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Chanson du capitaine
Giroflée Girofla
J'avions reçu commandement
La butte rouge
Le déserteur
Le sabre et le goupillon
Le soldat mécontent
Quand un soldat
 
 

 

Chanson du capitaine
Chanson d'auteur anonyme

Je me suis engagé
Pour l'amour d'une brune ;
C'est pas pour l'anneau d'or
Qu'elle me doit encor,
Mais c'est pour un baiser
Qu'elle m'a refusé.
Dans mon chemin faisant
Je rencontre mon capitaine ;
Mon capitaine me dit :
- « Où vas-tu, sans souci ? »
- « Je vais dans ce vallon
Rejoindre mon bataillon ».
- « Soldat, tu as du chagrin
Pour l'abandon de ta brune ;
Elle n'est pas digne de toi,
L'anneau est à mon doigt :
Tu vois bien clairement
Que je suis son amant ».
Là-bas, dans ce vallon,
Y'a une bataille à faire.
J'ai pris mon sabre en main,
Mon capitaine le sien,
Et j'ai foncé sur lui
Comme sur l'ennemi.
Au premier coup frappé,
J'ai tué mon capitaine.
Mon capitaine est mort
Et moi je vis encore ;
Mais avant les trois jours
Ca sera à mon tour.
Celui qui me tuera,
Ce sera mon camarade ;
Il me bandera les yeux
Avec un mouchoir bleu
Il me fera mourir
Sans trop me faire souffrir.
Que l'on mette mon coeur
Dans une serviette blanche ;
Qu'on l'emporte au pays,
A la maison de ma mie,
Disant : « Voilà le coeur
De votre serviteur ».
Soldats de mon pays,
Ne dites rien à ma mère ;
Mais dites-lui plutôt
Que je suis à Bordeaux,
Prisonnier des Anglais,
Qu'je reviendra jamais.
 
 

 

Giroflée Girofla
Chanson écrite par Rosa HOLT (1935)

 
Chanson qui dénonce l'atrocité de la guerre pour le peuple au moment de l'arrivée de Hitler au pouvoir alors que le chauvinisme est développé et que la jeunesse est embrigadée dans l'armée.
 
Que tu as la maison douce
Giroflée Girofla
L'herbe y croît, les fleurs y poussent
Le printemps est là.
Dans la nuit qui devient rousse
Giroflée Girofla
L'avion la brûlera (bis).
Que tu as de beaux champs d'orge
Giroflée Girofla
Ton grenier de fruits regorge
L'abondance est là.
Entends-tu souffler la forge
Giroflée Girofla
L'canon les fauchera (bis).
Que tu as de belles filles
Giroflée Girofla
Dans leurs yeux où la joie brille
L'amour descendra.
Dans la plaine on se fusille
Giroflée Girofla
L'soldat les violera (bis).
Que tes fils sont forts et tendres
Giroflée Girofla
Ca fait plaisir d' les entendre
A qui chantera.
Dans huit jours on va t' les prendre
Giroflée Girofla
L'corbeau les mangera (bis).
Tant qu'y aura des militaires
Soit ton fils, soit le mien
Y n' pourra y avoir sur terre
Pas grand-chose de bien.
On te tuera pour te faire taire
Par derrière comme un chien
Et tout ça pour rien (bis).


 
 

 

J'avions reçu commandement
Chanson d'auteur anonyme

1
J'avions reçu commandement
De partir pour la guerre
Je ne me soucions point pourtant
D'abandonner not' mère
Pourtant l'a ben fallu,
J'ai pris mon sac et j'suis venu.
Pourtant l'a ben fallu,
J'ai pris mon sac et j'suis venu.
2
Y m'ont donné un grand fusil,
Une sabre, une gibecière,
Une grande capote, un grand t'habit
Pendant jusqu'au darrière
Et fallait s' tenir drait
Aussi dret qu'un pic un piquet.
Et fallait s' tenir drait
Aussi dret qu'un pic un piquet.
3
J'pibolions dans un pibolio
En branlant des sounettes
J'tambourinions su des boissiaux
Avecque des baguettes
On aurait dit un loup
Que l'on eu tiré par le cou
On aurait dit un loup
Que l'on eu tiré par le cou.
4
Y en avait sur leurs chevaux
Qui faisaient bien deux mètres
Avec deux ou trois plumes d' zosiaux
Plantées dessus leurs têtes
Et des poils d'artillon
Tout alentour de leurs talons.
Et des poils d'artillon
Tout alentour de leurs talons.
5
Y m'ont planté en faction
Devant une chitadelle
Ceux qui n' connaissions point mon nom
M'appelions "sentinelle"
À chaque chat qui passait
Fallait crier : "Couqu'chi, cou'qu'ch'est ?"
À chaque chat qui passait
Fallait crier : "Couqu'chi, cou'qu'ch'est ?".
6
Y m'ont mené dans un grand champ
Qu'appelions champ de bataille
Ca s'étripait, ça s'épiaulait
C'était pis qu' la volaille.
Ma foi, la peur m'a pris
J'ai pris mon sac et j' suis parti
Ma foi, la peur m'a pris
J'ai pris mon sac et me voici.

Merci à Jacques VEISTROFFER <veistroffer.jacques@wanadoo.fr> de nous avoir fait parvenir les couplets 3 et 5 qui manquaient à notre texte initial. 

 

 
La Butte Rouge
Paroles de Gaston MONTÉHUS (1919)
Musique de Georges KRIER (1923)
    Chanson emblématique de la grande boucherie de la première guerre mondiale. La Butte Rouge, c'est la butte de Bapaume, en Champagne.

 

Sur c'te butt'là y'avait pas d'gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah ! C'était loin du Moulin d'la Galette,
Et de Panam' qu'est le roi des pat'lins.
C'qu'elle en a bu du beau sang cette terre,
Sang d'ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents !
1er Refrain
 
La Butt' Rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains.
Sur c'te butt'là on n'y f'sait pas la noce
Comme à Montmartr' où l'champagne coul' à flots;
Mais les pauvr's gars qu'avaient laissé des gosses
Y f'saient entendre de terribles sanglots !
C'qu'elle en a bu des larmes cette terre,
Larm's d'ouvriers, larmes de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
2ème Refrain
 
La Butt' Rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin.
Qui boit d'ce vin là, boit les larmes des copains
Sur c'te butt'là, on y r'fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons ;
Filles et gars doucement y échangent
Des mots d'amour qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers,
J'ai entendu la nuit monter des plaintes
Et j'y ai vu des gars au crâne brisé !
Refrain
 
La Butt' Rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin.
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j'y vois des croix portant l'nom des copains !
 
 

 

 

Le déserteur
Chanson de Boris VIAN
Musique de Boris VIAN et Harold BERG (1954)
 
Monsieur le président
Je vous fait une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps.
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir.
Monsieur le président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens.
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter.
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants.
Ma mère a tant souffert
Qu'elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers.
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé.
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins.
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir.
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le président.
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'arme
Et qu'ils pourront tirer.
[la version initiale des 2 derniers vers était :
"que je tiendrai une arme,
et que je sais tirer..."]
 
 

 

Le sabre et le goupillon
Paroles et musique de Jean FERRAT ()

Comme cul et chemise, comme larrons en foire,
J'ai vu se constituer tant d'associations,
Mais il n'en reste qu'une au travers de l'histoire
Qui ait su nous donner toute satisfaction :
Le sabre et le goupillon !
L'un brandissant le glaive et l'autre le ciboire
les peuples n'avaient plus à s'poser de questions
Et quand ils s'en posaient, c'était déjà trop tard
On se sert aussi bien pour tondre le mouton
Du sabre que du goupillon !
Quand un abbé de cour poussait une bergère
Vers des chemins tremblants d'ardente déraison
La belle ne savait pas, quand elle se laissait faire,
Qu'ils condamnaient l'usage de la contraception.
Le sabre et le goupillon !
Et maintes éminences et maints beaux capitaines
Reposaient le guerrier de la même façon
Dans le salon chinois où Madame Germaine
Grâce à ses pensionnaires réalisait l'union
Du sabre et du goupillon !
C'était le temps rêvé de tous les militaires
On leur offrait des guerres et des expéditions
Que de manants joyeux sont partis chez Saint-Pierre
Le coeur plein de mitraille et de bénédiction.
Du sabre et du goupillon !
Quand ils s'en revenaient et d'Asie et d'Afrique
Ils faisaient régner l'ordre au sein de la nation
Les uns possédaient l'art d'utiliser la trique
Les autres, sans le dire, pensaient qu'elle a du bon.
Le sabre et le goupillon !
On n'sait plus aujourd'hui à qui faire la guerre
Ça brise le moral de la génération
C'est pourquoi les crédits que la paix nous libère
Il est juste qu'ils aillent, comme consolation,
Au sabre et au goupillon !
L'un jouant du clairon l'autre de l'harmonium
Ils instruiront ainsi selon la tradition
Des cracks en Sambre et Meuse, des forts en Te Deum,
Qui nous donneront encore bien des satisfactions.
Le sabre et le goupillon !
 
 

 

Le soldat mécontent
Chanson d'auteur anonyme

Pour être au service des Français (bis)
Il faut être beau et bien fait (bis)
Il faut savoir le maniement des armes
De peur que le major ne fasse jouer sa canne
Dès le matin au point du jour (bis),
On entend ces maudits tambours (bis)
Qui nous appellent à ce noble exercice.
Mais toi pauvre soldat, c'est ton plus grand supplice.
Les caporaux et les sergents (bis)
Vous font aligner sur deux rangs (bis)
L'un dit "Recule !" et l'autre dit "Avance !"
Et toi pauvre soldat, faut prendre patience.
Si l'argent du prêt est mangé (bis)
Il ne faut pas s'en étonner (bis)
Les caporaux s'en vont boire de la bière
Et toi pauvre soldat, va boire à la rivière.
La patience que nous perdrons (bis)
Si jamais en guerre nous allons ! (bis)
Ah ! Si jamais nous partons en campagne
Les grands coups de fusils paieront les coups de cannes.
La première fois que j'ai tiré (bis)
Mon capitaine j'ai tué (bis)
Mon capitaine et mon lieutenant Jean-Foutre
Courage mes chers amis, l'armée est en déroute.
Qui a composé la chanson ? (bis)
C'est un tambour du bataillon (bis)
C'était un soir en battant la retraite,
En pensant à sa mie, que toujours il regrette.


 


 

Quand un soldat
Paroles et musique de Francis LEMARQUE (1952)

Fleur au fusil tambour battant il va
Il a vingt ans un coeur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre ses flancs qui bat
 
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Dans sa musette son bâton d'maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans sa musette un peu de linge sale
 
Partir pour mourir un peu
A la guerre à la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui n'va guère aux amoureux
Pourtant c'est presque toujours
Quand revient l'été
Qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
 
Des hommes il en faut toujours
Car la guerre car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que l'son du tambour
 
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu d'la veine et puis voilà...
 
 

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