là-bas qu'un orage se lève :
L'hydre au casque pointu
Sournoisement s'avance,
L'enfant s'éveille, ému ...
Mais tout dort en silence.
Et dans son coeur le rêve est revenu.
Les canons ! Les clairons !
Écoutez ! Regardez !

Les voyez-vous, les hussards,
Les dragons, l'armée ?
Ils saluent tous
L'empereur qui les regarde.
 
Fiers enfants, de la race,
Sonnez « aux champs »
Le rêve passe !


 

Les Allobroges *
Paroles de Jules DESAIX

Je te salue, ô terre hospitalière,
Où le malheur trouva protection ;
D'un peuple libre arborant la bannière,
Je viens fêter la constitution.
Proscrite, hélas, un moment de la France,
J'ai pu passer chez vous des jours bien doux
Mais au foyer a relui l'espérance,
Et maintenant je suis fière de vous.
Refrain
 
Allobroges vaillants !
Dans nos vertes campagnes
Accordez-moi toujours asile et sûreté,
Car j'aime à respirer,
L'air pur de vos montagnes.
Je suis la Liberté, la Liberté !
Au cri d'appel des peuples en alarmes
J'ai répondu par un cri de réveil,
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, ma Pologne héroïque,
Car pour t'aider, je m'avance à grands pas,
Secoue enfin ton sommeil léthargique
Et je le veux, tu ne périras pas.
Un mot d'amour à la belle Italie,
Alsaciens, vers vous je reviendrai,
Un mot d'espoir au peuple de Hongrie,
Forte avec tous et je triompherai.
En attendant le jour de délivrance,
Priant les dieux d'écarter leur courroux,
Pour faire luire un rayon d'espérance,
Bons Savoisiens, je resterai chez vous.
Déjà j'ai fait, ô beau pays de France,
Sur les sillons briller mon arc-en-ciel.
J'ai déjà fait pour ton indépendance
Le premier pas, pays béni du ciel !
Ecoute bien mes leçons salutaires,
Et confiant en ta grande cité,
Réveille donc les grands mots de tes pères :
Fraternité, amour, égalité.
Chez les humains, toujours, je fais ma ronde
Mon but unique est de tous les unir.
J'espère bien faire le tour du monde
Et triompher dans un prompt avenir.
Je veux raser ces murailles altières
Qui, des tyrans, abritent le courroux.
Je veux bientôt voir tomber les frontières
La Terre doit être libre pour tous.
 
* Les Allobroges étaient un peuple qui, du temps de Jules César (Guerre des Gaules, bataille de Gergovie, 52 av. J.-C.), habitait le Dauphiné et la Savoie. En fait, le chant fait allusion à de nombreux évènements historiques qui se sont déroulés durant la deuxième moitié du XIXème siècle.
 


 
 
Les deux grenadiers
Paroles de H. HEINE
Musique de SCHUMANN

Je les ai vus ces deux grenadiers
Qui s'en revenaient vers la France,
Et qui, des russes longtemps prisonniers
N'avaient plus qu'une espérance.
Soudain autour d'eux ce bruit va grandissant :
La France est vaincue et succombe,
Ses fils ont pour elle épuisé tout leur sang,
L'Empereur est captif, le Dieu tombe !
J'ai vu des pleurs s'échapper de leurs yeux
Car l'amour, elle, était vraie.
L'un dit alors : je suis trop vieux,
Je sens se rouvrir ma plaie.
Et l'autre dit adieu chansons
La mort fait mon envie,
Mais j'ai là-bas femme et garçons
A qui je dois ma vie.
Femme et garçons, amour, enfants
Pour moi, c'en est fait de la vie ?
Lui mon Empereur, toujours triomphant,
Lui, mon Empereur n'est pas libre !
Ami, je m'en fie à tes soins,
Mon coeur brisé t'en prie,
Si je dois mourir, que mon corps, du moins,
Repose dans ma patrie.
Ma croix, tu me l'attachera,
Pure et de sang trempée
Que mon fusil reste à mon bras
Et dans ma main, l'épée !
(Sur l'air de La Marseillaise)
Je serai de l'éternel sommeil
La sentinelle muette,
Et les canons sonneront mon réveil
Avec la joyeuse trompette.
Que le monde, Empereur, sur mes os passe alors,
Tambours, faites vous entendre (bis)
Armé pour l'éternel sommeil
J'ai mon Empereur à défendre !



 
 

Ma patrie
Interprète : Lucien LUPI (vers 1957)

 
Ma patrie est tout là-bas
Derrière les montagnes bleues
Et je demande au vent
Et je demande à Dieu
De lui porter mon cœur
A ma patrie.
 
Ma patrie est une femme
Aux yeux couleur de liberté
Qui s'est aimée d'amour (?)
Ces enfants d'exilés
Ah que j'aime son cœur
A ma patrie.
Lorsque je me souviens
De mes années premières
J'ai le goût de son pain
J'ai le mal de sa terre
Lorsque je me souviens
Des guerriers de démence (?)
Courbant les francs-tireurs
De gloire et de douleur.

Alors, ô ma patrie
Je pense à toi
En écoutant mes compagnons
Jouer sur leurs violons
Et leurs accordéons
Les fidèles chansons
De ma patrie.
Si je revois un jour
Le vol des tourterelles
L'année aux alentours (?)
Des portes maternelles
Si je revois un jour
La cathédrale fière
Dans un acte de foi
J'embrasserai les pierres
De mon chemin de croix.
Ce soir, ô ma patrie
Tu n'e qu'un rêve
Que je garde au fond des yeux
Et je m'endormirai
En demandant à Dieu
De te porter mon cœur
Ô ma patrie.


 
 

Marche de la 2e D.B.
(Marche officielle de la Division Leclerc)
Paroles d'André LEDUR et de CLOWEZ

 
1
Après le Tchad, l'Angleterre et la France
Le long chemin qui mène vers Paris
Le coeur joyeux tout gonflé d'espérance
Ils ont suivi la gloire qui les conduits.
Sur une France, une croix de Lorraine,
Ecusson d'or, qu'on porte fièrement,
C'est le joyau que veulent nos marraines,
C'est le flambeau de tous nos régiments.
Refrain
Division de fer toujours en avant
Les gars de Leclerc passent en chantant.
Jamais ils ne s'attardent,
La victoire n'attend pas et chacun les regarde,
Saluant chapeau bas.
Division de fer, toujours souriants
Les gars de Leclerc passent en chantant.
D.B. vive la deuxième DB !
2
Ils ont vécu des heures merveilleuses
Depuis Koufra, Ghadamès et Cherbourg.
Pour eux Paris fut l'entrée glorieuse
Mais ils voulaient la Lorraine et Strasbourg,
Et tout là-haut dans le beau ciel d'Alsace
Faire flotter notre drapeaux vainqueur
C'est le serment magnifique et tenace
Qu'ils avaient fait dans les heures de douleur.
(Refrain)
3
Ils ont connu des brunes et des blondes
Dans les pays qui les ont vus passer
Mais dans leur coeur un seul amour au monde
Notre pays qu'ils viennent délivrer.
C'est pour eux tous dans un doux coin de la France
La fiancée qui attend le retour,
Elle oubliera tous les jours de souffrance
Quand la victoire lui rendra son amour.
(Refrain)
4
Au coin du feu dans la paix radieuse,
Très fièrement auprès de leurs enfants
Ils conteront l'histoire merveilleuse
Des bataillons de notre régiment
Gars de Leclerc sera le mot de passe
Qui groupera la poignée de français
Disant "malgré" quand la défaite passe
Restant debout, ne se rendant jamais.
(Refrain)



 
 
Marche Lorraine
Paroles de Jules JOUY et Octave PRADEL
Musique de Louis GANNE (1895)
Chanson patriotique créée par Marius RICHARD à l'Eldorado
 
Joyeux Lorrains, chantons sans freins
Le refrain plein d'entrain
De Jeanne bergère immortelle
Du pays de Moselle
A tous, les échos des grands bois
Que nos voix à la fois
Chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois :
"Jeanne la Lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine
Avec ses sabots don daine oh ! oh ! oh !
Avec ses sabots ! "
S'en allait sans émoi
Le coeur plein de foi
Pour défendre son roi
Refrain 1
 
Fiers enfants de la Lorraine
Des montagnes à la plaine
Sur nous plane, ombre sereine
Jeanne d'Arc, vierge souveraine !
Vieux gaulois à tête ronde
Nos bravons tout à la ronde
Si là-bas l'orage gronde
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol Français !
Refrain 2
Las ! Un jour elle succombe
Aux mains des ennemis tombe
Dans la flamme horrible tombe
Expira la blanche colombe !
Mais depuis, l'âme aguerrie
Au nom de Jeanne chérie
Ange saint de la Patrie
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol de France !
S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas aux combats
Et fit renaître l'espérance
Dans notre douce France !
Fiers, les Français victorieux
Glorieux, flamme aux yeux
Chantant partout leur délivrance,
Entonnaient tout joyeux
"Jeanne la Lorraine
A quitté ses petits sabots
Son jupon de laine
Pour guerroyer sous nos drapeaux
Et c'est un grand capitaine
La vierge aux sabots don daine oh ! oh ! oh !
La vierge aux sabots ! "
Jeanne le gentil coeur
Partout à l'honneur
Conduisit son seigneur
Tes fils n'ont pas dégénéré
Sol sacré, adoré
Dans leurs veines encore ruisselle
Du sang de la Pucelle
Aux jours de Fleurus, de Valmy
L'ennemi a frémi
La bataillon de Moselle
Chantait coeur affermi
"Comme la Lorraine
Nous n'avons que de lourds sabots
La giberne est pleine
Mais sous la peau rien que des os
L'ennemi fuit dans la plaine
Gare à nos sabots don daine ! oh ! oh ! oh !
Gare à nos sabots !
Et ce mâle refrain
Guidait vers le Rhin
Le peuple souverain !
 


 
 
 
Maréchal, nous voilà !
Paroles d'André MONTAGARD
Musique d'André MONTAGARD et de Charles COURTIOUX (1941)
1
Une flamme sacrée
Monte du sol natal,
Et la France enivrée
Te salue Maréchal !
Tous tes enfants qui t'aiment
Et vénèrent tes ans,
À ton appel suprême
Ont répondu : "Présent"
Refrain
Maréchal, nous voilà !
Devant toi, le sauveur de la France,
Nous jurons, nous, tes gars,
De servir et de suivre tes pas.
Maréchal, nous voilà !
Tu nous as redonné l'espérance.
La Patrie renaîtra !
Maréchal, Maréchal, nous voilà !
2
Tu as lutté sans cesse
Pour le salut commun
On parle avec tendresse
Du héros de Verdun.
En nous donnant ta vie,
Ton génie et ta foi,
Tu sauves la Patrie
Une seconde fois.
(Au refrain)
3
Quand ta voix nous répète
Afin de nous unir :
"Français, levons la tête,
Regardons l'avenir !"
Nous, brandissant la toile
Du drapeau immortel,
Dans l'or de tes étoiles,
Nous voyons luire un ciel...
(Au refrain)
4
La guerre est inhumaine
Quel triste épouvantail !
N'écoutons plus la haine,
Exaltons le travail,
Et gardons confiance
Dans un nouveau destin,
Car Pétain, c'est la France,
La France, c'est Pétain
(Au refrain)


À partir de 1941, cette chanson fit presque figure d'hymne officiel et fut souvent considérée comme tel. Dans les écoles, les enfants devaient entonner chaque jour cette bluette pour célébrer, de façon un pieu niaise, les mérites du chef vénéré du régime de Vichy...
 


 
 
 
Mourir pour la patrie, ou "Le coeur des Girondins"
Chanson écrite par Alphonse Varney en 1847 à l'occasion de la représentation d'un drame théâtral intitulé "Le Chevalier de Maison-Rouge",
écrit par Alexandre Dumas et Auguste Maquet.
 
1
Par la voix du canon d'alarmes
La France appelle ses enfants,
- Allons dit le soldat, aux armes!
C'est ma mère, je la défends.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie ! (bis)
3
Au bruit seul de sa délivrance
Les nations brisent leurs fers
Et le sang des fils de France
Sert de rançon à l'univers.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie ! (bis)
2
C'est à nous, mère, épouse, amante,
De donner comme il plaît à Dieu
La couronne au vainqueur qui chante
Au martyr le baiser d'adieu
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie ! (bis)


* Les 2 vers du refrain : " Mourir pour la patrie. C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie... ", ont été empruntés à Roland à Roncevaux, chant composé à Strasbourg en 1792 par Rouget de Lisle.
 
Autre version
 
1
Par la voix du canon d'alarme
La France appelle ses enfants.
Allons, dit le soldat, aux armes!
C'est ma mère, je la défends.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie! (bis)
2
Nous, amis, qui loin des batailles
Succombons dans l'obscurité,
Vouons du moins nos funérailles
A la France, à la liberté.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie! (bis)
3
Frères, pour une cause sainte,
Quand chacun de nous est martyr,
Ne proférons pas une plainte,
La France un jour, doit nous bénir.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie! (bis)
4
Du créateur de la nature,
Bénissons encore la bonté,
Nous plaindre serait une injure :
Nous mourons pour la liberté.
 
Mourir pour la Patrie, (bis)
C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie! (bis)


 
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Paroles de Gaston VILLEMER et Henri NAZET
Musique de BEN TAYOUX (1871)
 
France à bientôt ! Car la sainte espérance
Emplit nos coeurs en te disant : adieu,
En attendant l'heure de délivrance,
Pour l'avenir... Nous allons prier Dieu.
Nos monuments où flotte leur bannière
Semblent porter le deuil de ton drapeau.
France entends-tu la dernière prière
De tes enfants couchés dans leur tombeau ?
Refrain
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
Et, malgré vous, nous resterons français.
Vous avez pu germaniser la plaine,
Mais notre coeur vous ne l'aurez jamais.

 

Eh quoi ! Nos fils quitteraient leur chaumière
Et s'en iraient grossir vos régiments !
Pour égorger la France, notre mère,
Vous armeriez le bras de ses enfants !
Ah ! Vous pouvez leur confier des armes,
C'est contre vous qu'elles leur serviront,
Le jour où, las de voir couler nos larmes,
Pour nous venger leurs bras se lèveront.
Ah ! Jusqu'au jour où, drapeau tricolore,
Tu flotteras sur nos murs exilés,
Frères, étouffons la haine qui dévore
Et fait bondir nos coeurs inconsolés.
Mais le grand jour où la France meurtrie
Reformera ses nouveaux bataillons,
Au cri sauveur jeté par la patrie,
Hommes, enfants, femmes, nous répondrons.
 
Suite à la guerre de 1870-71 qui vit la défaite de Napoléon III, la fin de Second Empire, la Commune de Paris et la naissance de la IIIème République, une partie du territoire français qui comprenait l'Alsace et une partie de la Lorraine (dit l'Alsace-Lorraine) fut annexé par l'Empire Allemand. Les raisons qui conduisirent à cela étaient grandes (rassembler tous les peuples de langue allemande sous la même bannière) mais eurent pour conséquences l'impossible réconciliation franco-allemande et surtout la future guerre de 1914-18 qui eut pour but du côté français, entre autres, la reconquête de ce territoire.
 


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