Encyclopédie des rues, chemins, places, quartiers et édifices de La Seyne-sur-Mer

Lettre N

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Nom actuel

Origine de l'appellation

Localisation

Histoire

Dimensions (en mètres)

Napoléon (fort)

Napoléon Ier (Ajaccio, 1769 - Sainte-Hélène, 1821), empereur des Français (1804-1815), deuxième fils de Charles-Marie Bonaparte et de Letizia Ramolino. Issu de la petite noblesse, il entra à l'école militaire de Brienne (1779-1784) et sortit en 1785 lieutenant d'artillerie de l'École militaire de Paris. Il joua un rôle militaire décisif dans la prise de Toulon (1793), puis tomba en disgrâce après le 9 Thermidor. Grâce à Barras, il fut nommé commandant en chef de l'armée d'Italie (1796) quelques jours avant d'épouser Joséphine de Beauharnais. Ses nombreuses et éblouissantes victoires (Arcole, Rivoli, etc.), assirent sa popularité et confortèrent son ambition. Chargé de lutter contre la G.-B., il mena l'expédition d'Égypte (1798-1799), marquée par la victoire des Pyramides et la défaite navale d'Aboukir. Laissant son armée, il revint en France, où le Directoire chancelait, et participa au coup d'État du 18 Brumaire (9 nov. 1799), fomenté par Sieyès : il fit en sorte d'en être le principal, puis le seul bénéficiaire, troquant le titre de Premier consul (Constitution de l'an VIII) contre celui de consul à vie (Constitution de l'an X), en 1802. Entre-temps, il contraignit l'Autriche et la G.-B. à traiter, réorganisa l'administration, la justice (Code civil) et l'économie, et, par le Concordat de 1801, qui assujettissait en fait l'Église à l'État, obtint la pacification religieuse. Il se fit nommer empereur des Français par le Sénat (Constitution de l'an XII), le 18 mai 1804 ; le pape le couronna le 2 décembre. À partir de cette date, il dut affronter l'hostilité des grandes puissances, surtout de la G.-B., effrayées par l'extension territoriale et l'influence françaises en Europe. Ayant vaincu les 3e et 4e coalitions (victoires d'Austerlitz en 1805 sur les Austro-Russes, d'Iéna en 1806 sur les Prussiens, de Friedland en 1807 sur les Russes), il établit le Blocus continental (1806-1808) en vue de diminuer la puissance de la G.-B. Après sa victoire sur les Autrichiens à Wagram (1809), Napoléon fit dissoudre son mariage avec Joséphine de Beauharnais, dont il n'avait pas eu d'enfant, pour épouser en 1810 Marie-Louise de Habsbourg, fille de l'empereur d'Autriche ; celle-ci lui donna un fils l'année suivante. Alors à son apogée, l'Empire napoléonien devenait de plus en plus despotique et voyait ses bases s'effriter : les difficultés économiques dues à l'effort de guerre et au Blocus continental allèrent en s'aggravant ; l'opposition du clergé, après l'emprisonnement du pape (1809), étaya la résistance intérieure. La campagne de Russie, entreprise en 1812, fut fatale à l'Empereur. En octobre, la Grande Armée dut battre en retraite, essuya le désastre de la Berezina (novembre) puis, malgré une suite de victoires sur les « Alliés », fut défaite à Leipzig (octobre 1813). Napoléon ne put arrêter l'invasion du pays ni l'entrée des Alliés à Paris (janvier-mars 1814). Le Sénat ayant proclamé sa déchéance, il dut abdiquer le 6 avril. Relégué à l'île d'Elbe, il s'en échappa pour reprendre le pouvoir; ce furent les Cent-Jours (20 mars-22 juin 1815). Il fut battu à Waterloo (18 juin) par l'Europe coalisée. Ayant confié sa personne à la G.-B., il fut interné jusqu'à sa mort à Sainte-Hélène, où Las Cases recueillit ses propos (Mémorial de Sainte-Hélène). Les cendres de l'Empereur furent rendues à la France en 1840 et déposées aux Invalides. La France a conservé diverses institutions majeures mises en place par Napoléon Ier : Code civil, Université, administration préfectorale, Légion d'honneur, Banque de France.

Edifice situé au sommet de la colline boisée, culminant à 77 m. d'altitude, entourée des quartiers Fontainebleau, La Rouve, Balaguier, Tamaris et Saint-Lambert, auquel on accède par le chemin Marc Sangnier.

En 1793, sous le régime de la Terreur, Toulon se livre aux Anglo-Espagnols qui formaient blocus en Méditerranée. Les Anglais en renforcèrent la défense déjà considérable et construisirent notamment au sommet de la colline Caire à La Seyne, une redoute en terre et en bois appelée redoute Mulgrave. Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1793, les soldats français enlevèrent cette redoute après de violents combats auxquels participait Napoléon Bonaparte, alors officier d'artillerie, qui y fut blessé. En 1811, Bonaparte, devenu Empereur se souvint sans doute de cet épisode, puisqu'il fut prévu sur le sommet de la colline Caire, la construction d'un fort militaire, type redoute, modèle n° 2. Ce fort est un fort carré, bastionné, à cour centrale et entièrement casernaté. Sa construction débuta en 1812 pour s'achever en 1821. Le fort Caire (il ne deviendra fort Napoléon que plus tard) ne participera jamais à des combats, excepté en 1944 lors de la libération de notre territoire. Désarmé en 1973, il est revenu à la ville de La Seyne qui y a fait procéder à d'importants travaux de restauration. Ouvert au public depuis le 22 décembre 1984, le fort Napoléon abrite un Centre de Rencontres et d'échanges Culturels ainsi que la Galerie d'Art Contemporain la Tête d'Obsidienne ; il accueille de nombreuses manifestations dont le Festival de Théâtre Contemporain Francophone, le Festival de Jazz et les Fêtes Calendales.


Napoléon (chemin)

Voir ci-dessus.

Entre les quartiers Fontainebleau et la Rouve, impasse qui se détache de l'avenue Esprit Armando en direction du sud-est, vers la colline du Fort Napoléon.

Dénomination actuelle : chemin du Fort Napoléon.


Napoléon (rue)

Voir ci-dessus.

Ancien nom de l'actuelle rue Gay-Lussac, rue qui prolonge la rue Berny vers l'est, depuis l'intersection avec la rue Lefebvre jusqu'à la rue Chevalier de la Barre, où elle rejoint l'avenue Garibaldi.

Cette rue fut appelée rue Napoléon pendant le second Empire. Elle perdit ce nom après la chute de ce régime (1871) et devint la rue Gay-Lussac, dénomination actuelle.


Narcisses (chemin des)

Du nom du narcisse, plante ornementale bulbeuse à fleurs jaunes ou blanches très parfumées (genre Narcissus, famille des amaryllidacée). La jonquille, ou coucou, est une espèce de narcisse à fleurs jaunes (Narcissus pseudo-Narcissus).

Au quartier Touffany, voie privée parallèle à l'allée des Bleuets et au chemin des Coquelicots, immédiatement à l'ouest de cette dernière, et qui relie le chemin du Ruisseau au chemin Jean Ghibaudo.



Neruda (avenue Pablo)

Neftali Ricardo Reyes, dit Pablo Neruda : Poète chilien (Parral, 1904 - Santiago, 1973). Il est l'auteur de poèmes d'amour ou d'inspiration sociale et révolutionnaire (le Chant général, 1950 ; la Centaine d'amour, 1959). (Prix Nobel en 1971).

Partie de l'ancien CD 18, entre le carrefour du Pas du Loup et le carrefour de Mar Vivo (avenue Hugues Cléry).

Décision de dénomination avenue Pablo Neruda prise lors du Conseil Municipal du 30 mai 1974.


Nids (allée des)

Dans le lotissement du Cap Sicié, où tous les noms d'allées sont relatifs aux oiseaux, on a aussi utilisé une dénomination allée des nids, le nid étant l'abri que se construisent divers animaux, notamment les oiseaux, pour y déposer et couver leurs oeufs, et y élever leurs jeunes.

L'une des allées du lotissement du Cap Sicié (à droite, au début de la route de Janas)



Notre-Dame de Bon Voyage (église)

Notre-Dame, nom que les catholiques donnent à la Vierge Marie. Nom donné aux sanctuaires qui lui sont consacrés. Notre-Dame de Bon Voyage est le vocable sous lequel fut placé l'édifice religieux qui en 1603, remplaça le rustique sanctuaire édifié en 1591 à l'emplacement de l'église actuelle (qui se trouvait alors au bord du rivage).

Entre la rue Jacques Laurent, la rue Jean-Baptiste Martini et la rue d'Alsace. Voir place de l'Église et parvis Louis Baudoin.

L'église et le presbytère ont été construits en 1674. La façade néogothique a été adjointe en 1890 par l'architecte Paul Page, avec l'aide financière de Michel Pacha. La mécanique des orgues, construite par François Mader est classée monument historique, ainsi que les statues en bois doré de Saint-Paul et Saint-Pierre, le buste reliquaire de Saint-Eloi (Allard, 1819) et le retable du XVIIe siècle représentant la bataille de Lépante.


Notre-Dame de Bonne Garde (chapelle)

Selon la tradition orale des Six-Fournais, ce sanctuaire qui fut construit pour remercier la Vierge Marie d'un double miracle en ce lieu, et notamment le fait que, au mois de mai de l'an 1625, les veilleurs de l'ordre des Pénitents Gris sortirent indemnes d'un orage qui frappa leur tour de garde. La porte d'entrée du sanctuaire porta donc l'inscription " Posuerunt me custodem " (ils m'ont placée gardienne). Voir Notre-Dame du Mai.

Chapelle (également appelée chapelle Notre-Dame du Mai) construite au sommet du promontoire de Sicié (altitude 358 m.).

Sanctuaire qui fut construit en 1625 pour remercier la Vierge Marie d'un double miracle en ce lieu, rapporté par la tradition orale des Six-Fournais. Au mois de mai de l'an 1625, les veilleurs de l'ordre des Pénitents Gris sortirent indemnes d'un orage qui frappa leur tour de garde. Il fut alors décidé d'y édifier un véritable sanctuaire. Un second miracle se produisit alors lorsque le pénitent, désigné pour chercher l'eau dans les environs immédiats du futur chantier découvrit dans ce pays aride la fontaine appelée Roumagnan. La légende dit que c'est la Vierge Marie, apparue en songe, qui lui indiqua cette source que l'on appelle aussi Source de Notre-Dame. De plus, en creusant pour aménager un bassin permettant de contenir l'eau de la source, le pénitent découvrit une terre blanche qui s'avéra être de la chaux. Ainsi, le ciel avait voulu que se trouvassent là les matériaux nécessaires à l'édification du sanctuaire commémorant le miracle de mai 1625. Le chantier fut inauguré le 3 mai 1625 et achevé à l'automne. Mais en 1633, l'édifice allait être agrandi. À l'intérieur du sanctuaire, on plaça une statue de la Vierge et sur la porte d'entrée on pouvait lire " Posuerunt me custodem " (ils m'ont placée gardienne). Voir également le texte 1625 - Notre-Dame de Bonne-Garde dans le chapitre Sicié de notre Tome I.


Notre-Dame (batterie de)

Du nom de Notre-Dame de Bonne-Garde (voir ci-dessus). Ancienne batterie dite aussi batterie du Cap Vieux.

Batterie située naguère en dessous de la chapelle N.-D. de Bonne-Garde, sur un promontoire dominant le Cap Vieux et dirigée vers le large.

Cette batterie fut édifiée en 1794 lors de la réorganisation, par Bonaparte, de la défense des côtes de Provence (elle ne se trouvait pas en service lors du siège de Toulon de 1793). Après la prise de Toulon Bonaparte avait en effet suggéré d'installer une batterie au-dessous de N.-D. de Bonne-Garde, face au grand large, en prévision d'un débarquement sur les grèves sud du promontoire de Sicié, possible seulement par temps calme. Deux des 3 canons qui s'y trouvaient depuis 1794 ont été récupérés vers 1975 et sont maintenant visibles au Musée de Balaguier. [Le troisième canon a disparu lors de l'opération de transfert].


Notre-Dame de la Mer (église)

Notre-Dame, nom que les catholiques donnent à la Vierge Marie. Nom donné aux sanctuaires qui lui sont consacrés. Le suffixe de la Mer indique que l'église est celle des quartiers maritimes Les Sablettes et Tamaris.

285, avenue Fernand Léger.



Notre-Dame de la Mer (rond-point)

Du nom de l'église moderne du quartier des Sablettes : Notre-Dame de la Mer.

Au quartier Les Sablettes (dans l'ancien lotissement Gauthier), rond-point correspondant au carrefour entre l'avenue Fernand Léger et la rue Paul Cézanne, face à l'église Notre-Dame de la Mer.

Classé le 27 novembre 1967. Dénomination rond-point Notre-Dame de la Mer adoptée à la séance du Conseil Municipal du 15 septembre 1972.

47 x 28 = 1316 m2

Notre-Dame du Mai (chapelle)

Voir chapelle Notre Dame de Bonne-Garde (ci-dessus).

Chapelle construite au sommet du promontoire de Sicié (altitude 358 m.).

Voir chapelle Notre Dame de Bonne-Garde (ci-dessus).


Notre-Dame du Mont Carmel (chapelle de)

 

La dénomination Mont Carmel donnée à cet ancien sanctuaire s'inspire du Mont Carmel, montagne d'Israël, au-dessus de Haïfa (546 m.). Le Mont Carmel est considéré comme le berceau de l'ordre des Carmes, un croisé, Berthold, s'y étant retiré au XIIe siècle, et de nombreux disciples l'y ayant rejoint.

Ancienne chapelle située à l'extrémité orientale de la colline située entre la route de Toulon (avenue de la 1ère Armée Française) et la route de la gare de La Seyne (avenue d'Estienne d'Orves).

Sanctuaire fondé en 1661 par Me Jean Lombard, notaire à La Seyne, et par la demoiselle Catherine-Danielle Marieu, de Brégaillon. Il fut édifié (sous le nom de chapelle de N.-D. du Mont Carmel, ou de Brégaillon) à l'extrémité orientale de la colline située entre la route de Toulon et la route de la gare de La Seyne, colline qui dominait autrefois le domaine de la famille d'Estienne d'Orves, devenu plus tard l'hippodrome de Lagoubran et actuellement la zone industrielle des C.N.I.M. Considérée comme appartenant au monastère de Saint-Victor par l'administration révolutionnaire, cette chapelle fut vendue aux enchères en 1792. C'est auprès d'elle que Bonaparte y installa en 1793 la fameuse batterie républicaine des Sans-Culotte qui soutint une longue lutte avec les vaisseaux anglais embossés en petite rade. De cet ouvrage, il ne restait plus qu'un tas de pierres éparses, il y a quelques années.


Nymphéas (allée des)

Du nom du nymphéa ou nymphaea, genre de nénuphars cultivés sur les pièces d'eau pour la beauté de leurs fleurs généralement blanches, roses ou rouges.

Allée est-ouest qui délimite au nord les résidence du quartier du Crotton, le long du collège L'Herminier, entre le chemin de l'Évescat aux Sablettes et la rue de la Grange. Les dénominations de rues de ce quartier (Scirpe, Brin de jonc, Alpiste roseau, Carex, Nymphéa, Sparganier, Typha) évoquent son caractère autrefois très marécageux.






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