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Jean-Claude AUTRAN
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Archives familiales : Textes de chansons

Chansons rétros (1930-1958)


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A voir aussi :


À la mi Août
Adieu ! Venise provençale
Ah ! Le petit vin blanc
Amour, castagnettes et tango
Au bois de Chaville
Au lycée Papillon
Aujourd'hui peut-être
Bambino
Buenas noches mi amor
C'est loin tout ça
C'est l'piston
C'est pour mon Papa
Cane Canebière
Cerisier rose et pommier blanc
Comme de bien entendu
Étoile des neiges
Faubourg Saint-Martin
Félicie aussi
Je ne donnerai pas ma place
Je ne suis pas bien portant
Je suis seule ce soir
Je Te Le Le
L'étranger au paradis
La bouillabaisse
La colline aux oiseaux
La goualante du pauvre Jean
La marquina
La petite diligence
La pince à linge
La samba brésilienne
La Sardane
La tactique du gendarme
La vie en rose
La vigne au vin
Le bateau de Tahiti
Le facteur de Santa-Cruz
Le parti d'en rire
Le plus beau tango du monde
Le prisonnier de la tour
Le refrain des chevaux de bois
Le régiment des mandolines
Le soleil et la lune
Les carabiniers de Castille
Les lavandières du Portugal
Les mômes de la cloche
Les pescadous
Les trois bandits de Napoli
Ma belle au bois dormant
Ma cabane au Canada
Ma femme est morte
Ma petite folie
Mademoiselle de Paris
Maria de Bahia
Marinella
Moulin rouge
Oh! Si y avait pas ton père
Padam... Padam...
Parlez-moi d'amour
Prête-moi ton tonneau
Qu'on est bien dans les bras
Quand j'étais petit
Quand tu seras dans la purée
Quand un vicomte
Que sera, sera
Ronde des heures
Rosalie est partie
Rose-Marie
Rossignol de mes amours
Scoubidou, des pommes... des poires...
Sensationnel
Si t'as été à Tahiti
Si toi aussi tu m'abandonnes
Si tous les cocus
Si tu vas à Rio
Sombre dimanche
Sur le plancher des vaches
Tchi-tchi
Totor, t'as tort
Tout va très bien, Madame la Marquise
Un cocher de fiacre
Un homme est un homme
Un monsieur attendait
Un pastis bien frais
Un petit cabanon
Une partie de pétanques
Voulez-vous danser grand-mère ?
 
Pourquoi ces titres plutôt que d'autres ? Tout d'abord - dans le cadre d'un site internet consacré à l'histoire - nous avons plutôt retenu ici des chansons anciennes, bien antérieures à l'époque Aznavour - Brassens - Brel - Gainsbourg, etc. (Ces dernières sont très facilement accessibles sur les nombreux sites internet consacrés à la chanson française). Nous avons préféré rassembler des titres de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle. Mais mourquoi ceux-ci plutôt que d'autres, parmi les centaines qui ont marqué cette époque ? Simplement parce que c'étaient ceux que chantonnaient ou fredonnaient plus particulièrement nos parents, notre grand-mère ou notre grand-oncle, et aussi ceux des vieux disques "78 tours" que nous avons encore conservés. Mais si les titres de ces chansons, ou des fragments de leurs paroles, sont aujourd'hui encore dans la mémoire de certaines personnes, leur texte intégral (ô combien rétro !) a été très souvent oublié. Il était donc intéressant de le rechercher et de le rappeler ici.
 
NB. Certains de ces textes peuvent être soumis aux Droits d'Auteur et sont donc absolument réservés à un usage privé ou éducatif.
 

 
 
À la mi Août
Paroles d'andré HORNEZ
Musique de Paul MISRAKI (1950)
Interprète : Ray VENTURA
 
1
Si jamais une coquette
Vous demande un jour
Quell' saison est la plus chouette
Pour rêver d'amour
Ne dites pas qu'la meilleur' dat'
C'est mars ou fin septembre
L'époque la plus a déquat'
C'est cell' que chant'nt les chatt's
A la mi Août
 
C'est tell'ment plus romantique
A la mi Août
On fera les quat' cents coups
A la mi Août
Tous les cœurs sont en piqu' nique
A la mi Août
Les fill's n'ont pas peur du loup
Et si la bell' vous dit soudain
J'adore les fourrures
Quand donc aurais-je mon ragondin ?
Chantez d'un air badin :
A la mi Août
C'est bien plus économique
A la mi Août
Y a d'la joie pour les matous
2
Je m'souviens lorsque naguère
J'ai passé mon bac
Comm' j'étais pas un' lumière
J'avais plutôt l'trac
Le prof d'histoir' me demande
Quand donc est né l'shäh d'Perse ?
Dès l'instant qu'on parlait du shäh
J'ai dit eh ! bien voilà
A la mi Août
 
C'est tell'ment plus romantique
A la mi Août
Y a d'la joie pour les matous
A la mi Août
On se sent plus dynamique
A la mi Août
On s'amus' comme des fous
3
Je connais une Auvergnate
Qui aime un bougnat
Quand ell' dit : "A bas les pattes"
Il s'écrie : "Fouchtra
Quand ch'est-y que tu me donn'ras
Tout ché que tu pochèdes ?"
Pour l'inchtant répond-elle au gars
Y'est pas quechtion de cha.
A la mi Août
 
Che chera plus romantique
On fera les quat' chents coups
A la mi Août
On che chent plus dynamique
A la mi Août
On ch'amus' commme des fous
4
Dans la plupart des guinguettes
On n'a pas le choix
C'est toujours de l'omelette
Ou bien du veau froid
Et si l'on demande au patron
Quand f'rez-vous un' gib'lotte ?
Souvent d'un petit air fripon
Le patron vous répond :
A la mi Août
 
C'est beaucoup plus romantique
A la mi Août
Y a d'la joie pour les matous
A la mi Août
Tous les cœurs sont en piqu'nique
A la mi Août
Les fill's n'ont pas peur du loup
A la mi Août
A la mi Août
A la mi-a mi-a mi-a mi-a mi-a mi-a mi-Août
(crié) Mi-Août
 

 
 
Adieu ! Venise provençale
Paroles d'Henri ALIBERT et R. SARVIL
Musique de Vincent SCOTTO (1934)
Interprète : Henri ALIBERT
 
Refrain
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins chantez toujours
Barques aux douces couleurs
Collines rousses de fleurs
Au loin je pars je vous laisse mon cœur
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
 
La fillette brune qui m'avait tout bas
Au clair de la lune fait de beaux serments
Dans sa jolie main a brisé soudain
Mes espoirs et toute ma tendresse
C'est pourquoi je veux oublier ses yeux
Et quitter cher pays ton ciel bleu
 
Cher petit village au bord de la mer
Je te laisse en gage tout ce qui m'est cher
L'éternel été d'un ciel enchanté
Où j'ai cru vivre un jour tous mes rêves
Pays que j'aimais je dois désormais
Loin de toi m'en aller à jamais
au refrain
Parlé
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins chantez toujours
 
Chanté
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
 

 
 
Ah ! Le petit vin blanc
Paroles de Jean DRÉJAC
Musique de Charles BOREL-CLERC (1943)
Interprètes : Michèle DORLAN au Petit Casino (1943), Lina MARGY
 
Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l'onde tranquille
Leur barques dociles
Au bras des amants
Des fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Les frites sont prêtes
Et y'a du vin blanc
Ah ! Le petit vin blanc
Qu'on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du côté de Nogent !
Et puis de temps en temps,
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence,
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté de Nogent.
Suivant ce conseil
Monsieur le soleil
Connaît son affaire
Cueillons en chemin
Ce minoi mutin
Cette robe claire
Venez belle fille
Soyez bien gentille
Là sous la charmille
L'amour nous attend
Les tables sont prêtes
L'aubergiste honnête
Y'a des chansonnettes
Et y'a du vin blanc
Ah! Le petit vin blanc
Qu'on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du côté de Nogent
Et puis de temps en temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter pour fauter
Dans les bois dans les prés
Du côté de Nogent
A ces jeux charmants
La taille souvent
Prend de l'avantage
Ce n'est pas méchant
Ca finit tout l' temps
Par un mariage
Le gros de l'affaire
C'est lorsque la mère
Demande sévère
A la jeune enfant
Ma fille raconte
Comment triste honte
As-tu fait ton compte
Réponds je t'attends
Car c'est toujours pareil
Tant qu'il y aura du soleil
On verra les amants au printemps
S'en aller pour fauter
Dans les bois dans les prés
Du côté du côté
De Nogent

 


 
 
Amour, castagnettes et tango


Interprète : Gloria LASSO
 
Amour amour quand tu nous tiens
Amour amour tu nous tiens bien
Ton corps blotti contre le mien
Dansons castagnettes et tango, olé !
Ici la brise est parfumée
Du goût léger des orangers
De joie de vivre et de chanter
Amour castagnettes et tango, olé !
La nuit nous invite aux
Aveux les plus caressants
Vient prendre mes lèvres
Avec la rose de leur sang
Dans les soupirs et les frissons
L'amour mène le bal
Au rythme infernal du désir international
 
Io te quiero chérie je t'aime kiss me my love
Quel est ton nom et d'où tu viens
Ne me dis rien ne pense à rien
Laisse mon cœur avec le tien
Amour castagnettes et tango olé
 
Io te quiero chérie je t'aime kiss me my love
Amour amour tu m'appartiens
Ton corps blotti contre le mien
Dansons tous deux jusqu'au matin
Amour castagnettes et tango
 
 

 
 
Au bois de Chaville

Paroles de Pierre DESTAILLES
Musique de ROLLAND (1950)

Interprètes : Pierre DESTAILLES, Jean LUMIÈRE
 
Ce jour-là au bois d'Chaville, y avait du muguet
Si ma mémoire est docile, c'était au mois de mai
Au mois de mai, dit le proverbe, fais ce qu'il te plaît
On s'est allongé sur l'herbe, et c'est ce qu'on a fait
Comme nous étions sous les branches, bien dissimulés
Samedi Soir et France Dimanche n'en ont pas parlé
Le lendemain de cette aventure, nous avons acheté
Un traité de puériculture, et de quoi tricoter
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville y'avait du muguet
Quand je pense aux conséquences, de ce jour charmant
Je me sens rempli d'avance, d'un très grand tourment
Car par ma faute il va naître, un pauvre ingénu
Qui va forcément connaître, tout ce que j'ai connu
Le pion, l'adjudant de semaine, le meilleur ami
Autant de choses inhumaines, plus qu'il n'est permis
Et des tas de choses inutiles, comme les traités de paix
Les savants, les sergents de ville, et le chef du budget
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville y'avait du muguet
On t'apprendra le code civique, et la probité
Et si tu les mets en pratique, tu seras exploité
Par contre si tu t'en balances, tu seras respecté
Et selon toute évidence, tu seras député
Pour te faire faire connaissance, de la liberté
Tu seras dès ta naissance, finement ligoté
Tu pourras souiller ton lange, afin de protester
C'est tout de même toi, petit ange, qui sera embêté
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville y'avait du muguet
On t'enverra faire la guerre, dans les fantassins
Pour que ceux de la dernière, soient pas morts pour rien
C'est ce qu'on a dit à mon père, et c'est ce qu'on m'a dit
Ca revient de façon régulière, tout comme les radis
Voilà mon cher petit homme, tout ce qui t'attend
Parce que j'ai croqué la pomme, un jour de printemps
C'est peut-être une folie, mais si tu voyais
Comme ta maman est jolie, tu me pardonnerais
D'avoir été à Chaville cueillir du muguet
 

 
 
Au lycée Papillon
Interprète : GEORGIUS (vers 1935)
 
Élève Labélure?...
Présent !
Vous êtes premier en histoir' de France ?
Eh bien, parlez moi d'Vercingetorix
Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ?
Répondez-moi bien... et vous aurez dix.
 
Monsieur l'inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
Vércingétorix né sous Louis-Philippe
Battit les Chinois un soir à Ronc'vaux
C'est lui qui lança la mode des slip...es
Et mourut pour ça sur un échafaud.
 
Le sujet est neuf,
Bravo, vous aurez neuf.
Élève Peaudarent ?
Présent !
Vous connaissez bien l'histoire naturelle ?
Eh bien dites-moi c'qu'est un ruminant.
Et puis citez-m'en... et je vous rappelle
Que je donne dix quand je suis content.
 
Monsieur l'inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
Les ruminants sont des coléoptères
Tels que la langouste ou le rat d'égout,
Le cheval de bois, le pou, la bell'-mère...
Qui bav' sur sa proie et pis qu'aval' tout.
 
Très bien répondu,
Je vous donn' huit, pas plus.
Élève Isaac ?
Présent !
En arithmétiqu', vous êt's admirable.
Dites-moi ce qu'est la règle de trois
D'ailleurs votre pèr' fut-il pas comptable
Des films Hollywood ? Donc répondez-moi.
 
Monsieur l'inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
La règle de trois ? C'est trois hommes d'affaires
Deux grand producteurs de fils et puis c'est
Un troisièm' qui est le commanditaire
Il fournit l'argent et l'revoit jamais.
 
Isaac, mon p'tit,
Vous aurez neuf et d'mi !
Élève Trouffigne ?
Présent !
Vous êtes unique en géographie ?
Citez-moi quels sont les départements
Les fleuv's et les vill's de la Normandie
Ses spécialités et ses r'présentants ?
 
Monsieur l'inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
C'est en Normandie que coul' la Moselle
Capital' Béziers, et chef-lieu Toulon.
On y fait l'caviar et la mortadelle
Et c'est là qu'mourut Philibert Besson
 
Vous êt's très calé
J'donn' dix sans hésiter.
Élève Cancrelas ?
Présent !
Vous êt's le dernier, ça me rend morose
J'vous vois dans la class' tout là-bas dans l'fond
En philosophie, savez vous que'qu'chose ?
répondez-moi oui, répondez-moi non.
 
Monsieur l'inspecteur
Moi je n'sais rien par cœur.
Oui, je suis l'dernier, je pass' pour un cuistre
Mais j'm'en fous, je suis près du radiateur
Et puis comm' plus tard j'veux dev'nir ministre
Moins je s'rai calé, plus j'aurai d'valeur.
 
Je vous dis : bravo !
Mais je vous donne zéro.
Élève Legateux ?
Présent !
Vous êt's le meilleur en anatomie ?
répondez j'vous prie, à cette question
Pour qu'un être humain puiss' vivre sa vie
Quels sont ses organ's, quell's sont leurs fonctions ?
 
Monsieur l'inspecteur
Je sais tout ça par cœur.
Nous avons un crân', pour fair' des crân'ries
Du sang pour sentir, des dents pour danser
Nous avons des bras..., c'est pour les brass'ries
Des reins pour rincer, un foie pour fouetter.
 
Bien. C'est clair et net
Mais ça n'vaut pas plus d'sept !
Refrain
On n'est pas des imbéciles
On a mêm' de l'instruction
Au lycée pa-pa
Au lycée pa-pil
Au lycée Papillon.

 
 
Aujourd'hui peut-être
Paroles de Marcel SICARD
Musique de Paul DURAND (1945)
Interprètes : DARCELYS, Fernand SARDOU
 
Devant ma maison y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper...
 
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain,
Et si je peux pas la couper moi-même,
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.
J'ai de beaux lapins, des lapins superbes,
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser...
 
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té : après-demain,
Et si je peux pas la couper moi même,
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.
Le soir de mes noces avec Thérèse,
Quand on s'est trouvés tout déshabillés,
En sentant frémir son beau corps de braise,
Je me suis pensé : "je vais l'embrasser"...
 
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême.
Je l'embrasserai... té : après demain,
Et si je peux pas l'embrasser moi-même...
Mais soudain ça m'a pris au petit matin.
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après... j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi


 
 

 
 
Bambino
Paroles de DALIDA
Musique de R. TABRA
Interprète : DALIDA, Plastic BERTRAND
 
Les yeux battus la mine triste
Et les joues blêmes
Tu ne dors plus
Tu n'es plus que l'ombre de toi-même
Seul dans la rue tu rôdes
Comme une âme en peine
Et tous les soirs sous sa fenêtre
On peut te voir.
 
Je sais bien que tu l'adores
Et qu'elle a de jolis yeux
Mais tu es trop jeune encore
Pour jouer les amoureux.
 
Et gratte, gratte sur ta mandoline
Mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
Que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix câline
Mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au sérieux.
Avec tes cheveux si blonds
Tu as l'air d'un chérubin
Va plutôt jouer au ballon
Comme font tous les gamins.
 
Tu peux fumer comme un Monsieur des cigarettes
Te déhancher sur le trottoir quand tu la guettes
Tu peux pencher sur ton oreille, ta casquette
Ce n'est pas ça, qui dans son cœur, te vieillira
L'amour et la jalousie ne sont pas des jeux d'enfant
Et tu as toute la vie pour souffrir comme les grands.
 
Et gratte, gratte sur ta mandoline
Mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
Que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix câline
Mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au sérieux.
Si tu as trop de tourments ne les garde pas pour toi
Va le dire à ta maman les mamans c'est fait pour ça
Et là, blotti dans l'ombre douce de ses bras
Pleure un bon coup et ton chagrin s'envolera.


 

 
 
Buenas noches mi amor
Paroles de Marc FONTENOY
Musique d'Hubert GIRAUD (1957)
Interprète : Gloria LASSO
 
Buenas noches mi amor,
Bonne nuit que Dieu te garde
A l'instant où tu t'endors
N'oublie jamais que moi
Je n'aime que toi.
Buenas noches mi amor,
Avec toi mon cœur bavarde
A la vie et à la mort,
Tu es à moi, sinon, prends garde !
J'attendrai ton réveil
J'attendrai le retour du soleil
Quand le ciel sera bleu
Nous serons tous les deux
Et pour la vie entière !
 
Buenas noches mi amor,
Mon chéri, fais de beaux rêves
Pense à moi quand tu t'endors
Toujours, toujours,
Pense à notre amour !
 
J'entends au loin des guitares
Qui enchantent la nuit noire
Et résonnent sous le beau ciel andalou.
Je remercie la Madone
Pour les joies qu'elle nous donne
Pour ce bel amour qui n'appartient qu'à nous !
Buenas noches mi amor,
Bonne nuit que Dieu te garde
A l'instant où tu t'endors
N'oublie jamais que moi
Je n'aime que toi.
Buenas noches mi amor,
Les étoiles te regardent,
T'apportant des rêves d'or
Où près de toi mon cœur s'attarde.
Et demain tu verras
Que la vie contient toutes les joies
Quand l'aurore succède à la nuit
C'est l'espoir qui fleurit
Sur la terre !
 
Buenas noches mi amor,
Bonne nuit, fais de beaux rêves
Pense à moi quand tu t'endors
Toujours, toujours,
Pense à notre amour...
 
Buenas noches mi amor !
Buenas noches mi amor...

 
 
C'est loin tout ça
Paroles de Georges ULMER et de Géo KOGER
Musique de Georges ULMER (1946)
 
1
Dis-moi bonne grand-mère
Quand tu étais enfant
Aimais-tu te distraire
Lisais-tu des romans
As-tu connu la haine
As-tu connu l'amour
Avec ses joies ses peines
Te faisait-on la cour ?
Et ma vieille grand-mère
S'approchant tout près du feu
Fit signe à l'enfant de se taire
Et murmura fermant les yeux :
Refrain
Je me souviens des beaux dimanches
Quand je mettais ma robe blanche
Avec dentelles et falbalas
Ah ! oui, c'est loin, c'est loin tout ça !
Et l'omnibus Auteuil-Madeleine
Qui doucement longeait la Seine
Vers les jardins pleins de lilas
Ah ! oui, c'est loin, c'est loin tout ça !
Où sont-ils nos deux soupirants
Le calicot et l'étudiant
Qui au bal me murmuraient tout bas :
Accordez-moi donc cette polka
Les vieux cafés et les guinguettes
Où fleurissait la chansonnette
L'Eldorado et la Scala
Ah ! oui, c'est loin, c'est loin tout ça !
Mais l'enfant qui l'écoute
Vieillira elle aussi
Et sa petite fille sans doute
Dans cinquante ans d'ici
Lui dira "oh ! grand-mère
Parle-moi de ton temps
Que faisais-tu naguère
Quand tu avais vingt ans ?
Alors la bonne vieille
D'un petit air attendri
Dira, évoquant les merveilles
De notre beau temps d'aujourd'hui :
Refrain
Je me souviens des beaux dimanches
Où je partais en culotte blanche
Faire du camping de-ci de-là
Ah ! oui, c'est loin, c'est loin tout ça !
Les beaux dancings pleins de lumière
Où je dansais des nuits entières
L'boogie-boogie et la rumba
Ah ! oui, c'est loin, c'est loin tout ça !
Où sont-ils mes flirts un peu fous
Le grand boxeur, le petit zazou
Qui m'offraient des bijoux, des autos
Et me parlaient d'amour en argot.
Et puis un jour vint ton grand-père
Sans être beau il sut me plaire
On s'est aimés et puis voilà
C'est très loin, oui c'est loin tout ça.
 

 
 
C'est l'piston
Interprète : BOURVIL
 
C'est le piston
C'est le piston
C'est le piston
Qui fait marcher la machine.
C'est le piston
C'est le piston
Qui fait marcher les vagons.
C'est le piston
Qui fait marcher la machine.
C'est le piston
Qui fait marcher les vagons.
  

 
 
C'est pour mon Papa
Paroles de René PUJOL et de Ch.L.POTIER
Musique de C.OBERFELD (1930)
Interprète : Georges MILTON
 
1
J'ai des parents qui ne sont pas du tout assortis
Papa est petit et très mal bâti
Tandis que maman est grande, jolie et fait du sport
Mon père avec ma mère a toujours tort,
Elle commande à chaque coup des robes de chez Patou
Mais elle habille papa au décrochez-moi ça !
Refrain
L'habit qui n'va pas, c'est pour mon papa
Les plus beaux vêtements, c'est pour ma maman !
Le livreur, c'est tout le temps pour ma mère
Les factures, c'est tout l'temps pour mon père
Les vieux pyjamas, c'est pour mon papa
Les dessous troublants, c'est pour ma maman
Ses chaussures sont coquettes mais les plus sales chaussettes
Aux trous grands comme ça, c'est pour mon papa !
2
C'est à maman qu'les gens font toujours des beaux cadeaux
Mais papa, c'nigaud, ne reçoit qu'la peau
Tous les ans, le jour d'sa fête, maman se fait offrir
Des choses de pris qui font toujours plaisir
Elle a des objets d'art, des sacs en peau d'lézard
Et mon père a aussi des sacs en peu d'zébi !
Refrain
Le pot d'pétunia, c'est pour mon papa
Mais les gros diamants, c'est pour ma maman
Le plus beau, c'est tout l'temps pour ma mère
Le plus moche, c'est tout l'temps pour mon père
Le p'tit agenda, c'est pour mon papa
Les bonbons fondants, c'est pour ma maman
Elle invite tous les gens qui lui dont des présents
Mais les frais du repas, c'est pour mon papa !
3
Ma maman chaque matin fait sa petite ballade en auto
Papa s'lève plus tôt et s'tape le métro
Maman, au five o' clock boit l'thé avec ses amis
Elle ne revient pas avant huit heures et demi
Papa ne rouspète pas, c'est lui qui fait l'repas
Il reçoit les livraisons et balaye la maison
Refrain
Faire les œufs sur l'plat, c'est pour mon papa
Faire du boniment, c'est pour ma maman
Le tango, c'est tout l'temps pour ma mère
Le balai, c'est tout l'temps pour mon père
Faire la soupe au chat, c'est pour mon papa
S'payer d'l'agrément, c'est pour ma maman
Quand elle flirte un peu trop avec les rigolos
Faire pisser Mirza, c'est pour mon papa !
 

 
 
Cane Canebière
(extrait de l'opérette Un de la Canebière)
Paroles de René SARVIL
Musique de Vincent SCOTTO (1935)
 
On connaît dans chaque hémisphère
Notre Cane... Cane... Cane... Canebière
Et partout elle est populaire
Notre Cane... Cane... Cane... Canebière
Elle part du vieux port et sans effort
Coquin de sort, elle exagère
Elle finit au bout de la terre...
Refrain
On connaît dans chaque hémisphère
Notre Cane... Cane... Cane... Canebière
Et partout elle est populaire
Notre Cane... Cane... Cane... Canebière
Elle part du Vieux Port et sans effort
Coquin de sort ! Elle exagère,
Elle finit au bout de la terre
Notre Cane... Cane... Cane... Canebière.
1
Aux quatre coins du monde
Indiscutablement
On aime sa faconde
Et ses mille défauts charmants
Elle a la grâce brune
Des filles du Midi
Il n'en existe qu'une
Voilà pourquoi chez nous l'on dit :
2
Comment vous la décrire
Son charme est sans pareil
Joyeuse elle s'étire
Comme un lézard au soleil
Internationale
Pour l'amour, tron de l'air !
Elle est la capitale
Des marins de l'univers.
Après le 2e refrain
 
Il est né le divin enfant
Il est né sur la Canebière
Il est né le divin enfant
Il est né près du Fort St-Jean.
 
Elle finit au bout de la terre
Notre Cane... Cane... Canebière.

 

 
 
Cerisier rose et pommier blanc
Interprète : André CLAVEAU (Années 1940-1950)
 
Quand nous jouions à la marelle,
Cerisier rose et pommier blanc,
J'ai cru mourir d'amour pour elle,
En l'embrassant.
Avec ses airs de demoiselle,
Cerisier rose et pommier blanc,
Elle avait attiré vers elle,
Mon cœur d'enfant.
La branche d'un cerisier,
De son jardin caressait
La branche d'un vieux pommier,
Qui dans le mien fleurissait
De voir leurs nœuds enlacés,
Comme un bouquet de printemps,
Nous vint alors la pensée
D'en faire autant.
Et c'est ainsi qu'aux fleurs nouvelles,
Cerisier rose et pommier blanc
On fait un soir la courte échelle
À nos quinze ans
Non, non ne dites pas qu'à son âge,
Vous n'étiez pas si volage,
Non, non quand deux lèvres vous attirent,
J'en sais peu qui peuvent dire non.
Quand nous jouions à la marelle,
Cerisier rose et pommier blanc
J'ai cru mourir d'amour pour elle
En l'embrassant.
Mais un beau jour les demoiselles
Frimousse rose et voile blanc
Se font conduire à la chapelle
Par leur galant.
Ah quel bonheur pour chacun,
Le cerisier tout fleuri
Et le pommier n'en font qu'un,
Nous sommes femme et mari
De voir les fruits de l'été,
Naître des fleurs du printemps
L'amour nous a chuchoté
D'en faire autant.
Si cette histoire est éternelle
Pour en savoir le dénouement
Apprenez en la ritournelle,
Tout simplement
Et dans 2 ans, 2 bébés roses,
Faisant la ronde gentiment
Vous chanteront cerisier rose
Et pommier blanc.
 

 
 
Comme de bien entendu
Paroles de Jean BOYER
Musique de Georges VAN PARYS (1939)
Interprètes : Michel SIMON, ARLETTY
 
Voici, contée sur une valse musette,
L'histoire en quelques mots
Du beau roman d'une jeune midinette
Et d'un petit Parigot
Tous les refrains d'amour sont un peu bêtes,
Celui là l'est aussi
Mais si vous reprenez en chœur ma chansonnette,
Je vous dirai: Merci!
Elle était jeune et belle,
Comme de bien entendu !
Il eut le béguin pour elle
Comme de bien entendu !
Elle était demoiselle,
Comme de bien entendu !
Il se débrouilla pour qu'elle ne le soit plus!
Comme de bien entendu !
Ils se mirent en ménage
Comme de bien entendu !
Elle avait du courage
Comme de bien entendu !
Il était au chômage,
Comme de bien entendu !
Ça lui faisait déjà un gentil petit revenu...
Comme de bien entendu !
Voulant faire une folie,
Comme de bien entendu !
Il offrit à sa mie,
Comme de bien entendu !
Un billet de la loterie,
Comme de bien entendu !
Ça ne lui fit jamais que cent balles de perdues...
Comme de bien entendu !
Mais il se mit à boire
Comme de bien entendu !
Elle ne fit pas d'histoires,
Comme de bien entendu !
Mais pour ne pas être une poire,
Comme de bien entendu !
Elle se consola en le faisant cocu.
Comme de bien entendu !
Il la trouva mauvaise
Comme de bien entendu !
Mais elle ramenait du pèze,
Comme de bien entendu !
Au lieu de ramener sa fraise,
Comme de bien entendu !
Il se contenta de lui foutre son pied au cul,
Comme de bien entendu !
Et, depuis, l'on raconte
Comme de bien entendu !
Qu'il y trouve son compte,
Comme de bien entendu !
Et, quand chez lui, on monte,
Comme de bien entendu !
Il s'en va faire un petit tour au P.M.U.
Comme de bien entendu !

 

 
 
Étoile des neiges
Paroles de J. PLANTE
Musique de F. WINKLER (1947)
Interprète : Line RENAUD
 
Dans un coin perdu de montagne
Un tout petit savoyard
Chantait son amour, dans le calme du soir
Près de la bergère au doux regard.
Étoile des neiges, mon cœur amoureux
S'est pris au piège de tes grands yeux
Je te donne en gage cette croix d'argent
Et de t'aimer toute ma vie, je fait serment.
Hélas soupirait la bergère
Que répondront mes parents
Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent
Pour nous marier dès le printemps.
Étoiles des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Je pars en voyage, pour qu'a mon retour
A tout jamais plus rien n'empêche notre amour.
Alors il partit pour la ville
Et ramoneur, il se fit
Sur les cheminées, dans le vent et la pluie
Comme un diable noir de suie.
Étoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Ne perds pas courage, il te reviendra
Et tu seras bientôt encor' entre ses bras.
Et quand les beaux jours refleurirent
Il s'en revint au hameau
Et sa fiancée l'attendait tout là haut
Parmi les clochettes et les troupeaux.
Étoile des neiges, des garçons d'honneur
Vont en cortège portant des fleurs
Par un mariage finit son histoire
D'une bergère et d'un petit savoyard.


 
 
Faubourg Saint-Martin
Paroles de BUCKY et SANDRINE
Musique de MONIS
Interprète : Yves MONTAND
 
Offrant un peu de paradis
Un faubourg de Paris
Nous a donné son cœur,
Tout son cœur.
 
Il l'a donné dans ses chansons
Tout un tas de chansons
Que nous chantons en chœur
Tous en chœur.
 
Et si vous entrez par hasard
Dans un de ses sombres couloirs
Vous pourrez entendre en secret
Bien des secrets.
Faubourg Saint-Martin,
Berceau des romances d'amour,
De tous les refrains
Que nous fredonnons chaque jour,
Des vieilles maisons
Aux murs noircis par les années
Chantent des chansons
Qui volent par monts et vallées,
Des chansons !
 
Faubourg Saint-Martin
Qui chante pour le monde entier
L'éternel refrain
Du bonheur de vivre et d'aimer,
Faubourg Saint-Martin
Tu seras toujours
Le plus beau faubourg
Celui de l'amour.
Parfois un fantôme léger
Semblera vous frôler
Un esprit du passé
Est passé :
 
C'est l'âme d'un grand disparu
Qui plane dans la rue
Soufflant au p'tit gamin
Son refrain.
 
C'est peut-être le Père Goublier,
Vincent Scotto ou Christiné
Qui revient dans son vieux faubourg
Chanter l'amour.
Faubourg Saint-Martin,
Berceau des romances d'amour,
De tous les refrains
Que nous fredonnons chaque jour,
Des vieilles maisons
Aux murs noircis par les années
Chantent des chansons
Qui volent par monts et vallées,
Des chansons !
 
Faubourg Saint-Martin
Qui chante pour le monde entier
L'éternel refrain
Du bonheur de vivre et d'aimer,
Faubourg Saint-Martin
Tu seras toujours
Le plus beau faubourg
Celui de l'amour.
Faubourg Saint-Martin
Tu seras toujours
Le plus beau faubourg
Celui de l'amour.

 

 
 
Félicie aussi
Paroles d'Albert WILLEMETZ et de C.L. POTHIER
Musique de C.OBERFELD (1939)
Interprète : FERNANDEL
 
C'est dans un coin du bois de Boulogne
Que j'ai rencontré Félicie.
Elle arrivait de la Bourgogne,
Et moi j'arrivais en taxi.
Je trouvai vite une occasion
D'engager la conversation.
Il faisait un temps superbe.
Je me suis assis sur l'herbe,
Félicie aussi.
Je pensais : les arbres bourgeonnent
Et les gueules de loup boutonnent
Félicie aussi.
Près de nous sifflait un merle :
La rosée faisait des perles.
Félicie aussi.
Un clocher sonnait tout proche.
Il avait une drôle de cloche,
Félicie aussi.
Afin de séduire la petite chatte,
Je l'emmenai dîner chez Chartier.
Comme elle est fine et délicate,
Elle prit un pied de cochon grillé.
Et pendant qu'elle mangeait le sien,
Je lui fis du pied avec le mien.
Je pris un homard sauce tomate,
Il avait du poil aux pattes.
Félicie aussi.
Puis une sorte de plat aux nouilles…
On aurait dit une andouille.
Félicie aussi.
Je m'offris une gibelotte,
Elle embaumait l'échalote,
Félicie aussi.
L'aramon lui tournant la tête,
Elle murmura : " Quand tu voudras ! "
Alors j'emmenai ma conquête
Dans un hôtel, tout près de là.
C'était l'Hôtel d'Abyssinie
Et du Calvados réunis.
Je trouvai la chambre ordinaire,
Elle était pleine de poussière.
Félicie aussi.
Je me lavai les mains tout de suite,
Le lavabo avait une fuite.
Félicie aussi.
Sous l'armoire y avait une cale,
Car elle était toute bancale,
Félicie aussi.
Y avait un fauteuil en plusse,
Mais il était rempli de puces.
Félicie aussi.
 

 
Je ne donnerai pas ma place
Paroles de Jean BOYER
Musique de G. VAN PARYS (vers 1935)
Interprète : Danielle DARRIEUX
 
Refrain
Je n'donn'rais pas ma place
Pour un boulet d'canon
Je n'donn'rais pas ma place
Elle est trop bonne et j'ai l'filon,
Tous mes ennuis s'effacent
L'espoir est dans mon cœur
A tous les gens qui passent
Je veux crier mon bonheur.
La plus grande fortune
Ne m'f'rait pas plus plaisir
Au refrain
Rockfeller ou Pierpont Morgan
Me couch'raient sur leur testament
Que je ne s'rais vraiment pas plus heureuse.
Je n'crois pas que sous le soleil
Il existe un bonheur pareil
Ah ! que la vie me semble merveilleuse !
Au refrain
Je refus'rais la lune
Si l'on venait me l'offrir.
Je n'donn'rais pas ma place
Pour celle du voisin
Je n'donn'rais pas ma place
Et le roi n'est pas mon cousin.
Au refrain
Surtout n'allez pas supposer
Qu'un prince hindou va m'épouser
Ou' qu'j'ai gagné l'gros lot à la lot'rie...
Non... la vérité la voici :
Celui que j'aime m'aime aussi !
N'est-c' pas le plus grand bonheur de la vie ?
Au refrain

 

 
 
Je ne suis pas bien portant
Paroles de Géo KOGER
Musique de Vincent SCOTTO et Gaston OUVRARD (1932)
 
Depuis que je suis sur la terre [militaire],
C'n'est pas rigolo.
Entre nous, Je suis d'une santé précaire,
Et je m'fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.
Pour tâcher d'guérir au plus vite,
Un matin tout dernièrement
Je suis allé à la visite [rendre visite]
Voir le major du régiment [A un méd'cin très épatant].
D'où souffrez-vous ? qu'il m'a demandé.
C'est bien simpl' que j'y ai répliqué.
J'ai la rate
Qui s'dilate
J'ai le foie
Qu'est pas droit
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai l'pylore
Qui s'colore
J'ai l'gésier [gosier]
Anémié
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui s'démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui s'démène
J'ai l'thorax
Qui s'désaxe
La poitrine
Qui s'débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
J'ai l'sternum
Qui s'dégomme
Et l'sacrum
C'est tout comme
J'ai l'nombril
Tout en vrille
Et l'coccyx
Qui s'dévisse
J'ai la rate
Qui s'dilate
J'ai le foie
Qu'est pas droit
Et puis j'ai
Ajouté
Voyez-vous
C'n'est pas tout
J'ai les g'noux
Qui sont mous
J'ai l'fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui s'raidissent
Les guiboles
Qui flageolent
J'ai les ch'villes
Qui s'tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplapla
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le cœur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui s'dessoudent
J'ai les seins
Sous l'bassin
Et l'bassin
Qu'est pas sain
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.
Avec un' charmant' demoiselle
Je devais m'marier par amour.
Mais un soir comm' j'étais près d'elle,
En train de lui faire la cour,
Me voyant troublé, ell' me dit :
- Qu'avez vous ? moi j'lui répondis :

J'ai la rate
Qui s'dilate
J'ai le foie
Qu'est pas droit
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai l'pylore
Qui s'colore
J'ai l'gésier [gosier]
Anémié
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui s'démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui s'démène
J'ai l'thorax
Qui s'désaxe
La poitrine
Qui s'débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
J'ai l'sternum
Qui s'dégomme
Et l'sacrum
C'est tout comme
J'ai l'nombril
Tout en vrille
Et l'coccyx
Qui s'dévisse
En plus d'ça
J'vous l'cach' pas
J'ai aussi
Quel souci !
La luette
Trop fluette
L'oesophage
Qui surnage
Les gencives
Qui dérivent
J'ai l'palais
Qu'est pas laid
Mais les dents
C'est navrant
J'ai les p'tites
Qui s'irritent
Et les grosses
Qui s'déchaussent
Les canines
S'ratatinent
Les molaires
S'font la paire
Dans les yeux
C'est pas mieux
J'ai le droit
Qu'est pas droit
Et le gauche
Qu'est bien moche
J'ai les cils
Qui s'défilent
Les sourcils
Qui s'épilent
J'ai l'menton
Qu'est trop long
Les artères
Trop pépères
J'ai le nez
Tout bouché
L'tour du cou
Qui s'découd
Et du coup
Voyez-vous
J'suis gêné
Pour parler
C'est vexant
Car maint'nant
J'suis forcé
D'm'arrêter.
Et puis j'ai
Ajouté :
 
Voyez-vous
C'n'est pas tout
J'ai les g'noux
Qui sont mous
J'ai l'fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui s'raidissent
Les guibolles
Qui flageolent
J'ai les ch'villes
Qui s'tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplapla
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le cœur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui s'dessoudent
J'ai les seins
Sous l'bassin
Et l'bassin
Qu'est pas sain
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.

 

 

 
 
Je suis seule ce soir
Paroles de Paul DURAND
Musique de Rose NOËL et de Jean CASANOVA (1941)
Interprètes : Léo MARJANE, André CLAVEAU, Juliette GRECO
 
1
Je viens de fermer ma fenêtre,
Le brouillard qui tombe est glacé
Jusque dans ma chambre il pénètre,
Notre chambre où meurt le passé.
Refrain
Je suis seule ce soir
Avec mes rêves,
Je suis seule ce soir
Sans ton amour.
Le jour tombe, ma joie s'achève,
Tout se brise dans mon cœur lourd.
Je suis seule ce soir
Avec ma peine
J'ai perdu l'espoir
De ton retour,
Et pourtant je t'aime encor' et pour toujours
Ne me laisse pas seul sans ton amour.
2
Dans la cheminée, le vent pleure,
Les roses s'effeuillent sans bruit,
L'horloge, en marquant les quarts d'heure,
D'un son grêle berce l'ennui.
(Refrain)
 
3
Tout demeure ainsi que tu l'aimes,
Dans ce coin par toi dédaigné,
Mais si ton parfum flotte même,
Ton dernier bouquet s'est fané.
(Refrain)

 
 
Je Te Le Le
Paroles de P. HAVET
Musique de José CANA (1953)
Interprète : Maria CANDIDO (vers 1950)
 
1
C'est un refrain de Provence
La chanson de mon enfance
Mon cœur n'oubliera jamais
La joie qu'il me donnais
Lorsque je le chantais :
Refrain
Je te le le, l'avais lais lais, bien dit li li
Que tu lu lu, serais lais lais, bientôt lo lo, ma femme
Je te le le, l'avais lais lais, bien dit li li
Que tu lu lu, serais lais lais, bientôt lo lo, ma mie
2
Quand vient l'âge des romances
Un amour sérieux commence
On trouve un gentil mari
Qui devant la mairie,
En bégayant vous dit :
(Refrain)
3
Mais après le mariage
Fini les enfantillages
On s'énerve un peu parfois
Et Monsieur quelquefois
Vous fait la grosse voix :
Je - te - l'avais - bien - dit
Que - tu - serais - un jour - ma femme
Aujour - d'hui - je - te - dis
Que c'est - moi - qui - commande - ici
4
Comme il a bien changé le refrain
Voilà c'est le premier chagrin
Le soir pour s'excuser
Monsieur vient vous chanter
La chanson du passé :
Je te le le, l'avais lais lais, bien dit li li
Que tu lu lu, serais bientôt ma femme
5
Et plus tard mes enfants
Chanteront en chœur
La chanson de mon cœur :
(Refrain)
 

 
 
L'étranger au paradis
Titre original : "Stranger in paradise"
Paroles de Francis BLANCHE
Musique de Gloria LASSO (1953)
Interprètes : Gloria LASSO, Luis MARIANO
 
Prends ma main
Car je suis étranger ici
Perdu dans le pays bleu
Etranger au paradis
Et je sais qu'en chemin
Le danger dans un paradis
C'est de rencontrer un ange
Et qu'il vous sourie
Simple mortel
Je m'émerveille
Les yeux remplis d'étoiles
Et de fraîcheur
Comme un enfant
Qui se réveille
Je te retrouve
Alors je n'ai plus peur
Ne laisse surtout pas ma main
Ô bel ange qui me conduis
Déjà je me sens bien moins
Etranger au paradis
Et si tu veux bien de moi
L'étranger dans ton paradis
Alors nous irons je crois
Plus loin que la vie.

 

 
 
La bouillabaisse
Paroles de Roger LUCCHESI
Musique de Hubert GIRAUD (1950)
Interprètes : Jean SABLON (1950), FERNANDEL
 
Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et l'eau fraîche
Raconter des blagues avec les mains.
Les courageux prennent leur canne
Et vont eux mêmes la pêcher
Mais le poisson passe et ricane
Y a plus qu'à l'acheter au marché !
Refrain
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon.

 

Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et l'eau fraîche
Raconter des blagues avec les mains.
Une langouste est nécessaire
De la baudroie et des favouilles
Et des rascasses, un p'tit Saint Pierre
Huile, safran ail et fenouil
au refrain
Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et l'eau fraîche
Raconter des blagues avec les mains.
On invite une bell' petite
Marie-Louise ou bien Suzon
Ensemble on remue la marmite
En se bécotant tout le long
au refrain
Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et sans cesse
Raconter des blagues avec les mains.
Il faut bien attiser la braise
Suzon le fit ingénument
C'est ainsi que les marseillaises
Éprouvent leur tempérament
au refrain
Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et l'eau fraîche
Raconter des blagues avec les mains.
On laisse un peu la bouillabaisse
Pour pétanquer au cabanon
On tire et on fait des prouesses
Quand on revient y a plus de bouillon !
au refrain
 
Si la bouillabaisse n'est pas bonne
C'est pas que Marius ne soit pas fort
Croyez-moi, c'est la faute à personne
C'est la faute à qui alors ?
C'est la faute à ce coquin de sort !
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon.
chœurs :
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
Ah ! mon dieu que c'est bon.
 

 
 
La colline aux oiseaux
Paroles de René ROUZAUD
Musique de Vaugh HORTON (1951)
Interprètes : PATRICE et MARIO
 
Par les monts et les plaines
Traînant mes souliers
Je chante, tontaine
Le long des sentiers
Je vais boire aux fontaines
Je dors dans les blés
Beaucoup mieux que le prince
Dans son lit brodé !
Refrain
Qu'il fait bon sur ma colline
Dormir tout là-haut
Là-haut sur ma colline
La colline aux oiseaux...
Tra la la, on fait des rêves,
Des rêves si beaux
Là-haut sur la tranquille
Colline aux oiseaux.
J'ai connu bien des peines
Fait mille métiers
Car son pain, tontaine
Il faut le gagner...
Et je veux, pierre à pierre,
Tout là-haut perchée,
Me bâtir la chaumière
Dont j'ai tant rêvé...
Refrain
Qu'il fait bon sur ma colline
Chanter tout là-haut
Là-haut sur ma colline
La colline aux oiseaux...
Tra la la, qu'il fait bon vivre
Parmi les troupeaux
Là-haut sur ma tranquille
Colline aux oiseaux.
Lorsque ma maisonnette
Sera terminée,
Je sais bien, tontaine
Ce que je ferai :
J'irai voir ma brunette
Et tout bas lui dirai :
Voici notre domaine
Pour l'éternité.
Refrain
Qu'il fait bon sur ma colline
Dormir tout là-haut
Là-haut sur ma colline
La colline aux oiseaux...
Tra la la, j'attends ma belle
Qui viendra bientôt
Là-haut sur ma tranquille
Colline aux oiseaux.
 

 
 
La goualante du pauvre Jean
Paroles de René ROUZAUD
Musique de Marguerite MONNOT (1954)
Interprètes : Edith PIAF, Yves MONTAND
 
1
Esgourdez rien qu'un instant
La goualante du pauvre Jean
Que les femmes n'aimaient pas
Mais n'oubliez pas
Dans la vie y a qu'une morale
Qu'on soit riche ou sans un sou
Sans amour on n'est rien du tout
2
Il vivait au jour le jour
Dans la soie et le velours
Il pionçait dans de beaux draps
Mais n'oubliez pas
Dans la vie on est peau d'balle
Quand notre cœur est au clou
Sans amour on n'est rien du tout
3
Il bectait chez les barons
Il guinchait dans les salons
Et lichait tous les tafias
Mais n'oubliez pas
Rien ne vaut une belle fille
Qui partage votre ragoût
Sans amour on n'est rien du tout
4
Pour gagner des picaillons
Il fut un méchant larron
On le saluait bien bas
Mais n'oubliez pas
Un jour on fait la pirouette
Et derrière les verrous
Sans amour on n'est rien du tout
5
Esgourdez bien jeunes gens
Profitez de vos vingt ans
On ne les a qu'une fois
Et n'oubliez pas
Plutôt qu'une cordelette
Mieux vaut une femme à son cou
Sans amour on n'est rien du tout
6
Et voilà mes braves gens
La goualante du pauvre Jean
Qui vous dit en vous quittant
Aimez-vous....
 

 
 
La marquina (ou La marchina)
Paroles de Louis POTERAT
Musique de Henri BOURTAYRE et Raymond LEGRAND (1948)
Interprètes : Tino ROSSI
 
Connaissez-vous le dernier cri la marchina
La danse qui vient de Paris d'un joyeux pas
Dès qu'elle arrive on lui sourit de ci-delà
Tant que bientôt tout le pays la dansera
Quand chaque belle avec amour la dansera
La valse fera demi-tour et s'en ira
Avec la java des faubourgs et la polka
Ce sera le succès du jour la marchina
Ah ah! Ah ah! En Argentine plus de tango
Ah ah! Ah ah! Plus de biguine sur les banjos
Chaque rumba fuira bientôt vite à Cuba
Chaque conga dans son Rio de la Plata
Tous les boogies retourneront en U.S.A.
Et tous les Français danseront la marchina

 

Chic! chic! sans plus attendre
Venez me tendre vos jolis bras
Chic! chic! faites-vous tendre
Pour mieux comprendre
La marchina

 

Si nos aïeux avaient dansé la marchina
Les troubadours auraient chanté sur cet air-là
Dans ses salons la Pompadour avec éclat
Aurait appris aux gens de cour la marchina
Plus de gavotte en beaux atours plus de polka
La valse aurait fait demi-tour à petits pas
Dans les musettes du faubourg plus de java
On danserait depuis toujours la marchina
Ah ah! Ah ah! Douce cadence brisant les cœurs
Ah ah! Ah ah! C'est dans la danse qu'est le bonheur
Joyeux binious, gais tambourins, harmonicas
Accordéons tout dès demain s'accordera
Si l'on veut bien ne plus penser que rien ne va
Si tous ensemble on veut danser la marchina
La marchina

 
 

 
 
La petite diligence
Paroles et musique de Marc FONTENOY (1950)
Interprètes : André CLAVEAU
 

1
Mon arrière Grand-Mère m'a conté
L'histoire de son mariage
C'est un beau roman du temps passé
Qui débuta par un beau voyage
En ce temps-là, pour aller loin,
On connaissait à peine le train
Et l'on trouvait déjà bien beau
La voiture et les chevaux !

Refrain
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S'en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Il y avait un vieux notaire
Un curé et son bréviaire
Une fille à marier
Un monsieur très distingué
Le notaire dormait, le curé priait
La belle rougissait en silence;
Le monsieur parlait et lui récitait
Des rondeaux et des sonnets
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S'en allait en cahotant
Par la pluie et le beau temps
2
Lorsque les chevaux péniblement
Avaient fait trente kilomètres
A l'hostellerie du "Cheval Blanc"
On passait la nuit, pour s'en remettre ;
Pour aller de Paris à Tours,
Il fallait bien au moins huit jours
Evidemment ça donnait le temps
De se connaître amplement
Refrain
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S'en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Lorsque la côte était dure
Ils descendaient de voiture
Et poussaient allègrement
Car c'était le règlement
Le ciel était bleu et le beau monsieur
Faisait les doux yeux à la belle.
Tandis que le curé se disait :
"Ca y est ! Ces deux-là je vais les marier !"
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
Arriva enfin à Tours
Et c'est tout le roman d'amour !
3
C'est toujours pareil en France
Mis à part les diligences
Quand on veut se marier
Il faut savoir voyager
Il faut savoir voyager
Hue !


 


 
 
La pince à linge
Paroles de Pierre DAC et Francis BLANCHE
Musique de Ludwing von BEETHOVEN
Interprètes : LES QUATRE BARBUS
 
La pince à linge !
La pince à linge !
La pince à linge fut inventée en 1887
Par un nommé, par un nommé Jérémie-Victor Hopdebecq
Fils de son père, et de sa mère
Neveu d'son oncle et de sa tante
Et petit-fils de son grand-père
Frère de sa sœur et frère de lait d'un marchand d'beurre.
La belle histoire !
Déjà quand il était enfant
Il montrait à tous les passants
Son curieux esprit compétent
Il inventait des appareils
Pour épépiner les groseilles
Des muselières pour les fourmis
Et bien qu'il fut encore petit
C'était un mec, Hopdebecq
C'était un mec, un drôle de mec, un fameux mec
Et de Lubeck jusqu'à la Mecque il n'y avait
Qu'un si chouette mec
Jérémie-Victor Hopdebecq !
Andante con motto :
 
Dans les champs, près de chez son père
Le linge blanc dans la brise légère
Semblait lui dire avec le vent :
Pince à linge... Pince à linge...
Il faut au linge fin et trop léger
Une pince, pour le pincer
Pour le pincer, pour le pincer, le pincer...
Et dès lors dans sa tête
L'obsession qui l'inquiète
Le pincer, le pincer...
Puis un jour... il avait trouvé !
Prenez deux petits morceaux de bois
Que vous assemblez en croix
Avec un p'tit bout de fil de fer
Et un ressort en travers
Vous saisissez cet instrument
Entre vot'pouce et votre index
Vous le serrez en appuyant
Afin qu'il soit bien circonflexe
Alors vous l'approchez
Du linge, du linge à faire sécher
Et vous lâchez....
C'est ainsi que Jérémie-Victor Hopdebecq
Dans un éclair de son génie a su doter
Les lavandières, les blanchisseuses du monde entier
D'une pince à linge qui protègera la liberté d'l'humanité
Pince à linge, pince à linge, grâce à toi maintenant
Nos ch'misettes, nos chaussettes résistent au vent
Et nos cal'çons dorénavant répondront présent
Et l'ouragan peut tonner
L'orage se déchaîner
Nous grâce à la pince à linge
On est protégés, parés, sauvegardés
On aura toujours de quoi espérer
Amis chantons, amis chantons en chœur
La louange et l'honneur
De notre bienfaiteur
Jérémie-Victor Hopdebecq
Jérémie-Victor Hopdebecq
Jérémie-Victor Hopdebecq
Becq, becq, becq, becq
Becq, becq, becq, becq
Becq, becq, becq, becq
Becq, becq, becq, becq....


 

 
 
La samba brésilienne
Paroles de Raymond VINCY
Musique de Francis LOPEZ (1948)
Interprètes : ANDREX, Georegs GUETARY
 
1
Plus enjôleur
Que l'odeur
D'une fleur
Qui grise
Nos cœurs
Et plus ardent
Qu'un brasier dévorant
Qu'attise
Le vent
Sur une musique
Frénétique
Un rythme troublant
Monte et nous prend :
 
Au refrain
Refrain
C'est la Samba brésilienne
Qui permet aux Parisiennes
Sans avoir l'air d'y toucher
Chaque nuit, de goûter
Les petits à côté
Du péché...
C'est la Samba Brésilienne
Née d'une chanson païenne
Qui, sans le moindre faux pas
Dans les bras
D'un beau gars
Vous invite aux ébats
De là-bas
Dansez, dansez, dansez tous la Samba
Dansez, dansez, mais n'exagérez pas
C'est la Samba brésilienne
Qui permet aux Parisiennes
Sans avoir l'air d'y toucher
Chaque nuit, de goûter
Les petits à côté
Du péché...
 
Final
C'est la Samba a
C'est la Samba
C'est la Samba a
C'est la Samba ! Samba !
2
Quand un époux
Très jaloux
Les yeux fous
Se dresse
D'un coup
Et crie bien haut :
"Madame ce gigolo
Vous presse
Par trop"
Suivant la musique
Elle réplique :
"On est simplement
Dans le mouvement :
 
Au refrain

 
La Sardane
(La jolie Sardane)
Paroles et musique de Charles TRENET (1952)
Interprète : Charles TRENET
1
Qu'elle est jolie la Sardane
Que l'on danse main dans la main
Au pays de verts platanes
Du pays des tramontanes.
Jeunes filles jeunes gens l'aiment bien
Et même les vieux de leur canne
La martèlent sur les pierres du chemin
Ce soir combien d'amourettes
Vont éclore dans les cœurs de vingt ans
Ils la connaissent la Sardane
Ils l'ont dansée quand ils étaient gamins
Combien vont perdre la tête
Pour toi Sardane du pays catalan.
Amis, c'est la fête à Collioure.
On a pavoisé le vieux port
Et devant la mer qui l'entoure
Voici l'éternel clocher d'or
Sur les galets, vertes et roses
Les barques aux tendres couleurs
Commencent la métamorphose
De leurs voiles changées en fleurs
Et sous la lune vagabonde
La Sardane forme sa ronde.
Qu'elle est jolie la Sardane
Que l'on danse main dans la main
Du pays des tramontanes
Elle vole jusqu'aux pays voisins
Ce soir combien d'amourettes
Vont éclore dans les cœurs de vingt ans
Combien vont perdre la tête
Pour toi, Sardane du pays catalan
Pour toi, Sardane du pays catalan.



 
 
La tactique du gendarme
Interprète : BOURVIL (1949)
 
Un gendarme doit avoir de très bons pieds,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Il lui faut aussi de la sagacité,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Car ce qu'il doit avoir, et surtout,
C'est d'la tactiqu',
De la tactiqu', dans la pratiqu'.
Comm' la montre a son tic tac,
Le gendarme a sa tactiqu'.
Attendez un peu que j'vous expliqu' :
 
La taca taca tac tac tiqu'
Du gendarme...
C'est de bien observer
Sans se fair' remarquer.
La taca taca tac tac tiqu'
Du gendarme,
C'est d'avoir avant tout
Les yeux en fac' des trous.
Contravention !
Allez, allez,
Pas d'discussion !
Allez, allez,
Exécution !
Allez, allez,
J'connais l'métier.
La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est de verbaliser
Avec autorité.
Il y a ceux qui n'ont pas d'plaque à leur vélo,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Faut courir après tous les voleurs d'autos,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Les gens disent : "Oh, les gendarmes quand on a
Besoin d'eux, ils ne sont jamais là."
Je réponds du tac au tac,
Car, pensez, j'ai ma tactiqu',
Attendez un peu que j'vous expliqu' :
 
La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être toujours là
Quand on ne l'attend pas.
La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être perspicac'
Sous un p'tit air bonass'.
Contravention !
Allez, allez,
Pas d'discussion !
Allez, allez,
Exécution !
Allez, allez,
J'connais l'métier.
La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être constamment
A ch'val sur l'règlement.
 
 

 
 
La vie en rose
Paroles d'Edith PIAF
Musique de LOUIGUY (1945)
 
Des yeux qui font baisser les miens
Un rir'qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens
 
Quand il me prend dans ses bras
Qu'il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tout les jours
Et ça m'fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur
Une part de bouheur
Dont je connais la cause
"C'est lui pour moi
Moi pour lui dans la vie"
Il me l'a dit, l'a juré, pour la vie
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
Des nuits d'amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s'effacent
Heureux, heureux à en mourir
 
Quand il me prend dans ses bras
Qu'il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tout les jours
Et ça m'fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur
Une part de bouheur
Dont je connais la cause
"C'est toi pour moi
Moi pour toi dans la vie
Tu me l'as dit, l'as joré, pour la vie
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
 
 

 
 
La vigne au vin
Vers 1935
 
1
De terre en vigne,
La voilà, la jolie vigne !...
Vigni, vignons, vignons le vin
La voilà, la jolie vigne au vin,
La voilà la jolie vigne !
2
De vigne en branche,
La voilà la jolie branche !...
Branchi, branchons, branchons le vin
La voilà la jolie branche au vin,
La voilà la jolie branche !
3
De branche en grappe,
La voilà, la jolie grappe !...
Grappi, grappons, etc.
4
De grappe en hotte,
La voilà, la jolie hotte !...
Hotti, hottons, etc.
5
De hotte en cuve,
La voilà, la jolie cuve !...
Cuvi, cuvons, etc.
6
De cuve en presse,
La voilà, la jolie presse !...
Pressi, pressons, etc.
7
De presse en tonne
La voilà, la jolie tonne !...
Tonni, tonnons, etc.
8
De tonne en verre
Le voilà, le joli verre !...
Verri, verrons, etc.
9
De verre en bouche
La voilà, la jolie bouche !...
Bouchi, bouchons, etc.
10
De bouche en ventre
Le voilà, le joli ventre !...
Ventri, ventrons, etc.
11
De ventre en terre
La voilà, la jolie terre !...
Terri, terrons, etc.
12
De terre en vigne,
La voilà, la jolie vigne !...
Vigni, vignons, etc.
 
 

 
 
Le bateau de Tahiti
Paroles de Marc FONTENOY
Musique de Pedro LIBERAL (1952)
Interprètes : Maria CANDIDO, Tino ROSSI
 
Quand le bateau arrivera à Tahiti
Tu salueras les parents les amis
Tu leur diras que dans mon cœur
J'ai bien gardé, tout le bonheur
Qu'un jour ils m'ont donné
Quand le bateau se rangera le long du quai
Tu les verras ils auront des bouquets
Tu m'enverras ces fleurs fanées
Pour me consoler.
 
Et tu diras merci aux gens de Tahiti
Où sont les étangs bleus,
Les douces collines
Les palmiers fleuris, les palétuviers
Où sont les chants joyeux,
Les danses câlines
Et le chaud soleil de mon pays.
 
Quand le bateau arrivera à Tahiti
Tu salueras les parents, les amis
Tu leur diras que si la vie m'a éloigné
Je garde en moi les beaux jours du passé
Quand le bateau repartira le lendemain
Ne leur dis pas que j'ai bien du chagrin
Et ton retour m'apportera un parfum d'amour
Amour de mon pays, Amour de Tahiti.
 

 
 
Le facteur de Santa-Cruz
Paroles de Fernand BONIFAY
Musique de F. BARCELLINI (1957)
Interprète : Henri GENÈS
Oh !... Oh... ! Oh... ! Oh !... Oh... ! Oh... !
Oh !... Oh... ! Oh... ! Oh !... Oh... ! Oh... !
Le facteur de Santa Cruz
Affalé sur son cheval
Ressemble à ouna médouse
Sous le soleil tropical.
 
Il a beau somnoler
Dès qu'il voit une maison
Il se met à brailler
Du fond de l'horizon :
1er refrain :
Ohé, les muchachas
J'apporte le courrier.
Que chacun se déplace
Je suis les P.T.T. !
(parlé)
Yo traduis yo traduis
Un Mexicano employé P T T
Se disé employé poste tos télégraphicos di téléphonios
C'est pas comme en francès employé P. T. T.
Employé pour tuer le temps
Ailleurs comme à Santa Cruz
Les maris vont au boulot
Là-bas, y'en a au moins douze
Qui devraient gagner le gros lot
 
Car le facteur s'en va
De maison en maison
Et pour sûr ce gars-là
Travaille pour la nation !
2ème refrain :
Ohé, les muchachos
J'apporte le courrier.
Restez pas les gosses
Et place aux P.T.T. !
(parlé)
Salut la senora
Ye vais Ramon va jouer un peu plus loin
Laisse moi un peu avec ta mama là
Ramon mais qu'est ce qu'il a ce petit
A me coller au pantalon comme ça
Tiens si t'es mignon je vais te donner un beau calendrier hein
Qu'est ce qu'il y a sur le calendrier ? eh eh
Una belle vaca avé des bella cornas
Qu'est ce que tou dis ?
Qu'il y a déjà un portrait de ton père au salon eh eh
Il est mignon hein ?
Mais depuis qu'à Santa Cruz
Il y'a la Révolution
Notre facteur a la frousse
Et s'entoure de précautions.
 
Dès qu'il voit un fusil
Qui pointe dans un buisson
On l'entend qui s'écrie
En tremblant du menton :
3ème refrain :
Ohé, les chuchachos,
Moi j'apporte le courrier
A bas les potentos
Et vive les P.T.T. !
(parlé)
C'est pas oune raison
Parc'que je porte oun képi pour faire la tournée
Qu'il faut me prendre pour oun général hein eh eh
Moi je suis pas armé moi non
Je n'ai même pas ouna lettre à charger vous pensez eh eh eh eh
Le facteur de Santa Cruz
Vient de s'unir pour la vie
Avec una belle rousse
Qui lui a fait trois petits.
 
Depouis l'événement
Il garde le courrier
Pour faire à ses enfants
Des cocottes en papier !
4ème refrain :
Ohé, les muchachas
Arrêtez de crier
Vos biberons sont là
Je veux la paix... têtez !
Oh ah ça, c'est un jeu de mots mexicain
Ça oui, c'est ça, voilà !
 


 
 
Le parti d'en rire
Paroles de Pierre DAC et Francis BLANCHE
Musique de Maurice RAVEL
Interprètes : LES QUATRE BARBUS
 
En fond sonore, le chœur interprète :
Oui, notre parti
Parti d'en ri-re
Oui, c'est le parti
De tous ceux qui n'ont pas pris de parti
Notre parti
Parti d'en ri-re
Oui, c'est le parti
De tous ceux qui n'ont pas pris de parti ...

Sans parti pris nous avons pris le parti
De prend' la tête d'un parti
Qui soit un peu comme un parti
Un parti placé au d'ssus des partis
En bref, un parti, oui
Qui puisse protéger la patrie
De tous les autres partis.
Et ceci
Jusqu'à c'qu'une bonne partie
Soit partie
Et que l'autre partie
C'est parti
Ait compris
Qu'il faut être en partie
Répartis
Tous en seul parti
Notre parti
Nous avons placé nos idéaux
Bien plus haut
Que le plus haut
Des idéaux
Et nous f'rons d'not'mieux
Cré vindieu de vindieu de vindieu !
Pour que c'qui n'va pas aille encore mieux.
Oui pour vivre heureux
Prenons l'parti d'en rire.
Seules la joie et la gaieté peuvent nous sauver du pire
La franche gaieté
La saine gaieté
La bonne gaieté des familles
Nos buts sont déjà fixés :
Réconcilier les œufs brouillés
Faire que l'veau d'or puisse se coucher
Apprendre aux chandelles à s'moucher
Aux lampes-pigeons à roucouler
Amnistier les portes condamnées
A l'exception des portes-manteaux
(tiens ça rime pas, ah oui je sais :)
C'est pour ça qu'y peuvent s'accrocher...
Exiger que tous les volcans
Soient ramonés une fois par an
Simplifier les lignes d'autobus
En supprimant les terminus
Et pour prouver qu'on n'est pas chiches
Faire beurrer tous les hommes-sandwichs
Voilà quel est notre programme
Voici l'programme
D'mandez l'programme
On l'trouve partout
Je l'fais cent sous
Mais... pas d'hérésie ! - Notre parti - Parti d'en rire, oui -
Non ! - Si ! - Crétin ! - Pauvre type ! - Abruti !
Et voici... ce qu'est notre parti
Oui !


 
 
Le plus beau tango du monde
Paroles de R. SARVIL
Musique de Vincent SCOTTO
Interprète : Henri ALIBERT (1935)
Près de la grève
Souvenez-vous
Des voix de rêves
Chantaient pour nous
Minute brève du cher passé
Pas encore effacé
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras
J'ai connu d'autres tangos à la ronde
Mais mon cœur n'oubliera pas celui-là
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras
Il est si tendre
Que nos deux corps
Rien qu'a l'entendre
Tremblent encore
Et sans attendre pour nous griser
Venez... venez danser
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras
J'ai connu d'autres tangos à la ronde
Mais mon cœur n'oubliera pas celui-là
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras
 

 
Le prisonnier de la tour
Vers 1945
 
Le prisonnier de la tour s'est tué ce matin
Grand-mère, nous n'irons pas à la messe demain…
Il s'est jeté de la tour en me tendant les mains,
Grand-mère, il m'a semblé que j'avais du chagrin.
Si le Roi savait ça, Isabelle
Isabelle, si le Roi savait ça
A la robe de dentelle
Vous n'auriez plus jamais droit
Isabelle si le Roi savait ça.
Le prisonnier de la tour était mon seul ami
Grand-mère, nous n'irons pas à la messe aujourd'hui.
Il était mon seul amour, la raison de ma vie,
Grand-mère, et ma jeunesse s'est éteinte avec lui.
Le prisonnier de la tour chaque soir m'attendait
Grand-mère, nous n'irons pas à la messe jamais…
C'est un péché que l'amour et le monde est mal fait
Grand-mère, on a tué mon amant que j'aimais.
Le prisonnier de la tour n'aura pas de linceul,
Et rien qu'un trou noir où s'engouffrent les feuilles.
Mais moi j'irai chaque jour pleurer sous les tilleuls,
Et rien, pas même le Roi n'empêchera mon deuil.
Si le Roi savait ça, Isabelle
Ne pourrait que pleurer avec toi
Car il aimait une belle qui n'était pas pour un roi
Et la belle, Isabelle, c'était moi.
Le prisonnier de la tour s'est tué ce matin
Grand-mère, il m'a semblé que j'avais du chagrin
Il s'est jeté de la tour en me tendant les mains,
Grand-mère, nous n'irons pas à la messe demain.


 
 

 
 
Le refrain des chevaux de bois
Paroles de
Musique de
 
1
Viens ma chérie ne me sois pas rebelle
Belle, belle, fleur de printemps
Tu es parmi les autres jouvencelles
Celle, celle que j'aime tant.
Je ne pourrai pas t'offir des bijoux
Ni des rob's à un prix fou
Mais je t'invite et selon mes moyens
Je ne te refuse rien.
Refrain
Ah ! Viens, viens ma nénette
Faire un tour sur les chevaux de bois.
Ça fait tourner la tête
Comme si l'on avait la gueule de bois.
Et si tu t'casses une gambette
On te f'ra mettre une belle jambe de bois.
Ah ! Viens, viens ma nénette
Faire un tour sur les chevaux de bois
2
Là sur ton front doucement ta main glisse
Lisse, lisse-moi les cheveux
Je t'offirai un bout de pain d'épice
Puisque, puisque, puisque tu l'veux
C'est pas toujours que l'on peut se payer
Du plaisir à bon marché.
Mais je t'invite et selon mes moyens
Je ne te refuse rien.


 

 
 
Le régiment des mandolines
Paroles de Maurice VANDAIR
Musique de Henri BETTI (1956)
 
1
Y avait en Calabre au bon vieux temps des crinolines
Cent bandits malins
Qu'avaient tous un poil dans la main
Ils portaient dans tous leurs mauvais coups
C'est pas banal
Une mandoline autour du cou
Comme arsenal
Et le chef leur criait
Quand le soir à l'attaque ils partaient :

 

Refrain
En avant le régiment des mandolines
En attaquant du médiator
C'est nous qui serons les plus forts
Ça vaut mieux que le tir à la carabine
D'abord c'est bien plus harmonieux
Et c'est beaucoup moins dangereux
En avant serons les rangs
Ne claquons pas des dents
Et marchons en sourdine
C'est le moment où jamais
De montrer que l'on est
Des bandits Calabrais
En avant le régiment des mandolines
Plus forts que les carabiniers
Nous sommes les mandoliniers.
2
Quand ils glissaient dans les sentiers les nuits sans lune
Ils avaient si peur
Qu'ils en étaient couverts de sueur
Ils marchaient tous à la queue leu leu
Et leurs cheveux
Se dressaient devant le chef criant
En tremblant :
"Attention compagnons
C'est l'instant de passer à l'action ! "

 

3
Mais un soir survint un régiment des plus bizarres
Ces bandits portaient
Une guitare au grand complet
La bagarre allait se déclencher
C'était fatal
Quand soudain le chef eut une idée
C'est machinal
Il cria tout à coup :
Mes amis s'ils sont plus forts que nous
En avant le régiment des mandolines
A ces guitares aux doux accords
Ce soir unissons nos efforts
Ça vaut mieux que le tire à la carabine
Guitariste et mandolinier
Sont d'ailleurs fait pour s'accorder
Et dans le soir merveilleux
C'est un chant mélodieux
Qui montait en sourdine
Mais tout le monde écoutait
Ça sentait bon la paix
Et chacun s'écriait
En avant le régiment des mandolines
A bas tous les carabiniers
Et vive les mandoliniers.
 

 
 
Le soleil et la lune
Paroles et musique de Charles TRENET (1939)
 
1
Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Quand j'attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats, tous les chats, tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats, de ces chats qui s'ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà...
Refrain
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui...
2
Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C'est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en chœur :
3
Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
Il s'efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s'en va n'importe où
Cherchez-le il est un peu partout...

 
 
Les carabiniers de Castille
Paroles de Fernand BONIFAY
Musique de Jean JEEP et Jack LEDRU (1951)
Interprète : Lina MARGY
 
Dans le pays c'est la fête
Toutes les femmes s'apprêtent
Peigne d'or fin et rubans de velours
Chacune d'elle a mis ses atours
Sous les corsages en dentelle
Bat très fort le cœur des belles
Un régiment vient de faire son entrée
Dans le village tout pavoisé.
 
Ce sont les carabiniers de Castille
Habits et galons dorés qui scintillent,
Surtout faites attention jolies filles
Ils sont braves garçons
Mais joyeux lurons.
 
Ce sont les carabiniers de Castille
Ce sont des gaillards qui n'ont peur de rien
Quand le bal finira
Et qu'au loin minuit sonnera
Plus d'une fille s'en apercevra
Oh ! la, la.
 

 
 
Les lavandières du Portugal
Paroles de Roger LUCCHESI
Musique d'André POPP (1955)
Interprète : Jacqueline FRANÇOIS
 
Connaissez-vous des lavandières,
Comme il y en a au Portugal ?
Surtout celles de la rivière
De la ville de Setubal.
Ce n'est vraiment pas des lavoirs,
Où elles lavent mais des volières
Il faut les entendre et les voir,
Rythmer leurs chants de leurs battoirs.
Refrain
Tant qu'y'aura du linge à laver
On boira de la manzanilla
Tant qu'y'aura du linge à laver
Des hommes on pourra se passer
Et tape et tape et tape avec ton battoir
Et tape et tape tu dormiras mieux ce soir

 

Quand un homme s'approche d'elles,
Surtout s'il est jeune et bien fait
Aussitôt elles glissent leurs bretelles,
De leurs épaules au teint frais
Oui mais si c'est un va-nu-pied,
Ou bien même quelque vieil hidalgo
Elles s'amusent à le mouiller
En chantant d'une voix égayée :
(Refrain)
Le soir venu, les lavandières
S'en vont avec leur linge blanc
Il faut voir leurs silhouettes fières
Se détacher dans le couchant
Sur leur tête leur panier posé,
Telles des déesses antiques
On entend doucement s'éloigner
Leur refrain et leurs pas feutrés.
(Refrain)
Oui mais souvent les lavandières
Trouvent le mari de leur choix
Toutes les autres lavandières
Le grand jour partagent leur joie
Au repas de noce invitées,
Elles mettent une ambiance folle
Le xérès faisant son effet,
Elles commencent à chantonner :
(Refrain)


 
 
 
 
Les mômes de la cloche
Paroles de Vincent SCOTTO et de DECAYE
Musique de MÉDINGER (1936)
Interprète : Edith PIAF
 
1
D'un bout à l'autre de la semaine,
Sur les boulevards, dans les faubourgs,
On les voit traîner par centaines,
Leurs guêtres sales et leurs amours
Dans des chemises de dix jours.
Sous la lumière des réverbères,
Prenant des airs de Pompadour,
Ce sont nos belles ferronnières,
Ce sont nos poupées, nos guignols, nos pantins.
Écoutez dans la nuit,
Elles chantent ce refrain :

Refrain 1
C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,
Clochards qui s'en vont sans un rond en poche.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui sommes aimées un soir n'importe où.
Nous avons pourtant
Cœur pas exigeant
Mais personne n'en veut.
Eh ben tant pis pour eux.
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout !
Nul ne s'y accroche.
Il n'y a pas d'amour
Et l'on sera toujours
Les mômes de la cloche !
2
Mais comme elles n'ont pas les toilettes
Qu'il faut pour les quartiers rupins,
C'est pas aux Galeries Lafayette
Qu'elles vont faire chaque soir leur turbin.
Le long du canal Saint-Martin,
Au Sébasto, à la chapelle,
On est toujours assez gandin
Pour le monsieur qui vous appelle.
D' l'article populaire, c'est pas du beau joujou.
Y'a pas d'poupées en soie
Aux bazars à trente sous.
Refrain 2
C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,
Clochards qui s'en vont sans un rond en poche.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui sommes aimées un soir n'importe où.
Tout comme nos ribouis,
Nous n'sommes pas vernies.
Jamais l'on ira
Sur la Riviera.
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout !
Quand l'argent nous fauche,
On va faire quatre jours
Là-bas dans la Tour.
Les mômes de la cloche !
3
Elles ont vendu toutes leurs caresses.
Elles furent payées tant bien que mal,
Puis un jour, plus rien dans la caisse,
Vont se fiche dans l'canal
Et sans avoir comme un cheval
La pitié des gens de la rue,
On les emmène à l'hôpital.
La foule dit "ce n'est qu'une grue"
Et voilà comment nos poupées, nos pantins,
Lorsqu'elles n'ont plus le sou
S'en vont toutes à Pantin.
Refrain 3
C'est nous les mômes, les mômes de la cloche,
Clochards qu s'en vont sans amis, sans proches.
C'est nous les paumées, les purées d'paumées
Qui s'en vont dormir dans l'horrible trou.
Derrière not' convoi
Jamais l'on ne voit
Ni fleurs ni couronnes,
Pas même une personne
Qu'è'qu'ça fout,
On s'en fout !
Quand la mort nous fauche,
C'est not' plus beau jour.
Cloches, sonnez pour
Les mômes de la cloche !...

 
 
Les pescadous
(extrait de l'Opérette Un de la Canebière)
Paroles de René SARVIL
Musique de Vincent SCOTTO (1935)
Interprète : ALIBERT
 
Refrain
Les pescadous de la Marsiale
Sont des vieux loups que rien n'égale
Ils iraient n'importe où dans la rafale
Ce sont des casse-cou dans leurs youyous.
De la sardine au plus gros squale
Dans leurs filets ils prennent tout.
Les pescadous de la Martiale
Sont les plus forts de tout, les pescadous.
1
Du pôle sud au pôle nord
Dans chaque petit port
Il est sans nulle erreur
Pour bien pêcher de bons pêcheurs
On en trouve partout
Jusque chez les Zoulous
Les plus forts malgré tout
Ce sont ceux de chez nous.
2
Quand ils quittent la mer
En amour, tronc de l'air !
Ils pêchent - au figuré -
Pécher, c'est leur mignon péché.
Un clin d'oeil polisson
Un coup seul d'hameçon
Et zou! ils sont vainqueurs
Quand ils pêchent des cœurs.
Dernier refrain
Les pescadous de la Marsiale
Sont des vieux loups que rien n'égale
Oui mais ils ont surtout de nos cigales
Le doux et clair bagou, les pescadous
Quand dans les cœurs ils font escale
Ah! les corsaires, ils prennent tout.
Les pescadous de la Martiale
Sont les rois, voyez-vous, des frottadous.
 
Quand dans les cœurs ils font escale
Ah! les corsaires, ils prennent tout
Les pescadous de la Martiale
Sont les rois, voyez-vous, des frottadous.
 

 
 
Les trois bandits de Napoli
Paroles de Fernand BONIFAY
Musique de Guy MAGENTA (1952)
Interprète : Annie CORDY
1
Les trois bandits, pi pom pi pom,
De Napoli, pi pom pi pom,
Tout doucement "y" descendaient de la montagne
Pour aller au ravitaillement,
Car pardi au bout d'un moment
Maqué ! la faim elle vous tenaille les entrailles.
 
Le plus petit, pi pom pi pom,
Marchait devant, pi pom pi pom,
Car le pays il est infesté de gendarmes
Au moindre bruit, au moindre vent
On l'entendait claquer des dents
C'était sa façon de donner l'alarme.
Derrière venait le second
Armé d'un bon vieux tromblon.
Le troisième n'était pas loin,
Pas loin de rebrousser chemin.
2
Les trois bandits, pi pom pi pom,
De Napoli, pi pom pi pom,
Tout en tremblant se dirigeaient vers le village.
Avec le fruit de leur rançon,
Ils allaient faire leurs commissions,
Chacun avec un petit filet à provisions.
 
Imaginez la panique
Dès qu'ils firent leur apparition
On ferma toutes les boutiques
On boucla toutes les maisons.
Ils ne trouvèrent c'est tragique
Pas le moindre petit croûton
Pour ne pas manger des briques
Il n'y avait "qu'oun solution" :
3
Les trois bandits, pi pom pi pom,
De Napoli, pi pom pi pom,
Tout en pleurant s'en sont allés chez les gendarmes.
Bonjour Monsieur le Brigadier
On se constitue prisonnier
Pourqué la faim elle nous tenaille les entrailles.
 
Alors c'est vous, pi pom pi pom,
Les trois bandits, pi pom pi pom,
C'est vous les ceuss's qui attaquez les diligences
Vous me prenez pour un enfant
J'ai justement leur signalement.
Je vais vous apprendre à vous moquer des "gences"
Vous êtes trois imposteurs,
Mais malgré tout j'ai du cœur,
Mangez donc ces spaghettis
Et fichez moi le camp d'ici !
4
Les trois bandits, pi pom pi pom,
De Napoli, pi pom pi pom,
Tout en chantant sont remontés dans la montagne
Emportant "oun" saucisson
Deux parmesans et trois jambons
Ainsi que la femme du gardien chef de la prison
 
Car pour aider les bandits
Les trois bandits de Napoli
Il n'y a que la gendarmerie.
Et vive les gendarmes !
Et la maréchaussée !
Et vive les gendarmes !
Maintenant qu'on a mangé,
Maintenant qu'on a mangé,
Maintenant qu'on a mangé,
Pi pom pi pom, pi pom pi pom.

 
 
Ma belle au bois dormant
Paroles de Maurice VANDAIR
Musique de Henri BOURTAYRE
Interprète : Jean PATART
 
1
O toi ma belle endormie
O toi qui rêve d'amour,
Reviens, reviens à la vie,
Voici le plus beau des jours.
Viens, ouvre tes paupières,
Tu liras dans mon cœur
Des mots remplis de lumière,
Des mots remplis de bonheur
2
Ma mie par les bois, les plaines,
Ma mie nous irons tous deux,
J'aurai tes grands yeux d'ébène
Pour lire un premier aveu.
Viens, laisse toi conduire,
Mets tes plus beaux atours,
Reprends ton joli sourire,
Le ciel te fera la cour.
Refrain
C'est bien toi, mon amour,
Toi ma belle au bois dormant,
Je sais depuis toujours que tu m'attends.
Dans mon cœur j'ai pour toi toutes les fleurs du printemps,
Ah ! qu'il est bon d'aimer longtemps.
Ah ! Réveille toi,
Ouvre les yeux
Laisse pour moi
Tes rêves bleus.
Ah ! Je beux frôler
Par un baiser
Tes doigts de fée.
Bien à toi pour toujours,
Voici le Prince Charmant,
Viens mon amour au bois dormant.


 


 
 
Ma cabane au Canada
Paroles de Mireille BROCEY
Musique de Louis GASTÉ
Interprète : Line RENAUD (1947)
 
Ma cabane au canada
Est blotie au fond des bois
On y voit des écureils
Sur le seuil
Si la porte n'a pas de clé
C'est qu'il n'y a rien a voler
Sous le toît de ma cabane au Canada
Elle attend engourdie sous la neige
Elle attend le retour du printemps
Ma cabane au Canada
C'est le seul bonheur pour moi
La vie libre qui me plait
La forêt
A quoi bon chercher ailleurs
Toujours l'élan de mon cœur
Reviendra vers ma cabane au Canada
Mais je rêve d' y emmener
Celui qui voudra me suivre
Viens avec moi si tu veux vivre
Au cher pays où je suis née
Ma cabane au Canada
J'y reviendrai avec toi
Nous rallumerons le feu tous les deux
Nous n'aurons pas de voisins
Parfois seul un vieil indien
Entrera dans ma cabane au Canada
Je te dirai le nom des fleurs sauvages
Je t'apprendrai le chant de la forêt
Ma cabane au Canada
Tant que tu y resteras
Ce sera le paradis
Mon chéri
A quoi bon chercher ailleurs
Je sais bien que le bonheur
Il est là
Dans ma cabane au Canada


 

 
 
Ma femme est morte
Paul BEUSCHER (1935)
Interprète : Marcelle BORDAS
 
1
Jean l'autre soir, en montant l'escalier (bis)
Trouva sa femme étendue sur l'palier (bis)
Ohé, portier ! Ma femme est morte !
Venez, venez vit', venez vit' la chercher
Ou bien j' la fous derrièr' la porte.
Refrain
Car c'était ell' qui faisait le chahut à la maison
La guenon, la poison
Elle est morte !
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre
La guenon, la poison
Elle est morte !
2
Lors Jean s'en fut réveiller les copains (bis)
Fit tant de potin qu'il fit lever Martin (bis)
Eh les copains ! ma femme est morte !
C'est moi qui vous paye la goutt' demain matin
Si vous venez lui faire escorte.
Car c'était ell' qui faisait le chahut à la maison
La guenon, la poison
Elle est morte !
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre
La guenon, la poison
Elle est morte !
3
Lors Jean s'en vint trouver Monsieur l' curé (bis)
Qui ronflait fort sous bon bonnet carré (bis)
Ohé, curé ! Ma femme est morte !
Donnez, donnez-lui toutes vos oraisons
Et puis que le diable l'emporte.
Car c'était ell' qui faisait le chahut à la maison
La guenon, la poison
Elle est morte !
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre
La guenon, la poison
Elle est morte !
4
Lors Jean s'en fut trouver le fossoyeur (bis)
Qui dans un' tomb' dormait à la fraîcheur (bis)
Oh fossoyeur ! Ma femme est morte !
Creusez, creusez vite un trou large et profond
De peur que la garce n'en sorte.
Car c'était ell' qui faisait le chahut à la maison
La guenon, la poison
Elle est morte !
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre
La guenon, la poison
Elle est morte !
5
Puis moult oignons, Jean s'en fut acheter (bis)
Pour qu'en son deuil on le vit bien pleurer (bis)
Ohé, fruitier ! Ma femme est morte !
Donnez, donnez-moi des oignons bien dorés
Pour que je la pleure en sorte.
Car c'était ell' qui faisait le chahut à la maison
La guenon, la poison
Elle est morte !
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre
La guenon, la poison
Elle est morte !
6
Lors Jean s'en vint retrouver sa moitié
Sa garc' de femme avait ressuscité.
Ô Aglaé, tu n'es pas morte !
Ell' lui répondit, le pot d' chambre à la main
"Voici la tisan' que j' t'apporte !"
Dernier refrain
Et comm' toujours, je ferai le chahut à maison
Ta guenon, ta poison
N'est pas morte !
Je mettrai encor' de l'eau dans ton verre
Ta guenon, ta poison
N'est pas morte !

 
 
Ma petite folie
Paroles de Jacques PLANTE et de Bob MERRILL
Musique de Bob MERRILL (1952)
Interprète : Line RENAUD
 
1
Avant toi, j'étais sérieux
Même un peu sévère
Mais tu m'as mis la tête à l'envers
Et tout est merveilleux...
Refrain
C'est toi ma p'tit' folie
Toi ma p'tit' folie
Mon p'tit grain de fantaisie...
Toi qui boul'verses
Toi qui renverses
Tout ce qui était ma vie.
2
Au début j'étais surpris
Je trouvais bizarre
Que tu te lèves à minuit un quart
Pour battre les tapis...
(Refrain)
3
Je m'demande au jour de l'An
Ce qui va te plaire
Vas-tu choisir un hélicoptère
Ou un éléphant blanc...
(Refrain)
4
Quand on part dorénavant
Prends-en l'habitude,
Choisis la Chine ou l'Afrique du Sud
Au moins une heure avant... !
(Refrain)

 

5
Quand j'invite les copains
Y d'mand'nt sans malice
Si le dîner à lieu dans l'office
Ou dans la sall' de bain...
(Refrain)
 
Mais je t'aime à la folie...
 

 
 
Mademoiselle de Paris
Paroles de
Musique de
Interprète : Jacqueline FRANÇOIS
 
1
On l'appelle Mademoiselle de Paris
Et sa vie c'est un petit peu la nôtre
Son royaume c'est la rue d'Rivoli
Son destin, c'est d'habiller les autres
On dit qu'elle est petite main
Et s'il est vrai qu'elle n'est pas grande
Que de bouquets et de guirlandes
A-t-elle semés sur nos chemins.
Refrain
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne tout le talent qu'elle a
Pour faire un bal à l'Opéra
Et file, à la porte des Lilas
Mademoiselle de Paris
Il fait beau
Et là-haut
Elle va coudre un cœur à son manteau
2
Mais le cœur d'une enfant de Paris
C'est pareil aux bouquets de violettes
On l'attache au corsage un samedi
Le dimanche on le perd à la fête
Adieu guinguette, adieu garçon
La voilà seule avec sa peine
Et recommence la semaine,
Et recommence la chanson
Refrain
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne un peu de ses vingt ans
Pour faire une collection d'printemps
Et seule s'en va rêver sur un banc
Mademoiselle de Paris
Trois petits tours
Un bonjour
Elle oublie qu'elle a pleuré d'amour


Refrain
Elle chante et son cœur est heureux
Elle rêve et son rêve est tout bleu
Elle pleure mais ça n'est pas bien sérieux
Mademoiselle de Paris
Elle vole à petits pas pressés
Elle court vers les Champs Elysées
Et donne un peu de son déjeuner
Aux moineaux des Tuileries
Elle fredonne
Elle sourit...
Et voilà Mademoiselle de Paris.
 

 
 
Maria de Bahia
Paroles d'André HORNEZ
Musique de Paul MISRAKI (1944)
Interprète : Ray VENTURA
 
Ay ay ay Maria, Maria de Bahia,
Elle avait le teint comme du satin
La belle Maria et tous les cœurs cabriolaient
Quand elle montrait ses mollets couleur de café au lait
 
Ay ay ay Maria, Maria de Bahia
Qui menait le bal au carnaval
C'était Maria et tous les garçons de là-bas
Quand elle dansait la Samba frémissaient du haut en bas
Les tambourins l'électrisaient, l'boum boum disait :
T'as bien raison d'tam t'amuser
Ay ay ay Maria, Maria de Bahia,
Les hommes se battaient pour inviter la belle Maria
Quand on l'avait trop embrassée
Elle allait se confesser et puis elle recommençait.
 
C'était la plus belle fille du Brésil
Coquette ? Oui ... Honnête ? Non
Si fraîche que dans toute la ville de Bahia
On l'appelait la belle Maria
Chacun voulait l'avoir entre ses bras
Ay ay ay Maria, Maria de Bahia,
C'est à cause de ça qu'un beau jour sa vertu vacilla
Elle aima un Caballero qui dansait le boléro
A Rio de Janeiro Ay ay ay Maria
 
Maria de Bahia vous n'en doutez pas
Le cinéma se l'appropria elle tourna le scénario
D'un grand imprésario qui se trouvait à Rio
Puis un beau jour elle est revenue
Dans la mélasse, la tête basse et les pieds nus
Ay ay ay Maria, Maria de Bahia
Avec le dadais qui l'attendait elle se maria
Et depuis ce jour il n'y a
Pas de femme à Bahia plus fidèle que Maria.
 
 

 
 
Marinella
Paroles de René PUJOL, E. AUDIFFRED et Géo ROGER
Musique de Vincent SCOTTO (1936)
 
1
Quand je te tiens là, sur mon cœur,
Pour moi c'est un tel bonheur
Qu'aucun mot ne peut l'exprimer.
Tout mon être est transformé
Et je voudrais que ce moment
Qui me trouble éperdûment
Se prolonge éternellement.
 
Refrain
Marinella !
Ah..., reste encore dans mes bras,
Avec toi je veux jusqu'au jour
Danser cette rumba d'amour !
Son rythme doux
Nous emporte bien loin de tout,
Vers un pays mystérieux,
Le beau pays des rêves bleus
Blottie contre mon épaule
Tandis que nos mains se frôlent,
Je vois tes yeux qui m'enjôlent
D'un regard plein de douceur
Et quand nos cœurs se confondent
Je ne connais rien au monde
De meilleur
Marinella !
Ah reste encore dans mes bras
Avec toi je veux jusqu'au jour
Danser cette rumba d'amour !
2
Quand le soleil se lèvera
Je sais que tu partiras
Et que notre roman joli
A jamais sera fini
Oui, mais avant, comme autrefois,
Viens vite tout près de moi
Et pour une dernière fois.

 
 
Moulin rouge
Paroles de J. LARUE
Musique de Georges AURIC (1952)
Interprètes : Les Compagnons des la Chanson
 
Moulin des amours
Tu tournes tes ailes
Au ciel des beaux jours
Moulin des amours
 
Mon cœur a dansé
Sur tes ritournelles
Sans même y penser
Mon cœur a dansé.
Ah, mon Dieu, qu'ils étaient jolis
Les yeux qui valsaient dans les miens
On s'aimait presqu'à la folie
Et cet amour nous plaisait bien...
 
Des mots de bonheur
Chantaient sur tes ailes
Des mots de bonheur
Simple comme nos cœurs...
 
Dis moi chérie, dis-moi que tu m'aimes
Dis-moi chérie que c'est pour la vie
Moulin des amours
Tu tournes tes ailes
Au ciel des beaux jours
Moulin des amours
 
Comme on a dansé
Sur tes ritournelles
Tous deux enlacés
Comme on a dansé !
Que de fois l'on a répété
Ces mots qui chantaient dans nos cœurs
Et pourtant que m'est-il resté
De tant de rêves de bonheur ?
 
Un simple moulin
Qui tourne ses ailes
Un simple moulin
Rouge comme mon cœur !
 
Dis moi chérie, dis-moi que tu m'aimes
Dis-moi chérie que c'est pour la vie
 
 

 
 
Oh ! S'y avait pas ton père
Paroles de Boris VIAN
Musique d'Henri SALVADOR
 
Sur les bateaux qui frémissent,
Y a du soleil qui flamboie
Comme la vie serait jolie
Si tu étais à mon bras.
Oh ! Si y avait pas ton père
Oh ! Si y avait pas ton père,
On s'rait heureux.
C'est bien ce qu'il me reproche
Je ne suis pas fonctionnaire
J' préfère mettre mes mains dans les poches
Pour m'en aller prendre l'air.
Oh ! Si y avait pas ton père
Oh ! Si y avait pas ton père,
On s'rait heureux.
Il est petit et il frise
Il a des moustaches en croc
Comment ta mère fut-elle conquise
Par un pareil asticot.
Oh ! Si y avait pas ton père
Oh ! Si y avait pas ton père,
Il est affreux.
Mais ce matin dans ta chambre
T'en souviens-tu mon aimée
Sans que personne ne puisse entendre
Je suis venu me racheter.
Chouette ! Y avait pas ton père
Chouette ! Y avait pas ton père
Rien que nous deux.
Que de baisers, de folie
Nous avons fait les idiots
Il serait mort d'une embolie
S'il était rentré plus tôt.
Ah ! Y avait pas ton père
Ah ! Y avait pas ton père
J'étais heureux.
Et le soir, plein de courage
Je suis venu demander
Ta main et sans se mettre en rage
Ton papa m'a accepté.
Ah ! Que j'aime mon beau-père
Ah ! Que j'aime mon beau-père
On est heureux !
 

 
 
Padam... Padam...


Musique de Marguerite MONNOT
Interprète : Edith PIAF
 
Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix.
Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam... padam... padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam... padam... padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme un drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur.
Il dit : "Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras...
" Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours.
Padam... padam... padam...
Des "je t'aime" de quatorze-juillet
Padam... padam... padam...
Des "toujours" qu'on achète au rabais
Padam... padam... padam...
Des "veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue.
...
Écoutez le chahut qu'il me fait
...
Comme si tout mon passé défilait
...
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois...


 

 
 
Parlez-moi d'amour
Paroles et musique de Jean LENOIR (1930)
Interprètes : Lucienne BOYER (1931), DALIDA, Mireille MATHIEU, Juliette GRÉCO, Patrick BRUEL
 
Refrain
Parlez-moi d' amour
Redites-moi des choses tendres
Votre beau discours
Mon cœur n' est pas las de l' entendre
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes
Je vous aime.
1
Vous savez bien
Que dans le fond je n' en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j' adore
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire.
Au refrain
2
Il est si doux
Mon cher trésor, d' être un peu fou
La vie est parfois trop amère
Si l' on ne croit pas aux chimères
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d' un baiser
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure.
Au refrain


 


 
 
Prête-moi ton tonneau
Paroles de Mick MICHEYL
Musique d'Yvon ALAIN (1951)
Intreprète : ANDREX (1951)
 
S'il m'avait dit gentiment
S'il m'avait dit poliment
"Fernand, prête-moi ton tonneau"
Je ne me serais pas fait prier
Puisque dans ma cave j'en ai
J'allais lui en faire cadeau
J'en ai bien plus qu'il n'en faut
Je sais pas qu'en faire
Je les remplis d'eau
Je les coupe en deux, je fais des baquets
Je les coupe en vingt, je fais des cerceaux
 
S'il m'avait dit gentiment
S'il m'avait di poliment
"Fernand, prête-moi ton tonneau"
Mais il ne m'a pas dit ça
C'est la manière qu'il n'a pas
Et ça... ça ne se pardonne pas.
Il est entré dans la maison
Sans se servir du paillasson
Il a bousculé mon cabot
Puis s'est emparé d'un tonneau
Il en a sifflé le bon vin
Que je couvais pour l'an prochain
Puis il m'a pris trois saucissons
Qui se balançaient au plafond
 
S'il m'avait dit gentiment
S'il m'avait dit poliment
"Fernand, prête-moi ton tonneau"
Mais il ne m'a pas dit ça
C'est la manière qu'il n'a pas
Et ça... ça ne se pardonne pas.
Ce tonneau quand j'étais petit
Pendant longtemps fut mon berceau
Plus tard on y mit de l'eau de vie
Et tout dernièrement des pruneaux
Il était fait avec le bois
Du bois de lit de Henri trois
Avec un trou dans le mitan
Je parle du tonneau évidemment
 
S'il m'avait dit gentiment
S'il m'avait di poliment
"Fernand, prête-moi ton tonneau"
Je ne me serais pas fait prier
Puisque dans ma cave j'en ai
J'allais lui en faire cadeau
Ma femme disait : Voyons Fernand,
Il t'en a prêté y a dix ans
Et comme elle lui donnait raison
Je l'ai chassée de la maison
Elle disait en pleurnichant
Tout en faisant ses ballots
Fernand, recompte tes tonneaux
Un, deux, trois, quatre, c'est idiot
Cinq, six, sept, huit... j'en ai chaud
Parbleu c'était son tonneau.
 

 
 
Qu'on est bien dans les bras
Guy BEART
 
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien dans ces bras-là !
 
C'est la vraie prière, la prochaine aime le prochain
C'est la vraie grammaire, le masculin s'accorde avec le féminin
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien dans ces bras-là !
 
Certains jouent quand même les atouts de même couleur
Libre à eux moi j'aime les valets sur les dames, les trèfles sur les cœurs
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien dans ces bras-là !
 
Les creux sur les bosses tout finit par se marier
Les bons sur les rosses et même les colombes avec les éperviers
 
Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien dans ces bras-là !
 

 
 
Quand j'étais petit


 
1
Voici Auguste, à la peau du cul trop juste,
C'était vilain et le mettait en furie,
Alors parfois, devant ces gros mots injustes,
Il détalait, nous traitant tous de pourris.
Le beau Maurice, pissait devant la police,
Qui l'arrêta et ça faillit lui coûter,
Vous le savez, une histoire de saucisse,
Vos grands-parents, ont dû vous la raconter.
Refrain
Quand j'étais petit, je n'étais pas grand,
J'allais à l'école de monsieur Bertrand.
Celle de la vie, semblait plus jolie
Aux jeunes minots, pas toujours polis,
Car ils se moquaient, de quelques prénoms,
Que certains portaient accolés à leur nom.
2
Charlotte rote, encore dans sa culotte,
La pauvre fille avait plein de vers de peau,
On aurait dit, une anguille en matelotte,
Avec son dos, gras comme ses oripeaux.
Tous ces propos, nous faisaient appeler Jules,
Mais sans remord, on repartait aussitôt,
Faire le Jacques, se croyant forts comme Hercule,
Chercher des poux, sur la tête de Toto.
3
Sur le chemin, quand Robert le ventre en l'air,
Faisait le mur, pour chaparder des cerises,
On surveillait, le gros David en colère,
Qui s'amenait, en train de piquer sa crise.
Plus cool Raoul, s'en prenait souvent aux filles,
Lorsqu'il buvait, rond comme une queue de pelle,
En n'ayant plus, d'équilibre sur ses quilles,
Criait Adèle, vient car ta maman t'appelle.
4
On s'amusait, plusieurs fois dans la semaine,
Pas bien méchants, mais pour corser le bouillon,
A chanter fort, après le fils de Germaine,
Ah ! Ah ! Léon, Léon le roi des couillons.
Vois-tu petit, quand tu deviendras plus grand,
Tu cesseras de te comporter ainsi,
Et puis parfois, même en entrant dans le rang,
Par déception, tu rediras toi aussi,
Fais du bien à Bertrand, il te le rendra
En cagant, les brailles à la man !
Variantes
 
Quand j'étais petit, je n'étais pas grand,
J'allais à l'école de Monsieur Bertrand
(ou de Monsieur Autran, etc.).
......
J'y prenais ses bottes, j'y chiais dedans...
etc.
 

 
 
Quand tu seras dans la purée
(Véritable titre : Sérénade de la purée)
Paroles et musique de G. VILLARD
Créée et enregistrée par André PERCHICOT en 1920, dont ce sera le premier grand succès
 
Quand tu seras dans la purée
Reviens vers moi
Je ne mène pas une vie dorée
Comme certains rois
Mais j'ai toujours dans mon frigidaire
Un p'tit coin caché
Mon litron de vin,
Des croquettes panées
Tout ça pour toi.
Quand tu seras dans la purée
Reviens vers moi
Je ne mène pas une vie dorée
Comme certains rois
Mais j'ai toujours dans mon frigidaire
Un p'tit coin caché
Ma bouteille de bière,
Des bananes flambées
Tout ça pour toi.

 
 
Quand un vicomte
Paroles de Jean NOHAIN
Musique de MIREILLE (1935)
Interprète : Maurice CHEVALIER
 
Quand un vicomte
Rencontre un aut' vicomte,
Qu'est-ce qu'ils s'racontent ?
Des histoir's de vicomtes...
Quand une marquise
Rencontre un' autr' marquise
Qu'est-c'qu'ell's se disent ? ...
Des histoir's de marquises ...
Quand un cul d'jatte
Rencontre un aut' cul d'jatte,
Rien n'les épate
Qu'une histoir' de cul d'jatte.
Refrain
Chacun sur terre
Se fout, se fout,
Des p'tit's misères
De son voisin du d'ssous.
Nos p'tit's affaires
A nous, à nous
Nos p'tit's affaires
C'est c'qui passe avant tout ...
Malgré tout c'qu'on raconte
Partout, partout,
Qu'est-c' qui compte en fin d'compte
C'qui compt' surtout c'est nous.
Chacun sur terre
Se fout, se fout,
Des p'tit's misères
De son voisin du d'ssous.
Quand un gendarme
Rencontre un aut' gendarme
Rien ne les charme
Qu' les histoir's de gendarmes ...
Quand un' bigote
Rencontre un' aut' bigote,
Qu'est-c'qu'elles chuchotent ?
Des histoir's de bigotes ...
Quand un' vieill' tante
Rencontre un' aut' vieill' tante
Ell's sont contentes
De parle de vieill's tantes...
Au refrain


 
 

 
 
Que sera, sera
(Du film L'homme qui en savait trop)
Paroles d'Eddie MARNAY et de R. EVANS
Musique de J. LIVUNGTON (1956)
 
When I was just a little girl,
I asked my mother, "What will I be?
Will I be pretty? Will I be rich?"
Here's what she said to me:
 
Que sera, sera,
Whatever will be, will be.
The future's not ours to see,
Que sera, sera,
What will be, will be.
 
When I was just a child in school,
I asked my teacher, "What shall I try?
Should I paint pictures?
Should I sing songs?"
This was her wise reply:
 
Que sera, sera,
Whatever will be, will be.
The future's not ours to see,
Que sera, sera,
What will be, will be.
 
When I grew up and fell in love,
I asked my lover, "What lies ahead?
Will we have rainbows day after day?"
Here's what my lover said:
 
Que sera, sera,
Whatever will be, will be.
The future's not ours to see,
Que sera, sera,
What will be, will be.
 
Now I have children of my own,
They ask their mother, "What will I be?
Will I be pretty? Will I be rich?"
I tell them tenderly:
 
Que sera, sera,
Whatever will be, will be.
The future's not ours to see,
Que sera, sera,
What will be, will be.
Dans le berceau d'un vieux château
Une promesse vient d'arriver
Une princesse toute étonnée
A qui l'on aime chanter
 
Que sera, sera
Demain n'est jamais certain
Laissons l'avenir venir
Que sera, sera
What will be, will be
 
On vit grandir et puis rêver
La jeune fille qui demandait
Dis-moi ma mie si j'aimerai
Et sa maman disait
 
Quand à l'amant de ses amours
La demoiselle lui demanda
M'es-tu fidèle jusqu'à toujours
Et le garçon chantait
 
Quand elle chanta à son enfant
Dans un sourire, cet air charmant
C'est pour lui dire que dans la vie
Rien n'est jamais fini
 

 

 

 
 
Ronde des heures
(Fox-mélodie du film Ronde des Heures)
Paroles de Henri FALK
Musique de René SYLVIANO (1931)
Interprète : André BAUGÉ
 
1
Chaque heure que l'on vient de vivre,
Heure de joie ou de tourment,
S'enlace à celle qui va suivre
Et l'entraîne insensiblement
Refrain
Dans une ronde éternelle
Les heures tournent nuit et jour
Et l'homme en vain les rappelle,
Mais c'est un adieu sans retour...
Frais visages, regards en fleurs,
Doux sourires voilés de pleurs,
Dans une ronde éternelle
Les heures, tour à tour,
Tournent toujours !
2
Parfois, une heure que l'on aime
Semble vers vous tendre la main...
Ce n'est hélas ! jamais la même
Qui reviendra le lendemain...


 
 
Rosalie est partie
Paroles de Léon RAITER
Musique de Géo KOGER et de Vincent SCOTTO (1930)
Interprètes : ALIBERT, Anny FLORE
 
1
Un soir quand je l'ai connue
Au coin de la rue Turbigo
Devant sa mine ingénue
J'ai eu le coup de foudre aussitôt
Alors je m'approchais de la belle
Puis on causa gentiment
C'est Rosalie que je m'appelle
Dit-elle en souriant
Mais voilà qu'à ce moment précis
Elle sauta dans un taxi
J'm'apprêtais à en faire autant
Mais je n'ai pas eu le temps
2
Afin de retrouver ma brune
Dans Paris j'cours tout ému
J'ai fait les rues unes à unes
Sans pouvoir mettre la main dessus
Puis un beau jour le cœur en peine
Finalement je suis allé
Consulter une cartomancienne
Qui faisait le marc de café.
Elle m'a dit en fermant les yeux :
"Je vois une femme dans votre jeu
Elle vous porte sur son cœur"
Je lui ai dit quelle erreur :
Refrain
 
Rosalie, elle est partie
Et depuis ce jour, j'ai l'mal d'amour
Où est-elle ? Mon cœur l'appelle
Si tu la vois, ramène la moi
Car je suis sous, je suis sous, je suis sous, je suis sous son charme
Mes yeux sont mou, sont mou, sont mou, sont mouillés de larmes
Rosalie, elle est partie
Si tu la vois, ramène la moi.
 

 
 
Rossignol de mes amours
Paroles de
Musique de
Interprète : Luis MARIANO
 
1
Il était une fois
Une fille de roi
Au cœur plein de tristesse ;
Enfermée nuit et jour
Au sommet d'une tour,
Elle pleurait toujours.
Un jour prenant son vol,
Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse :
"Je t'apporte l'espoir"
Et c'est pour le revoir
Qu'elle chante le soir :
2
Le rossignol revint,
Se posa sur la main
De la belle princesse ;
Elle le caressa
Puis elle l'embrassa,
Et il se transforma
En un prince charmant
Qui devint le galant
De sa jolie maîtresse ;
Et c'est pourquoi depuis,
Les filles du pays
Chantent toutes les nuits :
Refrain
Rossignol, rossignol de mes amours
Quand ton chant s'élèvera
Mon chagrin s'envolera
Et l'amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens gentil rossignol
Final
Rossignol, rossignol de mes amours,
Dès que minuit sonnera,
Quand la lune brillera,
Viens chanter sous ma fenêtre ;
 
Rossignol, rossignol de mes amours,
Quand ton chant s'élèvera,
Mon chagrin s'envolera,
Et l'amour viendra peut-être ;
Ce soir sous ma fenêtre,
Reviens gentil rossignol.
 

 
 
Scoubidou... des pommes des poires...
(Titre original: "Apple peaches and cherries")
Paroles d'Allan LEWIS. Version française de Maurice TÉZÉ
Musique d'Allan LEWIS (1958)
 
1
La rencontrant chez des amis
Je lui dis : Mademoiselle
Que faites-vous donc dans la vie
Eh bien répondit-elle :
Refrain
Je vends des pommes, des poires,
Et des scoubidoubi-ou Ah !
Pommes ? ... (pommes)
Poires ? ... (poires)
Et des Scoubidoubi-ou Ah !
Scoubidoubi-ou.
2
On a dansé toute la nuit
Puis au jour, on est partis
Chez moi... discuter de l'amour
De l'amour... et des fruits ...
3
Comm' elle se trouvait bien, chez moi,
Aussitôt elle s'installa
Et le soir, en guis' de dîner
Elle me faisait manger.
4
Ca n'pouvait pas durer longtemps
Car les fruits, c'est comme l'amour
Faut en user modérément
Sinon... ça joue des tours.
5
Quand je lui dis : Faut se quitter...
Aussitôt elle s'écria :
Mon pauvre ami, des typ's comm' toi
On en trouv' par milliers...
6
La leçon que j'en ai tirée
Est facile à deviner
Célibatair' vaut mieux rester
Plutôt que de croquer
Final
Scoubidoubi-ou Ah !
Scoubidoubi-ou Ah !
Scoubidoubi-ou Ah !
 

 
 
Sensationnel
Paroles d'Eddy MARNAY
Musique de Marc HEYRAL
Interprète : Yves MONTAND (1949-1953)
 
Tous les jours, plac' de l'Opéra
Y a un p'tit gars, on n'entend que moi
Sensationnel !
Voyez les dernièr's nouvelles
Un savant vient de trouver...
Les bijoux volés !
 
.....
 
 

 
 
Si t'as été à Tahiti
Paroles de Robert PIERRET
Musique de Jean GUILLAUME (1958)
Interprète : PAOLA
 
Dis, où t'as été cet été ?
Moi j'ai été à Tahiti
Si t'as été à Tahiti
C'est-y tu y a été à pied ?
J'ai pris ma moto
Je l'ai mis sur mon dos
Et je suis parti pour Tahiti
J'ai pris mon vélo
J'ai dit : va faire chaud
Et je suis parti pour Tahiti
Si t'as été à Tahiti
T'as pas pu y aller en moto, hein ?
Si t'as été à Tahiti
T'as pas pu y aller en vélo, non, non, non
J'ai pris mon dada, vas-y mon p'tit gars
Et je suis parti pour Tahiti
J'ai pris mon boa, j'l'ai mis sous mon bras
Et je suis parti pour Tahiti
Si t'as été à Tahiti
T'as pas pu y aller en dada, ha ha
Si t'as été à Tahiti
T'as pas pu y aller en boa, ça marche pas !
J'ai pris mon cerceau, j'ai mis mon chapeau
Et je suis parti pour Tahiti
J'ai pris mon bateau, je l'ai mis sur l'eau
Et je suis parti pour Tahiti
Si t'as été à Tahiti
T'as pas pu y aller en cerceau
Si t'as été à Tahiti
T'as pu y aller qu'en bateau
Mais non, pas en bateau
T'as pu y aller qu'en bateau
Mais non, pas en bateau
T'as pu y aller qu'en bateau !
Mais non voyons
J'ai pris l'avion
Ah bon !


 

 
 
Si toi aussi tu m'abandonnes
("High Noon" du film Le train sifflera trois fois)
Paroles de Ned WASHINGTON
(Paroles françaises d'Henri Contet et de Max FRANCOIS)
Musique de Dimitri TIOMKIN (1952)
Interprètes : John WILLIAM, Lucienne DELYLE
 
Si toi aussi tu m'abandonnes
Ô mon unique amour, toi !
Nul ne pourra plus jamais rien, non, rien pour moi !
Si tu me quittes plus personne
Ne comprendra mon désarroi...
Et je garderai ma souffrance
Dans un silence
Sans espérance
Puisque ton cœur ne sera plus là !
C'est la cruelle incertitude
Qui vient hanter ma solitude !
Que deviendrai-je dans la vie
Si tu me fuis... ?
J'ai tant besoin de ta présence
Tu restes ma dernière chance...
Si tu t'en vas, j'aurai trop peur...
Peur... de ne plus vivre une heure.
Si toi aussi tu m'abandonnes
Il ne me restera plus rien
Plus rien au monde et plus personne
Qui me comprenne
Qui me soutienne
Ou qui me donne simplement la main !
Attends ! Attends ! Attends ! Demain.


 

 
 
Si tous les cocus
Paroles de Léo LELIÈVRE fils et d'Henri VARNA
Musique de Jean BOYER (1930)
Interprète : Georges MILTON
      
1
Si tous les canons du monde
S'mettaient à tirer,
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si tous les volcans qui grondent
Venaient à s'réveiller
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort :
Refrain
Si tous les cocus
Avaient des clochettes,
Des clochettes au dessus
Au dessus d'la tête,
Ça f'rait tant d'chahut
Qu'on n's'entendrait plus !
 
2
Si tous les bavards du monde
Parlaient en même temps
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si toutes les femmes furibondes
Tuaient leurs amants
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort :
au refrain
3
Si les brunes et les blondes,
Vibraient en même temps !
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Que les rousses à la même seconde
En fassent autant
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort :
au refrain
4
Si tous les peintres du monde
Sifflaient en même temps,
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Si les poivrots à la ronde
En faisaient autant
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort :
au refrain
5
Si toutes les chasses d'eau du monde
Chassaient en même temps
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Que les gendarmes à la ronde
Ronflant au même moment,
Ça f'rait beaucoup d'bruit !
Mais il est encore
Un bruit beaucoup plus fort :
au refrain
 

 
 
Si tu vas à Rio
Paroles de
Musique de
Interprète : Dario MORENO (1958)
 
Si tu vas à Rio
N'oublie pas de monter là-haut
Dans un petit village
Caché sous les fleurs sauvages
Sur le versant d'un côteau
C'est à Madureira
Tu verras les cariocas
Sortir des maisonnettes
Pour s'en aller à la fête
A la fête des sambas.
Et tu verras grimpant le long des collines
Des filles à la taille fine
Avancer à petits pas
Et les fanfares
Dans ce joyeux tintamarre
Emmener le flot bizarre
Des écoles de sambas.
Qui préparent le bal
Et s'en vont pour le Carnaval
Répéter la cadence
De la plus folles des danses
Celle de Madureira.
Si tu vas à Rio
N'oublie pas de monter là-haut
Dans un petit village
Caché sous les fleurs sauvages
Sur le versant d'un côteau
C'est à Madureira
Tu verras les cariocas
Sortir des maisonnettes
Pour s'en aller à la fête
A la fête des sambas.
Et tu verras grimpant le long des collines
Des filles à la taille fine
Avancer à petits pas
Et les fanfares
Dans ce joyeux tintamarre
Emmener le flot bizarre
Des écoles de sambas.
Si tu vas à Rio
N'oublie pas de monter là-haut
Dans un petit village
Caché sous les fleurs sauvages
Sur le versant d'un côteau.

 
 
Sombre dimanche
Paroles de Jean MARÈZE et de François-Eugène GONDA
Musique de Seress REZS (1936)
      
Sombre dimanche... Les bras tout chargés de fleurs
Je suis entré dans notre chambre le cœur las
Car je savais déjà que tu ne viendrais pas
Et j'ai chanté des mots d'amour et de douleur
Je suis resté tout seul et j'ai pleuré tout bas
En écoutant hurler la plainte des frimas ...
Sombre dimanche...
Je mourrai un dimanche où j'aurai trop souffert
Alors tu reviendras, mais je serai parti
Des cierges brûleront comme un ardent espoir
Et pour toi, sans effort, mes yeux seront ouverts
N'aie pas peur, mon amour, s'ils ne peuvent te voir
Ils te diront que je t'aimais plus que ma vie
Sombre dimanche.
 

 
 
Sur le plancher des vaches
Paroles de René SARVIL
Musique de Vincent SCOTTO (1934)
Interprète : ALIBERT
      
Refrain
On est heureux comme des poissons dans l'eau
Sur le plancher des vaches
On peut guincher dans tous les caboulots
Sur le plancher des vaches
Le vin, les femmes, on a tout ça
Mais oui Madame sur c'plancher-là
C'est presque un amiral le matelot
Sur le plancher des vaches


1
Quand du poste de vigie
On crie " terre " à bâbord
Le marin là me ravit
Il se croit déjà au port
Il n'a plus qu'une pensée
Tirer une bordée
Il n'a plus que ses filets
Joyeux il chante alors :
(Refrain)
2
Les sans roulis et tangages
Pour se remettre à flot
Du sous-marin l'équipage
Fait escale au bistrot
Ils trinquent la nuit entière
Si bien que, peuchère !
Malgré qu'ils soient sur la terre
Ils sont encore sous l'eau !
(Refrain)
 

 
 
Tchi-tchi
(tirée du film Marinella)
Paroles de R. PUGOL, AUDIFFRED et Géo KOGER
Musique de Vincent SCOTTO (1936)
Interprète : Tino ROSSI
 
1
Tu n'as que seize ans et faut voir comme
Tu affoles déjà tous les hommes
Est-ce ton oeil si doux qui les mine
Ou bien les rondeurs de ta poitrine
Qui les rend fous.
 
Refrain
O Catharinetta bella - Tchi ! Tchi !
Écoute l'amour t'appelle - Tchi ! Tchi !
Pourquoi dire non maintenant - Ah ! Ah !
Faut profiter tant qu'il est temps - Ah! Ah!
Plus tard quand tu seras vieille - Tchi ! Tchi !
Tu diras baissant l'oreille - Tchi ! Tchi !
Si j'avais su en ce temps là - Ah ! Ah !
Oh ! ma belle Catharinetta !
2
Malgré les jolis mots qui t'invitent
Tu remets à demain, tu hésites.
Mais c'est en vérité, ridicule,
Dis-moi au fond que tu recules,
Pour mieux sauter.

 

3
Pourquoi donc te montrer si rebelle,
L'amour est une chose éternelle.
Demande le, crois-moi à ta mère,
Elle l'a chanté avec ton père,
Bien avant toi.
 
O Catharinetta bella !
 

 
 
Totor, t'as tort
(extrait du film Embrassez-moi)
Paroles de Jean BOYER
Musique de René MERCIER (1932)
Interprète : Georges MILTON
 
1
Dans l'quartier d'la gare du Nord
Tout le monde connaît Victor
Ce garçon fait un métier
Très particulier !
Il passe les rails de chemin d'fer
Chaque jour au papier d'verre
Et comme il n'est pas feignant
Chacun s'écrie en le plaignant :
Refrain
Totor t'as tort tu t'uses et tu te tues
Pourquoi t'entêtes-tu ?
Vas-y doucement
Presse pas l'mouvement
C'est pas normal
Tu t'feras du mal
Totor t'as tort tu t'uses et tu te tues
Pourquoi t'entêtes-tu ?
Sois moins pressé
Rien n'est cassé
Fais ton boulot
Piano Piano !
Tu perds toutes tes vitamines
Regarde un peu ta bobine !
T'as pas bonne mine
Totor t'as tort tu t'uses et tu te tues
Pourquoi t'entêtes-tu ?
(Variante pour les deux dernières lignes) :
T'as tout un tas de tics et tu t'éteins
Tu t'attaques à ton teint.
2
En amour c'est bien kif kif,
Totor est très excessif !
Il n'est jamais à zéro
C'est un brasero !
Mais quand elle est dans ses bras
Sa moitié ne s'en plaint pas !
Il la serre tellement fort
Qu'elle soupire en perdant le nord :
(Refrain)
3
Est-c' les rails ou bien l'amour
Mais Totor maigrit chaque jour
Il a dû l'autre matin
Voir un grand médecin
L'docteur a pris sa tension
Sa fièvre et ses pulsations
Il a pris cent francs aussi
Simplement pour lui dire ceci :
(Refrain)

 
 
Tout va très bien, Madame la Marquise
Paroles de Paul MISRAKI et de BACH et LAVERNE
Musique de Paul MISRAKI (vers 1935)
Interprète : Ray VENTURA
 
Allô ! Allô ! James ! Quelle nouvelle ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil je vous appelle.
Que trouverai-je à mon retour ?
 
Tout va très bien,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien,
Un incident,
Une bêtise,
La mort de votre jument grise.
Mais à part ça,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien !
Allô ! Allô ! Martin ! Quelle nouvelle ?
Ma jument grise morte aujourd'hui ?
Expliquez-moi, cocher fidèle
Comment cela s'est-il produit ?
 
Cela n'est rien,
Madame la Marquise
Cela n'est rien,
Tout va très bien.
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.
Elle a péri
Dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries
Mais à part ça,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien !
Allô ! Allô ! Pascal ! Quelle nouvelle ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi, mon chef modèle
Comment cela s'est-il passé ?
 
Cela n'est rien,
Madame la Marquise
Cela n'est rien,
Tout va très bien.
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.
Si l'écurie brûla, madame
C'est que l'château était en flammes
Mais à part ça,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien !
Allô ! Allô ! Lucas ! Quelle nouvelle ?
Notre château est donc détruit ?
Expliquez-moi, car je chancelle.
Comment cela s'est-il produit ?
 
Eh bien ! voilà madame la Marquise.
Apprenant qu'il était ruiné,
A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
Que m'sieu l'marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pell'
Qu'il renversa tout's les chandell's
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut.
Le vent soufflant sur l'incendie
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument,
Mais à part ça,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien !
 

 
 
Un cocher de fiacre
Paroles d'Eddy MARNAY
Musique de Francis LEMARQUE
Interprète : Yves MONTAND (Grand Prix du Disque 1951)
 
1
Dans la nuit s'en vont tout doucement
Un cocher de fiacre et sa jument
Et la pluie qui tombe en se moquant
Goutte à goutte arrose gentiment
2
Le cocher sur son banc, la jument par devant
Et la rue qui a perdu ses passants
Un cocher de fiacre et sa jument
Sous la pluie s'en vont sans un client.
3
Roule, roule, cabriolet
Tu n'es déjà plus à la page
Ton cocher, ta jument ton fouet
Sont pour nous de vieilles images
4
Vieux cocher, ton fiacre cahotant
S'est laissé dépasser par le temps
Et toi-même au trot de ta jument
Tu n'as pas vu passer tes vingt ans.
5
Tu partiras pourtant et l'on saura vraiment
Que c'était toi le dernier de ton temps
Dans la nuit s'en vont tout doucement
Un cocher de fiacre et sa jument (bis)



 
 
Un homme est un homme
Interprète : Yvette GIRAUD
 
J'allais dans Paris, jusqu'ici ça va
Un homme alors m'a souri, y a pas de mal à ça
Parce qu'un homme est un homme, c'est naturel en somme
Mais laissez moi vous dire ensuite ce qui m'arriva.
 
Je tourne la rue pour rentrer chez moi
Il tourne la même rue, y a pas de mal à ça
Parce qu'un homme est un homme, c'est naturel en somme
A plus fort raison quand s'en est un comme celui là !
 
Je n'avais jamais vu ce garçon, la chose est singulière
Car son allure et ses façons étaient...familières.
 
Je suis mon corridor, il le suit comme moi
Et me dis "je vous adore", y a pas de mal à ça
Parce qu'un homme est un homme, c'est naturel en somme
Depuis Adam et Eve on a sur terre fait comme ça !
 
Pour prendre un air fâché, je dus vraiment faire un effort
Le genre effarouché je vous l'avoue n'est pas mon fort.
Je ne sais pas au fond comment la chose s'est passée
Mais si j'avais dit non, il m'aurait quand même embrassée.
 
Je prends l'ascenseur, jusqu'ici ça va
Il suit comme une âme sœur, y a pas de mal à ça
Parce qu'un homme est un homme, c'est naturel en somme
Mais laissez moi vous dire ensuite ce qui m'arriva.
 
Je sonne à ma porte et comme il se doit
Il s'y prend de telle sorte qu'il entre avec moi
Parce qu'un homme est un homme, c'est naturel en somme
Oui mais il se trouva devant ma mère et mon papa.
 
Il a d'abord en hésitant pour se donner du courage
Parlé de la pluie et du beau temps et puis parlé mariage.
 
C'est ainsi que depuis blottie dans ses bras
Je passe mes jours, mes nuits, y a pas de mal à ça
Puisque cet homme est mon homme, c'est naturel en somme
Depuis Adam et Eve on a sur terre toujours fait comme ça !


 
 
Un monsieur attendait
Interprètes : Georges ULMER, Francis LEMARQUE
 
Un monsieur attendait, au café du palais
Devant un Dubonnet la femme qu'il aimait
La pendule tournait, et les mouches volaient
Mais toujours le monsieur attendait.
 
Elle lui avait dit, je viendrais pour midi
Il était déjà 6 heures et demi
Il se dit c'est bizarre
Comme les femmes sont en retard
Mais toujours patient et plein d'égard.
Et les années passèrent
Vinrent la crise et la guerre
Le café changea d'propriétaire
On refit le plafond, les murs, les guéridons
Mais à l'étonnement du garçon…
Un jour en changeant d'place
Il la vit dans la glace
Elle était dans le café dans face
Il s'était tout bonnement
Trompé d'établissement
C'est ainsi qui depuis 40 ans...
Un monsieur attendait, au café du palais
Devant un Dubonnet la femme qu'il aimait
La pendule tournait, et les mouches volaient
Mais toujours le monsieur attendait.


 

 
Un pastis bien frais
Paroles et musique de
Interprète : DARCELYS
 
Refrain
Un pastis bien frais
C'est si bon, c'est si doux quand ça glisse
Un pastis bien frais
C'est si bon c'est l'apéro parfait !
Un pastis bien frais
Oh bistrot tu fais mal ton service
Verse gaiement (?) et sans regret
Un petit pastis bien frais
Zou, et puis remets vite après
Un petit pastis bien frais !
1
La Faculté prétend que boire un verre
Ça empoisonne bien lentement.
Puisque c'est long, alors pourquoi s'en faire
Moi je m'en fous j'ai le temps !
Notre pastis est célèbre à la ronde
On en boit même dans l'grand Paris
Il fera bien un jour le tour du monde
Et partout ce n'est qu'un cri :
Au refrain
2
Au cabanon la semaine dernière
J'ai emmené mon Anaïs
Et la gourmande m'a dit sans manière
Fais-moi goûter ton pastis !
Comme je lui servais une rasade
En la serrant sur mes genoux
Elle me dit entre deux embrassades
Oh ! chéri vraiment c'est fou !
Au refrain
Refrain
Un pastis bien frais
C'est si bon, c'est si doux quand ça glisse
Un pastis bien frais
Ça me fait, vé, un drôle d'effet !
Un pastis bien frais
Oh ! Marcel tu fais mal ton service !
Verse gaiement (?) et sans regret
Un petit pastis bien frais
Zou ! et puis remets vite après
Un petit pastis bien frais !
 
NB. Merci à Christiane Quer d'avoir bien voulu nous déchiffrer ces paroles à partir du CD audio (MARSEILLE 1921-1951)
 
Il nous semble aussi que les lignes 3 et 4 du refrain aient été utilisées pour la publicité du Ricard :
« Un Ricard bien frais,
C'est le roi des pastis marseillais ! ».
 

 
 
Un petit cabanon
Paroles et musique de Vincent SCOTTO (vers 1935)
Interprètes : ALIBERT, DARCELYS
 
1
Je connais un tas de gens qui dans la vie voient grand
Cela n'est pas un défaut, car il faut ce qu'il faut.
Pour mon compte voyez-vous, il m'en faut beaucoup.
Moi mon rêve le plus fou se borne à cela et c'est tout.
Refrain
Un petit cabanon pas plus grand qu'un mouchoir de poche,
Un petit cabanon au bord de la mer sur des roches
Pour vivre qu'il fait bon quand la blague à son toit accroche
Son pavillon joyeux qui claque dans notre ciel bleu
A l'intérieur, sur un' table, c'est tout oui sur cett' table
2
Il y faudra surtout un aïoli odorant et cordial
Dont se régal'ra le gourmand provençal
C'est pourquoi, sans façon, je me dis là dans ma caboche
Le bonheur mon bon, c'est un tout petit cabanon.



Une partie de pétanque
Paroles d'André MONTAGARD
Musique d'André MONTAGARD et de Léo NÈGRE (1941)
Interprète : DARCELYS
 
1
Quand reviennent les beaux jours
Sur les places et les cours
On voit sous platanes
Plus d'un groupe s'amener
Ce sont les acharnés
Les joyeux boulomanes
On joue ça en quinze points
Faut voir avec quel soin
On sort ses intégrales
On lance un goder
Qui tourne dans l'air
Si c'est pile : "A toi Bébert !"
"Vas-y Léon. Envoie bien le bouchon !"
Refrain
Une partie de pétanque
Ça fait plaisir
La boule part et se planque
Comme à loisir
Tu la vises et tu la manques
Change ton tir !
Une partie de pétanque
Ça fait plaisir !

 

2
Il faut voir le beau chichois
En chemise de soie
Pantalon de flanelle
Le foulard et le pailleux
Rabattu sur les yeux
Jouer sa matérielle
Avec Titin ou Pauleau
Quand pour un joli lot
Il se prend de querelle
Il lui dit, moqueur :
"Si tu es vainqueur
Eh ben ! tu auras son cœur
Si tu es vaincu,
Ben ! ... Je t'en dis pas plus !"
au refrain
3
C'est surtout au cabanon
Que nous nous en donnons
Au soleil le dimanche
On se met à quatre ou six
Pour un vermouth-cassis
On en fait plusieurs manches
Marius est un peu là
Mais sa femme Rosa
S'égare sous les branches
Titin qui la suit
Tendrement lui dit :
"Pendant ce temps, ma chérie,
Nous, dans ce coin,
Nous marquerons les points ! "
au refrain
 

 
 
Voulez-vous danser grand-mère ?
Paroles de Jean LENOIR
Musique de J.R. BALTEL et Alex PADOU (1947)
Interprètes : Lina MARGY, Chantal GOYA
1.
O quelle cérémonie
Pour grand-père et grand-maman,
La famille est réunie
Pour leurs noces de diamants
Le champagne qui pétille
Fait pétiller tous les yeux
Quand une petite fille
Dit en riant aux bons vieux :
Refrain
Voulez-vous danser, grand-mère
Voulez-vous valser, grand-père
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez vingt ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle
Pour votre anniversaire
Voulez-vous danser, grand-mère ?
2.
Comme la joie est immense
On fait jouer au phono
Le disque d'une romance
Aux accents doux et vieillots
Alors oubliant leurs rides
En souvenir du passé
Les deux aïeux se décident
Et s'enlacent pour danser
Au refrain


 

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